Aigle-Berne à vélo

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Aigle-Berne à vélo
Aigle, 5 septembre 2016
Communiqué de presse
Aigle-Berne à vélo
Des personnalités politiques et sportives pédalent aux côtés de Silke Pan, athlète de paracyclisme
pour financer le développement d’un prototype d’exosquelette
Le 11 septembre, au départ du Centre Mondial du Cyclisme (CMC) à Aigle, personnalités politiques et
sportives s’élancent pour parcourir les 111 kilomètres qui les séparent de la Place fédérale à Berne.
Particuliers et sponsors sont invités à soutenir financièrement les kilomètres parcourus. Les fonds
récoltés seront versés à un laboratoire en robotique de l’EPFL.
Les conseillers nationaux Frédéric Borloz, Yannick Buttet, Jacques Bourgeois, le conseiller aux Etats Olivier
Français, le conseiller d’Etat vaudois Philippe Leuba ainsi que Frédéric Magné, directeur du CMC et Didier
Dvorak compagnon et accompagnateur ont choisi d’enfourcher leur vélo et de rouler aux côtés de Silke
Pan, athlète de HandBike. Ils sont rejoints par des personnalités sportives, avec les athlètes olympiques
Magali Messmer di Marco et Laurence Rochat.
Le but de cette course consiste à récolter des fonds en faveur du développement d’un prototype
d’exosquelette mené par le laboratoire de recherche Team 4 Walki à l’EPFL. Silke Pan participe activement
à la recherche en étant le pilote d’essai de ce prototype, qui devrait être présenté en octobre au Cybathlon
de Zürich, le premier championnat du monde réservé aux athlètes bioniques.
Une idée née d’une rencontre
C’est lors d’une rencontre entre Silke Pan et le conseiller national Frédéric Borloz que l’idée de rallier Aigle
à la Berne fédérale a germé, d’abord dans le simple but d’une sortie sportive. Puis en préparant les détails
de ce trajet, il est devenu évident de le parcourir pour une bonne cause et d’associer à cette démarche des
personnalités du monde politique et sportif. Silke Pan a donc proposé le projet de recherche auquel elle
participe.
Récolte de fonds
Les particuliers et sponsors sont invités à soutenir les efforts des cyclistes en s’engageant à verser pour
chacun d’eux un montant multiplié par les kilomètres parcourus. Des sponsors tels que la commune d’Aigle,
la banque Raiffeisen, Vaudoise assurance, UCI, Migros, Retraites Populaires et Rotary sont d’ores et déjà
acquis à cette initiative et une somme de plus de 12'000 .-CHF a pu être récoltée.
Contacts :
Silke Pan, athlète, pilote d’exosquelette, [email protected], 079 434 84 19
Frédéric Borloz, conseiller national, [email protected], 079 204 43 30
Annexe 1
Biographie de Silke Pan
Silke Pan est une jeune femme souriante et dynamique, avec une particularité qui ne pourra vous échapper
… sa chaise roulante.
Depuis sa plus jeune enfance, ses centres d'intérêts ont été tournés vers l'expression corporelle, le sport
acrobatique, la danse, le théâtre, l'expression artistique sous toutes ses formes.
Elle commence avec la gymnastique sur agrès, puis, fait partie du cadre national suisse de plongeon et
ensuite de trampoline (championne suisse) Dans le but d’acquérir un maximum de capacités pour sa future
profession d’artiste de cirque, elle s’entraîne quotidiennement dans toutes sortes de disciplines
acrobatiques.
Après l'obtention de son baccalauréat et maturité, elle poursuit sa formation à l'Ecole Nationale du Cirque à
Berlin où elle obtient son diplôme dans les spécialisations équilibre sur mains, contorsion et trapèze.
Silke se produit dans des cirques, parcs d'attractions, bateaux de croisières, soirées de gala et théâtres à
travers toute l’Europe et se fait rapidement remarquer par Eric Nock (grande dynastie de cirque, depuis le
17e siècle à nos jours) qui devient son manager exclusif.
Au cours de ses multiples spectacles, elle rencontre Didier Dvorak, son futur mari, avec lequel elle va
former le Duo Robin Street. Ils se produisent avec différents numéros et noms de scène, dont notamment
Mini Tell et Taglia Tell.
Après des années d’entraînements quotidiens et d’une carrière d’acrobate qui se développait avec succès,
survient, en 2007, une terrible chute. Silke tombe du trapèze, se brise la 10 e et 11 e vertèbre dorsale et se
retrouve paraplégique. Une nouvelle vie en fauteuil roulant débute.
Dans un premier temps, il lui a fallu reconstruire une profession. Après 15 ans de travail sur scène, Silke a
appris à sourire à la vie, quoi qu'il se passe. Apporter du bonheur et du rêve à son public a toujours été sa
vocation et c'est dans cette même énergie qu'elle construit sa nouvelle existence. Silke se perfectionne
dans l'art de la décoration et devient CBA "Certified Balloon Artist".
Ensemble avec son conjoint, elle crée le « Canniballoon Team » une entreprise spécialisée dans les décors
et animations avec des ballons.
En 2009, quelques mois après sa création, le Canniballoon Team marque les esprits grâce à sa construction
du "Plus Grand Labyrinthe au Monde en Ballons".
Très rapidement ils acquièrent la confiance de partenaires aux dimensions nationales et créent des décors
admis comme étant des performances au niveau européen et mondial.
Fin 2014, Canniballoon se fait remarquer par le leader mondial du ballon, Qualatex, qui l'engage en tant
qu'enseignant spécialisé dans des stages de formation organisés dans le monde entier.
Parallèlement à son activité artistique, Silke est restée très sportive. L'ancienne acrobate pratique
maintenant le handbike, le vélo à bras.
