les accidents scolaires
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les accidents scolaires
FICHE PRATIQUE N/Réf. : 129-08/09-03/06/09-AccScolEcole-EPLE ACCIDENTS SURVENUS DANS LE CADRE SCOLAIRE Tout accident causé ou subi par un élève confié à un membre de l’enseignement public ou privé sous contrat, pendant qu’il se trouve sous la surveillance de ce dernier, est susceptible d’engager la responsabilité de l’Etat. Il est donc fortement recommandé de respecter les consignes suivantes : Rectorat DEAE Division des Etablissements et De l’Action Educative Dossier suivi par Gérald Moënner Dominique Colleu Téléphone 02 23 21 77 73 02 23 21 78 09 Télécopie 02 23 21 77 95 Courriel [email protected] 96, rue d'Antrain CS 10503 35705 Rennes cedex 7 Site internet www.ac-rennes.fr la surveillance des élèves doit être adaptée à leur âge et à la configuration des lieux, le chef d’établissement ou le directeur d’école doit impérativement signaler (par lettre recommandée avec accusé de réception) à la collectivité les anomalies ou dangers présentés par l’ouvrage public, et prendre les mesures conservatoires utiles, il est nécessaire d’agir sans délai (appel des secours, information des parents), toutes les fois que l’accident ne présente pas à l’évidence un caractère bénin. Une déclaration doit être systématiquement remplie pour tous les accidents. Afin de mettre en œuvre la procédure adéquate, il convient de distinguer les accidents du travail « élèves» des autres accidents scolaires. 1- LES ACCIDENTS SCOLAIRES Ces accidents scolaires sont régis par les régimes juridiques suivants : a) En cas de dommages causés ou subis par des élèves en raison d’une faute, d’une imprudence ou négligence commise par un membre de l’enseignement, la responsabilité de l’Etat devant le juge judiciaire se substitue à celle des membres de l’enseignement (loi du 5 avril 1937 codifiée à l’article L 911-4 du code de l’éducation). Les conditions de mise en œuvre de ce régime de responsabilité : - faute d’un enseignant déterminé, - relation de cause à effet entre la faute et le dommage. b) Si le dommage trouve son origine dans un défaut d’organisation du service public, c’est la responsabilité de l’Etat qui est susceptible d’être recherchée, sauf en ce qui concerne les établissements privés sous contrats dont la responsabilité ici est susceptible d’être mise en cause. c) S’il s’agit d’un dommage de travail public, c’est la responsabilité de la collectivité de rattachement qui est susceptible d’être recherchée. Rappel de la procédure de déclaration de cette catégorie d’accidents : Il revient au chef d’établissement ou au directeur d’école de respecter le cadre précisé par la circulaire n° 94-239 du 29 septembre 1994 (B.O.E.N. du 13 octobre 1994). Dans la plupart des cas, l’action en réparation entreprise par les parents d’élèves est fondée sur ce document. Tout dommage si bénin qu’il puisse paraître au moment de sa réalisation, peut entrainer des suites juridiques. Aussi, afin de défendre efficacement les intérêts de l’Etat, et de fixer les responsabilités éventuelles devant les tribunaux compétents, une déclaration d’accident scolaire (voir modèle ci-joint), doit être établie en deux exemplaires, à la diligence du chef d’établissement ou du directeur d’école. L’un des exemplaires doit être obligatoirement conservé par l’établissement/école, l’autre adressé à l’inspection académique dans les 4 jours suivant l’accident (circulaire n°80-254 du 24 septembre 1980 pour les conditions de rédaction du rapport), via nécessairement pour le premier degré l’IEN de circonscription. 1/4 J’attire votre attention sur le soin tout particulier qui doit être apporté aux renseignements donnés, et notamment aux croquis portant sur la disposition générale des lieux, le positionnement des enseignants lors de l’accident, ainsi qu’à la relation des témoignages. Le délai de prescription d’action en justice de la victime étant de 3 ans après sa majorité, un double du dossier doit être obligatoirement conservé dans l’établissement ou école au minimum jusqu’aux 21 ans révolus de celle-ci (jusqu’au 30 ans pour les IA). 2- LE CAS SPECIFIQUE DES ACCIDENTS DU TRAVAIL « ELEVES » Relève de la législation sur les accidents du travail (article L 412-8-2°du code de la sécurité sociale) tout accident survenu à un élève : - dans un établissement d’enseignement technique ou professionnel au cours de toute activité (enseignement théorique ou pratique, stages, activités sportives,…). Il est à noter qu’un accident « domestique », comme par exemple une chute dans un escalier, est considéré comme un accident du travail à partir de moment où il a eu lieu dans cette catégorie d’établissement. - dans un atelier, un laboratoire, à l’occasion de stages effectués dans le cadre de la scolarité ou des études, pour les autres élèves recevant un enseignement général ou spécialisé. (article D412-5 du code de la sécurité sociale : doit être considéré comme laboratoire ou atelier tout lieu dans lequel est dispensé un enseignement pratique qui expose les élèves à des risques d’accidents du fait de l’utilisation, de la manipulation, ou du contact de matériels nécessaires à l’enseignement) Rappel de la procédure de déclaration des accidents du travail « élève » : L'élève accidenté