retour sur la démarche - Institut de la Concertation
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MISE EN PLACE D’UN COMITÉ DE RÉSIDENTS IMMEUBLE DES BLEUETS AU PLAN RENDU DE LA DÉMARCHE WZ ET ASSOCIÉS / FÉVRIER 2014 SOMMAIRE RETOUR SUR LA DÉMARCHE Rappel de la commande Contexte urbain L’immeuble des Bleuets Le projet de résidentialisation de la cour Pilotage et Comité Technique Cartographie des acteurs Historique Les apports Trois phases distinctes Timeline ........................... ........................... ........................... ........................... ........................... ........................... ........................... ........................... ........................... ........................... page 3 page 4 page 5 page 6 page 7 page 8 page 9 page 16 page 19 page 20 FICHES ACTION Utilisation ........................... page 22 Sommaire des fiches action ........................... page 23 Communiquer auprès des habitants Rendre visibles les temps de rencontre Organiser un porte-à-porte Réaliser des actions concrètes ........................... ........................... ........................... ........................... page 24 page 25 page 26 page 27 Structurer une démarche de concertation Sujets négociables et non négociables Présenter la démarche aux partenaires Impact d’un aménagement sur les charges locatives ........................... ........................... ........................... ........................... page 28 page 29 page 30 page 31 Réaliser des outils pour animer les temps de rencontre ........................... page 32 Permettre l’expression de tous ........................... page 33 Identifier des interlocuteurs pour le groupe d’habitants ........................... page 34 Lieu pour le collectif ........................... page 35 Déclarer un collectif de locataires ........................... page 36 RETOUR SUR LA DÉMARCHE RETOUR SUR LA DÉMARCHE Rappel de la commande La mission développée s’intitule « Mise en place d’un comité de résidents pour l’immeuble des Bleuets ». Elle accompagne la résidentialisation de la cour de l’immeuble des Bleuets. Elle est portée par le service Développement Social Urbain de la Ville de Valence, dans le cadre de la charte de Gestion Urbaine et Sociale de Proximité. Le travail réalisé par le service en amont de la mission, et notamment la réalisation en septembre 2012 d’un questionnaire auprès des habitants sur le principe de réouverture de la cour des Bleuets, a permis de construire, structurer et justifier la mise en place d’une mission spécifique sur l’immeuble des Bleuets qui comprend trois objectifs : • Mener une concertation sur l’aménagement de la cour intérieure de l’immeuble • Mettre en place une charte de fonctionnement pour cet espace • Permettre la création d’un comité de résidents au sein de l’immeuble La mise en place opérationnelle de la mission doit permettre d’associer étroitement les habitants de l’immeuble, dans une dynamique participative forte. Il s’agit, par un travail sur le cadre de vie, de permettre, à terme, le développement de la participation des habitants, plus particulièrement dans sa dimension collective. WZ et Associés est le prestataire retenu fin 2012 pour conduire cette mission. Pour répondre à ces objectifs, la démarche conduite par WZ et Associés s’appuie sur quatre fondamentaux : • Organiser et animer des ateliers réguliers auprès des habitants, comme temps d’expression et d’échange • Imaginer et développer des outils de collecte de données et de restitution, cohérents avec les objectifs, facilement préhensibles par les habitants • Définir avec le commanditaire et ses partenaires un cadre précis et partagé sur le contenu et le développement de la concertation • Permettre une réelle prise de responsabilité des habitants, permettre progressivement le développement de leur autonomie angeant jet en éch s et . .f ro n p n n ’u io d t e ta ée Concer ut ou parti rsonnes concern dialogue to pe ui ont q ix o h c Mettre en avec les futures uer les q li p t x n e e t m e active stifier , geant à ju ent urbain en s’enga décisions finales. aménagem n u , e x u u liq a conduit litique pub sur une po Concerter té... é ion de soci une quest la forme, n n.f. le statut, io , t u a a e s a v li u o ia t ent n meuble. L Résiden aménagem ommuns d’un im n c u e r av a p il , a trav ces c Redéfinir uvent, un r des espa so se s li e s a g lu sa ré p u à et les tègre, le ements g in a n n s é o e ti m c a sa li des tur de résidentia la nature nement fu . r n o su ti c ts n n a fo n les habit sages et le etien et de gestio u hall i sur les u tr vea u o n n mais auss les questions d’en u r r de réalise mmeuble ... espaces, su lisation a permis de l’i d ie p a u ti a n s La réside spaces vert le et des e d’immeub 3 RETOUR SUR LA DÉMARCHE Contexte urbain La Ville de Valence s’est engagée dans d’importants Projets de Rénovation Urbaine, sur l’ensemble de son territoire communal. Le projet « Hauts de Valence », conventionné ANRU en 2009, concerne les quartiers du Plan et de Fontbarlettes et leurs territoires environnants, essentiellement leurs franges est et ouest. Les objectifs fondamentaux sont : Favoriser l’ouverture des quartiers sur le reste de la ville Améliorer le cadre de vie des habitants Renforcer la mixité sociale et les services de proximité Dans son ensemble, le Projet de Rénovation Urbaine « Hauts de Valence » doit permettre de travailler sur les territoires suivants : • Les franges Est • Les boulevards des Hauts de Valence • Le désenclavement Nord • Les « cœurs de quartier » Synthèse des territoires du Projet de Renouvellement Urbain « Les Hauts de Valence » Ce travail sur les cœurs de quartier concerne directement le quartier du Plan, au sein duquel se situe l’immeuble des Bleuets. Les grandes orientations opérationnelles du projet pour ce quartier sont : • La démolition et la reconstruction de logements • La rénovation d’immeubles existants • La construction d’un nouveau bâtiment pour la Maison Pour Tous (agréée Centre Social) • La rénovation ou la création de voiries et d’espaces publics • L’aménagement d’une place publique rayonnant à l’échelle du quartier (Place des Aravis) Une charte de Gestion Urbaine et Sociale de Proximité (GUSP) a été signée le 13 décembre 2012. Elle vise à améliorer le cadre de vie et développer des aménagements de proximité, favoriser leur appropriation par les habitants, renforcer le travail de partenariat avec les acteurs, impliquer les associations et les habitants comme des partenaires actifs. Le quartier du Plan et l’immeuble des Bleuets 4 RETOUR SUR LA DÉMARCHE L’immeuble des Bleuets L’immeuble des Bleuets est le plus ancien bâtiment d’habitation du quartier. Il se situe sur la partie nord du quartier du Plan. Il est constitué d’un ensemble carré et fermé de bâtiments de quatre étages. L’immeuble doit son nom à la faïence bleue qui couvre en partie sa façade. Il compte 96 logements. Sa forme carrée permet de dégager au centre un espace de cour intérieure de 2 200 mètres carrés dont l’accès se fait par un passage sous bâtiment sur la rue Champollion. Durant 17 années, la cour de l’immeuble des Bleuets était un espace délaissé, fermé, interdit d’accès, sauf pour quelques chats s’y rendant depuis les fenêtres des rez-de-chaussée surélevés. L’entretien était minimum, consistant nettoyer les ordures ménagères jetées depuis certaines fenêtres donnant sur la cour. Les platanes, rarement taillés, étaient occupés par des nids de corbeaux, provoquant des nuisances sonores importantes. Un banc effondré et un vieux bateau en rondins pour les enfants témoignaient d’une utilisation lointaine par les habitants. Auparavant libre d’accès à tous, aussi bien par le passage sous bâtiment depuis l’Allée Champollion que par l’arrière des halls de chaque montée, cette cour intérieure a été fermée par l’Office Public de l’Habitat de la Ville de Valence, suite à l’accumulation d’usages détournés et problématiques. Aujourd’hui, dans le cadre du projet urbain, il s’agit de rénover cet immeuble (isolation des façades, remplacement des menuiseries extérieures, traitement des cages d’escalier, intervention sur le système de chauffage, intervention dans les logements). Il s’agit aussi d’engager une résidentialisation sur l’espace de la cour intérieure, par un aménagement paysagé qualitatif et de permettre, à nouveau, son utilisation par les locataires de l’immeuble. Cour des Bleuets, première visite sous la neige, décembre 2012 5 RETOUR SUR LA DÉMARCHE Le projet de résidentialisation de la cour Dans le cadre de la réhabilitation de l’immeuble, un travail de programmation sur la cour est commandé au cabinet d’architecture Atelier F4 dans le cadre de sa mission de maitrise d’œuvre pour l’OPH. Le contenu de ce projet intègre en grande partie les éléments qui avaient recueilli un avis favorable de la part des locataires lors de l’enquête menée en septembre 2012 par les agents de proximité. Passant de l’intention au dessin, l’Atelier F4 pose plusieurs grandes orientations d’aménagement et les traduit spatialement par la production de deux schémas de principe qui proposent : • Pelouses d’agrément • Carrés potagers • Jeux pour enfants • Coins discussion avec bancs • Tables de goûter et pique nique • Terrasse pour repas de fête • Allées piétonnes • Noue centrale avec passerelle • Bancs et fauteuils publics Seuls les arbres marquant l’espace central décaissé sont conservés. Une rampe d’accès PMR est créée pour accéder à ce niveau inférieur d’environ 80 cm par rapport aux espaces en pied de façade. Schéma de principe n°2 (Atelier F4) Ce réaménagement doit permettre une appropriation nouvelle de cet espace par les locataires. Les aménagements envisagés offrent des possibilités d’usages multiples, collectifs ou individuels, pour les enfants et leurs parents. Après étude par l’OPH, et la recherche d’un impact minimum en terme de gestion et de charges locatives, c’est le schéma de principe n°2 qui est retenu. Il servira de base de travail pour mener la concertation avec les locataires. Images d’ambiance (Atelier F4) 6 RETOUR SUR LA DÉMARCHE Pilotage et Comité Technique Le pilotage de la démarche était mené par le service DSU-Direction de la Proximité de la Ville de Valence. Un Comité Technique s’est mis en place dès le démarrage, en janvier 2013. Il a permis de suivre en direct l’évolution de la démarche, de présenter et débattre des objectifs et des moyens à mettre en place pour y parvenir. Il s’est réuni à 6 reprises entre janvier et novembre 2013. Les dates de rencontres ont été calées sur les temps forts de la démarche. Lieu d’échanges, c’est en son sein que se sont prises les décisions autour des questions