Alliance Renault-Nissan, la CFDT défend le statu quo

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Alliance Renault-Nissan, la CFDT défend le statu quo
Du 29 octobre 2015
Contact : Johnny Favre, Secrétaire national, 01 56 41 50 70
Alliance Renault-Nissan, la CFDT défend le statu quo
La CFDT a toujours estimé que l’Alliance Renault-Nissan sous sa forme actuelle était une opportunité
pour les deux groupes automobiles. Elle défend le statuquo et le respect de la loi française dans
cette affaire. Elle rappelle qu’en juin 2012, dans son livre « Renault en danger
» (L’Harmattan), elle dénonçait déjà le risque d’un retournement du contrôle au sein de l’Alliance !
Elle estime aujourd’hui que les gesticulations médiatiques et les égos surdimensionnés de Mr
Ghosn et Macron sont défavorables et contre-productifs pour l’Alliance ! Certes, la
position de Renault paraît structurellement forte, puisqu’avec 44 % du capital, Renault
contrôle Nissan. Mais, la CFDT observe que dans le respect des principes fondateurs, Renault
n’use pas de son droit pour imposer sa politique à Nissan et que l’existence juridique de cette
possibilité constitue une sorte de garantie.
La participation de Nissan au capital de Renault à hauteur de 15 % est plus symbolique. Et
ce, d’autant plus qu’en vertu de la loi française sur les participations croisées, les actions détenues
par Nissan sont dépourvues du droit de vote aux assemblées générales d’actionnaires. Si
Renault diminuait sa participation au capital de Nissan en dessous du seuil correspondant à la
minorité de blocage, il suffirait de toutes petites évolutions entre Nissan et l’État pour que
le partenaire minoritaire devienne le plus gros actionnaire de Renault. Par un de ces retournements
que l’histoire du monde des affaires a déjà connus, la situation pourrait s’inverser et Nissan
contrôler Renault et l’Alliance. Un tel scénario serait vraisemblablement fatal à Renault qui se verrait
victime dans ce cas, d’un « hold-up ». Ce n’est sans doute pas l’objectif de Carlos Ghosn, mais à coup
sûr, c’est l’objectif de certains milieux financiers internationaux ! La force et la richesse de Nissan
tiennent à l’histoire et à l’investissement de Renault, dans le groupe japonais.
La CFDT revendique donc du calme et de la sérénité sur ce dossier. Les luttes de pouvoir, sans grand
intérêt, n’ont pas leur place et nuisent aux savants équilibres construits depuis 16 ans !
Les manipulations de Bercy pour s’assurer du soutien du gouvernement japonais sont aussi
peu reluisantes que les expressions des investisseurs japonais sans aucun doute pilotées par le PDG
des 2 groupes. La CFDT réaffirme son soutien à la démarche de la « loi Florange », tout en admettant
que les actions acquises pour cette opération doivent être revendues au moment opportun. La CFDT
fera tout son possible et se battra pour que l’équilibre entre Renault et Nissan soit préservé,
dans l’intelligence et la tolérance qui a fait et fait encore la force des deux groupes.
Fédération Générale des Mines et de la Métallurgie - CFDT
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