cartel - Théâtre de la Croix
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cartel - Théâtre de la Croix
De sm es ur e Fr éd ér ic © cartel théâtre et danse croix-rousse.com conception, scénographie et direction Michel Schweizer 02 › 06 juin 2015 contacts presse Sonia Razafindranaly [email protected] 04 72 07 32 90 Justine Ben Lagha [email protected] 04 72 07 49 54 cartel Michel Schweizer SOMMAIRE générique p. 3 note d’intention p. 4 nouvelles des étoiles p. 5 photos p. 6 Michel Schweizer p. 7 les artistes p. 8 à 9 deux anciens danseurs Étoiles et une Étoile montante dansent et racontent Théâtre de la Croix-Rousse / Place Joannès-Ambre / 69004 Lyon [email protected] / tél 04 72 07 49 50 / fax 04 72 07 49 51 2 Le Théâtre de la Croix-Rousse, association loi 1901, est conventionné par la Ville de Lyon, la Direction Régionale des Affaires Culturelles Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes et est subventionné par le Département du Rhône. Licences d’entrepreneur de spectacles 1-1054499, 2-1054500, 3-1054505. Siret nº 313 915 019 00050. APE 9001Z. cartel Michel Schweizer GÉNÉRIQUE DATES ET HORAIRES RENDEZ-VOUS conception, scénographie et direction Michel Schweizer 02 au 06 juin mardi 02 › 20h mercredi 03 › 20h jeudi 04 › 20h vendredi 05 › 20h samedi 06 > 19h30 apéro Cartel retrouvez l’équipe artistique autour d’un verre au Théâtre lundi 1er juin › 18h30 entrée libre sur réservation 04 72 07 49 49 BORD DE SCÈNE voyage presse Nous vous proposons de découvrir Cartel le 13 mars au Dôme Théâtre d’Albertville. Pour confirmer votre venue, appelez au 04 72 07 32 90 ou 04 72 07 49 54. avec Cyrille Atanassoff, Romain di Fazio, Jean Guizerix, Mael Iger, Dalila Khatir et Michel Schweizer création lumière Yves Godin conception sonore Nicolas Barillot contribution scénographique Jeanne Gillard et Nicolas Rivet sur une idée de Sèverine Garat (curatrice) conception technique, réalisation Jean-Luc Petit, Alexandre Burdin, Théo Reichel et Johann Loiseau régie son Nicolas Barillot ou Johann Loiseau régie générale Jeff Yvenou collaboration artistique Cécile Broqua production La COMA coproduction Opéra national de Bordeaux, Etablissement public du Parc et de la grande Halle de la Villette, Paris, La Scène nationale d’Orléans, OARA (Office Artistique de la région Aquitaine), IDDAC (agence culturelle de la Gironde), MC2: Grenoble, Théâtre d’Arles, Scène conventionnée pour des écritures d’aujourd’hui, La Filature/Scène nationale de Mulhouse, Le Manège de Reims/Scène nationale, MA Scène nationale/Pays de Montbéliard, Malandain-Ballet Biarritz/Centre Chorégraphique national. durée 1h20 3 mercredi 03 juin à l’issue de la représentation. TARIFS de 5 à 26 € ESPACE PRESSE croix-rousse.com Téléchargez dossiers et photos HD identifiant & mot de passe : pressetxr cartel Michel Schweizer « Avec le projet de création Cartel j’ai choisi de tenter une collaboration particulière avec d’anciens danseurs étoiles. Comme pour mes précédentes pièces, tout ce qui sera constitutif de ce projet résultera de ma nécessité à générer une organisation du vivant inattendue mais, aisément reconnaissable - quand on pourra y déceler certains traits communs en matière de destinée humaine. Comment ces professionnels confirmés, à la vie saturée par l’excellence d’un savoir-faire et ses croyances associées, sauront retrouver une marge de liberté dans une sorte d’élan testamentaire ? Il s’agira donc d’engager un travail de dépossession avec des danseurs arrivés au seuil d’une transition/reconversion dans leur histoire professionnelle et personnelle. Une sorte de dynamique de décroissance, qui cherchera à mettre au jour ce qui constitue et a constitué la verticalité intime, professionnelle et sociale de chaque danseur. Il s’agira aussi d’interroger en creux une discipline historiquement référencée et protégée qui continue d’entretenir avec le présent une bien étrange relation... Quand, cet art de la danse qui sublime le corps dans une virtuosité normée, continue de laisser ses empreintes dans l‘histoire de l’art vivant. Si, dans la collectivité humaine, mon intérêt continue de se diriger intuitivement vers des hommes, je m’intéresse plus particulièrement à ceux qui choisissent de mener des expériences en “amateurs”, ceux