2e partie - Ville de Maisons
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2e partie - Ville de Maisons
■ Chronique historique Maisons-Laffitte ville d’artistes (D EUXIÈME PARTIE) Plus ou moins célèbres, plus ou moins oubliés, les artistes évoqués dans la seconde partie de notre chronique ont tous en commun d’avoir aimé Maisons-Laffitte au point de venir s’y ressourcer. Portraits de célébrités maisonnaises qui ont eu leur heure de gloire et qui nous rappellent que celle-ci est souvent éphémère... par Jacques BARREAU Conseiller municipal délégué à l’Histoire locale Julia Bourgogne, dite Alice LAVIGNE, naît à Buenos-Aires. Brunette et gentillette, elle fait sa première apparition aux Folies Marigny en 1864 puis elle joue au théâtre des Variétés. Douée d’une voix singulière, avec des effets irrésistibles, ses ahurissements cocasses la font remarquer auprès du directeur du théâtre du Palais-Royal qui la fait débuter en 1879 dans la Revue trop tôt. Puis, elle crée des rôles dans Le Mari à Babette (1881) ; Le truc d’Arthur (1882), le rôle de Sidonie dans Ma camarade, pour lequel elle remporte un grand succès ; Agathe dans Alice Lavigne Train de Plaisir, Céleste dans Petites Godin (1884) ; Les Noces d’un réserviste, le Baron de Carabasse (1885) ; La Perche, la Briguedondaine, le rôle de Gotte dans Gotte (1886) ; Durand et Durand, Les Clubs des pannés (1887) ; Les joyeusetés de l’année (1888) ; Les Miettes de l’année, Le Roi Candaule (1890) ; Les Joies de la paternité (1891) ; Bébé (1892), Leurs gigolettes (1893) ; Les joies du foyer (1894), Le Dindon (1896) ; Chéri (1898). Elle épouse un jockey, M. Petett. Léon Galichet affirme dans son livre Histoire de Maisons-Laffitte depuis les temps les plus reculés, qu’Alice Lavigne a habité Maisons, probablement dans une villa louée pour la Belle saison. « Son aplomb incomparable pour lancer les mots les plus crus et rendre les situations les plus risquées, sa verve comique, son originalité tout à fait cocasse, en font une comédienne sans rivale dans le genre qu’elle s’est fait à elle-même », écrit un critique de l’époque. En plein succès, elle constate un jour qu’elle perd la vue et doit mettre fin à sa carrière. Ses camarades comédiens décident alors de donner une matinée à son profit. Née en 1849, douée d’une beauté sculpturale et d’une voix superbe, la cantatrice Rosine BLOCH, lauréate du Conservatoire de Paris en 1864 et 1865, débute à l’Opéra dans Le Trouvère. Elle brille notamment dans La Favorite et dans Le Prophète mais crée rarement de rôles. On lui reproche de manquer d’intelligence scénique, d’avoir un tempérament trop froid et trop détaché. Dans son ouvrage, Léon Galichet cite Rosine Bloch parmi les comédiennes qui ont habité notre ville. Elle se retire du théâtre en 1880 et Vivre à MAISONS-LAFFITTE n°102 - mars 2011 13 ■ 14 Chronique historique Jacques Offenbach, ainsi que La Béarnaise (1885) sur une musique d’André Messager. Eugène Leterrier, que ses éclatants succès semblent vouer à l’opérette, écrit aussi pour le théâtre des comédies unanimement applaudies : Les Maniaques (1874), au théâtre du Gymnase ; Rataplan (1880), au théâtre des Variétés ; Papa (1879) et Le Huit-clos (1885), au théâtre du Palais-Royal. Il décède le 22 décembre 1884 à l’âge de 42 ans dans sa maison au 17 rue des Canus, à MaisonsLaffitte. M. de