decembre 2015 - Centre Communautaire de Neuilly-sur
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N°55 DECEMBRE 2015 ‘HANOUCA 5776 Toujours dans l’air du temps depuis 1967 « Une installation de climatisation moderne et performante ne se voit pas et ne s’entend pas ! » Gilles Bourquin - Président Clim Denfert Bourquin est une entreprise indépendante reconnue depuis près de 50 ans dans la réalisation d’installations haut de gamme de climatisation et de traitement de l’air. Sa maîtrise des technologies les plus performantes et les solutions d’intégration font référence (boutiques, hôtels, restaurants, bureaux, professions libérales, appartements, hôtels particuliers, etc.) Au sein de nos showrooms CLIM DENFERT – Paris 16ème et Cannes, vous sont présentées les plus récentes générations de matériels en situation et en fonctionnement réels proposés par les meilleures marques du marché. Vous pourrez ainsi apprécier concrètement leurs performances ainsi que leur esthétique, et vous serez guidés par nos spécialistes dans vos choix techniques et budgétaires. 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Paris P aris O Ouest ues est st Le magazine de la Communauté juive de Neuilly/Seine 12, rue Ancelle - 92200 Neuilly/Seine Tèl : 01 47 47 78 76 Directeur de la Publication : Philippe Besnainou Rédacteur en Chef : Philippe Meyer Secrétaire de rédaction : Emmanuelle Allouche Edition Régie publicitaire : SAB Print / Pascal Karsenti Tél. : 01.55.90.58.58 Conception graphique / Impression : SAB Print N°55 • Décembre 2015 3 NEUILLY PARIS OUEST MESSAGE DU PRÉSIDENT Philippe Besnainou Président de la communauté ACIP Neuilly-Ancelle N ous sommes tous sous le choc de la tragédie sans précédent qui a ensanglanté et endeuillé la France le vendredi 13 novembre au soir. Notre communauté de Neuilly, solidaire avec le Peuple de France, pleure les très nombreuses victimes de cette barbarie et prie pour le rétablissement des blessés. Nous présentons aux familles meurtries des victimes nos plus sincères condoléances. Dans ce contexte terrible pour la France et pour les juifs de France qui sont des victimes permanentes des mêmes barbares depuis si longtemps, notre responsabilité ici est de continuer à vivre et à faire vivre notre communauté. Malgré les menaces réelles et persistantes, justifiant le maintien de mesures de sécurité exceptionnelles devant notre synagogue et notre centre communautaire, nous devons continuer de vivre notre judaïsme le plus normalement possible. Il n’est pas question de céder aux terroristes. Il n’est pas question d’avoir peur. Le peuple juif est le peuple de la vie. CONTACTS Pour contacter la synagogue : 01 47 47 78 76 •S ecrétariat au 01 47 47 78 76, ouvert de 9h à 16h lundi, mardi, jeudi, de 9h à 12 le mercredi et de 9h à 12h30 le vendredi. • L e Rabbin Michaël AZOULAY reçoit sur rendez-vous. •P ar mail : [email protected] •S ite de la synagogue : http://www.synaneuilly.com •A dresse : 12, rue Ancelle 92200 Neuilly sur Seine Pour contacter le Centre Communautaire : •A dresse : 44 rue Jacques Dulud 92200 Neuilly sur Seine •P ar tél : 06 43 72 64 25/09 54 38 37 92 •P ar mail : [email protected] http://www.ccjc-neuilly.com Si vous souhaitez recevoir notre newsletter, n’hésitez pas à nous envoyer votre adresse mail. Notre participation aux offices et à toutes les activités de notre communauté qui vous sont proposées jour après jour doit rester forte comme elle l’a toujours été. Et même plus encore. Notre communauté de Neuilly est forte, dynamique, et diverse. C’est ce qui fait sa beauté et sa spécificité. Il est de notre devoir de continuer à la développer pour y faire vivre ce judaïsme ouvert, authentique et fort qui nous est si cher. Il est cependant capital que nous respections dans le même temps tous, les règles de sécurité essentielles qui vous sont rappelées dans ce journal et que vous rappelleront régulièrement les agents et les responsables de la sécurité de notre communauté. Mais le plus important, c’est que cette vie, cette dynamique et cette force de notre communauté continue d’être avant tout le fruit de notre unité qui constitue notre bien commun le plus précieux. C’est la meilleure des réponses à apporter à tous ceux qui veulent détruire notre communauté, notre pays et nos valeurs. Pour contacter le Gan de Neuilly : •A dresse : 44 rue Jacques Dulud 92200 Neuilly sur Seine •P ar tél : 09 53 22 65 90 Myriam Pizzo, directrice •P ar mail : [email protected] Notre communauté accueille depuis toujours des juifs venus de tous les horizons géographiques, culturels, ou religieux. Les alsaciens, les polonais, les marocains, les algériens, les tunisiens, les égyptiens, et bien d’autres encore ont construit jour après jour cette communauté depuis des décennies, dans le respect, la solidarité et l’entraide. C’est leur communauté à tous. Ils en ont tous fait l’histoire commune et en dessinent tous le destin partagé. Nous sommes d’abord tous juifs et souhaitons tous léguer à nos enfants une communauté encore plus belle et plus forte que celle que nous avons héritée de nos parents. C’est la réussite principale de notre communauté, qui subsiste jusqu’à aujourd’hui. Nous pouvons et devons en être fiers. C’est grâce à cette unité exemplaire que nous avons construit de belles choses ensemble, et que nous continuerons de le faire, avec comme seul intérêt celui de la communauté, avec comme seul but de sortir encore plus forts de la période difficile que nous vivons. Consistoire : 17, rue Saint-Georges - 75009 PARIS - Tél. : 01 40 82 26 26 •S ite : http://www.consistoire.org Restons debout et unis. Ce message central du judaïsme est aujourd’hui plus important que jamais. Il est au cœur de notre communauté, de notre vie juive, et j’en suis sûr, sera au cœur de la fête de ‘Hanouca qui arrive. Site des Éclaireurs Israélites de France : •h ttp://www.njcmania.com •M ail groupe local : g [email protected] [email protected] 4 N°55 • Décembre 2015 ‘Hanouca Saméa’h à tous. NEUILLY PARIS OUEST MOT DE LA RÉDACTION Philippe Meyer Vice-Président de la Communauté N ous achevons la rédaction de ce journal quelques heures à peine après l’horrible massacre qui a ensanglanté Paris et qui nous a tous meurtris dans notre chair et dans notre cœur. Il est trop tard pour en modifier le contenu. Juste le temps d’écrire encore quelques lignes empreintes de tristesse, de douleur, de colère et d’espoir. La France est en deuil, et le restera longtemps, transpercée par une indicible barbarie. Cette terrible année 2015 s’achève comme elle avait commencé avec les tueries de Charlie Hebdo et de l’Hypercacher : dans le sang et dans l’horreur. Le cauchemar de la haine qui tue ne semble pas vouloir s’arrêter. La communauté nationale a été la cible comme jamais des terroristes islamistes qui ont la culture de la mort comme seule raison d’être. La France est en deuil, et la communauté juive comprend et partage cette souffrance mieux que personne. Ce sont les mêmes barbares qui tuent aveuglement hommes, femmes et enfants à Jérusalem, à Paris ou ailleurs. Qu’elles soient juives ou non, leurs victimes ont en commun les valeurs d’humanité, de liberté, et de démocratie qu’elles portent en elles. Nos ennemis sont les mêmes. Notre combat est le même. Notre victoire sera la même. Nous juifs, savons ce que le terrorisme djihadiste signifie. Nous savons jusqu’où ils sont capables d’aller. Israël et le peuple juif partout dans le monde ont payé un lourd tribut pour le savoir. Nous le disons et en alertons le monde avec force depuis si longtemps. Souvent seuls. Souvent sans être écoutés. Souvent même en étant décriés par ceux qui confondent les victimes et les bourreaux, et qui doivent désormais se rendre à l’évidence. Cette guerre, comme l’a qualifié à juste titre le Chef de l’Etat, n’est pas seulement l’affaire des juifs. Elle est l’affaire de tout le pays, de toute la nation. Elle sera longue, douloureuse, incertaine. Mais une fois de plus nous surmonterons cette épreuve, unis et solidaires. A l’heure de ce drame, il y a la force de notre calendrier juif, la force de la vie. ‘Hanouca et ses symboles de lumière, d’unité et de résistance ont toujours structuré notre identité tant combattue et permis au peuple juif à survivre à ses ennemis. Ces symboles sont aujourd’hui un message fort à porter à un monde mis à genoux par l’obscurantisme, la haine et la terreur, pour l’aider à panser ses plaies et à se relever. La lumière, ce sont les valeurs universelles que le judaïsme incarne depuis toujours, c’est cette mission première d’éclairer, d’enseigner et de transmettre. L’unité, c’est la Ménora qui se compose de huit branches égales reliées entre elles de part et d’autre de la branche centrale qui les unit, c’est la force du peuple juif solidaire, rassemblé et soudé. La résistance, comme les Hasmonéens hier, c’est la capacité à s’opposer à nos ennemis malgré leur nombre et leur puissance, c’est le courage et la combativité pour finalement les vaincre. La lumière, l’unité et la résistance nous ont toujours permis de rester debout parmi les nations, fidèle à nos valeurs universelles de paix, de justice et de vérité. Cette très belle leçon que nous enseigne ‘Hanouca est une feuille de route plus que jamais d’actualité, nécessaire à la communauté juive, et au-delà à tous les défenseurs des valeurs de la République pour continuer de construire notre avenir commun de liberté et de fraternité. ‘Hanouca Saméa’h à tous. La rédaction remercie tous les annonceurs qui permettent à notre bulletin de s’autofinancer. Nous demandons à nos lecteurs de les privilégier dans leurs achats. Pour figurer comme annonceur, il suffit de prendre contact avec notre régie publicitaire : S.A.B Print Régie Publicitaire : 23, rue d’Anjou 75008 Paris Pascal KARSENTI : 06 07 52 93 55 Tél. : 01 55 90 58 58 | [email protected] | Fax : 01 55 90 58 59 6 N°55 • Décembre 2015 Demandez vos Chocolats et Dragées Cacher Beth Din de Paris Votre boutique 22 rue des Huissiers 92200 Neuilly-sur-Seine Tél : 01 46 24 84 04 NEUILLY PARIS OUEST MESSAGE DU RABBIN Rabbin Michaël Azoulay J e souhaiterais, à travers le choix du texte de mon éditorial, rendre un double hommage. Hommage, tout d’abord, aux femmes, qui sont peut être plus mises à l’honneur à l’occasion de la fête de ‘Hanouka (c’est le cas également pour Pourim), historiquement (Judith et Holopherne) et juridiquement (les femmes sont tenues d’accomplir le commandement rabbinique d’allumer les lumières de ‘Hanouka au même titre que les hommes). Hommage, ensuite, au Professeur Raphaël Draï, de mémoire bénie, qui nous a quittés cet été, dont le texte (précédé d’un commentaire) sélectionné a bénéficié de la relecture critique, avant d’être publié dans Philosophies d’ailleurs, anthologie de textes de philosophies étrangères, sous la direction de Roger-Pol Droit, déjà évoquée dans mes éditoriaux précédents. Le Tana Débé Eliyyaou, littéralement, « Le sage de l’école d’Elie a enseigné », se présente comme un ouvrage comportant deux livres que le prophète Elie aurait transmis à un amora1 dénommé Rav ‘Anane, transmission mentionnée dans le traité talmudique Kétubot (en pages 105b et 106a). Ces livres sont intitulés Seder Eliyyahou Rabba (« Grand ordonnancement d’Elie ») et Seder Eliyyahou Zouta (« Petit ordonnancement d’Elie »), et s’articulent autour des sections hebdomadaires du Pentateuque lues chaque Chabbat dans les synagogues. Cet ouvrage illustre parfaitement ce que la Tradition juive, en particulier à l’époque talmudique, soutient, à savoir, que ce prophète du IXème siècle après J.C, considéré comme immortel, enseignait effectivement à certains Sages. Elie vécut sous le règne d’Achab et de son fils, auxquels il est fait référence dans le texte ici choisi. Il lutta constamment contre Achab et l’influence de sa femme, Jézabel, qui répandit le culte idolâtre de Ba’al (dieu cananéen de la fertilité) parmi les Israélites. La vie d’Elie est relatée dans les Livres des Rois (1 Rois, XVII à XIX, 21 et 2 Rois, I et II). Nous avons traduit les extraits les plus significatifs d’un texte du Seder Eliyyahou Rabba (paragraphe 1er du chapitre 9), paragraphe qui traite du sujet suivant. L’ascendant supposé de l’épouse sur son mari, pour le meilleur ou pour le pire, est un thème récurrent dans une littérature juive qui oscille entre jugement favorable aux femmes et misogynie. Déborah fut, avec six autres prophétesses dénombrées par la littérature rabbinique2, la preuve vivante de l’affirmation du prophète Elie, dans notre texte, que l’accès au divin ne saurait être l’apanage des hommes. De même, la prophétie n’est pas réservée aux juifs, puisque la Bible évoque un prophète non-juif, Bil’am (Nombres 8 N°55 • Décembre 2015 XXII-XXIV), ni aux juifs de souche, comme le prouve un converti au judaïsme devenu prophète en la personne d’Obadiah, le quatrième des Petits Prophètes, dans la section canonique des Prophètes de la Bible hébraïque. L’idée-force qui émerge de ce texte, c’est que nos actes comptent plus que nos origines, notre sexe ou notre statut social. Car ce qui nous détermine ce n’est pas d’où nous venons, mais où nous allons, par les actes qui façonnent nos existences. « Un mamzer (enfant issu d’une relation adultérine ou incestueuse, qui ne peut épouser, selon le droit hébraïque, qu’une personne de même statut. Son origine lui est donc particulièrement préjudiciable) érudit en matière de Torah, a la préséance sur un grand prêtre (une des filiations les plus nobles dans le droit hébraïque de la famille) ignorant » (Talmud de Babylonie, traité Horayot, page 13a). Cette conception du mérite permet de mieux comprendre pourquoi le judaïsme, qui n’est pas de nature prosélytique, ne prône pas la conversion de tous les non-juifs au judaïsme, mais privilégie l’éthique, en professant le respect de sept lois, dites « noachides », qui font de l’observant un « pieux des nations », un h’assid oumot ha’olam, pour reprendre l’expression de Maïmonide. Les sept commandements de Noé (protagoniste de l’histoire du Déluge, en Genèse VI, 9-IX, 17), qui relèvent de l’Alliance conclue entre Dieu et Noé au lendemain de ce cataclysme, et qui engagent les non-juifs, sont : 1) l’obligation d’instituer un système judiciaire ; 2) l’interdiction du blasphème ; 3) de l’idolâtrie ; 4) de l’inceste, de l’adultère et d’autres délits sexuels ; 5) du meurtre ; 6) du vol ; 7) et de consommer un membre arraché à un animal vivant(par cruauté gratuite, « Akhzariyout », en langue hébreu). Le fait que cinq de ces sept lois coïncident avec les commandements révélés au peuple hébreu sur le mont Sinaï, traduit l’idée qu’un certain nombre