TSINDA TSUATA Judith - Education Sector in Cameroon
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TSINDA TSUATA Judith - Education Sector in Cameroon
UNIVERSITE DE YAOUNDE I THE UNIVERSITY OF YAOUNDE I ECOLE NORMALE SUPERIEURE HIGHER TEACHERS TRAINING COLLEGE DÉPARTEMENT D’INFORMATIQUE ET DES TECHNOLOGIES EDUCATIVES DEPARTMENT OF COMPUTER SCIENCE AND EDUCATIONAL TECHNOLOGIES Année académique 2009-2010 2009-2010 Academic year N° : 08YI002 ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE DE L’ÉDUCATION À LA CITOYENNETÉ ET À LA MORALE EN CLASSE DE SIXIÈME : REALISATION D’UN DIDACTICIEL SUR LA CIRCULATION ROUTIERE Mémoire présenté et soutenu par : TSINDA TSUATA Judith Licenciée en Droit En vue de l’obtention du DIPLOME DE PROFESSEUR DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE GENERAL SECOND GRADE Filière : Informatique Option : TIC Sous la direction de : Marcel FOUDA NDJODO Chargé de Cours 1 Remerciements Remerciements Je remercie : Le chef de département d’informatique de l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé, notre directeur de recherche, M. FOUDA MARCEL NDJODO. Les enseignants du département d’Informatique et des Technologies Educatives et les enseignants des Sciences de l’Education Sociale de l’ENS de Yaoundé. Mon époux M.KALEGUEM FOMEKONG ELIAS Mes parents, M. TSUATA SAMUEL, Mme FOPA TEDONGAP JULIENNE Mes enfants KALEGUEM TSUATA Louis-Phillipe et KALEGUEM FOMEKONG Eva Abigaïl. Mes frères et sœurs : Ndiola Laurence, Makou Angèle, Mbou Edwige, Tedongap Stève, Tsoata Aryelle, Tsuata Idriss, Tsuata Fotsing Yves Loïc. Les familles DJOU, FOMEKONG, SONKWA, TSINDA, DJEUTA, TANDIA, Mes camarades de la deuxième promotion informatique de l’ENS de Yaoundé(2008) i Sommaire Abréviations CD ROM: Compact Disk Read Only Memory EAO : Enseignement Assiste par Ordinateur. ECM : Education a la Citoyenneté et la morale. ECM :Éducation à la Citoyenneté et à la Morale ENS: École Nationale Supérieure IUFM : Institut universitaire de Formation des Maîtres. TIC : Technologie de l’Information et de la Communication. ii Sommaire Sommaire Remerciements ......................................................................................................................................... i Abréviations ............................................................................................................................................ ii Sommaire ............................................................................................................................................... iii Liste des figures ..................................................................................................................................... iv Introduction générale............................................................................................................................... 1 Chapitre 1 : Concepts théoriques de base ................................................................................................ 3 1.1. Les concepts généraux sur les ressources ................................................................................ 4 1.2 Le dictaciel : un exemple type de ressource .................................................................................. 7 1.3 Les théories pedagogiques et leurs implications ................................................................... 11 Chapitre 2 : La didactique de l’ECM en classe de sixième .................................................................. 18 2.1 Concepts généraux sur la didactique de l’éducation à la citoyenneté et à ............................. 19 2.2 L’enseignement de l’éducation à la citoyenneté et à la morale ................................................. 19 2.3 Les problèmes relatifs à l’effectivité de l’enseignement/apprentissage de l’ECM ..................... 23 Chapitre 3 : Conception du didacticiel sur la circulation routière en classe de sixième ...................... 25 3.1 Les aspects d’ordre pédagogique et technologique ..................................................................... 25 3.2 La phase d’analyse ...................................................................................................................... 28 3.3 La phase de développement ........................................................................................................ 29 Conclusion generale .............................................................................................................................. 33 Références bibliographiques ................................................................................................................. 34 Annexes ................................................................................................................................................. 36 iii Liste des figures Liste des figures Figure 1 : .Cycle de vie générique d’une ressource ......................................................................... 7 Figure 3 : Schéma du modèle en spirale........................................................................................ 10 Figure 2 : Schéma du modèle en V ................................................................................................. 9 iv Résumé Résumé Le système éducatif camerounais s’est engagé pour l’intégration des TIC dans l’enseignement secondaire, il va donc falloir que les CRM (Centre de Ressources Multimédia) et les enseignants dévoués à cet effet jouent pleinement leur rôle de pourvoyeurs de ressources pédagogiques numériques. La réalisation d’un didacticiel sur la circulation routière est un outil pour l’enseignement que pourront utiliser les élèves de la classe de sixième, les enseignants ou toute autre personne désireuse d’apprendre facilement comment se conduire sur la route. Il peut fonctionner en réseau dans un établissement ou à domicile au travers d’un CD ROM. Les concepts de base de la pédagogie et de l’ingénierie logicielle ont contribué à son élaboration. Mots clés Didacticiel, pédagogie, ressource pédagogique, Education a la Citoyenneté et a la Morale, classe de sixième. Abstract The Cameroon educational system has engaged for the integration of information and communication technologic in the secondary school program. It will be such a way that multimedia center and lecturers of teachers involved in that matter should play the game of provider of numerical (pedagogic) resources. The achievement of educational software in the road traffic is teaching tool which will be used by the form one students. The lecturers of anybody willing to learn easy how to behave on the road. It can work on network, in school or at home with a Cd rom. The basic concept of pedagogic and software engineering have contributed to its achievement. Keyword Courseware, pedagogy, pedagogic ressource, citizenship education, Form1. v Introduction générale Introduction générale De nos jours, il est presque admis que les TIC jouent un rôle moteur dans l’amélioration de l’enseignement et de l’apprentissage à l’école. En effet la convivialité qu’elles créent dans le milieu éducatif facilitent l’acquisition des compétences et des savoirs (savoirs faire, savoirs être). Au Cameroun, la plus haute autorité, les autorités scolaires, les administrations publiques, reconnaissent l’importance de l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) à l’enseignement et à l’apprentissage tant pour préparer les élèves à l’économie moderne que pour tirer le meilleur parti des nouveaux outils pédagogiques. Et le 10février 2001 le Chef de l’Etat mettait l’accent sur la nécessité d’introduire les TIC dans le système éducatif camerounais. Des investissements substantiels au cours de ces dernières années, ont été réalisés en matière d’équipement (centres multimédia dans les lycées), de formation des enseignants (Elèves professeurs en informatique à l’Ecole Normale Supérieure) des conférences et des séminaires. Ceci ayant pour objectif, d’aider les enseignants à accroître leurs connaissances en matière de TIC. Les recherches sur l’intégration des technologies de l’information et de la communication dans les écoles ont été menées en vue de recueillir des données de base dignes de confiance sur divers aspects de l’accès aux TIC dans les écoles, et la mise à jour des programmes en attestent la place accordée au TIC. De ce fait, Plusieurs raisons ont stimulé le choix de ce sujet : tout d’ abord, la loi de o n 98/004 du 14 avril 1998 d’orientation de l’éducation au Cameroun prévoit dans son article 25 que « l’enseignement dans les établissements scolaires prend en compte l’évolution des sciences et des technologies dans ses contenus et ses méthodes et adapté aux évolutions économiques, scientifiques, technologiques, sociales et culturelles du pays et de l’environnement international. » Ensuite, les procédés d’enseignement n’épousent pas l’évolution du temps malgré la présence des centres multi média dans plusieurs établissements de l’enseignement secondaire. Il faut dire que l’usage des technologies reste techno- centré parce que seule l’informatique fondamentale est enseignée et valorisée au Cameroun. Partant de là, il s’est agit de montrer aux enseignants la possibilité de faire un usage transversal en leur proposant une démarche pédagogie d’intégration des technologies pour l’apprentissage des élèves. Il est ainsi établi plusieurs objectifs visant des domaines précis 1 Introduction générale relatifs à l’informatique. L’objectif de ce présent document vise l’enseignement des disciplines à l’aide des outils TIC , et plus précisément la discipline d’Education à la Citoyenne. Allant dans