retour sur la démarche - Institut de la Concertation

Transcription

retour sur la démarche - Institut de la Concertation
MISE EN PLACE D’UN COMITÉ DE RÉSIDENTS IMMEUBLE DES BLEUETS AU PLAN
RENDU DE LA DÉMARCHE
WZ ET ASSOCIÉS / FÉVRIER 2014
SOMMAIRE
RETOUR SUR LA DÉMARCHE
Rappel de la commande
Contexte urbain
L’immeuble des Bleuets
Le projet de résidentialisation de la cour
Pilotage et Comité Technique
Cartographie des acteurs
Historique
Les apports
Trois phases distinctes
Timeline
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FICHES ACTION
Utilisation ........................... page 22
Sommaire des fiches action ........................... page 23
Communiquer auprès des habitants
Rendre visibles les temps de rencontre
Organiser un porte-à-porte
Réaliser des actions concrètes
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Structurer une démarche de concertation
Sujets négociables et non négociables
Présenter la démarche aux partenaires
Impact d’un aménagement sur les charges locatives
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Réaliser des outils pour animer les temps de rencontre ........................... page 32
Permettre l’expression de tous ........................... page 33
Identifier des interlocuteurs pour le groupe d’habitants ........................... page 34
Lieu pour le collectif ........................... page 35
Déclarer un collectif de locataires ........................... page 36
RETOUR SUR LA DÉMARCHE
RETOUR SUR LA DÉMARCHE
Rappel de la commande
La mission développée s’intitule « Mise en place d’un comité de résidents pour l’immeuble des Bleuets ». Elle accompagne la résidentialisation de la cour de
l’immeuble des Bleuets. Elle est portée par le service Développement Social Urbain de la Ville de Valence, dans le cadre de la charte de Gestion Urbaine et Sociale
de Proximité.
Le travail réalisé par le service en amont de la mission, et notamment la réalisation en septembre 2012 d’un questionnaire auprès des habitants sur le principe
de réouverture de la cour des Bleuets, a permis de construire, structurer et justifier la mise en place d’une mission spécifique sur l’immeuble des Bleuets qui
comprend trois objectifs :
•
Mener une concertation sur l’aménagement de la cour intérieure de l’immeuble
•
Mettre en place une charte de fonctionnement pour cet espace
•
Permettre la création d’un comité de résidents au sein de l’immeuble
La mise en place opérationnelle de la mission doit permettre d’associer étroitement les habitants de l’immeuble, dans une dynamique participative forte. Il s’agit,
par un travail sur le cadre de vie, de permettre, à terme, le développement de la participation des habitants, plus particulièrement dans sa dimension collective.
WZ et Associés est le prestataire retenu fin 2012 pour conduire cette mission. Pour répondre à ces objectifs, la démarche conduite par WZ et Associés s’appuie
sur quatre fondamentaux :
•
Organiser et animer des ateliers réguliers auprès des habitants, comme temps d’expression et d’échange
•
Imaginer et développer des outils de collecte de données et de restitution, cohérents avec les objectifs, facilement préhensibles par les habitants
•
Définir avec le commanditaire et ses partenaires un cadre précis et partagé sur le contenu et le développement de la concertation
•
Permettre une réelle prise de responsabilité des habitants, permettre progressivement le développement de leur autonomie
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RETOUR SUR LA DÉMARCHE
Contexte urbain
La Ville de Valence s’est engagée dans d’importants Projets de Rénovation
Urbaine, sur l’ensemble de son territoire communal. Le projet « Hauts de
Valence », conventionné ANRU en 2009, concerne les quartiers du Plan et de
Fontbarlettes et leurs territoires environnants, essentiellement leurs franges
est et ouest. Les objectifs fondamentaux sont :
Favoriser l’ouverture des quartiers sur le reste de la ville
Améliorer le cadre de vie des habitants
Renforcer la mixité sociale et les services de proximité
Dans son ensemble, le Projet de Rénovation Urbaine « Hauts de Valence »
doit permettre de travailler sur les territoires suivants :
• Les franges Est
• Les boulevards des Hauts de Valence
• Le désenclavement Nord
• Les « cœurs de quartier »
Synthèse des territoires du Projet de Renouvellement Urbain
« Les Hauts de Valence »
Ce travail sur les cœurs de quartier concerne directement le quartier du
Plan, au sein duquel se situe l’immeuble des Bleuets. Les grandes orientations
opérationnelles du projet pour ce quartier sont :
• La démolition et la reconstruction de logements
• La rénovation d’immeubles existants
• La construction d’un nouveau bâtiment pour la Maison Pour Tous (agréée
Centre Social)
• La rénovation ou la création de voiries et d’espaces publics
• L’aménagement d’une place publique rayonnant à l’échelle du quartier
(Place des Aravis)
Une charte de Gestion Urbaine et Sociale de Proximité (GUSP) a été signée
le 13 décembre 2012. Elle vise à améliorer le cadre de vie et développer des
aménagements de proximité, favoriser leur appropriation par les habitants,
renforcer le travail de partenariat avec les acteurs, impliquer les associations
et les habitants comme des partenaires actifs.
Le quartier du Plan et l’immeuble des Bleuets
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RETOUR SUR LA DÉMARCHE
L’immeuble des Bleuets
L’immeuble des Bleuets est le plus ancien bâtiment d’habitation du quartier. Il se situe sur la partie nord du quartier du Plan. Il est constitué d’un ensemble carré et
fermé de bâtiments de quatre étages. L’immeuble doit son nom à la faïence bleue qui couvre en partie sa façade. Il compte 96 logements. Sa forme carrée permet
de dégager au centre un espace de cour intérieure de 2 200 mètres carrés dont l’accès se fait par un passage sous bâtiment sur la rue Champollion.
Durant 17 années, la cour de l’immeuble des Bleuets était un espace délaissé, fermé, interdit d’accès, sauf pour quelques chats s’y rendant depuis les fenêtres
des rez-de-chaussée surélevés. L’entretien était minimum, consistant nettoyer les ordures ménagères jetées depuis certaines fenêtres donnant sur la cour. Les
platanes, rarement taillés, étaient occupés par des nids de corbeaux, provoquant des nuisances sonores importantes. Un banc effondré et un vieux bateau en
rondins pour les enfants témoignaient d’une utilisation lointaine par les habitants. Auparavant libre d’accès à tous, aussi bien par le passage sous bâtiment depuis
l’Allée Champollion que par l’arrière des halls de chaque montée, cette cour intérieure a été fermée par l’Office Public de l’Habitat de la Ville de Valence, suite à
l’accumulation d’usages détournés et problématiques.
Aujourd’hui, dans le cadre du projet urbain, il s’agit de rénover cet immeuble (isolation des façades, remplacement des menuiseries extérieures, traitement des
cages d’escalier, intervention sur le système de chauffage, intervention dans les logements). Il s’agit aussi d’engager une résidentialisation sur l’espace de la cour
intérieure, par un aménagement paysagé qualitatif et de permettre, à nouveau, son utilisation par les locataires de l’immeuble.
Cour des Bleuets, première visite sous la neige, décembre 2012
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RETOUR SUR LA DÉMARCHE
Le projet de résidentialisation de la cour
Dans le cadre de la réhabilitation de l’immeuble, un travail de programmation
sur la cour est commandé au cabinet d’architecture Atelier F4 dans le cadre
de sa mission de maitrise d’œuvre pour l’OPH. Le contenu de ce projet intègre en grande partie les éléments qui avaient recueilli un avis favorable de la
part des locataires lors de l’enquête menée en septembre 2012 par les agents
de proximité. Passant de l’intention au dessin, l’Atelier F4 pose plusieurs grandes orientations d’aménagement et les traduit spatialement par la production
de deux schémas de principe qui proposent :
•
Pelouses d’agrément
•
Carrés potagers
•
Jeux pour enfants
•
Coins discussion avec bancs
•
Tables de goûter et pique nique
•
Terrasse pour repas de fête
•
Allées piétonnes
•
Noue centrale avec passerelle
•
Bancs et fauteuils publics
Seuls les arbres marquant l’espace central décaissé sont conservés. Une rampe d’accès PMR est créée pour accéder à ce niveau inférieur d’environ 80 cm
par rapport aux espaces en pied de façade.
Schéma de principe n°2 (Atelier F4)
Ce réaménagement doit permettre une appropriation nouvelle de cet espace
par les locataires. Les aménagements envisagés offrent des possibilités d’usages multiples, collectifs ou individuels, pour les enfants et leurs parents.
Après étude par l’OPH, et la recherche d’un impact minimum en terme de
gestion et de charges locatives, c’est le schéma de principe n°2 qui est retenu.
Il servira de base de travail pour mener la concertation avec les locataires.
Images d’ambiance (Atelier F4)
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RETOUR SUR LA DÉMARCHE
Pilotage et Comité Technique
Le pilotage de la démarche était mené par le service DSU-Direction de la Proximité de la Ville de Valence.
Un Comité Technique s’est mis en place dès le démarrage, en janvier 2013. Il a permis de suivre en direct l’évolution de la démarche, de présenter et débattre
des objectifs et des moyens à mettre en place pour y parvenir.