Najac, représentant la Société des auteurs dramatiques, prononce son éloge funèbre au cimetière. Rosine Bloch décède à Nice en 1891 dans sa 42e année, d’une congestion pulmonaire. Eugène LETERRIER naît le 15 mai 1842. Il est l’auteur avec son ami Albert Vanloo de nombreux succès. Ils débutent au théâtre avec Un mariage aux Petites Affiches, aux Folies-Saint-Antoine en 1867. Suit une trentaine de livrets pour l’Opéra-Comique et l’Opéra-Bouffe, dont Le voyage dans la lune (1875) et Mademoiselle Moucheron (1881), tous deux écrits sur une musique de Eugène Leterrier Le librettiste Maxime BOUCHERON, né à Paris en 1846, entre à la Préfecture de la Seine qu’il quitte une fois auteur dramatique à succès, pour devenir rédacteur au Figaro. Il débute comme librettiste de L. Vasseur auquel il fournit Le droit du seigneur et Le billet de logement. Puis il collabore avec A. Martinet en écrivant les livrets : Le bouquet de violettes (1883) ; L’ami d’Oscar (1883) ; Miss Helyett (1890) avec E. Audran ; La duchesse de Ferrare (1895) ; Les forains (1894) avec L. Varney ; Tante Angèle avec F. Toulemonde (1896). Il fait également jouer des vaudevilles : Le ménage Popincourt au théâtre du PalaisRoyal en 1880 ; Cocard et Bicoquet au théâtre de la Renaissance en 1888, Le pèlerinage au théâtre du Gymnase en 1894. Maxime Boucheron rédige aussi en 1888 une étude sur le théâtre, La divine comédie française, et en 1890 un roman, Le roi des bonneteurs. Il décède le 10 novembre 1896 à Paris. Marie-Joséphine-Déodica Petite, dite DICAPETIT, est née en 1848. Elle se fait connaître en mars 1868 au théâtre de la Porte SaintMartin dans Glenarvon ou les Puritains de Londres, drame de Félicien Mallefille, puis dans Nos ancêtres, d’Amédée Rolland. Grande, blonde, très douée pour le théâtre, elle excelle dans les rôles qui demandent une certaine hauteur aristocratique. Elle crée en 1868 à la salle Ventadour, Madame de Chamblay, un drame d’Alexandre Dumas et remporte un vif succès. Engagée à L’AmbiguComique, elle crée Le Sacrilège, La Princesse rouge, La Famille des gueux de Jules Clarétie (1869), Les Quatre Henri, Richelieu à Fontainebleau, L’Héritage fatal. Suit en 1870 La Charmeuse de Touroude puis elle part en tournée en Belgique avant de revenir à Paris en 1872 jouer Le Miracle des roses au théâtre du Châtelet. Engagée à la salle Ventadour, elle crée l’un des rôles des Deux Reines de Dica-Petit dans le rôle de Thérèse Raquin Legouvé. Elle se montre encore pleine de talent dans la création de Thérèse Raquin au théâtre de la Renaissance. Dica-Petit, qui réside à Maisons à la Belle saison, offre son concours bénévole lors de la fête patronale de 1875 pour une représentation théâtrale au bénéfice des pauvres de la commune. Après avoir repris au théâtre de la Porte Saint-Martin ses rôles romantiques, elle accepte de partir pour SaintPétersbourg où elle pense terminer sa carrière. Le 5 avril 1885, elle est terrassée par une crise cardiaque dans le train qui la ramène en Russie après un court séjour en France. Né à Paris en 1855, l’organiste et compositeur Albert RENAUD a pour professeur Léo Delibes et César Franck. En 1878, il est premier titulaire du Grand Orgue Fermis et Persil de la paroisse Saint François-Xavier à Paris. Albert Renaud habite 1 avenue de la Rochefoucauld à Maisons-Laffitte. Il quitte son poste en 1891 