L`ADHÉRENTmAG - La coopérative des éleveurs de lapins

L’ADHÉRENTMAG
LE MAGAZINE DES ADHÉRENTS DE LA COOPÉRATIVE DES ÉLEVEURS DE LAPINS
DOSSIER
DU MOIS
N°6
décembre 2012 www.cplb.fr
focus
sur le métier d’INSÉMINATRICE à la CPLB
ÉDITO
Pascal ROUXEL
Directeur de la CPLB
Nous sortons d’une année difficile pour
notre filière, principalement marquée
par l’envolée du cours des matières
premières. Nous aurions pu subir, plier
devant la fatalité, nous résigner devant
l’évidence… rien de tout cela : nous avons
agi tous ensemble. Certes les résultats
sont souvent en deçà des espoirs attendus, mais reconnaissons que les producteurs, au travers de leurs groupements,
ont su faire fi de leurs anciennes querelles et retrouver le chemin du dialogue
constructif pour limiter les effets d’une
crise qui s’annonçait sévère.
Nous ne devons pas en rester là, il nous
faut capitaliser sur une cohésion indispensable des éleveurs de lapins, dans
le seul objectif d’en faire profiter notre
filière.
Des challenges, nous en avons plusieurs à relever :
• Celui de la performance économique de
votre entreprise, qui ne saurait se détacher de la performance technique de vos
ateliers de production. Vous accompagner dans vos choix technico-économiques
demeure la principale mission d’un groupement de producteurs après l’assurance
des débouchés.
• Celui de la juste valorisation de votre
production : sur ce point nous devons
être inventifs et force de propositions
afin de ne pas s’installer dans une routine ou des usages qui ne peuvent que
nous desservir Tous.
• Celui de l’innovation, qu’elle soit du
domaine de la conduite d’élevage, du domaine de la mise en marché, du domaine
de la promotion de nos produits.
Ne considérons pas que nous sommes
figés dans une période de crise, sinon,
nous serons engourdis dans l’inaction.
Alors, place à l’innovation, à l’audace et
reconnaissons que les modèles qui ont
fait leurs preuves par le passé doivent
évoluer aujourd’hui pour être porteurs
d’avenir.
Le Conseil d’Administration et l’ensemble
du personnel de la CPLB, vous souhaitent
de passer de joyeuses fêtes de fin d’année.
Que 2013 vous apporte Bonheur, Santé
& Prospérité !
ACTUALITÉS
Une dynamique
communicative
Le 20 novembre dernier s’est tenu le Forum
Lapin 2012, organisé par le groupe TECHNA,
firme-services en nutrition animale, à
Saint-Brévin-les-Pins (44). Cette rencontre
périodique destinée à l’ensemble des clients
et partenaires du groupe a été l’occasion de
développer plusieurs sujets d’actualité (état
de la filière cunicole mondiale, marché des
matières premières et coûts alimentaires,
démédication).
Ce rassemblement nous a conviés à nous
projeter surtout vers l’avenir :
« Quel marché des matières premières en
2016 ?  »,
« Comment d’autres productions animales
ont adopté la conduite du changement ? »,
dans l’esprit de « changer pour durer » et
en s’appuyant sur des outils innovants de
prédiction technico-économiques et des
programmes alimentaires adaptés à des
niveaux de contrainte variés.
L’assemblée a unanimement été séduite par
la qualité et la pertinence des interventions.
Les thèmes abordés ce jour-là trouveront
forcément un écho prochain dans vos
élevages, relayés par les fabricants d’aliments,
clients du groupe TECHNA.
DOSSIER
DU MOIS
FOCUS
sur le métier d’inséminatrice à la CPLB
Plébiscité par les éleveurs à plus de 95 % (résultats de l’enquête
de satisfaction adhérents / automne 2012), le travail d’insémination réalisé en élevage par la CPLB est un savoir-faire maîtrisé
par cette équipe de 10 inséminatrices.
La pose de semence en élevage est certes l’activité première de nos inséminatrices, mais leur rôle ne s’arrête pas là : prélèvement des mâles, préparation des doses de semence, livraison d’animaux et de produits vétérinaires,
sont autant de tâches qu’elles réalisent au cours de leur journée de travail.
préparation
de la semence
Avant de partir en élevage pour l’IA, les inséminatrices commencent leur
journée au Centre d’Insémination.
« Nous commençons par faire chevaucher les mâles avec un animal
boute-en-train afin de les préparer au mieux pour la collecte de sperme.
Nous utilisons ensuite un vagin artificiel et un tube de prélèvement
pour réaliser le prélèvement.
Au fur et à mesure des prélèvements, deux d’entre
nous analysent la semence au microscope dans
le laboratoire. Les prélèvements sélectionnés sont
alors regroupés en pools, dilués et conditionnés en
flacons ».
La durée des prélèvements est d’environ 1 h 30 et varie en fonction du nombre de ml de semence (et donc de mâles) à prélever.
Ainsi, sur l’exercice précédent, près de 410 litres de semence
ont été produits sur le centre.
D’autre part, pour assurer la traçabilité des prélèvements
et de la performance des animaux, les inséminatrices renseignent sur les fiches mâles la date du prélèvement, la
quantité et la qualité de la semence.
De même, les correspondances « pools de semence /
éleveurs » sont tracées sur une fiche de suivi journalier.
