FORMAT VIDÉO: H.264

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H.264, ou MPEG-4 AVC (Advanced Vidéo Coding), est une norme de codage
vidéo développée conjointement par l'UIT-T Q.6/SG16 Vidéo Coding
Experts Group (VCEG) ainsi que l'ISO/CEI Moving Picture Experts Group
(MPEG) et est le produit d'un effort de partenariat connu sous le nom Joint
Vidéo Team (JVT). La norme UIT-T H.264 et la norme ISO/CEI MPEG-4
Part 10 (ISO/CEI 14496-10) sont techniquement identiques, et la
technologie employée est aussi connue sous le nom AVC, pour Advanced
Vidéo Coding. La première version de la norme a été approuvée en mai
2003 et la plus récente date de mars 2005.
Le JVT travaille actuellement sur le concept de scalabilité en élaborant une
extension à la norme H.264, il s'agit des spécifications Scalable Vidéo
Coding (SVC).
Sommaire
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1 Historique
2 Objectifs et Applications
3 Caractéristiques détaillées
4 Profils
5 Levels
6 Brevets
7 Applications
8 Produits et mises en œuvre
8.1 Transposition logicielles
8.2 Applications matérielles
9 Notes et références
10 Voir aussi
10.1 Articles connexes
10.2 Liens externes
Historique
Le nom H.264 provient de la famille de normes vidéo H.26x définies par l'UIT-T.
Cependant, ce codec a été développé dans le cadre du MPEG, l'UIT-T se
contentant de l'adopter ensuite et de l'éditer en son sein. Dans le cadre du
MPEG, l'acronyme AVC (Advanced Vidéo Coding) fut choisi par analogie
avec le codec audio AAC MPEG-2 part 7 qui avait été nommé ainsi pour le
différencier du codec audio MPEG-2 part 3 (le fameux MP3). La norme est
habituellement appelée H.264/AVC (ou AVC/H.264, H.264/MPEG-4 AVC ou
MPEG4/H.264 AVC) pour souligner l'héritage commun. Le nom H.26L, rappelant son
lien avec l'UIT-T est nettement moins commun mais toujours utilisé. De
temps en temps, il est aussi appelé « le codec JVT », en référence à
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l'organisation JVT (Joint Vidéo Team) qui l'a développé. Il existe un
précédent dans l'élaboration d'une norme de codage vidéo commune entre
le MPEG et l'UIT-T avec MPEG-2 et H.262 qui sont identiques.
Objectifs et Applications
À l'origine, l'UIT-T lança le projet H.26L en 1998 dans le but de créer une
nouvelle architecture de codec ayant pour but un gain en efficacité de
codage d'un rapport au moins égal à 2 par rapport aux standards existants
(MPEG-2, H.263 et MPEG-4 Part 2). Un autre but était de créer une
interface simple pour pouvoir adapter le codec aux différents protocoles de
transport (commutation de paquets et de circuits). Le codec a été développé
en s'assurant qu'il serait transposable sur plates-formes à un coût raisonnable, c'est-à-dire en tenant compte des progrès réalisés par l'industrie des
semi-conducteurs en matière de design et des procédés.
En 2001, le projet H.26L avait atteint ses objectifs en taux de compression
comme le démontrèrent des tests subjectifs réalisés par… MPEG. C'est à
ce moment que l'IUT-T et MPEG décidèrent d'un commun accord de créer
le Joint Vidéo Team (JVT) dans le but de standardiser le codec ensemble et
de l'adapter aux différents besoins de l'industrie (vidéophonie, streaming,
télévision, mobile). En effet, les applications traditionnellement visées par
l'IUT-T concernent les bas débits (vidéophonie, mobile), applications pour
lesquelles H.26L était optimisé, alors que les membres de MPEG désiraient
l'adapter à d'autres formats (télévision, HD). Des outils algorithmiques
comme le support de l'entrelacé ont été ajoutés et une réduction de la
complexité a été accomplie.
Le codec H.264/AVC est donc adapté à une très grande variété de réseaux et
de systèmes (par exemple, pour la diffusion de la télévision, le stockage HD
DVD et Bluray, le streaming RTP/IP, et des systèmes de téléphonie propre
à l'UIT-T).
