compte-rendu de l`assemblee generale - Acop-F

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compte-rendu de l`assemblee generale - Acop-F
La lettre de
L’ACOP-France
N° 42
Mars
2007
ASSOCIATION DES CONSEILLERS D’ORIENTATIONPSYCHOLOGUES-FRANCE
Organe de liaison réservé aux adhérents
SOMMAIRE
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Conseil d’administration de l’ACOP-France
Le Mot de la Présidente
Compte rendu du CA du 2 décembre 2006
Grand forum de l'ACOP-F : programme et compte rendu
Manifeste
Rapport Lunel : Communiqué de presse
Renouvellement du CA : appel à candidature
Le coin des académies
Hommage à Alain Ravetti
JNE de Tours
Questions d’Orientation
1
CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ACOP-France
PRESIDENTE
AUTRES MEMBRES DU CONSEIL
Danielle POURTIER
CIO Mediacom
168, bld du Montparnasse-75 014 PARIS
T. 01 44 10 73 37
Mél : [email protected]
VICE PRESIDENTS
Jean-Luc BRUN
CIO—16, rue des Carrouges
93310 NOISY LE SEC T 01 48 49 85 86
Mél : [email protected]
Bernard LESPES
IA– 2, place d’Espagne- 4038 PAU CEDEX
T. 05 59 82 22 04
[email protected]
Odile MALLICK
CIO Metz II
6, rue François de Curel - 57000 METZ
T. 03 87 75 33 94
Mél : [email protected]
SECRETAIRE GENERALE
Hélène FACY
CIO—60, rue Georges Corète 92230 - GENNEVILLIERS
T. 01 47 92 79 68
Mél : [email protected]
SECRETAIRES GENERAUX ADJOINTS
Ghislaine FONTENEAU
CIO 22 rue de la Tranchée BP 407
86010 POITIERS CEDEX
T : 05 49 52 30 03
Mél : [email protected]
Suzanne BULTHEEL
CIO – 3 A boulevard Marcel Sembat
11100 NARBONNE T : 04 68 32 61
Mél : [email protected]
TRESORIER
Daniel PANDOLFI
45, rue de la Libération66280 SALEILLES T. 04 68 37 79 13
Mél : [email protected]
TRESORIER ADJOINT
Thierry BOY
INETOP- 41, rue Gay Lussac- 75 005 PARIS T. 01
44 10 78 27
Mél : [email protected]
Jean-Louis BRUNATI
CIO Marseille I
3 rue Roumanille - 13008 MARSEILLE
T. : 04 91 79 10
Mél : [email protected]
Denis CORNETTE
CIO-64 bis rue Béranger- BP 1623
37016 TOURS
T. 02 47 20 57 20
Françoise DENAN
CIO Marseille V- place Église Père Spinoza
La Viste—13015 MARSEILLE
T. : 04 91 60 53 48
Mél : [email protected]
Hélène GERVAIS
CIO - 4, av. Victor Hugo
37300 - JOUE LES TOURS
T 02 47 67 21 88
Mél : [email protected]
Jean-Louis GUERCHE
CIO - 7, rue Felix Faure
24100 BERGERAC - T. 05 53 57 17 41
Mél : [email protected]
Suzanne MAGNALDI
CIO- 32 bis rue du Jeu de Ballon
13400 AUBAGNE
T. 04 42 70 37 58
Mél : [email protected]
Véronique PANNETIER
CIO- 28, rue Kléber—24000 PÉRIGUEUX
T. 05 53 35 65 00
Mél : [email protected]
MEMBRES ASSOCIES
Chargé du site web de l’association
Bernard DESCLAUX
SAIO 5-7 rue Pierre Lescot78000 VERSAILLES
T. 01 30 83 41 47
Mél : [email protected]
Chargé des relations avec les retraités
Michel DEMERSSEMAN
10, impasse des Douves
59139 – NOYELLE LEZ SECLIN
T. 03 20 32 80 81
Mél : [email protected]
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LE MOT DE LA PRÉSIDENTE
Et un… et deux….et trois……zéro !!!
Non non ! Je ne vous la fais pas sur le style COCORICO flamboyant façon coupe du monde 98.
Je vous la joue plutôt genre « Un rapport ça va…. Trois rapports, bonjour les dégâts ! ».
Après le rapport Tharin et le rapport des IG, voici donc le rapport Lunel.
Bien sûr nous nous attendions à son contenu, donc ce n’est pas vraiment une surprise. En
outre, il ne nous vilipende pas, ne nous accuse pas de tous les maux, ne nous voue pas aux
gémonies. Il semble même sur certains points vouloir ménager la chèvre et le chou. Mon
inquiétude est donc « qui sera la chèvre ? Qui sera le chou ? ». Et la chèvre finira-t-elle par
manger le chou ?
Le rapport affirme que l’orientation engage toute la communauté éducative (cela nous en
sommes convaincus). Mais il défend l’idée d’un lien entre l’orientation (« mal faite ») et les
difficultés d’insertion professionnelle des jeunes !
Et il préconise que l’on forme en parallèle aux conseillers d’orientation – psychologues,
d’autres conseillers dont le métier sera centré sur la mission de faire connaître le monde
économique, les entreprises, les formations et leurs possibilités d’insertion
professionnelle. Et c’est cela qui nous inquiète.
Primo : Parce que la lisibilité de ces deux types de conseillers ne sera pas évidente, ni pour les
élèves, ni pour les familles, ni pour les partenaires. Qui devra s’adresser à qui ? Quand
décidera-t-on de voir le COP ou le CO ?
Secundo : Si le conseiller d’orientation – psychologue est celui à qui on s’adresse uniquement
pour des bilans psychologiques, pour s’occuper des élèves de SEGPA ou des jeunes handicapés,
c’en est fini de notre rôle d’accompagnement et de conseils pour tous les élèves.
Tertio : Parce que le corps des COP, déjà sérieusement mis à mal par une diminution drastique
des postes au concours de recrutement et par les départs massifs en retraite qui ne peuvent
plus être remplacés, risque de devenir tellement « transparent » qu’il pourrait à terme
disparaître complètement.