pour devenir titulaire de l’orgue Cavaillé-Coll de Saint-Germain-enLaye où il remplace Albert Alain. Parmi ses compositions pour orgue, citons La Toccata en ré mineur opus 108 n° 1, Fantaisie pastorale, La Marche de la cathédrale de Cologne, La Marche solennelle. Il décède en 1924. Charles Petitdemange, dit PRINCE RIGADIN, naît le 28 avril 1872 au domicile de ses parents, 3 route de Poissy à Maisons-Laffitte (aujourd’hui avenue du Général de Gaulle). Charles Petitdemange Après deux années à Londres pour apprendre l’anglais, il entre au Conservatoire de Paris. Il se choisit le pseudonyme de « Seigneur », bientôt remplacé par « Prince » qui sonne bien. Après un 1er prix de comédie en 1896, il signe un contrat de deux ans à l’Odéon puis il est engagé en 1898 au théâtre des Variétés. Il débute au cinéma en 1908 avec Un monsieur qui suit les femmes. En 1909, la maison Pathé lance sur le marché une quinzaine de courts métrages interprétés par « l’ineffable Prince des Variétés », dont deux drames dans lesquels il a Mistinguett pour partenaire féminine. Le personnage de Rigadin est lancé en 1910. Le succès est immédiat, la série dure jusqu’en 1920 et comporte 87 films. Le personnage connaît une carrière internationale, baptisé « Salustiano » en Espagne, « Moritz » en Allemagne, « Wiffles » en Angleterre et « Tartufini » en Italie. Lorsque la série s’arrête, Prince Rigadin tombe progressivement dans l’oubli. Il redevient Charles Prince dans Madame et son filleul, Les femmes collantes (1919) ; Chouquette et son as, Prince embêté par Rigadin (1920) ; Embrassez-moi (1928). Il termine sa carrière par quelques films parlants : Le Tampon du capiston (1930) ; Son Altesse l’amour (1931) ; L’Âne de Buridan (1932) et son dernier film, Le coq du régiment (1933). Prince Rigadin s’éteint le 17 juillet 1933 dans sa villa de La Varenne. Il est enterré au cimetière de Maisons-Laffitte où sa tombe a été reprise il y a quelques années. Charles Levy, dit Charles BURGUET, naît le 26 mai 1878 à Paris. Auteur et régisseur venu du théâtre, il débute au cinéma en 1912. Sa prolifique carrière de réalisateur se poursuit jusqu’en 1929, plus connue sans doute par la quantité que par la qualité. Fondateur à Nice de la Société Les Films Azur, il dirige une cinquantaine de films entre 1912 et 1915 dont aucun titre n’émerge. Il en est de même pour les 18 films réalisés chez Gaumont en 1915-1916. En 1918, il réalise enfin un film à succès avec La Sultane. On lui doit aussi, en 1922, Les Mystères de Paris en douze épisodes avec Pierre Fresnay dans l’un de ses premiers rôles et en 1923, La Mendiante de SaintSulpice, un mélodrame en dix épisodes avec Gaby Morlay et Charles Vanel. Devenu producteur, Charles Burguet habite avantguerre 4 avenue de Montebello. De 1925 à 1940, il préside l’Association des auteurs de films. Il décède le 9 juin 1946 au KremlinBicêtre. Charles DOMERGUE naît en 1878 dans une famille de musiciens. Son grand-père Joseph est altiste et son père Charles-Louis chef d’orchestre. Charles apprend le violon dès son plus jeune âge et participe bientôt à certains concerts dirigés par son père. Sa mère meurt alors qu’il n’a que 10 ans et son père se remarie l’année suivante. Envoyé à Paris muni de quelques lettres de recommandation, Charles obtient un engagement de violoniste dans l’orchestre de Charles Charles