À la suite de la première version de la norme, le JVT a développé quelques
extensions, connues sous le nom Fidelity Range Extensions (FRExt). Ces
extensions ont pour but de prendre en charge une précision de
quantification accrue (ajout des codages 10-bit et 12-bit) et une meilleure
définition de la chrominance (ajout des structures de quantification YUV
4:2:2 et YUV 4:4:4) et visent des applications professionnelles (Studio).
Plusieurs autres fonctionnalités ont aussi été adoptées pour améliorer la
qualité subjective en haute définition (ajout d'une transformée 8×8 en plus
de la transformée 4×4 existante, ajout de matrices de quantification) ou pour
des besoins spécifiques (codage sans perte, support d'autres espaces de
couleurs). Le travail de conception sur les Fidelity Range Extensions a été
finalisé en juillet 2004, et figé en septembre 2004.
Depuis la fin du développement de la version originale de la norme en mai
2003, le JVT a fait publier 4 versions approuvées par l'UIT-T et MPEG,
correspondant à l'ajout de FRExt et à des corrections.
Caractéristiques détaillées
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H.264/AVC (MPEG-4 Part 10) comprend de nombreuses techniques nouvelles
qui lui permettent de compresser beaucoup plus efficacement les vidéos
que les normes précédentes (H.261, MPEG-1, MPEG-2, MPEG-4 Part
2/ASP) et fournit plus de flexibilité aux applications dans un grand nombre
d'environnements réseau. Dans ces fonctionnalités principales sont inclus :
Une compensation de mouvement pouvant être effectuée par rapport à
plusieurs images de référence déjà codées. Le choix de l'image de
référence intervient au niveau macroblock et sous-macroblock. Ceci permet
d'utiliser dans certains cas jusqu'à 32 images de référence (contrairement
aux précédentes normes, qui étaient limitées à une ou dans le cas d’images
B conventionnelles, à deux) et jusqu'à 4 références différentes pour un
même macroblock. Cette fonctionnalité particulière permet habituellement
des améliorations modestes au niveau du débit et de la qualité dans la
plupart des scènes. Mais dans certains types de scènes, comme par
exemple les scènes contenant des flashs rapides et répétitifs ou des scènes
réapparaissant fréquemment, il permet une réduction du débit réellement
significative.
Une compensation de mouvement pouvant utiliser 7 tailles de blocs différentes
(16×16, 16×8, 8×16, 8×8, 8×4, 4×8 4×4) permet une segmentation très
précise de zones se déplaçant.
Une précision au quart de pixel pour la compensation de mouvement,
permettant une description très précise du déplacement des zones en
mouvement. Pour la chrominance, la précision de la compensation de
mouvement se fait même au huitième de pixel.
Une compensation de mouvement pondérée ((en)Weighted Prediction) par des
poids et des décalages permettant à un codeur de construire des
prédictions s'adaptant au changement de luminance et de chrominance de
la scène courante. Ceci apporte en particulier un gain pour les scènes
comportant des transitions dues à des flashs ou des fondus entre scènes
effectués au montage.
Un filtrage anti-blocs ((en)deblocking filter), effectué dans la boucle de codage
et opéré sur les blocs 4×4, permettant de réduire les artefacts
caractéristiques du codage avec transformation en bloc.
Une transformée entière effectuée sur des blocs de taille 4×4 pixels (proche de
la DCT classique). Pour les nouveaux profils issus des extensions FRExt,
une transformée supplémentaire de taille 8×8 a été ajoutée.
Une transformée de Hadamard effectuée sur les coefficients moyens de la
transformée spatiale primaire (pour la chroma et éventuellement la
luminance dans certains cas) pour obtenir encore plus de compression là où
l'image est adoucie.
Une prédiction spatiale sur le bord des blocs voisins pour un codage « intra »
(plutôt que la seule prédiction sur les coefficients continus présente dans
MPEG-2 Part 2 et la prédiction sur les coefficients de la transformée de
H.263+ et MPEG-4 Part 2).
Un codage arithmétique ((en)CABAC: Context-adaptive binary arithmetic
coding), qui est une technique sophistiquée de codage entropique qui
produit d'excellents résultats en termes de compression mais possède une
grande complexité (non disponible dans les profils baseline et extended).
