beautiful penis - Analix Forever`s Blog

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BEAUTIFUL PENIS
Quelle merveille que les hommes existent !
Une exposition de Barbara Polla et Jenny Mannerheim
A la Galerie NUKE à Paris,
du 12 mai au 14 juillet 2012
11rue Saint Anastase Paris 3è
Dans son livre récemment publié chez Odile Jacob, intitulé Tout à fait
Femme, Barbara Polla s’interroge, entre autres, sur la créativité féminine, et cherche à explorer les raisons pour lesquelles, tout au long
de l’histoire de l’art, les représentations glorieuses du corps et du sexe
masculin par les artistes femmes sont si peu nombreuses, alors que les
hommes auront représenté, et représentent encore, avec passion, le
corps féminin et ses attributs sexuels. Jenny Mannerheim partage ces
questionnements, et il en est issu cette exposition, qui présente une
sélection – arbitraire comme le sont toutes les sélections –, de douze
femmes artistes d’aujourd’hui qui travaillent sur le thème : Vanessa
Beecroft (Italie), Leslie Deere (USA), Tracey Emin (Angleterre), Dana
Hoey (USA), Katerina Jebb (Angleterre), Elena Kovylina (Russie), Sarah
Lucas (Angleterre), Joanna Malinowska (Pologne), Maro Michalakakos
(Grèce), Sabine Pigalle (France), Michaela Spiegel (Autriche) et Ornela
Vorpsi (Albanie).
Tracey EMIN, TOO BIG, Appliquéd and emboidered calico,
38 9/16 x 33 11/16 in. (98 x 85.5 cm), 2001
© The artist, Courtesy White Cube
Pascal Quignard, dans Le sexe et l’effroi, souligne combien « la vision
du sexe masculin est terrifiante, même dans les sociétés où son ostentation la rend banale et sa fréquence dérisoire » et explore la dualité
mentula / fascinus (pénis/phallus) chez les Romains, cette « sémantique
des deux états » concrétisée chez les romains par la distinction entre
l’homo (homme) et le vir (l’homme en érection, l’homme dans le désir),
sémantique abondamment reprise par Bruce Nauman.
Sabine Pigalle nous propose un pénis de clown androgyne réminiscent
des clowns de Nauman ou encore des amanites phalloïdes ; Joanna
Malinowska se réfère elle aussi à Nauman et se situe clairement dans
l’envie. Entre envie et désir, Maro Michalakakos, Vanessa Beecroft et
Elena Kovylina, les deux dernières dans une exploration quasi scientifique aussi de la masculinité, entre art et science. Clairement dans
le désir, le travail très important, et depuis toujours, sur le pénis, de
Sarah Lucas, qui aura passé des matériaux les plus banaux (canettes
de bières, cigarettes), au plus nobles : la sculpture ; dans le désir aussi,
le travail de Dana Hoey, photographe de l’étrangeté, qui affirme que
le désir féminin est « a great feminist gesture ». Michalea Spiegel et
Ornela Vorpsi se situent dans un désir ludique de représentations détournées, alors que Katerina Jebb et Leslie Deere nous surprennent par
leurs représentations olfactive et sonore respectivement de la beauté
sexuelle masculine.
Le flacon de Katerina Jebb, In Spirit, reflète sa perplexité, et la nôtre
peut-être aussi : l’artiste n’écrit-elle pas « Oh BEAUTIFUL PENIS, I
have never tried so hard to decipher my own feelings about such an
honourable and hauntingly perplexing subject ».
Katerina JEBB, Pulchra Mentula, steel, plexiglass, crystal flacon and
perfume extract,132x 90 x 30 cm, 2012
© The artist, galerie Analix.
L’ENVIE
Joanna MALINOWSKA
Joanna Malinowska, Self-Portrait As Penis Envy, Video, 2 min:15 sec
Self-Portrait As Penis Envy, dessins, 2012.
© The artist, galerie Analix.
Joanna Malinowska, née en 1972, polonaise vivant à New York, aura
été l’une des vedettes de la Biennale du Whitney 2012. En 2011, dans
l’exposition « New sculpture » de la Saatchi Gallery de Londres, elle
présente son désormais célèbre Boli, fait de bois, plâtre, colle, de lambeaux de l’Ethique de Spinoza et d’un pullover d’Evo Morales obtenu par
voie diplomatique et d’un litre d’eau du Détroit de Béring... Ainsi porté,
par les mains de l’artiste, à une vie intelligente, le Boli de Malinowska
admire une toile de Malevitch. « Je ne crois pas tout à fait que mon Boli
puisse changer le monde, dit l’artiste, mais j’aimerais lui laisser le bénéfice
du doute.” Un bénéfice qu’elle s’accorde à elle-même aussi, quand elle
se décrit non sans ironie comme un « oiseau rare » à New York avec son
étrange accent polonais et sa manière politiquement incorrecte de revisiter
les mythes et les réalités américains.
Malinowska se considère volontiers comme une anthropologue culturelle.
Culture de l’art, de la musique, des peuples et des œuvres en voie de disparition. L’artiste explore le monde, les cultures, et la culture de l’art jusque
dans les prisons : elle met ainsi à disposition de Leonard Pelletier, prisonnier et peintre, « ses » pages du catalogue de la Biennale du Whitney.
S’inspirant constamment des « maîtres », de Duchamp à Glenn Gould, de
Meret Oppenheim à Bas Jan Ader, elle « s’accorde à elle-même “le droit de
jouer“ et d’exploiter sans remords tous les contrastes et toutes les rencontres. » (Ami Barak).
La rencontre, pour BEAUTIFUL PENIS, aura lieu avec Bruce Nauman,
lequel, en 1966, réalise l’Autoportrait en fontaine en hommage et référence à l’Urinoir de Duchamp. Nauman choisit de dépasser le « readymade » en supprimant l’objet : l’énonciation et la réalisation des actes suffissent à nommer et à produire l’œuvre. En 2012, Malinowska réalise son
propre autoportrait en fontaine (Self portrait as penis envy) en hommage
et référence à celui de Nauman, toujours dans cette dynamique de réappropriation de tous les systèmes possibles. Une référence qui se situe dans
la droite ligne des travaux récents de Malinowska, tel l’hommage à Beuys
rendu au Whitney en faisant hurler les visiteurs comme des coyotes. « Je
voudrais continuer à jouer avec les idées freudiennes de l’envie du pénis
et les symboles phalliques » déclare l’artiste. « Alors que l’autoportrait de
Bruce Nauman est une photographie et montre son visage de face, ma version sera une image en mouvement montrant “un tir de liquide“ sortant
de ma bouche, un tir qui formera un arc de cercle très agréable à voir. Et
j’utiliserai mon chapeau de cow-boy comme un signe – un signe de masculinité et de “naumanisme“. »
Sabine PIGALLE
Sabine PIGALLE, Clown Penis, Tirage lambda Cprint, 60 x 60 cm,
2012. édition de 3 + 1EA
© The artist, galerie Analix
Sabine Pigalle, née 1963, à Rouen, vit et travaille à Paris. Elle expose régulièrement, depuis 2002, en France et en Europe, au Japon, en Chine. Elle
débute dans le milieu de la mode et collabore notamment avec Helmut
Newton. Elle se consacre ensuite à la photographie plasticienne. Sa curiosité l’amène à investiguer de nombreuses cultures dont elle transpose
ensuite les références dans un monde épuré. En 2007, elle réalise une série intitulée Paris-Tokyo, née d’une collaboration avec l’architecte et scénographe Japonais Leiko Oshima. Chaque photographie a été reproduite
à l’échelle humaine sur un support translucide puis encastrée dans une
table basse en acier éclairé qui présente des découpes latérales de poèmes
japonais. Ce lien avec les mots, se retrouve dans sa série Toxi-Food (prix du
jury Ladurée pour le livre, Editions Intervalles), série qui fonctionne sur un
principe d’association d’idées (texte/image) ces images illustrent les traits
négatifs de la personnalité à l’aide de recettes mises en regard d’imagesicônes fonctionnant comme des pictogrammes.
Sabine Pigalle est également familière de l’imagerie religieuse, qui se retrouvera dans la frontalité des personnages de la série Protectors (2010).
L’artiste réalise 42 portraits archétypiques de saints protecteurs de métiers,
représentés avec leurs accessoires. Elle évoque aussi la pérennité des mythes
et l’imbrication du monde profane et superstitieux dans les représentations
du sacré. Dans Ecce Homo, l’image religieuse de la crucifixion est féminisé
– perverti, donc... Une transposition qui vide l’image de son sens initial et
nous renvoie à notre impuissance face à la mort.
Pour BEAUTIFUL PENIS, Sabine Pigalle présente Clown Penis (2012). Pour
Pigalle, le titre fait référence au satyre mythologique hybride, mi-homme
mi-cheval, lubrique et libidineux. Dans cette œuvre qui fait partie d’une
série qu’elle consacre à une acrobate androgyne, elle investigue la « sémantique des deux états », homme-femme, clown drôle-clown triste, pénis-phallus, horizontal-tumescent, séduisant-vénéneux… et on ne peut
s’empêcher, en regardant Clown Penis, de revoir les clowns de Bruce Nauman, qui aura abondamment représenté cette sémantique du double état,
« tumescence – détumescence », symbole ancestral de la vie et de la mort.
« Mes photographies, dit l’artiste, fonctionnent comme des allégories et on
pourrait dire que si je fais du portrait, ce serait plutôt du portrait de genre,
car le modèle est investi d’un rôle : il n’est pas forcément photographié
pour ce qu’il “est“ vraiment, ni capturé dans la cristallisation d’un moment
– mais il symbolise. »
Tracey EMIN
Tracey EMIN, TOO BIG, Appliquéd and emboidered calico,
38 9/16 x 33 11/16 in. (98 x 85.5 cm), 2001
© The artist, Courtesy White Cube
Tracey Emin, artiste britannique née en 1963 à Croydon, a étudié la mode
au Medway College of Design, la gravure au Maidstone College of Art et
la peinture au Royal College of Art et explorera de nombreuses formes
d’expressions, du dessin à la couture, de la vidéo au néon, de la peinture
à l’écriture. Elle fait partie depuis 1993 du groupe des Young British Artist.
En 2007, elle est nommée « Académicien royal » et la même année, elle
représente la Grande-Bretagne à la Biennale de Venise. En 2011, la Hayward Gallery de Londres lui consacre une grande exposition rétrospective
intitulée « Love is what you want ».
En 1990, Emin abandonne pour un temps l’idée d’être artiste et détruit la
quasi totalité de ses peintures. Mais en 1992, elle commence à proposer des
souscriptions pour investir sur son « potentiel artistique ». Pour dix livres
anglaises, « l’investisseur » reçoit quatre lettres dont une qui lui est personnellement adressée. Emin poursuivra cette activité d’écrivain au « Shop »
boutique-atelier ouverte avec son amie d’alors, l’artiste Sarah Lucas. Dès
sa première exposition personnelle, Tracey Emin transfère sa sphère privée
dans la sphère publique de l’espace d’exposition. « My major retrospective
1963- 1993» à la White Cube Gallery, introduit d’emblée l’idée que sa pratique artistique se nourrit du passé, de l’enfance et de la mémoire et forge
ainsi son étiquette de « conteuse » avec des cadres-vitrines qui combinent
des narrations, des objets et des photographies, ou avec des couvertures
appliquées, qui donnent à son écriture une plasticité nouvelle, confondant image et texte dans une esthétique naïve qui contraste avec un récit
brut. Elle écrit en 1994 Exploration Of The Soul, un livre autobiographique
qui poursuit sa dynamique littéraire d’une écriture spontanée et rapide.
En 1995, elle participe à l’exposition Manky Minky à la South London
Gallery avec sa célèbre tente appliquée Everyone I Have Ever Slept With
1963-1995, une tente bleue sur laquelle sont cousus les noms de toutes les
personnes avec lesquelles elle a dormi, des petits amis, des membres de sa
famille et ses deux enfants avortés.
TOO BIG est l’œuvre proposée pour l’exposition. Sur une couverture
blanche, elle coud en haut une bande de tissu à fleurs où des lettres découpées sont disposées dans différents tissus de couleurs qui forment
l’affirmation TOO BIG dans une esthétique de collage et un aspect naïf
de bande dessiné ou de livre pour enfant. En dessous, un tissu qu’on croit
nu où pourtant est brodé un pénis. Blanc sur blanc, figure innommable ou
figure dénuée de figure. Rendre invisible l’objet pénis pour lui donner une
présence puissante.
ENTRE ENVIE ET DESIR
« … il y a trois sortes de femmes :
L’une qui ne se rend pas compte qu’elle n’a pas de pénis ; l’autre
qui le sait, elle en est très en colère et ne peut l’accepter (beaucoup
de travaux émanent de ce sentiment) ; et la troisième qui le sait,
l’accepte et en profite »
Maro Michalakakos
Vanessa BEECROFT
Vanessa BEECROFT, Untitled, crayon sur papier, 1993-1995
© The artist, galerie Analix
Vanessa Beecroft, née à Gênes en 1969, vit actuellement aux Etats-Unis.
Elle étudie les Beaux-Arts en Italie, et s’intéresse notamment à la linguistique et à la scénographie.
Depuis 1994, elle se consacre essentiellement à la performance, qui lui
permet de réaliser ce qu’elle appelle des « tableaux vivants », essentiellement avec des jeunes femmes, auxquelles elles donne des indications minimales, femmes souvent dévêtues et affublées de signes distinctifs uniques
tels collants, perruques, chaussures ; mais aussi avec des femmes plus âgées,
parfois célèbres, ou encore avec ses proches - et, pendant une brève période de sa vie d’artiste, avec des hommes. Ces performances qui mettent
en scène l’ennui, l’attente, l’uniformité des corps, sont ensuite filmées et
photographiées, donnant naissance à des oeuvres dont la portée va audelà de l’éphémère. Les références à la société du spectacle se mêlent dans
la conception, la production et la réception des œuvres de Beecroft ; au
Guggenheim de New York, la performance intitulée Show (1998) présente
des sculptures vivantes vêtues par Tom Ford et maquillées par Pat McGrath
et les plus célèbres des « people » du moment viendront s’émerveiller de
cette mise en scène qui les concerne. L’art de Beecroft n’est jamais éloigné
du risque de basculer vers une récupération versatile de l’univers de la
mode, en intégrant et cannibalisant ses codes plastiques, les détails vestimentaires finissant par avoir une portée existentielle et identitaire.
La critique dénonce l’instrumentalisation que Beecroft opère sur ses
modèles, mais l’artiste s’en défend : « Dans mes performances, dit-elle,
j’aime donner aux filles un sentiment de puissance...» Elle répondra aussi
aux critiques qui déplorent son « sexisme » en photographiant des hommes,
et pas n’importe lesquels : il s’agit de mettre en musée, avec un rendu impeccablement lisse de par leur uniforme et leurs poses militaires (VB39,
1999), des hommes de l’US Navy, le top de l’armée américaine. Pendant
un temps, Vanessa Beecroft aura même côtoyé de près ces Navy Seals,
pour mieux les comprendre, les « saisir », les mettre en scène.
Beecroft est aussi une formidable dessinatrice, depuis toujours, non seulement de ses performances, mais avec ses crayons. Ses dessins concernent
toujours le corps, le corps féminin aux prises avec lui-même, un corps
féminin souvent amputé, souvent aussi augmenté d’excroissances qui
pourraient bien être péniennes. Car comme le dit Beecroft (communication personnelle), pour elle, peut importe le genre finalement : « my penis
is a woman ».
Elena KOVYLINA
Elena KOVYLINA, Blow Job, vidéo, (4’16), 2002.
© The artist, galerie Analix
Elena Kovylina, née en 1971, vit et travaille à Moscou. Formée à la peinture
dans l’ex-URSS, elle travaille après 1989 dans l’atelier de Rebecca Horn
à Berlin et s’investit alors dans la performance. De Check Point Charlie
à Berlin à la Biennale de Sharjah, d’une place de Salzbourg à l’escalier
d’Odessa, du MAK de Vienne à la foire de Miami, Kovylina s’empare de
tout espace, de tout contexte, pour proposer des performances radicales
qui questionnent les conventions, la norme, les genres – et elle-même. Ses
performances dérangent et fascinent, provoquant d’un même tenant malaise et désir : elle s’enivre pour nous faire réfléchir au pouvoir et à sa perte,
se glisse une corde autour du cou pour révéler notre agressivité, provoque
des hommes sur le ring, fait flamber les tables délicates autour desquelles
elle nous invite à prendre le café en sa compagnie – Feu le Monde Bourgeois, 2009 – monte sur des bûchers qu’elle allume et éteint selon sa propre volonté de femme, The New Woman, 2012.
