Si on faisait un rêve? Le pays peut mettre une sourdine et

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Si on faisait un rêve? Le pays peut mettre une sourdine et
i n t e r n a t i o n a l
Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps
Sécurité
d’abord
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N°1225 | 1ère éd. lundi 6 Mai 2013 | 24 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA
Si on faisait un rêve? Le pays peut mettre
une sourdine et ne voir que ce qui nous unit
T
Mardi 20 décembre 2011, esplanade de la Cité de l’UA. Après ses deuxièmes élections, le Congo intronisait dans le faste son Président de la République. Le soft numérique-de paulin.
avenir. Pour peu que
out de go,
combattants comme
temps que les rapports comprendre que les
beau entrer en transe,
Joseph Kabila prêta
les Congolais soient
disons-le
nous l’apprend - estde force à l’internaquestions de sécuréclamer la résorption serment devant la
sans déce une nouvelle? - la
tional n’auront pas
rité, liées à sa propre
de frustrations, poser
Nation et devant Dieu, conscients, faisons un
rêve: Si le pays poutour: le
Monusco avec ceux
évolué significativeexistence, à sa survie
tous les préalables, se
tout a été fait pour
vait taire ses diverMouvement qui auraient quitté
ment, le M-23 ou un
comme pays et état,
partager les morceaux que jamais le Présigences, mettre une
du 23 mars a beau
les montagnes pour
autre de son espèce
passent obligatoired’un gâteau introuvadent de la République
sourdine à ce qui le
se délester de tous
rejoindre ses camps de - peu importe! - exisment avant toute autre ble, quand les armes
ne trouve sommeil et
divise pour ne voir que
ses chefs de guerre fortune, aussi longtera toujours et metconsidération politiviendront à parler, la
ne trouve le temps de
Mutebusti, Nkunda,
temps que le Rwanda
tra notre pays face
cienne ou conjoncturéalisation de frustrapenser Congo et tout a ce qui le rassemble
au plus haut niveau,
Ntaganda, Runiga, et
n’aura pas changé
aux mêmes défis,
relle. Ces questions,
tions dans la Capitale
été mis en place pour
c’est-à-dire, le Congo?
demain... Bertrand Bi- de perception sur ses
aujourd’hui comme
les hommes politiques
changera quoi? Dele porter de réunion
simwa - et de tous ses
questions sécuritaires
hier et le Congo a le
les debatent-ils? à
puis ce mardi du 20
en réunion, là où... on
vitales et aussi longdevoir impératif de
Kinshasa, ceux-ci ont
décembre 2011 quand
veut «négocier» notre
Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008
internati o na l
Mariage gay en
Afrique du Sud
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soutiennent l’idée, les
plus nombreux, et ceux
qui restent dubitatifs.
L’Afrique du Sud
demeure le seul pays
africain où le mariage
homosexuel est autorisé et le seul aussi à
accueillir chaque année
une Marche des fiertés
(ou Gay Pride) digne
de ce nom. De quoi
susciter l’admiration,
jusqu’en Europe.
Une fierté qui ne doit
cependant pas faire
oublier les nombreuses
discriminations envers
les personnes LGBT en
Afrique du Sud, notamment dénoncées dans
un rapport de Human
Rights Watch, en décembre 2011.
Le baiser des heureux mariés - l’un est informaticien, l’autre travaille dans un cabinet d’audit - a été échangé devant 200 convives, accompagné d’applaudissements et de youyous. La Nation Arc-en-Ciel est en avance sur l’Europe. Elle accueille chaque année une Gay Pride digne de ce nom. dréservés.
tres». Une idée qui
parce que les deux jeuupes de raphia, siècle. Le mariage gay
thole, tous deux âgés de échangé devant près
n’aurait pas provoqué la nes hommes ont bénéde 200 convives, a été
bracelets, gilets n’est pas une nouveauté 27 ans, qui ont célébré
en peau de léo- pour l’Afrique du Sud:
leur union, dans un petit accompagné d’applau- moindre réticence dans ficié du soutien de leurs
le village, souligne la
proches. En effet, les
pard, boucliers
la nation Arc-en-ciel,
village du KwaZulu-Na- dissements et de youdeux familles des époux
et autres parupionnière en la matière, tal et dans la tradition de yous. Habillés en tenue chaîne eNCA. Les deux
époux souhaitent égaétaient présentes à la
traditionnelle zouloue,
res de guerriers: avait ouvert le maleurs ancêtres.
les deux jeunes hommes lement adopter, comme cérémonie. Le reportage
l’Afrique du Sud vient
riage et l’adoption aux
de la chaîne eNCA,
dont l’un est informati- ils l’ont expliqué à la
de célébrer son tout
couples du même sexe des Parents
fin de la cérémonie: «Il
qui a accompagné le
cien et l’autre travaille
premier mariage homo- en 2006, bien avant un consentants.
dans un cabinet d’audit est important que nous couple tout le long de
sexuel dans la plus pure certain nombre de pays Les jeunes époux ont
ayons des enfants (…),
la préparation de son
expliquent dans le retradition des Zoulous,
occidentaux. Mais cette fait l’objet d’un long
mariage traditionnel,
portage avoir souhaité, la famille est imporce peuple d’Afrique
fois, ce sont donc deux reportage de la chaîne
permet de saisir les
après leur mariage civil, tante pour nous». Si ce
australe, qui se trouve
jeunes descendants
de télévision sud-afrimariage traditionnel a
différentes positions de
se marier «comme le
principalement dans
du roi Chaka, Tshepo
caine eNCA. Le baipu avoir lieu, c’est aussi ces proches. Ceux qui
faisaient leurs ancêle pays depuis le XIVe
Modisane et Thoba Siser des heureux élus,
J
Rixe au Parlement vénézuélien, visages tuméfiés
D
es députés
vénézuéliens en
sont venus aux
mains mardi 30
mars en plein Parlement
et plusieurs d’entre eux
ont fini le visage en sang
après une session houleuse consacrée aux résultats
contestés de l’élection
présidentielle.Selon l’opposition, sept de ses élus
ont été molestés et blessés
alors qu’ils protestaient
contre l’interdiction qui
leur était faite de prendre
la parole tant qu’ils ne
reconnaîtraient pas la victoire du chaviste Nicolas
Maduro à l’élection du 14
avril. «Ils peuvent nous
frapper, nous emprisonner, nous tuer, mais nous
ne renoncerons pas à nos
principes», a déclaré à une
chaîne de télévision locale
un élu de l’opposition,
Julio Borges, le visage
contusionné et ensanglanté. Les échauffourées ont
éclaté lorsque l’Assem-
Un élu de l’opposition, le visage contusionné et ensanglanté après les échauffourées à l’Assemblée nationale. dr.
Capriles. «Jusqu’à ce
aux opposants de s’expri- d’Hugo Chavez, contesblée nationale, domitée par leur chef de file et qu’ils reconnaissent les
mer tant qu’ils n’auront
née par les partisans de
Nicolas Maduro, a adopté pasreconnupubliquement candidat malheureux à la autorités, les institutions
de la République, la voprésidentielle, Henrique
la victoire de l’héritier
une mesure qui interdit
lonté souveraine de notre
peuple, les Députés de
l’opposition pourront aller
parler (aux médias privés)
mais pas ici à l’Assemblée
nationale», a déclaré le
président du Parlement,
Diosdado Cabello.
Les partisans de Maduro
et d’Henrique Capriles
se sont mutuellement
accusés d’avoir débuté
les hostilités, qui se sont
déroulées alors que le
Parlement siégeait à huis
clos. Samedi, Nicolas Maduro a qualifié de «grand
chef des diables» son
homologue américain Barack Obama, qui la veille
s'était refusé à reconnaître
sa courte victoire à la présidentielle contestée du 14
avril. Maduro soutient que
les récentes violences qui
ont suivi l’élection, comme la rixe qui a opposé au
parlement des députés de
la majorité et de l'opposition, sont soutenues par
Washington.
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analyse |
Face à l’activisme politique qui
voit jour, et si on faisait un rêve
Les rebelles du M23 ont beau se faire délester de leurs
Seigneurs de guerre et de leurs hommes de troupe,
cela ne change rien: le dernier mot revient au Rwanda
L
Mardi 20 décembre 2011, jour historique. à la Cité de l’UA, après ses deuxièmes élections, tout un pays investissait dans le faste son Chef de l’état. Le soft numérique-de paulin.
e M23 n’en
Djihadistes, wahhabide sécurité des Nations sud-africain.
Paul Lunda Bululu,
tis politiques, lorsque
d’incroyables dysfoncdémord pas. tes, salafistes (Mali) et
Unies pour neutraliser
Général de brigade,
émile Ilunga Kalambo,
nous mettons souvent
tionnements de la Céni
à se deman- autres preneurs d’otages les groupes armés actifs Xolani Mabanga, porte- Adolphe Onusumba
légitimement en avant
et doit seul s’expliquer
der quand il
étrangers.
dans les Kivu, en preparole de l’armée sudYemba, Azarias Rubenos nôtres - femmes et
face à la Communauté
parle, c’est
Saddam Hussein avait
mier, le M23. à ce jour,
africaine, a réagi sans
rwa Manywa, Moïse
enfants -, nos Camarainternationale s’assume,
au nom de qui! Il multi- promis la fin de l’Amépersonne ne leur a prêté attendre: «Nous prenons Nyarugabo, Jean-Pierre des nous approuvent-ils en recherchant les
ple les lettres adressées rique dans le désert (il
oreille.
note [des menaces du
Bemba Gombo, etc., il y toujours même si par
hommes et les femmes
aux Parlements natiodétruirait Israël). KadMinistre tanzanien
M23 et] nous allons
a toujours des Congolais respect - ou par discide valeur - que ceux-ci
naux - Afrique du Sud,
hafi avait juré de rendre des Affaires étrangènous déployer comme
pour répondre à l’appel pline - ils acquiescent
viennent des partis maTanzanie - pour tenter
la Méditerranée rouge
res, Bernard Membe a
ordonné par le gouver- du Rwanda en vue de
publiquement nos
joritaires ou des partis
de les dissuader d’ende sang... Au Mali, dès
donné, samedi 4 mai, la nement, et rien ne va
l’aider à faire valoir la
choix?
minoritaires, qu’imporvoyer des troupes com- que les premières bom- position de son gouver- nous en dissuader ou
perception de ses queste! - l’essentiel est qu’ils
battre dans les Kivu,
bes françaises furent
nement. «Ce ne sont
nous faire peur. Nous ne tions sécuritaires vitales hommes et
jouissent de la crédibiet - même - les mises en lâchées au-dessus des
que des intimidations.
sommes pas intimidés». liées à son existence.
les femmes de
lité morale nécessaire
garde. ... «Les rebelles
zones occupées, nul
Qu’ils arrêtent ça. S’ils
«L’un de nos devoirs
En réalité, le M23 a
valeur.
pour redonner un sens à
du M23 se sont toujours n’entendit plus Acqmi,
nous provoquent, nous est d’aller en guerre, de beau se délester de tout - Lorsqu’on fait valoir les
ce pays.
imposés face à des
ni Mujao, ni, ni qui
riposterons à temps», a faire la guerre et de ga- ses seigneurs de guerre, «poids» politiques resIl est en tout inaccepforces plus importantes squattaient aux portes
répondu Bernard Mem- gner la guerre», ajoutait Jules Mutebusti, Laupectifs de nos partis en table que ceux qui ont
et mieux équipées. La
de la Capitale Bamako!
be devant l’Assemblée
le Général de brigade.
rent Nkunda(Batware),
comptant sur le nombre acheté des Députés
même chose arrivera à
nationale de son pays.
Autre pays qui fournira Bosco Ntaganda, Jeande nos élus, combien de contre argent comptant
la brigade d’intervenC’est le
Le ministre accuse le
les troupes à la Brigade Marie Runiga Rugerero chefs de partis sont-ils
et trébuchant dans les
tion si votre sagesse
Rwanda, rien
M23 de violer, de tuer
spéciale de la Monusco, et demain... Bertrand
prêts à se regarder dans bureaux de vote, les
ne parvient pas à (…)
que le Rwanda.
et de provoquer les dé- le Malawi.
Bisimwa - et ses homle blanc de l’œil dans le centres de compilation
arrêter cette dangereuse Le M23 peut toujours
placements des milliers à ce jour, Bisimwa
mes qui désormais
miroir sans avoir honte ou en Cour suprême,
aventure», écrit le nou- tenter le tout pour
de personnes dans le
n’a pas encore signé sa affluent les camps de
d’eux?
réussissent à perpétrer
veau chef politique du
le tout. Après avoir
Nord-Kivu, rappelant la lettre au Parlement de
la Monusco - il y aura
Au moment où le débat leur forfait. Si la Céni
M23, Bertrand Bisimwa adressé du courrier au
volonté de son pays de Lilongwe. Mais ça ne
toujours quelqu’un pour sur la reformation de
nouvelle formule a
au Parlement tanzanien. Parlement sud-africain, secourir les Congolais.
saurait traîner, à ce que reprendre la main et
la Commission élecvocation de corriger les
Le M23 serait-il si sûr
c’est donc au tour de
«Notre armée est forte
l’on voit.
faire valoir les thèses
torale Nationale indédysfonctionnements
de ses forces ou parla Tanzanie de recevoir
et nous irons en RDC
Pauvres Congolais,
rwandaises.
pendante prend corps à d’hier et si l’homme
le-t-il par peur d’être
la même missive. Les
comme avocat de la
faut-il le reconnaître.
Alors qu’on entend
l’Assemblée nationale
qui a le plus souffert de
écrasé? Le passé récent rebelles du Nord Kivu
paix pour la restauAprès tous ces chefs
le mot frustration à la
avec la désignation des l’incurie de cette Cénirappelle un certain
veulent décourager
rer…».
de guerre qui, après
bouche, il faut se denouveaux animateurs,
là est le Chef de l’état,
Saddam Hussein (Irak),
l’envoi des troupes de
Le 3 avril dernier, le
l’Afdl, ont fait parler
mander si quelqu’un
l’heure a sonné que le
il lui revient à lui - et
un certain Mouamla brigade d’intervenmouvement rebelle M23 d’eux - Ernest Wamba
saura jamais un jour
Président de la Répuà lui seul - d’arrêter le
mar Kadhafi (Libye)
tion de la Monusco,
avait adressé le même
Dia Wamba, Jean-Pierre vider celles-ci. Déjà au
blique qui seul fait face déclin.
et, tout récemment les
décidée par le Conseil
courrier au Parlement
Ondekane, Vincent de
sein de nos propres par- à l’opprobre née des
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 2.
Ce que la femme ignore sur l’homme
L
oin des
clichés,
on vous
dit tout
ce que
vous avez
toujours voulu savoir
sur la sexualité des
hommes. En 7 leçons.
w 1. Les hommes aussi
aiment les préliminaires
Et pour deux raisons principales.
Un, l’homme aussi a
plus d’une zone érogène et les préliminaires, cela permet d’en
stimuler plusieurs à la
fois… Deux, les préliminaires plaisent aux
femmes et l’homme
cherche à donner du
plaisir à sa partenaire!
w 2. Les hommes
trouvent le sexe de la
femme «beau».
Ces
messieurs vouent au
à ce que l’on pourrait
penser, ce n’est pas
tant la performance
sexuelle que l’émotion
du moment qu’ils gardent en mémoire.
w 4. Les hommes peuvent simuler. Si, si
c’est possible et ça
existe. Pas envie, pas
la tête, pas la forme,
l’homme peut aussi
faire semblant d’avoir
atteint l’orgasme.
D’autant qu’avec un
préservatif, la partenaire ne peut pas savoir s’il y a eu ou non
éjaculation.
Il n’est pas multi-orgasmique. Il a une période de rémission après la jouissance. dr.
sexe féminin une véritable adoration. Ils le
trouvent «beau», un
point, c’est tout!
w 3. Leur première fois
= émotion. Eh oui, les
La journée idéale
S
Une étude scientifique est catégorique. dréservés.
82 minutes de socialiimple resation, 78 minutes pour
cette: passe relaxer, 75 minutes
sez plus de
de repas et 68 minutes
temps au
pour pratiquer un sport.
lit à faire
Mais les tâches les plus
l’amour ou
rébarbatives ne sont pas
la sieste et moins au
absentes de l'emploi du
travail avec vos dostemps. L'astuce, c'est
siers! Sérieux?
de les fragmenter en
C'est quoi la journée
petit morceaux pour
parfaite? C'est à cette
question que des cher- les rendre plus supportables. Ainsi, au lieu
cheurs américains et
de faire le ménage le
allemands, Sebastian
samedi après-midi et de
Pokutta et Christian
vous gâcher une partie
Kroll, ont tenté de répondre en publiant une de la journée, il faudrait
plutôt s'en occuper 47
étude intitulée «Juste
minutes par jour. Sans
pour un jour parfait?
oublier 50 minutes de
Développer un emploi
du temps optimisé pour cuisine et 46 minutes
le bonheur», dans le très pour l'éducation des
enfants.
sérieux Journal of Economic Psychology. Plule sexe nous
tôt que de se focaliser,
comme d'autres spécia- occupe 7 minulistes, sur les caractéris- tes par jour.
tiques de la vie de cha- Attention cependant, à
garder un strict équilicun (revenus, mariage,
bre entre chaque actiamis, famille…), ils ont
opté pour une méthode vité. Car les tâches les
plus agréables le sont
particulière, le «Day
reconstruction Method» généralement moins,
(méthodedereconstruc- quand elles durent ou
quand on les pratiques
tion de journée). Une
trop souvent.
analyse, relayée par le
site internet Quartz, qui Ainsi, même si vous
aimez faire du shopse base sur la satisping, manger ou regarfaction ressentie après
chaque occupation de la der la télévision, le faire
cinq heures par jour fivie quotidienne.
nirait par vous ennuyer.
L'étude rappelle égaleMieux répartir
ment, qu'entre le rêve
les
tâches ingrates. et la réalité, le fossé est
grand. Nous passons
Sur une journée de 16
heures (vu qu'on passe en effet 244 minutes
en moyenne 8 heures à par jour en moyenne à
travailler, contre seudormir), le programme
lement 7 minutes de
parfait comprend, par
sexe… Que la vie est
ordre d'importance:
mal faite!
106 minutes de sexe,
hommes aussi gardent
un souvenir ému de
leur toute première
fois. Et contrairement
w 5. Leur position préférée? Sans surprise,
la position préférée
des hommes n’est
autre que la levrette.
Ce qui est moins
connu, c’est la véritable raison de cette
préférence: loin du
cliché de la position de
la femme «soumise»,
loin de l’idée éculée
que l’homme préfère
faire face aux fesses
de sa partenaire plutôt qu’à son visage, la
réalité est toute autre:
ce serait simplement la
position la plus favorable au mouvement
régulier de va-et-vient.
w 6. Les hommes peuvent apprendre à prolonger leur plaisir.
Avec un peu de pratique, les hommes
peuvent arriver à
différer leur orgasme.
Pour cela, il leur faut
apprendre à focaliser
leur concentration sur
autre chose que le moment présent.
w 7. L’homme n’est
pas multi-orgasmique.
L’homme connaît une
période de rémission
après la jouissance.
Même si l’érection
persiste, il lui est
«techniquement» impossible d’avoir un
nouvel orgasme avant
un certain temps (de
10 à 30 minutes selon
les hommes). Mais
possible d’en profiter
pour un câlin…
Alors, qu’en dites-les
mâles? Au moins, faites-le nous savoir.
Comment aime-t-on leur poitrine
C
omme toujours, cette
croyance a
de solides
fondements. Le
sein renvoie à notre petite enfance, notre besoin
d’être comblés.
Gros, il apparaît inépuisable, source de réconfort et
de sécurité dans sa capacité à nous remplir. À cette
dimension «maternante»,
s’ajoute la dimension
sexuée: l’homme, toujours
curieux du sexe féminin si
bien caché, est rassuré par
ces gros seins, dévoilés,
aisément manipulables.
De son côté, la femme,
souvent dubitative elle
aussi face à son sexe
à l’apparence discrète,
réalise le pouvoir que lui
donne sa volumineuse
poitrine et en fait un atout
de séduction. À l’instar du
pistil des fleurs qui, plus il
est protubérant et coloré,
plus il devient attractif
pour les insectes mâles!
Mais l’inconscient se
moque parfois des lois de
la nature et s’invite dans la
danse. Selon leur histoire
personnelle, les hommes
n’auront pas tous un attrait
pour les gros seins, le
même désir de plénitude,
de sécurité. Si la mère
a été perçue étouffante,
ou «ogresse» insatiable,
cette forte poitrine va
raviver des souvenirs
moins joyeux. Elle peut
lui rappeler la douloureuse
différence entre la toutepuissance maternelle et
sa dépendance de petit
garçon.
Cette dernière n’était pas
envahissante? Si l’homme
a une image défaillante de
lui-même, il peut préférer sentir sa partenaire
en manque pour pouvoir
la combler de sa virilité.
Les gros seins deviennent
alors anxiogènes, non
parce qu’ils sont débordants, mais parce qu’ils
soulèvent sa crainte de ne
pas être à la hauteur.
De même, la femme peut
être perçue comme agressive, faisant de ses seins
volumineux des objets de
Les hommes aiment-ils toujours les gros seins? dr.
rivalité avec l’homme. En
l’image de soi. Or, peu de
dardant sa poitrine, elle
femmes en sont satisfailui montre qu’elle aussi
tes. Comment apprendre
a de puissants attributs
à l’aimer, se réconcilier
sexuels : plus ils sont
avec elle, l’entretenir et
imposants et gros, plus ils l’embellir? Certaines nous
peuvent faire peur à son
en parlent, d’autres ont
partenaire.
accepté de se dévoiler.