de valeurs éthiques qui fondent notre humanité, au-delà de nos catégories singulières, constitue l’une des caractéristiques du judaïsme. L’éthique transcende les catégories « Or Déborah, femme prophétesse, épouse de Lappidoth, gouvernait Israël à cette époque »3. Quelle était donc la qualité (singulière) de Déborah, qui jugeait les Israélites à cette époque, et prophétisait pour eux, alors que Pin’ has, fils d’El’azar4, était son contemporain ? « Je prends à témoin les cieux et la terre : que l’on soit juif ou non juif, homme ou femme, serviteur ou servante, seuls les actes permettent d’accueillir l’esprit saint»(Le prophète Elie s’exprime ici à la première personne, rompant avec le mode narratif de son enseignement, afin d’insister sur la solennité de sa déclamation). Les rabbins enseignent que l’époux de Déborah était un ignorant. Sa femme lui dit : « je te confectionnerai des mèches, que tu apporteras au Temple qui se trouve à Schilo5, peut-être pourras-tu te joindre aux hommes intègres qui s’y trouvent et bénéficier du monde à venir ». Et lui faisait des mèches épaisses afin que leur lumière soit forte, c’est pour cette raison qu’il fut appelé Lappidoth (qui signifie « torches » ou « flambeaux »)…Le Saint béni soit-il qui sonde les cœurs et les reins, dit à Déborah : « Vous avez agi pour moi et vous avez confectionné des mèches épaisses afin que leur lumière soit grande, j’agrandirai à mon tour votre lumière en Israël, en Yehudah et dans les douze tribus d’Israël »6. Qui permit à Lappidoth de trouver sa place parmi des hommes renommés et de mériter le monde à venir si ce n’est Déborah, sa femme ? Les rabbins appliquent à Déborah, épouse de Barak (vrai nom de Lappidoth), et aux femmes qui s’en inspirent, les propos du roi Salomon, dans Les Proverbes (XIV, 1) : « La sagesse des femmes édifie la maison… ». A l’opposé, nous trouvons Jézabel, fille d’Etba’al, roi des Sidoniens, femme d’Achab, qui, selon les rabbins, à peine mariée à Achab, l’instruisit dans le culte des idoles, et à cause d’elle, il s’adonna à l’idolâtrie, comme il est dit : « Personne encore ne s’était, comme Achab, adonné à faire ce qui déplaît à l’Eternel, entraîné qu’il fut par sa femme Jézabel. »(I Rois, XXI, 25) Et en raison de ses actes et de ceux de son époux, ils furent tous deux perdus du monde d’ici bas et du monde à venir, et causèrent la perte de leurs enfants avec eux (la fin tragique d’Achab, de Jézabel et de leurs fils, est narrée au chapitre 22 du premier Livre des Rois et aux chapitres 1, 9 et 10 du second Livre des Rois.)… C’est à son sujet et au sujet des femmes qui se comportent de manière analogue, que le roi Salomon a dit : « …leur folie la renverse de ses propres mains.»(Suite du verset des Proverbes cité plus haut, XIV, 1). Eliyyahou : Tana Débé Eliyyahou. Edition « ESHKOL », J. Weinfeld, Jérusalem, 1990, Seder Eliyyahou Rabba, Chapitre 9, p. 103-104. [Traduit de l’hébreu]. 1. Littéralement, « orateur » ou « interprète ». Ce terme désigne les Sages de Babylone ou de Palestine, dont l’activité s’étend de la rédaction de la Mishna (env. 200 après J.C) à la rédaction finale du Talmud de Babylone (env. 500 après J.C). Voir les introductions aux textes de Mishna et de Talmud, pour plus de précisions. 2. Les quatre matriarches, épouses d’Abraham, Isaac et Jacob, Sarah, Rebecca, Rachel et Léa, Myriam, sœur de Moïse et d’Aharon, ‘Houlda, prophétesse à part entière (II Rois, XXII, 14). 3. Juges IV, 4. Entre le XIIe et le XIe siècle avant J.C., les Hébreux ne formaient qu’une confédération tribale dirigée par des « juges », dont la fonction principale était d’assurer le commandement militaire de la nation, en temps de guerre. C’est seulement à propos de Déborah qu’il est fait allusion à la fonction judiciaire des « juges ». 4. Pin’has s’est distingué par un geste meurtrier qui mit fin à la colère divine qui ravageait le camp des Hébreux, suite à leur débauche avec les filles de Moab, dans un passage du Livre des Nombres. (XXV, 7-9). Selon différents textes de la tradition juive, notamment kabbalistiques, Pin’has et le prophète Elie ne sont qu’une seule et même personne. Elie se plaindrait donc d’avoir été supplanté par Déborah… 5. Le sanctuaire qui se trouvait à Schilo, en terre de Canaan, fut le prédécesseur et l’archétype des deux Temples de Jérusalem. 6. Le judaïsme attache une importance rituelle et mémorielle à la confection et à l’allumage de veilleuses. Outre leur usage pour des solennités du calendrier hébraïque, la flamme renvoie, symboliquement, à l’âme humaine et à ce qu’elle laisse transparaître. Déborah aspirait à ce que l’âme « éteinte » de son époux, du fait de son ignorance, s’embrase en œuvrant au profit du Temple et de ceux qui y sont préposés. N°55 • Décembre 2015 9 NEUILLY PARIS OUEST VIE JUIVE Vers une paix universelle Par Michel Gugenheim, Grand Rabbin de Paris I l est bien connu que la fête de ‘Hanouka commémore deux miracles : celui de la fiole d’huile d’une part, celui de la victoire militaire d’autre part, remportée par les Hasmonéens contre le roi Antiochus, et dont se fait l’écho le texte de Al Hanissim : « Tu as livré les forts aux mains des faibles, les nombreux aux mains des peu nombreux ». Il est permis de se demander, dès lors, pourquoi le second miracle ne donne lieu à aucun rite commémoratif, à aucun acte de Mitsva ? Rav Moché Feinstein זצ’’לpropose une réponse, confondante de simplicité, de profondeur… et d’actualité. En fait, c’est l’essence-même de ‘Hanouka qui s’exprime dans cette absence de rite ! Parfois, il est vrai, lorsque les ennemis d’Israël se comportent à son égard de manière trop injuste et cruelle, D.eu « voit, et autorise (la victoire d’Israël contre) les Nations » (Habacuc 3, 6). Mais cela n’est jamais vécu par le peuple juif comme un événement particulièrement heureux, donnant lieu à réjouissances et festivités, mais bien plus comme un pis-aller. Car la véritable solution eût consisté en la prise de conscience par l’ennemi, autant que par le reste de l’humanité, du bien-fondé de la cause juive : cela aurait évité les pertes en vies humaines, et permis l’établissement d’une paix totale et définitive. En revanche, c’est ce schéma qui prévaudra à la fin des temps, quand « la terre sera emplie de connaissance » (Isaïe, 11,9), et en vertu de ce qu’a stipulé D.eu Lui-même par la bouche du Prophète Zacharie (4,6) : « Non pas par la force armée… mais par Mon souffle ». Pour cette raison, pour signifier que nous aurions préféré que la crise à l’époque trouvât un dénouement pacifique, on ne célèbre pas le miracle militaire. Mais au contraire, on commémore celui de l’huile, afin d’exprimer notre certitude qu’un jour ces toutes petites lumières se transformeront en un grand et puissant foyer, qui illuminera le monde entier de connaissance, et lui apportera la paix universelle. ‘Hanouca Saméa’h ! CONSIGNES DE SÉCURITÉ SYNAGOGUE DE NEUILLY ANCELLE - CCJC • Ne laissez jamais les portes ou les fenêtres ouvertes sans surveillance. • Si vous voyez une personne au comportement suspect (ou un véhicule stationné aux abords de la synagogue et du centre communautaire), signalez-la aux policiers, aux agents de sécurité, à un permanent ou à un administrateur de la synagogue. • Si une personne veut rentrer en même temps que vous à la synagogue ou au centre communautaire et que vous avec un doute sur celle-ci, signalez la discrètement à un agent de sécurité, un permanent ou un administrateur. • Si vous voyez un objet abandonné dans la synagogue ou le centre communautaire, n’y touchez pas : prévenez immédiatement un agent de sécurité, un permanent ou un administrateur. • Arrivez à l’heure lors des cours et activités dispensées au centre communautaire. • Ne pas stationner devant la synagogue ou le centre communautaire en dehors des places autorisées. • À la fin des offices et des activités, ne restez pas devant la synagogue ni devant le centre communautaire, évitez tout attroupement et dispersez-vous rapidement. • Acceptez calmement les consignes de sécurité des personnes qui sont là pour vous protéger. • Respectez les personnes qui vous protègent. N’oubliez pas que pendant que vous priez à l’intérieur, ils veillent sur vous à l’extérieur. • Inscrivez-vous aux activités à l’avance et munissez-vous de vos cartes de membres qui désormais comportent aussi votre photo. LA SÉCURITÉ C’EST SIMPLE SI TOUT LE MONDE Y PARTICIPE LA SYNAGOGUE EST VOTRE MAISON, PROTÉGEZ-LA ! LA COMMISSION ADMINISTRATIVE 10 N°55 • Décembre 2015 ‘Hanouca : le combat de la lumière Par Haïm Nisenbaum, ancien vice-président du Consistoire de Paris, porte-parole du Beth Loubavitch ‘H anouca e s t s a n s doute une des fêtes les plus populaires du calendrier juif tant en Israël qu’en diaspora. Elle semble avoir un tel retentissement que, après l’avènement des temps messianiques, alors que toutes les célébrations – y compris les plus importantes telles que Pessa’h ou Yom Kippour – sembleront disparaître dans l’intensité de la lumière spirituelle ambiante, ‘Hanouca émergera toujours. Elle brillera toujours davantage que les infinies révélations de cette nouvelle époque. Tout cela pose manifestement question. Si on regarde superficiellement les événements commémorés ainsi, on n’y voit qu’une histoire – certes belle et grande – d’héroïsme et de fidélité, de conscience de soi et de résistance à l’oppression : le beau récit du combat des Hasmonéens contre les héritiers de l’empire d’Alexandre le Grand, qui entreprirent d’effacer cultures et fois diverses pour mieux répandre les leurs propres. Même si de telles actions méritent de faire partie de la mémoire éternelle d’un peuple, justifient-elles leur ritualisation ? Allons plus loin, l’histoire de ‘Hanouca comporte deux volets, très différents l’un de l’autre. Tout d’abord, les Hasmonéens se révoltèrent contre la première puissance militaire de leur temps alors qu’ils n’étaient qu’une poignée d’hommes peu familiers de la guerre. Leur tactique fut d’ailleurs l’expression de leur faiblesse, ils se contentèrent de mener ce qu’on appellera plus tard une guérilla. C’est en soi un fait remarquable. Mais l’empereur, Antiochus, las de voir le désordre s’installer, envoya une puissante armée régulière sur la Judée, vingt mille hommes renforcés par un corps d’éléphants. C’était considérable pour l’époque. Contre eux, les Hasmonéens n’étaient que quelques centaines. L’armée grecque était trop puissante pour qu’une guérilla soit même envisageable. Les maigres troupes juives acceptèrent donc le combat et, de façon littéralement miraculeuse, remportèrent la victoire finissant par chasser l’occupant de tout le pays, libérant Jérusalem et le Temple. Mais il y a le deuxième aspect de ‘Hanouca. Après avoir libéré et purifié le Temple, les Juifs voulurent y rallumer la Ménora, le chandelier à sept branches qui brillait à l’intérieur de l’édifice. Ils ne trouvèrent pas d’huile pure, à l’exclusion d’une fiole juste suffisante pour alimenter le candélabre pendant un jour alors qu’il en fallait huit pour en préparer une nouvelle. La petite quantité d’huile se consuma sans interruption pendant les huit jours nécessaires. Il y a donc bien ici deux miracles : le militaire et celui de la lumière. Particulièrement en notre temps, le premier paraît bien plus grand et surtout aux conséquences stratégico-politiques bien supérieures. N’est-ce pas l’indépendance du pays qui fut alors acquise ? Pourtant, ce n’est pas lui qui est retenu par le rite mais bien celui de la lumière, tellement plus modeste et moins chargé de gloire. Décidément il nous reste à comprendre ce qu’est vraiment ‘Hanouca. Expliquant le sens de la fête, le Talmud est, de fait, très laconique. Il se contente de raconter : « les Grecs entrèrent dans le Hé’hal (la partie du Temple où se dressait la Ménora – ndr) et souillèrent toutes les huiles qui s’y trouvaient... » Puis il poursuit en nous disant l’histoire de la petite fiole d’huile et du miracle de sa durée, en souvenir duquel il fut décidé de célébrer ‘Hanouca par l’allumage d’un chandelier pendant huit jours. A la rapide lecture de la phrase, une question ne manque pas d’apparaître. Le Temple était le centre d’une vie active et continue. En tant que tel, son organisation était précise et efficace. Ainsi, l’huile utilisée pour les différentes cérémonies du Temple était conservée dans une pièce dénommée naturellement « entrepôt d’huile » qui n’était pas située dans le « Hé’hal » mais dans une autre partie de l’édifice, la « Azara ». Or le Talmud souligne « qui se trouvaient dans le Hé’hal » ; comment y étaientelles arrivées ? Posons la question sous un autre angle. Au moment où les Grecs quittent Jérusalem et le Temple, ils sont une armée en déroute. Or, souiller de l’huile est une longue entreprise. Il fallait prendre amphore après amphore, chacune étant bouchée par de l’argile, l’ouvrir sans la briser à l’aide d’un instrument quelconque et ensuite en profaner le contenu. Si, comme il semble en première lecture, la volonté de l’envahisseur était d’empêcher qu’on rallume la Ménora, il aurait été plus simple et plus rapide de briser les amphores en question. Tout se passe comme si les Grecs ne voulaient pas rendre totalement impossible ce rallumage mais, au contraire, donnaient la possibilité de l’effectuer avec l’huile qu’ils avaient profanée, d’où le fait qu’ils ne la détruisirent pas mais la placèrent auprès de la Ménora, dans le Hé’hal, loin de son emplacement habituel. Cette éventualité était du reste très plausible car la loi juive prescrit qu’en cas d’impureté rituelle généralisée u u u N°55 • Décembre 2015 11 NEUILLY PARIS OUEST VIE JUIVE u u u la Ménora. Qu’on la rallume, se dirent-ils à l’heure de la défaite, mais que l’huile qui l’alimente soit profanée, qu’elle ait eu ce contact grec qui en modifierait la portée. Aussi, conscients du sens de tout ce qu’ils vivaient, les Hasmonéens refusèrent de l’utiliser. Sachant les sacrifices accomplis pour en arriver là, ils choisirent la voie incertaine de la fidélité et obtinrent le miracle de la pérennité. – c’était la situation du moment – le recours à une huile profanée n’est pas interdit à titre provisoire. Pourquoi donc cet effort et ce miracle ? A quoi servait la Ménora ? Ce n’était pas un simple instrument d’éclairage du Temple. Sa lumière avait un sens spirituel. Le Talmud enseigne : « c’est un témoignage pour tous en ce monde que la Présence Divine demeure en Israël. » En d’autres termes, la lumière de la Ménora était là pour transmettre à tous les hommes ce message précieux, celui du lien entre D.ieu et Son peuple au travers de la mission qu’Il a confiée à ce dernier pour