Soyons lucides, si nous sommes réduits à peau de chagrin et cantonnés à des bilans, on peut
par la suite faire effectuer ces bilans par des psychologues qui ne seront pas conseillers et
qui travailleront dans d’autres structures.
Je vais vous faire une confidence, j’adore le chou sous toutes ses formes (sauf le chou à la
crème car je ne suis pas « gâteau »), chou vert, chou fleur, chou de Bruxelles, chou rave,
choucroute, brocoli… Mais ça ne veut pas dire pour autant que j’ai envie de devenir moi-même
un chou. Je n’ai pas l’outrecuidance de comparer le futur conseiller d’orientation à une chèvre,
d’ailleurs la plus célèbre d’entre elles n’a-t-elle pas été dévorée par le loup ?
Simplement, j’espère qu’après le rapport Lunel, mi chèvre - mi chou, les conseillers
d’orientation – psychologues ne feront pas chou blanc.
Potagèrement vôtre
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Danielle Pourtier
Compte-rendu du Conseil d'administration
Paris le 2 décembre 2006
Présents :
Thierry BOY, Jean-Luc BRUN, Jean-Louis BRUNATI, Suzanne BULTHEEL, Docteur DELMAS, Michel
DEMESSERMAN, Michèle DURAND, Hélène FACY, Ghislaine FONTENEAU, Hélène GERVAIS, JeanLouis GUERCHE, Bernard LESPES, Suzanne MAGNALI, Véronique PANNETIER, Danièle POURTIER.
Excusés : Denis CORNETTE, Françoise DENAN, Odile MALLICK
Dominique HOCQUART participe aux travaux, en l'absence d’Odile MALLICK commissaire générale des
JNE de Metz.
1. POINTS D'ACTUALITE
Une urgence est à traiter : l'AFPS (Association Française des Psychologues Scolaires) se
réunit ce matin pour apporter des modifications à un texte élaboré par le "groupe des 5" voici
quelques jours : "Contribution à la réflexion sur les missions des psychologues de l'éducation".
Ce texte doit être lu par la Présidente de l'ACOP-F lundi matin au ministère, à l'occasion de la
réunion du groupe sur "les psychologues de l'éducation" (groupe Gachet, qui semble avoir
modifié son intitulé, devenant " les psychologues dans l'éducation" (coquille ? Evolution
significative de la réflexion ?). Le dossier sur "Les psychologues de l'éducation nationale",
élaboré par les 5 organisations de psychologues (SFP, ACOP-F, SNES, AFPS, SNUIPP) après
la défection du SNP ayant fait l'objet d'un dossier de presse en juin 2006 sera remis à
l'Inspecteur Gachet.
Dans le courant de la matinée, un contact téléphonique du CA avec l'AFPS a permis de lever
quelques ambiguïtés de formulation, et de clarifier le paragraphe central, en spécifiant :
- d'une part la demande d'un statut pour les psychologues du premier degré
- d'autre part le principe d'une liaison intrinsèque entre orientation et psychologie pour ceux
du second degré.
Cette proposition du CA est acceptée par l’AFPS.
Compte rendu de l'entretien de l'ACOP-F avec le délégué interministériel Pierre LUNEL
le 07 novembre 2006 (Danielle Pourtier, Hélène Facy et Suzanne Bultheel)
En présence d’André Roussel (chargé de mission)
Danielle Pourtier, Hélène Facy et Suzanne Bultheel pour l’ACOP-F
Pierre Lunel a commencé par préciser que la mise en place du schéma national d’orientation
était un chantier lourd et difficile, mais « jouable », car des moyens conséquents lui ont été
alloués, notamment 15 chargés de mission.
Un schéma directeur paraîtra dans la deuxième quinzaine de janvier. Il sera élaboré en
concertation avec les partenaires sociaux, les associations de lycéens, et d’étudiants.
Les critiques des jeunes portent sur un système d’orientation trop dispersé : éducation,
jeunesse et sport, agriculture
Ils demandent :
- une cohérence d’accessibilité
- pas de césure entre le secondaire et le supérieur
- un contrat moral, notamment dans le supérieur
Pierre Lunel précise qu’il est nécessaire de donner aux étudiants des outils concrets pour leur
orientation, il faut qu’ils puissent bénéficier de nombreux entretiens avec des chiffres : le
4
degré de succès dans le diplôme choisi et l’insertion professionnelle. Il faudra également
envisager une pré inscription volontaire à l’université en février.
Si les BTS et IUT ne veulent pas donner la priorité aux baccalauréats technologiques et
professionnels, il faudra envisager des mesures coercitives.
Dans le second degré :
Deux mesures lancées par le ministère
- des entretiens individuels pour tous les élèves de troisième.
- un dossier unique pour l’enseignement supérieur
Concernant les élèves de troisième, trois points ont été développés :
- L’entretien personnalisé : il est mené par le professeur principal et le conseiller
d’orientation-psychologue, et doit associer les parents. Il doit intervenir à un moment
où le travail collectif et individuel a déjà commencé, et s’inscrire dans une démarche
de découverte des professions plus approfondie.
- La nécessité de travailler en lien avec le monde du travail :
M. Roussel indique que les familles et les élèves sont demandeurs d’ouverture sur le monde du
travail. Les stages en entreprise ayant des limites d’absorption, il faut prévoir des visites
d’entreprise bien construites. Ce type de travail nécessite d’être inscrit institutionnellement,
et l’Education Nationale doit mieux se faire connaître auprès du monde professionnel.
- L’implication des professeurs principaux dans l’orientation des élèves : leur formation
en matière d’orientation devra être développée et ils pourront faire venir des
professionnels de l’extérieur pour parler des métiers.
De façon générale Pierre Lunel considère que :
- Les passerelles entre l’enseignement professionnel et général devront être au niveau
du lycée et non pas de l’enseignement supérieur comme c’est le cas actuellement.
- Il est indispensable de renforcer les liens emploi/ éducation nationale, à ce titre
l’ANPE contractualise avec l’EN, mais on doit pouvoir faire mieux.
- La dimension de psychologue des COP n’est contestée par personne et le statut n’est
pas remis en question, en revanche il est important d’élaborer une évaluation et des
missions plus précises.
Pour conclure Pierre Lunel indique qu’il souhaiterait rencontrer l’ACOP-F à nouveau à la fin du
mois de novembre.
