Évolutions récentes du coût du travail en France et
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Évolutions récentes du coût du travail en France et
3.7 Evolutions récentes du coût du travail en France et en Europe En 2014, la France se classait parmi les pays européens dont le coût du travail est le plus élevé. Sa progression a toutefois nettement freiné au cours des dernières années en France, contrairement aux autres pays européens. Ce ralentissement résulte essentiellement des nouvelles mesures de réduction des prélèvements sociaux et fiscaux à la charge des employeurs. La mise en place du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) en 2013, puis son renforcement en 2014, se sont en effet traduits par une baisse importante de ces prélèvements. Les mesures du pacte de responsabilité entraînent, depuis 2015, une diminution supplémentaire des coûts supportés par les employeurs. Cette fiche évalue la contribution de ces mesures aux tendances récentes de l’évolution du coût du travail. Encadré ● La mesure du coût horaire du travail en comparaison internationale 3.7 • Evolutions récentes du coût du travail en France et en Europe L’enquête quadriennale européenne sur le coût de la main-d’œuvre (ECMO), qui porte sur les entreprises de plus de dix salariés, fournit une mesure en niveau du coût horaire de la main-d’œuvre. Le coût de la main-d’œuvre représente l’ensemble des dépenses encourues par les employeurs pour l’emploi de salariés. Il comprend la rémunération des salariés (salaires et traitements bruts) et les autres éléments de coûts : cotisations sociales patronales, frais de formation et autres dépenses, taxes sur les salaires. Il est net des exonérations de cotisations patronales et des subventions perçues par l’employeur. La dernière enquête ECMO remonte à 2012. Les évolutions du coût de la main-d’œuvre postérieures à cette date sont mesurées par l’indice du coût du travail (ICT), calculé par l’INSEE et harmonisé au niveau européen. Le CICE est un crédit d’impôt sur les sociétés ou d’impôt sur le revenu dont l’assiette est liée à la masse salariale. Pour le calcul de l’indice du coût du travail, il a la nature d’une subvention au bénéfice de l’employeur et vient donc réduire la progression de l’indice. Jusqu’au 2ème trimestre 2015, le CICE est comptabilisé dans l’ICT pour la valeur totale de la créance fiscale acquise au titre des salaires d’une année donnée, et ce, indépendamment de la date et du rythme de récupération de cette créance par l’entreprise, qui pourra être étalée sur plusieurs années, ou du choix de l’entreprise de faire valoir ou non cette créance pour réduire son impôt. Ce mode de prise en compte du CICE dans l’ICT – en « droits constatés » – est cohérent avec la pratique généralement adoptée par les entreprises pour comptabiliser la créance de CICE (inscription en moindre charges de personnel de la totalité de la créance, conformément à la recommandation du collège de l’autorité des normes comptables de 2013). En 2014, la France se situait parmi les Etats européens présentant un coût du travail élevé… Le coût horaire moyen de la main-d’œuvre française mesuré par l’INSEE s’est établi en 2014 à 34,6 €, plaçant la France parmi les pays européens qui présentent un coût du travail élevé : dans l’ensemble des pays de la zone euro, il était de 29,2 €, soit un niveau inférieur de près de 20% à celui de la France. Sur les six pays observés dans cette fiche, ce coût varie de 21,3 € en Espagne à 39 € en Belgique. Enfin, la France présente un coût moyen de la main d’œuvre supérieur de 10% à celui de son principal partenaire économique, l’Allemagne* (cf. graphique 1). Ce constat peut cependant