Piscine : une rénovation possible, à moindre coût
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Piscine : une rénovation possible, à moindre coût
Dossier Aménagements [Piscine][Étude][Rénovation] [Équipement] Piscine : une rénovation possible, à moindre coût Toutes les villes de France s’engagent dans des travaux de rénovation de leur piscine construite dans les années 1970. La ville de Carrières a fait réaliser un diagnostic et une étude de réhabilitation de la piscine de la rue de Belfort. L a piscine intercommunale de Houilles-Carrièressur-Seine, située rue de Belfort, a été construite en 1975 sur un terrain appartenant à la Marine nationale voisine. Elle est gérée depuis sa création par un syndicat intercommunal (Sivom) composé des deux villes. Les charges liées à son fonctionnement (680 000 euros par an) sont partagées proportionnellement à la population de chacune des communes : deux tiers pour Houilles, un tiers pour Carrières-sur-Seine. Cet équipement est issu de l’opération dite des « mille piscines », engagée par l’État dans les années 1970. Comme ses cousins « Plein ciel », « Plein soleil », « Caneton », « Tournesol », le modèle « Iris » était un modèle standardisé, à prix maîtrisé : bassin de 25 mètres dans un hall lumineux donnant plein sud sur un jardin, découvrabilité 10 [n° 70][février-mars 2014] rapide permettant de nager en plein air tout l’été. Cette piscine a traversé les années en remplissant pleinement son rôle initial : permettre à chacun l'apprentissage, puis la pratique de la natation. La piscine de Houilles La Communauté de Communes de la Boucle de la Seine (1) a entrepris de construire une piscine « d’intérêt communautaire » à Houilles, à l’angle de la rue du président Kennedy et de la rue Ledru Rollin, dont l’ouverture est prévue au premier trimestre 2014. Ce nouvel équipement, financé par la CCBS, mais remboursé par la ville de Houilles, bénéficie de subventions de la région Îlede-France, du Conseil général des Yvelines et du centre national de développement du sport. [Piscine][Étude][Rénovation] Dossier Aménagements Le coût de cette réalisation s’élèvera à 18,2 millions d’euros (hors subventions) : 13,8 millions pour la construction de l’établissement, auxquels s’ajoutent 2,2 millions pour l’acquisition du terrain et 2,2 millions pour le comblement des carrières en sous-sol (2). La ville de Carrières-sur-Seine s’est opposée à la localisation de ce projet dans un quartier labyrinthique de rues à sens unique, considérant que son caractère intercommunal était inexistant. En effet, enclavée dans un secteur résidentiel, son implantation n’est pas satisfaisante pour répondre aux besoins des utilisateurs, surtout des Carrillons. Rénover : une option plébiscitée À Maisons-Laffitte, la piscine, sujette à de nombreuses pannes techniques obligeant régulièrement sa fermeture impromptue, a été mise en travaux le 1er mars 2013, pour 18 mois de chantier de rénovation. Coût du projet : 14 millions d’euros, dont 2,8 millions de subventions de la Région Île-de-France et du Conseil général des Yvelines. La piscine olympique de Saint-Germain-en-Laye, inaugurée en 1970, va connaître, elle aussi, d’importants travaux de rénovation, de restructuration et de mise aux normes. Sa fermeture est actuellement prévue pour une durée de 18 mois, à partir de septembre 2015. Montant des travaux annoncé : 12,6 millions d’euros, dont 5,8 millions de subventions. Tout en reconnaissant que ces travaux étaient devenus indispensables, les associations locales peinent à trouver des solutions dans les communes voisines pour leur accueil et la poursuite de leur activité durant les chantiers. Certaines ont fait le choix de se mettre « en sommeil » le temps des travaux. Carrières lance la première étude de rénovation jamais réalisée Malgré un bon entretien, la piscine de la rue de Belfort souffre aujourd’hui des maux communs à tous les établissements conçus et construits à une époque où l’énergie n’était pas chère et où les réglementations n’étaient pas ce qu’elles sont devenues en matière d’équipements sanitaires, de traitement de l’air et de l’eau, de sécurité du public et d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Dès 2008, la ville de Carrières-sur-Seine a pris conscience de la problématique de son vieillissement. Mais le Sivom, administré par la ville de Houilles, n’a jamais fait réaliser de diagnostic du bâtiment, préférant la construction d’un équipement neuf à Houilles, qui doit entraîner de facto la dissolution du syndicat intercommunal. Carrières-surSeine a donc lancé la première et seule étude jamais réalisée pour évaluer le coût de réhabilitation de la piscine de la rue de Belfort. Un diagnostic favorable à la rénovation Fin décembre 2013, le bureau d’étude mandaté par la ville a remis son diagnostic du bâtiment et des installations techniques, et finalisé le coût de mise en conformité des accès pour les personnes à mobilité réduite, et l’accueil des scolaires et des clubs. Le diagnostic fait apparaître un bon état général d’entretien et une attractivité intacte de la piscine de Carrières. Il précise même que « l’entretien régulier qu’elle a reçu l’a sauvée des traditionnelles graves pathologies qui affectent ce type de bâtiment au bout de tant d’années ». La liste des dispositions et travaux à réaliser est précisée pour un montant de travaux prévisionnels de 1 500 000 euros, subventionnables au même titre qu’une piscine neuve par la région et le département. L’État vendeur du terrain Dans cette perspective, la ville avait, de longue date, commencé une négociation avec l’État, finalisée par l’engagement écrit de ce dernier, de céder à la ville le terrain qui lui appartient (Marine nationale) et l’équipement situé dessus, au prix de 220 000 euros. Le diagnostic de rénovation présenté lors du prochain conseil municipal La ville de Carrières-sur-Seine, pour un coût total de 1 720 000 euros, disposerait d’un équipement nautique totalement rénové. Les coûts de fonctionnement pour la ville sont évalués à 500 000 euros par an. Le diagnostic de la piscine sera présenté lors de la séance du conseil municipal du 10 février 2014, en vue du lancement du projet de rénovation. (1) La Communauté de Communes de la Boucle de la Seine (CCBS) regroupe les villes de Carrières-sur-Seine, Chatou, Croissy-sur-Seine, Houilles, Le Vésinet, Montesson et Sartrouville. (2) Source : CCBS. [n° 70][février-mars 2014] 11