Revue Endométriose : options thérapeutiques médicales
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Revue Endométriose : options thérapeutiques médicales
Revue mt médecine de la reproduction 2007 ; 9 (1) : 41-5 Endométriose : options thérapeutiques médicales Catherine Azoulay Service de Gynécologie-Obstétrique et Médecine de la Reproduction, Hôpital intercommunal, 40 avenue de Verdun, 94010 Créteil cedex <[email protected]> Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 07/02/2017. Le but actuel principal des traitements de l’endométriose est de bloquer la fonction gonadotrope pour faire régresser les lésions et donc la symptomatologie douloureuse. La contraception orale est intéressante dans l’endométriose peu évoluée avec des douleurs pelviennes chroniques et une échographie normale sous forme d’un test thérapeutique de 3 mois et elle est poursuivie en cas d’efficacité clinique et de bonne tolérance. Les progestatifs constituent une alternative à la contraception œstro-progestative dans l’endométriose peu évoluée mais ont aussi une place en première intention dans l’endométriose profonde, en alternative aux agonistes du GnRH ou à la chirurgie. Le danazol est actuellement délaissé. Les agonistes de la GnRH enfin constituent une option thérapeutique en deuxième intention après les progestatifs dans l’endométriose profonde (avec localisations sous-péritonéales) en dehors d’une infertilité. Le traitement peut être prolongé jusqu’à 6 mois (1 an pour la leuproréline) en raison de la perte osseuse qu’ils induisent en traitement prolongé. On peut les associer à une hormonothérapie œstro-progestative de substitution (add-back therapy) à partir du 3e mois de traitement. Mots clés : endométriose, recommandations, traitement, contraception, progestatif, agoniste du GnRH L doi: 10.1684/mte.2007.0035 a plupart des thérapeutiques médicales proposées aux femmes atteintes d’endométriose sont basées sur le consensus affirmant que l’endométriose est une maladie hormonodépendante. Le but principal actuel des options thérapeutiques dans cette pathologie est de bloquer la fonction gonadotrope pour faire régresser les lésions et donc la symptomatologie douloureuse. Tirés à part : C. Azoulay Deux situations physiologiques, la grossesse et la ménopause, s’accompagnent souvent d’une rémission de la douleur endométriosique. Les équivalents pharmacologiques de ces états, la « pseudo-grossesse » et la « pseudoménopause », sont respectivement représentés par la contraception oestroprogestative ou l’administration de progestatifs et par l’utilisation d’androgènes ou d’agonistes du GnRH [1-3]. Néanmoins, tous les traitements médicamenteux disponibles à l’heure actuelle ne sont que suspensifs [4, 5]. Comme le spécifient les recommandations de l’Afssaps [6] publiées en décembre 2005 sur ce sujet, la stratégie thérapeutique doit dépendre du contexte dans lequel est posé le diagnostic, mais doit également prendre en compte : – l’âge de la patiente ; – un éventuel désir de grossesse ; – la sévérité des symptômes ; – le stade de la maladie ; – le retentissement socioprofessionnel de celle-ci. Enfin, compte tenu des effets secondaires de certaines thérapeutiques, il convient, comme nous en avons pris l’habitude dorénavant avec le THS, d’évaluer au cas par cas et avec la patiente le rapport bénéfice/risque des traitements. Les options thérapeutiques hormonales actuellement disponibles en France sont la contraception œstroprogestative, les progestatifs prescrits en antigonadotrope, le danazol et les mt médecine de la reproduction, vol. 9, n° 1, janvier-février 2007 41 Revue agonistes du GnRH (GnRHa). Pour chaque option seront analysées ici la littérature et les recommandations de l’Afssaps. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 07/02/2017. Contraception La contraception œstroprogestative est considérée par les auteurs anglo-saxons comme le traitement de première ligne de l’endométriose de la femme jeune. Peu d’études comparatives sont cependant disponibles dans la littérature sur ce sujet, comme l’a confirmé la méta-analyse Cochrane de 2003 [7], dans laquelle seule une étude répondait aux critères d’inclusion sur 4 identifiées. Dans cette étude prospective randomisée contre agonistes du GnRH [8], une contraception orale minidosée associant 20 g d’éthinyl-œstradiol (EE2) à 0,15 mg de désogestrel (n = 28) pendant 6 mois était comparée à la goséréline à la dose de 3,6 mg toutes les 4 semaines (n = 29) chez des femmes atteintes d’endométriose diagnostiquée à la cœlioscopie. La sévérité de la douleur était évaluée à l’aide d’échelles visuelles analogique et verbale. La contraception orale a démontré son efficacité sur la dyspareunie profonde (mais avec une efficacité inférieure à celle des GnRHa), sur les douleurs pelviennes et la dysménorrhée (efficacité identique à celle des GnRHa). La symptomatologie réapparaissait cependant chez la majorité des sujets 6 mois environ après l’interruption du traitement [9]. L’American College of Obstetricians and Gynecologists [10] précisait en 2000 que, par rapport à l’abstention thérapeutique, « le blocage ovarien par une contraception orale oestroprogestative peut être efficace sur la douleur chez une femme à l’examen clinique normal ou en faveur d’une atteinte mineure. L’efficacité d’une contraception en continu n’a pas été démontrée par rapport à celle de la contraception cyclique. De plus, aucun argument ne permet de penser qu’une association est plus efficace qu’une autre pour la suppression des douleurs. La contraception orale ne doit probablement pas être poursuivie plus de 3 mois en cas d’échec. ». Les recommandations françaises positionnent cette alternative, en cas de besoin de contraception et en l’absence de contre-indication, dans l’endométriose peu évoluée avec douleurs pelviennes chroniques et échographie normale (grade C). Un test thérapeutique de 3 mois doit être initié dans ce cas, et la thérapeutique poursuivie en cas d’efficacité clinique et de bonne tolérance (tableau 1). Progestatifs Les progestatifs ayant l’AMM « endométriose » en France sont listés dans les recommandations de l’Afssaps (par ordre alphabétique) : 42 – Acétate de chlormadinone, Lutéran 5®, 2 c/jour en continu ; – Acétate de médroxyprogestérone (MPA), DépoProdasone®, 150 à 250 mg/mois ; – Acétate de noréthistérone, Primolut-Nor 10®, 1 c/ jour en traitement continu ; – Dydrogestérone, Duphaston 10®, 3 c/jour, en continu ou du 5e au 25e jour du cycle ; – Lynestrénol, Orgamétril 5®, 1 à 2 c/jour, sans interruption pendant au moins 6 mois ; – Médrogestone, Colprone 5®, 1 à 3 c/jour du 5e au e 25 jour ou traitement continu. Le progestatif le plus utilisé aux États-Unis et celui faisant l’objet du plus grand nombre de publications est le MPA, qui, en France, n’a pas d’AMM par voie orale. Les progestatifs les plus utilisés en pratique sont donc les dérivés prégnanes et norprégnanes administrés en antigonadotrope (1 c/jour au moins 20 jours par mois), et qui, même s’ils ne disposent pas d’une AMM officielle sont cités dans les recommandations comme des possibilités thérapeutiques : – acétate de cyprotérone 50 mg (Androcur®) ; – acétate de nomégestrol 5 mg (Lutényl®) ; – promégestone 0,5 mg (Surgestone®). Le rationnel de leur utilisation est : – leurs effets anti-œstrogénique directs propres et antigonadotropes en administration prolongée dans cette maladie œstrogénodépendante, – leur effet anti-inflammatoire, avec quelques travaux sur les métalloprotéases. La revue de Vercellini [11] de 1997 a analysé 27 études sur divers progestatifs dans le traitement de l’endométriose. Treize études furent exclues pour des problèmes méthodologiques. Quatre de ces études étaient randomisées contrôlées. La durée moyenne des traitements était de 6 mois (n = 355). Prenant en compte toutes les études non comparatives, la fréquence dans l’analyse poolée des non-répondeuses à la fin des traitements était de 9 %. L’odds ratio commun des 4 études randomisées contrôlées comparant les progestatifs au danazol ou à un agoniste du GnRH était de 1,1 (0,4-3,1), suggérant une équivalence des résultats. Seules 4 études ont évalué la récidive de la douleur à l’arrêt du traitement. La fréquence dans l’analyse poolée des douleurs pelviennes 6 à 12 mois après l’arrêt des traitements était de 50 %. Les taux de conception chez les femmes qui désiraient une grossesse étaient de 44 %. La méta-analyse Cochrane de 2004, rapportée par Prentice [12] collige 3 études seulement incluant des progestatifs dans le traitement de la douleur liée à une endométriose, dont 2 sur le MPA, et une sur la dydrogestérone. Schindler [13] a proposé, en 2003, une classification des divers progestatifs en fonction de leur effet antigonadotrope. Les progestatifs