Belle, puissante et libre, Elena Kovylina marche sur les pas d’Artemisia
Gentileschi tant par la qualité et la prolixité de ses oeuvres que par le fait
qu’elle fait vivre sa famille de son travail. Dans son art comme dans sa vie,
elle recourt à un vocabulaire et une posture extrêmes ; elle se met en danger tant psychologiquement que physiquement et soumet le spectateur au
risque (au plaisir du risque ?) d’assister à une issue potentiellement fatale.
« Le Malentendu » (2009), sa première grande exposition monographique
en Europe de l’Ouest, à Analix Forever à Genève, exprime en réalité un
double malentendu : celui de la maîtrise des images d’abord, l’artiste étant
toujours elle-même le sujet principal de ses performances qui sont donc
filmées par quelqu’un d’autre ; celui de la maîtrise du temps ensuite, entre
la volonté d’éphémère de l’artiste qui se dit avant tout « performer » et la
peinture à laquelle elle revient pour se réapproprier les images fugaces que
ses performances génèrent.
Dans BEAUTIFUL PENIS est présentée une vidéo réalisée par l’artiste pour
son travail de diplôme à l’UDK de Berlin : Blow Job, en l’occurrence, au
sens littéral du terme. Fellation certes, mais d’une grande élégance, au son
de la guitare d’un troisième protagoniste de la scène. Efficacité et discrétion
de rigueur. L’artiste qui s’est prêté au jeu – au job –, dix ans de moins que
Kovylina, deviendra son mari et le père de ses deux fils. L’UDK décernera
à son diplôme à Elena Kovylina mais ne souhaitera pas qu’elle entreprenne
un cursus de master…
Maro MICHALAKAKOS
Maro MICHALAKAKOS, Rideau, 260 x 145 cm, 2002
© The artist, galerie Analix
Maro Michalakakos, (1967) est une artiste grecque formée à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Cergy Pontoise (France) et à l’Ecole des Beaux
Arts de Braunschweig en Allemagne. Elle vit et travaille à Athènes et expose
fréquemment dans sa Grèce natale mais également en France.
Maro Michalakakos invite le spectateur dans un monde peuplé de rêves
souvent cruels, d’animaux, de fées dont on peut craindre qu’elles soient
maléfiques, d’objets qui mettent en scène des énigmes sexuelles et politiques. Son oeuvre fournie abonde de figures toujours mises en tension :
l’homme et la femme ; l’amour et la soumission; l’intérieur domestique
protecteur versus l’intimité douloureuse.
Le propos de Michalakakos exploite le principe de l’allusion figurative, sans description, sans énoncé
frontal, et s’entremêle à des réminiscences familiales, références culturelles
et rémanences érotiques. Dans « Poulet dominical », exposition présentée
à la galerie Patricia Dorfmann en 2003, l’artiste utilise un mobilier baroque,
une table dressée, un lustre, un miroir, un rideau rouge déjà, un poulet
rôti incisé posé sur la table... « L’univers artistique de Maro Michalakakos est celui de la profondeur faite surface. Quelle profondeur ? Celle de
l’inconscient et de la féminité, de l’enfance et de l’intimité, de la violence
existentielle enfouie. Les oeuvres plastiques de Maro Michalakakos sont à
double détente. En apparence, elles semblent plaider pour la douceur …
Elles connotent aussi une brutalité sourde, décelable dans l’atmosphère de
crise larvée que met en forme la production de cette artiste grecque : allusion transparente à une sexualité blessée, au pouvoir phallique, au principe
de la soumission. Une révolte que pacifie l’exercice d’un art en guerre usant de manière ambivalente et productive de la beauté des formes. » (Paul
Ardenne, 2007).
Pour BEAUTIFUL PENIS, Michalakakos présente un autre rideau de velours
rouge – le rideau de velours rouge, une constante dans son œuvre, entre
intimité et théâtralisation – lequel est entaillé au bistouri. La cruauté du
bistouri dessine sur le velours un pénis en érection lié à d’autres chaînes,
des jambes, un œil aussi, qui regarde. Une tenture sensuelle, rouge sang,
rouge chair et rouge sexe, qui nous parle de la jouissance dyadique d’Eros
et de Thanatos, qui se lie et se double, les yeux ouverts face à la beauté. «
Fait pour offrir et prendre du plaisir en même temps, le phallus se donne un
air de pouvoir que l’on voit à l’oeil nu, dit l’artiste ; mais en même temps il
est condamné à n’être pas vu quand il prend le maximum de plaisir, à être
aspiré au moment de sa plus grande beauté et force... ». Au moment de sa
représentation par l’art, aussi.
DESIR
Sarah LUCAS
Sarah LUCAS, Julian SIMMONS, The King, Black & White photograph on paper, triptych: frame size, each: 102 x 75 x 5 cm /40 ⅛ x
29 ½ x 2 in, 2010. Edition of 6 plus a/p
© The Artists, courtesy of Sadies Coles, HQ
Sarah Lucas, née en 1962, est une artiste britannique à la carrière internationale, formée au Goldsmiths College à Londres, faisant partie du groupe
des Young British Artists (elle participe en 1998 à l’exposition « Freeze »)
et considérée aujourd’hui comme l’une des artistes les plus influentes du
groupe. Ses œuvres sont dans les collections institutionnelles les plus prestigieuses (la Tate à Londres, le MoMA à New York). L’artiste s’est fait connaître d’emblée par un langage plastique cru et ironique par rapport aux
représentations de genre : on se souviendra de l’emblématique Two fried
eggs and a kebab, alias de seins et sexe et, dans la lignée de l’Arte Povera,
de ses travaux faits de matériaux sans valeur : de vieux matelas, des chaises, des fruits, des collants de nylon …
Dès 1990, Lucas entreprend une série d’autoportraits photographiques ambigus, se présentant assise avec des oeufs au plat sur les seins dans une
position masculine ou à moitié nue sur le siège des toilettes (Human Toilet Revisited, 1999). En 1993, elle ouvre à Londres, avec l’artiste Tracey
Emin, à l’époque son amie, une boutique-atelier nommée littéralement «
The Shop », un concept qui sera revisité dans l’exposition « From Army to
Armani » à Genève, au cours de laquelle Sarah Lucas créera, entre autres,
un phallus de coquilles d’œufs maintenues par du fil de fer, d’une fragilité
extrême, les œufs pourrissant progressivement. Lucas confie qu’elle crée
des pénis chaque fois qu’elle ne sait que faire… « because I don’t have one
», des pénis fabriqués, au début de sa carrière, de canettes de bières ou de
cigarettes – puis lorsqu’elle quitte Londres pour s’installer à la campagne,
de matériaux à la fois plus naturels et plus nobles : les pénis deviennent
alors de vraies sculptures, voire des moulages. L’exposition « Penetralia »
(Sadie Coles, 2008) se concentre sur le thème du sexe masculin, en faisant
référence aux parties les plus intimes d’un bâtiment, en particulier le sanctuaire d’un temple mais aussi aux parties les plus intimes ou secrètes du
corps ou de l’âme. « The Penetralia work started with a plaster cast of my
boyfriend’s penis and developed from there. It was during the early days
of our love affair. »
Pour BEAUTIFUL PENIS, Sarah Lucas expose The King, triptyque de trois
photographies noir blanc de moulages de pénis en plâtre réalisés à partir
de la technique de l’empreinte du sexe de son compagnon. Représentation
anthropomorphique, portraits, spectres, totems : The King est un triptyque
quasi religieux. Sarah Lucas n’hésite d’ailleurs pas à dire à propos de ce roi
qu’est le pénis: « For a small figure they represent a lot. I like them from all
perspectives. I think the religious one often gets overlooked. That is, the
divine spark. »
Dana HOEY
Dana Hoey “Tribeca”,
Digital c-print, 8.5” x 11” (unframed size), 1999
© The artist, galerie Analix
Dana Hoey, photographe américaine, titulaire d’un MFA de l’Université de
Yale, enseigne à l’Université de Columbia et poursuit son travail personnel
de photographe centré sur la femme. Hoey utilise la caméra « pour révéler
la vie intérieure des femmes, en particulier des jeunes femmes » (Roberta
Smith). Alors que les images que crée Dana Hoey semblent au premier
regard spontanées, elles sont en réalité des mises en scène particulièrement sophistiquées qui impliquent toutes sortes d’interactions parfois inquiétantes entre les protagonistes, génèrent des troubles de la perspective
et donc de la vision, et explorent la dissolution des frontières entre réalité
et fiction. L’agressivité, le désir de domination, la dépendance, l’inquiétude
devant la présence de dangers non identifiés, dissimulés qu’ils sont derrière
la beauté formelle des images, sont tous des sentiments qui assaillent le
spectateur de ces images qui semblent parfait prises dans d’autres mondes.
Pour BEAUTIFUL PENIS, cette artiste, qui affirme que le désir féminin est
un puissant geste féministe, nous propose une mise en scène troublante
du désir et de ses pouvoirs. « I tried to make “separatist”, female only
work. Yet I have sex with men, and this fact required their entry into my
work. I also believe desiring men back is a great feminist gesture. » Désirer
l’homme, estime Hoey, voilà une position éminemment féministe, surtout
quand l’âge de la femme l’exclut en principe de cette position. Hoey photographie la célèbre commissaire d’exposition Clarissa Dalrymple, le visage en pleine lumière, avec à ses côtés, un homme jeune, nu, dans une
composition parfaite où c’est en fait l’avant-bras de l’homme qui se trouve
à la place du pénis. Dalrymple ne le regarde pas, peut-être regarde-t-elle
plutôt cet objet qui n’a rien à voir dans la scène – ou au contraire tout : un
os à chien posé sur la table. « Le monde qui affleure des photographies est
le monde réel », dit encore l’artiste. Le désir de voir et le désir d’être vu, qui
pour son visage en pleine lumière, qui pour son corps nu mais en arrièreplan du regard, émanent inextricablement liés de cette scène sur laquelle
les acteurs, comme toujours dans les photographies de Dana Hoey – et
comme souvent dans la vie ? – se retrouvent seuls.
Ornela VORPSI
Ornela Vorpsi, Donne nous notre jus quotidien, 59,5 x 50,5 cm,
dessin, 2012
© The artist, galerie Analix
Ornela Vorpsi (née en 1968 en Albanie) est romancière, peintre, dessinatrice,
photographe et vidéaste. Elle a étudié aux Beaux Art de Tirana puis, à partir
de 1991, à Milan. Depuis 1997, elle réside à Paris. Ses ouvrages sont traduits
en une quinzaine de langues. En 2010 elle est sélectionnée parmi les 35 meilleurs écrivains européens dans l’anthologie Best European Fiction 2010. En
2004, elle est lauréate de la Villa Kujoyama et en 2007, lauréate de la prestigieuse Daad - Académie Allemande.
Ornela écrit en italien, pays qui l’accueille en Europe, loin de son Albanie
natale qui reste toujours un territoire douloureux. « J’ai besoin d’un territoire
neutre » explique l’artiste, mais également d’une langue « neutre » c’est-à-dire
loin de son enfance. Ornela donne à la langue italienne, la réalité des autres langues qu’elle pratique. Elle travestit la langue, la modèle, la transforme.
Aujourd’hui, elle commence à écrire en français toujours en la restructurant
avec d’autres dictionnaires mentaux. « La langue de mes romans est la synthèse de plusieurs langues et cultures qui se mélangent. De ce patchwork naît
ce que je communique aux autres. L’art n’a pas besoin d’explications, » commente l’artiste.
Son premier livre, qu’elle écrit à l’âge de 28 ans, le pays où on ne meurt jamais
(Actes Sud 2004) paraît en France avant de sortir en Italie, étant jugé trop cru.
Son écriture « ne craint pas de plonger dans la réalité de notre société et de
parler de la crise spirituelle ou érotique qu’elle traverse. Cette réalité, elle nous
la décrit sans pudeur et avec beauté; sans peur mais avec beaucoup de vérité;
son écriture est sensuelle et intimiste, intense, existentielle et pure » écrit Aude
Lancelin.
Sa production plastique s’en rapproche, Ornela cherche dans le corps une
beauté inquiétante exprimée par des cadrages resserrés et des ombres marquées. Le corps est un drame, qui lutte dans sa nudité vulnérable, qui se tourne
pour ne montrer que le dos et les épaules. Les femmes sont souvent seules et
sans visage. Les images sont floutées par le mouvement, se dédoublent et nous
perturbent. Elles entretiennent les désirs, révèlent la ruine et la déchéance.
Ornela Vorpsi nous mets face à une altérité, une crise ou un réel sur lesquels
nous ne comptions pas. Dans ces mises en scènes, l’artiste nous parle d’une
réalité intérieur « je souffre d’observation » avoue Ornela.
Pour l’exposition « Beautiful Pénis », elle réalise un dessin. Avec un trait léger
et réaliste, elle fait apparaître dans un halo de douceur un pénis en érection auréolé. Le pénis est icône, une figure religieuse et rassurante. « Donne
nous notre jus quotidien » supplie Ornela en détournant un verset de la bible.
La force, la provocation et l’humour se lient au rapport étroit entre désir et
profondeur spirituelle. Si dans son écriture la crise spirituelle est largement
évoquée, c’est également cela qu’exprime cette œuvre, car elle cherche dans
l’extase du sexe et le mythe du pénis une réponse « faussement » spirituelle.
Le plaisir comme moteur
de création
Michaela SPIEGEL
Michaela SPIEGEL, Thepenismightierthanthesword, photo vintage,
feuille d’argent,
50 x 40cm, 2011
© The artist.
Michaela SPIEGEL,So do you so do me, photo vintage, feuille
d’argent, 61x 53cm, 2011
© The artist.
Michaela SPIEGEL, Well hung half done, photo vintage, feuille
d’argent, 40 x 30cm, 2011
© The artist.
Michaela Spiegel, alias Emmanuelle Cunt, Directrice du Laboratoire du
Néoféminisme, est une artiste autrichienne née en 1963. Elle vit et travaille entre Vienne et Paris et s’installera bientôt en son Centre Pompadour, sis au Château Lafoutte au nord d’Amiens. Née dans une famille
conservatrice, Spiegel sera celle par qui le scandale arrive, dans la vie
comme dans son art, s’engageant continuellement pour que nous soyons, hommes et femme, des individus d’abord, avant que d’être genderspecific. Son exposition intitulée Le Deuxième sexe et autres (Paris, 2008)
milite pour que les femmes choisissent leurs propres « role-symbols »,
au-delà des sex-symbols : on y voit l’entrecuisse de Simone de Beauvoir présenté en diptyque (le premier et le deuxième, donc…) avec le
sourire de celle qui le porte. Que les femmes, aussi, se débarrassent de
leurs attributs les plus classiques et se libèrent des marquages culturels et
psychologiques qui voudraient les définir pour ne retenir du « deuxième
sexe » que l’essentiel : l’individualité. Particulièrement intéressée par la
psychanalyse, Spiegel aura aussi exploré à sa manière singulière la vie
de femmes proches de Freud, de sa fille Anna la tricoteuse jusqu’à Marie Bonaparte la spécialiste ès clitoris et ce n’est pas sans raison que ses
œuvres figurent dans la collection du Musée Sigmund Freud à Vienne et
à Saint Petersburg.
Michaela Spiegel ne crée pas seulement des images, elle est aussi une
collectionneuse frénétique de tout ce que le « vintage » peut offrir, «
toutes ces vieilles choses que je transforme parce qu’il m’importe de
garder les choses en vie » et qu’elle utilise ensuite pour inspiration,
transformation, re-création, représentation, utilisant toutes les approches possibles – peinture, collage, photomontages, vidéos, textes, installations… – pour explorer les nombreuses facettes de la condition féminine et donc, forcément, de la condition masculine. Vive, intelligente,
cultivée, drôle, amante des jeux de mots et de la dérision, artiste du
plaisir de créer et de vivre, Michaela Spiegel montrera dans BEAUTIFUL
PENIS des portraits d’hommes en uniforme, admirés avec tendresse et
rebaptisés dans le désir, tel l’emblématique Well hung, half done. Selon
Spiegel, « La finalité de l’objet n’est pas la fonction phallo-politique
ni sa catégorie esthétique mais le pur désir néo-féministe pour filles et
garçons… Emmanuelle Cunt vous recommande dès lors de dépasser
le stade phallique en vainquant l’anxiété narcissique, qui mène à confondre objet et sujet, et d’accepter l’objet tel qu’il est, une très agréable
pièce de communication sexuelle. » Elle présentera aussi, en marge de
l’exposition, d’immenses et somptueux portraits d’hommes nus, chez
elle : son domicile, son atelier, sa vie et son art en un lieu unique. Praise
and pray.