qui aiment, cultivent et entretiennent au quotidien leur passion pour une pratique particulière et qui, dans le même temps, ont du apprendre à adopter une posture d’évitement. En choisissant de s’investir professionnellement dans une activité telle que la danse classique, les interprètes de Cartel se sont assurés la promesse d’une ascèse quotidienne : celle de les entretenir dans une distance permanente avec l’ordre du monde. Ainsi, Cartel parlera surtout des hommes, d’une communauté emblématique d’hommes, dont l’art de la danse leur a imposé très tôt de s’extraire du monde, d’en esquiver sa complexe fréquentation. Et d’accepter un jour, que l’âge les contraigne à rejoindre les conditions héroïques de l’homme ordinaire... » Michel Schweizer 4 © Frédéric Desmesure note d’intention Le cartel est une forme élaborée d’entente entre plusieurs partis, groupes d’intérêts par laquelle les “adhérents” constituent un organisme engagé dans une activité de production suivant des objectifs clairement définis. L’entente est le résultat des dispositions particulières de chacun à collaborer à une démarche collective de production. La mise en commun d’efforts et de compétences au service d’une expérience spectaculaire privilégiant le capital humain comme valeur dominante caractérise ici le cartel. Il englobe donc la spécificité et le caractère interdépendant de chaque élément comme le paradigme d’une vaste entreprise d’humanisation. La production Cartel s’inscrira dans une économie du vivant représentative d’un segment particulier du marché culturel actuel... cartel Michel Schweizer entretiens avec Michel Schweizer nouvelles des étoiles Maîtres-chiens, culturistes, ados... Vos précédentes créations, Bleib, Ô Queens ou Fauves, réunissaient des non-professionnels de la scène. Ce n’est pas le cas ici. Qu’est-ce que cela change ? En fait, je cherche plutôt à réunir sur le plateau différents mondes. Certains sont formés à la scène, d’autres non : c’est cette diversité, ou plutôt ce rapport renouvelé à la vérité, qui m’intéresse. Cette fois, c’est le monde de la danse classique : il est fort éloigné du mien, même si je m’intéresse au corps et si je suis subventionné comme chorégraphe... J’ai toujours été intrigué par cette discipline très datée, fossilisée, et qui se perpétue tranquillement, comme un patrimoine vivant. Quel est ce Cartel que vous allez mettre en scène ? Pour une fois, je peux revendiquer une création chorégraphique : ça réunit trois danseurs. Deux danseurs étoile qui ont largement dépassé le niveau de la retraite, Cyrille Atanassoff et Jean Guizerix, des figures emblématiques de la danse classique dans les années 1970. Et un très jeune danseur de 21 ans, Romain di Fazio ; ce qui me sert à questionner la transmission. Je me suis dirigé vers des profils masculins,un genre qui m’interroge beaucoup... J’avais aussi envie de deux présences féminines : une chanteuse lyrique, dont la voix va magnifier certains passages du spectacle. L’autre présence, je préfère ne pas trop en parler... On est donc six sur le plateau. Pour vous, comme pour les danseurs, il y a donc là un effet miroir ? Ce travail-là est vraiment une surface réfléchissante, oui. La pratique entraîne une ascèse particulière qui a conduit ces danseurs à éprouver un deuil précoce. Double deuil: de la carrière et du corps. Mais je n’ai pas voulu que ces deux danseurs se donnent en spectacle, je n’invite pas le public à apprécier une performance. C’est une proposition qui nomme notre condition d’être au monde : comment s’accommoder du temps ? Je nourris ça de réflexions du philosophe Bruce Bégout sur la quotidienneté, l’évitement du monde. C’est particulier et il n’y avait rien d’évident à ce que ça fonctionne... Mais c’est un beau mix entre des moments de danse et des prises de parole assez troublantes. Pour le thème, on pense notamment à Gardenia d’Alain Platel... Je ne l’ai pas vu, mais je pense que j’aurais été un bon spectateur... Dans une époque qui nie ces thèmes, ce sont des propositions nécessaires. Surtout dans le milieu du théâtre. Vous dénoncez souvent les lieux institutionnels et le « spectacle qui tue le vivant ». Comment surmonter cette impasse ? Ces lieux m’intéressent pourleur capacité à réunir des gens