utilisables en France dans cette mt médecine de la reproduction, vol. 9, n° 1, janvier-février 2007 Tableau 1. Arbre décisionnel des principaux symptômes de l’endométriose rencontrés en soins primaires (hors infertilité) (d’après l’Afssaps) EXAMEN CLINIQUE + ÉCHOGRAPHIE Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 07/02/2017. Signes cliniques et / ou échographiques d’endométriose Consultation spécialisée Dysménorrhée isolée ou prédominante Douleurs pelviennes chroniques Traitement symptomatique de 1re intention de 3 mois : - AINS Traitement symptomatique de 1re intention de 3 mois : - progrestatifs à dose antigonadotrope ou - contraception estroprogestative Succès oui Poursuite du traitement et de la surveillance indication sont présentés dans le tableau 2. Au vu des résultats de la méta-analyse Cochrane, il convient de choisir les progestatifs les plus anti-gonadotropes en première intention, en évitant les molécules androgéniques (acétate de noréthistérone, lynestrénol, acétate de médroxyprogestérone) dont la tolérance à long terme est Tableau 2. Classification des progestatifs du plus antigonadotrope vers le moins antigonadotrope (d’après [12]) Molécule Promégestone Noréthistérone acétate Cyprotérone acétate Chlormadinone acétate Lynestrénol Nomégestrol acétate Médrogestone Medroxyprogestérone acétate Dydrogestérone Progestérone Dose (en mg/jour per os) nécessaire à l’inhibition de l’ovulation 0,5 1,20 1,5–2 2 5 10 >30 300 *progestatif possédant l’AMM « endométriose ». Nom commercial Surgestone® Primolut-Nor®* Androcur® Lutéran®* Orgamétril®* Lutényl® Colprone®* Gestoral® Duphaston®* Utrogestan®, Estima® Succès non non Consultation spécialisée oui Poursuite du traitement et de la surveillance médiocre. Il est indiqué de les prescrire en antigonadotrope : soit en continu, soit sur des durées de 21 jours par cycle. La promégestone (R5020) a montré, dans une étude in vitro [14] un effet inhibiteur sur la sécrétion de MMP-3, à 10-8 et 10-6 m, sur des cellules endométriales issues de patientes avec (n = 32) ou sans endométriose (n = 19), qui pourrait renforcer son efficacité sur la maladie endométriosique. Les recommandations de l’Afssaps proposent les progestatifs, soit en alternative à la contraception œstroprogestative dans l’endométriose peu évoluée avec douleurs pelviennes chroniques et échographie normale (tableau 1), soit en première intention dans l’endométriose profonde (avec localisations sous-péritonéales) en dehors d’une infertilité, en alternative aux agonistes du GnRH ou à la chirurgie. Danazol Le danazol, ou 17-éthinyl-testostérone, a été le premier (1971) traitement hormonal utilisé dans l’endométriose, et a longtemps été considéré comme le traitement « gold standard ». L’efficacité du danazol sur les douleurs de l’endométriose a été démontrée dans la méta-analyse mt médecine de la reproduction, vol. 9, n° 1, janvier-février 2007 43 Revue du groupe Cochrane de 2004 [15] versus placebo et comparativement aux analogues de la GnRH ou à l’acétate de médroxyprogestérone (MPA) à forte dose. Les propriétés androgéniques et anabolisantes du danazol sont à l’origine de prise de poids (95 %), myalgies (48 %) et acné (38 %) qui en limitent l’observance (15 % de drop-outs en moyenne) et l’utilisation actuellement au profit d’alternatives thérapeutiques. Il n’est pas cité dans les options thérapeutiques actuelles des recommandations de l’Afssaps. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 07/02/2017. Agonistes de la GnRH 44 Trois agonistes de la GnRH (GnRHa) sont actuellement disponibles en France en clinique humaine, dans l’indication « Endométriose à localisation génitale et extragénitale (du stade I au stade IV de la classification rAFS) ». La durée du traitement est limitée à 6 mois. Il n’est pas souhaitable d’entreprendre une seconde cure par le même ou par un autre analogue de la GnRH. Leuproréline – Enantone LP 3,75® : 1 injection s/c ou IM à renouveler toutes les 4 semaines. – Enantone LP 11,25® : 1 injection s/c ou IM à renouveler tous les 3 mois. Dans le traitement de l’endométriose associée à une symptomatologie pelvienne chronique et en l’absence de désir immédiat de grossesse, la durée de traitement par Enantone® seul peut être portée de 6 mois à 1 an en association à une hormonothérapie de substitution (valérate d’estradiol micronisé : 2 mg/jour par voie orale et de