Katerina JEBB
Katerina JEBB, Pulchra Mentula, steel, plexiglass, crystal flacon and
perfume extract, 132x 90 x 30 cm, 2012
© The artist, galerie Analix
Katerina Jebb, née en Angleterre en 1962, étudie l’art dramatique et la
photographie, puis s’établit à Paris en 1989 où elle travaille notamment
pour Libération. En 1998, elle participe à l’exposition The Warhol Look.
En 1991, un accident de voiture lui paralyse le bras droit. Pour résoudre le problème de l’incapacité de tenir une caméra, Jebb commence
à utiliser des machines à fabriquer des images grandeur nature et réalise
des portraits avec une machine à balayage à haute résolution, sortes de
photocopies humaines, images de corps en suspension. Jebb s’empare
également du médium de la vidéo, crée une chaîne télévisée factice
qu’elle baptise Lucid TV et monte des publicités pour des produits qui
n’existent pas. Lucid TV nous recommande ainsi un “Life Eraser” en deux
versions, l’une pour adultes, avec Tilda Swinton, l’autre, pour enfants,
avec la propre fille de l’artiste – “pourquoi avoir une peau de huit ans si
je puis avoir une peau de trois ans d’âge ?”, ou encore un produit visant
le double “Mind and Soul Control” qui permet de combler le vide intérieur qui nous guette dans ce monde cannibalisé par la beauté factice des
images qui nous sont constamment proposées.
Jebb poursuit en parallèle son travail de photographe entre art et mode
– ses œuvres seront exposées dans plusieurs des musées de la mode qui
émargent progressivement au monde de l’art au tournant de ce siècle –
et de vidéaste entre publicité et émotion, comme avec Genius at Work,
merveilleuse vidéo réalisée pour Comme des Garçons, dans laquelle
elle filme Madeleine Malraux, pianiste de plus de 90 ans, en plein activité de création, puissamment vitaliste.
Pour BEAUTIFUL PENIS, Jebb ne représente pas l’organe – la mentula des
Romains – en tant que tel, mais son émanation. Icône de l’exposition, le
flacon Pulchra Mentula fait appel à notre imaginaire pour « ressentir »
le délicat parfum du liquide spermatique opalescent que le flacon semble renfermer. Ou peut-être à notre organe voméronasal, sensible aux
phéromones, essences d’élixir dont nous ne savons décrire l’odeur mais
qui jouent un rôle central dans les stratégies de nos désirs ; ou encore
à notre synesthésie, pour percevoir cette nouvelle poétique du sperme.
Pulchra Mentula joue sur l’ambiguïté masculin-féminin, sur le « double
état » constant entre mentula (pénis) et fascinus (phallus), sur l’ambiguïté
aussi entre présence et absence, et reflète la perplexité de l’artiste fascinée – et la nôtre, d’un même tenant. Katerina Jebb n’écrit-elle pas «
Oh BEAUTIFUL PENIS, I have never tried so hard to decipher my own
feelings about such an honourable and hauntingly perplexing subject » ?
Leslie DEERE
Leslie DEERE, Drum, Sound collage, (2’09), Percussive Instruments,
Vibrator, sampled sound, 2012
© The artist, galerie Analix
Leslie Deere, née en 1978, originaire du Tennessee et basée à Londres,
s’est formée aux arts du spectacle et du son, et bénéficie d’un MFA en
Art, Communication & Design du Royal College of Art. Intriguée par
les environnements, les microcosmes et nos interactions au sein de ces
mondes, Deere cherche à capturer l’essence d’un lieu en temps réel et
à introduire l’espace et les sons qu’il contient dans des œuvres d’art aux
formes multiples : sculptures, collages, vidéos, photographies.
Deere, se référant à la notion d’interconnectivité universelle, utilise des
métaphores simples pour symboliser des concepts complexes. Inspirée
par la théorie des supercordes – une tentative d’explication, voire de
maîtrise, de l’existence des particules et des forces fondamentales de la
nature par la modélisation des vibrations grâce à de minuscules cordes
supersymétriques – elle réalise, en 2007, pour la galerie Analix Forever,
une œuvre majeure, Nest. Sept cordes de harpe, accrochées au plafond
par des suspensions métalliques, suspendent à leur tour sept cubes en
plexiglas aux couleurs de l’arc-en-ciel, contenant du sable en quantité
variable. Une lumière s’allume sous chaque cube en fonction de la position des spectateurs, évoquant les relations complexes entre son et
lumière et convoquant la synesthésie. Les visiteurs sont appelés à pincer les cordes, qui créent alors une harmonie en mi bémol majeur :
chacun des sept objets suspendus devient un instrument à part entière,
qui, à son tour, quand toutes les cordes sont utilisées, s’inscrit en tant
que partie dans un instrument plus grand. La théorie des cordes stipule
d’ailleurs que les unités fondamentales de l’univers ne sont pas des particules ponctuelles, mais des cordelettes vibrantes, la vibration devenant
à la fois mouvement linéaire et processus périodique.
Pour BEAUTIFUL PENIS, Leslie Deere revient aux notions de percussion (pour l’artiste des instruments éminemment masculins : « They hit,
they strike, they pound »), de vibration (notion cosmique et féminine),
et à la question fondamentale du rythme – en l’occurrence, celui des
mouvements du pénis quand il devient phallus, vibrant, asymétrique.
Deere crée alors une pièce sonore originale dans laquelle les sons sont
générés à l’aide de godes, représentations symboliques et érotiques de
l’anatomie mâle, actionnés par elle-même, artiste femme, sur des instruments de percussion. La transcendance par le son opère : « As a female I was the one conducting and creating while using something very
masculine, something so symbolic and erotically evocative. I suppose it
does make you cherish the object in a new way. »
Tracey Emin, Sarah Lucas, et le pénis
Julie Gil
Une première rencontre lors de « Penis nailed to a board »
Tracey Emin et Sarah Lucas sont deux artistes britanniques liées au
groupe désormais historique des « Young British Artist » qui se crée dans
les années 1990 à Londres et qui comprend, entre autres, Damien Hirst,
Gary Hume ou Angus Fairshut. Sarah Lucas (1962) a grandi dans le nord
de Londres et a étudié au Goldsmiths College, alors que Tracey Emin
(1963) vit jusqu’à la fin de son adolescence à Margate, puis s’installe à
Londres en 1987 pour étudier à la Royal College of Art. Tant Tracey Emin
que Sarah Lucas poursuivent aujourd’hui une acrrière internationale.
C’est lors du vernissage de la première exposition personnelle de Sarah
Lucas à la City Racing de Londres, en 1992, exposition intitulée « Penis
nailed to a board », que les deux artistes se rencontrent. Passionnée par
les œuvres de Lucas, Emin affirme ne pas avoir été aussi séduite visuellement depuis bien longtemps : « It twas the first thing to excite me
visually in an art space for years – it had balls » écrira-t-elle plus tard,
en 1994 dans une missive adressée à Barbara Polla. A l’époque de cette
rencontre, Emin avait abandonné toute idée d’être artiste, alors que Lucas est déjà relativement connue. Mais depuis le jour de cette rencontre,
les deux artistes vont entretenir une amitié créative intense et elles ensemble, le 14 janvier 1993, dans l’Est de Londres, une boutique-atelier
nommée « The Shop ». Près de l’entrée, l’intitulé « The Birds », un nom à
l’allure rock and roll, réalisé en lettres découpées, signe le nom commun
choisi par les artistes pour fusionner leur identité. Peu à peu, la boutique
qui est un véritable Work in progress, se remplit d’objets faits main et
trouve ainsi son identité qui confond l’art et la vie. Les artistes vendent
des t-shirts blancs aux slogans provocateurs, ou néo-conceptuels de la
série « First » : un marcel de bébé symbolise la « première fois » et « first
» est inscrit sur le devant du t-shirt alors que sur le dos on lit « sperm
counts ». Plus les t-shirts se vendent, plus ils deviennent coûteux. Un
cendrier au fond duquel est collée une photographie de Damien Hirst
et un pénis en fil de fer façonné par Lucas sont mis en vente au milieu
des « doudous Rothko » cousus main par Emin, monochromes comme
il se doit.
Tracey Emin et Sarah Lucas sont alors un duo, deux artistes qui font des
œuvres en commun et comme pour tous les duos des oppositions, des
complémentarités, des synergies se dessinent. Cette création transindividuelle se poursuit pendant l’été 1993 (après que les artistes aient fermé
le Shop) dans une résidence-exposition intitulée « From Army to Armani
» à la galerie Analix à Genève. Tout commence comme une fête, Emin et
Lucas arrivent déguisées en soldates à la gare Cornavin, pour remplir la
galerie, au fur et à mesure de leur résidence, d’objets du quotidien, qui
deviennent installations, et qui reflètent leur vie – la vie. Si Tracey Emin
évoque le sexe à travers un poème plastique intitulé Love Poem, Sarah
Lucas poursuit son travail sculptural sur le pénis.
De leur collaboration restent des séquelles, des charges positives ou négatives. Tracey Emin introduit une nouvelle plasticité dans son écriture
et s’approche de la vision plus formelle des oeuvres de Sarah Lucas,
notamment sur la masculinité. En 1994, Emine commence elle aussi à
introduire dans ses dessins le sexe masculin, pour évoquer, notamment,
le viol dont elle a fait l’objet à l’âge de 13 ans : dans Big duck and Small
girl, un pénis géant semble descendre du ciel… Le pénis devient ensuite
un motif qu’elle répète jusqu’à l’inclure dans son travail de couture.
L’artiste construit le genre masculin à travers son autobiographie, puis
elle se libère de son histoire pour développer d’elle et du monde une
image plus douce. Le travail de Lucas, quant à lui, semble davantage
concerné par la société et l’image de la masculinité en général, même
si l’artiste utilise parfois sa propre image. En 1994, Sarah Lucas réalise
Headstone for Tracey une pierre tombale en béton, à la forme phallique, sur laquelle est inscrit « Baise-moi pendant que je dors » une
phrase évoquée par Emin lors d’une soirée au Shop où il était question
d’épitaphes…
Il apparaît de ce bref historique que les deux artistes se sont donc emparées, dans les années 1990, du mythe du pénis pour le remodeler à
leur manière très British. Un mythe, ou un personnage, revisité par des
féministes nouvelles. La confrontation, dans BEAUTIFUL PENIS, entre
TOO BIG (Tracey Emin) et The King (Sarah Lucas) doit donc se comprendre au regard de cette l’histoire créative conjointe des deux artistes.
Tracey Emin, le pénis comme motif
Tracey Emin cherche et trouve constamment dans sa vie privée et intime l’essence même de son art, l’autobiographie se développe à travers
l’écriture et le dessin et les deux pratiques se confondent . C’est aux
environs des années 1994 que Tracey Emin commence à dessiner des
pénis. Un sexe masculin robuste à l’horizontal est présenté telle une
branche sur laquelle un oiseau, autre motif « simple » utilisé par l’artiste
britannique, se repose ou semble chanter. Un pénis nu, en érection,
dépourvu du reste de l’anatomie masculine qui s’oppose à l’oiseau, à
sa fragilité, à son romantisme et fait naître l’ « abject », notion tant commentée par les critiques au sujet de l’artiste britannique. Mais bien plus
que de représenter ce qui pourrait être considéré comme violent (violant) (un pénis) et ce qui pourrait être beau (un oiseau), Emin dessine
une métaphore de l’amour. Les oiseaux et leurs parades amoureuses,
leurs chants d’amour, ces étranges êtres merveilleux que l’on regarde à
travers le prisme d’une culture qui les hissent au paradis. Alors que le
pénis représente le sexe, le désir. « Je dessine l’amour, et l’amour n’est
pas toujours une douce chose…» explique l’artiste. Pour Emin, dessiner
l’amour, c’est dessiner le sexe, l’un est dans l’autre, l’un est pensé et à
penser avec l’autre : l’oiseau révèle, tel un indice, une approche naïve
et sentimentale de l’amour alors que le pénis donne une vision plus érotique, sensuelle à l’amour. Avec un langage simple, l’artiste fait se confondre ces deux éléments qui par culture (et non par nature) s’opposent,
dans la mesure où nous avons intégré dans nos structures intellectuelles
la bipolarité entre le bien et le mal : l’oiseau, symbole céleste et le pénis,
symbole terrestre. Mais n’y a-t-il pas un endroit où les deux se rencontrent ?
Quand Tracey Emin dessine le désir à travers le pénis, on distingue, sousjacente, une dynamique spirituelle profonde, bien au-delà de l’à priori
frivole et léger. Emin utilisera pour le représenter notamment la gravure,
pour elle une technique intime voire spirituelle qui correspond à l’idée
qu’elle se fait de la « communion » entre l’artiste et l’œuvre. Sur une
plaque en verre elle étale de l’encre à l’aide d’un rouleau, puis au dos
de la feuille posée sur la plaque elle dessine au stylo, d’une manière
automatique. Le résultat est donc inversé et l’œuvre est toujours une
surprise, une découverte exprimant un certain hasard. «Mes œuvres
gravées varient dans leurs thématiques, mais toutes gardent mon empreinte personnelle», confie l’artiste à propos de sa fascination pour la
technique de la gravure.
Artiste du geste spontané et rapide, Emin transpose aussi ses dessins
sur des couvertures comme dans Beautiful Penis (2004). Au centre de
l’œuvre, dans sa partie basse, se dresse un pénis brodé de noir et de son
extrémité s’évaporent une dizaine de fleurs de couleurs. Le paradoxe est
double. Dans la technique : le trait garde la spontanéité du dessin alors
que coudre demande de la patience et la technicité. Dans la symbolique
: même si le pénis comme les fleurs appartiennent à la nature, il n’en
reste que la juxtaposition des deux met en évidence un décalage. Le
talent d’Emin est ici de faire naître de cette dualité, non pas seulement
un paradoxe, mais un troisième champ des possibles. La fleur, accès
facile à la beauté, représente ici d’un manière expressive l’éjaculation.
Qu’advient-il quand ce motif trop charmant se heurte à la puissance
d’un pénis ? La fleur devient érotique autant que le pénis, qui, lui, garde
alors l’empreinte de la fragilité, de la légèreté de la fleur qui naît de lui.
Emin exploite ainsi le potentiel du motif de la fleur, de son mythe, pour
le rendre au motif et au mythe du pénis et le fait entrer dans le champ
d’une image « normalisée. « Dites-le avec des fleurs » dit le bon sens
populaire. « Dites-le avec des pénis » pourrions-nous dire.
Avec d’autres signes, notamment verbaux, Emin développe les formes
multiples que le pénis – la phallus – peut prendre. Elle coud par exemple, sur la partie supérieure d’une couverture blanche, une bande de
tissu à fleurs où des lettres découpées sont disposées dans différents tissus de couleurs, utilisant une esthétique de collage et un traitement naïf
et ludique, lettres qui forment l’affirmation TOO BIG, qui devient ainsi
le titre de l’œuvre. En dessous, sur tissu que l’on croit nu où pourtant est
brodé un pénis. Blanc sur blanc, figure innommable ou figure dénuée de
figure. Rendre invisible l’objet du pénis pour justement lui donner une
présence puissante. Ne regardons-nous pas plus intensément ce qui ne
devrait pas être là ? A la recherche de la pureté, le pénis blanc s’affirme
dans son invisibilité, portant notre regard au-delà de lui-même pour
évoquer plus largement les préoccupations et la perception d’Emin, face
au désir, à l’amour et à la masculinité, tout en revendiquant une frontière étroite entre douceur et violence, merveille et obscurité, sexe et
amour, visible et invisible.
Sarah Lucas, archéologue du pénis
Sarah Lucas s’intéresse depuis longtemps – depuis toujours ? – à la forme
du pénis. Elle réalise en 1993 Cock and Spare Bails, un pénis en papier
mâché, et la même année Penis (Eggs), un phallus pénis en fil de fer
qui renferme des œufs qui pourrissent peu à peu. En 1994 le pénis est
un concombre et deux oranges dans Au naturel et sert à évoquer avec
dérision le genre masculin. Plus tard, la mise en opposition vertical/
horizontal de deux canettes de bières froissées suffit à évoquer l’organe
masculin, encore dans des matériaux pauvres et faisant partie de son
quotidien.