cette même foulée, cette étude consiste en la conception et en la réalisation d’un didacticiel sur l’enseignement et l’apprentissage de l’Education à la Citoyenneté et à la Morale, et plus spécifiquement, la réalisation d’un didacticiel sur la circulation routière en classe de sixième au Cameroun. La méthode ou la démarche méthodologique qui guidera la construction de ce didacticiel est centrée sur le modèle ADDIE, modèle générique de l’ingénierie pédagogique. Elle consiste à effectuer préalablement une analyse, ensuite un développement sur les méthodes et stratégies appliquées, ensuite la conception, l’implémentation et enfin l’évaluation. La présente étude s’articulera autour de trois chapitres suivants : Le premier chapitre porte sur les concepts théoriques de base ; Le deuxième chapitre porte sur la didactique de l’Education à la Citoyenneté et à la Morale ; Le troisième chapitre porte sur la conception et la réalisation du didacticiel proprement dit. 2 Concepts théoriques de base Chapitre 1 : Concepts théoriques de base La conception d’un outil destiné à l’enseignement doit tenir compte des concepts pédagogiques. Ce chapitre se penchera sur la définition d’une ressource, d’un didacticiel, et sur l’implication des théories pédagogiques sur ces ressources qui sou tendent un didacticiel. Ainsi, pour répondre à ces préoccupations, ce chapitre comprendra les sections suivantes : 1.1. Les concepts généraux sur les ressources ........................................ Erreur ! Signet non défini. 1.1.1 Définition d’une ressource pédagogique. ........................................................................ 4 1.1.2 Typologies de ressource pédagogique ............................................................................. 4 1.1.3 Cycle de vie d’une ressource pédagogique...................................................................... 6 1.2 Le dictaciel : un exemple type de ressource .......................................... Erreur ! Signet non défini. 1.2.1 Définition du didacticiel .................................................................................................. 7 1.2.2 Les types de didacticiels .................................................................................................. 8 1.2.3 Les modèles de conception du didacticiel ....................................................................... 9 1.2.4 Evaluation d’un didacticiel ................................................................................................... 10 1.3.1 Définition des différentes théories pédagogiques................... Erreur ! Signet non défini. 1.3.2 Les implications pédagogiques du behaviorisme. .......................... Erreur ! Signet non défini. 1.3.3 Les implications pédagogiques de la théorie cognitiviste .............. Erreur ! Signet non défini. Les implications pour l’apprenant. .......................................................... Erreur ! Signet non défini. 1.3.4 Les implications pédagogiques du constructivisme ....................... Erreur ! Signet non défini. 1.3.5 Le socio constructivisme Erreur ! Signet non défini. 3 Concepts théoriques de base 1.1. Les concepts généraux sur les ressources pédagogiques Dans cette section, il sera présenté d’une part la définition d’une ressource, d’autre part les types de ressources et le cycle de vie d’une ressource pédagogique. 1.1.1 Définition d’une ressource pédagogique. Plusieurs auteurs également se sont intéressés à la définition de ressource pédagogique. C’est le cas de Gomez, qui définit une ressource pédagogique comme étant toute entité (numérique ou non), utilisée dans un contexte d’enseignement, de formation ou d’apprentissage et qui est durable (doit pouvoir résister aux changements technologiques), adaptable (doit permettre une modulation sur mesure), gérable (doit pouvoir être administrée facilement), fiable (doit répondre aux exigences pour lesquelles on l’a créée), abordable (doit pouvoir être accessible), évaluable (doit pouvoir être estimée facilement), interopérable (permettre l’utilisation de contenus et composants développés par une organisation sur une plate-forme donnée par d’autres organisations sur d’autres plates-formes), retrouvable (doit pouvoir être accessible facilement), réutilisable (doit pouvoir être utilisé dans des contextes et des buts différents), indexable (doit être décrite par des métadonnée ou des annotations sémantiques) (Gomez, 2005). 1.1.2 Typologies de ressource pédagogique Selon leur nature, les ressources pédagogiques sont de plusieurs types. Elles peuvent aussi bien être physiques que numériques. Ressources physiques Comme ressources pédagogiques physiques, nous pouvons entre autre avoir : • Les poly/supports de cours ; • Les livres publiés par les maisons d’éditions ; • Les articles scientifiques ou publications des chercheurs ; • Les documents de suivi pédagogiques tels que les travaux dirigés, les travaux pratiques ; Ressources numériques Les ressources pédagogiques numériques sont d’une grande diversité. Ces derniers sont regroupés en six grandes catégories (Bibeau, 2006) : • Portails, moteurs de recherches et répertoires : cette catégorie regroupe l'ensemble des systèmes de recherche et de classification des données et des ressources tels que 4 Concepts théoriques de base les portails informationnel, transactionnel ou collaboratif, les catalogues de sites Web ou de Cédéroms, les livres, logiciels, didacticiels, etc. ; • Logiciels outils, éditeurs, services de communication et d'échanges : il s’agit notamment les outils d'édition et d'assemblage tel que traitement de texte, logiciel de présentation, album numérique ou portfolio, logiciel d'éditique, logiciel de correction et de conjugaison, assistant de traduction, système de gestion de bases de données, tableur, éditeurs graphiques, sonores ou vidéo, imagerie 3D, logiciel de planification budgétaire, agenda interactif, outils de compression/décompression de fichiers, plateforme de téléformation, outils de télécollaboration, navigateur, visionneuse, messagerie électronique, liste de diffusion, logiciel de gestion de forums, logiciel de clavardage, éditeur de pages Web, éditeur de curriculum vitae, outil de gestion des plans d'intervention personnalisés, etc. • Documents généraux de référence : il s’agit par exemple des atlas, système d'information géographique, dictionnaires, lexiques (des instruments de musique, des appareils sportifs, des termes techniques et scientifiques, etc.) Bible, Coran, Torah, Védas, musées virtuels, grammaires, grimoires, bestiaires, herbiers, compendiums, encyclopédies, anthologies, banques de fiches descriptives ou d'évaluation, index, thésaurus, ligne du temps, banques de questions, d'items, d'épreuves, tableau périodique, listes de personnages célèbres, biographies, bibliographies, etc. ; • Banques de données et d'oeuvres protégées tels que des pictogrammes, images 3D, photos, textes, romans, bandes dessinées, banques de sons, de vidéo, cahiers de chansons, partitions, oeuvres musicales, pièces de théâtre, écrits religieux, moraux et éthiques, archives d'émissions de radio ou de télévision, articles de journaux, périodiques, webzines, hydrographiques, données météorologiques, environnementales, cartes sismiques, géographiques, économiques, historiques, sociologiques, industrielles, touristiques, cartes thématiques, fonds de cartes, synopsis, etc. ; • Applications de formation destinées à des apprentissages en dehors de l'école et hors d'un contexte de formation en ligne tels que des jeux éducatifs et ludoéducatifs, des jeux de rôles, des cahiers à colorier, mots croisés, des mots cachés, énigmes, des simulateurs, des cahiers à dessins interactifs, des applications d'autoévaluation, etc. ; • Applications scolaires et éducatives destinées à des apprentissages en établissement (école, collège, université) ou en contexte de formation à distance : des didacticiels 5 Concepts théoriques de base (exerciseurs, tutoriels, démonstrateurs, calligraphes, simulations), des cours à distance, des devoirs, exercices, dictées interactives, mots croisés, mots cachés, énigmes, questions, problèmes, épreuves, travaux pratiques, expériences de laboratoires, plan d'intervention personnalisé, outils d'auto-évaluation et d'évaluation, banques de fiches descriptives de scénarios pédagogiques, d'activités d'apprentissage, de cyber quêtes, romans virtuels et écriture collective, manuel ou cartable électronique, etc. 1.1.3 Cycle de vie d’une ressource pédagogique Comme toute ressource, une ressource pédagogique possède un cycle de vie. En effet, une ressource doit être initiée, conçue, réalisée, classifiée, validée, diffusée et utilisée ou tout simplement être retirée (voir figure 2). En phase d’initiation, l’objet pédagogique ne contient qu’une description de ses intentions ; c'est-à-dire le type de discipline concernée ainsi que les pré-requis nécessaire pour pouvoir l’utiliser. En phase de conception, une étude préalable visant à définir les caractéristiques spécifiques de la ressource pédagogique est faite ; c'est-àdire son contenu, le scénario qu’il doit suivre ; en phase de réalisation, il s’agira de concrétiser l’objet pédagogique en le rendant exploitable ; en phase de classification, l’objet pédagogique ne subit plus de modification et est classé par rapport à un certain système de classification ; en phase de validation, l’objet pédagogique est soumis à l’avis de différents experts et/ou d’un comité de pilotage qui doivent juger de la qualité de la ressource afin de permettre sa diffusion ; une fois l’objet pédagogique validé, il passe à sa phase de diffusion qui consiste à l’intégrer dans un dispositif permettant son exploitation : en phase de recours d’expérience, il s’agit d’analyser les avis des utilisateurs qui ont pu être récoltés en phase d’utilisation. 