Analyse des coûts-efficacités additionnels des premier, deuxième et
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Analyse des coûts-efficacités additionnels des premier, deuxième et
Int J Tuberc Lung Dis 2000 ; 4(3) : 246-251 © 2000 IUATLD Analyse des coûts-efficacités additionnels des premier, deuxième et troisième examens des expectorations pour le diagnostic de tuberculose pulmonaire D. Walker,* R. McNerney,* M. Kimankinda Mwembo,† S. Foster,‡ V. Tihon,*§ P. Godfrey-Faussett* † London School of Hygiene & Tropical Medicine, London, UK ; Pathology Department, St Francis Hospital, ‡ § Katete, Zambia ; Boston University School of Public Health, USA ; Zambia AIDS-Related Tuberculosis (ZAMBART) Project, Department of Medicine, University Teaching Hospital, Lusaka, Zambia. _______________________________________________________________________RESUME CADRE : Hôpital St Francis dans le District Katete (Province Est en Zambie). OBJECTIF : Comparer le rapport coût-efficacité supplémentaire de l'examen en série de frottis d'expectoration pour le dépistage de sujets suspects de tuberculose pulmonaire dans un hôpital rural de district en Zambie. SCHEMA : Analyse du rapport coût-efficacité supplémentaire d'examens en série des frottis d'expectoration pour le diagnostic de la tuberculose pulmonaire basé sur le résultats de laboratoire recueillis en 1997 et 1998 dans un hôpital rural de district en Zambie. L'analyse de coût s'est faite du point de vue d'un fournisseur de services de santé et a utilisé l'approche des ingrédients. Le coût-efficacité est exprimé en terme de coût supplémentaire par cas de tuberculose diagnostiqué. Les informations utiles ont été obtenues en provenance de diverses sources, incluant les rapports administratifs, des interviews et l'observation directe. RESULTATS : Sur un total de 166 suspects, positifs à la bacilloscopie, qui avaient eu trois examens successifs d'expectoration, 128 (77,1%) ont été trouvés positifs au premier frottis, 25 de plus (15%) au deuxième frottis et 13 (7,9%) cas supplémentaires au troisième frottis. L'analyse économique montre que le coût supplémentaire d'exécution du troisième test, après en avoir réalisé deux, augmente rapidement avec seulement un faible gain en terme de cas supplémentaires de tuberculose identifiés. CONCLUSION : Dans des cadres de faibles ressources, une tactique d'examen portant sur deux échantillons devrait être prise en considération dans la mesure où les étapes ultérieures de l'algorithme de diagnostic national peuvent être respectées en ce qui concerne les suspects à expectoration négative. MOTS CLEFS : tuberculose ; épidémiologie moléculaire ; empreintes digitales de l’ADN ; RFLP ; transmission EN ZAMBIE, la tuberculose (TB) est la cause principale de décès chez les adultes, représentant 13% de tous leurs décès.1 Les taux de déclaration des cas ont quintuplé entre 1980 et 1996, passant de 93,1 à 488,4 pour 100.000 habitants, la Zambie connaissant maintenant le taux d'incidence le plus élevé dans le monde.2 Cette progression rapide de la charge de cas représente un fardeau énorme pour un système de soins de santé déjà trop sollicité. Simultanément, beaucoup de membres des staffs de santé ont été infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ou atteints par le syndrome de l'immunodéficience acquise (SIDA) et la TB. Dès lors, le système de soins de santé a été coincé aux deux extrémités en raison d'une morbidité et d'une mortalité importantes avec une augmentation de la demande de services et d'une diminution du nombre d'équipes formées disponib- les. La majorité de ces faits sont attribuables au VIH/SIDA et aux infections opportunistes associées, parmi lesquelles la TB est la plus fréquente chez les adultes.3 Dans les pays à faibles ressources, l'examen microscopique des expectorations est le principal moyen de diagnostic de la TB pulmonaire. Les directives préparées par le Programme National Zambien SIDA/MST/TB et Lèpre, basé sur des directives internationales admises,4 recommandent l'examen de trois frottis d'expectoration pour tous les patients suspects de TB, c'est à dire se plaignant de toux depuis plus de trois semaines et/ou d'hémoptysies : des investigations complémentaires ne sont justifiées qu'au vu des résultats