Anorexie, boulimie : s`en sortir grâce au web

Transcription

Anorexie, boulimie : s`en sortir grâce au web
Anorexie, boulimie :
sortir grâce au web ?
s’en
C’est avec plaisir que j’ai
participé
à
la
rédaction
d’une enquête qui fait le point
sur les sites « pro-ana » ou
« pro-mia ». Elle détaille, avec
l’aide d’une e-patiente (moimême), les endroits où trouver
de l’aide sur le web quand on
souffre
d’un
trouble
du
comportement alimentaire. Un pédopsy détaille la place et le
rôle de la e-santé sur ces questions. Nicolas
Sahuc, diététicien e-expert accorde également une interview.
Effectivement, concernant l’intérêt du web en matière de TCA
il y a de quoi dire (et de quoi faire).
Je vous invite à découvrir l’article en ligne sur le
site sante-az.aufeminin, et je vais pour ma part ajouter
quelques réflexions personnelles.
En matière de santé beaucoup de français font encore –
heureusement ! – confiance à leur médecin traitant ou aux
spécialistes qu’ils consultent pour les informer et les
orienter vers les personnes ressources.
Toutefois les NTIC sont incontournables et je pense que le
réflexe « Google » lorsqu’on cherche de l’information est
passé dans les mœurs. On regarde alors ce qui ressort dans les
premiers résultats suite à une recherche par mots-clés.
D’où l’importance d’être bien référencé (pour une jeune
association telle que SabrinaTCA92) mais surtout de donner une
information fiable et de qualité pour ne pas causer de tort à
des personnes en souffrance dont la fragilité peut
certainement altérer un recul parfois nécessaire pour savoir
si l’information est bonne à prendre ou à laisser…
Je pense personnellement que l’information recueillie sur
Internet constitue un préalable à une démarche de soins. Elle
va, dans bien des cas, permettre à l’internaute/au patient de
savoir ce qui pourrait lui convenir (comme type de thérapie,
de suivi, de lectures pouvant l’aider, etc) mais aussi le
« convaincre » de franchir la porte d’un cabinet ou d’adhérer
à une démarche de soins. C’est particulièrement vrai pour les
TCA ou la phase de déni est importante : l’écran sera donc une
première étape avant un face à face auquel le malade n’est
peut-être pas encore prêt.
Les familles et les proches pourront trouver réconfortant
l’accès à l’information sur Internet, le fait de se sentir
compris et de pouvoir échanger sur des pathologies encore
taboues malgré des améliorations en termes de communication de
la part des grands médias. La rapidité de l’information peut
aussi leur être utile pour pallier à l’urgence (où consulter ?
que faire ? que dire ? etc) quitte à creuser l’information
ensuite dans la vie « réelle ».
Comme je le dis dans l’interview, les sites généralistes sont
des « vitrines » en matière de santé. Acteurs incontournables
ils ont une utilité bien réelle. Leur rôle sera de donner en
priorité une information sur les possibilités de traitement et
l’efficacité même relative mais nette de ces traitements.
Sur leurs forums, l’internaute constate qu’il y a pléthore de
personnes vivant les mêmes choses qu’eux. Les malades peuvent
lire des choses faisant échos en eux (c’est vrai pour toutes
les addictions, en admettant que les TCA soient des
addictions).
Ainsi, souvent on se dit « j’aurais pu écrire ces lignes ! ».
Des déclics se font parfois même si au début on lit des choses
proches de ce que l’on vit mais bien sûr « nous c’est
différent ». Des internautes peuvent parfois fréquenter ces
forums de longues années avant qu’un déclic (se détacher du
forum, aller consulter, tourner la page…) se fasse. Il y a des
choses très positives et trouver du soutien est possible (des
liens se créent entre internautes réguliers, on peut renouer
avec des émotions même derrière un écran !) mais j’insiste à
nouveau, la présence de modérateurs me semblent une condition
sine qua non pour éviter des dérives (mouvements pro ana,
mouvements sectaires pour les plus connues).
J’avais également répondu que pour les sites pro-ana, il ne
faut peut-être pas reconnaître à ces sites plus de pouvoir
qu’ils n’en ont en réalité. La réponse de monsieur Sahuc
(diététicien) va plus loin, ils ont même une utilité pour les
professionnels qui peuvent ainsi « avoir une vue sur ce qui se
passe à l’intérieur. Les professionnels de santé peuvent
s’adonner à une sorte de voyeurisme qui permet de se
réajuster, et de donner de la matière aux entretiens et
groupes de parole ». Je n’avais pas pris connaissance du
rapport « Les jeunes et le web des troubles alimentaires :
dépasser la notion de
extrêmement utile !
‘pro-ana’
»,
à
télécharger
car
Je connais encore peu les communautés de patients car
contrairement à beaucoup des malades que je suis amenée à
côtoyer dans le cadre de mes activités associatives et dont je
constate leur usage fréquent d’internet (encouragé parfois par
leurs proches d’ailleurs…) chez moi il ne fallait éviter de
parler de la maladie et déjà le peu de temps où j’ai fréquenté
des forums spécialisés ma mère ne voyait pas cela d’un très
bon œil. Chez nous on préférait fermer les yeux et jouer à
« tout va bien » ou à peu près
Il me semble pourtant que de
me sentir épaulée au sein d’une communauté m’aurait aidée et
qu’un sentiment d’utilité (lorsqu’on l’on répond à des
enquêtes dans un domaine où l’experte c’est nous !) peut être
une très bonne chose. Et puis on connaît cette conséquence de
la maladie, la perte de tout lien social, hors il me semble
que ces communautés servent à préserver du lien…
Les chats : alors là oui je dis oui ! Monsieur Sahuc explique
que nous sommes en retard en France. « Pour des raisons de
rémunération, entre autres… Par conséquent, le web n’est pas
assez investi ». Je rêve que SabrinaTCA92 prennent de
l’ampleur afin d’être en mesure d’inviter des spécialistes
pour animer des chat. A commencer par son parrain le
professeur Michel Lejoyeux psychiatre et addictologue, auteur
de la préface de L’âme en éveil, le corps en sursis (mon livre
témoignage paru en mai aux éditions Quintessence). Monsieur
Lejoyeux se livre parfois à l’exercice, tout comme d’autres
pointures mais ils sont trop peu nombreux à mon goût. Ces chat
sont parfois frustrants pour l’internaute (il est impossible
de traiter toutes les questions, etc) mais il est possible de
les (re)lire ensuite si on a raté le rendez-vous et leur
contenu est souvent très intéressant. Et puis les spécialistes
acceptent parfois de poursuivre les échanges après le chat en
répondant aux questions laissées en suspens… C’est quelque
chose qui peut sembler chronophage mais tellement enrichissant
(et pour le spécialiste et pour l’internaute) qu’il me semble
que ça vaut la peine de pratiquer !