6 Concepts théoriques de base Source : (Catteau et al, 2006) Figure 1 : .Cycle de vie générique d’une ressource 1.2 Le dictaciel : un exemple type de ressource pédagogique numérique. La définition d’une part de ce que c’est qu’un didacticiel précèdera et d’autre part la présentation de quelques types de didacticiels. 1.2.1 Définition du didacticiel Les didacticiels sont des logiciels éducatifs dont le but est d’enseigner un contenu. Un didacticiel peut s’entendre aussi comme un logiciel interactif, destiné à l’enseignement ou à l’apprentissage et pouvant inclure un contrôle de connaissances. Jusqu’a l'apparition des CD Rom, les didacticiels étaient la plupart du temps enregistrés sur des disquettes qu'on pouvait utiliser tel quel, dans certains cas, ou en les installant sur le disque rigide du micro-ordinateur. 7 Concepts théoriques de base 1.2.2 Les types de didacticiels On distingue quatre types de didacticiels : les exerciseurs : Ils présentent une série de questions et de réponses sur une matière donnée qui servent à répéter des éléments de connaissance ou à développer des automatismes (ex.: Pentathlon intellectuel, Puces numériques) ; Les tutoriels : Ils se présentent généralement sous la forme de pages-écrans qui présentent tour à tour les éléments d’une matière donnée ; celles-ci sont suivies généralement de questions et de réponses pour vérifier la compréhension du contenu enseigné (ex.: Le Calligraphe, Le Ponctueur, Les Saisons, Super Fraction, Math-Thématique) ; Les simulateurs : ils visent à simuler une réalité dans une discipline donnée sur laquelle l’usager peut agir par la modification de différentes variables dont les effets s’affichent à l’écran (ex.: Le cycle de l’eau, Le ministre des Finances) ; les jeux éducatifs : Ils présentent les éléments d‘apprentissage d’une matière donnée sous forme ludique (ex.: Jeux de calcul, Les petites espadrilles, Campagne électorale, Voyage en Nouvelle-France). La des besoinssedeprésentent l’utilisateur aujourd'hui sous support CD-ROM et la plupart sont plupart Analyse des didacticiels maintenant de type multimédia, c'est-à-dire qu'ils comportent du texte, des images, du son, etc. Les livres numériques Une définition simple de ce qu’est un livre numérique irait comme suit: Un logiciel de création de livres numériques qui prend d’abord l’information que vous avez déjà créé, pour ensuite la compiler en un fichier exécutable (.exe). Le résultat est que votre livre devient en soi un nouveau logiciel à déroulement automatique qui lui, permet l'exploration de documents par le biais de liens hypertexte. En d'autres mots, c'est un fichier exécutable. Ce fichier électronique contient des pages formatées en HTML (le contenu réel du livre). Lorsqu'un utilisateur double-clique sur ce fichier électronique, le livre s’ouvre à la page couverture, pour ensuite mener le lecteur au contenu. Le livre 8 Concepts théoriques de base numérique est comme tout livre habituellement constitué de chapitres, paragraphes, illustrations etc. Il se distingue du livre classique notamment par la présence de liens hypertexte. Un lien hypertexte est une portion de texte qui se démarque du reste par sa couleur (bleue) et son formatage (habituellement souligné). Lorsqu'on clic avec la souris sur un tel lien, on est emmené par le programme à un endroit différent à l’intérieur du livre numérique, par exemple à une illustration, une explication plus approfondie, une question, une réponse ... 1.2.3 Les modèles de conception du didacticiel Des modèles existent pour la conception des logiciels, les pédagogues sont plus orientés vers le modèle en V et le modèle en spirale. Le modèle en V concerne les cas de conception pour lesquels les finalités du produit sont bien déterminées (Coutaz 1995 cité par Brassac et Gregori 2000).Les besoins de l’utilisateur sont traduits en spécifications pédagogiques, puis logicielles. C’est la phase descendante. Cela aboutit à la réalisation d’un didacticiel que l’on va tester lors de la phase ascendante, d’un point de vue logiciel d’abord, puis d’un point de vue pédagogique. Par contre lorsque les finalités du didacticiel sont moins bien connues, on recourt plus généralement au modèle en spirale. L’incertitude sur le produit se traduit par le développement d’une version intermédiaire du produit généralement appelée maquette ou prototype, et par la mise en test de cette version provisoire dans le but d’apprécier le développement tant d’un point de vue logiciel que pédagogique. Lorsque les analyses sont réalisées, une nouvelle itération est accomplie. Sont ainsi illustrer ces modèles de conception. Production et vente du didacticiel Analyse des besoins de l’utilisateur Test pédagogique Spécification pédagogique Spécification logicielle Test logiciel Didacticiel Figure 2 : Schéma du modèle en V 9 Concepts théoriques de base Spécifications des besoins Validations Du prototype Validations logicielles Spécifications logicielles Mise à l’épreuve Du prototype Figure 3 : Schéma du modèle en spirale 1.2.4 Evaluation d’un didacticiel Un didacticiel est évalué suivant sa qualité technique et ergonomique. Le concept d'ergonomie recouvre tous les éléments qui contribuent à réduire la fatigue de l'utilisateur par un usage efficace et rationnel du matériel et du logiciel. Sur le plan matériel, l'ergonome cherchera à améliorer les écrans et le clavier du terminal, à adapter l'éclairage de la pièce à la brillance de l'écran, à réduire les bruits, à concevoir un environnement de travail performant. Sur le plan logiciel, l'ergonome, en relation avec le concepteur, veillera à limiter l'effort mental d'une session d'EAO par l'adaptation du rythme de travail aux possibilités intellectuelles de l'apprenant en recherchant un équilibre subtil entre tâches imposées et initiatives laissées à l'apprenant. Un didacticiel, quel que soit le public auquel il est destiné, enfant ou adulte, quelle que soit la situation d'apprentissage, scolaire ou autodidactique, doit être agréable à regarder et à manipuler. L'évaluation d'un didacticiel, destiné par définition à un apprenant, devrait, en bonne logique, être réalisée par un apprenant ou mieux par un échantillon représentatif d'apprenants. Dans la pratique, cette démarche est rarement possible car elle implique que l'on ait déjà acquis le didacticiel, alors que l'objectif de cette opération d'évaluation consiste fréquemment à décider de cette acquisition. Si l'évaluation est faite en didacthèque ou à partir d'une disquette de démonstration prêtée par l'éditeur pour un laps de temps très court, il est également malaisé d'organiser le défilement d'un groupe d'apprenants devant ce didacticiel. L'enseignant est contraint d'auto expérimenté en essayant de se placer dans la situation fictive d'apprenant. Il peut, alors, adopter trois attitudes typiques : l'apprenant sérieux de bon niveau, l'apprenant faible mais positif, l'apprenant fantasque et réticent 10 Concepts théoriques de base 1.3 Les théories pedagogiques et leurs implications Les systèmes éducatifs ont fait l’objet de nombreuses études scientifiques ; C’est dans cette optique qu’il a été développé une diversité de théories, ayant pour finalité d’y apporter un éclairage. Dans cette partie, nous nous proposons d’interroger quelques-unes de ces théories afin de cerner leurs implications sur le processus enseignement/apprentissage. 1.3.1 Définition des différentes théories pédagogiques Le behaviorisme : Terme créé en 1913 par l'américain Watson à partir du mot behavior signifiant comportement. Le comportement dont il est ici question n'est pas une attitude ou une manière d'être de l'élève (c'est le sens usuel du mot quand on dit qu'il doit améliorer son comportement), mais il s'agit de la manifestation observable de la maîtrise d'une connaissance, celle qui permettra de s'assurer que l'objectif visé est atteint (Gérard Barnier, Théories de l’apprentissage et pratique de l’enseignement). Le behaviorisme est la première grande théorie de l'apprentissage à avoir fortement marqué les domaines de l'éducation, de l'enseignement et de la formation. Ce courant théorique qui a largement dominé les recherches en psychologie durant la première moitié du 20e siècle, exerce encore aujourd'hui une influence très forte. Le cognitivisme "Au sens très large, le cognitif concerne ce qui a trait à la connaissance, qu'il s'agisse de Connaissances déclaratives ou de connaissances procédurales. Dans une perspective plus restreinte, le terme cognitif désigne une activité mentale qui fait appel à des représentations, celles-ci pouvant être conscientes ou inconscientes" (George, 1985). Le constructivisme A la naissance, il n’existe ni sujet connaissant ses compétences, ni objets déjà constitués qui s’imposent à l’apprenant. Piaget considère que l’apprentissage se fait par la confrontation avec un obstacle. Selon Piaget, bien qu’il soit « dans le monde extérieur », l’accent n’est pas mis sur une dimension sociale. Un enfant face à un phénomène et à un obstacle apprend selon ses propres systèmes « schèmes » Cette théorie de l’apprentissage développe l'idée que les connaissances se construisent par ceux qui apprennent. Le socio constructivisme 11 Concepts théoriques de base Le socio constructivisme est généralement attribué aux travaux de Vygotsky et de Bruner à la suite de Jean Piaget. L’approche sociocognitive ou socio constructive introduit une dimension supplémentaire, celle des interactions, des échanges, du travail de verbalisation, de co-construction, de co-élaboration. Ces concepts, se réfèrent à trois modèles de pensée décrits succinctement, c’est-àdire trois théories qui sont autant des manières différentes d’envisager les processus d’apprentissage. Ils constituent dès lors, pour l’enseignant, trois angles de vue possibles pour observer et tenter de comprendre ce qui se joue dans sa classe. 