toute l’humanité. Ce message-là devait toujours rester pur afin qu’il produise son effet. Quand les Grecs entreprirent d’helléniser le peuple juif, ce n’est pas que d’un affrontement culturel qu’il s’agit mais d’une véritable lutte spirituelle. La culture grecque, si brillante et perçue alors comme « moderne », ne voyait rien d’autre que la matérialité des choses – ses dieux étaient corporels et les corps divinisés. La culture juive, que certains considéraient déjà comme surannée, était aux antipodes d’une telle approche avec sa vision d’un D.ieu unique, omniprésent, incorporel et omniscient. La volonté des Grecs ne fut pas vraiment d’éteindre la culture juive mais de la modifier subtilement. Ainsi, que les Juifs continuent d’étudier la Torah ne les dérangeaient pas à condition qu’ils ne la considèrent que comme un texte ancien, porteur d’exemples et de morale, un grand texte humain à l’instar de leur propre « Odyssée ». C’est ce que rappelle, dans la liturgie de Hanoucca, la phrase « les Grecs voulurent faire oublier aux Juifs Ta Torah », autrement dit « la Torah en tant qu’elle est Tienne », rattachée à D.ieu. Pour cela, ils tentèrent de troubler le message de Cette fête parle à notre temps. Aujourd’hui aussi, la fidélité peut sembler bien difficile. Nous vivons, comme nos ancêtres, dans des civilisations brillantes et sûres d’elles-mêmes, dans des sociétés qui aspirent à voir leur vision du monde s’étendre à tous. Et, comme au temps de ‘Hanouca, nous pouvons nous dire que nous sommes « faibles et peu nombreux ». Pourtant, la célébration nous le rappelle : l’histoire juive est chargée de ces événements que l’esprit peine à expliquer, ces événements où la lumière de la conscience et de la liberté l’emporte sur l’obscurité des âmes. A nous de choisir notre avenir : la nature veut que la lumière chasse les ombres. S.A.B Print VENTE D’ESPACE PUBLICITAIRE La Régie Publicitaire de Neuilly Paris Ouest recherche COMMERCIAL(E) EXPÉRIMENTÉ(E) Contactez : Pascal KARSENTI Tél. : 06 07 52 93 55 - 01 55 90 58 58 Mail : [email protected] 12 N°55 • Décembre 2015 PALMYRE et ‘HANOUCA Par le Grand Rabbin Alexis Blum L a fête de ‘Hanouca célèbre les hauts faits des Maccabéens et leurs victoires miraculeuses sur les forces idolâtres syro-grecques dirigées par Antiochus Epiphane au 2e siècle avant l’ère chrétienne. Le Temple de Jérusalem a pu être purifié et le culte du Dieu unique a été restauré et marqué par le rallumage des lumières du candélabre à sept branches. Un miracle se produisit alors, la petite quantité d’huile pure retrouvée permit d’entretenir les lumières pendant huit jours, le temps nécessaire pour assurer une nouvelle provision d’huile sacrée. Les rabbins considérant que l’esprit de la Tora a été le seul enjeu des combats, ont fait de la lumière symbole de l’esprit, le seul signe caractéristique de la fête. La seule obligation de ‘Hanouca se réduit à l’allumage de lumières chaque soir de la fête pour participer à la propagation du miracle1. (PARSOUME NISSA en araméen) A l’époque du Talmud, les lumières étaient allumées aux portes des maisons qui donnaient sur la rue faisant ainsi l’impression d’une illumination qui procurait au fait miraculeux de ‘Hanouca la plus grande publicité possible2. Le but de l’allumage étant la propagation du miracle, nos Sages ont défini avec précision le moment à partir duquel il convient d’allumer et le délai le plus tardif pour accomplir ce devoir. « Depuis le coucher du soleil, jusqu’au moment où les passants se sont retirés du marché et jusqu’à quand ? Rabbah bar Bar’Hannah a dit au nom de Rabbi Yo’hanan : jusqu’à ce que les Tarmodéens aient déserté (le marché)3. » Avant d’essayer de comprendre à quoi correspond l’indication relative aux Tarmodéens, la question se pose de savoir si à notre époque il faut s’en tenir à la mesure de temps très brève limitée pour l’allumage selon le Talmud. Aujourd’hui les magasins restent ouverts parfois toute la nuit dans des villes comme Tel Aviv « qui ne s’arrête jamais » qui ne dort jamais, il y a toujours des passants. Ne peut-on plus allumer les lumières de ‘Hanouca, une demi-heure après le coucher du soleil qui a priori reste le moment idéal de l’allumage4 ? De plus, il est recommandé de verser suffisamment d’huile pour que l’éclairage dure tant qu’il y a des passants ; c’est-à-dire toute la nuit pour nous ? Les rabbins contemporains ont répondu que même aujourd’hui, il s’agit de tenir compte du moment où la plupart des gens qui reviennent du travail n’ont pas encore vu la « publicité du miracle » ce qui correspond à peu près à deux heures après le coucher du soleil. Mais dans la mesure où aujourd’hui, il y a du monde très tard dans la rue, il est toléré d’allumer assez tardivement5. Jusqu’à ce que les Tarmodéens aient déserté le marché. Le Maharal de Prague6, commentant Rachi explique que la présence des Tarmodéens est un signe et non l’explication de l’horaire. Les Tarmodéens seraient un peuple originaire de la ville de Tarmod. Certains d’entre eux restaient dans la rue après la tombée de la nuit en attendant que les gens aient le temps de rentrer chez eux et de ressortir pour acheter auprès des Tarmodéens du petit bois pour l’utiliser, si nécessaire comme combustible ou bois d’allumage. Les Tarmodéens étant les vendeurs qui se retiraient le plus tard du marché, on pouvait fixer d’après leur présence l’heure limite d’allumage des lumières de ‘Hanouca. Il est intéressant de rappeler à ce propos un commentaire fameux du Midrach7. Le mot ‘hochekh, ténèbres, correspond au règne de la Grèce qui par ses décrets a obscurci les yeux d’Israël. La lumière de la civilisation grecque à l’opposé de la lumière de la Tora voulait éteindre cette dernière en rendant impure l’huile de la ménorah, symbole de la sagesse d’Israël. En réaction, les Juifs allument une lumière de ‘Hanouca dans chaque demeure et spécialement la nuit pour s’opposer à la lumière héllénique. Le fond du problème, c’est d‘arriver à déterminer le début de la nuit qui est le moment critique du trouble. C’est quand tombe la nuit, quand commence l’obscurité de l’idolâtrie qu’il convient d’éclairer par l’allumage de ‘Hanouca, par l’éclat de la Tora la période où il reste des passants et singulièrement des Tarmodéens. Y a-t-il un rapport entre cette peuplade vendeur de petit bois et ‘Hanouca ? Tarmod dans la littérature rabbinique : Tarmod a participé à la destruction des deux Temples de Jérusalem. « Rabbi Yo’hanan a dit : heureux qui verra la chute de Tarmod qui s’est associée à la destruction des deux Temples8. » Il apparaît de ces sources que Tarmod n’était pas un peuple quelconque, mais un groupe avec lequel le peuple juif a de longue date des comptes à régler. Certes, d’autres nations ont fait plus de mal à Israël que Tarmod, mais le midrach9 considère que Tarmod est la « porte de ses ennemis10 » que la postérité d’Abraham conquerra selon la promesse divine. Tarmod est réputée avoir été animée d’une haine permanente contre Israël, une haine qui a conduit Tarmod à s’associer aux puissances qui ont détruit les deux Temples. Un midrach ajoute que lors de la guerre future dite de Gog et Magog, Tarmod se liera encore aux ennemis d’Israël, à l’époque messianique11. Tarmod est identifié à Tadmor, les consonnes étant souvent interpolées dans des termes bibliques, par métathèse, inversion ou substitution. La forme Tadmor est attestée deux fois dans la Bible comme un des lieux édifiés par le Roi Salomon. « Salomon rebâtit Guezer… le Tadmor du désert… ». « Il bâtit le Tadmor du désert ainsi que toutes les villes d’approvisionnement qu’il éleva dans le pays de Hamat.12 » Le commentaire attribué à Rachi13 sur le livre des Chroniques (ibid) u u u N°55 • Décembre 2015 13 NEUILLY PARIS OUEST VIE JUIVE u u u dans les éditions courantes, fait remarquer que le texte des Rois (I,9) écrit Tamor mais qu’il faut lire Tadmor et que cela s’explique par l’enseignement du Talmud au traité Yévamot où il est dit que l’on n’accepte pas la conversion de candidats originaires de Tadmor et que dans le Midrach Rabba sur la Genèse on le justifie par le fait que les Tadmoréens se sont liés aux ennemis d’Israël, c’est pourquoi leur nom a été transcrit en Tamor de la racine rebelle. En effet, ils auraient dû être reconnaissants à Salomon qui les a aidés à bâtir Tadmor, mais en l’honneur de Salomon, on lit quand même Tadmor expression plus élogieuse que Tamor qui évoque la mauvaise conduite de ses habitants. On apprend ainsi qu’un lien positif existait entre Israël et Tadmor et puis un climat de haine l’a remplacé. Les gens de Tadmor et leurs défauts. Reprenons le texte talmudique de Yévamot14 où est rapportée la discussion relative à l’accueil des prosélytes originaires de Tarmod. Rabbi Dossa fils de Horkinas : je témoigne au nom du ciel et de la terre que le prophète Aggée méditait ici et a enseigné trois choses : dont on peut accepter à la conversion les Kardouyim mais non les Tarmodéens. Rachi explique qu’il y a un doute, les Tarmodéens sont peut-être des juifs « mamzérim » (bâtards) descendants de mères juives et une conversion ne les rendrait pas juifs à part entière. Dans la suite du texte talmudique, il y a un débat pour savoir si les Tarmodéens ne peuvent être convertis parce qu’ils sont les descendants d’esclaves cananéens employés par le Roi Salomon (I R. 9, 20-22) ou si l’interdit les concernant vient sanctionner leur conduite ignoble lors de la destruction du Temple. Alors que les ennemis d’Israël pillaient l’or et l’argent du sanctuaire, les Tarmodéens se sont précipités sur les jeunes filles d’Israël pour les violer. Le texte talmudique détaille l’attitude immorale des Tarmodéens en invoquant à plusieurs reprises le témoignage de Rabbi Yo’hanan14bis dont on se souvient qu’il est l’auteur de la règle fixant l’horaire limite des lumières de ‘Hanouca à la présence ou non des Tarmodéens. Tadmor et l’Histoire. Y a-t-il une base historique à ce que le Talmud nous dit de Tadmor ? Tadmor qui est écrit Tamar (palmier-dattier dans la Bible) est le nom sémitique de Palmyre qui en est la traduction grecque. Tadmor est une oasis, habitée dès la préhistoire, très anciennement connue par les documents de Mari, en Syrie au carrefour des routes entre la Syrie et la Mésopotamie. Cette ville a eu une importance de premier ordre au niveau des échanges commerciaux (de l’Arabie à l’Inde en passant par la Perse, l’Inde et la Chine), diplomatiques et militaires, aux époques assyrienne et babylonienne. Dans la période hellénistique-romaine, quand s’affrontent les empires perses et romains, Palmyre se lie aux romains. Entre 235 et 285, les historiens s’accordent pour dire qu’il y eut une période d’anarchie dans l’Empire romain durant laquelle Palmyre connut des temps glorieux sous le règne d’Odenat et de la reine Zenobie. Au plan religieux, les habitants de Palmyre d’origine diverse (araméenne, arabe, grecque, syrienne et aussi juive) adoptèrent toutes sortes de divinités. La tradition juive reproche aux palmyréens d’avoir, en envahissant la Perse, détruit les académies talmudiques de Nehardéa en causant la mort de nombreux juifs. Pendant une dizaine d’années, Palmyre domina la Palestine. Ce ne fut pas une période heureuse pour les Juifs. En général, les historiens considèrent qu’Odenat eut un rôle négatif par rapport aux communautés juives tandis que Zénobie, la mère d’Odenat aurait eu une attitude plus bienveillante16. Mais Rabbi Yo’hanan a estimé que le rapprochement de Zénobie avec le judaïsme était particulièrement dangereux. Elle aurait fait construire un temple très semblable à celui de Jérusalem. La confusion avec les lumières de la civilisation grecque et l’exemple d’immoralité des palmyréens paraissaient particulièrement risquées pour Israël. L’obscurité grecque dont parle le Midrach, pénétrait le peuple juif au moment de l’ascension de Palmyre. Rabbi Yo’hanan convaincu de l’arrivée prochaine de l’ère messianique voyant dans le maintien de Palmyre un obstacle terrible à la venue du Messie. La cohabitation des palmyréens vendeurs de bois pour alimenter la flamme de la civilisation grecque est incompatible avec le rayonnement de la lumière de ‘Hanouca et de la Torah. Rabbi Yo’hanan est mort en 279. Il a pu assister à la chute brutale de Palmyre en 272 après une période de grandeur éphémère. Mais celle-ci ne fut pas définitive. Avec la conquête arabe en 634, Palmyre, la perle du désert syrien, redevient Tadmor. Rabbi Yo’hanan vécut un certain temps à Césarée qui fut un centre du christianisme naissant. Il semble que les palmyréens furent attirés par le christianisme et y entrainèrent une partie des juifs. La fête de ‘Hanouca marque la résistance d’Israël à l’hellénisation. Mais ‘Hanouca symbolise aussi la lutte permanente du peuple juif pour ne pas être entrainé vers d’autres cultures et religions en général. A l’époque de Rabbi Yo’hanan l’influence de Palmyre semble être celle du développement du christianisme dont la grande fête est d’ailleurs proche de ‘Hanouca. Nous souhaitons que la lumière de ‘Hanouca et l’esprit de la Torah 14 N°55 • Décembre 2015 rayonnent sur tous les peuples du monde et apportent la paix universelle. Il s’agit d’allumer spécialement au crépuscule quand se rapprochent le jour et la nuit et que le risque de confusion est le plus grand. Bibliographie complémentaire : - Zohar, Michpatim P. 112 b : Pin’has P. 233 a - Rabbi Tsadok Hacohen de Lublin, Résissé Layla § 57 « la lumière de ‘Hanouca doit supplanter toutes sortes de confusion en Israël, dont les passants tarmodéens sont la source. » - Yichaï Hassida, Biouré Ha’hassidout la-chass, Jérusalem 1975 P. 79-80 N.B. Sans vouloir traiter exhaustivement des mentions des palmyréens dans le Talmud, il me paraît intéressant de rappeler l’histoire de deux païens dont l’un avait parié 400 zouz avec l’autre qu’il réussirait à énerver le sage Hillel. Pour ce faire, il se présente à plusieurs reprises chez Hillel, occupé à se laver prêt à poser la tête, le vendredi après-midi, peu de temps avant l’entrée du chabat. Il interpelle insolemment Hillel et lui pose des questions d’apparence triviale. Hillel ne voulant en aucun cas décourager les gens souhaitant poser des questions répond sérieusement sans manifester le moindre signe d’exaspération. Parmi ces questions, il y a la suivante : pourquoi les yeux des Tarmodéens (habitants de Palmyre) sont-ils arrondis, (ou ont-ils la vue trouble) ? Hillel répond ; parce qu’ils habitent dans des régions de ‘Hol (sablonneuses). C’est-à-dire pour les protéger des bourrasques de sable dit Rachi. Le Maharcha (Samuel Eliezer Edels, 1555-1631) explique métaphoriquement