Daech nous oblige à mener une guerre d`information.

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Daech nous oblige à mener une guerre d`information.
Daech nous oblige à mener une guerre d’information.
« L’Etat islamique a beaucoup de points faibles,
il faut les exploiter »
Yoram Schwetzer1
Seule une approche analytique froide permet de s’armer intellectuellement, condition sine qua
non d’un combat où la victoire dépend de notre capacité offensive informationnelle ainsi que
de notre capacité à éviter les pièges tendus par un ennemi, dénué de sentiments, calculateur et
doté de matrices informationnelles de combat.
Dans le prolongement du rapport d’alerte de l’EGE « La France peut-elle vaincre Daech sur
le terrain de la guerre d’information ? », nous avons publié, en septembre, un article intitulé
« Les racines tchétchènes de la guerre d’information menée par Daech ». Cet axe d’analyse
est crucial puisque le savoir-faire informationnel n’est pas spontané et qu’on ne peut lire le jeu
de l’adversaire sans identifier les matrices sur lesquelles le mouvement se fonde.
L’article analysait alors les techniques de maîtrise des perceptions de Daech, la « guerre de
l’information par le contenu » :
-dans le domaine politique : stratégies de la provocation avec des mises en scène
hollywoodiennes et ritualisée de la terreur de masse, actes exemplatifs d’intimidation avec les
meurtres sadiques de personnes incarnant des valeurs libérales, incitations à des actes de
terrorisme exemplatif au travers de cyberattaques telles que celle affectant TV5 Monde,
-dans le domaine politico-militaire : maîtrise du facteur moral-psychologique pour le
recrutement, l’affaiblissement de l’adversaire, et construction de la légitimité politicoreligieuse.
La conclusion était que la censure était inefficace pour de multiples raisons, de contenu et de
contenant, et que, par conséquent, il était nécessaire de développer une stratégie de guerre de
l’information par le contenu. Les actes meurtriers du 13 novembre prouvent que Daech sait
manifester son existence malgré la censure.
L’article développait plusieurs pistes de réflexion sur les faiblesses de Daech à exploiter. Cet
article a pour objet de développer ces axes d’attaque et pointer d’éventuels pièges tendus par
l’ennemi.
Détruire la légitimité défensive
Suite aux attaques du 13/11, un certain discours a inondé une partie des réseaux sociaux
soulignant que ces attaques répondaient au passé colonial de la France et à ses
bombardements sur le monde musulman. Il était relayé notamment par des français
indépendamment de leur origine. Ainsi, des membres de la communauté attaquée participaient
à la justification des attaques – raisonnement d’une très vague parenté avec le jus ad bellum,
droit qui détermine les guerres justes, mais sans son corollaire du jus ad bello qui régule la
façon correcte de faire la guerre posant notamment la distinction entre combattants et noncombattants. Ironiquement, ce même public s’indigne, et de façon bien compréhensible, des
dégâts collatéraux provoqués sur les civils lors des attaques occidentales.
Ce discours est repris par Daech. L’exemple frappant est celui de Michel Onfray cité à
plusieurs reprises par Daech, notamment lors des vidéos revendiquant les attaques : « Nous
devrions, nous la France, cesser de bombarder les populations musulmanes sur la totalité de
1
Entretien par Vincent Geonis, ‘L’Echo, 18 novembre 2015
Page 1 sur 6 la planète. », et « Droite et gauche qui ont internationalement semé la guerre contre l’islam
politique récoltent nationalement la guerre de l’islam politique. »2.
Si Daech instrumentalise de la sorte M. Onfray comme un idiot utile cela témoigne de
l’importance que l’organisation accorde à la dimension défensive de son action pour fonder sa
légitimité.
Cette dimension défensive se retrouve lors d’autres actes symboliques tels que les uniformes
oranges des victimes qu’elle exécute en une claire allusion à Guantanamo. On comprend ainsi
que le degré extrême de violence n’est légitime que s’il est défensif. Par conséquent, même si
cette légitime défense n’est pas pensée dans le cadre occidental du droit de la guerre et des
droits humains, la logique de défense demeure essentielle comme fondement de légitimité.