négatifs de trois examens consécutifs d'expectoration (voir Figure 1).5 On admet généralement que l'examen de trois Auteur pour correspondance : Damian Walker, Health Policy Unit, London School of Hygiene & Tropical Medicine, Keppel Street, London, WC1E 7HT, UK [Traduction de l'article "An incremental cost-effectiveness analysis of the first, second and third sputum examination in the diagnosis of pulmonary tuberculosis" Int J Tuberc Lung Dis 2000 ; 4(3) : 246-251] 2 The International Journal of Tuberculosis and Lung Disease Toux depuis plus de 3 semaines et/ou hémoptysies Suspicion de tuberculose 3 examens d’expectoration 3 frottis négatifs Résultat positif Antibiotiques (AB) 7-10 jours Traitement TB Pas d’amélioration 2ème cure AB (10 jours) Pas d’amélioration Achèvement cure AB Amélioration Achèvement cure AB Résultat négatif Radiographie du thorax Traitement TB Image suggestive de TB BUT GLOBAL Tester l'hypothèse que les examens en série augmentent le taux de détection des suspects à bacilloscopie positive (BAAR), mais au prix d'un coût très élevé et avec des rendements fort bas pour chaque test supplémentaire. Amélioration Répétition de 3 examens d’expectoration Résultat positif il est important de prendre en considération des pistes qui permettent leur utilisation de manière plus efficiente. Une d'elles pourrait être la réduction du nombre recommandé de frottis d'expectoration à examiner par patient. Cet article présente les données provenant de l'Hôpital St Francis dans le district de Katete, Province Orientale en Zambie : une analyse économique y a été conduite pour estimer les coûts- efficacités additionnels d'examens en série de frottis d'expectoration. Image non suggestive de TB Traitement TB Figure 1 Recommandations pour la prise en charge des cas suspects de tuberculose frottis d'expectorations différentes chez chaque patient permet de détecter environ 60% des patients positifs à la culture, bien que la proportion soit plus faible chez les patients co-infectés par le VIH et beaucoup plus faible chez les enfants.6 Le rendement de la répétition des examens augmente jusqu'à un maximum d'environ cinq échantillons.7 En réalité, en Zambie, on observe de nombreuses variations des algorithmes de diagnostic, à la fois dans et entre les institutions ; en particulier, le nombre d'échantillons d'expectoration traités par patient peut varier considérablement. Les ressources (aussi bien la main d'œuvre que les investissements) étant particulièrement limitées en Zambie, OBJECTIFS Les objectifs de cette étude ont été les suivants : Estimer le nombre de cas TB identifiés par le seul premier, deuxième ou troisième frottis ; estimer le gain supplémentaire en nombre de cas diagnostiqués par les examens séquentiels ; estimer le coût d'un frottis d'expectoration ; estimer le coût supplémentaire associé à l'examen de frottis consécutifs ; et estimer le coût- efficacité supplémentaire associé à chaque frottis consécutif d'expectoration—à savoir, le coût supplémentaire divisé par le rendement supplémentaire. METHODES Lieu de l'étude L'Hôpital St Francis est l'hôpital de district du District de Katete, Province Orientale. Il est situé à 500 km de Lusaka et dessert une population de 170.000 habitants, principalement des fermiers cultivant pour leur subsistance et des petits négociants. St Francis est l'unique hôpital du District de Katete ; il sert aussi de centre de référence pour la Province Orientale (un million d'habitants), particulièrement dans les domaines de la chirurgie, de l'orthopédie, de l'obstétrique et de l'ophtalmologie. Les patients TB sont pris en charge dans deux salles réservées à la TB ; ils sont fréquemment hospitalisés pendant la période initiale du traitement ou jusqu'à obtention de résultats négatifs de leurs expectorations. Les laboratoires se trouvent à l'arrière de l'hôpital, à quelques pas des salles de TB. Paramètres de coût L'analyse de coût a choisi la perspective d'un pourvoyeur de services de santé ; les analyses détaillées des coûts supportés par les patients dans Analyse des coûts-efficacités des expectorations pour le diagnostic de TB pulmonaire leur poursuite du diagnostic et du traitement de la TB en Zambie ont été rapportées ailleurs.8,9 Le coût de l'examen microscopique des