La pour quoi faire

Transcription

La pour quoi faire
DU 14 AU 20 FÉVRIER 2005 - N°23
LE PREMIER HEBDO DE L'ÉCO - WWW.ECONOMIEMATIN.COM
> ACTU ÉCO
p. 4
Puma sort ses griffes
Le fabricant allemand d’articles
de sports annonce des bénéfices record
pour la sixième année consécutive.
Un redressement spectaculaire pour
une marque qui était au bord du dépôt
de bilan en 1993.
> VOTRE ÉCONOMIE
p. 6
La maison idéale…
souvent loin des villes !
Les Français toujours plus friands
de maisons selon l’Union nationale
des constructeurs de maisons
individuelles. Interview de Christian
Louis-Victor, le président de l’UNCMI.
> VOTRE ÉCONOMIE
p. 6
Bébé Business
Le marché des crèches en entreprise
se développe grâce aux aides
de l’État. Pas forcément moins cher,
mais tellement plus pratique !
> AGENDA
p.12
Le gouvernement
veut relancer
la consommation
Le ministre de l’Économie et
des Finances a annoncé une série
de mesures pour soutenir le pouvoir
d’achat des Français, notamment
une prolongation du système
d’exonération fiscale pour
les donations exceptionnelles.
© Siemens
>
La Bourse du 7 au 11 février 2005
CAC 40
Nikkei 225
+ 1,48 %
+ 1,70 %
Dow Jones
DJ Euro
Stoxx 50
+ 1,41 %
+ 0,75 %
Une21.bis.indd 2
Semaine
6
La 3G
pour quoi
faire ?
Enfin, le téléphone mobile de 3ee génération est
arrivé, avec près de quatre années de retard !
Depuis fin 2004, Orange et SFR ont ouvert
leurs réseaux UMTS. Les deux opérateurs
comptent 50 000 abonnés à eux d’eux, en espèrent
plusieurs centaines de milliers fin 2005. Mais c’est
à Cannes, cette semaine, où tout le gotha de la téléphonie
mobile mondiale tient congrès, que l’on va découvrir
les applications concrètes de la 3G.
Événement pages 2 et 3, revue de détail p 20, 21, 22.
12/02/05 1:17:41
ÉVÉNEMENT
Le fil de l’histoire… du sans fil
• 6 juin 1944… Les GI débar-
• 1991, naissance du Bi Bop, le
• 1995, arrivée de Bouygues
• Au début des années 2000,
quent en Normandie avec des talkies-walkies, signés Motorola. Une
révolution : désormais il est possible de se parler sans être relié par
un fil ! Les chercheurs travaillent
sur la « radiotéléphonie ».
téléphone portable de la grosseur
d’une calculette... pas du tout mobile. Il interdit les appels en mouvement et oblige à se signaler à
la « borne » après chaque déplacement, pour recevoir un appel.
Disparaît en 1993.
Télécom et décollage du marché
grand public. L’opérateur invente
le forfait et la communication des
prix « TTC ». Le téléphone mobile
devient un produit de masse. En
2004 en France, 44 millions en ont
un dans leur poche ! Soit un Français sur sept…
les opérateurs européens acquièrent à prix d’or des licences UMTS
(Universal Mobile Telecommunications System) grâce auxquelles
ils vont pouvoir offrir des services
multimédias et associer l’image à
la voix. Malheureusement, l’éclatement de la bulle Internet repousse
à 2004 les premières offres de téléphonie de troisième génération
en France. La fameuse 3G.
• 1956, apparition en France des
premiers téléphones de voiture
pour ministres et grands patrons.
C’est la première génération, 1G
(analogique).
2000 », le téléphone portable…
sur l’épaule, signé France Télécom/Matra (3 000 euros).
ou GPRS
General Packet
Radio Service
2G
• 1988, sous l’impulsion franco-allemande, une réflexion est
menée pour aboutir à un standard de téléphonie numérique européen. Une équipe de
chercheurs se met en place, le
Groupe spécial mobile (GSM),
dans le cadre de la Conférence
européenne des postes et télécoms (CEPT), puis du European
telecommunications institute
– en collaboration avec le Centre
national d’études des télécommunications (Cnet, devenu France
Télécom Recherche & Développement). Le GSM donne naissance à
un système de téléphonie global
et uniforme qui sera traduit en anglais par GSM, Global System for
Mobile Communications et exploité
dix ans plus tard comme standard
européen. Un succès mondial. Ce
système numérique supplante la
technologie analogique avec téléphone miniaturisé. C’est la deuxième génération, 2G.
2,75G
2,5G
• 1986, naissance du « Radiocom
ou GSM
Global System Mobiles
1G
ou Edge
Enhanced Data rate for
GSM Evolution
3G
ou UMTS
Universal Mobile
Telecomunication System
Mobiles
analogiques
Wifi/Wimax/Bluetooth
2
économiematin N°23 - Du 14 au 20 février 2005
• 2003, lancement du réseau
3G de British
Telecom sur l’Île
de Man, de Monaco Télécom à Monaco, puis au cours
de l’année et en 2004
en Allemagne, en Angleterre, en Italie, etc.
• Novembre/décembre 2004,
• 1992, France
lancement en France des offres de
SFR et Orange.
• 1998, la communication mobile
est possible par satellite. Adieu
grands et lourds portables !
La journée « 3G » de Gérard Lebranché
8 HEURES Gérard ouvre d’un coup de
pouce son tout nouveau Sony Ericsson
V800. Le « bijou », comme dit son épouse
avec une pointe de jalousie résignée : Gérard a toujours été un early bird, un pioneer, il veut le dernier cri, surtout côté
téléphonie. Il se connecte en sifflotant
sur le site de webcams urbaines où il a repéré juste ce qu’il lui faut le matin : l’avenue qu’il doit remonter pour filer au bureau. La 3G lui offre une navigation haut
débit. L’image est nette. OK, ça roule,
je fonce.
mier opérateur Japonais,
lance la première offre
commerciale de 3G
fondée sur une technologie non compatible avec la norme
adoptée en Europe et aux ÉtatsUnis. Neuf millions d’abonnés
aujourd’hui !
Z1010
Sony Ericsson
Les autres réseaux sans fil
Télécom et SFR lancent les premières offres
commerciales GSM en France. Elles restent surtout axées vers les
professionnels.
• 2001, DoCoMo, le pre-
11 HEURES
La visiophonie, Gérard l’attendait depuis
2001, depuis son retour du Japon où
il avait découvert le i-mode de NTT DoCoMo.
Il rêvait à l’image animée en très haut débit
pour sa profession – agent immobilier.
Son commercial, Alain, est en train de visiter
l’appartement d’un client.
« Remontre-moi la cuisine… » Alain tend
son Sharp Bluetooth à bonne hauteur et lui
fait décrire un lent arc de cercle. La caméra
transmet. À quelque 300 kbits/s, Gérard
reçoit l’image sur son V800, même pas saccadée. « Impec, pas de travaux… ». > suite
MR/JBG
Mobiles à tout faire
cherchent clients motivés
����
INTERVIEW
Joël de Rosnay
Son Homme symbiotique, regards sur le 3e millénaire (Le Seuil, 1995) avait
montré les qualités de visionnaire de Joël de Rosnay, président de Biotics
International, conseiller de la Cité des sciences et de l’industrie où se
tient, jusqu’au 5 juin, l’exposition Téléphonie mobile, tout capter…
« L’après-3G est déjà là »
Vous dites que la 3G est déjà dépassée ?
Je pense en effet que le G3 UMTS actuel connaîtra
un succès limité. L’après G3 est déjà là. Aujourd’hui,
les abonnements à la téléphonie haut débit sont
trop chers, les téléphones trop lourds et les débits
s’effondrent en mobilité.
Ça va s’améliorer !
Sans doute, mais d’ores et déjà trois événements
prennent le relais qui vont connaître un succès déterminant : la voix sur IP [ndlr téléphoner – gratuitement – en utilisant le protocole Internet], son application, le modèle de téléphonie qu’un opérateur
comme le Suédois Skype propose – 66 millions de
personnes ont déjà téléchargé son logiciel –, enfin le mesh network, ou réseau Pervasif, qu’incarne
en France la start-up Ozone [ndlr, une offre très bon
marché de connexion à Internet avec zone de téléphonie limitée, grâce à des liaisons wifi et des antennes sur immeubles].
Votre vision du futur ?
L’apparition d’hybrides, entre PDA et téléphones,
équipés d’une oreillette Bluetooth, avec fonctions
déportées. Celles qui nous offriront de voir, écouter,
écrire. Mais le plus étonnant existe déjà. C’est la
première fois que je l’évoque dans la presse. Les
« camphones », ces téléphones équipés de caméra
– 170 000 en 2004, plus de 600 millions en 2008 –
vont devenir souris, scanner et télécommande.
Leurs puces intégrées seront capables de scanner
un « spotcode », un code-barres circulaire apposable sur n’importe quel support. Phone Valley, par
exemple, a expérimenté un spotcode sur une affiche
publicitaire. Le camphone lit le code-barres, envoie
automatiquement un SMS ou bien ouvre tout de
suite le site de l’annonceur si vous souhaitez en
savoir plus. Le futur, c’est un outil cliquable sur l’environnement
Propos recueillis par
Olivier Magnan
DOSSIER SPÉCIAL 3G PAGES 20, 21 ET 22
ACTU
POLITIQUE
Bernadette Andrietti,
43 ans, directrice générale Intel France, responsable des relations
avec les fournisseurs
d’équipements (OEM),
les opérateurs en
télécommunications,
les revendeurs, distributeurs et intégrateurs. A rejoint Intel en 1989.
La convergence
des réseaux
C’est un fait : nous sommes de
plus en plus mobiles. Notre bureau
et nos données personnelles nous
suivent partout… Téléphone, assistant personnel communicant ou ordinateur portable wifi nous relient
en permanence à nos proches ou
à notre entreprise. La convergence
des réseaux (LAN, wifi, wimax,
Ultra Wideband, 3G…,) liée aux
échanges
voix-données-images
est une réalité rendue possible par
une interopérabilité des standards
industriels qu’accompagne un développement de l’infrastructure de
communication. Cette convergence
s’obtient par l’offre d’équipements
légers, sans fil, dont la consommation électrique s’adapte au besoin
de l’utilisateur… Elle s’obtient aussi grâce à une collaboration étroite
des opérateurs de télécoms pour
le déploiement des technologies
wifi sur le territoire français. Elle
passe enfin par le développement
de technologies d’avenir comme le
Wimax, pour étendre les zones de
couvertures à haut débit. Pour que
les opérateurs télécoms mettent en
place les réseaux des futurs services de la mobilité, l’infrastructure
concernée doit subir une refonte.
Or la standardisation des modules d’infrastructure (routeurs/serveurs) et la modularité des platesformes procurent à ces opérateurs
une flexibilité capable d’écourter
les délais de commercialisation de
nouveaux services comme réduire
globalement leurs coûts. Une chose est sûre : la convergence des
réseaux de communication, leur
disponibilité continue, ouvrent des
horizons tant dans le domaine professionnel que domestique.
Bernadette Andrietti
FINANCE
d’abandonner son « vieux »
GSM (la norme actuelle la plus
répandue, voir infographie), si
l’on veut goûter aux avantages
du haut débit. Quels sont-ils ?
En atteignant des débits dignes d’une connexion fixe en
situation de mobilité, les pro-
fessionnels vont enfin pouvoir
travailler partout, tout le temps,
comme s’ils étaient chez eux
ou au bureau : transfert de
données, accès au réseau de
l’entreprise, surf sur Internet et
bien sûr, mail… Aussi bien sur
les PDA 3G que sur les ordinateurs portables équipés d’une
carte modem 3G. Les messages
multimédias (MMS), qui « cartonnent », se contentent du
réseau actuel. En revanche, les
jeux multijoueurs, bientôt à la
mode, impliquent des transferts
de données permanents. Les
nouvelles fonctions « turbo »
autorisent le téléchargement de
fichiers MP3 et vidéos. Le mobile, désormais, sera téléphone,
baladeur et caméscope numérique. Reste une question : cette
3G-là n’est-elle pas déjà condamnée ? C’est l’opinion d’un
visionnaire patenté, Joël de
Rosnay, écrivain, entrepreneur
(lire son interview).
OM
AGENDA
de suite ? Si l’on est jeune,
branché et fortuné, sûrement.
Sinon, rien ne presse. Le cycle
de renouvellement des mobiles est de l’ordre de 18 mois :
vers Noël 2005, il sera temps
5 CONTINENTS
Dites 3G – pour 3e génération de
mobiles –, et vous voilà branché. C’est le dernier type de
réseau pour téléphones portables, apparu en France fin 2004
(après quatre ans de retard, lire
page 21). Il est capable d’assurer à grande vitesse le transfert
d’un fort volume de données
où l’image et le son seront
rois. Appellation siglée : UMTS
(Universal Mobile Telecommunication System). Pour l’heure
malgré tout, il faut se trouver
dans une zone couverte par le
nouveau réseau et dialoguer
avec un autre téléphone 3G
pour, par exemple, goûter à la
visiophonie : votre interlocuteur
vous voit en gros plan et vous
le voyez, lui. Aucun intérêt ?
Peut-être, mais c’est oublier
que votre mobile devient webcam à tout faire : choisir une
petite robe et la présenter
avant achat, voir vos enfants
courir dans un parc, montrer un
événement en direct, faire visiter un appartement en virtuel…
Faut-il changer de portable tout
édito manager
3
ACTU ÉCO
VU / LU
par Datops
Vinci s’allège en Chine
Le leader mondial du BTP, le groupe
français Vinci, a cédé pour 41 millions
d’euros sa participation de 3,4 % dans
BCIA, l’opérateur de l’aéroport de Pékin.
Selon la direction, cette opération « s’inscrit dans le cadre de la gestion du portefeuille de concessions aéroportuaires de
Vinci qui n’a pas vocation à demeurer
actionnaire minoritaire d’une plate-forme
dans laquelle il n’a pas de rôle d’opérateur ».
Rien ne va plus entre ClubInternet et France Télécom !