Domergue Propriété de Charles Domergue, avenue Desaix (in De Maisons-sur-Seine à Maisons-Laffitte, par G. Poisson). Lamoureux puis dans celui de l’Opéra Comique. Il s’inscrit au Conservatoire National Supérieur de Musique où il suit le cycle de cours de 3 ans, durant lequel il obtient plusieurs récompenses. Il compose une première œuvre, Nizea, dirigée par son père en 1901 au Grand Théâtre de Bordeaux puis en 1905, au Théâtre des Arts de Rouen. Charles Domergue rencontre une bienfaitrice, fervente musicienne et fortunée, qui lui apporte un soutien financier. Il prend des cours de contrepoint et de fugue sous la direction d’André Geldalge. Il y rencontre Maurice Ravel avec qui il noue des liens d’amitié. En 1906, il fonde le Cercle Musical où pendant 5 ans sont présentées en première audition des œuvres de Claude Debussy, Maurice Ravel, Florent Schmitt, Gabriel Pierné, Henri Büsser… ainsi que ses propres œuvres : Sérénade en 1905, Cantilène, Pauvres yeux bleus, Lettre et Solitudes en 1905, Nevermore en 1906, L’abîme et Berceuse en 1907, Tung-WhangFung et Poème Lyrique en 1908, De Voluntatis Virtute en 1909. Alors que les concerts du Cercle Musical rencontrent un immense succès, il décide d’en interrompre le cycle pour créer un Théâtre de plein air dans le parc de MaisonsLaffitte où il habite, au 2 avenue Desaix. Il choisit le site des Caves du Nord où il fait construire à ses frais une structure en bois. Le Théâtre de plein air est inauguré le 16 juillet 1911 avec une représentation d’Hécube donnée par la Comédie Française au complet. Suivra L’Aventurière avec Cécile Sorel. À la déclaration de la guerre, Charles Domergue est mobilisé et le théâtre laissé à l’abandon est démoli en 1917, année où Charles Domergue se marie. Après la guerre, une seule de ses créations musiVivre à MAISONS-LAFFITTE n°102 - mars 2011 15 ■ 16 Chronique historique Inauguration du Théâtre de plein air de Maisons-Laffitte, le 16 juillet 1911 cales est jouée, Hymne funèbre français, en 1924. Charles Domergue quitte MaisonsLaffitte en 1926 pour le Saumurois. Il décède en octobre 1931 d’un cancer de la gorge à l’âge de 53 ans. Le ténor Arthur François, dit DARMEL, naît le 20 mars 1879 à La Bouverie en Belgique. Il fait des études musicales d’abord au conservatoire de cette ville puis au Conservatoire de Bruxelles d’où il sort en 1903. La même année, il est engagé au théâtre de la Monnaie et s’y produit jusqu’en 1907 dans le registre de baryton, sous le nom d’Arthur François. Par la suite, il se produit à Reims, Limoges, Tours, Genève, Lausanne. Entre 1909 et 1911, il interrompt sa carrière pour travailler dans la tessiture de ténor. Il commence alors une brillante carrière. Il chante notamment Faust à Londres, tient les rôles d’Andréas dans Théodora ; Radamés dans Aïda ; Nicias dans Thaïs ; Prinzivalle dans Monna Vanna ; Othello ; Paris dans Hélène ; Matho dans Salammbô ; Auférus dans La légende de Saint Christophe ; Siegmund dans La Walkyrie ; Faust dans La Damnation de Faust. À partir de 1905, il se produit aussi à l’OpéraComique où il tient le rôle de Don José dans Carmen ; Démétrios dans Aphrodite, Juline dans Louise ; Canio dans Paillasse ; Mario dans La Tosca ; Werther, tout en poursuivant sa carrière sur les grandes scènes de province et de Belgique, à Marseille, Liège, Gand, Rouen, Alger, Tourcoing, Bordeaux, Brest, Roubaix. Après 