Il s’est réuni à 6 reprises entre janvier et novembre 2013. Les dates de rencontres ont été calées sur les temps forts de la démarche. Lieu d’échanges, c’est en son
sein que se sont prises les décisions autour des questions opérationnelles, sur les déclinaisons techniques à mettre en œuvre. Les partenaires entrés en cours de
route dans la démarche ont intégré le Comité Technique.
Les membres du Comité de Technique :
•
Développement Social Urbain-Direction de la Proximité
•
Office Public de l’Habitat (OPH)
•
Direction Générale Projet de Renouvellement Urbain
•
Association Groupe de Parole Habitants
•
Maison Pour Tous du Plan (MPT)
•
Association LEMAT
•
Les Compagnons Bâtisseurs
Phasages et membres du
Comité Technique
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RETOUR SUR LA DÉMARCHE
Cartographie des acteurs
Développement Social Urbain
Ce service de la Ville de Valence œuvre à l’amélioration du cadre de vie des habitants dans les quartiers prioritaires inscrits en politique de la ville, il accompagne
l’émergence et le développement de projets. Repérage et identification des dysfonctionnements dans le cadre de la GUSP, sensibilisation et travail avec les habitants sur l’amélioration du cadre de vie, information et concertation sur les projets sont les actions développées par la chef de service et les 8 agents DSU.
•
Dans le cadre de la démarche, le service DSU a piloté et coordonné l’ensemble des actions, accompagné et soutenu la mobilisation des habitants, participé
à l’ensemble des temps d’animation. Un travail préalable d’enquête en porte-à-porte, autour de la future réouverture de la cour de l’immeuble, a été mené par
les agents de proximité. Il a permis de rencontrer 75 % des locataires et de réaliser un premier diagnostic autour de cette question.
Office Public de l’Habitat (OPH)
Il s’agit du bailleur social de la Ville de Valence. Il gère le patrimoine et le parc de logements du quartier du Plan. Unique bailleur du quartier, ses équipes participent
activement à la mise en œuvre du Projet de Renouvellement Urbain à travers des démolitions, des constructions neuves, des réhabilitations. L’OPH est propriétaire et gestionnaire de l’immeuble des Bleuets, maître d’ouvrage pour l’ensemble des travaux effectués sur le bâtiment, y compris la cour intérieure.
•
Dans le cadre de la démarche, l’OPH a travaillé avec les membres du Comité Technique sur la définition du contenu de la concertation, présenté régulièrement le contenu et l’avancée de son programme de réhabilitation pour l’immeuble des Bleuets, participé à différents temps de rencontres, amorcé le dialogue
avec les locataires mobilisés collectivement.
Direction Générale Projet de Renouvellement Urbain
L’équipe a en charge la mise en œuvre du projet de rénovation urbaine sur les quartiers des Hauts de Valence et notamment l’animation des équipes transversales
associées (OPH, Service urbanisme de la ville).
•
Dans le cadre de la démarche le service a participé à différents Comités Techniques pour porter de l’information sur le développement du projet et son
avancée.
Groupe de Parole Habitants
Constituée depuis 1998, l’association œuvre au recueil de la parole des habitants pour les rendre acteurs des projets développés sur le quartier. En contact
constant avec eux, le Groupe de Parole Habitants participe régulièrement à des temps de concertation, d’échange et des rencontres, notamment sur le Projet de
Renouvellement Urbain. L’association s’inscrit dans une dynamique de participation des citoyens sur les questions de vie du quartier.
•
Dans le cadre de la démarche, l’association a suivi et participé aux temps de rencontre habitants, assuré une fonction de mobilisation, de communication
et d’information, de conseil lors des Comités Techniques.
Maison Pour Tous du Plan (MPT)
La MPT est un centre social et remplit à ce titre des fonctions d’accueil et d’accompagnement des habitants, enfants, adolescents et adultes. Elle dispose d’un
espace petite enfance, d’un lieu multimédia, propose des permanences d’écrivain public, accueille un club senior. Elle est en lien direct avec les services sociaux,
comme le Centre Communal d’Action Sociale. Elle permet le développement de projets et d’activités multiples en direction des habitants.
•
Dans le cadre de la démarche, la MPT a participé à l’animation d’espaces enfants lors des ateliers et a participé, durant l’été au Comité Technique.
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RETOUR SUR LA DÉMARCHE
.../... Cartographie des acteurs
Association LE MAT
L’association a pour objectif de favoriser une dynamique de développement urbain, local et participatif, notamment par l’implantation de jardins partagés. Elle
propose des démarches participatives de production potagère locale. Le développement de ces jardins et potagers urbains constitue pour l’association un levier
pour améliorer le cadre de vie des habitants, développer l’économie locale, enrichir les liens sociaux.
•
Dans le cadre de la démarche, l’association Le Mat a apporté son savoir-faire autour de la mise en place d’espaces de jardins dans la cour des Bleuets, par
un rôle de conseil au sein du Comité Technique et d’animation de rencontres avec les habitants.
Les Compagnons Bâtisseurs
Le réseau des Compagnons Bâtisseurs est un mouvement associatif d’éducation populaire. Il intervient au travers de chantiers d’auto-réhabilitation ou d’autoconstruction destinés à aider des habitants en difficulté dans la résolution de leurs problèmes de logement. Ce mouvement œuvre aussi à l’insertion économique
dans le secteur du bâtiment, à l’accueil et l’accompagnement de bénévoles et de jeunes volontaires.
•
Dans le cadre de la démarche, les Compagnons Bâtisseurs proposent d’accompagner des locataires pour la réalisation de travaux d’embellissement dans
leurs logements, en lien avec la rénovation portée par l’OPH. Ils ont accompagné le chantier participatif du local Habitants des Bleuets, pour remettre en état cet
appartement destiné à être utilisé, entre autres, par les habitants pour leurs rencontres.
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RETOUR SUR LA DÉMARCHE
Historique
En janvier 2013, le démarrage de la démarche se fait par la tenue d’un premier
Comité Technique rassemblant les partenaires associés. Il s’agit de présenter la
méthodologie et son phasage, les grandes orientations retenues pour mener
à bien la mission visant « la mise en place d’un comité de résidents sur l’immeuble des Bleuets ». Il est décidé de développer un principe d’ateliers et de
travailler en 3 grandes phases : commencer par informer les habitants sur le
contenu du projet et concerter sur l’aménagement de la cour, travailler autour
des questions d’usages et de fonctionnement de la cour, et enfin engager un
travail sur la structuration d’un collectif d’habitants.
Dans la foulée, un travail d’immersion dans le territoire et de diagnostic auprès
des acteurs est réalisé : visite de l’immeuble, déambulation dans le quartier du
Plan, rencontres avec le bailleur social et le service en charge du projet urbain,
visite de la MPT.
Atelier 1
Arbres et végétation
Le premier atelier se tient fin janvier 2013 dans les locaux de la MPT. Préalablement, les agents de proximité mènent un travail communication et d’information dans l’immeuble. Une dizaine de locataires répondent présents. Il s’agit
d’abord, sous la forme d’une réunion publique, de présenter la démarche et la
manière de travailler. Un retour sur l’enquête menée par les agents de proximité en septembre 2012 est réalisé. Il permet de présenter les grands axes
de travail sur l’espace de la cour. Les habitants formulent d’emblée un certain
nombre d’idées, de pistes, de choses à éviter concernant l’aménagement de la
cour. Ils témoignent aussi d’une forme de méfiance quant à la prise en compte
des remarques qu’ils pourraient formuler autour de ce projet. En deuxième
partie de rencontre, à partir des deux scénarios d’aménagement proposés par
l’Atelier F4, les habitants s’expriment autour d’un jeu de cartes : ils peuvent
annoter un certain nombre de remarques, classer les sujets en fonction de
leur importance. Plutôt satisfaits de la forme de cette première rencontre,
les habitants imaginent des pistes pour que d’autres locataires se mobilisent.
L’idée de développer des ateliers dans la cour est alors formulée.
Espace de jeux pour
les enfants
Questions, réactions, remarques, arguments, idées...
Questions, réactions, remarques, arguments, idées...
ture
Horaires d’ouver
de la cour
Questions, réactions, remarques, arguments, idées...
Animations et
temps collectifs
en
Propreté et entreti
Eclairage
Questions, réactions, remarques, arguments, idées...
Bancs et mobilier
Questions, réactions, remarques, arguments, idées...
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s
chemin
Circulationslaet
dans cour
Questions, réactions, remarques, arguments, idées...
Outils jeu de cartes :
sujets d’aménagement /
Hiérarchisation
Ouverture et accès
à la cour
Questions, réactions, remarques, arguments, idées...
Jardins et potagers
Questions, réactions, remarques, arguments, idées...
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RETOUR SUR LA DÉMARCHE
.../... Historique
Pourtant, lors du deuxième atelier aucun habitant ne répond présent. Plusieurs raisons sont évoquées : la pluie et la météo exécrable, le jour de semaine et l’horaire en soirée, les deux ateliers à une semaine d’intervalle... ? Il
était prévu, en présence de l’architecte de l’Atelier F4 en charge du projet, de
travailler sur des plans grands formats pour localiser le mobilier, positionner
un certain nombre d’aménagements, réfléchir aux fonctions et usages de la
cour...
