Dossier de presse - stefano genovese, piano

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Dossier de presse - stefano genovese, piano
L’ STINATA
ALAIN AUBIN
SPECTACLE LYRIQUE
alain aubin
serge noyelle
alain aubin & stefano genovese
alain aubin
pascal delalée, stefano genovese,
jean-bernard rière, magali rubio
direction technique
ingénieur du son
bernard faradji
christophe boin
PROGRAMME
conception musicale
mise en scène & scénographie
arrangements
interprété par
avec
Zamba para no morir
Norberto Ambrós y Héctor A. Rosales, poème d'Hamlet Lima Quintana
Mordre la poussière
Alain Aubin, poème de Norge
Ayute, ayute, ayute!
tarantella pimma siconna e terza - anonyme XVIIe s.
Sette ottavi pièce instrumentale
Stefano Genovese
Or ch'è tempo di dormire ostinato sopra alla nanna
Tarquinio Merulla (Parme 1595-Crémone 1665)
La Stellidaura Vendicata
Francesco Provenzale (Naples 1627-1704), livret d'Andrea Perrucci
L’ STINATA
SPECTACLE LYRIQUE
CRÉATIONAU THÉÂTRE NoNo
10&11 OCTOBRE 2014 20:30
Vurria addeventatre pesce d'oro villanelle napolitaine
anonyme XVIIe s.
Passacaglia della vita
Stefano Landi (Rome 1587-1639), d'après le livre de Job-14
Cold Song
Henry Purcell (Londres 1659-1695), livret de John Dryden
La Castagna pièce instrumentale
Stefano Genovese
Corpus Christi hymne du début du XVIe s.
Benjamin Britten (Suffolk 1913-Londres 1976)
production
théâtre nono
photos & graphisme
impression
max minniti
delavega création
Yo soy Maria
Astor Piazzolla (Mar del Plata 1921- Buenos Aires 1992), livret de Horacio Ferrer
Balada para mi muerte
Astor Piazzolla, poème d'Horacio Ferrer
Tarantella di Virgilio
Alain Aubin, Dante Alighieri, Purgatorio, chant XXVII
L’OSTINATA
Notre rencontre avec le monde musical développé par Alain Aubin au travers de son
expérience scénique du chant lyrique comme de son engagement de compositeur et de
directeur musical, nous a placés d’emblée sur le terrain d’une grande complicité artistique,
à la croisée des chemins entre théâtre et opéra, voix chantée et récit, onirisme et lyrisme,
dans un univers où la musique et le sens ne font pas fronts séparés, où l’ironie goûte
volontiers la saveur des mots et des images, où l’art savant de la composition se frotte au
monde émotionnel des musiques et chants populaires.
L’Ostinata, dont les arrangements musicaux seront réalisés par Alain Aubin et Stefano
Genovese – autre musicien complice des aventures théâtrales NoNo depuis 2004 – ,
constitue un parcours singulier écrit comme un poème ouvert, comme un voyage
imaginaire et sensible au fil de la voix.
Il s’agissait pour nous de le rendre pareil à un récit chanté, de rendre au chanteur sa
dimension d’artiste affranchi des conventions du genre – tout comme le chant baroque en
offrit la possibilité à ses interprètes il y a quatre siècles - et d’incarner les motifs d’une dramaturgie plus sensible que narrative, au fil des thèmes musicaux choisis, au fil des métamorphoses du masculin au féminin, de l’ancien au contemporain, de la virtuosité au
prosaïsme, de l’épure à la profusion.
Aussi la mise en espace et en lumières réalisée par Serge Noyelle sera-t-elle orchestrée
par les mêmes tensions que celles qui habitent les compositions musicales interprétées,
de Purcell à Piazzolla, du chant populaire au baroque.
Metteur en scène de théâtre et d’opéra – L’Empire de Dadi de Erik Satie, Théâtre National
de Chaillot ; Maria de Buenos Aires d’Astor Piazzolla, Théâtre de Perugia Italie ; Der Kaiser
Von Atlantis de Viktor Ullmann, Musée d’Art Contemporain Georges Pompidou – Serge
Noyelle a tout naturellement eu envie d’inventer le cadre scénographique de cette création.
Plusieurs autres projets sont nés de ce collectif d’artistes, qui explorent des domaines
aussi radicalement éloignés que sont le répertoire du cabaret ou du music’hall et celui du
chant baroque, et notre compagnonnage donnera lieu à des créations très hétérogènes
et pourtant liées par une identité profonde où l’esprit d’un décalage poétique entre forme
et sens demeure sensible, comme l’expression d’une humanité féroce et dérisoire des
écritures.
