Fiche objectif – vérité - Apprendre à philosopher

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Fiche objectif – vérité - Apprendre à philosopher
Fiche objectif – vérité – démonstration – théorie et expérience
A la fin de la leçon, je dois être capable de… I. Vocabulaire :
a) définir la notion et distinguer les termes voisins : -­‐ Distinguer vérité/véracité, les différents types de vérité (a priori, a posteriori). b) définir/distinguer les termes suivants : -­‐ rationalisme/empirisme ; -­‐ principe de non-­‐contradiction -­‐ savoir/opinion ; -­‐ analytique/synthétique ; -­‐ erreur/illusion ; -­‐ les ≠ types d’expérience ; -­‐ postulat/axiome ; -­‐ déduction/induction ; -­‐ empirique ; -­‐ réfutabilité (falsifiabilité) ; -­‐ épistémologie ; -­‐ syllogisme/démonstration ; -­‐ a priori/a posteriori ; -­‐ penser/connaître ; -­‐ obstacle épistémologique. II. Problématisation + thèses et arguments + citations
a) de repérer les problèmes liés à cette notion : -­‐ /valeur (morale/bonheur) : est-­‐ce un devoir de chercher la vérité ? la vérité est-­‐elle préférable à l’illusion ? faut-­‐il toujours dire la vérité ? Cf . cours sur la morale et l’art. -­‐ /science : la science se contente-­‐t-­‐elle de constater les faits ? Peut-­‐on tout démontrer ? La raison peut-­‐elle avoir raison contre les faits ? etc. b) de citer 3 références philosophiques et d’en démontrer les thèses, d’en évaluer les conséquences : Le rationalisme L’empirisme La source de la connaissance est la raison, La source de la connaissance c’est laquelle rompt avec l’expérience sensible. l’expérience. La science doit se méfier des théorisations creuses et être au plus près de l’expérience. Platon, Descartes, Spinoza, Bachelard. Locke, Hume. Le réalisme épistémologique Diverses théories : transcendantalisme, perspectivisme, etc. La raison révèle l’ordre du monde, elle connaît C’est la raison qui crée l’ordre du monde, qui la réalité. La connaissance porte sur des êtres lui impose ses catégories. La connaissance est extérieurs au sujet. liée au sujet qui connaît. Platon, Descartes, Spinoza Kant, Nietzsche, Bergson -­‐ Platon, La République : la ligne ; l’allégorie de la caverne. Le monde sensible est trompeur. L’âme doit apprendre à dégager l’essence, l’Idée de la chose qu’elle doit connaître au-­‐delà des changements de son apparence. Ménon : l’opinion vraie est utile (l’exemple de la route vers Larisse) mais on ne la possède pas définitivement (exemple des statues de Dédale). -­‐ Aristote, Topiques : la définition du syllogisme et de la démonstration. Pourquoi le principe de non contradiction est indémontrable. -­‐ Descartes, Discours de la Méthode : le cogito comme modèle d’évidence intellectuelle. Je sais qu’une idée est vraie quand elle m’apparaît telle de façon « claire et distincte ». -­‐ Spinoza, Ethique : Spinoza distingue 3 genres de connaissance : 1) la connaissance confuse par expérience, 2) la connaissance rationnelle, déductive, par démonstration, 3) la connaissance par intuition intellectuelle (ex. de la règle de 3). La géométrie est un modèle. -­‐ Hume soulève le problème de l’induction : comment tirer une loi universelle d’un ensemble de cas particulier ? L’idée de causalité provient de l’habitude. Si nous croyons à la causalité, ce n’est que par la force de l’habitude. Nous n’avons pas la preuve d’une telle nécessité d’un point de vue objectif, c’est nous qui sommes nécessairement porté à croire par habitude. La science repose donc sur une généralisation faite par habitude et non sur des lois nécessaires et universelles. Fiche objectif – vérité – démonstration – théorie et expérience
-­‐ Kant, Critique de la raison pure : la science repose sur des lois a priori synthétiques, nécessaires et universelles et non seulement des généralisations d’expérience. Ce n’est possible que parce que la causalité est une catégorie a priori de l’entendement auquel l’expérience se soumet (elle n’est donc pas dérivée de l’expérience). La science ne s’applique que sur les données de l’expérience ; or dans l’expérience nous percevons les choses à travers l’espace et le temps, lesquelles sont les formes a priori de notre sensibilité et non une propriété réelle des choses ; la science n’atteint donc pas la « chose en soi » mais seulement la chose telle qu’elle apparaît à l’homme. La « chose en soi » est inconnaissable. Lorsque la raison spécule au-­‐delà de toute expérience possible (sur l’éternité ou l’infinité du monde, l’existence de l’âme ou Dieu), elle ne peut plus rien connaître (mais seulement penser), la connaissance ne s’appliquant que sur les données de l’expérience. -­‐ Bernard : les étapes de l’expérience scientifique (observation, hypothèse, raisonnement, expérimentation). -­‐ Nietzsche : la science repose sur une croyance, la foi en la vérité et sur le principe moral que la vérité vaut mieux que l’erreur ou l’illusion. Or il n’y a pas de vérité : la science est le résultat d’une falsification du réel consistant à introduire de la stabilité dans un monde toujours en mouvement (ce sont nos sens qui trient les impressions et introduisent de la stabilité). Tout est affaire de perspective, mais certaines perspectives valent mieux que d’autres car elles vont dans le sens de la vie et de la volonté de puissance. -­‐ Bergson : la science ne dévoile pas la réalité, au contraire elle simplifie et modélise la réalité afin de pouvoir le manipuler. La réalité est toujours mouvante et différente, mais l’homme pour des besoins vitaux et utilitaires, repère les similitudes, généralise, introduit de la stabilité. Cette stabilité n’est pas réellement dans les choses, c’est la raison humaine qui l’introduit pour permettre de mieux maîtriser les choses. L’artiste est plus proche du réel que la science, car il fait attention à la singularité et aux nuances des choses. -­‐ Bachelard, La formation de l’esprit scientifique : la discipline de l’esprit scientifique exige une rupture avec nos croyances, nos habitudes de pensée qui sont autant d’obstacles épistémologiques. Les obstacles épistémologiques sont des obstacles intérieurs (comme par exemple croire que mettre un mot sur un phénomène suffit à l’expliquer, confondre explication et analogie, etc.). La science progresse par rectification. Les observations scientifiques sont toujours polémiques, car elles sont en lutte contre l’expérience commune. Ex. concept de masse. -­‐ Popper, L’idée de connaissance objective : la falsifiabilité/réfutabilité comme critère de la science. c) de retenir et expliquer ces citations : -­‐ « Le réel n’est jamais « ce qu’on pourrait croire » mais il est toujours ce qu’on aurait dû penser. » Gaston Bachelard, La formation de l’esprit scientifique. -­‐ « Si toutes nos connaissances commencent avec l'expérience, il n'en résulte pas qu'elles dérivent toutes de l'expérience. » Kant, introduction de La Critique de la raison pure. d) de citer des exemples scientifiques : -­‐ L’expérience de Torriccelli avec Pascal (XVIIe) ; -­‐ Les recherches de Semmelweis sur la fièvre puerpérale (XIXe) ; -­‐ L’expérience du foie lavé de Claude Bernard (XIXe) ; -­‐ La découverte de Neptune par Le Verrier (XIXe) ; -­‐ Explication de la dérive des continents par Wegener (XXe

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