1930, il enseigne le chant et s’installe à Maisons-Laffitte, 43 rue des Canus, où il décède le 12 mai 1944. C’est dans une famille d’origine alsacienne que naît Henri-Marie Baur, dit Harry BAUR, le 12 avril 1880 à Paris. Après avoir été expulsé de l’école d’hydrographie de Marseille, il s’inscrit au Conservatoire d’art dramatique de la ville où il suit des cours de chant et de comédie. Il en sort à l’âge de 19 ans avec un 1er prix de comédie en jouant une scène de L’Avare de Molière et un 2e prix de Harry Baur et Pierre Larquey tragédie avec le monologue du Cid de Corneille. Après son service militaire, il devient le secrétaire de Mounet-Sully et commence à jouer à partir de 1904 sur des scènes parisiennes. Il épouse en 1910 l’actrice Rose Cremer, connue sous le nom de Rose Grane, avec laquelle il a trois enfants. Sa carrière décolle avec la rencontre en 1930 de Julien Duvivier. Il tourne 30 films en 12 ans. Il est notamment l’un des interprètes marquants de Jean Valjean dans la version des Misérables signée Raymond Bernard et un Beethoven saisissant dans le film d’Abel Gance, Un grand amour de Beethoven. Durant la Seconde Guerre, Harry Baur habite le pavillon de gardien de sa villa 39 rue des Côtes, réquisitionnée par les Allemands. En avril 1942, alors qu’il tourne en Allemagne Symphonie Eines Lebens de Hans Bertram, une perquisition a lieu à son domicile : les Allemands font main basse sur sa collection de tableaux et son épouse est arrêtée. Luimême, catholique mais d’origine juive et franc-maçon, est arrêté à Berlin et torturé, accusé d’être un agent de l’Intelligence Service. Rapatrié à la prison du ChercheMidi dans les premières semaines de 1943, il meurt dans des conditions mystérieuses le 8 avril, quelques jours après avoir été libéré. Le comédien Pierre LARQUEY naît le 10 juillet 1884 à Cénac en Gironde. Ayant d’abord envisagé de devenir trappiste, il s’engage à 18 ans dans l’infanterie coloniale pour 5 ans. De retour à la vie civile, il étudie le théâtre et se passionne pour Molière. Il entre au Conservatoire de Bordeaux où il obtient un 1er prix de comédie puis participe à plusieurs tournées théâtrales. En 1913, il monte à Paris où durant 15 ans il va jouer dans différents théâtres, notamment à la ComédieMondaine, aux Variétés, aux Nouveautés et Pierre Larquey devant sa maison de l’avenue Girardin au Palais-Royal. Il rencontre le succès avec Knock, L’Habit vert et Topaze. En 1930, il se lance dans la carrière cinématographique. Peu d’acteurs français ont tourné autant de films que lui, près de 200 ! Après avoir débuté dans des films muets, il interprète des personnages, pour la plupart de second plan, dans tous les longs métrages de 1931 à 1961. On notera dans sa filmographie : Prisonnier de mon cœur (1931) ; Topaze (1932) ; Knock, Madame Bovary et Vive la Compagnie (1933) ; Compartiment de dames seules et Le paquebot Tenacity (1934) ; LA NORMANDE FÉDÉRATION ENTREPRISES DE PROPRETÉ RETOUCHERIE ETOFFE & COMPAGNIE NETTOYAGE GENERAL BUREAUX - IMMEUBLES PARQUETS - MOQUETTES SOLS PLASTIQUE & VITRES ADHÉRENT N° 404 ✆ 01 39 15 41 80 Tous travaux de vitrerie fax 01 39 15 36 02 • Verre à la coupe et façonné • Objets de décoration • Cadeaux 109, rue des Côtes BP N° 99 - 78600 MAISONS-LAFFITTE Les beaux jours (1935) ; Ces dames au chapeau