Cette séquence de deux ateliers questionne fortement la mobilisation, les
moyens à mettre en œuvre pour faire connaître la démarche, donner envie
aux habitants de participer aux temps de rencontres. Même si des données
pouvant nourrir la concertation ont été collectées, à ce stade, c’est surtout
de l’information et de la présentation qui ont été portées en direction des
habitants.
Lors du Comité Technique suivant, cet échec pousse les partenaires à réorienter le phasage de la démarche. Le très faible nombre de locataires présents (2
personnes) à la réunion de présentation du projet par l’OPH questionne également. Pour mobiliser plus largement tout en engageant le travail de concertation, il est décidé de mener les ateliers dans la cour, à un mois d’intervalle,
à partir du printemps pour s’assurer une météo favorable : mi-avril, le 31
mai pour la Fête des voisins, début juillet pour le début des vacances d’été.
Les idées forces sont de rendre les ateliers visibles pour tous, de proposer
des animations régulières dans la cour, de récupérer in situ de la matière et
des expressions de manière ludique et décalée. En occupant régulièrement
la cour on préfigure sa réouverture prochaine ! C’est aussi le moment où
un nouveau partenaire rejoint le Comité Technique : L’association Le Mat va
proposer un accompagnement et des animations autour des futurs jardins
potagers imaginés dans la cour. En plus du travail des agents de proximité
pour faire connaître la rencontre, des panneaux sont installés dans la cour
une semaine avant l’atelier pour susciter la curiosité, manière originale et un
peu mystérieuse de communiquer... !
Affiche type
Panneaux installés dans la cour
11
RETOUR SUR LA DÉMARCHE
.../... Historique
L’atelier suivant, en avril, est un véritable succès. Tout au long de l’après-midi,
plus de 40 locataires descendent dans la cour. Chaleureux et convivial, sous
les premiers rayons de soleil du printemps, ce temps de rencontre organisé
autour de stands permet à chacun de participer comme il le souhaite, de
manière libre. La MPT propose un espace d’accueil pour les enfants autour
de jeux grands formats, l’OPH tient un stand pour présenter le contenu de
la réhabilitation, les habitants sont invités à se faire photographier pour que
leur portrait soit exposé sous le passage qui permet d’entrer dans la cour, Le
Mat présente ses actions autour de jardins partagés, propose des bouquets
de plantes aromatiques, un espace buffet pot de l’amitié permet à chacun de
boire un verre et de partager un goûter...
La concertation est réalisée autour de grands panneaux thématiques, deux
personnes de WZ et Associés recueillent les paroles de chacun. Ces expressions, sont classées et affichées, rendues visibles en temps réel pour tous...
Plus de 150 post-it sont ainsi collectés !
Le Comité Technique qui se tient mi-mai permet de travailler le contenu et
l’organisation a mettre en place pour le prochain temps de rencontre dans
la cour. Il permet aussi d’accueillir un nouveau partenaire qui s’inscrit dans la
démarche : les Compagnons Bâtisseurs qui vont accompagner les locataires
autour de travaux d’embellissement dans leurs logements. Parallèlement, une
piste commence se dégager pour la mise à disposition d’un local pour les
habitants. Le calendrier pour des animations portées directement par la MPT
et l’association Le Mat durant l’été commence à se construire. Par exemple,
une visite de la cour de l’immeuble des Koala dans lequel se trouve un jardin
partagé va être organisée.
Atelier du mois d’avril
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RETOUR SUR LA DÉMARCHE
.../... Historique
Le 31 mai, pour la Fête des Voisins, c’est donc un nouveau rendez-vous qui
est proposé dans la cour. Les mêmes partenaires se mobilisent. Les habitants
sont invités à apporter quelque chose à manger pour le partager ensemble.
Comptant une bonne vingtaine de personnes, l’atelier permet de restituer et
de mettre en scène l’ensemble des paroles collectées en avril. Les expressions
autour de chaque sujet sont traduites visuellement sous la forme de nuages
de mots et exposées dans la cour. Ce principe permet de voir immédiatement
les idées partagées et citées par le plus grand nombre, mais les propositions
uniques, parfois plus loufoques ou anecdotiques sont également visibles.
Les habitants se retrouvent dans la présentation qui est faite et valident la
restitution, soulignent sa fidélité avec les propos recueillis en avril.
En juillet, les habitants sont moins nombreux à rejoindre la cour. Une douzaine de personnes participent aux échanges. Par de petits entretiens individuels,
sous forme d’échanges plus ou moins formels, les habitants sont questionnés
sur les sujets autour desquels ils souhaiteraient s’investir.
Ateliers de mai et juillet
Animations WZ et Associés / Le
Mat / MPT / Les Compagnons
Bâtisseur
Extraits des nuages de mots
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RETOUR SUR LA DÉMARCHE
.../... Historique
Le contenu de la concertation est riche, des pistes se dégagent nettement.
Elles sont transmises à l’architecte de l’Atelier F4 pour être, dans la mesure
du possible, intégrées dans la programmation. Mais la question de l’aménagement et du mobilier de la cour n’est plus l’unique sujet porté par les habitants. Au cours de ces trois ateliers du printemps, ils se sont de plus en plus
questionnés sur le fonctionnement futur de cette cour, sur les choses qui
pourraient y être faites ou pas. Certains souhaitent participer à des temps de
travail autour de ces questions. La rédaction d’un règlement apparaît comme
essentielle aux yeux de tous. Du coup ce sont les questions d’organisation
collective et de représentativité qui commencent à émerger. Un petit groupe
d’habitants est d’accord pour se fixer rendez-vous à la rentrée et travailler
sur ces questions.
Ils imaginent aussi des modes de relations avec les services de la ville et
l’OPH, la manière de communiquer auprès des autres habitants, en premier
lieu pour leur proposer de rejoindre le groupe.
Pour les habitants mobilisés, les questions autour de leur organisation
collective commencent à devenir essentielles, elles nourrissent les débats et
les échanges au sein du groupe. Ils décident alors d’inviter le bailleur et la Ville
lors de l’atelier du mois d’octobre. C’est l’occasion de présenter et de s’ac
Durant l’été, ce petit noyau dur en construction continue à se mobiliser.
Accompagné par les Compagnons Bâtisseurs, ces habitants participent à la
rénovation d’un appartement qui pourra éventuellement leur servir de lieu
de rencontre, en rez-de-chaussée de l’immeuble des Bleuets. Le groupe visite également la cour de l’immeuble Koala qui accueille un superbe jardin
collectif. Motivés par l’aménagement de jardins partagés, ces habitants... et
pas mal d’enfants de l’immeuble... installent des bacs hors-sol et réalisent les
premières plantations dans la cour, lors de deux temps d’animation organisés
conjointement par l’association Le Mat et la MPT.
Lors du sixième atelier en septembre, parce qu’il souhaite rédiger un règlement pour la future cour intérieure à partir du contenu de la concertation,
le groupe se pose nécessairement la question de sa légitimité et de sa représentativité. Un débat est engagé sur la forme que pourrait prendre ce groupe
: Association ? Comité de locataires ? Référents de montées ? Sans forcément
répondre tout de suite à cette question, la douzaine d’habitants présents se
penche sur le futur fonctionnement de la cour : horaires, conditions d’accès,
activités autorisées ou interdites, gestion des ouvertures et fermetures... Le
futur règlement commence à se formaliser.
Chantier du local et
Ateliers de l’automne
14
RETOUR SUR LA DÉMARCHE
.../... Historique
corder sur les grands principes de fonctionnement pour la cour, de valider la
mise à disposition pour le groupe de l’appartement dans lequel se déroulent
les ateliers depuis septembre.
Le dernier atelier du mois de novembre permet de d’arrêter un certain
nombre de décisions prises au cours de l’automne. Le groupe décide de se
constituer en Collectif de Locataires déclaré au bailleur. Deux représentantes
officielles sont choisies, un courrier type de déclaration et rédigé : il sera signé
par les membres du Collectif de Locataires et sera proposé à la signature
à l’ensemble des habitants lors d’un porte-à-porte. Ce sera l’occasion de
leur présenter officiellement le groupe, de les inviter à le rejoindre ou plus
simplement à le soutenir. Enfin, rassemblant l’ensemble des décisions prises
autour du fonctionnement de la cour, la charte de fonctionnement est
rédigée.
La démarche a permis d’atteindre les grands objectifs qui étaient fixés : mettre
en place une concertation sur la cour et ses aménagements pour orienter sa
programmation, rédiger un règlement pour son fonctionnement, permettre
la mise en place d’un groupe d’habitants structuré. Pourtant elle ne constitue
pas une fin en soi. D’autres étapes sont à venir et le collectif de locataires en
est pleinement conscient : il se fixe rendez-vous tous les derniers vendredis
du mois pour débattre, rigoler, partager du temps ensemble, faire connaître
son action, se chamailler, décider...avancer ensemble !
