Historique Cocktail 11x
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Historique Cocktail 11x
HIS HISTORIQUE DES COCKTAILS Harvey Wallbanger Deux versions pour ce cocktail difficile à nommer par la clientèle française qui, de ce fait, nécessite une explication : un nommé Harvey surfait sur les plages de Californie à la fin des années 1960. Un jour, il but trop de screwdrivers ( vodka/orange), soit pour fêter une victoire à l’issue d’un concours de surf, soit, au contraire pour noyer son chagrin après la défaite. Résultat : titubant, il se cogna aux murs en sortant de son bar favori. D’où le nom du cocktail. Ce qui différencie la recette du Harvey Wallbanger de celle du Screwdriver, c’est le « doigt » de liqueur Galliano que le surfeur aimait ajouter au-dessus du mélange. Mint Julep Le mot « Julep » viendrait du persan « gulep » qui signifie « eau de rose ». Cependant, c’est dans le sud-est des Etats-Unis, en Virginie, puis dans le Kentucky, que le Mint Julep devint célèbre à la fin du XVII siècle. Rafraîchissant grâce à la menthe, il était particulièrement apprécié, et même considéré comme un vrai luxe car servi avec une denrée rare à l’époque : la glace pilée. Il fut d’abord élaboré avec du rhum, du Cognac ou du rye whiskey avant d’être définitivement dédié au bourbon. Un certain Frederick Marryat, capitaine de la Royal Navy, en aurait ramené la recette en Europe, le considérant comme le breuvage le plus délicieux et le plus évocateur jamais inventé. Conformément à la tradition, il est servi cahque année au célèbre Kentucky Derby de Louisville. Pina Colada Même si on attribue la paternité de cette recette, devenue universelle, à Ramon Marrero Perez, barman à l’hôtel Hilton de San Juan, à Puerto Rico, dans les années 1950, il faut souligner qu’aux Caraïbes, on a toujours eu l’habitude de mélanger du jus d’ananas avec du lait de coco encore verte ou avec du « saoco », mélange de lait de coco et de rhum. De là est née cette recette, délicieuse lorsqu’elle est élaborée avec des fruits frais. Planter’s Punch Les punchs et les collins sont en fait les ancêtres de tous les « mixed drinks » d’aujourd’hui. Et si le mot « punch » signifiant cinq, pour les cinq éléments dont il était composé ( citron, sucre, eau, thé, arac), vient du sanskrit comme certains l’affirment, il n’est pas sûr que ses origines soient indiennes. En revanche, les punchs étaient, dès le XVII siècle, des préparations très appréciées dans les colonies anglaises par les familles de « planters » (planteurs). Rusty Nail Ce cocktail typiquement écossais, qui doit sans doute son aurait été créé par Norman MacKinnon, un descendant MacKinnon, le sauveur du fameux Bonnie Prince Charlie. anglais, ce dernier lui aurait confié la recette de sa liqueur l’île de Skye, en 1746. nom à sa couleur, du capitaine John Pourchassé par les favorite cachée sur Commercialisé sous le nom de Drambuie à partir de 1909, cette liqueur conquit l’Amérique et tout particulièrement le barman d’un club new yorkais, le « 21 Club », qui le rendit célèbre dans les années 1950. Le Rusty Nail fut le cocktail fétiche du «Rat Pack » (le Club des rats) qui réunissait à l’époque quelques-unes des stars les plus populaires du moment ; Franck Sinatra, Dean Martin, Laureen Bacall, Judy Garland… Le « 21 Club » (21 West 52th ST.), qui fut l’un des “speakeasy” les plus connus de la ville à l’époque de la prohibition, est aujourd’hui un restaurant répeté de Manhattan. Singapore Sling Ce cocktail aurait été spécialement créé pour une femme, en 1915, par un chinois du nom de Ngiam Tong Boon, barman de l’hôtel Raffles de Singapour. Sa recette conservée dans un coffre de l’hôtel serait restait secrète jusqu’à ce qu’un client réussisse à l’obtenir grâce à l’indiscrétion d’un serveur. A l’époque, l’hôtel Raffles et son bar étaient le rendez-vous favori des propriétaires des plantations de caoutchouc et des palmiers de la région. Ils s’y retrouvaient chaque week-end. Stinger Dans le film Haute Société, de Charles Walters, réalisé en 1956, Bing Crosby, alias C.K Dexter Haven, explique à Grace Kelly alias Tracy Lord, pourquoi le Stinger s’appelle ainsi. « To sting » veut dire piquer. « C’est un Stinger, dit Haven, ça enlève la sensation de brûlure. C’est aussi un excellent pousse-café qui facilite la digestion…… » L’alcool de menthe serait là pour rafraîchir le palais, ce qui pourrait expliquer que, dans les années 1920, le stinger était le « night cap », le cocktail préféré des New-Yorkais pour terminer la soirée. Whiskey sour Si le Whiskey sour fait partie des cocktails classiques, la famille des « sours » est plus large puisque l’on peut remplacer l’alcool de base par du rhum, du whisky, du gin, de la vodka, du pisco, etc…. Au XVIII siècle, les « sours » étaient bus chauds en Grande-Bretagne et ce sont les Américains qui les mirent à la mode en boissons fraîches. B 52 Le B 52 peut être servi flambé. Est-ce pour cela qu’on le nomme ainsi ? Car ce code désigne le célèbre bombardier stratégique de l’US Air Force qui commença à cracher du feu lors de la guerre du Viêt Nam. Par ailleurs, le groupe de musique underground de la côte Est des Etats-Unis qui connait un succès mondial à la fin des années 1970 choisit de s’appeler également B 52. On ne sait pas exactement si c’est en référence aux chignons que portaient les deux chanteuses du groupe, Cindy Wilson, et Kate Pierson. Placés