opérationnelles, sur les déclinaisons techniques à mettre en œuvre. Les partenaires entrés en cours de route dans la démarche ont intégré le Comité Technique. Les membres du Comité de Technique : • Développement Social Urbain-Direction de la Proximité • Office Public de l’Habitat (OPH) • Direction Générale Projet de Renouvellement Urbain • Association Groupe de Parole Habitants • Maison Pour Tous du Plan (MPT) • Association LEMAT • Les Compagnons Bâtisseurs Phasages et membres du Comité Technique 7 RETOUR SUR LA DÉMARCHE Cartographie des acteurs Développement Social Urbain Ce service de la Ville de Valence œuvre à l’amélioration du cadre de vie des habitants dans les quartiers prioritaires inscrits en politique de la ville, il accompagne l’émergence et le développement de projets. Repérage et identification des dysfonctionnements dans le cadre de la GUSP, sensibilisation et travail avec les habitants sur l’amélioration du cadre de vie, information et concertation sur les projets sont les actions développées par la chef de service et les 8 agents DSU. • Dans le cadre de la démarche, le service DSU a piloté et coordonné l’ensemble des actions, accompagné et soutenu la mobilisation des habitants, participé à l’ensemble des temps d’animation. Un travail préalable d’enquête en porte-à-porte, autour de la future réouverture de la cour de l’immeuble, a été mené par les agents de proximité. Il a permis de rencontrer 75 % des locataires et de réaliser un premier diagnostic autour de cette question. Office Public de l’Habitat (OPH) Il s’agit du bailleur social de la Ville de Valence. Il gère le patrimoine et le parc de logements du quartier du Plan. Unique bailleur du quartier, ses équipes participent activement à la mise en œuvre du Projet de Renouvellement Urbain à travers des démolitions, des constructions neuves, des réhabilitations. L’OPH est propriétaire et gestionnaire de l’immeuble des Bleuets, maître d’ouvrage pour l’ensemble des travaux effectués sur le bâtiment, y compris la cour intérieure. • Dans le cadre de la démarche, l’OPH a travaillé avec les membres du Comité Technique sur la définition du contenu de la concertation, présenté régulièrement le contenu et l’avancée de son programme de réhabilitation pour l’immeuble des Bleuets, participé à différents temps de rencontres, amorcé le dialogue avec les locataires mobilisés collectivement. Direction Générale Projet de Renouvellement Urbain L’équipe a en charge la mise en œuvre du projet de rénovation urbaine sur les quartiers des Hauts de Valence et notamment l’animation des équipes transversales associées (OPH, Service urbanisme de la ville). • Dans le cadre de la démarche le service a participé à différents Comités Techniques pour porter de l’information sur le développement du projet et son avancée. Groupe de Parole Habitants Constituée depuis 1998, l’association œuvre au recueil de la parole des habitants pour les rendre acteurs des projets développés sur le quartier. En contact constant avec eux, le Groupe de Parole Habitants participe régulièrement à des temps de concertation, d’échange et des rencontres, notamment sur le Projet de Renouvellement Urbain. L’association s’inscrit dans une dynamique de participation des citoyens sur les questions de vie du quartier. • Dans le cadre de la démarche, l’association a suivi et participé aux temps de rencontre habitants, assuré une fonction de mobilisation, de communication et d’information, de conseil lors des Comités Techniques. Maison Pour Tous du Plan (MPT) La MPT est un centre social et remplit à ce titre des fonctions d’accueil et d’accompagnement des habitants, enfants, adolescents et adultes. Elle dispose d’un espace petite enfance, d’un lieu multimédia, propose des permanences d’écrivain public, accueille un club senior. Elle est en lien direct avec les services sociaux, comme le Centre Communal d’Action Sociale. Elle permet le développement de projets et d’activités multiples en direction des habitants. • Dans le cadre de la démarche, la MPT a participé à l’animation d’espaces enfants lors des ateliers et a participé, durant l’été au Comité Technique. 8 RETOUR SUR LA DÉMARCHE .../... Cartographie des acteurs Association LE MAT L’association a pour objectif de favoriser une dynamique de développement urbain, local et participatif, notamment par l’implantation de jardins partagés. Elle propose des démarches participatives de production potagère locale. Le développement de ces jardins et potagers urbains constitue pour l’association un levier pour améliorer le cadre de vie des habitants, développer l’économie locale, enrichir les liens sociaux. • Dans le cadre de la démarche, l’association Le Mat a apporté son savoir-faire autour de la mise en place d’espaces de jardins dans la cour des Bleuets, par un rôle de conseil au sein du Comité Technique et d’animation de rencontres avec les habitants. Les Compagnons Bâtisseurs Le réseau des Compagnons Bâtisseurs est un mouvement associatif d’éducation populaire. Il intervient au travers de chantiers d’auto-réhabilitation ou d’autoconstruction destinés à aider des habitants en difficulté dans la résolution de leurs problèmes de logement. Ce mouvement œuvre aussi à l’insertion économique dans le secteur du bâtiment, à l’accueil et l’accompagnement de bénévoles et de jeunes volontaires. • Dans le cadre de la démarche, les Compagnons Bâtisseurs proposent d’accompagner des locataires pour la réalisation de travaux d’embellissement dans leurs logements, en lien avec la rénovation portée par l’OPH. Ils ont accompagné le chantier participatif du local Habitants des Bleuets, pour remettre en état cet appartement destiné à être utilisé, entre autres, par les habitants pour leurs rencontres. e n.f. ui cherch ement q pulaire v o s u p o re m n tu c io n est u es stru Educat opulaire dehors d s éducatifs p n e n , o ir ti a o c v me L’édu romou des systè du ment à p ement et n élioration ig principale m a se l’ n ’e t d n a s is e v ll e n n o tradition e éducati nnels, un c d’autres institutio urelles ave lt cu e s l. ie ia c rt so artier, cett système so à l’organisation de cial du qu so e t tr n n a ce ip En partic ation et le une associ seule et isolée... habitants, oins se sent m personne Institutions Bailleur Associations Cartographie des acteurs 9 RETOUR SUR LA DÉMARCHE Historique En janvier 2013, le démarrage de la démarche se fait par la tenue d’un premier Comité Technique rassemblant les partenaires associés. Il s’agit de présenter la méthodologie et son phasage, les grandes orientations retenues pour mener à bien la mission visant « la mise en place d’un comité de résidents sur l’immeuble des Bleuets ». Il est décidé de développer un principe d’ateliers et de travailler en 3 grandes phases : commencer par informer les habitants sur le contenu du projet et concerter sur l’aménagement de la cour, travailler autour des questions d’usages et de fonctionnement de la cour, et enfin engager un travail sur la structuration d’un collectif d’habitants. Dans la foulée, un travail d’immersion dans le territoire et de diagnostic auprès des acteurs est réalisé : visite de l’immeuble, déambulation dans le quartier du Plan, rencontres avec le bailleur social et le service en charge du projet urbain, visite de la MPT. Atelier 1 Arbres et végétation Le premier atelier se tient fin janvier 2013 dans les locaux de la MPT. Préalablement, les agents de proximité mènent un travail communication et d’information dans l’immeuble. Une dizaine de locataires répondent présents. Il s’agit d’abord, sous la forme d’une réunion publique, de présenter la démarche et la manière de travailler. Un retour sur l’enquête menée par les agents de proximité en septembre 2012 est réalisé. Il permet de présenter les grands axes de travail sur l’espace de la cour. Les habitants formulent d’emblée un certain nombre d’idées, de pistes, de choses à éviter concernant l’aménagement de la cour. Ils témoignent aussi d’une forme de méfiance quant à la prise en compte des remarques qu’ils pourraient formuler autour de ce projet. En deuxième partie de rencontre, à partir des deux scénarios d’aménagement proposés par l’Atelier F4, les habitants s’expriment autour d’un jeu de cartes : ils peuvent annoter un certain nombre de remarques, classer les sujets en fonction de leur importance. Plutôt satisfaits de la forme de cette première rencontre, les habitants imaginent des pistes pour que d’autres locataires se mobilisent. L’idée de développer des ateliers dans la cour est alors formulée. Espace de jeux pour les enfants Questions, réactions, remarques, arguments, idées... Questions, réactions, remarques, arguments, idées... ture Horaires d’ouver de la cour Questions, réactions, remarques, arguments, idées... Animations et temps collectifs en Propreté et entreti Eclairage Questions, réactions, remarques, arguments, idées... Bancs et mobilier Questions, réactions, remarques, arguments, idées... Questions, réactions, remarques, arguments, idées... Questions, réactions, remarques, arguments, idées... s chemin Circulationslaet dans cour Questions, réactions, remarques, arguments, idées... Outils jeu de cartes : sujets d’aménagement / Hiérarchisation Ouverture et accès à la cour Questions, réactions, remarques, arguments, idées... Jardins et potagers Questions, réactions, remarques, arguments, idées... 