Consultations et programmes à distance : il y a peu j’aurai
émis des réserves. J’ai revu mon jugement là-dessus, suite à
une expérience que j’ai moi-même vécue derrière un écran (dans
un autre domaine mais de l’ordre du soin) et aujourd’hui je
suis persuadée que ce sont des pistes intéressantes. Je me
suis formée en tant que thérapeute (hypnose ericksonienne et
pnl) et je démarre une activité de coaching. Je pense proposer
des suivis en ligne, en parallèle de consultations en face à
face et notamment via skype. Je pense que c’est quelque chose
de complémentaire à ce que l’on connaît déjà. Là encore, je
suis peut-être un peu naïve, mais je mise sur un réel désir
d’aider les gens de la part des professionnels qui proposent
cela. Sans chercher quelque chose de simplement « rentable »
et « tendance ».
J’évoque la puissance et l’intérêt des réseaux sociaux et
j’essaie d’en avoir une utilisation juste pour donner de
l’information tout en gardant mon authenticité et en
reconnaissant que je peux parfois me tromper car je suis
humaine et…imparfaite (c’est une ex anorexique qui dit ça, je
vous invite à lire mon article au sujet du perfectionnisme une
« marque de fabrique » chez nous !). Je crois que mon activité
sur les réseaux est reconnue comme utile, j’ai de bons
soutiens qui me portent à le croire en tout cas. Aujourd’hui
je me sers de ce que j’ai appris en termes de communication et
d’usage d’internet pour la cause qui me tient à cœur : tout
est ok donc !
Enfin, concernant les sites d’information : c’est un peu
l’usine à gaz à mon goût. Bon, s’ils peuvent donner une
communication qui fait des TCA un trouble comme un autre en
leur appliquant un raisonnement médical (diagnostic,
traitement, facteurs psychologiques et médicaux) pourquoi pas…
Ce n’est pas SabrinaTCA92.com qui leur fera de l’ombre.
J’avoue que les autres plateformes me semblent plus
intéressantes à développer aujourd’hui.
Et les sites d’association… Les associations sont déjà trop
peu nombreuses sur le territoire. Leur demander à toutes
d’ouvrir un site est beaucoup demander. Je me porte volontaire
pour partager ce que j’ai appris par moi-même pour aider des
associations à créer leur site web (même si je suis loin
d’être arrivée à quelque chose de professionnel, mon site a le
mérite d’exister). Plus sérieusement je suis pour un partage
d’expérience et mon approche sans doute trop orientée web pour
certains peut déranger même si je ne néglige pas le terrain
pour autant. Je pense que l’union fait la force et si je peux
apporter ces compétences là (tout en bénéficiant de
l’expertise des associations plus anciennes ou ayant des
approches différentes de la mienne) à des associations qui
seraient demandeuses je le ferai avec plaisir. Il me semble
que toutes les pistes sont bonnes à explorer et tant qu’on ne
viendra pas me parler d’une technique ou d’un outil ayant fait
ses preuves à 100% et me démontrant qu’un site comme le mien
n’apporte rien et bien je continuerai de l’alimenter comme je
le peux et d’inciter les associations à en faire autant.
L’idéal serait tout de même d’offrir une véritable plateformes
d’échanges mais nous n’en sommes pas là et il faudra sans
doute passer par une « éducation web » ou « culture du web »
auparavant…
Sabrina
Source : blog psychologies.com.
Interview Christophe
pour SabrinaTCA92
André
Bonjour docteur, quel bonheur pour moi de vous
poser ces questions auxquelles vous acceptez si
gentiment de répondre pour SabrinaTCA92.
Quiconque me connaît un tant soit peu sait bien
tout le respect et l’admiration que j’ai pour
vous. Entre les personnes que mes commentaires à
votre sujet amusent, d’autres que cela lasse
parfois et celles à qui je fais découvrir vos
ouvrages qui m’aident personnellement beaucoup… C’est un
fait : je suis fan (et présidente de fan club autoproclamée) !
Voici une petite sélection de questions parmi tant d’autres
que j’ai envie de vous poser. Etant donné que vous êtes très
présents dans les médias, j’invite les internautes qui vous
connaîtraient mal à faire une recherche simple à votre sujet
dans les moteurs. Pour SabrinaTCA92 j’ai choisi de vous
questionner sur ce qui concerne davantage notre public…
S.P : En tant que psychiatre, recevez-vous souvent des
personnes souffrant de troubles alimentaires ? Peut-on parler
de maladies ?
C.A : Avant de commencer, je voudrais préciser que je ne suis
pas un vrai spécialiste des troubles des conduites
alimentaires (TCA), qui ne suit que ce type de personnes. Mais
j’en ai tout de même suivi beaucoup, même si aujourd’hui j’en
vois moins qu’avant. Comme pour tous les traits
psychologiques, on parle de maladie quand un seuil est dépassé
en matière de souffrance ressentie, de perte de liberté et
d’auto-contrôle, et de troubles du comportement. Les manières
de s’alimenter sont très variées, parfois nous avons nos
« petites manies et obsessions », mais dans les TCA on entre
dans une autre dimension.
