Hollande s`excuse auprès de Bouteflika

Transcription

Hollande s`excuse auprès de Bouteflika
BOUIRA
L’ESCROC
DE
LAKHDARIA
NE SÉVIRA
PLUS
Lire en page 10 l’article
de Abdenour Merzouk
Le Quotidien
Mardi 24 Décembre 2013 n°4006 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
APRÈS AVOIR PERDU SON MARCHÉ AUDIOVISUEL ET PUBLICITAIRE
DANS UNE COMMUNICATION TÉLÉPHONIQUE
Nessma ferme
son bureau à Alger
Hollande s’excuse
auprès de Bouteflika
Après avoir longtemps résisté, le patron de Nessma TV aurait officiellement
fermé son bureau à Alger.
Lire en page 24 l’article de Adel Mehdi
Lire en page 24
LE RND TIENT AUJOURD’HUI ET DEMAIN
SON 4è CONGRÈS
RETOUR SUR UNE ANNÉE
PRESQUE NORMALE (3 ET FIN)
LES ÉLECTIONS
ET LE RESTE
Lire en page 2 l’article
de Aïssa Hirèche
A L’OMBRE
DE LA PRÉSIDENTIELLE
Lire en page 3 l’article de Nadia Benakli
QUESTIONS
AU GOUVERNEMENT
AU CONSEIL DE LA NATION
Le risque des 16 000
antennes-relais
sera étudié
Lire en page 3 l’article
de Mohamed Boufatah
UNE SEMAINE APRÈS LE LANCEMENT
DES OFFRES OOREDOO ET MOBILIS
Les Algériens
découvrent la
vie en «3G»
Lire en page 6 l’article
deWalid Aït Saïd
FESTIVAL NATIONAL DE LA MUSIQUE
ET CHANSONS AMAZIGHES
La capitale
de l’Ahaggar
célèbre l’imzad
Le coup d’envoi de la sixième
édition a été donné, samedi
dernier en fin d’après-midi à
Tamanrasset, dans une
ambiance magique.
Lire en page 20 l’article de notre
envoyé spécial à Tamanrasset
Boualem Chouali
EMEUTES DANS DES
QUARTIERS D’ALGER, BÉJAÏA
ET JIJEL
Ph : R. Boudina
L’HIVER FAIT
GROGNER
LES CITOYENS
Contrairement au FLN, le RND ira à son
congrès en rangs unis et avec
un consensus sur le candidat
au poste de secrétaire général.
Lire en page 4 l’article
de Djouher Ferrag
PRÉPARATION DES VERTS
AU MONDIAL BRÉSILIEN
Halilhodzic
impose ses choix
Lire en page 12 l’article
de Bachir Boutebina
L’Actualité
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
RETOUR SUR UNE ANNÉE PRESQUE NORMALE (3 ET FIN)
Renforcer les capacités
de stockage pour
le contrôle des prix
Le ministre du Commerce,
Mustapha Benbada a affirmé à
Alger que le renforcement des
capacités de stockage des légumes
était à même d’assurer un
meilleur contrôle du marché,
notamment en hiver durant lequel
l’offre baisse, influant directement
sur les prix. « Les prix de certains
légumes en cette saison ne
diffèrent pas de ceux appliqués
lors des hivers précédents, saison
durant laquelle la production est
la plus faible. Cependant, le
renforcement des capacités de
stockage est à même d’assurer un
meilleur contrôle des prix et du
marché en assurant une offre
supplémentaire », a indiqué M.
Benbada dans une déclaration à la
presse en marge de la séance
plénière du conseil de la Nation.
« Notre production agricole est
saisonnière, même s’il existe
plusieurs régions de production
qui commencent à se développer
dans le domaine des cultures
protégées, notamment dans les
régions du Sud, sauf que leur
superficie ne peut égaler celles des
cultures ordinaires. Ainsi, l’offre
qui est minime influe sur les
prix », a précisé le ministre. Le
ministre a souligné la nécessité
d’opter pour d’autres programmes
de stockage, qui se limitent
actuellement à la pomme de terre,
pour englober d’autres produits de
large consommation et assurer
une offre supplémentaire sur le
marché, a-t-il souligné.
M. Benbada a estimé nécessaire la
relance des programmes de
stockage lancés en 2010 qui ont
permis de mettre en place des
capacités de stockage d’un million
de mètres cubes seulement au lieu
de trois millions de mètres cubes.
APW DE TIZI OUZOU
Subvention de 14 millions
de dinars pour les fêtes
de l’artisanat
Une subvention de 14 millions DA
a été allouée aux fêtes de
l’artisanat, célébrées annuellement
à travers des communes et villages
de la wilaya de Tizi Ouzou, sur le
budget primitif de l‘exercice 2013
de la wilaya, adopté lundi.
Sur ce montant global d’aides, il a
été destiné une cagnotte de
11 millions DA répartie
équitablement sur 11 fêtes
organisées périodiquement par les
collectivités locales pour la
promotion d’activités artisanales
spécifiques à la région et en
soutien à la production de certains
produits du terroir, à l’image des
fêtes du bijou des Ath Yenni, du
tapis d’Ath Hichem, de la robe
kabyle d’Illoula Oumalou , de la fête
du couscous de Frikat, de l’huile
d’Ifigha, de la plaquemine de
Mechtras. Le reste de ce montant,
soit trois millions DA, a été
consacré au soutien au Salon de
l’artisanat que met sur pied,
chaque année, la direction locale
du tourisme et de l’artisanat, à
l’effet d’accompagner les artisans
locaux dans la commercialisation
des fruits de leur labeur. La
nouveauté dans ce budget primitif
réside dans le fait que la
commission économique et des
finances de l’APW a décidé de
doubler le montant habituel alloué
pour chaque fête, en le faisant
passer de 500 000 DA à
1 000 000 DA, à l’effet d’améliorer
l’animation de ces fêtes et en faire
un moyen principal de promotion
du tourisme dans la région, a
expliqué le rapporteur de cette
commission lors de sa
présentation du budget primitif.
D’un montant de recettes de plus
de deux milliards DA, le budget
primitif de la wilaya a, par ailleurs,
accordé une subvention de 30
millions DA au profit du club de la
Jeunesse sportive de Kabylie.
LES ÉLECTIONS ET LE RESTE
L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE que l’Algérie organisera en 2014 ne ressemble en rien
et d’aucune manière à celles qu’elle a connues jusque-là.
I AISSA HIRÈCHE
n 2013, notre quotidien n’a
pas été marqué unique ment par l’activité un peu
trop anormale des partis ou par
certaines luttes en hauts lieux.
nous avons eu droit aussi à des
préoccupations relatives à l’élection de 2014, à d’autres préoccupations d’ordre sécuritaire, sportif, social, économique etc… c’est
ce à quoi nous nous intéressons
aujourd’hui dans cette dernière
partie de la revue consacrée à l’année 2013 qui s’en va.
E
L’élection présidentielle
L’élection présidentielle que
l’Algérie organisera en 2014 ne
ressemble en rien et d’aucune
manière à celles qu’elle a connues
jusque-là. si l’on excepte les élections sous le règne du parti unique
et dont le paradigme est totalement différent, on peut dire en
effet que depuis l’ouverture du
champ politique, c’est la première
fois que l’on sent que quelque
chose se passe réellement, quelque
chose qui ne soit pas de la simple
poussière aux yeux comme on a
l’habitude de recevoir aussi bien
de la part des uns que des autres.
Cette fois, c’est différent. Il y a des
parties dans l’opposition qui,
considérant son état de santé,
demandent au président en exercice de se retirer, ce qui n’est pas
coutumier chez nous, il faut l’avouer. Cette partie de l’opposition,
formée par un groupe très réduit
qui ne dépasse pas les doigts d’une
main, n’a pas cessé depuis le début
d’afficher ses revendications.
Cependant, ceux qui ont été le
plus virulent vis-à-vis du pouvoir
en place ont été Ahmed Benbitour,
ex-chef de gouvernement de
Bouteflika et Djilali Sofiane, président du parti Jil Jadid.
Le premier a tôt fait d’annoncer son intention de postuler à l’élection de 2014, il l’a fait depuis
2012 et depuis, il n’a cessé de prêcher la parole d’un candidat à la
succession. Mais, soit à cause de
son trop court passage à la chefferie du gouvernement, soit parce
qu’il donne plutôt l’impression de
quelqu’un d’un peu « trop gentil
ou peut être trop mou » pour un
tel poste, soit parce que, en plus, il
est candidat indépendant, soit
alors parce qu’il n’est pas assez
compris, Benbitour n’a suscité
d’engouement qu’au tout début de
son initiative car, par la suite, on
l’entend rarement et les médias
relaient de moins en moins ses
activités.
Djilali Sofiane a, quant à lui,
fait plus d’apparitions dans l’ensemble. Peut-être est-ce à cause du
fait qu’il soit, contrairement à
Benbitour, président de parti ?
Possible. Toujours est-il que ces
deux candidats déclarés, ont introduit une manière nouvelle de s’adresser au pouvoir en place.
Lorsqu’il a annoncé sa candidature le 02 novembre dernier,
Yasmina Khadra a beaucoup plus
surpris par sa décision elle-même
de se porter candidat, que par
autre chose car, chez nous, on
n’est pas habitué de voir des intellectuels rôder de ce côté-ci de la
vie ! Les spéculations vont bon
train à propos d’autres candidats
mais, dans la réalité, on n’a encore
rien vu venir. On nous promet par-
Ph : R. Boudina
BENBADA
Les urnes peuvent
attendre...
ci que Benflis va bientôt réapparaître, on nous informe par-là que
Hamrouche se prépare, on s’interroge ailleurs si Hanoune sera de la
course ou non ou si on aura une
autre femme et, chaque fois, une
main se lève pour nous dire, avec
philosophie et un semblant de
sagesse, que tout sera su avant la
fin de l’année. Même Lamamra,
pourtant ministre des Affaires
étrangères, s’est mis de la partie
pour nous informer que Bouteflika
se prononcera, quand il le jugera
opportun. En attendant, on rapporte des comités de soutien ci et
là pour supporter Benflis, on nous
rapporte aussi, en ce mois de
décembre, qu’un certain Touhami
Abdelghani, coordinateur des
comités de soutien à Bouteflika,
aurait demandé à Bouteflika de
renoncer au quatrième mandat.
Mais Bouteflika, dont le FLN de
Saâdani soutient ouvertement la
candidature depuis le 16 novembre et qu’il appelle à se présenter à
un quatrième mandat, qu’il trouve
tout à fait légal et possible, tout
comme Ghoul de TAJ et Amara
Benyounès du MPA, ne dit pas
mot encore. Ira-t-il ? N’ira-t-il
pas ? La main s’est levée cette fois
aussi pour nous dire qu’il faut
attendre la fin de l’année. Nous
sommes en fin d’année, n’est-ce
pas ?... Jusqu’à présent, on ne sait
pas qui seront les candidats de l’élection présidentielle, version
2014, une autre différence de taille
avec ce qu’on a l’habitude de voir.
Sur le plan sécuritaire
En 2013, l’aspect sécuritaire a
sans doute été tant un thème
récurrent dans la bouche de ceux
qui ont fait du discours vide leur
gagne-pain,mais il a été aussi une
véritable préoccupation pour le
gouvernement et pour le peuple
algérien. Nous avons ouvert l’année avec un conflit armé à nos
frontières Sud, au Mali précisément où la France est intervenue
un peu trop précipitamment tout
de même (11 janvier). Ceci a
donné lieu à un autre problème
sécuritaire de plus grande envergure (16 janvier 2013) dans la
zone d’In Amenas lorsque des éléments, étrangers pour la plupart,
sont venus prendre des otages à la
base de Tiguengourine. Parmi ces
otages, le nombre des étrangers
n’était pas moindre et c’est ce qui
a, sans doute conformément au
désir des terroristes, donné une
2
ampleur internationale à la chose.
Heureusement que l’ANP a
su intervenir à temps (19 janvier)pour empêcher que cette
action n’ait des répercussions plus
importantes qu’elle n’a déjà eues
et qui nous ont valu les remontrances et les critiques trop injustes de partenaires étrangers avant
que ceux-ci ne reviennent sur
leurs propos et reconnaissent le
bien-fondé du comportement des
institutions
algériennes.
En
février, et avec l’assassinat de
Belaïd Choukri, a commencé un
autre casse-tête sécuritaire pour
les Algériens, mais à nos frontières du côté Est cette fois où la
Tunisie, avec les évènements de
Chaâmbi notamment,s’est vue
pénétrer dans une période assez
dangereuse de son histoire. Ceci
qui valut la mobilisation des troupes algériennes qui, déjà, étaient
sur le terrain pour surveiller du
côté de la frontière avec la Libye.
Sur le plan sportif
Sur le plan sportif, c’est encore
le football qui s’est démarqué à
deux reprises au cours de cette
année. La première fois, c’était un
certain 1er mai 2013 lorsque les
joueurs et le staff du MCA avaient
refusé de monter à la tribune recevoir les médailles des mains du
Premier ministre entraînant le
football algérien dans la sale mare
du
bas
comportement.
La
deuxième fois, ce fut un certain
19 novembre à l’occasion de la
qualification de l’Equipe nationale
à son quatrième Mondial après
ceux de 1982 (Espagne), 1986
(Mexique) et 2010 (Afrique du
Sud). Une qualification qu’il a
fallu attendre jusqu’au dernier
moment certes, mais qui a fini par
venir tout de même pour le bien
d’une jeunesse qui n’a ni autre
occupation ni autre passe-temps
et, surtout, pour le bien d’un système qui ne sait rien inventer
pour le bien de la jeunesse du
pays. Encore une fois c’est donc
tant mieux pour nous et, encore
une fois, c’est donc tant pis pour
nous !
Sur le plan économique
et social
L’économie n’a pas, encore une
fois, été notre fort. Rien de particulièrement positif à mettre dans
les registres de cette année 2013.
Pour le côté négatif, nous ne manquons pas, comme à notre cou-
tume. On peut cependant citer les
plus importants comme le fameux
scandale Sonatrach avec Chakib
Khelil, dont on essaie de nous faire
oublier le nom, ou cet aveu triste
et tuant à la fois de Benyounès
quant à l’échec total et sans appel
de la privatisation des entreprises
qu’on a menée avec des milliards
de dinars en plus ! Sur le plan
social, c’est toujours la grogne qui,
cette année particulièrement ne
s’est pas arrêtée depuis janvier
jusqu’à décembre. On a vu sortir
dans la rue tous les corps de
métier et toutes les fonctions du
pays, y compris les employés des
mairies et ceux des affaires étrangères et même les chômeurs, ce
qui est une première chez nous.
En ce qui concerne les enseignants, tous paliers confondus, on
est habitué à les voir arrêter le travail et il ne se passe pas une année
sans qu’ils reviennent réclamer du
logement et des salaires de
manière particulière.
Les pics de l’année 2013 dans
la grogne et les revendications
sociales ont été atteints en février,
en avril et en août particulièrement.
Ceux qui nous ont quittés
Nous ne terminerons pas cette
revue sans une pensée à ceux qui
nous ont quittés durant cette
année 2013. Certes, on ne peut pas
les citer tous, néanmoins, nous
rappellerons
quelques
noms
comme Ahmed Mahsas, décédé le
24 février. Cet homme qui a été
grand lors de la guerre de
Libération nationale a su aussi
rester grand après l’indépendance,
bien que loin du pays et il a aussi
gardé toute sa grandeur après son
retour en Algérie. Il y eut, ensuite
Ali Kafi qui nous quitta en
avril 2013 et le cheikh Abdelhamid
Kermali décédé un 13 avril.
Ensuite, il y eut Jacques Vergès
qui tira sa révérence le 15 août et
finalement Mandela qui partit en
cette fin de décembre 2013. Si
nous avons intégré Vergès dans
cette pensée « nécrologique », c’est
au vu de ses rapports particuliers
avec notre pays, notre histoire et
avec nous-mêmes. Et si nous y
avons aussi intégré Mandela, c’est
parce que ce dernier est parti tellement grand qu’il ne puisse
appartenir à l’Afrique du Sud seulement, il fait plutôt partie du
patrimoine de l’humanité entière !
A. H.
L’Actualité
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
LE RND TIENT AUJOURD’HUI ET DEMAIN SON 4è CONGRÈS
A L’OMBRE DE LA PRÉSIDENTIELLE
CONTRAIREMENT au FLN, le RND ira à son congrès en rangs unis et avec un consensus sur le candidat
au poste de secrétaire général.
I NADIA BENAKLI
a famille RND se donne
rendez-vous aujourd’hui.
congrès
du
Le
4è
Rassemblement national démocratique, qui s’ouvre ce matin à
l’hôtel El Aurassi à Alger, s’annonce comme un événement capital. Bien qu’il ne véhicule aucun
enjeu ou changement à la tête du
parti, ce congrès intervient dans
une conjoncture politique particulière marquée par la présidentielle
de 2014. Une occasion offerte sur
un plateau d’argent pour le parti,
qui lui donne de revenir en force
sur le devant de la scène politique. Affaibli par la crise interne,
qui a failli le diviser, le RND a su
se remettre rapidement de son
malaise. D’ailleurs, cette rencontre se tient dans une ambiance
sereine loin de toute tension ou
crise. Contrairement au FLN, le
RND ira à son congrès en rangs
unis et avec un consensus dégagé
d’avance sur le candidat au poste
de secrétaire général. L’absence
de concurrents au poste de leader
du parti a simplifié la tâche pour
les militants du RND. D’ailleurs,
même après la démission de
Ahmed Ouyahia de son poste, en
janvier 2013, il n’y a pas eu de
guerre de leadership pour la
reconquête de la tête du parti par
les responsables du mouvement
de redressement mené par Yahia
Guidoum et Houria Hafsi. Ce
mouvement s’est presque éclipsé
lors de la phase de transition
assurée par le président du Sénat.
Cet état d’esprit a permis au parti
de sortir rapidement de la crise et
maintenir sa cohésion. Le congrès
Ph : R. Boudina
L
Le siège du RND
d’aujourd’hui ne réserve aucune
surprise. Il va juste enterrer l’épisode Ouyahia. La reconduction de
M.Bensalah en tant que secrétaire
général du RND a été décidée
depuis plus de deux mois sans
que cela ait eu des répercussions
négatives ou provoqué des tensions. Ce qui est un grand pas
pour le parti qui tourne ainsi la
page de la crise qui l’a secoué en
2012. M.Bensalah a d’ailleurs
affiché sa satisfaction quant à
l’ambiance qui a imprégné la pré-
paration de ce congrès. Présidant,
dimanche dernier, la tenue de la
dernière réunion de préparation
du congrès, M.Bensalah a estimé
que cette échéance constituera
«une étape cruciale pour ancrer
davantage, après une crise véritable, la présence du RND sur la
scène politique nationale».
Cette déclaration véhicule un
message fort sur le rôle que
jouera le RND lors de la présidentielle. L’élection d’un secrétaire général va permettre au
parti de se redéployer pleinement
pour rattraper le
coup sur le terrain.
Ce retour tombe au
bon moment, soit à
la veille de la
convocation
du
corps
électoral.
Lors de ce congrès,
le RND va voler la
vedette
à
ses
concurrents
en
essayant de les
devancer sur le terrain de la présidentielle
et,
sans
doute, sur la question du quatrième
mandat. C’est la
raison
pour
laquelle, outre l’élection du secrétaire général, le
RND va, certainement, adopter une
résolution de soutien à la candidature du président
de la République à
sa propre succession. Une résolution qui sera votée
par des centaines
de militants et lue par le nouveau
secrétaire général du RND. Ainsi,
E
L’ DITORIAL
Le RND a
les freins usés
QUESTIONS AU GOUVERNEMENT AU CONSEIL DE LA NATION
Le risque des 16 000 antennes relais sera étudié
LES RISQUES sanitaires des (antennes-relais) suscités par la controverse sur
les ondes électromagnétiques émises par plus de 16 000 sites des opérateurs
de la téléphonie mobile, ont été évoqués, hier, au Conseil de la Nation.
I MOHAMED BOUFATAH
’opération d’évaluation de l’impact des
ondes émises par les relais de téléphonie
mobile ne sera lancée qu’ au cours du
2ème semestre 2014 », a fait savoir Mme Derdouri
devant les membres de la
chambre basse du
Parlement, du reste à moitié vide. Toutefois, en
réponse à une question orale en séance plénière du
Conseil de la nation, la ministre de la Poste et des
Technologies de l’information et de la communication, Zohra Derdouri, a affirmé qu’il n’y avait pas de
mesures réglementaires fixant le seuil des ondes
électromagnétiques émises par les stations de téléphonie mobile en Algérie. « Jusqu’à présent aucune
disposition réglementaire ne fixe le niveau des ondes
électromagnétiques émises par les stations de téléphonie mobile », a-t-elle indiqué. La ministre répondait à une question sur le niveau des ondes électromagnétiques émises par les stations de téléphonie
mobile en Algérie. Des établissements relevant de
l’Organisation mondiale de la santé ont certes établi
des seuils de référence mais ils ne revêtent pas de
caractère obligatoire pour les pays, a-t-elle soutenu.
La réalisation des points hauts supportant les antennes de téléphonie mobile est régie par des textes
réglementaires, notamment l’arrêté interministériel
de 2006 portant sur le respect des critères relatifs à
l’aménagement urbain, a-t-elle ajouté. Ces points
hauts sont gérés par l’Agence nationale des fréquences et la Commission nationale des points hauts, a
encore fait savoir Mme Derdouri affirmant que les
statistiques de cette dernière font état de 16 500 sites
déclarés par les opérateurs de téléphonie mobile à
travers le territoire national. La ministre de la
Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition
de la femme, Souad Bendjaballah, a précisé, qu’un
«L
article a été proposé et inscrit dans la loi de finances
2014 faisant obligation aux employeurs qui ne consacrent pas 1% de l’effectif global aux personnes handicapées à s’acquitter d’une contribution financière qui
sera versée dans le Fonds de solidarité nationale.
Mme Bendjaballah a ajouté que « jusqu’à présent la
valeur de cette contribution n’a pas encore été fixée »
et qu’un texte d’application la déterminera. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme
hospitalière, Abdelmalek Boudiaf quant à lui a
déclaré que le centre anticancer de Annaba dont la
réception des travaux accuse un retard de près de 4
ans, ne sera réceptionné que « durant le premier
semestre de l’année 2014 ». Le retard enregistré
dans la réalisation de ce projet est dû selon le ministre « à un différend, avec le centre d’études et le maître d’œuvre, qui a provoqué l’arrêt des travaux ». Le
ministre a expliqué qu’un accord a été conclu avec
deux entreprises étrangères de Suède et des EtatsUnis pour l’approvisionnement du centre en équipements. Il a également prévu l’acquisition de 39 accélérateurs à l’horizon 2016. Dans ce contexte, il a promis qu’outre le centre anticancer de Annaba, son
département avait programmé « la réception de cinq
autres structures similaires à Tizi Ouzou, Tlemcen,
Sétif, Batna et Sidi Bel Abbès ». Enfin, le ministre a
rappelé l’organisation le 18 janvier prochain d’un colloque international sur la politique de la santé en
Algérie en présence de spécialistes étrangers notamment en matière de lutte contre le cancer. Par
ailleurs, le ministre du Commerce, Mustapha
Benbada a affirmé, que « dans le cadre de sa
demande d’adhésion à l’ OMC, l’Algérie a été sommée de présenter deux dossiers supplémentaires relatifs à la nature de gestion de l’ Oaic, l’Institut
Pasteur et la Pharmacie centrale des hôpitaux ».
Aussi, il a été noté que le ministre de l’Intérieur,
Tayeb Belaïz a également brillé par son absence à la
M. B.
session d’hier.
3
le RND se mettra sur la même
longueur d’onde que son rival
FLN qui s’est prononcé lors de la
dernière session de son comité
central sur le soutien à un nouveau mandat du président sortant. Certes, le RND n’a jamais
cessé de réitérer son soutien à
l’option du quatrième mandat,
mais la résolution du congrès
porte plus de poids. Dans un communiqué rendu public dimanche
dernier, le RND a encore
confirmé son soutien au président
de la République, M. Abdelaziz
Bouteflika pour concrétiser « le
développement et la stabilité».