10 RETOUR SUR LA DÉMARCHE .../... Historique Pourtant, lors du deuxième atelier aucun habitant ne répond présent. Plusieurs raisons sont évoquées : la pluie et la météo exécrable, le jour de semaine et l’horaire en soirée, les deux ateliers à une semaine d’intervalle... ? Il était prévu, en présence de l’architecte de l’Atelier F4 en charge du projet, de travailler sur des plans grands formats pour localiser le mobilier, positionner un certain nombre d’aménagements, réfléchir aux fonctions et usages de la cour... Cette séquence de deux ateliers questionne fortement la mobilisation, les moyens à mettre en œuvre pour faire connaître la démarche, donner envie aux habitants de participer aux temps de rencontres. Même si des données pouvant nourrir la concertation ont été collectées, à ce stade, c’est surtout de l’information et de la présentation qui ont été portées en direction des habitants. Lors du Comité Technique suivant, cet échec pousse les partenaires à réorienter le phasage de la démarche. Le très faible nombre de locataires présents (2 personnes) à la réunion de présentation du projet par l’OPH questionne également. Pour mobiliser plus largement tout en engageant le travail de concertation, il est décidé de mener les ateliers dans la cour, à un mois d’intervalle, à partir du printemps pour s’assurer une météo favorable : mi-avril, le 31 mai pour la Fête des voisins, début juillet pour le début des vacances d’été. Les idées forces sont de rendre les ateliers visibles pour tous, de proposer des animations régulières dans la cour, de récupérer in situ de la matière et des expressions de manière ludique et décalée. En occupant régulièrement la cour on préfigure sa réouverture prochaine ! C’est aussi le moment où un nouveau partenaire rejoint le Comité Technique : L’association Le Mat va proposer un accompagnement et des animations autour des futurs jardins potagers imaginés dans la cour. En plus du travail des agents de proximité pour faire connaître la rencontre, des panneaux sont installés dans la cour une semaine avant l’atelier pour susciter la curiosité, manière originale et un peu mystérieuse de communiquer... ! Affiche type Panneaux installés dans la cour 11 RETOUR SUR LA DÉMARCHE .../... Historique L’atelier suivant, en avril, est un véritable succès. Tout au long de l’après-midi, plus de 40 locataires descendent dans la cour. Chaleureux et convivial, sous les premiers rayons de soleil du printemps, ce temps de rencontre organisé autour de stands permet à chacun de participer comme il le souhaite, de manière libre. La MPT propose un espace d’accueil pour les enfants autour de jeux grands formats, l’OPH tient un stand pour présenter le contenu de la réhabilitation, les habitants sont invités à se faire photographier pour que leur portrait soit exposé sous le passage qui permet d’entrer dans la cour, Le Mat présente ses actions autour de jardins partagés, propose des bouquets de plantes aromatiques, un espace buffet pot de l’amitié permet à chacun de boire un verre et de partager un goûter... La concertation est réalisée autour de grands panneaux thématiques, deux personnes de WZ et Associés recueillent les paroles de chacun. Ces expressions, sont classées et affichées, rendues visibles en temps réel pour tous... Plus de 150 post-it sont ainsi collectés ! Le Comité Technique qui se tient mi-mai permet de travailler le contenu et l’organisation a mettre en place pour le prochain temps de rencontre dans la cour. Il permet aussi d’accueillir un nouveau partenaire qui s’inscrit dans la démarche : les Compagnons Bâtisseurs qui vont accompagner les locataires autour de travaux d’embellissement dans leurs logements. Parallèlement, une piste commence se dégager pour la mise à disposition d’un local pour les habitants. Le calendrier pour des animations portées directement par la MPT et l’association Le Mat durant l’été commence à se construire. Par exemple, une visite de la cour de l’immeuble des Koala dans lequel se trouve un jardin partagé va être organisée. Atelier du mois d’avril 12 RETOUR SUR LA DÉMARCHE .../... Historique Le 31 mai, pour la Fête des Voisins, c’est donc un nouveau rendez-vous qui est proposé dans la cour. Les mêmes partenaires se mobilisent. Les habitants sont invités à apporter quelque chose à manger pour le partager ensemble. Comptant une bonne vingtaine de personnes, l’atelier permet de restituer et de mettre en scène l’ensemble des paroles collectées en avril. Les expressions autour de chaque sujet sont traduites visuellement sous la forme de nuages de mots et exposées dans la cour. Ce principe permet de voir immédiatement les idées partagées et citées par le plus grand nombre, mais les propositions uniques, parfois plus loufoques ou anecdotiques sont également visibles. Les habitants se retrouvent dans la présentation qui est faite et valident la restitution, soulignent sa fidélité avec les propos recueillis en avril. En juillet, les habitants sont moins nombreux à rejoindre la cour. Une douzaine de personnes participent aux échanges. Par de petits entretiens individuels, sous forme d’échanges plus ou moins formels, les habitants sont questionnés sur les sujets autour desquels ils souhaiteraient s’investir. Ateliers de mai et juillet Animations WZ et Associés / Le Mat / MPT / Les Compagnons Bâtisseur Extraits des nuages de mots 13 RETOUR SUR LA DÉMARCHE .../... Historique Le contenu de la concertation est riche, des pistes se dégagent nettement. Elles sont transmises à l’architecte de l’Atelier F4 pour être, dans la mesure du possible, intégrées dans la programmation. Mais la question de l’aménagement et du mobilier de la cour n’est plus l’unique sujet porté par les habitants. Au cours de ces trois ateliers du printemps, ils se sont de plus en plus questionnés sur le fonctionnement futur de cette cour, sur les choses qui pourraient y être faites ou pas. Certains souhaitent participer à des temps de travail autour de ces questions. La rédaction d’un règlement apparaît comme essentielle aux yeux de tous. Du coup ce sont les questions d’organisation collective et de représentativité qui commencent à émerger. Un petit groupe d’habitants est d’accord pour se fixer rendez-vous à la rentrée et travailler sur ces questions. Ils imaginent aussi des modes de relations avec les services de la ville et l’OPH, la manière de communiquer auprès des autres habitants, en premier lieu pour leur proposer de rejoindre le groupe. Pour les habitants mobilisés, les questions autour de leur organisation collective commencent à devenir essentielles, elles nourrissent les débats et les échanges au sein du groupe. Ils décident alors d’inviter le bailleur et la Ville lors de l’atelier du mois d’octobre. C’est l’occasion de présenter et de s’ac Durant l’été, ce petit noyau dur en construction continue à se mobiliser. Accompagné par les Compagnons Bâtisseurs, ces habitants participent à la rénovation d’un appartement qui pourra éventuellement leur servir de lieu de rencontre, en rez-de-chaussée de l’immeuble des Bleuets. Le groupe visite également la cour de l’immeuble Koala qui accueille un superbe jardin collectif. Motivés par l’aménagement de jardins partagés, ces habitants... et pas mal d’enfants de l’immeuble... installent des bacs hors-sol et réalisent les premières plantations dans la cour, lors de deux temps d’animation organisés conjointement par l’association Le Mat et la MPT. Lors du sixième atelier en septembre, parce qu’il souhaite rédiger un règlement pour la future cour intérieure à partir du contenu de la concertation, le groupe se pose nécessairement la question de sa légitimité et de sa représentativité. Un débat est engagé sur la forme que pourrait prendre ce groupe : Association ? Comité de locataires ? Référents de montées ? Sans forcément répondre tout de suite à cette question, la douzaine d’habitants présents se penche sur le futur fonctionnement de la cour : horaires, conditions d’accès, activités autorisées ou interdites, gestion des ouvertures et fermetures... Le futur règlement commence à se formaliser. Chantier du local et Ateliers de l’automne 14 RETOUR SUR LA DÉMARCHE .../... Historique corder sur les grands principes de fonctionnement pour la cour, de valider la mise à disposition pour le groupe de l’appartement dans lequel se déroulent les ateliers depuis septembre. Le dernier atelier du mois de novembre permet de d’arrêter un certain nombre de décisions prises au cours de l’automne. Le groupe décide de se constituer en Collectif de Locataires déclaré au bailleur. Deux représentantes officielles sont choisies, un courrier type de déclaration et rédigé : il sera signé par les membres du Collectif de Locataires et sera proposé à la signature à l’ensemble des habitants lors d’un porte-à-porte. Ce sera l’occasion de leur présenter officiellement le groupe, de les inviter à le rejoindre ou plus simplement à le soutenir. Enfin, rassemblant l’ensemble des décisions prises autour du fonctionnement de la cour, la charte de fonctionnement est rédigée. La démarche a permis d’atteindre les grands objectifs qui étaient fixés : mettre en place une concertation sur la cour et ses aménagements pour orienter sa programmation, rédiger un règlement pour son fonctionnement, permettre la mise en place d’un groupe d’habitants structuré. Pourtant elle ne constitue pas une fin en soi. D’autres étapes sont à venir et le collectif de locataires en est pleinement conscient : il se fixe rendez-vous tous les derniers vendredis du mois pour débattre, rigoler, partager du temps ensemble, faire connaître son action, se chamailler, décider...avancer ensemble ! 15 RETOUR SUR LA DÉMARCHE Les apports Des outils adaptés La conduite de démarche a poussé à une interrogation sur les outils à mettre en place pour conduire l’animation. Pour la plupart des ateliers avec les habitants des outils spécifiques ont été imaginés et édités. Ils permettaient de : • Collecter les paroles et les expressions • Rendre visibles les différents points de vue aux yeux de tous • Permettre le débat et le partage • Restituer et rendre compte En fonction des objectifs poursuivis les outils suivants ont été mobilisés : • Supports grand format pour prises de notes thématiques • Jeux de cartes sur les futurs aménagements de la cour • Plans A0, gabarit de mobilier à l’échelle, images de référence, matériel de dessin • Supports grand format thématique pour exposition de verbatim après entretien • Supports grand format de restitution sous forme de nuage de mots • Courriers-types de déclaration de création de collectif La capacité à restituer est essentielle : elle doit permettre de partager les contenus pour que les habitants puissent les valider ensemble et avancer sereinement. La dimension réflexive des outils a pris une place importante au sein du Comité Technique : ils ont été questionnés, remis en cause et en débat, ajustés en fonction des besoins. Ils ont été un objet à part entière, jamais acquis ou évident, modifié et adapté au contexte. • Exemple : Les outils imaginés pour la concertation sur la cour des Bleuets ont évolué : le travail sur plan initialement imaginé a laissé la place une approche plus sensible, sous forme de recueil de paroles, permettant à chacun de s’exprimer en fonction de sa connaissance du projet et de ses centres d’intérêts, permettant l’échange avec un nombre plus important de locataires. Une mobilisation constante Depuis le premier atelier, jusqu’à la création du Collectif de Locataires en novembre, la question de la mobilisation des habitants a été essentielle. Comment engager la participation des habitants si personne ne répond présent ? D’abord portée par l’institution, la mobilisation a progressivement été prise en charge par les habitants eux-mêmes, qui commencent, petit à petit, à s’affranchir de l’institution pour aller à leur tour vers les autres habitants et appeler à la participation de tous. Ce travail de mobilisation témoigne de leur souci d’indépendance, de prise d’autonomie. • Exemple : La pose d’affiche, le passage dans l’immeuble, la rencontre informelle des habitants pour informer de la tenue des ateliers a d’abord été réalisée par les agents de la Proximité. A l’automne, parallèlement à sa création, le Collectif de Locataires s’est saisi de cette question et a imaginé des moyens pour communiquer avec l’ensemble des habitants. Le porte à porte, les affiches, la tenue de permanences sont les pistes imaginées. 