la promégestone : 0,5 mg/jour par voie orale), à partir du 3e mois. Nafaréline – Synarel 0,2®, 400 lg/jour à raison d’une pulvérisation dans une narine le matin et d’une pulvérisation dans l’autre narine le soir Triptoréline Voie intramusculaire uniquement – Décapeptyl LP 3® : 1 injection à renouveler toutes les 4 semaines. – Décapeptyl LP 11,25® : 1 injection à renouveler tous les 3 mois. La méta-analyse Cochrane de 2004, rapportée par Prentice [16] collige 15 études dans le traitement de la douleur liée à une endométriose comparant les agonistes du GnRH au danazol (400-800 mg/j), considéré comme le « gold standard » des traitements avant l’introduction des GnRHa. Dans le but de la méta analyse, ces 15 études ont été groupées quelque soit le type de GnRHa, et la dose de GnRHa ou de danazol, pour étudier l’« effet de groupe ». Cette méta- analyse a montré que le traitement par GnRHa est aussi efficace que le traitement par danazol sur le score rAFS et les douleurs pelviennes pour des durées moyennes de 6 mois. La méta-analyse Cochrane collige 3 études dans le traitement de la douleur liée à une endométriose comparant les agonistes du GnRH entre eux (dose ou voie d’administration différente). Aucune différence n’a été relevée entre les groupes pour ce qui est du score rAFS, des symptômes et des effets indésirables. La méta-analyse Cochrane collige enfin 5 études dans le traitement de la douleur liée à une endométriose comparant les agonistes du GnRH seuls aux agonistes du GnRH associés à l’add-back thérapie. Au total, 115 femmes ont reçu un GnRHa seul et 114 un GnRHa + une add-back thérapie. Les scores AFSr et algique ont été similaires sous GnRHa seul et sous GnRHa + add-back thérapie. L’hormonothérapie de substitution ne semble donc pas avoir d’effet néfaste sur l’évolution de la maladie endométriosique sous agonistes du GnRH. Audebert et al. [17] a mené une étude prospective sur 55 femmes atteintes d’endométriose stade III et IV et randomisées entre chirurgie cœlioscopique suivie de 6 mois de nafaréline IN 400 mg/j versus 6 mois de nafaréline IN 400 mg/j suivie de chirurgie cœlioscopique. Les scores AFSr à la cœlioscopie de contrôle postthérapeutique ont été supérieurs en cas de nafaréline préopératoire (p = 0,007). Cette étude préliminaire pourrait être en faveur d’un traitement préopératoire par GnRHa sans qu’on puisse en connaître le retentissement sur le geste opératoire. Les principaux inconvénients des agonistes du GnRH sont leurs effets secondaires (signes fonctionnels d’hypoœstrogénie, ostéoporose à long terme) et leur coût limitant leur utilisation prolongée. Pour les recommandations de l’Afssaps, les agonistes de la GnRH constituent une option thérapeutique en deuxième intention après les progestatifs dans l’endométriose profonde (avec localisations sous-péritonéales) en dehors d’une infertilité. Le traitement peut être prolongé jusqu’à 6 mois (1 an pour la leuproréline). On peut les associer à une hormonothérapie œstro-progestative de substitution (add-back therapy) selon les modalités de l’AMM, à partir du 3e mois de traitement (grade B). L’AMM limite l’utilisation des agonistes de la GnRH à 6 mois (sauf la leuproréline) en raison de la perte osseuse qu’ils induisent en traitement prolongé. A la fin du traitement par agonistes de la GnRH, un relais par progestatifs à doses antigonadotropes peut être proposé. Ainsi donc, les récentes recommandations de l’Afssaps permettent de clarifier la position respective des diverses options thérapeutiques disponibles en France à l’heure actuelle et donnent une large place aux progestatifs à dose antigonadotrope, « en évitant ceux occasionnant des effets androgéniques trop marqués (acétate de médroxyprogestérone, acétate de noréthistérone), ou ceux n’ayant pas montré d’efficacité suffisante sur l’endométriose (dydrogestérone) ». mt médecine de la reproduction, vol. 9, n° 1, janvier-février 2007 Références 1. Olive DL, Pritts EA. Treatment of endometriosis. New Engl J Med 2001 ; 345 : 266-75. 2. Schröder AK, Diedrich K, Ludwig M. Medical management of endometriosis : a systematic review. IDrugs 2004 ; 7 : 451-63. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 78.47.27.170 le 07/02/2017. 3. Winkel CA. Evaluation and management of women with endometriosis. Obstet Gynecol 2003 ; 102 : 397-408. 10. 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