doit informer immédiatement ou faire informer au plus tard dans les 24 heures la direction de son établissement des conditions de réalisation de l'accident (date, heure, lieu exact, circonstances, blessures, témoins directs, personnes informées immédiatement, etc...). L'établissement scolaire vérifie si la victime relève de la couverture accident de travail. Dans l'affirmative, il remet à l'élève accidenté la feuille de soins (imprimé S 6201, ci-joint) qui lui permettra de recevoir les soins sans faire l'avance des frais (uniquement pour les accidents survenant sur le territoire national). L’accident doit être aussi déclaré par le chef d’établissement, dans les 48 heures, à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), au moyen de l’imprimé mis à disposition par cet organisme (modèle S 6200, ci-joint). En effet, le chef d’établissement ou le directeur, en sa qualité de responsable de l’établissement, joue le rôle d’employeur de la victime (circulaire n°86-017 du 9 janvier 1986 sur les accidents du travail). Le non respect de ce délai peut être sanctionné pénalement par une amende au bénéfice de la CPAM. Aussi, tout enseignant qui a pris connaissance d’un accident doit en informer aussitôt le chef d’établissement afin de lui permettre d’agir dans le respect du délai légal. Si les accidents du travail subis par ces élèves ouvrent droit à une réparation forfaitaire, les élèves peuvent demander réparation complémentaire en invoquant une faute inexcusable pour obtenir une majoration de rente ou demander la réparation de certains préjudices, d’où la nécessité de produire une déclaration d’accident très détaillée sur les circonstances de l’accident accompagnée de témoignages. Cas des élèves effectuant un stage (article R 412-4 du code de la sécurité sociale modifié par le décret 2006-1627du 18 décembre 2006) : Lorsque l’accident survient par le fait ou à l’occasion du stage en entreprise, l’obligation de déclaration de l’accident du travail à la CPAM incombe à l’entreprise dans laquelle est effectué le stage, qui en transmet sans délai copie à l’établissement. 2/4 3 - LES MODALITES DE TRANSMISSION AUX FAMILLES DE LA DECLARATION D’ACCIDENT SCOLAIRE • Lettre DAJ A3 n° 09-37 du 27 février 2009 (extrait de la LIJ n° 134 - avril 2009) : « La CADA a estimé (qu’une déclaration d’accident scolaire) est un document administratif communicable de plein droit aux parents de l’élève accidenté (…), sous réserve de l’occultation (…) des mentions qui révèlent le comportement des personnes, alors que la divulgation de ce comportement pourrait leur porter préjudice (…). (…) en application de la loi du 17 juillet 1978, les témoignages qui désignent un ou plusieurs enfants comme auteurs de l’accident ne sont pas communicables aux parents de l’enfant victime et que ces mêmes témoignages ne sont communicables aux parents de l’enfant auteur qu’après occultation de l’identité des témoins. (…) ne sont pas non plus communicables à des tiers les nom, adresse et coordonnées d’assurance des parents de l’enfant auteur qui sont des informations protégées par le secret de la vie privée. (…) Il n’en reste pas moins qu’un chef d’établissement sollicité par les parents d’un enfant victime d’un accident scolaire afin de communiquer les informations nécessaires à l’exercice d’un recours, peut toujours demander aux parents de l’enfant auteur du dommage s’ils autorisent une telle communication. En cas de refus, les parents de l’enfant victime peuvent porter plainte : ils obtiendront dans le cadre de l’enquête les informations dont ils ont besoin, ce qui peut d’ailleurs être rappelé aux parents de l’enfant auteur par le chef d’établissement. » 3/4 TABLEAU RECAPITULATIF ACCIDENT SCOLAIRE ACCIDENTS DU TRAVAIL ELEVE Tous les élèves ou étudiants des établissements d’enseignement y compris ceux de l’enseignement supérieur à l’exception de ceux susceptibles de bénéficier de la législation sur les accidents du travail Tous les élèves ou étudiants : PORTEE Les accidents causés ou subis par un élève confié à un membre de l’enseignement public ou privé sous contrat, pendant qu’il se trouve sous la surveillance de ce dernier Tous les accidents survenus dans les établissements précités à l’exception des accidents de trajet (sauf pour les stages). MODELES DE DECLARATION Imprimé n° IN 4 0061110 s 37, annexé à la circulaire n° 806254 du 24 .09.1980 (B.O n° 37 du 23.10.1980) Imprimés Cerfa CPAM S 6200 et S 6201 (ci- joints en .pdf) ELEVES CONCERNES - des établissements d’enseignement technique - des établissements d’enseignement général ou spécialisé pour les accidents survenus en atelier ou laboratoire et en stage Modèle académique cijoint LE DECLARANT Le chef ou le directeur d’établissement Accident dans le cadre de l’enseignement ou de la formation dispensée par l’établissement : le chef d’établissement …………………………………………………………………….. Accident survenu à l’occasion d’un stage en entreprise : le chef d’entreprise, qui adresse copie de la déclaration sans délai au chef d’établissement. DELAI DE DECLARATION DESTINATAIRE DE LA DECLARATION 4 jours 48 heures INSPECTION ACADEMIQUE Côtes d’Armor – DIVEL (02 96 75 90 67) Finistère – DIVEL (02 98 98 98 81) Ille et Vilaine – DIVEL 1 (02 99 25 10 53) Morbihan – DESCOP 3 (02 97 01 86 50) CPAM 4/4