16 RETOUR SUR LA DÉMARCHE .../... Les apports Le développement de partenariats avec des acteurs nouveaux A partir des objectifs énoncés, des moyens opérationnels ont été pensés et, en conséquence, un groupe d’acteurs partenaires a été mobilisé. Pourtant, au cours de la démarche, d’autres besoins, essentiels pour répondre aux objectifs, sont apparus. Il s’agissait alors de mobiliser des acteurs pouvant apporter leur savoirfaire sur ces questions. Egalement, des démarches annexes ont vu le jour comportant une liaison évidente avec certains objectifs fondamentaux de la démarche, notamment la dimension participative. Le choix d’intégrer des acteurs nouveaux a donc été fait : ces acteurs disposaient de compétences spécifiques justifiant leur place dans le dispositif. La démarche a donc permis d’engager des liens de partenariat avec des acteurs qui ne travaillaient pas auparavant sur le quartier du Plan. Elle a également permis de dynamiser des partenaires déjà présents sur le territoire, comme l’Association Groupe de Paroles Habitants. • Exemple : Rapidement, les premiers échanges avec les habitants ont révélé le fait que les jardins partagés dans la cour suscitaient un intérêt pour eux. L’association Le Mat a donc été intégrée dans la démarche. De même, l’arrivée des Compagnons Bâtisseurs, engagés dans l’auto-rénovation d’appartements, a été une opportunité forte, coïncidant avec la mise à disposition d’un local pour les habitants. Ils ont donc rejoint le Comité Technique et étendu leur mission d’origine vers un travail de rénovation de ce local. Ces deux associations sont aujourd’hui intégrées à la démarche, inscrit dans la dynamique partenariale du quartier. Le questionnement du portage à moyen et long terme La mise en place d’un groupe de locataires mobilisés demande à ce qu’un acteur institutionnel prenne en charge les relations avec ce groupe et devienne, au moins dans un premier temps, son interlocuteur principal. Sa mission sera de répondre aux demandes du groupe, de l’accompagner dans ses premiers pas, de se mobiliser à ses côtés. Cela permettra de valoriser, par des échanges efficaces, le travail de ses membres. Pour autant, ce n’est pas forcement l’institution à l’origine de la démarche qui doit tenir, sur le long terme, ce rôle. D’autres acteurs sont légitimes pour accompagner ce groupe. Celui qui est à l’initiative peut être amené à passer le relais. Cela doit se faire en développant, avec l’institution qui reprendra ce rôle, un travail en amont, une forme de tuilage, une mise en liaison étroite. • Exemple : La mission visant à la création d’un Comité de Résidents, est portée par la Ville de Valence. Mais les questions posées par le groupe d’habitants dès sa mise en place concernent directement l’OPH, bailleur de l’immeuble : questions techniques sur l’immeuble, sur sa gestion et son entretien, sur le projet de rénovation. En ce sens il peut devenir interlocuteur principal du groupe. L’association Groupe de Parole Habitants est également légitime pour remplir ce rôle et accompagner le Collectif de Locataires. Les membres du Comité Technique doivent maintenant entrer en dialogue pour définir lequel d’entre eux sera à terme le premier interlocuteur du Collectif de Locataires récemment créé. En étant présents sur certains temps de rencontre, ces acteurs ont commencé à nouer des contacts avec le groupe. Une identification réciproque commence à être amorcée pour qu’un acteur puisse prendre en charge la relation directe avec le collectif. 17 RETOUR SUR LA DÉMARCHE .../... Les apports La responsabilisation des habitants Entre les premiers temps de rencontre et le dernier atelier, les habitants se sont saisis des questions autour de leur prise de responsabilité, de leur représentativité, de leur organisation collective. Le point de bascule se situe à l’automne : ayant pris part à des animations communes, ayant développé de la connaissance réciproque, étant appelé à travailler sur la mise en place d’un règlement pour encadrer le futur fonctionnement de la cour, le groupe a, de lui-même, souhaité travailler autour de son organisation collective. La création du Collectif de Locataires constitue le premier résultat de ces échanges. Le choix de deux représentantes officielles, de moyens de communiquer avec les autres habitants, la recherche de relations étroites avec les services de la ville travaillant sur le territoire, avec les services du bailleur, notamment dans le cadre du suivi de la réhabilitation, illustre bien cette prise de responsabilité. • Exemple : Dès sa création, le groupe a souhaité mettre l’accent sur la dimension collective de ses actions. Au moment de choisir un nom pour le groupe, les participants hésitaient entre deux terminologies : Comité de locataires ou Collectif de locataires. C’est finalement le deuxième terme qui a été retenu car il a indiquait clairement que les actions se feraient ensemble, de manière fédérée et commune. TAGE : 6 O IL P E D É DU COMIT ES BLEUETS : 96 S E R T N O LE D DE RENC ’IMMEUB Z ET ASSOCIÉS : 8 L E D NOMBRE S T :4 LOGEMEN BRE D’ATELIER W E D E R TENAIRES B R A P S NOM NOM N IO XIMITÉ : 3 D’ANIMAT O E R R P B E M D O S N NT R LES AGE A P S É P P LO VIRON 60 RTE DÉVE N O E P : A S E E T É H DE POR NES TOUC ARTICIPATION : 40 N O S NOMBRE R E P DE TE P :0 NOMBRE PLUS FOR ICIPATION T R A P E L PLUS FAIB BRE 2013 M E V O N : COLLECTIF IF : UNE DIZAINE U D N IO T CRÉA COLLECT E L S N DATE DE A D INVESTIES S E N N O DE PERS NOMBRE 18 RETOUR SUR LA DÉMARCHE Trois phases distinctes Le retour sur la démarche met en évidence le développement de trois phases distinctes. Une phase de mobilisation Elle correspond à l’entrée dans la démarche, la recherche d’adhésion des locataires. Elle s’attache à porter de l’information aux habitants. Le premier atelier est caractéristique de cette dimension : les locataires n’ont qu’une connaissance très partielle du projet, ils viennent d’abord pour s’informer et comprendre, poser des questions. Ils ont de vagues idées sur ce qui va être réalisé mais ne maîtrisent absolument pas l’ensemble du projet. La réunion d’information, menée par l’OPH en mars, s’inscrit également dans cette logique. Durant la première partie de la démarche, en leur apportant de l’information, c’est bien la mobilisation active, la prise de participation des habitants dans le cadre de la concertation qui est visée. Une phase de concertation Elle nécessite de poursuivre l’information en direction des habitants, car leur connaissance des grandes lignes du projet est essentielle pour qu’ils puissent formuler un avis, des idées, des propositions ou des critiques. Toutefois, il s’agit de dépasser le stade de la simple information en échangeant avec eux sur le contenu même du projet d’aménagement de la cour. Les trois ateliers du printemps permettent cela. Ils mêlent d’abord discussion sur le projet et recueil de paroles et d’expressions. Ils permettent ensuite une restitution collective, un temps de partage et de retour permettant de s’assurer que les habitants se retrouvent dans les résultats. Ils peuvent alors être transmis à la maitrise d’œuvre du projet d’aménagement. Une phase d’organisation En se positionnant sur les questions d’aménagement et de fonctionnement de la future cours des Bleuets, les participants actifs se sont nécessairement posé la question de leur représentativité : Quelle légitimité pour représenter les autres ? Comment permettre à tous de participer aux choix qui sont faits ? Comment informer les autres de la possibilité de rejoindre le groupe ? Ce sont toutes ces questions, dont la montée en puissance fut progressive, qui se sont posées pour le groupe. La seule manière d’y répondre est de penser une organisation collective, une manière d’être ensemble, un système de relations valables sur le moyen terme. Rarement définitive, cette organisation demande à être réinterrogée régulièrement, en fonction des projets et des ambitions. 19 RETOUR SUR LA DÉMARCHE Timeline 20 FICHES ACTION FICHES ACTIONS Utilisation Dans une optique de valorisation et de reproduction de ce type de démarche, un certain nombre de fiches actions sont proposées ci-après. Ces fiches actions ne constituent pas une boîte à outils ou une solution duplicable. Elles servent avant tout à accompagner la réflexion. Elles permettent d’abord de se poser des questions, de donner des idées pour construire, animer, participer à une démarche de concertation dans le cadre d’une résidentialisation. Elles sont à adapter en fonction des spécificités et des caractéristiques du projet ou du site concernés. Certaines s’articulent, se combinent, d’autres peuvent être utilisées de manière indépendante ou plus ponctuelle. Lors de la présentation de ce rendu aux membres du Comité Technique, un temps de travail et de réflexion a été proposé autour de quatre fiches action : • Identifier des interlocuteurs pour le groupe d’habitants. • Permettre l’expression de tous. • Structurer une démarche de concertation. • Réaliser des actions concrètes. Les points discutés et partagés par le groupe apparaissent sur ces fiches dans la rubrique « apports du Comité Technique ». Titre Situation dans le calendrier LIEU POUR LE COLLECTIF Texte explicatif Un local peut être mis à disposition du groupe d’habitants mobilisé. Ce sera le lieu dans lequel le groupe se retrouvera, dans lequel il installera ses actions : • Temps de travail • Réunions internes ou avec des partenaires • Permanences en direction des autres habitants C’est un endroit pour se retrouver. Il doit être convivial, ce qui permettra aussi d’échanger de manière simple, sans forcement tenir des réunions. Ce local permet une vraie autonomie pour le groupe, une stabilité, constitue un pied-à-terre. C’est aussi un moyen d’avoir une adresse pour recevoir du courrier, pour développer la visibilité et la communication : • Vis-à-vis des partenaires institutionnels qui peuvent venir rencontrer le groupe • Vis-à-vis de l’ensemble des habitants qui peuvent situer et localiser le lieu, s’y rendre ACTEURS Pilote de la démarche Il engage un travail de recherche sur des lieux possibles et leurs fonctionnements. Il travaille sur les questions de convention et de cadre par rapport à l’utilisation des lieux. Prêteur du local Ce peut être une collectivité (commune), ou un partenaire / service, comme une MPT, un centre social, une maison des associations, une MJC. Le partenaire qui met à disposition le local