En 2008, Sarah Lucas propose à la galerie Sadie Coles à Londres une exposition intitulée « Penetralia » qui se concentre sur le thème du sexe et
plus particulièrement du sexe masculin, d’une manière plus complexe,
plus ambiguë, voire plus religieuse qu’auparavant. Le titre « Penetralia
» fait ainsi référence aux parties les plus intimes d’un bâtiment, en particulier le sanctuaire d’un temple, soit aux parties les plus intimes ou
secrètes de l’âme elle-même. La mise en scène devient muséale : les
sculptures de plâtre sont posées comme des trouvailles archéologiques
sur de grands socles noirs sur lesquels des lumières dirigées dessinent
des ombres dramatiques. L’artiste confectionne également des pénis par
empreinte, qu’elle peut reproduire grâce au moulage ; la plupart des
sculptures adoptent alors des formes de branche ou d’os évocatrices du
pénis ; d’autres sculptures se résument à un morceau d’écorce d’arbre
d’où émerge un doigt enduit de plâtre blanc qui nous invite à le lire
comme un sexe féminin voire encore, à se moquer, littéralement, de la
masculinité. Dans le cadre de « Penetralia », Lucas a collaboré avec son
compagnon non seulement comme sujet de ses moulages, mais aussi
dans la réalisation d’un livre qui accompagne l’exposition, livre dans
lequel, outre les œuvres présentées, on trouve des poèmes et une photographie désormais célèbre qui montre Sarah Lucas avec son compagnon nu en tablier de cuisine.
The King est un ensemble de trois photographies en noir et blanc d’une
sculpture de l’artiste représentant un pénis en plâtre réalisé à partir de la
technique de l’empreinte qu’elle a exécutée du pénis de son compagnon
dans les premiers jours de leur histoire d’amour. The King - comme si Lucas voulait déjà retenir le souvenir. N’y a-t-il pas du pathétique dans le
fait de mouler le pénis de son compagnon, un geste réminiscent de celui
de la fille du potier corinthien Dibutades dessinant, sur le mur, l’ombre
de son amant qui s’en va, pour en conserver l’image – l’empreinte donc.
L’empreinte ? Une manière d’engendrer des formes quasi préhistoriques.
Nous pourrions penser que l’empreinte constitue une manière désuète de produire des images, mais en réalité elle est ici comprise autant comme objet que comme processus et permet la découverte d’une
forme qui possède dès lors une extrême présence : la ressemblance par
contact conteste ici le modèle optique de l’imitation en promouvant
celui, tactile et technique, du travail en acte, qui l’érotise. Le processus
de l’empreinte, simple en apparence, est porteur d’une pensée de la
procédure, d’une temporalité particulière dans laquelle la présence et
l’absence peuvent cohabiter. Dans The King, l’absence de l’objet même,
se fait grâce à l’empreinte photographique. L’objet était là et le noir et
blanc augmente cet effet qui invoque le passé. Pouvoir et survivance se
retrouvent dans une technique qui garde la mémoire du contact. Sarah
Lucas et son appétit formel, son attitude expérimentale et son usage heuristique de l’empreinte nous donne à voir ce non-dit. Derrières les manipulations « basses » de l’atelier, la pratique intellectuelle de l’artiste,
plus primitive, liée à la matière et, par là, à la décadence, se fait jour,
bien loin de l’idée que l’art éloignerait la main de l’image, afin d’anoblir
la tâche de l’artiste et l’élever au rang de travail purement intellectuel.
Sarah Lucas, en travaillant sur la forme de l’objet et ses contraintes internes, devient une archéologue de la forme du pénis.
The King pourrait être le pendant masculin de la célèbre sculpture Feuille
de vigne femelle de Marcel Duchamp, ce petit objet dont le processus –
donc le statut exact – n’a pas encore été clarifié. Ready-made érotique
? Moulage simulé de l’organe féminin ?, modelé à la main ? Il semble
plus exact de reconnaître dans cette œuvre ambiguë un moulage – moulage du sexe féminin rasé, selon un protocole que Man Ray dit avoir
effectué avec Duchamp sur le corps d’une prostituée – rectifié, recadré,
poncé. Cette œuvre est en fait l’expression même d’une façon nouvelle de penser les images pour Sarah Lucas elle-même, et de produire
des œuvres d’art. Le concept récurrent dans son travail d’inframince
s’éclaire, grâce à l’empreinte, au travail du contact et de l’écart minime,
d’un jour nouveau. « [...] Le problème de l’objet sériel n’est pas tant
celui du même que celui de l’écart dans le même. Grâce à cet écart, à
cette “différence séparative inframince“ nous accédons à un regard renouvelé. » L’organe masculin serait alors, selon Sarah Lucas, la parfaite
sculpture ready-made, une icône culturelle controversée mais aussi une
partie du corps humain banal. La frontière entre le banal et l’original est
infra-mince comme l’affirmait cet autre « bricoleur », Marcel Duchamp,
qui voulait qu’on le nomme ainsi.
Lucas utilise les organes génitaux comme sa muse à travers sa physicalité. Si « L’art libère la vie » (Deleuze), l’art de Sarah Lucas libère le pénis.
Telle une archéologue de terrain, l’artiste étudie le pénis à travers ses
vestiges matériels, dont l’empreinte fait partie. L’archéologie, proche des
mythes à leurs origines même, avait alors pour fonction première de les
illustrer. C’est ce que fait Sarah Lucas : illustrer le mythe du pénis, cette
« étincelle divine », comme elle l’appelle.
CV DES ARTISTES
JOANNA MALINOWSKA
Expositions personnelles
2012
A sudden Wave of Material Culture,galerie Taiss en collaboration avec la galerie Analix, Paris.
2009
Time for Guerilla Metaphysics, Canada Gallery, New York, NY Mother Earth, Sister Moon (in collaboration with
Christian Toamszewski), Performa’09, New York, NY
2008
Les aventures dans le code § 120.45 – Smack Mellon, Brooklyn, NY String Quintet for 2 cellos, 2 violas and a
corpse – performance of a piece commissioned by Malinowska from composer Masami Tomihisa, organized by
Venetia Kapernekas Gallery, NYC
2007
20 Spojrzen (20 Gazes), Dobra Witryna, Warsaw, Poland Umanaqtuaq, Venetia Kapernekas Gallery, New York,
NY
2006
In Search of The Miraculous, Continued..., Galeria Okna, Contemporary Art Centre, Warsaw, Poland SHIT HAPPENS/In Search of The Miraculous, Continued..., Canada, New York, NY
Expositions de groupe (sélection)
2011
Ailleurs, commissaire Paul Ardenne, Espace Culturel Louis Vuitton, Paris Tabula Rasa, Galeria Marta Cervera,
Madrid, Spain Shape of Things to Come, Saatchi Gallery, London, UK Work & Leisure, Instytut Sztuki Wyspa,
Gdansk , Poland
2010
Knight ́s Move, Sculpture Center, New York, NY Green Honey, Ramiken Crucible, New York, NY To Believe,
La Mamma La Galeria, New York, NY Star City: the future under communism, Nottingham Contemporary Art
Center, Nottingham, UK
2009
ShowOff, Analix Forever, Paris Levity, Hendershot Gallery, New York, NY Tactical Support: Curator’s Choice (curated by Trevor Smith), Tracy Williams, LTD, New York, NY Practice, practice, practice, (curated by Mike Smith),
Lora Reynolds Gallery, Austin, TX Towards Confluence (curated by Kamila Wielebska & Remco de Blaaij), HISK,
Gent, Belgium
2008
Le cadavre exquis boira le vin nouveau, Analix Forever, Geneva, Switzerland Old News 4 – organized by Jacob Fabricius, Midway Contemporary Art, Minneapolis, MN Kraj, Galeria Sztuki Wspolczesnej, Opole, Poland
Working Title, Momenta Art, Brooklyn, NY Don’t Need A Weatherman To Know Which Way The Wind Blows
(curated by José Luis Blondet), Boston Center For The Arts, Boston, MA
2007
Sway (curated by Olga Britschgi and Gianni Motti) Galerie Analix Forever, Geneva Switzerland Frei Räume,
Kunstgemeinschaft, Hallein, Austria Come On Pilgrim (curated by Laura Mott), CCS Bard College, Annandaleon-Hudson, NY Videoevenings, Citric Gallery, Brescia, Italy
Manipulacje. O ekonomii klamstwa (curated by Adam Budak), Contemporary Art Centre Zamek Ujazdowski,
Warsaw, Poland
2006
Poza,(curated by Marek Bartelik), Real Art Ways, Hartford, CT Manipulacje. O ekonomii klamstwa, Laznia Contemporary Art Centre, Gdansk, Poland Polyphony of Images, The Cons
ulate General of Poland, New York, NY 3 Windows 4 You, Gandy Gallery, Bratislava, Slovakia Audio in the elevator, Art in General, New York, NY
2005
Pale Ramon, Galerie Analix Forever, Geneva, Switzerland Manipulations. On Economies of Deceit, International
Biennale of Contemporary Art. National Gallery, Prague, Czech Republic At the Mercy of Others –the Politics
of Care, Whitney Museum of American Art Independent Study Program Exhibition – CUNY Art Gallery of the
Graduate Center. New York, NY E-Flux Video Rental. Kunst Werke, Berlin, Germany
Post-Diasporas: Voyages and Missions, 1st Moscow Biennale of Contemporary Art. Moscow, Russia
2004
New New Yorkers, Contemporary Art Centre -Zamek Ujazdowki. Warsaw, Poland Symposium Geography of
Changes, Kunstmuseum, Bern, Switzerland E-Flux Video Rental, New York, NY, Ladyfest Vien 2004, Vienna,
Austria
Self (Por) Traits. Video Marathon, Art in General, New York, NY
2003
d.u.m.b.o. Art Under the Bridge Festival, Water Art. Brooklyn, New York, NY 2003 Brewster Project, Brewster,
NY Cinemania(c) 2003, HDLU Istre/mmc Luka. Pula, Croatia In Practice, Sculpture Center. Long Island City, NY
Disciplines, McGrath Galleries. New York, NY Video Rodeo, Canada. New York, NY
2002
Tuckernecker, Canada. New York, NY
Résidences :
2006/07 2003 2001
Smack Mellon Artists Studio Program Cuts and Burnz Video Residency, Brooklyn, NY Skowhegan School of
Painting and Sculpture, Skowhegan, ME
SABINE PIGALLE
Expositions personnelles :
Gallery BRANDT, Amsterdam, “Protectors”
Hotel de Ville Woluwe Saint Pierre, Bruxelles, “Protectors”
Gallery BAILLY CONTEMPORAIN, Paris, “PROTECTORS”
Gallery CHARLY BAILLY, Genève, Suisse, « BEAUTY SHEETS »
Gallery BAILLY CONTEMPORAIN, Paris, “PHOBIES”
Gallery BRASILIA, Paris, « GEISHAS »
Gallery BOYER LABARRE, Genève, Suisse, « PROTECTORS »
Gallery CELINE OMOTESANDO, Tokyo, Japon « PARIS_TOKYO »
Expositions collectives :
SOPHEE MAREE GALLERY, Den Hague, Netherlands
MAISON GUERLAIN, Paris France, “BEE NATURAL”
Gallery DX, Bordeaux France, “L’EXQUIS ET L’OBSCUR”
AMBASSADE DE FRANCE Tokyo, Japon “NO MAN’S LAND”
Conseil Général de la Sarthe, Abbaye de l’Epau “DOG IS IN THE HAIR”
Conseil Général de la Sarthe, Prieuré de Vivoin “LE SIXIEME JOUR”
Gallery LOUISE ALEXANDER & ILAN ENGEL, Porto Cervo, Italy “ECCE HOMO”
Comité COLBERT, Hong Kong, « CROQUEMBOUCHE MYSTERE »
Gallery CUETO PROJECT, New York, USA, “SPLEEN-FLOWERS OF EVIL”
Gallery LOUISE ALEXANDER, Porto Cervo, “EAST-WEST A CONTEMPORY DIALOG”
TRANSPHOTOGRAPHIQUES, Lille, Tri Postal, Eglise Saint Maurice
Gallery BASIA EMBIRICOS, Paris, France, « CORPS A CORPS »
Centre Culturel ARAGON, Oyonnax, France, « A D’AUTRES FAIMS »
Comité COLBERT, Hong Kong, « DEVOT-RATION »
Gallery LOUISE ALEXANDER, Porto Cervo, Italie, OPENING
Gallery BASIA EMBIRICOS, Paris, France, « DUCKS »
Gallery BASIA EMBIRICOS, Paris, France, « H2O »
Gallery VALERIE CUETO, Paris, France, « MUE COUTURE »
UNION OF DECORATIVE ARTS, UCAD, Paris, France, « MOTIFS »
Foires :
NO FOUND PHOTO FAIR, Louise Alexander Gallery, Paris, France
PAD NY, Secondome Gallery, New York, USA
ART PARIS, Louise Alexander Gallery, Paris, France
SHOW OFF, Gallery Bailly Contemporain / Paris, France
ART PARIS, Louise Alexander Gallery, Paris, France
MIAMI ART FAIR, Miami, Etats-Unis
SHOW OFF Paris, France
ART PARIS Paris, France
ART PHOTO MIAMI, Miami, Etats-Unis
ART SHANGHAI, Shanghai, Chine
ELYSEES DE L’ART PARIS, Paris, France
PARCOURS PRIVE DE LA FIAC, Comité COLBERT avec la designer LEIKO OSHIMA, Paris
Filmographie :
« SOUPER FIN » SALONE MOBILE, MILAN, Italie, MAISON ET OBJET, Paris, France
« SOUPER FIN » L’ECLAIREUR, Paris, France, avec le designer PHILIPPE DI MEO
« SWEET ART - PARCOURS SAINT GERMAIN », 5EME EDITION, « DEVOT-RATION »
avec le designer PHILIPPE DI MEO.
TRACEY EMIN
Expositions personnelles :
2011
Love is What You Want, Hayward Gallery, London
Do Not Abandon Me, Hauser & Wirth, London (with Louise Bourgeois)
2010
Praying To A Different God, Amanda Love Art, Sydney
Walking With Tears, Royal Academy of Art, London
Why Be Afraid?, Galleria Lorcan O’Neil, Rome
2009
Only God Knows I’m Good, Lehmann Maupin, New York
Tracey Emin: Those Who Suffer Love , White Cube, London
Tracey Emin 20 Years, Kunstmuseum Bern, Bern
2008
Tracey Emin 20 Years, Centro de Arte Contemporáneo, Málaga
Liverpool Cathedral Commission, Liverpool
Tracey Emin: 20 Years, Scottish National Gallery of Modern Art, Edinburgh
2007
Tracey Emin: You Left Me Breathing, Gagosian Gallery, Beverly Hills, CA.
Tracey Emin: Borrowed Light, British Pavillion, 52nd International Biennale di Venezia
2006
More Flow, Galleria Lorcan O’Neill, Rome
2005
I Can Feel Your Smile, Lehmann Maupin, New York
When I Think About Sex…, White Cube, London
Death Mask, National Portrait Gallery, London
2004
Tracey Istanbulda, Platform Garanti Contemporary Art Center, Istanbul
Tracey Emin, BP British Art Displays, Tate Britain, London
I’ll Wait For You In Heaven, Galleria Lorcan O’Neill, Rome
Can’t See Past My Own Eyes, Sketch, London
Fear, War And The Scream, Roslyn Oxley, Sydney and City Gallery, Wellington
2003
Menphis, Counter Gallery, London
Tracey Emin, Art Gallery of New South Wales, Sydney
2002
This is Another Place, Modern Art Oxford, Oxford
Ten Years. Tracey Emin, Stedelijk Museum, Amsterdam
I Think it’s in my head, Lehmann Maupin, New York
Tracey Emin Showreel, The Genesis Cinema, London
Tracey Emin, Haus der Kunst, Munich
2001
Tracey Emin You forgot to kiss my soul, White Cube, London
2000
Love is a Strange Thing, Fig.1, London
What Do You Know About Love, Carlier/Gebauer, Berlin
1999
Tracey Emin Every Part of Me’s Bleeding, Lehmann Maupin, New York
1998
Sobasex (My Cunt is Wet with Fear), Sagacho Exhibition Space, Tokyo
Cunt Vernacular, Carlier Gebauer, Berlin
I Need Art Like I Need God, Gesellschaft für Aktuelle Kunst, Bremen
Tracey Emin, Galerie Philippe Rizzo, Paris
1997
Solo Exhibition, Moo Gallery, Helsinki
I Need Art Like I Need God, South London Gallery, London
Istanbul Biennial, Pera Palace Hotel, Turkey
1996
It’s not me that’s crying, it’s my soul, Galerie Mot & Van den Boogaard, Brussels
Exorcism of the Last Painting I Ever Made, Galleri Andreas Brändström, Stockholm
Solo Exhibition, Habitat, London
1995
Tracey Emin Museum, 221 Waterloo Road, London SE1 (closed 1998)
1994
Art Cologne, Sponsored Artist, Jay Jopling/White Cube, Cologne
Exploration of the Soul – Journey Across America, Readings at the following locations: Rena Bransten, San Francisco; Regen Projects, Los Angeles; Museum of Contemporary Art, San Diego; David Klein Gallery, Detroit; Mattress Factory, Pittsburgh; Sandra Gering Gallery, New York and White Columns, New York
1993
My Major Retrospective, Jay Jopling/White Cube, London
From Army to Armani, Analix Gallery, Geneva (with Sarah Lucas)
The Shop, 103 Bethnal Green Road, London (with Sarah Lucas)
Expositions de groupe (sélection)
2011
Saatchi Gallery In Adelade:British Art Now, Art Gallery Of South Australia, Australia
Text/Video/Female: Art After 60’s, PKM Gallery, Seoul
Watercolour, Tate Britain, London
The Shape We’re In (Camden), 176 Zabludowicz, London
2010
The Body in Women’s Art Now, New Hall Art Collection, Cambridge
Contemporary Magic: A Tarot Deck Art Project, The National Arts Club, New York
Make Room, New Art Gallery, Walsall
No New Thing Under the Sun, Royal Academy of Arts, London
Move: Choreographing You, Hayward Gallery, London
Just Love Me, MUDAM, Luxembourg
Do Not Abandon Me, Carolina Nitsch Project Space, New York
Cream, KIASMA, Helsinki
The Body in Women’s Art Now, Rollo Contemporary Art, London
Kupferstichkabinett: Between Thought and Action, White Cube, London
Emporte-moi/Sweep me off my feet , Musée d’Art Contemporain du Val de Marne, Vitry en Seine
I Love You, Aarhus Kunstmuseum, Aarhus
Desire, Blanton Museum of Art, Texas
Mat Collishaw, Tracey Emin & Paula Rego: At the Foundling, Foundling
Museum, London, Foundling Museum, London
2009
Earth: Art of A Changing World GSK Contemporary, Royal Academy of Art, London
Performa 09 Biennial, New York
Cocker Spaniel and Other Tools for International Understanding, Kunsthalle zu Kiel, Kiel
Coeur de Femme, Galerie Sophie Scheidecker, Paris
A Room of Her Own, McClain Gallery, Texas
Pop Life, Tate Modern, London
Emporte-moi/Sweep me off my feet, Musée National des Beaux-Arts de Québec, Québec
Once Upon a Time…Artists and Storytelling, Courtauld Institute of Art, Somerset House, London
Eat Me, Drink Me , Goss-Michael Foundation Collection, Dallas.