la réponse de Hillel. La vue trouble est une image de la tendance à l’immoralité, comme le suggère l’histoire de Samson tenté par son regard et le ‘Hol, sable, qui peut aussi se traduire par profane, indique l’absence de toute attirance vers la kédoucha, la sainteté. coussins sur mesure -20% collection de peinture canapés convertibles rideaux sur-mesure 1 – Ernest Weill, Grand Rabbin, Choul’hane Aroukh Abrégé Paris 1992 P. 643-647 2 – ibid. P.649 3 – Talmud Bavli Chabat 21b 4 – Choul’han Aroukh Ora’h Hayim 672, 1-2 5 – Rav Sternbruch in Moadim Ouzemanim Hachalem 72 §141 6 – Ner mitsva 7 – Genèse Rabbah 2 8 – Eikha Rabba 2,4 ; Talmud de Jérusalem, Taanit 4, 5 9 – Genèse rabbah 56 10 – Genèse 22,17 11 – commentaires sur Isaïe 11,14 Zacharie 14,3. Midrach Chir Hachirim Zouta §5 12 – I Rois 9,17-18 ; II Chroniques 8,4 13 – mais qui selon les savants aurait plutôt été rédigé par ses élèves. Voir par expemple Simon Schwarzfuchs « Rachi de Troyes » p.66 Albin Michel, Paris 1991 14 – 16 a 14 bis – Rav Tamir Cohen, revue Chir Hamaaloth de la Yéchiva Maaloth (5761) Hatarmodaïm ve-zikatam le’hag ha’hanouca 15 – Paul Veyne, Palmyre l’irremplaçable trésor, Albin Michel Paris, 2015. Sur Palmyre et le judaïsme, lire article Tadmor, Encyclopaedia judaica, Jérusalem 1971 Tome 15 P. 696-699 16 – Talmud de Jérusalem, Teroumot 8, 4 voilages sur toute la sélection blanc estival 15 MAI AU 20 JUIN 2015 accessoires 112 avenue Achille Peretti 92200 Neuilly-sur-Seine T. 01 47 22 94 48 - [email protected] N°55 • Décembre 2015 15 NEUILLY PARIS OUEST VIE JUIVE Valeurs de l’occident moderne, valeurs de la tradition juive Par Claude Riveline, Professeur de gestion à l’Ecole des mines de Paris 1. Les lunettes du Prince. rité au bonheur. La manifestation la plus claire du règne de la raison est l’usage des chiffres. Il y a vingt ans, un éditeur me sollicita pour une contribution à un recueil intitulé « Les vues de l’esprit ». L’idée consistait à rassembler divers témoignages sur l’utilisation des images, des graphiques, des tableaux de bord etc… pour guider l’action : cartes de géographie, plans d’architectes, dessins d’anatomie, etc. Ma contribution devait porter sur le tableau de bord des chefs d’Etat contemporains. Le résultat fut un article intitulé : « Les lunettes du Prince. »1 J’y exposais que le tableau de bord des Etats modernes était composé de quatre indicateurs, et quatre seulement, même s’ils reposaient sur de gigantesques banques de données statistiques : la production, repérée aujourd’hui par le produit intérieur brut (PIB), le chômage, l’inflation, et la balance du commerce extérieur. En résumé, les hommes d’Etat gouvernent leurs pays comme des chefs d’entreprise : Je fabrique quoi ? Avec qui ? Je le vends à quel prix et à qui ? Ainsi, les questions économiques ont complétement envahi la conscience de ceux qui sont en charge de la conduite de la nation. Par précaution, j’ai soumis le projet d’article à deux experts politiques, l’un de droite, l’autre de gauche, et c’est un texte dûment approuvé que j’ai finalement publié. J’ai pu fréquemment vérifier qu’à des détails près, il n’avait pas pris de rides. 2. Valeurs juives. Par contraste, dans la prière quotidienne du matin, figure un passage qui commence par : « Elou devarim che-adam oh’el pérotéhém ba-olam hazé… » que je traduis : « Voici les choses dont l’homme consomme les revenus en ce monde- ci, et le capital dans le monde-à-venir : le respect des parents, la bienveillance, la fréquentation de l’étude traditionnelle matin et soir, l’hospitalité, les visites aux malades, l’aide aux mariés, l’accom- 16 N°55 • Décembre 2015 Le XIXe siècle a vu la multiplication des tentatives pour appliquer les démarches qui réussissaient dans les relations avec la matière aux relations humaines : la psychologie pour traiter les individus, la sociologie pour traiter les collectivités, enfin l’économie politique pour traiter les questions de richesse et de pauvreté, d’où le tableau de bord du Prince. Mais le résultat est mitigé, c’est le moins qu’on en puisse dire. pagnement des morts, la piété dans la prière, faire la paix entre les gens, et l’étude de la Torah balance tout cela. » (Talmud de Babylone p.127a). Différences frappantes avec le « carré magique » des princes d’aujourd’hui ! Bien que la métaphore globale soit de nature économique (revenu, capital), le message comporte essentiellement des valeurs de relations à autrui, avec en plus des valeurs d’entretien de sa propre authenticité. Comment expliquer cet étonnant contraste ? 3. Le règne des Lumières. Cette différence s’explique, c’est bien connu, par l’hégémonie de la raison qui s’ébauche à la Renaissance, s’épanouit à l’âge classique, et prend spectaculairement le pouvoir lors de la Révolution Française. A partir de la découverte émerveillée des pouvoirs de la science (« Dieu est mathématicien », a dit Galilée), une chaîne logique s’est installée dans la conscience occidentale : la science conduit à la technique, la technique à l’industrie, l’industrie à la prospérité, et la prospé- Les victoires de la raison sont éclatantes : sur la santé, sur la durée de la vie humaine, sur le revenu par tête, sur les échanges, c’est bien clair. Plus douteux, le progrès des armes de guerre, qui a fait du XXe siècle le plus cruel de l’histoire. Franchement douteux, le bilan humain proprement dit : chômage, sous-développement persistant, terrorisme, santé mentale des mieux nantis. Un chiffre significatif : le PIB par tête en France, en monnaie constante, était en 1960 le cinquième de ce qu’il est aujourd’hui. Or, toutes les enquêtes prouvent que les Français étaient bien plus heureux. Le pire fléau de notre temps n’est plus la faim, c’est la solitude, la détérioration du lien social, phénomène que l’on ne sait pas mesurer, et qui par suite ne figure pas dans le tableau de bord du prince, sauf partiellement, par le biais du chômage. Or, un célèbre économiste l’avait prévu. 4. La prédiction de John Maynard Keynes. J.M. Keynes (1883-1946) est un économiste britannique considéré par beaucoup comme le plus grand, en tout cas le plus influent du siècle, au point d’avoir laissé son nom à une doctrine, le keynésianisme, encore débattue aujourd’hui. On ne peut donc pas le soupçonner de dédaigner les enseignements de cette discipline, source du tableau de bord en question. Or, il a publié en 1930 le texte suivant. « L’auteur de ces essais continue d’espérer et de croire que le jour n’est pas éloigné où le Problème Economique sera refoulé à la place qui lui convient : l’arrière-plan ; et que le champ de bataille de nos cœurs et de nos têtes sera occupé, ou plutôt réoccupé par nos véritables problèmes, ceux de la vie et des relations entre les hommes, ceux des créations de l’esprit, ceux du comportement et de la religion. » Essais sur la monnaie et l’économie. P.13. Petite bibliothèque Payot. 1990. Keynes était d’origine chrétienne, sans contacts connus avec le judaïsme, et cela donne du prix à cette profession de foi si proche du message que contient ce passage du Talmud que nous récitons chaque matin. Conclusion L’antique sagesse juive et un brillant esprit moderne s’accordent donc sur la primauté de la morale sur l’économique, pri- mauté qui devrait régner dans nos sociétés. Mais le tableau de bord des princes est vigoureusement maintenu en place, non seulement par le culte de la raison numérique, mais encore par la commodité des mesures correspondantes. C’est le fameux effet réverbère : je cherche mes clefs sous le réverbère, non pas qu’elles s’y trouvent, mais c’est le seul endroit éclairé de la rue. Comment cet affrontement va-t-il évoluer ? On observe des évolutions dans les deux sens. Cette défaillance des Lumières est à l’évidence l’une des causes de la flambée de fanatisme djihadiste qui ensanglante aujourd’hui la planète. Mais on doit aussi relever des évolutions qui vont dans le bon sens : un déploiement des actions de solidarité, une décentralisation croissante des centres de décision au plus près du terrain. J’ajouterais une présence croissante de femmes, plus soucieuses de morale que les hommes du fait de leurs rôles de mères, dans des postes de hautes responsabilités. Un dernier point : on pourrait s’étonner, devant la priorité que le judaïsme accorde à la morale plutôt qu’à la raison, que tant de Juifs, y compris les plus religieux, se soient adonnés à la recherche scientifique avec une énergie hors de proportion avec leur présence parmi les nations. A cela, un adage antique répond : « Si l’on te dit : il y a de l’intelligence au sein des nations, tu le croiras. Mais si l’on te dit : il y a de la Torah à trouver au sein des nations, tu ne le croiras pas. » L’erreur dont souffre l’humanité d’aujourd’hui provient de ce qu’elle a imprudemment conclu des victoires de la raison sur la matière qu’elle se suffirait de cette même raison pour régler heureusement les relations entre les hommes. Il apparaît aujourd’hui qu’il faut pour cela, en plus, une révélation transcendante. On ne le dit pas assez, mais les plus éloquents défenseurs de la démocratie, grande utilisatrice de la raison, tels que Platon, JeanJacques Rousseau, Alexis de Tocqueville, l’avaient dit, chacun à sa manière. La tradition juive le savait. N°55 • Décembre 2015 17 NEUILLY PARIS OUEST DATES ET HORAIRES À RETENIR : ‘Hanouca Cette fête commémore la victoire de Juda Maccabée et de ses hommes sur les puissantes forces militaires assyriennes qui avaient fait installer des statues dans le Temple de Jérusalem. Elle commémore également la purification du Temple souillé par l’occupant et la ré-inauguration du culte. Ces évènements se sont déroulés au deuxième siècle avant l’ère chrétienne et sont relatés dans les livres des Maccabées et le Talmud. donc : 15 chevat. En ce jour, on commence à planter des arbres, en Israël, car la saison des pluies est passée. Aussi la loi orale appelle cette fête : le nouvel an des arbres. En diaspora, nous consommons ce jour-là beaucoup de fruits, (jusqu’à 100 !), en particulier les 7 fruits d’Israël : le raisin, la figue, l’olive, la datte, la grenade, le blé et l’orge. Pourim : Jeudi 24 mars 2016 Cette fête nous rappelle qu’à l’époque d’Esther, Ve siècle avant J.-C., dans le royaume de Perse, le peuple fut sauvé de l’extermination projetée par Haman grâce au courage et à la prière de la reine Esther et Mardochée. Quand allume-t-on ? La h’anoukiya doit être allumée dès qu’il fait nuit. Comment allume-t-on ? Le 1er soir, on met une bougie à sa droite. Le 2e soir, on remet une bougie à sa droite et une deuxième bougie à la gauche de la 1ère, etc. Mais en les allumant, on commence toujours par la nouvelle bougie : donc on allume de gauche à droite. Allumage de la 1ère bougie : dimanche 6 décembre 2015 soir, dernière bougie : dimanche 13 décembre 2015 au soir. Jeûne du 10 Tévèt : Mardi 22 décembre 2015 Début : 6h57 Fin : 17h42 Ce jeûne fait partie des 5 petits jeûnes commémorant des malheurs de l’histoire d’Israël. Selon la tradition, c’est le 10 Tévèt que débuta le siège de Jérusalem par les armées babyloniennes de Nabuchodonosor qui mena à la destruction du Temple en -586. Tou bichvat : Lundi 25 Janvier 2016 C’est une petite fête au cours de laquelle tout travail est permis. Le mot « tou » est composé des 2 lettres TET ט et VAV ו. La lettre TET a une valeur numérique de 9, la lettre VAV a une valeur numérique de 6. Tou bichvat signifie 18 N°55 • Décembre 2015 Au cours de cette fête il est prescrit de : - jeûner la veille de Pourim (jeûne d’Esther). Mercredi 23 mars 2016. Début : 5h11 - Fin : 19h47 - Lire la Méguilat Esther soir et matin, mercredi soir 23 à la nuit et jeudi 24 mars dans la journée. - Envoyer des mets, Michloah’manoth, (2 au minimum) à sa famille et à ses connaissances. - Envoyer des cadeaux aux nécessiteux, matanoth laevyionim. - Organiser dans l’après-midi de Pourim, jeudi 24 mars, un festin copieusement arrosé de vin ! Pessah’ : du vendredi 22 au samedi 30 avril 2016 Cette fête marque la fin de l’esclavage en Egypte et la création d’Israël en tant que peuple libre et indépendant. DEVENEZ MEMBRE centre communautaire & saison FICHE D’INSCRIPTION 2015-2016 NOM 5776 PRÉNOM ADRESSE CODE POSTAL VILLE TEL E-MAIL pour recevoir la newsletter et les infos du centre ATELIER(S) / COURS souhaité(s) RÈGLEMENT cotisation chèques à l’ordre de CINA DATE NAISSANCE FOURNIR UNE PHOTO D'IDENTITÉ POUR VOTRE CARTE par courrier ou par mail [email protected] Cotisation Individuelle : Cotisation Famille (4 pers.) : Cotisation de Soutien : Cotisation de Bienfaiteur : Cotisation Couple : ou CCJC + AMEN 70 euros 210 euros 250 euros 500 euros 140 euros 120 euros > après déduction fiscale : 23,80 € > après déduction fiscale : 71,40 € > après déduction fiscale : 165,00 € > après déduction fiscale : 330,00 € > après déduction fiscale : 40,80 € Cotisation assimilée à un don déductible des impôts à 66%. Un reçu CERFA vous sera délivré avec votre carte de membre. Cotisation 5776, valable de septembre 2015 à septembre 2016. > Directrice : Lise Benkemoun du lundi au jeudi de 9h30 à 18h30 Téléphone : 09 54 38 37 92 ou 06 43 72 64 25 Bureau situé au rez-de-chaussée du CCJC E-mail : [email protected] > Coordination : Emmanuelle Allouche lundi, mardi et jeudi de 9h00 à 16h00 mercredi de 9h00 à 12h00, vendredi de 9h00 à 12h30 Téléphone : 01 47 47 78 76 poste 6 - Fax : 01 47 47 54 79 Bureau situé au 1er étage de la synagogue E-mail : [email protected] du Centre Jérôme Cahen culturel de Neuilly-Ancelle > Accédez aux 20 ATELIERS ET COURS > Bénéficiez de tarifs préférentiels pour les ÉVÉNEMENTS > Accédez aux MANIFESTATIONS « membres » Vous pouvez aussi adhérer en ligne sur le site : CARTE DE MEMBRE BIENFAÎTEUR CARTE DE MEMBRE www.ccjc-neuilly.com votre photo 2015/2016 57 76 2015/2016 NOM 57 76 PRÉNOM PRÉNOM # # > Direction des réceptions : Moché Taïeb Téléphone : 01 47 47 78 76 poste 7 ou 06 60 45 90 95 E-mail : [email protected] NOM NEUILLY PARIS OUEST CCJC 26 N°55 • Décembre 2015 NEUILLY PARIS OUEST ACTUALITÉS TOUS UNIS ! L a conférence mondiale des centres communautaires organisée par JCC Global a lieu tous les 5 ans et cette année, pour sa 9e édition, elle se tenait à Jérusalem du 1er au 6 novembre 2015. Elle a réuni plus de 300 représentants venant de 24 pays, avec pour but de permettre aux différents centres communautaires dans le monde de se connaître, de partager leurs expériences et leurs cultures et de réfléchir aux meilleurs moyens d’unifier le peuple juif. Un moment exceptionnel que nous souhaitions partager avec notre communauté. Compte tenu des derniers évènements survenus en Europe et plus