peut aussi être bailleur d’habitat social. Dans les deux cas, il travaille sur les questions de convention d’utilisation des lieux ou sur une charte d’utilisation. S’il s’agit d’un bailleur, il est propriétaire des lieux (appartement ou Local Commun Résidentiel). Pour un appartement, il doit obligatoirement passer par un bail locatif. Acteurs et rôle Habitants Ils seront les principaux utilisateurs du lieu, ils auront en charge la vie de cet espace, son organisation, son fonctionnement. Ils doivent investir les lieux, penser une utilisation régulière et fréquente, faire connaître le lieu pour le rendre vivant et utile. Le local permet d’être joint et contacté, de stocker des documents, des archives. Idéalement ce lieu se situe dans l’immeuble ou la résidence, dans un appartement si les contraintes locatives le permettent, dans un Local Commun Résidentiel si le bailleur en dispose. RÈGLE BAIL RÉUNION GEMENT EMMÉNA IBILITÉ VIS Mots-clés POINTS DE VIGILANCE Exemple issu de la démarche des Bleuets n et ne en associatio constitué Valence n’est pas la Ville de bail. C’est des Bleuets et mis à de locataires r de contrat de type auprès de l’OPH Le groupe signe d’habitants crit un bail à ce titre, du groupe qui a sous peut pas, ets auprès Proximité) Bleu la des de e (Direction l’immeubl le local de disposition constitué. • Travailler la forme que doit prendre le contrat de location (bail) ou la charte de mise à disposition entre le « prêteur » et le groupe de locataires. Travailler les questions juridiques, penser aux questions d’assurance. • Bien définir les règles de fonctionnement de ce lieu : horaires, accès, nature des activités, nombre de personnes maximum, règles de sécurité, gestion des clefs. • Penser à une boîte aux lettres accessible aux services de La Poste ainsi qu’aux autres habitants du quartier. • Penser à la question du mobilier et de l’aménagement intérieur : tables, chaises, toilettes et commodités, armoires et rangements de bureau, frigo, tableau et matériel de bureau, petit matériel informatique. Ce matériel peut être récupéré ou acheté d’occasion. 16 Points de vigilance 22 FICHES ACTION Sommaire des fiches Communiquer auprès des habitants Rendre visibles les temps de rencontre Organiser un porte-à-porte Réaliser des actions concrètes ........................... ........................... ........................... ........................... page 24 page 25 page 26 page 27 Structurer une démarche de concertation Sujets négociables et non négociables Présenter la démarche aux partenaires Impact d’un aménagement sur les charges locatives ........................... ........................... ........................... ........................... page 28 page 29 page 30 page 31 Réaliser des outils pour animer les temps de rencontre ........................... page 32 Permettre l’expression de tous ........................... page 33 Identifier des interlocuteurs pour le groupe d’habitants ........................... page 34 Lieu pour le collectif ........................... page 35 Déclarer un collectif de locataires ........................... page 36 23 COMMUNIQUER AUPRÈS DES HABITANTS Il est nécessaire de mettre en place de larges moyens de communication pour s’assurer que l’information sur la tenue d’une réunion ou d’un atelier a atteint tout le monde. Même si le plus grand nombre n’est pas forcement un objectif en soi, il serait dommage que des personnes souhaitant s’y rendre n’aient pas été informées. Les moyens classiques de communication doivent toujours être mobilisés : affichage dans les montées et flyers en boîte aux lettres, courrier officiel. En plus, il est aussi possible de réaliser un porte-à-porte pour rencontrer les habitants. D’autres outils peuvent être imaginés : installation de panneaux poussant au questionnement, pochoirs délébiles au sol, banderoles sur sites, faux panneaux de chantier, dans un esprit humoristique et décalé. ACTEURS Institutions Elles sont régulièrement en situation d’inviter les habitants. Si elles disposent d’un service communication, elles peuvent travailler avec celui-ci : il peut apporter du conseil, réaliser les supports. Habitants Cette question est essentielle pour le groupe mobilisé, qui doit maintenir une communication active auprès des autres habitants. D’abord pour les inviter sur divers temps de rencontre mais aussi pour faire connaître son action et continuer à mobiliser. Les habitants investis dans le groupe sont parfois moins familiarisés avec la mise en place d’une communication et peuvent rencontrer, dans les premier temps, quelques difficultés autour de ces questions. AFFICHES R COURRIE PORTE PORTE-AION IMAGINAT N INVITATIO breux r, de nom ar ns la cou a d it, p u va n ou te p res. On qui s’est sur les arb », « Jeux ? ». Ces ois d’avril m és u ch d ro r cc lie ? a Avant l’ate nd format ont été », « Tables e pousser « Bancs ? gra curiosité, d panneaux e en gros caractères ace, de créer de la sp lir ’occuper l’e r l’information. exemple, y t permis d le u on rc x ci u e ea ir n pan our fa nement p au question POINTS DE VIGILANCE • Les moyens « décalés » de communication ne remplacent pas les techniques de base, comme les affiches, flyers et courriers. • Disposer d’un listing à jour des adresses des destinataires pour les envois courriers. • Bien choisir le moment pour lancer la communication : ni trop tôt, ni trop tard... • Il est parfois gênant pour certains habitants, qui ne souhaitent pas trop s’exposer, de développer une communication dynamique. Rien n’est obligatoire, il faut avoir envie de le faire, chacun au sein du groupe peut prendre part à la communication en fonction de son envie. • Questionner le jour et l’horaire retenus en fonction du public invité, vérifier que la période s’y prête : vacances scolaires, météo de la saison, calendrier des autres temps de rencontres sur le quartier. 24 RENDRE VISIBLES LES TEMPS DE RENCONTRE Le choix du lieu d’un rencontre ou du déroulement d’une réunion publique est une question qui détermine directement sa réussite. Généralement c’est dans une salle, dans un équipement que sont organisées les réunions. Mais est-ce toujours le lieu le mieux adapté ? En fonction des objectifs de la rencontre, il peut être intéressant de l’organiser directement sur l’espace public, en extérieur, dans le lieu concerné par les débats. Cette possibilité offre l’avantage à la rencontre d’être largement visible. En extérieur, la rencontre s’expose à tous. Chacun peut choisir son degré d’implication : en se plaçant au centre des débats, ou plus en retrait, sans forcement se sentir obligé d’intervenir. tion fréquenta nt la faible ntres dans a ev d et , de la MPT s temps de renco és au sein le s futurs teliers men a de réaliser ce concerné par le x it eu fa d é s ét a a bre de Aprè x sp oi om l’e n ch s t dan nts, le un grand r se ili centre des habita Bleuets, directemen ob u a fenêtres, mis de m es la cour d ts. Ce choix a per de tous depuis les ue dans q e u d en en ux s ét aménagem étant visible aux ye sur une période plu en vert ou l ei u cc locataires a t, avec un du bâtimen . lle une sa ACTEURS Institutions Le recours à ce type de rencontre est facilité par les moyens humains et matériels dont elle dispose généralement. Habitants Ils imaginent assez facilement la mise en place de ce type de rencontre en extérieur. Il peut prendre parfois par la forme de rencontres en pied d’immeuble. Les habitants sont souvent partants pour combiner l’aspect technique et formel de la rencontre avec un moment plus festif et plus convivial type Fête des Voisins. SALLE UBLIC ESPACE P R EXTÉRIEU MEUBLE M ’I D D IE P LITÉ CONVIVIA POINTS DE VIGILANCE • L’objectif de la rencontre permet en général de choisir si la rencontre doit être visible de tous ou s’il faut, au contraire, qu’elle se tienne dans une salle. Le travail de concertation sur un espace public se prête mieux à ce type de rencontre en extérieur qu’une réunion publique d’information • Les rencontres en extérieur sont gourmandes en moyens humains et matériels, (installation de tables et chaises, parfois de stands, sonorisation, personnes pour accueillir les participants, prendre des notes...) • Le fait d’être visible de tous peut parfois pousser certaines personnes à perturber le temps de rencontre 25 ORGANISER UN PORTE-A-PORTE Le porte-à-porte permet de porter un message et de recueillir les points de vue des personnes enquêtées. Le message doit être clairement défini en amont. Il convient au préalable d’imaginer ce qui va constituer le cœur des échanges, les questions possibles autour de l’information qui est délivrée mais aussi d’anticiper les sujets connexes qui pourraient être portés par les interlocuteurs, d’identifier les problèmes en cours qui pourraient remonter à l’occasion de cette visite. Le porte-à-porte est un gage d’investissement reconnus par l’interlocuteur : il témoigne d’un dynamisme et d’une envie de transmettre son information. Cette action permet de modifier le rapport institutions/habitants, c’est souvent l’occasion de libérer la parole, de favoriser et faciliter l’échange dans un cadre plus intime. C’est un excellent moyen de collecter des points de vue, une première réaction, de prendre la mesure de l’intérêt des habitants. Il permet parfois de dépasser la frontière de la langue et du rapport à l’écrit. ACTEURS Institutions Pour réaliser une enquête et toucher tout le monde, pour lancer une invitation. Habitants Pour faire connaître leurs actions, réaliser un questionnaire, inviter à un temps de rencontre ou de permanence, régulièrement (2 fois par an) pour s’assurer une visibilité. TRE RENCON TION INFORMA MESSAGE ECOUTE N INVITATIO Le porte-à-porte permet d’être sûr que l’information a été transmise et de mesurer la réaction des personnes rencontrées. POINTS DE VIGILANCE ur des e sur la co rs et er l’enquêt lie lis te a a ré es r d ou e menés p e la tenu d é ét ollectif es C t ir u ta on d ca les lo -à-por te création or te a Des por te ment pour informer faire connaître la -p un por te-à ur ale Bleuets, ég rts dans la cour. Po ants à les rejoindre on à l’automne . fo abit éati des temps et inviter d’autres h u groupe, dès sa cr ires bres d em m s de Locata le aginé par aussi été im • Le temps de réalisation est important. • Il faut identifier les sujets connexes qui peuvent être abordés par les personnes rencontrées, se préparer à d’autres questions. • Préparer les supports qui permettront de récupérer les informations (carnets de notes), de noter les logements pour un deuxième passage éventuel (listing des adresses), des supports à laisser aux personnes rencontrées (invitation, document de restitution...). • Le porte-à-porte est une série de rencontres individuelles qui rend nécessaire un temps collectif pour présenter les résultats aux habitants. 