S.P : Votre approche face à une anorexie sévère ? Des choses à
éviter à tout prix ?
C.A : Les anorexies sévères sont des
urgences, qui nécessitent une approche
médicale pour éviter que le corps ne
soit abîmé de manière irréversible.
D’où parfois une certaine pression ou
coercition pour imposer les soins et
l’alimentation. Des choses à éviter ? Comme pour toutes les
souffrances et maladies psychiques, la rupture du dialogue,
l’insuffisance de l’écoute.
S.P : Que pensez-vous des contrats de poids ? Le système de la
carotte et du bâton (« à tant de kilos tu as le droit aux
visites » etc) est-il nécessaire ?
C.A : Ils sont nécessaires pour les raisons médicales que
j’évoquais. Ils ne font plaisir à personne : les soignants
n’aiment pas avoir recours à la coercition ni au chantage,
mais que faire d’autre ? À ce jour, on n’a pas encore trouvé
de méthode incitant à la reprise de poids rapide. Bien sûr que
nous savons que cette étape initiale est pénible et représente
une forme de violence. Mais laisser les patientes se nuire ou
se suicider par dénutrition n’est pas possible.
S.P : Les services spécialisés en TCA sont – il me semble –
moins ouverts que d’autres services traitant des problèmes
psychiques à ce qui peut venir de l’extérieur et notamment des
usagers. J’avais d’ailleurs demandé lors d’une première
hospitalisation pourquoi d’anciennes malades ne venaient pas
nous parler de la guérison et on m’a répondu qu’une fois
sorties d’affaires ces femmes ne souhaitaient plus jamais
évoquer leur passé. Ce qui est loin d’être le cas d’après ce
que je constate aujourd’hui.
S.P : Pourquoi les TCA restent un peu « à part » encore
aujourd’hui et pourquoi toujours ce besoin d’une caution
médicale quand il s’avère qu’il existe une réelle demande
d’échanger ou de trouver du soutien auprès de groupes de
patients guéris ou en rémission longue durée ?
C.A : La dimension médicale est indispensable dans un premier
temps, car l’anorexie menace directement le corps, pas
seulement l’esprit. Mais sans doute devons-nous développer
davantage encore les échanges, et notamment avec les personnes
guéries ou en rémission, qui peuvent effectivement apporter
une parole très écoutée, puisqu’elles ont traversé les mêmes
épreuves.
Je m’adresse maintenant à l’homme sage, porte-parole du
Bonheur en France. (Sabrina prend l’air le plus innocent qui
soit…)
S.P : Pensez-vous que la méditation peut venir à bout de
toutes les formes de colère ? D’autres pistes à explorer pour
s’apaiser ?
C.A : La méditation peut nous aider à
éroder peu à peu tous nos mouvements
émotionnels excessifs, source de
souffrance : colères, tristesses,
peurs, hontes… Ces émotions sont
normales, pourvu qu’elles ne soient ni
trop violentes, ni trop fréquentes.
Mais c’est un sacré boulot, car en général elles sont
fortement associées à notre passé, notre vision du monde, bref
à l’ensemble de notre personnalité. En général, cela nous
prend des années ; mais ce n’est pas grave, la plupart des
grands chantiers de changements existentiels sont aussi longs.
L’important est de sentir qu’on progresse doucement, mois
après mois, année après année. Dans votre exemple, sentir que
nos colères abusives sont moins fortes, moins longues, que
nous arrivons à exprimer ce qui ne va pas plus tôt et plus
calmement.
(Air encore plus innocent)
S.P : Une écorchée vive a-t-elle droit au Bonheur ?
C.A : Non seulement elle y a droit, mais elle en a encore plus
besoin que les autres. Le bonheur n’est pas un luxe, mais une
nécessité, il est un carburant pour nous donner le goût de la
vie, et l’énergie de mener tous les combats qui vont avec.
(lire l’article « une écorchée vive a-t-elle droit au bonheur
?« )
S.P : Vous parlez dans votre Abécédaire de psychologie
positive des larmes de joie en citant le « Mémorial de Blaise
Pascal » (un passage qui m’a beaucoup touchée). Verser des
larmes de joie, après de nombreuses années de souffrance et de
maladie, est-ce synonyme de guérison ?
C.A : Nous ne savons pas si c’est un signe que la guérison est
en route, aucune recherche n’a été faite en ce sens, mais
c’est bien possible : accepter de se laisser bousculer et
secouer par la joie montre qu’on lui permet d’être là;
suffisamment forte pour nous faire pleurer.
S.P : Peut-on devenir addict au Bonheur ? (sourire, on va
inviter notre parrain d’association le Pr Michel Lejoyeux là…)
C.A : Oui, comme de toutes les bonnes
choses de la vie. Nous sommes aussi
accros à la nourriture, à l’eau, au
soleil, à la respiration, à la
nature… Plus sérieusement, il est
important effectivement de lui faire
de la place à notre esprit, chaque
fois que possible. Mais il est tout
aussi important de comprendre qu’il y a aussi des moments où
le bonheur sera parti, absent, disparu sans laisser d’adresse.
Nous n’avons plus que morosité ou adversité. Dans ces
instants, accepter son absence, et attendre patiemment son
retour, sans oublier de vivre et de savourer les tout petits
bouts de bonheurs qui restent tout de même dans nos vies (nous
sommes vivants, le jour succède à la nuit, les oiseaux
chantent, les arbres poussent, et il y a toujours quelque part
des gens qui nous aiment bien).
S.P : Je vous laisse le mot de la fin. Un mot au sujet de
SabrinaTCA92 peut-être ?
C.A : Deux : d’utilité publique !