particulièrement en France, nous avons cette fois-ci, été généreusement invitées Lise Benkemoun et moi-même à participer aux deux conférences mondiales qui avaient lieu en Israël du 1er au 6 novembre dernier. Nous avons été accueillies avec beaucoup d’empathie et de nombreuses questions sur la situation des juifs de France et sur l’avenir de nos communautés. Vu de l’extérieur, notre situation est visiblement pire que celle que nous traversons réellement. La première partie de la conférence, du 1 au 3 novembre, concernait les participants au programme Amitim Fellows, le programme de coopération des centres communautaires, dont nous vous avons déjà parlé. Et dans le cadre duquel nous nous apprêtons à envoyer un groupe de trois ou quatre adolescents de Neuilly, une semaine en décembre, en Israël, rejoindre des teenagers Ukrainiens, Américains et 28 N°55 • Décembre 2015 Israéliens venant de nos centres communautaires partenaires. Nous y avons donc retrouvé la plupart des participants rencontrés à Budapest et surtout nos partenaires Ukrainiens de Khemelnytsky (ville située au carrefour de plusieurs pays dont la Pologne et la Roumanie et située à une dizaine de kilomètres de la tombe du Baal Shem Tov) et Américains de Long Island dont vous avez pu voir les photos dans un bulletin précédent. Les objectifs d’Amitim Fellows sont plus que jamais importants dans la situation actuelle, partager, échanger nos expériences, agir, sur le thème d’une vision globale du judaïsme mondial et de sa transmission à travers la formation et l’éducation des jeunes de nos communautés. Après une soirée de retrouvailles et de débats sur le monde actuel, nous avons participé au zoo de Jérusalem à un programmes d’épreuves physiques et mentales de « team building » dont le but était d’apprendre à la fois à nous connaître tous, et de travailler en équipe, en surmontant les barrières culturelles et linguistiques. Un mélange nous obligeant à faire confiance à des presque inconnus d’horizons différents venus comme nous pour partager leur vision du judaïsme. Nous avons été ensuite reçus par le directeur de ce zoo magnifique, qui nous a expliqué comment et pourquoi il a fait de cet endroit un véritable îlot de paix. Où les familles palestiniennes, israéliennes, laïques ou orthodoxes, druzes ou chrétiennes partagent les lieux et les activités de plein air, sans aucun incident et en toute confiance. Un bel exemple qui montre que dans cette ville où les trois religions se rencontrent sur leurs lieux saints avec beaucoup de tensions et parfois de haine, il est possible de construire des ponts et des lieux où ces tensions disparaissent. Nous avons prolongé cette expérience par la visite d’une école de photographie très intéressante et partagé avec le fondateur de cette école : the Naggar school of art, créée il y a quelques années dans l’environnement hostile d’un vieux quartier musulman défavorisé. Ses résultats aujourd’hui : tous les habitants du quartier, juifs et musulmans (surtout les femmes) sont fiers d’y vivre et partagent formations, cours, possibilités d’exposer leurs clichés avec l’aide des professeurs et des étudiants de cette école. Une belle leçon de vie et de tolérance que nous allons partager cet hiver avec les jeunes de notre communauté et les EEIF. Cette longue journée s’est ensuite poursuivie à la Mairie de Jérusalem où nous avons été reçus officiellement dans la salle du conseil, par un député maire et un conseiller municipal qui ont répondu à toutes les questions des participants présents, dont les nôtres, sur l’organisation de l’Alya et l’acueil des Français arrivant à Jérusalem. Mardi matin 3 novembre, nous avons participé à deux conférences. La première, était donnée par Maxime Fassberg, directeur général de Intel Israel. Une grande leçon de communication et de partage avec des interlocuteurs étrangers, d’une grande clarté et d’une approche très professionnelle. Nous y avons appris en peu de temps beaucoup de choses indispensables pour l’avenir de la communication du centre. La seconde conférence, concernait quant à elle, la façon positive d’apprendre de succès avérés et d’en extraire des éléments nous permettant de progresser vers notre propre réussite. Nous avons continué par un déjeuner fructueux avec nos partenaires et un centre communautaire israélien nous correspondant parfaitement, d’autant plus qu’ils souhaitaient intégrer notre groupe, et notre projet : L’Alliance Teen. Une totale réussite pour nous, car après la réunion de leur conseil d’administration le soir même et notre visite dans leurs locaux deux jours plus tard, nous sommes aujourd’hui heureuses de vous présenter notre nouveau partenaire : le centre communautaire de Beit Hakerem à Jérusalem. Ce centre est situé dans un joli quartier résidentiel de 18 000 résidents. Construit sur un grand terrain comportant aussi un collège et des installations sportives impressionnantes. la directrice du centre et la responsable de la jeunesse sont en train d’organiser pour nous un programme d’accueil de nos jeunes en décembre, y compris un hébergement dans des familles Israéliennes ayant des adolescents du même âge. Et pour finir cette journée intense comme les précédentes, nous avons vu arriver les 300 autres délégués venus pour la deuxième partie de la conférence. Et voir plus de 300 personnes venues du monde entier chantant la Hatikva debout et d’une seule voix, c’était très émouvant ! Nous garderons ce moment très fort comme le symbole de ce que nous sommes venues trouver à cette conférence : l’unité du peuple juif. Mercredi 4 les conférences pléniaires se succèdent après la présentation de la nouvelle équipe dirigeante de JCC Global, cette magnifique association mondiale qui réunit tous les centres communautaires. Je vous laisse imaginer ce que peuvent être des rencontres avec les différents dirigeants de centres comme ceux de Bombay, Istanbul, Athènes ou Shangaï, etc. Tous différents mais avec les mêmes racines et le même but ! Nous continuerons en petit groupe avec nos partenaires, par la découverte d’un programme époustouflant, The Jewish Lens, qui enseigne sur Internet, l’histoire juive et les valeurs du judaïsme, aux jeunes, à travers la photo. Nous allons d’ailleurs expérimenter ce projet cet hiver avec nos jeunes, dans le cadre du programme L’Alliance Teen. Le jeudi matin, 5 novembre, c’était au tour de Mme Diana Pinto de nous expliquer pourquoi il est vital pour le judaïsme que les juifs d’Europe restent en Europe. Pour ne pas laisser un vide s’installer, pour assurer la perennité de notre culture et de notre histoire, pour s’y défendre et y défendre Israël très attaqué aujourd’hui sur tous les fronts. Puis nous partons pour le centre de Beit Hakerem où notre groupe passera un long moment, accueil très amical, découverte du programme social du centre et visite des lieux, nous en repartirons confortés dans la valeur de ce nouveau partenariat. Et pour finir, un dernier dîner, au musée de la bible, précédé d’une belle visite guidée de ce musée magnifique, moderne et interactif. À la fin du dîner, un autre grand moment d’émotion nous attend : un spectacle musical créé et réalisé par un ensemble de jeunes adolescents, issus d’un des 7 projets d’Amitim. Un groupe composé de moldaves, de vénézuéliens, d’américains et d’israéliens ont animé la fin de soirée, en musique et en chansons, en espagnol, en anglais, en moldave, en anglais et en hébreu ! Ils ont réussi à faire chanter et danser la salle entière en un clin d’œil et à voir leur sourire c’était une belle victoire ! Entraînés, nous avons donc du coup fait chanter les Français en yiddish avec les Mexicains ! En conclusion nous avons bien progressé, dans notre programme de coopération, comme dans la connaissance des autres communautés et cultures juives à travers le monde et nous voulions partager avec vous cette expérience qui nous incite à continuer dans cette voie. Nous devons avoir conscience de l’importance d’une vision globale du judaïsme mondial et de l’unité de tous qui nécessitent d’être à l’écoute des autres, comme ils l’ont été de notre propre identité de juifs d’Europe. Bien sûr si ce court résumé vous donne envie d’en savoir plus sur nos projets, nous serons heureuses de répondre à toutes vos interrogations, et nous aurons bientôt besoin de votre aide pour les réaliser. Tous unis, nous serons plus forts. Am Israël Hai ! Lise Leszczynski et Lise Benkemoun N°55 • Décembre 2015 29 NEUILLY PARIS OUEST ACTUALITÉS Discours de Bar Mitsvah Nous reproduisons ici des extraits du très beau discours prononcé par le jeune Dan Girszyn à l’occasion de sa Bar Mitsvah et remercions ses parents pour nous avoir autorisés à les publier. Ma chère famille, mes chers amis, Quand j’ai commencé à cogiter sur mon discours de bar mitsvah, et que ma feuille restait blanche, mes parents m’ont guidé : « samedi, tu vas lire la Paracha de Noah. Expose à tes invités ce que ce Texte t’enseigne, et comment ça peut influer sur ta manière d’être juif ». Comment être juif ? Vaste débat … Méthodiquement, j’ai d’abord entrepris un état des lieux, en examinant mon environnement immédiat, autrement dit : ma famille ... Pas facile d’y voir clair, tant leur judaïsme diffère. A première vue, c’est un drôle de désordre spirituel et culturel. Ma famille s’échelonne du pas pratiquant au très pratiquant, mes racines vont du Maroc à la Pologne, et les livres à la maison vont de la Bible à Houellebecq. Pourtant, chacun d’eux revendique son judaïsme et, à sa manière, se réfère régulièrement au Texte. A la question fondamentale « Comment être juif ? », Mon grand-père Roger, que j’adore, et qui est 100% ashkénaze, me répondrait probablement : « Dan, ne te tracasse pas, où que tu ailles tu trouveras toujours un antisémite pour te rappeler que tu es juif. » Ce à quoi ma grand-mère Jacqueline, que j’adore, rétorquerait : « Dan, ton grand-père voit le Déluge partout. Etre juif, au contraire, c’est saisir la chance que la vie nous offre. C’est, comme Noé, incarner l’infime espoir face au Déluge. » Mon autre grand-mère, Vicky, que j’adore, abonderait dans son sens : « Dan, être juif, c’est, comme Noé, le devoir de transmettre et perpétuer, envers et contre tout : transmettre le Livre, transmettre nos histoires petites 30 N°55 • Décembre 2015 et grandes, transmettre nos savoirs, transmettre notre amour. » profite-t-il pas du Déluge pour éliminer à tout jamais les animaux impurs ?! Quant à mon grand-père Raphaël, que j’adore, il répondrait sûrement, à l’issue d’une longue leçon de morale : « Dan, Comment être juif ?, c’est une question subsidiaire. La question primordiale, c’est : Comment être juif marocain ?! » Pour une fois, mes proches m’ont proposé des interprétations plutôt homogènes … Mon père, qu’au fond j’admire et que j’aime si fort malgré nos clashs légendaires, m’a tenu un étrange propos : « Dan, si aux questions “Comment être juif ?” ou “Que nous apprend la Paracha de Noah ?”, tu trouves des réponses définitives, alors tu n’es pas vraiment juif. Le juif ne se satisfait jamais d’une réponse. C’est bien là son problème, mais c’est aussi ce qui donne sens et substance à sa vie. Ne te vautre jamais dans le confort des solutions toutes faites. Lis, regarde, étudie, écoute, discute, interprète, voyage, observe, questionne et trouve ta propre voie, dans la vie et dans le judaïsme. Si en lisant la Paracha de Noah tu as le sentiment qu’elle s’adresse directement à toi, si en lisant Finkielkraut tu as le sentiment qu’il pense beaucoup comme toi, et si en lisant Romain Gary tu as le sentiment qu’il parle un peu de toi, alors mon fils, tu es bien parti pour être juif ». (…) Le temps manque ce matin pour passer en revue les innombrables interrogations et commentaires que suscite le récit de Noah et sa relation à Hachem. Mais je souhaite partager avec vous un passage qui, moi, m’a sincèrement interpellé : Dieu ordonne à Noé de faire monter sur l’Arche, donc de sauver du Déluge, des couples d’animaux représentant chaque espèce d’animal pur, … et aussi une paire d’animaux impurs. Mais pourquoi donc alourdir l’Arche avec des animaux impurs ? Noé et sa famille vont devoir faire naviguer cet esquif de 137 mètres rempli d’animaux pendant 6 mois, avant d’atteindre les récifs du mont Ararat. Pourquoi Dieu ne L’animal impur nous rappellerait que la perfection n’est jamais atteinte, et qu’il ne faut jamais se complaire dans une situation que l’on croit parfaite, car on peut et on doit toujours essayer d’améliorer le monde et soi-même. La Paracha de Noah, c’est ainsi un appel à l’effort continu et à la persévérance. Autre interprétation : la survie de l’impur aux côtés du pur illustrerait la part de responsabilité que Dieu laisse à Noé. Noé a suivi à la lettre, dans les moindres détails, à la coudée près, les consignes de Dieu sur la construction de l’Arche. En faisant perdurer l’impur, Dieu rappelle pourtant à Noé, et nous rappelle, que chacun conserve sa propre part de jugement entre le bien et le mal, et qu’en matière de morale nous gardons la liberté de nos choix et de nos actes. La liberté, mais aussi la responsabilité. Persévérance et Responsabilité : voilà ce que m’enseigne la Paracha de Noah. Voilà les valeurs fondamentales que j’endosse aujourd’hui en tant que bar mitsvah. Et voilà aussi ce que mes parents me rappellent au quotidien, dans des termes et sur un ton qui eux, ne laissent guère de place à l’interprétation. Un grand merci à Monsieur le Rabbin Azoulay, pour son accueil chaleureux, dans la lignée bienveillante du Rabbin Jérôme Cahen qui avait accueilli mon père ici-même il y a 30 ans (…). Quoi de neuf à la Wizo Neuilly ? autres, l’écrivain Frédéric Beigbeder), un cycle de rencontres sur le thème : « Femmes de pouvoir dans l’ombre ». Jeudi 1er octobre, la « WIZO Neuilly » était au rendez-vous pour son déjeuner annuel sous la Souccah. Cette année, ce déjeuner avait un parfum particulier : nous avons inauguré avec Maître Caroline Toby, avocat pénaliste au Barreau de Paris (avocat de la famille d’Ilan Halimi dans l’affaire du Gang des Barbares, a défendu entre La Princesse Milena de Lichtenstein, amie de Jean Louis Scherrer qui a dirigé pendant 40 ans la haute couture Scherrer, Mme Sandrine Soloveicik, Déléguée générale de la Fondation FTV, et Mme Claude Unger, Directeur du Musée Mayol nous ont fait l’amitié de leur présence. Elles seront nos prochaines invitées. Nous avons eu aussi le privilège de recevoir Mme Stéphanie Korsia, épouse de M. le Grand Rabbin de France qui nous a fait l’honneur de l’accompagner ce jour. M. le Grand Rabbin, Maître Caroline Toby, Mesdames, merci de nous avoir honorées