Historique des cocktails classiques

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Historique des cocktails classiques
HISTORIQUE DES COCKTAILS
CLASSIQUES
Alexander
Ce cocktail aurait été créé pour la reine Alexandre, femme d’Edouard VII, roi
d’Angleterre (1841-1910). Elaboré avec du gin, il prit, quelques années plus
tard, le nom de « Princess Mary », épouse du Roi George V (1865-1936).
Pourquoi s’est- il appelé ensuite Alexander ? Mystère…..
Il peut aussi être élaboré avec du brandy et devient alors Brandy Alexander
Bloody Mary
Le nom de ce cocktail, qualifié de chef-d’œuvre par Hervé Chayette et Alain
Weil dans leur ouvrage Les Cocktails (Ed. Nathan 1988), pourrait évoquer la
terrible reine d’Angleterre, Mary Tudor, qui fit massacrer quelque 300
protestants au XVI siècle. Mais le seul « sang » (blood) contenu dans ce cocktail
est le jus de tomate qui apparut sur le marché à la fin des années 1920 et qui
donna l’idée à un barman du Harry’s New York Bar de Paris, Pete Petiot, de le
créer. Ce qui est sûr, c’est que c’était, parmi d’autres, l’un des cocktails préférés
d’Ernest Hemingway……
Champagne Cocktail
Curieusement, ce cocktail, élaboré avec le plus célèbre des vins français, aurait
été mis à la mode dans le sud des Etats-Unis. Il est cité dans le Bar-Tender’s
Guide de Jerry Thomas, publié en 1860.
Daïquiri
Ce cocktail aurait été inventé à la fin du XIX siècle par un américain, Jennings
Cox, ingénieur des mines, en poste à Cuba. Ernest Hemingway, qui l’appréciait
particulièrement, le dégustait au bar El Florida de la Havane, « la cuna del
Daïquiri » (le berceau du Daïquiri) où on l’élabore pratiquement toujours «
frozen » (sur glace pilée)
Dry Martini
On cite souvent le nom de Martini di Arma di Taggia, barman de l’hôtel
Knickerbocker de New York aujourd’hui disparu, comme étant celui qui aurait
mélangé le premier Dry Martini. Mais Jerry Thomas, célèbre barman de San
Francisco et auteur d’un ouvrage de référence, en réclame également la
paternité (1860). Il l’aurait concocté pour un voyageur assoiffé qui repartait
pour la ville de Martinez….d’où le nom.
Gin Fizz
Selon le guide des cocktails de Ninette Lyon (Ed. Marabout, 1980), le Gin Fizz
aurait été crée par un certain Henry Ramos qui acheta, en 1888, l’Impérial
Cabinet Saloon de la Nouvelle-Orléans. Sa spécialité était le Ramos Gin Fizz qui
comportait de la crème et du blanc d’œuf.
Manhattan
Ce cocktail aurait été crée au Manhattan Club de New York à la demande de
Lady Randolph Churchill, la mère de Winston (qui était américaine), pour fêter
la nomination, en 1874 de Samuel Tilden au poste de Gouverneur de l’Etat de
New York.
Margarita
Vers 1948, une jeune femme, Margarita Sames, et son époux, qui résidaient à
Acapulco, avaient l’habitude d’offrir à leurs nombreux invités venus des quatre
coins du monde, un mélange de tequila, de jus de citron vert et de Cointreau. Ils
finirent tous par donner à ce délicieux cocktail le prénom de leur hôtesse.
Rob Roy
Variante du Manhattan puisque le whisky écossais remplace le rye whiskey
pour évoquer le nom du héros populaire des Highlands, si bien campé par
Walter Scott en 1817.
Porto Flip
Selon le guide des cocktails de Ninette Lyon (Ed. Marabout, 1980), il est
possible que l’origine des flips remonte au « Het Pint » écossais élaboré avec de
la bière, du whisky, un œuf, du sucre et de la muscade. On versait le mélange
d’un récipient à un autre, de haut, plusieurs fois, jusqu’à ce qu’il soit
homogène, clair et moussant. Puis on le chauffait et on le versait dans une
chope en grès.
Rose
Ce cocktail a été créé par deux barmen du Chatam (Jhonny Milta et Albert), un
bar renommé de Paris entre 1925 et 1930. Comme le Dry Martini, les barmen
interprètent souvent cette recette à leur façon ; un peu plus de Kirsch, un peu
moins…L’important est que le cocktail soit rose !