15
RETOUR SUR LA DÉMARCHE
Les apports
Des outils adaptés
La conduite de démarche a poussé à une interrogation sur les outils à mettre en place pour conduire l’animation. Pour la plupart des ateliers avec les habitants
des outils spécifiques ont été imaginés et édités. Ils permettaient de :
•
Collecter les paroles et les expressions
•
Rendre visibles les différents points de vue aux yeux de tous
•
Permettre le débat et le partage
•
Restituer et rendre compte
En fonction des objectifs poursuivis les outils suivants ont été mobilisés :
•
Supports grand format pour prises de notes thématiques
•
Jeux de cartes sur les futurs aménagements de la cour
•
Plans A0, gabarit de mobilier à l’échelle, images de référence, matériel de dessin
•
Supports grand format thématique pour exposition de verbatim après entretien
•
Supports grand format de restitution sous forme de nuage de mots
•
Courriers-types de déclaration de création de collectif
La capacité à restituer est essentielle : elle doit permettre de partager les contenus pour que les habitants puissent les valider ensemble et avancer sereinement.
La dimension réflexive des outils a pris une place importante au sein du Comité Technique : ils ont été questionnés, remis en cause et en débat, ajustés en fonction
des besoins. Ils ont été un objet à part entière, jamais acquis ou évident, modifié et adapté au contexte.
•
Exemple : Les outils imaginés pour la concertation sur la cour des Bleuets ont évolué : le travail sur plan initialement imaginé a laissé la place une approche
plus sensible, sous forme de recueil de paroles, permettant à chacun de s’exprimer en fonction de sa connaissance du projet et de ses centres d’intérêts,
permettant l’échange avec un nombre plus important de locataires.
Une mobilisation constante
Depuis le premier atelier, jusqu’à la création du Collectif de Locataires en novembre, la question de la mobilisation des habitants a été essentielle. Comment
engager la participation des habitants si personne ne répond présent ? D’abord portée par l’institution, la mobilisation a progressivement été prise en charge par
les habitants eux-mêmes, qui commencent, petit à petit, à s’affranchir de l’institution pour aller à leur tour vers les autres habitants et appeler à la participation
de tous. Ce travail de mobilisation témoigne de leur souci d’indépendance, de prise d’autonomie.
•
Exemple : La pose d’affiche, le passage dans l’immeuble, la rencontre informelle des habitants pour informer de la tenue des ateliers a d’abord été réalisée
par les agents de la Proximité. A l’automne, parallèlement à sa création, le Collectif de Locataires s’est saisi de cette question et a imaginé des moyens pour
communiquer avec l’ensemble des habitants. Le porte à porte, les affiches, la tenue de permanences sont les pistes imaginées.
16
RETOUR SUR LA DÉMARCHE
.../... Les apports
Le développement de partenariats avec des acteurs nouveaux
A partir des objectifs énoncés, des moyens opérationnels ont été pensés et, en conséquence, un groupe d’acteurs partenaires a été mobilisé. Pourtant, au cours
de la démarche, d’autres besoins, essentiels pour répondre aux objectifs, sont apparus. Il s’agissait alors de mobiliser des acteurs pouvant apporter leur savoirfaire sur ces questions. Egalement, des démarches annexes ont vu le jour comportant une liaison évidente avec certains objectifs fondamentaux de la démarche,
notamment la dimension participative. Le choix d’intégrer des acteurs nouveaux a donc été fait : ces acteurs disposaient de compétences spécifiques justifiant leur
place dans le dispositif. La démarche a donc permis d’engager des liens de partenariat avec des acteurs qui ne travaillaient pas auparavant sur le quartier du Plan.
Elle a également permis de dynamiser des partenaires déjà présents sur le territoire, comme l’Association Groupe de Paroles Habitants.
•
Exemple : Rapidement, les premiers échanges avec les habitants ont révélé le fait que les jardins partagés dans la cour suscitaient un intérêt pour eux. L’association Le Mat a donc été intégrée dans la démarche. De même, l’arrivée des Compagnons Bâtisseurs, engagés dans l’auto-rénovation d’appartements, a été une
opportunité forte, coïncidant avec la mise à disposition d’un local pour les habitants. Ils ont donc rejoint le Comité Technique et étendu leur mission d’origine
vers un travail de rénovation de ce local. Ces deux associations sont aujourd’hui intégrées à la démarche, inscrit dans la dynamique partenariale du quartier.
Le questionnement du portage à moyen et long terme
La mise en place d’un groupe de locataires mobilisés demande à ce qu’un acteur institutionnel prenne en charge les relations avec ce groupe et devienne, au
moins dans un premier temps, son interlocuteur principal. Sa mission sera de répondre aux demandes du groupe, de l’accompagner dans ses premiers pas, de se
mobiliser à ses côtés. Cela permettra de valoriser, par des échanges efficaces, le travail de ses membres. Pour autant, ce n’est pas forcement l’institution à l’origine
de la démarche qui doit tenir, sur le long terme, ce rôle. D’autres acteurs sont légitimes pour accompagner ce groupe. Celui qui est à l’initiative peut être amené
à passer le relais. Cela doit se faire en développant, avec l’institution qui reprendra ce rôle, un travail en amont, une forme de tuilage, une mise en liaison étroite.
•
Exemple : La mission visant à la création d’un Comité de Résidents, est portée par la Ville de Valence. Mais les questions posées par le groupe d’habitants dès
sa mise en place concernent directement l’OPH, bailleur de l’immeuble : questions techniques sur l’immeuble, sur sa gestion et son entretien, sur le projet de
rénovation. En ce sens il peut devenir interlocuteur principal du groupe. L’association Groupe de Parole Habitants est également légitime pour remplir ce rôle
et accompagner le Collectif de Locataires. Les membres du Comité Technique doivent maintenant entrer en dialogue pour définir lequel d’entre eux sera à
terme le premier interlocuteur du Collectif de Locataires récemment créé. En étant présents sur certains temps de rencontre, ces acteurs ont commencé à
nouer des contacts avec le groupe. Une identification réciproque commence à être amorcée pour qu’un acteur puisse prendre en charge la relation directe
avec le collectif.
17
RETOUR SUR LA DÉMARCHE
.../... Les apports
La responsabilisation des habitants
Entre les premiers temps de rencontre et le dernier atelier, les habitants se sont saisis des questions autour de leur prise de responsabilité, de leur représentativité, de leur organisation collective. Le point de bascule se situe à l’automne : ayant pris part à des animations communes, ayant développé de la connaissance
réciproque, étant appelé à travailler sur la mise en place d’un règlement pour encadrer le futur fonctionnement de la cour, le groupe a, de lui-même, souhaité
travailler autour de son organisation collective. La création du Collectif de Locataires constitue le premier résultat de ces échanges. Le choix de deux représentantes officielles, de moyens de communiquer avec les autres habitants, la recherche de relations étroites avec les services de la ville travaillant sur le territoire,
avec les services du bailleur, notamment dans le cadre du suivi de la réhabilitation, illustre bien cette prise de responsabilité.
•
Exemple : Dès sa création, le groupe a souhaité mettre l’accent sur la dimension collective de ses actions. Au moment de choisir un nom pour le groupe, les
participants hésitaient entre deux terminologies : Comité de locataires ou Collectif de locataires. C’est finalement le deuxième terme qui a été retenu car il
a indiquait clairement que les actions se feraient ensemble, de manière fédérée et commune.
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18
RETOUR SUR LA DÉMARCHE
Trois phases distinctes
Le retour sur la démarche met en évidence le développement de trois phases distinctes.
Une phase de mobilisation
Elle correspond à l’entrée dans la démarche, la recherche d’adhésion des locataires. Elle
s’attache à porter de l’information aux habitants. Le premier atelier est caractéristique
de cette dimension : les locataires n’ont qu’une connaissance très partielle du projet, ils
viennent d’abord pour s’informer et comprendre, poser des questions. Ils ont de vagues
idées sur ce qui va être réalisé mais ne maîtrisent absolument pas l’ensemble du projet. La
réunion d’information, menée par l’OPH en mars, s’inscrit également dans cette logique.
Durant la première partie de la démarche, en leur apportant de l’information, c’est bien la
mobilisation active, la prise de participation des habitants dans le cadre de la concertation
qui est visée.
Une phase de concertation
Elle nécessite de poursuivre l’information en direction des habitants, car leur connaissance
des grandes lignes du projet est essentielle pour qu’ils puissent formuler un avis, des idées,
des propositions ou des critiques. Toutefois, il s’agit de dépasser le stade de la simple information en échangeant avec eux sur le contenu même du projet d’aménagement de la cour.
Les trois ateliers du printemps permettent cela. Ils mêlent d’abord discussion sur le projet
et recueil de paroles et d’expressions. Ils permettent ensuite une restitution collective, un
temps de partage et de retour permettant de s’assurer que les habitants se retrouvent
dans les résultats. Ils peuvent alors être transmis à la maitrise d’œuvre du projet d’aménagement.
Une phase d’organisation
En se positionnant sur les questions d’aménagement et de fonctionnement de la future
cours des Bleuets, les participants actifs se sont nécessairement posé la question de leur
représentativité : Quelle légitimité pour représenter les autres ? Comment permettre à
tous de participer aux choix qui sont faits ? Comment informer les autres de la possibilité
de rejoindre le groupe ? Ce sont toutes ces questions, dont la montée en puissance fut
progressive, qui se sont posées pour le groupe. La seule manière d’y répondre est de penser
une organisation collective, une manière d’être ensemble, un système de relations valables
sur le moyen terme. Rarement définitive, cette organisation demande à être réinterrogée
régulièrement, en fonction des projets et des ambitions.