1.3.2 Les implications pédagogiques du behaviorisme. Le présupposé est ici que l’on ne peut pas savoir ce qui se passe dans la tête de l’élève qui est assimilée à une boîte noire, L’enseignant doit alors se baser sur les comportements observables du sujet, c’est-à-dire les réponses qu’il fournit aux questions posées ou les démarches utilisées pour résoudre un problème. Par conséquent, l’objectif d’apprentissage est décomposé en sous-objectifs formulés en termes de comportements observables (l’élève est capable de … plutôt que l’élève connaît …). L’élève passe ainsi très graduellement, sous la conduite de l’enseignant, de la connaissance initiale à la connaissance finale par petites marches. C’est le modèle qui est en toile de fond de la pédagogie par objectifs (fiches de découverte contenant un grand nombre de questions relativement faciles qui permettent à l’élève de découvrir la notion visée). Il constitue également la base théorique de l’EAO (enseignement assisté par ordinateur). Rôle de l’enseignant et de l’élève Le rôle de l’enseignant est de définir des sous-objectifs et de mettre en place des exercices progressifs permettant de franchir les différentes étapes sans difficultés. Quant au rôle de l’élève, il est celui de pratiquer les exercices proposés en suivant l’itinéraire balisé. Les erreurs de l’élève sont des accidents révélateurs de sous-objectifs mal ou insuffisamment décomposés. C’est pour cette raison qu’il est recommandé aux enseignants de bien définir préalablement les objectifs de leurs cours en termes de comportement observable et mesurable, tout en précisant les critères et les conditions de réalisation utiles pour l’évaluation finale. Avantages et inconvénients du behaviorisme 12 Concepts théoriques de base Comme avantages, nous pouvons signaler que l’enseignant est attentif aux possibilités et à l’évolution individuelle de l’élève. Il lui propose des activités bien adaptées. L’élève peut progresser à son rythme ; il est le plus souvent en situation de réussite. Les objectifs étant définis précisément, l’évaluation est facilitée et clarifiée. S’agissant des limites, nous relèverons que les tâches découpées cachent la vision d’ensemble. L’élève peut réussir chacune des étapes du chemin balisé mais être incapable, par manque de vision d’ensemble, de parcourir ce même chemin en l’absence de balises. D’autre part, les conceptions initiales n’étant pas prises en compte, elles sont susceptibles de ressurgir lorsque l’élève se trouvera devant un problème plus complexe. 1.3.3 Les implications pédagogiques de la théorie cognitiviste Les implications pour l’apprenant. L’approche cognitiviste s’appuie sur les processus internes de l’apprentissage. Dans une perspective cognitiviste, un apprentissage fait survenir deux types de situation : une situation implicite et une situation explicite. La situation implicite est relative à une expérience quotidienne informelle ; par contre la situation explicite est relative aux exercices scolaires programmés formellement. L’apprenant doit être un système actif qui traite des informations acquises implicitement ou explicitement. Comment l’apprenant peut-il traiter ces informations ? La mémoire joue un rôle important afin de combler son attente. Contrairement au behaviorisme, le cognitivisme se penche sur la compétence cognitive de l’apprenant, c'est-à-dire sur les facteurs internes. Il se donne pour objectif d’expliquer scientifiquement la connaissance sans se cantonner à une pure description du comportement, et sans se priver de faire intervenir des processus internes. Le projet fondateur de la psychologie cognitive est "d'identifier les processus mentaux, même inconscients, qui s'intercalent entre stimulus et réponse" (George et Richard, 1982). Les behavioristes doutaient de la possibilité d'une investigation scientifique de ce qu'ils appelaient la "boîte noire". Les cognitivistes, à partir des années 50, vont tenter de dépasser ce projet en cherchant à identifier les structures et processus hypothétiques responsables du comportement. En conséquence, la théorie cognitiviste met les représentations mentales de l’apprenant au centre du processus d’apprentissage. Rôle de l’enseignant par rapport au modèle cognitiviste. 13 Concepts théoriques de base Compte tenu des descriptions faites sur le modèle cognitiviste ci-dessus, l’enseignant est appelé à en tenir compte dans son travail au quotidien. Aussi veillera-t-il à cultiver régulièrement chez ses élèves l’activité mentale : le raisonnement, le jugement, la réflexion, la discussion, l’imagination créatrice. 1.3.4 Les implications pédagogiques du constructivisme L’apprentissage, dans ce courant, est fondamentalement abordé comme le processus par lequel le savoir circule, se construit et se transforme au sein d’une communauté, d’un groupe social. Dans cette perspective, apprendre, pour l’individu, c’est participer à ce processus collectif de co-construction du savoir, c’est s’inscrire dans une relation avec d’autres qui promeut cette co-construction et les acteurs de la situation (Lebrun ,2002). Le constructivisme repose sur des fondements essentiels : D’abord, c’est en agissant (en résolvant des problèmes) que l’on apprend. « Quel que soit son âge, l’esprit n’est jamais vierge, table rase ou cire sans empreinte » (Bachelard, La formation de l’esprit scientifique). Les représentations initiales s’érigent souvent en obstacle aux nouvelles connaissances. La connaissance ne s’acquiert pas par simple empilement ; elle passe d’un état d’équilibre à un autre par des phases transitoires au cours desquelles les connaissances antérieures sont mises en défaut. Selon ce modèle, l’acquisition de connaissances passe par la transformation des informations reçues par l’apprenant à travers ses expériences et ses connaissances préalables. Pour accéder à un état de connaissance supérieur, il faut donc remettre en cause et réorganiser ses conceptions initiales en y intégrant les nouvelles données. L’élève ne sera pleinement prêt à cet effort difficile (car il implique une phase de déstabilisation) que s’il a pris conscience de l’insuffisance de ses représentations. L’enseignant placera donc l’élève dans une situation propre à lui créer un conflit cognitif provoqué par une contradiction entre son anticipation (basée sur sa conception initiale) et une réalité observée. Le démenti peut provenir de la situation elle-même (c’est le concept de situation-problème) ou de ses pairs (lors d’un travail de groupe). Cependant, il est essentiel qu’il ne vienne pas de l’enseignant, l’élève risquant sinon de résoudre le conflit en distinguant la vérité scolaire de celle de la vie « réelle ». Rôle de l’enseignant et de l’élève Le rôle de l’enseignant est complexe : il doit repérer les obstacles récurrents, puis mettre en place des situations destinées à faire prendre conscience à l’élève de l’insuffisance 14 Concepts théoriques de base de ses conceptions. Il doit aider l’élève à construire les nouveaux savoirs, puis à les consolider par des exercices. Le rôle de l’élève quant à lui est de s’approprier le problème posé, d’y investir ses connaissances initiales, d’accepter la déstabilisation procurée par le démenti, de reconnaître la nécessité de cette déstabilisation pour pouvoir progresser (ce qui doit faire l’objet d’un contrat didactique approprié).Finalement, il doit construire, avec l’aide de l’enseignant, la nouvelle connaissance, puis la consolider par des exercices. Les fautes sont révélatrices de conceptions inadéquates. En ce sens, elles sont constitutives de l’apprentissage. Dans cette perspective, le statut de la faute change ; désormais elle ne fait plus l’objet de punition (châtiment corporel, autant de fautes, autant de coups.), mais elle est plutôt une invitation à la rémédiation. Avantages et inconvénients du constructivisme S’agissant des avantages, l’élève est confronté à un problème à résoudre, ce qui lui permet de mettre du sens à son apprentissage. Les conceptions initiales inadéquates ayant été détruites ou remodelées, elles ne risquent plus de refaire surface et le nouvel état d’équilibre est durable. Pour ce qui est des limites, l’enseignement basé sur ce modèle est coûteux en temps. Il nécessite un haut niveau de compétence de l’enseignant, autant pour la conception que pour la gestion des leçons ; il est parfois difficile de trouver des situations-problèmes adéquates ; La phase de déstabilisation est délicate chez certains élèves (en particulier ceux en grande difficulté). 1.3.5 Le socio constructivisme L’élève construit ses connaissances à partir d’interactions avec les autres et sur ce qu’il sait déjà. Par rapport au constructivisme, l’approche sociocognitive ou socioconstructive introduit une dimension supplémentaire : celle des interactions, des changes, du travail de verbalisation, de co-construction, de co-élaboration. Cette idée de base transparaît dans bon nombre de titres d’ouvrages d’aujourd’hui : interagir et connaître, on n’apprend pas tout seul, interagir pour apprendre (Gérard Barnier) Théories de l’apprentissage et pratique de l’enseignement). L'apprentissage est alors davantage considéré comme le produit d'activités sociocognitives liées aux échanges didactiques enseignant – élèves et élèves élèves. Dans cette perspective, l’idée d’une construction sociale de l’intelligence est prolongée par l’idée d’une auto-socio-construction des connaissances par ceux qui apprennent. 