de votre présence. A noter dans vos agendas. Mercredi 9 décembre à partir de 19h30, aura lieu l’allumage de la 4e bougie de ‘Hanoucca, dans les Salons de l’Hôtel de Ville de Paris, en faveur de la Crèche de Sdérot. Aidez-nous à offrir aux enfants de la Crèche de Sdérot une vie agréable en toute sécurité. D’avance merci. La Wizo, c’est une affaire de Femmes. C’est une histoire d’équipe de Femmes bénévoles volontaires et engagées, au service des enfants d’Israël. Chères amies, Merci. Grâce à vous, nous renforçons notre action. Nous vous espérons toujours plus nombreuses à nous soutenir. Arlette Nebbot Librairie Papeterie 2015 Boutique 102, av. Achille Peretti NEUILLY s/ SEINE Tél. 01 47 47 71 00 [email protected] N°55 • Décembre 2015 31 NEUILLY PARIS OUEST RELATIONS JUDÉO-CHRÉTIENNES Extraits du discours prononcé par Richard Prasquier lors de la remise du prix de l’Amitié-Judéo-chrétienne L e 15 octobre dernier, le Docteur Richard Prasquier a reçu le prestigieux Prix de l’Amitié Judéo-Chrétienne (cf. l’article et son entretien publiés dans le numéro de Tichri du journal). La cérémonie s’est déroulée au Collège des Bernardins, dans une salle comble, en présence de très nombreuses personnalités. Le rabbin Michaël Azoulay a représenté notre communauté de Neuilly et a pris la parole, en rappelant notamment le souvenir du Grand Rabbin Rubinstein qui a marqué Richard Parsquier de son empreinte au cours de son enfance. Au vu de l’histoire, du parcours, des combats et de la culture de Richard Prasquier, cette distinction qui l’honore fut amplement méritée. Nous publions ici, avec son aimable autorisation, des extraits du magnifique discours qu’il a prononcé à cette occasion. Un discours touchant et fort à la fois, dans lequel Richard Prasquier est longuement revenu sur son enfance, sa famille, ses souvenirs, ses liens étroits avec le Cardinal Lustiger, les évènements de sa vie qui l’ont conduit au dialogue judéo-chrétien, les étapes et les difficultés de ce dialogue, la place de l’antisémitisme, celle d’Israël, et aujourd’hui ce combat commun que nous devons mener ensemble contre le fanatisme, la haine et l’intolérance qui tuent à la fois les juifs et les Chrétiens d’Orient. Ce qui devait être dit, l’a été avec force et brio. PM. Mesdames et Messieurs, chers amis, Je suis étreint par l’émotion de recevoir ce prix, à la suite de personnalités si admirables que j’ai l’impression d’être un intrus. La confiance du jury de l’Amitié judéo-chrétienne de France me servira de viatique. (…) Il y a près de 30 ans, mon père, en smoking, est mort d’émotion devant moi à la soirée de Bar Mitsva de notre fils aîné ; il y a quelques mois ma mère l’a rejoint. Ils avaient lutté pour une survie improbable et ont eu un fils unique. C’est à eux, aux parents de mon épouse et à nos enfants et treize petits-enfants que je dédie ce Prix. (…) Comment suis-je venu au dialogue judéo-chrétien ? Peut-être devrais-je commencer à me demander comment je suis venu au judaïsme ? Car cela n’avait rien d’évident pour un enfant né en Pologne en 1945. La religion, la Shoah, Israël ? J’ai toujours su que j’étais juif, mais ce 32 N°55 • Décembre 2015 Dr Richard Prasquier fut bizarrement à cause de la langue, et, en plus, pas de la bonne. Pour le yiddich, j’ai une affection profonde, pour son humour, ses intonations et sa sagesse de vie. (…) Et puis, il y eut cette élection d’un Pape polonais: mon père était inquiet, j’étais confiant. C’est moi qui ai eu raison. L’admiration pour Jean Paul II fut, je crois, la cause première de mon engagement dans le dialogue judéo-chrétien, bien avant que je ne le rencontre, le 11 juin 1999 à son 7e voyage apostolique en Pologne. Il était alors venu à l’Umschlagplatz, au ghetto de Varsovie, là où 300 000 Juifs avaient attendu avant d’être conduits dans le train pour Treblinka où ils seraient immédiatement gazés. (…) La Shoah, ce crime pour lequel il n’y avait dans ma jeunesse pas de nom, pas de mention dans les livres d’histoire, m’a toujours habité par ses vides. (…) Mais après avoir été nommé Président du Comité français pour Yad Vashem, j’ai dû me former. Dans le séminaire que nous avions organisé à Jérusalem, il n’y avait pas que des Juifs : j’ai fait connaissance avec Patrick Desbois, Danielle Guerrier et d’autres : c’est donc avec des chrétiens que je me suis pour la première fois confronté à la Shoah. Ce fut une chance immense que d’avoir ainsi évité l’entre soi. C’est ensemble que nous avons pu réfléchir sur la leçon universelle d’Auschwitz, qui n’est pas une mémoire pour les Juifs mais une question pour l’humanité : qu’aurais-tu fait personnellement ? (…) Je n’ai pas été élevé dans le respect des pratiques religieuses. C’est moi qui ai demandé à me faire circoncire pour effectuer ma Bar Mitsvah : mon père en avait peur, car cela avait failli lui coûter la vie à Varsovie, lorsqu’il fut arrêté par la police allemande. Les parents avaient perdu trop de monde, ils avaient dû survivre en milieu hostile. Et puis, où Dieu s’était-il caché pendant ces années d’horreurs ? Lorsque ma grand-mère épousa à Paris un Rabbin ultra-orthodoxe, il fut donc prié de ne pas m’instruire. (…) Beaucoup de survivants se sont pensés comme un « reste » du peuple juif. De là, leurs réticences à amorcer un dialogue avec les chrétiens : il fallait avant tout se préserver. Pour les Juifs religieux, il faut tenir compte en plus d’une l’asymétrie fondamentale : les Juifs étaient satisfaits que les chrétiens reconnaissent que Jésus avait vécu dans un milieu juif et que les apôtres étaient tous Juifs - et pas seulement Judas. (…) Entamer le dialogue avec l’orthodoxie américaine, avec l’aide du rabbin Israël Singer, comme l’a fait le cardinal Lustiger, suivi par le cardinal Vingt Trois, était une initiative originale mais indispensable. J’ai assisté au premier de ces voyages et j’ai vu, effaré, l’entrée des évêques et cardinaux en grande tenue dans le brouhaha de l’immense salle d’étude de la Yechiva University, où, assis les uns en face des autres, séparés de leurs voisins par des piles énormes de livres, les étudiants présentaient à leur compagnon, comme cela se fait depuis que le Talmud existe, leur analyse d’une péricope commune et recevaient en retour ses commentaires critiques. (…) S’il est un domaine où l’histoire pousse les Juifs à la méfiance, c’est celui des conversions. La mémoire collective a gardé le souvenir de Nicolas Donin dans le brûlement du Talmud à Paris, de Pablo Cristani dans la disputation de Barcelone, et Poliakov a rappelé l’histoire stupéfiante du brillant évêque de Burgos, Pablo de Santa Maria, alias Salomon Halevy, rabbin de la même ville, devenu le fer de lance de la destruction des juiveries de Castille. C’est à cette histoire lourde que pensait le grand rabbin Israel Lau, survivant de la Shoah, quand il avait outrageusement accusé le cardinal Lustiger de contribuer à la destruction spirituelle du judaïsme et de compléter le travail des nazis. Car si le souvenir des convertis est lourd c’est parce qu’ils ont souvent été des convertisseurs acharnés. Ce ne fut évidemment jamais le cas de Jean-Marie Lustiger et cette constatation a rendu caducs les anathèmes. (…) J’ai vu à New York le cardinal accorder au Rabbin Lau l’accolade de la réconciliation. L’animosité disparue, il restait chez ce dernier un plus légitime regret : « Quel rabbin extraordinaire il aurait été ! » m’a-t-il-dit en déclinant mon invitation pour l’inauguration du Mémorial en l’honneur du cardinal Lustiger. (…) Dans ma construction identitaire personnelle, Israël joue un rôle majeur. Tout y conduit logiquement : la tradition religieuse du judaïsme, la saignée humaine irrémédiable de la Shoah, l’indifférence des Etats, quand la Conférence Internationale d’Evian avait en 1938 enfermé les juifs dans le piège européen, l’antisé- mitisme dont la Pologne fut un tragique exemple. Israël est pour moi source d’admiration pour ses réalisations en matière intellectuelle, scientifique, artistique dans le maintien d’une stricte exigence démocratique. (…) Le célèbre paragraphe 4 de Nostra Aetate n’employait pas le mot Israël pour ne pas gêner les chrétiens d’Orient. Un an avant la déclaration, en janvier 1964, Paul VI avait pendant quelques heures visité Meggido en Israël, rencontré son président, et s’était abstenu de prononcer le nom qui fâchait. Mais ce fut un début. Il a fallu la Déclaration des évêques de France de 1973 pour relever ce défi. Honneur au père Bernard Dupuy et aux évêques qui ont eu le courage de publier ce texte précurseur. La suite est histoire, avec la reconnaissance de l’Etat d’Israël par le Vatican, et la visite de Jean Paul II et celles de ses successeurs. (…) Quel est au fond notre travail commun ? Réparer le monde, explorer nos racines, lutter contre la haine. Le grand Rabbin de France, à propos des migrants, a rappelé le Tikoun Olam, la réparation du monde, c’est-à-dire le devoir d’humanité : oui, nous devons être au premier rang de l’accueil, quelles que soient par ailleurs des inquiétudes justifiées. Notre société court, dit-il, le risque d’implosion. Je dirais qu’elle court aussi le risque de tribalisation, d’un entre soi qui nous fermerait à qui ne fait pas partie de notre groupe. Une action commune judéo-chrétienne fait sens, car les injonctions dont nous sommes le plus fiers, celles qui fondent notre patrimoine éthique, sont des injonctions universelles. (…) Lutter contre l’antisémitisme chrétien, c’est notre mission historique car nous sommes les disciples de Jules Isaac. Le monde a changé. L’antisémitisme qui, il y a une génération, semblait destiné à disparaitre, en dehors des histrionnades vociférantes d’un ex-président d’un parti d’extrême droite, a repris une actualité inquiétante. (…) On a pris la mauvaise habitude d’accoler systématiquement à antisémitisme le mot nouveau de islamophobie : associer les deux termes est le moyen le plus sûr de ne comprendre ni l’antisémitisme, ni le racisme anti-musulman. Mais il existe bien aujourd’hui une christianophobie, et les Juifs, qui n’ont heureusement rien à y voir, doivent soutenir les chrétiens. Le Pape, devant une délégation du Congrès Juif Mondial, nous disait l’an dernier : « les Juifs peuvent u u u N°55 • Décembre 2015 33 NEUILLY PARIS OUEST RELATIONS JUDÉO-CHRÉTIENNES u u u mieux que d’autres comprendre les drames qui frappent les chrétiens d’Orient du seul fait qu’ils sont chrétiens ». Il a ajouté : « On ne s’en rend pas compte, mais une troisième guerre mondiale a probablement commencé ». On peut résumer l’antisémitisme chrétien en trois accusations. 1° Les Juifs ont tué Jésus. 2° Les Juifs ont refusé le vrai Dieu, qui les a remplacés par l’Eglise, versus Israël. 3° Les Juifs cherchent à se venger. D’immenses progrès ont largement désamorcé les deux premières accusations. La troisième est de plus en plus prospère. Le premier point, celui du déicide, a été réglé dogmatiquement par la négative dès le Concile de Trente. Elle n’est plus souvent véhiculée, mais n’est pas sortie de tous les esprits Le deuxième point, c’est la théorie de la substitution. Sous sa forme la plus dure, le dénigrement à titre d’exemple, le Concile de Latran en instituant la rouelle avait voulu rendre visible à tous la situation humiliante des Juifs abandonnés de Dieu. La théorie de la substitution a eu du mal à disparaître (…). La troisième accusation est celle de la vengeance des Juifs, suppôts de Satan. Elle a d’abord été brandie sous des justifications religieuses, par exemple par des prêcheurs populaires, enflammeurs de foules : avant de partir en Croisade, on devait se débarrasser des voisins juifs, puisqu’ils avaient comme les autres comploté la prise du Saint Sépulcre par les musulmans. (…) Le mécanisme du bouc émissaire juif a trouvé en terre d’Islam un terrain extraordinairement fertile, d’autant qu’il explique tous les échecs et toutes les humiliations. Internet lui a offert des potentialités illimitées. Il peut y avoir une généralisation des coupables, les ennemis d‘Allah et pas seulement les Juifs. Mais il n’y a pas un seul événement grave dans le monde qu’on ne puisse pas expliquer par une conspiration juive ou israélienne - car l’israélien est l’avatar du Juif (…). Que pouvons-nous donc demander à un chrétien dans ce contexte qui déborde du cadre religieux et qui frôle un conflit politique incluant Israël dans lequel il ne désire pas prendre position ? (…) A cet ami chrétien on peut demander : - de traquer la vérité des faits, une traque qui demande du temps mais qui est souvent possible sur Internet, - de comprendre que faire d’Israël le responsable de tous les crimes de l’islamisme est une opinion idiote ou antisémite, - de s’étonner qu’Israël soit continuellement condamné par le Conseil des Droits de l’ Homme de l’ONU alors que l’Arabie Saoudite y est honorée par une position de prestige, - de refuser les amalgames entre le génocide de la Choah qui a assassiné 6 millions de juifs sans défense et un conflit qui, guerres et attentats, soldats et civils, israéliens et palestiniens confondus, a provoqué environ 20 000 victimes, en 70 ans, à comparer aux 240 000 morts en Syrie en 4 ans pour lequel on n’a pas vu d’attroupements, ni entendu d’appels au meurtre dans les rues de Paris, - de vérifier si les images disent bien ce qu’on leur fait dire et si derrière l’image Artisans, commerçants, professionnels, vous souhaitez diffuser votre publicité dans notre revue... Contactez la régie publicitaire : Pascal Karsenti 01 55 90 58 58 34 N°55 • Décembre 2015 d’un enfant palestinien tué on ne lui présente pas la version moderne du crime rituel, - de déceler que derrière les discours rassurants, il peut y avoir des idéologies putrides, et que derrière les discours putrides, il n’y a jamais d’idéologie rassurante, -de se résigner au fait que nous avons parfois des ennemis parce qu’ils veulent être nos ennemis et pas seulement des ennemis qui deviendront nos amis une fois que nous leur aurons manifesté notre volonté d’amitié, -de se rappeler enfin que les pires régimes ont eu pour les soutenir des compagnons de route émus par le combat des masses opprimées ; ces hommes d’illusions ou de compromissions étaient appelés les idiots utiles. On peut lui demander en conclusion, maintenant qu’il a cessé de diaboliser les Juifs et qu’il sait que ce sont des hommes comme les autres, de lutter contre la diabolisation d’Israël, un Etat comme un autre, pour ne pas le transformer en Juif des Nations. Il ne s’agit pas d’adhérer à une politique, il s’agit d’ouvrir les yeux, ce qui n’est pas interdit à un homme de paix et de foi. Il s’agit de comprendre