Rapport national Autriche
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Rapport national Autriche Évolution démographique et observation actuelle du secteur de la construction Environ 8,4 millions de personnes vivent en République d'Autriche, divisée en 9 Länder. L'Autriche est membre de l'Union européenne depuis 1994 seulement. Actuellement, sur l'ensemble du secteur de la construction, 260.000 employés environ sont enregistrés dans quelque 24.000 entreprises, et environ 93.000 travailleurs sont actuellement en activité dans les BTP. La part de l'industrie de la construction dans le produit national brut s'élève à 9% env. 95% des travailleurs sur les chantiers de construction sont des hommes, 2% env. travaillent à temps partiel. La structure des employés de la construction par classes d'âge peut se décrire comme suit : Âge jusqu’à 18 ans Nombre en % 6,38 19 – 30 24,71 31 – 40 23,24 41 – 50 28,08 51 - 60 16,71 61 - 65 0,8 plus de 65 ans 0,08 Source : BUAK. Tableau : répartition des travailleurs par classes d'âge, en moyenne annuelle Chiffres pour l'année 2009 (1). Les conventions collectives pour l'industrie du bâtiment et des travaux publics sont négociées et conclues, du côté des employeurs par le Fachverband für die Bauindustrie (association professionnelle de l'industrie du bâtiment) et la Bundesinnung Bau (association des industries de la construction), et, du côté des travailleurs, par l'ÖGB (Österreichischen Gewerkschaftsbund, fédération des syndicats autrichiens) et le GBH (Gewerkschaft BauHolz, syndicat du bois et du bâtiment). Il existe en Autriche des Chambres du travail, institutions juridiques spécifiques qui, parallèlement aux syndicats, veillent aux droits des travailleurs. Elles sont organisées selon le principe de l'autonomie administrative et travaillent en étroite collaboration avec l'ÖGB. 1 http://www.buak.at/servlet/ContentServer?pagename=BUAK/Page/Index&n=BUAK_5.4 Description rapide de la situation des retraites En Autriche, le système des retraites actuel repose pour l'essentiel sur le 1er pilier, sous forme d'un régime d'assurance retraite obligatoire, auquel les employeurs et les employés versent des cotisations en fonction de leurs rémunérations. 1er pilier Le régime d'assurance retraite obligatoire est régi par la Loi générale sur les pensions dans leur version actuelle du 1/1/2005. Le domaine d'application couvre tous les travailleurs et apprentis, les travailleurs indépendants (travailleurs sans contrat de travail qui ont la même activité que les travailleurs normaux), les travailleurs familiaux et les assurés volontaires. Le financement est assuré par les travailleurs à 10,25% de la rémunération brute et 12,55% par les employeurs. L'État prend en charge une garantie en cas d'impossibilité de paiement (« Ausfallhaftung ») qui, en 2005 par exemple, représentait 27% du total des retraites. Le salaire plafonné annuel s'élève à 50.820 €, auquel s'ajoute un plafond supplémentaire de 7.260 € pour un 13ème ou un 14ème mois de salaire. L'âge normal de la retraite est actuellement de 65 ans pour les hommes et 60 ans pour les femmes. Entre 2024 et 2033, l'âge de la retraite des femmes sera progressivement aligné sur celui des hommes. Le droit à la retraite est lié à l'accomplissement de ce que l'on nomme la « période de stage ». Celle-ci s'élève soit à 180 mois de cotisation (15 ans), soit à 180 mois d'assurance au cours des 30 dernières années. Si la retraite devait ne pas atteindre un certain taux de référence, la retraite est alors majorée jusqu'à atteindre cette valeur. Ainsi, il y a en Autriche une retraite minimum légale indirecte, qui s'élève à 793 € pour les personnes seules et à 1.189 € pour les personnes mariées, à laquelle s'ajoutent 122 € par enfant. La retraite moyenne pour les travailleurs du bâtiment était d'env. 1.600 € en 2010, ce qui représente approximativement 75 à 80 % du dernier