et m’insupportent parce qu’ils créent l’illusion d’un rapprochement qui finit dès qu’on sort de la salle. Comment l’éviter ? Modestement, je me dis: pendant une heure et demie, je vais essayer de réactiver tout ça. J’essaie de faire en sorte que le public vive une expérience particulière. Je me dis que ce qui est entendu s’imprègne tout de même de sensations, de réflexions. Que ça reste le bon endroit pour bien voir, et bien regarder. Le vivant travaille. PROPOS RECUEILLIS PAR PÉGASE YLTAR IN JUNKPAGE 5 Photos © Frédéric Desmesure cartel Michel Schweizer 6 cartel Michel Schweizer Michel Schweizer écrit sa biographie « N’est pas diplômé en biologie moléculaire. Ne cherche pas à “susurrer la danse à l’oreille”. Ne l’a jamais étudiée à Berlin, Paris ou New York. Ne l’a pas pour autant découverte à l’âge de quatre ans. N’a toujours pas engagé de plan d’épargne logement. Ne refuse pas la rencontre. N’a pas eu la chance de rencontrer l’évidence de “la première fois”. N’est pas signataire de la charte du 20 août. Ne saurait envisager son activité sans une profonde méfiance. Ne pourrait trouver d’autre mot pour définir ce qu’elle lui occasionne : du luxe. N’a toujours pas rencontré l’occasion de sourire de son prochain investissement : un costume Hugo Boss. Ni celle de réagir à sa paradoxale acclimatation au dehors. N’a pas relu tout Deleuze cet été. N’a pas la prétention de dire qu’il se trouve prétentieux ; Ne travaille pas à “faire vibrer son sacrum”. Ne suppose pas la production sans ce(ux) qui la génère(nt) et l’autorise(nt). N’a pas encore lu la vie sexuelle de Catherine M.. Ne feuillette que très rarement les Échos ou La Tribune pour les pages publicitaires ou offres d’emploi. Convoque et organise des communautés provisoires. S’applique à en mesurer les degrés d’épuisement. Ordonne une partition au plus près du réel. Regrette de ne pas avoir pu faire des études d’architecture, d’éthologie, de sciences du langage ou de design. Se joue des limites et des enjeux relationnels qu’entretiennent l’art, le politique et l’économie. Se pose en organisateur. S’entoure de prestataires. S’impatiente. Pense à la suite... (création BLEIB 2005-2006). "Avoir le sentiment de n’être jamais à la bonne place m’aide beaucoup, parce que ça m’offre un cadre de liberté supplémentaire. Très sincèrement je suis prêt à faire radicalement autre chose demain. Je n’ai pas d’attentes carriéristes, ça serait vraiment pathétique. Au regard de mon activité de spectateur très actif, et de l’irritation grandissante que j’ai par rapport à l’art et à la culture dans ce pays, surtout dans le domaine du spectacle vivant, ça serait presque une respiration ! » un metteur en scène de théâtre contemporain Après un passage au Conservatoire d’Art Dramatique de Bordeaux et des études à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux, Michel Schweizer s’essaye au arts plastiques et à la danse contemporaine des années 1980. Puis, il rencontre la plasticienne Aline Ribière pour qui il devient modèle et met en scène les Vêtements de l’imaginaire. De 1986 à 1994, il travaille avec la chorégraphe Isabelle Lasserre. Leur collaboration artistique cesse brutalement en 1995, amenant Michel Schweizer à une profonde remise en question. Pourtant, la même année, il crée le groupuscule la COMA et propose une première création: Assanies 1 et 2 (1996 et 1997). Il crée Kings puis Scan [More Business-More Money Management] en 2003. 7 cartel Michel Schweizer Les artistes Jean Guizerix, danseur étoile Né à Paris le 27 octobre 1945, Jean Guizerix commence la danse tardivement à l’âge de dix-sept ans. Il continue à pratiquer de façon amateur la danse et poursuit en parallèle des études supérieures à la Sorbonne. Devant faire un choix entre étude et danse, il choisi cette dernière par passion et se présente au conservatoire où il est refusé. Il se présente alors à une audition à l’Opéra de Paris en 1964. Deux ans plus tard il est quadrille, puis coryphée l’année suivante. Nommé sujet en 1968, il se voit déjà confié des rôles de solistes notamment dans Turangalila (Roland Petit) en 1969 et Arcades (Attilio Labis). En 1971, il est nommé premier danseur et un an plus tard, consacré danseur étoile. En-dehors de son travail de danseur à