Chaque pool est distribué au minimum à 2 élevages (sauf
commande spéciale) afin de pouvoir contrôler les résultats
en cas de problèmes de fertilité en élevage.
livraisons et inséminations
En fonction des besoins des éleveurs,
les inséminatrices partent en élevage
où restent sur le site de production
pour du travail d’animalier (alimentation et préparation des jeunes mâles
pour la période de testage, prophylaxie,
nettoyage et désinfection, sexage des
PS d’1 jour au centre de Multiplication).
« Pour celles d’entre nous qui partent
en insémination, les horaires de départs varient en fonction de la distance à parcourir pour se rendre en
élevage et des livraisons que l’on a,
à faire, en chemin. Pour les élevages
les plus éloignés, nous partons même
sur 2 jours ! ».
Si l’élevage le plus près n’est qu’à 2 km,
le plus loin est à 380 km. Ainsi, avec
une distance moyenne de 56 km,
l’équipe d’inséminatrices de la CPLB
parcourt chaque année plus de 170 000 km.
Afin d’optimiser les coûts logistiques,
les inséminatrices sont souvent amenées à faire des livraisons : « Sur le
trajet qui nous mène chez l’adhérent, nous livrons des PS de 1 à 10
jours, des produits de la pharmacie
vétérinaire (Réceptal®, Cystoréline®,
produits d’hygiène, complément
alimentaire Vitalstart® pour Dosaform®…), et même du petit matériel
d’élevage ».
« Arrivées en élevage, nous réalisons
l’insémination avec l’éleveur et son
personnel : un porteur tient la lapine
sur le dos, et nous, nous inséminons.
Grâce au chariot d’IA (Gen’Roller®),
nos conditions de travail se sont bien
améliorées, aussi bien pour nous que
pour le porteur ».
Les inséminatrices réalisent ainsi
jusqu’à 270 IA à l’heure selon l’organisation des chantiers et posent sur
l’année 620 000 IA.
« La maîtrise sanitaire est un élément
incontournable dans notre métier »
« Le respect strict des règles sanitaires est indispensable
pour éviter tout danger épidémiologique, aussi bien pour
notre centre de production que pour les élevages. Ainsi, à chaque moment de la journée nous appliquons les
consignes d’hygiène : avant de pénétrer dans le Centre d’Insémination nous prenons une douche et nous mettons une
tenue de travail spécifique ; après avoir préparé la semence
nous nettoyons et désinfectons tout le matériel utilisé et
le laboratoire ; à chaque livraison et sur le chantier d’IA
nous portons une tenue
d’élevage à usage unique
(combinaison, charlotte
et pédisacs) ; nous nous
lavons les mains avant
de commencer et nous
utilisons du matériel d’IA jetable (pipettes, flacons) ; enfin,
en rentrant au Centre d’Insémination nous nettoyons nos
véhicules ».
INFOS ADHÉRENTS
Indicateurs de marché
Coût des matières premières
Depuis le début de l’année 2012, le coût de l’ensemble des matières premières entrant dans la composition de l’aliment lapin
est reparti à la hausse. Ainsi, l’indice du coût des matières premières ITAVI a dépassé la barre des 200 au mois de septembre.
Indice des coûts des matières premières
250
Abattages contrôlés :
Selon le SSP (Service de la Statistique et de la Prospective du
ministère de l’Agriculture et de la Pêche), les abattages contrôlés des sept premiers mois 2012, corrigés des variations journalières d’abattage, sont en repli de 3,8 % par rapport à la
même période 2011.
200
150
Prix de reprise du lapin vif
100
0
2006-01
2006-04
2006-07
2006-10
2007-01
2007-04
2007-07
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2009-01
2009-04
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2010-01
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2011-04
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2011-10
2012-01
2012-04
2012-07
50
Indice ITAVI
Base 100 : janvier 2006
Le prix du lapin payé par les abattoirs s’établit en moyenne à
1,762 €/kg vif en 2012 (jusqu’en semaine 45), soit 4,7 cts de
plus qu’en 2011 sur la même période (compensation apportée
pour l’augmentation du cours des matières premières).
2
1,9
1,8
1,7
Évolution de la production
1,6
Inséminations :
Le suivi des Inséminations Artificielles réalisé au niveau national indique une baisse du nombre d’IA sur 2012. Ainsi, en semaine 42, la diminution est de 2,1 % par rapport à 2011.
1,4
1,5
m
br
e
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m
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ût
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et
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2 400
430
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1 588
450
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3 000
1 000
516
576
960
1 650
440
réaumur
Directeur de la publication : Pascal ROUXEL
Rédaction : Service communication
Création : Agence OVNY
De gauche à droite 1er plan :
Jérôme HOUDEMOND, Laurette DELAHAYE, Mickaël
POUPIN, Yann PASQUIER, Mathieu FRUCHET, Julien GALIPAUD, Martine ARNOUX, Pascal ROUXEL (Directeur).
De gauche à droite second plan :
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LieuxCages Mères
Clessé (79)
Langoat (22)
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St-Malo-du-Bois (85)
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Moutiers-sous-Chantemerle (79)
Quemper-Guézennec (22)
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Fougeré (85)
ar
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20 et 21 avril :
Fête du Chocolat. Stand CPLB
avec dégustation de lapins
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Président
Vice-président
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NomsFonctions
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Agenda
Présentation
du conseil d’administration
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Alimentation :
Selon COOP de France NA et le SNIA (Syndicat National de l’Industrie de la Nutrition Animale), les fabrications d’aliments de
plus de 30 000 tonnes par an enregistrent un repli de 2,0 % sur
les sept premiers mois 2012.
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