Le purgatoire – texte Marion Coutris d’après Dante, mise en scène Serge Noyelle,
composition Alain Aubin/Marco Quesada – ou RéveillonS le Printemps #3 ! – Music’hall
déjanté – sont les prochaines créations proposées au Théâtre NoNo.
Marion Coutris
L’OSTINATA
Le procédé de composition musicale appelé ostinato, ou encore basse obstinée m'a
toujours fasciné. Il s'agit d'une formule d'accompagnement, courte et répétée de façon
obstinée jusqu'à la fin de l'œuvre. "O Solitude" de Purcell ou le célèbre Canon de Pachelbel
font partie des ostinati.
Souvent pratiqué dans la musique populaire, l'ostinato donne parfois lieu à des concours
d'improvisation où la voix épuise toutes les possibilités pour échapper à l'inexorable mouvement. Les danses qui l'accompagnent et la transe qui en résulte, prennent source dans
les antiques rituels d'exorcisme. Il est aisé de voir dans ce duel inégal entre la voix et la
basse obstinée, une image du destin, sous les traits de la Mort implacable, et par nature,
obstinée.
Les textes choisis ici, qu'ils soient issus d'œuvres populaires ou savantes, offrent différentes
sortes de méditations sur ce moment important de la vie : ironie grinçante (Norge), peur
panique (Ayute, ayute!), berceuse prémonitoire (Merulla, Britten), perte de l'être cher
(Provenzale), la réincarnation à travers Les métamorphoses d'Ovide (villanelle napolitaine),
l'impossible fuite (passacaglia), Maria de Buenos Aires, sans cesse renvoyée sur terre, ou
encore la prémonition d'Astor Piazzolla de sa propre mort dans sa Balada para mi muerte.
J'ai tenu à terminer cette exploration en mettant en musique ce passage du chant XXVII
duXXVII du Purgatoire de Dante Alighieri, où le poète Virgile s'adresse à lui en ces termes :
"Je t'ai conduit jusqu'ici par la Science et par l'Art;
Prends désormais ton plaisir pour seul guide;
N'attends plus ni mon dire, ni mon signe;
Ton jugement est libre, droit et sain,
Ne pas faire à ton gré serait une faute."
Alain Aubin
ALAIN AUBIN, contre-ténor, compositeur, chef de chœur
Au long de son parcours singulier, ce chanteur marseillais s'est produit sur les plus importantes scènes
lyriques d'Europe, (Vienne, Bruxelles, Lyon, Montpellier, Paris-Châtelet, Rome, Naples-San Carlo).
C’est Philippe Herreweghe qui a découvert sa voix et son instinct musical, alors qu’il était encore hautboïste à
l’Opéra de Marseille, sa ville natale. Ses débuts à ses côtés à la Chapelle Royale font de lui un spécialiste des
musiques anciennes. Ses premiers rôles sur scène sont dans le répertoire baroque (Orfeo, Calisto) puis
Rodelinda et Tamerlano de Händel à Royaumont dirigé par Roy Goodman.
Attiré par l’aventure contemporaine, il participe en 1996 à la création de GO-gol de Michaël Lévinas, mis en
scène par Daniel Mesguisch (Opéra de Montpellier et Festival Musica de Strasbourg).
L’année 97 marque le début d’une collaboration majeure avec le compositeur et metteur en scène Roberto De
Simone. Ce maître napolitain l'invite à chanter plusieurs fois au San Carlo de Naples, et compose pour sa voix,
en 2004, le rôle de la Reine Sofia, dans Il Re Bello (Florence). Il le fait aussi débuter à l'Opéra de Rome dans un
spectacle réunissant Il Combatimento di Tancredi e Clorinda de Monteverdi et L'Histoire du soldat de Stravinsky,
dans le rôle du narrateur.
En 98, il rencontre Peter Eötvös qui lui confie le rôle d’Olga, dans son opéra en russe Trois Sœurs, à l'Opéra de
Lyon sous la direction de Kent Nagano, rôle qu’il a chanté depuis au Châtelet, à Bruxelles et au WienerFestWochen.
La captation de cet événement a été diffusée plusieurs fois sur les chaînes ARTE et MEZZO, (intégrale
DeutschGrammophon). En 2000, il crée au Châtelet, le concerto pour violon et contre-ténor de Gijan Kancheli,
en duo avec Gidon Kremer, sous la direction de Kent Nagano.