Ajoutons que ce qui
«Trop petits, trop gros,
rappelle le maternel n’est
douloureux, gonflés,
pas toujours synonyme
distendus, fuyants, en
d’érotisme pour l’homme, poire alors qu’elles les
tant s’en faut. Ce qui nous auraient aimés en forme
conduit à faire l’amour
de pomme… Peu de femmobilise des fantasmes
mes aiment leurs seins.
souvent plus bizarres les
«Beaucoup d’entre elles
uns que les autres. Parmi
me racontent qu’elles
eux, le fantasme oedipien pleurent en les regardant
du petit garçon qui veut
dans leur salle de bains,
rivaliser avec son papa et
le soir», raconte Valérie
posséder sa maman peut, Supper, créatrice d’un
face à cette dimension
«atelier seins» organisé à
maternelle des seins,
Paris. Marie, 40 ans, déremonter à la surface.
testait tellement voir cette
Comment l’homme va-t-il partie de son corps qu’elle
faire face à ce fantasmeconfi e avoir fait enlever
là? Va-t-il l’accueillir ou
la partie de son miroir où
être stoppé dans son élan elle les voyait: «Quand
sexuel par ce scénario?
je me mets devant mon
Par ailleurs, lors des
lavabo, je ne veux regarpréliminaires, l’homme
der que mon visage. Les
s’amuse souvent à titiller
maternités et l’allaitement
les seins, les mordiller,
ont, je trouve, considérales téter peut-être, et peut blement abîmé mes seins.
se trouver surpris d’être
Ils étaient jolis. Je ne les
soudain dans la position
reconnais plus».
d’un nourrisson enfoui
Difficile d’accepter,
dans cette poitrine géné- pour les femmes, que cet
reuse. Certaines femmes
attribut essentiel de leur
en ont elles-mêmes horsexe se modifi e autant au
reur, ayant l’impression
fil des ans. Mais pourquoi
de nourrir un bébé, et non entretiennent-elles un
de faire l’amour avec un
rapport aussi ambivalent
homme.
et fort avec eux? ExpliPour l’un comme pour
cations d’Hélène Parat,
l’autre, il est toujours
psychanalyste: «Les seins
difficile d’accepter ses
sont la marque de la fémiambivalences, d’où leur
nité. Ils sont un signe de
tentative de toujours scin- maturité et de séduction,
der le sexuel du parental». mais aussi un symbole
de l’insatisfaction de la
Aimer ses seins.
femme par rapport à son
Symbole de féminité,
propre corps : le sein
la poitrine met en jeu
n’est jamais assez beau ni
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 23.
assez réconfortant parce
qu’il ne correspond pas
à l’idéal que, petite fille,
nous nous sommes forgé.
Les femmes ne naissent
pas avec leur poitrine, qui
reste longtemps virtuelle
pour elles. Elles la rêvent
pendant des années».
D’où un décalage avec la
réalité.
Monique Ayoun, journaliste et écrivaine, auteure
d’un drôle et joli livre
sur ses seins, se souvient
du traumatisme lorsque
ces derniers ont poussé:
«J’avais 11 ans et demi.
Au départ, je n’étais pas
mécontente, mais ils ont
été trop loin. Ils étaient
très opulents et j’avais
l’impression de disparaître
derrière eux. J’en ai été
très complexée. Heureusement, ma mère, qui avait
vécu la même situation,
m’a entourée, aidée à assumer. Elle m’a emmenée
choisir mon premier soutien-gorge, m’a expliqué
comment entretenir mes
seins, me disait que j’étais
belle». Monique assume
aujourd’hui fièrement une
très belle poitrine que le
temps n’a pas abîmée.
Elle rend grâce à l’oeil
maternel, qui joue un
rôle clé, confi rment les
psychanalystes, dans ce
rapport aimant ou diffi
cile que nous cultivons
avec eux.
Ravissante trentenaire,
Sarah se souvient, elle,
d’une parole très différente: «Un jour, ma mère
m’a dit, alors que je me
penchais vers l’avant:
«Tiens c’est marrant, tes
seins, on dirait des pis de
chèvre». Cette remarque
m’a flinguée…»
Les masser
pour se les réapproprier.
Les regards des mères,
des proches et des hommes, les représentations
culturelles et symboliques
dont leurs seins font l’objet échappent aux femmes.
Elles n’ont pas de prise
sur ce signe extérieur de
leur identité. Et il n’y a
pas d’entre-deux: soit ils
sont assimilés à un objet
érotique, soit à la maternité et à l’allaitement.
Comment alors nouer un
lien paisible avec eux?
Chiara, masseuse qui
dispense la formation
créée par Valérie Supper,
voit défiler beaucoup de
femmes bloquées: «La
poitrine est à la fois un
tabou et un cliché. Elle
est dotée d’une dimension
sexuelle, qui peut même
être vulgaire et sale. D’où
la difficulté à s’en approcher. Or c’est nécessaire:
notre corps n’est pas un
objet dont nous pouvons
changer les pièces quand
elles sont cassées. Nous
devons en prendre soin».
Et pour se réapproprier
sa féminité, pour accepter
cette zone si sensible et
l’embellir, rien de plus
efficace que de la toucher,
en optant pour des gestes de bien-être simples,
dénués de toute connotation sexuelle ou médicale.
Dans son atelier, Valérie
Supper propose différents
exercices d’automassage.
Leur objectif? «Insuffler
de la vie, de la conscience
dans la poitrine. Pour l’assumer et la faire rayonner,
mais également parce
qu’un organe dont nous
nous soucions se défend
mieux contre des agressions potentielles». Parmi
les mouvements proposés,
deux peuvent être pratiqués quotidiennement
sous la douche, dans son
bain ou juste après.
Le premier geste permet
de drainer la lymphe et
stimuler doucement la
circulation sanguine: placer une main sous le sein
qui lui est opposé, puis
dessiner un huit couché en
passant d’un sein à l’autre
et en massant leur galbe.
Le second consiste en
un pétrissage doux, pour
activer la circulation: de la
main opposée au sein, se
saisir de tout son galbe ;
le masser doucement dans
tous les sens, puis le faire
rouler sur le muscle pectoral dans des mouvements
amples et circulaires, trois
fois dans chaque sens.
analyse |
Le M23 n’a qu’à bien se tenir
L
e M23 a pris
le contrôle
de la ville
de Goma
en novembre 2012,
ils se sont retirés de
cette ville en échange
avec l’ouverture des
pourparlers avec le
président Kabila. Les
pourparlers ont débuté le 9 décembre 2012
à Kampala. Kivu:
le passage de Mary
Robinson confirme
l’engagement international
Le passage au Kivu
de Mme Robinson,
l’envoyée spéciale de
l’ONU en tournée dans
la région des Grands
lacs, a confirmé l’attitude nouvelle de la communauté internationale:
l’émotion suscitée par
les violations massives
des droits de l’homme
s’accompagne désormais de la ferme détermination d’agir pour
mettre fin au cycle des
rébellions. D’ici juin,
les premiers contingents
de la Brigade d’intervention africaine sont
Mme Mary Robinson. droits réservés.
ougandais.
attendus au Nord Kivu
Dotée d’un mandat plus
et les opérations milioffensif que les 17.500
taires devraient commencer en juillet. Cette Casques bleus de la
Monusco, les militaibrigade comptera un
total de 3.069 hommes, res venus d’Afrique du
et elle sera aidée par des Sud, de Tanzanie et du
drones qui permettront Malawi auront deux
groupes pour principad’observer les mouveles cibles: les rebelles
ments sur la frontière
hutus des FDLR (Forces
entre le Congo et ses
démocratiques pour la
voisins rwandais et
libération du Rwanda)
et le mouvement M23,
composé de militaires
tutsis appuyés par Kigali. La seule perspective
d’une intervention militaire «robuste» a déjà
provoqué des réactions:
les rebelles hutus, présents au Congo depuis
la fin du génocide de
1994, ont accéléré le retour au Rwanda de leurs
familles et desserré leur
emprise militaire sur les
populations congolaises. Quant au M23, il a
été affaibli par la défection du groupe de Bosco
Ntaganda, actuellement
interrogé par la Cour
pénale internationale
et 600 de ses militaires
sont immobilisés dans
un camp de réfugiés au
Rwanda en compagnie
de leur chef politique, le
pasteur Runiga. Quant
à la faction demeurée
au Congo, dirigée par le
général Sultani Makenga, elle apparaît à la
fois affaiblie sur le plan
militaire et ferme sur le
plan politique.
En effet, le mouvement est miné par les
désertions, malgré
les mesures de surveillance adoptées par
les officiers qui ont,
entre autres, fait saisir
les portables de leurs
hommes. Julien Paluku, le gouverneur du
Nord Kivu, a déclaré
que depuis novembre,
519 militaires du M23
s’étaient rendus dans les
différentes bases de la
Monusco parmi lesquels
116 ont déclaré être de
nationalité rwandaise.
Cet affaiblissement
militaire n’empêche
pas l’action politique:
le M23 s’est adressé
aux Parlements de
l’Afrique du Sud et de
la Tanzanie pour tenter
de les dissuader d’envoyer des troupes. Il a,
selon la société civile
du Nord Kivu, nommé
deux administrateurs
dans les territoires sous
son contrôle, Rutshuru
et Nyiragongo. Enfin,
alors que sont suspendus les pourparlers de
paix de Kampala entre
la rébellion et des représentants du gouvernement, le M23 exige un
cessez le feu avant de
reprendre des négociations que beaucoup, à
Kinshasa, jugent désormais sans objet…
à chaque étape de son
passage dans la région,
Mme Robinson a
insisté sur l’importance
de l’«accord cadre»
signé à Addis Abeba
par onze chefs d’état
africains, qui s’étaient
engagés à ne plus
soutenir les rebelles
tandis que Kinshasa
avait promis d’accélérer
la réforme de l’armée.
Sa visite a confirmé
que la crise avait pris
une nouvelle tournure:
de nouveaux acteurs
régionaux sont apparus,
appuyant Kinshasa
dans sa volonté de
rétablir l’autorité de
l’état à l’est du pays.
La détermination de
l’Afrique du Sud n’est
guère surprenante:
le président Zuma
apporta une aide
logistique importante
lors des élections de
2011 et fut le premier
à féliciter le président
Kabila. L’Afrique du
Sud espère aussi que
le projet de barrage
à Inga II améliorera
l’approvisionnement
énergétique du pays,
à raison de 2.600
megawatts par an.
Quant à la Tanzanie
- un pays où le
président Kabila a
passé sa jeunesse - son
implication représente
l’élément le plus neuf
de l’équation: en
effet, le pays de feu
le président Nyerere
est en quelque sorte le
«parrain» des présidents
Museveni et Kagame
qui s’y sont formés à
la lutte de libération au
début des années 80.
Les deux chefs d’état,
accusés de soutenir
le M23 et de vouloir
étendre leur influence
sur l’Est du Congo,
ne sous-estiment
ni les capacités de
l’armée tanzanienne
ni la détermination du
président Kikwete,
un ancien militaire lui
aussi…
Koyagialo est surtout
connu comme ce gouverneur du Katanga
(alors Shaba) qui fit la
prison dans l’affaire du
«massacre» du campus
universitaire de Lubumbashi qui accéléra la
chute du régime Mobutu.
Il fut cité comme témoin et - pire comme
complice - et accepta de
jouer le rôle de verrou.
Cet épisode de sa vie a
marqué profondément
l’homme et pourrait
expliquer, à en croire
des analystes, pourquoi
Koyagialo qui donne
de lui l’image d’un
grand commis de l’état,
décida d’«effacer» tout
de sa mémoire et de
recommencer sa vie en
se rapprochant d’abord
du PPRD puis en en
prenant la carte. Ce qui
est considéré à l’équateur comme un acte de
trahison...
Bien que jamais élu
à ce jour, Koyagialo
a néanmoins souvent
été à la manœuvre. En
2006 et en 2011, il fut
le témoin à la Présidentielle du Candidat de la
Majorité, Joseph Kabila
Kabange et il conduisit
à la victoire nombre de
candidats de la Majorité
au poste de gouverneur.
Ce fut le cas du gouverneur du Sud-Kivu.
Ce fut aussi le cas du
Gouverneur du Maniema.
Blanchi sous le harnais
de l’organistion, l’occasion lui est enfin donnée
de jouer pour lui-même.
Selon d’aucuns, en
déposant son dossier à
Mbandaka, Busa a fait
fort, même très fort.
Mais d’ici le 7 mai, le
chemin est encore long.
A
colette breackma n
EXPERTISE.
Les
En province de l’équateur, le décor se met en place heures
pour les confrontations au poste de gouverneur
comptées
L
ors des
dernières
confrontations électorales pour
le poste de gouverneur,
c’est la MP (alors
AMP) qui avait fait
mordre la poussière à
l’opposition qui présentait deux candidats
au moins. Jean Claude
Baende Etaf’Eliko
(Maj.) réunit ainsi 60
voix sur 108 sur sa
liste contre 28 voix
pour Jean-Lucien
Busa Tongba (MLC),
et 20 voix pour Gabriel Bolenge. Membre
PDC de José Endundo
Bononge, Bolenge
était en indélicatesse
avec son parti d’origine. Tandis qu’avec
zéro voix, le candidat
kengiste, le Sénateur
Michel Bongongo clôturait la marche.
Le grand enseignement
du scrutin du 13 novembre 2009? Le match
s’était joué entre la MP
et l’opposition du MLC
(Jean-Pierre Bemba
Gombo).
On sait que Jean-Lucien Busa Tongba avait
fait état d’irrégularités
et accusé la Majorité
présidentielle de «corruption», ce qu’avait
rejeté Louis-Léonce
Koyagialo Ngbase Te
Gerengbo qui coachait
le candidat AMP JeanClaude Baende.
Depuis le week-end, on
sait que le candidat malheureux de l’opposition
en 2009 devra affronter
le coach du candidat
de la MP. C’est donc
Louis-Léonce Koyagialo.
Busa et Koyagialo ont
chacun déposé son
dossier de candidature à
Mbandaka, chef lieu de
à dr., l’ancien PM intérimaire Louis-Léonce Koyagialo Ngbase Te Gerengbo (Maj). à g., le Député
(Bodjala, opp. MLC) Jean-Lucien Bussa Tongba. Ci-bas, l’ancien Gouverneur révoqué JC Baende. dr.
la province.
Après avoir fixé le
scrutin pour le 27 mai,
la CéNI le prévoit au
7 juin, expliquant que
nombre de candidats
avaient sollicité un
report. Une question
reste à régler: est-ce
le Bureau actuel de
la CéNI ou celui que
l’Assemblée nationale
est occupé à mettre en
place qui organisera ce
scrutin?
BUSA dans son
meilleur rôle.
Il reste que ce sont deux
personnes qui connaissent parfaitement le terrain qui vont s’affronter.
Ancien collaborateur
de l’homme fort du
régime Mobutu, Félix
Vunduawe Te Pemako
(directeur de cabinet
de Mobutu), Busa qui
passe pour l’un des
deux hommes clé de
Jean-Pierre Bemba,
se trouve à l’équateur
de récolter la mise au
détriment du candidat
de la MP, Joseph Kabila
Kabange.
sur ses terres. élu de
Budjala (Sud Oubangui,
en 2006), il a été cité en
2011 comme le meilleur
élu de la province en
nombre de voix récoltées et ici, la fidélité aux
Mobutu paie. Depuis la
fin du Léopard, la province se dit orpheline et
rêve du grand soir: sa
revanche.
La province a toujours
élu, les yeux fermés,
ceux qui se réclament
de l’ancien Président.
En 2006, à la Présidentielle, la province fit
carton plein à Bemba.
En 2011, en l’absence
de Bemba, ce fut à Léon
Kengo wa Dondo et
à étienne Tshisekedi
(pour d’autres raisons)
KOYA SOUVENT
à LA manœuvre.
Si l’équateur rêve d’un
«Mobutiste», il n’y a
pas mieux que LouisLéonce Koyagialo
Ngbase Te Gerengbo.
Ce pourrait être un
argument pour l’ancien
Premier ministre intérimaire (du 7 mars au 9
mai 2012) qui fut aussi
Vice-Premier ministre
en charge des Postes et
NTI (Nouvelles technologies de l’Information) après avoir géré
longtemps la Majorité
présidentielle comme
secrétaire exécutif
adjoint, puis comme
secrétaire exécutif a.i
après la démission du
titulaire Augustin Katumba Mwanke.
Né à Yakoma (Nord
Ubangui) en 1947,
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 3.
alunga mbuwa n
vec
l’engagement
annoncé et
confirmé de l’armée
tanzanienne, cela
paraît comme la fin
des haricots pour
le M23. Si cette
rébellion prend ses
forces au Rwanda,
le Rwanda de
Paul Kagame très
pragmatique ne
paraît pouvoir être
disposé à oser défier
son puissant frère de
l’Est de qui dépend
son économie.
Il suffit de regarder
sur la carte: comme
le Burundi, le
Rwanda s’affiche
comme une petite
oreille de la puissante
Tanzanie. On
pourrait dire que
cela ne signifie rien
et prendre l’exemple
de la RDC encore
plus forte du point de
vue de son étendue
géographique et que
le Rwanda paraît
avoir mise à genoux!
C’est oublier le rôle
historique de parrain
militaire qui fit
celui de la Tanzanie
pour les régimes
de Kampala et de
Kigali. à cela, il faut
ajouter l’Afrique du
Sud. Après le revers
essuyé à Bangui,
Jacob Zuma paraît
avoir une revanche à
prendre sur le théâtre
africain et le Kivu est
le bienvenu. Il entend
affirmer sa puissance
et son leadership.
Prétoria ne lésinera
sur aucun moyen
donner une leçon à
quiconque le défiera.
Le M23 n’a qu’à bien
se tenir.
alunga mbuwa n
Pourquoi son opus met du temps à sortir
F
erré Gola
prépare son
troisième
album «Boîte
noire» qu’il compte
lancer dans les bacs en
juin prochain.
Au cours d’une émission
diffusée dimanche 14
avril 2013 sur les antennes
de la Télévision nationale,
l’artiste a affirmé que
les titres chantés en
rythme rumba sont déjà
enregistrés et que les
animateurs sont aussi
en plein studio pour les
chansons dansantes.
Ancien chanteur de
Wenge Musica M.M de
Werrason et Quartier
Latin International de
Koffi Olomide, Ferre Gola
dit qu’il a introduit un
nouveau rythme dans son
album, «le Kuduro» (ce
genre musical d’origine
angolaise qui est un
mélange de Break dance
de Semba), d’électro
accompagné par des
instruments africains).
Il explique également
pourquoi il a pris quatre
ans pour préparer cet
Ferre Gola. DR.
album. «Je veux que le
travail soit bien fait, même
si toute œuvre humaine est
imperfectible», indiquet-il.
Par ailleurs, le chanteur
nie avoir été arrêté à
Paris, en France. Ancien
chanteur de Wenge
Musica «4 fois 4», Ferré
Gola est resté avec
Werrason après la scission
de ce groupe, en 2004, il
quitte Werrason et crée
avec d’autres musiciens
du groupe «Les Marquis
de Maison Mère».
L’année suivante, il
intègre le groupe de
Koffi Olomide donc
le «Quartier latin
international» qu’il quitte
en 2006 pour démarrer sa
carrière solo.
Il sort son premier album
intitulé «Sens interdit»
en janvier 2007, «Qui est
derrière toi» en 2009 puis
«Boîte noire» en 2013.
en tournée
à Kinshasa.
Chœur la Grâce s’emploie
depuis son existence à
revisiter la mémoire de
la tradition, la sagesse
africaine par un mode
d’expression tout à fait
particulier, la chorale. Son
répertoire renferme des
poèmes, des palabres, des
énigmes, des proverbes,
des narrations et autres
oracles des ancêtres.
«Chœur La Grâce» va se
produire le jeudi 25 avril
à 20 heures au Tarmac
des Auteurs à Kintambo
et le samedi 27 avril à 16
heures au Centre Acadex
(Kimbondo) à Kinshasa
à travers le spectacle
« Au cœur de l’Afrique »,
sous la direction
artistique d’Ambroise
Kua¬Nzambi Toko. Dans
ce spectacle, l’âme du
peuple Kongo transparaît
au travers de sa langue
richissime et simple, que
le chant, monodique ou
polyphonique, antiphoné
ou responsorial, sacré
ou profane, rituel ou
fonctionnel et véritable
parure du verbe a toujours
eu le sacré rôle de porter
depuis la nuit des temps,
en livrant les secrets
intimes de la tradition,
la passion d’un peuple,
sa conception du monde
et surtout véhiculant des
messages profonds dans
une rhétorique très variée.
Cette démarche artistique
est dirigée de main de
maître par un maestro en
la personne d’Ambroise
Kua Nzambi Toko et Tino
Mvibudulu Muyete.
Pour la petite histoire,
Chœur la Grâce est une
formation musicale mixte
créée le dimanche 04
août 1985 sur initiative
de Samy Diasonama
Ndungidi, Mundete
Pedro Antonio, Danny
Kabeya Lumbala, Nlandu
Wazolua et Ambroise
Kua Nzambi Toko, au
sein d’une association
culturelle dénommée
«Union des Jeunes
Chrétiens», UJC en sigle.
Il est composé depuis sa
création, d’une sélection
de chefs de chœurs et
choristes œuvrant dans
différentes communautés
et églises chrétiennes de
Kinshasa.
Le double avantage qu’a
toujours possédé Chœur
La Grâce, est de compter
dans ses rangs de chefs de
chœur, une cinquantaine
depuis sa création, et
d’être dirigé par un chef
compositeur, chercheur,
opérateur culturel,
l’un des plus actifs de
sa génération, qui a
sensiblement contribué
au développement
de plusieurs chœurs
mixtes protestants tant à
Kinshasa, à l’intérieur de
la R-dC qu’à l’étranger,
principalement à Luanda
génération des étudiants
congolais de Belgique,
c’est à Liège que Kasanda
René a fait ses études
supérieures à l’EIDE qu’il
a bouclé comme Licencié
en Criminologie.
C’est d’ailleurs à cette
époque qu’il a embrassé la
musique par le truchement
de l’orchestre « Los
Nickelos » aux côtés
de Zatho (professeur
Kinzonzi) et des autres et
il sera remarqué de par sa
voix très perceptible dans
la chanson « Bolingo ya
téléphone ».
Peu de temps après, à son
retour au pays en 1966
Karé fera la connaissance
du Seigneur Ley et sera
retenu comme musicien
actif au sein de l’orchestre
« African Fiesta
National » qui deviendra
plus tard « Afrisa
International ».
Avec ce groupe, il s’est
rendu en 1967 avec Tabu
Ley, Sam Mangwana,
Ndombe Opetum et les
autres à l’Exposition
de Montréal. Et du 13
au 29 décembre 1970,
toujours avec le concours
de l’Afrisa International,
Kasanda René a fait partie
de la délégation de cet
orchestre à l’Olympia de
Paris.
Avec cette formation
musicale, Karé a
effectué de nombreuses
tournées dans le monde
notamment en Belgique,
en Allemagne, en Italie,
en France et en Afrique où
ils ont été un peu partout :
Brazzaville, Libreville,
N’Djamena, Abidjan,
Tunis, Dakar, Kampala,
Dar es Salam, Lusaka,
Bangui, Yaoundé, etc.,
sont autant des capitales
du continent où l’équipe
de Tabu Ley avait été bien
scotché.
Marié à Mme Manatshitu
Brigitte, Kasanda René
est père de 7 enfants dont
une fille et six garçons.
Ils résident sur l’avenue
Kanioka n°15 au quartier
Muziami à Bibwa dans la
commune de la N’sele.
