Une ville au Moyen Âge

Transcription

Une ville au Moyen Âge
Une ville au Moyen Âge
4 km
suivre fléchage de ville « Melle au fil des rues »
départ : Melle
D
e son passé médiéval, Melle conserve ses trois églises romanes et ses
mines d'argent. Au fil du parcours, découvrez aussi les traces de la ville
fortifiée (portes et remparts).
À voir aussi ...
–
–
–
–
–
–
–
–
Marché le vendredi matin
Mines d’argent de Melle
Boutique Singulier-Pluriel
(produits locaux et artisanaux).
Musée de la moto Monet-Goyon
Chemin de la Découverte
Le Ruban Vert : chemin de
randonnée reliant Celles-surBelle à Melle par l’ancienne voie
ferrée Niort-Ruffec.
Arboretum forestier
Lavoirs de Loubeau et de Villiers
Le développement de la ville
de Melle est intimement lié
aux ressources de son soussol.
Entre le VIIe et le Xe siècle, des galeries
ont été creusées dans la roche pour en
extraire du plomb argentifère. Ce minerai
alimente un atelier monétaire qui frappe les
deniers et oboles en usage dans toute
l’Europe
carolingienne,
jusqu’en
Scandinavie.
En dépit du déclin de la production minière,
la ville de Melle continue à se développer
et reste, politiquement, sous le contrôle
direct des comtes de Poitiers. C’est sur
l’éperon rocheux qui domine la Béronne
qu'un premier château est construit, dont la
mention la plus ancienne remonte à 950.
La ville est protégée par une enceinte,
percée de trois portes. Trois églises
romanes sont édifiées, Saint-Savinien,
Saint-Pierre et Saint-Hilaire.
Syndicat Mixte du Pays Mellois – Balades et découvertes – Melle
Le XVIe siècle marque l’arrivée de la Réforme à Melle.
Les guerres de Religion, puis les dragonnades, ont
poussé une centaine de familles à émigrer, causé la
ruine du second château (place Bujault), et endommagé
les églises laissées en quasi état d’abandon.
Le XIXe siècle apparaît comme une nouvelle période
d’essor : la ville, libérée de son enceinte médiévale en
majorité rasée, se développe autour de la nouvelle
place du marché et du champ de foire. Devenue cheflieu d’arrondissement, Melle restera sous-préfecture
jusqu’en 1926. De cette ancienne fonction, la ville
conserve encore le tribunal. Fonctionnaires et hommes
de lois marqueront la ville de constructions bourgeoises,
notamment autour de la « place Bujault ».
En 1872, une sucrerie s’installe à l’initiative d’Alfred
Cail, le fils de l’inventeur Jean-François Cail. L’arrivée
du chemin de fer favorisera aussi le développement
économique de la ville.
déambulatoire
et
chapelles
rayonnantes,
280
chapiteaux et deux portails sculptés.
Monastère et aumônerie sont attestés dès la fin des
années 1080. Quelques ruines du prieuré existaient
encore en 1810 au sud de l'église. Enfin, un cimetière
se développait sur les trois côtés du sanctuaire.
La place actuelle accueille le marché tous les vendredis
matin autour et dans les halles de 1903. Ce vaste
espace public tracé sur ordre de l'intendant du Poitou,
Blossac, est achevé en 1779, date à laquelle ont
disparu les derniers vestiges du deuxième château de
Melle.
Seule la gravure de Claude Chastillon nous renseigne
sur cette forteresse : il s'agissait d'un donjon
quadrangulaire protégé par deux enceintes scandées
de tours rondes.
Au n°2, remarquez l’implantation d’une grande maison
embellie en 1910 d’une porte Art Nouveau.
Saint-Pierre de Melle
L'église est citée comme oratoire en 950 : c'est la plus
ancienne mention écrite connue des trois églises de
Melle. Un cimetière carolingien s'étendait à proximité.
Des donations de maisons sont attestées au milieu du
Xe siècle et révèlent ainsi la présence d'un habitat
associé au sanctuaire.
Le quartier Saint-Pierre de Melle paraît être ainsi l’un
des plus anciens de Melle.
L’église actuelle a été reconstruite en même temps que
Saint-Hilaire, au début du XIIe siècle.
La sculpture s’est essentiellement développée sur le
chevet, à l’intérieur de la nef et sur le portail latéral
laissant la façade d’une grande sobriété.
La porte Saint-Jean est l’une des trois portes
conservées de l'enceinte. Une partie de cette muraille
se distingue toujours dans le prolongement de la tour.
Beaucoup de questions restent en suspens quant à la
chronologie des étapes de fortifications du Melle : les
deux châteaux se sont-ils succédé, quelle est l'époque
de construction de l'enceinte de ville, et comment étaitelle articulée avec celle du second château ?
En tout cas, le déplacement du château triple la
superficie de la zone protégée.
La porte Saint-Jean passée, vous accédez à ce
nouveau quartier. La Grand'rue devient l'axe majeur de
la ville reliant la porte Saint-Jacques à la porte de
Fossemagne.
L’hôtel de Ménoc, actuel siège du tribunal, est érigé
dans la seconde moitié du XVe siècle. Aujourd’hui,
seules les deux tours sont gothiques (et classées !), le
reste de l’édifice datant des années 1840-1860.
Le faubourg Saint-Hilaire s’est développé en dehors de
la ville haute, autour de l’église.
Classée au patrimoine mondial, Saint-Hilaire est l’une
des églises romanes majeures du Mellois : elle se
distingue par une nef à collatéraux, un chœur à
L’église Saint-Savinien est la plus ancienne conservée
de Melle : la façade et la nef charpentée datent de la fin
du XIe siècle. Le transept et le chœur appartiennent à
une autre campagne de construction, située vers 1100.
Les textes mentionnent un édifice en 1035 donné par le
seigneur de Melle à l'abbaye de Saint-Jean d'Angély : il
est probable que Saint-Savinien était, avant cette
donation, la chapelle du château.
Prêtez attention aux chapiteaux intérieurs : des scènes
historiées relatent le martyre de saint Savinien et la vie
de Samson.
Chauves-souris et patrimoine bâti
« La commune de Melle est un lieu de rendez-vous
incontournable pour bon nombre de chauves-souris des
Deux-Sèvres. Parmi les 17 espèces qui y ont été
observées, on retrouve le très rare et menacé Grand
Rhinolophe.
Ainsi, l'hiver, elles ont le choix entre le site protégé
(arrêté préfectoral, Natura 2000) des anciennes mines
de Loubeau qui regroupe jusqu'à 250 individus et
l'important réseau souterrain que constituent les
anciennes fondations de la ville.
L'été, lors des regroupements des femelles en colonies
de mise-bas, des bâtiments (comme le laboratoire
d'analyses médicales au pied de l'église SaintSavinien), arbres creux, disjointements sous les
ponts ... leur permettent d'élever et de nourrir leur
unique jeune durant le mois et demi nécessaire pour
acquérir son autonomie.
Aux saisons où elles sont actives (hors hivernage), elles
disposent du chemin de la découverte, des espaces
verts de la ville et, dans un cadre plus large, des zones
bocagères et des vallées entourant la commune pour
chasser bousiers, moustiques, papillons... qui
constituent leur menu quotidien ».
Deux-Sèvres Nature Environnement.
Syndicat Mixte du Pays Mellois – Balades et découvertes – Melle

Documents pareils