Depuis 2001, plusieurs projets avec Raoul Lay, et l’ensemble Télémaque : La Jeune fille aux mains d'argent
(Festival de Marseille, mise en scène Catherine Marnas), puis Le Pacte de Pierre d’après P.P. Pasolini. De 2005
à 2008 El Amor Brujo de Manuel de Falla (La Criée à Marseille, Les Salins de Martigues, Festival d'Ile de France)
et en 2011, les Folk songs de Berio à l'Opéra de Bordeaux.
L’Opéra de Marseille lui offre en 2009 le rôle de Solomon de l’œuvre éponyme de Händel, et le Festival d’Ile de
France l’invite à nouveau pour Desperate Singers, une création de l’Ensemble Télémaque (œuvres d’Olga
Neuwirth), retransmise en direct par France Musique. Le GMEM lui confie le rôle titre dans Le Flâneur de JeanLouis Clot (Festival Les musiques et Théâtre Gyptis).
On entend sa voix dans deux fameux albums de fusion Lambarena, Bach to Africa [Sony] et de Mozart l'Egyptien
[Virgin] dont il a coréalisé les arrangements.
Fratris Solis (ode à François d’Assise) est sa première composition, enregistrée en 1993 chez Sonpact. Il
compose le final de La Massalia, pour mille choristes, en 1999, (commande de la Ville de Marseille pour son
26e centenaire). La Cité des Arts de la rue, Lieux Publics lui commande en 2006 la création musicale
“N’écoutez pas!”
Depuis, il a composé la musique pour chœur et la musique de scène de Sainte Jeanne des abattoirs de Bertolt
Brecht, (Théâtre de la Passerelle Gap, Châteauvallon, La Criée, Les Salins de Martigues, CDN de Montreuil et
CNBA de Bordeaux). Cette expérience avec des amateurs lui a permis d’élaborer un langage musical adapté à
la transmission orale.
Le Centre Culturel Français de Phnom Penh l’a accueilli en résidence l’été 2008, avec Catherine Marnas, pour
une création musicale sur le conte Khmer Les deux Perdrix, mêlant voix, musique électronique et instruments
traditionnels. Cette invitation s’est renouvelée en 2010 pour L’Affaire de la rue de Lourcine de Labiche.
Il a composé en 2011 la musique du Verfügbar aux Enfers de Germaine Tillion, des chants polypho-niques sur
des poèmes de Ghérasim Luca et la musique de Romeo et Juliette de Shakespeare pour le Théâtre Gyptis avec
la metteure en scène Françoise Chatôt. Cette complicité se poursuit en 2013 avec la musique de scène de
Macbeth.
Il vient de composer El Cachafaz de Copi pour la Compagnie Parnas et mis en scène par Catherine Marnas. Cet
opéra tango pour trois solistes, quatre instruments, et trois chœurs a été créé et coproduit par MarseilleProvence 2013 capitale culturelle ainsi que Aoïdé! oratorio pour grand chœur, solistes orgue et cuivres qui lui
a été commandé pour la cérémonie d'ouverture et créé à la cathédrale de la Major. Il chante aussi au Mucem
pour l'exposition le Bazar du genre, dans le Cabaret Mauvais Genre, un spectacle du Hall de la Chanson de La
Villette.
Artiste associé au théâtre NoNo pour la saison 2014-25, il est mis à l'honneur dans L'Ostinata, spectacle
lyrique de libre chant, et compose la musique de Purgatorio, installation lyrique et théâtrale mise en scène par
Serge Noyelle, sur des textes de Marion Coutris, mettant en jeu plus de deux cents chanteurs, danseurs,
musiciens et comédiens.
En mars 2015, l'opéra de Marseille et le GMEM l'invite pour une carte blanche, pour laquelle il a choisi
d'interpréter Beseit, cycle de Heinz Holliger sur les poèmes de Robert Walser.
SERGE NOYELLE
STEFANO GENOVESE
Plasticien de formation, Serge Noyelle s’engage rapidement vers le champ théâtral, où il voit la possibilité de
décloisonner les écritures, de croiser différentes visions artistiques : les mots et l’écriture textuelle, la parole
immédiate, les installations plastiques, la composition musicale, la danse.
La parole, le récit et la musique constituent la trame esthétique de son travail, en correspondance sensible
avec l’image et le mouvement.
Depuis ses premières mises en scènes et scénographies originales, avec la compagnie qu’il fonde en 1984, il
développe une esthétique singulière – un univers baroque et rigoureux issu du chaos et du silence – fondée
sur des réflexions philosophiques et une expérience physique de l’espace où les langues se métissent,
fragmentées, se renvoient en écho, contredisent le mouvement des corps.