Très téméraire, Karé
poursuit une carrière solo
et se retrouve aujourd’hui
et, par moment, encadreur
technique ou directeur
artistique du groupe
musical du Professeur
Joseph Ingwe Gingwe
avec lequel il se propose,
dans les tout prochains
jours, enregistrer un
maxi-single en hommage
à Ndombe Opetum qui
comportera trois titres :
« Hommage à Ndombe
Opetum », « Mwasi ya
kitoko mingi Patricia » et
« Yo na nani ? »
Wemba recourt
à la voix de Barbara Qu’est devenu Kassanda René,
ancien de l’Afrisa de Tabu Ley?
P
apa Wemba
est en train
de préparer
un nouvel
opus qui va s’intituler
« Maître d’école,
rumba na rumba ».
Alors que cette œuvre
se trouve encore en
chantier, les échos les
plus favorables font
état du succès qu’elle
va remporter. Et pour
cause ?
De même qu’il avait
fait avec son précédent
album « 10 milles
kilos ya ba soucis »
en faisant chanter
Nathalie Makoma,
de même cette-fois ci,
Papa Wemba va faire
chanter la dulcinée
Barbara Kanam dans
« Maître d’école,
rumba na rumba ».
C’est qui cette
chanteuse qui vient
de retenir l’attention
d’Ekumany ? ...En
1991, alors qu’elle
séjourne en Afrique
du Sud, Barbara
Kanam accepte une
proposition lui faite
pour auditionner et
interpréter une œuvre
du groupe « Dévotion »
de Johannesburg.
Sans surprise, elle sera
retenue parmi tant
d’autres candidates.
Débutera ainsi pour
elle, une carrière de
chanteuse de variété
très sollicitée. Elle sera
par la suite invitée à
participer à plusieurs
tournées et festivals en
Afrique australe.
Alors que de
nombreux mentors
courent après elle
pour la réalisation
de son album solo,
la chanteuse plaque
tout le monde et
C
Barbara Kanan. DR.
s’adonne d’abord à
ses études. Néanmoins,
elle en profitera pour
apprendre à jouer à la
guitare.
Et, depuis lors, elle
maîtrise avec dextérité
cet instrument à six
cordes qui, en 1993, à
travers un répertoire
acoustique qu’elle
avait mis sur pied, lui
a permis d’entamer en
Afrique du sud, avec
succès et sourire aux
lèvres, une tournée
« One Woman Acoustic
Show » qui sera
sanctionnée par une
entrée.
Mais, en passant, elle
a rejoint, en 1995,
soit deux ans après, à
Abidjan, principalement
au quartier chaud de
Cocody, la chorale
très remarquable de la
jeune chanteuse dans
l’échiquier de la chanson
continentale. Baptisée
« Grâce » qui avait
pignon sur rue…
Aujourd’hui, Papa
Wemba, en connaisseur
incontestable, vient
de faire recours à la
voix angélique de cette
chanteuse pour apporter
une autre touche à son
œuvre. Attendons voir.
DANIEL CASSINON MPOYI n
’est la question
que d’aucuns
se posent pour
connaître ce
que sont devenus certains
noms qui, à l’époque,
avaient fait la une de
l’actualité musicale
en R-dC. C’est dans
ce contexte que nous
sommes allés dénicher à
Bibwa, dans la commune
de la N’Sele, le doyen
Kasanda René, ce
chanteur qui, depuis de
nombreuses années, avait
fait la pluie et le beau
temps au côté du Seigneur
Tabu Ley. Certains avaient
même pensé qu’il n’était
plus de ce monde.
Toujours souriant comme
dans son us, il est allé
droit au but pour nous
dire que présentement il
poursuit une carrière solo.
En artiste indépendant, il
est l’inspecteur général
de la défunte « Soneca »
et s’adonne activement à
la chasse aux pirates des
œuvres de l’esprit.
Sa biographie
Originaire de la
province du Kasaï
Oriental, Kasanda René
dit « Karé », est né à
Bakwasumba, le 10
septembre 1945 de papa
Tshibanda Bilolo et de
maman Meta.
C’est dès son jeune
âge qu’il a débarqué à
Kinshasa pour entamer
ses études primaires à
l’école St Jean Bosco de
la commune de Barumbu
avant d’aller faire ses
humanités à l’Athénée
de Lemba dans la
municipalité du même
nom.
Se retrouvant dans la
Discographie
Auteur-compositeuravéré,
le chanteur Kasanda
René possède une riche
discographie et compte
encore pondre d’autres
titres qui prouveront sa
grandeur d’esprit. Dans
cette attente, quelques
titres font la fierté de cet
auteur infatigable dont :
« Kasala », « Avanzei »,
« Dadah Alphonsine »,
« Muwoso Muwoso »,
« Zunguluke », « Mbuli »,
« Mwametela wa
tshikuluka », « Liteya
ya baboti », « Liteya »,
« Olingi naloba lisusu »,
« Africa mobimba eleli
Kalé », « Pondu ya
limbondo »,…
DANIEL CASSINON MPOYI n
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 22.
en Angola, à Brazzaville,
Paris, Berlin, Madrid,
Suisse, précisément dans
les milieux de la diaspora
congolaise.
L’un des plus grands
succès récoltés par Chœur
la Grâce en République
Démocratique du Congo,
est le fait d’avoir réussi
à s’étoffer un répertoire
typiquement congolais
à partir du fond musical
ayant pu résister aux vents
et courants dévastateurs
du patrimoine culturel
ethnique du Congo.
Les chants mélancoliques
des Maniangas, des
Ngbandis, les rythmes vifs
etenvoûtantsdesguerriers
Mbunzas, les sonorités
rustiques Lokelés, le
charme des chants
Topokés, les attrayantes
mélodies Lubas, les
chansons des pèlerins
Kongos, berceuses sacrées
des Tetelas, le rythme
champêtre Mongo, les
chants humoristiques
des Bambalas, les rythmes
spondés
Vombes, un véritable
buffet artistique formant
quatre programmes
différents dont : Zimboka
za bantu, Zingana,
Mélopées d’Afrique
noire et Negro folk du
Congo.
DANIEL CASSINON MPOYI n
Sandra Lina prépare
l’opus «Beta Bien»
A
ncienne
danseuse de
Koffi Olomide
International
et de JB Mpiana dans
Wenge Bcbg, celle qu’on
appelait Sandra Lina
vient d’opter pour la
chanson. Et dans sa
nouvelle carapace, elle
se trouve actuellement
à Kolwezi dans la
province du Katanga
où elle évolue sous la
coulpe de la maison
«DG production».
Saisissant la balle au
bon et pour se définir
et prouver à la face du
monde de quel bois
elle se réchauffe, elle
est entrée au studio
pour enregistrer son
premier album qui sera
baptisé «Beta bien». Les
travaux se déroulent
normalement et ceux
qui ont eu l’occasion de
suivre le cheminement
de Sandra Lina qui se
pseudonyme Sandra ba
beautés», sont unanimes
de reconnaître que cette
nouvelle coqueluche de
la chanson congolaise
saura déplacer les
montagnes si elle
prenait ce qu’elle a
inscrit dans son nouvel
agenda au sérieux.
Après Kolwezi,
Sandra ba beauté est
attendue à Kinshasa
pour la promotion de
« Beta bien ». Nous en
reparlerons.
Luciana Demingongo et
Ray Lema ont animé un
concert à Londres
Le chanteur Luciana
Demingongo, patron de
l’orchestre «Nouvelle
Vision» revient d’un
concert à Londres,
en Grande Bretagne,
où il s’est produit
en compagnie de
l’intrépide Ray Lema.
Ensemble, ils ont mis
tout le monde d’accord
de part leur façon de
jouer et l’on continue
à parler d’eux dans la
capitale britannique où
avec leur prestation,
Luciana et Ray Lema
ont réussi à faire parler
les montagnes.
De retour à Paris.
Demingongo n’est pas
resté les bras croisés. Au
contraire, très actif, il
a vite fait de répondre
à d’autres invitations
qui sont tombées
Luciana. DR.
sur sa table pour des
productions scéniques
et pour des travaux au
studio pour le compte
des autres.
Cherchant à soigner
son image de marque
à Kinshasa qu’il a
quitté depuis plus de
trente ans et où se
trouve son orchestre,
des dispositions sont
en train de prendre
pour faire préserver ses
talents. Aujourd’hui, les
choses se trouvent entre
les mains de l’Abbé
Hugo qui s’occupe de
la gestion de l’orchestre
«Nouvelle Vision» et
du Pasteur Bidombele
qui est retenu comme
conseiller au sein du
groupe.
C’est ainsi qu’en
attendant l’arrivée de
Luciana Demingongo
à Kinshasa, selon le
porte-parole du groupe,
le guitariste Mackson,
l’orchestre « Nouvelle
Vision » va casser avec le
silence pour se produire
continuellement à
travers la capitale
congolaise.
Quand à l’album
«Zanzibar» qui est
déjà sur le marché à
Paris, son arrivée à
Kinshasa ne dépend plus
que du propriétaire de
la maison Diego Music
qui va s’occuper de sa
commercialisation.
DANIEL CASSINON MPOYI n
les couloirs de la passion et du crime |
Matondo David Business était un faux agent de l’INSS,
le petit «ligablo» kinois réussit à se faire payer à la BCC
I
l est un adage
qui dit qu’on sait
quand commence
un procès, mais
on ne sait pas quand
il se termine. Le
plus difficile dans les
cours et tribunaux,
c’est l’exécution
des jugements qui
ressemble fort à
un parcours du
combattant.
Devant le Tribunal de
Grande Instance de la
Gombe, deux agents de
la Banque centrale du
Congo sont poursuivis
pour faux et usage de
faux, escroquerie et
complicité dans une
affaire de tournement
de 149.342.000 CDF
de l’Institut national de
Sécurité Social.
Les deux agents:
Mukoka Nzengu et
Kibale Ngola Jhon, tous
deux réceptionnistes.
En date du 10 aout
2012, en l’absence
de l’Administrateur
directeur général
de l’INSS en
mission à l’étranger,
l’Administrateur
directeur financier
qui fait l’intérim et
l’Administrateur
directeur technique
signent par dérogation
six ordres de paiement
déposer à la BCC pour le
décaissement des fonds
au profit de l’INSS.
Le même jour, l’agent
de courrier de l’INSS
prend soin de déposer
ces ordres de paiements
à la BCC. Arrivé à la
Banque, il sera reçu
par les réceptionnistes
Mukoka Nzengu et
Kibale Ngola Jhon qui
accusent réception de ces
ordres de paiement.
Négligence
au service.
Dans le cadre de leurs
attributions, il est
d’habitude qu’à chaque
fois qu’ils reçoivent les
courriers, ils prennent
soin d’enregistrer les
documents à la minute
qui suit. Pour le cas
sous examen, Mukoka
et Kibale n’ont pas
enregistré ces ordres de
paiement le même jour,
à la date du 10 août 2012
qui était un vendredi
à 10 heures «reprise à
l’accusé de réception de
l’INSS». Ces derniers
gardent ces ordres de
paiement pendant tout
le week end et lundi 13
août 2012 à 10 heures,
ils réceptionnent d’autres
OP en provenance du
même INSS reprenant
les mêmes numéros sur
des formules de papier
différentes. Surprise: les
premiers OP reçus avant
seront enregistrés dans
le cahier registre de la
Banque qu’aux aprèsmidi du lundi 13 aout.
Quelques jours plus tard,
un homme d’affaires du
nom de Matondo David
se présente à la BCC
avec des documents
livrés par l’INSS lui
donnant mandat de
retirer des fonds pour
le compte de l’INSS.
Après le traitement du
dossier, la BCC ordonne
le décaissement de la
somme de 149.342.000
CDF par virement
bancaire à la Bank Of
Africa, BOA au bénéfice
du compte de Matondo
David Business. Les
fonds que Matondo
reçoit par virement en
provenance partent le
même jour en fumée.
Constatant le retard
de décaissement par
la BCC, le préposé
de l’INSS a voulu
s’enquérir de la situation
auprès de la Banque
centrale du Congo et
fait la triste découverte:
Matondo David Business
a perçu indûment les
fonds pour le compte de
l’INSS. Voilà comment
l’affaire a éclaté. D’autre
part, le comité de gestion
3 hectares
de Terrains
à vendre
à pas de géant le développement
arrive, c’est le moment
d’investir dans la pierre qui dure.
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de l’INSS a déposé une
plainte à l’inspection
générale de police de
parquet contre inconnu
en date du 29 août 2012.
En réaction, la BCC a
suspendu l’exécution des
cinq autres OP en étude
au niveau de ses services.
Mukoka Nzengu et
Kibale Ngola Jhon les
réceptionnistes de la
BCC sont depuis aux
arrêts. «Les deux agents
de la Banque centrale du
Congo ont aidé l’escroc
d’introduire à la BCC les
documents qui n’avaient
rien à voir avec l’INSS»,
déclare le conseil
d’avocat de l’INSS lors
de sa plaidoirie. «Ils ont
facilité la falsification
des documents originaux
livrés par l’INSS par
un réseau mafieux que
la justice doit mettre
hors d’état de nuire»,
explique le conseil.
Pour le conseil, Mukoka
et Kibale sont tombés
sous le coup de l’article
126 du Code pénal
congolais qui stipule
que tout fonctionnaire
ou officier public qui,
dans l’exercice de ses
fonctions, aura délivré un
faux certificat, falsifié un
certificat, fait usage d’un
certificat faux ou falsifié,
sera puni d’une servitude
pénale de trois à cinq ans
et d’une amende de cent
à mille zaïres, ou d’une
amende de ces peines
seulement».
pouvant établir les
infractions qui ont été
portée devant les juges du
TGI/Matete en charge de
la partie civile dans ladite
cause. Esuite, l’exception
de l’Obscuri liberi (l’initiateur de l’exploit
qui a saisi le TGI/Matete
n’a pas précisé le lieu
de la commission de
l’infraction soumise aux
juges). Pour les conseils
de la partie défenderesse,
la citation directe qui a
saisi le tribunal de Matete
est une inopportune du
fait que pour les mêmes
faits opposant les mêmes
parties, une plainte a été
déposéedevantletribunal
de grande instance de
la Gombe et que ce
dernier pour raison de
compétence territoriale,
avait renvoyé cette affaire
devant le TGI/Matete
qui est le juge naturel de
Marie Louise Ekpoli et
consorts.
Au sujet de ces
exceptions, la partie
civile sous RP27921
élysée Biata Kasha par
ces conseils ont répliqué
devant le tribunal en
soulignant que le juge
pénal est un juge actif et
non civil. Par rapport au
fait, les parties apportent
les faits au tribunal et
c’est à ce dernier d’établir
les infractions et non aux
parties de se substituées
à l’organe de la loi afin de
qualifier les infractions.
à l’issue de ce débat, le
ministère public a pris la
parole pour donner son
avis sur le banc. à propos
de la prématurité,le
ministère public estime
que le fait pour la partie
défenderesse dans la
présente cause de déclarer
devant le tribunal que
la citation directe de
la partie civile n’était
pas irrecevable est un
motif de dire au tribunal
d’examiner le fond de
l’affaire pour établir les
infractions mis en charge
des prévenues.Tandis que
l’exception de l’obscuri
liberi consiste à ce que
l’identité de la personne
qui saisi une juridiction
soit connue claire, le
lieu de la commission
de fait et la date. Dans
le cas d’espèce, seule
l’instruction de la cause
permettra au TGI/Matete
de tranché la question de
savoir si les infractions
mise en charge des citées
sont établit ou non.
Pour lui, les exceptions
soulevées par la partie
défenderesse doit être
déclarées par le tribunal
recevable à la forme et
non fondé pour le fonds.
C’est dans cette optique
que le ministère public
à inviter les parties à
passer à l’instruction
pour connaitre le fond de
l’affaire. Avant de passer
la parole aux parties pour
exposé le fait de la cause,
le tribunal a aussi éclaire
la lanterne des parties à
ce qui concerne le deux
exceptions ou préalables
qui ont été soulevées par
la partie défenderesse
dans ladite cause.
Quant au tribunal,
pour l’exception de
l’obscuri liberi, dans
leurs motivations pour
soutenir cette exception.
Le tribunal noté que les
citées (Marie Louise
Ekpoli et consorts)
n’avaient pas démontré
une quelconque difficulté
à organisé leur défense.
En effet, dit-il, en
invoquant le moyen de
la prématuré de l’action,
elles démontrent en
même temps avoir
compris le fait mis à
leurs charge et lesquels
ont été rapporté devant
le procureur de la
république et qui font
l’objet du RP 27996.
Le TGI/Matete est
d’avis que les citées ont
compris ce qui leur est
reproché et c’est à ce
titre qu’elles ont estimé
qu’il était prématuré de
dire que ces faits sont
constutif de dénonciation
calomnieuse et
d’imputations
dommageables à ce qui
concerne la première
citée (Marie Louise
Ekpoli) et la prévention
de faux témoignage
à ce qui concerne le
trois autres citées. De
ce qui suit, ce moyen
sera irrecevable au sujet
de la prématurité de
l’action sous le RP27921.
Il est de jurisprudence
constance que le juge
qui est saisi de l’action
est le seul compétent
pour trancher le point
de savoir si le fait
dénoncé est vrai ou faux
Qui d’ajouter que pour
l’exception d’Obscuri
liberi, ce n’est pas du
fait que le conditionnel à
été utilisé dans l’exploit
introductif d’instance
que cela soit à la base
de l’obscuri liberi de la
présente cause. D’autant
plus que toutes les
parties sont d’accord que
les faits reprochés aux
parties se sont déroulés
au quartier Motel Fikin
dans la commune de
Limete. à ce titre, le juge
qui est censé à connaitre
cette cause est celui du
ressort de Matete.
«Les exceptions
soulevées par la partie
défenderesse dans cette
cause est tout simplement
dilatoire car de la police,
au cassier judiciaire en
passant par le Parquet
général de la république
puis le tribunal de
grande instance de
la Gombe toutes les
parties sont informées
des faits de cette cause.
Après l’avis du tribunal
et celui du ministère
public concernant les
exceptions Biata dira aux
dames vendeuses qu’elle
était venue la cherché
pour l’abattre et comme
elle était hors de sa
résidence, celle-ci appris
soin de laissé un message
pour elle auprès de ces
dames qu’elle était à sa
recherche et d’instruire
de l’insulter qu’elle
est pute et voleuse de
marie d’autrui. «Dans
son message, élysée
Biata avait dit aux
femmes vendeuses
de Malewa qu’elles
devaient m’injurier que
suis une pute et j’étais
couchée moi et ma
mère par José Makila
l’ancien gouverneur de la
province de l’équateur»,
a souligné Marie Louise
Ekpoli, lors de sa défense
à l’audience publique
du TGI/Matete le
mardi 30 avril dernier.
D’ajouter qu’après avoir
appris qu’élysée Biata
était cadre à la DGDA,
elle avait mené les
enquêtes pour avoir les
informations sur cette
dernière. Parcourant
son agenda, elle se
rendit compte qu’elle
avait un ami qui est un
homme marié et sousdirecteur à la DGDA,
actuellement en mutation
à Lubumbashi (Abda
Etile Bekile). C’est
alors qu’elle apprendra
qu’il avait entretenu des
relationsextra-conjugales
avec Biata qui avaient
mal tourné. Et l’affaire
avait été soldée par la
signature d’un acte
transactionnel. Suite
à cela, elle a compris
que élysée Biata en
veut à sa vie juste pour
les relations qu’elle
entretient avec son excopain qui en plus un
homme marié.
Qu’elle est une femme
politique de l’opposition,
qu’elle a déjà faite des
grandes déclarations ou
participer à des grandes
réunions politiques dans
ce pays. «Si quelqu’un
porte atteinte à ma vie,
explique Marie Louise
Ekpoli, l’opinion
nationaleetinternationale
aura des yeux braqués
vers le gouvernement en
place et on va peut-être
oublier qu’il y a quelque
qui voulait à ma vie.
étant républicaine et
respectueuse des lois de
la République, elle a donc
vu un un juge pour que la
justice soit faite.
C’est la plainte déposée
auprès de la police et
des autorités judiciaires
qui fait aujourd’hui
l’objet d’une citation
directe pour imputations
dommageables et
calomnies qui pèsent sur
Ekpoli.
ALAIN DIAVITA n
L’ex-Députée du MLC avait oublié
avoir perdu l’immunité parlementaire
P
our une affaire
d’amour,
l’ex-Députée
MLC est
trainée devant le
Tribunal de Grande
instance de Matete
pour imputation
dommageable,
faux témoignage
et dénonciation
calomnieuse.
Dans son audience
publique du mardi 30
avril dernier, le tribunal
de grande instance
de Matete a instruit
seulement la prévention
de faux témoignage et a
renvoyé l’affaire à son
audience publique du
7 mai pour continuer
l’instruction de l’affaire
pour le reste des
préventions:dénonciation
calomnieuse et
imputationdommageable.
Dans cette affaire, deux
femmes - l’une ayant
entretenu des relations
extraconjugales avec un
homme marié et l’autre
entretenant elle aussi des
relations extraconjugales
avec le même homme se
retrouvent devant un juge
après s’être promises
la mort. Devant le juge
de Matete, la Députée
honoraire Marie Louise
Ekpoli, élue en 2006 de la
ville de Lisala, équateur
sur la liste MLC/Alliés
est citée pour imputations
dommageables
et dénonciation
calomnieuse. Tandis que
les trois dames vendeuses
de Malewa, Véronique
Mukesa, Marthe Likela
et élysée Mundela
sont citées pour faux
témoignage.
élysée Biata Kasha,
cadre à la DGDA
(douanes) par citation
directe a saisi le tribunal
pour être rétablie. Elle
charge l’ex-Députée
Marie Louise Ekpoli.
Dans cette même
affaire, élysée Biata
Kasha sollicite du
juge de Matete que le
trois complices de
Marie Louise Ekpoli
soient condamnées
pour faux témoignages
et dénonciation
calomnieuse.
Après un débat houleux
sur la saisine du tribunal,
la partie défenderesse
dans la cause RP21921
(Marie Louise Ekpoli)
par ces conseils a
soulevé devant la barre
deux exceptions dont la
prématuration de cette
action portée devant ce
tribunal du fait que sur
la même cause opposant
les mêmes personnes,
le ministère public avait
été saisi par la partie
défenderesse. Jusqu’à la
date de la tenue de cette
audience publique, ce
dernier n’avait pas encore
rendu son jugement
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 4.
M NGOMBEn
ma vie |
Entre médicaments asiatiques, américains et
locaux, le malade ne sait plus où donner de la tête
D
epuis 2011,
nous sommes
en plein
dans la
2è décennie de la
stratégie régionale
pour la promotion du
rôle de la médecine
traditionnelle dans
les systèmes de santé.