Suzanne Bultheel 08 novembre 2006
Compte rendu des réunions avec le groupe de travail de la commission CHAUVET
Ce groupe s’est réuni deux fois, seules les associations professionnelles sont consultées.
Lors de la première réunion la présidente de l’ACOP-F, Danielle Pourtier, est intervenue pour
souligner qu’information, orientation et psychologie ne pouvaient pas être séparées. Il lui a
été affirmé qu’une synthèse des travaux des commissions Gachet et Chauvet serait
effectuée.
Il avait également été question des entretiens obligatoires en 3ème, de la nécessité qu’ils
soient menés par le professeur principal et le conseiller d’orientation-psychologue, en
présence des parents. Les professeurs devraient être formés à ces entretiens.
La 2ème réunion du groupe de travail a eu lieu le 1er décembre 2006, à l’ordre du jour : les
missions d’information, d’aide à l’orientation et à l’insertion professionnelle, et leur mise en
œuvre.
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Le manque d’indicateurs sur les compétences des conseillers d’orientation-psychologues a été
mentionné. Danielle Pourtier a fait remarquer que les données chiffrées de BILAC
n’apparaissaient pas dans les clés de l’éducation nationale.
Le CA mesure combien le risque est grand d'aboutir à la séparation de l'orientation et de la
psychologie destinée aux publics à besoins spécifiques. Les deux groupes, Gachet et Chauvet,
matérialisent déjà ce projet, et il ne sortira de leurs travaux qu'un seul texte. Quand au
délégué interministériel à l'orientation qui doit remettre ses premières conclusion à la mijanvier, son rôle est prévu dans la durée.
2. Préparation du forum "L'orientation une chance pour tous" du 27 janvier 2007
Cette manifestation doit être un temps fort de la mobilisation des CO-P. A cette date, il se
peut que le premier compte rendu de mission de Pierre Lunel soit publié.
Jean Louis Guerche confirme la réservation de l'amphithéâtre Richelieu en Sorbonne. Danielle
Pourtier a transmis –en l'absence du trésorier, le chèque pour assurer cette journée. Le
problème d'acoustique de cette salle pourrait être pallié par la location d'un kit audio. A
étudier en fonction du coût (JL Guerche). Les participants devront se munir d’une pièce
d’identité.
Un tour de table permet de faire le point sur les réponses des intervenants contactés. A ce
jour, 7 réponses positives. On va faire une relance auprès des écrivains, cinéastes, politiques,
universitaires, psychiatres, journalistes. D'ores et déjà, la préparation est suffisamment
avancée pour ne plus craindre d'avoir à reculer.
Le CA va envoyer dès le début de semaine prochaine une affiche du forum aux CIO,
comportant l'argumentaire (Véronique Pannetier) et annonçant les noms de quelques
personnalités pressenties. Suzanne Magnaldi va relancer le réseau des délégués académiques.
3. JNE de Metz
Dominique Hocquard n'est porteur que de bonnes nouvelles :
- la convalescence d’Odile Mallick, qui se déroule au mieux
- les comptes des JNE de Metz sont bénéficiaires
Le transfert du matériel du congrès (2 téléphones portables, 1 ordinateur, 1 imprimante) vers
Tours est en cours.
Les textes des conférences et tables-rondes ont tous été récupérés (sauf le discours de Guy
Berger, qui était improvisé) et feront, comme d'habitude, l'objet de publication dans le
premier numéro de janvier 2007 de "Questions d'orientation".
Dominique Hocquard rappelle la très forte cohésion de l'équipe qui a permis cette réussite.
4. JNE de Tours
Hélène Gervais présente un projet d'affiche (annexé à ce compte rendu). L'équipe s'active
actuellement aux préparations gourmandes et touristiques.
Un stand dans le hall d’accueil appelé « nos collègues publient » permettra de présenter des
publications de collègues, seuls les ouvrages des collègues présents sur le stand pourront
être à la vente.
Concernant le paiement de l’adhésion à l’ACOP-F et l’inscription aux JNE, les organisateurs
des JNE ont toujours payé les deux, comme le font les membres du Bureau et du CA, c’est un
acte militant qui permet à l’association de vivre.
L’ACOP-F avait donné une avance de 3 000 euros aux organisateurs, elle a permis notamment
d’acheter un ordinateur.
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Les promesses de subventions (région Centre, Fongecif) se concrétisent. L’UNESCO a été
contacté.
Ghislaine FONTENEAU et Suzanne BUTHEEL le 15 décembre 2006
Grand Forum de l'ACOP-France
Samedi 27 janvier 2007
Amphithéâtre Richelieu à La Sorbonne – Paris
L'orientation, une chance pour tous.
On nous dit que l'orientation est un problème... on qualifie même ce problème avec des
adjectifs terriblement sérieux : problème économique, problème social, problème de gestion...
problème auquel il est impératif de trouver une solution.
Mais l'orientation n'est pas un problème ! Voilà ce que veulent affirmer ceux dont
c'est le métier... L'orientation, c'est une question !
Une question qui se pose à un, puis à un autre, puis encore un autre. Une question
toujours nouvelle, jamais figée, à laquelle chacun doit trouver une réponse pour lui-même.
Voilà un changement radical de perspective pour lequel nous sollicitons les témoignages
de personnalités dont les propos viendront rompre avec la monotonie des sempiternels microtrottoirs dont nous tympanisent les médias.
Parce que l'orientation se construit d'abord à partir de la réalité dans laquelle chacun
évolue, il s'agit de prêter une attention éclairée à ce qui s'est inscrit intimement, résultat
des rencontres, des obstacles et des moments de son histoire, comme autant de balises sur le
chemin qui mène au choix d'une profession et plus largement à ce qui va orienter une
existence.
LES INVITES
14h 15
1ER Forum
15h15
2e Forum
16h15
3e Forum
Bernard Blancan (comédien, prix d'interprétation à Cannes pour le
film Indigène), Eric Ferrand (adjoint au Maire de Paris), Olivier Las
Vergnas (président de la société française d'astronomie et directeur
de la Cité des Métiers), Michel Barthôme (danseur).