revenu. La pension de retraite légale est réajustée chaque année au 1er janvier. Pour les pensions de retraite normales, des revenus complémentaires sont autorisés, sans limite. Par contre, les retraites anticipées sont entièrement supprimées en cas de salaire mensuel de 374,02 € ou plus. Il est possible de bénéficier d'une retraite anticipée à partir de 62 ans (hommes) et de 57 ans (femmes) ; les travailleurs de force (explications et définition : voir ci-dessous) peuvent partir en retraite à 60 ans au plus tôt si certaines conditions réglementaires définies par la loi sont remplies. En cas de retraite anticipée, la prestation est diminuée de 4,2 % par année, et de 2,1 % maximum pour les travailleurs de force, l'abattement total étant cependant plafonné à 15 % maximum. Les retraites versées sont assujetties à l'impôt normal, auquel vient s'ajouter une cotisation assurance-maladie à hauteur de 4,85 %. Par le passé, la retraite proportionnelle au salaire était calculée sur la base d'un facteur d'1,88% du revenu du travail par année de cotisation ; à partir de 2009, ce facteur a été progressivement réduit à 1,78 %. La dernière modification législative actuellement en vigueur a eu lieu le 1/1/2011 (2). Pour l'essentiel, outre de nombreux points spécifiques, cette modification réglemente plus 2 https://www.sozialversicherung.at/mediaDB/750161_Pensionsrechtsaenderungen_2011.pdf précisément la possibilité de prendre une retraite anticipée à 60 ans au bout de 45 années de cotisation. Pour autant, cette possibilité de retraite anticipée ne joue qu'un rôle secondaire pour les travailleurs du secteur de la construction, car les 45 années de cotisation requises sont très difficiles, voire pratiquement impossibles à atteindre, principalement en raison du chômage. 2ème pilier Ce n'est que dans quelques rares grandes entreprises du BTP et de l'industrie des matériaux de construction qu'il existe, ou qu'il existait, dans l'entreprise, des systèmes de financement des retraites sur la base d'accords d'entreprise. En cas de la mise en place d'un tel règlement, c'est la BPG, la loi autrichienne sur les régimes d'épargne retraite d'entreprise, qui régit les conditions-cadres. En Autriche, l'obligation d'un 2ème pilier en matière de financement des retraites n'existe pas, si bien que, dans la pratique, cette forme de retraite n'a aucune importance. Les revendications syndicales de 2005 demandant l'instauration d'une assurance retraite complémentaire pour les travailleurs du bâtiment, n'ont pas pu être mises en œuvre. Depuis 2009, le syndicat du bâtiment propose un modèle devant faciliter l'accès à la retraite à 60 ans dans le cadre de la législation sur la pénibilité du travail. Cette initiative syndicale a cependant échoué du fait que l'État n'a pas été en mesure d'y contribuer par une aide financière pour cause de crise financière internationale. 3ème pilier Il en va du 3ème pilier comme du 2ème, puisqu'il n'existe aucune base normative. De nombreux travailleurs souscrivent des contrats privés individuels auprès de groupes d'assurances, banques ou autres instituts, afin de financer une épargne retraite complémentaire à la retraite normale. Ces plans d'épargne retraite sont souvent associés à une assurance-vie ou à une assurance d'incapacité professionnelle. Formes de retraites spéciales, prévoyance vieillesse et départ anticipé Avec l'entrée en vigueur de la Loi générale sur les pensions au 01/01/2007, il a été créé un nouveau type de retraite pour les travailleurs de force. Elle s'applique de principe aux hommes et aux femmes qui, pendant une durée déterminée, ont accompli un travail pénible dans des conditions particulièrement difficiles psychiquement et physiquement, et doit permettre à ces travailleurs de prendre leur retraite avant l'âge normal de la retraite. Pour les femmes, le régime de retraite lié à la pénibilité n'entre en ligne