Club Internet aurait porté plainte contre France Télécom. La Commission
européenne a infligé une amende de
10,35 millions d’euros à Wanadoo en
2003, jugeant que l’opérateur historique
avait vendu à perte, jusqu’en octobre
2002, son offre ADSL via sa filiale Internet. Club-Internet réclamerait à présent
50 millions d’euros de dommages et
intérêts à France Télécom, estimant que
cette amende n’intègre pas l’indemnisation des concurrents de Wanadoo.
Fort absentéisme scolaire
L’école buissonnière progresse. Selon
une note de l’Éducation nationale, la
proportion moyenne d’élèves absentéis-
l’homme de la semaine
L’appétit d’Olivier Bertrand,
restaurateur de génie
Vous avez ouvert une pizzeria à
21 ans. Vous en achetez une seconde, une troisième. Une guerre
du Golfe plus tard (1990), vous
voilà endetté, acculé. Alors, tout
plaquer ou rebâtir ? Si vous êtes
Olivier Bertrand, vous envoyez
balader les pizzas et vous tentez le grand jeu : ouvrir à Paris
un restaurant qui fait du chiffre quand les autres dorment,
9 heures-5 heures. En 1994,
l’étonnamment jeune patron de
ce qui va devenir un groupe de
1 800 salariés hors franchises
15 ans plus tard crée le Chesterfield Café, 124 rue La Boétie, Paris. Décor voyage, musique live,
style et cuisine made in USA. Le
concept du manger « ethnique »
est né. Olivier Bertrand, 36 ans
aujourd’hui, a ramené des ÉtatsUnis, entre autres « recettes »,
les happy hours, ces moments
où les cafés traditionnels sont
déserts quand le Chesterfield
attire des clients grâce à ses
consos low cost. Bertrand n’ar-
Depuis 2004, les parents d’enfants absentéistes sont passibles d’une amende
de 750 euros.
4
économiematin
N°23 - Du 14 au 20 février 2005
tique, anglaise, etc. – compte
le moindre centime, redresse,
réinvente : 12 enseignes concentrent aujourd’hui un tour du
monde des cuisines ethniques
dans un seul arrondissement.
Il pourrait souffler. Trop jeune.
Trop inventif. Olivier Bertrand
(« nous », dit souvent l’homme
qui compte sur ses équipes)
achète la chaîne Eris de restau-
Puma le prédateur
professionnel. La proportion d’absentéistes est très différente selon les classes,
les filières et les périodes de l’année.
Six ans après son lancement, le portemonnaie électronique des banques ne
convainc pas. Avec 1,2 million d’utilisateurs et près de 100 000 commerçants
partenaires, l’activité de Moneo affiche
un léger repli par rapport à 2004 (1,3 million d’utilisateurs pour 120 000 commerçants affiliés). Pusieurs associations de
défense des consommateurs dénoncent
les frais bancaires associés à Moneo.
Quelques enseignes
du Groupe B !
• Sir Winston
• Latina Café
• Impala Lounge
• Brasserie Lipp
• Saint James, etc.
Olivier Bertrand
PDG du Groupe Bertrand
ration rapide, une dizaine de
franchises Quick Burger (« une
façon d’apprendre à devenir
franchiseur »), crée les sandwicheries Bert’s (le diététique en
prime), rachète Toastissimo un
peu rassis, la brasserie Lipp
en déclin, le salon de thé Angelina vieillissant. Il remodèle,
repense, rentabilise, franchise.
Jusqu’à s’associer à Panzani
pour inventer Viagio, le resto de
pâtes à cuisson rapide, avant
de devenir boulanger pour alimenter ses restaurants ! Chiffre
d’affaires 2004 : 130 millions
d’euros. Al dente. On devrait
tourner un film sur ce scénario
réussite.
Olivier Magnan
l’entreprise de la semaine
tes serait de 5 % du total des collégiens
et lycéens, le taux le plus élevé jamais
enregistré, et atteindrait 10 % en lycée
Moneo ne fait pas recette
rêtera plus. Il achète de vastes espaces de restauration en
berne dans le 8e arrondissement
(« Quartier du midi, du soir, de la
nuit »), leur donne une culture,
un décor – cuisines française,
africaine, sud-américaine, asia-
Résultat record… pour la sixième année consécutive ! Puma
réalise un bénéfice net de
257,3 millions d’euros en 2004,
soit une hausse de 43 %. Le
chiffre d’affaires atteint 1,53 milliard d’euros. Mais l’année 2005
s’annonce moins prometteuse.
Le numéro deux allemand des
articles de sport table sur une
croissance des ventes et des
profits de l’ordre de 5 à 10 %.
Il doit faire face au ralentissement de la consommation en
Europe où interviennent 65 %
de ses ventes. Une prudence
qui n’entame pas la détermination de « l’éternel second » face
à son « ennemi », Adidas-Salomon. À l’origine, les frères Dassler créent une entreprise mais
se séparent en 1948. Adi fonde
alors Adidas et Rudi lance Puma.
Pendant quarante ans, la marque aux trois bandes conserve
une bonne longueur d’avance.
En 1993, Puma est même au
bord du dépôt de bilan. Une
nouvelle équipe dirigeante sort
alors ses griffes, restructure et
délocalise vers l’Asie du SudEst, met au point une nouvelle
stratégie. Objectif : séduire audelà des stades, conquérir la
rue avec des modèles de chaussures et de vêtements très tendance. Puma embauche alors
une armée de designers comme
Jil Sander ou Philippe Starck.
La tactique est efficace : la mar.
Les ventes
Puma en 2004
• Chaussures :
1,011 milliards d’euros
(+ 17,7 %).
• Vêtements :
416 millions d’euros
(+23,5 %).
• Accessoires
(sacs, ballons, etc.) :
103 millions d’euros
(+32,4 %).
Source : Puma
que devient la coqueluche des
stars comme Madonna et Brad
Pitt qui s’affichent en Puma
dans les magazines de mode.
Les ventes explosent. Même à
150 euros la paire, les baskets
au félin noir s’arrachent. Surtout chez les 14-25 ans, le cœur
de cible du groupe bavarois.
Corinne Rieber
2005_bundle_230x300_eco_02
11/02/05
8:40
Page 1
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ACTU ÉCO
ACTU
éco in
Profits records
pour Renault
FINANCE
POLITIQUE
Louis Schweitzer peut partir l’esprit
tranquille. Le patron de Renault, qui
doit confier les clés de son groupe
en avril à son dauphin Carlos Ghosn,
le PDG de Nissan, a présenté le
8 février des résultats historiques.
En 2004, le constructeur automobile
a enregistré 3,55 milliards d’euros
de profits, soit 43 % de plus qu’en
2003 ! Un record tiré par la filiale japonaise Nissan qui contribue aux bénéfices pour 62 %. Le chiffre d’affaires
s’affiche à 40 milliards d’euros pour
2004, soit 8,4 % de plus qu’en 2003.
Les ventes de voitures du groupe ont
progressé de 4,2 % dans le monde.
La marque au losange doit son succès à sa ligne Mégane, mais aussi au
lancement réussi de la Modus et de
la Logan en Europe de l’Est. En 2005,
les comptes devraient se voir pénalisés par l’envolée du coût des matières premières, l’acier notamment.
MR
éco out
Deutsche Bank :
profits et licenciements
5 CONTINENTS
AGENDA
Petit scandale en Allemagne. La
Deutsche Bank a annoncé simultanément un bénéfice net de 2,55 milliards d’euros en 2004 et la suppression ou délocalisation de 10 % de ses
effectifs en 2005 ! Près du tiers des
6 400 emplois concernés toucheront les établissements allemands,
alors que le pays vient de franchir
le cap des 5 millions de chômeurs.
Depuis cette annonce, tous les partis
politiques reprochent à la première
banque d’Allemagne son manque
de responsabilité sociale. La justification du patron, Josef Ackermann,
n’arrange rien : cette restructuration
doit permettre à la Deutsche Bank
d’augmenter sa rentabilité, comme
elle l’a promis à ses actionnaires...
La polémique enfle, mais la banque
bénéficie du soutien du patronat allemand et de la banque centrale. Certes, le plan social est lourd. Mais si
M. Ackermann l’estime nécessaire
pour devenir « l’une des premières
banques mondiales »... Laure Japiot
6
économiematin N°23 - Du 14 au 20 février 2005
recrutement
L’emploi des cadres en 2005 : prévisions contrastées
Informaticiens ou commerciaux, les cadres n’ont pas trop
de souci à se faire cette année.
Les perspectives d’embauches
sont au beau fixe pour leurs
métiers, selon l’Agence pour
l’emploi des cadres (Apec). Leur
recrutement pourrait progresser
de 15 à 38 % . Il n’en va pas
de même dans l’industrie ou la
recherche et développement.
Sur ce secteur, les embauches
devraient régresser dans une
fourchette de 15 à 25 %... Bref,
après une année 2004 meilleure
que prévue (+ 4 % d’embauches par rapport à 2003), 2005
s’annonce contrastée. « Nous
pensons que les embauches
progresseront d’à peu près
5 % en 2005, mais que le marché reste fragile, car segmenté,
explique ainsi Jacky Chatelain,
directeur général de l’Apec, en
fonction des profils, mais aussi
des secteurs. ». Selon lui, si la
construction, le commerce et
les services tirent vers le haut
le marché global du recrutement cadre, l’industrie le tire
vers le bas. Et tous les profils
ne sont pas logés à la même
enseigne. « Le candidat idéal
des recruteurs a 35 ans » mesure Chatelain De fait, les jeunes diplômés n’ont jamais aussi
peu intéressé les entreprises.
« La part des offres d’emploi
les concernant a été divisée par
cinq en cinq ans, passant de 10
à 2 % ». Les prévisions d’embauches les concernant restent
aussi faibles qu’en 2003, entre
3 millions
de cadres en poste en
France en 2004, soit 1,1 %
de plus qu’en 2003.
Source : Apec
28 400 et 35 100 (32 800 en
2003). Même scénario pour les
cadres confirmés. Pour séduire
les recruteurs, il faut être jeune
et expérimenté.
Anne Prêtet
INTERVIEW
Christian
Louis-Victor
’
président de l Union nationale des constructeurs de maisons individuelles (UNCMI)
La maison individuelle a toujours
la cote auprès des Français
Les Français rêvent-ils toujours de faire construire
leur maison ?
Oui, et ils passent à l’acte ! En 2004, le nombre
d’autorisations de chantiers et de mises en chantier ont simultanément progressé de 12 %. Les
ventes en 2004 se sont, elles, stabilisées, avec
une progression de 3 %, en repli par rapport à la
hausse record entre 2002 et 2003 de 11 %. Cette
croissance plus modérée s’explique en partie par
la hausse du prix des terrains, et surtout l’absence
de terrains disponibles aux abords des grandes
villes. Les clients n’hésitent pas à chercher des
emplacements à plus de 30 kilomètres des agglomérations. Si les maires offrent plus de terrains à
la vente en 2005, l’année sera un très grand cru !
Qui achète aujourd’hui une maison et à quel prix ?
Plus de 60 % des gens qui font construire leur
maison deviennent propriétaires pour la première
fois. Mais ceux qui revendent de l’ancien pour faire
construire sont de plus en plus nombreux. Une
solution stratégique : le marché immobilier en général a enregistré une hausse des prix de plus de
75 %
des ménages accédant à la maison
individuelle ont un revenu net
mensuel entre 1 700 et 3 500 euros.
Source : Caron Marketing.
15 % ces dernières années, alors que celui de la
maison individuelle est restée dans une fourchette
de 4 à 5 %. En moyenne, un pavillon neuf est proposé à 102 000 euros pour 107 mètres carrés.
Où trouve-t-on des maisons neuves aujourd’hui ?
L’évolution la plus favorable est aujourd’hui constatée sur le grand ouest, avec + 7 %, et le Sud-Ouest
Midi Pyrénées + 10 %, le bassin parisien à l’exception de l’Île-de-France + 7 %, le Nord + 3 %, le
littoral méditerranéen et la Corse, – 16 % en raison
de la cherté et de la rareté du foncier, l’Alsace est
stable, la Lorraine et la Franche Comté légèrement
négatif.
Propos recueillis par Muriel Roy
pub PT économie matin
11/02/05
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TEST
la référence
pratique de la
téléphonie mobile
EN VENTE CHEZ VOTRE
MARCHAND DE JOURNAUX
VOTRE ÉCONOMIE
ACTU
consommation
Les entreprises commencent à pouponner
FINANCE
POLITIQUE
Imaginez un ensemble ordonné de bâtiments gris
et soudain, au détour d’un
bureau, un univers coloré et babillant... Le parc
d’affaires Silic de Rungis
a inauguré sa crèche inter-entreprise le 8 février :
55 places pour les enfants
des 12 000 salariés des 350
entreprises locataires. Le
marché des crèches d’entreprise démarre tout juste.
Pourtant, le besoin existe
depuis longtemps : seuls
9 % des enfants de moins
de trois ans trouvent une
place en crèche. Une pos-
sibilité de garde sur le lieu
de travail limite les congés
parentaux, l’absentéisme
et les retards. Elle véhicule
en outre une image d’entreprise citoyenne. Mais
l’investissement financier
était jugé trop élevé par
les entreprises jusqu’à la
Conférence de la famille en
avril 2003. Depuis, le gouvernement subventionne
40 à 80 % du budget de
création et de fonctionnement des crèches via
la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf)
et octroie des déductions
d’impôt aux entreprises.
Reste la gestion du dossier,
difficile pour des comités
d’entreprise (CE) souvent
débordés. D’où l’offre de
nombreux prestataires de
crèches en entreprise « clé
en main » : études de faisabilité, autorisations administratives, construction
des locaux et recrutement
du personnel. Pour la gestion quotidienne, certains
proposent la création d’une
association avec le CE et les
collectivités locales. L’autre
possibilité est de privatiser
entièrement la structure.
C’est le modèle privilégié
par Les Petits Chaperons
Rouges qui gère la crèche
de Rungis en tant qu’opérateur privé. Le coût pour
les salariés est équivalent
à celui d’une crèche municipale si l’entreprise appli-
combien ça coûte ?
que les barèmes de la Cnaf
– indispensable pour bénéficier des aides. Le modèle
devrait ainsi se développer
rapidement. Et... terriblement abaisser la moyenne
d’âge dans les bureaux !