26 RÉALISER DES ACTIONS CONCRÈTES Une démarche peut poursuivre des objectifs profonds comme par exemple « améliorer le vivre ensemble » ou encore « développer le lien social et la citoyenneté ». De tels objectifs, qui s’inscrivent dans les politiques publiques, notamment celle de la politique de la ville, sont toutefois difficiles à saisir par les habitants eux-mêmes. ACTEURS La réalisation d’actions concrètes permet souvent de les faire vivre, de les rendre visibles et compréhensibles. Dans ce sens, la participation des habitants doit se développer et s’appuyer sur des actions concrètes, des projets facilement réalisables par les habitants eux-mêmes. Il faut donc essayer de repérer et identifier les actions qui peuvent être mises en place, sur lesquelles les habitants peuvent s’investir, pour qu’ils y prennent du plaisir, pour qu’ils y trouvent un intérêt, pour qu’ils soient reconnus. Il faut susciter de l’envie. Ces actions peuvent être imaginées en amont mais il faut aussi veiller à ce que les propositions des habitants eux-mêmes soient rendues possibles, trouvent une existence. Habitants Se rendre à quelque chose d’organisé est déjà une forme de participation. Petit à petit, en découvrant que des projets, des événements sont réalisables, les habitants doivent pouvoir imaginer réaliser quelque chose, prendre part à la construction de l’action. Il faut, en permanence, identifier les leviers qui permettent de développer cette participation, cette implication. POINTS DE VIGILANCE Institutions En imaginant des actions, en travaillant la mise en place de projets concrets, courts et facilement réalisable, en étant à l’écoute des propositions des habitants, en acceptant qu’ils prennent une part active dans les décisions et en les accompagnant dans la réalisation. ENVIE PLAISIR AISSANCE RECONN N REALISATIO PROJET • • entialisation de la résid aux trois s le cadre n re a d d on p PH s par l’O er pour ré cour, réfléchir agés, pensé me un véritable levi la rt a e p d s t in en Les jard énagem rus com structuré. er sur l’am sont appa n groupe r rt ’u u d ce n co ce co la n s, les : e ge e d rch mer s question e la déma mettre l’é ant sur ce . ge on ga ti objectifs d nnement futur, per a en is s’ n ctio e levier : en ètes, pensé leur orga d i rv se t à son fon cr partagés on ctions con Les jardins participé, fait des a t on ts n habita • • L’arrivée d’une proposition d’action ou d’une idée de projet peut parfois conduire à des dissensions ou des oppositions au sein d’un groupe : elle peut être révélatrice d’une divergence de point de vue. Veiller à accompagner les demandes des habitants, les aider à passer de l’idée à la réalisation. Toujours argumenter et justifier les choix qui conduisent à la décision, qu’ils soient positifs ou négatifs. La vision du temps n’est pas toujours la même pour tous : lorsque l’action ou le projet est validé, il faut travailler sur un planning pour que chacun prennent la mesure du temps nécessaire, des étapes à franchir. La plupart des actions ou projets demandent des moyens, qu’ils soient financiers, humains ou techniques. Il ne faut pas sous-estimer cette question. LES APPORTS DU COMITÉ TECHNIQUE • • • • • Créer des temps « alibi ». Proposer des moments ludiques et conviviaux. Faciliter la participation par un lieu adapté, des conditions d’accueil de qualité (garde d’enfants). Ne pas susciter une envie qui ne pourrait pas se concrétiser. Bien mesurer, avec eux, la capacité de faire des habitants autour d’une idée qu’ils proposent. 27 STRUCTURER UNE DÉMARCHE DE CONCERTATION Après avoir travaillé et sélectionné les éléments qui pouvaient rentrer dans le champ de la concertation, il s’agit d’organiser le déroulement de celle-ci. En premier lieu, il convient de bien informer les participants sur la nature du projet et sur les éléments qui peuvent être mis en concertation. Ces informations doivent être précises, valables sur le long terme, actualisées en fonction de leurs évolutions. Il convient aussi de présenter les grands éléments structurants de la démarche : objectifs, sujets, moyens développés, calendrier avec étapes et échéances, mode de décisions et décisionnaire final. À partir de là, la concertation proprement dite peut s’engager : il s’agit alors de mettre en dialogue certains aspects du projet. Il faut veiller à ce que l’ensemble des personnes concernées puissent s’exprimer et être entendues : maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre, habitants ou usagers, élus, techniciens, prestataires et entreprises... Il faut veiller à rechercher l’avis et le positionnement de chacun vis-à-vis des sujets mis en concertation. Cette collecte de données peut-être menée durant des temps collectifs, des entretiens individuels, en salle ou directement sur site. L’ensemble de ces résultats doit être analysé, et présenté de manière claire, compréhensible pour l’ensemble des participants. ACTEURS Institution Elle pense et organise la démarche de concertation en amont. Elle gère la coordination et les échanges d’informations entre les différents participants. Participants Ils se positionnent sur les différents sujets qui entrent dans le cadre de la concertation. Ils doivent avoir conscience de s’engager dans un cycle de rencontres, être capables de visualiser les différentes étapes qui vont conduire aux choix finaux. TION INFORMA NTS PARTICIPA ANALYSE PARTAGE CHOIX POINTS DE VIGILANCE • Cette phase de restitution doit aussi permettre un partage, un échange entre les participants. Les éléments faisant consensus ou dissensus, ceux restant à travailler, peuvent être mis en évidence. Ils peuvent alors servir à faire des choix, des arbitrages. Que les décisions finales soient prises par l’ensemble des participants, dans une logique de co-production, ou uniquement par le pilote du projet, elles devront être argumentées, étayées, justifiées. mis à ’avril a per t de l’atelier d t en n m ra ge u a d e l’amén habitants cturants d nées a permis de près des ru u st a ts é lis en a ré don élém er Le travail recueil de ner sur les is de valid se position impor tant travail de s. Il a perm se su ri n ît a se chacun de n m et co C la t n e Bleuets. qui faisaie confirmer auprès d ns ts n io it oi p os la cour des s it des prop évidence le entations et de les ple, nts ont fa a em mettre en it ri b ex ’o a r d h a s p re le nomb ts ils ont, usagers, un certain lisé pour our enfan ue futurs s soit réa des jeux p . En tant q re ge on iè a ti rr vr a es u b u q ’o d e la petites : autour d é par de détaillées pace ferm es n ’u u q proposé its. es tout pet l’accueil d • • Un certains nombre d’informations vont être portées à connaissance des participants inscrits dans la démarche. Mais elles vont également se diffuser au-delà de ce cercle, pouvant donner lieu à des rumeurs, pouvant être sujettes à des déformations. La concertation peut faire émerger, chez certains participants des attentes fortes, qui ne pourront pas forcément être satisfaites. Il convient de se prononcer avec précision et justesse autour de celles-ci. Certains groupes, collectifs, individus, peuvent utiliser la démarche de concertation pour faire avancer des points de vue lobbyistes. LES APPORTS DU COMITÉ TECHNIQUE • • • • • Associer les différents partenaires à la construction et au suivi de la démarche. Bien définir le calendrier avec un début et une fin au processus de concertation. Associer tout les acteurs : Habitants / Maîtrise d’Ouvrage / Maîtrise d’Oeuvre. Donner de l’information sur les sujets mis en concertation. Anticiper le fait que des sujets vont bouger, entrer ou sortir de la concertation en fonction des pressions exercés par certains. 28 SUJETS NÉGOCIABLES ET NON NÉGOCIABLES Durant la phase préparatoire de la concertation, le maître d’ouvrage doit définir les éléments qui peuvent rentrer dans le cadre de cette concertation. Un certain nombre de sujets, d’aspects techniques, d’éléments de programme ne peuvent pas être mis en discussion avec les habitants. A contrario, les éléments qui peuvent être mis en négociation doivent aussi être clairement définis. Il faut identifier pour chacun les marges de manœuvre, les possibilités d’évolution et leur impact en terme de coût. Il convient de pouvoir justifier des choix qui ont conduit à faire entrer ou non chaque élément dans le champ de la concertation. Un argumentaire solide doit être construit. Il sera régulièrement questionné par les habitants. se sont s locataires pace la cour, le es t e d ce t e d en r nctionnem haitant que l’usage lution pou s sur le fo so ou ge S e n n r. a u u h é co éc ch la er rs à ch lo a t ès t cc Lors des on a on badge. Ils meuble , ils estion des ue posé la qu ux locataires de l’im ôle d’accès de type fermé et q it so tr a n n é co lio rv e ol d p te e m et a C h èm . soit rése C e st e té sy ble Allé que mon place un claire sous immeu tes arrière de cha mettre en re ge iè a n ss a a m p e ue le les por ionné d imaginé q fasse par s’est posit sur la cour était un la cour se r. Celui-ci nt eu a ill n a b on u d l’accès à a e compliqué ue monté a été faite q n a ntrôle trop io ch it co e : os d p é s ifi pro te st or tant de or ju p p é im ét es ure d e choix a , coût trop code) pour C le b . le eu : la fermet b m ia m dges ou non négoc entre la cour et l’i ’accès (ba impératif s contrôle d circulation e s d re e tu fu èm syst des place d’un la mise en . e té on chaque m ACTEURS Maître d’ouvrage Il travaille en amont pour définir, à partir de son pré-programme, ce qui peut rentrer dans le champ de la concertation. Il informe les partenaires de la mise en place d’une concertation et de son contenu. Habitants Ils doivent comprendre les règles et le cadre de la concertation, accepter que des propositions nouvelles de leur part puissent être non négociables. CHOIX TION NEGOCIA NT ARGUME SUJET REPONSE POINTS DE VIGILANCE • Certains éléments apparaissent dans le projet en cours de route. Il faut alors se positionner rapidement sur la possibilité ou non de les faire entrer dans le champ de la concertation. • Le maître d’ouvrage, responsable du projet, doit s’assurer que les maîtrises d’œuvre, en charge par exemple du programme d’aménagement, ou encore de la réalisation des travaux sont capables d’intégrer les modifications apportées par la concertation. • La question des temps et délai de réponse est importante : souvent, les modifications apportées par la concertation sont soumises à des contraintes techniques. Les réponses sont parfois longues et peuvent impacter le phasage du projet. 