Making of Art, Schirn Kunsthalle, Frankfurt
The Kaleidoscopic Eye. Thyssen-Bornemisza Art Contemporary Collection, Mori Art Museum, Tokyo
Silent Writings, Louis Vuitton Espace, Paris
Being British, Stephen Lawrence Gallery, London
Talk Dirty to Me, Larissa Goldston Gallery, NY
JEFFMUTE, Musee d’Art Moderne et Contemporain / MAMCO, Geneva
2008
Creative Cities, (piece from Fourth Plinth), Kunstmuseet Køge Skitsesamling, Denmark
ShContemporary 2008 The Asia Pacific Art Fair, Shanghai.
Summer Exhibition 2008, (Curator) Royal Academy of Arts, London
You Dig The Tunnel, I’ll Hide The Soil, White Cube Hoxton Square and Shoreditch Town Hall, London.
Love, Touring show: National Gallery, London
Drawn from the Collection: 400 Years of British Drawing, Tate Britain, London
Coriander Plus (curated by Sir Peter Blake), Intercontinental Park Lane, London
Fourth Plinth, National Gallery, London
2007
True Romance, Kunsthalle Wien, Vienna
Summer Exhibition 2007, Royal Academy of Arts, London
The Naked Portrait, Scottish National Gallery, Edinburgh
Lights, Camera Action: Artists’ Films for the Cinema, Whitney Museum of American Art, Whitney
Mima Collection: Selected Works, Middlesbrough Institute of Modern Art, Middlesbrough
2006
Aftershock: Contemporary British Art 1990-2006, Guangdong Museum of Art, Guangzhou;
Capital Museum, Beijing
Touch My Shadows, Centre for Contemporary Art Ujazdowski Castle, Warsaw
In the darkest hour there may be light: Works from Damien Hirst’s murderme collection, Serpentine Gallery,
London
I’m Sorry, Pilar Parra & Romero Galeria de Arte, Madrid
Summer Exhibition 2006, Royal Academy, London
The Other Side #2 – Radical Pursuits: Delights in the subversive and sublime, Tony Shalfrezi Gallery, New York
For All Audiences, Sala Rekalde, Bilbao
You’ll Never Know. Drawing and Random Interference, Harris Museum and Art Gallery, Preston; Glynn Vivian
Gallery, Swansea; The Lowry, Salford; New Art Gallery, Walsall; Tullie Mouse Museum and Art Gallery, Carlisle
LOVE!, Ferragamo Gallery, New York
2005
Women’s Film Festival, ICA, London
IMAGINE A WORD, Bargehouse, London
Looking at Words. The Formal Presence of Text in Modern and Contemporary Works on Paper, Andrea Rosen
Gallery, New York
Sketch in Motion: A Group Exhibition of Artists’ Animation, Sketch, London
The Wonderful Fund On Tour, Le Musée de Marrakech, Marrakech
Body: New Art from the UK, Vancouver Art Gallery, Vancouver
Kiss the Frog! The Art of Transformation, National Museum of Art, Oslo
Identity and Nomadism, Palazzo delle Papesse, Siena
25. Twenty-five Years of the Deutsche Bank Collection, Deutsche Guggenheim, Berlin
Revelation. Reflecting British Art in the Arts Council Collection, Laing Art Gallery, Newcastle and The Lowry,
Manchester
Death Mask by Tracey Emin, National Portrait Gallery, London
God Is Bored Of Us II, FMCG, London
Enchante Chãteau, MAMCO, Geneva
Munch Revisited, Henie Onstad Kunstcenter, Oslo
On Love, Museum Het Domein, Sittard
‘Bock mit Inhalt’ - Summer Exhibition, Stedelijk Museum, Amsterdam
London Calling. Y[oung] B[ritish] A[rtists] Criss-Crossed, Galleri Kaare Berntsen, Oslo
Vivisección, Dibujo Contemporáneo, Museo de Arte Carrillo Gil, Mexico City
Mé-tissages, MIAT, Museum voor Industriële Archeologie en Textiel, Ghent
Top Spot, Berlin Film Festival, Berlin
Critic’s Choice, FACT, Liverpool
2004
The Christmas Exhibition 2004, Edinburgh Printmakers, Edinburgh
Fonetography, AOP Gallery, London
1st International Biennial of Contemporary Art of Sevilla, Monastry of the Cartuja of Sanat Maria de las Cuevas,
Seville
Seven Sins, Museo d’Arte Moderna e Contemporanea, Bolzano
Einleuchten, Museum der Moderne, Salzburg
Summer Exhibition, Royal Academy of Arts, London
The Other Flower Show, Victoria & Albert Museum, London
Stranger Than Fiction, Leeds Art Gallery, Leeds; Tulie House, Carlisle; Ferens Art Gallery, Hull; Nottingham Castle, Nottingham; Brighton Museum and Art Gallery, Brighton
La Collection d’Art Contemporain d’Agnes B, Les Abattoirs, Toulouse
Tracey Emin and David Hockney Drawings, Museo de Bellas Artes, Santiago
Tracey Emin, Gillian Wearing and Dick Matena, Frans Hals Museum, Haarlem
See It…Read It, Draíocht, Dublin
Secrets of the ‘90s, Museum voor Moderne Kunst Arnhem, Arnhem
Social Strategies. Redefining Social Realism, Schick Art Gallery, Skidmore College, New York
2003
Social Strategies. Redefining Social Realism, The Richard E. Peeler Art Center, DePauw University, Greencastle
(Indiana); University Art Museum,
Tracey Emin, Luigi Ontani, Kiki Smith, Cerith Wyn Evans,Galleria Lorcan
O’Neill, Rome
Flexible 4: Identities, Whitworth Art Gallery, Manchester; Nederlands Textielmuseum, Tilburg, Kunsthalle Brandts
Klaedefabrik, Odense and Landesgalerie Linz am Oberösterreichischen Landesmusem,
Linz
FRESH: Contemporary British Artists in Print, Edinburgh Printmakers, Edinburgh
Just Love Me; Post-Feministic Art of the 1990s, Bergen Art Museum, Bergen
A Bigger Splash: British Art from Tate 1960–2003, OCA & ITO, São Paulo
Independence, South London Gallery, London
The Happy Couple, Cartwright Hall Art Gallery, Bradford
Il racconto del filo, Museo di Arte Moderna, Trento
Europe Exists, Macedonian Museum of Contemporary Art, Thessaloniki
Let’s See the Nature in You, Pepperton Gallery, London
Tactics of the Ego, Stiftung Wilhelm Lehmbruck Museum, Duisburg
Words from the Arts Council Collection, The Harris Museum and Art Gallery, Preston
The Map Is Not The Territory III, James Hockey Gallery, Farnham and The Surrey Institute of Art & Design, Franham
En Route, De Hallen, Haarlem
2002
Face Off, Kettle’s Yard, Cambridge
Rapture: Art’s Seduction by Fashion Since 1970, Barbican Art Gallery, London
The Ink Jetty, Neon Gallery, London
Shine, St Pancras Chambers, London
The Glory of God: New Religious Art, St. Peter’s Church, Liverpool
Disturb, 1st Public School of Hydra, Hydra
Die Wohltat der Kunst: PostFeministische Positionen der neunziger Jahre aus der Sammlung
Goetz, Staatliche Kunsthalle, Baden-Baden
Fusion Cuisine, Deste Foundation, Centre for Contemporary Art, Athens
Public Affairs. Von Beuys bis Zittel: Das Offentliche in der Kunst, Kunsthaus, Zurich
New Religious Art 1992–2002, Henry Peacock Gallery, London
Landscape, Saatchi Gallery, London
The Rowan Collection. Contemporary British & Irish Art, Irish Museum of Modern Art, Dublin
2001
Trans Sexual Express, Centro de Arte de Santa Monica, Barcelona; Palacio Municipal de Exposiciones, Corunna
and Mucsarnok, Budapest
For the Love of Dog, Pump House Gallery, London
Printers Inc., The Gallery, Stratford-upon-Avon
Read-Only Memory, Mead Gallery, Warwick Arts Centre, University of Warwick, Coventry
Televisions, Kunsthalle Wien, Vienna
Video Project Space, Anthony Wilkinson Gallery, London
For the love of dog, Pump House Gallery, London
At Sea, Tate Liverpool, Liverpool
Summer Exhibition, Royal Academy of Arts, London
Freestyle. Werke Aus der Sammlung Boros, Museum Morsbroich, Leverkusen
Century City, Tate Modern, London
2000
Peter Blake: About Collage, Tate Gallery, London
Nurture and Desire, Hayward Gallery, London
Sex and the British: Slap & Tickle – A perspective on the sexual content of British Art since the 1960s, Gallerie
Thaddaeus Ropac, Salzburg and Gallerie Thaddaeus Ropac, Paris
Gut Aufgelegt, Kunsthaus, Hamburg
Drawings, Sommer Contemporary Art, Tel Aviv
Drawings, Taché-Lévy Gallery, Brussels
ManMoMa. A Thick Bloke Kicking a Dog to Death, The International 3 Summer Fête, Fairfield, Manchester
From Face to Face. Mimics – Gestures – Emotions, Städtisches Museum Leverkusen Schloß Morsbroich, Leverkusen
Out There, White Cube, London
The British Art Show 5, The Scottish National gallery of Modern Art, Edinburgh (National Touring Exhibitions)
1999
Hundstage, Gesellschaft für Aktuelle Kunst, Bremen
Imagen em Movimento. Moving Image, Chiva [S]ynergies Art, São Paulo
Art Lovers, The Liverpool Biennial of Contemporary Art, Compton House, Liverpool
Turner Prize, Tate Gallery, London
Now It’s My Turn to Scream. Works by Contemporary British Artists from the Logan Collection, Haines Gallery,
San Francisco
Self Evident, Vaknin Schwartz, Atlanta
Temple of Diana, The Blue Gallery, London
Sweetie, The British School at Rome, Rome
Video Festival, Riccione TTV, Riccione
1998
10 SupaStore Supastars, SupaStore at Tomato, London
Made in London. An exhibition of works by London based artists made in the1990s, Museu da Electricidade,
Lisboa
Pandaemonium, London Electronic Arts Gallery, London
UK Maximum Diversity, Galerie Krinzinger, Benger Fabrik Bregenz, Bregenz
The Colony Room 50th Anniversary Art Exhibition, A22 Projects, London
Hidden Desires And Images, Art Dynamics, Tayayo Lida, Tokyo
Emotion. Young British and American Art from the Goetz Collection, Deichtorhallen, Hamburg
Personal Effects, Spacex Gallery, Exeter and Angel Row Gallery, Nottingham
Loose Threads, Serpentine Gallery, London
Life is a Bitch, De Appel, Amsterdam
La Biennale de Montreal: Dream Catchers, Centre International D’Art Contemporain de Montreal, Montreal
Sam Taylor-Wood, Tracey Emin, Gillian Wearing, Marc Quinn, Galerija Dante Marino Cettina, Umag
Live and Let Die Apex Art C.P., New York
Beach Life, Upper Street, London (one day event)
Real Life, Galleria S.A.L.E.S., Rome
The Human Factor, Achenbach Kunsthandel, Düsseldorf
English Rose in Japan, Ginza Art Space Shiseido, Tokyo
Art from the UK: Angela Bulloch, Willie Doherty, Tracey Emin, Sarah Lucas, Sam Taylor-Wood, Sammlung Goetz,
Munich
1997
Ca-Ca Poo-Poo, Kölnischer Kunstverein, Cologne
History. Image-based work in Britain in the late 20th Century, The Ferens Art Gallery, Kingston Upon
Hull (and UK tour)
Craft, Richard Salmon, London
Real Art for Real Women, ICA, London
Absolute Secret, Royal College of Art, London
Private Face. Urban Space, Old Gasworks, Athens and Rethymnon Centre for Contemporary Art, Rethymnon
Kunst..Arbeit, 1st Presentation of the Bnks Collection, Südwest LB, Stuttgart
Tales from the City, Stills Gallery, Edinburgh
Sensation, Royal Academy of Arts, London and Hamburger Bahnhof, Berlin, 1998-99
between the devil and the deep (blue) sea, MUU Gallery, Helsinki
Package Holiday, Hydra Workshops, Hydra
Time Out, Kunsthalle Nürnberg, Nuremberg
Summer Love, Fotouhi Cramer Gallery, New York
Dissolution, Laurent Delaye Gallery, London
Such is Life, (Video programme), Serpentine Gallery Bookshop, London and Palais des Beaux Arts,
Brussels
Hypermnesiac Fabulations, The Power Plant, Toronto
1996
Full House, Kunstmuseum Wolfsburg, Wolfsburg
Sad, Gasworks, London
Life/Live, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Paris and Centro de Exposições do Centro Cultural de Belém,
Lisbon
The Aggression of Beauty, Galerie Arndt & Partner, Berlin
Yerself is Steam, 85 Charlotte St., London
A Grapefruit in the World Park, Transmission Gallery, Glasgow
Other Men’s Flowers, Aurel Scheibler, Cologne and The British School at Rome, Rome