Laure Japiot
éco quick
Tout-petits gardés à tous les prix
8
économiematin
De leur côté, les haltes-garderies proposent aux parents leurs services à temps
partiel ou de façon occasionnelle. Des modes de garde
plus informels sont parfois
plus adaptés aux besoins
des familles : baby-sitter
ou jeune fille au pair, mais
aussi nounou à domicile (environ 1 000 euros par mois)
ou garde partagée avec une
autre famille. Pour tous les
enfants nés depuis le 1er janvier 2004, la Caf a remplacé
toutes ses allocations par
une unique Prestation d’accueil du jeune enfant (Paje),
plus généreuse. Enfin, quelle
que soit la solution choisie,
n’oubliez pas qu’il vous faudra souvent fournir les couches et les repas : un budget
supplémentaire pour le bienêtre de votre chérubin...
Laure Japiot
>
3,60%
>
par jour
Crèche collective
64
©
N°23 - Du 14 au 20 février 2005
par jour
/ Économie Matin
6,42%
Centre de loisirs
23,5 par jour
Taux effectif moyen
>
ART PRESSE
55,9
Prêt à la consommation
CRÉDIT PERSONNEL
Crèche familiale
par jour
54,6
Haltegarderie
2,65%
6,93%
Crèche
parentale
par jour
TAUX
VARIABLE
Taux
effectif
moyen
CRÉDIT AUTO
(hors aides)
45,7
Prêt immobilier
TAUX
FIXE
Taux
effectif
moyen
> Coût des différents modes de garde
Source : Observatoire des équipements sociaux - CNAF
5 CONTINENTS
AGENDA
La France compte 2,4 millions d’enfants de moins de
trois ans. Plus de la moitié
ont leurs deux parents actifs,
en quête de mode de garde.
Le moins cher sont le ou les
grands-parents souvent mis
à contribution. Mais les solutions payantes ne manquent
pas et donnent droit à des
aides financières. Suivies par
la Protection maternelle et
infantile (PMI), les 423 000
assistantes maternelles
agréées (plus connues sous
le nom de « nounous ») gardent à leur domicile jusqu’à
trois enfants. Leur salaire se
limite en théorie à un plafond
défini par la Caisse d’allocations familiales (38,05
euros brut par jour), mais
la forte demande les incite
souvent à fixer les modalités
à leur convenance. Pour les
200 000 places de crèches
en revanche, qu’elles soient
collectives, familiales ou parentales, les règles sont strictes. Le coût varie en fonction
des revenus et du nombre
d’enfants, mais dépend surtout du taux de subvention
accordé par la municipalité.
Prix de l’essence
SANS PLOMB 95
1,15 €
DIESEL
1,01 €
L’OTA 10 ans (le taux de référence pour les taux
des crédits immobiliers) est toujours très bas à 3,49 %.
Les taux des prêts immobiliers sont stables, concrétisez
vos projets dès maintenant !
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Un marché français des PC
en pleine forme
Docteur en droit. Universitaire. Maire depuis 1980. Secrétaire d’État aux
Rapatriés puis ministre délégué chargé des Communications (1986-88). Député
des Hauts-de-Seine depuis 1988.
« Se retrouver aux côtés de Singapour ou Toronto, c’est
pour Issy-les-Moulineaux partager avec les meilleurs »
Votre ville est nominée dans le
Top 7 Intelligent Communities of
2005 qui regroupe les villes du
monde les plus performantes
en matière de technologies de
l’information et de la communication, les TIC. À part la notoriété, ça apporte quoi ?
On est la première ville française à être remarquée dans
le domaine des TIC. Pour notre
petite ville, ce n’est déjà pas
mal ! Cela renforce l’attractivité et l’image avant-gardiste
d’Issy-les-Moulineaux. Rappelons que la Ville compte plus
d’emplois – 70 000 – que d’habitants – 63 000 –, avec un
développement lié à son dyna-
misme. Se retrouver aux côtés
de Singapour ou Toronto, c’est
partager notre expérience avec
les meilleurs pour proposer de
nouveaux services à nos habitants.
Pourquoi une telle volonté de
propulser votre ville parmi les
plus « câblées » ? Par souci électoraliste ?
Si préparer l’avenir est un souci
électoraliste, il nous faut rendre notre tablier ! Mon rôle est
d’anticiper les évolutions pour y
préparer les concitoyens. Résultat, Issy-les-Moulineaux compte
70 % d’internautes, soit le double de la moyenne nationale.
Si notre pays était aussi dyna-
mique que notre ville, on vivrait
sûrement mieux en France !
Combien ont coûté ces efforts
technologiques ?
En 2005, la Ville consacre
5,2 millions d’euros aux TIC,
soit 5 % de son budget total.
Il tient compte de l’équipement
informatique de nos services,
des écoles, du site Internet et
des nombreux services comme
les cybercrèches, les visioconférences, le paiement du stationnement par téléphone mobile
ou encore le conseil municipal
interactif.
Interview réalisée par
Aude Leroy
En 2004, le marché des particuliers a tiré
la demande sur le segment des ordinateurs personnels (+ 20 %), tandis que
le marché professionnel enregistrait une
croissance de 16 %. Selon le cabinet
Gartner, il s’agit là d’un retour aux plus
hauts niveaux de 2001 et d’un dépassement de la croissance moyenne enregistrée sur la zone Europe Moyen-Orient
Afrique, de l’ordre de 14 %. Acer et Dell
sont les deux grands gagnants de 2004.
POLITIQUE
député-maire UDF d’Issy-les-Moulineaux
Les Français et les médias
La radio reste le média auquel les Français font le plus confiance, selon un sondage TNS-Sofres. Selon ce 18e baromètre, 56 % des sondés pensent que « les
choses se sont vraiment ou à peu près
passées comme la radio les raconte »,
48 % pour la presse écrite, et 45 % la
télévision (en baisse de deux points). En
outre, 41% des Français font autant con-
FINANCE
André Santini
ACTU
politique éco
fiance à la presse gratuite qu’à la presse
payante.
Le 4 février dernier, le groupe français
a cédé 80 % de sa participation dans
le fournisseur d’accès T-Online, au moment de la clôture de l’offre de Deutsche
Telekom, lancée le 26 novembre dernier
sur les minoritaires de sa filiale. Lagar-
AGENDA
Lagardère se désengage
de T-Online
Abonnez vous pour seulement 35 €* par an (40 N°).
Conformément à la loi informatique et liberté du 06-01-1978, vous pourrez accéder aux informations
vous concernant ou les modifier en écrivant à « LE POOL PRESSE ».
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Société : ..........................................................
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Carrefour refuse
de commenter son retrait
du Mexique
Le numéro deux mondial de la distribution a refusé de s’exprimer sur
une éventuelle mise en vente de ses
29 hypermarchés implantés dans le pays,
évalués à 600 millions de dollars. Selon
la rumeur, l’américain Wal-Mart et le
mexicain Soriana seraient les candidats
les plus sérieux à leur reprise. Carrefour
s’est implanté au Mexique en 1994 où il
emploie 4 000 personnes.
9
5 CONTINENTS
dère a ainsi procédé à la cession de
55,9 millions de titres pour n’en conserver que 13,7 millions. Le prix de la vente
n’a pas été indiqué.
FINANCE
ma semaine en bourse…
par Éric Revel
Retrouvez Éric Revel tous les soirs
sur LCI pour le Journal
et l’Invité de l’économie
Monsieur Louis vous salue bien !
DU 07/02 AU 11/02
CAC 40 + 1,48 %
CAC 40
Euronext a déclaré sa flamme
au LSE, le très chic London
- 0,28%
Stock Exchange. Mais voilà, le
prétendant (Bourse de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne) ne dit rien sur le prix ! Une
sorte d’OPA sans offre qui consiste juste à vanter les synergies dégagées en cas de rapprochement. Original, le titre Euronext gagne 5,36 % à
25,55 euros. Les actionnaires ne sont pas affolés
par le prix proposé pour reprendre LSE... puisqu’ils ne le connaissent pas ! CQFD ! Envolée
aussi de l’action Hewlett-Packard qui a gagné
plus de 7 %... Le licenciement de Carly Fiorina a
été très applaudi !
09/02/05
C’est la fête des banques.
Après BNP/Paribas, voici la
+ 0,02 %
Société générale qui annonce un profit record de 3 milliards d’euros, soit
4 016,75 PTS
10/02/05
SUR 1 AN + 9,10 %
DEPUIS LE 1ER JAN
+ 5,12 %
25 % de plus par rapport à l’année précédente !
L’action a gagné 3,6 % en clôture. Autre bonne
nouvelle, le versement du dividende va faire
bien des heureux à 3,3 euros, il progresse, lui,
de 32 %... Décidément, les banques, ces dernières années, ont soigné leurs actionnaires... Déjà,
l’an passé derrière Total, il y avait BNP/Paribas,
Société Générale ou Crédit Agricole en tête des
groupes qui choient le plus leurs détenteurs
d’action. Si France Télécom a perdu 2,26 %,
c’est justement parce que le dividende proposé
n’est pas à la hauteur des attentes !
Il n’y a pas que les banques qui
gagnent bien leur vie. Danone a
+ 1,17 %
enregistré une année 2004 record. Le titre gagne encore plus de 2 %. Actimel
et Bio, les deux produits phares du groupe, ont
engendré un chiffre d’affaires supplémentaire
de 500 millions d’euros ! Actimel, la vache à
lait ? Franck Riboud réfléchit très sérieusement
à lancer la petit bouteille magique à l’assaut des
États-Unis.
CAC 40
CAC 40
Louis Schweitzer va quitter
Renault avec la sensation
- 0,03%
évidente d’avoir accompli sa
mission. Il y a 13 ans, l’ex-directeur de cabinet
de Laurent Fabius a pris en main une Régie moribonde. Aujourd’hui, Renault a engrangé près de
3,6 milliards d’euros. Chapeau, Monsieur Louis !
Un mot d’Eurodisney en chute libre de 13 %... à
0,15 centime d’euro. Courage, la descente aux
08/02/05
enfers ne peut que bientôt s’arrêter. Envolée au
paradis pour Business Objects qui prend 13 %...
Retour au profit, et le cap du milliard d’euros de
chiffre d’affaires franchi. Que demander de plus ?
CAC 40
CAC 40
En France, on aime donner
des leçons, c’est bien connu.
+ 0,60 %
GW Bush a beau annoncer une
réduction par deux du déficit budgétaire, personne n’y croit au pays des Lumières. Le déficit
américain va atteindre un nouveau niveau record : ouais, je vous assure... 427 milliards de
dollars en 2005 ! Du jamais vu. C’est gigantesque en volume ! Mais en pourcentage du produit
intérieur brut ? Eh, bien les États-Unis seraient
dans le pacte de stabilité... Leur déficit « record » ne représente que 3,1 % de la richesse
nationale.. Là où la France donneuse de leçons
affiche un déficit de 3,6 % de son PIB.
07/02/05
11/02/05
$ CONTRE € + 0,12 %
1,2885 AU 11/02/05
ÉCO BAROMÈTRE ÉCONOMIE MATIN / DATOPS
Les entreprises dont on parle
DU 13 JANVIER AU 8 FEVRIER 2005
-
+2%
+1
-7%
10,63
+3
+4%
ALSTOM
9,71
+6
+ 13 %
FRANCE TÉLÉCOM
9,62
-
+2%
EADS
19,37
ALCATEL
13,77
PEUGEOT
SUEZ
8,28
AIR FRANCE
7,74
MARIONNAUD
PARFUMERIES
7,28
SANOFI-AVENTIS
7,15
LVMH
10
rs
ou
c
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n
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s
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É
P
économiematin
6,44
N°23 - Du 14 au 20 février 2005
NOUVEAU
-5
NOUVEAU
-1
NOUVEAU
+ 13 %
+6%
+ 24 %
-1%
+2%
EADS conserve un mois de plus sa première place
dans notre baromètre de visibilité des entreprises
françaises dans la presse étrangère : l’inauguration
de l’Airbus A380 a été largement médiatisée, tout
comme l’avance du groupe européen sur son concurrent Boeing en 2004. La presse mondiale s’est aussi
intéressée à la finalisation de l’accord entre Alcatel et
l’Italien Finmeccanica fin janvier : la perspective d’un
futur géant de systèmes satellitaires propulse la société française en deuxième position du baromètre.
Enfin Peugeot décroche la troisième place avec l’annonce de son millionième véhicule vendu avec un filtre à particule (FAP)..
Comment parle-t-on des sociétés et des patrons des grandes
entreprises mondiales dans la presse ? Pour répondre à cette
question, plus de 10 000 sites Internet de médias écrits à
travers le monde sont scrutés depuis septembre 2004 par
la société de veille et d’analyse stratégique Datops pour
Économie Matin. Cette semaine, le palmarès des entreprises
françaises dans la presse étrangère.
Sorties du palmarès : Dexia, Axa, Thales.
Le palmarès du 23 novembre 2004 au 12 janvier 2005 :
1- EADS, 2- Air France, 3- Alcatel, 4- Dexia, 5- France Télécom,
6- Peugeot, 7- Axa, 8- Sanofi-Aventis, 9- Thales, 10- Alstom
sicav
avec
butiements d’une tendance.
Ces opportunités ont pour
cause possible des changements internes (changement
de direction ou de stratégie,
ou encore une innovation)
ou externes qui vont modifier son environnement
concurrentiel (changements
législatifs ou réglementaires, innovations technologiques, etc.). Enfin, des
changements naissent des
techniques de valorisation
utilisées par les analystes ou
de la perception d’une entreprise par le marché (consulter page 10 le Baromètre
Datops/Économie Matin). Le
gérant est libre de sélectionner les valeurs parmi toutes
les tailles de capitalisations
et tous les secteurs. La sélection des valeurs repose
principalement sur les recommandations des analystes de Fidelity, en évaluant
en particulier la qualité du
management, l’avantage
concurrentiel de l’entreprise,
sa capacité à générer des
bénéfices bien plus importants que ne l’anticipent
d’autres analystes, enfin les
anomalies de niveaux de
valorisation. Dans ce cas, le
gérant recherche l’élément
clé susceptible d’amener le
cours de l’action à sa valeur
réelle. Fort de cette méthode
rigoureuse et de sa force de
conviction, David Baverez a
réalisé pour ce fonds une
excellente performance de
19 % en 2004 contre 9,36 %
pour le marché européen
(MSCI Europe) et 30 % en
2003 contre 12,14 % pour
son indice. Depuis le début
de l’année, le fonds a déjà
atteint 8,8 %.