S.P : Un très grand merci d’avoir accepté de répondre à mes
questions. Au cours de la maladie je ne pouvais plus lire
(cerveau dénutri, etc) alors que c’est un besoin quasiment
vital pour moi. Quel bonheur de pouvoir dévorer vos ouvrages
aujourd’hui ! Découvertes, apprentissages, lâcher-prise… Vous
offrez à vos lecteurs (vos auditeurs lors de vos passages à la
radio) du bonheur pur jus même si ça pulse un peu parfois sur
les réseaux (même Christophe André ne peut plaire à tout le
monde ou donner toujours entière satisfaction, ça alors !!)
Ah, en fait le mot de la fin sera pour moi :
J’espère que vous avez pu feuilleter L’âme en éveil, le corps
en sursis et si ce n’est pas déjà fait vous pouvez suivre les
conseils du professeur…
C.A : Je l’ai parcouru avec attention, et j’en ai fait cette
petite note pour notre revue de l’AFTCC, qui sortira cet
automne : « Un très intéressant et émouvant témoignage
personnel de la traversée de l’anorexie et de la
reconstruction progressive, par une ex-patiente désormais
active et militante, qui a fondé une association d’entraide
(sabrinaTCA92). »
(S.P : Aucun doute Christophe André est un ange, et il a une
place de choix dans la hiérarchie des miens… )
Source : blog psychologies.com.
Interview radio de rentrée
SabrinaTCA92 fête ses un an et pour la première fois
participera le samedi 6 septembre au forum des associations de
Clamart !
C’est le moment de faire connaissance, c’est avec plaisir que
j’ai répondu aux questions de Ludovic Beuzeron sur Contact FM
mardi 26 août en partenariat avec Génération Optimiste.
L’occasion pour moi de revenir sur mon parcours, la maladie,
l’association, le livre… Et de présenter les projets à venir.
Ecouter l’émission : MARDI MOI TOUT
SabrinaTCA92 : les vidéos de
notre première année !
Après
1
an
d’existence,
l’association compte plus de 40
vidéos sur sa chaîne youtube.
Pour la rentrée, nous en avons dressé la liste qui vous
permettra de visionner directement celles qui vous
intéressent le plus.
Sabrina Palumbo – Le Combat : Pourquoi j’ai créé mon
association de lutte contre les TCA – Tournage pour une
émission d’une grande chaîne pour un reportage sur le thème du
Thigh Gap
Témoignages Boulimie Anorexie : 5 jeunes filles témoignent de
leur TCA. A l’occasion de la promotion du court-métrage
« Comme une plume »
Sabrina Palumbo : Témoignage (version courte) : Mon témoignage
en moins de 6 minutes pour expliquer mon parcours, ma
démarche…
TCA état des lieux : Extrait de l’émission « Sab et ses anges
terrestres » avec le Pr Michel Lejoyeux
Michel Lejoyeux pour le lancement de « L’âme en éveil, le
corps en sursis » : Les mots de Michel Lejoyeux lors de la
sortie du livre L’âme en éveil, le corps en sursis
Céline Léa S à propos de la couverture de L’âme en éveil, le
corps en sursis : Les mots de Céline, bénévole de
l’association et photographe, au sujet de la photo de
couverture de L’âme en éveil, qu’elle a elle-même clichée
Sabrina Palumbo – Témoignage : Mon témoignage en version
longue. C’était lors d’une table ronde à Orléans le 17 mai
2014
#28 Sabrina PALUMBO – (Mardi Moi Tout sur GO !) : Je réponds
au micro de Ludovic Beuzeron (génération optimiste) pour
annoncer les projets de la rentrée de septembre 2014
#25 SABRINA PALUMBO – (Mardi Moi Tout sur GO !): Je réponds au
micro de Ludovic Beuzeron (génération optimiste) pour la
sortie de L’âme en éveil, le corps en sursis
Sabrina Palumbo et Michel Lejoyeux : Associations d’usagers et
médecine : Le Pr Michel Lejoyeux lors de la sortie de L’âme en
éveil, le corps en sursis, sur l’intérêt des associations
d’usagers
Sport et bien être mental et physique : Extrait de ma
conférence au Salon Naturally – Vivez nature (15 juin 2014)
sur le Sport et les TCA
Michel Lejoyeux « Réveillez vos désirs » : Un petit « best
off » de la soirée avec le Pr Michel Lejoyeux, conférence
« Réveillez vos désirs » à Clamart le 12 juin 2014
web TV Etoiles du Coeur Sabrina Palumbo 20 mai 2014 : Mon
passage dans l’émission « En suivant les Etoiles » le 20 mai
2014
Sabrina : l’âme en éveil, le corps en sursis : Présentation de
L’âme en éveil, le corps en sursis, lors de la conférence
« Réveillez vos désirs » à Clamart le 12 juin 2014
Craquer ou pas ? : Pourquoi faire le choix de se battre… Lors
de ma signature à la Fnac de Vélizy2 le 5 juillet 2014
L’optimisme : Pourquoi j’ai choisi de devenir une optimisme
militante… Lors de ma signature à la Fnac de Vélizy2 le 5
juillet 2014
Positiver : Comment motiver les patients. Extrait de
l’émission « Sab et ses anges terrestres » avec le Pr Michel
Lejoyeux
Informer sur les TCA : A la rencontre de mes lecteurs. Lors de
ma signature à la Fnac de Vélizy2 le 5 juillet 2014
Léa Mauclère – Témoignage : Le témoignage de Léa, auteure de
Quand je me suis arrêtée de manger, lors de notre table ronde
à Orléans le 17 mai 2014
Dimitri Jacques : Associations d’usagers et FNA-TCA : Dimitri
Jacques, auteur de Message de l’anorexie, lors de notre table
ronde à Orléans le 17 mai 2014
Lancement de SabrinaTCA92 – 8 mars 2014 : Soirée de lancement
de l’association le 8 mars 2014 à la Maison des associations
de Clamart
Pr Michel Lejoyeux « Réveillez vos désirs » avec
SabrinaTCA92 : Intervention sur le thème de Réveillez vos
désirs du Pr Michel Lejoyeux lors de la Soirée de lancement de
l’association le 8 mars 2014
Jean-Luc Hudry à propos de Sabrina Palumbo : l’auteur de
Craquer ou pas ? Lors de ma signature à la Fnac de Vélizy2 le
5 juillet 2014
Dimitri Jacques pour le lancement de SabrinaTCA92 : Dimitri
Jacques, auteur de Message de l’anorexie, au sujet de
l’anorexie, lors de la Soirée de lancement de l’association le
8 mars 2014
Dimitri
Jacques
:
Anorexie,
la
nécessité
d’un
regard
holistique : Dimitri Jacques, auteur de Message de l’anorexie,
au sujet de l’anorexie, lors de notre table ronde à Orléans le
17 mai 2014
́ 2014 – Sabrina à CLAMART : Au micro de
#001 – OPTIMISTE CAFE
Ludovic Beuzeron (génération optimiste), lancement d’un
concept avec les Optimistes à Clamart le jour même du
lancement de l’association le 8 mars 2014 !