Quel est l’état de la
situation ?
La polémique sur les
médecines parallèles
se corse davantage. En
2011, la communauté
africaine s’est penchée
sur la conservation des
plantes médicinales. Les
résultats de cette réflexion
devraient en principe être
déjà rendus publics. Mais
enattendant,quelhéritage
pour l’Afrique ? Depuis
plus d’une décennie déjà,
la communauté africaine
tente de valoriser la
médecine traditionnelle.
Mais on assiste aussi à
une véritable razzia de
ces médecines qui nous
viennent de l’Asie, plus
précisément de la Chine
et de l’Amérique. Il y
a quelques années, le
service de laboratoire de
neurologie des Cliniques
universitaires de Kinshasa
(CUK) avait jeté un pavé
dans la mare. Selon un
rapport de ce service,
les produits médicaux
traditionnels importés
auraient des effets néfastes
sur les patients qui les
utilisent dans l’espoir
de guérison. Selon les
laborantins des CUK, 17
personnes ayant suivi un
traitement à base de ces
produits avaient souffert
d’insuffisance rénale.
Ce rapport tirait donc la
sonnette d’alarme. Dans
l’opinion, la prolifération
des médecines parallèles
est perçue comme une
bonne chose parce que
moins coûteuse.
Cependant, elles
inquiètent les médecins
et les pharmaciens du fait
de leurs vertus curatives
qui restent à prouver
scientifiquement. À la 3ème
Division de pharmacie
et de laboratoire du
ministère de la Santé
publique, le dossier
semble enfoui dans les
tiroirs. C’est ici que toutes
les autorisations sont
accordées et les analyses
de conformité effectuées.
Personne, ici, ne veut
parler de la question. On
préfère se taire. «Pourtant,
les révélations des
Cliniques universitaires
devaient leur servir de
prétexte pour diligenter
une enquête», explique un
médecin. Un agent de ce
service délie néanmoins
sa langue. Il confie qu’il
y a anguille sous roche :
«Nous ne comprenons pas
pourquoi cette enquête
traîne. Nous avons
l’impression qu’il y a une
main noire derrière cette
affaire». En tout cas, cette
enquête est souhaitée
par les fonctionnaires
de la 3ème Division du
ministère de la Santé
pour qu’on établisse
les responsabilités
des maisons qui sont
incriminées. Mais la
question divise. Les
pharmaciens estiment
qu’il revient à l’Ordre
des pharmaciens
d’examiner le problème.
Pour d’autres, c’est au
ministère de la Santé
publique que revient
la tâche pour remettre
de l’ordre dans ce
secteur, notamment en
proposant une nouvelle
réglementation en la
matière. Pour l’instant,
les maisons qui pratiquent
la médecine parallèle
gardent le silence. Seule la
maison Aloe Vera donne
de la voix. Cette maison
fait la promotion des
médicaments Aloe Vera à
base des plantes naturelles
cultivées dans des
grandes plantations des
États-Unis. Louis Kasole
explique que les produits
issus de plantes naturelles
sont sains : «L’objectif
est d’être utilisé à des
fins médicales. Ils sont
soumis à des tests et
contrôles de qualité à
partir du laboratoire
d’Arizona, aux USA. Ces
produits sont à nouveau
testés en R-dC par l’OCC
et le laboratoire des
Cliniques universitaires
de Kinshasa». Et de
poursuivre : «De la plante
au produit médical, la
plante aloès stimule
l’organisme à s’autocorriger. Les produits
issus de la plante d’aloès
ont prouvé de quoi ils
sont capables et ont été
couronnés par le prix
du Conseil scientifique
international de l’Aloes,
réputé en identification
de la consistance et de la
pureté».
Sur des risques ayant trait
à la prise des médicaments
à base d’Aloès, Louis
Kasole fait remarquer
que les laboratoires ont
prouvé scientifiquement
qu’il n’y a aucun risque
en se faisant soigner
avec des produits Aloe
Vera. «Cependant, il
faut observer tous les
principes établis par
l’administrateur du
produit», insiste-t-il.
Problématique.
Beaucoup pensent que
la problématique de
la vente de produits
médicaux traditionnels
doit interpeller les
autorités sanitaires de
la R-dC en vue de la
réforme de la législation.
«Face à la popularité
croissante de ces produits
et de leur thérapie, il se
pose la question de leur
innocuité. C’est pourquoi,
il faut réglementer
l’usage des médicaments
traditionnels. Autrement,
ces médecines
parallèles vont créer un
environnementdangereux
avec comme résultat
des effets indésirables et
d’autres problèmes de
santé», recommande un
médecin des CUK.
Il en est de même des
produits des tradipraticiens qui sont en
vente libre. Souvent, ce
sont des charlatans qui
se livrent à la vente sans
pour autant avoir une
qualification ou suivi une
formation en la matière.
Selon des statistiques,
dans les pays en voie
de développement, la
pauvreté est à la base du
recours aux thérapies
traditionnelles par la
population. Entre-temps,
les tradi-praticiens se
mobilisent pour leur
à moins de 1000 jours de l’échéance
de l’ambitieux projet OMD, quel bilan?
H
uit objectifs
du Millénaire
pour le
développement
(OMD) ont été définis en
2000 quand un certain
nombre d’agences des
Nations Unies (ONU)
s’étaient réunies à leur
quartier général de New
York. Ces agences de
l’ONU promirent que
d’ici à 2015, elles auraient
réduit la pauvreté et la
faim dans le monde de
moitié, se seraient battues
contre le changement
climatique et les
maladies, auraient résolu
le problème du manque
d’eau potable et accru
les droits des femmes
et des filles en matière
d’éducation.
Ce n’était pas la première
fois que les dirigeants
mondiaux faisaient
de telles promesses
grandioses.
La voix de nombreuses
critiques, en particulier
en Afrique, s’était
élevée, avec un fond de
cynisme, arguant que de
telles promesses étaient
très ambitieuses et en
définitive vouées à être
abandonnées.
Tout de même, si
beaucoup reste à faire,
certains optimistes font
valoir que ces objectifs
ont aidé à affiner les
objectifs de la politique
publique des États, en
particulier dans le monde
en développement.
Selon Ban Ki-moon,
secrétaire général des
Nations Unies, 600
millions de personnes ont
été sorties de la pauvreté.
Des petites filles et
des femmes du monde
entier ont bénéficié de
l’enseignement primaire.
Il y a eu une baisse de la
mortalité infantile et de la
délinquance juvénile. Les
investissements injectés
dans la lutte contre le
paludisme, la tuberculose
et le sida ont contribué à
sauver des vies. En dépit
des opinions défendues
par le secrétaire général, il
paraît clair que les OMD
étaient très ambitieux.
Tel est notamment
le cas au Cameroun,
où le Programme des
Nations Unies pour le
développement (PNUD) a
déjà entamé un partenariat
avec les organisations non
gouvernementales (ONG)
pour un agenda postOMD.
Lents progrès.
Plusieurs raisons
expliquent la lente
réalisation des OMD.
Une des principales
raisons pour lesquelles
ces objectifs ne pourront
être réalisés en un
temps record vient de
l’aide financière non
coordonnée, en particulier
aux États en Afrique.
Une grande partie de
l’aide financière, envoyée
aux administrations
centrales par les agences
de l’ONU, a été par
ailleurs détournée par des
fonctionnaires corrompus.
Une partie de cet argent a
été placé sur des comptes
bancaires en Suisse en
particulier.
L’ONU est bien
consciente de ces
opérations malveillantes,
mais très peu a été fait
pour s’assurer que l’aide
financière destinée aux
pauvres et aux miséreux
du monde soit utilisée à
bon escient.
Une autre raison majeure
pour laquelle les OMD ne
pourront être réalisés en
un temps record est que
la plupart des agences de
l’ONU préfèrent opérer
avec les administrations
centrales plutôt que de
s’adresser aux partenaires
de développement comme
des groupes de la société
civile et des ONG.
Il est vrai que la société
civile et les ONG ne sont
pas aussi organisées.
Malgré ce fait, la plupart
de ces groupes de la
société civile et ONG sont
en mesure de canaliser les
fonds judicieusement vers
les communautés dans le
besoin.
Le PNUD au Cameroun
semble avoir compris
que travailler uniquement
avec les gouvernements
ne peut résoudre le
casse-tête des OMD raison pour laquelle il
y existe désormais une
grande implication des
organisations de la société
civile et des ONG à
travers tout le territoire
national.
Si certaines
préoccupations
tourmentent la
communauté du
développement au sujet
de la réalisation des
OMD d’ici 2015, il est
aussi vital de remédier à
certains torts commis dans
le passé par le système des
Nations Unies.
Si la priorité est donnée
par le système des
Nations Unies aux
créations d’emplois et aux
véritables privatisations
(pas entre «copains»,
mais dans la transparence
et l’Etat de droit) sans
coercition étatique, plutôt
qu’à l’aide financière,
alors il peut être possible
d’atteindre les
OMD en un temps
record. En outre, si les
groupes de la société
civile et les ONG en
particulier en Afrique
sont bien structurés et
organisés, ils pourraient
alors facilement aider
le système des Nations
Unies dans la réalisation
des OMD d’ici 2015.
L’aide financière seule
ne peut pas résoudre
les problèmes, une
approche holistique est
très importante pour la
réalisation des OMD en
un temps record.
CHOFOR CHE n
reconnaissance juridique.
Ils se lancent dans la
recherche scientifique et
envisagent d’adapter les
produits de la médecine
traditionnelle à base des
plantes naturelles aux
normes de la médecine
moderne. Marginalisée
parce que non encore
agréée par le ministère
de la Santé publique, la
médecinetraditionnelleen
R-dC prend pourtant de
l’ampleur depuis plusieurs
décennies.
Si dans certains pays de
l’Afrique de l’Ouest et
de l’Afrique australe,
la pratique de cette
médecine dite ancestrale
est mise sur le même
pied d’égalité que la
médecine moderne, en
R-dC, il n’y a pas encore
des textes réglementaires.
Un projet de loi dans ce
sens devait être soumis
au parlement. «Avec un
cadre juridique approprié,
la médecine traditionnelle
congolaise ne sera plus
une pratique tolérée, mais
légale», déclare-t-on au
Centre médical congolais
Nsanga Lubangu. En
2007, l’OMS avait
participé à l’élaboration
de ce projet de loi avec
le concours des médecins
et des pharmaciens de la
médecine traditionnelle
ainsiquedesreprésentants
de la médecine moderne.
A l’Union nationale des
guérisseurs congolais, on
souligne que «la médecine
traditionnelle congolaise
est en train de reprendre
sa vraie valeur devant
les défaillances de la
médecine moderne». On
souhaite que le ministère
de la Santé publique
ouvre des espaces dans
les hôpitaux d’État pour
les tradi-praticiens en vue
d’une collaboration avec
la médecine moderne :
«L’État devrait nous
octroyer des crédits pour
soutenir la recherche et
le développement dans le
domaine de la médecine
traditionnelle».
Un groupe de tradipraticiens qui militent
pour «un Congo sans
malaria» s’est lancé
dans la recherche des
médicamentstraditionnels
capables de guérir la
malaria. Ils ont déjà
produit la Méyamycin
mise à jour par le
Centre de recherche des
médicamentstraditionnels
améliorés (CRMTA),
dirigé par le pharmacien
Basile N’tondele Diazolo.
Prescrit désormais dans
plusieurs formations
hospitalières, après
des tests aux CUK,
ce produit fait ses
preuves. Le ministère
de la Santé interpelle la
population r-dcongolaise,
particulièrement les
tradi-praticiens, les
pharmaciens, les
chercheurs, les ONG
et les producteurs de
médicamentstraditionnels
améliorés. Tous ces
acteurs de la sauvegarde
des plantes médicinales
doivent contribuer à
l’utilisation responsable,
durable et judicieuse en
faveur de générations
futures.
Ces plantes constituent
une ressource précieuse
pour le pays et nécessitent
des mesures incitatives
pour arrêter des stratégies
de conservation et de
valorisation, telles que la
création des pépinières
et jardins des plantes
médicinales. La culture
des plantes médicinales,
la mobilisation des
ressources et le
développement d’un
plaidoyer pour encourager
des études de bio
prospection des plantes
médicinales. Le danger
est réel, celui de voir
des plantes aux vertus
thérapeutiquesdisparaître
de la flore à cause de la
prolifération des points
de vente de ces plantes,
l’utilisation incontrôlée et
sa demande sur le marché
local et international. «La
vente de médicaments
à base des plantes doit
être réglementée car
ils peuvent causer des
intoxications puisque
mal dosés», souligne
Basile Ntondele. La
R-dC dispose d’un
programme national de
promotion de la médecine
traditionnelle qui a pour
mission de développer
et de promouvoir cette
médecine.
TONY NGANGA n
Pharmaciens, biologistes et chimistes
se liguent pour assurer la qualité
des biens livrés au commerce
C
onscients du
rôle que le
laboratoirejoue
dans la vie,
pharmaciens,biologistes,
chimistes agronomes
et miniers de la R-dC
décident de mutualiser
leurs ressources
et compétences en
créant une association
nationale dénommée
«Association congolaise
des laboratoires»
(ASCOLAB).
Témoin privilégié de
l’événement, le directeur
général de l’Office
congolais de contrôle
(OCC), Albert Kasongo
Mukonzo, a rappelé
que c’est «près d’un an,
jour après jour, sous le
patronage du ministre
de l’Economie et du
Commerce, à l’occasion
de la célébration par
l’OCC de la journée
internationale de
l’accréditation» que
l’annonce de la mise en
place de cette association
avait été faite.
Et depuis, chaque jour,
a-t-il déclaré, avec le
ministre de l’Economie
et du Commerce, ils
ont pris la mesure de
l’engagement pour
l’éclosion d’une
infrastructure de qualité
et performante en R-dC.
Ce qui passe notamment
par l’avènement des
laboratoires d’essais
performants dans tous
les domaines d’activités ;
évaluation de la
conformité, santé, mines,
agriculture, etc.
Pourquoi une association
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 21.
congolaise des
laboratoires ? La mise en
place de cette association
répond à un souci.
Lors de la célébration
de la célébration de la
journée internationale
de l’accréditation, a
fait remarquer Albert
Kasongo, la préoccupation
commune aux Etats et aux
organismes partenaires
dans la régulation des
transactionscommerciales
et de la production
industrielle est d’assurer
en particulier la qualité
des biens livrés au
commerce.
Echanges.
«Cette qualité n’est pas
seulement tributaire
des caractéristiques
intrinsèques des produits
ou des systèmes, mais
aussi de la compétence
desévaluateurs,personnes
morales et physiques.
L’assurance de la qualité,
passant au mieux par
l’accréditation des
laboratoires d’essais et
d’étalonnage, a un prix
qui exige une conjugaison
des ressources et
des compétences».
En accompagnant
l’initiative de la mise
en place de entend
«soutenir le renforcement
d’échanges multiformes
et la promotion commune
des laboratoires en
R-dC ; promouvoir
l’échange de toutes les
formes d’expériences
scientifiques et
techniques, toute
forme de coopération
scientifique et technique
entre laboratoires
associés avec des
réseaux de laboratoires
européens, américains,
asiatiques et africains,
plus avancés dans
l’accréditation, c’est-àdire la reconnaissance
internationale de
la satisfaction aux
exigencesdecompétence
pour les laboratoires
d’essais et d’étalonnage.
Encouragée par le
ministère de l’Economie
et du Commerce
ainsi que par l’OCC,
l’ASCOLAB permettra
à la R-dC de jouer, à
travers les laboratoires
affiliés, un rôle actif au
niveau des normes et
travaux de l’Organisation
internationale de la
normalisation (ISO),
des organismes
internationaux
d’accréditation comme la
SADCAS, le COFRAC,
l’ILAC ou l’IAF.
L’opération de lancement
de l’ASCOLAB a
bénéficié du partenariat
de la communauté
de développement de
l’Afrique
australe (SADC), le
laboratoire national de
métrologie d’Allemagne
(PTB), la société de
surveillance minière
(SSM), la Banque
internationale pour
l’Afrique au Congo
(BIAC), la Générale
des carrières et des
mines (GECAMINES),
la Société congolaise
d’industrie de raffinage
(SOCIR).
NZILA MUNGENGA SENDA n
L’économie numérique annoncée et attendue
La fibre en ligne
D
depuis le
11 mai
2012,
cela fait
débat.
Deux
jours après l’entrée
en fonction du
Gouvernement du
Premier ministre
Matata Ponyo
(après l’investiture à
l’Assemblée nationale),
quatorze pays, membres
du Consortium
international West
Africa Cable System,
firent leur entrée dans
l’Histoire. Ils basculaient
sur les autoroutes
de l’information et
accédaient à la Société
de l’Information par
l’un des câbles qui
partent de l’Europe,
ceinturent le Continent
et qui, s’agissant de
celui de WACS, se
déroule sur la Côte
Ouest, depuis Londres
en Grande Bretagne,
longe l’Afrique au large
jusqu’à Cape Town
au site de Yzerfontein,
en Afrique du Sud.
Ce câble traverse mer
et océan, enfoui au
fond des eaux, avec 15
stations terminales,
Melkbosstrand, Walvis
Bay, Luanda, Muanda,
Pointe Noire, Douala,
Lagos, Lome, Accra,
Abidjan, Cap Vert, Alta
Vista, Sesimbra, etc.
Ils étaient quatorze
pays au départ. Treize
ont pris la course! Un
- et un seul - le Congo
Démocratique, est
resté sur le quai! Resté
sur le quai à la suite
d’actes de mauvaise
gouvernance punis de
façon exemplaire par le
Chef de l’état, Joseph
Kabila Kabange. Mieux
vaut tard que jamais.
Notre pays a fini par
disposer d’un point
d’atterrage - un ouvrage
qui fait honneur au
pays - et la connexion
à la fibre optique
devient réalité. Il reste à
procéder au lancement
et à l’exploitation
commerciale. Le
ministre Tryphon
Kin-kiey Mulumba l’a
déclaré aux journalistes.
«Cette grossesse a été
difficile, la naissance
s’est déroulée dans
la douleur, mais ce
qui compte c’est le
résultat qui réjouit
tout le monde: le bébé
et la mère se portent à
merveille. Seul reste le
baptême. Il va falloir
trouver le curé, apprêter
la layette, disposer
d’un petit fonds afin
d’apprêter la maison,
qu’elle soit belle quand
les inviter viendront
prendre un verre et un
repas. Il faut que la fête
soit une réussite». Le
ministre s’y emploie.
T. Matotu n
Reportage en conditions extrêmes.
Le Beach Man Hole, le point de rencontre où le câble sous-marin à fibre optique du consortium WACS rencontre celui sous-terrain à fibre optique construit par
le Chinois CITCC. Tout achevé. Sauf à planter du gazon et à ériger un jardin de fleurs en vue de stabiliser le sol, on attend que l’ouverture. le soft numérique-de paulin.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 5.
Mettre les gaz en période d’incertitude
C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière
Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.
Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une
histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 20.
reportage en conditions extrêmes |
Voyage kamikaze au
commencement du pays
Revu et corrigé.
C
Sur la berge, un voyage extrême! On a annoncé un début d’éboulemement de terre qui menacerait le Beach Man Hole, le ministre Kin-kiey inspecte. le soft numérique-De paulin.
ahincaha,
le pays
avance
vers cette
mutation technologique et économique
majeure attendue et
annoncée: le passage
à la fibre optique
internationale qui
le basculera dans le
haut débit - voire
le très haut débit -,
le rendez-vous de
modernité, et fera
oublier le satellite
et des fuites de signal dont certaines
ont pour origine les
perturbations atmosphériques. Pour
la troisième fois,
une date annoncée
n’a pu se tenir. En
première ligne, le
ministre en charge
du dossier, Tryphon
Kin-kiey Mulumba
outré, a fait le déplacement du site.
Voyage de kamikaze
au commencement
du pays.
Au départ du samouraï pour le sacrifice,
le soldat candidat au
suicide voue allégeance
à l’Empereur, récite un
tanka pour dire adieu
en pensant au devoir
sacré de sacrifice suprême qu’il s’apprête
à accomplir, prend une
gorgée de l’ultime saké
en se tournant dans la
direction de sa région
de naissance avant de
hurler, le fameux cri,
le «Tennō heika banzai» (Longue vie à Sa
Majesté l’Empereur),
question de se donner
du courage...
Du courage voire de
la témérité, il en avait
besoin, le ministre.
Comme de la peste, les
automobilistes redoutent la Nationale n°1,
dans son tronçon Ouest
et, en réalité, s’ils s’y
aventurent, c’est comme
par devoir, contraint et
forcé.
Au volant de votre bête,
sur cette partie de notre
unique Nationale, vous
prenez deux voire trois
fois de risques de faire
un tonneau que sur la
partie Est qui file de
Kinshasa à Kikwit, en
passant par Kenge et
Masimanimba.
Ici, vous pouvez vous
permettre de faire du
rallye, vous n’aurez
qu’un problème: les
innombrables dos d’âne
qui vous contraignent
de ralentir en vous sau-
vant la vie. à l’inverse,
aller au Bas Congo
relève littéralement de
la bravoure...
Là où vous prendrez
allègrement le chemin
de Bandundu, au Bas
Congo, il vous faut
vous remettre à DieuLe-Père-Tout-Puissant
par deux voire par trois
fois. Ceux qui, malgré
tout, se risquent, soit
pour besoin d’affaires,
soit pour accompagner
un parent à son lieu de
sépulture, reviennent
avec un mort sous le
bras voire plusieurs,
suite à un accident de
circulation...
Outre que ce tronçon est
bondé d’escarpements
de mort - au sortir de
Kinshasa ou à l’approche de la grande ville de
Matadi qui ressemble
drôlement à s’y méprendre comme à l’entrée de
la Capitale rwandaise
Kigali pour qui arrive
de Goma en passant par
Gisenyi et Ruhengeri,
il faut compter avec des
camions locomotives
qui tirent d’énormes es
Dans le jardin, on aperçoit des lampes au sol ou plantées donnant de l’allure. LE Soft numérique-De paulin.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 6.
conteneurs déboulant
de Kinshasa où ils ont
déchargé ou surgissant
des ports avec leurs
chargements. On a tendance à l’oublier, cette
voie conduit vers deux
ports, Matadi et Boma
sans lesquels la Capitale
voire le pays, ne vaudrait pas un penny...
Rien à Signaler,
jusqu’à Matadi.