Plusieurs vidéos de Daesh exhibent une violence létale à l’égard de civils dont des enfants ; il
est remarquable d’observer que les victimes sont souvent des personnes issues de milieux
favorisés comme en témoignent leur voiture, maison… En d’autres termes, il semble que,
dans la logique totalitaire de l’organisation, la violence est légitime car elle s’exerce à
l’encontre de ceux ayant bénéficié des faveurs de l’ancien régime. Daesh semble tabler sur
l’absence d’identification entre les spectateurs et les victimes pour des raisons de classe
sociale ou de choix politiques. Si telle est la logique de l’organisation, elle fait fi des réflexes
naturels d’empathie, des sentiments d’appartenance communautaire et de l’impact universel
de l’image de l’enfant.
La politisation de la violence permet à l’organisation de construire une dimension
défensive à son action. Le public occidental est sensible à ce discours non seulement par
ce qu’il répond à un sentiment de culpabilité historique mais aussi par ce que ce public
pense en termes politiques laïques. Ce biais cognitif amène nombre de citoyens
occidentaux confrontés à ce discours à ignorer, de façon complètement paradoxale, la
dimension religieuse offensive des attaques.
Depuis Qotb (1906-1966), le jihad n’est plus uniquement défensif mais également offensif :
« …le jihad n’est pas une guerre défensive comme le disent certains parmi les musulmans,
elle est offensive…il nous faut mener une révolution totale, contre la souveraineté des
créatures humaines… »3. L’expression islamo-nazisme est parfois employée et elle reflète
l’intuition d’un lien entre ces deux mouvances totalitaristes – et nous ne visons ici que
l’islamisme radical - lien qui n’est pas démenti par le parcours d’Haj Amin Al Husseini, le
grand mufti de Jerusalem appelant dans les années 30 au jihad devenu, par la suite, agent
d’influence de l’Abwehr, relai de propagande auprès des musulmans sur les territoires conquis
par la Wehrmacht et créateur de la division Hanschar au sein de la Waffen SS.4
En France, il aurait été logique de penser que des attentats à l’aveugle tels que ceux du 13/11
auraient permis de faire prendre conscience de la dimension offensive absolue et totalitaire du
jihad de Daech. Il semble que ce ne soit pas le cas ni au sein d’une partie de la population ni
parmi certains faiseurs d’opinion.
Il est probable que ce refus de percevoir soit un refus d’accepter l’état de conflit meurtrier
dont on peut être victime à tout moment, ou ses proches. Le conflit étant exclusivement
politique il y aurait une solution à négocier. Ainsi, M. Onfray twitte qu’une « trève pourrait
être signée entre l’EI et la France pour que son armée dormante sur le territoire pose les
armes. »5. Cela nous laisse rêveur sur les concessions que le philosophe serait prêt à accorder
en matière de liberté, égalité, fraternité et souveraineté à une organisation pratiquant, de façon
2
« Michel Onfray repris dans une video de revendication de l’Etat islamique » par Francetvinfo, publié le
21/11/2015, en ligne le 22/11/2015
3
Philippe Migaux, in « Histoire du terrorisme de l’Antiquité à Daech », pages 3769-370, édition Fayar
4
Philippe Migaux, in « Histoire du terrorisme de l’Antiquité à Daech », pages 381-382, édition Fayar
5
« Michel Onfray repris dans une video de revendication de l’Etat islamique » par Francetvinfo, publié le
21/11/2015, en ligne le 22/11/2015
Page 2 sur 6 politique, le meurtre, la torture, le viol et l’esclavage. Mais peut-être que le silence pratiqué
depuis des mois sur les actes de Daech permet de tenir de tels propos.