19
RETOUR SUR LA DÉMARCHE
Timeline
20
FICHES ACTION
FICHES ACTIONS
Utilisation
Dans une optique de valorisation et de reproduction de ce type de démarche, un certain nombre de fiches actions sont proposées ci-après.
Ces fiches actions ne constituent pas une boîte à outils ou une solution duplicable. Elles servent avant tout à accompagner la réflexion. Elles permettent d’abord
de se poser des questions, de donner des idées pour construire, animer, participer à une démarche de concertation dans le cadre d’une résidentialisation.
Elles sont à adapter en fonction des spécificités et des caractéristiques du projet ou du site concernés. Certaines s’articulent, se combinent, d’autres peuvent être
utilisées de manière indépendante ou plus ponctuelle.
Lors de la présentation de ce rendu aux membres du Comité Technique, un temps de travail et de réflexion a été proposé autour de quatre fiches action :
•
Identifier des interlocuteurs pour le groupe d’habitants.
•
Permettre l’expression de tous.
•
Structurer une démarche de concertation.
•
Réaliser des actions concrètes.
Les points discutés et partagés par le groupe apparaissent sur ces fiches dans la rubrique « apports du Comité Technique ».
Titre
Situation dans le calendrier
LIEU POUR LE
COLLECTIF
Texte explicatif
Un local peut être mis à disposition du groupe d’habitants mobilisé. Ce sera le
lieu dans lequel le groupe se retrouvera, dans lequel il installera ses actions :
• Temps de travail
• Réunions internes ou avec des partenaires
• Permanences en direction des autres habitants
C’est un endroit pour se retrouver. Il doit être convivial, ce qui permettra
aussi d’échanger de manière simple, sans forcement tenir des réunions. Ce
local permet une vraie autonomie pour le groupe, une stabilité, constitue un
pied-à-terre.
C’est aussi un moyen d’avoir une adresse pour recevoir du courrier, pour
développer la visibilité et la communication :
• Vis-à-vis des partenaires institutionnels qui peuvent venir rencontrer le
groupe
• Vis-à-vis de l’ensemble des habitants qui peuvent situer et localiser le lieu,
s’y rendre
ACTEURS
Pilote de la démarche
Il engage un travail de recherche sur des lieux possibles et leurs fonctionnements. Il travaille
sur les questions de convention et de cadre par rapport à l’utilisation des lieux.
Prêteur du local
Ce peut être une collectivité (commune), ou un partenaire / service, comme une MPT, un
centre social, une maison des associations, une MJC. Le partenaire qui met à disposition le
local peut aussi être bailleur d’habitat social. Dans les deux cas, il travaille sur les questions de
convention d’utilisation des lieux ou sur une charte d’utilisation. S’il s’agit d’un bailleur, il est
propriétaire des lieux (appartement ou Local Commun Résidentiel). Pour un appartement, il
doit obligatoirement passer par un bail locatif.
Acteurs et rôle
Habitants
Ils seront les principaux utilisateurs du lieu, ils auront en charge la vie de cet espace, son
organisation, son fonctionnement. Ils doivent investir les lieux, penser une utilisation régulière
et fréquente, faire connaître le lieu pour le rendre vivant et utile.
Le local permet d’être joint et contacté, de stocker des documents, des
archives. Idéalement ce lieu se situe dans l’immeuble ou la résidence, dans un
appartement si les contraintes locatives le permettent, dans un Local Commun
Résidentiel si le bailleur en dispose.
RÈGLE
BAIL
RÉUNION
GEMENT
EMMÉNA IBILITÉ
VIS
Mots-clés
POINTS DE VIGILANCE
Exemple issu de la démarche des Bleuets
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constitué.
•
Travailler la forme que doit prendre le contrat de location (bail) ou la charte de mise à disposition
entre le « prêteur » et le groupe de locataires. Travailler les questions juridiques, penser aux
questions d’assurance.
•
Bien définir les règles de fonctionnement de ce lieu : horaires, accès, nature des activités, nombre
de personnes maximum, règles de sécurité, gestion des clefs.
•
Penser à une boîte aux lettres accessible aux services de La Poste ainsi qu’aux autres habitants
du quartier.
•
Penser à la question du mobilier et de l’aménagement intérieur : tables, chaises, toilettes et
commodités, armoires et rangements de bureau, frigo, tableau et matériel de bureau, petit matériel
informatique. Ce matériel peut être récupéré ou acheté d’occasion.
16
Points de vigilance
22
FICHES ACTION
Sommaire des fiches
Communiquer auprès des habitants
Rendre visibles les temps de rencontre
Organiser un porte-à-porte
Réaliser des actions concrètes
...........................
...........................
...........................
...........................
page 24
page 25
page 26
page 27
Structurer une démarche de concertation
Sujets négociables et non négociables
Présenter la démarche aux partenaires
Impact d’un aménagement sur les charges locatives
...........................
...........................
...........................
...........................
page 28
page 29
page 30
page 31
Réaliser des outils pour animer les temps de rencontre ........................... page 32
Permettre l’expression de tous ........................... page 33
Identifier des interlocuteurs pour le groupe d’habitants ........................... page 34
Lieu pour le collectif ........................... page 35
Déclarer un collectif de locataires ........................... page 36
23
COMMUNIQUER AUPRÈS
DES HABITANTS
Il est nécessaire de mettre en place de larges moyens de communication pour
s’assurer que l’information sur la tenue d’une réunion ou d’un atelier a atteint
tout le monde. Même si le plus grand nombre n’est pas forcement un objectif
en soi, il serait dommage que des personnes souhaitant s’y rendre n’aient pas
été informées.
Les moyens classiques de communication doivent toujours être mobilisés :
affichage dans les montées et flyers en boîte aux lettres, courrier officiel.
En plus, il est aussi possible de réaliser un porte-à-porte pour rencontrer
les habitants. D’autres outils peuvent être imaginés : installation de panneaux
poussant au questionnement, pochoirs délébiles au sol, banderoles sur sites,
faux panneaux de chantier, dans un esprit humoristique et décalé.
ACTEURS
Institutions
Elles sont régulièrement en situation d’inviter les habitants. Si elles disposent d’un service
communication, elles peuvent travailler avec celui-ci : il peut apporter du conseil, réaliser les
supports.
Habitants
Cette question est essentielle pour le groupe mobilisé, qui doit maintenir une communication
active auprès des autres habitants. D’abord pour les inviter sur divers temps de rencontre
mais aussi pour faire connaître son action et continuer à mobiliser. Les habitants investis
dans le groupe sont parfois moins familiarisés avec la mise en place d’une communication et
peuvent rencontrer, dans les premier temps, quelques difficultés autour de ces questions.
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POINTS DE VIGILANCE
•
Les moyens « décalés » de communication ne remplacent pas les techniques de base, comme les
affiches, flyers et courriers.
•
Disposer d’un listing à jour des adresses des destinataires pour les envois courriers.
•
Bien choisir le moment pour lancer la communication : ni trop tôt, ni trop tard...
•
Il est parfois gênant pour certains habitants, qui ne souhaitent pas trop s’exposer, de développer
une communication dynamique. Rien n’est obligatoire, il faut avoir envie de le faire, chacun au sein
du groupe peut prendre part à la communication en fonction de son envie.
•
Questionner le jour et l’horaire retenus en fonction du public invité, vérifier que la période s’y
prête : vacances scolaires, météo de la saison, calendrier des autres temps de rencontres sur le
quartier.
24
RENDRE VISIBLES LES
TEMPS DE RENCONTRE
Le choix du lieu d’un rencontre ou du déroulement d’une réunion publique
est une question qui détermine directement sa réussite.
Généralement c’est dans une salle, dans un équipement que sont organisées
les réunions. Mais est-ce toujours le lieu le mieux adapté ? En fonction des
objectifs de la rencontre, il peut être intéressant de l’organiser directement
sur l’espace public, en extérieur, dans le lieu concerné par les débats.
Cette possibilité offre l’avantage à la rencontre d’être largement visible.
En extérieur, la rencontre s’expose à tous. Chacun peut choisir son degré
d’implication : en se plaçant au centre des débats, ou plus en retrait, sans
forcement se sentir obligé d’intervenir.
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ACTEURS
Institutions
Le recours à ce type de rencontre est facilité par les moyens humains et matériels dont elle
dispose généralement.
Habitants
Ils imaginent assez facilement la mise en place de ce type de rencontre en extérieur. Il peut
prendre parfois par la forme de rencontres en pied d’immeuble. Les habitants sont souvent
partants pour combiner l’aspect technique et formel de la rencontre avec un moment plus
festif et plus convivial type Fête des Voisins.
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POINTS DE VIGILANCE
•
L’objectif de la rencontre permet en général de choisir si la rencontre doit être
visible de tous ou s’il faut, au contraire, qu’elle se tienne dans une salle. Le travail de
concertation sur un espace public se prête mieux à ce type de rencontre en extérieur
qu’une réunion publique d’information
•
Les rencontres en extérieur sont gourmandes en moyens humains et matériels,
(installation de tables et chaises, parfois de stands, sonorisation, personnes pour
accueillir les participants, prendre des notes...)