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Un codage adaptatif de type Huffman à longueur variable ((en)CAVLC :
Context- adaptive Huffman variable-length coding), qui est une alternative
moins complexe que CABAC pour le codage des tables de coefficients de
transformation. Bien que moins complexe que CABAC, CAVLC est plus
élaboré et plus efficace que les méthodes habituellement utilisées jusqu'à
présent pour coder les coefficients.
Une technique simple et hautement structurée de codage à longueur variable
((en)VLC : Variable length coding) pour de nombreux éléments de syntaxe
non codés par CABAC ou CAVLC, considéré comme du code Golomb
exponentiel (Exp- Golomb) [?NDT: Exponential-Golomb (Exp-Golomb)
code].
Une couche d'abstraction réseau ((en)NAL : Network abstraction layer) est
définie pour permettre l'usage de la même syntaxe vidéo dans de nombreux
environnements réseau, ceci inclut des possibilités telles que des
paramètres de séquence ((en)SPS : Séquence parameter set) et d'image
((en)PPS : picture parameter set) qui offrent plus de robustesse et de
flexibilité que les conceptions antérieures.
Les tranches de commutation (appelées SP et SI) permettent à un codeur de
diriger un décodeur pour que ce dernier puisse s'insérer dans un flux vidéo
entrant, ceci permet du streaming vidéo à débit variable et un
fonctionnement en « trick mode » (mode truqué). Quand un décodeur saute
au milieu d'un flux vidéo en utilisant cette technique, il peut se synchroniser
avec les images présentes à cet endroit malgré l'utilisation d'autres images
(ou pas d'images) comme références préalables au déplacement.
L'ordonnancement flexible des macroblocs ((en)FMO : Flexible macroblock
ordering, alias slice groups) et l'ordonnancement arbitraire des tranches
((en)ASO : Arbitrary slice ordering) sont des techniques de restructuration
de l'ordonnancement des régions fondamentales de l'image (macroblocs).
Typiquement utilisées pour améliorer la résistance aux erreurs et aux
pertes, ces techniques peuvent également être utilisées à d'autres fins.
Le partitionnement des données ((en)DP : Data partitioning) donne la
possibilité de séparer les éléments de syntaxe d'importance plus ou moins
élevée dans différents paquets de données. Ceci permet d'appliquer un
niveau de protection inégal ((en)UEP : Unequal error protection) aux erreurs
en fonction de l'importance des données et d'améliorer ainsi la fiabilité du
flux.
Les tranches redondantes ((en)RS : Redundant slices) permettent d'améliorer
la résistance aux erreurs et aux pertes en permettant au codeur de
transmettre une version additionnelle de tout ou partie de l'image dans une
qualité moindre qui pourra être utilisée si le flux principal est corrompu ou
perdu.
Un processus automatisé simple de prévention contre la création accidentelle
de faux codes de démarrage. Il s'agit de séquences binaires spéciales qui
sont placées au sein des données, permettant un accès aléatoire au flux de
données ainsi qu'une resynchronisation en cas de perte temporaire du flux.
Des informations supplémentaire d'amélioration ((en)SEI : Supplemental
enhancement information) et des informations d'état qualitatif de la vidéo
((en)VUI : Vidéo usability information) sont des informations
supplémentaires qui peuvent être insérées dans le flux pour améliorer son
usage pour un grand nombre d'applications.
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Des images auxiliaires peuvent être utilisées pour des usages tels que le
mixage par alpha channel.
La numérotation des images permet la création de sous-séquences
(permettant une scalabilité temporelle par l'inclusion optionnelle d'images
supplémentaires entre d'autres images) ainsi que la détection et la
dissimulation de la perte d'images entières (qui peuvent se produire en cas
de perte de paquets réseau ou d'erreurs de transmission).
Le comptage de l'ordre des images permet de conserver l'ordre des images
et du son dans des images décodées isolément des informations de
minutage (ce qui permet à un système de transporter, contrôler et/ou
changer l'information de minutage sans affecter le contenu des images).
Ces techniques, ainsi que plusieurs autres, aident H.264 à dépasser
significativement les standards précédents, dans une grande variété de
circonstances et dans une grande variété d'environnements d'application.
H.264 peut fonctionner souvent nettement mieux que la vidéo MPEG-2 en
obtenant la même qualité avec un bitrate diminué de moitié, voire plus.
Comme de nombreuses autres normes vidéo du groupe ISO/CEI MPEG, le
H.264/AVC dispose d'une application logicielle de référence, qui peut être
gratuitement téléchargée (voir la section Liens externes ci-dessous).