#20 SABRINA PALUMBO – (Mardi Moi Tout sur GO !) : Au micro
de Ludovic Beuzeron (génération optimiste), je parle de mon
expertise en une vingtaine de questions
́ 2014 – Dominique à CLAMART : Une
#002 – OPTIMISTE CAFE
Clamartoise au micro de Ludovic Beuzeron (génération
optimiste). Lancement d’un concept avec les Optimistes à
Clamart le jour même du lancement de l’association le 8 mars
́ 2014 – Margaux à CLAMART : Une
#003 – OPTIMISTE CAFE
serveuse Clamartoise au micro de Ludovic Beuzeron (génération
optimiste). Lancement d’un concept avec les Optimistes à
Clamart le jour même du lancement de l’association le 8 mars
Sport et bien être mental – Sabrina PALUMBO : Webconférence
donnée sur génération optimiste en mars 2014
L’image
de
la
femme
dans
la
PUB
–
Sabrina
PALUMBO : Webconférence donnée sur génération optimiste en
janvier 2014
Bruno
de
Beaurepaire
pour
le
lancement
de
SabrinaTCA92 : Discours de Bruno de Beaurepaire lors du
lancement de l’association SabrinaTCA92 le 8 mars 2014 à la
Maison des Associations de Clamart
SISM2014 : Extrait de « Plectrude » ; nous avons fait jouer la
pièce et organisé un débat à l’occasion de la semaine de la
Santé Mentale 2014
SabrinaTCA92 : appel aux dons : Pourquoi il faut SOUTENIR
L’ASSOCIATION !
Médecine d’aujourd’hui : Extrait de l’émission « Sab et ses
anges terrestres » avec le Pr Michel Lejoyeux, sur l’intérêt
d’une médecine participative
Envie d’avoir envie : Extrait de l’émission « Sab et ses anges
terrestres » avec le Pr Michel Lejoyeux, sur nos envies et
l’usage des psychotropes
Le Combat Sabrina Palumbo – Making off : Making off des images
tournées pour une émission d’une grande chaîne pour un
reportage sur le thème du Thigh Gap
Dr Agnès Pinet Richard : Le témoignage d’une femme médecin, ex
anorexique, lors de notre table ronde à Orléans le 17 mai 2014
David Bernard (psychothérapeute) : lors de notre table ronde à
Orléans le 17 mai 2014
Marie-Pascale Harvaux (TCA Soleil) : lors de notre table ronde
à Orléans le 17 mai 2014
Christine Quillery : Les mots de Christine Quillery, élue à la
Santé de Clamart, lors de la conférence de Michel Lejoyeux
« Réveillez vos désirs » à Clamart le 12 juin 2014
WebTV – émission « Sab et ses anges
terrestres :
web TV Etoiles du Coeur Sabrina Palumbo reçoit le professeur
Michel Lejoyeux : Le Pr Michel Lejoyeux était mon premier
« ange invité » pour ma nouvelle émission « Sab et ses anges
terrestres«
web TV Etoiles du Coeur Sabrina Palumbo reçoit Jean-Luc Hudry
12 septembre 2014 : Jean-Luc Hudry, fondateur du site
Moralotop et auteur de « Craquer ou pas ? »
Il faut que tu lâches prise
J’entends encore les mots de cet infirmier sympa lors de ma
première hospitalisation en service spécialisé. Je ne
comprenais pas, que me voulait-il avec son lâcher-prise dont
je n’avais aucune idée de la signification ? Quinze ans après
je comprends qu’il m’avait fait un cadeau en me livrant une
clé pour guérir. Le lâcher-prise c’est quoi ?
Pour Frédéric Lenoir, le lâcher-prise c’est l’un des noms
(avec abandon, quiétude) qui sert à désigner cette « Foiconfiance » qu’on retrouve dans les sagesses et les grands
courants spirituels de l’humanité. On peut aussi simplifier en
définissant le lâcher-prise comme étant l’action qui consiste
à laisser de côté ce qui nous empêche d’aller bien.
Selon la définition du Larousse, c’est le « Moyen de
libération psychologique consistant à se détacher du désir de
maîtrise ». Il faut donc abandonner, se détacher. On comprend
que le lâcher-prise peut être différent d’un individu à
l’autre en fonction de ce qu’il pense être nécessaire ou
important pour lui de « lâcher » et quel part de lest il
souhaite laisser. Fonction de son besoin de contrôle pour
pouvoir être « plus cool » tout en se sentant « secure » ?
Le besoin de contrôle – comme pour toute anorexique – était
mon repère le plus rassurant tout au long de ma maladie.