frottis d'expectoration a été évalué grâce à l'approche par éléments dans laquelle la totalité des biens et des services utilisés pour l'application de la technique a été estimée et multipliée par leurs prix unitaires respectifs. On a obtenu des informations appropriées en provenance de sources variées, comme les rapports administratifs, les interviews et l'observation directe. Les coûts immobilisés (équipement et bâtiments) ont été calculés par an avec un amortissement de 3% (compatible avec les estimations économiques de santé dans les pays en développement)10 et la durée de vie appropriée à chaque rubrique ont été vérifiés au travers d'interviews du personnel en fonction et d'évaluations standard.11 Il est souvent difficile d'imputer des dépenses communes (partagées). En particulier, il est difficile de quantifier le temps consacré par le staff à un programme déterminé. Toutefois, ce problème ne se limite pas au personnel. Les coûts immobilisés tels que les bâtiments et l'équipement ont souvent plusieurs affectations. Il faut prendre également soigneusement en considération tous les frais répétitifs qui sont susceptibles de se rapporter simultanément à d'autres utilisations. A St Francis, la microscopie est un procédé utilisé pour le diagnostic de la malaria et d'autres infections parasitaires lors d'analyses d'échantillons de sang, d'urines et de matières fécales. Dès lors, les estimations du temps consacré au diagnostic de la TB ont été recueillies au cours d'interviews de l'équipe qui en à la charge et le coût total attribuable à la microscopie de la TB a été calculé en multipliant le coût annuel des achats par leur pourcentage utilisé pour la TB. Les bâtiments ont été imputés en déterminant l'espace utilisé sous forme d'une fraction du bâtiment en question.11 Les coûts de main d'œuvre ont été obtenus à partir des échelles salariales du Ministère de la Santé, qui n'ont pas changé depuis janvier 1977. Les coûts des réactifs utilisés pour le diagnostic de la TB sont pris en charge par l'Office Central de la Santé et ont été obtenus à Lusaka. Le coût de ces fournitures a été calculé à partir d'une publication de l'Office Central de la Santé. 12 Tableau 1 Coût moyen par frottis Catégorie Poste Investissement Equipement Bâtiments Personnel Fournitures Répétitif Total Coût (US$) 0,04 0,01 0,11 0,25 0,41 % du total 9,8 2,4 26,8 61,0 100 3 Tableau 2 Type de résultats des frottis pour les cas suspects avec trois examens de frottis : 1997-1998 Nombre de suspects Nombre de cas Nombre de cas identifiés au 1er frottis +++ +++-+ +-Nombre de cas identifies au 2ème frottis -++ -+Nombre de cas identifies au 3ème frottis --+ 1423 166 128 (77,1%) 115 8 1 4 25 (15%) 22 3 13 13 (7,9%) + = résultat positif ; - = résultat négatif Tous les coûts en Kwacha zambiens ont été convertis en US$ au taux de change suivant : 1 US$ = 2.700 Kwacha. Mesures de l' efficacité La mesure de l' efficacité utilisée pour cette analyse répond au nombre de cas de TB diagnostiqués. A l'hôpital St Francis, on utilise la méthode directe de coloration de Ziehl-Neelsen (ZN) comme approche pour identifier les BAAR dans les frottis d'expectorations. Un frottis a été défini comme positif en présence d'au moins trois BAAR dans 100 champs du frottis examiné à l'huile à immersion.5 Au cours des années 1997 et 1998, le laboratoire a traité respectivement 4.006 et 3.964 frottis d'expectoration grâce au ZN direct, avec une moyenne de 17 frottis par journée de travail. En 1997, 2.945 de ces frottis provenaient de 1.210 cas suspects, les frottis restants appartenant à des patients TB déjà connus ; 169 échantillons supplémentaires ont été rejetés comme inadéquats (seulement salivaires) et 179 des cas suspects ont été trouvés positifs au ZN. En 1998, 3.000 de ces frottis provenaient de 1.273 cas suspects, les frottis restants appartenant à des patients TB connus ; 311 échantillons supplémentaires ont été rejetés comme inadéquats (seulement salivaires) et 149 des cas suspects ont été trouvés positifs au ZN. Le nombre d'échantillons examinés par cas suspect s'est étalé de 1 à 7 avec une moyenne de 2,4 et une médiane de 3. Nous avons choisi d'examiner spécifiquement le type de résultats de frottis pour les cas suspects qui ont eu trois examens de frottis, afin de nous rendre compte du nombre de cas de TB identifiés uniquement au premier, au second et au troisième examen de frottis. Au cours des années 1997 et 1998, un total de 1.423 cas suspects ont bénéficié d'au moins trois examens de frottis. Analyse de coût-efficacité La combinaison des informations de coût et d'efficience fournit une indication sur l'efficience 4 The International Journal of Tuberculosis and Lung Disease Tableau 3 Détection de la tuberculose et coûts du dépistage au moyen d'examens séquentiels d'expectoration Détection de la tuberculose Nb Suite Nb des d’échantillons de cas tests examinés détectés Cas suppl. 