Le principal objectif de cette application est de donner des exemples des
différentes possibilités du H.264/AVC, plutôt que de fournir un produit
réellement utilisable et performant. Une application matérielle de référence
est aussi en cours de normalisation par le groupe
MPEG.
Profils
Le standard inclut les 6 ensembles de caractéristiques suivants, qui sont appelés
des profils, chacun ciblant une classe d'applications précise :
Baseline Profile (BP): Principalement pour les applications bas-coût qui
utilisent peu de ressources, ce profil est très utilisé dans les applications
mobiles et de visio- conférence.
Main Profile (MP): À l'origine, prévu pour les applications grand public de
diffusion et de stockage, ce profil a perdu de l'importance quand le profil
High a été ajouté avec le même objectif.
Extended Profile (XP): Prévu pour la diffusion en flux (streaming) des vidéos,
ce profil a des capacités de robustesse à la perte de données et de
changement de flux.
High Profile (HiP): Le profil principal pour la diffusion et le stockage sur
disque, en particulier pour la télévision haute définition (ce profil a été
adopté pour les disques HD DVD et Blu-ray ainsi que pour la télévision
numérique française haute définition).
High 10 Profile (Hi10P): Ce profil va au-delà des applications grand public et
s'appuie sur le profil High — ajoutant jusqu'à 10 bits de précision par pixel.
High 4:2:2 Profile (Hi422P): Le profil principal pour les applications
professionnelles, il s'appuie sur le profil High 10 — ajoutant le support pour
la quantification 4:2:2 jusqu'à 10 bits par pixel.
High 4:4:4 Profile (Hi444P) [obsolète]: Ce profil s'appuie sur le profil High
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4:2:2 ajoutant le support pour la quantification 4:4:4, jusqu'à 12 bits par
pixel et en plus le support pour un mode sans perte efficace. Note : Le
profil High 4:4:4 est en cours de suppression du standard en faveur d'un
nouveau profil 4:4:4 en cours de développement.
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Levels
Les niveaux ((en)levels) sont des limitations sur un certain nombre de
paramètres qui permettent aux décodeurs de limiter les ressources
mémoires et calculatoires nécessaires pour décoder une vidéo.
Note : un macroblock est une zone de 16×16 pixels.
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Brevets
Comme pour les formats MPEG-2 Parts 1 et 2 ainsi que MPEG-4 Part 2, les
revendeurs de produits et services utilisant la norme H.264/AVC doivent
payer des droits pour l'utilisation d'une technologie brevetée. Le principal
bénéficiaire de ces droits concernant cette norme est une organisation
privée : MPEG-LA, LLC (qui n'est absolument pas affiliée avec la "MPEG
standardization organization", mais qui gère également des brevets pour
des systèmes utilisant MPEG-2 Part 1, des vidéos MPEG-2 Part 2 et
MPEG-4 Part 2 ainsi que d'autres technologies).
Applications
Les deux principaux candidats incluent le "H.264/AVC High Profile" en tant que
caractéristique obligatoire des lecteurs avec notamment :
Le format Blu-ray Disc de la Blu-ray Disc Association (BDA)
Le format de caméscope Avchd
En Europe, l'organisation de standardisation Digital Vidéo Broadcast (DVB) a approuvé le
H.264/AVC pour la diffusion de la télévision en Europe à la fin 2004.
Le premier ministre français a annoncé que le H.264/AVC était obligatoire dans les
récepteurs HDTV et pour les chaînes payantes de la télévision numérique terrestre
(TNT) en France, fin 2004.
L'organisation de standardisation Advanced Télévision Systems Committee (ATSC) aux
États-Unis est en train de considérer l'utilisation de la norme H.264/AVC pour la
télévision diffusée aux États-Unis.
Le service Digital Multimédia Broadcast (DMB) - équivalent à la TNT européenne - prévu
pour être diffusé en République de Corée utilisera le format H.264/AVC.