Faustrecht der Freiheit (Volkmann Collection), Kunstsammlung Gera, Berlin and Neues Museum Weserburg,
Bremen
Co-operators, Southampton City Art Gallery, Southampton
Loosy, Galerie Philippe Rizzo, Paris
1995
Brilliant: New Art from London, Walker Art Centre, Minneapolis and Contemporary Arts Museum, Houston
Brill: Works on Paper by Brilliant Artists, Montgomery Glasgow Fine Art, Minneapolis
Mysterium Alltag, Kampnagel, Hamburg
Minky Manky, South London Gallery, London and Arnolfini, Bristol
Art for Aids, Gallerie Nicoli Walner, Copenhagen
I Confess, Nikolaj Contemporary Art Centre, Copenhagen
Whistling Women, Chelsea Room, Royal Festival Hall, London
The Friendly Village, Milwaukee Institute of Art and Design, Milwaukee
Other Men’s Flowers, IceBox, Athens
1994
Gramercy Park Hotel, Art Fair, New York
Karaoke & Football, Portikus, Frankfurt
Other Men’s Flowers, Joshua Compston/London Portfolio 33 Coronet Street, London
1993
Hotel Carlton Palace Chambre 763, Hotel Carlton Palace, Paris
1992
The Phone Box, Various venues, London and Liverpool
VANESSA BEECROFT
Expositions personnelles et Performances (liste sélective) :
2010
Carrara, Italy, VB67, Studio Nicoli. Sept 4th
Naples, Italy, VB66, Mercato Ittico. Feb 15th
2009
Milan, Italy, VB65, PAC Padiglione d’Arte Contemporanea, March 16th
Long Island City, New York, USA, VB64, Deitch Projects, March 6th
2008
Los Angeles, USA, VBKW (VB63), ACE Gallery, Oct 14th
Palermo, Italy, VB62, Spasimo, June 12th
2007
Bergamo, Italy, Pitture e disegni, GAMeC, May 9th – July 29th
Seoul, Korea, VB Retrospective, Ghana Art Gallery, Feb 28th – March 25th
2006
Berlin, Germany, VBLV, Exhibition, 11th Art Forum, 9/30/06 – 10/04/06
Milan, Italy, VBSS, Exhibition Galleria Lia Rumma, 9/22/06 – 11/09/06
Paris, France, VBLV, Exhibition, Espace Louis Vuitton, 01/12/06 – 03/31/2006
2005
Malaga, Spain, Vanessa Beecroft, VB53, Exhibition, CAC, November 9th 2005 – January 12th 2006
Miami, USA, VB58, Performance, Push Button House, Collins Park, Art Basel
Paris, France, VB56, Performance, Louis Vuitton, Petit Palais
Berlin, Germany, VB55, Performance, Neue Nationalgalerie
Brescia, Italy, VB53, Exhibition, Galleria Massimo Minini
Naples, Italy, VB52, Exhibition, Galleria Lia Rumma
2004
New York, VB54, Performance, TWA Terminal Five, JFK airport. Exhibition: Terminal 5
Florence, Italy, VB53, Performance, Tepidarium, Giardino dell’Orticultura
Bielefeld, Germany, Retrospective Exhibition, Kunsthalle Bielefeld
2003
Turin, Italy, VB52, Performance and Retrospective Exhibition, Castello di Rivoli Museo di Arte Contemporanea
Paris, France, VB51, Exhibition, film premier, Cosmic Galerie
2002
Lisbon, Portugal, VB 45 & 48, Exhibition, Culturgest
Los Angeles, CA, VB46, Exhibition, Gagosian Gallery
New York, NY, VB 45 & VB 48, Exhibition, Deitch Projects
2001
Los Angeles, CA, VB 46, Performance, Gagosian Gallery, March 17
Oslo, Norway, Museum of Contemporary Art
Paris, France, VB39 & VB42, Exhibition, Galerie Ghislaine Hussenot
Venice, Italy, VB 47, Performance, Peggy Guggenheim Collection, June 10
Vienna, Austria, Vanessa Beecroft, Galerie Meyer Kainer
2000
London, UK, Vanessa Beecroft VB XXX, Broadway Projects Trust and Gagosian Gallery
London, UK, VB 43, Exhibition, Gagosian Gallery, May 9
New York, NY, VBGD “W”, Exhibition, Deitch Projects
New York, NY, VB 42, Performance, “Intrepid: The Silent Service“, The Intrepid Sea - Air - Space Museum, Whitney Biennial, April 21
1999
Geneva, Switzerland, VB38, Galerie Analix, March 27
San Diego, CA, VB39 “US. NAVY SEALs“, Performance, Museum of Contemporary Art, (MCA), June 5
Tokyo, Japan, Galerie Deux
1998
New York, NY, VB35 “Show“, Performance, Solomon R. Guggenheim Museum, April 28
Paris, France, VB35 film premiere, Fondation Cartier pour l’Art Contemporain
Paris, France, VB35, Exhibition, Galerie Ghislaine Hussenot
Stockholm, Sweden, Galerie Axel Mörner
1997
Athens, Greece, Galerie Jean Bernier
Geneva, Switzerland, VB27, Performance, Galerie Analix, May 23
Venice, Italy, Galleria Il Capricorno
1996
Athens, Greece, VB17, Performance, The Dakis Joannou Collection, The Factory, Exhibition: Everything that’s
interesting is new, January 20
Bordeaux, France, VB18, Performance, CAPC, Musee d’Art Contemporain, Exhibition: Traffic, January 25
Chicago, IL, VB19, Performance, The Renaissance Society at the University of Chicago, Exhibition: Persona,
March 10
Cologne, VB23, Performance, Germany, Ludwig Museum, Exhibition: Museumsfest, November 28
Geneva, Switzerland, Galerie Analix
New York, NY, VB22, Miu Miu Store, Exhibition: Shopping, September 1
1995
Basel, Switzerland, VB13 “Play / Replica“, Basel Art Fair, June 1
Geneva, Switzerland, VB11, Performance, Galerie Analix, January 24, Exhibition; Play
1994
Cologne, Germany, VB09 “Ein Blonder Traum“, Galerie Schipper & Krome, November 11
Long Island City, NY, VB08 “Lotte im Kampf mit den Bergen“, P.S.1 Contemporary Art Center, Exhibition: Winter
Of Love, October 10
Trevi, Italy, VB04 “Nicht Versoehnt“, Trevi Flash Art Museum, April 19
Rapolano Terme, Italy, VB05, Performance, Serre di Rapolano, Exhibition: “Grancia d’Argento“ XIII Edizione:
Premio Internazionale d’Arte Contemporanea, May 8
Rivoli, Italy, VB06 “R. Und Auch P.“, Castello di Rivoli, Museo d’Arte Contemporanea, Exhibition: Soggetto Soggetto, una nuova relazione nell ’arte di oggi
Expositions de groupe (liste sélective):
2010
New York, “Skin Fruit: Selections from the Dakis Joannou Collection”, The New Museum of Contemporary Art.
2009
Sydney, Australia, 40 years: Kaldor Public Art Projects, Art Gallery of New
South Wales.
New York, The Female Gaze: Woman Look at Woman, Cheim & Read.
2007
“Senso Unico”, P.S.1 Contemporary Art Center, New York, Oct. 21 2007 – Jan. 7 2008, VB Paintings, VB61 Still
Death! Darfur Still deaf? Film.
“The Incomplete”, Chelsea Art Museum, New York, Oct. 2 – Jan. 12, 2008, VB Paintings
VB61 Still Death! Darfur Still deaf? film, 60th Locarno Film Festival, Locarno, Switzerland,
Idea. Disegno Italiano Degli Anni Novanta, Archivio Di Stato, Piazza Castello 209, Torino, Italy, Feb 1st – 23rd,
VB Drawings
Bordeaux, France, Hors d’Oeuvre: Ordre et Desorderes de la Nourriture, capc Musee à Bordeaux.
2004
Berlin, Germany, Gegenwelten, Nationalgalerie.
Turku, Finland Contemporary Visions, Wäinö Aaltonen Museum.
Milan, Italy, Femme Fatale, Zonca & Zonca
Hofheim am Taunus, Germany, True Fictions, Stadt Museum Hofheim am Taunus.
Madrid, Spain, Revolving Doors, Fundación Telefónica
Tampa, Florida,The Amazing and the Immutable, University of South Florida Contemporary Art Museum
Munich, Germany, Schatzhauser Deutschlands, Haus der Kunst.
New York, Terminal Five, TWA Terminal Five, JFK Airport.
Sao Paulo, Brazil, Art Film Festival, Sao Paulo Biennale.
2003
Avignon, France, Photographier, Collection Lambert, Musee d’art contemporain.
Cincinnati, OH, Somewhere better than this place (VB46 triptych 2), Contemporary Arts Center
New York, NY, Only Skin Deep: Changing Visions of the American Self, International Center of Photography
New York, NY, VB51 film, Lincoln Center Film Festival
2002
Tokyo, Japan, La Vie Quotidienne, Galerie Deux
Buenos Aires, Argentina, Iconos Metropolitanos, Proa Fundacion
New York, NY, 48 Wall Street, Art Downtown.
New York, Accrochage, Van De Weghe Fine Art.
San Diego, Ca., Lateral Thinking, Art of the 1990s, Museum of Contemporary Art.
2001
London, UK, Beautiful Productions, The Whitechapel Art Gallery.
New York, New York, Collaborations with Parkett: 1984 to Now, The Museum of Modern Art
Venice, Italy, La Biennale de Venizia
2000
Frac Rhône-Alpes, France, One Film for One Screen, Institut d’art Contemporain Collection Frac Rhône-Alpes
London, UK, Performing Bodies, Tate Modern
Los Angeles, CA, Projection 24/7, The Standard
Sydney, Australia, The 12th Biennial of Sydney
1999
Chicago, IL, Museum of Contemporary Art
Los Angeles, California, The Standard Projection 24/7, The Standard
Tokyo, Japan, The 3rd Art Life 21 - Spiral TV, Wacoal Art Center
Paris, France, Persona II, Galerie Carousel
Rhône - Alps , France, Collection: Rhône - Alpes 1998 - 1999, Institut d’art Contemporain Frac Rhône - Alps /
Nouveau Musée
1998
Belluno, Italy, Millenovecento, Galerie Analix, B. Polla & C. Cagnel
Geneva, Switzerland, Mille Neuf Cent, Galerie Analix
Lausanne, Switzerland, Helmut Newton, Vanessa Beecroft, Alix Lambert, L’Elac, L’espace Lausannois d’Art Contemporain
Paris, France, Exterminating Angel, Galerie Ghislaine Hussenot
Paris, France, FIAC pas FIAC - Le Thétre de L’amour, Galerie Analix, B. Polla & C. Cargnel
Prague, Check Republic, Veronica’s Revenge, from Man Ray to Matthew Barney, Prague City Gallery, Lambert
Art Collection, (LAC)
1997
Boston, MA, Enterprise, Venture and Process in Contemporary Art, Institute of Contemporary Art (ICA)
Copenhagen, Denmark, Display, Charlottenborg Exhibition Hall
Geneva, Switzerland, Fatto in Italia, Centre d’Art Contemporain
Geneva, Switzerland, Veronica’s Revenge, From Man Ray to Matthew Bar
ney, Centre d’Art Contemporain, Lambert Art Collection (LAC)
1996
Bordeaux, France, Traffic, CAPC Musee d’Art Contemporain
Paris, France, Global Tekno 2, Hotel de Retz
Philadelphia, PA, You Talking to me ? Conversation Piece II, Institute of Contemporary Art (ICA)
Wien, Austria, Aufnahmen der Normalitat, Galerie der Stadt Schwaz
Zürich, Switzerland, Moving, ProjektRaum
1995
Marseille, France, Vidéos et Films d’Artistes, Ateliers d’Artistes de la Ville de Marseille
Modena, Italy, Inizio di Partita, Comune di Castelvetro di Modena
Paris, France, Show must go on, Les Soirées Nomades, Fondation Cartier Pour l’Art Contemporain
Pescara, Italy, Fuori Uso 95, Ex Aurum
1994
Geneva, Switzerland, Incertaine Identité, Galerie Analix
ELENA KOVYLINA
Expositions (sélection)
2011
Exhibition at MoCCA (Toronto, Canada) I am feminist, KulturKontakt Vienna
2010
Interesting thing, NCCA, Moscow ARTE Video Night, Paris Transitland in Trieste - Studio Tommaseo - Istituto per la documentazione e diffusione delle Arti, Trieste Patria o Libertad. The Rhetorics of Patriotism, Art Galery Miami Dade College, Miami,
Modernikon, Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Turin
ŽEN d’АРТ - The Gender History of Art in the Post-Soviet Space: 1989–2009 - Moscow museum of modern art MMOMA, Moscow
100 years of performance, Garage center for contemporary culture, Moscow No More Bad Girls - Stiftelsen 3,14, Bergen
Body. gestures, postures and beyond, National galery. Vilnius
La nuit des 1001 vidéos/Night of 1001 videos, Analix Forever, Geneva
Peinture, encore, Galerie Analix Forever, Geneva, for ArtBrussels 2010, Bruxelles
2009
Transitland - Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía MNCARS, Madrid
Dispari&Dispari project, Reggio Emilia, Italy
Le Malentendu, Analix Forever art gallery, Geneva Agency for Contemporary Art Exchange at Ludwig Museum
for Contemporary Art.