Une affinité particulière avec l’écriture musicale le conduit à explorer tout particulièrement le rapport texte /
univers sonore.
La langue est comprise aussi bien formellement que dans sa compréhension dramaturgique.
Il met en scène des opéras, du théâtre et des événement urbains ou hors les murs, réalise des spectacles chorégraphiques en France, Belgique, Pays-Bas, en Italie, en Suisse et au Québec, travaillant toujours à reconsidérer
le rapport au spectateur.
Jusqu’en 2012, il dirige le théâtre de Châtillon, Théâtre Conventionné depuis 1997.
Il y crée en 1992 le Premier Festival des Arts de la Rue de Châtillon.
Chargé de conférence au Centre Européen de Technoculture (CETEC) à l'université de Paris-Dauphine, il y
anime depuis 1994 un séminaire sur le thème : architecture, scénographie, philosophie et théâtre.
Il enseigne au Centre National des Arts du Cirque de Chalons en Champagne, menant des ateliers axés
autour d’une recherche qui croise le mouvement, l’oralité et la philosophie.
Membre du collège de compétence pour la création de la première structure de Formation des Arts de la Rue,
en collaboration avec Michel Crespin.
Il met en place un lien permanent de réflexion et de recherche avec l’Université de Paris VII – Jussieu (Jean
Delabroy) de la Sorbonne (Richard Conte pour les Arts Plastique, Kerstin Hausbei pour la littérature
germanique), la faculté de Nanterre (Jean-Michel Déprats, théâtre élisabéthain), et l’Université de Poitiers
(études théâtrales, Françoise Dubor), ainsi que des ateliers en collaboration avec l’École d’Arts d’Aix en
Provence la faculté des Sciences de Marseille (Jean-Marie Triat).
Il créé en 2003 avec Marion Coutris, en 2003, «Le cerisier», École Européenne des Arts de la Scène, classes
d’acteurs et de scénographie.
En 2008, Serge Noyelle et sa compagnie s’implante à Marseille où s’installe sa compagnie qui devient le
théâtre NoNo, lieu de création original situé dans le site boisé de la Campagne Pastré.
Il y développe depuis une écriture artistique reconnue internationalement, et y ancre le pôle principal
d’initiatives artistiques, de rencontres et de formation de la compagnie.
Né en Italie et formé initialement au Conservatoire de Venise où il reçoit le premier
prix de piano en 1988, Stefano Genovese ouvre rapidement son travail musical à
d’autres champs que la musique classique : jazz, pop, musiques actuelles et contemporaines, improvisation, baroque et musiques traditionnelles.
En dehors de ses expériences en tant qu’instrumentiste – piano, accordéon,
percussion – qu’il met au service de nombreux artistes, il se dirige rapidement vers
une pratique de la musique de scène, dans le domaine purement musical – tournées
et enregistrement studio avec Nilda Fernandez, René Aubry, Wasis Diop, les
Nouvelles Polyphonies Corses, La Camera celle Lacrime, Fawzy Al-Aiedi, Boy «G»
Mendez, Péio Serbielle, Ezio Bosso, David Riondino, Rocco Papaleo, Marco
Quesada – , il accompagne en tant qu’interprète ou compositeur le travail de
compagnies théâtrales – Zingaro, Compagnie Théâtre Italique – .
Par ailleurs il participe à l’élaboration et à l’interprétation de musiques de film –
Denis Podalydès, Alvaro Morais, Lucas Belvaux, Jackie Bastide –
Il mène en parallèle une activité de pédagogie et de recherche musicale en dirigeant
des ateliers et masters : à l’EDIM, au conservatoire de Courbevoie, à l’Espace G.
Simenon de Rosny sous bois.
Il crée et produit l’évènement «Instants Fugitifs», performances d’improvisations au
Regard du Cygne - Paris Stefano Genovese intègre en 2005 le théâtre NoNo – Serge Noyelle & Marion
Coutris – Paris, puis Marseille –, avec lequel il travaille en complicité avec Marco
Quesada, et y poursuit depuis lors une étroite collaboration en tant qu’instrumentiste,
compositeur, et artiste associé – Cabaret NoNo, Les NoNo sont à la Rue, Les NoNo font
leur Cirque, Un Baiser GoGo, La Maison de Claire, RéveillonS Marseille ! –
35 traverse de carthage 13008 marseille
information
04 91 75 64 59
www.theatre-nono.com
06 83 86 05 31
mandy ville
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