•
Le fait d’être visible de tous peut parfois pousser certaines personnes à perturber le
temps de rencontre
25
ORGANISER UN
PORTE-A-PORTE
Le porte-à-porte permet de porter un message et de recueillir les points
de vue des personnes enquêtées. Le message doit être clairement défini en
amont. Il convient au préalable d’imaginer ce qui va constituer le cœur des
échanges, les questions possibles autour de l’information qui est délivrée
mais aussi d’anticiper les sujets connexes qui pourraient être portés par les
interlocuteurs, d’identifier les problèmes en cours qui pourraient remonter à
l’occasion de cette visite.
Le porte-à-porte est un gage d’investissement reconnus par l’interlocuteur :
il témoigne d’un dynamisme et d’une envie de transmettre son information.
Cette action permet de modifier le rapport institutions/habitants, c’est
souvent l’occasion de libérer la parole, de favoriser et faciliter l’échange dans
un cadre plus intime. C’est un excellent moyen de collecter des points de vue,
une première réaction, de prendre la mesure de l’intérêt des habitants.
Il permet parfois de dépasser la frontière de la langue et du rapport à l’écrit.
ACTEURS
Institutions
Pour réaliser une enquête et toucher tout le monde, pour lancer une invitation.
Habitants
Pour faire connaître leurs actions, réaliser un questionnaire, inviter à un temps de rencontre
ou de permanence, régulièrement (2 fois par an) pour s’assurer une visibilité.
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INFORMA
MESSAGE
ECOUTE
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INVITATIO
Le porte-à-porte permet d’être sûr que l’information a été transmise et de
mesurer la réaction des personnes rencontrées.
POINTS DE VIGILANCE
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•
Le temps de réalisation est important.
•
Il faut identifier les sujets connexes qui peuvent être abordés par les personnes
rencontrées, se préparer à d’autres questions.
•
Préparer les supports qui permettront de récupérer les informations (carnets de notes),
de noter les logements pour un deuxième passage éventuel (listing des adresses), des
supports à laisser aux personnes rencontrées (invitation, document de restitution...).
•
Le porte-à-porte est une série de rencontres individuelles qui rend nécessaire un temps
collectif pour présenter les résultats aux habitants.
26
RÉALISER DES ACTIONS
CONCRÈTES
Une démarche peut poursuivre des objectifs profonds comme par exemple
« améliorer le vivre ensemble » ou encore « développer le lien social et la
citoyenneté ». De tels objectifs, qui s’inscrivent dans les politiques publiques,
notamment celle de la politique de la ville, sont toutefois difficiles à saisir par
les habitants eux-mêmes.
ACTEURS
La réalisation d’actions concrètes permet souvent de les faire vivre, de les
rendre visibles et compréhensibles. Dans ce sens, la participation des habitants
doit se développer et s’appuyer sur des actions concrètes, des projets
facilement réalisables par les habitants eux-mêmes. Il faut donc essayer de
repérer et identifier les actions qui peuvent être mises en place, sur lesquelles
les habitants peuvent s’investir, pour qu’ils y prennent du plaisir, pour qu’ils y
trouvent un intérêt, pour qu’ils soient reconnus. Il faut susciter de l’envie. Ces
actions peuvent être imaginées en amont mais il faut aussi veiller à ce que les
propositions des habitants eux-mêmes soient rendues possibles, trouvent une
existence.
Habitants
Se rendre à quelque chose d’organisé est déjà une forme de participation. Petit à petit, en
découvrant que des projets, des événements sont réalisables, les habitants doivent pouvoir
imaginer réaliser quelque chose, prendre part à la construction de l’action.
Il faut, en permanence, identifier les leviers qui permettent de développer
cette participation, cette implication.
POINTS DE VIGILANCE
Institutions
En imaginant des actions, en travaillant la mise en place de projets concrets, courts et
facilement réalisable, en étant à l’écoute des propositions des habitants, en acceptant qu’ils
prennent une part active dans les décisions et en les accompagnant dans la réalisation.
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•
L’arrivée d’une proposition d’action ou d’une idée de projet peut parfois conduire à des
dissensions ou des oppositions au sein d’un groupe : elle peut être révélatrice d’une
divergence de point de vue.
Veiller à accompagner les demandes des habitants, les aider à passer de l’idée à la
réalisation. Toujours argumenter et justifier les choix qui conduisent à la décision, qu’ils
soient positifs ou négatifs.
La vision du temps n’est pas toujours la même pour tous : lorsque l’action ou le projet
est validé, il faut travailler sur un planning pour que chacun prennent la mesure du temps
nécessaire, des étapes à franchir.
La plupart des actions ou projets demandent des moyens, qu’ils soient financiers,
humains ou techniques. Il ne faut pas sous-estimer cette question.
LES APPORTS DU COMITÉ TECHNIQUE
•
•
•
•
•
Créer des temps « alibi ».
Proposer des moments ludiques et conviviaux.
Faciliter la participation par un lieu adapté, des conditions d’accueil de qualité (garde
d’enfants).
Ne pas susciter une envie qui ne pourrait pas se concrétiser.
Bien mesurer, avec eux, la capacité de faire des habitants autour d’une idée qu’ils
proposent.
27
STRUCTURER UNE DÉMARCHE DE
CONCERTATION
Après avoir travaillé et sélectionné les éléments qui pouvaient rentrer dans le
champ de la concertation, il s’agit d’organiser le déroulement de celle-ci.
En premier lieu, il convient de bien informer les participants sur la nature
du projet et sur les éléments qui peuvent être mis en concertation. Ces
informations doivent être précises, valables sur le long terme, actualisées en
fonction de leurs évolutions. Il convient aussi de présenter les grands éléments
structurants de la démarche : objectifs, sujets, moyens développés, calendrier
avec étapes et échéances, mode de décisions et décisionnaire final.
À partir de là, la concertation proprement dite peut s’engager : il s’agit alors de
mettre en dialogue certains aspects du projet. Il faut veiller à ce que l’ensemble
des personnes concernées puissent s’exprimer et être entendues : maîtrise
d’ouvrage, maîtrise d’œuvre, habitants ou usagers, élus, techniciens, prestataires
et entreprises... Il faut veiller à rechercher l’avis et le positionnement de chacun
vis-à-vis des sujets mis en concertation. Cette collecte de données peut-être
menée durant des temps collectifs, des entretiens individuels, en salle ou
directement sur site. L’ensemble de ces résultats doit être analysé, et présenté
de manière claire, compréhensible pour l’ensemble des participants.
ACTEURS
Institution
Elle pense et organise la démarche de concertation en amont. Elle gère la coordination et les
échanges d’informations entre les différents participants.
Participants
Ils se positionnent sur les différents sujets qui entrent dans le cadre de la concertation. Ils
doivent avoir conscience de s’engager dans un cycle de rencontres, être capables de visualiser
les différentes étapes qui vont conduire aux choix finaux.
TION
INFORMA
NTS
PARTICIPA
ANALYSE
PARTAGE
CHOIX
POINTS DE VIGILANCE
•
Cette phase de restitution doit aussi permettre un partage, un échange entre
les participants. Les éléments faisant consensus ou dissensus, ceux restant à
travailler, peuvent être mis en évidence. Ils peuvent alors servir à faire des
choix, des arbitrages. Que les décisions finales soient prises par l’ensemble
des participants, dans une logique de co-production, ou uniquement par le
pilote du projet, elles devront être argumentées, étayées, justifiées.
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•
•
Un certains nombre d’informations vont être portées à connaissance des participants
inscrits dans la démarche. Mais elles vont également se diffuser au-delà de ce cercle,
pouvant donner lieu à des rumeurs, pouvant être sujettes à des déformations.
La concertation peut faire émerger, chez certains participants des attentes fortes, qui
ne pourront pas forcément être satisfaites. Il convient de se prononcer avec précision
et justesse autour de celles-ci.
Certains groupes, collectifs, individus, peuvent utiliser la démarche de concertation pour
faire avancer des points de vue lobbyistes.
LES APPORTS DU COMITÉ TECHNIQUE
•
•
•
•
•
Associer les différents partenaires à la construction et au suivi de la démarche.
Bien définir le calendrier avec un début et une fin au processus de concertation.
Associer tout les acteurs : Habitants / Maîtrise d’Ouvrage / Maîtrise d’Oeuvre.
Donner de l’information sur les sujets mis en concertation.
Anticiper le fait que des sujets vont bouger, entrer ou sortir de la concertation en
fonction des pressions exercés par certains.
28
SUJETS NÉGOCIABLES
ET NON NÉGOCIABLES
Durant la phase préparatoire de la concertation, le maître d’ouvrage doit
définir les éléments qui peuvent rentrer dans le cadre de cette concertation.
Un certain nombre de sujets, d’aspects techniques, d’éléments de programme
ne peuvent pas être mis en discussion avec les habitants. A contrario, les
éléments qui peuvent être mis en négociation doivent aussi être clairement
définis. Il faut identifier pour chacun les marges de manœuvre, les possibilités
d’évolution et leur impact en terme de coût.