Kandinsky Prize Exhibition, Moscow Tirana Art Biennial, Tirana Mobile Archive, Art In General, NY
Ultra-New Materiality, group exhibition, Moscow Museum of Modern Art, 3d Moscow Biennale Carriage, Exhibition Vulnerability Museum of Russian State University
Fiesta!, Analix Forever gallery, Geneva International Festival of Contemporary Art City of Women in Ljubljana History of Russian Video Art. Volume 2 MMCA, Moscow
9th Sharjah Biennial - Sharjah International Art Biennial, Sharjah
5 Video, Lille 3000, Lille
21 RUSSIA, Pinchuk Art Centre, Kiev
Immagini, ancora. Il tempo del movimento, Galerie Analix Forever, Genève for MiART, Milano
MAN SON, Kunsthalle Hamburg
2008
Rabouan Moussion Gallery, ArtParis fair, Grand Palais, Paris Egalité, Exhibition Ultranew Materiality, MMCA, Moscow
Egalité, Espace Electra, Paris
Ueberleben, Program Gallery, Berlin
re.act.feminism - performance art of the 1960’s & 70’s today, Akademie der Kuenste, Berlin
Dying swans, Helsinki Academy of art Gallery, Festival Lens Politica, Helsinki
Show off! Fair - Analix Forever Gallery, Paris
Analix Forever Gallery, Geneve
2007
Solo24Ore, MUSEION, Museum of Modern and Contemporary Art, Bolzano/Bozen, Italy
Ueberleben, Program Gallery, Berli
Sots Art, La Maison Rouge, Paris
SWAY, Analix Forever Gallery, Geneve
Kovylina Action Gallery, Art Arthina fair, Athens
Love after the cold war, LOOP fair, Play Gallery, Barcelona
Kommunalka, Moscow Art fair, Moscow
In the Presence of the Body, Rensselaer Polytechnic Institute, Troy, NY, USA Sots Art. Political Art in Russia and China, State Tretjakov Gallery, 2nd Moscow
Biennale, Moscow
Petroliana, Contemporary Art Museum, 2nd Moscow Biennale, Moscow
By Interaction, Lenin Museum, 2nd Moscow Biennale, Moscow
2006
Pari Nadimi Gallery, ARCO, Madrid
Bunker No Bunker, Ramis Barquet gallery, Monterrey, Mexico
Biennale of Sydney 2006, Sydney, Australia
Wild Gift festival, Limehouse Town Hall, London
FRAC Poitou-Charentes, Angoulême, France
Something about Power, Russian Video Art Piano Nobile, Geneva
The Medal; Transit Art Spase, Stavanger, Norway
2005
Boxing; We are the artist, K-3 Project space, ZH, CH
Kunstencentrum Vooruit, Festival Europalia Russia, Gent, Belgium
Waltz in Miami, Gallery Schroeder Romeo, NY/ NADA Art Fair, Miami Beach
Russia Redux, Gallery Schroeder Romero, NY
2nd Praguebiennale, Prague
Red Shelter; The politics of Care, Whitney Museum, NY (painting)
Playboy show, Art Moscow fair, Moscow (photo) Karin Sachs Gallery, Art Moscow fair, Moscow
Legal Prostitution in Russia, Museum of Modern Art, 1st Moscow Biennale, Moscow
The Medal; No comment, 1st Moscow Biennale, Moscow
2004
Walz, The seven sins, Museum of Modern Art, Ljubljana
Palace, Orient inn, Palazzo Papafava, Venice
Priwet, NY!, Apex Art Gallery, NY
Redefining Action, Summer Scene, International Performing Art Festival, Salzburg (p)+(e) Chapel, Kuenstlerhaus
Boswil, Switzerland
Tea ceremony, Kunsthalle Baden-Baden
Theater of the homeless youth, DOC Theater, Moscow
2003
Attacking Poetry, Paula Boettcher Gallery, Berlin
Kidnapping of an assistant, Art without Crime, Hebbel Theater, Berlin
Presentation of the Red Shelter book at the Academie Schloss Solitude, Stuttgart
Theater of the homeless youth, Berliner Festspiele, Berlin Judith, Kulturtreppe Schoenebuehl, Switzerland
The Medal, Auswaertiges Amt, Berlin
Domophone, 1st Praguebiennale, Prague
Looking for an ideal, Class of the prof. Rebecca Horn, UdK, Berlin
Do it yourself, Contemporary Art Museum, Belgrade
Shooting Gallery, Schloss Solitude project space, Stuttgart
Gosstop, Class Rebecca Horn, Stiftung Starke, Berlin
Lecture, Museum of the Communications, Berlin (together with Petr Bystrov)
Red Shelter, Gallery K&S,
Series of performances realized with the Radek Community, Berlin
2002
Valse, Fondation Cartier, Paris
Edoki kartofelja, Mucha Club, Moscow
Tea ceremony, Zverev Center of the Contemporary Art, Moscow
Pincode; 100 percents of vision, Regina Gallery Where their parents are?, Paula Boettcher Gallery, Art Forum Berlin
State children; Rodina, Maliy Manege, Moscow Komendantskij tschas, Moscow
2001
On the other side of the principle of enjoyment, Gorky Park Cafe, BerlinWalz, Robert Rauschenberg, Volker und
Freunde, Berlin
Emotion + Love. Opposition. Cool, Guardini Stiftung, Berlin
Killer agency, seminar at the Goethe Institute, Linz / Karlsruhe / Cologne / Berlin / Sant-Augustin
Election of the President of the Universe, Performance Festival, Schloss Broellin,
Germany
Extreme right–left, UdK Berlin, Class of the prof. Rebecca Horn
I shot in Guelman, within the Andy Warhol week, Hotel Marriott, MoscowThe Babylon Tower; Line, Samara Art
Museum, RUS
Memory, L-Gallery, Moscow
New Eschatology; Dolly in the country of miracles, Kabakov studio, Moscow The Swiss groom, L-Gallery, Moscow
Ludmila Putina and Princess Victoria’s meeting; Partnership for the sake of art, Art
Moscow, Central House of Artist
Red Shelter, Museum of the Revolution History, St. Petersburg
Gosstop; Europa, Sacharov Museum, Moscow
Do it yourself, K-4 Gallery, Ljubljana, SLO
Character, Schloss Solitude, Stuttgart Character; Ostensive, Culture Institute, Berlin Shooting gallery”, “Deconstruction”, Cetinie Biennale, Montenegro
Target, Class of the prof. Rebecca Horn, UdK, Berlin
A sight from outside, Marina Sandmann Gallery, Berlin
Parfume of Ideology; Sozart, University Basel Art Space, CH
Game, DADA Haus, Zurich, CH
Pay-desk, Ulitza OGI Gallery, Moscow
The Babylon tower; Station East, Festival of the Judish Culture, Judish Culture Centre, Moscow Kazimir Malevitsch, Culture Centre “Dom”, Moscow
Heroines from the East, Guelman Gallery, Moskow
2000
A moment of glory, Et cetera theater, Moscow
Rescue my soul, Sea, International Forum of Modern Art, Sotchi
Participle and Kidnapping (abduction) of Europe; Paradis Zero, Central Cathedral, Uppsala, Sweden
Heroines from the East, exhibition of the art magazine Beaux-Arts, Paris
News, International Performance Festival, Bolshoi Manege, St. Petersburg
A light supper, street art festival, Moscow (with M. Iljukhin)
Overlooked (forgotten) things at the Yaroslavl train station, street art festival, Moscow Indulgence to the whims,
street art festival, Maneschnaja Square, Moscow
Glossy cover, Maliy Manege, Moscow
Information, International festival of the Modern Art, Chagall Museum, Vitebsk
1999
The Babylon Tower, Diaspora Art festival, Ovjedo, Spain
Visiting a fairy tale, 21 Gallery, St. Petersburg
Medusas, Feminist summer school, Crimea, Foros
Butterfly, video art workshop, Center of the Modern Art, Kiev
James Joyce; Holiday Blum day, OGI Club , Moscow
Endocrine glands, Culture centre “Dom”, Moscow
Endocrine glands, Tzarskoe Selo
To the future; The borders of Gender, 21 Gallery, St. Petersburg
Visiting a fairy tale, ACT-99, Center of the Modern Art, Moscow
MARO MICHALAKAKOS
Expositions individuelles
2009
PARALLEL UNIVERSE - Ileana Tounta Contemporary Art Centre, Atenas
2006
Maro Michalakakos - Galerie Patricia Dorfmann, Paris
2004
In-Between - 511 Gallery, New York, NY
2001
Maro Michalakakos - Ileana Tounta Contemporary Art Centre, Atenas
Expositions de groupe
2011
ReMap 3 - Ileana Tounta Contemporary Art Centre, Atenas
Drawing Stories (2) - Ileana Tounta Contemporary Art Centre, Atenas
2009
Game Over-Galerie Patricia Dorfmann, Paris
Summer Show 2009 – Ilena Tounta Contemporary Art Centre, Atenas
Crystal Structure – Ilena Tounta Contemporary Art Centre, Atenas
Science and Nature Lake Placid - 511 Gallery, New York, NY
nightwatch - TAF The Art Foundation, Atenas
2008
Lake Placid – 511 Gallery, New York, NY
Bargain Prices on Elephant gun – Ilena Tounta Contemporary Art Centre, Atenas
« Definition of the sexes : New roles- New rights ? » - Cosmo of Culture, Atenas
2005
360° Virtual Show- Group show- Ilena Tounta Contemporary Art Centre, Atenas
2003
Brave New World – Group Show – Ilena Tounta Contemporary Art Centre, Atenas
2002
Summer Show – Ileana Tounta Contemporary Art Centre, Atenas
1999
Skin – Deste Foundation, Centre for Contemporary Art, Atenas
Young Artist Group Show – Ilena Tounta Contemporary Art Centre, Atenas
1998
FETICH of Contemporary Greek Artists – Ilena Tounta Contemporary Art Centre, Atenas
Panos Kouros – Maro Michalakakos – Ilena Tounta Contemporary Art Centre, Atenas
SARAH LUCAS
Expositions personelles et collectives (sélection) :
2006
In the darkest hour there may be light, Serpentine Gallery, London
All Hawaii Entrees/Lunar Reggae, Irish Museum of Modern Art, Dublin
Defamation of Character, PS 1 MoMA, New York
Eye on Europe: Prints, Books, & Multiples/1960 to Now, MOMA, New York
Vanitas, De Hallen, Frans Hals Museum, Haarlem. The Netherlands
2005
Sarah Lucas Retrospective, Kunsthalle Zurich; Kunstverein Hamburg; Tate Liverpool
GOD IS DAD, Gladstone Gallery, New York,
2004
In-A-Gadda Da-Vidda, (with Angus Fairhurst and Damien Hirst), Tate Britain,
Empreinte Moi, Galrie Emmanuel Perrotin, Paris
Gifted, The Arts Gallery, University of the Arts London, London
Drunk vs. Stoned, General Store in association with Gavin Brown’s enterprise, New York
Werke aus der Sammlung Boros, ZKM, Karlsruhe, Germany
Esprit/Spirit, Galerie Nathalie Obadia, Paris
Atomkrieg, Kunsthaus Dresden, Germany
Man, Rubble, London
57th Aldeburgh Festival, Contemporary British Sculpture at Snape (Angus Fairhurst, Damien Hirst, Sarah Lucas),
Snape, England
Sculpture: Precarious Realism between Melancholie and the Comic, Kunsthalle Vienna
From Above, Georg Kargl, Vienna, Austria
2003
Temple of Bacchus (with Colin Lowe and Roddy Thomson), Milton Keynes Gallery, England,
2002
Charlie George, Contemporary Fine Arts, Berlin
Sarah Lucas, room installation at Tate Modern, London
2001
CAKE, Sarah Lucas at Counter Editions, London
2000
Self Portraits 1990-98, Tomio Koyama Gallery, Tokyo
Sarah Lucas: Beyond the Pleasure Principle, Freud Museum, London
Sex and the British, Galerie Thaddeus Ropac Paris
New British Art, Tate British Millbank, London
Sex and the British, Galerie Thaddeus Ropac Paris
1999
Beautiness, Contemporary Fine Arts Berlin
1998
Odd-bod Photography, Sadie Coles HQ London
The Old In Out, Barbara Gladstone Gallery New York
Sensation: Young British Artists in the Saatchi Collection, Brooklyn Museum Brooklyn, New York
1997
The Law, St. John’s Lofts London
Bunny Gets Snookered, Sadie Coles HQ London
Car Park, Ludwig Museum Koln
1996
Sarah Lucas, Museum Boymans-van Beuningen Rotterdam
Sarah Lucas, Portikus Frankfurt am Main, Germany
Is Suicide Genetic?, Contemporary Fine Arts, Berlin
1995
Supersensible, Barbara Gladstone Gallery, New York
1994
Got a Salmon on (Prawn), Anthony d’Offay Gallery, London, Where’s My Moss, White Cube, London
1993
The Shop with Tracy Emin, 103 Bethnal Green Road, London
From Army to Armani with Tracey Emin, Galerie Analix, Geneva
1992
Penis Nailed To A Board, City Racing Gallery, London
The Whole Joke, 8 Kingly Street, London
D a n a H O EY
Born in 1966, San Francisco, California
Lives and works in New York
E D U CAT I O N
1989 Wesleyan University, BA, Philosophy
1997 Yale University, MFA, Photography
SOLO EXHIBITIONS
2012
University Art Museum, University at Albany, Albany
2010
Experiments in Primitive Living, Center for Art Design and Visual Culture, University of Maryland, Baltimore
County, curated by Maurice Berger (cat.)
2008
Experiments in Primitive Living, Friedrich Petzel Gallery, New York
2006
Pattern Recognition, Friedrich Petzel Gallery, New York
2002
Moon Bitches, Friedrich Petzel Gallery, New York
2001
Dana Hoey, Tache-Levy, Brussels
2000
Dana Hoey, Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washington, D.C. (brochure)
1999
Phoenix, Friedrich Petzel Gallery, New York
1997
Dana Hoey, Friedrich Petzel Gallery, New York
G R O U P E X H I B IT I O N S
2010
We Pictured You Reading This, curated by James Bae, Redux Contemporary Art Center, Charleston
Found on Facebook, curated by Charles McGill, Arthur M. Berger Art Gallery at Manhattanville College, Purchase
Muse, curated by Stephen Hilger, Woldenberg Art Center, Tulane University, New Orleans
2009
“The Practice of Joy Before Death; It just would be a party without you.”, Scaramouche, New York
Born in the morning, dead by night., curated by Tony Matelli, Leo Koenig, Inc., New York
2008
The Human Face is a Monument, Guild & Greyshkul, New York
2007
People Take Pictures of Each Other, curated by Bob Nickas, LaMontagne Gallery, Boston
The Lath Picture Show, Friedrich Petzel Gallery, New York
For the People of Paris, Sutton Lane, Paris
2006
COMPLICIT! Contemporary American Art and Mass Culture, University of Virginia Art Museum, Charlottesville
2005
Focus On: New Photography, Norton Museum of Art, West Palm Beach
2004
American Stars N’Bars, Guggenheim Gallery, Chapman University, Orange
The Amazing and the Immutable, University of South Florida Contemporary Art Tufts University Art Gallery,
Boston
2003
Girls on Film, Produce Gallery, Penrose Gallery, Tyler School of Art, Temple University, Philadelphia. Curated by
Joseph R. Wolin.
Ezra & Cecile Zilkha Gallery, Wesleyan University, Middleton. Curated by Nina Felshin.
Faking Real, Le Roy Neiman Gallery, Columbia University, New York
2002
Portrait as Performance, Hand Workshop Art Center, Richmond; Contemporary Art Center of
Virginia, Virginia Beach
Art Downtown: New Photography, Wall Street Rising, New York. Curated by Richard Marshall.
2001
Driving Women, The Castle Gallery, The College of New Rochelle
Dana Hoey, Tom Hunter, Adam Baer, 51 Fine Art Photography, Antwerp
Oliver Boberg, Dana Hoey, Cadida Hofer, Vic Muniz & Sarah Rossiter, G Fine Art,
Washington, D.C.
2000
Shivers, Cesare Manzo Gallery, Pescara
And she will have your eyes…, Galerie Analix Forever, Geneva
Charline von Heyl & Dana Hoey, Friedrich Petzel Gallery, New York
One Night Stand, Joao Ferreira Fine Art, Cape Town. Curated by Amanda Williamson and Justine Wheeler.
Girlfriend, Galerie fur Zeitgenössische Kunst Leipzig. Curated by Sarah Morris.
Potent/Present: Selections from the Vicki and Kent Logan Collection, California College of Arts and Crafts, Oakland (cat.)
Fact/Fiction: Contemporary Art That Walks the Line, San Francisco Museum of Modern Art
The New Generation of American Photographers, Kohn Turner Gallery, Los Angeles; Gallery 312, Chicago. Organized by Harper’s Bazaar.
Greater New York, P.S.1, New York (cat.)
2000
Innuendo, Dee Glasoe, New York. Curated by Doug Wada.
1999
Mr. Fascination, Thread Waxing Space, New York. Curated by Lia Gangitano.
Salome: Images of Women in Contemporary Art, The Castle Gallery, The College of New Rochelle, New York.
Curated by Katherine Gass. (cat.)
Uncanny, Fotomuseum Winterthur (cat.)
Another Girl, Another Planet, Greenberg Van Doren Fine Art, New York. Curated by Gregory
Crewdson and Jeanne Greenberg, Lawrence Rubin.
art lovers, curated by Marcia Fortes, The Liverpool Biennial of Contemporary Art (cat.)
1998
Color, Edwynn Houk Gallery, New York
Some Young New Yorkers II, P.S.1, New York. Curated by Alanna Heiss and Klaus Biesenbach.
X-Change, Gisela Capitain Gallery, Cologne. With Jenny Gage and Anna Gaskell.
1997
Graduate Photography at Yale, Yale University School of Art (cat.)
High Anxiety, Miami-Dade Community College, Florida
The Name of the Place, Casey Kaplan Gallery, New York. Curated by Laurie Simmons.
New Photography, David Klein Gallery, Birmingham
1996
a/drift, Center for Curatorial Studies Museum, Bard College, Annandale-on-Hudson, New York. Curated by Joshua Decter.
Making Pictures: Women and Photography 1975-Now, Nicole Klagsbrun Gallery, New York.
Traveled to Bernard Toale Gallery, Boston.
Sugar Mountain, White Columns, New York. Curated by Andrea Scott and Paul Ha.
Summer Group Show, Friedrich Petzel Gallery, New York
High Anxiety, Woodstock Center of Photography, Woodstock. Curated by Joe Wolin.
Blur vs Oasis, New York. Curated by Bill Arning.
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P U B L I C C O L L E CT I O N S
Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Smithsonian Institution
Los Angeles Museum of Contemporary Art
Middlebury College Museum of Art
National Museum of Women in the Arts, Washington, D.C.