POLITIQUE
selon les opportunités de
marchés. Son gérant star,
David Baverez, adopte une
gestion opportuniste, voire
agressive, qui confère au
fonds un plus haut degré de
risque, mais aussi de performance, que la plupart des
fonds paneuropéens (en raison de sa concentration et
de son profil dynamique).
La sélection de valeurs est
déterminée par la notion de
changement. Selon le gérant,
le changement est source
de nombreuses opportunités, quitte à être contrariant
par rapport au marché lorsque celui-ci détecte les bal-
Florence Chatelet
analyste Sicavonline
Toutes les sicav sur
www.sicavonline.fr
produits financiers... en clair !
FINANCE
En ce début d’année, l’heure
est au pari entre les tenants
d’une gestion agressive
axée sur le retour des valeurs de croissance, et ceux,
plus prudents, qui maintiennent une gestion plus défensive tournée vers les valeurs
de rendement. Autre pari,
celui qui fait débat entre
les partisans d’un rebond
des grandes valeurs et les
défenseurs des petites et
moyennes valeurs. Il existe
cependant un bon compromis, certes très audacieux :
le fonds Fidelity European
Aggressive Fund qui adopte
tous ces styles de gestion,
ACTU
Fidelity European Aggressive Fund, le bien nommé
avec
Le retour des OPA
cial, Ofima Cible, Échiquier
Quatuor, Odyssées… Des
fonds qui, au cours de la
dernière année, ont réalisé
des performances de 15 à
25 %. Ils semblent avoir
encore de beaux jours devant eux. Les opérations
en capital se multiplient.
Après avoir pratiqué l’endettement débridé dans
les années 1990, les entreprises sont revenues à
une plus grande orthodo-
produits financiers... en clair !
xie financière, ont étoffé
leurs marges et reconstitué
leur trésorerie. Résultat,
plusieurs grands groupes
sont aujourd’hui en position d’acquérir, et l’on assiste depuis quelques semaines à un véritable flot
d’annonces : Holcim en
Suisse, Procter & Gamble
qui fusionne avec Gillette
ou encore AT&T qui se fait
racheter par son ancienne
filiale SBC (lire dans ce nu-
méro, page 14). Il n’est pas
déraisonnable de penser
que ces opérations vont se
poursuivre, voire s’intensifier, et que les gérants qui
se sont fait une spécialité
dans ce domaine sauront
en profiter.
AGENDA
portés acquéreurs sur le
titre au bon moment, lorsqu’il était au plus mal en
décembre. Il existe en effet
des fonds qui sont à l’affût
des sociétés susceptibles
de faire l’objet d’une OPA,
d’une restructuration en
capital, ou qui plus généralement sont dans ce qu’il
est convenu d’appeler une
« situation spéciale ». Parmi ces fonds, mentionnons
Opa Monde, Richelieu Spé-
Frédéric Lorenzini
rédacteur en chef
de Morning Star
frederic.
[email protected]
avec
5 CONTINENTS
Après avoir sombré sous
la barre des 15 euros en
décembre, l’action Marionnaud caracole à plus de
21 euros depuis lundi dernier. Il est vrai qu’entretemps l’enseigne de distribution a fait l’objet d’une
offre de la part du groupe
chinois Watson. Un dénouement heureux, donc,
pour les investisseurs individuels et les gérants
de portefeuille qui se sont
La publicité financière redresse la tête
Le « Baromètre de l’Investissement Question ComFi/
TNS Média en Communication Financière » et « Top
5 » des annonceurs de
l’année 2004 : alors qu’en
2003 le marché de la publicité financière avait reculé
de 4,3 %, 2004 s’achève
sur une progression de
12,3 %. L’an dernier, plus
de 233 millions d’euros
ont été investis par les
émetteurs en publicité
financière. Pour 94,7 % du
montant global, la presse
demeure le média numéro 1
pour ce type d’annonces,
la radio ne représentant
que 4,6 %. Avec 0,7 % des
investissements, Internet
fait figure de parent pauvre
du secteur, notamment au
regard de la fréquentation
des sites boursiers par le
grand public.
France Télécom n° 1 :
Comme le top 5 des an-
nonceurs en communication financière le fait apparaître, le redressement
des investissements en
publicité financière est
dû, en grande partie, aux
batailles boursières et
aux mises sur le marché.
L’OPA de Sanofi-Synthelabo sur Aventis a représenté
14,2 % des investissements
de l’année écoulée. France
Télécom, avec 4,3 % du
volume investi, fait fi-
gure de poids lourd de la
communication financière.
La société compte de nombreux actionnaires individuels et a bien compris
l’impact commercial de ses
annonces financières. C’est
aussi le septième annonceur français en publicité
commerciale, avec plus de
181 millions d’euros investis en 2004.
Pascal Birenz-Weigue
Question ComFi
Top 5 des annonceurs
(Investissement global, en milliers
d’euros, 2004)
Sanofi/Synthélabo
France Télécom
Aventis
Pages Jaunes
SG Asset
Management
26 005
10 074
7 219
5 092
4 948
11
Communication financière : BDP Communication • Contact : Dominique Besses - Tél.: 01 40 74 02 70 - [email protected]
AGENDA
LUNDI 7 FÉVRIER
McDonald’s France. La filiale française
du numéro un mondial de la restauration
rapide affiche la meilleure performance
des filiales européennes, avec une progression de 5,5 % de son chiffre d’affaires
en 2004.
Puma. Performance record en 2004 pour
le fabricant d’articles de sports (lire p.4).
Les chéquiers dépassés. En 2003, les
paiements par carte bancaire ont été plus
nombreux que ceux versés par chèques.
En 2004, ils sont dépassés par les paiements par virement et prélèvements, selon la Fédération bancaire française.
À RETENIR (semaine du 7 au 13 février )
Effet XXL pour les BigMac français
McDonald’s France a la frite. Alors que sa maison mère américaine
est poursuivie en justice par de jeunes obèses, la filiale française affiche une progression de ses ventes de 5,5 % pour 2004, à
2,3 milliards d’euros. McDonald’s France attribue ses bons résultats
notamment aux innovations. Les menus à base de salade ont attiré
une clientèle supplémentaire, et les nouveaux menus enfants, enrichis en calcium, fibres et protéines ont enregistré une progression
de 12 à 15 %. Pour 2005, l’entreprise table sur « un rythme de croissance au moins identique à celui de 2004, conforté par la prévision
de 35 ouvertures de restaurants ». Pour ne pas connaître les déboires de sa maison mère vis à vis des obèses… McDonald’s France
va désormais sensibiliser ses jeunes clients à l’exercice physique et
poursuivre la reconversion de ses aires de jeux en « Ronald Gym
Club », sorte de mini-gymnases…
MR
MARDI 8 FÉVRIER
Politique économique. Hervé Gaymard,
ministre de l’Économie, annonce une série de mesures.
Renault. Annonce de bénéfices record,
en progression de 43 % par rapport à
2003 (lire Éco In p. 4).
MERCREDI 9 FÉVRIER
Hewlett-Packard. Le numéro deux mondial de la micro-informatique licencie
Carly Fiorina, sa présidente.
Gemplus. Après trois ans de pertes, le
numéro un mondial de la carte à puce affiche ses premiers bénéfices : 4,7 millions
d’euros de résultat net en 2004, contre
161,1 millions d’euros de pertes en 2003.
London Stock Exchange. Appelée à fusionner, la Bourse de Londres doit choisir
entre la Deutsche Börse à Francfort, et
Euronext (né de la fusion de Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne). Opération
séduction, Euronext a annoncé qu’une fusion avec le LSE entraînerait 203 millions
d’euros de synergies, là où les Allemands
n’en promettent que 100 millions.
JEUDI 10 FÉVRIER
France Télécom. Le groupe de télécommunications a présenté des résultats assainis. Le chiffre d’affaires a progressé de
2,2 % en 2004 comparé à 2003, à 47,2 milliards d’euros. La dette nette est passée
fin 2004 à 43,9 milliards d’euros contre
44,2 milliards fin 2003.
Insee. Hausse de 0,7 % de la production
industrielle française (+1,7 % sur un an)
en décembre par rapport à novembre, et
+ 0,9 % pour la production manufacturière (+ 2,1 % sur un an), selon l’Institut
national de la statistique et des études
économiques.
États-Unis. Record du déficit commercial pour la troisième année consécutive,
à 617,7 milliards de dollars en 2004. En
cause, la flambée des prix du pétrole et
une forte demande intérieure de produits
étrangers.
Fusion. Monster, numéro un mondial
du recrutement sur Internet, achète le
Français Emailjob.
12
économiematin
N°23 - Du 14 au 20 février 2005
1979
1er restaurant McDonald’s en France.
2004
1 035 restaurants en France, dont 200 en propre.
Les promesses de Gaymard … et pour
pour les particuliers…
les entreprises
Le ministre de l’Économie, Hervé
Gaymard, veut soutenir le pouvoir d’achat des ménages. Pour
y parvenir, il a annoncé plusieurs mesures, dont certaines
applicables dès 2005. Quelques
exemples. La rémunération des
comptes bancaires courants
sera autorisée en mars (comme
l’exige la justice européenne).
Le dispositif d’exonération fiscale pour les donations exceptionnelles instauré par Nicolas
Sarkozy est maintenu jusqu’à la
fin de l’année (et augmenté : ce
ne sont plus 20 000 mais 30 000
euros qui pourront être transmis
en franchise d’impôt). Une réforme de la loi Galland, qui doit
aboutir à une diminution des
prix durable dans les supers et
les hypermarchés, sera dévoilée
dans quelques semaines. Enfin,
entre autres, des aides au logement locatif devraient voir le
jour, ainsi qu’un nouvel indice de
révision des loyers (qui ne serait
plus indexé comme aujourd’hui
sur l’indice de la construction).
Et pour 2006, Hervé Gaymard
promet la poursuite de la baisse
de l’impôt sur le revenu.
Parallèlement, le ministre de
l’Économie prévoit une accélération des remboursements de TVA,
et la déduction des créances fiscales pour les entreprises. Il a également précisé le calendrier des prochaines privatisations : la société
des autoroutes Sanef sera mise en
bourse d’ici au début avril, GDF à
l’été, Areva à la rentrée et EDF d’ici
à la fin de l’année.
AP
Hewlett-Packard change de patron
Le numéro deux mondial de
l’informatique, Hewlett-Packard
(HP) lâche Carly. Classée dans les
dix premières « femmes les plus
puissantes du monde » par le
magazine Forbes en août 2004,
Carleton Fiorina a « démissionné » le 9 février. À la tête de HP
depuis six ans, elle était la seule
femme PDG d’une des trente entreprises du Dow Jones. Souvent
critiquée pour ses méthodes de
management, la quinquagénaire
avait été mise en cause pour ses
choix stratégiques, notamment
lors du rachat de Compaq en
2002. Puis, dans le sillage d’IBM,
les administrateurs envisageaient
de séparer l’activité PC de la division impression et imagerie, ce
à quoi s’opposait Carly Fiorina.
Suite à ce dernier désaccord, le
conseil d’administration aurait
envisagé de limiter son champ
d’action, selon le Wall Street Journal. La femme d’affaires a donc
lâché les rênes et pourrait se reconvertir dans la politique… LJ
À SUIVRE (semaine du 14 au 20 février)
Voilà de quoi regarder vos collègues d’un autre œil… Selon
une étude réalisée dans 13 pays
européens1, 46 % des hommes
et 49 % des femmes ont déjà eu
une aventure amoureuse au bureau ! C’est au Nord qu’on « se réchauffe » le plus. Plus de la moitié des Suédois, des Norvégiens
et des Britanniques consultés
disent avoir déjà eu une relation
amoureuse avec un collègue de
travail. Pour les autres Européens
interrogés, la proportion entre
ceux qui déclarent avoir déjà eu
une relation amoureuse au travail
et ceux qui refusent cette idée est
équivalente.
MR
1. Baromètre Monster Europe, mené dans
13 pays européens, à partir du traitement
d’une série de questions posées chaque
mois sur le site Internet.
42 %
des Français
46 %
des Françaises
interrogés ont déclaré
avoir déjà eu
une relation amoureuse
au bureau.
Source : baromètre
Monster Europe.
> Les émissions de gaz à effet de serre
5
10 15
20 25
30 35 40
Acier
Electricité
Raffinerie
Les émissions
actuelles
Le quota annuel
entre 2005 et 2008
Ciments
Chimie (lC20)
Chauffage urbain
Agro-alimentaire
Papier
Installation de
combustion diverses
Verre
Chaux
Tuiles et briques
Compresseurs
Cokeries
Céramique
©
Roissy-Charles-de-Gaulle. Publication
des conclusions de l’enquête administrative sur l’effondrement d’une partie du
terminal 2E de l’aéroport, le 23 mai 2004.
Impôts. Dernière limite pour payer le
premier tiers provisionnel.
Insolite. Rendez-vous à 12 heures devant la Gare de Lyon pour découvrir
l’horloge, après une rénovation de plus
de six mois. Un chantier de 800 000
euros, pris en charge par la SNCF.
POLITIQUE
Executive life. Ouverture du procès
civil en Californie. La facture pourrait
s’alourdir pour l’État français.
MERCREDI 16 FÉVRIER
Insee. Résultats provisoires du 4e trimestre 2004 de l’emploi salarié.
Protocole de Kyoto. Entrée en vigueur
de l’accord international qui prévoit que
les pays industrialisés signataires réduisent leurs émissions de gaz à effet de
serre à des niveaux inférieurs de 5 % à
ceux de 1990, d’ici à trois ou sept ans.
JEUDI 17 FÉVRIER
Par ici la monnaie. Dernier jour pour
échanger vos dernières pièces en francs
contre des euros auprès des guichets de
la Banque de France et ses succursales
(liste sur www. banque-France.fr ). Au-delà,
vos pièces n’auront plus aucune valeur.
Attention, les bureaux ferment à 15 heures 30. Si vous possédez des billets, vous
Le Monde. Assemblée générale de la
rédaction du quotidien. La recapitalisation du groupe est à l’ordre du jour.