de compte qu'à partir de 2024, année à partir de laquelle la modification progressive de l'âge de départ à la retraite est conclue. Pour avoir droit à cette prestation, il faut remplir les conditions suivantes : – survenance de l'événement assuré (avoir atteint un certain âge), – longue durée de cotisation comprenant en partie l'exercice d'une activité particulièrement difficile psychiquement et physiquement, – aucune activité professionnelle exigeant l'affiliation à un régime d'assurance retraite. La retraite liée à la pénibilité peut être prise au plus tôt à 60 ans révolus lorsque 540 mois d'assurance (45 ans) au moins ont été acquis, et lorsqu'un travail pénible a été exercé sur un minimum de 120 mois (10 ans) au cours des 240 derniers mois calendaires (20 ans) précédant la date de prise d'effet. Sont considérées comme travail pénible toutes les activités exercées dans des conditions physiques ou psychiques particulièrement lourdes ; dans le cadre de ce projet, les conditions de travail spécifiques au secteur de la construction doivent faire l'objet d'une description particulière : 1) travail en services par tours ou à horaires irréguliers, 2) travail soumis régulièrement à la chaleur ou au froid, 3) travail soumis à des influences chimiques ou physiques, ou 4) travail physique pénible. Le travail sur des chantiers normaux, justement, est presque toujours confronté à ces conditions, en particulier pour ce qui est du travail par roulement, soumis à l'influence de la chaleur et du froid à l'air libre ou sur le gros œuvre, pour ce qui est de l'utilisation des outils de travail, machines et véhicules, dont les secousses agissant sur le corps présentent un risque pour la santé, ou lorsque le travail fourni par les hommes pendant 8 heures les fait dépenser au moins 8.374 kilojoules. Pour plus de détails, nous vous renvoyons aux multiples définitions et autres réglementations sur le sujet. Source : Institution autrichienne d'assurance retraite, http://www.pensionsversicherung.at/portal27/portal/pvaportal/channel_content/cmsWindow?a ction=2&p_menuid=6802&p_tabid=5 Fédération des institutions autrichiennes d'assurances sociales, http://www.hauptverband.at/mediaDB/MMDB127671_FragenAntworten_Katalog_30012008.pdf. http://www.hauptverband.at/mediaDB/510710_Berufsliste%20f%C3%BCr%20Frauen%20un d%20M%C3%A4nner%20mit%20k%C3%B6rperlicher%20Schwerarbeit%20(f%C3%BCr% 20Internet)%20-%20112008.pdf. La retraite liée à la pénibilité doit faire l'objet d'une demande spécifique et sera soumise à un contrôle spécial. Dans la pratique, on constate malheureusement que les travailleurs du bâtiment ne peuvent pas faire usage de ce règlement du fait que, pour des raisons de santé, ils doivent avoir recours à une pension d'invalidité à 57 ans en moyenne. Du fait de problèmes de santé précoces, environ 80% de l'ensemble des travailleurs du bâtiment doivent revendiquer une pension d'invalidité. Des 672 retraites liées à la pénibilité prises en 2008, seul un tiers environ concernaient des travailleurs du bâtiment. Passages à la retraite en 2008 en fonction du type de pension, toutes catégories socioprofessionnelles en Autriche Pensions d'invalidité et pensions pour incapacité professionnelle 67.103 43,1% Pensions de vieillesse 26.909 17,3% Pensions « corridor » 2.558 1,6% 17.717 11,4% 672 0,4% Autres 40689 26,1% Total 155648 100% Assurés de longue durée Pensions pour travail pénible Source : Institution autrichienne d'assurance retraite Pensionsversicherungsanstalt, Statistiques. Passages à la retraite en 2008 en fonction du type de pension, travailleurs du bâtiment faisant partie de la BUAK Pensions d'invalidité et pensions pour incapacité professionnelle 3.090 78,7% Pensions de vieillesse 92 2,3% Pensions « corridor » 176 4,5% Assurés de longue durée 272 6,9% Pensions pour travail pénible 214 5,5% 81 2,1% 3925 100,0% Autres Total Source : Données du