être nuancé par une analyse de la situation selon les secteurs d’activité. Dans l’industrie, le coût horaire moyen est similaire en France et en Allemagne (37 €) ; en revanche, il est nettement plus élevé en France dans le secteur des services et dans la construction. L’analyse par secteur ne modifie cependant significativement le classement des pays par niveau de coût du travail : quel que soit le secteur considéré, la Suède et la Belgique se caractérisent par les coûts horaires moyens les plus élevés, tandis que le RoyaumeUni** et l’Espagne présentent les coûts les plus faibles. Les données publiées par Eurostat montrent des différences dans la composition du coût du travail entre pays. En France, les salaires bruts représentaient 67% du coût horaire de la main d’œuvre en 2014, soit la part la plus faible parmi les pays présentés ici (cf. graphique 3), alors qu’elle s’élevait à 74% dans la zone euro, à 78% en Allemagne et à 83% au Royaume-Uni. Ces différences s’expliquent notamment par des modes différents de financement de la protection sociale, qui repose pour une grande part sur des cotisations patronales en France, tandis que d’autres pays ont opté pour un financement plus largement assuré par l’impôt (cas du Royaume-Uni) ou par des cotisations salariales (cas de l’Allemagne). … mais se distinguait par le ralentissement significatif de la progression de ce coût Entre 2012 et 2014, le coût horaire du travail a augmenté de 0,4% par an en France, soit une progression annuelle moyenne nettement plus modérée que l’ensemble des pays de la zone euro (+1,2%). Seule la Suède, avec un niveau du coût du travail certes plus élevé, a vu son coût croître plus lentement. C’est en Allemagne que la hausse a été la plus forte, avec un taux de croissance annuel moyen de 1,5% (cf. graphique 2). Dans les pays de la zone euro, les salaires bruts ont crû à un rythme comparable mais les cotisations patronales (nettes des exonérations et crédits d’impôt) ont diminué de 2% par an en France, alors qu’elles ont augmenté de l’ordre de 1,5% en Allemagne. La croissance du coût horaire du travail a été tirée, dans la plupart des pays par celle du secteur de l’industrie (+1,9% par an dans la zone euro et +2,7% en Allemagne, contre 0,8% en France). Entre 2012 et 2014, la part des contributions patronales (nettes des exonérations et du CICE) a diminué de 35% à 33% en France, alors qu’elle est restée stable dans les autres pays européens. Les indices trimestriels de coût horaire du travail et de charges patronales publiés par l’INSEE montrent que cette baisse s’est poursuivie au premier trimestre 2015, dans l’ensemble des secteurs d’activité. * Les écarts France -Allemagne peuvent différer selon que les apprentis sont pris en compte ou non ** Les données relatives au coût du travail au Royaume Uni doivent être relativisées : il s’agit en effet de données déclaratives des employés et non des employeurs ce qui rend le niveau du coût horaire britannique non comparable avec celui des autres pays européens. 136 • Les Comptes de la Sécurité Sociale - septembre 2015 3 • ECLAIRAGES France 39,0 € 44,1 € 34,4 € 40,6 € Allemagne Industrie 37,4 € 41,8 € 38,4 € 39,7 € Zone euro* Tous secteurs 34,6 € 37,0 € 30,4 € 35,1 € Royaume-Uni 31,4 € 37,1 € 25,5 € 29,0 € 22,3 € 22,6 € 22,3 € 22,1 € Espagne 29,2 € 32,0 € 25,8 € 28,2 € 21,3 € 23,5 € 20,8 € 20,2 € Graphique 1 ● Coût horaire moyen de la main-d’œuvre en 2014, par secteur d’activité Suède Construction Belgique Service Source : Eurostat * Les 18 pays qui constituaient la zone euro en 2014 sont l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la Finlande, la France, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal, la Grèce, la Slovénie, Chypre, Malte, la Slovaquie, l’Estonie et la Lettonie (les données indiquées ne couvre pas la Lituanie, entrée dans la zone en 2015). ** 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,8% 0,7% 0,2% 0,4% 0,8% 0,2% 0,4% 1,5% 1,3% 1,4% 1,5% 1,4% 1,9% 0,8% 0,9% 1,1% 0,0% 0,0% 0,5% 0,5% 1,5% 1,0% 1,4% 2,0% 1,2% 2,5% 1,6% 2,1% 3,0% France Suède 0,0% Espagne Royaume-Uni Zone euro* Tous secteurs Allemagne Industrie Construction Belgique Service Source : Eurostat Graphique 3 ● Evolution des composantes « salaires » et « prélèvements à la charge de l’employeur » du coût moyen horaire du travail entre 2012 et 2014 (tous secteurs d’activité confondus) 45 € 74% 74% 74% 72% 72% 72% 78% 78% 78% 84% 84% 74% 74% 74% 83% 65% 66% 67% 68% 68% 68% 40 € 90% 70% 35 € +1,9% 30 € 25 € 50% +0,9% +2,5% +1,5% +1,3% -3,4% +1,4% -2,5% -0,9% 30% 0,0% 20 € 0,0% -2,9% 0,0% 8,8% 10% 15 € -10% 10 € -30% 5€ 0€ -50% 2012 2013 2014 2012 2013 2014 2012 2013 2014 2012 2013 2014 2012 2013 2014 2012 2013 2014 2012 2013 2014 Zone euro (18 pays) Salaires Belgique Charges Allemagne Espagne France Part des salaires en 2014 (échelle de droite) Suède Royaume-Uni Evolution annuelle des charges Source : Eurostat Lecture : Le coût horaire moyen du travail dans les 18 pays de la zone euro s’est élevé à 29,2€. Les salaires représentaient 74% de ce coût horaire (soit 21,6 €), le reste étant constitué des contributions patronales (nettes des exonérations et du CICE). Ces charges patronales ont stagné dans la zone euro en 2014, après une croissance de 1,3% en 2013. Les Comptes de la Sécurité Sociale - septembre 2015 • 137 3.7 • Evolutions récentes du coût du travail en France et en Europe 2,7% Graphique 2 ● Taux de croissance annuel moyen du coût horaire de la main-d’œuvre sur la période 2012-2014, par secteur d’activité 3 • ECLAIRAGES Le ralentissement de la progression du coût du travail en France est attribuable aux mesures récentes visant à favoriser l’emploi Le CICE et le pacte de responsabilité viennent renforcer les dispositifs d’allégement généraux existants… 3.7 • Evolutions récentes du coût du travail en France et en Europe La modération de la progression du coût du travail observée en France entre 2012 et 2014 s’explique essentiellement par la création du CICE, entré en vigueur er au 1 janvier 2013. Ce dispositif permet aux employeurs de bénéficier d’un crédit d’impôt (équivalent, en 2013, à er 4% des rémunérations versées puis à 6% depuis le 1 janvier 2014) calculé à partir de l’ensemble de la masse salariale des salariés dont les rémunérations brutes n’excèdent pas 2,5 fois le montant annuel du SMIC. Cette diminution se poursuivra en 2015 et en 2016 avec les mesures du pacte de responsabilité, entré en vigueur er le 1 janvier 2015 : d’une part le renforcement des allègements de cotisations sur les bas salaires, avec une exonération des cotisations et contributions patronales (cotisations de sécurité sociale dans la limite d’un point sur la cotisation AT-MP, versement au fonds national d’aides au logement et contribution de solidarité pour l’autonomie) totale au niveau du SMIC et dégressive jusqu’à 1,6 SMIC ; d’autre part une baisse de 1,8 point du taux de cotisation patronale d’allocations familiales (le taux passant de 5,25% à 3,45%) jusqu’à 1,6 SMIC. Le second volet du pacte de responsabilité, prévu dans le cadre du PLFSS pour 2016, entrera en vigueur en 2016, la réduction de 1,8 point du taux de cotisation d’allocations familiales étant étendue aux salaires jusqu’à 3,5 SMIC. Le CICE et les mesures du pacte de responsabilité ont permis une baisse du coût du travail de 8,4% au niveau du SMIC, entre 2012 et 2015, et