«Le RND sera présent en force
lors de la prochaine campagne
électorale pour défendre ses
convictions, consacrer ses idées et
confirmer ses positions», indique
le communiqué. L’apport du RND
bouclera, donc, l’architecture
électorale pour le quatrième mandat. Deuxième force politique
nationale, le RND pèse beaucoup
sur l’échiquier politique. Créé en
1995 dans une conjoncture particulière marquée par le passage du
FLN à l’apposition, le RND a pu
prendre les rênes du pouvoir en
un peu de temps. Majoritaire en
1997, le parti a été à la tête du
gouvernement pendant plusieurs
N. B.
années.
I BRAHIM TAKHEROUBT
’est le moment fatidique, le spasme final pour le
Rassemblement national démocratique qui tient, finalement,
son congrès aujourd’hui. Le 4e congrès ordinaire du RND,
une étape cruciale pour s’ancrer davantage dans la scène politique
nationale, après une crise interne résolue. Plus de 1 400 délégués
participeront au congrès, dont les préparatifs menés par une commission nationale présidée par le secrétaire général par intérim du
parti, Abdelkader Bensalah, se sont déroulés à travers huit congrès
régionaux dans neuf wilayas. Comme le FLN, son frère aîné, le RND
a lui aussi choisi l’hôtel El Aurassi pour tenir ce rendez-vous. C‘est
dans l’air du temps : il faut encourager la production et la consommation nationales. Mais cet événement politique malgré l’importance de ce qui en ressortira, n’a pas une résonance nationale.
Pourtant, l’enjeu est capital puisqu’il arrimera directement le parti à
l’échéance présidentielle de 2014. C’est un trait de caractère chez
ce parti où non seulement on lave le linge sale en famille mais en
silence. Il a fallu quelques sautes d’humeur de quelques partisans,
pour que l’ex-secrétaire général Ahmed Ouyahia rende le tablier, à
la surprise générale. Sans bruit, sans que la crise ne gangrène les
structures. Quand en 2002, le même Ahmed Ouyahia a été accusé
d’échec durant les législatives face à un retour tonitruant du FLN,
M. Ouyahia avait éteint son portable, pour s’éclipser sans grand fracas. Il revient en salvateur ? quelques semaines plus tard…Y-a-t-il
une règle tacite, selon laquelle le RND ne doit jamais faire de bruit ?
Il est fort probable, car à sa naissance, il y a eu un élément bien particulier qui le prouve. C’est que le RND avait pour fonction d’extraire l’Etat du chantage du FLN. A l’époque, le vieux parti dirigé par
le défunt Abdelhamid Mehri, avait basculé contre toute attente dans
l’opposition. Avec le FFS de Hocine Aït Ahmed, le FLN prônait la
réconciliation nationale…elle n’était pas d’actualité. Autres temps,
autres mœurs. Le RND naquit dans la douleur au moment où
l’Algérie était au creux de la vague. On lui a appris dès sa tendre
enfance à savoir attendre… Il a attendu sagement, il a eu des députés, une majorité à l’assemblée en 1997, des maires,, des sénateurs,
des ministres, il a eu à deux reprises le poste de chef de gouvernement et une fois celui de Premier ministre. Mais le pouvoir a le
double désavantage de donner à la fois l’ivresse et l’accoutumance.
Servi à satiété par le pouvoir qu’il a lui- même servi, le RND ne se
contente plus de merles. Il veut des grives. Il ambitionne de gouverner aux destinées du pays. Ses cadres s’échauffent, construisent et scénarisent pour l’échéance présidentielle. Ils ont usé leurs
freins à force d’attendre. Ils risquent de se lâcher après le congrès.
B. T.
C
L’Actualité
Le mécontentement
gagne la rue
I ABDENOUR MERZOUK
es actions se succèdent, les
méthodes diffèrent, mais les
raisons sont identiques.
D’est en ouest, du nord au sud, la
wilaya connaît des actions et la grogne citoyenne prend des proportions depuis le début de cette
semaine. En effet et depuis dimanche dernier plusieurs foyers de tension ont été enregistrés à différents
coins de la wilaya. A Biraghbalou, à
l’extrême Ouest, les citoyens ont
recouru une nouvelle fois à la fermeture des deux routes nationales,
la RN8 qui relie ce chef-lieu de
daïra à Sour El Ghozlane au sud et
la RN28 qui assure la liaison avec
Aïn Bessem. Tout au long de la
journée les manifestants ont obstrué le passage en brûlant des
pneus et en barricadant le passage
avec divers objets. Les revendications sont multiples et touchent à
l’amélioration du cadre de vie. Le
gaz de ville, l’éclairage public, le
gazonnement de l’unique stade,
l’emploi, le transport… sont autant
de problèmes brandis par les manifestants. Les mécontents soupçonnent une volonté de laissés-pourcompte. «Des communes qui n’ont
pas d’équipes sportives ont bénéficié du gazonnement de leurs stades
quand notre équipe, qui évolue en
régionale 2, continue dans la boue
et la poussière. On n’a pas d’élus
auprès de l’instance de la wilaya
capables de défendre notre région »
commente un sportif de la commune. Plus au nord et dans la daïra
de Kadiria, les habitants de plusieurs villages alentours se sont
manifestés devant le siège de la
daïra. Le chef de daïra est chargé de
deux circonscriptions (intérimaire
à Bouira et chef à Kadiria). Une
grande ressemblance caractérise
leurs revendications avec celles
soulevées ailleurs. « Le silence des
autorités et leur entêtement à ne
pas régler les problèmes nous obligent à recourir à des actions coups
de poing. Même si les victimes restent des citoyens comme nous, des
usagers, on n’a pas le choix quand
votre APC est bloquée depuis plusieurs mois sans qu’aucun responsable ne daigne lever le doigt »
pense un participant aux manifestations de Biraghbalou. A l’est de la
wilaya et plus précisément dans la
commune d’Ahnif, les travailleurs
de l’unité de production de plâtre
de la Colpa, filiale du groupe français Lafarge, ont fermé l’accès aux
camions. La revendication brandie
est inhérente au refus des habitants de la région de l’exploitation
d’un second gisement. Le problème
qui date de plusieurs années
revient en cette fin d’année.
Les habitants d’Ahnif ont de
tout temps refusé l’extraction au
motif que l’usine est domiciliée
dans la commune d’El Adjiba. Les
habitants avaient alors conditionné
la mise en place de la carrière à l’obligation de recruter les jeunes de
la région. Dimanche dernier, les
choses sont revenues à leur point
de départ avec la décision du
groupe d’ouvrir une nouvelle carrière. Plus à l’Est encore sur les
limites avec la wilaya de Béjaïa, les
habitants de Toghza, commune de
Chorfa, ont organisé un sit-in
devant le siège de la commune pour
exprimer plusieurs demandes. Une
antenne communale est plus que
nécessaire, quand on sait qu’entre
le siège et les habitants de ce
hameau il y a plusieurs kilomètres.
Toutes ces actions succèdent à la
venue, en visite, du ministre
Délégué auprès du Premier ministre chargé de la Réforme administrative. M Ghazi a été accueilli et
est reparti plus que satisfait.
Normale, la visite a été soigneusement préparée, le ministre a eu à
voir les lieux les plus chics, à rencontrer des personnes ramenées
pour la circonstance… il a vécu une
A. M.
belle fiction.
L
EMEUTES DANS DES QUARTIERS D’ALGER, BÉJAÏA ET JIJEL
L’hiver fait grogner les citoyens
LES DERNIÈRES INTEMPÉRIES qui ont causé de nombreux dommages aux habitations précaires
ont été le déclencheur de ces événements.
I DJOUHER FERRAG
ne fois de plus, la commune
de Baraki se met en exer gue. Face à la politique de
la « sourde oreille » appliquée par
les pouvoirs publics à l’égard de
centaines de familles - auxquelles il
a été promis des logements décents
- les jeunes de deux bidonvilles de la
ville ont investi hier les routes
menant vers le chef-lieu de la commune à l’aide de barricades, tout en
brûlant des pneumatiques.
Les intempéries et le mauvais
temps n’ont pas été étrangers au
retour de la violence dans ces quartiers démunis de Baraki. Face à
cette situation lamentable, et le
motus des autorités, ces habitants
si mal logés n’ont eu d’autre choix
que de recourir à ce qui, de toutes
les façons, reste condamnable,
l’usage de la force pour se faire
entendre.
Ces derniers affrontaient les forces de l’ordre à coups de projectiles
et de cocktails Molotov, lesquelles
ripostaient avec des gaz lacrymogènes. Alors que les affrontements
ont duré plusieurs heures, plus
d’une dizaine de camions de police
antiémeute étaient stationnés à
proximité de ce quartier populaire
pour éviter que la situation dégénère. Plus loin, les habitants de
Birga 2, un autre bidonville de
Baraki, ont fermé à la circulation la
route menant à Larbâa. Même
mode opératoire, les manifestants
ont brûlé des pneus et utilisé des
troncs d’arbres pour obstruer la
route, chose qui a perturbé la circulation automobile.
Les habitants ont réclamé leur
relogement dans l’immédiat. Ils ont
dénoncé le fait que la vague de relogement qui a été lancée par la
wilaya d’Alger ne les ait pas touchés. Ils ne se sont pas empêchés de
pointer un doigt accusateur envers
U
Ph : R. Boudina
BOUIRA
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
Les intempéries et le mauvais temps n’ont pas été étrangers au retour de la violence
les responsables de Baraki qui selon
eux n’ont pas « bougé le petit doigt»
pour atténuer leurs souffrances.
Avec l’hiver qui vient tout juste de
s’installer et les vagues de froid
qu’il induit, on craint fort que d’autres quartiers ne se joignent à ceux
de Baraki, vu que ce genre de quartiers précaires pullulent à Alger.
Par ailleurs, le journal on line
Algérie patriotique a rapporté hier
que les habitants de plusieurs communes du littoral de la wilaya de
Béjaïa et de Jijel ont investi dans la
matinée d’aujourd’hui la rue. Selon
la même source, leur colère est justifiée par le retard accusé dans les
opérations de raccordement de
leurs communes au réseau du gaz
naturel.
Les citoyens des daïras de Souk
El Tenine et de Darguina auxquels
se sont joints ceux de ZiamaMansouria ont procédé ce dimanche
à la fermeture de la RN9 reliant
Béjaïa à Sétif, au niveau du cheflieu de la commune de Souk ElTenine.
Algériepatriotique note que les
initiateurs de ce mouvement de pro-
testation ont déploré, , dans leur
déclaration, «l’absence des autorités publiques compétentes pour
prendre les mesures administratives qui s’imposent» pour soulager
quelque 5000 foyers qui attendent
avec impatience le fameux combustible.
La raison à l’origine de ce retard
préjudiciable aux habitants de la
région du sahel béjaoui et de Jijel :
l’opposition d’un citoyen de la commune voisine, Aokas au passage de
la conduite par sa propriété.
D. F.
ARCELORMITTAL/ EL HADJAR
Un dérapage évité de justesse
LA GRÈVE illimitée des sidérurgistes est maintenue et la marche passive organisée
par 4 000 employés a failli tourner au drame.
I WAHIDA BAHRI
ne vraie démonstration de force a été
engagée, hier, par le syndicat libre et
indépendant d’ArcelorMittal/Annaba,
qui engagé une marche depuis le complexe jusqu’au siège de la wilaya de Annaba.
Une action engagée pour décrocher l’agrément et s’imposer en tant que syndicat libre et
indépendant. Par conséquent un interlocuteur
incontournable et partenaire social, sans rival au
sein du complexe d’El Hadjar, loin « des
magouilles de la centrale syndicale, avec la mafia
industrielle » comme rapporté par l’ensemble des
travailleurs. Sur la base d’assurances apportées
par le premier responsable de la wilaya, le wali
en l’occurrence, lors de sa rencontre avec, le
porte-parole des employés, où il a été fait état
d’une sérieuse prise en charge de la situation
d’une part, et la remise par la direction locale,
d’un accusé réception, relatif au dépôt du dossier du syndicat libre/autonome.
Selon les propos tenus par nos interlocuteurs,
« il y a anguille sous roche, sinon comment expliquer ce retard, surtout que le wali, Mohamed
Sandid, nous a promis de nous remettre le document », ont-ils crié. « C’est au niveau de l’administration locale que se prépare la magouille »,
ont rétorqué nos interlocuteurs. « Nous avons eu
vent des coups de fil de Menadi et H’marnia,
demandant de laisser traîner le plus possible,
afin de leur permettre d’installer leur syndicat »
devaient-ils ajouter.
Une situation qui a suscité la rage de la masse
salariale. Ainsi, la pression est montée d’un cran
avec l’exécution de la décision relative à l’organisation d’une marche sur la wilaya, Près de 4 000
U
salariés du complexe sidérurgique ArcelorMittal,
ont investi la rue dans la matinée et ont pris la
direction du siège de la wilaya.
Encadrés par un dispositif sécuritaire déployé
tout au long des 11 km que constitue le parcours
de la marche vers le siège de la wilaya, où la circulation automobile a été bloquée, voire même
interdite, les travailleurs ont effectué une partie
du trajet, dans un calme plat.
À mi-chemin, les marcheurs ont été stoppés
par un dispositif sécuritaire qui leur barrait la
route.
Le premier responsable de la
Gendarmerie nationale, est parvenu à gagner la
sagesse des esprits des représentants des travailleurs, réussissant finalement, à les convaincre à rebrousser chemin vers le complexe sidérurgique. Scandant « Kechichi, président/syndicat libre et indépendant », en insistant sur la
satisfaction de leurs doléances, les représentants
des travailleurs ont demandé aux marcheurs de
regagner le complexe. Ne décampant pas de leur
position, les travailleurs d’ArcelorMittal, ont formulé des menaces après avoir donné un ultimatum de 24 heures, soit, aujourd’hui, mardi, faute
de quoi, ils ne reculeront devant rien « la marche sera remise pour mardi. Si rien n’est fait,
personne ne pourra contenir la colère des travailleurs », ont avancé les représentants de la
masse salariale. Dans ce contexte, on nous indiquera que le mot d’ordre de la grève illimitée est
maintenu. Par ailleurs, il est à signaler qu’une
assemblée générale a été tenue dans la même
journée, devant le siège du syndicat, après un
rassemblement organisé devant le portail du
complexe, en présence du chef de daïra et de plusieurs responsables des services de sécurité.
Pour rappel, une élection organisée au mois
4
d’octobre dernier, en présence de deux huissiers
de justice a permis d’installer de nouveaux représentants syndicaux qui ont, immédiatement, fait
part de la création d’un nouveau syndicat libre et
indépendant.
Et c’est dans ce sillage que les employés du
complexe sidérurgique ont demandé, à travers
une correspondance à la direction générale, d’engager une série de rencontres avec leurs représentants syndicaux, à leur tête Daoud Kechichi,
à l’effet de résoudre tous les problèmes du complexe en suspens, « sans aucune ingérence de
parties extérieures à l’entreprise ou tout autre
chapelle syndicale. » Pour l’heure, le nouveau
syndicat libre et indépendant maintient une
pression sur la direction, afin de l’obliger à le
reconnaître en tant que syndicat d’entreprise,
sachant, pertinemment, que la direction de Sider
ne traitera pas avec lui.
Tant il est vrai que le partenaire public Sider
qui détient 51% du capital d’ArcelorMittal, n’est
pas en odeur de sainteté avec les nouveaux syndicalistes. Les travailleurs exigent même » le
remplacement du président du conseil d’administration désigné par Sider et l’éloignement de
tous les retraités qui continuent encore d’activer,
en faisant fi, de toutes les instructions du
Premier ministre ».
De son côté, le partenaire étranger adopte
plutôt, une position « du weat and see », face à ce
renouveau. Pour leur part, les travailleurs aspirent à la protection de leurs acquis et des intérêts de l’entreprise en exprimant massivement
leur volonté de s’affranchir de la tutelle Ugta, à
cause des pratiques maffieuses adoptées, en son
nom, par « certains de ses propres représentants
W. B.
locaux ».
De Quoi j’me Mêle
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
Bougherra remplace le wali d’Alger
LE CAPITAINE de l’Equipe
nationale Madjid
Bougherra a été l’invité
éclair dimanche dernier
d’une émission consacrée
aux actions dans la wilaya
d’Alger.
Alors qu’on pensait que le
wali d’Alger M. Zoukh
serait l’invité principal
pour parler de ses actions,
c’est finalement un joueur
de l’EN et auteur du but
victorieux contre le
Burkina Faso, qui prendra
sa place pour quelque
10 minutes. L’émission
s’est poursuivie durant
plus d’une heure avec les
explications des
directeurs chargés de
l’hydraulique, l’urbanisme,
les travaux publics et
l’environnement. Le wali
d’Alger qui était dans une
autre pièce à côté n’est
apparu qu’à la fin de
l’émission.
Le pape refuse la
messe de Noël en
Israël et ira la
célébrer en Palestine
C’EST LA DÉCEPTION en Israël, depuis que le
gouvernement a appris le programme de la prochaine
visite du pape François en Terre Sainte, le 25 mars
pour une visite éclair de moins de 48 heures. La
visite du pape débutera samedi prochain en Jordanie,
puis il se déplacera par hélicoptère à l’aéroport
Ben Gourion, où il sera reçu de façon officielle. Jorge
Bergoglio s’entretiendra avec le président Shimon
Peres et plusieurs chefs religieux. Lorsque le pape
Jean-Paul II a visité la Terre Sainte, en 2000, sa visite
a duré six jours, celui-ci a fait une messe à Bethléem,
à Nazareth et à Jérusalem. Tandis que le voyage du
pape Benoît XVI avait duré cinq jours en 2009.
La boutade
de Hollande
sur
Orangina
L’Algérie sera-t-elle présente aux JO d’hiver de Sotchi ?
LA PARTICIPATION de l’Algérie aux Jeux
olympiques d’hiver de 2014, à Sotchi, en Russie,
est-elle compromise ? C’est en tout cas ce qui
risque de se passer si l’Algérie ne présente pas
le seul candidat algérien qualifié à ce rendezvous sportif olympique. Lors des Jeux
olympiques d’hiver à Vancouver au Canada en
2010, la délégation sportive algérienne se
composait d’un unique sportif, Mehdhi-Selim
Khelifi, qui avait à cette époque 17 ans et qui
était le porte-drapeau de l’équipe algérienne.
Mehdhi-Selim Khelifi possédant la double
nationalité, franco-algérienne, et prenait part aux
Jeux olympiques pour la première fois. MehdhiSelim Khelifi, qui a terminé 84e des
95 concurrents sur le 15 kilomètres. C’est le
plus jeune skieur prenant part à cette course. Il
a devancé l’autre athlète africain, l’Éthiopien
Robel Zemichael Teklemariam qui termine à la
93e place. Et a fait mieux que Noureddine
Maurice Bentoumi, seul fondeur algérien aux
Jeux olympiques d’hiver de Turin en 2006, qui
n’a pas terminé le 50 kilomètres. Si la Fédération
algérienne de ski et sports de montagne n’inclut
pas ce jeune qui a réalisé les minimats pour se
qualifier aux JO d’hiver de Sotchi en Russie et
qui possède plus d’expérience depuis, l’Algérie
ratera le rendez-vous olympique.
BIEN AVANT sa
blague sur l’Algérie
devant le Crif, le
président François
Hollande lors de sa
visite officielle en
Algérie en décembre
2012, avait fait déjà de
l’humour en répondant
lors d’une conférence
de presse à Alger, à
une question d’un
journaliste algérien, au
sujet de la vente
d’Orangina (la marque
que dispute un
propriétaire algérien)
aux Japonais. Le
président Hollande qui
avait été surpris par la
question, avait promis
de « bien secouer le
dossier », en
référence au slogan
publicitaire de la
boisson gazeuse.
491 postes
débloqués pour
des jeunes
diplomés
GRÂCE au
concours de la
Fonction publique,
le MJS a assuré
l’insertion
professionnelle de
quelque
491 jeunes
diplômés formés
dans les
centres de
formation
professionnelle
sis dans plusieurs
wilayas, suite à
une opération
initiée en
2005 dans le
cadre d’une
convention
signée entre le
MJS et le Mefp.
ON
remet
PETIT PAPA NOËL
ÇA
« Petit papa Noël, quand tu descendras du ciel, avec des joujoux par milliers, n’oublie
pas nos petits souliers. » Tino Rossi
I SELIM M’SILI
l nous a fallu bien du temps pour
apprendre que le Père Noël n’a pas
toujours fait partie de l’imagerie
chrétienne, comme on nous l’a fait
croire. Le Père Noël avec sa barbe blanche, son manteau rouge et sa hotte sur
le dos, n’est qu’une invention du capitalisme américain qui a trouvé là un bon
moyen de vendre des jouets, des victuailles, des vins et un tas de bonnes
choses, que les pauvres travailleurs ne
peuvent s’offrir qu’après bien des sacrifices. Nous aussi, colonisés que nous
étions, avions failli mordre à l’hameçon
de cette fable moderne qui fait partie de
la panoplie de la dépersonnalisation. Le
sapin décoré d’étincelantes boules, les
crèches reconstituées à son pied, ont
fait partie du décor de fin d’année dans
certaines salles de classe. Et certains
enfants sont invités à faire une demande
I
Depuis la mort de Boudiaf, on a
essayé de cesser de croire au Père Noël
mais au fond de nous-mêmes, il reste
toujours cette petite flamme de l’enfance qui fait que nous voulons encore
croire au Père Noël et qu’il finira toujours un jour par se tromper de chemin
et venir avec son chariot surchargé survoler nos HLM. C’est pourquoi, on s’entête à la veille du 25 de ce mois de joindre nos vœux à ceux des milliers de
grands enfants qui croient encore au
Père Noël. Que pouvons-nous lui demander que nous n’avons déjà ? Une villa
somptueuse, une voiture de luxe, des
coffres-forts remplis de devises ? On
nous dit que tous ces biens sont éphémères et qu’ils finissent par lasser l’égoïste individu qui les possède. C’est
pourquoi, nous le supplions simplement
de nous accorder, si c’est dans ses cordes, bien sûr, des cadeaux durables qui
profiteront à toute notre communauté
frustrée par un demi-siècle de promesses non tenues : d’abord et avant toutes
écrite au Père Noël pour recevoir le
cadeau de leur choix, poser leurs petits
souliers au pied de la cheminée et dormir sagement jusqu’au petit matin. Il
paraît même que le Père Noël ne rend
visite qu’aux enfants sages. Certains
revenaient après les vacances d’hiver
avec la tête pleine des histoires de
veillées à raconter, des soirées passées
dans des lieux où nous avions toujours
rêvé d’y être. Les anecdotes qu’ils nous
racontaient, les yeux brillants nous rendaient jaloux, parce que nous, nous n’avions pas de Noël. Nous n’avions même
pas de cheminée où déposer nos
godillots…
C’est la raison pour laquelle, avec
l’âge, nous vient la douce nostalgie du
temps où l’on voulait bien croire au Père
Noël. Evidemment, nous y avons cru à
notre manière : ce Père Noël s’appelait
Ben Bella, Boumediène ou Chadli, et sa
hotte était pleine de promesses. Que
des promesses. Et pourtant, nous avons
été sages.
5
choses, une élection présidentielle propre et honnête qui verra des candidats
mener une course transparente avec des
débats de haut niveau et des propositions qui nous feront encre rêver pour le
reste du siècle, et après, des joutes qui
nous feront haleter, nous aurons après
un long suspense des résultats
incontestables, fruits d’ un recomptage
des voix, sous les yeux admiratifs des
membres du panel de l’ONU venu superviser l’opération. Le président qui en
sortira, quelle que soit sa qualité, son
origine, ses capacités, peu importe, sera
le président de tous les Algériens puisqu’il aura été choisi démocratiquement
par la majorité. Mais un président ne
suffit pas : il lui faudra de bons ministres intègres et honnêtes qui emploieront à leur tour des collaborateurs qui
ont dans les veines le sang du patriotisme. Et pour finir, on lui demandera de
la pluie de temps en temps, de la courgette à 25 dinars et plus de coupures de
courant.
S. M.
L’Actualité
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
UNE SEMAINE APRÈS LE LANCEMENT DES OFFRES OOREDOO ET MOBILIS
Les Algériens découvrent la vie en «3G»
UN RUSH est constaté dans les points de vente des deux opérateurs. Les utilisateurs qui ont sauté le pas, sont satisfaits.