29 PRÉSENTER LA DÉMARCHE AUX PARTENAIRES Un certain nombre de partenaires vont être invités à participer au démarrage de la démarche. Dans un premier temps il faut donc veiller à leur présenter clairement cette démarche : • Les objectifs • Les moyens imaginés pour les atteindre • Le calendrier prévisionnel • Les contraintes possibles Cette présentation doit être claire et explicite. Pour préparer cette présentation il est possible d’imaginer les questions qui seront posées par chacun des partenaires en fonction de leur rôle futur dans la démarche. Il faut se laisser du temps, durant cette réunion, pour permettre à chacun de s’exprimer, donner son avis sur les points ci-dessus. Il faut aussi accepter que la démarche puisse être critiquée, que chacun ne se retrouve pas forcément dans ce qui a été imaginé. Des idées nouvelles peuvent apparaître. Au-delà du temps de présentation, c’est le temps du partage qui est essentiel. Chaque fois que cela est possible, il faut essayer de valider collectivement les décisions. Si certaines restent en suspens, il faut alors se mettre d’accord sur une échéance pour se décider. Peut-être certaines remarques demandentelles à être creusées, précisées pour pouvoir faire un choix. ACTEURS Pilote de la démarche Il prépare la réunion de présentation, imagine les documents à laisser aux participants, travaille le compte rendu des échanges pour les restituer. Partenaires Ils questionnent la démarche, se positionnent vis-à-vis de ses objectifs et de ses moyens opérationnels, formulent des remarques sur le calendrier, présentent les grandes contraintes auxquelles ils sont soumis. TION PRÉSENTA NT ARGUME IDÉE PARTAGE N VALIDATIO POINTS DE VIGILANCE • Tout ne peut pas être discuté par les partenaires invités : certains objectifs ou certains moyens opérationnels ne peuvent pas faire l’objet d’une modification. Il faut déterminer en avance ce qui va être soumis à discussion et ce qui va être imposé aux partenaires. • Dès que des objectifs évoluent ou que des décisions importantes sont prises, il faut veiller à ce que l’ensemble des partenaires soient informés et puissent réagir. Le comité technique est le lieu dans lequel peuvent se faire ces échanges, notamment en cours de démarche. • Ce temps de présentation est réussi s’il permet au moins d’identifier le point de vue de chaque partenaire sur la démarche. Ce travail est à mener chaque fois qu’un nouveau partenaire est invité à rejoindre la démarche. des Le Mat ou l’association ge autour des e d ée iv n l’arr écha nt chniques , u à un ctions soie Comités Te eurs, a donné lie ositions d’a e. p ro p Lors des ss rs ti u Bâ r que le plus-valu ons arche pou une réelle Compagn x de la dém émarche, appor tent u ta en m a fond à la d énéfiques vraiment b 30 IMPACT D’UN AMÉNAGEMENT SUR LES CHARGES LOCATIVES Les démarches de résidentialisation impliquent des modifications importantes des espaces communs ou des espaces extérieurs de l’immeuble. Les coûts de gestion de ces espaces impactent directement les charges locatives : tonte de pelouses, entretien du portail, nettoyage régulier des espaces de la résidence, entretien du mobilier... Le travail de définition des aménagements et le travail autour des nouveaux usages doit tenir compte de cette dimension. La question financière est souvent primordiale pour les habitants. Ainsi, le travail de concertation nécessaire à la résidentialisation ne peut pas se faire sans une connaissance précise, ou a minima une estimation fine de ces coûts futurs. ACTEURS Institution Elle doit évaluer le coût des futurs aménagements sur les charges locatives, être dans la recherche de transparence sur ces questions vis-à-vis des participants engagés dans la concertation. Habitants Ils ne doivent pas hésiter à s’engager dans un temps de formation sur la question des charges locatives, afin de bien comprendre les grands principes : postes et modes de répartition. Ils pourront alors mesurer les évolutions de charges induites par les aménagements. En fonction de l’évolution du projet, la maîtrise d’ouvrage doit travailler, pratiquement en direct, à l’évaluation de ces impacts financiers. osés cipe prop as de prin mpact des ém h sc x l’i é que r les deu a considér la plus itionner su t de se pos re Atelier F4, l’OPH privilégié la solution en om m tu in des a Au ec se r it u h eu a rc ill s a ’a inet d t. Le b es échange la question d rs lo par le cab ion été déterminan t, st . Égalemen ment sur coûts de ge d’entretien e la cour, et notam coûts que d en terme r e tante aux u tu iq or fu p t om im en on em écon ti n n en io tt ct a r le fon or té une ateliers su ires ont p , les locata ès positions. cc ro a p rs es d ndrer leu ge en t n ie pouva S DEPENSE ION REPARTIT GESTION N ENTRETIE ENCE TRANSPAR POINTS DE VIGILANCE • La mobilisation des locataires est souvent importante sur ces questions. Au-delà du travail sur la résidentialisation, ils peuvent être amenés à étendre cette réflexion pour l’ensemble de l’immeuble : parties communes, chauffage, contrat d’entretien, personnel de proximité et gardien... • À moyen terme, la question des charges locatives permet des échanges réguliers entre le groupe de locataires et le bailleur. • Aborder de manière claire et pédagogique la question des charges permet de donner aux habitants une connaissance accrue des principes de gestion et de fonctionnement de l’immeuble et du rôle de gestion porté par le bailleur. 31 RÉALISER DES OUTILS POUR ANIMER LES TEMPS DE RENCONTRE Durant une rencontre avec les habitants il peut être intéressant de proposer des outils spécifiques pour stimuler la réflexion et les échanges. Pour construire ces outils il faut d’abord se poser la question de leur finalité : • Informations sur le projet ? • Recueil de données ? • Partage de point de vue entre participants ? • Restitution ? Ces outils peuvent être mis à disposition de l’ensemble des participants ou auprès de petits groupes. Dans ce cas, un partage collectif est nécessaire. Ils demandent la création de supports spécifiques, par exemple : • Carte permettant de consigner les échanges autour de thématiques • Support permettant de hiérarchiser et classé par ordre d’importance • Carte présentant les différentes étapes de la démarche a classer chronologiquement • Support papier grand format permettant la prise de notes autour de thématiques précises • Livrets de prises de notes pour chaque participant • Photos références ACTEURS Institution Elle construit et édite les outils, les exploite et analyse les données qu’ils ont permis de recueillir. Elle évalue leurs fonctionnements et leurs pertinences a posteriori. Participants Ils doivent rapidement comprendre le fonctionnement de l’outil et ce qu’il va permettre de faire, la manière dont il s’inscrit dans la démarche, la nature des données qu’il va permettre de recueillir. ES E DONNE D IL E U C IE RE PEDAGOG ION STIMULAT CREATION FINALITE POINTS DE VIGILANCE objectifs : visait deux mettre Il . éé cr é que a ét et leur per outil spécifi agement de la cour atelier, un én r projet m ie u ’a d m d t re rs p u je Lors du sur le pro ents maje es petites cartes sur es ém ir él ta s ca le lo r s d pour informer le r à se positionner su ient invités à choisir ment (jeux ce éta d’aménage , éclairage...). t je de commen es, les participants ro p u précis d oup et accès En deux gr it inscrit un élément mobilier, ouverture marques, a uler des re et ét rm s cs le fo n a el à b u cé s, lesq t ensuite en gé on a m rt m Ils a . rdins p t, ils ont co iter, à ne pas faire en em enfants, ja iv ct ant colle oses à év le projet. nter des ch En échange nce dans tions, à poi ion de leur impor ta a rv se ob des fonct cartes en classé ces Il faut que les outils proposés soit à la portée des participants : leur fonctionnement doit être simple. S’ils sont trop complexes ils ne stimuleront pas les échanges et les participants risquent de se perdre dans leur manipulation. Il faut questionner les ressources internes : souvent un certain nombre de documents existent déjà et peuvent être exploités (exposition, film, photos, verbatim...) Le développement de ces outils nécessite que les personnes qui animent le temps de rencontre les maîtrisent parfaitement, dans leur fonctionnement et leur finalité. Il ne faut pas écarter les remarques et réflexions qui ne rentreraient pas dans le cadre de l’outil développé. 32 PERMETTRE L’EXPRESSION DE TOUS Il s’agit de se donner les moyens à tous de s’exprimer, dans un cadre serein, attentif et constructif. Comment faire pour éviter que certaines personnes ne monopolisent la parole, et que d’autres se sentent exclues des échanges ? Comment récupérer des informations sur les sujets importants ? Aucune parole n’est à exclure mais certaines peuvent parfois être très éloignées des sujets inscrits à l’ordre du jour, concentrées sur un point précis, resserrant le champ du débat. La forme « réunion publique », avec tribune et salle, offre l’avantage d’un échange direct entre participants et organisateur. Elle permet de faire sortir les grandes questions, à chacun d’entendre la même chose. C’est aussi le temps de l’expression des mécontentements, moment souvent nécessaire pour avancer par la suite. La forme d’atelier, de tables rondes, de travail en petits groupes, avec des outils spécifiques, permet de mieux cadrer le contenu des échanges, de pouvoir pousser le débat sur certaines questions, d’entrer dans un temps de proposition et d’argumentation, parfois de recherche de consensus, de décisions. ACTEURS Institutions Il faut surtout définir les objectifs de la rencontre : information ? Débat ? Travail commun ? Il faut aussi se questionner sur le public et le nombre de participants attendu : cela va permettre de choisir entre une réunion classique, des ateliers ou une combinaison des deux. Participants Il faut que les participants connaissent tout de suite le déroulement de la rencontre, qu’ils soient au courant de ce qui va se passer et de ce qui est attendu comme résultats. Il faut aussi leur dire ce qui va être fait des informations récupérées ou des questions posées. ATELIER PUBLIQUE N IO N U RÉ NDE TABLE RO E PARTAG ION RESTITUT POINTS DE VIGILANCE • Il est possible de mobiliser ces deux formes lors d’un même temps de rencontre. Il faut alors permettre un temps de partage final si des travaux ont été menés en groupe. • • er de récupér jectif était n b so l’o et s, et ts u le énagemen m cour des B a s s la le s se n c r a ve d il etiens a la cour, su telier d’avr é des entr ant en direct ssions sur lis re a Lors de l’a xp ré ’e t d on nombre sonnes , les valid un grand Deux per nts de vue un moyen ent futur. t leurs poi en em cher. C’est n ffi n em a u io q s ct ti le n a r fo ém ou raient pas p st d sy it en t tvi n nota qui ne r des pos es su n t n n habitants, so a de laisser er ot p n ts de et les an participan x la parole u a er et ch avec eux, m er er our aller ch ur avis. L’entretien p efficace p onner le arole. d p la es er êm ér m d’elless, de lib à leurs idée libre cours • En cas d’ateliers ou de tables rondes, veiller à ce que les outils proposés soient utilisables par tous. Mettre en place un système efficace de récupération des informations : si l’expression de tous est recherchée, il serait dommage que certaines ne soient pas notées. Il faut donc choisir avant la rencontre qui va prendre des notes, le mieux étant d’avoir deux personnes pour qu’elles puissent comparer ce qu’elles ont noté. L’utilisation de l’écrit n’est pas forcement évident pour tout le monde, On peut alors choisir un outil de type entretien ou échange oral. Penser à alterner temps de présentation et temps d’échange avec les participants, pour que les questions soient en relation avec le sujet, que les participants conservent leur question en tête. LES APPORTS DU COMITÉ TECHNIQUE • • • • • • Penser l’animation et les règles du jeu avant la rencontre. Réorienter les échanges autour du sujet durant une rencontre. Se poser la question de la représentativité du groupe. Travailler sur la parole en elle même, par exemple avec du théâtre forum. Travailler en petits groupes. Attention, la parole est parfois instrumentalisée, certains parlent pour d’autres. 