Les opérateurs de diffusion terrestre mobile au Japon utiliseront le codec H.264/AVC, dont
:
NHK
Tokyo Broadcasting System (TBS)
Nippon Télévision (NTV)
TV Asahi
Fuji TV
TV Tokyo
Direct broadcast satellite TV services utiliseront ce nouveau standard, dont :
News Corp. / DirecTV (aux États-Unis)
Echostar / Dish Network / Voom TV (aux États-Unis)
Euro1080 (en Europe)
Première (en Allemagne)
BSkyB (en Grande-Bretagne et Irlande)
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Le 3rd Génération Partnership Project (3GPP) a approuvé l'introduction de H.264/AVC
comme un service optionnel dans la version 6 des spécifications fonctionnelles pour le
mobile multimédia.
Le Motion Imagery Standards Board (MISB) de l'organisation United States Department of
Défense (DoD) a adopté H.264/AVC comme codec vidéo préféré pour toutes les
applications.
L'organisation Internet Engineering Task Force (IETF) a fourni un format de mise en paquet
du contenu (RFC 3984) pour le transport de vidéo H.264/AVC en utilisant son Real-time
Transport Protocol (RTP).
L'organisation Internet Streaming Media Alliance (ISMA) a adopté H.264/AVC pour les
spécifications d’ISMA 2.0.
L'organisation Moving Picture Experts Group (MPEG) a intégré avec succès le support de
H.264/AVC dans ses standards (par exemple les systèmes MPEG-2 and MPEG-4) ainsi
que dans les spécifications du format de fichier média ISO.
L'Union internationale des télécommunications - Secteur Standardisation (ITU-T) a adopté
H.264/AVC dans les spécifications de systèmes de téléphonie multimédia H.32x. Basé
sur les standards de l'ITU-T, H.264/AVC est déjà largement utilisé pour la
vidéoconférence, notamment par deux sociétés importantes du marché (Polycom et
Tandberg). Tous les nouveaux produits de vidéoconférence incluent dorénavant le
support de H.264/AVC.
H.264 sera probablement utilisé dans les services de vidéo à la demande sur Internet afin
de fournir des films et des émissions de télévision sur ordinateur. Il est également
probable que le même type de contenu sera proposé via échange de fichiers sur réseau,
de manière légale ou pas.
Produits et mises en œuvre
Transposition logicielles
x264 est un codeur H.264 distribué sous les termes de la licence GPL utilisé dans les
logiciels de transcodage VideoLAN et MEncoder. Début 2006, x264 est la seule transposition complète et libre des profiles Main et High de H.264, entrelacé exclu. x264 a
remporté une comparaison d'encodeurs vidéo organisé par Doom9.org en décembre
2005 [1].
Libavcodec contient un décodeur H.264 sous licence LGPL. Il supporte les profils Main et
High de H.264, entrelacé exclu. Il est utilisé dans de nombreuses applications comme
les lecteurs VLC media player et MPlayer, et les décodeurs ffdshow et FFmpeg.
Le paquetage Nero Digital, co-développé par Nero AG et Ateme, comporte un décodeur et
un encodeur H.264, et supporte d'autres technologies MPEG-4. En septembre 2005, il
supporte le profile Main, entrelacé exclu, et devrait bientôt supporter aussi le profil High
et l'entrelacé.
Apple a intégré le H.264 dans Mac OS X version 10.4 (Tiger), ainsi que QuickTime version
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7, qui est fourni avec Tiger. En avril 2005, Apple a mis à jour sa version de DVD Studio
Pro pour permettre la création de contenu HD. DVD Studio Pro permet de graver du
contenu HD DVD à la fois aux standards des médias DVD et HD DVD (même si aucun
graveur n'est disponible). Pour visualiser ces HD DVD, il faut les regraver sur des DVD
standard. Apple requiert un PowerPC G5, Apple DVD Player v4.6, et Mac OS X v10.4 ou
supérieur.
L'application de visioconférence iChat d'Apple fonctionne avec ce codec depuis la version 3
([2])
Sorenson offre une application de H.264. Le codec Sorenson AVC Pro codec est disponible
dans le logiciel Sorenson Squeeze 4.1 for MPEG-4.
Applications matérielles
Plusieurs entreprises produisent des puces capables de décoder des vidéos H.264/AVC. Les
puces capables de décoder en temps réel de la vidéos haute définition sont entre autres
les suivantes :
Broadcom BCM7411
Conexant CX2418X
Sigma Designs SMP8634, SMP8635, EM8622L, et EM8624L
STMicroelectronics STB7100, STB7109, NOMADIK (série STn 8800/8810/8815)
WISchip (Micronas USA, Inc.) DeCypher 8100
Neotion NP4 - NEOTION Processor 4.