syndicat du bois et du bâtiment GBH La législation autrichienne prévoit une autre possibilité de prendre une retraite anticipée : la pension « corridor ». Actuellement, seuls les hommes y ont droit, et ce à partir de 62 ans révolus, si les cotisations ont été versées pendant 450 mois d'assurance (37 ans et 6 mois) et si aucune activité professionnelle n'est exercée. Avantages et bonus en cas de prolongation de l'activité professionnelle audelà de l'âge normal de la retraite Si la retraite est repoussée au-delà de l'âge normal de la retraite (65 ans pour les hommes), le montant de la retraite est augmenté de 4,2 % par an, jusqu'à un maximum de 15 % au total. Cela n'est cependant possible que jusqu'à 68 ans. Dans la pratique, cette forme de retraite ne joue aucun rôle pour les travailleurs du bâtiment, puisque 0,8% seulement sont encore actif au-delà de 60 ans. Prise en compte des périodes de chômage, d'incapacité de travail, de maladie etc. Les périodes de chômage sont comptées comme des années de cotisation, mais ce uniquement à hauteur de 70 % de l'assiette utilisée pour le calcul de l'allocation chômage. De plus les périodes consacrées à élever les enfants en bas âge, à hauteur de 4 ans maximum par enfant, sont elles aussi prises en compte. Relations patronat-travailleurs et fonds de retraite ou caisses sociales paritaires Dans le secteur de la construction en Autriche, de tels dispositifs n'existent pas pour les retraites, mais uniquement pour les congés et les indemnités de licenciement. Description d'un exemple-type de retraité Comme on peut déjà le voir dans les tableaux ci-dessus, la forme la plus fréquente de retraite pour un travailleur du bâtiment en Autriche est la pension d'invalidité. Celle-ci s'élève en moyenne à 905 euros par mois environ (si bien qu'on arrive en moyenne à un taux de remplacement d'environ 50%). La retraite liée à la pénibilité s'élève en moyenne à 1630 euros brut (taux de remplacement allant jusqu'à 80%), mais n'est valable qu'à partir de 60 ans et est sans importance pour les travailleurs de la construction du fait de la pension d'invalidité normalement attribuée avant. Rôle des syndicats, débat actuel et tendances politiques La stratégie des syndicats est d'empêcher, dans la mesure du possible, une détérioration des possibilités de partir à la retraite. L'Autriche connaît elle aussi un débat récurrent sur la viabilité financière du système de répartition et sur le montant des aides de l'État. Actuellement, le GBH réclame une amélioration supplémentaire en matière de retraite liée à la pénibilité, afin que les travailleurs du bâtiment puissent eux aussi avoir effectivement recours à cette possibilité, et non devoir partir avant en retraite, à 57 ans, pour une invalidité due à des raisons de santé. Une première intervention politique a échoué. Synthèse et évaluation L'assurance retraite en Autriche repose presque exclusivement sur le système par répartition (1er pilier), prescrit par l'État et financé des revenus du travail par les employeurs et les employés, avec des pensions individuelles et proportionnelles aux cotisations. Il n'y a pas de régimes directement spécifiques aux employés de la construction mais, à partir de 60 ans, il est possible de faire valoir la possibilité d'un départ anticipé par le biais du régime de retraite lié à la pénibilité. Cela concerne peu les employés de la construction puisque près des trois quarts d'entre eux quittent le secteur de la construction avec une pension d'invalidité. Digression Étude sur le travail pénible, centrée sur la construction – Sur l'initiative du GBH et de la Chambre du travail, une étude très remarquée sur le travail pénible, axée sur l'exemple du secteur de la construction, a été réalisée en 2004. Elle avait pour objectifs principaux : a) d'observer et de décrire les problèmes de la main-d'œuvre âgée dans des domaines d'activité à