Contrôle de mon alimentation mais pas que… Allant même jusqu’à
contrôler la moindre de mes émotions. D’ailleurs, pour
quelqu’un qui ne vivait pas ses émotions on peut dire que je
me rattrape pas mal. « Rattrape », le mot est lâché. Malgré
ces prises de conscience de mon bonheur actuel – renforcé
depuis que j’expérimente le lâcher-prise qui n’est plus un
simple concept pour moi – je me sens encore (trop) souvent
rattrapée par mon passé. Un voile de tristesse teinte mes
moments de bonheur mais il me semble avoir déjà écrit au sujet
de mon « droit au bonheur » (Une écorchée vive a-t-elle droit
au bonheur ?).
Revenons au lâcher-prise, que je découvre petit à petit depuis
quelques mois ou années. J’ai appris par petites touches. Au
départ quelques minutes dans une journée. Pas si mal… Un petit
peu plus… Pas mal non plus. On y prend goût, il doit y avoir
des addicts à ça ! Si j’apprécie ces moments, j’ai toujours ce
vieux réflexe de me dire que je ne suis pas en train de faire
quelque chose d’utile pour moi ou pour les autres. Ce qui est
faux, nous le savons bien. Je ne reviendrai pas sur la
nécessité de savoir se reposer, souvent pour être plus
performant ensuite. De s’accorder du temps pour soi, pour être
plus disponible pour ses enfants ensuite, etc.
Cet été j’ai fait le plein côté lâcher-prise (bien que j’ai
n’ai pas complètement chômé non plus…). Cela permet de voir
que la vie ne réside pas forcément dans le contrôle et dans
l’hyperactivité.
Je me suis surprise en adoptant un rythme dont je n’ai pas
forcément l’habitude. Je savais « intellectuellement » que je
sais le faire mais j’ai testé la mise en pratique. Lâcherprise, mais à la méthode Sabrina tout de même : les grasses
matinées n’ont jamais et ne seront jamais mon truc par
exemple.
Donc oui je peux vivre et me sentir bien sans me faire mal au
sport pendant une semaine, en m’accordant des moments de repos
dans la journée, en dormant un peu mieux… Très bien, cela
devrait rassurer ceux à qui mon hyperactivité fait un peu
peur.
Le hic c’est que quitte à choisir je préfère toujours l’action
et le speed. Je me sens bien plus vivante dans l’action. On
sait que l’homme a besoin de travailler pour se sentir
exister ; je ressens ce besoin de me sentir utile depuis
toujours. Je connais la pensée répandue consistant à affirmer
que le désir d’aider ou de soigner les autres traduit une
fuite de ses propres problèmes. En gros qu’il est plus facile
d’aider les autres que de s’aider ou de s’aimer soi-même. Et
qu’on y trouve un sentiment d’existence que l’on ne ressent
pas lorsqu’on se confronte au vide de sa vie. On m’arrêtera si
je me trompe mais c’est ce que j’ai compris de quelques
réflexions prononcées à voix basses et jamais de manière très
directe.
Je
vois
plutôt
dans
mon
hyperactivité un besoin vital de
me rendre utile, d’apporter ma
pierre à l’édifice, de me
dépasser et de m’engager « à
100% » dans ce que j’aime que de
l’hyperactivité
qui
m’empêcherait de savourer le
moment présent. Il ne s’agit pas
d’une fuite en avant dans le sens où je prends régulièrement
le temps de réfléchir sur moi, mon évolution, le travail (sur
moi) que j’ai à faire… Des petits « bilans » et mises au point
réguliers et nécessaires. De moi-même, lorsque je trouve que
je suis emportée dans le tourbillon de ma vie je m’offre une
parenthèse. Deux heures de sport intensif où je fais le vide
dans ma tête, un dimanche toute seule chez moi où je fais ce
que j’aime… J’ai encore du mal à pratiquer la méditation bien
que j’en connaisse toutes les vertus. J’ai la bougeotte… Mais
je sais désormais qu’on peut méditer en différentes
situations, en marchant pourquoi pas. Okay ! Je ne cherche
rien à prouver. Je me suis simplement retrouvée avec la même
énergie que j’avais déjà petite fille. Les insomnies en prime
il est vrai.
L’inactivité me pèse, sans doute plus que pour bien des gens
et peut-être en raison de mon inaction pendant de longues
années où je ne me sentais pas maître de ma vie. En disant
« oui » à la vie, j’ai décidé d’en devenir responsable. Mon
besoin de me sentir utile a certainement été renforcé après
avoir dépéri pendant tant d’années et rien construit dans ma
vie personnelle. Je me rattrape. Et je ne vois pas cette
hyperactivité comme un écueil que je dois éviter à tout prix.
Si j’opte toujours pour les moments où ça bouge, je ne fuis
pas les moments de calme pour autant. J’ai toujours été très
dynamique et aujourd’hui c’est mon vrai moi qui rejailli avec
intensité. En outre je n’ai jamais considéré l’association
comme un outil thérapeutique pour moi et je fais ce qu’il faut
concernant mon propre suivi psychologique. Il me semble être
lucide sur mes progrès et sur le travail que j’ai encore à
faire (travail qui ne finit jamais d’ailleurs). J’ai toujours
voulu aider et ce que m’apporte l’association c’est François
d’Assise qui le traduit le mieux : « C’est en donnant que l’on
reçoit. C’est en s’oubliant soi-même qu’on se retrouve soimême ».
Je suis d’accord, « il y a des moments dans la vie où il
importe de résister, d’agir, de combattre, et d’autres où il
faut lâcher prise, être dans l’acceptation, c’est-à-dire
simplement accueillir ses émotions » (Christophe André, Et
n’oublie pas d’être heureux). Le hic – encore un ! – c’est que
je ne suis pas familière des émotions et que je les
expérimente depuis peu.
C’est agréable et important de se laisser aller. Je me
souviens de mes premières larmes de joie. C’était lorsque je
suis enfin parvenue à relire un livre en entier. Longtemps
j’ai dû mettre cette activité – o combien importante pour
moi ! – de côté en raison de difficultés cognitives liées à
mon anorexie.