I WALID AÏT SAÏD
epuis une semaine, les
Algériens découvrent la vie
en « 3G ». Le succès est au
rendez-vous. Des chaînes interminables sont constatées chez les
points de vente des deux opérateurs
Ooredoo et Mobilis. En effet, dès
l’ouverture de ces magasins et jusqu’à leur fermeture, les citoyens se
bousculent pour acquérir les puces
ou clés Internet qui permettent l’utilisation de cette téléphonie mobile
de 3e génération.
Certains sont prêts à attendre
des heures pour avoir leur 3G. « On
a attendu neuf ans, alors une heure
de plus ou de moins ne nous fera
pas de mal », plaisante Rabah, un
jeune étudiant rencontré dans la
«queue» à l’entrée de la boutique
Ooredoo de la rue DidoucheMourad. Rabah ne semblait pas
s’impatienter dans cette chaîne.
Tout comme ses compères de fortune. C’est le même décor qui est
planté devant les points de vente de
l’autre opérateur qui a lancé sa 3G,
Mobilis. Il faut dire que les offres
spéciales lancement des deux opérateurs ont de quoi provoquer ce
rush. Ooredoo par exemple, propose des clés Internet 3G à 500 DA,
et des promotions de smartphones
avec puce 3G pour 7500 DA, alors
que son concurrent a opté pour une
ristourne de 75% sur tout équipement ou abonnement 3G. « Des
superpromo. De véritables affaires
qui valent l’attente dans ces interminables chaînes humaines »,
assure pour sa part Lydia, rencontrée devant la boutique Mobilis à
D
Certains sont prêts à attendre des heures pour avoir leur 3G
Kouba, qui avoue avoir fait la veille
la chaîne pendant plus de trois heures devant la boutique Ooredoo à
Kouba. « Ces promotions font que
les prix d’acquisition des puces et
clés Internet 3G sont abordables.
Ces promos sont limitées, alors je
profite pour acheter des équipements 3G des deux opérateurs.
Comme ça, j’essaye la connexion et
je choisirais plus tard la meilleure
en me basant sur la qualité de la
connexion et son prix », expliquet-elle. Néanmoins, même si les offres des deux opérateurs sont très
attrayantes, il n’en demeure pas
moins que ce n’est pas la seule raison qui a poussé cette ruée vers la
3G. Certains clients avouent que
quel que soit le prix, ils auraient
acquis cette technologie pour leur
permettre enfin d’avoir l’Internet à
haut débit. C’est le cas de Salima
qui lance d’emblée : «Qu’il pleuve
ou qu’il vente, je ne partirais pas
sans ma clé 3G ! ». « J’en ai marre
de devoir aller dans un cybercafé
pour pouvoir me connecter sur
Internet vu que dans mon quartier,
on n’est pas encore branché au téléphone fixe. Pas de fixe, pas
d’Internet ! », explique ce cadre
dans une société étrangère.
« J’avais les clés de la 2G, mais
“ chghoul ma derna walou” ( C’est
comme si on n’avait rien fait). On
ne peut même pas ouvrir avec nos
mails » , assure-t-elle. Alors, pour
Salima, la 3G est la seule solution.
Pour sa part, Hakim, un autre
Algérien qui a sauté le pas de la 3G
cette semaine, nous avoue qu’il a
opté pour cette technologie à cause
de sa portabilité. « Je suis un accro
au Net. J’attends depuis longtemps
le lancement de la 3G, pour pouvoir
avoir sur moi l’Internet haut débit
où que je sois », atteste-t-il, lui qui
est tout heureux d’avoir sa puce 3G
entre les mains. « Cela a aussi
donné une seconde vie à ma tablette
et smartphone, que je pourrai utiliser pour surfer sur le Net sans avoir
besoin de point d’accès Wifi. Je
pourrai ainsi tweetter ou aller sur
ma page Facebook où que je sois »,
rétorque-t-il. Mehdi, lui par contre,
a acheté une puce 3G dans l’espoir
que le débit soit plus puissant que
celui qu’il a sur sa connexion classique fixe. « J’ai un abonnement
Internet fixe de un méga de débit,
qui est censé être le plus rapide sur
le marché, mais il me fait vraiment
souffrir. C’est difficile de voir des
vidéos, alors pour le téléchargement,
je
vous
laisse
imaginer…C’est donc dans l’espoir
qu’elle soit plus efficace que mon
abonnement fixe que je vais l’essayer! », témoigne-t-il. En parlant
justement de puissance du débit,
qu’en est-il réellement ? Que pensent ceux qui l’ont déjà essayé ? «
C’est vraiment efficace. Je peux voir
les vidéos sans attendre. Je peux
même effectuer des téléchargements
très rapidement », souligne Nina
qui regrette cependant que cette
connexion ne soit pas illimitée. « Il
ne me faut toutefois pas abuser du
téléchargement sinon on épuise tout
notre crédit Internet d’un seul coup.
J’aurais voulu que cela soit illimité,
mais bon on ne fait pas la fine bouche, c’est déjà très bien pour un
début. Le débit est puissant alors je
dis que la 3G c’est génial ! » ,
conclut-elle sourire aux lèvres.
Voilà donc les Algériens qui découvrent enfin, avec joie, le monde merveilleux de la 3G. Il était temps …!
W. A. S.
BAISSE DE 50% DE L’EXCÉDENT COMMERCIAL, CHUTE DES EXPORTATIONS…
Le gouvernement en appel
CES CHIFFRES LIVRÉS par les services des Douanes attestent que l’addiction aux exportations d’hydrocarbures demeure très importante.
I MOHAMED TOUATI
’Algérie veut donner une impulsion déterminante à son économie
pour (...) la rendre plus perfor mante, moins fragile et moins sensible aux
chocs externes», avait déclaré Abdelmalek
Sellal lors de la 15e tripartite qui s’est tenue
le 10 octobre à Alger. Le moment est venu
pour passer à l’action.
Le Premier ministre ne pouvait mieux
dire. L’économie nationale affiche sa fragilité. L’année 2013 est à marquer d’une pierre
blanche. L’Algérie n’a pas enregistré de grandes performances même si sa balance commerciale a dégagé un bénéfice de 10,22
milliards de dollars durant les 11 premiers
mois de 2013. Grâce notamment à des prix
du pétrole qui ont évolué à des niveaux élevés. La fin du pétrole cher n’est heureusement pas pour demain mais les Algériens ne
sont apparemment pas encore près de voir le
bout du tunnel. Ils attendent toujours la
«L
concrétisation des promesses récurrentes qui
doivent améliorer leur quotidien. On leur fait
miroiter depuis quelques années déjà la mise
en œuvre d’une économie productrice de
richesses (hors hydrocarbures) alors que la
production nationale n’arrive toujours pas à
satisfaire le marché local.
Les chiffres livrés par les services des
Douanes sont sans appel. Le premier pas
confirme que l’addiction aux exportations
d’hydrocarbures n’a pas été encore franchie.
« Les hydrocarbures… ont constitué l’essentiel (96,72%) des ventes du pays à l’étranger les 11 mois 2013 » a indiqué le
21 décembre le Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis).
En ce qui concerne l’excédent commercial, la
mauvaise série n’a pas été enrayée comme
pour attester que la marge de manœuvre s’amenuise irrémédiablement.
« L’Algérie a réalisé durant les 11 premiers mois de l’année en cours un excédent
commercial de 10,22 milliards de dollars
(mds usd), contre 20,42 mds durant la même
période de 2012… » annonce la même source.
Soit une baisse de 49,95%. Une dégringolade
qui met à nu les tares et les faiblesses de l’économie nationale portées à bout de bras par
un secteur des hydrocarbures qui lui-même
donne des signes d’essoufflement.
« Les exportations des hydrocarbures ont
atteint 57,92 mds usd durant les onze premiers mois de 2013 contre 64,29 mds usd à la
même période de l’année écoulée, enregistrant une baisse de 9,91% », soulignent les
services du centre.
« Le recul des exportations est dû à une
chute de plus de 33% des produits bruts, des
biens d’équipements industriels (-13%) et des
biens de consommation non alimentaires
(-11,7%) », expliquent les enquêteurs du
Cnis. L’économie patauge dans un bourbier.
Comment en sortir lorsque la conjoncture est
à ce point défavorable. D’autres secteurs restent à assainir.
Le marché informel brasse plus de 40 %
de la masse monétaire en circulation, soit
environ 13 milliards de dollars, selon des chif-
fres avancés par des experts tandis que les
spéculateurs entretiennent une flambée des
prix qui ne cesse de rogner le pouvoir d’achat
des salariés alors que l’on a recours à des
importations massives de produits de première nécessité pour satisfaire les besoins de
la population ( pomme de terre, blé, poudre
de lait…). Que deviennent dans pareille
situation toutes ces déclarations à la cantonade qui nous promettent de nous sortir de la
dépendance par rapport au pétrole ? De booster une production nationale déjà bien maigrichonne.
Le rêve d’un paradis même artificiel est-il
possible quand nos hôpitaux ressemblent à
des mouroirs et que les trottoirs de nos villes
sont des décharges publiques à ciel ouvert ?
Nous a-t-on promis la lune ? Une réalité
selon toute vraisemblance qui a fini par se
transformer en fatalité pour la majorité des
Algériens qui finiront bien par rattraper
ceux qui veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
M. T.
Ooredoo saisit officiellement l’ARPT pour violation grave et continue
des conditions d’octroi de la licence 3G par Mobilis
ujourd’hui 23 décembre
2013, Wataniya Telecom
Algérie (WTA) a déposé une
réclamation auprès de l’Autorité de
Régulation de la Poste et des
Télécommunications (ARPT) ayant
pour objet «Des violations graves
des
conditions
de
l’octroi
de la Licence 3G et traduisant
le non-respect continu du Cahier
des Charges 3G par ATM-Mobilis «.
Cette réclamation fait suite à plusieurs autres réclamations transmises à l’ARPT au cours des dernières semaines concernant des pratiques de concurrence déloyale et
A
de dénigrements.
En dépit des graves irrégularités
identifiées ces derniers jours, WTA
fonde encore l’espoir d’un traitement non-discriminatoire des cas
soumis à l’ARPT mais réserve sa
possibilité d’exercer toute voie de
droit appropriée pour mettre un
terme immédiat aux violations
actuelles de la législation et réglementation nationale.
Malgré la campagne de désinformation organisée récemment,
WTA confirme que le mécanisme de
souscription en ligne, qui permettait
de faciliter et simplifier l’accès de
ses propres abonnés parfaitement
identifiés aux services 3G et nécessitait la signature d’un nouveau
contrat dans un délai de 15 jours,
est totalement conforme au Cahier
des charges. Sa suspension temporaire intervient malheureusement
suite à une demande de l’ARPT
dont le bien-fondé a été remis en
cause à la fois sur le plan réglementaire et sur le plan opérationnel.
Interdire à un opérateur de proposer
des services à ses propres clients
est une démarche inédite.
Dénigrement, diffamation, désinformation, aucun procédé n’est
6
épargné pour détourner de la question centrale de la double numérotation de la 3G utilisée comme verrou pour freiner et contrôler le lancement de la 3G par une limitation
du nombre de numéros attribués.
Ce verrou sera cependant levé en
octobre 2014. Une telle échéance
ne peut qu’interpeller.
Interrogé sur la situation
actuelle, Monsieur Joseph Ged,
Directeur Général de WTA, a tenu à
rappeler : « Nous ne répondons
pas aux stratagèmes mais maintenons notre stratégie avec force
et fierté, à l’algérienne. Nous
défendrons
les intérêts
légitimes
de nos 10
millions d’abonnés et
de notre entreprise. Nous continuerons à contribuer à la démocratisation du haut débit mobile
et à dénoncer la désinformation
et les illégalités systématiques
qui bloquent le développement
sincère de la 3G. Nous le devons
par respect à nos abonnés dont
l’estime reste le plus important
pour nous. »
L’Actualité
INVESTISSEMENT
ET DÉVELOPPEMENT
DE L’AQUACULTURE
La priorité
aux porteurs
de petits
projets
I AMAR CHEKAR
Réunissant les opérateurs
économiques de la pêche et
les différents organismes
d’investissement et banques,
le ministre de la Pêche et des
Ressources halieutiques songe
à doubler la production nationale de poisson qui est estimée
à plus de 70 000 tonnes, toutes
productions confondues. « La
rencontre des opérateurs permet justement de mettre sur la
table, l’ensemble des préoccupations, voies et moyens à mettre en place, afin d’augmenter
la production de poisson à raison de70 000 tonnes en plus »,
a déclaré hier, Sid Ahmed
Farroukhi, en marge du séminaire portant sur le développement de l’investissement dans
le domaine de l’aquaculture à
l’hôtel El Aurassi.
Insistant sur la nécessité
de briser les blocages psychologiques qui freinent les bonnes volontés pour aller de l’avant, le ministre de la Pêche à
ajouté que la flotte maritime
est suffisamment outillée, afin
d’arriver à l’objectif.
Evoquant deux programmes principaux qui ont été
engagés par le ministère de la
Pêche, le ministre a parlé de la
relance des projets précédents
qui sont au nombre de plus de
10 projets, tout en révélant le
lancement d’une moyenne de
25 à 30 projets en 2014.
La concentration du programme sur la pêche du poisson uniquement au lieu de
verser dans la diversification
tous azimuts, au point de ne
maîtriser aucun produit, constitue une des priorités majeures pour la relance et la distribution équitables des produits
de l’aquaculture marine.
Les projets d’investissements à court terme doivent
commencer par des moyens
plus ou moins acceptables, qui
ne dépassent pas les 300 tonnes de production, ce qui équivaut les huit cages pour débuter tout projet d’investissement.
Les
représentants
de
l’Agence du développement
des investissements
(Andi), de la banque Badr et
des opérateurs économiques
n’ont pas manqué de souligner
toute l’importance des engagements du ministère de la
Pêche, à redonner la place au
secteur de la pêche qui possède une importante valeur
ajoutée en termes de développement économique et de
réponse aux besoins des
consommateurs aussi bien en
termes de qualité, que de
disponibilité des produits.
Pour ce faire, des mesures
de facilitations à commencer
par les crédits bancaires, l’exonération des taxes fiscale et
parafiscale ainsi que l’accompagnement technique, ont été
avancées en grande pompe,
afin de booster et redynamiser
le secteur de la pêche.
A. C.
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
PROJETS D’INFRASTRUCTURES UNIVERSITAIRES À ALGER
Comment raccourcir les délais de livraison
LE WALI D’ALGER est en train de marquer une nouvelle ère, de par son assiduité et son attachement
à ce que les différents projets soient livrés dans les temps impartis.
I KHEIREDDINE BOUKHALFA
epuis quelques années,
la réalisation des projets d’infrastructures
universitaires a connu un
boom.
A cet effet le wali d’Alger,
M. Abdelkader Zoukh qui multiplie les sorties sur le terrain,
n’a pas manqué à appeler les
chefs des entreprises chargées
de la réalisation des projets
inscrits dans le secteur de l’enseignement supérieur, au profit
de la wilaya d’Alger, de raccourcir les délais de livraison de
ces infrastructures, en vue de
les ouvrir à la prochaine rentrée universitaire.
L’appel de M.Zoukh a été
émis, à l’issue d’une visite aux
chantiers de réalisation d’infrastructures universitaires,
et a par ailleurs estimé, que
« nous cherchons à ce que les
projets en cours de réalisation à
Alger dans le secteur de l’enseignement supérieur soient prêts
à l’inauguration, à la prochaine
rentrée universitaire. Aussi,
nous avons demandé aux entreprises de raccourcir les délais
de réalisation, car nous avons
vu que cela est possible ». En
prévision de la prochaine rentrée universitaire 2014/2015, et
aussi le nombre croissant des
nouveaux bacheliers, M.Zoukh
a mis l’accent sur la nécessité
d’augmenter le nombre de places pédagogiques ainsi que la
capacité d’accueil dans les cités
universitaires.
Quant à l’avancement des
projets, il est à noter que la
nouvelle résidence universitaire d’El Alia est quasiment
achevée, tandis que celle d’El
Djorf est au stade des terrassements.
D
Des travaux qui s’éternisent
Par ailleurs, 22 000 nouvelles places pédagogiques ont été
réceptionnées en 2013, avec l’inauguration des facultés de
droit de Saïd Hamdine et de
médecine de Ben Aknoun,
d’une capacité de 10 000 places
chacune.
Toutefois, d’autres projets
similaires dans la capitale sont
à l’étude.
Ils devraient
générer
24 530 places pédagogiques et
11 000 lits.
Avec ses multiples sorties
sur le terrain, le wali d’Alger
est en train de marquer une
nouvelle ère, de par son assiduité et son attachement à ce
que les différents projets soient
livrés dans les temps, ainsi que
donner de la puissance à la
capitale tout en lui conservant
son identité.
Cependant, il est vrai que la
réception des nouvelles infrastructures, constituera une
avancée remarquable, car
comme chaque capitale qui se
respecte, Alger aura sa gamme
d’universités modernes.
Néanmoins, il ne faut pas
trop se fier aux apparences, car
les équipements high-tech dont
sont soi-disant dotées les nouvelles facultés et leur architecture moderne, ne représentent
que la face cachée de l’iceberg.
Certes, leur réalisation constitue un pas en avant vers la
redynamisation du secteur de
l’enseignement supérieur ainsi
que sa modernisation, seulement le fond et l’épicentre du
tremblement de terre qui a
secoué l’Université algérienne
n’a pas encore fait l’objet de
changement, à savoir le facteur
humain.
Le problème qui gangrène
l’Université algérienne, n’est
autre que la mauvaise gestion
et l’incompétence de certains
au sein de ces universités.
En d’autres termes, pour
sauver l’Université algérienne,
il faut s’attaquer au problème
depuis la racine pour mieux l’éradiquer.
K. B.
PAR MANQUE DE CULTURE CITOYENNE
Les Algériens rechignent à s’assurer
ENREGISTRANT un taux de 7 à 8 % du chiffre d’affaires global, l’assurance de personnes souffre
du manque de culture citoyenne.
I AMAR CHEKAR
ancée au mois de juillet 2011, afin de
faire la part des choses entre l’assu rance dommages et l’assurance de
personnes, « Caarama assurance », qui
n’est autre qu’une filiale de la compagnie
d’assurance la Caar, vient de livrer son
bilan de deux ans tout en apportant une
approche innovatrice pour l’année 2014 à
l’hôtel El Djazaïr.
Mokhtar Naouri, directeur général de
Caarama assurance a souligné dans sa
communication que « le marché de l’assurance de personnes reste un terrain vierge
dans le marché national », dit-il avant de
déplorer que « le manque de culture d’assurance de personnes, chez les citoyens qui
ne prennent pas les dispositions nécessaires », et ce, afin de se protéger et protéger
leurs familles en cas d’accident ou de décès
qui peut survenir à n’importe quel âge.
Pour convaincre le grand public afin
d’aller souscrire dans les agences d’assurances de personnes, Dr Naouri a qualifié
l’action de souscription « d’acte de modernité et de prise de conscience » qui permet
L
une meilleure prise en charge dans la vie
familiale et sociale.
Abordant le volet des chiffres, le directeur général de Caarama assurance, a
révélé un chiffre d’affaires global de
100 milliards de dinars dont 7 à 8 milliards
de dinars qui revient à l’assurance de personnes.
Classée comme leader dans le marché
national de l’assurance de personnes, cette
compagnie qui est âgée de deux ans seulement a pu conquérir une part de marché de
25% entre les 7 opérateurs qui activent sur
le plan national, à savoir les compagnies
Salama ou Axa, qui sont des multinationales.
Abordant différents aspects qui sont liés
aux assurances de personnes, le séminaire
Culture Building 2013, qui a été organisé
sous le thème « Nouveaux horizons, avenir
promoteur », la première édition de ce
genre a englobé d’autres thèmes qui sont
tous dans le sens du développement de la
culture de l’assurance de personnes, à commencer par « le rôle du médecin conseil
dans la gestion des assurances de personnes », « la distribution des assurances de
personnes : entre diversification des
7
réseaux et motivation de la force des ventes » ainsi que la couverture des entreprises pour les besoins des assurances de personnes qui ont suscité des débats et des
échanges assez riches en termes de partage
d’informations et des expériences.
Interrogé sur le service après-vente qui
n’est pas souvent avantageux aux assurés,
tout en soulignant au passage les délais qui
ne sont pas respectés et autres tracasseries
bureaucratiques des différentes administrations et les services concernés, le directeur général de la Caarama assurance
retient son souffle avant de répondre « c’est
justement en organisant ce genre de rencontres qui nous permettent d’améliorer la
qualité des services à commencer par la
réduction des délais de traitement des dossiers
»,
dit-il. S’agissant du coût de l’assurance de
personnes, on apprend que le montant est
vraiment dérisoire par rapport à ce que l’on
dépense dans les faux frais.
Toutefois, une assurance de personne de
1000 DA/mois, peut sauver des vies humaines entières en cas d’accidents ou de décès,
a-t-on indiqué.
A. C.
L’Actualité
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
FORMATION SPÉCIALISÉE EN TECHNIQUES DE MÉDIATION JUDICIAIRE
ETUDIANTS
POSTULANT AU CAPA
Le parcours
du combattant
Ils sont des centaines d’étudiants
à vouloir postuler pour des études
plus poussées après une licence en
droit. Ils ont opté pour le Capa,
Certificat d’aptitude à l’exercice
du métier d’avocat. Ils sont de
Constantine, Skikda et Jijel. Le
dernier délai d’inscription est
programmé pour jeudi prochain,
ce qui justifie le nombre
considérable de postulants au
niveau du centre hospitalier pour
malades mentaux. Les étudiants,
en effet, doivent présenter un
certificat de leur santé mentale,
obligatoire dans la constitution du
dossier. Mais seulement et à leur
grande surprise, on leur a refusé
l’accès à l’hôpital psychiatrique de
Djebel El Ouehche sur ordre du
directeur. Or, le médecin de garde
qui exerce habituellement au
centre de prévention pour malades
mentaux sis rue, MessaoudBoudjriou, ex Saint-Jean, devait
consulter les postulants et ces
derniers obtenaient ce droit pour
être admis. Le comportement du
directeur a été vivement critiqué
par les étudiants que nous avons
rencontrés et auquel ils ne
trouvent pas d’explication. La
galère des étudiants ne se limite
pas à cela ! Si certains se sont
acquitté d’une somme de 2000 DA
non remboursable, en cas de refus
du dossier, d’autres notamment
ceux résidant à Constantine ont
été contraints de verser
12 000 DA. Un fait paradoxal
selon les étudiants, surtout qu’ils
n’ont plus le droit de réclamer ce
dû, même s’ils sont écartés. Est-ce
une manière pour limiter le
nombre d’étudiants. Ou pire
encore encaisser de l’argent par
extorsion ? Une seule réponse
nous a été fournie : « Cette somme
est exigée par la procédure » ! Une
question qui reste posée :
pourquoi ces 12 000 DA pour
certains et seulement 2 000 DA
pour d’autres ? Aucun n’a été en
mesure d’apporter une
justification logique, malgré notre
insistance auprès des instances
compétentes !
Ikram Ghioua
GESTION DES HÔPITAUX
Ce ne sera plus comme
avant dès 2014
Le ministère de la Santé, de la
Population et de la Réforme
hospitalière mettra en oeuvre, au
début de l’année prochaine, un
nouveau mécanisme susceptible
d’assurer un meilleur
fonctionnement des hôpitaux du
pays, a annoncé hier à Oran le
sous-directeur chargé du budget
auprès de la tutelle. Dans une
déclaration, en marge d’une
rencontre régionale sur « La
gestion budgétaire des
établissements sanitaires et
hospitalières » regroupant les
directeurs du secteur (DSP) des
wilayas dans l’Ouest du pays, M.
Saïd Alim a précisé que ce
dispositif permettra aux
gestionnaire de ces établissements
d’engager aussitôt les dépenses
nécessaires afin d’assurer une
bonne gestion. Ce système, adopté
en collaboration avec le ministère
des Finances, aidera les managers
des établissements hospitaliers et
sanitaires à mieux gérer leurs
besoins et à parer à toutes les
éventualités, a ajouté le chargé du
budget auprès du ministère de la
Santé, soulignant que cette mesure
est une « première » depuis
l’indépendance. Les hôpitaux et
autres établissements du secteur
de la Santé publique bénéficieront,
dans le cadre de ce mécanisme, de
crédits budgétaires dans la
première quinzaine du mois de
janvier, contrairement au passé.