Il convient de pouvoir justifier des choix qui ont conduit à faire entrer ou non
chaque élément dans le champ de la concertation. Un argumentaire solide
doit être construit. Il sera régulièrement questionné par les habitants.
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ACTEURS
Maître d’ouvrage
Il travaille en amont pour définir, à partir de son pré-programme, ce qui peut rentrer dans
le champ de la concertation. Il informe les partenaires de la mise en place d’une concertation
et de son contenu.
Habitants
Ils doivent comprendre les règles et le cadre de la concertation, accepter que des propositions
nouvelles de leur part puissent être non négociables.
CHOIX
TION
NEGOCIA
NT
ARGUME
SUJET
REPONSE
POINTS DE VIGILANCE
•
Certains éléments apparaissent dans le projet en cours de route. Il faut alors se
positionner rapidement sur la possibilité ou non de les faire entrer dans le champ de la
concertation.
•
Le maître d’ouvrage, responsable du projet, doit s’assurer que les maîtrises d’œuvre,
en charge par exemple du programme d’aménagement, ou encore de la réalisation des
travaux sont capables d’intégrer les modifications apportées par la concertation.
•
La question des temps et délai de réponse est importante : souvent, les modifications
apportées par la concertation sont soumises à des contraintes techniques. Les réponses
sont parfois longues et peuvent impacter le phasage du projet.
29
PRÉSENTER LA DÉMARCHE
AUX PARTENAIRES
Un certain nombre de partenaires vont être invités à participer au démarrage
de la démarche. Dans un premier temps il faut donc veiller à leur présenter
clairement cette démarche :
• Les objectifs
• Les moyens imaginés pour les atteindre
• Le calendrier prévisionnel
• Les contraintes possibles
Cette présentation doit être claire et explicite. Pour préparer cette
présentation il est possible d’imaginer les questions qui seront posées par
chacun des partenaires en fonction de leur rôle futur dans la démarche. Il
faut se laisser du temps, durant cette réunion, pour permettre à chacun de
s’exprimer, donner son avis sur les points ci-dessus. Il faut aussi accepter que
la démarche puisse être critiquée, que chacun ne se retrouve pas forcément
dans ce qui a été imaginé. Des idées nouvelles peuvent apparaître.
Au-delà du temps de présentation, c’est le temps du partage qui est essentiel.
Chaque fois que cela est possible, il faut essayer de valider collectivement les
décisions. Si certaines restent en suspens, il faut alors se mettre d’accord sur
une échéance pour se décider. Peut-être certaines remarques demandentelles à être creusées, précisées pour pouvoir faire un choix.
ACTEURS
Pilote de la démarche
Il prépare la réunion de présentation, imagine les documents à laisser aux participants,
travaille le compte rendu des échanges pour les restituer.
Partenaires
Ils questionnent la démarche, se positionnent vis-à-vis de ses objectifs et de ses moyens
opérationnels, formulent des remarques sur le calendrier, présentent les grandes contraintes
auxquelles ils sont soumis.
TION
PRÉSENTA
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ARGUME
IDÉE
PARTAGE
N
VALIDATIO
POINTS DE VIGILANCE
•
Tout ne peut pas être discuté par les partenaires invités : certains objectifs ou certains
moyens opérationnels ne peuvent pas faire l’objet d’une modification. Il faut déterminer
en avance ce qui va être soumis à discussion et ce qui va être imposé aux partenaires.
•
Dès que des objectifs évoluent ou que des décisions importantes sont prises, il faut
veiller à ce que l’ensemble des partenaires soient informés et puissent réagir. Le comité
technique est le lieu dans lequel peuvent se faire ces échanges, notamment en cours de
démarche.
•
Ce temps de présentation est réussi s’il permet au moins d’identifier le point de vue de
chaque partenaire sur la démarche.
Ce travail est à mener chaque fois qu’un nouveau partenaire est invité à
rejoindre la démarche.
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30
IMPACT D’UN AMÉNAGEMENT
SUR LES CHARGES LOCATIVES
Les démarches de résidentialisation impliquent des modifications importantes
des espaces communs ou des espaces extérieurs de l’immeuble. Les coûts de
gestion de ces espaces impactent directement les charges locatives : tonte de
pelouses, entretien du portail, nettoyage régulier des espaces de la résidence,
entretien du mobilier...
Le travail de définition des aménagements et le travail autour des nouveaux
usages doit tenir compte de cette dimension. La question financière est souvent
primordiale pour les habitants. Ainsi, le travail de concertation nécessaire à la
résidentialisation ne peut pas se faire sans une connaissance précise, ou a
minima une estimation fine de ces coûts futurs.
ACTEURS
Institution
Elle doit évaluer le coût des futurs aménagements sur les charges locatives, être dans la
recherche de transparence sur ces questions vis-à-vis des participants engagés dans la
concertation.
Habitants
Ils ne doivent pas hésiter à s’engager dans un temps de formation sur la question des charges
locatives, afin de bien comprendre les grands principes : postes et modes de répartition. Ils
pourront alors mesurer les évolutions de charges induites par les aménagements.
En fonction de l’évolution du projet, la maîtrise d’ouvrage doit travailler,
pratiquement en direct, à l’évaluation de ces impacts financiers.
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POINTS DE VIGILANCE
•
La mobilisation des locataires est souvent importante sur ces questions. Au-delà du
travail sur la résidentialisation, ils peuvent être amenés à étendre cette réflexion pour
l’ensemble de l’immeuble : parties communes, chauffage, contrat d’entretien, personnel
de proximité et gardien...
•
À moyen terme, la question des charges locatives permet des échanges réguliers entre
le groupe de locataires et le bailleur.
•
Aborder de manière claire et pédagogique la question des charges permet de donner
aux habitants une connaissance accrue des principes de gestion et de fonctionnement
de l’immeuble et du rôle de gestion porté par le bailleur.
31
RÉALISER DES OUTILS POUR ANIMER
LES TEMPS DE RENCONTRE
Durant une rencontre avec les habitants il peut être intéressant de proposer
des outils spécifiques pour stimuler la réflexion et les échanges. Pour construire
ces outils il faut d’abord se poser la question de leur finalité :
• Informations sur le projet ?
• Recueil de données ?
• Partage de point de vue entre participants ?
• Restitution ?
Ces outils peuvent être mis à disposition de l’ensemble des participants ou
auprès de petits groupes. Dans ce cas, un partage collectif est nécessaire.
Ils demandent la création de supports spécifiques, par exemple :
• Carte permettant de consigner les échanges autour de thématiques
• Support permettant de hiérarchiser et classé par ordre d’importance
• Carte présentant les différentes étapes de la démarche a classer
chronologiquement
• Support papier grand format permettant la prise de notes autour de
thématiques précises
• Livrets de prises de notes pour chaque participant
• Photos références
ACTEURS
Institution
Elle construit et édite les outils, les exploite et analyse les données qu’ils ont permis de
recueillir. Elle évalue leurs fonctionnements et leurs pertinences a posteriori.
Participants
Ils doivent rapidement comprendre le fonctionnement de l’outil et ce qu’il va permettre de
faire, la manière dont il s’inscrit dans la démarche, la nature des données qu’il va permettre
de recueillir.
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Il faut que les outils proposés soit à la portée des participants : leur fonctionnement doit
être simple. S’ils sont trop complexes ils ne stimuleront pas les échanges et les participants
risquent de se perdre dans leur manipulation.
Il faut questionner les ressources internes : souvent un certain nombre de documents
existent déjà et peuvent être exploités (exposition, film, photos, verbatim...)
Le développement de ces outils nécessite que les personnes qui animent le temps de
rencontre les maîtrisent parfaitement, dans leur fonctionnement et leur finalité.
Il ne faut pas écarter les remarques et réflexions qui ne rentreraient pas dans le cadre de
l’outil développé.
32
PERMETTRE L’EXPRESSION
DE TOUS
Il s’agit de se donner les moyens à tous de s’exprimer, dans un cadre serein,
attentif et constructif. Comment faire pour éviter que certaines personnes
ne monopolisent la parole, et que d’autres se sentent exclues des échanges
? Comment récupérer des informations sur les sujets importants ? Aucune
parole n’est à exclure mais certaines peuvent parfois être très éloignées des
sujets inscrits à l’ordre du jour, concentrées sur un point précis, resserrant le
champ du débat.
La forme « réunion publique », avec tribune et salle, offre l’avantage d’un
échange direct entre participants et organisateur. Elle permet de faire sortir
les grandes questions, à chacun d’entendre la même chose. C’est aussi le
temps de l’expression des mécontentements, moment souvent nécessaire
pour avancer par la suite.
La forme d’atelier, de tables rondes, de travail en petits groupes, avec des
outils spécifiques, permet de mieux cadrer le contenu des échanges, de
pouvoir pousser le débat sur certaines questions, d’entrer dans un temps
de proposition et d’argumentation, parfois de recherche de consensus, de
décisions.
ACTEURS
Institutions
Il faut surtout définir les objectifs de la rencontre : information ? Débat ? Travail commun ? Il
faut aussi se questionner sur le public et le nombre de participants attendu : cela va permettre
de choisir entre une réunion classique, des ateliers ou une combinaison des deux.