Je n’aime pas le terme guérie. Je ne crois guère en une
guérison définitive. Pas pour des personnes marquées au fer
rouge comme moi. Mais j’ai compris que guérir ne veut pas dire
qu’il n’y a pas eu de blessures. Cela signifie que dorénavant
ces blessures ne contrôlent plus notre vie. C’est sur la
gestion des émotions que j’ai décidé de me concentrer. Et les
progrès sont fulgurants. Je suis amie avec le lâcher-prise à
présent et si je reviens sur le début de cet article : j’ai la
Foi. Si je devais faire une petite synthèse de ce que le fait
d’avoir la Foi m’apporte, je dirais que cela me permet de
mieux « voir » les « cadeaux de la vie ».
Je n’écarte pas la possibilité qu’un jour je me calme et opte
pour un rythme de vie moins effréné. Sans doute lorsque
j’aurai progressé au niveau de ma spiritualité car je le sais
après la colère vient l’apaisement. Je suis déjà en chemin et
bien des choses sont acceptées. Je dirai « digérées ». Je vais
continuer à travailler sur le pardon.
Je l’ai dit « Si ma motivation est un moteur, ma colère en est
le carburant » (Craquer ou pas ?). Avec moins de colère,
j’avancerai plus tranquillement.
Mais je tiens à avancer tout de même…
Sabrina
Source : blog psychologies.com.
QUE M'ONT MONTRE MES PARENTS
DE LEUR RAPPORT AU BONHEUR ?
Il s’agit d’un extrait de « Vivre
heureux » de Christophe André. Il
m’inspire énormément de réflexions mais je
ne le commenterai pas : mes réflexions au
sujet de mon éducation (qui n’a pas de
reproches à faire à ses parents ?)
laissent amer. Commentaires bienvenus sur
la page Facebook de l’association par
contre !
« Les enfants observent leurs parents se débattre avec leur
propre bonheur. Puis, ils en tirent leurs conclusions. (…) En
tant que parents, nous pouvons nous poser deux grandes
questions : « Que faisons et disons-nous lorsque tout va bien
? » et : « Que faisons et disons-nous lorsque des problèmes
surviennent ? »
Que faisons et disons-nous lorsque tout va bien ?
Sommes-nous capable de reconnaître, savourer, amplifier les
instants heureux, ou bien les passons-nous sous silence ?
Pire : nous arrive-t-il de les gâcher, par négligence ou parce
que nous pensons que nos soucis sont plus importants, et
prioritaires ?
Certains parents expriment ouvertement leur plaisir par des
paroles ou des comportements que leurs enfants apprennent vite
à reconnaître (chansons, blagues…) lors de moments en commun :
week-ends, vacances, repas ou instants familiaux. D’autres ne
manifestent jamais clairement qu’ils sont contents, absorbés
qu’ils sont dans leurs responsabilités de parents et
d’adultes : le début du week-end leur évoque qu’il aura une
fin, le repas au restaurant leur rappelle que tout cela coûte
cher, etc. Dans ce cas, on ne se réjouit pas de l’instant.
Bien sûr, ensuite, on s’en souviendra comme de bons moments ».
Mais sur le coup, c’est l’agacement face à la lenteur du
serveur qui occupe le devant de la scène, et non pas le
plaisir d’être ensemble au restaurant…
Que faisons et disons-nous lorsque des problèmes surviennent ?
Comment réagissons-nous aux petits stresseurs quotidiens ? En
faisons-nous des contretemps, sur lesquels on peut même
plaisanter ? Ou des drames et des injustices, face auxquels
chacun doit adopter une attitude grave et s’affliger ?
Que m’ont appris mes parents sur le bonheur ?
Les parents peuvent aider leurs enfants à accéder aux
différentes expériences de bonheur dont nous avons parlé dans
le premier chapitre : situations, émotions, vision,
construction.
–
Situations : en offrant à leurs enfants de bons
moments et, plus largement, en sécurité matérielle minimale.
–
Emotions : en leur apprenant (principalement par
l’exemple) à profiter de ces bons moments.
–
Vision : en leur transmettant leurs convictions sur
la nature et la recherche du bonheur.
–
Constructions : en aidant leurs enfants à être
acteurs de leur bonheur, à susciter et rechercher les bons
moments, et à vivre en bonne intelligence avec le monde qui
les entoure.
Dans tous ces domaines, les attitudes quotidiennes des parents
illustrent clairement quelles sont les priorités qu’ils se
sont, parfois inconsciemment, fixées : se soumettre aux règles
sociales et être conforme ? Réussir sa vie matérielle ?
S’épanouir et être heureux ?
Oser
l'impossible
réaliser
et
le
De tous mes amis auteurs c’est
sans doute Jean-Claude Carton le
plus atypique !
Je l’ai connu « virtuellement » d’abord, grâce à un ami
parolier commun. S’est vite instauré une réelle complicité par
écrans interposés. Il y a quelques mois, Jean-Claude me
proposait de participer à son émission « En suivant les
Etoiles » et aujourd’hui il me confie le soin d’animer ma
propre émission – Sab et ses anges terrestres – sur sa WebTV !
C’est un sacré challenge pour moi qui en sait maintenant
davantage sur cet homme au grand cœur…
Peu de livres me font verser une larme. Ce fus le cas lorsque
j’ai terminé « Oser l’impossible et le réaliser » cet été :
encore une chose que Jean-Claude peut ajouter à son (très
beau) palmarès !
J’ai déjà évoqué les lectures qui m’ont aidée dans un
précédent article. Avec son récit, JCC a provoqué un nouveau
déclic en moi.