René Baldy (professeur de psychologie), Jeanne Benameur (écrivain),
Roland Castro (architecte des banlieues), Julien Lauprêtre (Président
du Secours Populaire),
Bernard Sobel (metteur en scène, ancien directeur du Centre
Dramatique National de Gennevilliers).
Pedro Cordoba (maître de conférences en études hispaniques),
Catherine Henri (écrivain, professeur de lettres), Christian Laval
(sociologue), Philippe Meirieu (Professeur en sciences de l'Education),
Jacques Trentesaux (journaliste à l'Express).
7
Orientés
Quelque chose s'est passé le samedi 27 janvier 2007 dans l'amphithéâtre Richelieu de La
Sorbonne. On y a entendu des choses simples. Point de savant exposé, édifiant, mais des
incises brèves, se succédant comme autant d'images et de chocs signifiants, dont on ne
peut se remettre...
Bernard Blancan, l'acteur récompensé à Cannes en 2006 pour "Indigènes" a
inauguré la série... et dès les premiers mots nous avons su que notre pari un peu fou était
gagné : une parole vraie, forte, nous ramène à l'essentiel de notre métier, en évoquant ce
qui empêche, ce qui engage, la parole qui propulse et pulvérise l'impossible à dire.
René Baldy, sur le genoux de son père à 5 ans, feuilletant l'ancêtre du "dico des
métiers" et qui, découvrant l'image d'un homme cravaté et pourvu d'une impressionnante
serviette en cuir, déclare : "c'est ça que je veux faire !". Ignorant tout du métier ainsi
désigné, il a juste repéré que ces insignes sont une clé pour échapper à sa condition
modeste. Cela nous fut raconté sans ambages... et sans cravate.
Roland Castro, "né exterminable", accueilli par des résistants communistes du
Limousin, qui détermineront "une dette" à tout jamais. La ville accueillant "les secrets",
pourvoyeuse de cachettes pour les objets interdits à la maison, déterminera le goût de
l'architecte pour l'urbanisme... Le "hasard" l'amènera vers les Beaux-Arts, dont il dira : "J'ai
mis un temps fou à être d'accord avec cette orientation", laissant entrevoir la lente
élaboration qui préside à la construction d'une vie.
"Votre présence est plus importante que ce que vous dites." a-t-il conclu, message dont
nous avons à mesurer les conséquences...
Julien Lauprêtre qui, à 17 ans se trouve emprisonné par hasard aux côtés des
hommes de l'Affiche Rouge. Ce sont les mots de Manoukian, dont il ignorait tout, qui vont
déterminer l'engagement de toute une vie...
Ce sont aussi les trajets singuliers de ces élèves, retracés avec tant de tact et
d'acuité par Catherine Henri, dans une version généreuse et exigeante de la position
d'enseignant, où l'on aperçoit qu'une orientation peut également résonner comme une
réparation symbolique choisie et assumée par le sujet.
Et puis aussi la parole d'une amie vraie, qui oriente le danseur Michel Barthôme
vers sa vocation, les yeux clairs d'une conseillère d'orientation qui donnent de la valeur à
son oracle pour Eric Ferrand, les objets rapportés des brocantes pour Olivier Las Vergnas,
la voie du père que l'on rejoint pour avoir voulu la fuir.
Chaque trajet unique nous ramène à ce point : on n'échappe pas à ce d'où on vient
mais on invente infiniment à partir de ce à quoi on n'échappe pas.
Le point où l'invention du sujet pour orienter sa vie, émerge, semble toujours le fruit d'un
hasard... un hasard longuement et secrètement préparé qui ne peut s'apercevoir que dans
l'après-coup et ne peut donc jamais être programmé.
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Chaque intervention recelait une surprise, une drôlerie et souvent une émotion
submergeant les auditeurs.
Non, cela ne ressemblait pas à nos JNE, ni même à rien de ce que nous avions
jamais entendu... peut-être parce que la "commande" faite à nos invités était floue, les
laissait libres et leur accordait par avance une confiance dont ils se sont montrés dignes
au-delà même de ce que nous pouvions espérer.
D'ailleurs, certains intervenants se sont saisis de la question un peu autrement.
Le journaliste économique Jacques Trentesaux nous a avertis de l'ignorance dans laquelle
se trouvent les chefs d'entreprise de notre action, trop discrète selon lui qui la connaît pour
l'avoir vue rapportée à la maison par son père. Nous aimeraient-ils mieux s'ils nous
connaissaient moins mal ? Rien de moins sûr...
Bernard Sobel, homme de théâtre, nous a alertés sur cette difficulté contemporaine
à dire "je", qui rend les énonciations parfois si confuses, si indécises.
Pedro Cordoba, nous entraînant dans l'âpreté d'une enfance s'originant dans la
fuite d'une famille républicaine devant l'Espagne franquiste, démontre comment l'Ecole
qu'il a connue- lui et toute la "tribu" qui l'entourait - a pourvu au désir de revanche, au désir
d'échapper au pire. Elle a rendu l'espoir et restauré l'honneur. Elle a, du même
mouvement, déterminé un engagement qui domine la vie de l'orateur et auquel il nous
invite par ces mots saisissants: "Il n'y a pas d'autre réel que la résistance..."
Un moment a suspendu le temps : la belle voix de Jeanne Benameur, décrivant
avec précision et acuité la petite douleur ordinaire du conseiller d'orientation, en butte à
son impuissance, quand cette dernière se heurte violemment à la force de son désir
professionnel... quand surgit un impossible qu'il s'agit de déplacer.
"Il ne faut pas être raisonnable !", nous dit-elle, distinguant le rêve – essentiel – de l'illusion
– factice -, indiquant que c'est le chemin que l'on fait vers le rêve, toujours aléatoire, qui
doit être soutenu envers et contre tout.
Curieusement, à la fin, toutes ces histoires juxtaposées avaient chassé le
narcissisme, plus de "moi, moi, moi..." mais une mise en série de désirs singuliers,
authentiques, tellement humains. Bien sûr les ennemis de la poésie et d'une imparfaite
humanité n'y auront pas trouvé leur compte... mais c'est justement cette humanité,
frémissante, embarrassée, enthousiaste, lucide, pas transparente pour deux sous, ni
"rationnelle" dans son " développement"... qui est attaquée et dont on voudrait venir à
bout.
