Fiche 6
Transcription
Fiche 6
Fiche 6 : J’agis ! (Tâche 1, réalisation) Pour faire changer une situation qui nous déplaît, pour s’exprimer au sujet d’une conviction profonde que l’on a, il est possible d’agir de plusieurs manières. Voici des exemples de jeunes de ton âge qui ont fait des actions concrètes pour changer le monde. Lis, seul ou avec ton enseignant-e, les exemples d’engagement qui suivent. Donne ton opinion au sujet de ces actions. 15-20 minutes Collège Mont Notre-Dame de Sherbrooke Les filles du Collège Mont Notre-Dame de Sherbrooke ont décidé de dire non à la publicité sexiste, aux magazines frivoles et à l’hypersexualisation des jeunes. Les filles de cette école ont proposé de retirer des rayons de la bibliothèque scolaire les revues qui présentent des publicités sexistes ou des publicités qui exploitent le corps de la femme. Dans leur cours d’enseignement moral et d’éthique et de culture religieuse, les filles ont voté pour le retrait des magazines comme Elle Québec, Clin d'oeil, Femme Plus, Full Filles, Lou Lou, etc. Les élèves ont cherché à sensibiliser la population en général et les élèves des écoles du Québec à l’utilisation du corps de la femme comme une valeur marchande. Les jeunes filles ont aussi fait circuler une pétition, chapeautée par la MeuteMédiAction, qui dénonçait les publicités sexistes. Cette pétition a été déposée à l’Assemblée nationale. Les élèves du Collège Mont Notre-Dame déploraient le manque de contenu des magazines qui s’adressent habituellement aux jeunes filles. Ces magazines contiennent des articles qui parlent de maquillage, de mode et de vie amoureuse, abordant rarement des sujets instructifs. Les élèves du Collège Mont Notre-Dame de Sherbrooke ont reçu une mention spéciale du Prix Droits et Libertés- Édition 2006, remis par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse pour leur action. Cet exemple d’engagement nous démontre qu’il est possible d’agir pour un monde meilleur, égalitaire et respectueux de tous. Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse Craig Kielburger Alors qu’il n’avait que 12 ans, le Torontois Craig Kielburger a fondé l’organisation non gouvernementale Free the Children (Enfants entraide). C’est en lisant l’histoire d’Iqbal Masih, un jeune pakistanais, obligé de travailler depuis l’âge de 4 ans dans une usine de tapis, que Craig Kileburger a décidé d’agir pour aider les enfants esclaves dans le monde. Craig Kielburger a lu l’histoire tragique d’Iqbal Masih dans un journal de Toronto. Iqbal Masih, vendu par ses parents à un fabriquant de tapis en échange d’un prêt, travaillait 12 heures par jour et était battu par son patron. Malheureusement, Iqbal fut assassiné à l’âge de 12 ans alors qu’il dénonçait l’exploitation des enfants et militait pour ses droits. Suite à la lecture de l’histoire d’Iqbal, Craig et ses amis ont créé à l’école un organisme qui avait pour but de défendre les droits des enfants. Le groupe a vite grandi et est devenu une organisation reconnue. Aujourd’hui, Free the Children agit dans plusieurs pays. Leurs actions sont multiples : défense des droits, construction d’écoles et de centres de santé, etc. L’histoire de Craig nous démontre qu’il suffit de s’organiser en petit groupe et d’entreprendre des actions concrètes pour changer les choses. Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse Virginie Larivière En allant chercher un pain à l’épicerie, Marie-Ève Larivière, une jeune fille de douze ans, est assassinée. Sa sœur Virginie entreprend au cours des mois qui suivent une véritable croisade contre la violence à la télévision : Virginie voit un lien entre la violence dans notre société et la violence constante présentée à la télévision. Virginie Larivière a fait circuler une pétition contre la violence à la télévision. Elle a fait campagne sur toutes les tribunes, à la télévision comme à la radio. En 1992, elle a remis une pétition de 1,3 million de signatures au Premier ministre de l’époque, Brian Mulroney. Ses actions ont porté fruit, car plusieurs mesures ont été prises pour limiter la violence dans les médias. Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse