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INFOS PÔL
8 juillet 2009
Le CINE-CLUB PERSAN présente:
Cycle:
L’Iran dans la tourmente
ILLUSTRÉ PAR LE DOCUMENTAIRE
L’ARBRE QUI SE SOUVIENT
DE MASOUD RAOUF
v.o. sous-titrée
Précédé d’un choix de vidéos
sur les événements de juin 2009
Lundi 13 juillet 2009
à 19h
Maison des arts du Grütli / CAC-VOLTAIRE
Rue du Général-Dufour 16
1204 Genève
L’arbre qui se souvient
Dirigé par Masoud Raouf
2002, 50 min
Production Agency: National Film Board of Canada
Langue: Farsi et Anglais
Précédé d’un choix de vidéos sur les événements de juin 2009
Résumé:
En 1992, un étudiant iranien se pend aux abords d'une petite ville de l'Ontario. Il
avait trouvé refuge au Canada après avoir échappé au régime brutal de l’Ayatollah
Khomeiny, mais il ne pouvait plus continuer à vivre avec ses souvenirs. La nouvelle
a trouvé écho auprès du réalisateur Masoud Raouf, un homme de la génération qui
a lutté pour la démocratie sous le règne du dernier Shah.
Dans L'arbre qui se souvient, Raouf présente des entrevues avec d'anciens prisonniers politiques iraniens qui vivent maintenant au Canada et qui, comme lui, ont fait
front pour la démocratie. Mariant des témoignages d'horreur, des séquences
véridiques et une animation évocatrice magnifiquement rendue, le réalisateur rend
hommage à la mémoire des victimes de la lutte et à l'endurance des survivants.
Au travers d’un cycle de films qui durera tout l’été, le
Ciné-Club Persan se propose de montrer une série de
films en relation avec les événements qui secouent
l’Iran depuis les élections présidentielles du mois de
juin. Nous espérons que ces projections, accompagnées à chaque fois de débats, permettront au public
de mieux comprendre la situation en Iran aujourd’hui,
et d’évoquer les revendications de millions d’Iraniens
pour la liberté, la démocratie et le respect des droits humains.
A l’heure où les prisons iraniennes se remplissent à nouveau, le documentaire que
nous vous présentons, au travers de bouleversants témoignages, nous fait pénétrer
dans la tristement célèbre prison d’Evine, là où, aujourd’hui, aucune caméra ne peut
filmer.
J.C.
Suivi d’un débat sur le thème:
L’Iran d’aujourd’hui entre élections,
manifestations et répression.
Avec, entre autres invités, Stéphane Bussard, journaliste au Temps (lire un de ses articles en page 6)
Livres
Monde persan
Shahla Sherkat,
Zanân, l’autre Journal de l’Iran
(CNRS Editions) 2009
Quelle belle initiative ont eu là les éditions du CNRS de publier ce livre aux couleurs intenses et au doux nom de Zanân, le Journal de l’autre Iran !
Zanân, c’est en fait à l’origine un magazine féminin et féministe iranien paru pour la première fois en 1992, conformément à la demande d’une presse féminine islamique exprimée en
1979 par l’Imam Khomeiny, puis interdit à la publication début 2008. Aujourd’hui, le livre homonyme est un album contenant des extraits d’articles et des entretiens, le tout illustré de couvertures
de quelques-uns des 153 numéros ainsi que de photos.
En plus d’être un hommage à la publication mensuelle, il s’agit là surtout d’un témoignage
de la vie des femmes iraniennes, qui ont un rôle de plus en plus important et actif dans la société.
Des femmes qui comptent parmi elles 20 fois plus d’écrivains que dans les années 30, qui représentent la majorité des candidats à l’université (56% en 2000), et qui excellent dans des domaines
divers, que ce soit artistique (écriture, peinture, stylisme, cinéma…), technique (balistique, recherche) ou bien sportif (golf, alpinisme). Enfin, des femmes qui comptent parmi elles un Prix Nobel de
la Paix : Shirin Ebadi.
Et pourtant, leur vie vaut la moitié de celle d’un homme (d’après le "prix du sang") et leur
parcours est empli d’obstacles tels que le projet de loi sur la famille qui défavorise les femmes ou
bien les inégalités en tout genre, que ce soit dans l’accès aux études - avec des quotas qui leur sont
imposés pour certaines matières – ou à l’entrée d’un stade de football. Inégalités dont l’Iran est
largement imprégné et que Shahla Sherkat, fondatrice et éditrice de Zanân, et son équipe n’ont
pas hésité à soulever. Ils ont œuvré activement pour apporter cette indispensable stimulation intellectuelle et dénoncer certaines lois.
Le livre dévoile par ailleurs un magazine plein de contrastes, à l’image de la vie des Iraniennes, où les articles soulignant les progrès encore très insuffisants en ce qui concerne la considération de la femme côtoient d’autres textes s’adressant à la femme moderne qui sommeille dans
chaque Iranienne. Les conseils vont bon train sur l’art de cuisiner plus sainement, sur la lutte
contre la pollution ou comment avoir un moral d’acier. L’article "Les petites récréations de la vie"
est à ce sujet drôle et pertinent, car en lisant "Annulez le dîner dont la perspective vous assomme"
ou "Prenez un interminable bain", on se rend compte à quel point certaines préoccupations peuvent être les mêmes à Paris ou à Téhéran. C’est aussi un bel exemple des paradoxes qui emplissent la vie des Iraniennes, tiraillées entre la pudeur et la retenue héritées de l’enseignement religieux - "Demandez-vous quand vous avez embrassé votre mari pour la dernière fois" - la traditionnelle soumission féminine - "Passez l’aspirateur avec soin. Faites briller toute la maison" - et la
modernité féministe - "Apprenez à dire "non" en répétant devant la glace".
Ce livre est un remarquable témoignage de ce bouillonnement de pensées dont ont bénéficié les lectrices (et lecteurs !) durant seize ans. Zanân, mot Perse désignant la "femme", est un bel
hommage à ce qui était plus qu’un magazine mais un porte-voix des iraniennes. C’est une œuvre
richement illustrée, à ajouter à nos "petites récréations de la vie", à lire absolument.
Ed
(Source: http://www.froggydelight.com)
Livres
Monde persan
Yves Bonnet, Vevak, Au service des ayatollahs.
Timée-Editions, 2009, 454 pages.
Résumé
Alors que l'Iran est au coeur de l'actualité mondiale et joue de son
pouvoir de répression en politique intérieure, l'auteur propose une
découverte de l'histoire des services de renseignements et de sécurité iraniens du Savak au Vevak.
Quatrième de couverture
«On ne tolère pas le moindre propos, le geste le plus anodin. On
bride, on réprime, on intimide et, quand il le faut, on torture et on
exécute. Et il le faut souvent.» Yves Bonnet «Je voudrais parler directement au peuple et aux dirigeants de la République islamique
d'Iran», annonçait Barack Obama en mars 2009. Le geste pourrait paraître anodin. Il est inédit,
sept ans après la définition de «l'axe du mal» par George W. Bush. Longtemps soupçonné de vouloir se procurer des armes de destruction massive et de soutenir le terrorisme, l'Iran marcherait-il
enfin sur le chemin de la rédemption ? 1979, il y a trente ans. Khomeyni annonce la chute de la
monarchie et instaure la république islamique. République : le mot sonne comme une promesse.
C'est compter sans la confiscation de la révolution par les religieux. Loin d'avoir gagné leur liberté, les Iraniens sont dorénavant soumis au ministère des Renseignements et de la Sécurité nationale iranien, le terrifiant Vevak. Yves Bonnet, éminent spécialiste du monde arabo-musulman, revient
sur l'histoire controversée des services secrets iraniens. Terreur, ingérence, torture, immunité...
Tandis que l'Occident ferme délibérément les yeux sur les agissements d'une organisation qu'il a
contribué à faire naître, le Vevak n'a de cesse de réduire l'opposition politique à néant. Un essai
édifiant, qui pose la question de la place de l'Iran au XXIe siècle.
Lu pour vous
Droits humains
«Le Vevak est le dernier rempart du régime iranien»
Stéphane Bussard
Iran jeudi 9 juillet 2009
Ex-directeur de la DST (contre-espionnage français), Yves Bonnet décrit les méthodes des
services secrets de la République islamique
Les Iraniens commémorent ce jeudi le 10e anniversaire de la révolte estudiantine écrasée
par la République des mollahs. Même si la contestation a perdu de sa vigueur, le leader par défaut
de la «révolution verte» Mir Hossein Moussavi a laissé entendre qu’il serait prêt à prendre le relais
des manifestants en créant un nouveau parti politique avec deux autres réformistes, Mehdi Karroubi et l’ex-président Mohammad Khatami. Ex-directeur de la DST (contre-espionnage français),
Yves Bonnet vient de publier un livre* sur les services secrets iraniens. A l’heure où le G8 débat de
l’Iran et que Téhéran maintient son dispositif répressif, il explicite leur rôle dans le système iranien.
Le Temps: Le régime, affaibli par le soulèvement emmené par Mir Hossein Moussavi, a-til les moyens de perdurer?
Yves Bonnet: Le régime dispose du Vevak, le Ministère des renseignements et de la sécurité, dont les effectifs sont estimés à au moins
20 000 personnes. Le Vevak est le dernier rempart du régime. Dirigé par Gholam-Hossein
Mohseni Eje’i, nommé par le président, il n’est toutefois pas à l’abri de défections. Si les agents
passe à l’ennemi, le régime est balayé en peu de temps.
– L’hypothèse semble improbable.
– On ne sait jamais. En 1979, quand le Vevak a succédé au Savak, la police secrète du shah,
de nombreux agents du Savak ont tourné leur veste dans les derniers jours de la monarchie pour
servir leurs nouveaux maîtres. On avait coupé des têtes, celles d’ex-chefs du Savak, mais on a gardé le reste. Le Vevak travaille donc dans la continuité de son prédécesseur. Il a gardé les mêmes
dossiers, les mêmes méthodes. Le général Hossein Fardoust, un proche du shah, s’est chargé d’organiser le Vevak. S’il y a une différence d’avec le Savak, c’est dans le commandement qui est devenu religieux.
– Le Vevak est-il responsable de la répression de la rue iranienne?
– Non, il n’est pas de nature à contrecarrer des mouvements violents. Les membres du Vevak ne sont pas des CRS. Ce rôle de répression immédiate incombe plutôt aux bassidjis(milices
islamiques) et aux pasdarans (Gardiens de la révolution). Par rapport à ce qui s’est passé ces dernières semaines, le Vevak a une mission classique de renseignement: il procède à des écoutes et se
charge de censurer l’usage de certaines technologies quand cela lui paraît nécessaire. Il cible l’opposition. Les pasdarans eux-mêmes ont des services secrets, mais ceux-ci se chargent avant tout du
renseignement militaire à l’étranger.
– Le Vevak a-t-il un autre rôle?
– La désinformation est un autre volet de son activité. Le Vevak crée des institutions à but
charitable dans le but d’améliorer l’image du pays. Il invite des gens en Iran.
– On parle pourtant de pratiques peu orthodoxes…
– Ces méthodes vont de la torture à la lapidation en passant par des décapitations au couteau. Il ne faut pas l’oublier. Le Vevak, qui peut émettre des fatwas, est le principal responsable des
exécutions en Iran. En 1988, sur l’ordre de l’ayatollah Khomeiny, il avait mené une vaste campagne d’élimination de 33 000 personnes en l’espace de deux mois. Il possède ses propres prisons.
Des agents du Vevak font l’objet de mandats d’arrêt internationaux pour avoir pourchassé et tué
des opposants iraniens. La Suisse a émis un tel mandat comme l’Argentine et l’Allemagne. Le terrorisme d’Etat a commencé à l’époque de Hachémi Rafsandjani qui avait, en tant que président,
généralisé le terrorisme d’Etat. Un jugement de la Cour suprême du Canada souligne que le Vevak
est une organisation terroriste.
Stéphane Bussard
(Source: Le Temps, jeudi 9 juillet 2009)
Stéphane Bussard, spécialiste du Moyen-Orient au journal, Le
Temps, sera présent lors de la soirée du lundi 13 juillet 2009 organisée
par le Ciné-Club Persan (cf p.2), et répondra aux questions du public.
Reporters sans frontières
Droits humains
Iran: pas de victoire sans une presse libre
Les gouvernements des Etats démocratiques ne doivent pas reconnaître la victoire de Mahmoud Ahmadinejad en Iran. Une élection suppose des médias libres d’en observer le bon déroulement et d’enquêter sur les fraudes supposées. Or, à Téhéran et dans le reste du pays, la situation
est tout autre. La presse étrangère ne peut plus travailler. Les correspondants ont reçu l’interdiction de sortir dans la rue pour exercer leur métier.
Les médias iraniens, eux, ont pour consigne de publier les seules informations qui félicitent le président sortant pour sa « belle et large » victoire. Les
journalistes récalcitrants sont menacés, battus ou
emprisonnés. Une bonne dizaine d'entre eux n'ont
donné aucune nouvelle depuis l'élection de jeudi dernier. Dans le meilleur des cas, certains ont trouvé
refuge quelque part, attendant des jours meilleurs.
Au pire, ils sont déjà sous les verrous, rejoignant
leurs confrères détenus de longue date. Avant même
le scrutin, l’Iran était la plus grande prison du
Moyen-Orient pour les journalistes, avec 12 détenus.
Il est pourtant indispensable que les correspondants de la presse étrangère restent en Iran
et poursuivent leur travail. Car une fois partis, il y a fort à parier que les forces de l’ordre abandonnent toute retenue et redoublent de répression contre les opposants. Si le président Mahmoud
Ahmadinejad ne consent pas à respecter la liberté de la presse, il faut lui faire entendre raison. Et
une contestation claire et nette des résultats électoraux par les chefs d’Etat européens pourrait
contraindre le président iranien à fléchir. Barack Obama, enthousiasmé par la défaite du Hezbollah libanais, s'était mis à rêver à un vrai changement au Moyen-Orient. Lui non plus ne doit pas
céder sur les valeurs qu'il affirme défendre.
L’enjeu lié au nucléaire iranien ne doit pas servir d’excuse pour rester silencieux. L’heure n’est plus aux déclarations timides et prudentes, quémandant plus de temps pour « analyser le scrutin ». Berlin a
lancé le mouvement en convoquant, dès lundi matin, l’ambassadeur
d’Iran en Allemagne. La France a suivi quelques heures plus tard. Il
faut poursuivre dans cette voie et exiger que la population iranienne
accède à l’information dont elle est privée.
Il ne devrait pas être possible de remporter une élection à coup
d’arrestations de journalistes et de censure. La liberté d’exercice
des médias est une composante essentielle du processus électoral.
Certes, il y a eu, pour la première fois, des débats télévisés en direct
et les candidats ont pu s’exprimer plus librement qu’à l’accoutumée.
Mais ce n’est pas suffisant. Les médias devraient être en mesure aujourd’hui de relayer les positions de ceux qui contestent les résultats. Les reporters devraient avoir l’autorisation d’interviewer ceux
qui expriment leur indignation et leur colère. Il est, par exemple, inacceptable que le journal de
Mehdi Karoubi, autre candidat malheureux à l’élection, n’ait pas le droit de publier des informations sur son propre parti. Les hommes de Mahmoud Ahmadinejad sont dans les rédactions pour
veiller au bon respect des consignes.
Si les envoyés spéciaux étrangers échappent à la prison, ils doivent franchir les mêmes obstacles que leurs
confrères iraniens pour recueillir et transmettre leurs informations. Les réseaux téléphoniques sont contrôlés, Internet
est filtré et parfois rendu inaccessible. Les e-mails passent
difficilement, les SMS également. Dans ces conditions, transmettre des images, qui plus est en direct, ressemble à une gageure. Mêmes les ondes de la prestigieuse BBC sont brouillées.
Mais le régime réserve encore bien d’autres traitements à la presse étrangère. Ainsi, la fermeture pour une semaine du bureau de la chaîne par satellite Al-Arabiya, l’assignation à résidence – c’est-à-dire dans sa chambre d’hôtel –
du correspondant de la chaine allemande ARD, ou encore
l’expulsion de plusieurs envoyés spéciaux de télévisions européennes. Les autorités iraniennes vont tenter d'éviter par
tous les moyens une couverture médiatique massive des fraudes électorales et des manifestations en cours. Le ministre de
la Culture et de l’Orientation islamique a annoncé, mardi,
l’interdiction à la presse étrangère de couvrir les rassemblements non autorisés, dont ceux des partisans du candidat Mir Hossein Moussavi. Le pouvoir
craint une contagion rapide des revendications et une extension des mouvements de protestation à
tout le pays.
L’Union européenne et les Etats membres ne doivent pas faillir
dans leur défense de la liberté d’expression. Aucun gouvernement n’accepterait de reconnaître les résultats d’une telle mascarade si elle s’était
déroulée sur le vieux continent. Ces exigences doivent-elles être revues à
la baisse parce qu’il s’agit de l’Iran ? Ce serait un coup de poignard
dans le dos de ceux qui, en Iran, ont cru que leur bulletin de vote pouvait
modifier leur destin. Il ne faudrait pas que les Etats démocratiques, rompus aux élections transparentes et équitables, participent, à leur tour, au
bourrage des urnes iraniennes.
Jean-François Julliard
Secrétaire général de Reporters sans frontières
Thérèse Obrecht Hodler
Présidente Reporters sans frontières Suisse
Paru dans Le Monde, Tribune libre, 23 juin 2009
Lu pour vous
Droits humains
Les médecins iraniens dénoncent des «crimes
contre l’humanité
De passage à Paris, deux médecins racontent la répression qui sévit dans les hôpitaux où
ont été transportés, ces dernières semaines, les blessés des manifestations anti-Ahmadinejad. Plus
de 92 personnes seraient mortes à Téhéran et dans ses environs dans les contestations
Ils en ont trop vu. Par peur de représailles, ils ont gardé le silence. Mais de passage en
France pour quelques jours, ils veulent briser le mur de la peur. A tout prix. «A Téhéran, nous
sommes les témoins impuissants de véritables crimes contre l’humanité», s’insurge un des deux
médecins iraniens, rencontrés ce week-end à Paris, et qui préfère garder l’anonymat pour des raisons évidentes de sécurité. Depuis le début des manifestations anti-Ahmadinejad, dit-il, des miliciens et des agents de la sécurité en civil ont instauré une politique de la terreur dans les hôpitaux.
Ils y mènent une traque sans merci contre les blessés. «Tout a débuté le samedi 13 juin – le premier jour de la contestation contre les résultats de l’élection. Ils ont commencé à demander la liste
des admis à la réception des hôpitaux qui étaient situés à proximité des manifestations», raconte le
médecin. Objectif à peine voilé: «identifier les protestataires blessés, pour pouvoir ensuite les
poursuivre en justice, en les accusant d’avoir perturbé l’ordre public», dit-il.
Selon plusieurs témoignages qui circulent dans les milieux médicaux, l’hôpital Akram Rasoul, non loin de l’Université de Téhéran, aurait reçu, dès le «lundi noir» (15 juin), 38 corps, parmi lesquels 28 blessés et 10 déjà morts. «On a pu constater que les balles avaient traversé les torses à la diagonale, ce qui signifie qu’elles ont été tirées d’en haut – c’est-à-dire d’un toit», remarque le second médecin.
D’après un bilan officiel, au moins 17 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation. Cependant, un premier décompte discrètement réalisé par le personnel soignant de différents hôpitaux, révèle qu’à ce jour, plus de 92 personnes seraient mortes à Téhéran et dans ses environs. Une femme enceinte de huit mois fait partie des victimes. Tuée par balles, non loin du palais présidentiel, elle aurait ensuite été transportée à l’hôpital. Les médecins ne sont pas parvenus
à sauver son bébé. D’autres récits troublants commencent à surgir au grand jour. Comme celui de
ces six cadavres de jeunes hommes retrouvés la semaine passée à Shahriar, à la périphérie de la
capitale. «Ils sont tous morts par plaie dans la nuque. Leur crâne avait été fracassé et leur cerveau avait été ouvert, sans doute pour récupérer la balle afin d’effacer la trace du crime», raconte
le second médecin, informé de ce terrible massacre par un collègue de confiance.
Pour couvrir ce genre d’attaque, il a été demandé aux médecins d’attester que les personnes dont les corps ont été rapportés dans leurs hôpitaux «sont décédées par suite opératoire».
«Dans plusieurs hôpitaux – dont Akram Rasoul et Imam Khomeiny –, nous avons organisé des sitin de protestation. Mais à la télévision d’Etat, ils ont dit qu’il s’agissait d’une «grève pour de
meilleurs salaires». C’est terriblement choquant!», relève le second docteur. Un de ses amis, médecin de garde aux urgences de l’hôpital Erfan, a même été «puni» pour avoir tenu tête aux miliciens. «Après avoir disparu pendant 36 heures, il a été retrouvé à moitié conscient et défiguré sur
le trottoir de l’hôpital», raconte-t-il.
Face à la résistance d’une partie du corps médical, les cadavres des manifestants ont vite
été emmenés ailleurs. «On pense qu’ils ont été transférés à l’hôpital militaire Baqiatollah, ou bien
dans un lieu inconnu du grand public», note le docteur. Puis, sous prétexte de «don d’organe», les
corps sont dépouillés de toute trace de balle. «Les parents sont forcés d’accepter s’ils veulent récupérer le corps pour l’enterrer», dit-il. Intimidées, les familles des victimes sont privées de tous
leurs droits. Au grand cimetière Behecht-é Zahra, les enterrements se passent sous haute surveillance. «Sur la pierre tombale, il est interdit d’indiquer le motif du décès», confie un témoin contacté à Téhéran par téléphone.
Delphine Minoui
(Source : Le Temps, lundi 6 juillet 2009)
Poèmes pour la liberté
Omar Khayyam (env. 1047– env. 1122)
Oui, nous sommes bienfaisants
plus que toi, mufti austère,
Et plus que toi tempérants
dans notre ivresse ordinaire:
Toi tu bois le sang des hommes
Et nous celui de la vigne;
Je te fais juge, examine
Lequel est le plus sanguinaire.
Poésie persane
Nader Naderpour (1929-2000)
Voici le poème de Nader Naderpour, qui a suscité un moment d’émotion lors de la soirée Damavand, organisée par l’Association Culturelle PÔL le 6 mai dernier.
Vous pourrez trouver la traduction anglaise de ce poème, The winter homily, sur le site très complet dédié à
ce grand poète iranien mort en exil.
http://www.naderpour.com
INFOS PÔL
25 août 2009
Les membres du groupe Majzoub:
Farshad Haghighi ( Tanbour, Setar)
Né en 1981, il a commencé le Tanbour dès l’âge de 4 ans avec son père, Fereydoun
Haghighi et Siavash Ashrafi et a complété sa technique sous la supervision du grand
maître défunt, Seyed-Khalil Alinejad. Il a commencé la pratique de Setar à l’âge de
10 ans.
Il est détenteur de plusieurs prix de Tanbour dans des festivals de musique. Il a commencé la construction du Tanbour à 10 ans dans l’atelier de son père et a commencé
l’enseignement professionnel de cet instrument à 14 ans.
Il a joué le nouvel instrument Tantar (instrument à double face : Tanbour et Setar)
pour la première fois dans la cérémonie de commémoration de Roumi à Téhéran et
Konya (Turquie), à la commémoration de Hafez et dans la maison des artistes de Téhéran. Parmi ses autres oeuvres nous pouvons citer la pratique de Tanbour dans la
bande originale du film 18 Beit de Mowlana. Il est également membre du groupe
Baba Taher et du grand orchestre de Kouban.
Babak Ebrahim Khah ( Setar, chant)
Né en 1981, il a commencé le Setar à l’âge de 10 ans chez Ali Bigham et a raffiné sa
pratique chez le maître Massoud Shaari. Il a obtenu la troisième place au festival international de Fajr. Parmi ses présentations nous pouvons citer : le concert de la salle
de spectacle de la télévision iranienne, à l’université polytechnique Sharif de Téhéran, Université de l’art, concert avec l’instrument Tonbak à Talare Andisheh à Téhéran, pratique de Târ dans le théâtre de marionnettes, concert à l’Université national
d’Ispahan. Il a également joué dans l’album Jomleh yeki boud de Davood Azizi. Il
est également membre du groupe Ghavalane Hafez.
Samer Habibi ( Kamanché)
Né en 1975, il a commence ses etudes de musique à l’âge de 15 ans au conservatoire
de musique de Téhéran. Il a appri la pratique de Kamancheh chez Kamran Daroghe.
Il a ensuite appri le Radif chez Ali-Akbar Shekarchi. Il a participé à de nombreux
concerts dont : concert à l’université de musique de NewDelhi en inde en 2007,
concert au Liban avec le groupe de musque de l’Université de Téhéran en 2003,
concert avec le groupe Ghazal à Paris en 2003, concert avec le groupe Darvish à Tajikistan en 2001, accompagnement de musique ethnique (Tanbour) dans de nombreuses villes en Iran, concert avec le groupe Darvak au théâtre de ville de Téhéran
en 1993. Il a participé au projet de la reconstruction de l’œuvre de Abdoul Ghader
Marghee sous la supervision de maître Mohammad-Reza Darvishi. Il a réalisé une
recherche sur la construction et le style de pratique de Kamancheh qui ont donné
comme résultat des MasterClass et Workshops différents en Iran.
Babak Moayedoddin ( Tanbour)
Né en 1978, il est médecin. Il poursuit sa formation en santé publique et santé internationale. Il s’est initié à la musique traditionnelle persane avec le maître Reza
Ghassemi de qui il apprend le Sétar. Par sa profondeur d’âme son maître a su lui
transmettre les secrets de cet instrument timide, chaleureux et spirituel. Tout en parallèle il tombât amoureux de Tanbour, l’ancêtre de Sétar ; instrument à vocation spirituelle pratiqué par les Kurdes. Il voyageât dans le Kurdistan Iranien à la recherche
des origines de cet instrument sacré. Un pèlerinage à la recherche de l’âme de cette
musique qui emporte jusqu’à l’au-delà. Son style est influencé par le maître mythique de cet instrument, Seyed Khalil Alinejad, surnommé « la légende de tanbour ».
Amir Moayedoddin ( Tanbour, Daf)
Né en 1980 et médecin de pratique, il a débuté le Daf en 2001 chez son principal
maître, Madjid Khaladj. Il a également bénéficié des cours de Maître Mirfarsad Maleknia, Abbass Bakhtiari ainsi que d’Ali Atabaki et de Hossein Rezainia. Il continue
à enseigner et perfectionner la pratique de cet instrument.
Les instruments :
Tanbour :
Le Tanbour est un instrument à corde ancien, membre de la famille de luths, ayant
un long manche, une caisse piriforme (en forme de poire) et originellement deux ou
trois cordes pincées avec les doigts. Le terme sumérien pantur est à l'origine du tambur persan et du pandoura gréco-latin qui désigne aujourd'hui une variété de cithareluth ukrainienne (la bandura) et un petit luth géorgien. Il est particulièrement utilisé
par les bardes d'Asie intérieure. Le musicien tient l'instrument contre lui et n'utilise
pas de plectre mais joue avec ses doigts. La technique est très complexe et rappelle
celle de la guitare flamenco dont elle est peut-être une source. En effet, le joueur
parvient à jouer une succession très rapide de notes, en effectuant des moulinets ascendants et descendants des quatre doigts de la main droite, les pulpes, bien à plat en
éventail, sur les cordes.
Dans certaines cultures, le Tanbour est aussi dédié aux musiques dévotionnelles et
sacrées par exemple dans l'ordre ahl-e haqq. Dans le soufisme le Tanbour est, pour
celui qui vit l'Amour, un instrument d'élévation vers le divin,.. le bien aimé.
Setar
Il s’agit d’un instrument de musique iranien dont le nom signifie "trois cordes" en
Persan. C'est un membre de la famille des luths à manche long. C'est un descendant
direct du Tanbour vieux d'environ trois mille ans, et un parent direct du sitar indien.
Il se compose d'une caisse de résonance arrondie composée de fines bandes de bois
(de hêtre ou mûrier) lamellé-collé. La table d'harmonie en hêtre est très fine et percée de toutes petites ouïes. Le manche, long et fin, est en fruitier ou noyer et les
quatre chevilles en buis. L'instrument est resté sobre et discret afin de pouvoir passer
inaperçu dans une région où la musique n'a pas toujours été bien vue. La main droite
reposant sur la table d'harmonie, seul l'ongle de l'index pince les cordes en un mouvement de va et vient, permettant une grande virtuosité et offrant des sonorités riches et raffinées. Les deux dernières cordes jouant le rôle de bourdon rythmique. On
peut changer l'accord pour certaines mélodies. Il a toujours été destiné à jouer le répertoire de la musique d’Iran, le Radif.
Tantar
Le Tantar est l’instrument à deux faces : Une face est le Tanbour et l’autre le Setar.
Avec un acoustique et qualité de son équivalent aux deux instruments, il permet à
l’artiste de pouvoir transporter les deux instruments en un. L’idée de Tantar a été
conçue par le maître Seyed-Khalil Alinejad et l’instrument est né dans l’atelier de
Fereydoun Haghighi, père de Farshad. La forme rectangulaire (en livre) de la caisse
de Tantar lui donne un son particulièrement doux. Dès son arrivé, il a été chaleureusement accueilli par les artistes de musique traditionnelle persane.
Kamancheh
Signifiant "petit arc" en persan et désigne une famille d'instruments à cordes frottées
du Moyen-Orient. Le corps du kamânche consiste en un bâton qui traverse un petit
corps rond fait en bois ou en courge, agissant comme caisse de résonance, couvert
d'une membrane fine en peau de mouton ou de poisson. Traditionnellement, les kamânches possèdent trois cordes de soie, cependant, les modèles modernes ont quatre
cordes de métal. A la base se trouve une pique permettant de supporter l'instrument
pendant qu'on en joue (comme pour le violoncelle). L'instrument est joué avec un
archet à tension variable qui est tenu non pas par dessus comme celui du violon,
mais soutenu par en bas, la paume de la main visible. Le musicien est assis par terre
(ou sur une chaise), la pique reposant sur le genou ou la cuisse.
Daf
Cet instrument de percussion est pratiqué par les Derviches Ghâderi en Kurdistan
iranien. Il est utilisé dans les cérémonies de prière nommées Zekr (se rappeler) où
les derviches, aidés du tempo enivrant du Daf, espèrent se rappeler du Bien-aimé, et
du pacte qu’ils ont fait autrefois avec Lui. La forme circulaire de l’instrument, des
anneaux et du mouvement rappelle une philosophie de base de la pensée soufi : « Autrefois appelé Dayeré (littéralement : cercle), il suggère symboliquement le
divin par sa forme arrondie. Dieu est perçu comme un moyeu produisant le monde
dans sa rotation. La création, semblable à un cycle, trouve son évocation par le cercle. L'existence est avec l'image de la circonférence ; l'essence qui l'anime semblable résident à son centre » (du site internent de Maître Madjid Khaladj).
Actuellement le Daf, se popularise de plus en plus en Iran. Le mariage du bruit des
anneaux accolés ou décollés de la peau associés à la percussion donne un son très
riche et diversifié à cet instrument et fait qu’une fois entendu, on se rappellera du
son unique et émouvant.
Mohammad Reza Shajarian & Ensemble Shahnaz
‫محمدرضا شجريان و گروه شھناز‬
‫ سال در تنھا کنسرت سوئيس‬20 ‫پس از‬
A living legend of Persian classical music
comes back to Switzerland after 20 years.
Date / Datum: 18. September 2009
Door opening / Türöffnung: 7 pm (19:00 Uhr)
Concert starts at / Konzert beginnt um: 8:30 pm (20:30)
‫ساعت ھشت و نيم شب‬- 18 ‫سپتامبر‬2009
‫ورود به سالن از ساعت‬7 ‫شب‬
More Information / ‫اطالعات بيشتر‬
+41 76 376 4002 & +41 79 448 7876
Early booking & students / ‫ دانشجويان و فروش پيش‬/ Frühbestellung & Studenten
Inside Switzerland
‫سوئيس در بليط خريد‬
Post offices ‫سوئيس پست اداره دفاتر‬
SBB / CFF / FFS ‫سوئيس آھن راه دفاتر‬
COOP & Manor ‫فروشگاھھای اکثر‬
Pour plus d‘infos: http://www.iraneuronet.com/Shajarian/
Mohammad Reza Shajarian is considered the most celebrated singer in traditional
Persian music. Born in 1940 in Mashhad the northeast province of Iran he made his
first official musical recording in Iranian National Radio in the age of 26. His technique of singing and his musical expression has been widely admired by Iranian.
With reams of concerts in Iran, Asia, Europe and America he is the true ambassador of traditional Persian music.
Shajarian was awarded with numerous national and international prizes. In 1999
UNESCO presented him with the prestigious Picasso Award, and in 2006 with Mozart Medal, one of Europe's highest honours. The Ensemble Shahnaz with 15 musicians directed by Majid Derakhshani will accompany him by his unique concert in
Switzerland.
‫ سال فعاليت درعرصه‬50 ‫استاد محمدرضا شجريان با بيش از‬
‫ موسيقی و ھنر و تعليم نزد استادان بنام )ھمانند استاد‬،‫آواز‬
‫( و دريافت ديپلم ھای‬... ‫ استاد برومند و‬،‫ استاد دوامی‬،‫پايور‬
‫ مدال موزارت و مدال طاليی پيکاسوی‬- ‫افتخار يونسکو‬
‫ سرافرازی و افتخارات فراوانی را برای ايران و‬- ‫يونسکو‬
‫ گروه شھناز به سرپرستی‬.‫ايرانيان به ارمغان آورده است‬
‫استاد مجيد درخشانی ايشان را در اين کنسرت بی نظير‬
‫ نوازنده گان چيره دست گروه شھناز عبارتند‬.‫ھمراھی ميکنند‬
‫از‬
‫ شاھو‬،‫ عود‬: ‫ محمد رضا ابراھيمی‬،‫ سه تار‬: ‫ مژگان شجريان‬،‫ سنتور‬: ‫رامين صفايی‬
‫ حسين‬،‫ کمانچه‬:‫ سينا جھان آبادی‬،‫ تنبک‬:‫ حميد قنبری‬،‫ تار‬:‫ رادمان توکلی‬،‫ نی‬: ‫عندليبی‬
:‫ مھرداد ناصحی‬،‫ رباب‬:‫ مھدی امينی‬،‫ قيچک باس‬:‫ حامد افشاری‬،‫ دف و دايره‬:‫رضايینيا‬
:‫ سحر ابراھيم و استاد مجيد درخشانی‬،‫ کمانچه‬:‫ کاوه معتمديان دھکردی‬،‫قيچک آلتو‬
‫ آھنگساز و سرپرست گروه شھناز‬،‫نوازندۀ تار‬
Mohammad Reza Shajarian ist wohl der bedeutendste Sänger traditioneller persischer Musik. Geboren 1940 in Mashhad (Nordost-Iran) machte er seine erste offizielle Musikaufnahme im Nationalen Radio des Iran im Alter von 26 Jahren. Von da
an interessierte sich die iranische Bevölkerung zunehmend für sein musikalisches
Wirken. Er gab unzählige Konzerte im Iran, Asien, Europa und Amerika und wurde
zu einem der grössten Botschafter der traditionellen persischen Musik.
Shajarian wurde mit mehreren nationalen und internationalen Preisen, einschliesslich der prestigeträchtigen UNESCO-Preise “Golden Picasso Medal“ (1999) sowie
“UNESCO Mozart Medal” (2006), ausgezeichnet.
Bei seinem einzigen Konzert in der Schweiz wird er vom Ensemble Shahnaz (15
Musikerinnen und Musiker unter der musikalischen Leitung von Majid Derakhshani,
das Bild links) begleitet.
Festival de musique soufi
http://www.adem.ch/concerts.html
Musique persane
Débat
Droits humains
Communiqué de PRESSE
La Foi et les Droits Humains
Ils se renforcent et/ou ils s’opposent.
Le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam
Et la laïcité
A cette question importante d’actualité
une table ronde sera consacrée
Le mercredi 23 septembre 2009
À UNIMAIL, salle MR à confirmer, bd Carl Vogt, Genève
Organisée par des étudiants suisses et iraniens
Dans le cadre de l’Association Hamrahi*
Foi et Droits humains
Programme (entrée libre)
18h45 : Buffet
19h45 : Projection d’un documentaire réalisé par Michel Reymond.
20h30 : Débat avec le Pasteur Jean-Claude Basset (Communauté protestante de Genève), Directeur de la fondation FICA, Dr Vahid Khoushideh (Communauté islamique chiite de Genève), le Grand Rabbin Marc Raphaël Guedj à confirmer
(Communauté juive de Genève), Spécialiste des Droits Humains, Dr Michel Veuthey
(Communauté catholique de Genève) et Dr Astrid Stuckelberger (Scientifique, Secrétaire de l’Appel Spirituel de Genève), (directeur de la fondation de l’EntreConnaissance à Genève, M. Hafid Ouardiri (communauté islamique sunnite de Genève).
Modérateur : Michel Kocher, journaliste et spécialiste de dialogues interreligieux.
*« hamrahi » signifie en persan « accompagnement » dans l’amitié, dans le voyage et dans l’apprentissage de la
vie….l’Association internationale Hamrahi a été créée par Mahdi Jahandar. Elle est composée de femmes et d’hommes qui désirent mettre fin aux préjugés et aux idées reçues qui prévalent entre l’Iran et l’Occident afin d’ouvrir un
espace de dialogue et de promouvoir les Droits humains.
http://www.associationhamrahi.com/
Info. Tél. 076 44 89 152
Les intégristes
Religions et droits humains
A l’heure où l’intégrisme religieux est en recrudescence dans le monde, avec
ce que cela implique d’intolérance et de fanatisme, il convient de lire cet intéressant
hors-série de l’hebdomadaire Marianne. Vous y trouverez des articles sur L’Iran et
l’Afghanistan, avec notamment la signature de Yann Richard, qui nous donne un bon
résumé de l’avènement de la Révolution Islamique de l’intégriste Khomeiny. Comme toujours face aux fascismes, qu’il soient d’ordre religieux, politique ou militaire,
ce sont toujours les milieux culturels qui sont les premiers à souffrir, aucune tyrannie
n’ayant de goût pour la liberté, que ce soit celle de penser ou celle de créer.
En complément je vous conseille aussi le no 643 de Marianne, qui consacre
un article passionnant à l’intégrisme aujourd’hui, et contient un interview du philosophe Michel Onfray, qui pointe du doigt les religions et leur culture de la mort. Même s’il n’est plus en kiosque, vous pouvez l’acheter sur Internet en allant sur le site
de Marianne:
www.marianne2.fr
J. C.
Festival
Comme chaque année le moment fort de la rentrée culturelle de septembre à
Genève, c’est le Festival de la Bâtie, qui propose un riche programme d’artistes et de
spectacles venus de tous les horizons, pour nous surprendre et nous émerveiller.
Pour le programme complet, consultez:
www.batie.ch
J.C.
Librairie persane
Stand de Livres (itinérant) EST, EST, EST...
Centre Commercial des Charmilles
9, promenade de l’Europe, Genève
1er - 12 septembre 2009
Centre Commercial La Combe
6, rue de la Morâche, Nyon
26 octobre - 7 novembre 2009
Profitez de découvrir, parmi un vaste choix de livres de seconde main en français et en anglais, notre
petit rayon Persica, consacré aux livres sur le monde persan. Il est recommandé de
réserver le ou les livres (présentés ci-dessous) qui vous intéresseraient au 078/776.68.96
Le bénéfice de leur vente sera versé à l’Association Culturelle PÔL.
Au plaisir de vous y voir bientôt.
J. Carel
Quelques propositions:
.
- Attar, Le langage des oiseaux. Albin Michel, poche, 1996.
- Omar Khayyâm, Quatrains. Mille et une nuits, 1995.
- E. W. Heine, Le collier de la colombe. Presses de la Cité, 2004.
- Léon Zitrone, Farah, une cruelle destinée. Le Cygne, 1979
- Ella Maillart, La voie cruelle. Editions 24 Heures, 1987
5.2.6.8.
10.-
Activités PÔL
Comme chaque année aura lieu
l’Assemblée Générale de
PÔL
fin octobre 2009
suivie d’une
Soirée-Repas
dédiée à
Shah Abbas
Les cours de persan
.
de l’Association Culturelle PÔL
pour l’année 2009-2010
reprendront à fin octobre
Plus de renseignements
dans nos prochaines Infos PÔL
Et bien sûr vous recevrez bientôt le
Bulletin PÔL de septembre 2009
Le responsable de l’information à PÔL:
Jacky Carel
INFOS PÔL
3 octobre 2009
BASSIDJI
un film de Mehran Tamadon
Sur les écrans de Suisse Romande
à partir du 14 octobre 2009
Au cinéma Bio de Carouge
Avant-première
le dimanche 11 octobre à 10h
Projection suivi d’un débat
Avec la participation du réalisateur, de M. Mohammad-Reza Djalili, professeur à l’HEI, de Serge Djalili, journaliste, et Jean Perret, directeur du festival Visions du Réel
Avec le soutien du Ciné-Club Persan
Soirée PÔL
Le Mardi 3 novembre 2009
Soirée de soutien à
l’Association Culturelle PÔL
Au Programme:
18h30 Assemblée Générale de PÔL
19h30 Soirée Thématique sur Shah Abbas
(projection d’un documentaire suivi d’un débat)
20h45 Repas et musique
Infos et réservations:
022 / 736.88.73
Plus d’infos sur la soirée dans le Bulletin PÔL d’octobre
Cours de persan
Activités PÔL
Les cours de persan
.
de l’Association Culturelle PÔL
pour l’année 2009-2010
reprendront le
lundi 19 octobre
sous la direction de Mlle Sanaz Sharokhni
Infos et inscriptions:
022 / 301.04.17 (Agence APN / M. Chabloz)
Exposition
Photographies du Moyen-Orient
MODESTES
Portraits et histoires de femmes au Moyen-Orient :
Iran, Irak, Afghanistan, Pakistan, Jordanie, Syrie,
Gaza et Cisjordanie
Musée dinternational de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
17, av. de la Paix, Genève
Du 23 septembre 2009 au 24 janvier 2010
D’un pays à l’autre, les images prises par la reporter Alexandra Boulat (19622006) figurent le monde dans lequel évoluent les femmes musulmanes et les
différents statuts et rôles qui sont les leurs : victime de guerre, réfugiée, militante politique, universitaire, présentatrice de télévision, membre de l’académie
féminine de police ou baby-doll orientale. Au fil des photographies, leurs portraits se colorent de leurs luttes au quotidien : survivre, se soigner, nourrir ses
enfants et prendre soin d’eux.
Au-delà du cercle familial, le regard de la photographe témoigne également de l’action politique et sociale de celles
qui décident d’exercer un métier, d’aller voter, voire de s’enrôler dans des opérations extrémistes. La « simplicité » de
leur condition, comme en témoigne le titre choisi par la photoreporter pour illustrer son travail, contraste avec la puissance des combats qu’elles poursuivent.
Porteuses de drames et d’espoirs, les images d’Alexandra Boulat racontent chacune une histoire particulière. Elles
invitent à réfléchir sur les combats qui sont menés et qui ne sont parfois pas très éloignés de ceux des autres femmes
dans le monde. Elles questionnent l’existence du monde musulman au féminin qui se résumerait au port du voile, au
mariage arrangé et à la violence, selon les stéréotypes occidentaux.
Pour plus d’infos: www.micr.org
Exposition
Image de la Suisse
Helvetia Park
Musée d’Ethnographie, Neuchâtel
du 5 septembre 2009 au 16 mai 2010
Le propos de l’exposition s’articule autour de onze modules d’une fête foraine
conçus pour voyager et faire sens individuellement. En effet, seuls ou en groupes,
les stands peuvent être modifiés dans leur configuration et même dans leur contenu par les musées qui accueilleront l’exposition lors de sa tournée en Suisse. Leur
forme esthétique répond étroitement à celle des baraques foraines classiques mais
développe des récits contrastés en lien avec le thème de la culture, ses multiples
définitions et les enjeux de pouvoir qui la travaillent.
Cette balade interactive permet au visiteur de se confronter à la variété des formes, des constructions et des croyances culturelles qui l'environnent, et de mieux
se positionner face à elles.
http://www.men.ch/helvetia_park
Exposition
Peintre suisse
R.Th. BOSSHARD
Musée et Abbatiale de Payerne
Du 28 juin au 1er novembre 2009
Il est né à Morges le 7 juin 1889. R. Th. Bosshard a été, selon l'expression de son ami, le peintre Gustave
Buchet, un "possédé de la peinture".
Pourtant, la musique l'avait d'abord attiré; mais, à son insu, le monde visuel exerçait sur lui une prépondérante emprise. Le lac, les jeux de la lumière et des nuages, les vives mouettes, les montagnes et leurs reflets, les arbres, et jusqu'aux jeunes filles du pensionnat de sa grand-mère où il a grandi, tous ces thèmes
de son univers pictural lui proposaient leurs fascinations. Il dit de lui: "Toute ma peinture est due aux impressions que j'avais dans mon enfance en ouvrant les yeux sous l'eau après avoir plongé."
Cette exposition marque le cent-vingtième anniversaire de la naissance ainsi que les cinquante ans du décès de l'artiste.
http://www.estavayer-payerne.ch/fr/navpage-EventsFR-TempExhibFR-325899.html
INFOS PÔL
20 octobre 2009
Soirée de soutien à
l’Association Culturelle PÔL
Le Mardi 3 novembre 2009
au Cercle
Dufour
9A, rue des Contamines, 1206 Genève
(près de la route de Malagnou / bus TPG no 1 / parking limité)
Au Programme:
18h30 Assemblée Générale de PÔL*
19h30 Soirée Thématique sur SHAH ABBAS
(projection d’un documentaire en version anglaise suivi d’un débat)
20h30 Repas et musique
Prix de la soirée: 45.Infos et réservations:
022 / 736.88.73
Inscription jusqu’au 26 octobre
* Seuls les membres de l’association ayant acquitté leur cotisation annuelle sont autorisés à
voter. Les non-membres sont les bienvenus à cette séance.
Editorial
Chers amis et sympathisants de l’Association Culturelle PÔL,
Comme chaque année va se tenir bientôt l’Assemblée Générale de l’Association. Elle est l’occasion pour
les membres de s’exprimer sur l’année écoulée et sur les projets à venir.
L’Association Culturelle PÔL, s’efforce depuis maintenant bientôt sept années (si l’on prend en compte les
premières réunions de ses membres fondateurs) de promouvoir une meilleure connaissance de la culture
persane en Suisse et de favoriser les échanges culturels entre la communauté persanophone et les citoyens
de Suisse Romande.
Bien que notre structure associative soit composé de bénévoles, nous avons organisé depuis 2003 maintes
soirées sur l’histoire et la culture persane; soutenu des concerts de musique; informé à travers le bulletin et
le site PÔL sur tous les événements culturels persans qui ont lieu en Suisse, voire en Europe; et mis sur pied
un cours de persan qui fête son cinquième anniversaire.
Durant toutes années, nous n’avons jamais reçu ni subsides, ni subventions, provenant de l’Etat ou de riches
sponsors. Les budget de l’association est basé nos seules activités culturelles et sur les cotisations. Certes
cela nous a peut-être empêché de développer plus largement nos programmes; mais d’un autre côté nous
pouvons être fiers d’avoir conservé notre indépendance et parlé librement de la culture persane, toute la
culture persane, sans subir la moindre censure ni la moindre influence. Tout fonctionne grâce à l’engagement d’une poignée de bénévoles, qui croient en la culture et son pouvoir d’éducation et d’enrichissement
humain.
Pour cette année, en ce qui concerne la partie thématique, nous avons décidé d’organiser un repas de soutien à l’association, sous l’égide du grand empereur Shah Abbas. En effet c’est grâce au soutien des amis de
la culture et à leurs encouragements que nous pourrons poursuivre notre travail, en espérant qu’un jour,
dans tous les pays du monde, ici comme en Iran, les droits humains seront enfin respectés, et que les artistes, les gens de savoir et culture, pourront assurer la transmission de la culture en toute sérénité.
Pour l’Association:
Jacky Carel,
responsable de l’information
Biographie de Shah Abbas
Histoire persane
- David Blow. Shah Abbas, The Ruthless King Who Became an Iranian Legend.
Ed. I.B. Tauris, 2009.
A ruthless autocrat who blinded and killed his own sons, but was
revered as a hero by his own people. A brilliant warrior who restored his nation’s pride and territorial integrity by waging war on
the foreign occupying forces, but chose an English knight to be his
ambassador in the West. An aesthete whose artistic patronage
made his country a centre of art and culture, but whose religious
devotion turned Shi’ism into a global phenomenon. Arguably
Iran’s greatest ruler since the Arab invasion in the 7th century
AD, Shah Abbas was an immensely complex and much misunderstood character who, despite often contradictory behavior, changed
the face of the Middle East forever.
When Shah Abbas assumed power in 1588 at the age of seventeen,
Persia was on the verge of disintegration and foreign partition. By
the time of his death in 1629 the country had been transformed
into a thriving state ready to face the emerging modern world. In
Shah Abbas, the first biography in English of the Persian king,
David Blow explores this extraordinary transition and the remarkable man who made it happen.
David Blow draws on a wide range of sources, including contemporary European accounts as well as the Persian chronicles, to
present a colorful and compelling account of the life and times of
one of history’s most extraordinary rulers. His vivid portrait of
this seminal figure in Iran’s national narrative offers the definitive account of Shah Abbas’s dramatic career as a statesman as well as an intimate view of the man behind the myth.
Quatr. de couv.
Assurément la meilleure biographie sur le sujet à l’heure actuelle. Parfaitement informée, brillamment écrite, elle passe en revue le règne des Séfévides, en brossant le portrait d’une forte et riche personnalité, Shah
Abbas. Comme les meilleures biographies, elle se lit comme un roman, et mérite de figurer dans la bibliothèque de tout personne passionnée de l’Iran.
J. C.
Extrait
The childhood of Shah Abbas
When Abbas was born his father, Prince Muhammad Khodabanda (« Muhammad, the slave of God »), was
the governor of Khurasan. He was forty years old and Shah Tahmasp’s eldest son, but he was disqualified under Sharia (Islamic) law from succeding him on the throne because an eye disease had left him almost completely blind. The
Safavid chronicler Iskandar Beg Munshi describes Muhammad Khobanda as « a pious, ascetic and gentle soul ». Abbas’mother, Khait al-Nisa Begum (« the best of women »), was much the stronger character of the two, as she was to
demonstrate before long. She was a princess from the southern Caspian region of Mazandaran, from a family which,
like the Safavids, claimed descent from the Shi’i Imams, in her case from the Fourth Imam, Zain al-Abidin. This
meant she could also claim descent from the last dynasty of ancient Iran, the Sasanid dynasty, since the Fourth Imam’s
mother was said to have been the daughter of the last of the Sasanids, Yazdgird III. Whatever the truth in that, Mazandaran and the neighbouring Caspian region of Gilan, with their mountains and dense forests, long resisted Arab Muslim penetration. They remained strongholds of ancient Iranian beliefs and customs, and Iranian families who had ruled there as Sasanid vassals continued to rule there long after the Arab conquest of Iran.
(…)
Abbas was to spend most of the next sixteen years in Herat, watching and reflecting as arbitrary killings became the order of the day and the quarrelsome Qizilbash tribes brought the country to the verge of collapse. He saw
close family members murdered, while he himself narrowly escaped death only to become a pawn in the hands of ambitious Qizilbash amirs. It was the experiences of these years that determined his actions after he became king.
Abbas’Qizilbash guardians and their wives became substitute parent for Abbas. He never again saw his mother and only saw his father after he ousted him in a coup fifteen years later. He became particularly attached to the
second of his Qizilbash guardians, Ali Quli Khan Shamlu, and his wife, Jan Aqa Khanum, who had care of him for the
greater part of his childhood and youth. After he becamed king, he gave official expression to the affection and esteem
in which he held Jan Aqa Khanum. He honoured her with title of «nana», or mother, and she became the doyenne of
the royal harem and the object of the Shah’s special favour’.
From his Qizilbash guardians, he learnt the necessary skills of the soldier - riding, archery and swordsmanship. He also learnt to play polo and to hunt. Like most Iranian kings, he developed a passion for hunting, which was
regarded as a form of military training. As he grew older he would also have been able to gain an increasing insight
into the business of government.
A particularly interesting aspect of his education is the craft skills he acquired and which he often put to use
in later life, when he sought relaxation. That he should have learnt a craft was not unusual. Islam holds craftsmen in
high regard and learning a craft was considered meritorious by members of the elite. What perhaps surprising is the
wide range of Abbas’s craft skills. The Carmelite, Father John Thaddeus, who spent several years in Iran during the
reign of Shah Abbas, wrote that, « He enjoys making scimitars, arquebuses, bridles and saddles for horses, weaving
cloth, distilling salts, orange-flower water and medicaments, and - in short - with all mechanical crafts, if not perfect,
he is at least somewhat conversant ».
(…)
The great Qizilbash amirs, as well as being soldiers and administrators were also patrons of art and culture.
This was particularly true of Abbas’s second guardian, Ali Quli Khan Shamlu, who possessed an important library and
employed talented poets, painters and calligraphers. During his time in Herat, Abbas would have received instruction
in painting and calligraphy, and although there is no evidence that he had any particular talent himself, he developped
a sophisticated taste for both these art forms, which he indulged to the full once he was on the throne. Architecture,
however, was to be his great passion, and undoubtedly had its origin in the strong impression made upon him by the
Timurid architectural heritage which he saw all around him in Herat, and later in Mashhad too. The Timurid influence
on Abbas was not to be confined to the arts. It was also to affect his view of the Safavid dynasty’s legitimacy, which
he was to seek to strengthen through association with Timur, or Tamerlane, himself.
(…)
Abbas was educated alongside household « slaves », or ghulams, who would have become his childhood companions. Some or
perhaps most of them are likely to have been Georgians, Armenians,
or Circassians - the same people he would later place at the centre of
his military and administrative reforms. Almost certainly it was in
Herat that he first learnt to value their ability and loyalty. One of his
closest friends was a Kurd, Ganj Ali Khan, who have been removed
from his tribe to be brought up, like the ghulams, owing loyalty only
to the shah. Such men from a tribal background were known as shahsevans, or « lovers of the shah ». The friendship continued after Abbas
became king, with Abbas calling Ganj Ali Khan affectionately baba
(« papa »), and apointing him to important provincial governorships.
Op. cit. pp.17-19
Concert
Musique persane
Sama va Hadi
Théatre persan
Cours de persan
Activités PÔL
Les cours de persan
.
de l’Association Culturelle PÔL
pour l’année 2009-2010
Viennent de reprendre le
lundi 19 octobre
sous la direction de Mlle Sanaz Sharokhni
Infos et inscriptions:
022 / 301.04.17 (Agence APN / M. Chabloz)
Prix Martin Ennals 2009
Droits humains
The Martin Ennals Award 2009 goes again to a Human Rights
Defender from Iran
Madrid, 20 may 2009
Today the Jury of the Martin Ennals Award for Human Rights Defenders (MEA) announces as the 2009 Laureate.
Emad Baghi, a leading Iranian human rights defender based in Tehran. He founded the Society for the Defense of Prisoners' Rights, and has been a vigorous and outspoken opponent of the death penalty in Iran. His campaigning includes a scholarly examination of Islamic law (shari`a) on the subject, in which he demonstrates the absence of any
doctrinal requirement for maintaining capital punishment. In addition, Baghi's inventory of death row prisoners in
Iran, including juvenile offenders, has been an important resource for UN human rights bodies as well as human rights
groups outside the country. Baghi has spent four years in prison over the past decade for his campaigning against the
death penalty and other rights activities. Currently out of jail, he still faces charges relating to his work for the defense
of prisoners rights. Baghi suffers from serious heart and kidney ailments; in August 2008 prison physicians declared
his condition critical.
The Chairman of the Jury of the MEA, Hans Thoolen, describes the laureate as “an exceptionally brave man defending
human rights despite imprisonment and poor health”.
The Ceremony of the Martin Ennals Award will take place in Geneva in November 2009.
EMAD BAGHI
2009 Laureate of the Martin Ennals Award
for Human Rights Defenders
Short Biography
Emadeddin Baghi is a human rights defender, a theologian, a writer and journalist, based in Tehran, who
has been involved in peaceful efforts to improve the human rights situation in Iran since the 1980s. He is
the founder and President of the Society for the Defense of Prisoners' Rights, member of the Central Council of the Society for Defending Press Freedom, and board member of the Pacifist Association. He has been
a vigorous and outspoken opponent of the death penalty in Iran. His campaigning to abolish the use of the
death penalty includes a scholarly examination of Islamic law (shari`a) on the subject, in which he demonstrates the absence of any doctrinal requirement for maintaining capital punishment. In addition, Baghi
has been collecting information about all executions since the Islamic Revolution in 1979 (more than
10,000 by Baghi's estimate, including juvenile offenders). This inventory has been an important resource
for UN human rights bodies as well as the whole human rights movement. He has published numerous articles and books about a variety of topics, including: democratic interpretations of Islam, the killing of dissident intellectuals in the late 1990s, the death penalty and executions.
Emadeddin Baghi (born in 1962) began his social and political activism in the late 1970s. After the revolution, he studied theology in Qom and sociology in Tehran. He started his journalistic career in 1983 by writing for various newspapers and magazines, including reformist newspapers in the late 1990s. Baghi was
chief editor of the Fath newspaper. In 2005 he created the newspaper Jomhuriyat with sections on human
rights, trade unions and civil society, but it is currently banned. He also published some 20 books (of which
6 are currently banned – see Annex).
Baghi has spent several years in prison over the past decade for his campaigning against the death penalty
and other human rights activities (in 2000 Baghi was sentenced to 7,5 years imprisonment for blasphemy,
but was released in 2003). His latest arrest and conviction were in 2007. Currently out of jail, he still faces
charges relating to his work. Baghi suffers from serious heart and kidney ailments; in August 2008 prison
physicians declared his condition critical. In his journalistic, NGO and other human rights work, Baghi and
his family have had to cope with serious and serial harassment in the form of an extraordinary number of
interventions from the police and the judiciary. Since 1995, Mr. Baghi has been ordered to appear in court
or summoned to the intelligence ministry 55 times. If one adds the two interrogations while he was in solitary confinement and the 9 interrogations in 2000, the total is 66. If one adds the summons, interrogations
and trials of Mr. Baghi's spouse, daughters and son in law, the total rises to 78! (see:
www.emadbaghi.com)
Baghi’s space to be seen and heard in Iran is becoming more and more limited, which is dramatic as his
clinical and thorough assessment of Islamic precepts and how they can be used against the use of the death
penalty are innovative and would greatly assist the human rights debate in the Muslim world.
Human rights defenders in Iran are recently under a lot of pressure. Even the 2003 Nobel Peace Prize winner, Shirin Ebadi, saw her NGO summarily closed in December 2008 and had her own offices ransacked on
1 January 2009. Emad Baghi received awards which he could not accept in person due to travel restrictions
and imprisonment: the Civil Courage Prize of Northcote Parkinson Fund (2004), the human rights award
from France (2005), and the British Press Award (2008).
On 20 May 2009 he became the laureate of the main prize of the international human right movement: the
Martin Ennals Award for Human Rights Defenders . The question is whether he will finally be allowed to
continue his work without harassment and to receive the award in person in Geneva in November 2009.
MEA, Geneva May 2009
Pour de plus amples informations, notamment sur la bibliographie du lauréat, consultez le site de la Fondation Martin
Ennals:
http://www.martinennalsaward.org/index.html
INFOS PÔL
24 novembre 2009
Le CINE-CLUB PERSAN présente:
SHADI
de Maryam Khakipour
v.o. sous-titrée
Mardi 8 décembre 2009
à 20h
Projection en présence de la réalisatrice
Maison des arts du Grütli / CAC-VOLTAIRE
Rue du Général-Dufour 16
1204 Genève
Shadi documentaire de Maryam Khakipour (59' Play Film RFO 2009)
Projection en présence de la réalisatrice et suivie d’un débat
réalisation : Maryam Khakipour
avec : Fatemeh Shadizadeh, Ariane Mnouchkine, Saadi Afshar, Leïla Mohamadi, Mahindokht Boojar, Behrouz Taghvaei, Mossen Ranghinvand, Sara Rastegar
photo : Farzin Khosrowshahi, Reza Serkanian
Prix du festival Escales Documentaires 2009, La Rochelle.
Mention spéciale du jury au festival Miradasdoc 2009, Canaries.
Mention spéciale du jury au festival Fidadoc 2009, Agadir.
Festival Cinéma du Réel,Paris (Centre Pompidou)
Le Film : Une troupe comique de Téhéran, chassée
de son théâtre, se retrouve à la rue. Emue par le
destin des « ouvriers de joie » – c’est ainsi qu’on
nomme les comédiens improvisateurs du Siah Bâzi
–Ariane Mnouchkine les invite au Théâtre du Soleil.
Shadi est la seule jeune actrice dans cette troupe
qui a fait rire tant d’Iraniens. Elle va sortir pour la
première fois d’Iran. Comme ses collègues, elle se
prépare à cette tournée qui les sauvera peut-être. Mais il lui faut d’abord se
battre bec et ongles avec son mari pour qu’il lui signe une « autorisation de
sortie ». Heureusement, elle a du tempérament. À Paris, la rencontre des ouvriers de joie avec Ariane Mnouchkine inquiète le metteur en scène qui les accompagne. La jeune femme devient l’objet de tous ses soupçons…
Si Maryam Khakipour livre un portrait magnifique de Shadi, c'est presque en creux, en
contrepoint au portrait d'une dictature sans visage où les bourreaux sont souvent euxmêmes des malades. La comédienne n'entre en résistance que malgré elle. Et si elle est
parfois admirable, ni elle, ni Maryam Khakipour n'y sont pour rien. Pas d'héroïsme ici, ni
chez la jeune femme, ni dans le cadrage, ni dans le montage. La réalisatrice ne cherche
pas à brandir Shadi comme une icône, à l'ériger comme un symbole ou le porte-drapeau
de la cause féminine; il suffisait de poser son regard attentif sur ce regard intelligent.
Pierre Crézé, Universciné, mars 2009
Lu pour vous
Cinéma iranien et droits humains
Une jeune cinéaste demande l’asile
Narges Kalhor, fille d’un conseiller du président Ahmadinejad, est venue en Allemagne pour présenter au festival
de Nuremberg son film sur la torture en Iran. Elle a finalement demandé l’asile en Allemagne
Ce foulard vert, c’est tout ce qui lui reste de son pays.
Porté volontairement autour du cou – et non sur la tête,
selon les règles de la République islamique –, il est de la
couleur de l’opposition. De passage au festival de Nuremberg, pour y présenter un film, la cinéaste iranienne Narges Kalhor n’en est pas à une provocation près. A 25 ans,
elle vient de demander l’asile politique en Allemagne. Une requête, à première vue, tristement banale: sous pression
renforcée, un nombre croissant de journalistes, artistes et intellectuels fuient leur pays pour éviter la prison. Mais la
jeune femme se trouve être la fille de Mehdi Kalhor, le conseiller en communication de Mahmoud Ahmadinejad.
Quatre mois après la réélection contestée de ce président ultraconservateur, sa démarche serait-elle le signe d’un
système qui se craquelle de l’intérieur, et dont les fissures n’épargnent plus les enfants des ultras du régime? «J’ai le
même âge que les manifestants qui ont été tués. Comment rester silencieuse face à la violence qui a touché une population qui voulait seulement faire valoir son droit: celui de choisir son président», confiait-elle, vendredi, dans une
interview téléphonique accordée au Temps , en signe de soutien aux protestataires qui continuent à dénoncer la
«fraude électorale» du 12 juin dernier.
Rien ne prédestinait Narges Kalhor à rejoindre l’opposition. «La politique, ça n’a jamais été ma tasse de thé», ditelle. Son père, fidèle défenseur du régime, est également un artiste – mais d’une autre trempe. «C’est lui qui m’a d’abord encouragé à faire des films», confie la jeune femme, qui se lance, très tôt, dans le cinéma. Au fil des années, son
regard s’aiguise tandis que Mehdi Kalhor, lui, s’enferme dans l’idéologie. En 2005, il rejoint l’équipe d’Ahmadinejad,
juste après son élection surprise.
Entre le père et sa fille, la rupture devient inéluctable. «Il y a un an, on a arrêté de se parler», raconte-t-elle. Au même moment, ses parents se séparent pour «divergence de points de vue». Le 12 juin, elle avait prévu de bouder les
urnes. Mais dans la rue, l’euphorie des jeunes de son âge devient vite contagieuse. Déterminés à en finir avec Mahmoud Ahmadinejad, ils envahissent les rues, à la tombée de la nuit, en guise de soutien à ses deux principaux adversaires, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi. Le jour J, elle finit par voter.
Quand les résultats tombent, c’est le choc. «Mon rêve de jeune Iranienne a été brisé. J’ai fait comme les autres: je
suis descendue dans la rue pour protester», dit-elle. Si les manifestations se poursuivent encore aujourd’hui, notamment à l’université, la répression est sévère. Selon l’opposition, les accrochages ont fait au moins 70 morts. Des centaines de personnes sont toujours en prison. Traqués par les forces de sécurité, des dizaines d’Iraniens ont, à ce jour,
pris la route de l’exil. Direction: la Turquie et le Kurdistan irakien. Parmi eux, de nombreux employés de presse que
le président Ahmadinejad a dernièrement comparé à des «armes», «pires que les armes de destruction massive».
La fuite de Narges Kalhor n’était, elle, pas préméditée, selon les organisateurs du festival de Nuremberg. «Nous l’avions invitée officiellement, comme tous les autres cinéastes», raconte Andrea Kuhn, sa directrice. Projeté pendant le
week-end, le film de la cinéaste ne tarde pas à faire du bruit.
Et pour cause: il condamne l’utilisation de la torture et la barbarie du totalitarisme. Tourné il y a un an, sa diffusion
coïncide, à quelques semaines près, avec les révélations sur les viols de jeunes manifestants à Karizak, un centre iranien de détention. «Après l’avoir vu, des amis ont jugé dangereux de me laisser rentrer en Iran. J’ai donc décidé de
rester ici», explique Narges Kalhor, hébergée depuis deux jours dans un centre allemand d’accueil de réfugiés. Interviewé, à Téhéran, par l’agence de presse IRNA, son père accuse l’opposition d’avoir «manipulé» sa fille. Mais Narges campe sur ses oppositions. «Je me bats au nom de la liberté!», dit-elle.
Delphine Minoui, Le Temps, 17 octobre 2009
Cours de persan
Activités PÔL
Les cours de persan
.
de l’Association Culturelle PÔL
pour l’année 2009-2010
Ont repris à partir de fin octobre
sous la responsabilité de
Mlle Sanaz Sharokhni
Pour le groupe d’élèves avancés nous cherchons encore
deux personnes pour compléter le groupe.
Infos et inscriptions:
022 / 301.04.17 (Agence APN / M. Chabloz)
Concert
Musique persane
Expo
Photographie iranienne
Iran 1979 – 2009 : entre l’espoir et le chaos
30 ans de photographie documentaire iranienne
La Monnaie de Paris, Paris
Du 6/11/09 au 20/12/09
Direction artistique : Anahita Ghabaian Etehadieh
Commissariat : Bahman Jalali, Hasan Sarbakhshian
La Monnaie de Paris a choisi de montrer les trois plus récentes
générations de photographes iraniens entre la Révolution islamique de 1979 et 2009.
Selon le parti pris anti-chronologique de leur présentation dans l’exposition – des plus jeunes aux
plus anciens –, ces photographes proposent leurs regards sur l’évolution des complexités sociales
et individuelles d’un pays marqué par les conflits : conflit interne de la Révolution, guerre avec
l’Irak, contentieux avec la communauté internationale, conflit entre génération et entre sensibilités
politiques, etc…
Influencée par les médias, notamment les télévisions étrangères ou Internet, la jeune génération ne
se réunit plus autour des thématiques de la guerre ou de la Révolution, qui ont été les événements
tragiques marquants de l’Iran des années 70 et 80 ; elle s’intéresse au contraire à la vie quotidienne, comme l’illustrent les images intimistes de chambres ou de la jeune fille maquillée de boue qui
affronte la réaction des passants.
La génération intermédiaire a bénéficié de l’assouplissement politique et de l’ouverture culturelle
mis en œuvre par le président de la République Mohammad Khatami, élu en 1997 : de nombreux
journaux, hebdomadaires et quotidiens ont alors vu le jour, favorisant ainsi l’essor du photojournalisme. Le « Département Photographie de l’Université », créé seulement dans les années 80, a largement contribué à la formation de ces photographes dont plus de 15 000 sont aujourd’hui diplômés.
Les artistes les plus âgés, qui clôturent l’exposition, sont en revanche pour la plupart autodidactes.
Leur travail, ancré dans une période douloureuse de l’Iran, reste source d’inspiration pour les générations suivantes. Leurs images de guerre en noir et blanc conservent tout leur impact. Parmi ces
talents, Jahanguir Razmil a obtenu le Prix Pulitzer en 1980 pour une image politique qui aurait pu
lui coûter la vie ; il compte parmi les premiers à avoir touché ainsi le reste du monde.
Toutefois, les photographies de l’exposition sont passées au crible de l’autocensure des artistes
qui, pour plus de la moitié d’entre eux, collaborent actuellement avec des agences internationales
de photographie : cela témoigne des tensions persistantes dans la société civile et politique de l’Iran contemporain. L’engouement actuel des professionnels pour la photographie contemporaine
iranienne illustre sa maîtrise, sa sincérité et sa sensibilité malgré les restrictions de cette autocensure.
Artistes exposés : Abbas Kowsari, Hasan Sarbakhshian, Ali Zare, Jamshid Bayrami, Mohammad
Farnood, Omid Salehi, Javad Montazeri, Reza Moattarian, Majid Saeedi, Babak Bordbar, Mahbobeh Karamali, Mahdieh Moradi, Mastery Farahani, Mohammad Kheirkhah, Newsha Tavakkolian,
Laleh Sherkat, Ali Freidoni, Kaveh Kazemi, Amir ali Javadian.
Concert
Musique persane
Giovanni Giacometti : Couleurs en lumière
Kunstmuseum, Berne
Du 30 octobre 2009 au 21 février 2010
Le Musée des Beaux-Arts de Berne présente, en collaboration avec le Musée d’art
des Grisons à Coire, une rétrospective de l’oeuvre picturale de Giovanni Giacometti (1868–1933). Il émane des tableaux de Giacometti une grande puissance coloriste. Une sélection rigoureuse d’une centaine d’oeuvres de grande qualité témoigne
de son rang artistique exceptionnel.
Giovanni Giacometti a contribué de manière essentielle au renouvellement de la
peinture suisse du XXe siècle. Après des séjours d’études à Munich, Paris et en Italie, Giovanni Giacometti revient chez lui à Stampa dans le Bergell en 1891, où il
trouve son style incomparable. Il a eu des liens d’amitié durant de longues années
avec Cuno Amiet, dont il avait fait la connaissance à Paris, et avec Giovanni Segantini, le peintre de paysages de montagne, pour qui il avait une grande admiration.
Les couleurs et la lumière
L’exposition du Musée des Beaux-Arts de Berne présente une centaine de tableaux
de Giovanni Giacometti. Elle s’attache plus particulièrement à l’orchestration géniale et vibrante de la lumière de Giacometti; il s’efforce de rendre dans ses tableaux les jeux changeants de la lumière pour permettre au spectateur de ressentir
intensément les effets de la lumière et des couleurs. Dans sa peinture, Giacometti a
toujours reproduit des ambiances grandioses du monde de la montagne et a créé
une oeuvre d’une grande puissance coloriste. Plongés dans une lumière étincelante,
les panoramas de montagne et de paysage du Bergell et du Maloja – où était installé son atelier d’été – sont fascinants. Outre ses tableaux de paysages, on peut également admirer des portraits de sa famille – qui témoignent d’une vie de famille heureuse à Bergell – ainsi que de personnalités qui lui étaient proches.
Un peintre de rang international
L’exposition montre que le père du peintre Alberto Giacometti – qui occupe aujourd’hui le devant de la scène dans le monde entier – et du sculpteur Diego Giacometti, ainsi que cousin du remarquable peintre virtuose Augusto Giacometti, était
une personnalité de rang international tout à fait marquante de l’histoire de la peinture moderne. Giovanni Giacometti occupe une place tout aussi importante que ses
collègues néo-impressionnistes et que les peintres expressionnistes. Il fait sans conteste partie des artistes suisses les
plus importants qui, entre impressionnisme, postimpressionnisme et fauvisme, ont repris à leur compte les renouvellements majeurs de la modernité et ont contribué à leur évolution ultérieure.
Pour plus d’infos: www.kunstmuseumbern.ch
Temples parsis de Bombay
Rien de plus surprenant et de fascinant pour les amis de l’Iran, que de découvrir au fil
des quartiers de Mumbaï / Bombay (Inde), de nombreux monuments, en particulier des
temples du feu, qui nous font croire un instant que nous nous trouvons quelque part en
Perse. En effet, après les invasions arabes, et l’occupation qui s’ensuivit (elle dura près
de 200 ans), face à la violence et au fanatisme religieux des forces d’occupation, nombre d’habitants de la Perse choisirent alors de s’expatrier à l’étranger, notamment en
Inde, où une importante communauté parsie s’est depuis constituée, afin d’y préserver
leur religion et leur identité.
Grâce leur talents de commerçants, ils devinrent très vite une communauté qui compte
en Inde. Aux princes indiens qui s’inquiétaient, au début, des conséquences de cette
immigration, leurs représentants de l’époque avaient répondu : « Nous serons comme
un morceau de sucre plongé dans une théière: doux et invisibles. »
Parmi les réussites les plus connues, on citera notamment le fameux groupe automobile
Tata. La famille Tata, en généreux donateurs, finança notamment le grand musée de
Bombay. Ils ont aidé à construire nombre de temples du feu, ainsi que des tours du silence, sur les hauteurs de la ville. Combien est-il émouvant de voir les rites ancestraux
des persans continuer à se dérouler à mille lieues de la Mère-Patrie ! Pour des raisons de
pureté, auxquels sont très attachés les adeptes du zoroastrisme locale, qui ont poussé
très loin un certain sens du puritanisme, les lieux de cultes ne sont pas ouverts aux nonzoroastriens. Mais à certains endroits comme dans ce petit temple situé à un carrefour à
deux pas de la Gare centrale de Bombay, les cérémonies quotidiennes se font dans un
lieu ouvert au regard des passants. Même au café Léopold, le fameux bistro des routards, à deux pas de Gate of India, on retrouve la figure de Zarathoustra qui domine et
empreint le lieu de son aura !
J.C.
Voyages
Festival azéri
musiques du monde
AZERBAÏDJAN
Musiques du Grand Caucase
du 2 au 4 décembre 2009
Alhambra - 10, rue de la Rôtisserie - 1204 Genève
Prix des places, location
Billeterie - Achat en ligne
Mercredi 2 décembre, 20h30
Troubadours du Caucase
Ashik du Shirvan et de Kelbadjan
Jeudi 3 décembre, 18h30
Conférence : les musiques d’Azerbaïdjan
par Marc Loopuyt
Jeudi 3 décembre, 20h30
Les Rossignols du Jardin Noir
Karabagh Bülbüler
Vendredi 4 décembre, 20h30
Les danses de la Montagne de Feu
Musique, danse et acrobatie
Sur les anciennes routes de la soie, à la croisée des chemins reliant ses grands voisins que sont la Turquie à
l’ouest, l’Iran au sud, l’Asie centrale à l’est et la Russie au nord, le Caucase se caractérise par une étonnante
diversité ethnique, linguistique et culturelle, qui reflète un passé souvent tumultueux. Si l’Azerbaïdjan partage souvent ses instruments de musique avec ses voisins, les esthétiques sont affirmées, et l’art des bardes
azéris n’a que peu en commun avec les prestigieuses polyphonies géorgiennes ou la poésie chantée arménienne.
Concocté avec la complicité de Marc Loopuyt, à la fois dénicheur de talents et musicien d’exception, ce
programme propose un périple au sein des expressions musicales d’un Azerbaïdjan encore largement à découvrir. Des danses enflammées des montagnards du Karabagh aux arabesques finement ciselées des maîtres du mugam (la musique savante azérie) de Bakou, en passant par l’imaginaire fleuri des ashik, les troubadours caucasiens, les différentes facettes de l’imaginaire azéri seront au rendez-vous.
Pour plus de renseignements et pour télécharger le programme complet consultez le site de l’ADEM:
http://www.adem.ch/concerts09/azerbaidjan.html
INFOS PÔL
4 décembre 2009
Le CINE-CLUB PERSAN présente:
SHADI
de Maryam Khakipour
v.o. sous-titrée
Mardi 8 décembre 2009
à 20h
Projection en présence de la réalisatrice
Maison des arts du Grütli / CAC-VOLTAIRE
Rue du Général-Dufour 16
1204 Genève
Shadi documentaire de Maryam Khakipour (59' Play Film RFO 2009)
Projection en présence de la réalisatrice et suivie d’un débat
réalisation : Maryam Khakipour
avec : Fatemeh Shadizadeh, Ariane Mnouchkine, Saadi Afshar, Leïla Mohamadi, Mahindokht Boojar, Behrouz Taghvaei, Mossen Ranghinvand, Sara Rastegar
photo : Farzin Khosrowshahi, Reza Serkanian
Prix du festival Escales Documentaires 2009, La Rochelle.
Mention spéciale du jury au festival Miradasdoc 2009, Canaries.
Mention spéciale du jury au festival Fidadoc 2009, Agadir.
Festival Cinéma du Réel,Paris (Centre Pompidou)
Le Film : Une troupe comique de Téhéran, chassée
de son théâtre, se retrouve à la rue. Emue par le
destin des « ouvriers de joie » – c’est ainsi qu’on
nomme les comédiens improvisateurs du Siah Bâzi
–Ariane Mnouchkine les invite au Théâtre du Soleil.
Shadi est la seule jeune actrice dans cette troupe
qui a fait rire tant d’Iraniens. Elle va sortir pour la
première fois d’Iran. Comme ses collègues, elle se
prépare à cette tournée qui les sauvera peut-être. Mais il lui faut d’abord se
battre bec et ongles avec son mari pour qu’il lui signe une « autorisation de
sortie ». Heureusement, elle a du tempérament. À Paris, la rencontre des ouvriers de joie avec Ariane Mnouchkine inquiète le metteur en scène qui les accompagne. La jeune femme devient l’objet de tous ses soupçons…
Si Maryam Khakipour livre un portrait magnifique de Shadi, c'est presque en creux, en
contrepoint au portrait d'une dictature sans visage où les bourreaux sont souvent euxmêmes des malades. La comédienne n'entre en résistance que malgré elle. Et si elle est
parfois admirable, ni elle, ni Maryam Khakipour n'y sont pour rien. Pas d'héroïsme ici, ni
chez la jeune femme, ni dans le cadrage, ni dans le montage. La réalisatrice ne cherche
pas à brandir Shadi comme une icône, à l'ériger comme un symbole ou le porte-drapeau
de la cause féminine; il suffisait de poser son regard attentif sur ce regard intelligent.
Pierre Crézé, Universciné, mars 2009
Cours de persan
Activités PÔL
Les cours de persan
.
de l’Association Culturelle PÔL
pour l’année 2009-2010
Ont repris à partir de fin octobre
sous la responsabilité de
Mlle Sanaz Sharokhni
Pour le groupe d’élèves avancés nous cherchons encore
deux personnes pour compléter le groupe.
Infos et inscriptions:
022 / 301.04.17 (Agence APN / M. Chabloz)
Concert
Musique persane
Lu pour vous
Cinéma iranien et droits humains
Une jeune cinéaste demande l’asile
Narges Kalhor, fille d’un conseiller du président Ahmadinejad, est venue en Allemagne pour présenter au festival
de Nuremberg son film sur la torture en Iran. Elle a finalement demandé l’asile en Allemagne
Ce foulard vert, c’est tout ce qui lui reste de son pays.
Porté volontairement autour du cou – et non sur la tête,
selon les règles de la République islamique –, il est de la
couleur de l’opposition. De passage au festival de Nuremberg, pour y présenter un film, la cinéaste iranienne Narges Kalhor n’en est pas à une provocation près. A 25 ans,
elle vient de demander l’asile politique en Allemagne. Une requête, à première vue, tristement banale: sous pression
renforcée, un nombre croissant de journalistes, artistes et intellectuels fuient leur pays pour éviter la prison. Mais la
jeune femme se trouve être la fille de Mehdi Kalhor, le conseiller en communication de Mahmoud Ahmadinejad.
Quatre mois après la réélection contestée de ce président ultraconservateur, sa démarche serait-elle le signe d’un
système qui se craquelle de l’intérieur, et dont les fissures n’épargnent plus les enfants des ultras du régime? «J’ai le
même âge que les manifestants qui ont été tués. Comment rester silencieuse face à la violence qui a touché une population qui voulait seulement faire valoir son droit: celui de choisir son président», confiait-elle, vendredi, dans une
interview téléphonique accordée au Temps , en signe de soutien aux protestataires qui continuent à dénoncer la
«fraude électorale» du 12 juin dernier.
Rien ne prédestinait Narges Kalhor à rejoindre l’opposition. «La politique, ça n’a jamais été ma tasse de thé», ditelle. Son père, fidèle défenseur du régime, est également un artiste – mais d’une autre trempe. «C’est lui qui m’a d’abord encouragé à faire des films», confie la jeune femme, qui se lance, très tôt, dans le cinéma. Au fil des années, son
regard s’aiguise tandis que Mehdi Kalhor, lui, s’enferme dans l’idéologie. En 2005, il rejoint l’équipe d’Ahmadinejad,
juste après son élection surprise.
Entre le père et sa fille, la rupture devient inéluctable. «Il y a un an, on a arrêté de se parler», raconte-t-elle. Au même moment, ses parents se séparent pour «divergence de points de vue». Le 12 juin, elle avait prévu de bouder les
urnes. Mais dans la rue, l’euphorie des jeunes de son âge devient vite contagieuse. Déterminés à en finir avec Mahmoud Ahmadinejad, ils envahissent les rues, à la tombée de la nuit, en guise de soutien à ses deux principaux adversaires, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi. Le jour J, elle finit par voter.
