320 P07-12 DAVID BOWIE

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320 P07-12 DAVID BOWIE
David Bowie, tout au long de cinq décennies d’une carrière remarquable, n’a cessé d’innover, tant musicalement que physiquement, s’imposant comme un des artistes les plus novateurs, comme chanteur, compositeur, producteur et acteur. Après des débuts difficiles au milieu des
années 60, David devient en 1972 une énorme star du glam-rock
en créant le personnage décadent de Ziggy Stardust, mis en
valeur au cours de shows étourdissants, soutenus par ses
Spiders From Mars menés par Mick
Ronson. Mais, en 2004, il
disparaît du devant de
la scène musicale. Le 8
janvier 2013, fort
de plus
(S)EXPOSITION
DAVID BOWIE
Le 8 janvier 2013, fort
de plus de140 millions de
disques vendus, David Bowie annonce enfin son retour, avec un
nouvel album, « The Next Day », paru le 11 mars. Flash back.
P
arallèlement, une exposition est consacrée
à son œuvre, au Victoria & Albert Museum
de Londres, jusqu’au 11 août 2013. On y
découvre 300 objets sélectionnés parmi les
75 000 archivés par David Bowie : manuscrits de
chanson, 60 costumes de scène, photos, décors,
films, clips... Début 2014 l’exposition sera présentée à Sao Paulo, au Brésil, puis, à la rentrée
2015 à Paris, à la Cité de la Musique. Durant les
seventies, il relance les carrières de Lou Reed et
d’Iggy Pop, en rupture de Velvet Underground et
des Stooges. A partir de la seconde moitié des
seventies, il s’oriente vers la soul, avant de dériver vers la musique électronique avec la complicité de Brian Eno. Durant les années 80, il touche
tous les publics lors de tournées gigantesques,
pour ensuite se fondre dans le cadre plus intimiste du groupe Tin Machine. Les années 90 le
voient retourner à un style plus expérimental intégrant les sonorités contemporaines de la
techno. Pendant tout ce temps, David flirte beaucoup avec le cinéma, jouant à la fois dans des
longs métrages historique, de science-fiction,
thriller gothique, ou films pour enfants. Il est
d’ailleurs le père du metteur en scène Duncan
Jones. C’est également un collectionneur d’art
contemporain, de Peter Howson à Derek Boshier.
DAVY JONES
David Robert Jones est né le 8 janvier 1947 à
Brixton, au sud de Londres. Il a un demi-frère,
Terry, plus âgé, qui l’initie à la musique et dont les
problèmes mentaux seront à la base de plusieurs
de ses compositions. En 1953, sa famille s’installe à Bromley, dans le Kent. A quinze ans, lors
d’une bagarre, David reçoit un coup de poing par
un camarade de classe, George Underwood.
Blessé à l’œil gauche, cet accident fait qu’il a en
permanence la pupille dilatée (phénomène appelé
mydriase). Cela ne nuit pas à son amitié avec
George Underwood qui collabore plus tard à ses
premières pochettes de 33 tours dont le verso de
l’album « Space Oddity » et au recto américain
de « The Man Who Sold The World ». A la Bromley Technical High School, il sympathise également avec Peter Frampton, avec qui il jouera en
1987. Parmi les autres élèves, figure le futur écrivain à succès Hanif Kureishi auteur de « The Buddha Of Suburbia » (« Le Bouddha De Banlieue »),
pour lequel David composera la musique du film
en 1993. En attendant, en 1960, influencé par son
demi-frère Terry, David se passionne pour le jazz
et apprend le saxophone. En juin 1964, il débute
comme leader de Davie Jones & The King Bees,
chez Vocalion Pop, avec le simple « Liza Jane »,
de Leslie Conn, associé à « Louie, Louie Go
Home », de Paul Revere & The Raiders, dans le
style pop-rhythm’n’blues du moment, dominé par
les Beatles et les Rolling Stones. En mars 1965 il
poursuit chez Parlophone, avec les Manish Boys
dans « I Pity The Fool »/« Take My Tip », laissant
de côté les maquettes de « That’s Where My
Heart Is », « I Want My Baby Back » et « Bars Of
The County Jail ». Puis, en août, en tant que
Davy Jones & The Lower Third, il sort « You’ve
Got A Habbit Of Leaving »/« Baby Loves That
Way », sans concrétiser les maquettes de « I’ll
Follow You » et « Glad I’ve Got Nobody ». Tous
ces titres, écrits par David, sont produits par Shel
Talmy dont certains avec l’aide du guitariste
Jimmy Page. Le 31 décembre, David Bowie &
The Lower Third sont les vedettes du Golf Drouot,
avec Arthur Brown. En 1966, David Jones prend
le pseudonyme de David Bowie, pour éviter la
confusion avec Davy Jones, le chanteur des
Monkees. Il emprunte ce patronyme à James
Bowie, héros de la conquête de l’Ouest aux USA,
célèbre pour le poignard du même nom. Chez
Pye, de nouveau avec Lower Third, paraît en janvier « Can’t Help Thinking About Me »/« And I
Say To Myself » puis, en avril, sous son seul nom,
« Do Anything You Say »/« Good Morning Girl »
et, en août, « I Dig Everything »/« I’m Not Losing
Sleep », tous de sa composition, réalisés par
Tony Hatch.
Premier simple français, « Space Oddity » en 1969.
45 tours français « Life On Mars » en 1973.
SPACE ODDITY
David Bowie est invité au Tonight Show de la
BBC, comme président de la Société protectrice
des hommes aux cheveux longs ! Il signe ensuite
sur Deram, filiale de Decca, qui édite « Rubber
Band »/« The London Boys » et, en 1967, l’album « David Bowie », produit par Mike Vernon et
enregistré par Gus Dudgeon, et les simples « The
Laughing Gnome »/« The Gospel According To
Tony Day » et le mini-tube « Love You Till Tuesday » couplé à « Did You Ever Have A Dream ».
Tous ces morceaux génèrent en 1973 la double
compilation « Images 1966-1967 ». Mais le succès tant espéré n’est pas au rendez-vous. Il fait
alors la connaissance de Lindsay Kemp qui lui enseigne l’art du mime et les textes de Jean Genet.
En 1967 il entame sa carrière de comédien dans
le rôle de Cloud dans « Pierrot In Turquoise »
monté par la troupe de Kemp qui, en 1970, génère le téléfilm « The Looking Glass Murders ». En
1969, David Bowie décroche un contrat chez
Mercury et obtient enfin un hit avec « Space Od-
1966
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