/ Économie Matin
FINANCE
MARDI 15 FÉVRIER
bénéficiez d’un délai supplémentaire.
Entre le 30 novembre 2005 pour celui de
50 F Quentin de La Tour, et le 17 février
2012 pour les cinq derniers, 500 F Pierre
et Marie Curie, 200 F Gustave Eiffel, 100
F aul Cézanne, 50 F Saint-Exupéry et
20 F Debussy.
(En millions de tonnes équivalent CO2, en France.)
0
Tradition. Saint- Valentin. Selon une étude
publiée par le site Monster.fr, 46 % des
hommes et 49 % des femmes auraient déjà
eu une aventure amoureuse au bureau !
AGENDA
Saint Valentin au bureau
L’affaire Executive Life revient sur
le devant de la scène. Plus de dix
ans après les faits… Et deux ans
après le volet pénal, voici l’ouverture, le 15 février, par la justice
de Californie, du procès civil ! Les
accusés sont toujours les mêmes.
Le Crédit Lyonnais, l’État français
– via le CDR, la structure publique responsable des anciens
actifs de la banque –, et Artémis, holding de l’homme d’affaires français François Pinault.
Pour éviter le procès pénal, en
2003, l’État français a déjà versé
371 millions d’euros (les trois
quarts représentent une avance
pour le procès civil, et sont restituables à hauteur de 50 %),
François Pinault 144,6 millions
d’euros, le Crédit Lyonnais 78,19
millions d’euros, et la Maaf
7,8 millions d’euros. Rappel des
faits… Le Crédit Lyonnais, propriété aujourd’hui du Crédit Agricole,
est accusé d’avoir racheté, au
début des années 1990, la compagnie d’assurance californienne
Executive Life, par l’intermédiaire
de l’assureur français Maaf, alors
que la loi locale interdisait à une
banque de détenir un assureur.
Qu’il y ait, ou non, accord amiable de dernière minute, la facture
pour le contribuable français risque encore de s’alourdir.
AP
LUNDI 14 FÉVRIER
UE. Conseil Ecofin de l’Union européenne, réunion des 25 ministres de
l’Économie et des Finances.
MERCREDI 16 AU VENDREDI 18 FÉVRIER
Salon symphonie visuelle et graphique. Salon des professionnels de la sérigraphie, tampongraphie, impression
numérique et textile, enseigne, signalétique et gravure. Rendez-vous à Paris
expo, porte de Versailles.
Pages coordonnées par Muriel Roy
[email protected]
13
5 CONTINENTS
pagne de lutte contre le sida en
Afrique. Hervé Gaymard, le ministre français de l’Économie et
des Finances, croit « à la vertu de
l’exemple » et pense que l’Europe est capable, sur ce terrain,
d’entraîner ses partenaires. AP
Source : Ministère de l'Environnement
Le conseil des ministres des Finances de l’Union européenne,
plus connu sous le nom d’Ecofin, se tient cette semaine le
17 février. Au programme, l’examen de la proposition franco-allemande sur les aides aux pays
en voie de développement. Paris
et Berlin proposent d’entreprendre notamment une opération de
financement des pays les plus
défavorisés : en utilisant des
taxes sur des produits restant
à déterminer (soit le kérosène,
soit les billets d’avions, soit des
prélèvements sur les flux de capitaux à destination des pays
pratiquant le secret bancaire).
Un programme qui permettrait
de financer notamment une cam-
Quand on reparle
de « l’affaire »…
ENTREPRENDRE
L’Union européenne solidaire
5 CONTINENTS
Starbucks :
plan de conquête
mondial
Lancée en 1971 à Seattle, la
chaîne américaine Starbucks,
forte de près de 9 000 cafés,
voit grand. Elle planifie, à
long terme, l’ouverture de
30 000 établissements aux
États-Unis et dans le reste
du monde. En attendant, elle
diversifie son offre. Après
les avoir testés dans sa ville
d’origine, elle va proposer
des petits-déjeuners et des
sandwichs. Depuis 2004, la
chaîne s’installe progressivement en France : une dizaine
d’établissements au cœur
de Paris (Beaubourg, Opéra,
Odéon, Montparnasse, etc.)
et un à Vélizy. Au fait, tous
sont non-fumeurs...
GK
21,1 millions
le montant en dollars
(16,2 millions d’euros)
des indemnités,
hors stock options,
de Carly Fiorina,
la patronne du groupe
informatique HP
depuis juillet 1999,
contrainte à
la démission
la semaine dernière.
consommation
Fusions et atomisations dans le monde du houblon
Deux brasseries animées
par des descendants des
familles fondatrices, le
canadien Molson (créé
en 1786), le plus vieux
brasseur d’Amérique du
Nord, et l’américain Coors
(monté en 1873) viennent
de fusionner. Les deux
55 brasseries régionales
(66,2 % du marché artisanal), 400 microbrasseries
(10,4 %), 971 brewpubs –
bars à bière – (9,2 %), des
restaurants qui proposent
la bière maison à consommer sur place, etc. Plus la
production familiale. Une
floraison signée Jimmy
Carter (président de 1977
à 1981). Il favorisa en 1978
le vote d’une loi autorisant
la fabrication de bière...
à la maison. Chaque État
impose des limites à cette
production personnelle. En
Californie, ces brasseurs
familiaux sans licence sont
priés de ne pas dépasser
200 gallons (757 litres) par
an et par famille. De quoi
voir venir...
Gilles Klein
(à San Francisco)
luxe
Louis Vuitton : le Japon est son marché numéro 1
50
16
magasins au Japon,
en France.
20 millions
de Japonaises
possèdent un sac
Vuitton Monogram.
3d’euros
milliards
de chiffre
d’affaires réalisés
sur 55 pays.
En créant son entreprise
en 1854, le malletier Louis
Vuitton pouvait-il imaginer qu’un siècle et demi
plus tard son nom se calligraphierait avec élégance
sur plus de 338 magasins
répartis dans 55 pays ! En
1883, son premier client
14
marques affaiblies sur
leurs marchés respectifs
s’unissent pour résister à
la concurrence des grands
groupes, et s’attaquer aux
marchés émergents comme la Chine. Le nouveau
groupe Molson Coors, présidé par Eric H. Molson,
devient le cinquième producteur mondial de bière
avec 60 millions d’hectolitres par an, 18 brasseries
et 15 000 employés. Sa
production dépasse celle
de Scottish & Newscastle,
50 millions
d’hectolitres
à l’année, 50 brasseries,
16 000 employés, propriétaire de Kronenbourg,
premier brasseur français
(39 % de parts de marché).
Concentration des grands
producteurs d’un côté, explosion du nombre de petites brasseries artisanales
aux États-Unis depuis trente ans de l’autre. En 1975,
on dénombrait moins de
40 brasseries. Fin décembre
2004, elles étaient 1 426,
plus que dans aucun autre
pays du monde, selon la
Brewers Association. Très
diversifiées : entre autres,
économiematin N°23 - Du 14 au 20 février 2005
japonais lui commande
quelques malles. En 2005,
il y a déjà un moment que
son nom est une marque
culte du Soleil levant... Ce
joyau de la galaxie LVMH
(Louis Vuitton Moët Hennessy) réalise un tiers
de ses ventes mondiales
au Japon et s’apprête à
ouvrir son cinquantième
magasin sur l’île d’Okinawa. L’engouement des
Nippons pour l’enseigne
en est presque devenu
irrationnel. Impossible
de prendre le chikatetsu
(métro) sans croiser le Monogram. Hommes comme
femmes, dans la rue, arborent les derniers modèles
de la griffe ! Louis Vuitton
n’avait pourtant pas choisi
la voie impériale. Quand
les produits occidentaux
entraient au Japon sous
l’égide du système des
licences, le maroquinier,
lui, a eu le culot d’implanter directement une
filiale 100 % LV ! En 1978,
il ouvre un magasin pour
vendre ses produits sans
pour autant délocaliser
la moindre usine. « Notre
réussite découle de cette
décision. Louis Vuitton a
imposé une gageure : le
contrôle complet », décrypte aujourd’hui le président,
Yves Carcelle. Effectivement, la marque contrôle
tous ses magasins, sa politique commerciale et surtout sa politique de prix.
Ni solde ni remise chez le
maroquinier, quel que soit
le pays d’achat. Inutile de
courir les magasins d’usines ou les enseignes multimarques, les produits ne
se vendent que dans les
établissements à l’enseigne du L et du V, sur les
cinq continents !
Stéphanie Delmas
par Datops
La vague de fusions-acquisitions aux
États-Unis illustre la santé des entreprises américaines qui, grâce à une
croissance soutenue et à une consommation qui ne faiblit pas, ont pu réduire
leurs coûts et leur endettement et en-
granger des bénéfices l’an dernier. L’année 2005 s’annonce moins favorable :
le cycle entre dans une nouvelle phase
et la croissance de l’économie ralentit,
tout comme les gains de productivité.
50 % des voitures
les plus vendues
en Europe sont made in Spain
Washington
contre la vente
de jeux violents
aux mineurs
Selon l’ACEA, (Association des constructeurs
européens d’automobiles), cinq des dix voitures
les plus vendues en Europe en 2004 sortiraient de
l’une des 17 usines installées en Espagne. Plus de
3 millions de véhicules y ont été produits en 2004,
dont 82,4 % exportés vers le reste de l’Union européenne. La Golf de Volkswagen a été la plus vendue en 2004 sur le Vieux Continent.
Les élus de Washington
souhaitent que de lourdes amendes soient infligées aux responsables de
magasins qui vendent ou
louent aux mineurs des
jeux vidéos violents. Ils
risquent de perdre leur
licence et de se voir condamnés à des amendes
jusqu’à 7 814 euros.
FINANCE
Selon SpamHaus, organisme de lutte contre
les spams, le volume de
mails indésirables pourrait exploser à cause d’un
virus qui permettrait aux
spammeurs de mieux cacher l’origine des mails
non désirés. Les spams
pourraient ainsi représenter 95 % du trafic total de
mails d’ici à la mi-2006,
ce qui rendrait ingérable
l’acheminement des messages.
AGENDA
Profits record pour les entreprises américaines, mais…
Coup dur pour le plus
célèbre des moteurs de
recherche. Google a été
condamné par le Tribunal
de grande instance de Paris à verser 200 000 euros
de dommages et intérêts
à la société Louis Vuitton
pour contrefaçon de marques, concurrence déloyale et publicité trompeuse.
Le tribunal a notamment
reproché à Google d’avoir
facilité l’accès à des sites
offrant de faux produits
Vuitton..
Les spams
représenteront
bientôt 95 %
des mails reçus…
Toujours plus de contrefaçons
en Europe
Le nombre de produits
contrefaits qui entrent
tiers de ces contrefaçons,
qui coûteraient près de
illégalement sur le terri-
200 000 emplois à l’Union
toire européen ne cesse
d’augmenter. Les douanes
européenne.
5 CONTINENTS
Comme ceux d’Issy-les-Moulineaux
(lire page 9), les habitants de Berlin
et de Brême n’auront bientôt plus besoin de petite monnaie pour payer leur
stationnement. Une fois inscrits sur Internet, ils pourront régler leur facture
de parking par un simple coup de fil.
Un projet pilote qui pourrait très vite
se généraliser à l’ensemble du pays en
cas de succès.
Vuitton met
Google au pas
auraient ainsi saisi plus de
marchandises illégales au
cours des neuf premiers
mois de l’année 2004 que
pendant toute l’année
2003. La Chine produirait
à elle seule près des deux
ENTREPRENDRE
Les portables à l’assaut des horodateurs
Les écrans plats et écrans plasma
occupent 86 % du marché
des téléviseurs au Japon
Rappel de voitures chez Ford
et DaimlerChrysler
Selon les autorités américaines, Ford serait dans l’obligation de
rappeler 359 000 Focus en raison d’un problème de sécurité
du loquet de leurs portières arrière. DaimlerChrysler a pour sa
part rappelé 26 000 Dodge Durango car le réservoir d’essence
ne pouvait se fermer parfaitement après le ravitaillement, et
entraînait des pertes en carburant.
POLITIQUE
VU / LU
Selon la Japan Electronics and Information Technology Association (JEITA), le marché des écrans
plasma et des téléviseurs LCD de plus de 10 pouces
devrait, d’ici à 2009, représenter 86 % du marché japonais des téléviseurs, soit 9,5 millions d’exemplaires. En 2004, 2,4 millions d’écrans à cristaux liquides
et 340 000 écrans plasma ont été vendus au Japon,
dont 19 % du territoire (soit 1,6 million de foyers) sont actuellement couverts
par la télévision numérique terrestre. L’ensemble du territoire nippon le sera en
2009.
15
ENTREPRENDRE
innovation
On observe les consommateurs au lieu de les écouter !
L’innovation n’existe que
par le capital qu’elle a
suscité. Certes, mais elle
a généré cette levée de
capital grâce à la force
de conviction du propriétaire intellectuel de l’idée.
Sa création doit devenir
une innovation (c’est-àdire l’introduction d’une
nouveauté) pour rencontrer rapidement ses consommateurs. Sa conviction
influence les premiers partenaires qui vont apporter
leurs ressources, appelées
« apport en industrie ». Au
début, démuni d’études
de marché qui pourraient
lui coûter le prix d’un essai réel, le propriétaire doit
se montrer péremptoire
devant les entrepreneurs,
avides de business models comparables. Eh bien
la publicité est tout aussi
déclarative et péremptoire
vis-à-vis des consomma-
teurs : l’innovation dans
l’alimentation
se réduit
souvent au packaging. Pour
preuve, en matière de surgelés, le top 10 des plats
cuisinés n’a pas changé en
vingt ans ! L’Observatoire
de l’information sur l’alimentation1 rapporte – selon une étude du Crédoc
(Centre de recherche pour
l’étude et l’observation des
conditions de vie) – que
les perceptions erronées
sont légion. Plus de 45 %
des personnes interrogées
pensent par exemple que
« manger une orange le
soir empêche de dormir »,
tandis que près de 30 %
croient qu’il « ne faut pas
boire pendant les repas
parce que c’est mauvais
pour la santé ». C’est pourquoi la marque de surgelés
Findus ne veut plus sonder quantitativement les
consommateurs pour con-
naître leurs besoins. Tout
simplement parce qu’ils interprètent les questions et
se mentent à eux-mêmes !