White Lady
Ce cocktail a été créé par Harry MacHelhone, propriétaire du Harry’s New
York Bar de Paris, en 1925. Il en avait fait une première mouture, en 1919
quand il travaillait au Siro’s Club de Londres, avec 2 cl de crème de menthe, 2
cl de Cointreau et 2 cl de jus de citron.
Golden Dream
Cet after-dinner a été créé dans les années 1950 par un Californien dont on
connait juste le nom : Roy Sharon
Banana Bliss
Cette recette a été créée à Londres dans les années 1930 par un barman du nom
de E. Angerosa.
On peut l’alléger en ne mettant que 2 cl de crème de Banane.
Old Fashioned
Ce cocktail ultra-classique aurait été créé vers 1900 au bar du Pendennis Club
de Louisville, dans le Kentucky, à la demande de James E. Pepper, propriétaire
de la distillerie du même nom qui élabore, aujourd’hui, le bourbon Woodford
Réserve. Voyageant beaucoup, James E. Pepper aimait tellement ce mélange
qu’il le demandait toujours aux barmen des hôtels où il descendait. La recette
fut ainsi connue du monde entier. A l’origine, elle était logiquement élaborée
avec des wiskeys américains, mais fut, par la suite, déclinée avec du whisky
écossais.
Pink Lady
Ce cocktail dont le nom évoque la couleur, aurait été inventé dans les années
1930, à une époque où la présence des femmes dans les bars n’était pas bien
vue. Il fait partie de ces « girls drinks » qui contribuèrent à faire évoluer ces
habitudes quelques peu machistes…
.
Paradise
Ce cocktail au nom évocateur est répertorié dans le fameux livre des cocktails
d’Harry Graddock, chef barman de l’hôtel Savoy de Londres entre 1920 et
1930. The Savoy cocktail Book réunit plus de 700 recettes de cocktails
Whisky Sour
Les « sours » constituent l’une des familles de cocktails les plus anciennes. Elle
date du XVIII siècle. L’eau de vie est toujours mélangée à du jus de citron et du
sucre. A l’origine, les « sours » très appréciés des Britanniques, étaient servis
chauds. Mais avec l’invention des glacières, vers 1850, les Américains les
mirent à la mode, servis frais.
Mimosa
L’origine du Mimosa prête à controverse. Bien qu’on attribue sa création à un
barman de l’hôtel Ritz à Paris, en 1925, un cocktail similaire proposé, dès
1921, au Buck’s Club de Londres, sous le nom de Buck’s Fizz. Ce mélange avait
la faveur des jeunes femmes délurées des années folles ; son succés lui permit
de franchir rapidement les portes du club pour être servi fréquemment dans les
mariages et réceptions. L’aspect mousseux du cocktail et sa couleur jaune
incitèrent sans doute les barmen à le rebaptiser du joli nom de la fleur
méditerranéenne qui annonce le printemps : le mimosa.
Salty Dog
Salty Dog ! C’est aussi une expression familière anglaise qui désigne un marin
expérimenté, mais ce cocktail doit son nom au fait que l’on givre le verre avec
du sel fin. Le mélange comportant du jus de pamplemousse, on peut le faire en
frottant le bord du verre avec un quartier de pamplemousse, et en le renversant
dans une petite assiette contenant du sel.
Quant au « chien », est-ce parce que l’amertume de l’agrume, la force de la
vodka et le sel mordent un peu les lèvres ?
Ce cocktail peut également être réalisé en short drink avec 4 cl de vodka et 3 cl
de jus de pamplemousse blanc
Dubonnet Cocktail
Créé en 1846, le Dubonnet est un vermouth français sec, rouge ou blanc,
élaboré avec des mistelles blanches et rouges, des plantes et des épices. Très en
vogue dans la première moitié du XX siècle, la marque connue son heure de
gloire grâce au slogan publicitaire imaginé par Cassandre, un affichiste célèbre
dans les années 1930. « Dubo, Dubon, Dubonnet » : cette formule simple mais
efficace qui courrait, entre autres, sur tous les murs des tunnels du métro
parisien, ne pouvait échapper aux regards des passagers. Mais la renommée de
ce produit avait également franchi les frontières et ce cocktail qui figure dans
The Savoy Cocktail Book (1930) d’Harry Craddock était en vogue, en GrandeBretagne, dans les années 1920.

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