15 Concepts théoriques de base Cette approche met en évidence quatre dimensions: • les aspects cognitifs (liés aux conflits cognitifs de la démarche constructiviste) • les aspects affectifs (liés à la motivation des apprenants) • les aspects métacognitifs (liés à l’explicitation des procédures mises en œuvre par l’apprenant pour résoudre un problème posé) • les aspects communicationnels (liés à la confrontation et aux systèmes d’entre aide entre les apprenants pour résoudre un problème posé). Rôle de l’enseignant et de l’apprenant L’enseignant est un guide, un tuteur, un expert, un format. Il organise et prépare les séances d’apprentissage, guide la réflexion, donne les axes de réflexion et de recherche au groupe. L’apprenant est actif, il fait appel aux autres pour construire ses connaissances et ses compétences. Pour assurer sa compréhension, il met en relation les nouvelles données avec les expériences vécues, les connaissances antérieures, et construit ainsi activement son champ de connaissance. En traitant ces informations cognitives, il choisit les stratégies qui lui offrent la plus grande probabilité d’exécuter correctement sa tâche d’apprentissage. Avantages et inconvénients Cette méthode permet une participation véritable de l’apprenant, et une découverte progressive du savoir. Il permet le respect du rythme des stratégies des apprenants, l’apprenant est autonome. Les apprentissages peuvent être plus rapides que dans le constructivisme, car on se sert du collectif pour acquérir des connaissances. Pour ce qui est des inconvénients, la gestion des groupes et la coproduction des acteurs dans un groupe est difficile à établir, car il y en a qui travaille pour les autres. De plus il est difficile de changer les représentations et les habitudes de formation des personnes. En définitive, toutes ces théories concourent à rendre le processus d’enseignement/apprentissage efficace. Pour ce qui est du modèle behavioriste, l’enseignant est appelé à bien définir les objectifs de ses cours, les conduire et les évaluer conformément aux principes de la pédagogie par objectif dont le maître mot est le comportement. Quant au modèle cognitif, les implications pédagogiques sont centrées sur le développement de l’activité mentale chez l’élève. Le modèle constructiviste emboîte le pas pour amener l’apprenant à construire lui-même son savoir à partir de ses prés requis exploités en situationsproblème. Enfin le modèle socioconstructiviste met l’accent sur l’apprenant qui construit son 16 Concepts théoriques de base savoir à travers son environnement, en situation d’interrelations avec les autres membres du groupe. Quelle peut être l’incidence de telles théories sur une discipline importante comme l’Education à la Citoyenneté et à la Morale. 17 La didactique de l’ECM en classe de sixième Chapitre 2 : La didactique de l’ECM en classe de sixième Ce chapitre, portera tour à tour sur la définition des concepts clés, sur la définition des objectifs, sur la méthodologie de cette discipline, sur le mode d’évaluation et une analyse critique sera faite. Il comportera les sections suivantes : 2.2.1 Les objectifs visés par le programme en vigueur .................... Erreur ! Signet non défini. 2.2.3 Les problèmes relatifs à l’effectivité de l’enseignement/apprentissage de l’ECM Erreur ! Signet non défini. 2.2.2 Méthodologie de l’enseignement de l’éducation à la citoyenneté et à la morale. Erreur ! Signet non défini. 18 La didactique de l’ECM en classe de sixième 2.1 Concepts généraux sur la didactique de l’éducation à la citoyenneté et à la morale Didactique Selon le dictionnaire Encarta, l’étymologie grecque « didaskein » signifie enseigner. Selon P Touzard (1987), le concept didactique au sens large désigne la manière d’enseigner. Au sens restreint, c’est l’ensemble des moyens théoriques et techniques qui permettent d’enseigner. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la didactique de l’Education à la citoyenneté et à la Morale. Education à la Citoyenneté et à la morale : Pour Certains auteurs l’éducation à la citoyenneté est une éducation de l’homme et du citoyen sur les domaines telle que la civilité (la politesse, les bonnes manières, le respect de soi, le respect des horaires ...). Car c’est la civilité qui rend possible la vie en groupe. Une telle définition est de nature à limiter les enjeux de l’éducation à la citoyenneté (G. François 2002). Parlant de l’éducation à la citoyenneté, les auteurs se réfèrent à un ensemble d’aspects de la citoyenneté qui, une fois combinés, peuvent permettre non seulement la transmission de connaissances, mais aussi l’acquisition des comportements citoyens par les jeunes. Étant donné que l’Education à la citoyenneté « renvoie à un ensemble varié des aspects de la vie sociale dans le cadre de la présente étude, elle sera considérée comme une éducation politique, sociale, économique, écologique, culturelle et sécuritaire en référence aux valeurs de la démocratie et des Droits de l’Homme. Méthode d’enseignement Pour réaliser les objectifs cognitifs et comportementaux qui sont fixés par l’autorité responsable de l’éducation, il faut trouver une démarche, un plan d’action qui permette le succès. C’est ce plan qu’on appelle méthode. Vue sous cet angle, la méthode d’enseignement c’est l’ensemble des moyens et des stratégies utilisés pour enseigner. 2.2 L’enseignement de l’éducation à la citoyenneté et à la morale Pour le ministre de l’éducation nationale français, l’éducation à la citoyenneté fait partie intégrante des missions de l’école. Elle constitue un apprentissage en termes de 19 La didactique de l’ECM en classe de sixième connaissances et de valeurs à transmettre, mais aussi de pratiques et de comportements. Elle est déclinée à tous les niveaux de la scolarité. C’est dire que l’éducation à la citoyenneté n’est pas seulement un savoir, mais aussi une pratique qui doit apprendre aux élèves à agir et à vivre ensemble à travers des actions concrètes leur permettant de construire l’espace de citoyenneté. (B.O. n° 43 du 25 novembre 2004-Ministère l’éducation nationale français). De même, d’après l’arrêté n° 3645/D/64/MINEDUC/SG/IGE/IGP/SH portant définition du programme d’Education à la citoyenneté (Education Civique et Morale) dans les établissements d’enseignement secondaire, dans son préambule, le cours d’éducation civique s’appellera désormais éducation à la citoyenneté, car son objectif est de promouvoir chez le jeune la capacité de s’épanouir comme un citoyen accompli, respecté et respectable. Elle doit permettre au jeune camerounais d’être conscient de ses responsabilités futures, de s’assumer comme citoyen digne du Cameroun et du monde. Cet arrêté définie les objectifs en terme d’objectifs généraux et d’objectifs spécifiques. 2.2.1 Les objectifs visés par le programme en vigueur Les objectifs généraux Ils comportent les aspects suivants : • Rendre le jeune camerounais attentif à son environnement social et institutionnel • Développer les valeurs fondamentales telles que le respect et l’amour de l’autre, la tolérance et l’acceptation des différences, la culture de la paix, la solidarité ; • Cultiver chez le jeune le sentiment patriotique et le respect des institutions ; • Ouvrir l’esprit des jeunes pour leur permettre d’émettre les jugements positifs et responsables face aux événements de la vie internationale ; • Développer un comportement citoyen tel que souhaité par la plus haute autorité du Cameroun ; Les objectifs spécifiques Ils sont quant à eux repartis en termes de cycle. S’agissant du premier cycle, l’élève doit être capable de développer des attitudes positives au sein de sa famille et dans son environnement social ; de s’intégrer grâce aux connaissances acquises, aux rouages de la vie administrative, institutionnelle et économique de son pays ; de se comporter en véritable citoyen conscient de ses droits et de ses devoirs. 20 La didactique de l’ECM en classe de sixième S’agissant du second cycle, l’élève doit être capable de porter des jugements de valeur sur les événements de la vie politique nationale et international ; d’intégrer et de partager les idéaux de coopération, de solidarité et de paix. Chaque niveau, chaque leçon comportent des objectifs intermédiaires qui concourent à la réalisation de ces objectifs globaux. C’est dans ce sens qu’il est mis sur pied un contenu approprié. Le contenu Une fois que les objectifs généraux de cette discipline ont été fixés, le contenu se dévoile clairement. D’après l’arrêté N°3645/D/64/MINEDUC/SG/IGE/IGP/SH portant définition du programme d’Education à la citoyenneté (éducation civique et morale) dans les établissements d’Enseignement Secondaire Général ,le cours d’« éducation à la citoyenneté » dont bénéficient les élèves de la classe de sixième dans les établissements d’enseignement secondaire général porte sur plusieurs notions que sont : la famille, les droits et devoir de l’enfant, la personne humaine, la route, l’établissement scolaire, l’orientation professionnelle. La leçon relative à la route fera l’objet de conception et réalisation d’un didacticiel. Elle s’articulera autour des concepts que sont la route, la circulation routière, les dangers de la circulation. Ces objectifs et contenus clairement définis, il se pose un problème de méthodologie visant l’atteinte de ces objectifs. 