Participants
Il faut que les participants connaissent tout de suite le déroulement de la rencontre, qu’ils
soient au courant de ce qui va se passer et de ce qui est attendu comme résultats. Il faut aussi
leur dire ce qui va être fait des informations récupérées ou des questions posées.
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POINTS DE VIGILANCE
•
Il est possible de mobiliser ces deux formes lors d’un même temps de
rencontre. Il faut alors permettre un temps de partage final si des travaux ont
été menés en groupe.
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•
En cas d’ateliers ou de tables rondes, veiller à ce que les outils proposés soient utilisables
par tous.
Mettre en place un système efficace de récupération des informations : si l’expression
de tous est recherchée, il serait dommage que certaines ne soient pas notées. Il faut
donc choisir avant la rencontre qui va prendre des notes, le mieux étant d’avoir deux
personnes pour qu’elles puissent comparer ce qu’elles ont noté.
L’utilisation de l’écrit n’est pas forcement évident pour tout le monde, On peut alors
choisir un outil de type entretien ou échange oral.
Penser à alterner temps de présentation et temps d’échange avec les participants, pour
que les questions soient en relation avec le sujet, que les participants conservent leur
question en tête.
LES APPORTS DU COMITÉ TECHNIQUE
•
•
•
•
•
•
Penser l’animation et les règles du jeu avant la rencontre.
Réorienter les échanges autour du sujet durant une rencontre.
Se poser la question de la représentativité du groupe.
Travailler sur la parole en elle même, par exemple avec du théâtre forum.
Travailler en petits groupes.
Attention, la parole est parfois instrumentalisée, certains parlent pour d’autres.
33
IDENTIFIER DES INTERLOCUTEURS
POUR LE GROUPE D’HABITANTS
Un Collectif de Locataires doit être autonome dans les relations et les
démarches avec les acteurs du territoire. Dès lors, il importe que les différentes
institutions soient informées de l’existence de celui-ci et réfléchissent à
la façon dont elles pourront être sollicitées ainsi qu’aux réponses qu’elles
pourront faire.
Rapidement, il faut que les directeurs ou responsables de structures profitent
d’une réunion de l’ensemble du personnel pour présenter le Collectif
de Locataires et mobiliser en interne les personnes qui pourraient être
ressources. Il peut être utile d’organiser une rencontre entre les représentants
du collectif de locataires et les personnels qui seront amenées à les côtoyer
régulièrement (agents d’accueil, agent de proximité, responsable de secteur,
conseiller en économie sociale et familiale...).
Ce travail d’information en interne, doit permettre aux institutions de
se donner les moyens d’être réactif dans les échanges avec le collectif de
locataires. Il doit permettre d’identifier un interlocuteur ressource, capable
de gérer les échanges avec eux, de suivre et d’orienter leurs demandes.
Il s’agit aussi de définir et d’identifier clairement l’institution qui est en situation
de responsabilité, interlocutrice première pour le groupe : celle qui va avoir
une relation privilégiée avec lui.
ACTEURS
Institution
Elles identifient en leur sein un agent chargé des échanges avec le groupe.
Les habitants
Ils s’engagent à passer par cet interlocuteur pour tout échange avec l’institution.
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Relations apaisées avec les personnels de proximité quand les locataires savent à qui
s’adresser au sein d’une structure.
Besoin de temps de partage réguliers entre les différents acteurs institutionnels sur
les relations et actions qu’ils développent avec le collectif de locataires, besoin de
coordination.
LES APPORTS DU COMITÉ TECHNIQUE
•
•
•
Se poser la question de la pérennité des instances de pilotage.
Prendre en compte leur crédibilité et leur capacité à apporter des réponses.
Bien définir la mission du ou des interlocuteur(s) : informer / aider / financer / répondre
/ arbitrer...
34
LIEU POUR LE
COLLECTIF
Un local peut être mis à disposition du groupe d’habitants mobilisé. Ce sera le
lieu dans lequel le groupe se retrouvera, dans lequel il installera ses actions :
• Temps de travail
• Réunions internes ou avec des partenaires
• Permanences en direction des autres habitants
C’est un endroit pour se retrouver. Il doit être convivial, ce qui permettra
aussi d’échanger de manière simple, sans forcement tenir des réunions. Ce
local permet une vraie autonomie pour le groupe, une stabilité, constitue un
pied-à-terre.
C’est aussi un moyen d’avoir une adresse pour recevoir du courrier, pour
développer la visibilité et la communication :
• Vis-à-vis des partenaires institutionnels qui peuvent venir rencontrer le
groupe
• Vis-à-vis de l’ensemble des habitants qui peuvent situer et localiser le lieu,
s’y rendre
ACTEURS
Pilote de la démarche
Il engage un travail de recherche sur des lieux possibles et leurs fonctionnements. Il travaille
sur les questions de convention et de cadre par rapport à l’utilisation des lieux.
Prêteur du local
Ce peut être une collectivité (commune), ou un partenaire / service, comme une MPT, un
centre social, une maison des associations, une MJC. Le partenaire qui met à disposition le
local peut aussi être bailleur d’habitat social. Dans les deux cas, il travaille sur les questions de
convention d’utilisation des lieux ou sur une charte d’utilisation. S’il s’agit d’un bailleur, il est
propriétaire des lieux (appartement ou Local Commun Résidentiel). Pour un appartement, il
doit obligatoirement passer par un bail locatif.
Habitants
Ils seront les principaux utilisateurs du lieu, ils auront en charge la vie de cet espace, son
organisation, son fonctionnement. Ils doivent investir les lieux, penser une utilisation régulière
et fréquente, faire connaître le lieu pour le rendre vivant et utile.
Le local permet d’être joint et contacté, de stocker des documents, des
archives. Idéalement ce lieu se situe dans l’immeuble ou la résidence, dans un
appartement si les contraintes locatives le permettent, dans un Local Commun
Résidentiel si le bailleur en dispose.
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•
Travailler la forme que doit prendre le contrat de location (bail) ou la charte de mise à disposition
entre le « prêteur » et le groupe de locataires. Travailler les questions juridiques, penser aux
questions d’assurance.
•
Bien définir les règles de fonctionnement de ce lieu : horaires, accès, nature des activités, nombre
de personnes maximum, règles de sécurité, gestion des clefs.
•
Penser à une boîte aux lettres accessible aux services de La Poste ainsi qu’aux autres habitants
du quartier.
•
Penser à la question du mobilier et de l’aménagement intérieur : tables, chaises, toilettes et
commodités, armoires et rangements de bureau, frigo, tableau et matériel de bureau, petit matériel
informatique. Ce matériel peut être récupéré ou acheté d’occasion.
35
DÉCLARER UN COLLECTIF
DE LOCATAIRES
Après un certain nombre de rencontres, d’actions menées auprès des autres
locataires et du bailleur, la question de la représentativité, de la légitimité
à représenter les autres se pose pour les participants. La formalisation du
collectif devient alors une question prioritaire. En se penchant sur la question,
les membres doivent définir et choisir la forme officielle et les représentants
du collectif.
Il existe deux formes officielles de collectifs :
• L’association loi 1901 affiliée à une fédération nationale de locataires siégeant
à la Commission Nationale de Concertation Locative
• Le collectif déclaré au bailleur représentant au moins 10% du nombre de
logements de l’immeuble et affilié à une fédération nationale de locataires
siégeant à la Commission Nationale de Concertation Locative.
ACTEURS
Bailleur
Par retour de courrier officiel, il accuse réception de la création du collectif, et peut
rapidement proposer une première rencontre avec le groupe.
Habitants
Ils se renseignent, débattent, et choisissent la forme qui leur semble la plus appropriée.
Ils informent les autres locataires de leur démarche, rédigent un courrier avec accusé de
réception à l’intention du bailleur pour signifier la création du collectif.
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La création de ce collectif ou association permet d’officialiser les rapports,
de formaliser les échanges entre le groupe et le bailleur ou les institutions
présentes sur le territoire. C’est aussi l’occasion pour les participants de
valoriser leurs actions auprès des autres habitants, de communiquer sur leur
engagement.
POINTS DE VIGILANCE
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•
Certains groupes ne représentent pas nécessairement 10% des habitants, c’est alors au
bailleur de se positionner sur sa possible reconnaissance officielle.
•
La création d’un collectif peut nécessiter une mise en relation avec une fédération
nationale de défense de locataires.
•
La forme associative peut paraître lourde à gérer.
•
Le collectif déclaré n’a pas d’obligation à créer un bureau (président / trésorier /
secrétaire). Cela peut entraîner un risque de confusion entre les membres : un travail
est nécessaire sur les tâches et fonctions de chacun.
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CONTACT
Commanditaire
DSU - Direction de la proximité Ville de Valence
1 rue Gide
26000 Valence
Chef de Service :
Lucie Godayer
04 75 83 74 50
[email protected]
www.valence.fr
Prestataire
WZ et Associés
33 quai Jongkind
38000 Grenoble
Directeur de Mission :
Loïc Grappin
06 07 39 83 49
[email protected]
www.wz-associes.com