D’habitude, ce budget est accordé
à la fin mars ou avril, a-t-il noté.
25 intellectuels ont bénéficié de cette «formation»
« NOUS SOMMES en mesure de conduire la médiation en Algérie. »
I ILHEM TERKI
es conflits entre deux
personnes ont souvent
besoin d’une gestion
alternative pour être réglés.
Cette solution pacifique porte
pour nom la médiation.
Vu son importance dans
les
conflits
quotidiens,
l’Association nationale des
médiateurs a organisé deux sessions de formation la première
au mois d’octobre dernier et la
seconde au mois de décembre
en cours.
Cette formation a été dispensée par l’expert en médiation
Evelyne Meissirel du Souzy.
Ce cycle de formation a été
clôturé par une cérémonie de
remise d’attestation de médiateur à Alger.
Cette formation de médiateur a été organisée sous l’égide
du ministère de la Justice algérienne en coopération avec le
Programme P3a d’appui à la
mise en œuvre de l’Accord d’association dont 25 intellectuels
algériens venus des quatre
coins du pays ont bénéficié de
cette formation de formateurs
et approfondissement. « Nous
avons vraiment besoin d’avoir
des formateurs qui aillent par
la suite exercer dans toutes les
cours algériennes et commencer
à former les autres. Des attestations de formateurs ont été
remises aux lauréats en fin
de cette formation », indique
M. Boukhelkhal Ali président
de l’Association nationale des
médiateurs en expliquant l’importance de cette formation en
Algérie du fait notamment que
c’est la première en Algérie.
Le président de l’association
précise que les mécanismes qui
ont fait l’objet de cette formation ont été structurés sur deux
étapes dont la première étape a
été sur la formation de base et
la seconde était sur la formation de formateur. « Nous sommes en mesure de conduire la
médiation dans notre pays »,
ajoute M.Boukhelkhal.
Il ajoute qu’« elle n’est pas
L
Le ministère de la Justice
uniquement une formation mais
un diplôme qu’on a préparé, et
on est en train de préparer une
autre formation pour l’année
2014 ». « Des médecins, des professeurs universitaires, des avocats et d’autres intellectuels ont
bénéficié de cette formation qui
est la première en Algérie », souligne le président de l’association. « Nous avons appris dans
cette formation que celle-ci en
elle-même n’est pas simple, pour
bien vous expliquer ce n’est pas
d’arranger entre les personnes
en conflit et d’essayer de comprendre, c’est une technicité et
de nouveaux mécanismes académiques », indique un membre
de l’association en ajoutant
qu’il faut utiliser ces technicités pour pouvoir approcher les
gens des deux côtés afin d’avoir
une solution définitive à leur
litige. « Il est important dans la
formation de développer la
médiation, ce genre de formation doit être destiné aux
magistrats, aux avocats, à l’ensemble des auxiliaires de justice
et notamment aux étudiants »,
indique
le
docteur
Ali
Benchaleb professeur à l’université de Paris et expert en
jumelage.
Il appuie en outre ses propos
par : « A l’occasion de la
réforme de 2008 plusieurs articles ont été réformés pour consacrer le système de la médiation
judiciaire donc une fois cette
option a été prise sans croire que
c’est une solution miracle, il est
important d’envisager de la
développer et mettre en place un
certain nombre de mécanismes
de formation et coopération
d’interprétation de la loi ».
Le
même
professeur
explique qu’il est temps qu’un
module sur la médiation soit
étudié à l’université et qu’un
programme éducatif doit être
sérieusement intégré.
Pour sa part, la formatrice
et
expert
en
médiation
Mme Evelyne Meissirel du
Souzy explique que le but de
cette formation est d’échanger
et adapter un certain nombre
de protocoles d’intervention
comme les formateurs et le
guide de médiateur. « Grâce à
cette formation ils vont pouvoir
dans leurs régions et au niveau
des cours travailler.
Les participants ont porté
toutes leurs compétences pour
faire en sorte que ce programme
se tiendra et réussira », précise
la formatrice en ajoutant qu’il y
aura une possibilité de faire
valider ces diplômes.
« Elle ne sera pas la première
et dernière formation », indique
le secrétaire général de l’association.
I. T.
«CARE » TRAITE DE LA LIBERTÉ ÉCONOMIQUE DANS LA RÉGION MENA
L’Algérie classée dernière
LE TABLEAU de classement affiche Bahrein en tête et la Mauritanie 16e et l’Irak 17e avant l’Algérie.
I ABDELKRIM AMARNI
l’heure où les autorités monétaires
et financières du pays informent à
l’attention du public sur les déficits
des balances de payement et sur les réductions des recettes financières d’origine pétrolière, l’attractivité pour les IDE (investissements directs étrangers) revêt un caractère
particulier et devient un enjeu sérieux.
C’est donc autour du classement de la fondation « Fraser » qu’une conférence-débat a
été organisée hier matin à Alger par le Cercle
d’action et de réflexion autour de l’entreprise
« Care » avec le soutien de la Fondation allemande Friedrich Naumann.
Le point focal de cette conférence, tenue
sous forme de petit-déjeuner-débat dans un
grand hôtel de la capitale, a été la communication édifiante soutenue par Mahrez Aït
Belkacem, consultant en entreprise et mem-
A
bre de Care (Association à but non lucratif
agréée depuis 2003), qui a assisté à cette
conférence.
Dans son témoignage, Aït Belkacem
éclaire par son témoignage sur trois points
essentiels.
La perception dans le Monde arabe et de
l’institution qui réalise un rapport annuel
sur la question (Institut Fraser), la situation
de la liberté économique en Algérie et la
pértinence ou non de ce type de classement.
Dans ce classement du Mena (Middle East
and North Africa), l’on retrouve l’Algérie à la
dernière place, derrière l’Irak et la
Mauritanie qui occupent respectivement la
17e et la 16e place, le Bahrein se situant à la
tête des pays arabes de la région.
La tenue à Mascate (Oman) les 25 et 26
novembre 2013, de la 8ème conférence
annuelle sous le thème « Liberté économique
dans le monde arabe » organisée par l’insti-
8
tut Fraser, a été l’occasion de présenter le
« benchmark » de cette institution sur l’état
de la liberté économique dans les 22 pays de
la région Mena.
En finance, sur les marchés de taux d’intérêts, un «benchmark» est un emprunt particulièrement liquide qui sert de base de comparaison à l’ensemble du marché obligataire.
Il peut également signifier une étude s’appuyant sur plusieurs expériences étrangères
de projets déjà réalisés ou, au moins, plus
avancés.
La liberté du commerce et de l’industrie
est garantie par l’article 37 de la
Constitution algérienne depuis la réforme
constitutionnelle de 1989. Quelle que soit sa
pertinence, ce classement a été l’occasion de
faire le point de la situation qui prévaut en
Algérie et ce qu’il en est des pays Mena
depuis cette date.
A. A.
Reportage
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
CHEZ LES «LION’S CLUB», D’ALGER-ICOSIUM
«La prévention est le meilleur des remèdes»
«Ce serait un étrange abus de considérer que le don de soi est nécessairement mauvais, alors qu’il peut atteindre
à la plus haute noblesse.» Etienne Souriau
I KAMEL BOUCHAMA *
oursuivant ses nobles actions, au cours
de week-ends altruistes, l’équipe du
docteur Mohamed Mokrani, au nom du
«Lion’s» Alger-Icosium, s’est déplacée cette
fois-ci au «Col des genêts», à Tizi-Wezzu,
accompagnée de nombreux amateurs, recrutés dans le monde des bénévoles, et qui se
plaisent dans la philanthropie et le don de
soi. Elle était chargée de conviction et de
beaucoup de croyance en ce travail qu’elle
conjugue au présent dans cette Algérie du
réel. Elle avait dans sa musette ce «Aouin»,
(des provisions en dialecte algérien) qu’on
prend généralement avec soi quand on fait la
route et quand on rend visite aux parents ou
aux amis, selon la bonne et sympathique tradition de chez nous.
P
«Larbaâ Ath Dwala», première
étape de la virée kabyle
Le «‘Aouin» de l’équipe Mokrani, cette
fois-ci – et comme toujours, allez-vous nous
dire – n’est pas une promesse pieuse qui se
dit bruyamment, comme la balancent certaines gens en quête de popularité, mais une
charge abondante et riche de «choses»
essentielles pour ceux qui en ont le plus
besoin. C’est dire que l’équipe travaille consciencieusement pour être toujours plus près
de ces nécessiteux à qui elle veut être utile
par ces petits «plus», dont elle pense atténuer partiellement leurs besoins, hélas, toujours grandissants.
Au cours de ce mois de décembre, et bien
avant cette dernière cérémonie du jeudi 19,
l’équipe se trouvait dans la commune d’AïtMahmoud, dans la daïra de Béni-Douala où
les écoliers pauvres des trois écoles ont
bénéficié de dons – nécessaires, il faut le
signaler encore une fois – dont le coût est
équivalent à la somme de 470 000,00 DA.
Ces enfants ont reçu des habits chauds pour
qu’ils puissent supporter le froid de l’hiver,
toujours rigoureux en ces régions de montagne.
Les docteurs Mokrani Mohamed et
Dahmani Fayçal, ainsi que leurs épouses, le
président d’APC, M. Allem accompagné de
ses élus, de même que l’autre Mokrani, l’incontournable Rabah, médecin de BéniDouala et initiateur de cette action en tant
qu’ancien membre fondateur du «Lion’s
Club» de Tizi Ouzou, étaient là, dans cette
commune de «Larbaâ», que se partagent les
Ath Douala, les Ath Mahmoud et les Ath
Aïssi.
Ils n’ont pas oublié cette commune qui,
de tout temps, a démontré son attachement
aux vertus de l’Algérie profonde et refusé sa
soumission à tous les envahisseurs, notamment au colonialisme français. Ainsi, le
maréchal Randon qui est passé par là, ne l’at-il pas appris à ses dépens, en ce mois d’octobre de l’année 1856, quand il a enregistré
d’énormes pertes, malgré les «dix
bataillons» engagés dans la bataille et commandés par l’élite de son armée, les généraux Liniers et Deligny, sous la direction du
général Renault ?
Ne serait-ce que pour cette ancestralité
dans le combat, dans le nationalisme et l’amour du pays, de même que pour ce grand
espoir qu’ont les habitants de ce petit coin
de paradis de vivre des jours meilleurs,
après les quelques «secousses» de ces dernières années, l’équipe des Mokrani, qui est
mûe par cette passion de vouloir toujours
bien faire, a tenu à honorer «Larbaâ Ath
Dwala», par une cérémonie, somme toute
modeste, mais combien significative, compte
tenu de son ampleur dans l’ambiance de la
solidarité agissante de notre peuple.
En tout cas, ce geste qu’on voudrait voir
se généraliser à travers nos différentes
régions du pays, par d’autres organisations
de bienfaisance, ne peut passer inaperçu
dans une région qui a vu naître de grands
personnages d’Histoire et de Culture, les
Amar Imache, cet homme politique qui a
laissé des écrits d’une grande facture dont :
«Le vrai visage de l’impérialisme», «Le droit
des peuples» ou encore «Une monstrueuse
iniquité», l’écrivain Mouloud Feraoun avec
Le Dr Mokrani expliquant au Pr Zakia Arbouche l’utilité du rétinographe
faction, c’est d’avoir accompli convenablement leur devoir citoyen. Alors, se demandent d’aucuns, en pensant à cette équipe de
battants : que va-t-elle encore nous proposer
de concret dans ses prochaines sorties ? Et
au Dr Mokrani, avec un petit sourire au coin
des lèvres, de répondre : laissez-nous d’abord vous expliquer ce que c’est le rétinographe, comme pour insister sur cet objet
indispensable dans nos centres hospitaliers
et qui n’existe pas partout… hélas !
En effet, le rétinographe, selon sa définition par les spécialistes, est l’appellation
française de la «Fundus camera» des AngloSaxons. Cet appareil sert à photographier le
fond d’œil, soit tout ce qui est visible en
arrière de l’iris et du cristallin. On peut y
observer la rétine, la papille optique, la
macula, l’ensemble portant le nom de pôle
postérieur.
Le rétinographe est utilisé pour surveiller
d’éventuelles modifications du fond d’œil,
pour transmettre des images à un ophtalmologiste distant ou réaliser des assemblages
couvrant une grande surface de la rétine.
Il permet, entre autres, d’évaluer et de
surveiller les symptômes de décollement de
la rétine, de rétinopathies diabétiques, d’affections vasculaires ou inflammatoires et
diverses maladies oculaires telles que le
ses nombreux romans et essais, dont le
chefs-d’œuvre le «fils du pauvre», et le
grand chanteur et poète Matoub Lounès, qui
est originaire de la même commune, précisément de la tribu de «Thawrirt Moussa».
Allons-nous oublier dans cette liste de personnalités, qui d’ailleurs n’est pas exhaustive, un sportif, un grand, la coqueluche de
la JSK et de l’Equipe nationale de football,
Miloud Iboud, qui a fait les beaux jours de
l’équipe kabyle, en lui offrant plusieurs fois
le championnat d’Algérie de même que le
championnat d’Afrique ? Ce serait commettre un impair gravissime que la jeunesse ne
nous pardonnerait jamais !
Le «‘Aouin» de Tizi Ouzou
Revenons au siège de la wilaya, pour
comprendre l’étendue de cette action d’aide,
d’assistance, de soutien, de contribution
désintéressée ou de bienfaisance – appelonsla comme on veut –, dirigée par les membres
du «Lion’s Club Alger-Icosium», ces
membres qui offrent un «rétinographe non
mydriatique» au service de diabétologie du
Pr Zakia Arbouche de Tizi Ouzou. Eh bien,
c’est cela l’«‘Aouin» qu’a choisi l’équipe du
Dr Mokrani, et pas des moindres, pour se
déplacer chez les malades de «l’Hôpital
sanatorium de Sidi Belloua». Et ne soyez pas
encore étonnés, lorsqu’on vous dira que le
don, c’est-à-dire ce que représente ce petit
joujou, est d’une valeur de 2 millions de
dinars (2 000 000, 00 DA).
Il a été remis solennellement, par le
Dr Mohamed Mokrani, en présence d’une
assistance élevée, dans laquelle se trouvaient les professeurs Belkacemi, chef de
service d’ophtalmologie du même hôpital,
les docteurs Amari Smaïl, jeune chirurgien à
qui l’avenir appartient, et Belmadani, ophtalmologue privé qui tenait à y être pour
prouver que la santé est l’affaire de tous. Il y
avait également la présence des pasts et du
gouverneur élu pour l’année 2014 du lionisme, Saïd Khitmane, accompagné de son
président de région Ismet Bouchnak, des
représentants des autorités locales, de la
directrice de l’hôpital et enfin, l’ami de l’organisation, Kamel Bouchama, l’ancien ministre et ambassadeur qui était là, lui aussi,
avec une bonne quantité de ses livres qu’il a
dû dédicacer à l’assistance.
Madame la professeure Zakia Arbouche a
eu l’insigne honneur d’être la première à
manipuler cet appareil puisqu’il appartient
désormais à son service. Elle s’est prêtée,
ensuite, à un examen ophtalmologique,
devant un parterre de jeunes assistantes du
service d’endocrinologie-diabétologie, et
d’un panel de responsables et d’invités
venus assister à cette cérémonie de remise
solennelle, au cours de laquelle, le
Dr Mohamed Mokrani a présenté, avec grandiloquence et forte persuasion et certitude,
l’utilité d’un appareil aussi sophistiqué que
ce rétinographe.
Mais, c’est quoi au juste cette nouvelle
acquisition pour l’ancien hôpital de Tizi
Ouzou ? Il faudrait dire quelque chose, pour
que le lecteur – profane comme nous tous,
La Pr Zakia Arbouche, chef de service diabétologie, se prêtant
à une consultation de rétinographe sous l’œil vigilant du Dr Mokrani
d’ailleurs – puisse savoir à quoi peut servir
cet appareil qui a fait l’objet de déplacement
d’une équipe technique de haut niveau, de
responsables politiques et administratifs et,
selon l’exigence de la communication, de
journalistes de la presse nationale.
Cependant, et avant cela, disons que si cet
ancien sanatorium de «Redjaouna», un chefd’œuvre d’architecture, situé sur les chemins qui montent aux hauteurs du mont Sidi
Belloua, a connu une animation inhabituelle
en ce jeudi 19 décembre 2013 ; était-il
besoin de plonger dans ce jeu de l’esbroufe,
s’il n’y avait rien à montrer et à prouver,
comme dans certaines manifestations qui se
caractérisent par un trop plein de démagogie ? Avaient-ils hâte (les organisateurs) de
pénétrer dans ce jeu qui les donnait, d’avance, perdants ? Non ! Les Mokrani,
Mohamed l’ophtalmologue et sa sœur
Malika, l’endocrino-diabétologue, de même
que le Dr Djamel Zatout, cet homme de
l’ombre qui est constamment du voyage,
ainsi que sa fille Massika, et d’autres spécialistes, ne peuvent prendre cette gageure
quand ils n’ont pas toutes les données de
l’action et cette certitude de réussir. Il s’agit
là de missions bénévoles, désintéressées,
caritatives…, comment donc ne pas prendre
toutes les précautions et aller vers les plus
importantes surtout, les plus rentables et les
plus profitables aux nécessiteux ?
Avec une équipe de gagneurs
C’est ainsi que l’équipe s’est lancée dans
ce genre de défi. Elle a osé et elle a gagné.
Tant mieux pour ces «faiseurs de bien» qui
n’attendent pas d’être glorifiés et encore
moins d’être remerciés car, leur seule satis-
9
glaucome. Avant de quitter le programme de
cette journée à Tizi Ouzou, rappelons qu’il y
avait également dans la musette du «Club
Alger-Icosium», un lot de 300 paires de
lunettes, qui a été remis au service d’endocrinologie-diabétologie pour qu’il soit distribué gratuitement aux diabétiques, dans le
besoin, qui se présenteraient à l’hôpital. Les
enfants malades dans le même service n’ont
pas été oubliés pour autant ; ils ont bénéficié
d’un autre lot de 4000 couches pour leur
confort au quotidien.
C’est ainsi que va la tradition dans cette
équipe de militants qui vaque pour une
cause dont les dimensions se conjuguent au
rythme de la noblesse et de l’affabilité. Ce
sont ces valeurs qui la font mouvoir dans
l’espace et le temps, mais toujours dans le
sens de la pérennité. Alors, 2014, cette
année qui sera là, d’ici peu, verra en elle des
actions aussi concrètes les unes que les
autres…, des actions qui vont à une
expérience à multiples prolongements et qui
se feront par des réalisations concrètes qui
génèreront, sans aucun doute, une chaîne de
solidarité agissante et d’obligations permanentes au profit de ceux que la nécessité a
réduit au stade de l’indigence…
D’ici là, notre espoir est grand en cette
équipe de gagneurs qui n’a pas oublié de
remercier publiquement, au cours de ces
principales cérémonies, quelques sponsors
inconditionnels, dont l’opérateur de NedjmaOoredoo, le P-DG Joseph Ged ainsi que le
Directeur général de la Banque Natixis, pour
leur aide et leur soutien.
K. B.
* Auteur
L’Actualité
BOUIRA
L’escroc
de Lakhdaria
ne sévira plus
Les services de la police judicaire de la 2e sureté urbaine de
Bouira ont arrêté S.R agé de 33
ans, résidant à Lakhdaria.
Quatre citoyens âgés entre
24 et 46 ans et résidant à
Bouira avaient déposé plainte
pour escroquerie, tromperie et
falsification.
Le prévenu se présentait
chez les victimes en prétextant
avoir gagné le gros lot dans le
jeu, mais qu’il lui était impossible de percevoir son gain dans
l’immédiat pour non-possession
de la carte d’identité nationale,
surtout qu’il prétendait être un
militaire déserteur du Service
national. Le prévenu, en présence des victimes prend attache avec le PSA (ce qui est, bien
sûr, faux) et propose de vendre
les tickets gagnants (il prétendait connaitre les numéros de
série des tickets gagnants) pour
des sommes allant de 20 000 à
100 000 DA. C’est en s’adressant au PSA que « les pigeons »
apprendront que les tickets n’étaient en fait que des faux.
Le 12 décembre dernier, un
citoyen sollicite l’intervention
des éléments de la PJ au lieudit
Souk Errahma et désignera le
prévenu qui cherchait à repérer
la direction du PSA.
A la vue des policiers, l’escroc a fui les lieux. Il sera vite
rattrapé. Présenté au parquet,
l’escroc a été mis en détention
provisoire.
Les services de la sûreté
nationale
de
la
daïra
d’El Hachimia, à une trentaine
de kilomètres au sud de Bouira
ont récupéré un véhicule
recherché
de
type
« Volswagen ».
Lors d’un contrôle routier
habituel à l’entrée Nord en
direction de Bouira, les policiers constatent que le conducteur, originaire de Kadiria, utilisait un récépissé de dépôt délivré par la circonscription administrative de Bouzaréah et
libellé au nom d’une autre personne. L’enquête détermina
que le conducteur avait acheté
le véhicule auprès d’une personne résidant à Sidi Bel Abbès
et que le véhicule était recherché. Les services de police ont
remis le véhicule aux services
compétents de la wilaya de
l’Ouest alors que le conducteur
a été laissé en liberté.
A. M.
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
BESSAM ARAB
UN HÉROS DANS L’OMBRE
L’HISTOIRE de Bessam Arab est extraordinaire. Un Algérien qui a prouvé son patriotisme et son
esprit de sacrifice pour l’indépendance de l’Algérie.
I DJOUDI ATTOUMI*
es faits qui vont suivre sont
édifiants sur sa personnalité,
son parcours et son combat.
Son exploit a fait de lui un héros et
s’est répandu à travers toute la
région.
Né en 1920 à Boumlal (Aït
Oughlis), il avait fréquenté l’école
primaire de Takrietz sans pouvoir
aller plus loin que le cours fin d’études. Mais à l’époque, il avait un
niveau qui lui permettait de s’exprimer facilement et ses relations avec
les Européens étaient faciles, puisqu’ils avaient souvent besoin de lui.
Mais la dure épreuve, il l’a passée lors de la Seconde Guerre mondiale où il servit dans la marine de
guerre de 1937 à 1942, lorsqu’il
exerçait les fonctions de chef mécanicien.
A la fin de la guerre, il sera heureux de rentrer chez lui. Muni de
son diplôme de chef mécanicien de
la marine, le problème de sa réinsertion ne se posait pas et il savait
que son talent allait attirer vers lui
une bonne clientèle.
Effectivement, il s’installa dans
le quartier de la gare ; avec un
garage tenu d’une façon impeccable
à la manière militaire, il était
assuré de gagner honnêtement et
dignement sa vie. Son sérieux, sa
rigueur et ses compétences allaient
aussitôt rehausser sa réputation.
Ceci lui valut une affluence de la
clientèle, puisqu’il était le plus compétent et le plus honnête de la ville.
Tout en exerçant son métier, il
n’a pas omis d’adhérer au mouvement nationaliste, malgré que le
plus gros de sa clientèle était européenne ; en effet, les pieds-noirs
avaient plus de voitures donc directement liés à un mécanicien de
renom, comme Bessam Arab.
Au déclenchement de la guerre
de Libération, il ressentit l’honneur
retrouvé, la dignité reconquise et
l’indépendance au bout du chemin.
Quelques mois plus tard, l’organisation des maquis l’avait remarqué ; il était bien placé pour « bricoler » des bombes. Il est vrai qu’au
début de la Révolution, il s’agissait
surtout d’un tâtonnement, et dans
les maquis, il n’y avait pas encore ni
médecins, ni infirmiers, ni artificiers… Et c’est pour cette dernière
raison que Bessam Arab fut choisi
pour « fabriquer » des corps de bombes.