Quand le 20 avril, le
ministre Tryphon Kinkiey Mulumba annonce
qu’il prendra la route
plutôt que l’avion - trop
cher, pas d’argent, trop
risqué par ces temps
des crashs aériens en
continu - pour se rendre à Muanda, là où
commence le pays, à
l’Océan Atlantique,
en visite d’inspection
pour tenter de cerner
le mystère des reports
successifs de l’inauguration de la station
d’atterrage de la fibre
optique internationale,
ceux qui forment sa
suite se demandent si le
ministre des PT&NTIC
a bien été inspiré!
Tous savent qu’il aime
à prendre son volant - il
dit vouloir conjurer luimême son sort - mais
nul n’oublie que Muanda est à 750 kms de la
Capitale... Au volant,
c’est extrême!
Il se trouve que la
veille, les routiers ont
annoncé avoir levé le
mot d’ordre de grève
qu’ils observaient
depuis plusieurs jours
pour contester leurs
conditions de vie médiocres, et qui a failli
anéantir les activités
commerciales et l’économie du pays. Lever
le mot d’ordre de grève
pour les routiers signifie qu’ils vont dès le
lendemain se ruer sur la
Nationale pour regagner
Kinshasa avec leurs
énormes conteneurs
bondés ou se rendre aux
ports pour charger... Si
Bison Futé existait chez
nous, distillant des infos
route, il aurait annoncé
rouge écarlate!
Le ministre Kin-kiey
n’est pas homme à
changer d’avis. Sa décision est prise, elle sera
d’application. La mission est kamikaze, il n’a
aucun choix. L’honneur
du pays est en jeu!
Kin-kiey a offert un
ticket d’avion à qui
le désire de son staff.
Quatre membres ont été
tentés.
C’est un petit avion de
brousse qui a décollé en
toussotant sur une piste
dangereuse à Ndolo,
célèbre pour un crash
spectaculaire quand un
Antonov ukrainien sorti
de piste, sous les années
Mobutu, avait foncé
droit sur le marché Type
Ka tout proche, fauchant des centaines de
(suite en page 7).
ma vie |
Les états-Unis, terre d’exil par excellence pour
journalistes africains craignant pour leur liberté
F
uyant des
régimes
corrompus et
violents pour
les uns, et la misère
de l’Afrique, pour les
autres, des journalistes
africains tentent de
se reconstruire dans
les villes américaines.
Une liberté qui ne leur
permet pas forcément
de continuer leur
métier.
Kassahun Yilma vivait
réfugié à Nairobi
depuis deux ans. Ce
journaliste éthiopien de
l’hebdomadaire «Addis
Neger», une des dernières
voix indépendantes
d’Ethiopie (la version
papier a cessé de paraître
fin 2009), est aujourd’hui
un réfugié politique
aux Etats-Unis. Depuis
bientôt trois mois, il
habite dans une petite
ville du nord-ouest de
la Pennsylvanie. Mais
s’il est libre, Kassahun
Yilma n’a pas fini de se
battre pour autant. Car
tout est à reconstruire.
A commencer par sa
carrière. Au Kenya,
dans l’attente de son
visa américain, l’ancien
«senior reporter» a pu
continuer à écrire pour la
version en ligne d’«Addis
Neger». Mais, à plus de
12.000 Km de sa région,
il ne sait pas s’il pourra
encore exercer ce métier
qu’il considère comme
un sacerdoce. «Certes,
je n’ai plus d’attaques
de panique. Il y a une
lueur d’espoir et j’ai un
droit nouveau: celui de
pouvoir travailler en
toute liberté. Mais je
suis lucide, aujourd’hui
c’est mon métier qui est
menacé», confie Kassahun
Yilma. Pour beaucoup
de journalistes africains
censurés ou menacés dans
leurs pays d’origine, les
Etats-Unis symbolisent
la terre d’asile rêvée,
le pays de la liberté,
l’espoir de pouvoir
travailler sans risquer
sa vie à chaque article.
Le pays est d’ailleurs
celui qui a accueilli
le plus de journalistes
en exil lors des dix
dernières années (180
selon le dernier rapport
du Commitee to Protect
Journalists (CPJ).
Toutefois, y arriver
relève du parcours du
combattant.
«Les démarches sont
longues et compliquées»,
confirme Maria SalazarFerro, en charge du
programme d’assistance
des journalistes au CPJ
à New York. «Dernier
exemple en date: il s’agit
là encore d’un Ethiopien.
Son dossier de demande
d’asile a été accepté il
y a plus de trois mois,
après plus de deux ans
de démarches. Mais il
attend toujours son visa...
Les autorités américaines
évoquent des raisons de
sécurité. Malgré notre
soutien et nos pressions,
la procédure traîne
encore». Une fois arrivé
sur le sol américain, le
soulagement est de courte
durée. Aux difficultés
financières s’ajoute une
dure réalité: la probabilité
de retravailler dans un
média un jour est mince.
«Nous recevons 200
dollars chaque mois pour
l’électricité, le gaz et
autres frais fixes. Nous
avons aussi droit à des
coupons alimentaires à
hauteur de 367 dollars
et notre loyer est pris
en charge pendant trois
ou quatre mois. Enfin,
nous bénéficions d’une
assurance médicale
pendant huit mois ».
Des aides provisoires, ce
qui pressent les réfugiés
à trouver rapidement
un autre moyen de
survie. «Je savais que ce
serait difficile, concède
Kassahun Yilma. Et j’ai
bien conscience qu’il
va bientôt falloir faire
des choix en terme de
carrière». C’est là que le
bât blesse. Durant les dix
dernières années, seuls
22% des journalistes
exilés (toutes nationalités
confondues) sont
parvenus à garder un
pied dans le métier. Les
«success stories» font
figure d’exceptions. «La
transition est difficile. Il
y a d’abord la barrière
de la langue, explique
Mohammed Keita, le
coordinateur du soutien
aux journalistes africains
au CPJ. Mais aussi leur
état psychologique:
certains ont subi des
tortures, ou des peines
d’emprisonnement,
ils arrivent ici dans
un état proche de la
dépression». Quelques
rares journalistes en
exil sont parvenus à
intégrer un média dans
leur pays d’accueil,
mais la plupart ont été
contraints d’accepter de
changer de carrière: des
rédacteurs en chef sont
aujourd’hui livreurs, et
des reporters gardent les
portes des clubs huppés de
Washington.
Quelques-uns, toutefois,
ont refusé d’abandonner
leur métier coûte que
coûte. Ils ont entrepris
de repartir à zéro en
créant leur site web
d’information. C’est le
choix qu’a fait Agnès
Tailé. Journaliste
reconnue au Cameroun
pour avoir animé une
émission de libre antenne
traitant des affaires de
corruption et de violation
des droits de l’homme,
la jeune femme a quitté
son pays après avoir été
victime de violences et
d’intimidations. En 2009,
peu de temps après avoir
reçu le Prix du Courage
en Journalisme par
International Women’s
Media Foundation, Agnès
Tailé s’est sentie plus que
jamais en danger. Elle
a choisi les Etats-Unis
comme refuge. Une fois
arrivée à New York, elle
a pris contact avec les
organisations de défense
des journalistes. «Je ne
m’imaginais pas vivre en
enterrant le journalisme»,
se souvient-elle. Quelques
mois plus tard, elle a
lancé son site web : le
Septentrion. Dans cette
entreprise, elle est épaulée
par l’école de journalisme
de The City University
of New York (CUNY),
où elle n’est autre que la
«journaliste internationale
en résidence» pour
l’année 2011/2012, un
programme lancé il y a
quatre ans par le CPJ.
«Une expérience riche
en opportunités, dit-elle.
Le programme offre la
possibilité de participer à
tous les cours dispensés
sur le Campus: il y a
de quoi se perdre en
voulant tout apprendre
à la fois!». Agnès Tailé
a choisi de suivre le
programme «journalisme
entrepreneurial»
de l’école. Et c’est
d’ailleurs en véritable
chef d’entreprise
qu’elle a monté le
Septentrion. Malgré
tout son enthousiasme,
la journaliste reconnaît
qu’il est difficile de
vivre grâce à un site
Internet. «C’est un suicide
financier! Après un an
d’existence, nous avons
toujours zéro revenu...
Mais je reste confiante: je
travaille avec une équipe
jeune et efficace, et nous
venons d’ailleurs de
lancer un hebdomadaire
en version papier. Nous
avons en effet trouvé des
partenaires pour nous
aider à sortir l’information
du fin fond des villages,
et pour la relayer partout
au Cameroun et dans le
reste du monde». Agnès
Tailé s’estime chanceuse:
elle peut compter sur le
soutien financier de son
mari.
Le mal du pays et
du métier.
Comment dissuader les jeunes à ne pas mettre
leur vie en péril en voulant échapper à la misère
U
n constat :
la situation
économique
ne permet
pas aux pays africains
de retenir leurs
jeunesses facilement
éblouies par un
miroir aux alouettes.
Chaque année, les
jeunes sont tentés
par l’immigration
clandestine en Europe.
Malgré la présence
de la police à la
frontière, la rigueur
des contrôles et des
législations en la
matière.
En Europe, on commence
à considérer les immigrés
clandestins comme
«un nouveau genre
d’aventuriers qu’une
société inégalitaire a
engendré». Aujourd’hui,
commente un défenseur
des droits de l’homme,
on a compris qu’il ne
servait à rien de les
arrêter. «Beaucoup de
jeunes africains cherchent
à rejoindre l’Europe,
comment les dissuader
de risquer leur vie pour
échapper à la misère, alors
que rien n’est fait pour
endiguer le chômage.
Pour quelle raison ? Parce
qu’ils rêvent de mieux ?»,
explique-t-il. Et de
poursuivre : «On ne peut
pas arrêter les rêves. C’est
toujours pénible de dire à
quelqu’un qu’il doit rester
alors que l’immigration
est un processus naturel
et historique… C’est tout
un système qu’il faut
briser plutôt que le rêve,
apprendre aux gens qu’il y
a mieux que de vendre la
maison et les bijoux pour
envoyer clandestinement
le gamin en Europe,
car c’est un véritable
processus et projet
familial».
Quand l’innocence cède le
pas à l’instinct. En R-dC,
l’Office international
pour la migration
(OIM), la Direction
générale de migration
(DGM), le ministère des
Affaires étrangères et
l’ambassade de Suisse
ont entamé, le 30 mars
2012, une réflexion sur
la manière d’organiser la
migration (régulière) des
R-dCongolais. Beaucoup
de R-dCongolais meurent
en déplacement sans
arriver à leurs destinations
dont l’Occident, l’Afrique
du Sud, ou ailleurs. D’où
la nécessité, pour la R-dC,
d’organiser une migration
régulière.
Impact social.
A voir le nombre des
R-dCongolais qui désirent
s’expatrier, l’on comprend
que le mouvement
migratoire des personnes
a une grande ampleur
chez nous, tant en ce qui
concerne l’émigration
que l’immigration.
L’identification des
R-dCongolais (600.000)
réalisée par l’ambassadeur
de la R-dC au Congo
Brazzaville, Christophe
Muzungu, serait plus
intéressante si l’on
pouvait connaître le
nombre des BrazzaCongolais qui ont émigré
vers la R-dC. L’on peut
extrapoler en se basant sur
le nombre des habitants
de chaque pays, que
la pression migratoire
des R-dCongolais vers
le Congo est de loin
supérieure à celle des
Brazza-Congolais vers
la R-dC. Au niveau des
migrations vers la R-dC
des Africains en général,
la DGM nous apprend
qu’elles sont d’une
ampleur négligeable
puisque de manière
périodique, cette direction
tombe sur des clandestins
ouest-africains, libanais,
pakistanais, etc. Il serait
erroné de penser que la
migration des populations
d’un pays vers un autre
est un mal en soi. De tous
les temps, les migrations
des personnes ont
toujours été signalées.
Elles sont motivées
par plusieurs causes
qui sont permanentes
à travers les époques
de l’histoire humaine,
dont la recherche du
bien ou du mieux-être
économico-social ou
politique qui suppose
plus d‘aisance matérielle,
plus de possibilité
d’épanouissement moral
et intellectuel, plus de
liberté de pensée et
d’action dans le pays où
on immigre que dans
celui d’où on émigre.
Puisque les migrations
sont parfois préjudiciables
aux pays de provenance
ou de destination des
migrants, d’une part,
et que, d’autre part, les
migrants ont des droits
en tant que personnes
humaines, la communauté
internationale a cru bon
mettre en place une
organisation qui s’occupe
de ce phénomène.
Les migrations d’un pays
vers un autre ou dans
les pays, peuvent être
préjudiciables au premier
pays par le fait qu’elles
occasionnent des fuites de
cerveaux et de la maind’œuvre nécessaires au
développement du pays
dont il est question. Le
pays d’immigration,
celui qui reçoit les
migrants, peut connaître
des situations difficiles
dues à une augmentation
exagérée du nombre des
personnes à nourrir, à
héberger, à placer dans
l’emploi, à soigner etc.
Et puisqu’il n’est pas en
mesure de le faire, il peut
sombrer dans la violence,
la prostitution etc. Voilà
pourquoi tous les pays
du monde tiennent à
contrôler les mouvements
migratoires dans tous les
sens, même si certains
pays tels que le Canada ne
voient pas d’un mauvais
œil les immigrations sur
leurs sols si elles se font
en bonne et due forme.
En fait, les migrations
dans un pays peuvent
lui faire bénéficier des
avantages que le pays de
provenance des migrants
perd, à savoir l’apport
des cerveaux et de la
main-d’œuvre. Qu’elle
soit ou non bénéfique à
un pays, les migrations,
les immigrations surtout,
sont redoutées par tous les
pays du monde. D’où des
règlements administratifs,
parfois exagérément
sévères comme dans
les pays de l’espace
Schengen, pour réduire
le phénomène. La R-dC,
en tant qu’Etat souverain,
protège aussi son territoire
contre des immigrations
clandestines. En revanche,
elle devrait tout faire
pour que sa population,
surtout dans la tranche
des jeunes, ne se lance
pas dans l’exode hors
du pays. Les migrations
clandestines mettent
journalièrement des
milliers de personnes dans
des situations humiliantes
parfois tragiques, soit en
cours du voyage, soit à la
destination. Des hommes
et des femmes embarqués
dans des charters ou des
avions cargos depuis
l’Europe jusque dans des
aéroports des capitales
africaines dont la nôtre
sont monnaies courantes.
On a très souvent épilogué
sur les voies et moyens de
mettre fin aux migrations
clandestines. L’un des
voies et moyens les plus
préconisés en ce qui
concerne l’Afrique, dont
la R-dC, est d’assurer le
minimum de bien-être
économique et social à la
population,depromouvoir
les libertés individuelles
et l’Etat de droit.
J-CHRISTOPHE MUYAYA n
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 19.
La journaliste affirme
d’ailleurs ne pas avoir
créé le Septentrion pour
gagner de l’argent : «Il
s’agit avant tout de jouer
le rôle social qui est le
mien, même loin des
frontières de ce pays qui
m’est cher». Internet
représente en effet un
outil formidable pour
ces journalistes en exil.
Mohammed Keita ne
dit pas autre chose: «En
plus de leur permettre
de garder le contact avec
les leurs, c’est souvent le
seul moyen pour eux de
faire entendre leur voix».
A l’abri des menaces, ils
ont enfin la possibilité
d’écrire en toute liberté.
Reste que le modèle
économique est bancal,
et que ces journalistes
n’échappent pas toujours
aux censeurs de leur pays
d’origine, qui n’hésitent
pas à lancer des attaques
cybernétiques contre
ces sites qui dérangent.
«Nous sommes une épine
dans leur pied car nous
visons juste!», lance
le journaliste nigérian
Sowore Omoyele.
Cette liberté d’expression
n’est pas de tout repos,
même depuis le sol
américain. Sowore
Omoyele le confirme,
lui qui a créé Sahara
Reporters depuis New
York: «Nous sommes
régulièrement victimes
de piratage!». Son site,
une sorte de plate-forme
citoyenne, dénonce sans
relâche la corruption et les
malversations en cours au
Nigeria. Avec près d’un
million de visiteurs par
mois, Sahara Reporters
est devenu un véritable
phénomène au pays.
CHARLOTTE ALIX n
Le festival Vues
d’Afrique fait honneur
à la RDC
L
e plus important
événement
canadien dédié
à la créativité
des cinéastes africains et
créoles a levé le voile, le
26 avril dernier. Durant
10 jours, plus de 100
productions ont été
projetées à Montréal,
puis à Québec et Ottawa.
Ces œuvres diverses,
réalisées à la fois par les
maîtres du genre et par
la relève, proviennent
d’une trentaine de pays.
Fictions, courts métrages
et longs métrages,
documentaires et séries
ont été au programme
de la 29è édition du
Festival de cinéma «Vues
d’Afrique» qui propose
de découvrir un cinéma
rare. Bien plus, des
activités et tables rondes
ont permis de cerner
l’essence de cet art et
ses réalités qui inspirent
acteurs, réalisateurs et
producteurs. Une formule
conviviale développée
avec brio par l’équipe du
festival et qu’apprécient
les habitués montréalais
du festival. Parmi ces
rendez-vous annexes,
celui d’Amnesty
International autour
du documentaire sur
l’excision «La plaie et
le couteau», réalisé par
Agnès-Maritza Boulmer.
La question des droits des
enfants a été également
au centre des débats,
notamment à travers le
film d’ouverture de P-H
Wajnberg, «Kinshasa
Kids» qui met en vedette
l’actrice r-dcongolaise
Rachel Mwanza, héroïne
du film «Rebelle» de Kim
Nguyen qui aborde le
destin des enfants soldats.
Ce long-métrage avait été
présenté en janvier 2013,
lors des Oscars dans la
catégorie «meilleur film
en langue étrangère».
Un focus spécial sur les
dirigeants politiques
africains Thomas
Sankara, Robert Mugabe
et Moïse Katumbi
a marqué le festival
cette année avec des
documentairespercutants.
Les soulèvements du
«printemps arabe» ont
été dans la mire, avec la
présence de réalisateurs
venus pour l’occasion
d’Algérie, d’Égypte, du
Maroc et de la Tunisie.
Trois films phare ont été
projetés : «Le temps du
terrorisme», «Même pas
mal» et «Les mécréants».
Une vitrine sur le conflit
malien, avec l’expérience
de la journaliste Sophie
Langlois de Radio-Canada
a constitué, sans doute,
un autre moment fort
de l’événement annuel.
L’avenir des séries
audiovisuelles africaines
a été aussi débattu lors
du plus important festival
de cinéma hors Afrique.
La personnalité honorée
lors de cette édition
2013, la cinéaste francocamerounaise, Osvalde
Lewat, a reçu le prix
Micheline Vaillancourt
décerné par le Conseil
international des radiostélévisions d’expression
française (CIRTEF).
Une passerelle.
Le Festival international
de cinéma Vues d’Afrique
de Montréal au Canada
qui s’inscrit désormais
dans la durée, est devenu
une passerelle pour les
cinéastes africains de la
diaspora. C’est un grand
rendez-vous du cinéma
africain et antillais, où il
est proposé aux cinéphiles
une sélection d’œuvres
cinématographiques
diversifiée : des
longs, moyens et
courts métrages, des
documentaires et des
séries qui évoquent
diverses réalités
contemporaines de
l’Afrique et des pays
créoles. Événement
important pour la
promotion du 7è art de
la diaspora africaine.
Pour la 28è édition, le
festival a proposé au
public plus de 100 films,
longs et courts métrages
ainsi que documentaires.
Treize œuvres sont sorties
du lot, notamment le
long métrage «Toiles
d’araignée» du Malien
Ibrahima Touré, lauréat
du Prix de l’Organisation
internationale de la
Francophonie. C’est un
film poignant adapté du
roman d’Ibrahima Ly,
détenu sous le régime de
la junte militaire dans les
années 70.
ALAIN DIAVITA n
reportage en conditions extrêmes |
L’ouvrage fait honneur à la République
Jusqu’au pavé qui orne le sol, rien ne paraît manquer plus désormais au Point d’atterrage pour que le pays soit connecté à la fibre internationale WACS. Le soft numérique-de paulin.
(suite de ka page 6).
personnes, et fragilisa le
gouvernement.
Les quatre occupants du
ministère des PT&NTIC
ont eu très peur au
décollage et ont vite fait
de se confier à DieuTout-Puissant avant
de fermer l’œil tout
le temps qu’a duré le
vol, une quarantaine de
minutes qui paraissent
avoir été une éternité...
Et le gros des troupes
a pris la route avec le
ministre...
Jusqu’à Matadi, à 365
kms, il n’y a rien à signaler. Les cinq véhicules de la suite ont bien
roulé. Le navire amiral
- le Yacht du ministre
qu’il affectionne - a
glissé sur le macadam,
loin en tête de la diligence comme à l’habitude, semant le reste du
convoi.
Il faut croire que cette
bête sortie des usines
réputées de Stuttgart
a été conçue pour ce
genre de voyage...
Parti à 10 heures à
Kinshasa, le convoi a
atteint Matadi peu après
15 heures. Protocole
oblige, le ministre doit
saluer le gouverneur
de province, Jacques
Mbadu Nsitu, qu’il
connaît et admire depuis
les longues années du
Palais du Peuple.
à les voir se parler,
entre les deux hommes,
c’est larrons en foire.
Sénateur à la législature
passée (et, drôlement
présente), celui qui
fut gouverneur du Bas
Congo d’octobre 2006
à mars 2007 (désigné
entre les deux tours de
la Présidentielle, et qui
sauva la Majorité présidentielle d’un naufrage
électoral consommé
dans une province
depuis la fin des années
Kasavubu traditionnellement anti-régime)
a retrouvé fin octobre
2012 comme il l’a laissé
son bureau lors d’un
scrutin très disputé qui
l’opposait en indépendant au sortant Déo
Nkusu Kunzi Bikawa,
soutenu par la Majorité
présidentielle (17 voix
contre 11). Mbadu a
quitté la Chambre basse
où il siégeait depuis
les dernières élections.
Membre de la Majorité
présidentielle, fort de
ses états de service dans
le Mayombé où le Chef
de l’état Joseph Kabila
Kabange a eu des voix
dans le Bas Congo, cet
homme qui avait lancé
sa campagne pour les
Législatives de 2011
huché sur un tracteur,
avait expliqué qu’il
n’avait pas vocation à
passer son temps sur un
strapontin mais à gérer
les affaires de l’état.
Proche de la Banque
Mondiale, il brandissait
un projet de développement d’une province à
l’histoire glorieuse.
Sauf s’il obtenait un
maroquin à Kinshasa, il
briguerait et prendrait
sans coup férir la province...
Mbadu a fédéré le
Mayombé en candidat
unique, quand d’autres
se sont lancés dans la
course dans le désordre,
à plusieurs. Promesse
tenue! à tel point que
les 11 Députés qui
avaient voté Déo Nkusu
vont, lors de l’examen
et de la défense du
Budget du Gouverneur, rallier le nouveau
Gouverneur au point où
celui-ci fait aujourd’hui
carton plein à l’Assemblée provinciale...