D'ailleurs Christian Laval nous a très justement alertés sur le mécanisme à l'œuvre
pour détourner les services d'orientation de leur mission première. Détournement qui
épouse celui que subit l'Ecole, sommée peu à peu d'abandonner ses fonctions historiques
au bénéfice d'une seule qu'il épingle comme "l'Ecole de la compétition généralisée",
calquée sur celle que le système économique impose au monde du travail.
La fonction attendue du conseiller d'orientation-psychologue se réduit alors à cette
expression imagée : "calmer le jobard" ! Faire en sorte que celui qui est évacué du
système le soit dans la bonne humeur, qu'il l'accepte sans faire de bruit, n'accusant
personne d'autre que lui-même de son échec... qu'il en soit finalement entièrement
responsable !
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Car c'est bien à une infinie solitude que l'on voudrait condamner cette jeunesse à
venir, quand tous les intervenants ont démontré avec vigueur et authenticité qu'une
parole, la parole d'un autre, peut changer une vie.
Véronique Pannetier le 30 janvier 2007
Manifeste de l’ACOP-France
Association des conseillers d'orientation-psychologues
NON À L’AVENIR TOUT TRACÉ !
Quelque chose s'est passé le 27 janvier 2007 à la Sorbonne...
A l'appel de l'ACOP-F, des personnalités du monde artistique, politique, universitaire sont
venues témoigner, de la façon la plus vivante et la plus émouvante, de ce qui peut orienter toute
une vie...
C'est à cette dimension intime des choix que les conseillers d'orientation-psychologues
consacrent une grande part de leur engagement professionnel pour l’accompagnement individualisé
des élèves
Des projets dangereux risquent de mettre définitivement à mal le frêle édifice du service
public de l’orientation. Ce dernier, malgré les coupes sombres dont il a été la cible, survit encore,
dans une Ecole fragilisée par des « réformes » qui ne cessent d’en dégrader l’ambition
Au carrefour de l’économique, du social et de l’éducatif, l’orientation est l’objet de toutes les
convoitises, de toutes les manipulations, de tous les mensonges et de toutes les simplifications.
Les acteurs économiques et politiques voudraient – sans le dire clairement – aboutir à une
gestion bien ordonnée de l’orientation où les sujets iraient d’eux-mêmes là où l’économie – pour un
temps – les attend…
Le « réalisme » au nom duquel ces projets sont avancés, masque mal la volonté de soumettre les
esprits au diktat des nécessités immédiates du marché de l’emploi. Nous refusons de nous
transformer en agents de courtage pour ces nouvelles formes du travail, toujours plus précaires.
Nous voulons que soit préservée pour chacun la faculté de rêver sa vie en fonction du monde dans
lequel il désire s’engager, de la société qu’il souhaite et à la transformation de laquelle il est prêt à
participer. Proposons à la jeunesse des horizons prometteurs avec le seul outillage qui le permette
vraiment : des savoirs élevés et maîtrisés, accompagnés de rencontres qui aident à grandir.
Les réformes qui s’annoncent visent sans ambiguïté à éliminer la fonction originale de conseiller
d’orientation-psychologue. Celle qui lie orientation et psychologie, c’est-à-dire qui fait du choix
d’orientation une question existentielle, ne peut être traitée à la légère et sûrement pas soustraitée au secteur marchand.
En négligeant la dimension personnelle des choix d’orientation, on risque d’oublier ce qui fait le
ressort final de bien des décisions. Ceci ne faciliterait en rien une appréhension plus juste du
monde, bien au contraire. Car l’information, pour nécessaire qu’elle soit, reste impuissante à
rendre le monde transparent. Proposer comme seul horizon les « lois implacables » de l’économie,
c’est gommer cette dimension subjective des choix, c’est affaiblir l’énergie dont dispose la
jeunesse. C’est enfin laisser encore plus seuls ceux qui sont sans appui. Il est donc nécessaire que
soit maintenu un véritable service d’orientation où cette question soit prise en charge de façon
nuancée et individuelle par des psychologues en nombre suffisant.
Ne désespérons pas davantage la jeunesse ! Celle-ci a montré qu’elle n’était pas si enfermée
que certains le pensaient dans le désarroi et la désorientation, pas si conforme que ne le
voudraient certains autres, juste l’éclat d’une promesse de rafraîchissement et d’intelligence.
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Sachons nous tenir à cette hauteur.
Signez en ligne sur le site de l’ACOP-F
www.acop-asso.org
RAPPORT LUNEL : COMMUNIQUE DE PRESSE DE
L’ACOP-FRANCE
Le schéma national de l’orientation et de l’insertion professionnelle des jeunes de
Monsieur Lunel reprend de nombreux poncifs sur l’orientation déjà développés dans des
rapports précédents.
Au carrefour de l’économique, du social et de l’éducatif, l’orientation est réduite, dans
le schéma proposé, à une information sur les métiers. Le « réalisme » au nom duquel ces
projets sont avancés, masque mal la volonté d’aboutir à une gestion bien ordonnée de
l’orientation où les sujets iraient d’eux-mêmes là où l’économie, pour un temps, les attend…
Les mesures préconisées visent sans ambiguïté à éliminer la fonction originale de
conseiller d’orientation-psychologue. Or, pour cette fonction, il faut des psychologues
attachés au respect des individus, capables de leur permettre de se construire, le plus
souvent dans la période difficile de l’adolescence, capables de leur permettre de conjuguer le
passé avec l’avenir, de débrouiller l’écheveau d’une personnalité en évolution, de développer
l’estime de soi et la découverte en soi de ses propres valeurs.
L’orientation ne peut pas être standardisée. Elle ne consiste pas à fermer des portes
pour dire qu’il n’y en a plus qu’une à franchir, mais doit être un moment d’ouverture qui
prépare des trajectoires singulières dans un monde en constante évolution.
Des « conseillers d’orientation professionnelle», exclusivement centrés sur
l’information et les métiers n’apporteraient aucune réponse véritable aux demandes des
élèves et de leurs familles.