33 IDENTIFIER DES INTERLOCUTEURS POUR LE GROUPE D’HABITANTS Un Collectif de Locataires doit être autonome dans les relations et les démarches avec les acteurs du territoire. Dès lors, il importe que les différentes institutions soient informées de l’existence de celui-ci et réfléchissent à la façon dont elles pourront être sollicitées ainsi qu’aux réponses qu’elles pourront faire. Rapidement, il faut que les directeurs ou responsables de structures profitent d’une réunion de l’ensemble du personnel pour présenter le Collectif de Locataires et mobiliser en interne les personnes qui pourraient être ressources. Il peut être utile d’organiser une rencontre entre les représentants du collectif de locataires et les personnels qui seront amenées à les côtoyer régulièrement (agents d’accueil, agent de proximité, responsable de secteur, conseiller en économie sociale et familiale...). Ce travail d’information en interne, doit permettre aux institutions de se donner les moyens d’être réactif dans les échanges avec le collectif de locataires. Il doit permettre d’identifier un interlocuteur ressource, capable de gérer les échanges avec eux, de suivre et d’orienter leurs demandes. Il s’agit aussi de définir et d’identifier clairement l’institution qui est en situation de responsabilité, interlocutrice première pour le groupe : celle qui va avoir une relation privilégiée avec lui. ACTEURS Institution Elles identifient en leur sein un agent chargé des échanges avec le groupe. Les habitants Ils s’engagent à passer par cet interlocuteur pour tout échange avec l’institution. RELATION E PROXIMIT E DEMAND ATION COORDIN SUIVI POINTS DE VIGILANCE • • • de sur le suivi ité travailler ations aux a h u so a Locataires ansmission d’inform Durant ollectif de tr à l’OPH. itution, le C euble des Bleuets : st n co sa problèmes dans e m De d m l’i ou e es d s présents tes. marqu tation fessionnel n ro se p la réhabili nts, remontée de re ré e p d ants et treprises ita d’interven d’avoir illeur et en autres hab a re es b b ir u ta d om n ca es , le rvic de Lo le chantier por tant : se u Collectif va être im , il faut permettre a tions. es u q s té l’immeuble ce ci s er en effica à l’OPH pour toute Pour gagn ur unique te u oc rl te un in Surcharge de travail pour la personne en charge de la relation avec le collectif. Relations apaisées avec les personnels de proximité quand les locataires savent à qui s’adresser au sein d’une structure. Besoin de temps de partage réguliers entre les différents acteurs institutionnels sur les relations et actions qu’ils développent avec le collectif de locataires, besoin de coordination. LES APPORTS DU COMITÉ TECHNIQUE • • • Se poser la question de la pérennité des instances de pilotage. Prendre en compte leur crédibilité et leur capacité à apporter des réponses. Bien définir la mission du ou des interlocuteur(s) : informer / aider / financer / répondre / arbitrer... 34 LIEU POUR LE COLLECTIF Un local peut être mis à disposition du groupe d’habitants mobilisé. Ce sera le lieu dans lequel le groupe se retrouvera, dans lequel il installera ses actions : • Temps de travail • Réunions internes ou avec des partenaires • Permanences en direction des autres habitants C’est un endroit pour se retrouver. Il doit être convivial, ce qui permettra aussi d’échanger de manière simple, sans forcement tenir des réunions. Ce local permet une vraie autonomie pour le groupe, une stabilité, constitue un pied-à-terre. C’est aussi un moyen d’avoir une adresse pour recevoir du courrier, pour développer la visibilité et la communication : • Vis-à-vis des partenaires institutionnels qui peuvent venir rencontrer le groupe • Vis-à-vis de l’ensemble des habitants qui peuvent situer et localiser le lieu, s’y rendre ACTEURS Pilote de la démarche Il engage un travail de recherche sur des lieux possibles et leurs fonctionnements. Il travaille sur les questions de convention et de cadre par rapport à l’utilisation des lieux. Prêteur du local Ce peut être une collectivité (commune), ou un partenaire / service, comme une MPT, un centre social, une maison des associations, une MJC. Le partenaire qui met à disposition le local peut aussi être bailleur d’habitat social. Dans les deux cas, il travaille sur les questions de convention d’utilisation des lieux ou sur une charte d’utilisation. S’il s’agit d’un bailleur, il est propriétaire des lieux (appartement ou Local Commun Résidentiel). Pour un appartement, il doit obligatoirement passer par un bail locatif. Habitants Ils seront les principaux utilisateurs du lieu, ils auront en charge la vie de cet espace, son organisation, son fonctionnement. Ils doivent investir les lieux, penser une utilisation régulière et fréquente, faire connaître le lieu pour le rendre vivant et utile. Le local permet d’être joint et contacté, de stocker des documents, des archives. Idéalement ce lieu se situe dans l’immeuble ou la résidence, dans un appartement si les contraintes locatives le permettent, dans un Local Commun Résidentiel si le bailleur en dispose. RÈGLE BAIL RÉUNION GEMENT A N É M M E VISIBILITÉ POINTS DE VIGILANCE et ne association nstitué en ille de Valence co s a p st uets n’e ’est la V et mis à es des Ble pe bail. C de locatair er de contrat de ty s de l’OPH bitants rè p u a il a Le groupe sign rit un b pe d’ha à ce titre, qui a sousc uets auprès du grou peut pas, le Proximité) B la es e d d le b on (Directi l’immeu le local de disposition constitué. • Travailler la forme que doit prendre le contrat de location (bail) ou la charte de mise à disposition entre le « prêteur » et le groupe de locataires. Travailler les questions juridiques, penser aux questions d’assurance. • Bien définir les règles de fonctionnement de ce lieu : horaires, accès, nature des activités, nombre de personnes maximum, règles de sécurité, gestion des clefs. • Penser à une boîte aux lettres accessible aux services de La Poste ainsi qu’aux autres habitants du quartier. • Penser à la question du mobilier et de l’aménagement intérieur : tables, chaises, toilettes et commodités, armoires et rangements de bureau, frigo, tableau et matériel de bureau, petit matériel informatique. Ce matériel peut être récupéré ou acheté d’occasion. 35 DÉCLARER UN COLLECTIF DE LOCATAIRES Après un certain nombre de rencontres, d’actions menées auprès des autres locataires et du bailleur, la question de la représentativité, de la légitimité à représenter les autres se pose pour les participants. La formalisation du collectif devient alors une question prioritaire. En se penchant sur la question, les membres doivent définir et choisir la forme officielle et les représentants du collectif. Il existe deux formes officielles de collectifs : • L’association loi 1901 affiliée à une fédération nationale de locataires siégeant à la Commission Nationale de Concertation Locative • Le collectif déclaré au bailleur représentant au moins 10% du nombre de logements de l’immeuble et affilié à une fédération nationale de locataires siégeant à la Commission Nationale de Concertation Locative. ACTEURS Bailleur Par retour de courrier officiel, il accuse réception de la création du collectif, et peut rapidement proposer une première rencontre avec le groupe. Habitants Ils se renseignent, débattent, et choisissent la forme qui leur semble la plus appropriée. Ils informent les autres locataires de leur démarche, rédigent un courrier avec accusé de réception à l’intention du bailleur pour signifier la création du collectif. COLLECTIF ION ASSOCIAT TION DECLARA TATIVITE N E S E R P RE N ADHESIO La création de ce collectif ou association permet d’officialiser les rapports, de formaliser les échanges entre le groupe et le bailleur ou les institutions présentes sur le territoire. C’est aussi l’occasion pour les participants de valoriser leurs actions auprès des autres habitants, de communiquer sur leur engagement. POINTS DE VIGILANCE de la agement s d’amén , les on ge ti sa es u u q n t pour so t sur les en en de em em on gl ti èt rè cr es geant con ction d’un posé la qu re leur En s’enga encore sur la réda es Bleuets se sont ri sc ’in d lus niser et ble d s cour et p de l’immeu ti le besoin de s’orga e reconnu mobilisés en r eux d’êtr que des ss ou re p t it on a habitants ss . Ils abitants le. Il s’agi sentativité part des h on officiel de se leur repré e dimensi ble, aussi bien de la rnes, ils ont décidé n u s n a d te la in va r ts action u a te éb interlocu tions et d comme un rès prise d’informa Ap es. s. ir on ta ti ca u it inst if de Lo en Collect constituer • Certains groupes ne représentent pas nécessairement 10% des habitants, c’est alors au bailleur de se positionner sur sa possible reconnaissance officielle. • La création d’un collectif peut nécessiter une mise en relation avec une fédération nationale de défense de locataires. • La forme associative peut paraître lourde à gérer. • Le collectif déclaré n’a pas d’obligation à créer un bureau (président / trésorier / secrétaire). Cela peut entraîner un risque de confusion entre les membres : un travail est nécessaire sur les tâches et fonctions de chacun. 36 CONTACT Commanditaire DSU - Direction de la proximité Ville de Valence 1 rue Gide 26000 Valence Chef de Service : Lucie Godayer 04 75 83 74 50 [email protected] www.valence.fr Prestataire WZ et Associés 33 quai Jongkind 38000 Grenoble Directeur de Mission : Loïc Grappin 06 07 39 83 49 [email protected] www.wz-associes.com