Dopage document résumé

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Dopage document résumé
Le dopage
Résumé des informations disponibles
sur le site régional de la fédération française de natation
USSE-Natation – Novembre 2009
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Tout le monde sait que la pratique du sport de compétition peut faire l’objet de dérives conduisant
jusqu’au dopage même s’il est vrai que le dopage volontaire visant à améliorer les performances est
peu pratiqué par les sportifs « amateurs ». Il existe aussi des situations plus banales qui sont
assimilées au dopage, notamment lors de traitements médicaux… il faut donc connaître un minimum
de choses sur le dopage et les contrôles prévus par les règlements.
Si vous voulez approfondir un peu, vous pouvez passer en revue les documents détaillés proposés par
le comité régional de natation (documents joints), sinon, voici un résumé des principales informations
disponibles.
Définition du dopage
La première définition légale du dopage en France date de 1965. En effet, la loi du 1er juin 1965
considère comme dopé :
"Quiconque aura en vue ou au cours d'une compétition sportive, utilisé sciemment l'une des
substances déterminées par le règlement d'administration publique, qui sont destinées à accroître
artificiellement et passagèrement ses possibilités physiques et sont susceptibles de nuire à sa santé".
Cette définition renvoie à une liste de substances très détaillée.
Les lois du 28 juin 1989 et du 23 mars 1999 donnent de nouvelles définitions qui introduisent
notamment la notion de produits interdits pouvant masquer les produits dopants. De plus la liste des
produits interdits est revue chaque année par arrêté ministériel.
Les substances dopantes et les méthodes de dopage interdites figurent sur une liste qui répond à une
double préoccupation de protection de la santé des sportifs d’une part, et de l’esprit sportif et
l’éthique, d’autre part.
Les dangers du dopage
L’utilisation des substances dopantes n’est pas sans danger pour le sportif. Certains produits sont de
véritables drogues qui peuvent entraîner des effets de dépendance. D’autres sont des médicaments
détournés de leur usage médical qui peuvent provoquer des effets secondaires désastreux.
Principales catégories de produits :
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les
les
les
les
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stimulants > risque sur le psychisme,
stéroïdes ou anabolisants > effets de virilisation chez la femme + troubles divers,
hormones > risque de dérégulation physiologique interne,
diurétiques > risque de déshydratation,
corticoïdes > fragilité des tendons et muscles + troubles divers.
Certains effets peuvent être très graves pour l’organisme et peuvent aller jusqu’au risque mortel. Sans
aller jusque là, certaines pathologies peuvent être irréversibles !
Il doit être hors de question pour tous les nageurs de risquer de tels problèmes pour des raisons soit
disant sportives !
Ce qu’il faut retenir : DOPAGE = TRICHE + DANGER POUR LA SANTE !
Sport et médicaments
La loi encadre la prescription des médicaments chez les sportifs licenciés (réf : Code de la santé
publique – livre VI) : certains médicaments sont soumis à une restriction d’usage. Ils doivent faire
l’objet d’une notification médicale, préalablement à tout contrôle antidopage ; certains médicaments,
incompatibles avec le sport, sont interdits. Leur prescription, à des fins strictement médicales, impose
l’arrêt total de la pratique sportive.
Quelques conseils :
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Méfiez-vous : un médicament autorisé sous une forme peut très bien être interdit sous une
autre. Certaines préparations nutritionnelles à base de plantes peuvent contenir des
substances prohibées.
Soyez vigilants avec les médicaments que vous ne connaissez pas, en particulier à l'étranger.
N'acceptez jamais d'avaler des produits non conditionnés ou sans nom apparent quelle que
soit la personne qui vous les propose.
Attention aux propositions sur internet ! A éviter à tout prix.
Dans tous les cas, le mieux est de consulter son praticien et d’en parler ouvertement en lui indiquant
votre situation de sportif et des restrictions médicamenteuses qui en découlent. Attention, ceci ne
veut pas dire que l’on ne peut pas se soigner, quantité de médicaments courants ne font l’objet
d’aucune restriction.
Le suivi médical du sportif
La pratique du sport concourt à la bonne santé physique et mentale des individus dans la mesure où il
est pratiqué dans de bonnes conditions.
Pour les pratiquants occasionnels, les bénéfices du sport sont dans la majorité des cas largement
supérieurs aux effets négatifs. Une simple visite et un simple certificat médical attestant l'absence de
contre-indication à la pratique sportive sont suffisants pour ces vrais amateurs.
Quand on aborde la pratique sportive à un certain niveau, il est important d’être sensibilisé aux
risques potentiels du sport et au suivi médical. Ceci est d’autant plus vrai que l’on monte vers le haut
niveau où une surveillance particulière doit être mise en place, ce qui est d’ailleurs obligatoire dans les
structures proposées par les fédérations.
Il est malheureusement des cas où les risques sanitaires pèsent sur le sportif à la recherche de la
performance à tout prix. Le suivi doit donc accompagner l’information et la prévention pour que le
sportif ne soit pas tenté de tomber dans la spirale du dopage.
Autorisation d'usage de substances à des fins thérapeutiques
Le standard international pour l'autorisation d'usage à des fins thérapeutiques (AUT), qui est entré en
vigueur le 1er janvier 2004, fait partie intégrante du Programme mondial antidopage. Le but de ce
standard AUT est de garantir l'harmonisation dans tous les sports et dans tous les pays des
procédures suivies pour accorder une autorisation d'utilisation de substances à des fins
thérapeutiques. Le code permet donc aux sportifs et à leurs médecins de demander, sous conditions,
le droit d'utiliser, à des fins thérapeutiques, des substances ou méthodes contenues dans la liste qui
les interdit.
Pour les nageurs de niveau national et en dessous, la FFN doit s’assurer qu’une procédure d’AUT est
mise en place.
Critères d’autorisation :
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Il faut montrer que sans l’AUT le sportif subirait un préjudice de santé significatif.
L’usage de la substance ne doit pas produire d’amélioration de la performance autre que celle
attribuable au retour à un état de santé normal après le traitement d'un état pathologique
avéré.
Il ne doit pas exister d'alternative thérapeutique autorisée pouvant se substituer à la
substance normalement interdite.
La nécessité d’utiliser la substance normalement interdite ne doit pas être une conséquence
de l'utilisation antérieure non thérapeutique de substances de la liste des interdictions.
Les conditions sont globalement assez restrictives mais dans les cas médicaux classiques, il ne doit
pas y avoir de problème.
Processus de demande : une demande d’AUT ne sera considérée qu'après réception d'un formulaire
de demande dûment complété qui doit inclure tous les documents connexes. Le processus de
demande doit être traité en respectant strictement les principes de la confidentialité médicale.
Processus abrégé de demande : certaines substances faisant partie de la liste des substances
interdites sont utilisées pour traiter des états pathologiques courants rencontrés fréquemment au sein
de la population sportive (asthme par exemple). Dans de tel cas, un processus abrégé de demande
d'AUT peut être établi.
Les documents sont disponibles sur les sites web de la fédération et du comité.
Enfin, si aucune AUT n’a été demandée, il est fortement conseillé et même recommandé dans le cas
de maladie chronique d’être en possession des ordonnances indiquant les produits et les quantités de
produits qui sont ingurgités.
Déroulement d'un contrôle anti-dopage
Tout sportif (qu’il soit licencié ou non) participant à une compétition agréée par une fédération ou à
un entraînement peut être contrôlé. Les contrôles peuvent être programmés ou inopinés.
Le but de ces contrôles, demandés par le Ministère des Sports, les fédérations agréées ou le Conseil
de Prévention et de Lutte contre le Dopage, et diligentés par le Ministère des Sports, est de
rechercher les produits figurant sur la liste des substances interdites par la loi et le règlement sportif.
Ce sont des médecins spécialement formés et officiellement agréés qui procèdent aux prélèvements.
Le médecin responsable du contrôle est muni d'un ordre de mission émanant du Ministère des Sports.
Il s'assure la collaboration d'un délégué fédéral.
Le contrôle s'effectue toujours dans un endroit spécialement aménagé à cet effet.
En fonction des règlements des fédérations ou selon l'ordre de mission, le sportif contrôlé est choisi
par tirage au sort, en fonction des résultats d'une compétition ou sur libre choix du médecin
préleveur. Il reçoit personnellement une notification individuelle à contresigner. A partir de ce
moment, il dispose d'une heure pour se présenter à la salle de contrôle (muni d'une pièce d'identité ;
seul ou accompagné d'un membre de son entourage). En cas de refus ou d'abstention, le sportif sera
sanctionné de la même façon que s'il était convaincu de dopage.
Un contrôle antidopage peut être accompagné d'un entretien avec le médecin préleveur. Le sportif
doit lui indiquer tous les renseignements concernant des prises récentes de médicament ou de
traitements. En cas de suspicion de dopage, ces indications seront importantes pour l'instruction de
son dossier, notamment pour faire valoir une éventuelle justification thérapeutique pour des
substances soumises à restriction. Ces faits doivent être mentionnés dans le procès-verbal du
contrôle.
Lorsque le recours à des substances ou des procédés prohibés est révélé par l’analyse, le sportif peut
demander une contre-expertise dans un délai de 5 jours à compter de la réception de la lettre, lui
énonçant les griefs retenus contre lui (ou 10 jours en cas de domiciliation hors de la métropole). Il
doit fournir son éventuelle justification à l’organe disciplinaire de la fédération.
Attention, des contrôles peuvent (théoriquement) avoir lieu dans toutes les compétitions fédérales, y
compris auprès des jeunes qu’il faut bien accompagner dans ces cas là.
A retenir : l’objectif des contrôles est de rechercher les tricheurs et non pas de gêner les sportifs qui
sont dans les règles. Statistiques 2005 : en France, 313 contrôles ont été réalisés en natation, soit
3,5% du total des contrôles, tous sports confondus. Deux tiers des contrôles étaient inopinés et 2,5%
se sont avérés positifs.
Règles de bonne pratique sportive
De nombreux paramètres influent sur les performances d’un sportif. Le suivi d’un certain nombre de
règles de base permet d’optimiser son potentiel sans avoir recours à la tricherie.
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Le suivi médical : évaluations, suivi, détection précoce des problèmes, traitement…
Le plan d’entraînement : établi par l’entraîneur sur des bases structurées, à respecter au
mieux, y compris lors les phases de repos.
L’échauffement : indispensable avant un effort intense.
La récupération : de préférence active.
L’hygiène de vie : nutrition, sommeil, pas de consommation d’alcool ou d’excitants…
L’alimentation mérite un long chapitre à elle toute seule, mais il est évident qu’il faut manger
équilibré ! Tout ce qu’on entend à ce sujet est tout à fait fondé.
Quelques mots sur l’alimentation en vue d’une compétition :
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Jours qui précèdent l’effort : penser aux réserves glycogéniques.
Avant l’effort : repas 3 heures avant, pas d’aliments gras, privilégier les glucides. Si la
compétition dure : penser aux barres énergétiques et surtout à l’hydratation, boire un peu et
régulièrement !
Pendant l’effort : boire la tasse n’est pas indispensable. Pendant un entraînement de 1h30 ou
2 heures : boire un peu plusieurs fois.
Après l’effort : encore barres de glucides et hydratation.
Vous noterez l’importance de l’hydratation dans la plupart des situations.