Il n’avait presque pas de moyens
pour le faire, mais en tant qu’ancien
L
Il restera dans les annales de l’histoire de notre guerre de Libération
de la marine, il a su se débrouiller,
trouver le matériel et surtout
connaître les techniques des explosifs. Pour fabriquer des bombes, il
lui faut un chalumeau, des tubes…
pour les confectionner. Dans la
marine, il avait appris à bricoler, à
toucher à tout, car en haute mer,
lors de ses navigations, il fallait
recourir à la débrouille.
De la poudre, il n’en avait pas ; il
ne pouvait en avoir sans risques et
même s’il arrive à s’en procurer, il
l’expédiait rapidement dans les
maquis, en même temps que les
corps de bombes.
Les artificiers de l’ALN n’auront
plus qu’à faire l’assemblage, en
remplissant les corps de bombes
d’explosifs auxquels ils branchent
soit un système d’horloge, soit un
détonateur.
Tout marchait bien jusqu’au
jour où il fut dénoncé. Arrêté et son
garage soumis à la fouille, les
inspecteurs ne trouvèrent pas de
preuves pouvant le compromettre,
mais les enquêteurs étaient sûrs de
ce qui se faisait dans le garage. Leur
renseignement était sûr ; l’auteur
serait même en relation avec son
milieu professionnel, selon les
enquêteurs.
Placé dans les locaux de l’ancienne poste érigée en lieu de torture, les inspecteurs, des officiers de
renseignement procédèrent à l’interrogatoire. Arab résiste ; il dit
n’avoir rien à avouer. Et c’est ainsi
qu’ils le passèrent à la torture.
10
L’inspecteur Albert Pujole s’acharna ; après le départ de ses
camarades vers 23 heures, il resta
seul ; il avait un plan pour le faire
parler, lui le dur. Pujole avait une
expérience dans le domaine de l’investigation et il était sûr qu’il arriverait à le faire parler, à lui faire
cracher ce qu’il sait et qu’il lui arrachera des aveux.
Son acharnement n’avait d’égal
que son ardeur à le faire parler. Il
s’entêta, redoubla ses insultes en
même temps que les coups.
Arab Bessam n’était pas
l’homme à supporter les humiliations, la torture et autres agressions
morales ou physiques. L’homme de
la marine ne pouvait accepter que
son honneur soit bafoué. Un
homme de sa trempe connu et
respecté dans la cité ne pouvait
flancher ; ne supportant plus tous
ces agacements, les coups et l’eau
savonneuse, il se décida à jouer le
tout pour le tout.
Pendant tous ces supplices qu’il
subissait, il remarqua chez son tortionnaire un pistolet dans son étui ;
subitement, l’idée lui vint telle une
étincelle qui jaillit dans son esprit.
En l’espace de quelques secondes,
son plan est arrêté. Il savait que ce
plan était suicidaire, mais que c’était le seul moyen d’en finir.
Emporté par son acharnement
au point où les deux hommes se
sont retrouvés corps contre corps,
Arab glissa rapidement la main vers
l’étui ; il arracha le pistolet et
rageusement, il tira deux coups en
visant le ventre, l’endroit où il ne
devait pas rater son coup. Lorsque
Pujole s’affala en poussant un râle,
Arab était en extase ; son tortionnaire était par terre, gisant dans
une mare de sang.
Il regardait ce barbare qui n’avait ni sentiment humain, ni un
signe quelconque d’une personne,
d’un humain ; c’était un monstre
qui, à la vue du sang, redoublait de
férocité.
Il se ressaisit et chercha à fuir. Il
fallait sortir de cet endroit maudit
avant que d’autres n’arrivent à la
rescousse ; les coups de feu les
auraient sans doute déjà alertés ; il
se dirigea vers la porte.
Malheureusement, il ne la franchira pas. Razika Harir, la femme
du goumier Abdelkader Rabhi,
réveillée par les coups de feu se précipita dans la salle, en emportant
avec elle l’arme de son mari. A la
vue d’un corps étendu par terre, et
Arab qui se dirigeait vers la porte de
sortie, elle tira deux rafales vers sa
direction ; il s’affala à son tour. Il
savait que c’était sa fin, mais il était
soulagé de s’être débarrassé de son
tortionnaire.
Les secours accoururent aussitôt. Ce qui venait d’arriver dans les
locaux de l’ancienne poste était
grave ! Militaires, policiers, gendarmes se bousculaient dans ce local
exiguë. Le sous-préfet était là puisqu’il logeait juste à côté ; des officiers de tous rangs se précipitaient
pour s’enquérir de ce qui s’était
passé. Ils découvrirent deux corps
allongés gisant tous les deux dans
une mare de sang : Albert Pujole,
l’inspecteur de la PJ et Arab
Bessam « le mécanicien ». Les
photographes de l’armée et de la
police se glissaient discrètement
pour prendre des photos.
Tout ce monde n’arrivait pas à
s’expliquer ce qui s’était passé.
Impensable ! Incroyable ! Ce sont
les mots qui fusaient de leurs bouches. Albert Pujole fut transporté
aussitôt à l’hôpital de Bougie, tandis que le corps de Bessam Arab restait étendu.
Au lever du jour, la nouvelle se
répandit dans la ville d’abord, puis
dans la région ; elle nous parvint
même dans les maquis.
L’événement, parce qu’il en fut
un, a été accueilli avec beaucoup de
fierté !
Bessam Arab, le mécanicien, le
militant avait accompli son devoir.
Il est tombé pour la cause nationale.
Et il restera dans les annales de
l’histoire de notre guerre de
Libération.
D. A.
(*) Ancien officier de l’ALN
Écrivain
ENTRAÎNEUR
ADJOINT DE L’EN
KENYANE
Slatni
se réjouit
de son
expérience
Le technicien algérien,
Mourad Slatni, nommé en
novembre en tant qu’entraîneur-adjoint de l’équipe kenyane a affirmé hier qu’il est en
train de vivre «une expérience
unique », après avoir passé un
autre palier dans sa carrière.
« Après avoir entraîné quelques
clubs en Algérie, j’ai passé un
autre cap, en atterrissant au
Kenya, où j’occupe actuellement le poste d’assistant du
sélectionneur algérien, Adel
Amrouche. Je suis en train de
vivre une expérience unique »,
a indiqué Slatni. Mourad. Slatni
avait débuté la saison actuelle
avec l’USM Aïn Beïda (division
amateur/Est), avant d’accepter
la proposition d’Amrouche. « Le
contact avec Amrouche remonte à quelques mois, il me voulait
à côté de lui, mais je n’étais pas
prêt pour partir. En novembre
dernier, après mûre réflexion,
j’ai décidé d’accepter la proposition en quittant l’USMAB, dont
les dirigeants avaient fait preuve de compréhension », a-t-il
ajouté. Evoquant ses débuts
avec les « Harambee stars »,
l’ancien défenseur international
s’est dit « heureux » par ses
premiers pas avec cette sélection.
« Dieu merci, ça s’est bien
passé pour moi. La présence
d’Amrouche a facilité mon
adaptation, même si je rencontre un problème de langue.
D’ailleurs, je me suis inscrit
pour apprendre l’Anglais et
l’Espagnol. Je tiens à préciser
que mon arrivée a coïncidé
avec la consécration du Kenya,
qui a remporté la coupe de la
CECAFA, reconnue par la fédération internationale (FIFA) », a
souligné Slatni. « C’est mon
premier titre avec le Kenya, et
cela ne peut que me rendre
heureux, d’autant que l’équipe
n’a plus gagné ce trophée
depuis 13 ans. Le président
kenyan (Uhuru Kenyatta, ndlr),
avait reçu l’équipe et le staff
technique dans son palais présidentiel pour nous féliciter, c’était un moment chargé d’émotion pour moi ». Concernant son
contrat de travail, Mourad
Slatni, a révélé qu’il n’a rien
signé encore, expliquant que
cela dépendrait des négociations que doit mener Amrouche
avec les responsables de la
fédération.
« Un contrat long de 5 ans
nous a été proposé, mais
Amrouche avait refusé. Je
pense qu’on va signer ensemble bientôt un bail de deux ans.
Je suis prêt à travailler le plus
longtemps
possible
avec
Amrouche, d’autant qu’on s’entend à merveille », a enchaîné
Slatni, précisant que son objectif « est de bien représenter
l’Algérie, et prouver que le technicien local peu s’exporter ».
Appelé à juger le groupe dans
lequel jouera l’Algérie, lors de la
prochaine coupe du Monde,
Slatni le qualifie de « jouable ».
« C’est un groupe équilibré et
jouable. Nos adversaires au
Mondial (Belgique, Russie,
Corée du Sud, ndlr), sont en
train d’étudier le jeu de l’équipe,
et savent qu’elle reste imprévisible. Je pense que nous sommes avertis par rapport au
Mondial 2010, et nous devrons
éviter de reproduire les mêmes
erreurs », a-t-il préconisé.
Sports
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
MALGRÉ SON STATUT DE MEILLEUR ARBITRE AFRICAIN
Haïmoudi s’est discrédité en Algérie
Lors du match USMA-JSK, l’arbitre algérien a carrément fermé les yeux sur un nombre
incalculable de fautes commises de part et d’autre et surtout, il est resté impassible devant des
comportements indignes de la part de certains joueurs.
BACHIR BOUTEBINA
u lendemain du dernier
match de coupe d’Algérie
USMA-JSK, qu’il a dirigé
samedi dernier au stade OmarHamadi de Bologhine, l’ensemble
des médias sont revenus sur les
véritables causes qui ont malheureusement provoqué une colère
sans précédent de la part des
Usmistes envers l’arbitre international Djamel Haïmoudi.
Même notre meilleur sifflet du
moment, est désormais au centre
de très violentes contestations.
Mais ce que vient de vivre samedi
dernier au stade de Bologhine
l’homme en noir sus-cité, notamment au moment de son départ,
reflète malheureusement la triste
réalité qui caractèrise tous les
week-end notre sport-roi.
Ce qui s’est passé le week-end
dernier au stade Omar-Hamadi
de Bologhine, parle clairement de
lui-même, tant cet arbitre considéré pourtant à très juste titre
comme le meilleur en Algérie, et
récemment désigné n°1 au niveau
de tout le continent africain, a
vraiment complètement failli à
son tour dans sa mission.
Comment expliquer aujourd’hui
que même un arbitre international de la stature de Djamel
Haïmoudi, se soit finalement et
totalement discrédité dans son
pays.
Lors du match USMA-JSK,
Djamel Haïmoudi a bel et bien
carrément fermé les yeux sur un
nombre incalculable de fautes
commises de part et d’autre par
les joueurs des deux camps et
surtout, il est resté vraiment
impassible devant des comportements indignes de la part de certains joueurs. A titre d’exemple,
A
L’arbitre algérien au centre des critiques
au cours de cette rencontre, trois
joueurs au moins, méritaient carrément le carton rouge. Tout d’abord, côté usmiste, Djediat méritait franchement la sanction
suprême, après avoir essuyé carrément ses crampons de manière
volontaire sur les pieds du portier
Malik Asselah.
Côté Canaris kabyles, tout le
monde aura vu et surtout entendu de très vive voix les insultes
portées
par
le
défenseur
Mekkaoui à l’adresse du jugeassistant. Mais Haïmoudi est
pourtant resté de marbre. Et
puis, il y a enfin pour clore le
tout, cette fameuse faute de main
commise par le défenseur Ali
Rial, et sur laquelle l’actuel capitaine d’équipe de la JSK, aurait
dû se voir infliger un second car-
ton jaune sur une action très litigieuse, et qui a véritablement
constitué le premier tournant du
dernier Clasico USMA-JSK. Les
mauvaises langues qui disent
aujourd’hui
que
Djamel
Haïmoudi a tout simplement eu
peur de voir s’abattre, sur lui
aussi, les foudres de Moh Chérif
Hannachi, n’ont finalement pas
du tout tort quelque part.
Tout le monde sait que le président est devenu aujourd’hui la
véritable bête noire des arbitres,
au point de faire perdre l’esprit
même à un homme en noir de la
trempe de Djamel Haïmoudi.
Et si aujourd’hui la plupart de
nos arbitres sont de plus en plus
décriés de partout, cela n’est
nullement dû au hasard.
Aujourd’hui, il se passe réelle-
ment au sein, et surtout autour
de certains de nos arbitres, des
choses pas du tout claires à faire
admettre aux supporters, encore
moins à être admises et passées
sous silence. Ce qui s’est passé
samedi dernier au stade OmarHamadi de Bologhine, fait tout
simplement partie de la face
hideuse de notre football.
Résultat des courses : l’arbitre
international Djamel Haïmoudi a
désormais perdu tout crédit au
niveau national. Reste à savoir
s’il sera à son tour mis au frigo,
ou bien continuera-t-il d’être
considéré, comme le pense
aujourd’hui sérieusement certains observateurs très avertis en
la matière, comme un arbitre
« protégé » par sa tutelle.
B. B.
MC ORAN
Le stage hivernal à Alger
Ce stage qui débutera le 4 janvier prochain s’étalera sur dix jours et permettra au coach
Benchadli de corriger les lacunes constatées durant la phase aller.
e MC Oran devrait vraisemblablement
effectuer à Alger son stage hivernal à
l’occasion de la trêve qu’observera le
championnat de Ligue 1 entre le 28 décembre
en cours et le 17 janvier prochain, a-t-on
appris avant-hier soir auprès de l’entraîneur
du club oranais, Djamel Benchadli.
« Il était question au départ d’effectuer ce
regroupement en Turquie, mais faute d’argent, les dirigeants voulaient se rabattre sur
la Tunisie, une destination qui ne m’a pas
emballé, surtout qu’il était difficile de programmer des matchs amicaux sur les lieux »,
a indiqué le patron de la barre technique des
« Hamraoua ». « Vu cette situation, j’ai émis
le vœu d’effectuer le regroupement en ques-
L
tion à Alger, surtout qu’on aura sur place la
possibilité de trouver des sparring-partners »,
a-t-il ajouté.
Le MC Oran terminera la phase aller par
la réception du RC Arba samedi prochain
pour le compte de la 15e journée du championnat. Quatre jours de repos seront alors
accordés aux joueurs après ce match.
Le stage d’Alger, lui, débutera le 4 janvier
prochain et s’étalera sur une période entre
une semaine et dix jours, selon Benchadli, qui
mise énormément sur cette période de trêve
pour corriger les lacunes constatées au cours
des cinq matchs qu’il a dirigés aux commandes techniques des Mouloudéens, puisqu’il
avait succédé à l’Italien Gianni Solinas, il y a
quelques semaines seulement. « Je commence
à avoir une idée précise sur les points forts et
points faibles de l’équipe. On va profiter de
l’arrêt prochain de la compétition pour apporter les correctifs nécessaires, à même de nous
permettre de bien revenir lors de la deuxième
partie de la saison », a assuré Benchadli.
A une journée de la fin de la phase aller, le
club phare de la capitale de l’ouest pointe à la
10e place avec 18 points, un classement que
son nouvel entraîneur souhaite « améliorer »,
tout en tâchant d’aller « le plus loin possible »
en coupe d’Algérie, après la qualification dans
la douleur de son équipe aux huitièmes de
finale de cette épreuve aux dépens de la JSM
Béjaïa vendredi dernier à Oran (2-1 a.p.).
COMPÉTITIONS INTER-CLUBS
La CAF lance son nouveau système
a Confédération africaine
de football (CAF) a lancé
son nouveau système de
gestion des compétitions (CMS)
qui vise à développer et faciliter
la gestion des compétitions de la
CAF par les Associations nationales membres.
Le Compétition management
system (CMS) gérera les compétitions en général. Il combinera :
L
les calendriers de compétitions,
les désignations, les rapports, les
informations sur les joueurs et
les Associations nationales, précise la CAF.
Le lancement du système s’est
fait au cours d’un séminaire de
trois jours qui a débuté le 20
décembre et qui a rassemblé les
représentants des 54 associations
membres. Le séminaire a permis
11
aux participants de s’initier au
nouveau système.
Ils ont eu la possibilité, en
exercice pratique, de procéder à
l’enregistrement des joueurs des
clubs engagés dans les compétitions interclubs (Ligue des
champions,
Coupe
de
la
Confédération) de la CAF pour la
saison 2014, ainsi que des joueurs
engagés au tournoi final du
CHAN qui aura lieu en Afrique
du Sud du 11 janvier au
1er février 2014.
Le système ainsi lancé servira
désormais à la gestion de toutes
les compétitions de la CAF à partir de 2014. L’Algérie sera représentée par trois clubs en compétitions interclubs 2014 : l’ES Sétif
et l’USM El Harrach et le CS
Constantine.
Sports
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
PRÉPARATION DES VERTS AU MONDIAL BRÉSILIEN
TOTTENHAM
Nabil Bentaleb débute en
Premier League
Le jeune milieu de terrain
algérien des Spurs de
Tottenham, Nabil Bentaleb,
19 ans, a effectué avant-hier
soir ses grands débuts en
Premier League avec le club
londonien. Déjà apparu cette
saison en League Cup, le jeune
algérien a débuté en
Championnat sur la pelouse de
Southampton. Entré en jeu à la
50ème minute, il a pris la relève
de l’international belge Moussa
Dembélé, sorti sur blessure. Et
le moins que l’on puisse dire
c’est que le jeune gaucher,
capable d’évoluer sur tout le
front du milieu de terrain, a
réussi une première
prometteuse dans l’élite
anglaise. Avec un physique qui
semble taillé pour la Premier
League, Bentaleb, dont le poste
de prédilection est milieu axial,
possède une technique et une
vision du jeu appréciables. Lié
par un long contrat avec les
Spurs (jusqu’en 2018), celui qui
porte actuellement les couleurs
de l’équipe de France
(international U19), ambitionne
d’évoluer pour l’Algérie, selon la
chaîne française Canal+Sport. Il
a probablement marqué des
points auprès du manager
intérimaire des Spurs Tim
Sherwood, qui a enregistré son
premier succès à la tête de
Tottenham (3-2, 17e j.) sur le
terrain de Southampton. Un
succès qui replace les Spurs au
7ème rang (30 points).
ES TUNIS
Trois matchs de
suspension pour Belaïli
Expulsé mercredi dernier en
Championnat contre le CS
Sfaxien (2-1, 8e j.), match au
cours duquel il avait également
été décisif en faveur de
l’Espérance de Tunis, Youcef
Belaïli sera logiquement
suspendu pour plusieurs
matchs. L’ancien international
espoirs a écopé de trois
matchs de suspension pour ce
rouge direct reçu face aux
Sfaxiens après avoir réagi
négativement à une dernière
provocation adverse, oeuvre de
l’international tunisien
Fakhreddine Ben Youssef.
Sanctionné de trois matchs
fermes, Belaïli ratera les
matchs de son équipe face à
l’Olympique de Béja (disputé
avant-hier), à la Palme de
Tozeur et au Stade Gabesien,
selon Global Net Tunisie.
Rappelons que l’aventure de
l’Algérien avec l’Espérance
pourrait prendre fin dès cet
hiver, l’ancien Oranais ayant
réitéré ses envies de départ
dès le mercato hivernal qui se
profile.
CLUB AFRICAIN
Djabou passeur
décisif contre Bizertin
Le Club Africain a été accroché
au Stade de Radès par le CA
Bizertin (1-1, 9e j.) et rate
l’occasion de s’emparer seul de
la tête du classement suite au
match nul concédé par
l’Espérance de Tunis
à Béja (0-0) sans Youcef Belaïli,
suspendu, ni Antar Yahia, sur le
départ. C’est Abdelmoumène
Djabou qui a délivré la passe
décisive sur l’unique but
Clubiste. D’un magnifique
centre du gauche, il dépose le
ballon sur la tête de Mourad
Hedhli pour l’égalisation (83’).
Au classement, le CA (20
points) est devancé par l’EST à
la différence de buts en tête de
la Ligue 1 tunisienne.
Halilhodzic impose ses choix
La Slovénie et la Chine seront bel et bien les prochains adversaires des Verts d’avant-Mondial 2014.
BACHIR BOUTEBINA
a Slovénie est désormais officiellement retenue comme
prochain sparring-partners
de l’EN, le 5 mars 2014, ici même en
Algérie, selon finalement le vœu
pieu du sélectionneur des Verts.
C’est aussi désormais presque définitivement acquis concernant la
Chine, d’après le président de la
Fédération algérienne de football,
Mohamed Raouraoua, de retour du
Maroc, où il a lui-même confié aux
médias, présents au dernier
Mondial des clubs, être sur le point
de conclure un autre match amical
de préparation avec le pays le plus
grand du continent asiatique. Il est
vrai que le choix d’un pays comme
la Chine, relève clairement de la
logique. Il n’en demeure pas moins
que le choix de la Slovénie n’a nullement emballé l’ensemble de l’opinion publique nationale, via le net,
et les principaux habituels réseaux
sociaux l’en attestent clairement
aujourd’hui.
Il est vrai que la grande majorité des Algériens, se réjouissait déjà
au lendemain de la qualification des
Verts au Mondial 2014, à assister à
un éventuel inédit AlgériePortugal, d’autant plus que les
ministres des Sports respectivement Algérien et Portugais, avaient
évoqué entre eux, la possibilité d’organiser ce match gala qui n’aura
finalement pas lieu. Il est donc très
clair que Vahid Halilhodzic a
d’autres projets en tête, concernant
la préparation future de l’EN au
prochain Mondial. Il est surtout
vrai qu’en sa qualité de premier
responsable technique des Verts, sa
fonction actuelle lui donne toute la
latitude d’imposer ses choix, et que
la Fédération algérienne de football
semble d’ailleurs avoir pris le soin
de respecter. Il est aussi évident que
Vahid Halilhodzic s’apprête à adopter une nouvelle stratégie en prévi-
L
sion du Mondial 2014. Le fait d’avoir lui-même accepté désormais
comme nouveau premier adjoint
Abdelhafid Tasfaout et non Toufik
Korichi, encore moins Yazid
Mansouri, et cela malgré le vœu
pieu de Mohamed Raouraoua,
Halilhodzic a visiblement déjà en
tête son plan de bataille futur qu’il
compte mettre en pratique au cours
des six prochains mois de l’année
2014. La nouvelle feuille de retour
avec les Verts que compte appliquer
Vahid Halilhodzic, commence à
prendre forme.
Les choix de Vahid Halilhodzic
sont désormais très clairs,
notamment au lendemain
de la dernière réunion en
date, qu’il a dirigée avec
l’ensemble de son staff
technique. La Slovénie et
la Chine seront bel et bien
les prochains adversaires
des Verts d’avant-Mondial
2014. Il n’en demeure pas
moins que l’actuel patron
technique de l’EN ne pourra pas avoir continuellement sous la main un
groupe de 32 joueurs. Il est
clair que Vahid Halilhodzic
va donc devoir revoir à la
baisse le nombre des éléments susceptibles de
répondre prochainement à
son nouveau plan de
bataille qu’il compte appliquer au cours du Mondial
brésilien, et qui s’annonce
selon ses propres dires,
très difficile pour l’EN, au
regard des trois adversaires que les Verts affronteront au cours du premier
tour.
D’ailleurs, la première
phase du Mondial 2014,
commence réellement à
faire débat au sujet du premier tour qui attend désormais les Verts au pays de la
samba. Contrairement à
Vahid Halilhodzic qui
continue de soutenir mordicus qu’en l’état actuel
des choses, l’EN n’est finalement pas assez armée
aujourd’hui pour se qualifier au second tour, d’autres pensent tout à fait le
contraire. Mais dans l’immédiat,
force est de reconnaître que l’actuel
sélectionneur des Verts ne souhaite
nullement « s’enflammer » pour
l’instant, tant qu’il n’aura pas en
main toutes les cartes qu’il espère
brandir et surtout faire valoir au
B. B.
Brésil.
MOHAMED RAOURAOUA
«On a de grosses ambitions au Brésil»
Le président de la FAF avait affirmé auparavant que l’objectif de l’EN lors du prochain Mondial,
était de « se qualifier au deuxième tour », pour la première fois de l’histoire de l’Algérie.
e président de la Fédération algérienne de
football (FAF), Mohamed Raouraoua, a
réitéré hier les ambitions de la sélection
nationale de faire « bonne figure » lors de la prochaine Coupe du monde qui aura lieu entre le 12
juin et le 13 juillet 2014 au Brésil.