haut sur le crâne, ils rappelaient le nez du fameux bombardier. Ou parce que le groupe s’était formé, un soir, dans un restaurant après avoir dégusté un cocktail baptisé « Flaming Volcano ». Red Lion Le Red Lion a été créé, en 1933, par un barman londonien, Arthur A. Tarling, pour un concours de cocktails qui réunissait les plus grands professionnels du monde. C’est le premier cocktail à base de Grand Marnier à entrer dans la liste des cocktails classiques. Son nom ferait référence à la couleur du ruban qui orne les bouteilles de Grans Marnier Cordon Rouge. Vodka Martini Cette version très courante du Dry Martini consiste à remplacer le Gin par de la Vodka. Cosmopolitan Les origines de ce cocktail très populaire aux Etats-Unis, surtout sur la côte Est, sont un peu floues. La recette aurait été publiée pour la première fois en 1960 dans un ouvrage de Barnaby Conrad consacré au Dry Martini sous le nom de « Stealth Martini ». Dans les années 1970, Cheryl Cool, une barmaid de la côte Est, aurait en l’idée de changer le nom du cocktail pour le baptiser « Cosmopolitan », souhaitant gommer l’image un peu « macho » du bar et instaurer la mode des « girls drinks ». Dans les années 1980, des barmen célèbres ont ensuite fait la promotion du Cosmopolitan à l’instar de John Caine, propriétaire du Café Mars à San Francisco, qui le plaça en tête de la carte de son bar. Le talentueux barman Toby Cecchini du bar he Odeon à Manhattan a lui aussi beaucoup contribué à cette popularité. Il est d’ailleurs l’auteur de l’ouvrage Cosmopolitan : A Bartender’s Life. Depuis, la série télévisée Sex and the City a largement relancé la mode du Cosmopolitan tout comme la marque Cointreau qui en propose une célèbre déclinaison : le Cointreaupolitan. Tom Collins Les origines de cocktail sont aussi nombreuses que ses déclinaisons. L’une des histoires se situe à New York, vers 1850, où un certain Vincent Collins, âgé de 23 ans et travaillant dans la confection, arrondissait ses fins de mois comme barman dans une taverne, the Whitehouse. Lors d’un été très chaud, il eut l’idée de préparer un cocktail rafraîchissant à base de citron et de gin Old Tom, un gin assez doux et pratiquement introuvable aujourd’hui. D’où le nom. L’ambiance était très animée dans le bar et les clients prirent l’habitude de s’amuser aux dépens des passants : ils les hélaient en affirmant qu’un certain Tom Collins, dans le bar, les vilipendait. Bien souvent, la personne interpellée entrait furieuse dans le bar et demandait « où est Tom Collins ? » pour le plus grand bonheur des clients. Le gag fut raconté dans la presse et l’imaginaire Tom Collins fut « poursuivi » jusqu’en Californie ! Quelques années plus tard, Jerry Thomas officialisa la recette dans l’édition du Bartender’s Guide de 1876. Et, pendant la prohibition, il fut fréquent de demander « où est Tom Collins ? » pour passer discrètement commande du fameux cocktail. En juillet 1936, on raconte que l’été fut caniculaire à New York et que la mode du Tom Collins fît grimper les prix des citrons de 1.50 $ à 2 $ en une seule journée ! . Quelques temps plus tard, le fameux Vincent Collins créa le « John Collins du nom de son grand-frère, en remplaçant le gin par du bourbon. Les Collins sont devenus une famille de cocktails qui se décline avec toutes les eaux-de-vies. Cuba Libre « Cuba Libre ! » fut le cri légendaire qui retentit dans toute l’île au moment de la révolution. Certains voient dans l’appellation de ce long dring mondialement connu le mariage de deux symboles : celui de Cuba et de son rhum avec son grand voisin, producteur de cola. Brandy Egg Nogg Le « Brandy Egg Nogg » est logiquement la version alcoolisée du « lait de poule », remontant très populaire dans toute l’Europe dès le moyen-âge. Une fois la recette arrivée aux Etats-Unis, on y ajoute du rhum et le mélange s’est appelé « grog ». Le nom de « eggnog » serait une contraction de « egg and grog ». Servi épicé, le « eggnog » est vite devenu une boisson d’hiver très populaire aux Etats-Unis, surtout à partir du jour du Thanksgiving. La recette plus internationale se prépare avec du brandy. Summit A l’initiative du Bureau national interprofessionnel du Cognac, vingt barmen « mixologistes » du monde entier se sont réunis en janvier 2088, à Cognac, avec l’ambition de créer un cocktail « inoubliable », à l’instar de la centaine de cocktails classiques déjà répertoriés. Après quatre jurs de réflexion et de travail consensuel, le « Summit » était né. Depuis, il a entamé une belle carrière en France, mais également au-delà des frontières. Pineau Colada En 1983, la marque de pineau des Charentes Lenoble, reprise un peu plus tard par la maison Reynac, organisa un concours de cocktails pour les barmen de l’Association des Barmen de France. Ce fut l’occasion de faire entrer le pineau des Charentes dans la danse des concours et d’inciter les barmen à l’utiliser mixé. Des « pointures » de l’époque participaient à cette première. Ils devainet réaliser un short drink et un long drink. Sylvain Laperlier, chef barman de l’hôtel Royal Monceau, remporta la catégorie long drink, mais c’est Serge Sevaux qui remporta le prix « toutes catégories » avec le « Pineaucolada ». Ce fut un vrai succès - Serge Sevaux dénombra, dans les années qui suivirent, plus de 250 cartes de bar le proposant- et le début d’une déclinaison de « coladas »à base d’autres spiritueux.