1 1423 128 128 Coûts du dépistage (US$) Coût Coût suppl. moyen par cas par cas détecté détecté 4,5 4,5 2 1423 153 25 7,6 23,3 3 1423 166 13 10,5 44,8 relative de l'intervention considérée et peut faciliter pour l'avenir la budgétisation, l'organisation et la prise en charge en aidant à identifier les interventions dont le rendement est le meilleur pour les sommes investies. Le ratio coût-efficacité moyen est estimé en divisant le coût total d'une intervention par sa mesure d'efficacité. Le ratio coût-efficacité additionnel envisage les modifications d'une tactique à l'autre ; dans le cas présent, le coût additionnel par cas supplémentaire de TB diagnostiqué grâce à l'examen d'un nombre progressivement plus important d'échantillons par patient.13 RESULTATS Les résultats de l'analyse des coûts figurent au Tableau 1. Le constituant principal du coût moyen répond aux postes répétitifs : les fournitures et les prestations du staff représentent respectivement 61,0% et 26,8% du coût moyen. Sur un total de 166 cas suspects à bacilloscopie positive qui ont eu trois examens de frottis examinés séquentiellement, 128 (77,1%) ont été identifiés au premier frottis, 25 cas supplémentaires (15%) au second et 13 cas de plus (7,9%) au troisième (Tableau 2). Les résultats de l'analyse coût-efficacité figurent au Tableau 3. Ce tableau illustre une différence importante entre le coût moyen (par cas TB diagnostiqué) avec un protocole de trois examens séquentiels et le coût supplémentaire si l'on demande un troisième examen après en avoir déjà réalisé deux : 10,5 US$ vs 44,8 US$. En effet, il y a une grande différence entre le coût moyen et le coût supplémentaire d'un second test, un premier test ayant déjà été réalisé : 7,6 US$ vs 23,3 US$. Le graphique de la Figure 2 illustre le coûtefficacité additionnel des examens séquentiels d'expectoration. La pente des lignes reliant le point d'origine à chacun des points individuels représente les ratios moyens de coût- efficacité des examens séquentiels d'un, deux ou trois frottis d'expectoration. Les lignes en pointillé représentent les ratios de coût- efficacité additionnel si l'on augmente le nombre de frottis examinés par patient. Les chiffres adjacents à ces lignes indiquent le supplément de coût pour la détection de chaque cas supplémentaire de TB. Plus la pente est raide, moins l'intervention est coût-efficace. DISCUSSION L'épidémie actuelle VIH/SIDA et TB a exacerbé le problème de l'affectation efficiente de ressources limitées. On a déjà démontré le rendement supplémentaire relativement faible d'un troisième examen de frottis après deux examens négatifs.14 De son côté, cette étude illustre le coût économique associé à un tel protocole. Elle a montré qu'une façon d'augmenter l'efficience de l'utilisation de faibles ressources pourrait consister à réduire le nombre d'examens d'expectoration prescrits par patient. Les données provenant de Katete ont illustré le fait que 77,1% des cas suspects à bacilloscopie positive étaient diagnostiqués au premier examen à un coût de 5US$ par cas de TB diagnostiqué. Le coût additionnel augmente en pente raide avec chaque examen ultérieur. Les résultats de cette étude soulèvent la question de savoir si deux frottis seulement devraient être examinés par patient, ce qui détecterait 92,1% des Figure 2 Coût-efficacité des examens séquentiels d'expectoration Analyse des coûts-efficacités des expectorations pour le diagnostic de TB pulmonaire cas examinés. En plus de l'accumulation des grandes économies potentielles, qui pourraient être dépensées à d'autres aspects de la lutte antituberculeuse (par exemple à assurer que les