Il n’y a rien à négocier. Les russes l’ont très bien compris en affrontant les tchétchènes
jihadistes : un ennemi dont le seul objectif est de vous détruire et non de modifier la société ne
veut pas négocier6. Le jihad interdit d’ailleurs les trêves de plus de 10 ans et tout calife doit
proclamer la guerre sainte au moins une fois par an sous peine de déposition ; un hadit indique
d’ailleurs « La guerre n’est que stratagème » les alliances n’étant donc que de circonstance7.
Sur notre front intérieur, il est impératif que la dimension offensive totalitaire de Daech
soit une évidence même.
Concernant les territoires moyen-orientaux, de nombreux « storytellings » destinés à
conquérir les cœurs et les esprits ont échoué par ce qu’ils contredisaient la perception de la
population locale confrontée à une force d’occupation.
Or, Daech aurait été créée par des anciens officiers irakiens qui continueraient de diriger
l’organisation qui s’enrichit de combattants étrangers. Il est crucial que les territoires conquis
où la gouvernance déraille et d’autres territoires éventuellement séduits reçoivent toute
l’information possible attestant du caractère de force d’occupation de Daech. Pour cela, il
est possible d’utiliser la propagande même de Daech tournée vers l’Occident mettant en
valeurs des combattant venus du Caucase, d’Asie, d’Europe… L’organisation serait ainsi
prise au piège de la contradiction entre sa volonté d’internationaliser la perception du
conflit et de répondre aux attentes identitaires des locaux.
Détruire la légitimité morale
Daech, dans sa politique de conquête territoriale, a joué des ressentiments de la population
locale contre des Etats clientélistes et corrompus : « L’Etat islamique s’est alors fait un devoir
de rendre public le luxe insolent accumulé par les alliés et les clients du régime »8. Il a su
ainsi instrumentalisé cette même insatisfaction qui avait donné lieu aux printemps arabes.
Ainsi, « une des premières mesures des djihadistes est d’engager des actions emblématiques
contre la corruption. A Mossoul, dans la foulée de leur victoire, les miliciens de l’Etat
islamique exécutent ainsi publiquement les responsables désignés de la corruption…
L’exécution des organisateurs des pénuries et de divers trafics est d’ailleurs largement mise
en scène et médiatisée sous l’égide de l’Etat islamique avec, notamment, des décapitations et
crucifixions destinées à frapper les esprits et à marquer le contraste entre le nouveau pouvoir
et le gouvernement de Nouri Al Maliki »9.
Cette condamnation locale de l’opulence immorale des gouvernements passée est cohérente
avec l’austérité du rigorisme religieux diffusé à l’étranger pour recruter un public sunnite
salafiste que ce soit au Moyen-Orient ou en Europe.
La démonstration des incohérences de fait entre le discours frugal de Daech et certains
avantages matériels dont bénéficient ses membres sur le terrain porterait un coup à la
légitimité religieuse de l’organisation, toujours en concurrence avec d’autres telles que Al
Qaeda dont l’épaisseur religieuse semble plus assise.
6
Vladimir Ivanov, “The Russian President has Explained that the Weak Get Beaten,” Nezavisimoye Voyennoye
Obozreniye, 10 September 2004, as translated and downloaded from the FBIS web sit on 14 September 2004.
Cité par Timothy L Thomas dans “Russian tactical lessons learned fighting chechen separatists” Avril 2005
7
O. Hanne et T Flichy de Neuville, « L’Etat islamique. Anatomie d’un nouveau Califat. » Bernard Giovanangeli
Editeur
8
Pierre-Jean Luizard, « Le piège Daech L’Etat islamique ou le retour de l’Histoire », édition La Découverte,
2015
9
Pierre-Jean Luizard, « Le piège Daech L’Etat islamique ou le retour de l’Histoire », édition La Découverte,
2015
Page 3 sur 6 Il est possible à cet égard de confronter Daech aux contradictions de son propre discours en
instrumentalisant les photographies ou les vidéos qu’elle poste elle-même sur les réseaux
sociaux pour prouver le luxe du califat : ses piscines, sa surabondance de nourriture, ses
voitures de luxe…
L’axe de l’hypocrisie matérialiste est une puissante contre-attaque, notamment au sein d’une
matrice religieuse. La Réforme a été menée au nom de la décadence matérialiste de l’Eglise
catholique incarnée par les indulgences. Les révolutions arabes ont été activées par la
démonstration de la corruption et de l’opulence des dirigeants, au moyen de fuites
informationnelles sur Internet via notamment Wikileaks. La corruption matérielle est une
dénonciation dévastatrice notamment quand une organisation assoit sa légitimité sur
une ascèse religieuse dans un contexte de pénurie. Or, « la vengeance au Moyen-Orient est
un instrument très puissant »10.