Norton Museum of Art
San Francisco Museum of Modern Art
Solomon R. Guggenheim Museum, New York
ORNELA VORPSI
Expositions
2010
Peinture, encore, Galerie Analix Forever, Genève, pour ArtBrussels 2010, Bruxelles Arte di Moda, Galerie Analix
Forever, Genève, pour MiArt, Milano
2009
Fiesta !, Analix Forever, Genève
2008
Peintures, entre autres, Analix Forever, Genève Words without thoughts never with Analix Forever - Fiera Bologna, Italie Auto-Portrait, Analix Forever, Show of, Paris
2007
Vetri Rosa avec Mat Collishaw, Art Curial, Paris Heroes in Show off with Analix Forever, Paris Art fair, Bruxelles
2006
November trees and other dreams, exposition collective, galerie Analix Forever, Genève Vetri Rosa, avec Mat
Collishaw et Philippe Cramer, galerie Analix Forever et Cramer+Cramer, Genève, Edition Take 5
2005
Girls, girls, girls - Arts Press curator, CAN, Centre d’Art Neuchâtel 2004
The Balkans, a crossroad to the future, Harald Szemann curator
2003
Blood & Honey, Samlung Essl, Vienna Autriche Harald Szemann curator Onufri , Galerie Nationale, Tirana,
Albanie
2002
Paris-Photo, Carrousel du Louvre, Paris Politique de l’intérieur, Galerie 213, Paris
2001
Biennale di Tirana, Galerie Nationale, Tirana
2000
Paris-Photo, Carrousel du Louvre, Paris Art Fair 31, B‚ Scalo Galerie, Zuerich
1999
Art Fair 30, B‚ Scalo Galerie, Zuerich
1998
Onufri, Galerie Nationale, Tirana
1997
Biennale des artistes européens, Cetinje, Montenegro Maya, Académie de Brera, Milan Third Art Fair, Biella (exposition itinérante) In Utero, Galerie Casoli, Milan
1996
June Trailers, Espace Atlantique, Milan 0î- 1î Exposition de vidéos, Brera, Milan
1995
Storm Al Plastic, Milan Brera incontra Wella, Mantoue Castello Sforzesco, Milan Quali Differenze, Galleria
Nuova Arcadia, Milan Preview, Brera, Milan
1994
Salon 1, Galleria Casoli, Milan Orio Litta, Villa Litta Carini, Piacenza Kunsterkollegiums, Tuebingen, Allemagne
Aula 39, Brera, Milan
1993
Pranvere, Galerie Nationale, Tirana 1991
Galerie Nationale, Tirana
1988
Galerie Nationale, Tirana
Publications (beaux - arts)
2010 Peintures : Please Pay Attention Please, sous la direction de Barbara Polla et Paul Ardenne, éditions BDL
– Collection La Muette, Bruxelles
2001 Nothing Obvious, Monographie Photographique, Scalo
Publishers, Suisse
Publications (littérature)
2007 Tessons roses, Editions Actes Sud Vert Venin, Editions Actes Sud
2006 Vetri rosa avec Mat Collishaw et Philippe Cramer, Editions Take 5
2005 Buvez du cacao Van Houten !, Editions Actes Sud
2004 Le pays où l’on ne meurt jamais, Editions Actes Sud
(Traduit dans une quinzaine de langues)
MICHAELA SPIEGEL
Expositions personnelles
2010
KONVERSATIONSLEXIKON des Instituts für Heil und Sonderpädagogik présentation du livre au Freud Museum,
Vienne
2009
Institut für Heil & Sonderpädagogik Zweigstelle Ost, Galerie Steinek, Vienne
FEMALE FACETS au Freuds Dream Museum, Saint Petersbourg, Russie
2008
Le 2ème sexe et autres, School Gallery, Paris
2006
Filmcasino, Vienne
2005
WIENER DAMENHAFT, (Film) project space Kunsthalle Vienne, Urania Vienne, Autriche
2003
Freud’s Dream Museum, St.Petersbourg, Russie
2002
Künstlerhaus Klagenfurt
2001
Galerie Hill, Stuttgart, Allemagne
Galerie Exner, Vienne, Autriche
2000
HOTEL ANGST, Galerie Steinek, Vienne, Autriche
1999
Galerie Wallisch, Eferding
1995
Galerie Steinek (WERBEFILM dans 5 cinémas viennois), Wien, Autriche
1994
Galerie Nikki Diana Marquart, Paris, France
B.A.I. Gallery, Barcelone, Espagne
TIMESPACETRIPPING, Seilerstättengarage, Vienne, Autriche
1993
FOUR ROOMS Fondation, Vienne, Autriche
Symposium Femmes et néoconservatisme
B.A.I. Gallery, New York, Etats-Unis
1992
Ambassade d’Autriche, Washington, Etats-Unis
1991
LIFE BALL, Mairie de Vienne, Autriche
1990
50 Artistes – 30 Capitales, Tour Eiffel, Paris, France
LIFE BALL, Mairie de Vienne, Autriche
Tabakmuseum, Vienne, Autriche
ENGELSTURZ, Fledermaus Bar, Vienne, Autriche
ENGELSTURZ, U4, Vienne, Autriche
1989
Natcom Art Ltd., New York, USA
Musée Municipal Georges Duhamel, Mantes, France
BAWAG, Rothenturmstraße, Vienne, Autriche
Expositions collectives
2010
ART PARIS GUESTS, Fondation Frances/School Gallery, Grand Palais, Paris
2009
ART PARIS, School Gallery, Paris
Off de la FIAC, Show Off, School Gallery, Paris
Stark bewölkt, MUSA, Vienne
Off de la Biennale de Lyon, Rolex/School Gallery, Lyon
2008
SHOW OFF - édition 2008 / School Gallery, Paris
“Portraits Gallery” - Group Show, School Gallery, Paris 2007
Lustspiel aus freiwild an rehbein – Performance Fantaisie masculine, Textes et arrangements, Film,
Regie, Théâtre du peuple– Hundsturm, Vienne, Autriche
Exitus, Kunstlerhauser, Vienne, Autriche
BACA-Kunstsammlung, Vienne, Autriche
Les uns et les autres, Galerie Steinek, Vienne, Autriche
Arthur Schnitzler.REIGEN, Maison de la Littérature de Berlin, Allemagne
2006
Anna und Lou, Hintergrundfilm, Theatre de Nestroyhof, Vienne, Autriche
Arthur Schnitzler.REIGEN, Exposition au Hauptbücherei et au théâtre du Musée, Vienne, Autriche
2005
Kriege und Frieden, Ausstellung zum int. Frauentag, BAWAG, Vienne, Autriche
2004
Exposition du Musée Freud Bratislava, Slovaquie
Stadtgalerie Vienne, 10ème anniversaire du Prix Erwin Ringl, Vienne, Autriche
Sieben Frauen, Albertina, Vienne, Autriche
2003
Galerie Academia, Salzburg, Autriche
2001
BILD- LUST, Palais Harrach, Suppan Contemporary
Galerie Hilger, Paris, France
ART ALARM, Stuttgart, Allemagne
Salon d’Automne, Paris, France
ART Köln, Allemagne
2000
Triennale, Mailand
Madonna – Medusa, Karpfenberg, Klagenfurth
1999
Centenaire de la femme, Kunstforum Bank Austria, Vienne, Autriche
Corpore-Casa-Cuore, Museum Moderner Kunst, Vienne, Autriche
Museum moderner Kunst, Prague, République tchèque
Museum Moderner Kunst, Barcelone, Espagne
Biennale Prague, République tchèque
1998
ART Basel, Suisse
FIAC, Paris, France
Receptor, Galerie Steinek, Vienne, Autriche
1997
Europe Rediscovered III, Dublin, Irlande
1995
Renner Institut, Vienne, Autriche
Centre André Malraux, Sarajewo, Bosnie
1994
Europe Rediscovered, Copenhage, Danemark
1993
Galerie Intakt, Galerie Grita Insam, Vienne, Autriche
Galerie Würthle, Weihnachtsausstellung, Vienne, Autriche
Gallerie Het Zwanepand, Anvers, Belgique
1992
Sasaki Gallery, Tokyo, Japon
Interior Gallery, Tokyo, Japon
1991
Action Regenwald, Technisches Museum, Vienne, Autriche
Museum d’Artes de Sabadell, Barcelone, Espagne
Katerina JEBB
Exposition de groupe
2011
YOU CAN FIND BEAUTIFUL THINGS WITHOUT CONSCIOUSNESS CENTRE POMPIDOU ASVOFF FESTIVAL
7TH UNTIL 9TH OCTOBER
SIMULACRUM & HYPERBOLE, TRADING MUSEUM COMME DES GARCONS, PARIS VIDEO INSTALLATION
SEPTEMBER 30TH UNTIL OCTOBER 29TH
LE TABLIER DE BALTHUS LA CHAPELLE BALTHUS LA ROSSINIERE, SWITZERLAND DOCUMENTARY FILM &
LIFE SIZE COMPOSITE SCANS JUNE 2011 UNTIL MAY 2012
MADAME GRES, LA COUTURE A L’OEUVRE MUSEE BOURDELLE, PARIS LIFE SIZE COMPOSITE SCANS
MARCH 25TH UNTIL AUGUST 28TH
NATIONAL MUSEUM BERLIN GALLERY, KULTURFORUM FASHION AND THE MOVING IMAGE FILM PROJECTION & HUMAN PHOTOCOPY TRYPTYCHS JUNE 30TH UNTIL OCTOBER 9TH
SIMULACRUM & HYPERBOLE, BIRDS EYE VIEW FILM FESTIVAL 2011 BFI SOUTHBANK 8TH UNTIL 17TH
MARCH
MUSEUM OF THE MOVING IMAGE OPENING TITLE SEQUENCE BIRDS OF PARADISE CURATED BY MARKETA UHLIROVA APRIL 15TH UNTIL 24TH
2010
SIMULACRUM & HYPERBOLE SERIE 1 GLORIAMARIAGALLERY, MILAN VIDEO & MIXTED MEDIA INSTALLATION SEPTEMBER 23TH UNTIL OCTOBER 31TH
IN THE REALM OF THE SENSES BRACHFELD PARIS LIVING SCULPTURE, CARNIVOROUS PLANTS MAY 21TH
UNTIL JUNE 21TH
2009
THE BARBICAN, CURVE GALLERY, LONDON VIDEO INSTALLATION ACNE
MUSÉE RÉATTU, ARLES CHAMBRES D’ÉCHO
DOPOLAVORO GALLERY, MILAN A CANDID LOOK AT THE ANATOMICAL FASCINATION OF VPL
ICA GALLERY, LONDON FILM FESTIVAL 2009 FASHION AND THE MOVING IMAGE FILM PROJECTION
CONTEMPORY ART SPACE OF DUDELANGE, LUXEMBOURG FAIRE LA PEAU DE L’INCONSCIENT
2008
GALLERY OF ART CONSEIL GENERAL, AIX EN PROVENCE VIDEO INSTALLATION AND STILL LIVES
LE LABORATOIRE, PARIS VIDEO INSTALLATION, ON CAPTURING A CLOUD
COMME DES GARÇONS, DOVER STREET MARKET, LONDON MIXED-MEDIA INSTALLATIONS
EVE DEMOCRACY JULY 19TH - SEPTEMBER 30TH - IN ORDER FOR EVERYTHING TO STAY THE SAME
EVERYTHING MUST CHANGE OCTOBER 1ST - JANUARY 13TH - A TRYPTYCH JANUARY 16TH - APRIL 16TH
MUSÉE REATTU, ARLES, FRANCE STILL AND LIVING OBJECTS AND WOMEN, VIDEO PROJECTION UNIDENTIFIED N°35
2007
PALAIS DE L’ARCHEVEQUE, 2007
FESTIVAL D’ARLES, ARLES, FRANCE
UNTITLED ICONS N°1-8
COMME DES GARÇONS, JAPAN HUMAN PHOTOCOPY INSTALLATION
VICTORIA & ALBERT MUSEUM, LONDON KYLIE-THE EXHIBITION
GIVENCHY, PARIS UNIDENTIFIED N°35, INSTALLATION, VIDEO PROJECTION , HUMAN PHOTOCOPY2006
2006
ART MEETS FASHION MADISON AVENUE, NEW YORK INSTALLATION FOR GIVENCHY
2001
CANAL PLUS, FRANCE ESSAY ON FAILURE MALCOM MC CLAREN
2000
ANNE FAGGIONATO GALLERY, LONDON PSYCHO, ART AND ANATOMY AUTOPORTRAIT ORAL AND
REAL DOLL
1999
THE HAYWARD GALLERY SOUTHBANK, LONDON ADDRESSING THE CENTURY, 100 YEARS OF ART AND
FASHION
THE BARBICAN ART GALLERY, LONDON VISITING SPEAKER THE WARHOL LOOK
KUNSTMUSEUM WOLFSBURG AVANTGARDEROBE, KUNST UND MODE IM 20. JAHRHUNDERT, CHANNEL 4, LONDON ILLUMINATIONS ZOOM, FILMS BY FASHION
PHOTOGRAPHERS
RMIT GALLERY, THE MELBOURNE FESTIVAL HYPE FASHION, ART AND ADVERTISING
1998
BROOKLYN BRDGE ANCHORAGE, CREATIVE TIME EXHIBITION, NEW YORK LOUD AND UNHINGED
THE WHITNEY MUSEUM, NEW YORK THE WARHOL LOOK: GLAMOUR, STYLE, FASHION
MUSÉE DES BEAUX ARTS, ONTARIO MUSÉE DE LA MODE, MARSEILLE MUSEUM OF CONTEMPORARY ART,
SYDNEY ART GALLERY OF WESTERN AUSTRALIA, PERTH
THE ANDY WARHOL MUSEUM, PITTSBURG
CCAC GALLERY SAN FRANCISCO, FAST FORWARD - VIDEO AND IN- STALLATION COLLABORATION WITH
COMME DES GARCONS
KUNSTLERHAUS GALLERY VIENNA, FAST FORWARD - VIDEO AND INSTALLATION COLLABORATION
WITH COMME DES GARCONS
Leslie DEERE
Education
2009
MA, Communication Art & Design, Royal College of Art, London
2004
B.A. Honours, Sonic Arts, Middlesex University, London
2001
Performing Arts, Dance (Full Scholarship), Steps Studios, New York City
Awards
2010
Shortlisted for Hospital House Creatives in Residence, Hospital House, London
2008
Kyoto Residency, Royal College of Art & Kyoto City University of Arts
-New Music Award, Society for the Promotion of New Music spnm, London
2006
Artist in Residence, Galerie Analix Forever, Geneva
Expositions personnelles
2011
Refraction, Galerie Analix Forever, Geneva
-Tropical Extravaganza, Kew Gardens, Princess of Wales Conservatory
2007
Auditoria, Palazzo Pino Pascali, Polignano a Mare, Italy
-Nest, Galerie Analix Forever, Geneva
2006
T.A.T.I.S., Passing Clouds, London
-U+2665, Permanently Installed, Forever Institute, Geneva
Expositions de groupe
2012
Full Rabbit, Shoreditch Town Hall, London
Tropical Extravaganza, Kew Gardens, Princess of Wales Conservatory
2011
Gone with the Wind & Resonance Open, Raven Row Gallery, London
Politics of Memory, Curated by Pamela
Prado, Metales Pesados, Santiago, Chile
Half Rabbit - Local Whispers 2, Platform China Space A, Beijing
Summer Festival, Kew Gardens, Palm House & Princess of Wales Conservatory
Explum, Murcia, Spain
Made in
Goldsmith’s, Curating Comtemporary Art Dept. & Martin Creed
2010
Alpha-ville Festival - Visionary Cities, Whitechapel Gallery, London
Poesie, Galerie Analix Forever, Geneva
Dragonfly Sound Festival, Falköping, Sweden
Oslo Screen Festival, Norwei
gen Film Institute
CIR Showcase, Hospital House, London
Technicity, Curated by Paul Ardenne, Fiera Bologna,
Italy
2009
Acoustic Images, British Film Institute (BFI), London
Palimpsest, Curated by Dean Kissick, 29 Thurloe Place,
London
MiArt, Fiera Milano International Spa
Underground City, Curated by Michaela Freeman, Divus Unit 30,
London
Office of Real Time Activity, Royal College of Art Curating Contemporary Art Final Show
2008
Exchange Student Group Exhibition, Kyoto Art Center, Kyoto
Canal 42, Kings Place, Grand Opening Exhibi
tion
Essence, Beldam Gallery, London
Nuit des 1001 Vidéos, Galerie Analix Forever, Geneva
Decasia, Guest
Curator, Whitechapel Gallery, London
Sonic Arts Expo, The Lighthouse, Brighton
Comfort of Strangers, Future
Sonic, Contact Theatre, Manchester
2007
Playground, Sound Design for greyworld, Permanently Installed, Yorkshire Sculpture Park
Trace, Sound Design
for greyworld, Permanently Installed, Hampton Court Palace
Sonic Arts Expo, New Cooperage Building, Plymouth
2006
Beyond Gender, Artissima, Turino, Italy
November Trees and Other Dreams, Galerie Analix Forever, Geneva
Study
in Grey, Performances, Show Off Festival, Paris
Cheerleaders, Performance with Jeanine Woollard, Show Off Festival, Paris
Rag and Bone, Three Colts Gallery, London
Sonic Arts Expo, Old Victorian Baths, Manchester
Oui le
Bruit, Truman Brewery Galleries, London
Publications
2011
An Artist’s Palate, CB, Wired Magazine, March, pg. 55
2009
You Never Thought It Could Happen Prototypes and Concepts, Leslie Deere Prototype, Cent Magazine, Spring /
Summer, pg. 49
2007
Leslie Deere, Auditoria, Exhibition Catalogue, Forward by Rosalba Branà, Director - Palazzo Pino Pascali
-Leslie
Deere, mostra a Polignano, Pietro Marino, La Gazzetta Di Bari, Arts & Culture 6th July
-La Puglia di Leslie Deere
in scena al museo Pascali, Antonella Marino, La Repubblica, Arts & Culture 5th July
2006
Interview with Barbara Polla featuring U+2665, Bariq Al Dana Magazine, November, pg. 123
-Leslie Deere
présente U+2665, Barbara Polla, Le Temps Genève, Arts & Culture 29 August
2005
London Calling, Mac Sound feature - Leslie Deere, Mac Directory Magazine, A David Cooper, pg. 186
Talks and Public Address
2011
Rooftop Rainforest, 2 part TV Documentary, Sky 1 HD, April 4-5
2010
Made in Goldsmiths Recorded Radio Show, Resonance FM, Hosted by Matilda Strange & Anne Duffau, 16th
January
-Un Bruit Une Melodie Live Ra
dio Show - Leslie Deere Interview, Resonance FM, Hosted by Anne Duffau & Patrick Furness, 29th September -Last Friday Shorts, Leslie Deere
presents The Earth Eaters, curated by Michaela Freeman, TAP, Southend,
29th October
2009
Office of Real Time Activity, Leslie Deere Real Time Sculpture, Curating Comtemporary Art Dept Final Show,
Royal College of Art, 28th March
PRESSE