l’Opéra, Jean Guizerix est également chorégraphe. Il créé son premier solo O Tod, en 1969 pour sa femme Wilfride Piollet. En 1986, il crée avec son épouse, une compagnie de danse avec un large répertoire incluant des chorégraphes de divers influences. De 1990 à 1998, il est professeur au CNSMDP puis il devient maître de ballet à l’Opéra de Paris de 1998 à 2000. Il est ensuite nommé conseiller pour la danse auprès du Ministère de l’éducation nationale jusqu’en 2002. En 2003, il est pour quelques mois directeur artistique intérimaire des Ballets du Nord. Depuis 1997, il est professeur Centre National des Arts du Cirque. Il donne actuellement des cours son association Clef de sol. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages, il a notamment écrit Parallèle en 1986, Le Moulin de Jerry, édition Sens et Tonka publié en 2003 et Livret de Giselle par Théophile Gautier aux éditions L’une et l’autre en 2012. Romain Di Fazio, danseur Né en 1992, Romain Di Fazio entame à 6 ans des études de violons au Conservatoire de Toulouse et la pratique de la danse classique à l’Académie des Arts chez Corine Guiraud. De 2005 à 2008, il est accepté à l’École de Danse de l’Opéra national de Paris. En 2009, il suit les cours d’Evelyne Desutter à l’Institut Stanlowa. A l’issue du “Summer Intensive Program” il intègre le cursus supérieur de l’école du Royal Ballet de Londres pour trois ans. Il obtient son diplôme de graduation en 2012. Dans ce cadre, Romain Di Fazio participe à certains ballets dansés à Covent Garden, tels que Alice’s Adventures in Wonderland de Christopher Wheeldon, Four Seasons, Manon, Sleeping Beauty de MacMilan. Il part ensuite aux États-Unis pour un an où il prend notamment des cours avec l’American Ballet Theater, Boston Ballet, Richmond Ballet. À son retour, il participe au Boléro de Béjart au Sillo à Marseille. 8 cartel Michel Schweizer Cyrille Atanassoff, danseur étoile D’origine Bulgare, Cyrille Atanassoff est né à Puteaux en 1941. Soutenu par son père qui rêvait d’être danseur classique, il entre à douze ans à l’école de danse de l’Opéra. Il est remarqué à l’âge de quinze ans par Ludmilla Tchérina qui remontait le ballet Le Martyr de Saint Sébastien, elle lui confie le rôle d’un des jeunes martyrs. En 1957, il intègre le corps de ballet de l’Opéra avec le grade de deuxième quadrille. Son ascension au sein de la compagnie est fulgurante, ainsi en 1958 il saute la classe des premiers quadrilles et devient coryphée dés 1958, petit sujet en 1959, grand sujet en 1960, premier danseur en 1962, il est consacré étoile de l’Opéra en 1964. Cependant, il se voit confier des grands rôles de solistes alors qu’il n’est que sujet, il interpréte ainsi le premier rôle dans le ballet Études d’Harald Landers. Brillant danseur du répertoire, il est le partenaire des plus grandes danseuses de l’époque comme Yvette Chauviré avec laquelle il danse Giselle ou Noëlla Pontois, Claude Bessy, Claire Motte... Parmi ses plus grands rôles, on peut citer: La Damnation de Faust, Play Bach, Pas de Dieux, Bacchus et Ariane. Il prend sa retraite de danseur en 1986 et enseigne dés lors à l’Opéra de Paris et au CNSMD de Paris. Il donne aussi des cours lors de grands stages de danse. Dalila Khatir, chanteuse d’Opéra De formation lyrique, la chanteuse Dalila Khatir interprète différents opéras, en particulier avec Opéra éclaté. Elle travaille également avec des musiciens issus de l’improvisation (Fred Frith, Maggie Nichols, Association pour les Musiques Innovatrices, Ferdinand Richard) et collabore à des spectacles de théâtre musical (François-Michel Pesenti, Richard Dubelski, Patrick Abéjean). Elle anime également des ateliers de voix et d’improvisation auprès des chorégraphes et de metteurs en scène. Elle intervient dans le spectacle Déroutes de Mathilde Monnier comme chanteuse, puis comme interprète auprès d’Herman Diephuis dans Dalila et Samson, par exemple, Julie entre autres, et Ciao Bella. Elle collabore à Con forts fleuve (1999)Théâtre-télévision (2002) et Quintette cercle (2006) de Boris Charmatz. Elle apparaît également au Théâtre de la Croix-Rousse dans Lost In the Stars en 2013 de Kurt Weill avec une mise en scène d’Olivier Desbordes. 9
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