Ce type de puces permet un large déploiement de matériel à bas coût capable de jouer des
vidéos H.264/AVC aux définitions de télévision standard et hautes.
De nombreux matériels sont d'ores et déjà disponibles en juin 2006, cela va des produits de
grande consommation peu onéreux à des codeurs temps réel à base de FPGA pour la
diffusion :
Modulus Vidéo livre des codeurs H.264 temps réel de qualité TV standard aux diffuseurs
(opérateurs téléphoniques compris) et a annoncé ses codeurs temps réel haute définition
(ME6000) pour la mi-2005. La technologie de codage Modulus Vidéo HD a été montrée au
NAB d'avril 2004 où elle a obtenu le prix « Pick Hit ». L'encodage Modulus emploie la
technologie de LSI Logic.
Harmonic propose une gamme variée de codeurs vidéo professionnels supportant
H.264 en définition SD et HD (DiviCom MV 3500 & Electra 5000).
Tandberg télévision a annoncé un encodeur temps réel haute définition (l’EN5990).
DirecTV a choisi ce produit pour son déploiement DBS.
Chez ATI, la série Radeon X1000 de processeurs graphiques comporte une accélération
matérielle du décodage H.264 avec les pilotes Catalyst 5.13. Le décodage H.264 est une
partie de la technologie multimédia "AVIVO3" d'ATI [3] [4] [5].
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Les pilotes NVIDIA supportent le décodage H.264 matériel pour certains processeurs
graphiques, la liste est disponible sur la page Pure Vidéo de NVidia.
La console PlayStation Portable de Sony contient un décodeur matériel de fichiers vidéo au
format H.264.
En octobre 2005, Apple a dévoilé la cinquième version de son célèbre baladeur iPod capable
de lire des vidéos au format H.264 sur son écran ou sur une télévision. Il supporte le profil
Baseline jusqu'à la définition de 640×480, à 30 images par seconde et au débit de 768
kbit/s.
Les deux versions du Zune de Microsoft supportent également le H.264. Comme l'iPod, il
permet, via sa sortie vidéo, de lire sur une télévision ou n'importe quel écran, des vidéos
dans une définition de 720x480 à 30 images par secondes. WorldGate vend les
téléphones portables Ojo, qui utilisent H.264 en profile Baseline à la définition QCIF
(176×144) avec des débits de 80 à 500 kbit/s à 30 images par seconde.
Fin 2006, sortie de l'Archos 604 qui gère ce format.
Formats de compression multimédia
ISO/IEC
Compression
vidéo
ITU-T
Autres
ISO/IEC
Compression
audio
ITU-T
Autres
MJPEG · Motion JPEG 2000 · MPEG-1 · MPEG-2 · MPEG-4
ASP · MPEG-4/AVC
H.120 · H.261 · H.262 · H.263 · H.264
AMV · AVS · Bink · Dirac · Indeo · Pixlet · RealVideo ·
RTVideo · SheerVideo · SmackerSmacker · Snow · Theora ·
VC-1 · VP6 · VP7 · WMV
MPEG-1 Layer III (MP3) · MPEG-1 Layer II · MPEG-1 Layer I ·
AAC · HE-AAC
G.711 · G.719 · G.722 · G.722.1 · G.722.2 · G.723 · G.723.1 ·
G.726 · G.728 · G.729 · G.729.1 · G.729a
AC3 · AMR · Apple Lossless · ATRAC · CELT · FLAC · iLBC ·
Monkey's Audio · µ-law · Musepack · Nellymoser · OptimFROG
· RealAudio · RTAudio · SHN · Siren · Speex · TAK · Vorbis ·
WavPack · WMA
ISO/IEC/ITU- T
Compression
d'image
Format
conteneur
Autres
Général
Audio
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JPEG · JPEG 2000 · Lossless JPEG · JBIG · JBIG2 · PNG
·WBMP
BMP · GIF · ICER · ILBM · PCX · PGF · TGA · TIFF ·
JPEG XR / HD Photo
3GP · ASF · AVI · Bink · DMF · DPX · FLV · Matroska · MP4 ·
MXF · NUT · Ogg · Ogg Media · QuickTime · RealMedia ·
Smacker · RIFF · VOB
AIFF · AU · WAV · BW F
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