vert, La citadelle du silence et L’Habit vert (1937) ; Adrienne Lecouvreur (1938) ; MoulinRouge (1939) ; L’assassin habite au 21 (1942), Le corbeau (1943), Le père Goriot (1944), Quai des Orfèvres (1947), La maternelle (1948) ; Millionnaire d’un jour et Ronde de nuit (1949) ; La peau d’un homme (1950) ; Ce coquin d’Anatole et Poil de carotte (1951) ; Le chasseur de chez Maxim’s (1953) ; Napoléon et Les diaboliques (1954) ; Les sorcières de Salem (1956) ; Les espions (1957) ; Le président (1961). Pierre Larquey, qui demeure 1 avenue Girardin, 7, rue de la Muette Tél. : 01 39 12 44 44 Votre retoucherie depuis 11 ans Ourlet. Fermeture Doublure transformation Travail rapide et soigné 3, rue des Plantes 78600 MAISONS-LAFFITTE 01 39 62 48 40 Vivre à MAISONS-LAFFITTE n°102 - mars 2011 17 ■ 18 Chronique historique est aussi conseiller municipal de MaisonsLaffitte de 1945 à 1947. Il décède le 17 avril 1962 à l’âge de 78 ans, après avoir participé à une émission radiophonique. Sa tombe se trouve au cimetière de Maisons-Laffitte. elle entre à l’Opéra et débute dans Roméo et Juliette. Elle y demeure jusqu’en 1939 pour y tenir les rôles de Nedda dans Paillasse 1920) ; Marguerite dans Faust (1921) ; Elsa dans Lohengrin (1922) ; Ophélie dans Hamlet et Thaïs dans l’opéra du même nom (1925) ; Manon (1926) ; Cio-Cio-San dans Madame Butterfly (1928) ; Rosine dans Le Barbier de Séville (1933 ). Elle crée de nombreux rôles au Palais Garnier. Parmi les plus célèbres, ceux de Salomé dans Hérodiade (1921) ; Violetta dans La Traviata (1926) ; Portia dans Le marchand de Venise (1935) ; le duc de Reichstadt dans L’aiglon de Honegger (1937). Elle joue aussi à Londres au Covent Garden en 1926 et 1928, au Liceo de Barcelone, au Colón de Buenos Aires, à la Scala de Milan en 1923 et 1925 où Toscanini la choisit dans les rôles de Louise et de Mélisande, à Monte Carlo en 1937. Un grand nombre de disques rappellent sa magnifique voix de soprano lyrique. Écuyère hardie montant en jockey, elle court des épreuves de plat en Angleterre mais la Fédération française lui refuse la licence. Elle rencontre sur le champ de courses de Maisons-Laffitte le milliardaire Marcel Boussac, propriétaire depuis 1920 de la magnifique villa située 44 rue de la Muette, et l’épouse le 27 octobre 1939. Après son mariage, Fanny Heldy abandonne les planches. Elle décède le 13 décembre 1973 à Neuilly. Fanny Heldy dans le rôle d’Abla d’Antar à l’Opéra Née à Ath en Belgique le 29 février 1888, Marguerite Ceuninck, dite Fanny HELDY, est issue d’une famille liégeoise par son père et anglaise par sa mère. Elle est l’une des plus jolies femmes de Paris et l’une des plus grandes cantatrices du théâtre lyrique qui, pendant 20 ans, incarne les héroïnes de Massenet, Gounod et Puccini. Après des études à Liège et à Bruxelles, elle débute en 1913 au théâtre de la Monnaie à Bruxelles puis en 1917 dans le rôle de Violetta. Elle joue ensuite salle Favart dans Le Barbier de Séville, Les Contes d’Hoffmann, Madame Butterfly, Manon Lescaut, La Tosca… En 1920, Selon Sacha… Un air de Printemps chez « Selon Sacha »… Chaussures, vêtements, déco de la naissance à 16 ans 5 bis, rue de la Muette - 78600 Maisons-Laffitte 06 60 11 54 38 Propriété de Marcel Boussac, rue de la Muette (in Maisons-Laffitte parc, paysage et villégiature 1630-1930, par S. Cueille). À suivre…