« Certes, nous aurons la mission très difficile,
vu qu’on aura à se mesurer à des adversaires de
taille, mais cela ne nous empêche pas d’avoir de
grosses ambitions », a indiqué Raouraoua. Le
premier responsable du football algérien, qui
s’exprimait en marge de la cérémonie de remise
du ballon d’or algérien du joueur Islam Slimani
au président de la République, M. Abdelaziz
Bouteflika, s’est montré « confiant » quant aux
L
capacités des Verts à réussir un bon parcours en
terre brésilienne.
« Je suis persuadé que nous avons les atouts
pour réussir un bon Mondial, et honorer par là
même l’Algérie, le Monde arabe et l’Afrique »,
a-t-il poursuivi, tout en « félicitant » les joueurs
de l’Équipe nationale pour avoir réussi le défi de
qualifier l’Algérie à la Coupe du monde pour la
deuxième fois de rang.
« Je suis fier de tous nos joueurs. Je suis
content aussi pour Slimani qui a amplement
mérité son Ballon d’or, vu le rôle important qu’il
a joué dans la qualification de notre équipe au
Mondial », a-t-il précisé, faisant allusion au statut de buteur des Verts que s’est offert l’actuel
attaquant de Sporting Lisbonne au cours des éliminatoires africaines. Le président de la FAF
avait affirmé auparavant que l’objectif du « Club
Algérie » lors du prochain Mondial, était de
« se qualifier au deuxième tour », pour la première fois dans l’histoire des participations algériennes dans cette manifestation footballistique
planétaire (elle en a déjà disputé trois).
Un objectif que l’entraîneur national n’a pas
voulu s’engager à réaliser, en déclarant dernièrement qu’il ne pouvait pas promettre au peuple
algérien la qualification aux huitièmes de finale
du Mondial. Lors de la Coupe du monde, la sélection nationale évoluera dans le groupe H avec la
Belgique, la Russie et la Corée du Sud.
BLESSÉ CONTRE REAL SOCIEDAD
FC VALENCE
Test médical inquiétant pour Yebda
Feghouli s’incline difficilement contre Real Madrid
Le milieu de terrain internation a l a l g é r i e n d u F C Grenade,
Hassan Yebda, blessé samedi dernier lors de la réception de la Real
Sociedad (défaite 3-1) pour le
compte de la 17e journée du
championnat espagnol, serait
« sérieusement atteint », selon les
premiers tests médicaux effectués,
a rapporté dimanche dernier le site
Ideal.es. Le milieu défensif des
Verts a ressenti des douleurs derrière la cuisse gauche, et a été remplacé juste après la reprise par son
coéquipier Recio (49e). Il s’agit
d’un coup d’arrêt pour l’ancien
Le milieu international algérien du
FC Valence, Sofiane Feghouli, a pris
part à l’intégralité du match face au
Real Madrid (défaite 3-2), disputé
avant-hier soir au stade Mestalla,
comptant pour la 17e journée du
championnat d’Espagne. Titularisé
par l’entraîneur intérimaire du club
valencien, Nico Estevez, qui a
remplacé le Serbe Miroslav Djukic,
limogé, Feghouli, excentré sur son
côté droit, a quelques peu inquiété,
par intermittences la défense du Real,
qui a encaissé deux buts inscrits par
Piatti (34e), Mathieu (62e). Le club
merengue, 3e de la Liga derrière les
joueur de Benfica Lisbonne, lui qui
est revenu à son meilleur niveau,
après une longue période d’indisponibilité en raison d’une
méchante blessure au niveau du
genou. Yebda (29 ans) devra effectuer des examens complémentaires
pour connaître la période de son
indisponibilité. Le joueur algérien
qui n’a pas été épargné par les
blessures depuis qu’il a rejoint
l’Espagne, est d’ores et déjà forfait
pour le match en déplacement,
prévu le 4 janvier prochain face à
Almeria, comptant pour la 18e
journée de la Liga.
12
deux co-leaders, le FC Barcelone et
l’Atletico Madrid, a dû attendre la 82e
minute de jeu pour marquer le but de
la victoire par l’entremise de Jesé
Rodriguez (82e). A l’issue de cette
défaite, le FC Valence stagne à la 11e
place avec 20 pts, loin derrière les
places européennes. Par ailleurs, le
président du FC Valence Amadeo
Salvo a annoncé avant-hier qu’un
homme d’affaires de Singapour, Peter
Lim, avait fait une offre pour acquérir
le club avant le 15 janvier prochain et
éponger ses lourdes dettes, estimées
à plus de 300 millions d’euros.
Sports
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
APRÈS LE MATCH AMICAL PROGRAMMÉ CONTRE LA SLOVÉNIE
PROGRAMMANT
3 MATCHS AMICAUX
EN 3 SEMAINES
La Corée du Sud
déjà dans le Mondial
La sélection de la Corée du
Sud va entamer dès janvier
un stage de préparation à
la Coupe du monde. Etalé
sur trois semaines, il se
déroulera au Brésil et aux
Etats-Unis et permettra à la
sélection asiatique de
disputer trois matchs
amicaux.
Ainsi le sélectionneur
national sud-coréen Hong
Myung-bo a prévu un camp
d’entraînement précompétitif qui débutera dès
le 13 janvier. La
particularité du stage est
dans le fait que les
Guerriers de Taegeuk vont
enchaîner trois matchs en
moins de trois semaines.
En effet du 20 janvier au
1er février, les Coréens
seront dans une
configuration qui les mettra
dans les conditions de la
Coupe du monde avec une
opposition face au Costa
Rica, au Mexique et pour
finir les Etats-Unis. Un
programme sérieux et
ambitieux pour les Tigres
d’Asie qui enchaîne leur 8e
Coupe du monde d’affilée,
un Mondial où ils sont
présents depuis 1986.
COUPE DU MONDE
2014
22 sélections ont
choisi leur camp
de base
22 sélections sur les 32
qualifiées à la Coupe du
monde 2014 au Brésil, ont
officiellement choisi leur
camp de base, a rapporté
avant-hier le journal sportif
brésilien Super Esportes.
Le quotidien s’est basé sur
les réservations effectuées
au niveau des hôtels et
complexes sportifs, figurant
au catalogue établi par la
Fédération internationale
de football (FIFA). Le
Brésil, pays hôte de la
compétition, a choisi d’élire
domicile au Granja Comary
à Teresopolis (Rio de
Janeiro), alors que
l’Espagne, détenteur du
trophée, sera basée au
Centre do Caju à Curitiba.
La Russie, adversaire de
l’Algérie dans le groupe H,
avec la Belgique et la
Corée, sera installée à
l’hôtel San Raphaël
Country à Itu (Sao Paulo).
La Fédération algérienne
de football (FAF), n’a pas
encore annoncé
officiellement le lieu du
camp de base des Verts au
Brésil, qui sera près de Sao
Paulo.
L’équipe d’Allemagne, trois
fois championne du monde,
a décidé de construire un
camp de base, sur mesure,
dans la ville de Santa Cruz
Cabralia, à 30 km de Porto
Seguro, dans l’État de
Bahia. Les équipes auront
un délai jusqu’au 30 janvier
2014 pour choisir leur camp
de base.
La Chine prochain adversaire des Verts
Selon le site Anpao, les responsables de la Fédération chinoise auraient reçu une demande
officielle de leurs homologues algériens.
SAÏD MEKKI
près avoir choisi la Slovénie
comme prochain adversaire
des Verts pour le 5 mars
prochain au stade Tchaker de
Blida, la sélection algérienne de
football devrait rencontrer son
homologue chinoise pour un second
match de préparation en attendant
le dernier Sparring-Partner des
Verts au programme avant le début
de la phase finale du Mondial brésilien, l’année prochaine.
En effet, selon le site Anpao, les
responsables de la Fédération chinoise auraient reçu une demande
officielle de leurs homologues algériens. Le même site indique que
c’est le sélectionneur national,
Vahid Halilhodzic, qui aurait choisi
cette sélection, car son style de jeu
ressemble beaucoup à l’équipe de
Corée du Sud, deuxième adversaire
des Verts dans le groupe H. Il faut
dire, que l’Algérie a affronté la
Chine trois fois dans son histoire.
Les deux premières rencontres se
sont déroulées en Algérie, en 1964
(2-0) et (4-1), alors que la dernière
en date a eu lieu en France en 2004
où l’Equipe nationale a encore une
fois pris le dessus (2-0).
Mieux encore, et s’appuyant sur
une déclaration du président de la
Fédération algérienne de football
(FAF), Raouraoua, la presse chinoise affirme que ce match devrait
s’officialiser dans les jours à venir :
«On attend une délégation chinoise
à Alger pour programmer un match
entre les deux sélections.» . Il est
utile de noter que le président de la
Fédération algérienne de football
avait préparé avec joie la venue de
la sélection portugaise de l’insaisissable et non moins connu des
joueurs à l’échelle mondiale, cristiano Ronaldo, mais le premier
responsable de la FAF a eu le véto
du coach des Verts Halilhodzic qui
A
L’EN retrouvera la Slovénie de nouveau
voulait une équipe répondant aux
critères des adversaires des Verts
au Mondial, la Belgique, la Corée
du Sud et la Russie. Il avait même
proposé son propre pays, la Bosnie
Herzégovine. Mais, Raouraoua
choisit alors la Slovénie qui a le
même type de jeu. Reste donc à
connaître après le match assuré
contre la Slovénie le 5 mars prochain, les deux derniers matchs
amicaux au programme des Verts, à
savoir celui du 31 mai et celui du
début du 4 juin prochain. Et là, on
parle de plusieurs propositions, à
savoir celles des sélections mexicaine, japonaise, allemande et ce, sans
oublier la France. Mais cette dernière devrait être un adversaire des
Verts en amical après le Mondial.
Car d’ici au Mondial, il n’est vraiment pas possible d’organiser une
telle confrontation, bien qu’amicale.
L’annulation du match qui
devrait avoir lieu le 5 mars face au
Portugal, a vraiment déçu les
Algériens et Halilhodzic va certainement connaître la réponse du
public au stade Tchaker de Blida
(ou
Constantine)
contre
la
Slovénie. D’ailleurs le lieu de ce
match amical n’a pas encore été
déterminé. Ainsi le stade de Blida
ou celui de Constantine, devra abriter cette rencontre internationale
entre les deux sélections, qui se
sont déjà rencontrées au premier
tour de la Coupe du monde 2010 en
Afrique du Sud.
Les Slovènes avaient pris le
meilleur sur le score de 1 à 0. La
Slovénie, dirigée par Srecko
Katanec, qui n’a pas réussi à se
qualifier pour la prochaine
Coupe du monde, prépare
les éliminatoires de l’Euro
2016, prévu en France. La
FAF avait annoncé, au lendemain du tirage au sort
de la phase finale du
Mondial 2014, que la sélection nationale allait disputer trois tests amicaux,
contre
des
équipes
d’Europe, d’Asie, et de
l’Amérique latine.
Ainsi, et comme la FAF
devra ainsi conclure avec
deux autres sélections,
dans l’optique de la préparation de l’équipe pour le
Mondial, la Chine serait
donc le deuxième sparringpartner et il est donc tout
à fait logique de penser
que pour le troisième
match, ce serait une sélection sud-américaine. Et si
tel serait le cas le Mexique
sera certainement cet
adversaire de taille à voir
contre les Verts. Mais, là, il
faut avoir l’aval du coach
Vahid qui, semble t-il, ne veut pas
entendre parler d’une équipe solide
évitant une « correction » pouvant
influer négativement sur le moral
de sa future troupe. Ainsi, il ne
reste aux fans des Verts que d’attendre d’ici à la fin des fêtes de fin
d’année, soit d’ici au mois prochain
pour être fixé sur les trois adversaires officiels des Verts pour les
matchs amicaux au programme de
Halilhodzic avant l’entame de la
phase finale du Mondial 2014 au
Brésil.
A rappeler enfin que l’Algérie,
versée dans le groupe H de ce
Mondial 2014, évoluera en compagnie de la Belgique, la Russie, et la
Corée du Sud. Les Verts entameront la compétition le 17 juin face
aux Belges, au stade de Belo
Horizonte.
S. M.
MADJID BOUGHERRA, CAPITAINE DE L’EN
«La Slovénie sera un bon test»
Le défenseur international Madjid Bougherra, convalescent, a indiqué hier à Alger qu’il
comptait reprendre la compétition avec Lekhwiya à la mi-janvier prochain.
e me remets bien de ma blessure. Je
profite de la trêve qu’observe actuelle ment le championnat au Qatar pour
me soigner davantage afin d’être prêt pour la
reprise. Je serais compétitif à la mi-janvier prochain », a déclaré le capitaine des Verts.
Bougherra s’est blessé à la cuisse, lors d’un
match de championnat de son équipe le 26
novembre dernier quelques jours après son but
marqué au cours du match Algérie-Burkina
Faso, et qui a permis à l’Equipe nationale de se
qualifier au Mondial 2014 au Brésil.
En perspective justement de cette compéti-
«J
tion, le joueur de 32 ans, rencontré en marge de
la remise du Ballon d’or algérien par son coéquipier Islam Slimani au représentant du président
de la République, s’est dit, en outre, satisfait
d’affronter la Slovénie le 5 mars prochain, pour
ce qui sera la première sortie amicale des Verts
dans le cadre de leur préparatifs pour le rendezvous brésilien.
« Ce sera bien de jouer face à la Slovénie, une
équipe que je connais assez pour l’avoir affronté
lors du précédent Mondial (défaite de l’Algérie 10), et de surcroît en Algérie. Je n’ai plus d’informations sur cette équipe depuis notre dernière
INTER MILAN
PANATHINAÏKOS
Taïder gagne son premier derby milanais
A une semaine de la fin de
l’année 2013, le milieu de terrain
algérien de l’Inter Milan, Saphir
Taïder, a réalisé une excellente
opération en remportant son tout
premier derby milanais sous le
maillot des Nerrazuri. Titularisé à
nouveau par Walter Mazzarri,
l’international algérien a disputé
presque une heure de jeu de cette
grande affiche italienne avant de
céder sa place à Kovacic à la 57’.
Dominant la majorité du match,
les coéquipiers de Taïder, ont
réussi à damer le pion à leur
grand rival en fin de partie grâce à
une splendide talonnade à la
Madjer du renard argentin Palacio
(85’, 1-0). Remplaçant, Ishak
rencontre, mais ça reste tout de même un bon
test », a ajouté le défenseur central du « Club
Algérie ».
« Comme nous allons affronter deux sélections européennes lors de la Coupe du monde (la
Belgique et la Russie, ndlr), notre match face à
la Slovénie nous permettra de nous adapter au
jeu de nos futurs adversaires au Mondial », a-t-il
encore dit.
Les coéquipiers de Bougherra affronteront la
Belgique le 17 juin, puis la Corée du Sud le 22
avant de clôturer le premier tour face à la Russie
le 26 du même mois.
Belfodil n’a pas quitté le banc de
touche. Le milieu de terrain
récupérateur de l’EN a été encore
une fois préféré à son concurrent
au poste Kovacic dans le onze de
départ.
Le joueur algérien a rendu une
copie tout juste honorable au sein
du milieu de terrain intériste.
Quant à Ishak Belfodil, laissé sur
le banc, il y a de quoi s’inquiéter
puisque Mazzarri a préféré lancer
le revenant Icardi en fin de
rencontre. Cette situation de
Belfodil confirme encore une fois
son statut de remplaçant éternel
ce qui le poussera certainement à
quitter le navire milanais dès ce
mercato hivernal.
13
Doublé pour Mehdi Abeid
L’ex-international olympique
algérien, Mehdi Abeid, a été
décisif dans la victoire à domicile
de son équipe Panathinaïkos face
à Xanthi (2-1), en inscrivant un
doublé avant-hier soir pour le
compte de la 17ème journée du
championnat de Grèce. Les
locaux, menés au score dès la 17e
minute, ont eu recours à leur
jeune milieu défensif algérien
pour d’abord égaliser à la 20e,
puis faire la différence en début de
la deuxième période. Il s’agit du
quatrième but du joueur de 23 ans
sous les couleurs de son nouveau
club qu’il avait rejoint durant
l’intersaison à titre de prêt de
Newcastle (Premier League).
Disposant d’un volume de jeu
appréciable depuis le début de cet
exercice, Abeid pourrait intéresser
l’entraîneur
national,
Vahid
Halilhodzic, en prévision de la
Coupe du monde au Brésil,
surtout que ce dernier ne cesse de
se plaindre du manque de
compétition de la majorité de ses
joueurs, dont ceux évoluant dans
l’entre jeu. Le technicien bosnien
connaît d’ailleurs assez bien le
joueur formé à Lens, pour avoir
assisté aux rencontres de la
sélection olympique pendant le
championnat d’Afrique des U23 en
fin 2011 au Maroc. Un rendez-vous
qui avait vu Abeid porter le maillot
national pour la première fois.
S ports
MONDIAL 2014 DE HANDBALL- DAMES
1er FESTIVAL NATIONAL
DES ÉCOLES DE JUDO
Près de 500
participants
à Aïn Defla
Le 1er festival national des
écoles de judo a débuté
hier après-midi à Aïn Defla
avec la participation de
plus de 500 jeunes sportifs
âgés de moins de 13 ans,
issus de 47 wilayas du
pays.
Les jeunes participants,
répartis en 8 circonscriptions géographiques,
se mesureront durant
quatre jours, lors de ce
tournoi national de quatre
jours, abrité par le
complexe sportif
Abdelkader-Benhamdoud.
Outre son aspect purement
sportif, cette manifestation
constitue, selon le
responsable des activités
sportives de la direction de
la jeunesse et des sports
(DJS), Mustapha Hamlaoui,
une occasion pour les
jeunes de se connaître et
de se forger une
personnalité.
Il a affirmé que toutes les
dispositions ont été prises
pour permettre le bon
déroulement des
compétitions et un bon
séjour aux délégations
présentes. Diverses
activités culturelles et
artistiques figurent au
programme de ce festival,
a également signalé
M. Hamlaoui.
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
Un Brésil historique
Pour la première fois de leur histoire, les Brésiliennes ont décroché le titre de championnes
du monde au terme d’une finale âprement disputée contre la Serbie (22-20).
’histoire d’une formidable
ascension. Il y a quatre ans
seulement, le Brésil terminait
3e de la… President Cup, cette
coupe de consolation pour les équipes trop vite éliminées lors du
Championnat du monde. Autant
dire que sorties d’Amérique du Sud,
les Brésiliennes n’existaient pour
ainsi dire pas aux yeux des toutes
puissantes nations européennes.
Mais à l’époque, certains avaient
noté des progrès dans leur jeu, tout
en constatant la jeunesse de l’effectif. Quatre ans plus tard, c’est une
véritable page de l’histoire du handball que les Auriverde viennent d’écrire en remportant le titre de
championnes du monde, le premier
conquis par le continent sud-américain, hommes et femmes confondus.
Une performance unique, qui ne doit
rien au hasard et tout, ou presque,
aux futurs Jeux olympiques de Rio.
Sauf qu’Alexandra Nascimento et
consorts n’auront pas attendu 2016
pour se parer d’or… En décrochant
une 9e victoire en 9 matchs, le Brésil
a réalisé un parcours aussi parfait
qu’impressionnant lors de ce
Mondial. Surtout qu’en finale l’attendait une équipe serbe portée par
tout un peuple, dans une Kombank
Arena de Belgrade effervescente.
Une ambiance extraordinaire et hostile qui ne déstabilisait pas les
Brésiliennes en début de match (5-3,
8e). Mais un bon passage de la massive pivot serbe, Dragana Cvijic
(5 buts en 22 minutes), permettait à
la formation locale de prendre les
commandes au tableau d’affichage
(8-9, 22e).
L
Les Brésiliennes ont battu les Serbes en finale
Le moment idéal pour voir la
meilleure joueuse du monde en 2012,
Nascimento, prendre les choses en
mains en inscrivant trois buts en
cinq minutes (13-11 à la pause). Dès
la reprise, le Brésil affermissait son
emprise sur la rencontre avec deux
buts consécutifs de celle qui venait
tout juste d’être désignée MVP de la
compétition, Eduarda Amorim (1611, 35e). Mais la Serbie disposait
encore de ressources insoupçon-
CHAMPIONNAT D’ALGÉRIE JUNIORS DE JUDO
Blida accueille les jeunes judokas
Le championnat d’Algérie de judo, réservé
aux juniors garçons et filles, aura lieu vendredi
et samedi à Blida, une semaine après le
déroulement de celui des cadets, a-t-on appris
hier auprès de la Fédération algérienne de
judo (FAJ). La journée de vendredi sera réservée aux catégories -55, -60, -66 et -73 kg (garçons) et -44, -48, -52, -57 et -63 kg chez les
filles. Les éliminatoires auront lieu dans la
matinée, tandis que les finales se dérouleront
à partir de 17h. Les autres catégories de poids
(-81, -90, -100 et +100 kg garçons ainsi que -
70, -78 et 78 kg filles) se dérouleront samedi
prochain, selon le programme de la compétition. La réunion technique et le tirage au sort
auront lieu vendredi à partir de 8h, soit avant
le début des éliminatoires prévues une heure
plus tard. Les sélections nationales cadets et
juniors (garçons et filles) se préparent pour les
championnats d’Afrique qui auront lieu à Tunis
(mars 2014), les Jeux africains de la jeunesse
en mai 2014 à Gaborone (Botswana) et les
Jeux olympiques de la jeunesse (août 2014)
en Chine.
GRAND TOUR D’ALGÉRIE 2014 DE CYCLISME
Brian Cookson invité d’honneur
e président de l’Union cycliste internationale (UCI) le Britannique Brian Cookson,
sera l’invité d’honneur du Grand Tour
d’Algérie cycliste 2014 (GTAC) prévu du 8 au 29
mars, a appris dimanche l’APS auprès de l’instance fédérale. Le nouveau patron de l’instance
internationale de cyclisme profitera de cette
occasion pour visiter les installations de la
Fédération algérienne de cyclisme (FAC) dont le
centre national de préparation des équipes
nationales à Baba Hacène à Alger. Le
Britannique Brian Cookson, élu le 27 septembre
2013 à la tête de l’UCI en remplacement de
l’Irlandais Pat McQuaid, donnera probablement
le coup d’envoi de la 4e édition du Grand Tour
d’Algérie. A cette occasion, le président de la
Fédération algérienne, M. Rachid Fezouine mettra à profit la présence du Brian Cookson pour
aborder avec lui les voies et moyens à mettre
en œuvre pour consolider le partenariat qui lie
les deux parties, souligne l’instance fédérale.
Le GTAC-2014 devant se dérouler à travers 22
wilayas du pays, traversera près de 350 communes, avec la participation d’une vingtaine
d’équipes : 12 formations européennes, quatre
africaines et quatre algériennes. Parmi les pays
participant à la quatrième édition du Tour d’Algérie 2014 figurent, outre l’Algérie, les
Pays-Bas, l’Allemagne, la France, l’Angleterre, le Danemark, l’Erythrée et le Maroc.
L’édition 2014 du Grand Tour d’Algérie sera composée de 9 épreuves et prendra fin
le 29 mars avec le déroulement du Critérium international de Blida.
L
14
nées… Discrète jusqu’alors, la gardienne Katarina Tomasevic sortait
comme un diable de sa boîte et ses
multiples parades décontenançaient
des Brésiliennes soudainement
moins rayonnantes (16-15, 43e).
Débutait alors un fantastique bras
de fer entre les deux équipes, chacune se rendant coup pour coup. A
un détail important près : jamais la
Serbie n’allait réussir à prendre les
commandes. Devant se contenter de
plusieurs égalisations (19-19 à la
56e, puis 20-20 à la 58e), les
Européennes finissaient par craquer.
D’un splendide un contre un,
Deborah Nunes marquait en infériorité numérique (21-20, 59e) alors que
Cvijic ratait son seul tir du match au
pire moment. Un ultime but d’Ana
Rodrigues mettait alors fin au
suspense (22-20), pour le plus grand
bonheur de Sud-Américaines porteuses d’un nouveau souffle.