2.2.2 Méthodologie de l’enseignement de l’éducation à la citoyenneté et à la morale. Les méthodes d’enseignement pour cette discipline sont légion. Nous présenterons tour à tour les méthodes classiques et l’applicabilité de quelques-unes sur la discipline en question. Les méthodes d’enseignement Les méthodes d’enseignement applicables pour conduire les cours en général, et ceux relatifs au cours de l’Education à la Citoyenneté et à la Morale sont nombreuses et se caractérisent par les théories qui les sous tendent. • La méthode expositive. Elle consiste pour l’enseignant à transmettre par un exposé magistral des connaissances que les apprenants vont mémoriser pour les restituer le 21 La didactique de l’ECM en classe de sixième moment venu. Si cette méthode fait gagner du temps, quelques inconvénients la fragilisent, car très souvent les apprenants récitent sans comprendre. • La méthode active. Celle qui met l’accent sur l’activité de l’apprenant. Cette activité peut soit être mentale, c’est-à-dire susciter l’esprit de l’élève, amenant ce dernier à dialoguer et à penser ; soit psychomotrices c’est-à-dire que l’élève manipule, mesure, procède quelque fois par des enquêtes qu’il expose ensuite. Par là il pose des actes concrets. le souci qui soutend ces deux dimensions de l’activité, c’est l’efficacité de l’enseignement et de l’apprentissage. Il faut ‘’faire-faire’’, comme le souligne John Dewey cité par Guy Palmade, lorsqu’il parle du « learning by doing » (Que sais-je n0 572, 1966) • La méthode intuitive. L’intuition selon certain auteur est la saisie directe des vérités sans que l’on ait besoin de passer par une démonstration. Il s’agit de voir, de toucher, de gouter, d’entendre, et de sentir pour comprendre. L’élève dans cette méthode, au lieu de réciter, vit directement une notion soit en le vivant concrètement, soit à travers des illustrations. Selon les tenants de cette méthode, ce qu’on a vu, entendu, goûté, se fixe solidement dans la mémoire et n’en peut plus sortir. • La méthode inductive ou de découverte. C’est celle qui consiste à remonter des exemples à la règle. L’enseignant ici pose une situation problème qui est soit un problème soit une étude de cas. Il définit les consignes en termes clairs et précis, fournit le matériel nécessaire. Il organise le travail à travers la constitution des groupes, nomme les responsables de chaque groupe. Il apparaît alors non plus comme un enseignant, mais comme une ressource, il donne des pistes de solutions mais jamais la solution, qui sera trouvée après une synthèse. L’objectif visé ici est le savoir- faire, savoir procédural, savoir-être. • La méthode interrogative ou la maïeutique. C’est un système de questions/ réponses visant à développer la curiosité et à interroger les apprenants. En effet, par un questionnement approprié, l’enseignant amène progressivement l’élève à découvrir lui-même les vérités qu’il veut lui faire acquérir. Les instructions officielles sur l’enseignement de la discipline de l’Education à la citoyenneté et à la Morale. Dans l’arrêté N°3645/D/64/MINEDUC/SG/IGE/IGP/SH portant définition du programme d’Education à la citoyenneté (éducation civique et morale) dans les établissements d’Enseignement Secondaire Général, les formulations les plus répandues sont par exemple , à 22 La didactique de l’ECM en classe de sixième la fin de la leçon l’élève doit être capable de : identifier les parties de la route ; définir les notions de route, code de la route, chaussée. Ces formulations expriment la tendance comportementaliste (la compétence comme un objectif composé de plusieurs comportements observables). Au Cameroun l’enseignement de l’éducation à la citoyenneté se fait suivant une approche par objectif. Or la pédagogie par objectifs connaît de plus en plus l’objet d’une vive critique car certains auteurs l’accusent de s’être renfermée dans son opérationalisme comportemental, ce qui l’a énormément éloignée de l’acte pédagogique, et l’a transformée, par conséquent en un acte constitué de réflexes conditionnés, faisant abstraction de toute spécificité et de toute sorte de pensée créative chez l’apprenant. Les modes d’évaluation D’après DE Ketele (1989), l’évaluation permet de mesurer pour prendre une décision. Il existe plusieurs méthodes d’évaluation, mais les plus pratiquées au Cameroun sont : l’évaluation formative et l’évaluation sommative. L’évaluation formative a lieu au cours de l’apprentissage et permet à l’enseignant de prendre des décisions pour la régularisation de l’apprentissage, elle vise à déceler les difficultés rencontrés au cours de l’enseignement. L’évaluation sommative quant à elle se déroule à la fin de l’apprentissage. Elle est sanctionnée par une certification, un diplôme. 2.3 Les problèmes relatifs à l’effectivité de l’enseignement/apprentissage de l’ECM Dans la pratique, des situations où les enseignants dispensent des cours pour lesquels ils n’ont pas été formés sont légion. La cause reste toujours le manque d’enseignants, et notre système éducatif s’en trouve fragilisé. Dans les établissements des zones rurales, quand bien même les enseignants ont été formés en TIC, le risque d’assister à des enseignements uniquement théorique est très grand, car l’absence de l’outil informatique ne favorise pas la pratique. Bien que les objectifs des cours soient bien définis, si l’enseignant ne maîtrise pas les différentes méthodes et techniques d’enseignement, les résultats seront négatifs. Les programmes scolaires ont prévus l’enseignement de l’éducation à la citoyenneté et à la morale. Les cours sont régulièrement couverts et même les résultats scolaires dans ce domaine sont souvent satisfaisants ; mais le comportement des apprenants dans l’enceinte de 23 La didactique de l’ECM en classe de sixième l’établissement scolaire comme dans la vie active reste négatif ; c’est dire que l’incivisme et l’immoralité gagne de plus en plus du terrain. Selon certaines approches pédagogiques, un apprentissage efficace est celui qui fait acquérir à l’apprenant de nouveaux comportements. La question principale est de savoir comment faire en Education à la Citoyenneté pour que les élèves acquièrent des comportements citoyens ? Il faut donc améliorer nos pratiques pédagogiques dans le sens de l’utilité des connaissances acquises à l’école. Pour cela, il faut de la théorie certes, mais une théorie régulièrement articulée à la pratique. Aussi ne faudrait-il pas mettre trop d’accent sur des contenus à retenir par cœur, des savoirs vides de sens qui trop souvent ennuient l’élève et ne lui donnent pas l’envie d’apprendre (Roegiers, 2000). Ici, la mise en œuvre de la pédagogie active est vivement recommandée. A ce propos, les technologies de l’information et de la communication jouent un rôle très important dans la pédagogie au regard de la panoplie d’outils et services qu’elles offrent, d’où l’intégration de cette nouvelle donne dans le système éducatif camerounais. 24 La didactique de l’ECM en classe de sixième Chapitre 3 : Conception du didacticiel sur la circulation routière en classe de sixième Dans ce chapitre, il sera question de faire une analyse des besoins de ce didacticiel d’une part, et d’autre part présenté la phase de conception du didacticiel suivant le modèle ADDIE. Cette ressource pédagogique prend en considération deux aspects, les aspects d’ordre pédagogiques et aspects d’ordre technologiques. De plus sa conception et réalisation se sont effectuées suivant le modèle ADDIE. 3.1.1 Les aspects d’ordre pédagogique............................................. Erreur ! Signet non défini. 3.1.2 Les aspects d’ordre technologique ................................................. Erreur ! Signet non défini. 3.2 La phase d’analyse ............................................................................ Erreur ! Signet non défini. Suivant le modèle ADDIE, Cette phase vise à formaliser les données de la phase ..Erreur ! Signet non défini. 3.2.2 L’analyse des besoins ..................................................................... Erreur ! Signet non défini. 3.1 Les aspects d’ordre pédagogique et technologique 3.1.1 Les aspects d’ordre pédagogique Il n'est plus à démontrer qu'une méthode d'analyse pour la transcription d'un cours sous forme EAO facilite le travail et est indispensable. Plusieurs considérations pédagogiques 25 La didactique de l’ECM en classe de sixième ont guidées le processus de construction du ce didacticiel, le choix de l’éducation à la citoyenneté et à la morale, le choix Plusieurs raisons peuvent guider le choix de cette discipline premièrement le background qui cadre avec les connaissances en ce domaine, l’obtention d’un diplôme en sciences humaine. Deuxièmement cette discipline permet une ouverture d’esprit sur la vie sociale. Troisièmement grâce à la dispense du cours de l’éducation à la citoyenneté, l’on peut apprendre aux apprenants l’ensemble des comportements répréhensibles vis-à-vis de l’utilisation des technologies. De plus, le choix porté sur la classe de sixième a plusieurs justifications. La classe de sixième fait notamment un lien entre le primaire et le secondaire et est motivée par un objectif global, qui est l’éveil à la sensibilité esthétique et au goût de lire, d’écrire et de raconter. Aussi, c’est une classe intermédiaire, un lieu de changement pour le nouveau système d’enseignement. C’est aussi une classe d’adaptation, les élèves ici sont très jeunes et très enthousiaste, très curieux et prêt à modifier leurs comportements à travers les apprentissages, d’où le choix de ce thème. En effet, de plus en plus, sont constatés que les cas d’accidents sont légion sur les axes routiers ; et les jeunes élèves en sont victimes lorsqu’ils se rendent à l’école. Cela est sans doute dû soit à leur ignorance du code de la route, soit tout simplement à l’imprudence des chauffeurs. Pour résoudre ce problème, une étude approfondie de la circulation routière à travers ce didacticiel conduira à avoir une connaissance sur la route, sur la circulation routière. Un tel projet s’est effectué en tenant compte des aspects technologiques. 