ce qu’est l’endoctrinement mental, fléau du XXe et du XXIe siècle, celui qui déchaine les passions, qui forge les mensonges et qui exploite les malheurs, les jalousies et les difficultés sociales. Les Juifs ont appris à leurs dépens que la lucidité est une hygiène de survie. (…) Il reste du travail aux chrétiens et aux juifs de bonne volonté. Mais que cela ne nous empêche pas de voir les immenses progrès accomplis. À notre époque, un cardinal, Mgr Decourtray en l’occurence, pouvait rencontrer un groupe de Juifs en leur disant : « Soyez de bons juifs, cela m’aidera à être un bon chrétien ». Le temps viendra, je l’espère, où nous, nous pourrons tous dire, « Soyez de bons chrétiens, cela nous aidera à être de bons Juifs… ». NB : le discours complet de Richard Prasquier est disponible sur le site de l’AJCF, www.ajcf.fr Action Sociale A Action Sociale La commission d’Action Sociale Ancelle a pour objet o La commission d’Action Sociale Ancelle a pour auprès de personnes isolées voire abandonnées, ou d « Les lumières de Hanouka devraient éclairer l’esprit desvoire hommes » auprès de personnes isolées abandonnées NousNous sommes aujourd’hui 16 bénévoles qui visitons sommes aujourd’hui 16 bénévoles qui visi Une fiole contenant de l’huile trouvée dans Nous le Temple, détruit par les Grecs ne devait brûler qu’une pourrions encore être plus nombreux, Nous pourrions encore être plus nombr journée, or elle brûla pendant 8 jours, le temps de refaire de l’huile vierge pour le service du temple. L’espoir, ce moteur qui fait avancer le monde, doit«Tu nous permettre, et enton fait nous oblige, à croire dans aimeras prochain comme toi «Tu aimeras ton prochain comm l’esprit « éclairé de l’homme ». Nous le savons des progrès très importants restent à faire, nous sommes, C’est C’est le qui fil conducteur de nos suffit de don nous devons être au centre d’évènements peuvent faire évoluer positivement des Il situations de le fil conducteur deactions. nos actions. Il suffit de précarité, de solitude ou d’abandon. temps, c’est à la portée de tous. temps, c’est à la portée de tous. « Participez aux projets ASA pour La flamme qui a brûlé huit jours doit être pour nous une leçon d’espoir « Participez aux projets ASA pl et doit nous éclairer suffisamment pour que nous comprenions l’importance qu’il y a aujourd’hui à se tourner vers etet que nous puissions 1° Bar et Bat Mitzva pour pour tous tous les enfants: 1°l’autre Bar Bat Mitzva les enfants: rapidement voir s’établir des rapports adultes et responsables entre les Organisons une cérémonie pour pour 5 garçon Organisons une cérémonie 5g hommes, ceux qui ont le pouvoir d’aider leurs frères par une présence défavorisées défavorisées aimante et désintéressée, et contribuer à leur soulagement. Offrons-leur tefillins, talith, sidour, et aid Offrons-leur tefillins, talith, sidour, fête . fête Brunch offertoffert à l’enfant, sa famille Brunch à l’enfant, sa fam L’Action Sociale Ancelle, A.S.A. en plus de visiter des personnes.âgées isolées, des malades, des familles dans le désarroi, a pour 2016 un programme étendu aux enfants et aux étudiants. 2° Des d’été d’été pour pour chaque enfant : « Aidez2° vacances Des vacances chaque enfant :«A Contribuons à envoyer des enfants juifs en colonies Contribuons à envoyer des enfants juifs en colod Un projet ou d’importance s’est mis en place ASA, celui vacances enou centre aéré, c’est la par joiela de l’enfant et vacances enfilles centre aéré, c’est joie de l’enfa d’organiser pour 6 jeunes de familles défavorisées, connues reposrepos de la de maman la maman du CASIP, leur Bat Mitsva. Les travailleurs sociaux leur ont proposé notre projet qui va depuis la révision des textes, jusqu’à une 3°fêteJeunes étudiants seuls pour Chabat et Fêtes, que organiserons dans la salle du centre communautaire. 3° nous Jeunes étudiants seuls pour Chabat et Fêt L’accueil fait à cette proposition par les familles fut aussi joyeux Vous connaissez des jeunes gens seuls Vous connaissez des jeunes gens sl qu’émouvant. Je ne puis m’empêcher de souligner l’enthousiasme VousVous souhaitez accueillir des étudi souhaitez accueillir des et la participation de tous les permanents de notre communauté, auprès de l’Association et inscrivez-vous su auprès de l’Association et inscrivez-vo je commencerai par Dane qui spontanément m’a demandé de faire réviser les jeunes filles, connaissant son sens de la perfection ce sera à ne pas douter un moment de 4° Personnes Âgées « Célébrons ensemble les fêtes 4° Personnes Âgées « aCélébrons ensemble les choix, Lise avec l’enthousiasme communicatif que nous lui connaissons des idées sur l’arrangement Aidez-nous à identifier les personnes âgées seules de Aidez-nous identifier les personnes âgées seul de la salle, la déco, les fleurs (cet événement se passera laàveille de Tou Bichevat, le dimanche 17 janCommunauté et rendons leur lors qui des fêtes jui et rendons leur visite lors des fête vier), Moché évidemment supervise toutCommunauté en portant plus précisément l’effortvisite sur le brunch suivra Bikour Olim au sein des Maisons de retraite, Hôpitau la cérémonie à la synagogue. A ce brunch, chaque jeune fille pourra inviter choix, Bikour Olim au sein des15 personnes Maisonsdedesonretraite, Hô ASA prenant tout en charge (adressez vos dons à l’ordre de CINA-ASA et Manu vous enverra un 5° Brunch et Conférence enaitsoutien aux Opération Cerfa). Notre rabbin Michaël Azoulay est heureux que événement lieu nous à Neuilly, 5°très Brunch etcet Conférence enchez soutien aux Opér les bénévoles ASA sont évidemment dans chaine opérationnelle. Jeetvoudrais évoquer Le Dimanche 24 Janvier le Dimanche 22 Mai LelaDimanche 24 Janvier et spécialement le Dimanche 222016 Mai Eva Tordjman, qui a la charge un peu difficile sinon délicate d’être en rapport avec les jeunes filles et savons pouvoir surmais votre aide régler les problèmes s’il s’en présente. JeNous ne nomme pas savons Caroline carpouvoir elle compter n’aimecompter pas cela, tout votre Nous sur le monde connaît sa présence souriante et efficace !! L’équipe de bénévoles est de choix et notre communauté ne peut que s’en féliciter. Comité des bénévoles de L’Action Sociale Ancelle Comité des bénévoles de L’Action Sociale An Georges Amaraggi, Caroline Atlani, Evelyne Saadoun Amaraggi, Caroline Atlani, Evelyne Saa Les bénévoles sociaux portent uneGeorges part de lumière, soyez de ceux là, rejoignez nous. Levy,Levy, José José Zerdoun, Roland Béhar, Laurent Chiche, Zerdoun, Roland Béhar, Laurent Ch Ghebali, Eva Tordjman, AnneAnne Blum, Sophie Marcus, Ghebali, Eva Tordjman, Blum, Sophie Ma Serezo, Maurice Sellem et Fabien Dahan Serezo, Maurice Sellem et Fabien Dahan Ancelle Ancelle jet desAction visites amicalesSociale faites second projet est de contribuer au budget de vacances de jeunes enfants : vous le savez 32 % des ou de Le familles défavorisées. enfants ne prennent pas demande de vacances, or c’est un moment d’importance. L’enfant qui part en vacances se ns personnes en iondes d’Action Sociale Ancelle a pour des celui visites faitespas, baisse la sent comme tout le monde, il !peut les raconterobjet à la rentrée ; qui neamicales peut pas, ne raconte ux, venez nous rejoindre ersonnes isoléesquand voire ou de familles défavorisées. tête et s’éloigne sesabandonnées, petits camarades en parlent. es aujourd’hui bénévoles qui Vous m’avez dit16 « Tsédaka », justice, c’estvisitons ça et il faut des personnes en demande toi-même » Levitique 19/18 us pourrions encore nombreux, que ces enfants puissentêtre partirplus aussi en vacances, voilà venez nous rejoindre ! notre rôle. C’est de réunir des fonds pour participer à donner du cœur et un peu de «Tu aimeras tonlesprochain comme toi-même » Levitique 19/18 cet acte de justice, travailleurs sociaux nous aident dans cette démarche. Allez Neuilly en avant ! Manu onducteur de nosaccueillir, suffitcontribuer de donner du cœur et un peu de sera là pour vous notreIlobjectif : à ur l’année 5776 » actions. à la portée tous.en vacances 2016, et là aussi cela a faire partirde 50 enfants un effet double, la joie de l’enfant … et le repos de « laParticipez aux projets ASA pour l’année 5776 » maman !! çons et pour 5 filles de familles at Mitzva pourdont tous les enfants: Une activité Caroline plus spécialement est porteuse et en a lancé la mise en application chez aidons à l’achat de leur tenue de5 ellepour Pessa’h, concerne les étudiants, ceux qui risquent seuls pendantde unefamilles fête, ou le Chabbat, Organisons une cérémonie pour garçons etd’être pour 5 filles lle et ses amis au CCJC là nous devons tous contribuer à les accueillir, si vous êtes disponibles parlez-en à Caroline ainsi quand défavorisées le cas se présentera noustalith, aurons dessidour, familles à et contacter immédiatement Merci. Offrons-leur tefillins, aidons à l’achat…de leur tenue de ez-le. àBrunch réaliser sonàrêve » fête offert l’enfant, sa famille et ses amis au CCJC Un dernier point d’importance, si vous avez connaissance d’une personne âgée isolée, aidez la à es de se faire connaître (Dane ou Manu) nous pourrons lui rendre visite et l’aider, l’accompagner, de même pour t et aussi lepour ances d’été chaque enfant : « Aidez-le à nous réaliser son une personne malade à domicile qui voudrait des visites …, sommes là, vousrêve êtes là :» s à envoyer enfants juifs en colonies deavons besoin de vous, votre expérience de vie Devenez des bénévole de l’Action Sociale Ancelle, nous u en centre aéré, c’est joie de l’enfant et àaussi le vos idées feront que notre action est indispensable, votrela engagement est profitable beaucoup, s, maman se développera au fil des jours et du temps et ainsi notre communauté répondra à ce que nous avons ls le Chabat les fêtes, appris dansou le Lévitique 19/18 : udiants, faites-vous connaitre étudiants seuls pour Chabat et Fêtes, « Tu aimeras ton prochain comme toi même » sissez sur des la liste de familles d’accueil. jeunes gens seuls le Chabat ou les fêtes, itez accueillir des étudiants, faites-vous connaitre êtes juives » Bonjour, Association etComité inscrivez-vous sur liste de familles d’accueil. Georges pour des bénévoles dela L’Action Sociale Ancelle, ASA : il y a le bien s de notre longtemps Georges Amaraggi, Patricia Amaraggi, Caroline Atlani, Roland Béhar, …. juives. es Âgées « Célébrons ensemble les fêtes juives » Bonjour, Yanniv Betito, Fabien Dahan, ilJean-Jacques Ghébali, itaux de Neuilly … Anne Blum, y a bien à identifier les personnes âgéesLaurent seulesChiche, de notre longtemps Nathalie Lévy, Sophie Evelyne Saadoun, Maurice Sellem, Gad Serezo, …. té et rendons leur visite lorsMarcus, des fêtes juives. ASAdes Eva Tordjman, Tubiana, José Zerdoun. mtions au sein MaisonsNatacha de retraite, Hôpitaux de Neuilly … 016 Pourparticipation contribuer à cesaux actions, renseignements et Conférence en soutien Opérations ASAASA : aide et votre he 24 Janvier le Dimanche 22 Mai 2016 ManuetALLOUCHE : [email protected] - Tél : 01 47 47 78 76 elle, ASA : Georges AMARAGGI : [email protected] - Tél : 06 17 51 74 19 savons pouvoir compter sur votre aide et votre participation oun, Natacha Tubiana, Nathalie Caroline ATLANI : [email protected] - Tél. 06 71 70 35 10 he, Yanniv Jean Jacques bénévolesBetito, de L’Action Sociale Ancelle, ASA : us, Patricia Amaraggi, Gad araggi, Caroline Atlani, Evelyne Saadoun, Natacha Tubiana, Nathalie Zerdoun, Roland Béhar, Laurent Chiche, Yanniv Betito, Jean Jacques NEUILLY PARIS OUEST LE COIN DE LA HALACHA Les erreurs les plus fréquemment commises : L e saviez-vous ? De très nombreux hommes pensant, de bonne foi, accomplir le commandement de porter les tefilin (« phylactères ») de la tête, parce qu’ils ne les posent pas correctement, sont considérés, aux yeux de la loi juive, comme ne l’accomplissant pas. En effet, au siman (chapitre) 27, sé’if (paragraphe) 9, le Choul’han ‘aroukh (de Rabbi Joseph Caro) dispose que l’emplacement de la tefila (singulier de tefilin) de la tête commence de la racine des cheveux (au niveau du front), c’està-dire, que le boîtier (sa partie inférieure) ne doit pas descendre même un tant soit peu sur le front (cf. illustration), et se termine à l’endroit de la fontanelle (il ne doit pas être placé plus haut). D’où la nécessité de bien régler la lanière qui entoure la tête (ce que je fais régulièrement pour les fidèles, et particulièrement pour les enfants bar-mitsva). Les décisionnaires (notamment, le Michna beroura et le Quitsour choul’han ‘aroukh) estiment que même si le boîtier ne repose qu’en partie sur le front, on ne s’est pas acquitté de la mitsva. Le Ben ich ‘haï (Rabbi Yossef ‘Haïm, de Bagdad), qui avait observé que peu de personnes échappaient à cette erreur, va jusqu’à comparer les négligents aux caraïtes, qui, faisant fi de la tradition orale, s’en tiennent au verset biblique situant les tefilin de la tête « entre les yeux » (voir Exode, 13, 9 et 16). Le Talmud interprète cette expression comme signifiant qu’ils doivent être placés sur les cheveux dans le prolongement de l’espace qui sépare nos deux yeux. Rabbin Michaël Azoulay 38 N°55 • Décembre 2015 NEUILLY PARIS OUEST TRIBUNE LIBRE Diète éthique - suite par Laurent Kern A près la lecture de mon article sur l’huile de palme dans le bulletin de Tichri, beaucoup d’entre vous sont venus (très gentiment) me voir pour me livrer leurs réflexions sur l’éthique dans la cacherout, et je les en remercie. Dans cet article, je vais m’intéresser de plus près à la base de notre consommation quotidienne : les œufs, le poisson et la viande, autrement dit les protéines animales. Mon voisin de banc à la synagogue m’a parlé des œufs cacher. Ce sujet est tout à fait édifiant tant on nage ici en pleine absurdité, et tant la dictature du profit conduit au n’importe quoi. Reprenons du début. Les œufs ne sont pas cacher si on y trouve du sang (surtout dans le jaune)1 signe de fécondation, c’est à dire qu’il s’agit de l’embryon d’un oisillon avorté. Ainsi, l’utilisation d’œufs blancs facilitant la technique du mirage qui permet de détecter du sang avant de casser l’œuf, s’est popularisée dans la communauté juive. Or, la plupart des décisionnaires considère que les œufs issus de production industrielle contenant du sang sont cacher. Je me permets de rappeler que la production industrielle consiste à faire pondre les poules par une technique de réchauffement, et non par fécondation.1 Les œufs de cette catégorie ne sont donc jamais fécondés et ne donneront jamais naissance à un poussin. C’est pourquoi, si l’on trouve du sang dans le jaune d’un œuf produit de manière industrielle, celui-ci est assurément le résultat d’un coup reçu par