Quand les résultats tombent, c’est le choc. «Mon rêve de jeune Iranienne a été brisé. J’ai fait comme les autres: je
suis descendue dans la rue pour protester», dit-elle. Si les manifestations se poursuivent encore aujourd’hui, notamment à l’université, la répression est sévère. Selon l’opposition, les accrochages ont fait au moins 70 morts. Des centaines de personnes sont toujours en prison. Traqués par les forces de sécurité, des dizaines d’Iraniens ont, à ce jour,
pris la route de l’exil. Direction: la Turquie et le Kurdistan irakien. Parmi eux, de nombreux employés de presse que
le président Ahmadinejad a dernièrement comparé à des «armes», «pires que les armes de destruction massive».
La fuite de Narges Kalhor n’était, elle, pas préméditée, selon les organisateurs du festival de Nuremberg. «Nous l’avions invitée officiellement, comme tous les autres cinéastes», raconte Andrea Kuhn, sa directrice. Projeté pendant le
week-end, le film de la cinéaste ne tarde pas à faire du bruit.
Et pour cause: il condamne l’utilisation de la torture et la barbarie du totalitarisme. Tourné il y a un an, sa diffusion
coïncide, à quelques semaines près, avec les révélations sur les viols de jeunes manifestants à Karizak, un centre iranien de détention. «Après l’avoir vu, des amis ont jugé dangereux de me laisser rentrer en Iran. J’ai donc décidé de
rester ici», explique Narges Kalhor, hébergée depuis deux jours dans un centre allemand d’accueil de réfugiés. Interviewé, à Téhéran, par l’agence de presse IRNA, son père accuse l’opposition d’avoir «manipulé» sa fille. Mais Narges campe sur ses oppositions. «Je me bats au nom de la liberté!», dit-elle.
Delphine Minoui, Le Temps, 17 octobre 2009
Expo
Photographie iranienne
Iran 1979 – 2009 : entre l’espoir et le chaos
30 ans de photographie
documentaire iranienne
La Monnaie de Paris, Paris
Du 6/11/09 au 20/12/09
Direction artistique : Anahita Ghabaian Etehadieh
Commissariat : Bahman Jalali, Hasan Sarbakhshian
La Monnaie de Paris a choisi de montrer les trois plus récentes générations de photographes iraniens entre la Révolution islamique de 1979 et 2009.
Selon le parti pris anti-chronologique de leur présentation dans l’exposition – des plus jeunes aux
plus anciens –, ces photographes proposent leurs regards sur l’évolution des complexités sociales
et individuelles d’un pays marqué par les conflits : conflit interne de la Révolution, guerre avec
l’Irak, contentieux avec la communauté internationale, conflit entre génération et entre sensibilités politiques, etc…
Influencée par les médias, notamment les télévisions étrangères ou Internet, la jeune génération
ne se réunit plus autour des thématiques de la guerre ou de la Révolution, qui ont été les événements tragiques marquants de l’Iran des années 70 et 80 ; elle s’intéresse au contraire à la vie
quotidienne, comme l’illustrent les images intimistes de chambres ou de la jeune fille maquillée de
boue qui affronte la réaction des passants.
La génération intermédiaire a bénéficié de l’assouplissement politique et de l’ouverture culturelle
mis en œuvre par le président de la République Mohammad Khatami, élu en 1997 : de nombreux
journaux, hebdomadaires et quotidiens ont alors vu le jour, favorisant ainsi l’essor du photojournalisme. Le « Département Photographie de l’Université », créé seulement dans les années 80, a
largement contribué à la formation de ces photographes dont plus de 15 000 sont aujourd’hui diplômés.
Les artistes les plus âgés, qui clôturent l’exposition, sont en revanche pour la plupart autodidactes. Leur travail, ancré dans une période douloureuse de l’Iran, reste source d’inspiration pour les
générations suivantes. Leurs images de guerre en noir et blanc conservent tout leur impact. Parmi
ces talents, Jahanguir Razmil a obtenu le Prix Pulitzer en 1980 pour une image politique qui aurait pu lui coûter la vie ; il compte parmi les premiers à avoir touché ainsi le reste du monde.
Toutefois, les photographies de l’exposition sont passées au crible de l’autocensure des artistes
qui, pour plus de la moitié d’entre eux, collaborent actuellement avec des agences internationales
de photographie : cela témoigne des tensions persistantes dans la société civile et politique de l’Iran contemporain. L’engouement actuel des professionnels pour la photographie contemporaine
iranienne illustre sa maîtrise, sa sincérité et sa sensibilité malgré les restrictions de cette autocensure.
Artistes exposés : Abbas Kowsari, Hasan Sarbakhshian, Ali Zare, Jamshid Bayrami, Mohammad
Farnood, Omid Salehi, Javad Montazeri, Reza Moattarian, Majid Saeedi, Babak Bordbar, Mahbobeh Karamali, Mahdieh Moradi, Mastery Farahani, Mohammad Kheirkhah, Newsha Tavakkolian,
Laleh Sherkat, Ali Freidoni, Kaveh Kazemi, Amir ali Javadian.
Pour plus d’infos consultez l’excellent dossier du musée sur:
www.monnaiedeparis.fr/
Expo à Paris
Art persan
Arts de l’Islam
Chefs-d’œuvre de la collection Khalili
Institut du monde arabe, Paris
Du 6 octobre 2009 au 14 mars 2010
Comprendre et apprécier l’art islamique, telle est l’ambition de la grande exposition que propose l’IMA.
Le vocable «islamique» pourrait faire croire que cet art n’a de finalité que religieuse ; or une large partie de sa production est profane. Il est islamique parce que son vocabulaire est partiellement ancré dans la pensée philosophique
de l’Islam qu’a partagé un groupe de nations adhérant à cette foi ; il ne s’agit pas de l’art d’un seul pays ou d’une
seule civilisation.
Une sélection de 471 pièces – manuscrits, tentures et tapis, céramiques et verres, métaux et orfèvrerie, bijoux et laques, boiseries et pierres dures –, issues de la fabuleuse collection d’art islamique de Nasser D. Khalili, montrera et
expliquera ce qu’est l’art islamique, selon un parcours original, organisé en trois entités distinctes :
– «Foi, sagesse et destinée», qui témoigne de la relation entre l’art et le sacré
– «L’atelier des mécènes : califes, émirs, khans et sultans», qui rend compte du développement des arts de cour, lesquels élaborent les modes du paraître et accessoirement servent de modèles à la société civile ;
– «Un univers de formes et de couleurs», qui explore le foisonnement de la création pour la satisfaction des sens,
comme un avant-goût du paradis…
Après l’Australie et les Émirats Arabes Unis, l’Institut du monde arabe accueille, pour la première fois en Europe, cet
ensemble d’objets exceptionnel, qui témoigne du raffinement artistique des cultures d’islam.
IMA
Pour plus de renseignements sur cette remarquable exposition, où vous retrouverez de magnifiques exemples de l’art
persan, tels ceux illustrés ci-dessous consultez:
www.imarabe.org/
www.curiosphere.tv/artsislam/index.html
Giacometti
Peinture suisse
Giovanni Giacometti : Couleurs en lumière
Kunstmuseum, Berne
Du 30 octobre 2009 au 21 février 2010
Le Musée des Beaux-Arts de Berne présente, en collaboration avec le Musée d’art
des Grisons à Coire, une rétrospective de l’oeuvre picturale de Giovanni Giacometti (1868–1933). Il émane des tableaux de Giacometti une grande puissance coloriste. Une sélection rigoureuse d’une centaine d’oeuvres de grande qualité témoigne
de son rang artistique exceptionnel.
Giovanni Giacometti a contribué de manière essentielle au renouvellement de la
peinture suisse du XXe siècle. Après des séjours d’études à Munich, Paris et en Italie, Giovanni Giacometti revient chez lui à Stampa dans le Bergell en 1891, où il
trouve son style incomparable. Il a eu des liens d’amitié durant de longues années
avec Cuno Amiet, dont il avait fait la connaissance à Paris, et avec Giovanni Segantini, le peintre de paysages de montagne, pour qui il avait une grande admiration.
Les couleurs et la lumière
L’exposition du Musée des Beaux-Arts de Berne présente une centaine de tableaux
de Giovanni Giacometti. Elle s’attache plus particulièrement à l’orchestration géniale et vibrante de la lumière de Giacometti; il s’efforce de rendre dans ses tableaux les jeux changeants de la lumière pour permettre au spectateur de ressentir
intensément les effets de la lumière et des couleurs. Dans sa peinture, Giacometti a
toujours reproduit des ambiances grandioses du monde de la montagne et a créé
une oeuvre d’une grande puissance coloriste. Plongés dans une lumière étincelante,
les panoramas de montagne et de paysage du Bergell et du Maloja – où était installé son atelier d’été – sont fascinants. Outre ses tableaux de paysages, on peut également admirer des portraits de sa famille – qui témoignent d’une vie de famille heureuse à Bergell – ainsi que de personnalités qui lui étaient proches.
Un peintre de rang international
L’exposition montre que le père du peintre Alberto Giacometti – qui occupe aujourd’hui le devant de la scène dans le monde entier – et du sculpteur Diego Giacometti, ainsi que cousin du remarquable peintre virtuose Augusto Giacometti, était
une personnalité de rang international tout à fait marquante de l’histoire de la peinture moderne. Giovanni Giacometti occupe une place tout aussi importante que ses
collègues néo-impressionnistes et que les peintres expressionnistes. Il fait sans conteste partie des artistes suisses les
plus importants qui, entre impressionnisme, postimpressionnisme et fauvisme, ont repris à leur compte les renouvellements majeurs de la modernité et ont contribué à leur évolution ultérieure.
Pour plus d’infos: www.kunstmuseumbern.ch
Temples parsis de Bombay
Rien de plus surprenant et de fascinant pour les amis de l’Iran, que de découvrir au fil des
quartiers de Mumbaï / Bombay (Inde), de nombreux monuments, en particulier des temples
du feu, qui nous font croire un instant que nous nous trouvons quelque part en Perse. En
effet, après le triomphe des conquérants arabes, et l’occupation qui s’ensuivit (elle dura près
de 200 ans), face à la violence et au prosélytisme religieux des forces d’occupation, certains
habitants de la Perse choisirent alors de s’expatrier à l’étranger, notamment en Inde, où une
importante communauté parsie s’est depuis constituée, afin d’y préserver leur religion et
leur identité.
Grâce leur talents de commerçants, ils devinrent très vite une communauté qui compte en
Inde. Aux princes indiens qui s’inquiétaient, au début, des conséquences de cette immigration, leurs représentants de l’époque avaient répondu : « Nous serons comme un morceau
de sucre plongé dans une théière: doux et invisibles. »
Parmi les réussites les plus connues, on citera notamment le fameux groupe automobile
Tata. La famille Tata, en généreux donateurs, finança, entre autres, le grand musée de Bombay. La communauté parsi a ainsi construit nombre de temples du feu, ainsi que des tours
du silence sur les hauteurs de la ville.
Combien est-il émouvant de voir les rites ancestraux des persans continuer à se dérouler à
mille lieues de la Mère-Patrie ! Pour des raisons de pureté, auxquels sont très attachés les
adeptes du zoroastrisme local (qui ont poussé très loin un certain sens du puritanisme), les
lieux de cultes ne sont pas ouverts aux non-zoroastriens. Mais à certains endroits comme
dans ce petit temple situé à deux pas de la Gare centrale de Bombay, les cérémonies quotidiennes se font dans un lieu ouvert au regard des passants. Même au Café Léopold, le fameux bistro des routards, tout près de Gate of India, on retrouve la figure de Zarathoustra
qui domine et empreint le lieu de son aura.
J.C.
Voyages

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