Elle représente l`ULg en Thaïlande
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Elle représente l`ULg en Thaïlande
L’Avenir - Le Jour Verviers, 02/03/2013, page/bladzijde 14 P LO MBI ÈRES Elle représente l’ULg en Thaïlande Anne-Valentine Rensonnet s’est envolée pour la Thaïlande où elle représentera l’Université de Liège au concours Jean Pictet. ● RÉCOMPENSE « Un prix honorifique » ors de ce concours, il n’y a pas de prix, pas de récomLpense financière ou de gros Pierre LEJEUNE D.R. C’ est une aventure incomparable et inclassable que va vivre la jeune Plombimontoise Anne-Valentine Rensonnet. Ce jeudi, elle s’est envolée pour Bangkok (Thaïlande) avant de rallier Kanchanaburi (à 120 km à l’ouest) où elle défendra ses chances au concours Jean Pictet. Cet ancien docteur en droit de l’Université de Genève et dirigeant du comité international de la Croix Rouge a donné son nom à un concours qui offre une formation en droit international humanitaire pour les étudiants universitaires. Des simulations, des jeux de rôles et des joutes oratoires permettront d’évaluer leurs connaissances théoriques et pratiques. Et, pour cette 25e édition, c’est Anne-Valentine Rensonnet qui, après Vincent Guerra, Fleur Collienne ou Thierry Wimmer, représentera notre arrondissement. «Chaque année, l’ULg fait des présélections pour participer au concours. Après un premier tri, nous avons envoyé une candidature en équipe en décembre. Nous devions répondre à deux questions en mille mots. Un portait sur un discours politique sur les défis du droit, l’autre était plus juridique. Il y aura 16 équipes francophones et 32 équipes anglophones», raconte la Plombimontoise de 22 ans. Un regard différent sur le droit En compagnie de Simon Haan et de Thomas Assaker (deux étudiants en droit), la future diplômée en sciences politiques a vécu un mois de février assaisonné de diverses séances de coaching. «Avant le mois d’octobre, nous ne nous connaissions pas. Nous avons chacun un profil particulier et notre équipe fonctionne bien. Par rapport aux autres (qui sont plus des analystes), j’ai un regard différent sur le droit. Avant d’avoir la confirmation de notre participation, nous avions eu diverses séances de coaching mais c’est ici, en février, que les jeux de simulations où nous devions appliquer le droit international humanitaire se sont précisés. Nous avons pu tester notre raisonnement dans la peau d’un membre de la Croix Rouge ou dans celle d’un conseiller juridique auprès d’un Ministre de la Défense. Nous prenons des conflits fictifs et nous y appliquons le droit international humanitaire et le droit pénal international», poursuit-elle. Et de préciser sur le travail en amont. «Nous avions déjà eu quatre simulations en décembre mais c’est en février que nous avons dû préparer le plus. Il a fallu préparer beaucoup de fiches, des mémos, pour chaque thématique. On ne peut pas tout connaître par cœur et il y avait un gros travail à domicile.» Et c’est ce jeudi que s’envolait la Plombimontoise pour le concours qui s’étalera du 2 au 9 mars. «Mais nous resterons un peu plus tard pour visiter le pays. Il y aura des simulations tous les jours et le temps de préparation fluctuera de deux heures à 15 minutes. On s’attend à vivre des journées intensives et fatigantes. Selon les anciens Pictéistes, la semaine demande beaucoup de concentration», précise Anne-Valentine Rensonnet. Elle reviendra en bord de Gueule à la mi-mars, des souvenirs plein la tête, une expérience incomparable sur un CV et, peut-être, une participation à la finale en poche (ce qui serait une première pour l’Université de Liège). ■ lot. Mais les candidats repartent bien avec un cadeau. Cette participation offre bien plus qu’un objet ou un chèque, elle offre une expérience et une façon de voir le monde. Elle offre une ligne inestimable sur un Curriculum Vitae. «Il n’y a pas de gain mais un prix honorifique. Ce concours a une très bonne réputation et il représente une très belle ligne sur un CV. Je ne sais pas encore vers où je me dirigerai mais ce domaine-là, le droit de l’homme et le droit international, m’intéresse très fort. Après la phase des simulations, il y aura deux demi-finales (une francophone et une anglophone). Ensuite