la poule au moment de la formation de l’œuf. Cependant les œufs blancs vendus dans les magasins cacher sont élevés en batterie (en témoigne le n° 3 inscrit sur l’œuf). Ci-dessous, la classification des œufs selon l’élevage des poules : ◗0 : oeufs de poules élevées en plein air (au moins 2,5 m2 de terrain extérieur par poule) et nourries avec une alimentation biologique ◗1 : oeufs de poules élevées en plein air (au moins 2,5 m2 de terrain extérieur par poule) ◗2 : oeufs de poules élevées au sol (élevage 40 N°55 • Décembre 2015 intensif en intérieur mais sans cage - max. 9 poules/m2) ◗3 : oeufs de poules élevées en cage ou en batterie (18 poules/m2) Nous avons donc des œufs blancs destinés à être mirés pour vérifier s’ils ne contiennent pas de sang, alors que ce sang même ne porte pas à conséquence. Qui plus est, ces œufs sont moins nutritifs et occasionnent une souffrance animale qui est interdite par la halakha et dont on pourrait peut-être de ce fait, discuter la cacherout. De plus, on ne trouve nulle part dans le circuit cacher des œufs de ferme (numéro 0) pour lesquels il aurait été intéressant qu’ils soient blancs et mirés. En effet, les œufs blancs viennent de poules blanches, il existe donc des œufs blancs aussi bien en plein air qu’en batterie. Je suggère alors à nos épiceries cacher de contacter la société Cocorette (ou toute autre entreprise) productrice d’œufs fermiers, qui relance les œufs blancs dans ce domaine. Pour résoudre cette situation bizarre et pour manger des bons œufs, il n’y a qu’un moyen : faite entendre votre voix de consommateur. N’achetez plus d’œufs blancs et dites pourquoi à votre supermarché cacher. Et ça marche. En effet, les 87 millions d’œufs utilisés chaque année dans les unités de fabrication des biscuits Saint-Michel proviennent de poules élevées en plein-air, car la marque a compris que le bien-être animal peut aussi être un élément de différenciation commerciale. Dans un domaine différent, celui des espèces marines en voie de disparition, je m’étonne aussi que l’attention du consommateur cacher ne soit pas plus sollicitée. Là aussi nos textes sont clairs, il est de notre responsabilité de veiller à la conservation de toutes les espèces que l’Eternel notre D-ieu a créées. Ainsi nous devrions réduire notre consommation des poissons cacher ci-dessous.2 ◗B ar atlantique pêché au chalut ◗D orade royale et dorade rose (pageot) de l’Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord ◗É glefin (fumé = haddock) de mer du Nord et d’Écosse ◗L ieu jaune ◗M erlan de chalut pêché au chalut ou au filet droit ◗M erlu du Nord et du Sud pêché au chalut ou au filet droit ◗M érou de Méditerranée ◗S ole de la Manche occidentale et du golfe de Gascogne ◗T hon bluefin (rouge), thon obèse Une solution serait de demander au Consistoire d’indiquer par un logo, dans la liste des poissons cacher qu’il publie, lesquels sont en voie d’extinction. Ce raisonnement vaut également pour la viande. Il faut savoir que la production d’un kilo de viande de bœuf nécessite 15.000 litres d’eau et 7 kilos de céréales. Selon une recherche menée à l’Institut Weizmann publiée en juillet 2014, la viande de bœuf détériore environ dix fois plus l’environnement que les autres produits alimentaires d’origine animale, parmi lesquels le porc et la volaille. En effet, ce type de bétail exige en moyenne 28 fois plus de terres et 11 fois plus d’eau d’irrigation ; de plus, il émet 5 fois plus de gaz à effet de serre et consomme 6 fois plus d’azote que les œufs et la volaille...3 Ce sont de bonnes raisons pour réduire les quantités de viande que nous mangeons. La table du Chabat, avec viande et poisson (bassar vedaguim) ne serait-elle pas rehaussée, par contraste, si l’on ne mange pas de viande ni le jeudi, ni le vendredi midi ? Terminons sur un sujet plus social. En Israël, l’association « Bema’aglei Tzedek » contrôle que les restaurateurs garantissent des conditions de travail convenables pour les employés. Son certificat « TAV » garantit que les salariés sont traités correctement et que les lieux offrent des installations accessibles aux handicapés. Une équipe de volontaires inspecte régulièrement les établissements pour en contrôler la conformité. Actuellement, un tiers de restaurants à Jérusalem porte le « Tav ». Les américains ont aussi une organisation similaire, Uri LeTzedek, un mouvement de justice sociale orthodoxe qui œuvre pour la cacheroute éthique. 1. L’auteur n’est pas rabbin et ne prétend pas du tout donner aucun avis halakhique (légal). Nous serions très heureux que vous en parliez avec votre rabbin. 2. Source MSC Marine stewardship council - www.msc.org 3. Note de l’auteur : Il ne s’agit évidemment pas de faire ici la promotion du porc qui n’est pas cacher. Source : notre-planete.info. C’est donc maintenant au tour de la France, de faire bouger les lignes établies et d’œuvrer pour une cacheroute plus éthique et respectueuse des animaux, des producteurs et des consommateurs. N°55 • Décembre 2015 41 NEUILLY PARIS OUEST LES COMPTES DE LA COMMUNAUTÉ Rapport financier 2014 : le Centre Communautaire Jérôme Cahen Comme annoncé dans le précédent numéro de la revue, nous avons le plaisir de vous présenter les comptes 2014 du Centre Communautaire Jérôme Cahen. Pour ceux qui l’ignoreraient encore, l’Association Culturelle Israélite de Neuilly Ancelle (CINA) est une association loi de 1901 qui a pour objet d’organiser et de gérer toutes les activités non cultuelles de la communauté de Neuilly-Paris Ouest. Elle est animée avec beaucoup d’énergie par sa Directrice Lise Benkemoun, et les nombreuses activités qui figurent au programme de l’Association, vous sont rappelées à longueur d’année dans cette revue, et régulièrement par la newsletter. Ces activités ont lieu pour l’essentiel dans les locaux du 44 rue Jacques Dulud, mitoyens de la synagogue, qui ont été pris à bail en avril 2005 par la société MNA (« Maison Neuilly Ancelle »). Celle-ci a entrepris d’importants travaux d’aménagement et de réhabilitation, pour un peu moins d’un million d’euros, travaux qui ont été achevés en 2009. Le capital de la société MNA est détenu en totalité par CINA. CINA et MNA constituent ensemble le « Centre communautaire Jérôme Cahen » Pour la commodité de la lecture et de la compréhension, les comptes qui vous sont présentés ont donc été consolidés. FRAIS DE STRUCTURE Le bâtiment du centre communautaire, accueille un grand nombre d’activités culturelles (chorale, expositions, conférences, débat, cercle d’étude, bibliothèque..), sportives (zumba, danse, krav-maga…), ludiques (bridge, théâtre…), ainsi que le Marché de ‘Hanouca, etc. Il héberge aussi le GAN de Neuilly (Association AGENA). Enfin s’y déroulent chaque samedi un ou plusieurs offices supplémentaires, ainsi que les offices organisés pour Roch Hachana et Kippour. C’est toute la journée et pratiquement sans interruption que le centre est ouvert, et qu’il fonctionne avec le soutien de nombreux bénévoles. Tous ces utilisateurs sont loin de pouvoir contribuer aux charges de structure à proportion de leur utilisation ; en effet la structure en ordre de marche, nettoyée, chauffée et assurée revient à environ 25 000 € par mois (dont 19 500 € en loyer). C’est pourquoi, il est nécessaire et vital d’encaisser des produits supplémentaires en louant les salles pour des évènements, familiaux dans la plupart des cas. Vous constaterez sur le tableau ci-joint que le produit des locations représente à peu près 50 % du budget total du centre communautaire aussi bien en 2013 qu’en 2014. Dans ce total la contribution de la synagogue n’est jamais inférieure à 20 %. 42 N°55 • Décembre 2015 AUTRES CHARGES Les autres charges sont constituées pour l’essentiel par les frais de personnel, pour l’animation, le secrétariat et l’organisation. Ces dépenses sont à peu près couvertes par les cotisations et les dons - en baisse sensible en 2014 - ainsi que par des subventions quand nous arrivons à en obtenir. En cas de besoin, comme en 2014, il est fait appel à la générosité de la synagogue, pour compléter la dotation. La ville ne nous verse aucune subvention directe mais contribue indirectement par le prêt de salles (pour les concerts), ou la mise à disposition de matériels, ou de moyens humains. ACTIVITÉS ASSOCIATIVES Quant aux activités associatives, les concerts, les voyages, les séances de cinéma,… même si elles n’ont pas vocation à dégager d’importants profits, elles sont génératrices d’un excèdent brut de l’ordre de 15 000 € par an, aussi bien en 2014 qu’en 2013. RÉSULTAT NET Après prise en compte des importantes dotations aux amortissements, le résultat net ressort en déficit de 62 742 € en 2014. En 2013, si l’on exclut l’effet du redressement fiscal ayant impacté les comptes de MNA, le déficit était de 53 206 €. PERSPECTIVES Même si la capacité d’autofinancement courante reste stable, le fonctionnement de notre Centre communautaire est extrêmement fragile. En effet, la trésorerie est toujours très tendue et permet difficilement de faire face, par exemple aux travaux de sécurité nécessaires, et qui seront pourtant entrepris fin 2015. Son fonctionnement reste donc conditionné par la capacité contributive de la synagogue voisine. Notre objectif est d’accroître l’autonomie financière du Centre en augmentant les contributions de ses utilisateurs ; il s’avère en effet indispensable de disposer d’un tel lieu pour accueillir et favoriser les nombreuses occasions d’animer notre communauté, et de renforcer notre maison commune. En 2014, 692 personnes étaient à jour de leur cotisation annuelle, pour un montant global de 44 692 €, alors que 4 287 personnes reçoivent la newsletter du centre chaque semaine et participent à ses activités. Une prise de conscience de l’importance pour chacun de cotiser chaque année, permettrait sans aucun doute au CCJC une meilleur assise et moins de soucis de trésorerie. Nous comptons sur vous tous ! Jean-Jacques Elkaim Trésorier 2014 variation € 2013 PRODUITS ASSOCIATIFS Cotisations Dons Produits des activités associatives Subventions FSJU Subventions ACIP 242 129 236 383 5 746 44 692 27 276 17 416 82 378 112 597 -30 219 65 934 75 510 -9 576 30 625 21 000 9 625 18 500 0 18 500 PRODUITS DES ACTIVITES ANNEXES Location de salles public Location de salles ACIP 308 767 297 475 11 292 195 767 173 075 22 692 113 000 124 400 -11 400 652 3 592 -2 940 551 548 537 450 14 098 50 462 61 213 -10 751 FRAIS DE PERSONNEL 154 027 135 849 18 178 ACHATS ET CHARGES EXTERNES Loyers Charges des locaux (entretien et maintenance) Fournitures, eau, gaz et electricité Assurance multirisque Autres frais généraux et honoraires Frais bancaires 298 465 299 244 -779 234 567 237 794 -3 227 26 525 20 926 5 599 20 489 22 730 -2 241 5 755 9 077 -3 322 7 433 5 244 2 189 3 696 3 473 223 6 829 5 083 1 746 DOTATION AUX AMORTISSEMENTS 100 889 108 277 -7 388 TOTAL CHARGES D'EXPLOITATION 610 672 609 666 1 006 RESULTAT D'EXPLOITATION -59 124 -72 216 13 092 -3 618 19 010 -22 628 23 830 -23 830 -3 618 -4 820 1 202 0 55 245 -55 245 72 000 -72 000 -16 755 16 755 -62 742 2 039 -64 781 38 147 38 316 -169 PRODUITS DIVERS TOTAL PRODUITS D'EXPLOITATION CHARGES DES ACTIVITES ASSOCIATIVES IMPOTS ET TAXES RESULTAT FINANCIER Revenu des VMP Intérets d'emprunts RESULTAT EXCEPTIONNEL Redressement fiscal (loyers non facturés) Pénalites et rappel TVA suite contrôle fiscal RESULTAT NET COMPTABLE CASH FLOW COURANT N°55 • Décembre 2015 43 NEUILLY PARIS OUEST CARNET Naissances • Noémie Emilie Tess chez M. et Mme BENMOUSSA, petite-fille de Paulette et Jacques BENHAIM • Naomie chez M. et Mme Raphaël MERGUI • Elly chez Leslie et Michaël HAMMEL • Levi tzhak Yaakov chez M. et Mme Olivier ELBAZ • Eliav Amram chez M. et Mme ROSENBAUM • Tali Malka chez M. et Mme Ruggero PIZZO • Elsa chez M. et Mme Sacha BENICHOU Nous souhaitons un grand Mazel Tov à tous ces nouveaux-né(e)s et à leurs parents. Bar Mitsva Sasha JACOB 27 AOÛT 2015 • Benjamin MAFRANC • Yohan FAJERMAN 31 AOÛT 2015 • Rafaël NIDDAM • Benjamin TAPIRO 3 SEPTEMBRE 2015 • Maxime ELBAZ • Samuel BRAKHA 7 SEPTEMBRE 2015 • Eliot SHIRE • Sacha SEGUIN 10 SEPTEMBRE 2015 • Joshua ATTAL 17 SEPTEMBRE 2015 • Ethan MERRAN 21 SEPTEMBRE 2015 • Ethan SOTIL • Sacha JACOB 24 SEPTEMBRE 2015 • Julien NATHAN 25 SEPTEMBRE 2015 • Noam et Théo TIBI 8 OCTOBRE 2015 • Noé AMAR • Solal FIMA 12 OCTOBRE 2015 • Sacha MAZOUZ Yohan FAJERMAN 13 OCTOBRE 2015 • Raphaël ALBALA 14 OCTOBRE 2015 • Dan GIRSZYN 15 OCTOBRE 2015 • Daniel SPATZIERER • Yohan SADOUN • Noam MEIMOUN 19 OCTOBRE 2015 • Alexandre HEYMANN • Ilan UZAN 23 OCTOBRE 2015 • Nathaniel ZEITOUN 29 OCTOBRE 2015 • Elie SIMON Zoé ELKAIM 20 SEPTEMBRE 2015 • Anaelle SEBBANE • Laura MAZOUZ • Ava ROUZEAUD Elodie AROCK Emmanuelle BERDUGO 11 OCTOBRE 2015 • Emile SCIALOM 8 NOVEMBRE 2015 • Judith DESAINT 11 NOVEMBRE 2015 • Elodie AROCK • Noa BENMUSSA Tous nos vœux de Mazel Tov pour leur entrée dans la Communauté. Décès Nous apprenons avec tristesse la disparition de : Rolande ZAJFEN, Michel BERMAN, Roger MAZOUZ, Hubert TAIEB, Albert CZARNOBRODA, ancien Président du KKL de France, Suzanne ATTIAS, Jean-Claude SCHULLER, Christian IGLA, Aimée BORG, Joseph ZERAH, Camille MEDIONI, Yvonne BOCCARA, Elie ATTIAS, Albert REINGEWIRTZ, père de notre Vice-Président Sylvain REINGEWIRTZ, Madeleine SITBON. La Communauté adresse ses plus sincères condoléances aux familles. 44 N°55 • Décembre 2015 Benjamin MAFRANC 2 NOVEMBRE 2015 • Andréa BENAYOUN 5 NOVEMBRE 2015 • Maxime GERABLIE • David Henri BENNAIM 12 NOVEMBRE 2015 • Raphaël AKNIN • Aaron HAMOU 13 NOVEMBRE 2015 • Gary UZAN Mariages Bat Mitsva 13 AOÛT 2015 • Emmanuelle BERDUGO à Jérusalem 30 AOÛT 2015 • Zoé ELKAIM Eliot SHIRE 28 JUILLET 2015 • Daniel COHEN Johanna DARMON 30 JUILLET 2015 • Olivier CZAPKA Johanna BENSAID 6 AOÛT 2015 • Daniel ALIMI Lauren MEDINA à Jérusalem 30 AOÛT 2015 • Julien LAHMI Marianne SERPAGLY • Amiel AYACHE Daphné BOCCARA 31 AOÛT 2015 • Benjamin LEBRATI Clara SEBBAG 2 SEPTEMBRE 2015 • Mordekhaï PARTOUCHE Myriam MILLUL 6 SEPTEMBRE 2015 • Alexandre BRAUN Eva TOUBOUL • Harold CHEMLA Caroline COHEN • Jonathan ELBAZE Julia KRAIF • Jérémie GINIAUX KATS Nathalie OUAKNINE 7 SEPTEMBRE 2015 •G ary BENHAMOU Aurélie SULTAN 9 SEPTEMBRE 2015 • J érémie ABENSOUR Laura ZETLAOUI 11 OCTOBRE 2015 • J onathan YOUNES Sarah CHEKROUNE • J ordan LACHKEUR Joy SEBAOUN •S tephen SAADA Déborah HERZBERG 18 OCTOBRE 2015 • J érémy JELTY Alisa COHEN 25 OCTOBRE 2015 • J ordan BESNAINOU Gaëlle AMANOU 1ER NOVEMBRE 2015 • Raphaël BENAROCH Céline COHEN SOLAL à la Synagogue de la Victoire 15 NOVEMBRE 2015 • Daniel DANON Audrey GRUMAN La Communauté adresse ses vœux de bonheur aux jeunes mariés.