Cet homme avenant a
dit ne vouloir laisser
partir le ministre sous
aucun prétexte, pas
avant une savoureuse
pause-café qu’il a fait
préparer en sa résidence
officielle en voie de
subir une cure de jouvence...
Il a même offert de
faire l’éclaireur jusqu’à
Boma, la prochaine
étape, à trois heures
de route, sur une piste
qu’aucun de la suite de
Kinshasa n’avait jamais
auparavant empruntée.
L’offre fit disparaître
toutes les appréhensions.
Le convoi se mettra
sous cette haute protection d’autant que le départ tarde à être donné,
qu’il pourrait intervenir
à la tombée de la nuit
voire pire, en pleine
nuit - le gouverneur a
encore des audiences à
accorder et une montagne de signataires à
libérer -, que le ministre doit se trouver à
Muanda - symbole fort!
- quoi qu’il en coûte, la
veille du 22 avril, date
annoncée de la cérémonie d’inauguration du
Point d’atterrage.
Ici comme
là-bas TOUT est
ravissement.
Aller de Matadi à Boma
c’est comme aller en
enfer. Non seulement
la voie est dangereusement escarpée, on
s’y croirait rouler sur
une terre qui a tremblé!
Ceux qui, à Kinshasa,
vont à l’Université en
traversant la commune
de Ngaba, seront moins
dépaysés.
Quand de nuit, vous
rencontrez ces longs
serpents de route qui
vous foncent pleins
feux au visage, venant
de Boma, le port d’où
débarquent les «occasions d’Europe» dédiées
à notre cimetière, dans
le véhicule, il ne vous
reste qu’à faire précipitamment un signe
de croix! Quand on
apprend que le ministre
des Travaux publics et
Aménagement du territoire a pris ses quartiers
dans la contrée, l’espoir
est permis...
Cela dit, on pourrait se
plaindre de tout, sauf
de cet accueil sans prix
auquel la délégation a
droit à Boma, dans le
latifundiaire Salon Lumières de la villa privée
de Mbadu, perchée sur
les hauteurs imprenables de la ville.
Il est 21h30’ quand le
convoi fait son entrée
dans cette cour d’où, au
loin, les navires approchant du port, offrent à
l’œil un régal...
C’est le lendemain
- après une nuit réparatrice - que le convoi
reprend la route et atteint Muanda peu avant
17 heures.
Attendant de mieux organiser sa propre venue
à Muanda qu’il n’a pas
encore visité depuis son
retour à la tête du Bas
Congo, le gouverneur a
joint à la délégation son
ministre provincial en
charge des Mines et TIC
Anselme Mbaku Nimy
et la maire de la ville
de Boma Marie-José
Nsuani de qui dépend
aussi Muanda.
Longue de 120 kms,
cette étape est physiquement la plus éprouvante.
Le convoi avait quitté
trois heures plus tôt
Boma où tout est Histoire: le vieux port où
sont entassées quelques
vieilles «occasions
d’Europe» qui attendent
d’aller tuer ou mourir
sur le tronçon KinKikwit, la maison sur
pilotis modulable du 1er
Gouverneur général de
l’état Indépendant du
Congo, le baobab que
Stanley perça pour y
passer trois nuits dans
ses entrailles du 9 au
11 août 1877, dans des
conditions extrêmes, la
première Cathédrale du
pays arrivée en pièces
détachées du port d’Anvers à bord d’un navire,
réplique en miniature
de Saints-Michel-etGudule de Bruxelles, la
maison et le cimetière
de Joseph Kasavubu,
le premier président du
pays, l’épave de l’unique voiture de marque
Mercedes de cet homme
austère qui finit ses
jours ici en ermite, les
restes des deux Cadillac de collection qui
firent certainement les
premiers véhicules à
moteur à rouler dans le
pays et qui appartiennent à un couple d’Al-
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 7.
lemands qui se lança
dans la pêcherie industrielle et de là ce nom
de Ficher (pêcheur)
que les habitants leur
collèrent ainsi qu’à la
ville basse, la première
école du pays - la Colonie Scolaire de Boma
aujourd’hui Institut
Boma Mungu, d’où sont
sortis tous les premiers
cadres du Congo Indépendant, etc.
Il faut des jours pour
qui veut aller à la
rencontre de l’Histoire
dans cette ville ocre...
Muanda c’est différent. Certes, il y a ces
lieux centenaires et ces
projets innovants. La
ville maritime attire des
promoteurs. Mais il faut
d’abord s’assurer de
trouver un lit.
La délégation venue par
l’avion de brousse s’est
débrouillée comme elle
a pu. Mine défaite hors
saison. Il faut aller à
l’essentiel, sans avoir à
attendre, mettre le cap
sur le Point d’atterrage!
Surprise! Fièrement,
pimpant neuf, de son
bleu, rouge et jaune, le
drapeau tricolore flotte
au vent. Les extérieurs
sont d’apparence correcte, rien à envier
à une succession de
villas sud-africaines.
La clôture en barres
de fer métallique fait
penser à du grand art,
tout comme le sol dont
l’entrée en pavés force
l’admiration.
Dans les jardins, on
aperçoit deux types de
lampes, les unes couchées au sol pour illuminer des fleurs à venir,
les autres plantées.
L’homme ou l’entreprise qui a conduit ces
travaux doit avoir du
goût... Mais des parties
de sol servant de bacs
de fleurs restent encore
nues. Par endroits, il
manque du gazon...
Si cela n’est pas un
préalable à la cérémonie
de remise reprise, du
travail doit être fait pour
parachever l’ouvrage.
Le jour du passage des
témoins, aucun détail ne
devrait être négligé.
Après les extérieurs, au
tour des parties nobles.
Ici, tout est ravissement.
Couloirs et pièces sont
de parfaites œuvres
d’architecture moderne.
Très fonctionnelles.
Les climatiseurs répondent et envoient le
froid nécessaire au bon
fonctionnement d’un
matériel électronique
très sensible. Les racks
en forme de grosses
armoires qui enferment
les équipements sont
debout, tout comme les
écrans d’ordinateur. En
revanche, pas un meuble et les ordinateurs
traînent au sol...
Rien à signaler:
tout est
en règle.
Le système de surveillance électronique
est en place. Se courbant pour naviguer sur
un écran, un agent nous
fait visionner l’arrivée
et le déploiement de
la délégation. Aucun
mouvement ne peut être
ignoré, haute sécurité
oblige!
«Tout est en règle. Il n’y
(suite en page 8).
Le gouvernement réaffirme son engagement à
accélérer le processus de la réforme de la police
L
a loi
organique
portant
organisation
et fonctionnement
de la PNC prévoit
un moratoire de 3
ans pour que celleci s’adapte aux
dispositions de sa
réforme. Etat des
lieux.
Véritable plate-forme de
dialogue et d’échange
entre les différentes
parties prenantes de la
réforme de la police, le
Comité du suivi de cette
réforme a tenu, le 26
avril 2013, sa 8è réunion
plénière. Cette réunion
intervient au moment où
le gouvernement vient de
réaffirmersonengagement
d’accélérer le processus
de cette réforme,
notamment à travers
l’adoption, lors du conseil
des ministres, le 8 avril
2013, du plan quinquennal
budgétisé de la réforme
de la police nationale.
A la réunion politique
précédente du Comité
de suivi de la réforme
de la police (CSRP), le
ministre de l’Intérieur,
de la Sécurité et de la
Décentralisation, Richard
Muyej Mangez, avait
annoncé ses priorités pour
la réforme de la Police
nationale congolaise
(PNC). Ces priorités,
souligne-t-il, s’inscrivent
dans la droite ligne de
la vision du président de
la République, Joseph
Kabila Kabange, sur
la révolution de la
modernité, ainsi que le
programme d’actions du
gouvernement.
Trois axes avaient été
mis en exergue, à savoir:
la programmation et
la budgétisation des
projets de la réforme ; la
finalisation du cadre légal
et réglementaire et enfin
l’accélération de la mise
en œuvre de la réforme.
«Aujourd’hui, estime le
ministre de l’Intérieur,
il est temps de faire le
bilan du travail effectué
depuis et de présenter
les premières avancées.
De même, il est l’heure
d’impulser une nouvelle
dynamique à la réforme
du secteur de sécurité
en général et celle de la
police en particulier».
Ce document de
programmation nationale
répond à trois objectifs.
Il définit les priorités du
gouvernement dans la
réforme de la police ; il
détermine, à titre indicatif,
les ressources nécessaires
à mobiliser pour la mise
en œuvre ; enfin, il permet
auxpartenairestechniques
et financiers de s’aligner
sur les priorités définies
par le gouvernement
r-dcongolais. Par
ailleurs, le plan d’action
quinquennal s’inscrit
dans le processus de la
réforme et découle du
300 policières et policiers de Kinshasa formés à la police de proximité. DR.
cadre stratégique à long
terme sur 15 ans (20102025), validé par le
CSRP à la fin de l’année
2009. Il circonscrit les
axes d’intervention et les
domaines prioritaires dans
lesquels il convient de
poursuivre et de renforcer
la réforme de la police
à l’horizon 2016. Sur le
plan politique, ce plan
d’action offre également
une réponse partielle
à l’Accord cadre pour
la paix, la sécurité et la
coopération pour la R-dC,
signé par le président
de la République, le 24
février 2013, qui demande
au gouvernement de la
R-dC de «Continuer et
approfondir la réforme
du secteur de la sécurité,
en particulier en ce
qui concerne l’armée
et la police». Pour le
ministre Muyej, le
commissaire général
de la PNC doit prendre
toutes les dispositions
nécessaires pour la mise
en œuvre de ce plan.
Dans ce cadre, il a décidé
d’installer un dispositif
de mise en œuvre au sein
même du commissariat
général, qui pilote la
réalisation effective
des projets relatifs à la
réforme de la police.
Un plan opérationnel le
complètera, en planifiant
des différentes activités
prioritaires dans le temps
sur base d’une répartition
partagée des tâches.
Le cap est fixé.
Le gouvernement
réaffirme sa volonté
d’accroitre sa part
de financement de la
réforme de la police.
A ce sujet, il s’attèle à
l’élaboration d’un projet
de loi de programmation
portant sur les dépenses
d’investissement et de
fonctionnement relatives
à la mise en œuvre de
la réforme de la police
qui s’inspire de la
budgétisation indicative
annexée au plan d’action
quinquennal. Le ministre
de l’Intérieur présentera
et défendra ce projet de
loi au Parlement, pour
son adoption au cours de
cette année, afin que cette
loi de programmation
génère le plus rapidement
possible des effets sur
les lois de finances. Audelà des financements de
la réforme elle-même,
le budget de l’Etat
continuera de prévoir
des augmentations pour
le fonctionnement de la
police. Particulièrement
les augmentations de
salaires des policiers,
dès que la loi portant
statut des policiers sera
promulguée et appliquée.
Le gouvernement compte,
dans ce processus de
la réforme de la police,
sur une société civile
et des partenaires
engagés, comme
l’Union Européenne, la
coopération britannique
(DFID), la MONUSCO,
l’EUPOL, la coopération
japonaise (JICA),
le PNUD, l’Angola,
l’Afrique du Sud, la
France, l’Allemagne, la
Suède, la Belgique, les
États-Unis d’Amérique,
etc. C’est dire que le
PAQ est dorénavant
l’instrument de référence
par excellence de toutes
les actions dans le
domaine de la réforme de
la police. Le PAQ n’est
pas uniquement le plan du
gouvernement. C’est aussi
le plan de la police, des
partenairesinternationaux,
de la société civile et in
fine de la population.
Pour qu’ensemble, on
gagne le pari de disposer
d’une police moderne,
républicaine, apolitique,
professionnelle, qui
réponde aux standards
internationaux, à la
hauteur de la grandeur
et des ambitions de la
R-dC. Maintenant que
le PAQ est approuvé
par le gouvernement,
le SE/CSRP articulera
l’essentiel de ses activités
autour de la coordination
des appuis des partenaires
dans le cadre de ce plan
d’action. Et pour ce faire,
des réunions techniques
seront davantage
organisées ; le suivi et
l’évaluation de la mise
en œuvre de ce plan
d’action en proposant les
ajustements nécessaires
en vue d’atteindre
les objectifs fixés ; la
sensibilisation de tous à
la réforme de la police ; la
poursuite de l’élaboration
des textes d’application de
la loi organique et de la loi
portantstatutdupersonnel
de carrière de la PNC, dès
qu’elle sera promulguée ;
la conceptualisation de la
réforme là où les besoins
se font encore sentir.
Pour rappel, en adoptant
la loi organique de la
PNC, le législateur
r-dcongolais a opté pour
une police, service public,
civil, accessible et à
l’écoute de la population.
Cette innovation nécessite
d’importants travaux
préparatoires de fond pour
l’élaboration des textes
d’application de ladite
loi. Actuellement, en ce
qui concerne les textes
d’application de la loi
organique de la PNC, 3
textes d’application ont
été élaborés et transmis
au gouvernement. Il s’agit
de l’avant-projet de décret
relatif à l’organisation
et au fonctionnement du
commissariat général,
l’avant-projet de décret
relatif au service juridique
et du contentieux et de
l’avant-projet de décret
relatif à l’organisation
et fonctionnement de la
Direction générale des
écoles et formations.
Six textes sont en cours
de finalisation. Il s’agit
de quatre décrets devant
déterminer l’organisation
et le fonctionnement
des structures de la
PNC prévues par l’article
24 de la loi organique :
le Conseil supérieur de
la police ; l’Inspection
générale de la PNC ;
les commissariats
provinciaux ; les
Unités territoriales et
locales ; un projet de
loi de programmation
portant sur les dépenses
d’investissement et
de fonctionnement
relatives à la mise en
œuvre de la réforme
de la police nationale
congolaise (prévue par
la loi organique dans
son article 90) ; un
projet de décret portant
création, organisation
et fonctionnement des
conseils locaux de sécurité
dans le cadre de la police
de proximité. Sept autres
textes sont au niveau des
travaux préparatoires.
S’agissant des textes
d’application de la loi
portantstatutdupersonnel
de carrière de la PNC, 2
textes d’application ont
été élaborés, à savoir
l’avant-projet de Code
de déontologie et celui
relatif aux Conseils
d’enquête et de discipline.
La loi organique
portant organisation et
fonctionnement de la PNC
prévoit un moratoire de
3 ans pour que la PNC
s’adapte aux dispositions
de cette loi. Grâce aux
efforts conjugués, la R-dC
est en passe de se doter
de textes qui précisent les
missions de différentes
structures de la PNC.
Dans le cadre de
l’expérimentation de
la police de proximité
consacrée par la loi
organique comme
nouveau mode de
fonctionnement des
services de police,
plusieurs activités ont
été réalisées tant à
Kinshasa que dans les 3
villes pilotes : Matadi,
Kananga et Bukavu. Il
s’agit notamment de
la formation de 1.480
policiers sur 2.220
prévus ; la construction et
l’équipement des centres
de commandement,
de coordination et de
contrôle des opérations
(C3C) au commissariat
général ainsi que
dans les trois villes
pilotes. Parallèlement
à l’érection de cet outil
de commandement, le
gouvernement finance le
projet d’installation d’un
call center, dénommé
projet 112, qui apportera
à n’en point douter une
valeur ajoutée réelle
dans la sécurisation de la
populationenpermettantà
la police d’être d’avantage
à l’écoute et plus proche
de la population.
Enfin, en ce qui
concerne la police de
proximité, un autre projet
d’expérimentation est
en cours d’exécution à
Bunia, où les premières
constructions des
commissariats et souscommissariats ont
débuté. S’agissant des
nouvelles technologies
de l’information, la
mise en place d’un
réseau intranet, dont
les VSAT sont en cours
d’installation, permettra
de faciliter et de sécuriser
les communications du
niveau central jusqu’au
plus bas échelon de la
police.
En ce qui concerne la
formation, il y a lieu
de noter le début de
formation de base au
profit des policiers non
formés en attendant
la mise en œuvre
des programmes de
formations classiques.
A cet effet, le
commissariat général
se prépare à organiser
la formation de 5.500
policiers qui seront
recrutés sur l’ensemble du
territoire national.
En outre, il y a lieu
d’épingler la mise
à disposition, par le
gouvernement, du
site devant accueillir
l’académie de police.
Enfin, plusieurs autres
projets sont en train
d’être développés dans le
domaine de la formation,
de la lutte contre les
violences basées sur le
genre, de la logistique
et du budget et finances.
Tous ces projets de la
mise en œuvre de la
réforme connaissent des
écueils de divers ordres
qui risquent de préjudicier
la programmation et la
conduite de la mise en
œuvre. Les difficultés
rencontrées sont
essentiellement d’ordre
législatif, financier,
matériel et technique.
SIPA MUNDELE n
La précision du fait
La recherche du détail
La puissance du verbe
La pertinence de l’analyse
La force d’un média.
www.lesoftonline.net | wwww.lesoft.be
Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 18.
le Journal de qualité par excellence
since 1989
reportage |
Sans opérateurs, la Station ne vaut pas un penny
(suite de la page 7).
a rien à signaler», s’assure l’agent, satisfait de
sa démonstration, avant
de nous inviter à visiter
la salle des batteries
de réserve, puis les
trois énormes groupes
électrogènes de secours
protégés sous un abri.
C’est la norme... Signe
qu’il est impensable que
la station tombe un jour
en panne à la suite d’un
manque d’alimentation
électrique.
Si tout est en règle, il
existe un point qu’il
reste à visiter: le Beach
Man Hole, sur la berge
de l’océan, le point de
rencontre où le câble
sous-marin à fibre
optique du consortium
WACS rencontre celui
sous-terrain à fibre optique construit par le
Chinois CITCC et qui
portera le haut débit à
l’intérieur du pays.
En mai 2012, au passage du ministre, dès le
lendemain de sa prise
de fonctions, ce point de
rencontre n’était qu’une
chambre de visite béante qui ressemblait à une
bouche conduisant vers
un couloir souterrain. Il
était prévu d’y ériger un
ouvrage de maçonnerie.
Bientôt, il va faire nuit!
Les véhicules se précipitent en glissant sur du
macadam tout noir, tout
propre, qui redonne de
la valeur au site...
à la berge, tout est
achevé. Un an plus tard,
le trou béant a disparu.
Sauf à planter du gazon
et à ériger un jardin de
fleurs en vue de stabiliser le sol, on n’attend
plus que les hôtes de
marque. Tout comme
tout Muanda.
Depuis des mois, les
habitants ont rafraîchi
les murs des maisons et
balaient les devants des
habitations. Ils savent
que la ville attend un
événement et ne comprennent pas l’interminable attente.
«à quoi jouent ces Messieurs de Kin?», s’énerve un jeune. «Pourquoi
l’inauguration se faitelle attendre?» Qui doit
et comment répondre?
Avons-nous les
bonnes
informations?
Le ministre Kin-kiey a
annoncé une première
fois la date du 26 mars.
Retenue dans l’agenda
de nombre d’autorités
devant faire le déplacement, à la toute dernière
minute, WACS a fait savoir que son compte en
banque n’avait pas reçu
le solde des 3 millions
USD dû par l’état pour
confirmer la cérémonie
de remise reprise.
Là où un simple SWIFT
aurait suffi pour mettre le consortium en
confiance, WACS a
exigé la réalisation
effective de l’opération.
Il réclame l’inscription
physique de ce fonds
dans son compte. Quand
cela arrive, on est déjà
au-delà du 26 mars!
Mais, au lendemain de
la réception de ce solde,
Le gouverneur du Bas Congo Jacques Mbadu Nsitu lors de l’audience accordée au ministre des
PT&NTIC Tryphon Kin-kiey Mulumba dans son cabinet de travail à Matadi. le soft numérique-De paulin.
le consortium adresse
une sympathique correspondance officielle
à la partie congolaise,
explique que le pays ne
doit plus rien désormais
au consortium qui, fort
de ce paiement, fixe la
date du 19 avril comme
celle de la tenue de son
conseil d’administration
à Muanda.
C’est le protocole de
remise reprise. C’est
à cette date que la
station jusqu’ici sous
la responsabilité de
l’équipementier français Alcaltel-Lucent,
serait réceptionnée par
WACS, qui, à son tour,
après une inspection de
routine, la remettrait à
la partie congolaise.
C’est le protocole.
Tout logiquement,
WACS annonçait pour
le 22 avril le jour de
cette remise reprise
qui coïnciderait avec
l’inauguration et la
miseenfonctionnement
de la station et de la
connexion internationale.
Kinshasa attendait ce
22 avril qui n’a pas
tenu non plus promesse.
Qu’est-ce qui a coincé?
Pourquoi ce deuxième
ou troisième report? Le
ministre veut savoir…
Lors des préparatifs du
Sommet de la Francophonie, il avait été annoncé que la connexion
internationale à la fibre
optique allait être réalisée avant ces Assises.
Réunie au cabinet du
ministre, une équipe de
crise avait voulu donner des capacités aux
hôtes de marque et aux
nombreux journalistes
attendus...
Il faut faire état de la
«particularité» du «Système WACS», d’après
ce qu’on en sait, et
noter que ce ne sont pas
les états qui représentent les pays au consortium, ce sont les opérateurs «historiques».
Vodacom, Telkom,
MTN Group, Broadband Infraco, Tata
Communications/Neotel
(pour l’Afrique du Sud),
Togo Telecom (pour le
Togo), Telecom Namibia (pour la Namibie),
Portugal Telecom/Cabo
Verde Telecom (pour le
Cap Vert), Congo Télécom (pour le Congo
Brazzaville), Angola
Cables (pour l’Angola)
et l’OCPT depuis transformée en SCPT (pour
la RDC).
à toutes les réunions
de WACS où toutes les
décisions sont prises
et annoncées, notre
pays est représenté
par la SCPT (Société
congolaise des Postes
et télécommunications)
et c’est par elle via son
administrateur-directeur général a.i Patrice
Mbatika que le pays est
informé des annonces
de WACS.
à Matadi, sur le chemin de retour, lors d’un
deuxième night stop et
à l’issue d’une visite au
gouverneur, pressé de
questions des journalistes, le ministre Tryphon
Kin-kiey Mulumba
réfléchit à haute voix,
en posant une série de
questions.
«Alors que la République ne doit plus
aucun sou à WACS,
pourquoi WACS ne
s’est pas rendu le 19
avril à Muanda comme
il nous l’avait annoncé
lui-même? Pourquoi
ce troisième report qui
n’obéit à aucune logique? Avons-nous eu à
ce jour les bonnes informations? Ne faut-il pas
penser à mettre en place
une structure d’accompagnement qui prenne
directement contact
avec WACS pour savoir
exactement de quoi ça
retourne»?