patients terminent leur traitement), une telle tactique pourrait avoir d'autres conséquences positives apparentes. Etant donné la situation actuelle en Zambie, qui connaît une morbidité et une mortalité élevées due au VIH/SIDA, toute tactique qui pourrait alléger le fardeau de l'équipe en place et en particulier celui des techniciens de laboratoire, devrait être soigneusement envisagée. Malheureusement, étant donné que cette étude rapporte les données d'une étude opérationnelle, nous ne sommes pas certains de la qualité des frottis réalisés. L'augmentation importante du nombre de cas TB associée au manque de personnel qualifié pour ce genre d'examens peut avoir entraîné une diminution de la qualité des frottis. Dès lors, nous avons l'impression que si l'on pouvait réduire le volume de travail, l'on augmenterait la probabilité que les examens du premier et du deuxième échantillons soient réalisés comme il convient par les techniciens15, et l'on réduirait la non-mise sous traitement de patients tuberculeux positifs lors du premier ou du second frottis, mais qui ne se présentent pas pour un troisième.16 Cette hypothèse devrait toutefois être testée plus tard dans une étude pilote. Il faudrait envisager plusieurs mises en garde. La plus importante de toutes est la difficulté de décider dans quelle mesure les patients diagnostiqués sont « valables ». Les patients à bacilloscopie positive sont les plus contagieux et responsables de la dispersion de la maladie. Bien qu'il soit possible que les patients suspects diagnostiqués comme positifs seulement à la troisième expectoration soient moins contagieux que ceux classés positifs au premier ou au deuxième échantillon, ceci n'a pas été démontré. Dès lors, si par suite d'une stratégie de deux frottis en routine, certains patients contagieux ne sont pas identifiés à un stade précoce, les coûts éventuels pourraient être très élevés. Néanmoins, nous pensons que si les étapes ultérieures de l'algorithme de diagnostic national étaient respectées, l'on détecterait les cas suspects dont la bacilloscopie est négative. La Figure 1 illustre le fait que les cas suspects à bacilloscopie négative ne devraient être considérés comme non-tuberculeux qu'après deux cures d'antibiotiques, des examens répétés d'expectoration et une radiographie du thorax. De plus, comme mentionné plus haut, une diminution du nombre de frottis peut entraîner une améliora-tion de la qualité des premiers et deuxièmes frottis et dès lors, la détection d'un plus grand nombre de 5 cas à ce stade. Il faut utiliser des modèles mathématiques afin d'explorer les implications économiques de ces processus complexes de décision et des dynamiques de transmission.17 CONCLUSIONS La présente étude a illustré le fait que dans les situations à faibles ressources, il faudrait remettre en question la recommandation actuelle de l'examen de trois frottis consécutifs d'expectoration. Une tactique d'examen limitée à deux échantillons peut entraîner une utilisation plus efficiente des ressources dans les pays à faibles revenus, dans la mesure où les étapes ultérieures de l'algorithme de diagnostic national peuvent être respectées en ce qui concerne les cas suspects à bacilloscopie négative. Une telle stratégie pourrait entraîner des économies qui pourraient être redistribuées afin d'améliorer d'autres aspects de la lutte contre la TB. Remerciements Nous sommes reconnaissants à Mr G Gondwe et Mr D Zulu, Hôpital St Francis, Katete, pour leur aide au recueil des données, et aux deux relecteurs anonymes pour leurs suggestions. Cette étude a été soutenue par le Département pour le Développement International (DFID), UK. Damian Walker travaille pour le Programme Economique et Financier de Santé subsidié par le DFID, UK et dont le siège est la London School of Hygiene & Tropical Medicine. Références 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. ZAMBART. TB control in an urban area with high TB and HIV prevalence: a study to determine to what extent diagnostic procedures are correctly applied in the urban health centres in Lusaka. Lusaka: ZAMBART, 1999. World Health Organization. Global Tuberculosis Programme. Global Tuberculosis Control. WHO Report 1998. Geneva: WHO, 1998. 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