de 4,1% pour les salariés percevant deux fois le salaire minimum. En 2016, l’extension de la baisse de cotisations famille aux salaires compris entre 1,6 et 3,5 SMIC porterait à 5,3% la baisse du coût du travail au niveau de 2 SMIC (cf. tableau 1). Leurs effets sont variables selon le secteur d’activité et la taille de l’entreprise A partir des données de masse salariale et d’exonération publiées par l’ACOSS pour 2014, il est possible de dresser un bilan prospectif de l’impact global du CICE et des baisses de cotisation du pacte de responsabilité sur le taux d’exonération apparent des entreprises – taux défini comme le rapport des exonérations de cotisation et du CICE à la masse salariale brute. L’analyse qui suit suppose que ces différentes mesures ne modifieront pas d’ici 2016 la structure des salaires, notamment dans des zones de rémunérations où le pouvoir de négociation des salariés est plus fort (par exemple au-delà de 1,6 SMIC). Cette hypothèse paraît acceptable à l’horizon considéré au regard de l’évolution récente de certains indicateurs conjoncturels : le redressement du taux de marge des sociétés non financières laisse en effet penser que les entreprises, en réaction à une baisse des charges pesant 138 • Les Comptes de la Sécurité Sociale - septembre 2015 sur le coût de la main-d’œuvre, ont privilégié la reconstitution de leurs marges. En 2012, le taux d’exonération apparent calculé par l’ACOSS était de 5,0% dans le secteur concurrentiel. Après CICE et mesures du pacte de responsabilité, ce taux doublerait d’ici 2016, pour atteindre 9,9% en année pleine (cf. graphique 4). Les secteurs d’activité ont des structures d’emploi plus ou moins intensives en main-d’œuvre non qualifiée ; par ailleurs, les allégements de cotisation (généraux et ciblés) étaient presque exclusivement concentrés en 2012 sur les bas salaires. Le taux d’exonération apparent était donc à cette date très élevé dans des secteurs comme l’hébergement et la restauration (taux de 11,4%), la construction (8,1%), le commerce et l’industrie agroalimentaire (6,8%). A l’opposé, le secteur de la cokéfaction et du raffinage et les activités financières et d’assurance présentaient des taux d’exonération apparents très faibles (respectivement 0,5% et 1,0%). Le CICE est proportionnel à la masse salariale, et non dégressif en fonction des rémunérations comme le sont les allégements généraux en faveur des bas salaires, et la plage des salaires auxquels il s’applique est plus large (jusqu’à 2,5 SMIC, contre 1,6 SMIC). Pour autant, après CICE, la hiérarchie des taux d’exonération apparents reste globalement stable : les secteurs qui bénéficient le plus du CICE sont en effet l’hébergement et de la restauration (+5,0 points), les activités de services administratifs et de soutien (+4,7 points), la construction (+4,5 points), les transports et le commerce. L’augmentation du taux apparent est en revanche deux fois moins élevée pour le secteur bancaire et assurantiel (2,2%). Les baisses de cotisation du pacte de responsabilité représentent des masses financières moins importantes que celles mobilisées pour le CICE ; elles contribueront donc moins à la hausse sur le taux d’exonération apparent (+1,5 point en 2016, contre +3,3 points pour le CICE). Par ailleurs, les baisses de cotisation du pacte de responsabilité mises en œuvre en 2015 sont concentrées sur les bas salaires (rémunérations inférieures à 1,6 SMIC), alors que celles qui interviendront en 2016 cibleront les rémunérations entre 1,6 et 3,5 SMIC. Le second volet du pacte de responsabilité bénéficiera en conséquence davantage aux secteurs d’activité à main-d’œuvre plus qualifiée, notamment l’industrie manufacturière (+1 point), les activités scientifiques et techniques (+0,9 point) et l’information et la communication (+0,8 point). Une analyse par taille d’entreprise montre en outre que les mesures de réduction du coût du travail sont plus favorables aux entreprises de moins de 50 salariés, et que l’avantage relatif décroît à mesure que la taille de l’entreprise augmente. 3 • ECLAIRAGES Tableau 1 ● Cas-type : Impacts du CICE et des mesures du pacte de responsabilité sur le coût du travail au niveau de 1 SMIC et de 2 SMIC (en euros) Effets du pacte de responsabilité Avant mesures 1 SMIC 2 SMIC Réduction des charges patronales Coût du travail 1704 volet 1 volet 2 (En €) (en %) 2012 Cotisations patronales 292 Coût du travail après mesures 0 0 0 0 0,0% 1704 2013 298 1729 -57 0 0 -57 -3,3% 1671 2014 304 1749 -87 0 0 -87 -5,0% 1662 2015 300 1758 -87 -60 0 -148 -8,4% 1610 2012 1319 4143 0 0 0 0 0,0% 4143 2013 1340 4201 -114 0 0 -114 -2,7% 4087 2014 1359 4250 -173 0 0 -173 -4,1% 4076 2015 1358 4273 -175 0 0 -175 -4,1% 4098 2016 1372 4312 -176 0 -53 -229 -5,3% 4082 CICE Source : DSS/SDEPF/6C Graphique 4 ● Impact théorique du CICE et du pacte de responsabilité selon le secteur d’activité : calculs des taux apparents Administration publique 0,1% 1,3% autres activités de services 2,0% 0,2% 1,8% Activités financières et d'assurance 2,2% Arts, spectacles et activités récréatives 2,2% Education 1,2% 1,0% 1,0% 1,7% Information, communication 1,6% 2,4% Santé humaine et action sociale 1,0% 1,9% Activités spécialisées, scientifiques et techniques 1,7% 2,4% Activités immobilières 1,2% 2,7% Agriculture, sylviculture et pêche 1,6% 4,2% TOTAL 0,5% 3,3% Industrie manufacturière 1,6% 3,6% Production et distribution d'eau, assainissement, gestion des… 1,7% 4,0% Industries extractives 1,7% 3,8% Transports et entreposage 1,8% 4,2% Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles 1,5% 4,1% Construction 1,7% 4,5% Activités de services administratifs et de soutien 2,0% 4,7% Hébergement et restauration 2,2% 5,0% 0,0% 1,0% 2,0% Taux apparent du CICE 2,0% 3,0% 4,0% 5,0% 6,0% 7,0% Taux apparent du Pacte de responsabilité Source : ACOSS, calculs DSS/SDEPF/6C Les données présentées dans ce tableau sont des estimations théoriques correspondant aux impacts des mesures en année pleine appliquées à la masse salariale du secteur privé ; l’abattement de 6% correspondant au CICE est appliqué forfaitairement sur la masse salariale constituée des rémunérations brutes inférieures à 2,5 SMIC, supposant ainsi un recours systématique des entreprises au dispositif, alors qu’elles disposent de plusieurs années pour faire valoir leur créance. D’autre part, les exonérations prévues par le volet 1 et le volet 2 du pacte de responsabilité n’entrent en vigueur qu’en 2015 et 2016 respectivement. Leurs effets ont toutefois été estimés en appliquant le montant des allégements correspondant à la masse salariale 2014. Graphique 5 ● Réduction du coût du travail selon le niveau de salaire en 2016 40% Volet 2 du PR: extension de l'allégement de cotisations familiales (2016) Allégements sur les bas salaires en vigueur en 2012 35% Volet 1 du PR: renforcement des allégements sur les bas salaires (2015) 30% 25% Volet 1 du PR: allégement supplémentaire de cotisations familiales (2015) 20% 15% 10% CICE à 6% (2014) CICE à 4% (2013) 5% 0% 1 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 2,8 2,9 3 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 Salaires en proportion du SMIC Source : DSS/SDEPF/6C Les Comptes de la Sécurité Sociale - septembre 2015 • 139 3.7 • Evolutions récentes du coût du travail en France et en Europe Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air…