Au cabinet des
PT&NTIC, on a juré
que plus que jamais, le
pays doit connaître la
date de l’inauguration
de son Point d’atterrage.
Pour tout boucler, une
dizaine de jours suffiraient. Mais la SCPT a
besoin d’une petite trésorerie. En réalité, rien
de si important! Mais
la SCPT en est cruellement dépourvue!
Elle aurait pu lever les
fonds sur le marché
interbancaire local qui
déborde de crédit, fait
du crédit à qui jouit
du crédit! On ne prête
qu’aux riches!
La tragédie! Partout où
elle a frappé à la porte,
la réponse a été courtoise, si ce n’est le dédain!
La SCPT n’a que ses
yeux pour pleurer.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 8.
Se pose le problème de
crédibilité et de compétence. L’entreprise
publique se tourne vers
l’état propriétaire - le
Père bienfaiteur - dont
les comptes sonnent
creux et en proie à
moult demandes et n’a
pas la mémoire courte.
Il se rappelle le passé
tout récent et peu glorieux de l’entreprise...
Résultat des courses,
il faut attendre, attendre, attendre! Jusqu’à
quand?
à ce train, côté opérateurs sans lesquels
le Point d’atterrage ne
vaut pas un penny, les
derniers lambeaux de
crédibilité se désagrègent. à se demander
paradoxalement si le
satellite n’est pas le mal
nécessaire! C’est franchement à dormir debout! Car il faut penser
aux rings métropolitains
à construire dans les villes et cités. Ni la SCPT,
ni l’état n’ont un sou. Il
faut du capital, du gros.
Seule façon de mettre
un Secteur porteur sur
orbite et de booster
l’économie numérique.
La quadrature du cercle...
L’état doit s’assumer
s’il veut porter la croissance, aller à l’émergence, sur la voie de
l’Inde et de l’Amérique
latine. Lever les options
et aller de l’avant pour
un projet dont la longue attente plombe les
affaires.
T. Matotu n
prestige de l’auto |
Le Station Wagon de Land Cruiser V8
A
à l’intérieur, le restylage des instruments de bord donne une touche plus design et pour les équipements Toyota annonce une amélioration du système de l’antipatinage. Drréservés.
pparu
en 2007,
le Land
Cruiser
V8 subit
quelques modifications
pour sa version 2012.
Nouveau design avec
un gros bouclier avant
qui cependant a moins
de porte à faux que le
précédent, des antis
brouillards encastrés,
une calandre massive
encadrée par des optiques intégrant des
LED pour le jour et des
projecteurs bi xenon
HID. Les rétroviseurs
intègrent un rappel de
clignotant et une caméra latérale. De nouvelles
jantes en 18" ou 20"
équipent les versions
Légende et Lounge.
à l’arrière, ce sont les
optiques qui sont modifiées en s’inspirant du
design des feux avant.
à l’intérieur, l’habitacle est toujours aussi
fonctionnel et la qualité
de finition est premium.
La console centrale est
revu et plus ergonomique mais toujours
aussi élégante avec une
finition noir laquée.
Le moteur V8 turbodiesel de 4.461 cm3 du
Land Cruiser Station
Wagon V8 2012 évolue
pour satisfaire aux normes antipollution Euro
5. Ainsi, accouplé à une
boîte automatique six
vitesses, il développe
272 ch à 3.600 tr/min
et un couple impressionnant de 650 Nm à 1
600-2 800 tr/min.
Assistance
en tout terrain.
Crawl Control avec
assistance au braquage.
En position L4 (gamme
courte 4X4) et si la voiture roule à moins de 25
km/h, il est possible de
solliciter le régulateur
de progression lente
Crawl Control soit seul,
soit conjointement à la
Sélection Multi-Terrain. Ce dispositif aide
à monter ou descendre
une déclivité au pas, ou
encore à libérer un véhicule coincé, sans avoir
à toucher aux pédales.
Il comporte maintenant
cinq pas de réglage de
Version
2013, petit
tout du
propriétaire
L
la vitesse. Nouveauté:
ce système s’adjoint une
assistance au braquage
qui permet au conducteur d’effectuer des
virages extrêmement
serrés d’un coup, sans
s’y reprendre par une
marche arrière. Opérationnelle en-dessous de
10 km/h, cette fonction
réagit aux sollicitations de la direction en
freinant la roue arrière
située du côté où tourne
la voiture. La force
de freinage de la roue
augmenteautomatiquement avec l’angle de
braquageréduisant ainsi
le rayon de braquage du
Land Cruiser.
Sélection
Multi-terrain.
Le système de Sélection
Multi-terrain du Land
Cruiser Station Wagon
V8 2012 modifie automatiquement les systèmes d’accélération, de
freinage et de contrôle
de motricité en fonction
des conditions rencontrées en tout-terrain, afin
de fournir au conducteur une maîtrise et une
motricité maximales,
quel que soit le scéna-
rio. La boîte de transfert
étant en position L4
(gamme courte 4x4),
ce dispositif permet
de choisir entre cinq
types de terrain: Boue et
sable, Cailloux instables, Terrain bosselé,
Rochers et poussière, et
enfin Rochers.
Quand la Sélection est
active, le nouvel écran
Multi-terrain affiche
automatiquement sur
l’écran de navigation
de 20 cm (8») le champ
de vision autour du
véhicule. Quel que soit
le mode retenu, il est
possible de bloquer le
différentiel central pour
plus encore de motricité
et même également le
différentiel arrière dans
les conditions extrêmes.
Caméras et
écran Multiterrain.
D’un fonctionnement
parallèle à celui de la
Sélection Multi-terrain,
le nouvel Écran Multiterrain présente les
images reçues de quatre
caméras extérieures
sur l’écran de navigation de 20 cm (8»). En
tout-terrain, il donne au
conducteur une large
vision des abords immédiats du Land Cruiser Station Wagon V8
2012 qui échappent à sa
vue directe, en marche
avant comme en marche
arrière.
En plus des caméras
avant et arrière, le
système repose sur des
caméras intégrées aux
rétroviseurs extérieurs
et capables de filmer
vers l’avant ou vers
l’arrière. Grâce au mode
d’affichage multiple, il
est possible de visualiser, au choix, l’avant et
les côtés simultanément
ou indépendamment.
Lorsque l’on passe la
boîte automatique en
marche arrière, l’affichage bascule automatiquement en vue arrière.
La caméra frontale est
équipée d’un objectif
grand angle afin d’assurer la plus large vision
possible. Les zones
classiquement hors
champ de vision, du
bord avant du capot à
50 cm devant le bouclier, deviennent alors
visibles. L’Écran Multiterrain affiche aussi tout
un ensemble de rensei-
gnements supplémentaires sur les vues avant
et latérales, y compris
le champ de vision des
caméras et l’emplacement des obstacles détectés par le sonar. Qui
plus est, pour aider le
conducteur à évaluer les
distances et à éviter les
écueils, il affiche la position au sol des pneus
avant et arrière, des
lignes de guidage liées à
la direction prédisant le
trajet des pneus avant,
ainsi que des lignes
parallèles matérialisant
la largeur et la longueur
du véhicule.
Affichage de l’angle de
braquage des roues
En complément des
lignes de guidage prédisant le parcours des
roues, le Land Cruiser
Station Wagon V8 2012
dispose d’un affichage
de l’angle de braquage
des roues. Il s’actionne
via le commutateur
multifonction lorsque la
Sélection Multi-terrain
est activée, et projette
en temps réel des lignes
de guidage liées au
braquage de la direction, sur l’écran couleur
TFT haute résolution
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 17.
de l’ordinateur de bord.
En se déplaçant par sept
incréments, elles renseignentenpermanence
le conducteur sur le
changementd’angledes
roues, de 0 à 45°. Cet
affichage est également
commode pour se garer,
en rappelant d’un coup
d’oeil l’angle de braquage et l’orientation
des roues.
assistance
hydraulique
variable
Sur le Land Cruiser
Station Wagon V8
2012, la direction assistée hydraulique très
robuste dispose désormais d’une assistance
variable VFC (Variable
Flow Control) : celleci procure une réponse
et un ressenti directs
à vitesse de croisière,
tout en facilitant les
manoeuvres de stationnement. Un réglage
spécifique à la conduite
tout-terrain stabilise
l’assistance directionnelle, ce qui permet au
conducteur de percevoir
précisément le niveau
d’adhérence des pneus
en toutes circonstances.
orsque le
Station Wagon Land
Cruiser
V8 213
s'ébroua très gentiment dans la boue,
cela fait les affaires
du photographe. Sur
cette nouvelle version
de Toyota VDJ200,
l'évolution de style
n’est pas flagrante au
premier coup d’œil.
Petit tour du tour
donc du propriétaire
avec à l’extérieur une
nouvelle face avant
avec un nouveau
bouclier intégrant des
phares antibrouillard,
une calandre à lames
chromées et des blocs
optiques à LED. Des
nouvelles jantes font
leurs apparitions et
des rétroviseurs redessinés. à l'intérieur, le
restylage des instruments de bord donne
une touche plus design
et pour les équipements Toyota annonce
une amélioration du
système de l'antipatinage. Lors de franchissement, le conducteur pourra s'appuyer
sur le «Craw Control»
agissant comme un
régulateur de vitesse
pour terrains accidentés. à ce jour, ce
nouveau Land Cruiser
VDJ200 ne dispose
que d'une seule motorisation pour le
marché japonais. Il
s'agit du V8 de 4,6 l
développant une puissance de 318 chevaux
et 460 Nm de couple
associé à une transmission automatique.
Déjà commercialisé au
Japon, Toyota n’a par
contre pas encore communiqué de date pour
une distribution de
son SW sur d’autres
marchés, l’Europe y
compris. Et le marché
africain - dont celui de
R-dC - attendra. Sauf
à se rendre au pays du
Soleil levant.
mon porte-monnaie |
La BGFI Bank RDC montre ses griffes
E
La façade art-décor sur le 30 juin du nouveau siège de la BGFI Bank RDC dont le ruban symbolique est coupé par le PM Matata en présence du gouverneur Masangu. dréservés.
n
prononçant
mardi 30
avril le
discours
d’inauguration du
nouveau siège de la
BGFI Bank RDC,
le gouverneur JeanClaude Masangu
Mulongo n’a pas tari
d’éloges à l’endroit
de cette banque dont
la maison mère est
gabonaise.
«En seulement 24
mois d’activités, cette
banque affiche des
taux de croissance
d’au moins deux
fois la moyenne des
taux de l’ensemble
du secteur bancaire
(...), à savoir, le total
bilantaire et le volume
des crédits et des
dépôts».
Puis: «Son réseau
d’exploitation
s’étend selon son
plan d’implantation
initial en dehors de
Kinshasa. La banque
est déjà à Matadi. Et
d’ici peu, elle sera à
Lubumbashi, MbujiMayi et Bunia».
Puis: «S’agissant
des indicateurs des
ratios prudentiels,
ceux de BGFI Bank
sont au beau fixe. La
banque est solide et
est soutenue par sa
maison mère basée à
Libreville au Gabon,
laquelle, soit dit en
passant, a une surface
financière de USD 600
millions de capital,
et un total bilantaire
de USD 6 milliards.
Notons enfin qu’elle
a été classée 1ère en
Afrique Centrale et
43ème parmi les 500
premières banques
africaines en 2012».
Un exemple à suivre.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1224 | PAGE 9.
ma vie |
Pour remédier au chômage des jeunes, la recette
passe par des solutions immédiates et à court terme
D
evenu une
constante de
la situation
économique,
le chômage touche
plus de 80% de la
population active,
particulièrement les
jeunes. Des analystes
socio-politiques
estiment que tout
espoir de paix durable
en R-dC passe par
l’emploi des jeunes
ou la création des
conditions socioéconomiques qui
permettent aux
jeunes de disposer des
ressources suffisantes
pour se prendre en
charge. Qu’entend-on
par jeunes?
Les causes du chômage
sont les mêmes en R-dC
que dans l’ensemble des
pays africains au sud du
Sahara. Gumissi Mutume
souligne: «Le chômage
en Afrique s’explique par
un ensemble complexe
de facteurs, notamment
la stagnation ou la
morosité d’économies
qui ne croissent pas
rapidement pour produire
suffisamment d’emplois
pour une population
en hausse. D’après
des spécialistes du
développement, il faudrait
que l’économie africaine
croisse de 7% par an
pour que l’on puisse
réduire de moitié d’ici
à 2015 le pourcentage
des personnes vivant
dans la pauvreté, objectif
adoptéparlacommunauté
internationale». Et de
poursuivre : «Les faibles
taux d’alphabétisation
et les systèmes
éducatifs qui ne dotent
pas les jeunes des
compétences nécessaires
alimentent également le
chômage».
A ces facteurs générateurs
de chômage qui sont
communs à tous les pays
africains subsahariens, il
y en a qui sont spécifiques
aux pays post-conflit
(ou en conflit) comme
la R-dC. Au sujet de
ces pays, Gumissi
Mutume écrit : «Dans un
certain nombre de pays
africains, le chômage
des jeunes s’inscrit
dans un cercle vicieux.
Les jeunes chômeurs
risquent davantage de
gonfler les rangs des
mouvements rebelles,
des armées et des milices
progouvernementaux
qui s’affrontent lors de
nombreuses guerres du
continent. La guerre ne
fait ensuite qu’aggraver
le chômage du fait de son
impact sur l’économie,
l’infrastructure et les
ressources humaines.
Il s’agit donc de mettre
fin à ce cercle vicieux,
déclare Joseph Legwaila,
secrétaire général adjoint
de l’ONU et conseiller
spécial pour l’Afrique.
Pour cela, il est
indispensable que les
jeunes (entre 15 et 35
ans) soient occupés de
façon productive. Dans un
rapport récent de l’ONU
sur le chômage des jeunes
et l’insécurité en Afrique
de l’Ouest, le taux de
chômage élevé des jeunes
des deux sexes dans cette
région est qualifié de
«bombe à retardement».
D’après ce rapport, les
progrès et la sécurité
de toute la région sont
menacés par le nombre
croissant des jeunes qui
n’ont aucune possibilité
de pouvoir un jour gagner
leur vie correctement. Ce
qui est dit des pays postconflit ouest-africains, est
valable pour la R-dC. Qui
est un pays post-conflit.
D’abord des emplois
Le Premier ministre,
Augustin Matata Ponyo,
aussitôt arrivé aux
affaires, a marqué sa
détermination à mettre
fin à la délinquance
juvénile en utilisant des
grands moyens. Parmi ces
moyens, il y a bien sûr la
rigueur de la loi qui doit
être strictement appliquée
désormais à l’endroit des
hors la loi.
Mais il est tout à
fait conscient que la
répression, aussi forte
qu’elle soit, ne viendra
jamais totalement à
bout des «Kuluna» qui
sont tous presque des
jeunes sans emploi
et donc confrontés à
une situation sociale
souvent lamentable.
Voilà pourquoi il a prévu,
dans son programme
une panoplie d’objectifs
socio-économiques visant
la réduction du chômage
des jeunes et de la
pauvreté. Faisant preuve
d’honnêteté intellectuelle,
Matata Ponyo commence
par faire l’état des lieux
du secteur de l’emploi
en R-dC : «Le taux de
chômage en R-dC, selon
les statistiques officielles,
tournerait autour de
80% de la population
active (15 à 64 ans).
Abstraction faite des
travailleurs informels
et des exploitants
agricoles familiaux, le
même taux de pauvreté
dans les milieux ruraux
avoisinerait les 76%.
De ces statistiques, la
proportion des jeunes
sans travail et pauvre va
toujours croissant à cause
de l’augmentation rapide
de la population».
Le constat fait par
le Premier ministre
r-dcongolais, n’est pas
très loin de celui fait,
en 2008 par Gumissi
Mutume selon lequel, en
2003, les jeunes (de 15 à
24) représentaient 63%
des chômeurs en Afrique
subsaharienne alors qu’ils
ne constituaient que
33% de la population.
Dans son plan d’action,
Investir dans la jeunesse, un impératif
A
u total,
13.552
emplois ont
été créés,
en 2012, en R-dC, a
indiqué le ministre
r-dcongolais de
l’Emploi et du Travail,
Modeste Bahati
Lukwebo, le 1er mai
2013, à l’occasion de la
fête internationale du
travail.
Dans les détails, 1,925
emplois ont été créés
dans le secteur primaire,
2,558 dans le secteur
secondaire et 9,069 dans
le secteur tertiaire, a-til précisé, s’appuyant
sur des statistiques
récentes. Tout en saluant
«des efforts entrepris
pour la promotion de
l’emploi, du travail
décent, de la formation
professionnelle et de
la protection sociale»,
Bahati Lukwebo a fait
savoir que «malgré cette
tendance d’absorption du
chômage, l’impact reste
insignifiant par rapport
au pourcentage très élevé
des chômeurs». Pour lui,
il y a nécessité d’«agir en
urgencecontrelechômage
en général et celui des
jeunes en particulier, cette
tranche d’âge constituant
la main-d’oeuvre la plus
importante de la nation».
D’après le PNUD, qui cite
une étude sur le chômage
en R-dC, les jeunes de
15 à 24 ans vivant en
milieu urbain sont plus
touchés par le chômage.
Leur taux de chômage
(32,23%) est largement
supérieur à la moyenne
nationale (17,8%).
Investir dans la jeunesse
est un impératif pour la
R-dC qui compte sur une
population de 68 millions
d’habitants, 22 millions de
jeunes au chômage. À la
recherche d’une nouvelle
orientation, le PROYEN
(Youth Employment
Network) avait organisé
à Kinshasa, en décembre
2010, une réflexion
sur la problématique
de l’emploi des jeunes
dans notre pays. Les
participants étaient arrivés
à la conclusion que les
secteurs de l’agriculture
et des infrastructures sont
les deux domaines qui
puissent actuellement
occuper la jeunesse
r-dcongolaise.
Rappel des faits.
Tout est parti de la
lettre du président de
la République, Joseph
Kabila Kabange, du 22
mai 2005, adressée au
secrétaire général des
Nations Unies avec le
vœu du gouvernement
r-dcongolais de se joindre
au Réseau pour l’emploi
des jeunes (YEN) aux fins
de pouvoir mieux tenir
l’engagement pris en vertu
de la Déclaration des
Objectifs du Millénaire
pour le Développement
(OMD). Cet engagement
consiste à formuler et
appliquer les stratégies
qui donnent aux jeunes,
partout dans le monde,
une chance réelle de
trouver un travail décent
et durable.
En réponse à cette
démarche, Kofi Annan,
alors secrétaire général
des Nations Unies, avait
félicité le président de la
R-dC pour cette initiative
combien louable et l’avait
invité à continuer à
œuvrer dans le concert des
nations et en partenariat
avec les agences des
Nations Unies pour
la réalisation de ces
objectifs. Le plan d’action
national pour l’emploi
des jeunes a bénéficié,
pour son élaboration,
de l’appui technique
et financier du Bureau
international du travail
(BIT) et du Programme
des Nations Unies
pour le développement
(PNUD). Ce plan, selon
un rapport du ministère
de l’Emploi, du Travail
et de la Prévoyance
sociale, a l’avantage de
prévoir, pour une période
expérimentale de 3 ans,
soit de 2009 à 2011, un
coût de 4.545.000 dollars
comme mobilisation
externe.
Des observations de taille
méritent d’être épinglées :
«Un nombre important
des jeunes étudient
mais peu ont accès à un
emploi décent, réellement
productif et rémunérateur.
De cette façon, bon
nombre de jeunes sont
sous-employés, réduits au
chômage, à la recherche
d’un emploi ou situés
entre deux emplois, ont
des durées de travail
inacceptables, dans
les emplois informels,
intermittents et instables».
Dans les
recommandations de
2010, les participants à
cet atelier déploraient
l’absence de
redynamisation de
l’emploi : «Que l’État
fasse partir à la retraite
ceux qui remplissent
les critères fixés par la
Fonction publique en
R-dC. Ces derniers, en
gardant leurs postes,
donnent de la peine
aux jeunes qui veulent
bien être engagés». Au
PROYEN, on note que
le gouvernement avait
besoin de ce plan d’action
pour l’emploi des jeunes.
Que les moyens humains
existent, cependant, les
moyens financiers font
défaut.
Les participants à cet
atelier avaient préconisé
dans un premier temps
que 138.548 emplois
jeunes puissent être
créés dans le secteur
agricole et 120.000 dans
celui des infrastructures.
Ces emplois exigent
un investissement
de 500 millions de
dollars. La R-dC, aux
vastes campagnes, peut
revendiquer le rôle
présumé de «grenier
d’Afrique» grâce aux
immenses ressources
humaines et naturelles
inexploitées. Cette
prétention de mère
nourricière de l’Afrique
reste encore lettre morte
en raison de plusieurs
contraintes et difficultés
liées au manque
d’équipement pouvant
donner de pratiquer une
agriculture intensivement
moderne. «La campagne,
source naturelle des
paysages variés, vit et se
transforme au rythme des
activités humaines plus
particulièrementagricoles.
Lorsque ces activités
prospèrent bien, la vie des
hommes change. Mais
quand la nature domine,
l’homme cède le pas, les
activités diminuent et la
vie se meurt», analyse
Paulin Ossit du ministère
de l’Agriculture.
Les indicateurs socioéconomiquescomparatifs,
indique-t-il, classent le
pays au bas de l’échelle
suivant les critères des
Nations Unies.
NZILA MUNGENGA SENDA n
Matata Ponyo donne toute
la mesure de l’état de
pauvreté dans lequel se
trouvent ses concitoyens
lorsqu’il dit : «Evalué à
71%, le taux de pauvreté
de la R-dC reste parmi les
plus élevés d’Afrique. Et
l’indice de développement
humain (IDH) est estimé
à 0,239, en 2010, contre
une moyenne de 0,389
pour les pays d’Afrique
subsahariens». La
situation de l’emploi
est donc préoccupante
en R-dC. Aggravée
par d’autres facteurs
négatifs, cette situation
n’est certainement pas
étrangère à la montée
de la violence et de
l’agressivité dans le pays.
C’est donc avec un sens
élevé de responsabilité
que le chef de l’équipe
gouvernementale, a mis
sur pied un programme
d’action qui prévoit de
développer et créer des
initiatives innovantes
d’emplois pour les
jeunes désœuvrés, les
pauvres et les villageois
(cantonnage manuel,
agriculture, coopératives
des travailleurs, micro
crédits…) ; de créer et
renforcer les centres
d’incubation en vue de
favoriser la création
d’emplois par la formation
et l’encadrement des
petits opérateurs privés ;
de finaliser le processus
d’élaboration de la
politique nationale de
promotion et de la
formation professionnelle.