L’analyse qualitative, elle,
place une caméra durant
quelques jours chez des
volontaires pour analyser
la réalité de leur comportement alimentaire. Le
prix de la publicité TV est
depuis longtemps calculé
sur un panel de zappeurs
réellement observés. On
comprend mieux pourquoi les pouvoirs publics
souhaitent imposer aux
industriels une diminution
des portions, moins de
gras, moins de sel, moins
de sucre pour diminuer la
progression de l’obésité infantile. Il faudra sûrement
plus de dix ans pour que
les familles dans la précarité ou monoparentales
changent réellement de
comportement alimentaire.
Bertrand Dussauge
1. dietobservatory.info
entreprises info
avec
L’immobilier et les services aux entreprises : les deux forces
de l’économie parisienne
L’entreprenariat se porte
bien à Paris. Forte de plus
de 298 000 entreprises
en activité, la capitale a
vu naître en 2004 près de
30 000 nouvelles structures, soit une hausse de
plus de 9,71 % par rapport
à 2003. Mais quelles sont
les activités qui séduisent
le plus les entrepreneurs
parisiens et les secteurs
les plus porteurs pour se
lancer dans l’aventure ?
C’est à ces questions qu’a
tenté de répondre le greffe
du Tribunal de Commerce
de Paris en examinant tout
d’abord les entreprises
créées en 2000 dans la capitale.
• Premier enseignement :
sur les 27 745 entreprises
immatriculées en 2000,
plus de 67 % sont toujours
en activité aujourd’hui,
ce qui témoigne du dynamisme et de la richesse du
tissu économique parisien.
Les principaux secteurs
sur lesquels elles exercent leurs activité sont au
nombre de 10. On trouve
tout d’abord les services
aux entreprises (23 %),
puis l’immobilier (21 %),
le commerce (19 %), la
construction (9 %), l’hô-
tel-restauration
(7,5 %),
l’industrie manufacturière
(6 %), les services collectifs, sociaux et personnels
(5 %), les activités financières (5 %), les transports
(4 %) et d’autres secteurs
(4 %).
• Ainsi, 63 % des jeunes
entreprises parisiennes se
concentrent sur les trois
principaux pôles d’activité qui constituent les
créneaux de développement les plus porteurs :
l’immobilier et la location
de biens immobiliers, les
services aux entreprises et
le commerce de gros et de
détail. Sans surprise, ces
trois pôles sont également
ceux qui regroupent le plus
grand nombre (70 %) des
298 000 entreprises parisiennes en activité, ainsi
que les entreprises parisiennes aux performances
les plus significatives, à
chiffres d’affaires s’élevant jusqu’à 500 millions
d’euros et plus. Une activité est à suivre plus particulièrement : les services
aux entreprises, qui sont
en hausse de 3 % au premier semestre 2004.
Érick Hostachy
éco quick
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16
économiematin
N°23 - Du 14 février au 20 février 2005
Nouveau !
Économie Matin invente les mots croisés de l’actu éco.
Trouvez les mots dans ce numéro !
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
Pourquoi la croissance
européenne est piégée
Le constat de Jean-Paul Fitoussi
– le président de l’Observatoire
français des conjonctures économiques, OFCE – est grave. Les
performances économiques de
la zone euro sont parmi les plus
médiocres du monde, inférieures à celles des États-Unis et du
Royaume-Uni, mais surtout à peine
mieux que le Japon convalescent.
Oui, les pays de la zone sont atteints par la même langueur que
le Japon, frappé par une longue et
douloureuse déflation. Pourquoi ?
La raison avancée tiendrait à la rigueur de la politique de la Banque
centrale européenne (BCE) focalisée sur la crainte d’une reprise de
l’inflation. En un mot, le maintien
de taux d’intérêt élevés entrave
un rebond de la croissance des
pays de la zone euro et pénalise
le crédit indispensable à une reprise plus forte de l’activité. Pire,
l’euro fort face au dollar pèse de
plus en plus sur les exportations.
En conséquence, les entreprises
stagnent et repoussent leurs investissements et recrutements.
Voilà pourquoi au cours des dernières années les pays de la zone
ont réalisé une croissance annuelle moyenne de 1,8 % contre une
croissance potentielle estimée à
près de 2,50 %.
Alain Richemond
Auteur de La résilience économique, Éditions d’Organisation
FINANCE
Les mots écos d’Hervé Fauvin
POLITIQUE
rebondir
AGENDA
X
marketing
HORIZONTALEMENT
I. Attendait les réseaux. II. Siège à New York. III. Média. Dépouillés. Fleuve.
Liaison spécialisée. IV. Usé. Remuée. V. Note. Colonel au ciné. Fin de verbe.
VI. En France. Imparfait du subjonctif. VII. Organisation clandestine. Conseiller
d’éducation. Échange de données. VIII. La 3e pour quoi faire ? IX. De Grenoble,
par exemple. Poids lourd. X. De fait. Chère à Aretha Franklin. XI. Attrapés. T grec.
Démonstratif. XII. Pronom. Maux de tête.
VERTICALEMENT
1. Sa puce a désormais « deux cerveaux »! Protections. 2. Désolante. Prise.
3. Valeur forte de l’Éco baromètre Économiematin/Datops. Couteaux. 4. Huiler.
Agence spatiale. 5. Battue. Son apparition dans l’entreprise est récente. 6. Maître
nageur sauveteur. Démission. 7. Carte. Sans fil. 8. Épingle inca. Doublée. Passe
à Saint-Omer. 9. Invraisemblables. Rio Grande brésilien. 10. Quotient. Partie de
golf. 11. Rivière. Notre-Dame. Associé de carte chez Gemplus. Nécessaires.
Ces « 35 h » qui ne valent
que par ce qu’on en fait...
Au fait, comment les services
professionnels (avocats, expertscomptables, consultants…) organisent-ils leur temps de travail ?
Ces activités intellectuelles vivent
au rythme des heures dites « facturables » et « non facturables ».
Dès lors, comment le professionnel gère-t-il son temps entre la
production et le développement ?
Cette dichotomie propre à la
prestation intellectuelle impose
une dictature du court terme. La
pérennité même du cabinet en
est affectée. Comme le rappelait
justement David Maister, ancien
professeur à la Harvard Business
School et gourou américain des
services professionnels, « ce que
vous faites de vos heures facturables détermine vos revenus actuels, mais ce que vous faites de
vos heures non facturables détermine votre futur ». On le voit bien,
il faut planifier, suivre et mesurer
son temps en fonction de son rôle
et de ses responsabilités. Dans le
débat des 35 heures, la question
prend du sens : une moyenne de
50 heures de travail hebdomadaire minimum par associé sur
48 semaines environ par an aboutissent à 2 400 heures au total.
Dont 900 heures non facturables.
Multipliez ce chiffre par le nombre
d’associés (sans parler du reste
des équipes) : souci ! Pour comprendre comment organiser son
temps, il faut maîtriser l’adéquation entre le temps des compétences
(recrutement, formation,
évolution), le temps de l’analyse
marché (l’économie, la législation,
les concurrents, les nouvelles
technologies, l’innovation, la recherche) et le temps des offres (ce
que vend l’entreprise, sa valeur
ajoutée et ses facteurs de différenciation)…
Olivier Chaduteau
[email protected]
Dehaes © Dupuis, 2004.
5 CONTINENTS
XII
ENTREPRENDRE
XI
17
Réponses : HORIZONTALEMENT I. Informatique. II. Nations-Unies III. Tv. Nus. Pô. Ls. IV. Erodé. Bougée. V. La. Redl. Ir. VI. Nce. Eussent VII. Eta. Cpe. Edi. VIII. Génération. IX. Isérois. Pl. X. De facto. Soul. XI. Eus. Tau. Ce. XII. Se.
Céphalées. VERTICALEMENT 1. Intel. Egides. 2. Navrante. Eue. 3. Canifs. 4. Oindre. Esa. 5. Rouée. Crêche. 6. Mns. Départ. 7. As. Bluetooth. 8. Tupo. Ii. Aa. 9. Inouïs. Ossul. 10. Qi. Green. 11. Uélé. N-d. Puce. 12. Essentielles.
FINANCE
MÉDIAS
Good Morning Business :
Fabrice Lundy, semaine 6 h - 10 h, revue
de presse éco de Nicolas Doze
à 6 h 47 et 7 h 47.
Business Expression : Marc Dumas semaine 10 h -12 h et 14 h -16 h
Le Grand Journal de l’éco :
Guillaume Dubois, semaine 17 h-23 h.
AGENDA
Le journal économique :
Axel de Tarlé, semaine 6 h 55,
7 h 50. L’interview économique :
Luc Évrard semaine 12 h 54.
À la une de l’économie :
Jean Leymarie, semaine 6 h 47, 8 h 47 et
11 h 47 et Dominique Esway, semaine
18 h 49, 20 h 19 et 23 h 19.
Économie Matin : Henry Lauret semaine
5 CONTINENTS
5 h 57, 7 h 57 et 9 h 57.
Rue des Entrepreneurs :
Didier Adès, Dominique Dambert. Samedi
9 h - 10 h.
Aurélie Blonde et
Gérard Bonos, semaine 18 h 50.
ENTREPRENDRE
Le Cercle des Économistes :
semaine 19 h 55.
Le Journal économique :
Jean-Yves Hollinger, semaine 7 h 17.
Matin Bourse : 7 h 30.
Décodage immédiat : Florence Duprat,
12 h. Tout info bourse : 17 h.
MÉDIAS
i>Économie :
Jean-Jérôme Bertolus, lundi-jeudi 8 h 50,
9 h 50 et vendredi 7 h 40.
Le Journal de l’Économie :
Éric Revel et Benaouda Abdeddaïm,
semaine 19 h 40, 20 h 40 et 22 h 40.
La Chronique de l’éco : Pascale Winkel ou
Marc de Chevigny, semaine 6 h 40,
7 h 18, 7 h 48, 8 h 40, 9 h 08, 10 h 08 et
11 h 18. Le Club de l’éco : Jean-Marc
Sylvestre, jeudi 10 h 10, 14 h 10, 0 h 10 et
vendredi 1 h 10. L’Invité de l’éco :
Éric Revel ou Benaouda Abdeddaïm, semaine 19 h 50, 20 h 50, 22 h 50. La Bourse
en actions : François Xavier Pietri directeur
de la rédaction de La Tribune samedi à
11 h 10, 18 h 10,et 21 h 10 et rediffusée le
dimanche à 20 h10.
18
économiematin
N°23 - Du 14 au 20 février 2005
pub and co
fil de pub
Carlogo vous
en met plein le nez
Kadeos élargit son club
de partenaires
Kadeos (Groupe PPR),
leader français et européen
du chèque-cadeau (CA 2004,
344 millions d’euros) vient
de signer neuf nouveaux
contrats de partenariats.
Il s’agit de Nocibé, Norauto,
Vision Plus, Jean-Louis
David, Blue Green, Open
Golf, Devred, Aéro Pilot et
Bureau Center.
Carlogo avait déjà innové en
« louant » des espaces pub/com
sur belles voitures. Le voilà qui parfume ses supports à quatre roues !
Un dispositif astucieux diffuse des
odeurs autour de l’auto devenue
une « scenty car ». Signal visuel,
signal olfactif. Olivier Maschino,
directeur général de Carlogo, a eu
du flair.
D’où vient l’idée ?
Des États-Unis où de plus en
plus de marques s’intéressent au
marketing olfactif, à la diffusion
d’odeurs dans les magasins par
exemple, pour attirer les clients.
Nous nous sommes alors dit qu’il
y avait un concept à développer
en extérieur dans notre domaine,
les véhicules olfactifs.
Ça fonctionne comment ?
Le système breveté que nous
avons développé en partenariat
avec Olfact’Air restitue parfaitement les odeurs en extérieur… et
le choix de fragrances est illimité !
Ce nouveau concept allie communication visuelle et signature
olfactive. Il va doper l’impact de
produits alimentaires ou cosmétiques. D’autant plus que l’odorat
est le sens qui génère la meilleure
mémorisation.
Donc, on va vivre dans un monde
saturé d’odeurs…
C’est sans aucun doute une
grande tendance. De plus en
plus d’opérations de marketing
sollicitent simultanément la vue
et l’odorat. À raison, puisque la
diffusion de senteurs apporte un
réel bénéfice à la marque, tant en
termes d’impact publicitaire que
d’image : quoi de plus sympathique que de sentir une odeur de
caramel ou de pomme au croisement d’une rue ?
Propos recueillis par
Sandrine Gautier
presse
avec
Un pastiche d’Entrevue
à 1 million d’euros…
La bataille juridique qui oppose
Hachette, l’éditeur d’Entrevue
au groupe Jalons, spécialiste des
pastiches de titres de presse, va
connaître une nouvelle étape avec
la décision du Tribunal de grande
instance de Paris du 11 mars
prochain. C’est la sortie en mai
2003 d’une parodie d’Entrevue,
dénommée Fientrevue, qui a déclenché l’ire d’Hachette. Le géant
de l’édition lui réclame plus d’un
million d’euros de dommages et
intérêts pour contrefaçon, concurrence déloyale et parasitisme.
Jalons regimbe qui met en avant
son droit à la parodie et réclame
de son côté 50 000 euros pour
préjudice moral et 145 000 euros
pour le dommage matériel. Hachette avait en effet demandé
(en vain) la saisie et le pilonnage
de Fientrevue et lancé le même
jour son propre pastiche, Entrecul. Fientrevue s’est vendu à
80 000 exemplaires, selon son
éditeur, Basile de Koch, frère de
l’animateur Karl Zéro.
Guillaume Fischer
Pour s’abonner à la lettre
confidentielle, 01 41 10 98 30
Les horlogers remontés
contre SFR
La nouvelle campagne
publicitaire de SFR, signée
Le temps ne compte plus,
conçue par Publicis Conseil
met en émoi la profession
horlogère qui pourrait porter
plainte contre l’opérateur.
La campagne montre une
horloge comtoise aux
ordures, des montres au
fond d’une poubelle ou
dans un aspirateur. Elle est
jugée « dégradante » par
la Chambre française de
l’horlogerie. SFR, pour sa
défense, déclare avoir utilisé
« la portée symbolique de
l’objet ».
La publicité et le marketing
recrutent moins
L’étude annuelle de
l’Association pour l’emploi
des cadres (Apec) pointe
une baisse des recrutements en 2004 de 22,2 %
dans la communication et
la publicité, et de 19,4 %
dans le marketing. Pour
2005, les 11 000 entreprises
interrogées prévoient au
mieux une hausse de 7 %
des recrutements dans la
communication et la publicité, et de 17 % dans
le marketing. Sauf si
la conjoncture se dégrade.
Un blog dédié aux affaires
publiques
Le pôle public affairs de
l’agence Euro RSCG C&O
a lancé un blog (journal
public en ligne), dédié aux
affaires publiques (www.
affairespubliques.fr). Sujets
récents ? La réforme de la
Constitution pour le traité
sur l’Union européenne, la
défense des consommateurs, l’égalité salariale entre
hommes et femmes. En un
mois, plus de 1 000 visites...
BIEN VIVRE MIEUX VIVRE
bonne assiette
AGENDA
déjeuner d’affaires
B-A BA pour
femme enceinte
On se serait passé de la déco simili-Korova imaginée deux ans
trop tard. Mais la bonne surprise
de cette nouvelle cantine « branchouille » se déniche dans l’assiette. D’abord, la carte fait envie.
Ensuite, on y prend du plaisir...
Filet de lotte en tempura, veauthon en tartare, volaille fermière et
velouté de potiron en foie gras, il
nous reste même de la place (tu
penses !) pour goûter la Kermesse
(nougat, barbe à papa, guimauve
et beignet) et la forêt d’émeraude
(crème de menthe intense sur de
fines feuilles de chocolat amer).
5 CONTINENTS
Le Music
Hall
Le chef, qui a fait ses classes au
Plaza et chez Gagnaire, joue des
contrastes. Un peu d’imagination
pas vraiment donnée le soir mais à
partir de 21 euros le midi. Et selon
nous, la vraie originalité du lieu,
ce ne sont pas les jeux de lumières – votre voisin de table (et vous
aussi, par la même occasion) passe par toutes les couleurs de l’arcen-ciel en soirée –, mais bien de
pouvoir dîner... jusqu’à 6 heures
du matin même en semaine ! Un
mot gentil pour le service gominé,
affûté et qui veut bien faire...
Alex Germane
ENTREPRENDRE
maison… De manière générale supprimer tout aliment qui comporte
des œufs crus. Bannir également
les restes, même cuits, qui ont une
fâcheuse tendance à se contaminer au frigo. Veiller à la qualité
des fruits et légumes frais dont les
vitamines sont très volatiles, faire
attention à bien les laver avant de
les cuire. Dans le doute, préférer les
conserves, stériles et sûres, et les
surgelés à condition que la chaîne
du froid n’ait pas été rompue entre
le supermarché et le congélateur.
Vérifier l’intégrité des emballages sous vide. Ne pas plaisanter
avec les dates de péremption des
yaourts qui font les petites collations indispensables tout au long
de la grossesse. Oublier pour un
temps les allégés, sauf pour les
sodas ou dans le cadre d’un suivi
nutritionnel exigé. Choisir une huile de colza qui apporte les acides
gras essentiels pour le bon développement neuronal du futur bébé.
Enfin, prendre l’habitude, avec le
futur papa, de se laver les mains
et de tenir la maison propre. Une
façon de se préparer, en toute sécurité, à devenir des parents prêts
à enseigner à leur enfant les règles
élémentaires d’hygiène et d’équilibre alimentaire.
Le Music-Hall, 63 avenue Franklin Roosevelt
75008 Paris. Tél. : 01 45 61 03 63.
Ouvert du mardi au samedi
de 11 heures à 6 heures.
Qualité : 8/10
Cuisine : inventive...
À la carte : + 50 euros
Service : 8/10
MÉDIAS
C’est bien beau de crier haro sur
le tabac et l’alcool chez les femmes enceintes (bravo, d’ailleurs, à
celles qui respectent la règle, car
s’abstenir de tout alcool est une
exigence absolue pour la santé de
son bébé !). Mais à force de crier
au loup pour les gros risques, on
oublie d’alerter la masse des futures mamans qui se croient hors de
danger parce qu’elles ne fument
pas et ne boivent que des sodas.
Or elles courent des risques tous
les jours en mangeant chez elles
ou au restaurant ! En général, le
gynécologue pense à les avertir de
supprimer huîtres et aliments crus
(surtout si elles font partie des
femmes qui n’ont pas contracté
la toxoplasmose). Mais après leur
avoir interdit les tartares, les restaurants japonais et les plateaux de
fruits de mer, le médecin oublie de
leur parler d’hygiène alimentaire et
d’équilibre des apports. A priori, ça
va de soi. Erreur ! Certaines femmes enceintes, par peur de grossir
à l’excès, suppriment des aliments
comme les matières grasses ou le
pain sans avoir conscience des carences qu’elles imposent à leur enfant. Quant à l’intoxication alimentaire, le médecin oublie aussi de
leur dire que c’est une vraie cause
d’avortement. Il faudrait leur parler
des produits peu cuits ou fragiles :
poissons fumés, foie gras, fromages au lait cru, pâtés artisanaux,
abats, et surtout les mayonnaises
Ambiance : 8/10
Nathalie Hutter-Lardeau
directrice Altantic Santé
www.agence.atlantic-sante.info
BIEN VIVRE
automobile
La Smart ForFour ne va pas fort fort...
Les gens de marketing ont vraiment
du talent : la Smart originelle à deux
places s’appelle la Smart ForTwo. La
quatre places est devenue logiquement la Smart ForFour et nul doute
que si la marque décide de faire un
jour un minibus, elle le nommera
Smart ForTwelve ! En attendant,
notre quatre places est en pleine
campagne de promotion car les
ventes sont un peu en panne. La
voiture devait être vendue à 7 500
exemplaires. On en est à 4 000. Et
ce sont surtout les loueurs de voitures qui ont acheté. Pourtant, le
dessin de la carrosserie a de quoi
séduire. Sur la route, la tenue est
sans défaut, la suspension correcte et comme la voiture est hyper légère (moins d’une tonne),
les accélérations deviennent assez
surprenantes. Une légèreté due à
l’emploi généreux de matière plastique, y compris pour la carrosserie.
C’est moins plaisant. Tout comme
le pare-soleil microscopique ou la
commande des vitres électriques
collée entre les deux sièges, là où
se trouve le frein à main : il vous
reste quelques millimètres pour tenter de la passer, cette main. En fait,
la ForFour rate son positionnement
aux côtés de la Smart
deux places. On avait
pris l’habitude de cette
deux places, devenue
un succès au fil du
temps avec ses 8 000
immatriculations par
an sur le marché français. Nous nous étions
habitués à son caractère original. On attendait donc de l’original
avec la déclinaison de la gamme.
Or, on nous a proposé un modèle techniquement irréprochable, mais plutôt banal. Le prix de
notre Smart ForFour DCI 95 CV en
finition Passion est affichée à 17 500
euros.
GJ
19
SPÉCIAL 3G
Le mobile présente la facture…
Marché énorme, certes, mais ticket
d’entrée à la hauteur des enjeux :
les opérateurs de téléphonie mobile ont consenti des investissements
considérables pour créer leurs réseaux. L’Afom (Association française des opérateurs mobiles) les évaluent à 58,6 milliards d’euros entre
1992 et 2002. Montée en puissance
oblige, il a fallu les moderniser :
5 milliards d’euros pour la téléphonie 2G SFR. Bouygues Télécom, qui
a ouvert son réseau classique en
1996, n’a engrangé ses premiers
bénéfices qu’en 2002. Puis les
opérateurs ont dû acheter, à prix
d’or, des licences de téléphonie 3G
(lire Pourquoi la 3G est en retard).
France Télécom a investi près de
20 milliards d’euros pour la France,
la Grande-Bretagne, l’Allemagne.
SFR et Orange évoquent près de
3 milliards d’euros chacun sur
10 ans pour déployer leur réseau
3G en France. Ce que ne fera pas
Bouygues avant plusieurs années.
…mais les opérateurs rentabilisent la 3G
Pour gagner de l’argent, les opérateurs comptent surtout sur les services vendus au-delà de la téléphonie classique. L’explosion du Short
Message Service (SMS) devient un
« big bang », relayé par le SMS+
(lancé en 2002), un SMS surtaxé
très apprécié par les chaînes de
télévision (0,35 euro en moyenne
en plus du prix du SMS). Via SFR
en 2004, les clients ont envoyé
4,2 milliards de SMS Texto, (+27 %
par rapport à 2003). Rentable aussi, le Multimedia Messaging Service
(MMS), six fois plus de caractères
qu’un SMS avec photo ou video.
Haut débit, confort à budgéter
Êtes-vous dans une région couverte
par le nouveau réseau (en gros,
40 % du territoire) ? Il vous faut
acheter un nouveau mobile compatible 3G, à partir de 199 euros hors
promotion. Les forfaits s’étagent de
55 à 195 euros par mois pour 3 à
20 heures par mois chez Orange.
De 52 à 148 euros par mois pour
3 à 15 heures par mois chez SFR.
Attention, la vidéo est quelquefois
facturée, en plus du forfait, à la
minute. Si vous voulez voir et être
vu par votre correspondant (visiophonie), il faut que vous soyez tous
les deux abonnés 3G… Qui utilise
quoi ? Pas de surprise, les plus jeunes sont les plus équipés : 83 %
des moins de 25 ans, 82 % des
25-34 ans, 62 % des 50-64 ans, 30
% seulement pour les plus de 65
ans (étude TNS-Sofres novembre
20
économiematin
N°23 - Du 14 au 20 février 2005
2004). Si vous changez de mobile,
vous êtes attiré d’abord par l’écran
couleur, (74 %), puis par la compatibilité avec les messages multimédias, MMS (56 %), et enfin par
le format de l’appareil, à clapet ou
coulissant (50 %).
GK
Le MMS est en moyenne trois fois
plus cher que le SMS : 0,45 euro
contre 0,15 euro. Les clients de
SFR en ont envoyé 37 millions en
2004, soit six fois plus qu’en 2003.
Sur ces services, les marges des
opérateurs sont fortes. On se souvient qu’en novembre 2003 l’Union
Fédérale des Consommateurs (UFCQue Choisir) indiquait, que selon
ses calculs, sur 1 milliard d’euros
de chiffre d’affaires SMS en 2003,
les opérateurs (qui le contestaient)
auraient réalisé 800 millions d’euros
de marge !
Gilles Klein
Le trafic SMS mensuel
moyen par client
est passé
de 19,4 (décembre 2003)
à 23,4 (décembre 2004).
Le revenu mensuel
moyen par client était
de 35,8 euros
au 30 septembre 2004.
Source : Autorité de régulation des
télécommunications
Pourquoi la 3G est en retard
Trois ans de vacances, presque quatre. Orange se devait de lancer son
réseau 3G français en juin 2002 et
SFR en mars de la même année.
Des dates butoirs que les deux
opérateurs français ne pensaient
pas un seul instant dépasser... de
trois ans. Que s’est-il passé ?
• L’explosion de la bulle Internet
(souvenez-vous du « bide » du
Wap, cet impossible Internet sur téléphone portable).
• Les sources de financement, avec
le crack boursier, se sont de facto
brutalement taries. Impossible pour
les opérateurs d’emprunter les dizaines de milliards nécessaires au
développement de leurs réseaux.
• Les fabricants de mobiles et les
équipementiers réseau ont aussi
leur part de responsabilité dans ce
retard : ils ont surestimé leur capa-
cité à produire à temps et en quantité des émetteurs, sans parler des
téléphones. Les premiers appareils
testés, sur l’île de Man (située au
large de l’Irlande), lieu d’implantation du premier réseau UMTS européen… ne géraient pas ce que l’on
appelle le hand-over, le passage
d’une cellule (relais) à l’autre en déplacement !
• Enfin, et ce n’est pas rien, les
services et les besoins associés
n’étaient pas au rendez-vous jusqu’à
aujourd’hui… la preuve ? Le succès
– annoncé par les opérateurs – des
services de télévision sur les mobiles 3G, et de la visioconférence. Les
consommateurs sont sans doute
mûrs, avec.. quatre ans de retard.
Jean-Baptiste Giraud
La 3G, c’est aussi la carte Sim
Au cœur du mobile, une puce, la
carte Sim (Subscriber Identity Module). Au cœur de la 3G, la U-Sim
(pour Universal). Au cœur du marché, le Français Gemplus. Ce pionnier de la carte à puce inventée
par Roland Moreno a beau avoir
produit à ce jour 5 milliards de cartes, il sort tout juste d’une longue
période d’incertitudes (lire dans ce
numéro, page 12). Sauvé par la 3G ?
« On y travaille depuis 1999 avec
les plus gros opérateurs, explique
Tim Cawsay, responsable marketing et communication de Gemplus,
Vodafone, Orange, le nouvel entrant chinois H3G… Tous ont besoin
d’une U-Sim de très haute capacité,
au-delà des 128 kilo-octets qui marquent la limite supérieure actuelle
de la 2G ». On est loin de la carte
qui se limite à identifier l’abonné et
stocker ses données personnelles.
Vincent Truffier-Blanc, responsable
de marché des advanced operators,
annonce même la « giga-Sim » dévoilée au 3GSM World Congress*,
avec son giga-octet de capacité.
« C’est le minimum pour assurer la
continuité des communications entre zone 3G et réseau 2G, et héberger
les nouveaux paramètres de l’opérateuqui rendront l’usage transparent
à l’utilisateur. »
OM
*Du 14 au 17 février 2005, à Cannes.
Des mobiles hybrides, 3G/2G
La couverture de réseau UMTS reste encore éloignée de celle du GSM. Bien
sûr, densité de clientèle potentielle oblige, les deux grands opérateurs déjà
actifs (Orange et SFR) se concentrent davantage sur les principales agglomérations. C’est pourquoi les mobiles UMTS restent bien évidemment compatibles avec le GSM standard. Dès que vous sortez des zones couvertes
par la 3G, vous rebasculez en 2G. Fini alors vidéophonie et clips ciné… En
revanche, les simples conversations téléphoniques ne seront pas coupées
(hand-over automatique).