Derrière sa « cashitude » toute affichée se cache un homme qui
a la main sur le cœur et qui est investi d’une mission de vie
importante. Son message d’Amour est fort et ce qu’il transmet
avec ce récit se résume peut-être avec ses derniers mots :
« Nous sommes les vagues de l’océan de la vie ». Quand on
comprend cela on comprend toutes les clés qu’il donne par
petites touches colorées. Parfois teintées d’humour, parfois
d’humeurs… Il est clair que JCC n’a pas sa langue dans sa
poche et que rien ne saurait venir entraver sa démarche pour
délivrer son message coute que coute.
Les expériences de vie se succèdent. Les rencontres hors
normes aussi. JCC a côtoyé les plus grands dès ses débuts en
tant que chanteur dans les bals populaires de sa région. Parmi
eux : Dalida, Gérard Lenorman, Charles Aznavour, Sœur
Emmanuelle…La liste est impressionnante.
Après un long coma et une expérience mystique dont il parle
avec pudeur, il occupe différents postes en tant que
commercial dans des sociétés du milieu médical. Il se cherche
et finit par se trouver totalement quand il reprend le micro
en tant qu’animateur radio. Un peu « grande gueule » il est
aujourd’hui libre d’inviter qui il veut quand il veut sur sa
propre WebTV, la bien nommée « Etoiles du Cœur » ! Il fait
alors ce qu’il sait sans doute faire de mieux : écouter et
laisser parler. Passé un certain nombre d’heures d’antennes et
d’invités on ne compte plus. On se demande plutôt qui n’est
pas (encore) passé derrière son micro !
Selon moi le terme qui le définit le mieux est débrouillard.
Sa chance il la provoque. Sans doute aidé par ses anges
gardiens soit dit en passant…
Ainsi, il résume bien la loi de la Vie : « tout vous revient.
Le bon comme le mauvais ». Et c’est donc naturel que le bon
lui arrive comme des grâces « bonus » pour quelqu’un qui ne
devrait plus être de ce monde depuis longtemps.
Il n’y a pas de saison pour lire ce livre. Intemporel récit
d’amour…
Lorsque Jean-Claude m’a fait le cadeau de
pouvoir animer ma propre émission, j’ai été très
touchée. Après la lecture de son livre, je me
sens redevable car je mesure la TRES GRANDE
chance que j’ai de pouvoir partager des tranches
de vie avec lui.
J’inviterai donc mes « anges » chaque mois. Peut-être aurai-je
du l’inviter lui le premier. Aucun doute, JCC est notre ange
aux yeux bleus…
Sabrina
Réveillez vos désirs
Le
Professeur
Michel
Lejoyeux
parraine SabrinaTCA92. Vous avez pu
découvrir son dernier ouvrage
« Réveillez vos désirs » dans une
courte interview publiée au mois
d’avril avant sa conférence à
Clamart.
Quelques mots sur ce livre de psychologie positive qui
explique comment réveiller nos désirs, comment retrouver nos
envies perdues, comment motiver quelqu’un qui n’a envie de
rien…
Le Pr Michel Lejoyeux est professeur de psychiatrie et
d’addictologie à l’université Paris 7, directeur des services
de psychiatrie et d’addictologie des hôpitaux Bichat et
Maison-Blanche, auteur de plusieurs ouvrages. J’ai mis en
ligne des vidéos sur notre chaîne youtube qui serviront à
réveiller les désirs et donner le sourire ; je n’avais pas
rédigé de petite news jusqu’à présent (mea culpa !). Pourtant
ce livre m’a vraiment beaucoup plu et je promets que ce n’est
pas pour plaire au professeur que je dis cela. J’avais déjà
aimé « Changer en mieux », c’était sans savoir qu’un jour son
auteur me le dédicacerait et deviendrait le parrain de mon
association (et auteur de la préface de mon livre L’âme en
éveil soit dit en passant…).
L’ouvrage commence par une mise en garde contre les fausses
pistes, et notamment la personne qui se lève un matin et
décide de tout plaquer. Michel Lejoyeux concède que c’est
vrai, c’est enivrant. Mais c’est également un mauvais désir
parce que c’est irréalisable et ce n’est pas précis. Il nous
apprend ce qu’est un bon désir, concret, réalisable et en lien
avec le sens de notre vie. « Mieux vaut des petites
réalisations de désir qui vont nous procurer des plaisirs ».
Lire cet ouvrage revient donc à lire une ordonnance (pour une
fois bien écrite) pour retrouver « l’envie d’avoir envie ».
Ce livre est un véritable couteau suisse du
désir : Michel Lejoyeux livre un ensemble de
techniques – le « sensate focus » fait forcément
sourire – pour réveiller nos désirs et apprendre
à les connaître ou les classer. Bien que
s’appuyant sur des techniques et études
d’experts, l’ouvrage est très agréable et simple
à lire car on y retrouve la « style touch » et le ton
humoristique du professeur qui mélange avec brio science et
vulgarisation.
Moi qui adore lire je retiens aussi que nos bibliothèques en
disent long sur nous. Quand je vois la mienne – du moins celle
du salon, visible par mes invités – je me fais peur :
« L’amour au coin de l’écran« , « Réveillez vos désirs« ,
« Craquer ou pas ?« … (Sab court chercher du Zola et du
Stendhal pour faire genre…)
Alors que j’avais perdu toute envie et que j’étais
profondément dépressive, j’ai maintenant beaucoup – mais alors
beaucoup !! – de désirs. J’ai choisi de sélectionner les
meilleurs et de les vivre intensément. Le livre du Pr Michel
Lejoyeux aide en cela : il peut aider à réaliser toutes ses
envies même les plus inaccessibles…
Ce que dit le professeur à propos des cadeaux que l’on offre
est intéressant. Vous pouvez en tout cas offrir cet ouvrage
les yeux fermés, il fera plaisir à coup sûr. Priorité aux amis
pessimistes de nature ou peu créatifs : grâce aux conseils du
professeur leur vie leur semblera plus légère à vivre. Une
vie…de désirs.
Sabrina
Source : blog psychologies.com.