viendra la finale. Nous verrons bien où nous pourrons aller. Il y a un petit stress au vu de la participation mais j’espère que tout se passera bien. Ce concours, c’est aussi la possibilité de découvrir une autre culture, de voir autre chose que nous ne sommes pas habitués à voir. Et c’est sans compter sur les nombreuses rencontres avec des équipes différentes, des gens aux profils différents», se réjouit-elle. ■P.Lj. L’AV I S DE DEU X AN C I EN S P I CT ÉI ST ES Vincent Guerra, substitut du procureur du roi de Verviers, est l’un des coaches et fut membre de la première équipe de l’ULg. Il nous explique les avantages de ce concours. «Ils sont multiples. C’est l’une des rares occasions de sortir du canevas classique d’un cours. C’est une démarche «responsabilisante» et «professionalisante» que de participer à ce concours international. Les échanges culturels y sont importants. Mais ce n’est pas tout.La simulation, le jeu, permet de sortir le droit des livres, comme le stipule le concours. Y participer, c’est également travailler en équipe et, enfin, c’est un concours qui est très bien coté très reconnu. Pour les stages, c’est une ligne très appréciée sur un CV. Lorsque les étudiants désirent effectuer un stage de 6 mois rémunérés auprès d’un tribunal pénal international, ce concours apporte un vrai soutien. Mais en Belgique aussi cette participation est un plus. Je pense aux gros cabinets bruxellois pour qui ce concours représente une capacité à s’impliquer, à s’autogérer et à travailler en équipe.» Le côté humain est, lui aussi, valorisé. «C’est une vraie chance pour les candidats. Il y a un travail énorme en amont avec un dossier de candidature et un encadrement lourd en terme de coaching. En 2006, nous étions les premiers à y aller.Par après, nous avons formé des étudiants pour accéder aux autres participations. Depuis lors, l’ULg y va chaque année. Il faut des bases complètes, avoir des connaissances et montrer son raisonnement, son adaptabilité, ses capacités d’expressions orales… Pour l’avoir vécue, je peux dire que c’est une belle expérience et un véritable travail d’équipe. On ne peut pas y jouer sa carte personnelle», ajoute encore Vincent Guerra. « Je venais d’être bourgmestre » T hierry Wimmer, le bourgmestre de Plombières, a participé, en 2007, au concours Jean Pictet. Il fut envoyé à El Escorial en Espagne et, avec son équipe, s’était classé parmi les six meilleures équipes francophones. « C’est une très belle expérience à plusieurs égards, débute-t-il. On connaît bien le droit belge et se tourner vers le droit international est très passionnant. Le droit pénal international évolue, nous en sommes aux premiers procès et nous sommes dans une sorte de laboratoire. De plus, moi qui suis intéressé par la politique, ce concours m’a permis d’avoir un regard nouveau sur les risques que prennent certains dirigeants avec leurs décisions. Enfin, ce sont des rencontres avec des gens intéressants, de toutes les cultures. J’en garde de très bons souvenirs et des contacts Copyright Editions de l’Avenir All rights reserved - Tous droits reserves ÉdA – 201770070226 « Une chance pour les candidats » Thierry Wimmer, le bourgmestre. avec une avocate de Liège et Vincent Guerra. » Le Plombimontois a vécu cette semaine en Espagne de façon intensive, très intensive. « Je venais d’être élu bourgmestre, je n’avais donc pas pu me préparer à l’avance. Dès lors, la semaine fut très prenante avec des révisions et des lectures le soir pour bien me préparer. La journée, c’était très dur mais également très passionnant. Nous endossons le costume d’un journaliste qui doit interviewer un dictateur ou celui d’une personne de la Croix Rouge qui rend une visite dans un établissement pénitencier… Voir l’impact que ces situations peuvent avoir est très enrichissant. Malheureusement, nous n’avons pas vraiment eu le temps de visiter El Escorial. Je ne peux que conseiller de participer à ce concours. Outre le fait de voir comment le droit s’applique concrètement, il permet d’offrir une belle ouverture d’esprit. De plus, c’est un droit qui est encore appelé à évoluer et nous aurons bien besoin de spécialistes, de professionnels, de gens formés », conclut Thierry Wimmer. ■ P.Lj.