3.1.2 Les aspects d’ordre technologique Parler d’ingénierie selon un domaine, renvoie à un ensemble des études faites pour déterminer le meilleur mode de réalisation d’un projet cela sous-entend d’envisager tous les aspects, en prenant en compte tous les paramètres possibles. Selon Pouillot (2007), cité par (Hotte, Basque, Page-Lamarche, Ruelland, 2007), « l‘ingénierie faisait jadis référence à une disposition naturelle, à une sorte de talent au service de l’art et de la création ». Pour ces derniers l’ingénierie peut être également considérée comme une activité consistant à étudier, à concevoir et à faire réaliser un système ou une partie d’un système. La conception d’un didacticiel fait appel à l’ingénierie pédagogique. L’ingénierie pédagogique réunit les conditions de réussite des processus d’apprentissage, à la dimension technico-pédagogique (Le Boterf, 2004a). Elle est la gestion globale d’un dispositif relatif aux pratiques d’éducation au sens large, avec comme finalité la conception d’un dispositif pédagogique de formation adapté et optimisé. 26 La didactique de l’ECM en classe de sixième Elle désigne l’ensemble des fonctions d’étude, de conception, de réalisation et d’adaptation d’un projet pédagogique Elle suppose un travail de synthèse qui intègre les apports des experts Elle étudie un projet sous ses aspects techniques, économiques, financiers, monétaires et sociaux. Elle regroupe l’ensemble des méthodes et des outils permettant d’apprendre, adaptés à un public cible avec des objectifs pédagogiques clairement définis. Elle vise à l’adaptation, voire à la création de méthodes et d’outils pédagogiques dans une logique d’optimisation des itinéraires et des coûts Elle est au confluent du design pédagogique, du génie logiciel et de l’ingénierie cognitive. Les phases de l’ingénierie pédagogique sont semblables à celle de l’ingénierie logicielle, les modèles génériques à cette ingénierie sont principalement le modèle ADDIE (Analysis-Design-Développement-Implémentation-Evaluation) et le modèle MISA (Méthode d’Ingénierie d’un système d’Apprentissage). Dans le cadre de ce travail, le modèle choisi est le modèle ADDIE. En général il y a cinq phases pour conduire un projet pédagogique basées sur le modèle ADDIE. La première étape consistera à analyser la situation de départ par un diagnostic ; la seconde étape vise à concevoir un design du dispositif ; la troisième étape consiste à développer des outils et supports ; la quatrième étape, à conduire l'action de formation ; la cinquième étape, à évaluer à réguler le fonctionnement. Dans la réalité ces phases ne s'appliquent pas de manière linéaire mais plus ou moins simultanément avec des feed-back. 27 La didactique de l’ECM en classe de sixième ANALYSE DESIGN EVALUATION INGENIERIE PEDAGOGIQUE IMPLANTATION DEVELOPPEMENT Figure 4 : Schéma du modèle ADDIE 3.2 La phase d’analyse Il est question ici de faire une analyse préliminaire d’un certain nombre de composantes qui servent à orienter le projet de développement du système d’apprentissage. Elle comprendra une présentation de l’étude du cas en présence, et une analyse des besoins. 3.2.1 Présentation de l’étude de cas De ce fait, en ce qui concerne l’enseignement de la circulation routière en classe de sixième est un cours théorique, les séances de travaux pratiques ne sont pas exécutées. Les élèves ont des idées vagues sur ce qu’est réellement le phénomène de circulation routière. Or la sixième est une classe critique. Rappelons que c’est à ce niveau que certaines notions de base en Education à la Citoyenneté et à la morale doivent être bien spécifiées à l’apprenant de cette classe. L’enseignement de la circulation tend à inculquer chez l’apprenant un comportement, une conduite à tenir sur la voie publique, sur la route. Cependant même si les programmes prévoient les travaux pratiques, il est fastidieux pour les enseignants de les mettre en exécution à cause du manque de ressources pédagogiques. 3.2.2 L’analyse des besoins Suivant le modèle ADDIE, Cette phase vise à formaliser les données de la phase analyse en projet pédagogique ou en cahier des charges, elle spécifie : les objectifs 28 La didactique de l’ECM en classe de sixième d’apprentissage ou objectifs pédagogiques; la stratégie pédagogique à développer, en dehors de la définition du contenu de cours, on doit s’intéresser au choix du dispositif, son cadre spatio-temporel et technologique ; les médias d’apprentissage ou les moyens pédagogiques à sélectionner, les techniques (exposé, test, simulation), les outils et supports (manuel, visioconférence, cours en ligne, forum, didacticiels). La discipline concernée est l’éducation à la citoyenneté, il s’agira plus particulièrement d’un tutoriel, didacticiel qui permettra l’apprentissage de la circulation routière en classe de sixième au Cameroun. Il s’inscrit dans le cadre d’un enseignement en présentiel. Ce produit sera transportable au moyen d’un CD ROM, d’une clef USB, il pourra être éventuellement mis en ligne. Les objectifs pédagogiques ou d’apprentissages visés Les objectifs de ce didacticiel sont légion. Ils visent un savoir faire, un savoir être, un savoir faire faire. En effet, cet outil vise à améliorer l’enseignement de la discipline, facilite la recherche des contenus en ECM. De plus, Cet outil rend l’apprenant autonome, celui-ci acquière des connaissances tant dans un cadre formel, que tant celui informel; Il tient compte de la capacité minimale pour l’utilisateur de pouvoir démarrer un ordinateur. Aussi, ce didacticiel vise à améliorer les comportements des apprenants en milieu urbain, à inculquer les valeurs de civisme comportementale. Les différentes approches pédagogiques concernées par le didacticiel Pour atteindre les objectifs présentés plus hauts, plusieurs approches sont utilisées. Il s’agit notamment des approches socio constructiviste et behavioriste. L’approche socio constructiviste est une démarche pédagogique pour l'intégration des technologies dans un processus d'apprentissage centré sur l'élève. De plus l’approche behavioriste intervient au moment où l’apprenant prend connaissance des contenus. La population cible Cet outil concerne les élèves de la classe de 6eme, filles et garçons âgés de neuf (9) à douze(12) ans. Ces jeunes apprenants possèdent des prés requis sur l’ordinateur, sans toutefois maîtriser l’utilisation d’un didacticiel. Il concerne également les enseignants dans la mesure où ceux-ci pourront exploiter cette ressource à des fins pédagogiques. 3.2 La phase de développement Selon Josianne Basque (2004), cette phase consiste « à mettre en forme le système d’apprentissage, à l’aide de divers outils (papier, 29 crayon, appareil photographique, La didactique de l’ECM en classe de sixième caméscope, caméra télé, traitement de texte, éditeur graphique, plateforme de cours ,logiciel de programmation, etc.) ». De ce fait, le didacticiel mis sur pied nécessite : • Une base de connaissance à transmettre • L’évaluation, • la consolidation. Ceci nous amène à envisager les fonctionnalités qui sont présentés plus bas. Fonctionnalités On peut noter entre autres que : • En mode élève, l'apprenant dispose à tout moment de requêtes pour avancer, reculer et donc "feuilleter" le didacticiel ; dans une certaine mesure, il peut éviter ce qui lui paraît inintéressant ou inapproprié. • Ce didacticiel permet d'intégrer dans la séquence didactique des «sources externes" (vidéo, graphisme, ...), pour l'apprenant, il est plus agréable de visualiser ce qui se passe plutôt que de le lire. Aussi les fonctionnalités sont orientées en fonction des objectifs pédagogiques. Une Vidéo : pour susciter l’intérêt chez l’apprenant, créer auprès de lui un déséquilibre, et permet à l’apprenant d’observer une scène sur lequel se base les contenus Des contenus : pour la transmission des connaissances et sont illustrés par des images et vidéos également. Des exercices : pour l’évaluation des connaissances. les corrections : pour la consolidation 30 de ces connaissances La didactique de l’ECM en classe de sixième 3.3 Architecture générale du didacticiel sur la circulation routière Organisation hiérarchique Page d’ accueil Niveau 1 Niveau 2 Introduction Leçons sur la circulation routière Vidéo proposant une situation problème Exercices Niveau 3 Leçon 1 portant sur la route et ses composantes 31 Leçon 2 portant sur la circulation routière Leçon 3 portant sur les dangers de la circulation Conclusion générale Navigation Elle consiste à aller d’un page à une autre, ceci au travers des menus et sous-menus. Ce didacticiel a une bannière sur laquelle sont présentés les sous menus, on peut y accéder directement en cliquant sur l’un de ses menus que sont « Introduction», « Vidéos », « Contenus », « Exercices ». L’interface de chaque menu permet d’aller dans une page propre au menu ou même de revenir à la page d’accueil. 3.4 Implémentation L’implémentation de ce didacticiel requiert l’utilisation des outils suivants : 1. Microsoft office et plus précisément power point pour permettre le montage du didacticiel ; 2. Camtasia permet de réaliser des enregistrements. 3. Flash, utilisé avec Camtasia pour les rendus vidéo. 