Internationale
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
CONDAMNATION DE MILITANTS EN EGYPTE
ARSENAL CHIMIQUE
SYRIEN
Moscou envoie 75
véhicules
Le ministre russe de la Défense
Sergueï Choïgou a indiqué hier
que son pays avait envoyé 75
véhicules en Syrie afin de
participer à la destruction des
armes chimiques syriennes. « Au
total, en trois jours, entre le 18 et
le 20 décembre, 75 unités de
transport dont 50 (camions)
Kamaz et 25 véhicules blindés
Oural ont été envoyés à
l’aérodrome de Lattaquié », en
Syrie, a indiqué le ministre au
président Vladimir Poutine, selon
les images retransmises par la
télévision russe. Les avions russes
ont emmené également « des
citernes pour l’eau, des cuisines
roulantes et des tentes destinées
aux effectifs chargés du transport
et de la destruction » des armes
chimiques, selon le ministre cité
par l’agence Interfax. La semaine
dernière, l’ambassadeur russe à
Damas a indiqué que Moscou
avait envoyé dix avions au port
syrien de Lattaquié pour aider la
Syrie dans cette opération. Le
Conseil de sécurité de l’ONU a
adopté en septembre une
résolution ordonnant la
destruction de l’arsenal chimique
syrien d’ici à la mi-2014. Ce texte
avait été adopté dans la foulée
d’un accord russo-américain sur
le démantèlement de l’arsenal
chimique syrien, qui avait écarté
in extremis la menace d’une
frappe américaine, brandie après
une attaque chimique meurtrière
le 21 août près de Damas.
CONFÉRENCE «GENÈVE 2»
La Chine souhaite sa
tenue comme prévu
La Chine a souhaité hier que la
conférence de paix pour la Syrie,
dite Genève 2, se tienne comme
prévu afin d’ « assurer une vie
pacifique et stable » pour le
peuple syrien. « La Chine espère
que les dispositions relatives à
l’organisation de la conférence
seront décidées le plus tôt
possible et soutient la
participation des régions et des
pays concernés », a déclaré la
porte-parole de la diplomatie
chinoise, Hua Chunying, lors
d’une conférence de presse. « La
Chine espère que la conférence
débouchera sur des résultats
positifs et que le processus
politique sera mené de manière
substantielle et dans les meilleurs
délais afin d’assurer une vie
pacifique et stable pour le peuple
syrien », a poursuivi la porteparole. Genève 2, qui doit s’ouvrir
le 22 janvier, réunira le
gouvernement syrien et
l’opposition à la table des
négociations pour la première
fois depuis le début du conflit en
mars 2011. Les délégués des
Nations unies, des cinq membres
permanents du Conseil de
sécurité de l’ONU, de la Ligue
arabe, de l’Union européenne
(UE) et de l’Organisation de
coopération islamique (OCI)
seront présents à la conférence.
Les délégués de l’Irak, de la
Jordanie, du Liban et de la
Turquie, les quatre principaux
pays d’accueil des réfugiés
syriens, y assisteront également.
Les représentants des pays
arabes de la région, tels que
l’Arabie saoudite, le Qatar, les
Emirats arabes unis et l’Egypte,
participeront aussi à cette
conférence, de même que ceux
des pays occidentaux comme
l’Allemagne, le Canada et le
Danemark. Vendredi, l’émissaire
internationale pour la Syrie,
Lakhdar Brahimi, a révélé, à des
médias, que les Etats-Unis
n’avaient pas donné leur accord
concernant la participation de
l’Iran à Genève 2.
Crainte d’un retour de l’Etat policier
LA CONDAMNATION à la prison en Egypte de trois figures de la révolte qui a chassé Hosni Moubarak
du pouvoir érode les espoirs de démocratie suscités par la fin d’un régime autoritaire.
econnus
coupables
de
« manifestation illégale »,
Ahmed
Maher,
Ahmed
Douma et Mohamed Adel sont devenus dimanche les premiers manifestants non islamistes condamnés
depuis que l’armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi le
3 juillet et que le nouveau pouvoir
dirigé de facto par les militaires
réprime implacablement ses partisans. Un autre militant, Alaa Abdel
Fattah, inquiété sous Moubarak
puis sous la junte militaire qui lui a
succédé avant l’élection de Morsi,
attend son jugement dans une
affaire similaire. Pour les experts,
ces affaires menacent les progrès
réalisés ou promis depuis la chute
de Moubarak.
Pour 14 ONG égyptiennes, dont
l’influente Initiative égyptienne
pour les droits de l’Homme, elles
signifient le retour d’un « Etat policier plus brutal que jamais ». Sarah
Leah Whitson, directrice de Human
Rights Watch pour le Moyen-Orient
et l’Afrique du Nord, près de trois
ans après la chute de Moubarak,
« les forces de sécurité se sentent
plus fortes que jamais et sont toujours déterminées à écraser le droit
des Egyptiens à manifester contre
les actions de leur gouvernement ».
Les nouvelles autorités se sont
récemment attiré les foudres de
nombreux militants, dont certains
leur avaient pourtant apporté un
temps leur soutien lorsqu’il s’agissait d’obtenir le départ de M. Morsi.
Le 3 juillet, l’armée avait affirmé
exaucer le désir de millions de manifestants descendus fin juin pour
réclamer le départ du premier président
élu
démocratiquement
d’Egypte. Mais moins de cinq mois
R
Ahmed Maher, l’un des fers de lance de la révolution qui a fait tomber
Hosni Moubarak en 2011, a été condamné à trois ans de prison
plus tard, les autorités intérimaires
promulguaient une loi interdisant
toute manifestation n’ayant pas
obtenu l’aval du ministère de
l’Intérieur, une mesure jugée « liberticide » à l’étranger. De plus, ce jugement sévère intervient quelques
jours à peine après l’acquittement
dans une affaire de corruption des
deux fils Moubarak et d’Ahmad
Chafiq, dernier Premier ministre de
Moubarak et candidat malheureux
au second tour de la présidentielle
contre Morsi. Aujourd’hui, le tour
de vis sécuritaire ne vise plus seule-
ment les Frères musulmans -la
confrérie de M. Morsi qui avait remporté toutes les élections depuis la
révolte de 2011 décimée par une
répression qui a fait plus de 1.000
morts et l’emprisonnement de ses
chefs- mais aussi les militants prodémocratie. « L’emprisonnement de
militants est un vrai retour en
arrière dans le processus engagé à la
chute de Moubarak », estime James
Dorsey, spécialiste du MoyenOrient, évoquant une « atmosphère
de peur voire d’intimidation ». Alaa
Abdel Fattah a été arrêté à son
domicile un soir et son épouse a dit
avoir été « frappée » lors de cette
interpellation. Mohamed Adel a été
arrêté dans les locaux d’une ONG
mise à sac par des dizaines de policiers en civil. Pendant ce temps,
Chafiq et les deux fils de Moubarak
étaient acquittés. Pour les militants,
les méthodes comme les accusations
n’ont pas changé par rapport à l’avant-« révolution ». « Il est clair que
le pouvoir laisse désormais la
responsabilité exclusive du dossier
de l’activisme politique et public à
l’appareil sécuritaire, comme cela
était le cas » du temps de Moubarak,
accuse ainsi le communiqué des 14
ONG égyptiennes. « Dans les faits,
(le régime) conserve un pouvoir
autocratique. Si l’on ajoute à cela la
loi sur les manifestations, il n’y a
plus qu’un espace extrêmement
réduit pour la contestation », note
M. Dorsey, chercheur à l’Ecole d’études internationales S. Rajaratnam
de Singapour. Les experts s’interrogent sur les réelles intentions des
autorités quant à la « feuille de
route » annoncée par l’armée et qui
promet une transition démocratique, dont la première étape sera
un référendum sur la nouvelle
Constitution les 14 et 15 janvier,
avant des élections législatives et
présidentielle mi-2014. Pour Hassan
Nafaa, professeur de Sciences politiques à l’Université du Caire, le
jugement de dimanche « est une
opération de sabotage contre le
front qui soutenait la feuille de
route » et qui incluait notamment le
mouvement du 6-Avril, fondé par
M. Maher. Le groupe, fer de lance de
la révolte de 2011, a soutenu la transition mais lui a retiré son soutien
dimanche soir.
EN VUE DE LA FORMATION D’UN GOUVERNEMENT TUNISIEN
Reprise des pourparlers à Tunis
LES NÉGOCIATEURS auront en particulier à discuter de la démission du cabinet de Ali Larayedh afin
de permettre au président Marzouki de nommer Mehdi Jomaâ, désigné au poste de Premier ministre.
e dialogue national pour déterminer le
calendrier de formation d’un nouveau gouvernement par le Premier ministre désigné
Mehdi Jomaâ, a repris hier en séance plénière au
siège du ministère des Droits de l’Homme et de la
Justice transitionnelle au Bardo à Tunis, sous le
parrainage de la centrale syndicale UGTT. « Au
programme des travaux de la plénière figure
l’examen de la note adressée par le Front du salut
au quartette », a indiqué à la presse le président
du parti populaire progressiste, Néjib Hosni soulignant que cette note comprenait un certain
nombre de points conditionnant la poursuite de la
participation du Front du salut au dialogue.
« Parmi les principaux points: la démission
immédiate du chef de gouvernement Ali
Larayedh afin que le président de la République
provisoire puisse charger officiellement son successeur Mehdi Jomaa de former un nouveau cabinet, conformément à l’organisation provisoire des
L
pouvoirs publics », a précisé l’orateur cité par la
TAP. Pour sa part, Zied Lakhdhar, dirigeant du
Front populaire et Secrétaire général du parti des
patriotes démocrates unifié, a réaffirmé l’attachement du Front du salut au changement de toute
l’équipe ministérielle, à la dissolution des ligues
de protection de la révolution et à la révision des
nominations partisanes. Le porte-parole du parti
des travailleurs, Jilani Hammami, avait indiqué
samedi dernier que le Front de Salut national a
décidé d’adresser une note au Quartette, parrain
du dialogue, avant le démarrage aujourd’hui de la
séance plénière du dialogue national, en vue de
demander des garanties pour la réussite des négociations. Le président du Haut comité politique
d’Al Joumhouri, Ahmed Néjib Chebbi, avait
déclaré récemment son retrait du dialogue national, estimant que le dialogue a été avorté et le
consensus bafoué dans la mesure où la solution a
été trouvée sans consultation des grands partis et
contre leur volonté. Ennahda, qui dirige l’actuel
gouvernement depuis octobre 2011, a accepté de
quitter le pouvoir à condition qu’en parallèle soit
adoptée la future Constitution, en cours d’élaboration depuis deux ans, et que le calendrier des
futures élections soit fixé. M. Jomaâ avait promis
de « favoriser les conditions appropriées pour des
élections transparentes et crédibles, d’assurer la
sécurité des Tunisiens, et de promouvoir l’économie ». Sa désignation est intervenue à l’issue de
deux mois de négociations tendues destinées à
sortir la Tunisie de sa crise politique déclenchée
par l’assassinat par balles d’un député de l’opposition le 25 juillet. La Tunisie est privée d’institutions pérennes faute de consensus sur la
Constitution trois ans après le début de la révolution ayant évincé mi-janvier 2011 le président
Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir.
PROCESSUS DE PAIX
Les Palestiniens insistent sur l’échéance du 29 avril
es dirigeants palestiniens
excluent toute prolongation
des pourparlers de paix avec
Israël au-delà des neuf mois impartis, qui s’achèvent le 29 avril, a
déclaré hier le négociateur en chef
palestinien Saëb Erakat. «Nous
refusons toute prolongation» des
négociations relancées fin juillet
sous l’égide des Etats-Unis, a
déclaré M. Erakat à la radio officielle Voix de la Palestine, estimant
que ses récents propos à ce sujet
avaient été mal interprétés.
« J’ai dit que si nous parvenions
à un accord sur toutes les questions
de statut final, nous pourrions
L
continuer à discuter les détails », at-il ajouté.
Le 18 décembre, le négociateur
palestinien avait évoqué la possibilité de poursuivre les discussions
pendant six mois à un an pour rédiger un traité de paix si les deux parties parvenaient avant le 29 avril à
une « ossature » d’accord sur les
principales questions.
Une porte-parole du département d’Etat américain, Jennifer
Psaki, a « salué » vendredi cette
déclaration, tout en affirmant que
le calendrier n’avait pas changé.
Lors d’une réunion arabe samedi au
Caire, le président palestinien
17
Mahmoud Abbas a « insisté sur son
refus de toute solution partielle et
provisoire et sur le fait que la solution devait régler toutes les questions de statut final, dans un délai
de neuf mois, qui ne peut être
étendu », avait expliqué M. Erakat à
l’AFP.
Au cours de cette réunion d’urgence, la Ligue arabe a « apporté
son entier soutien à la position
palestinienne », s’est félicité hier le
négociateur palestinien, interviewé
par téléphone depuis le Qatar, a précisé la radio palestinienne. Le négociateur palestinien démissionnaire
Mohammed Chtayyeh a estimé
jeudi soir que les négociations « ne
mèneraient nulle part ». « Les
Israéliens veulent substituer à une
occupation par la force une occupation sur invitation, avec notre
signature. Cela n’arrivera jamais »,
a-t-il lancé, appelant à intensifier
les pressions internationales sur
Israël.
Les négociateurs palestiniens
ont prévenu à maintes reprises qu’il
leur deviendrait impossible de poursuivre les pourparlers sans une
diminution du nombre de personnes tuées et de maisons démolies
par l’armée israélienne, ainsi que
des constructions dans les colonies.
Culture
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
FESTIVAL NATIONAL DE LA MUSIQUE ET CHANSONS AMAZIGHES
La capitale de l’Ahaggar célèbre l’imzad
LE COUP D’ENVOI de la sixième édition a été donné, samedi dernier en fin d’après-midi à Tamanrasset, dans une ambiance magique.
I DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À
TAMANRASSET BOUALEM CHOUALI
omme chaque fin d’année
depuis 2008, la capitale de
l’Ahaggar
accueille
le
Festival national de la chanson et
de la musique amazighes. Cette
6ème édition s’est ébranlée depuis
l’après-midi du samedi dernier, à
partir du théâtre communal de la
ville de Tamanrasset. Ce festival
qui se tient sous le haut patronage
du ministère de la Culture et de la
wilaya de Tamanrasset se poursuivra jusqu’à jeudi prochain. Cette
manifestation culturelle nationale
regroupe de nombreuses troupes et
associations artistiques d’expression amazighe, dans les genres
chaoui, targui, kabyle, mozabite et
chenoui, issues des quatre coins du
pays. La cérémonie inaugurale a été
marquée par la présentation de plusieurs genres lyriques targuis, dont
l’imzad, le tindi et autres lectures
poétiques puisées du patrimoine
artistique ancestral de la région de
l’Ahaggar. Dans son allocution
d’ouverture, le commissaire du festival M. Karim Arib a indiqué que
« ce festival, qui connaît une réussite d’année en année, est le fruit
d’une politique prônée par le ministère de la Culture. Il vise la sauvegarde et la promotion du patrimoine matériel et immatériel de la
culture amazighe dans ses différents fragments issus des différentes régions du pays ». De son côté,
le représentant de la ministre de la
Culture, M. Zoheir Bellalou, également commissaire du festival culturel local de la chanson mozabite,
déclare que « ce festival est devenu,
suite à sa retentissante réussite
une
station
importante
et
incontournable pour la promotion
de la chanson amzighe dans ses différents genres. Cette manifestation
se veut aussi un moyen pour rassembler le patrimoine national
authentique, surtout après que le
genre imzad ait obtenu la reconnaissance de l’Unesco qui vient de
le classer parmi le patrimoine universel ». Cette cérémonie d’ouver-
C
Une belle ambiance en perspective
ture proprement protocolaire, a été
une occasion pour honorer des
artistes et vedettes de la chanson
amazighe ayant contribué à sa promotion, à l’instar de Mme Ngassou
dans le genre tindi, Massinissa
dans le genre chaoui et Karim
Abranis dans le genre rock-kabyle.
Ce festival est scindé en trois
grands axes. Le premier axe est
relatif à un concours qui mettra
aux prises les lauréats des festivals
culturels locaux de la chanson et
musique kabyles, chaouies, targuies, et mozabites organisés auparavant dans les wilayas de Béjaïa,
Khenchela,
Tamanrasset
et
Ghardaïa respectivement. Le dernier axe est réservé aux soirées
lyriques animées par des grandes
vedettes de la chanson et de la
musique amazighes à l’esplanade
du 1er-Novembre jouxtant la
Maison
de
la
culture
de
Tamanrasset. Le troisième et dernier axe consiste en la tenue des
conférences-débats sur la théma-
tique « Musique et territoire » avec
la présentation de communications
sur le thème, qu’animeront des
MME GAOUA SALIMA :
artistes et chercheurs concernés
par ce patrimoine culturel national.
Des soirées magiques se tien-
Ils ont dit
COMMISSAIRE
DU FESTIVAL DE LA CHANSON KABYLE À
BÉJAÏA
«C’est parti pour être une réussite»
« Ce Festival national de la chanson et musique amazighes est une station importante et incontournable
pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine
immatériel de la culture amazighe dans son volet
relatif à la musique et la chanson. Cette 6ème édition est bien partie pour être une réussite comme
furent les éditions précédentes. Je souhaite une
bonne participation aux jeunes talents qui participent au concours et que la fête soit totale ! ».
KARIM ARIB :
nent chaque soir en compagnie de plusieurs troupes et
artistes vedettes de la
musique et chanson amazighes. La première soirée a
été animée par la troupe
Ithrène M’zab avec son
genre mozabite moderne,
Boualem Boukassem dans
le genre traditionnel kabyle,
le groupe imzad, guitaretouareg et la vedette de la
chanson
chaouie,
Massinissa en l’occurrence
qui boucle la soirée. La
deuxième soirée a connu un
plateau riche animé par
Amara Amzal dans le genre
chenoui
de
Cherchell,
Djamel Belbache dans le
genre chaoui moderne suivi
par Moussa Machar (luthtouareg) et clôturée en apothéose par le mythique
groupe rock kabyle, en l’occurrence le groupe Abranis.
Karim Abranis longuement
ovationné par l’assistance, a
tout simplement allumé le
feu dans la capitale de
l’Ahaggar avec son répertoire riche
et varié.
B. C.
COMMISSAIRE DU
FESTIVAL
NATIONAL
«Que la fête commence !».
« La belle cérémonie d’ouverture suivi de deux beaux
concerts sont de bon augure pour que cette nouvelle
édition soit une réussite totale. Cette année nous
avons ratissé large en matière de participation des
troupes et groupes et autres chanteurs vedettes de la
chanson amazighe dans ses différents genres kabyle,
chaoui, targui, mozabite et chenoui.
Nous avons misé sur la technique pour atteindre le
stade de la perfection en matière de sonorisation.
Pour le moment tout se passe bien sur tous les plans.
Que la fête commence et continue dans la capitale de
l’Ahaggar ! ».
M. ABDELHAKIM CHATE :
WALI DE
TAMANRASSET
«Bienvenue dans la capitale de l’Ahaggar»
« Tout d’abord, je vous souhaite la bienvenue et je
salue toute l’équipe de L’Expression. Un journal que
je respecte beaucoup. Je souhaite la bienvenue à tous
les participants, chanteurs, troupes, les journalistes,
les conférenciers et les touristes qui ont choisi la destination Tamanrasset pour passer les vacances d’hiver. C’est un grand honneur, comme chaque année
d’ailleurs, pour moi et pour tous les habitants de la
capitale de l’Ahaggar d’accueillir le Festival national
culturel de la chanson et la musique amazighes. Que
la fête soit totale et bonne année aux Algériennes et
Algériens !».
FARID FERRAGUI
«L’officialisation de tamazight va dans l’intérêt du pays»
L’OFFICIALISATION de la langue amazighe est un élément phare pour la stabilité et la prospérité du peuple algérien.
événement annuel organisé par le HCA (HautCommissariat à l’amazighité), cet artiste qui a
fait pleurer des milliers de ses mélomanes, tout
en disant que l’Algérie peut dépasser le développement des Américains, grâce à ses valeurs,
soulignera que l’impossible n’est pas algérien
du moment que l’histoire du pays a démontré à
quel point nous sommes capables de relever les
défis. A l’occasion de ses deux galas très attendus, Farid Ferragui n’a pas oublié de souhaiter
une bonne année 2014 à tous les Algériens où
qu’ils soient en Algérie ou à l’étranger.
L’artiste devait animer une conférence de
presse hier, lundi 23 décembre à 13h00 à la
salle de conférences de la Maison de la culture
Mouloud-Mammeri à Tizi Ouzou.
I AMAR CHEKAR
rogrammé pour les 27 et 28 décembre
prochain à partir de 14h00 à la Maison
de la culture Mouloud-Mammeri à Tizi
Ouzou, Farid Ferragui revient, après une
année d’absence, auprès d’un public exceptionnel qui connaît le sens de la chanson sentimentale. Considéré comme l’un des chantres de la
chanson algérienne de manière générale et
kabyle en particulier, Farid Ferragui que nous
avons joint par téléphone, n’a pas tardé à lancer des messages d’envergure universelle, qui
vont dans le sens du développement des
valeurs de paix, fraternité et développement
des peuples sans aucune distinction. « Il est
clair que dans le monde entier, il y a des valeurs
inestimables qui unissent les peuples et garantissent la paix et la stabilité des Etats. Dans
notre pays, je pense que l’officialisation de la
langue amazighe est un élément phare pour
penser à la prospérité du peuple » dit-il avant
d’ajouter que tout retard n’est que perte de
temps à l’encontre de l’identité qui constitue
un patrimoine cher à tout le peuple algérien
depuis des millénaires. Répondant à la question de l’arrivée d’autres nouvelles composantes complémentaires à l’identité algérienne, a
savoir le chant chaoui, tergui, mozabite, chenoui, bousamghoune dans la wilaya d’El
Bayadh au sud-ouest du pays et les Béni Snous
dans l’ouest du pays et plus, cet artiste qui
P
Farid Ferragui n’a pas
de compte Facebook
lutte pacifiquement pour les causes justes, dira
avec une grande émotion « mais ce sont tous
nos frères », avant d’ajouter que la cause nationale a toujours uni et réuni tous les Algériens
depuis la nuit des temps, d’où l’engagement de
tous les Algériens pour la liberté et l’indépendance du pays. Très politisé mais sans afficher
sa position personnelle, Farid Ferragui se veut
et un artiste digne de ce nom, qui se place audessus de la mêlée partisane. Tout en donnant
à chaque chose ses valeurs, l’art se place audessus des querelles intestines, mais c’est
aussi, un humaniste doté de loyauté qui n’a de
compte à rendre à personne sauf à sa conscience. Interrogé sur la question de l’organisation de la fête Yennayer à Tébessa, qui est un
20
Avis aux artistes et hommes publics. Supris
par l’utilisation erronée de son nom et prénom
ainsi que sa photo qui a été prise à l’occasion
de l’enterrement du défunt cinéaste
Abderrahmane Bouguermouh et qui a été
exposée sur le Web, l’artiste tient à dénoncer et
préciser qu’un Facebookeur n’a pas trouvé
mieux pour se connecter, afin de tromper les
internautes, que de se présenter au nom de
Farid Ferragui, alors que celui-ci n’est jamais
porté sur la page Facebook. Voilà un genre qui
se rapproche du phénomène de la cybercriminalité.
A. C.
Culture
«SENFOUNIA MIN
TOURAB» DU TRC
DE CONSTANTINE
Chaleureusement
accueillie
par le public
Les adeptes des planches
se sont particulièrement
déléctés samedi dernier, à
Constantine, de la générale
de la pièce « Senfounia min
tourab » (Symphonie en
terre), produite par le théâtre régional de Constantine
(TRC).
Adaptée
par
Tayeb
Dehimi, d’une œuvre du
poète palestinien Moein
Bsisso, « Le drame de
Guevara » et co-réalisée par
Antar Hilal et Hacéne
Benaziz, « Senfounia min
tourab » est l’histoire des
peuples opprimés, victimes
de l’occupation, qui refusent
la soumission et aspirent à la
liberté. La pièce s’ouvre sur
Afahloul, un jeune qui
débarqua dans un douar et
chamboula le quotidien
morne et insipide des fellahs.
Le jeune, révolté et insoumis, appela les fellahs à
résister à l’oppresseur et à
rêver
d’un
lendemain
meilleur.