Cette volonté de séparer les fonctions d’information et de « conseil sur les métiers »
et les fonctions de suivi, d’accompagnement et d’entretien, n’est pas nouvelle ! M. Lunel
voudrait faire croire à la modernité de son schéma, alors qu’un projet de ce genre était déjà à
l’ordre du jour en 1968 : les « événements » en ont eu raison…
En négligeant la dimension personnelle des choix d’orientation, on risque d’oublier ce
qui fait le ressort final de bien des décisions. Car l’information, pour nécessaire qu’elle soit,
reste impuissante à rendre le monde transparent. Proposer comme seul horizon l’information
sur les métiers, c’est gommer cette dimension subjective des choix. C’est enfin laisser encore
plus seuls ceux qui sont sans appui, en particulier dans les ZEP. Il est donc nécessaire que soit
maintenu un véritable service d’orientation où cette question soit prise en charge de façon
nuancée et individuelle par des psychologues en nombre suffisant.
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Si ce service n’est pas public, seuls les mieux informés et les plus fortunés seront en
mesure de payer pour en bénéficier, avec de nouvelles pannes de l’ascenseur social en
perspective.
Paris le 29 mars 2007
RENOUVELLEMENT DU CONSEIL
D’ADMINISTRATION
APPEL A CANDIDATURES
Conformément à ses statuts et son règlement intérieur, l’ACOP-France est administrée par un
conseil d’administration de 16 membres, renouvelés par moitié tous les deux ans.
La dernière élection ayant eu lieu en 2005, le renouvellement de huit membres du conseil
d’administration doit avoir lieu cette année.
Ce renouvellement de mandats concerne les 8 collègues suivants :
Thierry BOY
Jean-Luc BRUN
Jean-Louis BRUNATTI
Denis CORNETTE
Françoise DENAN
Jean-Louis GUERCHE
Suzanne MAGNALDI
Véronique PANNETIER
Huit sièges sont à pourvoir
EST
ÉLECTEUR
tout membre actif ayant cotisé en 2007.
EST ÉLIGIBLE tout membre actif ayant cotisé en 2006 et 2007 (article 9 du règlement
intérieur.
Chaque élu au conseil d’administration assume des tâches particulières : présidence,
secrétariat, trésorerie, relations avec les médias, avec les organisations nationales et
internationales, avec les délégués académiques et les régions, animation de la vie associative,
rédaction des revues et bulletins (Questions d’Orientation, Lettre de l’ACOP-F, Lettre aux
délégués académiques, Lettre aux retraités), organisation des journées nationales d’études
etc…
La candidature (modèle ci-après) est à adresser à la secrétaire générale,
avant le 30 juin 2007 :
CIO
12
Hélène FACY
60, rue Georges Corète
92230 Gennevilliers
ACTE DE CANDIDATURE
AU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ACOP-France
Je soussigné(e)
NOM
Prénom
Adresse personnelle :
Téléphone personnel :
Mél :
Déclare faire acte de candidature à l’élection de 2007 au conseil d’administration de
l’Association des Conseillers d’Orientation-Psychologues- France.
Lieu, date, signature
Affectation administrative en 2001/2002 :
Affectation administrative en 2002/2003:
TEXTE DE PRESENTATION
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Le coin des académies
L’académie de Grenoble et académie de Lyon : se sont regroupées pour une journée
d’étude le 9 février 2007 à Bourgoin Jallieu.
Environ trente personnes (2/3 Académie de Grenoble et 1/3 Académie de Lyon) lors de cette
journée pour, dans un premier temps, réfléchir avec Bernard Prot autour du thème de la
fonction psychologique du travail.
« Qu’est-ce qui se passe d’un point de vue individuel quand je travaille ? »
Bernard Prot, enseignant chercheur au CNAM/INETOP apporte des éléments de réponse à
partir de ses recherches sur le terrain, il s’appuie notamment sur son expérience des bilans
de compétence et de la VAE.
A partir de ses recherches il met l’accent sur l’intensification du travail, l’augmentation du «
travail prescrit » aussi bien en terme de quantité que de qualité mais également sur
l’importance du collectif. C’est dans le collectif que l’on peut discuter entre professionnels de
ce qu’on a fait, ou de ce qu’on a pas pu faire . C’est ce qui nourrit ce que B. Prot appelle « le
genre professionnel » c’est à dire l’histoire commune d’un métier. Cette réflexion sur le
métier et son organisation même est formatrice pour la personne qui s’y engage et constitue
un intermédiaire entre le travail prescrit et le sujet.
Dans le collectif il s’agit donc de parler du travail entre professionnels, mais comment parler
du travail aux jeunes qui ne sont pas encore dans un collectif ?
Voilà une question qui intéresse le psychologue du travail mais également le conseiller
d’orientation- psychologue qui « pourraient avoir beaucoup à faire en commun du coté des
liaisons à établir par le langage, entre les générations, à propos du travail »*.
*La vie des jeunes peut-elle s’installer au cœur du métier ?B. PROT Questions d’orientation N°4 2006
Montpellier
L’ACOP-Languedoc-Roussillon organise une journée d’étude le vendredi 23 mars, au CFA de la
CCI de Nîmes, autour du thème : « Conseiller d’Orientation-Psychologue, un métier
d’avenir »
Une provocation, ce thème de réflexion, quand le recrutement de COP baisse de manière
alarmante ? Pourtant, si l’on en croit le projet de « grand service d’orientation » et la
multiplication des officines privées, l’orientation est un thème porteur, y compris sur le plan
électoral. Orientation incontournable, donc, mais professionnels invisibles ? Face aux
attaques notre image se brouille, y compris à nos propres yeux. Un état des lieux objectif de
nos compétences telles qu’elles s’exercent au jour le jour semble plus que jamais nécessaire,
pour les revendiquer face aux pouvoirs publics, mais aussi pour nous-mêmes Intervenants :
Hélène Facy (pratiques professionnelles et déontologie)
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Sylvie Amici ( travail du laboratoire d’Yves Clot sur le métier de COP )
Clermont Ferrand :
Les journées Académiques Auvergnates auront lieu, cette année, les jeudi 19 et vendredi 20
avril autour de « Relation école-famille : dépendance et interaction en orientation »
Il existe de nombreuses études empiriques sur les relations entre famille et école et les
difficultés qu’elles comportent. Il nous semble intéressant, à l'occasion de ces journées, de
voir comment ces rapports interfèrent avec les problématiques d'orientation et interrogent
nos pratiques de COP
Programme détaillé des 2 jours et de la soirée, sur le site
Poitiers
7 mai, journée d’études à La Rochelle (en gestation…)
Les échos du forum de la Sorbonne du 27-01-2007 : « l’orientation, une chance pour tous »
Parmi les 300 participants, les ¾ de nos délégués ont pu faire le déplacement.
- des remontées positives : « un bon moment de vérité », « bravo pour l’initiative », « une
belle réussite », « de l’émotion pure », « exaltation de cette merveilleuse journée », « ça
m’a donné le moral », « j’ai apprécié que les témoignages soient préparés »…
- mais, « manquait une petite pause dans ces 4 heures intenses, histoire d’échanger
quelques cordialités entre nous ; des interrogations aussi sur les limites du partage de ces
témoignages si les prolongements médiatiques ne suivent pas…
Mais l’idée du Manifeste est née et a fait son chemin…
Merci pour ces retours….
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HOMMAGE A Alain RAVETTI
Alain Ravetti n’est plus… il vient de nous quitter ce 17 mars…
Il laisse dans notre association, une empreinte indélébile : commissaire général des
inoubliables JNE de Marseille, en 1995, il a su aussi fédérer les énergies pour créer
dans le prolongement, l’ACOP-13, berceau de l’actuelle ACOP- AM (Aix Marseille).
De Président fondateur de l’association locale, il est ensuite resté un fidèle et
efficace soutien pour toutes nos manifestations, partageant volontiers nos moments
conviviaux.
Notre amitié l’accompagne…
Suzanne Magnaldi
JE ME SOUVIENS…
Alain Ravetti nous a quittés le jour du dernier CA de l’ACOP-F. J’ai l’infinie tristesse d’avoir
perdu un ami.
J’ai connu Alain, alors que toute nouvelle présidente de l’association, je me suis rendue à
Marseille qui s’était portée candidate pour organiser les JNE. Il en était le commissaire
général. Lorsque toute chiffonnée, je suis descendue du train de nuit, un peu avant 7h du
matin, j’ai rencontré pour la première fois ce petit homme à l’accent chantant et aux yeux
plissés par un grand sourire. Je suis souvent retournée à Marseille pour l’organisation de ces
journées et j’avais toujours le même plaisir à le retrouver. Le rite était immuable. Il
m’attendait à la gare Saint Charles et comme il était très tôt, nous prenions un café sur le
vieux port en parlant de sa femme, de son fils, de mon mari, de mes enfants, puis nous
partions « travailler » au CIO en faisant le tour par la corniche pour contempler la grande
bleue et humer la senteur marine. Je le soupçonne d’ailleurs d’avoir eu plaisir à m’entendre
exprimer ma jalousie, moi qui le soir allait retrouver la grisaille parisienne et les odeurs du
métro. Le soir, lorsqu’il me raccompagnait, nous faisions un détour par la Capitainerie et il me
montrait avec une joie manifeste son petit bateau « Céphée ». Il m’avait d’ailleurs promis une
promenade en mer que nous n’avons jamais eu le temps de faire.
Malgré les soucis, (en particulier le conférencier d’ouverture qui nous fit faux bond), les JNE
de Marseille furent un véritable enchantement et j’en garde un souvenir émerveillé.
Avec la naissance de l’ACOP 13 et de ses manifestations, j’ai souvent eu l’occasion de revenir à
Marseille. Et puis on se téléphonait.
Je me souviens lorsqu’il m’annonçât fou de joie la naissance de son petit-fils. Je me souviens
de son bonheur lorsqu’il devint IEN-IO, je me souviens combien il fût heureux d’obtenir le
poste de Directeur adjoint à la Dronisep d’Aix. Il ignorait alors que la maladie allait le
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rattraper très vite. Il nous a quitté et je reste avec le regret de ne pas lui avoir dit combien
il m’était cher mais j’espère qu’il le savait.
Adieu Alain et vous tous prenez soin de vous, nous sommes précieux les uns aux autres.
Danielle Pourtier
JNE de TOURS :
Le Sujet dans tous ses Etats
L’école républicaine portait en elle, inscrit dans la devise « Liberté Egalité Fraternité », l’idéal d’un
sujet Citoyen, instruit, émancipé. L’Histoire nous conduit aujourd’hui au cœur d’une société en crise, où
la promesse d’un avenir bascule vers la menace de l’avenir.
Au nom du réalisme économique, s’impose aujourd’hui à cette même école, un impératif catégorique
d’insertion professionnelle que résume le mot d’ordre : « Education Formation Adaptation ».
Face à un avenir programmé, sans horizon, comment susciter le désir de transmettre, d’apprendre, de
partager, de s’intégrer ? Quelle parole crédible portée par l’adulte peut encore donner sens à un tel
projet ?
Dans cette école, que reste-il des rapports d’autorité nécessaires pour constituer un cadre contenant
et structurant ?
Quel sens donner aux fréquents détournements de parole que sont les retards, les absences, les
incivilités, les injures… auxquels font parfois écho l’impuissance et le découragement de nombreux
adultes de l’Ecole ?
Devant ce qui se manifeste ainsi du Sujet, peut-on continuer de penser, dans le champ psycho-social,
l’individu comme un produit morcelé qu’on évalue, qu’on diagnostique, qu’on étiquette, qu’on oriente ?
Dans les entrelacs de l’Histoire et de sa propre histoire, comment lui permettre de tisser les liens pour
donner sens à cette histoire et en devenir le Sujet ?
Se constituer comme Sujet, dans le concret de l’élaboration de son projet professionnel, de
l’appropriation de son parcours de formation et de sa dynamique d’insertion professionnelle.
N’est ce pas à la rencontre de ces questions-là que se trouve convoqué le Conseiller d’Orientation
Psychologue dans sa pratique professionnelle ?
C’est « à la recherche du Sujet perdu », que nous souhaiterions vous inviter, avec l’ambition d’ouvrir, de
confronter les points de vue et en ayant l’humilité de penser, qu’un tel Sujet résiste et échappe
toujours, là où on souhaite l’enfermer.