UN AVIS, UNE OPINION,
UNE RÉACTION :
[email protected]
5 CONTINENTS
ENTREPRENDRE
15 H Gare de Lyon. Gérard a appelé sa femme
comme « avant », quand il avait un téléphone qui
ne faisait que… téléphoner. Histoire de ménager
son abonnement SFR à 70 euros et 3 heures de
visio. Dans le train, il a deux heures pour travailler
sur son ordinateur portable. Équipé d’une carte
PCMCIA 3G, il se connecte et surfe comme au bureau. Un mail : le client a signé. Champagne TGV !
17H30 Pour se récompenser, Gérard a visualisé
une bande annonce à partir du portail Vodafone
Live! du film qu’il voudrait bien voir ce soir.
Clément l’attend Place Belcour. Où ? « Attends,
je te montre où je suis ». Clément, dont le visage
venait de s’afficher sur l’écran du V800 de Gérard,
tourne son 3G vers la place. Repéré.
Les deux hommes se rejoignent. Temps gagné.
19H30 Heure sacrée, les enfants attendent le
bonsoir de leur père qui passe la nuit à Lyon.
Madame décroche, le visage du papa éclabousse
les pixels de l’écran. Finalement, elle apprécie
quand même le « bijou ». Les enfants, qui voient
leur propre image en petit en bas de l’écran du
3G de leur mère, se bousculent pour que papa ne
voie qu’eux. « Bisous, les puces ». Mélomane,
Gérard s’est payé une sonnerie grand siècle qui
le détend façon hifi quand son bijou « sonne ».
MÉDIAS
(France 2, Trace TV et M6 Music en
tête), et les offres video on demand
(VOD), notamment le journal LCI en
deux minutes, enregistré spécialement par la chaîne quatre fois par
jour. Forte appétance également
pour le sport. Il représente 10 %
des connexions en semaine, mais
50 % le week-end ! Scoop. À partir
du 14 février, les abonnés Orange
vont bénéficier de 11 chaînes supplémentaires : l’ensemble des
chaînes MCM, Arte, AB1, Mangas,
AB Moteurs, M6 Music Black, M6
Music Rock, et BBC World. Du côté
de SFR, motus : on ne communique pas de chiffre.
MR
12H30 Déjeuner d’affaires. Un gros coup.
Gérard n’est pas mécontent : il est en train,
mine de rien, de télécharger la plaquette
commerciale de son enseigne sur le portable
de son client, via Bluetooth. Le matin même,
il avait entré les fichiers dans la mémoire
de son Sony. Effet pro garanti…
20H00 Dans la file du cinéma – la bande-annonce
l’a convaincu – notre early bird se la joue branché.
Il vient de se connecter au flash d’information
LCI, son oreillette Bluetooth bien en place.
Gérard ne regrette pas son abonnement 3G.
Il attendra patiemment que les tarifs chutent
une fois la 3e génération de portables haut
débit entrée dans les mœurs…
BIEN VIVRE
L’opérateur Orange (la téléphonie de France Télécom) compte
aujourd’hui, deux mois après le
lancement de son offre, 35 000
abonnés, dont 10 000 entreprises. Il
estime à 70 % sa part de marché.
Un public captif pour le portail de
services multimédias « maison ».
« Alors que sur les GSM un quart
des abonnés sont actifs sur notre
portail Orange World, en 3G, ils sont
90 % ! » se réjouit un porte-parole.
Parmi les actifs, 7 sur 10 surfent sur
les offres vidéos, à raison de 30 vidéos par mois en moyenne (2 ou 3
minutes de connexion). Ils aiment
les chaînes de télévisions en direct
Une journée en 3G, suite
Ces réseaux malins
qui affolent les opérateurs
• Wifi : wireless fidelity, échange de données à haut débit via
des ondes radio, à l’origine destiné à la communication, sans
fil, des périphériques informatiques (ordinateur, imprimantes...).
Débit d’échange de 54 kilobits par seconde. Le réseau a gagné
la rue, les gares, les bars, les salles d’attentes d’aéroports où les
hotspots (points de connexion au net) payants ou gratuits. Un
téléphone, PDA ou PC portable se connecte au Net sans aucun fil
à brancher. Portée : quelques dizaines de mètres.
SPÉCIAL 3G
Les abonnés Orange
plébiscitent la télé
• Wimax : la même chose, mais une portée de plusieurs kilomètres, toujours par ondes radio. C’est notamment sur Paris que le
réseau Wimax va se déployer. Seul hic, il est sensible au premier
obstacle. Rendez-vous sans doute en 2006 pour du haut débit
sans fil partout et sans coupure.
• VoIP : pour « voix sous IP ». Une vraie révolution, téléphoner
par Internet, de chez soi, du bureau (via une connexion ADSL),
mais aussi en pleine rue, grâce au Wifi et au Wimax. Un mobile
compatible Wifi fera transiter votre voix par Internet. Résultat :
vous pourrez vous affranchir des trois opérateurs historiques.
Quel avenir pour les offres 3G, tellement plus onéreuses ? (lire
page 3 l’interview de Joël de Rosnay).
avec
21
SPÉCIAL 3G
avec
Page coordonnée par JB Giraud. Rédaction Judikaël Hirel.
MÉDIAS
ENTREPRENDRE
5 CONTINENTS
Page
coordonnée par JB Giraud,
high tech
Un « 3e génération », c’est ça !
L’un des premiers mobiles 3G à daigner arriver en France est un Sony Ericsson. Nom de guerre, Z 1010. Test.
Premier constat, la 3G n’est pas encore miniaturisée : ce Z1010 accuse ses 145 grammes. Équipement oblige.
Ouf, l’antenne est dans le boîtier. Le format (98 x 54 x 29 mm) reste maniable. Côté clavier, touches généreusement
ordonnées à la pression agréable et clairement perceptible. Écran difficile à battre, qualité clé pour la 3G. On y lit de la vidéo
quand même ! Le Z1010 est un mobile bibande 900 et 1 800 MHz compatible UMTS. Son navigateur HTML surfe sur le « véritable » Internet, le débit assure. Il autorise aussi la vidéotéléphonie avec sa petite caméra... tant que vous restez dans le champ de
couverture du réseau UMTS. Une fois repassé sur le réseau GSM, le miracle cesse, le taux de transfert ne suffit plus à transmettre
une image reconnaissable... Hélas, le Z1010 ne possède que 4 Mo de mémoire intégrée. La carte mémoire additionnelle de 16 Mo
s’impose et... reste insuffisante. Vous avez entre les mains un mobile-appareil photo-caméra-lecteur de fichiers MP3. Une carte
au format Memory Stick de 128 Mo alourdit le budget de 40 à 60 euros. C’est cohérent pour ce 3G sans autre lacune : Bluetooth,
mains libres, choix de langue, Java, e-mail client, calendrier de rendez-vous, presque un PC. Comparé au premier disponible,
le Samsung SGH Z105, ce Sony Ericsson remporte le premier duel des mobiles 3G.
Le bal des 3G
LG U8150
BIEN VIVRE
Réseaux
Dimensions
Poids
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Taille écran
Écran externe
Autonomie
Batterie
UMTS/900/1 800 kHz
99 x 50 x 22 mm
120 g
TFT, 256 000 couleurs
176 x 220 pixels, 7 lignes
65 000 coul., 110 x 88 pixels
200 h en veille,
2 h en conversation
Li-Po 1200 mAh
SPÉCIAL 3G
Fonds d’écran • vibreur • sonneries polyphoniques • carnet d’adresses
500 contacts • 64 Mo de mémoire partagée pour les photos, messages
MMS et applications Java • mémos vocaux 20 s • SMS • EMS • MMS
• horloge • alarme • appareil photo (CMOS), VGA 640 x 480 pixels •
zoom 4x • vidéo • Java • WAP 2.0v écriture prédictive (T9) • Bluetooth • lecteur MP3 • calculatrice • agenda •
Samsung SGH Z105
Réseaux
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Poids
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Taille écran
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Autonomie
UMTS /GSM 900/1800/1900
110 x 60 x 21 mm
127 g
TFT, 65000 couleurs
176 x 208 pixels
Li-Ion 900 mAh
264 h en veille
3 h en communication
Nokia 6630
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Poids
Ecran
Taille écran
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UMTS /
GSM 900/1800/1900
110 x 60 x 21 mm
127 g
TFT, 65000 couleurs
176 x 208 pixels
Li-Ion 900 mAh
264 h en veille
3 h en communication
Vibreur • choix des langues • sonneries polyphoniques
• USB • mains libres • jeux téléchargeables • 10 Mo de
mémoire • port carte mémoire rsMMC • carte 64 Mo incluse
• mémo vocaux • SMS • MMS • Email • réveil • alarme
• infrarouge • OS Symbian 8.0 • Series 60 UI • appareil
photo 1.3 MP intégré avec vidéo (QCIF) • Bluetooth • Edge
• lecteur MP3, AAC, MPeg-4 • Java MIDP 2.0 • WAP 2.0 •
navigateur xHTML • écriture prédictive T9 •
Vibreur • choix des langues • sonneries polyphoniques • USB • mains libres •
jeux téléchargeables • 10 Mo de mémoire • port carte mémoire rsMMC • carte
64 Mo incluse • mémo vocaux • SMS • MMS • Email • réveil • alarme • infrarouge • OS Symbian 8.0 • Series 60 UI • appareil photo 1.3 MP intégré avec
vidéo (QCIF) • Bluetooth • Edge • lecteur MP3, AAC, MPeg-4 • Java MIDP 2.0 •
WAP 2.0 • navigateur xHTML • écriture prédictive T9 •
5 CONTINENTS
EMPLOI
CV de la semaine
Anthony Crochet
Vous cherchez un emploi
ou voulez changer de job ?
Quels sont vos principaux atouts ?
Doté d’un bon relationnel et d’un dynamisme certain,
j’ai la capacité de m’exprimer très facilement au sein
d’un groupe. J’apprécie le travail d’équipe et aime me
surpasser en réalisant des objectifs définis. Pour ce qui
est des situations d’exception (telles que les réactions
face au stress), elles ne sont pas faites pour me
déranger outre mesure.
[email protected]
25 ans
ESC La Rochelle (2004)
Spécialisation marketing
international et global.
Nombreux stages
(Atac groupe Auchan,
Unilever, Bouygues Télécom)
Combien vous paieriez-vous ?
Junior ambitieux : entre 26 et 30 Keuros bruts.
MANAGEMENT DES SYSTÈMES
D’INFORMATION
*
Économie Matin vous offre
cet espace pour convaincre !
ENTREPRENDRE
Assistant gestion de projet marketing/communication/
événementiel.
Envoyez-nous votre CV et votre photo,
et répondez à ces trois questions :
- poste recherché
- vos principaux atouts (3 phrases)
- combien vous paieriez-vous ?
Qui sait, votre futur employeur
est peut-être un de nos lecteurs...
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MÉDIAS
Quel poste recherchez-vous ?
" Valider mes compétences techniques et
informatiques pour devenir
Manager des Systèmes d’Information,
voici le défi que j’ai relevé grâce à l’ESSEC. ”
BIEN VIVRE
• Cursus 1 an Management des Systèmes d’Information
40 jours de formation
2 jours tous les 15 jours
homologué au niveau II
• Recrutement
dossier + entretien
minimum 4 ans d’expérience professionnelle
* Ma Business Attitude
• Prochaine session : octobre 2005
EMPLOI
CENTRE DE FORMATION CONTINUE
POUR CADRES ET DIRIGEANTS
Renseignements : Sabrina Letartre
Tél. : +33 1.46.92.17.98
[email protected]
Didier Bourderionnet,
Promotion Management des
Systèmes d’Information 2003
www.essec.fr/eme
ÉCONOMIE MATIN – 60 rue de Ponthieu – 75008 PARIS – Tél. : 01 56 43 24 44 – Fax : 01 56 43 24 25 www.economiematin.com – [email protected]
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés
par la loi. » Article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789.
Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-Baptiste Giraud – Rédacteur en chef : Olivier Magnan – Rédaction : Éric Revel, Aude Leroy, Véronique Rigolet, Isabelle R. Doumic, François Guguen, Gilles Klein, Gérard
Jouany, Laure Tosin, Judikael Hirel, Corinne Rieber, Laure Japiot, Sophie Stadler, Clémence Roux de Luze, Muriel Roy, Marion Kressmann, Stéphanie Delmas – Analystes Datops : Patricia Lefrère, Jean-Christophe Lahary
– Président du comité de suivi éditorial : Alain Fourment. Administration : Virginie de Gouberville. Conception graphique : Nathalie Sautière.
Régies publicitaires : NewRégie, Stéphane Moullé-Berteaux, Angélique Daure, Audrey Philippot, 01 47 72 72 88, [email protected] – MRE (emploi-formation), Claudie Duboisset, 01 47 38 50 49, [email protected]. – BDP Communication (communication financière), Dominique Besses, 01 40 74 02 70, [email protected]. Marketing Développement : Aude de Rose – assistante : Soizic Laurent. Opérations/Diffusion : Frédérick Fabry,
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paritaire en cours. Imprimé par Québécor, Torcy. Distribué par GD International. Ce numéro a une valeur de 0,50 centime d’euro – Abonnements : 01 56 43 24 44, abonnement@ economiematin.com, 35 euros par an.
ÉCONOMIE MATIN est distribué à 200 000 exemplaires dans les quartiers d’affaires de Paris et des principales grandes villes françaises. Il est édité par la SAS de presse LE POOL PRESSE, au capital de 61 600 euros, ayant
pour principaux associés Bleucom, Datops, Jean-Baptiste Giraud, Société Bretonne de Développement. Tout droit de reproduction réservé. Photos. Une : Siemens – page 2 : Patrick Messina / France Télécom, Siemens - page
3 : AFP, Intel, Patrick Messina / France Télécom – page 4 : Puma – page 9 : ville d’Issy-les-Moulineaux – page 12 : NASA / Bill Perry, J.-F. Deroubaix / Gamma, photothèque ASF – page 13 : Jabra, 2002 / EC / ECHO / Samy Cecchin
- page 14 : Toyoda, Tetsuya droits restreints – page 15 : Communauté européenne 2005, Olivier Blaise / Renault - page 19 : Smart – page 20 : SFR, Nokia – page 21 : Nokia.
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