En début d’année 2012 elle demande sa licence et voilà que sa carrière est lancée! Silke se défend dans des
compétitions telles que Coupes d'Europe et Coupes du Monde. Ayant remporté déjà un grand nombre de
victoires, dont le meilleur temps mondial au marathon en 2013.
Athlète et ambassadrice de la Coupe du Monde de paracyclisme en Suisse, Silke remporte la victoire dans la
course en ligne, ce qui lui permet de se qualifier pour les championnats du monde ... des championnats du
monde qui laisseront leur trace: Silke remporte le titre de vice-championne du monde 2015 !
Parallèlement aux compétitions, Silke collabore à plusieurs projets de développement et de recherche :
-
Avec l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, le développement d'un exosquelette qui permet
aux personnes paraplégique de remarcher, et pour la première fois adapté également aux enfants
Depuis 2013, la conception d'un handbike bio-sourcé, en fibres de lin, en collaboration avec
Biomobile et l'hepia, la Haute école du paysage, d'ingénierie et d'architecture de Genève. La sortie
de ce nouveau handbike est prévue pour 2017.
En collaboration avec la Haute Ecole de Santé Vaud, la préparation d'une équipe de 9 personnes à
la RAAM , La Race Across America, une course cycliste ultra marathon à travers les États-Unis, en
juin 2017. Avec son parcours de 4’900 km, de la côte Ouest à la côte Est, elle fait partie des courses
d'endurance les plus longues au monde.
Annexe 2
Naissance du projet: le constat d’un marché inadapté à la multitude de profils des utilisateurs
Le développement d'un exosquelette modulaire d’assistance à la marche, initialement conçu pour des
enfants et des personnes de petite taille, débute en février 2015 au sein du Laboratoire de Systèmes
Robotiques (LSRO) de l’EPFL. Dans le cadre d’un projet de recherche lié à une thèse, sa genèse se fonde sur
le constat que les exosquelettes sont quasi exclusivement destinés à des utilisateurs adultes. Une équipe
multidisciplinaire de trois ingénieurs doctorants et d’un designer industriel, encadrée par leur superviseur,
se donne alors pour but de redonner une certaine mobilité aux personnes paraplégiques souffrant d’une
lésion de la moëlle épinière.
Après un an et demi seulement, le développement technologique de l’appareil est suffisamment
opérationnel et sécurisé pour la réalisation des premiers tests sur un pilote d’essai.
Un prototype pensé pour répondre à une diversité de pathologies, morphologies et attentes
Le prototype développé entre les murs du LSRO, permet à ses utilisateurs de regagner en autonomie dans
le cadre d’activités journalières: s’assoir et se lever, marcher sur des sols réguliers comme accidentés, sur
des plans plats comme inclinés. L’intention des concepteurs est également de (re)donner à ses utilisateurs
une partie des sensations, liées à la marche ou au simple fait de se tenir debout.
Un seul exosquelette ne saurait à lui seul combler toutes les attentes, chaque handicap étant unique: la
nécessité de concevoir un produit modulaire et personnalisable se fait donc sentir. D’un poids de 13 kgs et
d’une autonomie de 3 heures, cet exosquelette a pour but de répondre à différentes pathologies,
morphologies et expériences d’utilisateur. Sa conception technique répond également à un souci de
simplicité, qui confère à l’outil robustesse, fiabilité et légèreté.
L’exosquelette, composé d’une structure mécanique motorisée, est endossé par son utilisateur. Une fois la
machine activée, l’instruction du mouvement désiré est transmise aux moteurs par le biais de l’ordinateur
de bord; la structure s’articule alors en suivant une trajectoire définie. La personne peut ainsi se déplacer
en usant de béquilles à des fins de stabilisation.
Silke Pan, au coeur du développement technologique
Le perfectionnement d’un tel dispositif ne saurait être possible sans une étroite implication de ses
bénéficiaires directs, qui, par leur perspective d’utilisateurs, permettent aux concepteurs de comprendre
leurs enjeux, attentes et besoins, en vue d’orienter les développements futurs. À cet effet, l’équipe de
l’EPFL s’est adressée à la Fondation suisse pour paraplégiques. Celle-ci les a redirigés vers le Club en
fauteuil roulant de La Côte, qui les mis en contact avec Madame Silke Pan, très enthousiasmée par leur
projet. Depuis juillet 2016, Madame Pan pilote l’exosquelette à raison de deux ou trois entraînements par
semaine. Son aide précieuse a notamment permis la mise en place d’un système de signal sonore servant à
synchroniser ses propres actions avec l’exosquelette: ainsi, le premier signal lui indique le décollement du
pied et le second la fin du cycle, soit le retour du poids sur le pied. De même, ses échos ont aussi permis de
mieux adapter la hauteur de la ceinture de soutien, spécialement conçue pour répondre à ses capacités
musculaires réduites dans le bas du dos.
Dates-clés: 11 septembre et 8 octobre
Le 11 septembre, elle participera à la course à vélo reliant Aigle à Berne, événement mis en place par le
Syndic d’Aigle, Monsieur Frédéric Borloz, et réalisera les derniers mètres avec l’exosquelette.
Le 8 octobre, Silke Pan et les scientifiques de l’EPFL concourront sous le nom de Polywalk EPFL, dans le
cadre de la première édition du Cybathlon, organisé par l’ETH Zurich. Cette compétition internationale, qui
voit s’affronter des athlètes de haut niveau augmentés par des prothèses artificielles, vise à sensibiliser le
large public aux enjeux des technologies assistancielles et à l’informer des avancées en la matière.
Pour toute demande de contact avec l’équipe, merci de contacter :
- Julia Jeanloz (078 713.74.44 ; [email protected])