Les intervenants
Daniel MARCELLI : Construction du Sujet et regard de l’autre
Pédopsychiatre, professeur de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent à la Faculté de
Médecine et Chef de Service de psychiatrie infanto-juvénile du CHU de Poitiers. Il est
l’auteur de très nombreux articles et ouvrages .
Vincent DE GAULEJAC : La notion de sujet dans la perspective de la sociologie clinique .
Professeur de sociologie à l'Université Paris7, Directeur du Laboratoire de Changement
Social, membre fondateur de l'Institut International de Sociologie Clinique, auteur d'une
quinzaine d'ouvrages dont « La Névrose de classe », « Les sources de la honte », « L'Histoire
en héritage »…
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Catherine LABRUSSE-RIOU : L'institution du sujet de droit en questions
Professeur de droit privé à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, Ancien Membre du comité
national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé et du Groupe européen d'éthique
pour les sciences et les nouvelles technologies, auteur de nombreuses études sur le droit des
sciences et sur le droit civil ...
Laurent GERBIER : Sur quel concept du sujet peut-on s'appuyer pour penser le sujet du
savoir ?
Maître de conférences en philosophie à l'Université de Tours . Ses publications portent
principalement sur la philosophie morale et politique du XIVe au XVIe
Sylvain BOUYER est psychanalyste à Metz. Maître de Conférences, retraité de l’Université
Nancy 2, il enseignait la psychologie clinique psychanalytique. Ses recherches ont porté sur
les transmissions familiales, les questions de filiation et la grand-parentalité. Il a écrit de
nombreux articles et ouvrages entre autre : » Où en est la psychologie clinique », « Grandsparents et grands-parentalités » .
Manuel RODRIGUEZ-MARTINS : Du sujet intrapsychique au Sujet social : des rapports
nouveaux entre l’école et la famille
Psychologue, psychanalyste, maître de conférences à l’Iufm de Lorraine. Depuis quelques
années, il travaille en collaboration au sein du GREFIT, Laboratoire de Psychologie de Nancy2
dont les travaux portent du Sujet à sa filiation et aux transmissions, d’une part dans la
famille, d’autre part dans les relations à l’École.
Michel SOËTARD, Professeur émérite de philosophie de l’éducation et d’histoire des idées
pédagogiques à l’Université Catholique d’Angers, centre ses travaux sur les origines
philosophiques de la pensée pédagogique moderne à travers ses figures historiques, et sur son
développement jusqu’à l’époque contemporaine.
Bertrand BERGIER : Le sujet ou la revanche scolaire
Professeur à l’Université catholique de l’Ouest, Professeur associé à l’Université de
Sherbrooke, membre du laboratoire de recherche en éducation et en formation (LAREF).
Gérard POMMIER : «Le parti pris du sujet".
Psychanalyste à Paris et Professeur de Psychopathologie à Strasbourg. Cet ancien élève de
Lacan et de Dolto a dirigé les séminaires à l'École Freudienne de Paris. Il est l'auteur de
nombreux livres : « Comment les neurosciences démontrent la psychanalyse » , « Qu'est-ce
que le "Réel" …
Serge LESOURD : Un sujet sans « contrat »
Psychanalyste, professeur de Psychopathologie clinique à l’Université Louis Pasteur de
Strasbourg, auteur entre autres de « Construction adolescente » et « Comment taire le
sujet ? Des discours aux parlottes libérales ».
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Alain EHRENBERG : Malaise dans la civilisation ou changement de l'esprit des institutions
Sociologue, directeur de recherche au CNRS, directeur du CESAMES (Centre de Recherches
Psychotropes, Santé Mentale, Société), CNRS-INSERM-Université René Descartes Paris 5.
Miguel BENASAYAG « militant chercheur » est philosophe et psychanalyste. Il tient jusqu’en
2004 une chronique dans l’émission Les Matins de France Culture. Il est auteur, entre autres :
Du contre-pouvoir, Les passions tristes : « Souffrance psychique et crise sociale » ,
« Connaître est agir » …
REVUE DES PRATICIENS DE L’ORIENTATION SCOLAIRE ET PROFESSIONNELLE
QUESTIONS D’ORIENTATION
Est la revue de l’Association des Conseillers
d’Orientation-Psychologues de France.
(A.C.O.P-F)
Elle accueille les questions ayant trait à
l’orientation scolaire et professionnelle,
favorisant la pluralité des éclairages
et des niveaux d’approche
QUESTIONS D’ORIENTATION
S’adresse
à
tous
les
professionnels
intervenant dans le domaine de l’orientation :
Conseillers d’orientation-psychologues,
psychologues, conseillers professionnels,
enseignants, formateurs...
Notre
revue
propose
tous
les
trimestres : des articles de réflexion,
des mises en forme d'expériences de
terrain,
des notes d'humeur,
des comptes rendus de lecture etc…
Les
textes
publiés
abordent
l'orientation dans ses différents
aspects sans exclure aucune approche
qui favoriserait un questionnement
susceptible d'éclaircir les pratiques.
En effet, nous souhaitons que les
professionnels
concernés
puissent
trouver dans notre revue un lieu
d'échanges et de débats pour alimenter
leur réflexion, aiguiser leur esprit
critique, orienter leur pratique et
cultiver leur point de vue.
RÉABONNEMENT Année 2007…
ABONNEMENT
Année 2007…
Abonnement institutionnel………………………………………………… 49,90 €
Abonnement individuel…………………………………………………………29,50 €
(Réservé aux personnes travaillant ou ayant travaillé dans le service d'une institution déjà
abonnée à la revue). Nom et adresse de l'institution de rattachement :…………………………………….
Ci-joint chèque bancaire ou postal à l’ordre de : …………………………..
Qui Plus Est : 1, impasse de la Baleine, 75011 Paris
19
Tel: 01.43.66.61.16 fax : 01.43.15.90.04
mel : [email protected]
site: www.editionsquiplusest.com
ACOP-France
www.acop-asso.org
Responsable de la publication : Hélène FACY
CIO : 60, rue Georges Corète – 92230 Gennevilliers
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La lettre de l’ACOP-France est réalisée avec l’appui technique de l’
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