forte pénibilité et b) de passer en revue les coûts sociaux et l'espérance de vie, ainsi que le passage à la retraite et la situation du marché de l'emploi pour le travail pénible, en prenant le secteur de la construction comme exemple. Après de nombreux entretiens avec des personnes concernées, des enquêtes scientifiques, l'analyse de l'ensemble des documents statistiques et des données concernant la santé, après avoir intégré des études européennes sur le sujet et de nombreuses observations et études actuelles sur le travail sur les chantiers de construction, les scientifiques sont arrivés à la conclusion catégorique qu'il est « impossible aux travailleurs de la construction de rester en activité jusqu'à 65 ans ». Même si, en Autriche comme dans presque tous les pays européens, l'espérance de vie a nettement augmenté, en particulier grâce aux progrès de la médecine, et qu'elle continue d'augmenter, les déficiences corporelles chroniques dues à la pénibilité des conditions de travail dans le secteur de la construction n'ont, elles, pas diminué. Notamment la détérioration de l'appareil ostéo-articulaire due aux conditions de travail directes sur le chantier, la contrainte élevée que représentent les conditions météorologiques (froid, humidité, chaleur, vent), la pression due à des délais serrés et à la contrainte temps, ainsi que le dépassement fréquent de la durée normale de travail, sont autant de facteurs qui font qu'il n'est pas possible d'effectuer ce travail jusqu'à l'âge normal de départ à la retraite. La pré-retraite entraîne de gros problèmes sociaux, puisqu'il n'est pas possible aux travailleurs de la construction de parvenir à des revenus ou à une retraite suffisants pour eux-mêmes et leurs familles. Quelques idées issues de cette étude ont été intégrées dans la conception du régime de retraite lié à la pénibilité en Autriche, et de nombreuses propositions visant à améliorer le travail dans la construction ont été développées. Pour autant, après quelques années d'observation, aucun signe ne permet d'entrevoir un renversement de la tendance au départ anticipé ou même à l'abandon élevé des ouvriers qualifiés. Malgré tout, de nombreux résultats obtenus des différentes enquêtes de l'étude sur la pénibilité du travail, peuvent être améliorés et intégrés aux pratiques européennes de retraites et de départs anticipés, de même qu'il est possible, à partir de ces résultats, de mettre au point des revendications syndicales. Résumé des résultats Autriche Secteur de la construction : Nombre – de travailleurs 260.000 – d'entreprises 24.000 – de travailleurs de plus de 60 ans 0,8 % – de retraités…………. Comment le système général des retraites est-il organisé ? 1er pilier : Loi générale sur les pensions / système de répartition Cotisations : Employeurs 12,55 % Participation de l'État 25 à 30 % env. 2ème pilier : Salariés 10,25 % non obligatoire / aucune convention collective 3ème pilier : assurance volontaire possible Autres régimes : retraite liée à la pénibilité à partir de 60 ans Âge légal de départ à la retraite 65 H/ 60 F Nombre d'années de cotisation nécessaires 15 ans Âge réel général de départ à la retraite ??? Âge légal prévu / futur de départ à la retraite : 65 ans pour les femmes Retraite minimum en € 793,00 revenu en % 30 % env. Montant de la retraite par rapport au dernier Montant de la retraite des travailleurs du bâtiment en € : Moyenne normale 1.600 905 pour invalidité 1.630 travailleur de force en % 75 à 80 en % env. 40 en % env. 80 Départ anticipé possible : À partir de 62 H/57 F Réduction du montant de la retraite : 15% maxi. Y a-t-il des réglementations particulières pour les BTP ? Uniquement le règlement concernant le travail pénible Y a-t-il des conventions collectives pour les retraites complémentaires et les départs anticipés ? Non Y a-t-il des caisses ou fonds paritaires ? Oui, mais pas pour les retraites.