4. Picture Manager pour le traitement de l’image 3.5 L’évaluation Deux types d’évaluations sous-tendent le modèle ADDIE. Il s’agit de l’évaluation formative et évaluation sommative. L'évaluation formative Les informations pour ce type d'évaluation sont recueillies en passant par chacune des étapes afin d'améliorer l'enseignement et l'apprentissage, et aussi afin d'éviter d'avoir un gros problème qui ne peut être détectée à la suite d'un programme qui a été élaboré. Il réduit le coût et le temps. Il est fait au moyen d'entrevues, d'observation et des commentaires d'experts. L'évaluation sommative Ce type d'évaluation se fait vers la fin du processus de l'enseignement et de l'apprentissage. Il intervient à la fin du processus. Il est question d’évaluer et d’apporter les modifications nécessaires pour la prochaine session de l'enseignement et l'apprentissage. Habituellement, cela se fait au moyen de questionnaires. 32 Conclusion générale Conclusion generale Au terme de notre modeste travail axé sur l’apport des technologies de l’information et de la communication sur le processus enseignement/apprentissage de la circulation routière en classe de sixième, nous sommes parvenus à des résultats qui est la réalisation d’un didacticiel sur la circulation routière en classe de sixièmes. Une telle réalisation s’est faite suivant un ordre. En effet, ce sont : Sur le plan théorique, il s’avère que les différentes théories d’apprentissage jouent un rôle déterminant sur les performances scolaires tout en améliorant considérablement le rendement. Aussi, un enseignant avisé devra-t-il recourir constamment à des approches pédagogiques, dont l’application met l’apprenant au centre de l’action pédagogique ; Sur le plan pratique, les résultats auxquels nous sommes parvenus est la mise sur pied d’un didacticiel sur la circulation routière en classe de sixième. Une leçon conduite par un tel didacticiel a de très grandes chances d’être efficace, dans la mesure où, apprendre le code de la route et les règles de la circulation routière deviennent plus aisés et moins rébarbatifs pour les élèves. Quant aux perspectives, la généralisation d’une telle technique et son extension à toutes les disciplines constituent de nouveaux défis pour le professionnel de l’éducation. C’ est pourquoi nous ne pouvons pas omettre de sensibiliser la communauté éducative sur l’apport des TIC dans notre système éducatif. La réalisation de notre didacticiel ne s’est pas faite sans heurts. Nous avons éprouvé des difficultés d’ordre matériel et technique. Néanmoins nous avons pu atteindre les objectifs que nous nous sommes fixes au départ a savoir la réalisation d’un didacticiel sur la circulation routière en classe sixième 33 Annexes Références bibliographiques BASQUE J. et MAHY I., 1983, Guide de création de didacticiels,Graficor. BESSAGNET M.Noëlle, 1987, Aide à la conception de didacticiels par automatisation d'une méthode d'analyse, 1987 BESSAGNET M.Noëlle, 1987, Aide à la conception de didacticiels par automatisation d'une méthode d'analyse, Mémoire de D.E.A, TOULOUSE III BOUDA Jamal : Le socioconstructivisme créer des conditions d’apprentissage simulation d’une activité d’apprentissage dans le carde d’une leçon d’informatique, 2004 Ebong rosine clarisse(2009) conception et réalisation d’un site web soutenu par la webquest pour apprentissage de l’éducation a la citoyenneté en terminale au Cameroun, Gabriel OTMAN : Éléments pour une grille d'analyse Et d'évaluation critique De didacticiels de langue, in "Recueil Informatique et Enseignement des Sciences Naturelles", 1984, Paris GERARD BARNIER, IUFM d’Aix-Marseille Théories de l’apprentissage et pratiques d’enseignement GUY PALMADE : Les méthodes en pédagogie, 1966, collection Que sais-je? No572, P.U.F, Paris France JOSIANNE BASQUE & KARIM LUNDGREN- CAROL, 2003, Une typologie des typologies des usages des « TIC » en éducation. Josianne Basque et Karin Lundgren-Cayrol 2002 KARSENTI, T. (dir.). (2009). Intégration pédagogique des TIC : Stratégies d’action et pistes de réflexion. Ottawa : CRDI. 34 Annexes MARCEL LEBRUN (2002) .Courants pédagogiques et technologies de l’éducation, IPM –UCL Marie-Noëlle BESSAGNET, Marie-Françoise CANUT : l’élaboration d’un didacticiel : Claper, Bulletin de l’épi no55 Matiageu Arlette MENE042540N. (2004) Enseignement élémentaire et secondaire, Education à la citoyenneté .Bulletin officiel [B.O.] n° 43 du 25 Novembre. PASCAL MERIAUX & SYLVAIN GENEVOIS (2007) Usages et enjeux des technologies de l’information et de la communication (TIC) en histoire géographie et éducation civique, Éducation & formations – n° 76 PHILIPPE TOUZARD : Dictionnaire de l’enseignement en l’Afrique vol 10, 1987, collection Presses Lienhart, France. XAVIER ROEGIERS (2000). Une pédagogie de l’intégration, Bruxelle, de Boek http://www.aviva-prevention.com/biblio/flash/hd/alex06.swf 35 Annexes Annexes DICTIONNAIRE ENCARTA 2009 DOCUMENT DE STRATEGIES DE REDUCTION DE LA PAUVRETE (DSRP), Nations Unies, Yaoundé Cameroun 2006. Le rapport d’Etat du système éducatif national camerounais, éléments de diagnostic Loi n°98/004 du 14 Avril 1998 de l’orientation de l’éducation au Cameroun pour la politique éducative dans le contexte l’EPT et du DSRP du 19 Décembre 2003 36 Table des matières Table des matières Remerciements ............................................................................................. Erreur ! Signet non défini. Abréviations ................................................................................................ Erreur ! Signet non défini. Sommaire ..................................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Liste des figures ........................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Introduction générale.................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Chapitre 1 : Concepts théoriques de base ..................................................... Erreur ! Signet non défini. 1.1. Les concepts généraux sur les ressources ........................................ Erreur ! Signet non défini. 1.1.1 Définition d’une ressource pédagogique. ........................................................................ 4 1.1.2 Typologies de ressource pédagogique ............................................................................. 4 1.1.3 Cycle de vie d’une ressource pédagogique...................................................................... 6 Figure 1 : .Cycle de vie générique d’une ressource ......................................................................... 7 1.2 Le dictaciel : un exemple type de ressource .......................................... Erreur ! Signet non défini. 1.2.1 Définition du didacticiel .................................................................................................. 7 1.2.2 Les types de didacticiels .................................................................................................. 8 1.2.3 Les modèles de conception du didacticiel ....................................................................... 9 Figure 2 : Schéma du modèle en V ................................................................................................. 9 Figure 3 : Schéma du modèle en spirale........................................................................................ 10 1.2.4 Evaluation d’un didacticiel ................................................................................................... 10 1.3.1 Définition des différentes théories pédagogiques................... Erreur ! Signet non défini. 1.3.2 Les implications pédagogiques du behaviorisme. .......................... Erreur ! Signet non défini. Le présupposé est ici que l’on ne peut pas savoir ce qui se passe dans la tête de ......Erreur ! Signet non défini. 1.3.3 Les implications pédagogiques de la théorie cognitiviste .............. Erreur ! Signet non défini. Les implications pour l’apprenant. .......................................................... Erreur ! Signet non défini. 1.3.4 Les implications pédagogiques du constructivisme ....................... Erreur ! Signet non défini. 1.3.5 Le socio constructivisme ............................................................... Erreur ! Signet non défini. Chapitre 2 : La didactique de l’ECM en classe de sixième ......................... Erreur ! Signet non défini. 2.2.1 Les objectifs visés par le programme en vigueur .................... Erreur ! Signet non défini. 2.2.2 Méthodologie de l’enseignement de l’éducation à la citoyenneté et à la morale. . Erreur ! Signet non défini. 2.2.3 Les problèmes relatifs à l’effectivité de l’enseignement/apprentissage de l’ECM Erreur ! Signet non défini. Chapitre 3 : Conception du didacticiel sur la circulation routière en classe de sixième Erreur ! Signet non défini. 37 Table des matières 3.1.1 Les aspects d’ordre pédagogique............................................. Erreur ! Signet non défini. 3.1.2 Les aspects d’ordre technologique ................................................. Erreur ! Signet non défini. 3.2 La phase d’analyse ............................................................................ Erreur ! Signet non défini. 3.2.2 L’analyse des besoins ..................................................................... Erreur ! Signet non défini. Suivant le modèle ADDIE, Cette phase vise à formaliser les données de la phase ..Erreur ! Signet non défini. Conclusion generale ..................................................................................... Erreur ! Signet non défini. Références bibliographiques ........................................................................ Erreur ! Signet non défini. Annexes ........................................................................................................ Erreur ! Signet non défini. 38