Détruire la dimension territoriale (conquête et gouvernance)
Contrairement aux autres organisations terroristes telles que Al Qaeda, Daech cible une
conquête territoriale, un califat. Comme souligné dans le rapport d’alerte de l’EGE,
« …l’organisation doit démontrer sa capacité à offrir un monde autre, on n’oserait employer
le terme « meilleur », ainsi qu’une capacité de gouvernance. Sans ce paradis promis, la
machine n’a plus de moteur et cesse de réussir à recruter. L’organisation a besoin de
victoires physiques pour exister… ».
Il est donc fondamental de montrer, de fait, l’incapacité de l’organisation à conquérir,
organiser, défendre, maintenir le supposé califat.
Daech est incapable de remplir sa promesse. Cela doit devenir visible en diffusant :
-les défaites sur le terrain de Daech comme celle du 13/11 quelques heures avant les attentats,
-la vie réelle au sein de Califat, axe développé dans le rapport d’alerte de l’EGE.
Par exemple, la réalité de la pratique du viol tant sur les femmes que sur les hommes, adultes
et enfants n’est pas visible en France. On ne peut reprocher à une jeune femme occidentale de
se faire laver le cerveau sur son statut au sein du Califat si on tait cette réalité. L’organisation
a émis un manuel qui légitime les viols sur les prisonnières, notamment les enfants, « simple
propriété dont on peut disposer à sa guise »11. Au-delà des débats intellectuels (s’il peut y en
avoir !), l’image de cette réalité coupe court à tout doute.
La réalité de l’interdiction de tout comportement considéré comme déviant et prisé des
adolescents cibles du recrutement doit également être démontrée (interdiction de cigarettes,
alcool, drogue, accès aux réseaux sociaux…). On sous-estime la force d’impact de ces détails.
Les détails parlent à l’empathie alors que l’horreur demeure abstraite.
Détruire les fondements archétypaux de l’organisation
Etant donné le caractère extrêmement plastique de la rhétorique jihadiste, capable de s’adapter
à toute réalité de terrain et de fusionner les contraires, décrit par Salazar dans Paroles armées,
il est quasiment illusoire de vouloir pointer des contradictions au sein même du discours de
Daech. Il y aura toujours une justification car la rhétorique utilisée s’est libérée de l’impératif
rationnel.
En revanche, il est fondamental de dénoncer les contradictions entre l’organisation
jihadiste et les archétypes qu’elle mobilise.
« Ce monde, suivant Platon, était composé d’idées archétypes, qui demeuraient toujours au
fond du cerveau. 12». Jung a repris le terme pour en souligner sa puissance : « On peut
10
Yoram Schwetzer, entretien par Vincent Goenis, 18/11/2015, L’Echo
O. Hanne et T Flichy de Neuville, « L’Etat islamique. Anatomie d’un nouveau Califat. » Bernard
Giovanangeli Editeur
12
Voltaire, Phil. III, 197
11
Page 4 sur 6 percevoir l’énergie spécifique des archétypes lorsque l’on a l’occasion d’apprécier la
fascination qu’ils exercent. Ils semblent jeter un sort. ».