Les événements s’enchaînent et les idées d’Afhaloul,
qui multiplie la diffusion des
tracts appelant à la révolte,
font leur petit bout de chemin dans la tête et l’esprit
des villageois. Conscients
que seule la résistance peut
changer leur vie, les villageois adhèrent aux idées
d’Afahloul et mènent des
actions de lutte.
Le révolté devient alors la
cible des oppresseurs qui le
cherchent dans toutes les
maisons du village. Caché
chez Sakina, une jeune
femme enceinte, celle qu’on
présente comme « la femme
facile du douar », Afahloul
fut arrêté, torturé puis
assassiné
par
Slimane,
l’indicateur des oppresseurs,
le frère de l’autre révolté
El Hani, le meneur de la
grève des miniers. Ne pouvant admettre que Sakina
fasse aussi de la résistance et
adhère aux idées d’Afahloul,
le militaire oppresseur assassine également la jeune
femme. Le rideau tomba sur
les cris d’un nouveau-né,
symbole d’espoir. Alors qu’à
l’arrière scène, alliant le
théâtre au cinéma, des images d’Ernesto Che Guevara,
Martin Luther King, Nelson
Mandela, Larbi Ben M’hidi,
le Mahatma Ghandi, défilent. Dans une déclaration à
l’APS, Antar Hilal a estimé
que la pièce théâtrale
« Senfounia min tourab » est
une histoire à « dimension
universelle » qui transcende
les frontières « pour raconter
la lutte et la résistance des
peuples ». La pièce théâtrale,
pour le co-réalisateur, est
aussi un hommage « aux
immortels » de l’Histoire de
l’humanité, les résistants et
les révolutionnaires et c’est
aussi, a-t-il poursuivi, « un
message » pour les générations qui n’ont pas connu ces
héros pour se pencher sur
l’histoire des libérateurs des
peuples.
MARDI 24 DÉCEMBRE 2013
EXPO POINTS -SUTURES DE HICHAM BELHAMITI AU BOX 24
Métal/métaphores et gouttes d’or !
HAUT LIEU DÉSORMAIS incontournable de l’art indergroud contemporain à Alger, l’expo qui s’y tient
jusqu’au 31 décembre, se décline en trois parties : dessin, peinture et sculpture.
I O. HIND
elui qui verra dans le titre de
cette expo (Points-Sutures))
une quelconque résonance
mortifère avec le sentiment de blessure psychologique humaine, en
sortira déçu, voire désappointé, car
le titre n’est que l’écho de ces morceaux de bronze et de fers soudés et
transformés, une fois façonnés et
sculptés, en une œuvre d’art.
Quoique… L’expo de Hicham
Belhami, dont le vernissage a eu
lieu samedi dernier au Box 24, haut
lieu désormais incontournable de
l’art indergroud contemporain à
Alger, se décline d’emblée en trois
parties : dessin, peinture et sculpture. Cette dernière est un art dans
lequel l’artiste mostaganémois
excelle. Les fascinantes sculptures
de notre diplômé de l’école régionale des beaux-arts, sont faites, de
récupération entre métal et bronze.
Leur morphologie rappelle les
soldats massaï (une population d’éleveurs et de guerriers semi-nomades d’Afrique de l’Est, vivant principalement dans le centre et le sudouest du Kenya, le nord de la
Tanzanie, Ndlr). Leurs oreilles pour
certains sont serties de boucles d’oreilles . Ces ministatuettes métalliques aussi bien fantaisistes qu’originales sont posées ça et là au gré
du couloir du Box 24, au-dessus
d’un support couvert de papier
blanc derrière lequel est projetée de
la lumière.
Bel effort scénique déployé à
retenir durant cette expo où l’agencement de l’espace a été incontesta-
C
Curiosité à découvrir
blement minutieusement étudié et
cela se voit. Mais ce qui suscitera
encore plus notre curiosité sera
assurément ces petits bonhommes
accrochés au mur et superposés
l’un au-dessus de l’autre.
Des hommes asexués et ayant
une partie du corps teinté d’orange,
du pied, en passant par la jambe
jusqu’au torse. Des spectres identiques, faits sans doute d’argile,
ayant tous la tête jetée en arrière
comme pour accueillir un don du
ciel.
Intitulée à juste titre « gouttes à
gouttes » cette installation met en
scène les différents niveaux ou
degrés de vie qu’atteint l’homme
asservi.
Où va cette énergie naturelle ?
Une connotation qui n’est pas loin
sans rappeler la peinture de l’ar-
tiste exposée, l’an dernier, dans le
cadre de Picturie générale mettant
en scène un homme la bouche tout
aussi ouverte au-dessus duquel
passe un robinet géant, et un mur
tapissé du sigle du dollar. Cela renvoie immanquablement au baril du
pétrole que l’on bazarde alors que le
peuple meurt de faim. Cela tombe
bien ! Une peinture représentant
des barils de pétrole, il y en a une,
juste en face de l’entrée du box.
Dans un registre pas totalement
différent ni anodin sont ces peintures intitulées « bouches peintes ».
Le choix de ces peintures est loin
d’être fortuit. L’on distingue des
portraits un peu grotesques, semi
figuratifs, soulignant en filigrane le
silence complice de nos dirigeants
somme toute. Un des tableaux qui
nous surprendra est sans doute
celui de cet individu enturbanné qui
rappelle un peu les émirs arabes .
D’ailleurs est –ce par hasard qu’une
des sculptures ( la photo de l’affiche
de l’expo Ndlr) met en scène un
homme couronné assis sur une
chaise des plus banales. Est-ce une
manière pour souligner la fragilité
de son trône, vacillant selon son
asservissement à l’Occident peutêtre ? Que de sous-entendus non
tarissables amènent cette belle expo
qui nous fait se poser plein de questions sur l’état du monde d’aujourd’hui. Aussi, Hicham Belhamiti qui
s’est déjà déplacé dans les camps
des réfugiés sahraouis à Tindouf
nous est revenu par des dessins ou
aquarelles mettant en exergue femmes et enfants dans des couleurs
chatoyantes.
De touchants tableaux nés de
cette rencontre avec ce peuple du
Sahara occidental qui tend, tant
bien que mal de survivre dans des
conditions des plus misérables.
Points-Sutures en tout cas sera la
preuve patente qu’avec peu de
moyens et sans même l’aide de
l’Etat ( qui régit quasiment toutes
les activités culturelles dans ce
pays), mais avec de la solidarité et
la passion, on arrive toujours à faire
des choses tant que le talent et sève
créatrice sont là, indubitablement
Comme dirait l’autre artiste plasticien designer qui n’est plus à présenter, Karim Sergoua : « J’ai vu du
très bon travail d’un plasticien pur
produit de l’Ecole algérienne, du
savoir-faire, de la technicité, de l’émotion et de l’amour. » Un joli mot
de la fin. Peut pas mieux faire...
O. H.
PROJECTION DE CINÉMA KOMUNISTO
Le regard de Tito sur Hollywood
TITO l’homme qui propulsa le 7e art.
ous allez voir dans ce documentaire un
lieu auj ourd’ h ui aban don n é. Un e ville
fantôme. Une cité du cinéma dans
laquelle des cinéastes algériens se sont formés.
On y voit des bobines, des costumes... Depuis, le
tournage, beaucoup de choses n’existent déjà
plus. Cet endroit va être vendu au prix du terrain
et transformé sans doute en une maison ou établissement touristique. Ces studios qui ont fait le
cinéma yougoslave d’antan sont aujourd’hui perdus », révèle la réalisatrice en présentant en préambule son film. L’on s’attendait donc à voir des
cinéastes défendre aussi cette cause, évoquer nos
cinéastes algériens aussi. Que nenni. Le film
choisit de dresser le portrait du président Tito,
puisque c’était un passionné de cinéma et c’est à
lui qu’on doit cette cité, aujourd’hui disparue…
Le film commence. Que voit-on ? Cette phrase :
« Voici l’histoire d’un pays qui n’existe plus sauf
au cinéma.. »Quelques extraits de films tirés des
archives sont dévoilés. « Le cinéma bénéficiait de
la plus haute importance en Yougoslavie. La cité
du film constitué, de plateaux etc, a été construite par l’Etat yougoslave…» Le président de
l’association des acteurs se souvient de ce temps
faste et des jours heureux du cinéma yougoslave.
Que reste-t-il aujourd’hui ? pas grand-chose, si
ce n’est une association qui tente, tant bien que
mal à sauvegarder ses vestiges, ses documents de
l’oubli, cette mémoire du 7e art de ce pays , à
l’instar de notre association Lumières. «
Aujourd’hui, le cinéma c’est quelque chose de
différent » dira cet homme dépité. Mais l’on comprend vite que ce cinéma là était d’obédience propagandiste comme fut le nôtre après l’indépendance. Sous l’impulsion du président Tito et soucieux de reconstruire le pays, il décida de bâtir
une grande cité du cinéma dont le siège serait à
Belgrade. Avala Film est né. Son but ? réaliser
entre 30 et 50 films par an à la gloire de la
Yougoslavie et la guerre des partisans. Au départ,
le modèle acquis était le cinéma russe qui s’apparentait à « un outil important » mais le conflit
entre Tito et Staline fera vite pencher la tendance vers le cinéma hollywoodien. Le projectionniste personnel durant 32 ans de Josip Broz
Tito, Leka Konstantinovic, confie que Tito
V
« était un grand fan de cinéma » Pour preuve, il
dénombra plus de 8 000 films vus par son président dans le salon de la maison familiale. Des
images illustrant cela, seront par la suite montrées. Le projectionniste racontera au fil d’anecdotes et d’archives exclusives comment Tito a
utilisé l’industrie ciné pour créer l’histoire d’un
pays qui était peut-être lui-même une fiction.
Tito aimait les acteurs et ces derniers étaient
presque à sa botte. Question cinéma, Tito savait
être généreux en récompensant les cinéastes qui
se préoccupaient de l’histoire du pays et en les
aidant ainsi à produire leurs films . La preuve la
plus patente est ce film La Bataille de la Neretva
(Bitka na Neretvi) un film yougoslavo-américano-italo-allemand de Veljko Bulajic réalisé en
1969. Il fut nommé pour l’Oscar du meilleur film
en langue étrangère. Car, après les films de pro-
21
pagande, le nouveau propriétaire de Avala Film
optera pour la coproduction d’où le choix porté
sur les Américains qui feront voyager ce film et
pousser le président Tito à lancer un festival du
cinéma . Des films spectaculaires vont naître
ainsi. La veille du festival, il est dit que Tito
regardait tous les films et donnait son avis, surtout sur les comédiens. Bien sûr, seul son comédien préféré sera primé dès lors. Tito, un homme
cultivé et sympathique, certes, cependant gare à
cet artiste qui osera contrecarrer ses idées. Il
devra presque fuir le pays s’il ne veut pas être
puni. Au-delà de l’image « propre » et presque
angélique de Tito, le film laisse passer une petite
échappée critique sur Tito sans trop s’attarder
là-dessus. Il n’évoquera pas non plus le caractère
dictatorial de sa politique qui se traduira par l’interdiction précitée du pluralisme politique et
l’absence d’alternance au pouvoir. L’on apprend
seulement que Tito sera président à vie, mais
encore la vie sociale était dure et beaucoup de
choses manquaient mais malgré tout, la vie était
meilleure à cette époque-là, car d’ailleurs juste
après sa mort en 1980 la guerre inter-ethniques
s’installa entre les peuples à nouveau. Il est bon
de rappeler par ailleurs que le maréchal Tito qui
a régné durant 35 ans, fut d’abord chef du gouvernement, puis chef de l’État, et enfin
Président à vie. « Certes il était un dictateur,
mais cela ne m’étonnerait pas que ce film ait un
prix car il ne faut pas oublier que Tito a aidé
l’Algérie », nous dira cet averti, professionnel en
7e art à l’Université d’Alger. Une question s’impose cela dit : ce film servait -il réellement la
cause de cette cité du cinéma ou bien aspirait-il à
« restaurer » et redorer l’image flamboyante de
Tito ? A la question de savoir pourquoi s’être
trop étalé sur Tito dans son film documentaire,
la réalisatrice serbe nous confiera : « Je ne pouvais pas faire autrement. C’était incontournable.» Nous demeurons –tout de même sceptiques.
On aurait préféré d’autant plus voir des artistes
se battre pour cette cité, au lieu de dépoussiérer
ces pages du passé qui ne reviendront plus. Mais
sans doute, la démarche de la cinéaste était de
dire qu’avant, c’était mieux.
O. H.
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
APRÈS AVOIR PERDU SON MARCHÉ AUDIOVISUEL ET PUBLICITAIRE
L’ALGÉRIE COMPTE SUR
SES AMIS POUR ADHÉRER
À L’OMC
Nessma ferme son bureau à Alger
APRÈS AVOIR longtemps résisté, le patron de Nessma TV aurait officiellement fermé son bureau à Alger.
I ADEL MEHDI
elon certaines sources sûres, il
a notifié par mail, le nonrenouvellement des contrats
qui expiraient le 31 décembre 2013 à
quatre de ses principaux employés :
sa journaliste culturelle qui était
chargée des couvertures de tous les
festivals en Algérie, sa chargée de
production, son régisseur et un
chauffeur.
Depuis octobre dernier les
employés du bureau d’Alger de
Nessma n’ont pas perçu leurs salaires. Aucun d’eux n’a réagi ou exigé
des explications. La direction tunisienne aurait décidé de ne pas payer
les employés algériens, pour les
punir du vol des caméras, qui a eu
lieu durant la dernière fête de l’Aïd.
Entre-temps, le chargé de communication a été remercié, avec dans ses
bagages une forte indemnité pour
éviter de faire des révélations à la
presse.
La direction de Nessma a tout de
même gardé la rédactrice en chef de
l’émission Djak el mersoul, car son
contrat se poursuit jusqu’à 2014.
Mais rien n’indique que cette émission, qui fait de l’audience ne s’arrête pas aussi, car le salaire de l’animateur Tayeb est élevé. Selon certaines sources, l’animateur algérien
toucherait plus de 4 000 euros par
mois, pour animer quatre numéros.
Ceci intervient après la mise à l’écart de la directrice algérienne du
bureau, Linda Khalfa et son remplacement par une responsable marocaine Ibtissem Hassi. Depuis cette
nomination controversée, les annonceurs algériens et internationaux
installés en Algérie, ont dans leur
majorité déserté la chaîne tunisienne privée.
C’est donc la fin de l’aventure de
Nessma TV en Algérie. C’est surtout
le résultat d’une gestion catastrophique du bureau d’Alger et surtout
d’une mauvaise appréciation du climat politique et économique du
pays. Depuis son lancement en
S
Depuis son lancement en 2008, Nessma TV et plus particulièrement son P-DG,
Nebil Karoui avait beaucoup misé sur l’Algérie
2008, Nessma TV et plus particulièrement son P-DG, Nebil Karoui
avait beaucoup misé sur l’Algérie,
croyant profiter de la manne financière du marché publicitaire, boosté
par les opérateurs de téléphonie
mobile, dont son agence Karoui and
Karoui, gérait la distribution de la
publicité et la production d’un des
opérateurs. Mais depuis 2012 et l’arrivée des nouvelles télévisions privées comme Ennahar TV et
Echourouk TV, cette manne se
réduisait comme une peau de chagrin. Les opérations audiovisuelles
de Nessma TV lancées pour séduire
les téléspectateurs algériens et les
responsables de décision en Algérie,
comme la célébration du 50e anniversaire de l’Indépendance, la couverture pro-gouvernementale des
élections législatives de 2012 et la
couverture de la participation de l’équipe algérienne de handball en
coupe d’Afrique en Egypte, n’ont
pas abouti pour l’obtention d’une
autorisation pour l’ouverture d’un
bureau à Alger. Nessma avait juste
obtenu l’accréditation d’un journaliste, qu’elle a viré ensuite.
La dernière tentative pour obtenir cette autorisation, lors de la rencontre du patron Nebil Karoui et du
Premier ministre Sellal lors de sa
rencontre avec le chef de l’opposition tunisienne Béji Caïd Essebsi.
Indésirable sur le plan politique,
concurrencé par l’Entv, qui a fait
couler Nessma en achetant les
mêmes productions durant le
Ramadhan comme ce fut le cas du
feuilleton Omar qui a fait perdre à
Nessma plus de 1 million de dollars,
elle est aujourd’hui concurrencée
par des chaînes algériennes privées
telles que Ennahar TV et
Echourouk TV qui lui ont piqué la
manne publicitaire et l’ont obligée à
faire des économies durant le
Ramadhan 2013.
L’autre cafouillage audiovisuel
occasionné par Nessma TV a été
accentué par la déclinaison de
Nessma avec trois couleurs Nessma
El Khadhra étant destinée à
l’Algérie, n’a pas eu le succès
escompté. Nessma El Khadhra a
réalisé des chiffres catastrophiques
dans l’audimat en Algérie, réalisant
un taux de 1% dans le meilleur des
cas. La direction de Nessma qui
compte gagner une place sur le plan
politique et a tout misé sur Nessma
El Hamra, destinée au téléspectateur tunisien, alors que Nessma
Zerka ( Bleu) a été fermée faute de
payer le signal sur Hotbird. Ce désintéressement de l’Algérie intervient aussi après la fermeture du
bureau de Nessma TV au Maroc.
N’arrivant pas à obtenir de la publicité sur le marché marocain, le
bureau a tout bonnement été fermé.
Situation semblable en Algérie où
Nessma TV, qui, après avoir construit sa notoriété sur le marché algérien, a dû mettre la clé sous le
A. M.
paillasson.
COMMERCE ÉLECTRONIQUE
L’Algérie prise d’assaut par les sites marchands
LA DÉMOCRATISATION de l’Internet a changé notre façon de vivre et de voir les choses.
Aujourd’hui on peut tout faire sans quitter son ordinateur.
I KHEIREDDINE BOUKHALFA
vec l’avènement de l’Internet et les
nouvelles technologies de l’information et
de la communication (Ntic) le monde est
entré dans une nouvelle ère. En Algérie un nouveau type de business est en train de fleurir sur la
Toile ces derniers temps, c’est un domaine tout
frais qui fait son entrée dans la vie quotidienne
des citoyens algériens, c’est le E-Commerce. Le ECommerce ou vente en ligne englobe essentiellement les transactions commerciales s’effectuant
sur Internet, mais aussi : la réalisation de devis
en ligne, le conseil aux utilisateurs et la mise à
disposition d’un catalogue électronique.
La démocratisation de l’Internet a changé
notre façon de vivre et de voir les choses.
Aujourd’hui, on peut tout faire sans quitter son
ordinateur, et c’est dans cette optique-là que des
start-up algériennes se sont lancées dans le
domaine du E-Commerce. En effet, ce domaine
connaît un boom en Algérie avec l’apparition de
plusieurs sites marchands, tels que Nechrifinet (
j’achète sur le Net), Guiddini, Superetti,
ardis.online, Kitabi, Tbeznyss.
Ces sites marchands proposent : équipements
maison, électroménagers, électroniques, téléphonie, livres et matériel informatique. Faute d’avoir
un système de paiement en ligne par carte bancaire, le problème est contourné à travers les
paiements par virement ou par chèque bancaire
ou postal, ou règlement en espèces lors de la
livraison qui s’effectue à travers un réseau de
points relais.
A
Le marché algérien dans le domaine est en friche, et chaque start-up voulant se lancer dans le
cyber-commerce permettra de combler le vide
existant.
D’ailleurs, l’émergence de ces sites permet de
générer des emplois pour absorber le chômage, ce
qui constitue vraisemblablement un autre aspect
positif de cette nouvelle activité. En outre, le
cyber-commerce procure des avantages qui ne
laissent pas les clients indifférents : les clients
n’auront pas à subir les pressions exercées par les
vendeurs, ils pourront comparer les meilleures
offres, ils gagneraient du temps, de même ils
auront droit à une offre actualisée.
Toutefois, un vide juridique flagrant est relevé
dans le domaine du commerce électronique.
Aucune loi le régissant n’existe, mis à part le
texte réglementaire qui concerne la codification
d’inscription au registre du Commerce, pour
laquelle rien de spécifique n’est exigé à l’exception de l’obligation de présenter une copie de la
carte grise du véhicule utilisé pour la livraison des
produits vendus.
Face à la multiplication de ces sites, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a réagi en
mettant en place une petite commission regroupant des représentants respectivement des ministères du Commerce, de la Justice et des TIC.
Celle-ci devra élaborer une plate-forme réglementaire pour le E-Commerce et la signature électronique. Les acteurs de la filière compte constituer
une fédération pour élaborer des règles à suivre.
Néanmoins, en Algérie le domaine reste dans
une étape rudimentaire et peu incitant vu le vide
juridique et l’absence du l’e-paiement ainsi que le
manque de professionnels. Mais aussi le peu de
rentabilité actuellement en dépit des grosses sommes investies. Mais malgré ces lacunes, les pionniers du secteur sont déterminés à poursuivre
leur aventure, développer et améliorer leurs activités. D’où la nécessité d’accorder plus d’importance à cette nouvelle activité et cela dans le but
de la hisser au rang de véritable activité économique structurée et rentable.
K. B.
L’Algérie attend des pays
amis qui espèrent son accession prochaine à l’OMC des
«efforts directs» pour accélérer le traitement de son dossier, a affirmé hier, le ministre
du Commerce, Mustapha
Benbada.
«Tout le monde espère une
entrée prochaine de l’Algérie à
l’OMC, mais les déclarations à
elles seules ne suffisent pas,
car ce processus est tributaire
de
certaines
conditions,
concessions et exigences,
c’est pourquoi nous espérons
voir les pays amis déployer
des efforts directs dans ce
sens», a affirmé le ministre
dans une déclaration à la
presse en marge d’une
séance plénière du Conseil de
la nation.
M. Benbada a évoqué «un
changement
remarquable
observé chez les principaux
partenaires,
notamment
l’Union européenne (UE) et les
Etats-Unis concernant le soutien au dossier d’adhésion de
l’Algérie».
63 TONNES DE DROGUE ET
830 000 LITRES DE CARBURANT
Plus de 63 tonnes de drogues et 830 000 litres de carburant ont été saisis en 2013
par les Douanes algériennes, a-t-on appris lundi
auprès de ce corps.
Les opérations de saisie
ont été menées par les différentes brigades des douanes dans les zones frontalières de l’Ouest mais aussi
par les brigades du Sud
ainsi que celles du Nord du
Sahara, notamment Béchar,
Laghouat, et Ghardaïa, a
précisé Mohammed Arezki
Hennad, sous-directeur de
la lutte contre la contrebande et les stupéfiants à la
direction
générale
des
Douanes. «Ces opérations
ont touché également les
wilayas de l’Est et du Sudest jusqu’à Djanet», a-t-il
ajouté.
Selon le même responsable, le phénomène de la
contrebande continue de
prendre de l’ampleur, malgré les efforts déployés par
les brigades des douanes
pour lutter contre ce
phénomène.
DANS UNE COMMUNICATION TÉLÉPHONIQUE
Hollande s’excuse auprès de Bouteflika
Le président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, a reçu hier, une
communication téléphonique du président français François Hollande, a
appris l’APS de source officielle.
Le ministre des Affaires étrangères,
Ramtane Lamamra, avait reçu dimanche, rappelle-t-on, une communication
téléphonique de son homologue français Laurent Fabius. Dans la même
journée, le président français avait
exprimé ses «sincères regrets» pour
«l’interprétation» faite de ses propos
tenus récemment sur l’Algérie, affirmant qu’il exprime ses sincères regrets pour l’interprétation qui est faite
de ses propos et en fera directement
part au président Bouteflika», avait
indiqué un communiqué de l’Elysée,
dont une copie avait été transmise à
lAPS. Du côté algérien, le porte-parole
du MAE, Amar Belani, avait indiqué à
l’APS que M. Ramtane Lamamra «a pris
connaissance avec satisfaction» du
communiqué rendu public par le président François Hollande, en particulier
les sentiments d’amitié qu’il porte à
l’Algérie et le grand respect qu’il a pour
son peuple et qu’il a tenu à réitérer.
Il est attendu, avait ajouté la même
source, que l’état et les perspectives
du partenariat d’exception entre
l’Algérie et la France «fassent l’objet
d’échanges à l’occasion de la communication téléphonique que le président
de la République Abdelaziz Bouteflika
recevra de son homologue français, le
président François Hollande».

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