L’organisation a recours à deux grands archétypes pour recruter :
-le père : l’image du calife,
-le guerrier : le vocabulaire employé (chevaliers de l’uploading..), image de Jihadi John, …
Jung explique à quel point la force du symbole réside aussi dans son incompréhension, son
mystère, les hommes sont ainsi attirés par « ces symboles tout prêts, nés sur un sol exotique,
imprégné de sang étranger, exprimés en des langues étrangères, nourris de civilisation
étrangère »13.
Daech fonde sa propagande sur un récit. Détruisons son mythe : « Les mythes, par contre, ont
une signification vitale. Non seulement ils décrivent, mais il sont effectivement la vie
psychique de la tribu primitive, qui s’écroulerait immédiatement et sombrerait si elle venait à
perdre son patrimoine mythique ancestral, tout comme un homme aurait perdu son âme. »
Le symbole, la figure mythique, qui convoque l’archétype doit exploser.
Comme le souligne Jung : « Un symbole perd sa force en quelque sorte magique, ou, si l’on
veut, sa puissance salutaire, dès qu’on a compris qu’on peut le résoudre. Aussi un symbole
actif doit-il être inattaquable. »14.
Toutes les figures mythiques guerrières mobilisées par l’organisation doivent être confrontées
à la petitesse de leur réalité humaine : corruption, débilité physique, revirement pour sauver sa
tête en abandonnant ses hommes… La démonstration ne doit pas être intellectuelle mais
emprunter les formes de l’image et du récit, premiers vecteurs des mythes.
Le doute, grand principe de guerre d’information, doit être activé : « le fanatisme ne se
rencontre jamais que chez ceux qui ont à étouffer des doutes secrets. C’est pourquoi les
convertis sont toujours les pires fanatiques. »15.
Il est intéressant de voir que certains groupes de la population française avancent le
christianisme comme réponse à la recherche de sens dont ferait preuve les brebis perdues qui
ont rejoint Daech.
L’organisation encourage d’ailleurs à la confessionnalisation du conflit en intégrant l’auteur
du Traité d’athéologie dans sa propagande ; l’instrumentalisation du discours d’Onfray est
en ce sens un acte de provocation visant à fragiliser le principe républicain de la laïcité.
La provocation a une résonnance car elle répond à une interrogation plus large sur l’absence
de sens dans nos sociétés de consommation. Il faut d’abord distinguer la recherche de sens et
la fascination pour l’archétype. Si le premier est une démarche individuelle consciente, le
deuxième est une manifestation de l’instinct primitif et inconscient.
Ceux qui rejoignent l’organisation terroriste ne sont pas dans une recherche de sens mais dans
une quête d’expression tripale légitimée par des archétypes, d’envies de carnages s’inscrivant
dans un collectif.
Nous devons certainement reconstruire du collectif et de la fraternité au sein de notre société –
et la gauche, fondatrice des coopératives, mutuelles et autres institutions qui réussissaient à
marier les principes du collectif et d’égalité doit renouveler son offre – ainsi que lutter sur le
territoire contre les réseaux terroristes et leurs soutiens qui minent la cohésion, mais cela
n’exclue pas le travail, indispensable, de destruction de la capacité de l’adversaire à incarner
un archétype et drainer ainsi l’énergie des psychés qui lui sont plus sensibles.
13
CG Jung, « L’Ame et la Vie », edition Le Livre de Poche
CG Jung, « L’Ame et la Vie », edition Le Livre de Poche
15
CG Jung, « L’Ame et la Vie », edition Le Livre de Poche
14
Page 5 sur 6 Au-delà de ces axes d’action stratégiques, choisir de christianiser le débat répondrait à la
provocation à la confessionnalisation de Daech, stratégie classique développée par
l’organisation dans son milieu régional. Cela fragmentera nécessairement la population
selon le culte pratiqué et aliènera l’ensemble de la population musulmane alors rejetée. Nous
ferions ainsi le jeu de Daech qui vise l’implosion interne de notre société.
Nous devons nous améliorer mais en situation de guerre, même hybride, l’offensive est
indispensable.
ALICE LACOYE MATEUS
23 novembre 2015
Page 6 sur 6 

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