Le programme a
également pour objectifs
de rendre opérationnel le
dispositif institutionnel
de micro finance en vue
de libérer les initiatives
entrepreneuriales dans
les milieux ruraux et
semi-ruraux ; d’assurer
le paiement régulier
des fonctionnaires
de l’administration
publique…); de doter
des moyens conséquents
les organismes publics
et privés chargés de la
promotion de l’emploi
et de la lutte contre la
pauvreté (dont l’INPP) ;
de renforcer les capacités
techniques et financières
d’encadrement et d’appui
à la PME en vue de
soutenir l’initiative
privée et l’emploi tant
dans les centres urbains
que ruraux; d’accroître
substantiellement le taux
d’accès au crédit de long
terme pour les PME/
PMI qui s’installent dans
l’arrière-pays.
La promotion de la classe
moyenne et la protection
du petit commerce,
la consolidation et
l’extension des activités
de micro finances,
la promotion de la
croissance des secteurs
économiques clés, le
développementdusecteur
agricole, élevage et pêche
sont également des voies
et moyens préconisés
par le Premier ministre
Matata Ponyo pour
réduire le chômage et
la pauvreté, notamment
dans les milieux des
jeunes, par la création des
emplois. L’objectif global
est de parvenir à réduire
de moitié le taux de
pauvreté en 2016. Ancien
secrétaire exécutif de la
CEA, Makho Dado Sarr,
souligne : «Etant donné
leur importance pour
le développement des
pays à faible revenu, les
documentsstratégiquesde
réduction de la pauvreté
(mis au point avec l’aide
de la Banque Mondiale
et du Fonds monétaire
international) pourraient
constituer un bon outil de
la promotion de l’emploi
des jeunes».
En dehors des jeunes qui
ont été privés de l’emploi
ou de la scolarité, il y
a ceux, nombreux, qui
ont été démobilisés des
milices rebelles dans
le cadre du programme
DDR (démobilisation,
désarmement et
réinsertion). Face à la
recrudescence de la
délinquance juvénile, l’on
doit se demander si
l’objectif du programme
DDR a été atteint en
R-dC.
Au Libéria et en Sierra
Leone, par exemple, 8%
seulement des jeunes
anciens combattants
des milices étaient e
réellement intégrés dans
la société grâce à un
emploi. En l’absence
de statistiques, il est
probable qu’en R-dC, le
taux de réinsertion des
ex-jeunes combattants
soit de loin minime. Les
travailleurs r-dcongolais
ne représentent que
4% de la population
active. Selon Ernest
Korouma, le chômage
des jeunes constitue avec
la corruption et le trafic
illicite de la drogue, des
dangers majeurs pour la
paix et la sécurité.
J-CHRISTOPHE MUYAYA n
Des jeunes voient
l’entreprenariat et l’innovation
un moyen de réussite
L
’Afrique a fait la
charité pendant
trop longtemps.
L’histoire
traditionnelle à son propos
a été celle d’un continent
si pauvre qu’il ne peut pas
par lui-même se libérer
du carcan de la pauvreté,
celle d’un continent
frappé par la peste de la
corruption et de situations
économiquesdramatiques.
La solution habituelle
à ce bourbier, colportée
par nos gouvernements
à la communauté
internationale a été celle
de l’aide étrangère.
Dans un Policy brief
du bureau du conseiller
spécial pour l’Afrique
aux Nations Unies
(OSAA) et de l’Initiative
NEPAD-OCDE sur
l’investissement en
Afrique pour les
décideurs africains et
leurs partenaires de
développement on
peut lire : «L’Afrique
reçoit environ 36% de
l’aide mondiale totale,
plus que toute autre
partie du monde».
Au cours des quatre
dernières décennies,
l’aide à l’Afrique a
quadruplé, passant de
près de 11 milliards à
44 milliards de dollars,
avec une augmentation
nette de près de 10
milliards de dollars
au cours de la période
2005-2008 seulement.
Nos gouvernements
ont tendu la sébile de
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 16.
l’Afrique, passant d’un
pays développé à l’autre
comme un pauvre
demandant l’aumône.
En tant qu’Africain qui
aime son continent, je
trouve cela ignoble et
déshumanisant.
Malheureusement, ce
récit-là n’a relaté qu’un
côté de l’histoire. Dans
une conférence TED, en
2009, l’écrivain nigérian
Chimamanda Adichie
expliquait la catastrophe
d’une «histoire unique»,
une histoire d’autant plus
catastrophique lorsque les
gouvernements africains
sont les conteurs.
Génération
guépards.
Je considère que notre
histoire, notre identité en
tant qu’Africains, n’est
pas en sécurité entre les
mains de bureaucrates
globe-trotters et préfère
me tourner vers la
nouvelle génération
d’intellectuels africains
que l’économiste ghanéen
George Ayittey appelle
«la génération guépard».
Beaucoup de ces
«guépards» sont de jeunes
Africains qui ne sont pas
satisfaits du statu quo
et sont prêts à raconter
une autre version de
l’histoire : leur histoire.
Ces gens-là voient
l’entreprenariat et
l’innovation comme
des moyens de réussite
pour l’Afrique, soit un
changement radical par
rapport au paradigme
de la centralisation et
du contrôle étatique, qui
a été la norme depuis
trop longtemps. Ils
racontent leur histoire
de l’Afrique, celle d’une
réussite économique,
soulignant l’importance
de l’entreprise privée
et du capitalisme dans
la réalisation de la
croissance économique.
Ces Africains créent des
entreprises et lancent
des groupes d’étudiants
défendant une vision dans
laquelle le capitalisme
est une alternative viable
au contrôle de l’État,
insistant sur la capacité du
marché à tirer des millions
de gens de la pauvreté.
Voilà à qui je peux faire
confiance pour raconter
notre histoire.
Depuis 2010,
l’entrepreneur nigérian
Tony Elumelu a raconté
son histoire : celle d’une
Afrique ayant le potentiel
pour répondre à ses défis
économiques et sociaux
récurrents par l’entreprise
privée et l’entrepreneuriat
plutôt que par l’aide ou
la charité inter-étatique.
Il fait la promotion
de ce qu’il appelle
l’Africapitalisme. Selon
lui, «alors que l’entreprise
privée et l’esprit
d’entreprise prennent
racine en Afrique, ils
démontrent leur capacité
à résoudre les problèmes
sociaux.
OLUMAYOWA OKEDIRAN n
mon porte-monnaie |
Devant le PM Matata Ponyo, le Gouverneur Jean-Claude
Masangu ouvre le nouveau siège huppé de la BGFI Bank
O
uverte en
octobre
2010 à son
siège de
la place Forescom,
la BGFI Bank RDC
a déménagé et a
désormais pignon
sur… boulevard. Son
nouveau siège sur le 30
juin, dans le quartier
huppé de la Gombe, là
où le m2 est sans doute
le plus cher du pays,
a réuni, à l’occasion
de son inauguration
mardi 30 avril, tout
le gratin financier
de la Capitale. Pour
accompagner le petit
dernier de la famille,
tous les patrons
succursales sousrégionales BGFI ont
fait le déplacement
de Kinshasa mais
c’est la présence
exceptionnelle du
Premier ministre
Augustin Matata
Ponyo Mapon qui a
remonté encore la cote
de l’événement. Très
inspiré, le gouverneur
de la Banque centrale
du Congo Jean-Claude
Masangu Mulongo n’a
pas tari d’éloges sur
cette banque qu’il a
citée en modèle dans
son discours ci-après.
La Banque Centrale
du Congo est sensible
à l’invitation qui lui a
été adressée par BGFI
Bank RDC à l’occasion
de l’inauguration de
l’immeuble qui abritera
désormais son Siège
social.
Véritable chef-d’œuvre
architectural réalisé
juste après deux ans
d’activité, cet immeuble
traduit sans conteste
I’ambition des dirigeants
de cette banque de jouer
un rôle de premier plan
dans l’univers de la
communauté bancaire
nationale. Permettezmoi de prime abord de
présenter le paysage
financier congolais avant
de parler de BGFI Bank.
Celui-ci a connu un
essor notable au cours
de ces dernières années,
nonobstantlesliquidations
intervenues des 14
banques et 58 Institutions
de microfinance
jugées insolvables
ou irrémédiablement
compromises.
En effet, au 31 mars
2013, le secteur financier
agréé et sous supervision
de la Banque Centrale
se révèle être un secteur
dynamique, innovant et
introduisantrégulièrement
des produits et services
de dernière génération,
rentable et en pleine
expansion et participant
à ce titre au financement
de l’économie pour un
développement durable
de la République
Démocratique du Congo.
Tenez. En 2012, Ie secteur
bancaire a enregistre une
croissance globale de 30%
du total bilantaire, 33
% des dépôts, 35 % des
crédits et 23 % du produit
net bancaire, et ce, par
rapport à l’exercice 2011.
Ce secteur est en pleine
expansion géographique,
de Kinshasa la Capitale
aux Chefs-lieux des
Provinces et Districts,
sans oublier leurs
faubourgs respectifs et
Le bâtiment administratif de la RVA à N’dolo. DRoits RÉSERVÉS.
Le gouverneur Jean-Claude Masangu Mulongo lors de son discours. dréservés.
suffisance une confiance
électronique et autres
I’arrière-pays.
toujours croissante du
institutions financières
Contre 43 en 2001, il
public vis-à-vis du cœur
spécialisée tels la SOFIDE
totalise aujourd’hui 4
du système financier de
et Ie FPI. Par rapport à
millions de comptes
notre pays? N’eussent
la population globale
repartis dans 257
été les quelques retards
institutions agréées par la nationale estimée à 70
enregistres dans
Banque Centrale que sont millions de congolais, les
I’adoption des textes
les banques commerciales, 4 millions de comptes
législatifs, Ie secteur
ouverts représentent un
les Institutions de
bancaire aurait affiche
taux de bancarisation de
microfinance, les
de bien meilleures
Coopératives d’Epargne et 5,7 % alors qu’il y a dix
performances.
ans, il était a peine de +/de Crédit, les Bureaux de
2 %. Quel progrès!
change, les Messageries
Distingués Invités,
Cette belle progression
financières, les
Mesdames et Messieurs.
établissementsdemonnaie ne démontre-t-elle pas à
Pour revenir à BGFI
Bank RDC, en seulement
24 mois d’activités, la
banque affiche des taux
de croissance d’au moins
deux fois la moyenne
des taux de l’ensemble
du secteur bancaire cités
ci-avant, à savoir, le total
bilantaire et Ie volume des
crédits et des dépôts.
Par ailleurs, son
réseau d’exploitation
s’étend selon son plan
d’implantation initial en
dehors de Kinshasa. La
banque est déjà à Matadi.
Et d’ici peu, elle sera à
Lubumbashi, Mbuji-Mayi
et Bunia.
Je ne fermerai pas ce
chapitre sans confier que,
s’agissant des indicateurs
des ratios prudentiels,
ceux de BGFI Bank
sont au beau fixe. La
banque est solide et est
soutenue par sa maison
mère basée à Libreville
au Gabon, laquelle, soit
dit en passant, a une
surface financière de USD
600 millions de capital,
et un total bilantaire de
USD 6 milliards. Notons
enfin qu’elle a été classée
1ère en Afrique Centrale
et 43 ème parmi les
500 premières banques
africaines en 2012.
à ce propos, je m’en
voudrais de ne pas
rappeler que dans mon
discours inaugural
d’ouverture officielle de
BGFI Bank RDC, le lundi
4 octobre 2010, j’avais
souligné l’engagement et
la détermination de ses
actionnaires qui n’avaient
pas hésite à financer Ie
démarrage des activités
de cette banque avec un
capital totalement libéré
de USD 25 millions alors
que Ie minimum requis
à l’époque n’était que de
USD 10 millions.
Je tiens à féliciter très
sincèrement au nom
de la Banque Centrale,
les actionnaires,
particulièrement
I’Actionnaire de référence
BGFI Bank, pour avoir
cru en la République
Démocratique du
Congo. J’adresse aussi
mes encouragements
et mes félicitations
aux dirigeants, cadres
et agents œuvrant tant
au Siège que dans les
Agences. Ils ont donné
la preuve de leur savoirfaire. Je les exhorte à
continuer sur cette lancée,
voire même à I’accélérer!
Pour terminer ce message
de soutien, il ne me reste
plus qu’à réitérer nos
vœux de longévité à BGFI
Bank RDC en la rassurant
qu’elle peut toujours
compter sur la Banque
Centrale du Congo pour
l’accompagner dans
sa croissance et son
développement.
Vous me pardonnerez
encore de saisir cette
opportunité pour formuler
un autre vœu, celui de voir
BGFI Bank construire
encore d’autres bâtiments
notamment en provinces,
tout aussi jolis et beaux
que celui-ci. Là aussi,
croyez¬-moi, la Banque
Centrale, et en particulier
son Gouverneur, vous
accompagnerontàchaque
inauguration.
Vive BGFIBank RDC!
Vive le système bancaire
congolais!
Je vous remercie.
financiers peuvent
apprécier correctement
les risques auxquels
ils s’exposent,
principalement
la hauteur de
l’endettement global de
leurs clients auprès de
l’ensemble du système
bancaire y compris le
FPI et la SOFIDE».
Ci-après, le discours du
Gouverneur:
«Il y a 28 jours à peine,
la Banque Centrale
du Congo a procédé
au Salon Congo du
Grand Hôtel Kinshasa
au lancement officiel
de l’Applicatif de
production automatique
de la Balance des
Paiements, ISYS-BDP
en sigle. Profitant de
l’occasion, le modérateur
de la séance avait laissé
entendre l’imminence
de la tenue des présentes
assises.
Aujourd’hui, le cadre
enchanteur de cet
Auditorium du Fleuve
Congo Hôtel, en nous
offrant son hospitalité,
permet de nous
rassembler à nouveau
dans la perspective du
lancement officiel d’un
J-C. MASANGU
MULONGO
Gouverneur de la Banque
Centrale du Congo.
La Banque Centrale dévoile son
appareil de traque de «bad boys»
L
a Banque
Centrale va
désormais
mieux
traquer les
mauvais clients des
banques commerciales
et autres institutions
financières du pays.
Elle a mis au point un
dispositif qui modernise
sa Centrale des Risques.
Il s’agit d’un applicatif
informatique appelé
«ISYS-CERI» que
le gouverneur JeanClaude Masangu
Mulongo a présenté
tout récemment aux
dirigeants des banques
commerciales du pays
lors d’une séance à
l’Hôtel Fleuve Congo.
«Le principe de
fonctionnement d’une
Centrale des Risques
consiste en la collecte
d’informations sur les
crédits octroyés par les
institutions financières
telles que l’identité
des bénéficiaires
et la hauteur des
financements accordés,
afin de les restituer
à leur demande aux
établissements de crédit,
sous forme agrégée.
Ainsi, ces établissements
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 10.
(suite en page 11).
mon porte-monnaie |
Au Salon Congo, le Gouvernement organise des
états généraux pro-Budget et sonne une mobilisation
générale contre la fuite des recettes publiques
S
i ce n’est pas de
la mobilisation
générale
qu’il s’est agi
ou mieux d’états
généraux, il faut
inventer un mot pour
qualifier les Assises
nationales (2-4 mai
2013) réunies au Salon
Congo du GHK sur
le thème de «coulage»
(lisez fuite) des recettes
publiques de l’état.
Placées sous le haut
patronage du Président
de la République dont
les organisateurs avaient
annoncé un «discours
d’orientation», c’est le
Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon
qui les a ouvertes en
présence des parlementaires - les présidents des
Commission écofin des
deux Chambres en tête -,
des membres du Gouvernement et des ambassadeurs accrédités dans le
pays.
Retenu par d’autres
Emplois
en nombre
en Belgique
B
russels
Airport peut
être une
locomotive
importante
pour une nouvelle croissance et est une mine
d’or pour la création de
nouveaux emplois et de
valeur ajoutée, déclare
Arnaud Feist, CEO de
Brussels Airport Company. Les dix prochaines
années verront la création de 10.000 emplois
supplémentaires.
«Une augmentation
de 10.000 emplois est
même une estimation
conservatrice si nous
partons d'un scénario
de croissance de 2,5 à
3% par an. C’est un
rythme de croissance
souvent pris comme base
pour le développement
de l’aviation en Europe pour la prochaine
décennie», expliquait
Arnaud Feist dans une
interview au magazine
Trends il y a quelques
jours. Actuellement,
Zaventem pourvoit
20.000 emplois directs, et
40.000 emplois indirects.
Il y a deux ans, Brussels
Airport avait annoncé
un plan d’investissement
de 460 millions d'euros
pour divers projets de
développement à l’aéroport, dont le Connector,
un bâtiment souterrain
qui reliera à partir de
début 2015 le terminal
passager avec le Pier A.
La construction de ce
Connector a commencé
il y a quelques semaines.
La société investit aussi
activement dans le fret et
l'aéroport prévoit encore
200 millions d'euros d'ici
2020 pour des travaux
dinfrastructure à Brucargo.
Le Vice-premier ministre en charge du Budget Daniel Mukoko Samba. dr.
charges, le Chef de l’état constat pousse à un reca- «Je suis venu vous
s’est fait représenter par
drage à tous les niveaux. inviter à l’audace. Car
c’est de l’audace que
le Premier ministre.
Les maux qui plombent
Des ministres provinla collecte de ces recettes nous avons besoin pour
faire les réformes dont
ciaux en charge des
sont bien connus: corplusieurs rapports monsecteurs productifs
ruption, fraude, concus(Mines, Hydrocarbures,
sion, interventionnisme, trent depuis longtemps
Ressources naturelles,
mauvaise organisation… la nécessité. J’invite
Télécommunications et
Ces maux sont tellement nos administrations à
l’audace et elles auront
NTIC, etc.) avaient fait
décriés tous les jours
les moyens que cette
le voyage de Kinshasa
qu’ils en sont arrivés à
pour ce faire. De même
perdre leur caractère cho- audace appelle. Ayez de
que des responsables des quant dans notre société, l’audace chers fonctionservices générateurs des ils deviennent normaux. naires, et vous deviendrez l’aiguillon d’une
recettes, les régies fiOn est en RDC, dit-on!
nancières (DGDA, DGI,
La corruption et la fraude révolution administrative
sans précédent».
DGRAD, etc.) au niveau
détruisent le civisme et
national que des onze
la confiance du citoyen
provinces.
dans l’état et dans ceux
Les discours de la jourqui le servent. Il nous
née inaugurale marfaut mettre un terme à
quaient l’ambition des
ces pratiques. L’argent
organisateurs - à savoir,
public qui est détourné
la vice-primature en
par la fraude, c’est l’archarge du Budget et le
gent qui est pris à ceux
ministère des Finances - qui en ont le plus besoin,
de mettre la barre assez
c’est l’argent qui n’ira
haut.
pas à l’éducation, à la
Le potentiel fiscal du
santé, à la lutte contre la
pays, estimé par le
pauvreté…».
Premier ministre, est de
Or, poursuit-il:
CDF 20.000 milliards
«Dans l’histoire des peumais il fait l’objet de
ples et de tous temps,
fraude, de corruption,
faibles recettes publiques
d’exonérations fantaiet fuite de revenus de
sistes. Le gouvernement l’état ont été l’équivaveut y mettre un terme,
lent de la limitation des
en impliquant tous les
perspectives de réalisaintervenants, les services tion des programmes et
d’assiette.
projets publics».
L’ambition des assises
Puis: «Après avoir gagné
du Salon Congo est de
certains paris, notamtenter de faire récupérer ment sur le plan macroéà l’état plus de la moiconomique et du secteur
tié de ces recettes qui
financier, nous sommes
partent en fumée, dans
maintenant en face de
les poches des individus. véritables défis que
Enjeu: aider le Gouvernous sommes appelés à
nement de la République relever. Le chômage deà atteindre l’objectif de
meure à un niveau élevé.
48 milliards de dollars
La pauvreté et la précaen vue de financer son
rité continuent d’alourdir
programme d’action.
le taux de mortalité. Les
Dans cet effort, l’implibesoins en infrastructucation de tous et de tout res de base et en biens
un chacun est indispen- publics sont considérasable.
bles face à une offre très
Intervenant en ouverture, limitée. Le chemin vers
le Vice-premier ministre
les Objectifs du millénaiMukoko en charge du
re pour le développement
Budget, Daniel Mukoko
est encore long».
Samba a planté le décor:
«Aujourd’hui, le constat
appel
est facile à dresser,
à l’audace.
n’ayons pas honte de
«Le but de ces assises
le dire, le niveau des
n’est pas de trop fiscalirecettes que nous avons ser l’économie nationale,
dans notre pays est très
mais de proposer des
faible par rapport à notre stratégiesderécupération
potentiel. Le décalage
de recettes qui auraient
entre les recettes attendû entrer dans les caisses
dues et celles réellement du Trésor et qui ne le
encaissées est criant. Ce sont pas encore».
Mukoko Samba fait part
de «la sous fiscalisation,
voire l’absence d’une
fiscalisation de certaines
fractions de l’économie
nationale, notamment le
secteur minier, pétrolier
et informel (...) à l’origine d’un coulage non
négligeable des recettes». Il en appelle à «plus
d’esprit civique, davantage de confiance dans
le chef de nos citoyens
et davantage de respect
pour tous les fonctionnaires». «Il ne s’agira
pas de faire un rapport de
plus» mais «les travaux
doivent déboucher sur le
dressage d’un diagnostic
précis, sans complaisance, sans tabou sur nos
handicaps en matière de
recettes publiques».
Les propositions attendues le seront en termes
de solutions concrètes et
seront mises en application.
Dans le discours
d’ouverture des Assises,
le Premier ministre pose
l’importance de «réfléchir ensemble sur les
voies et les moyens de
booster les recettes publiques afin d’élargir les
possibilités de financement du développement
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 15.
national, une question
qui intéresse tous les
acteurs qui œuvrent,
chacun dans son domaine
respectif, pour le progrès
de notre pays».
«Au regard du niveau actuel de nos performances,
une réflexion s’impose
sur les voies et moyens
d’accroître considérablement nos recettes
publiques, à travers des
mécanismes de mobilisation beaucoup plus
efficients».
Matata Ponyo pose «la
nécessitéd’élargissement
de l’assiette fiscale, à
travers la fiscalisation
des activités du secteur
informel et la rationalisation des exonérations, entre autres dans le secteur
minier». Et appelle à «la
maîtrise du répertoire des
contribuablesetassujettis
ainsi que des données
qui servent de base au
calcul des droits dus au
Trésor public». Il invite
à «veiller à la cohérence
entre les sommes mises
en recouvrement et les
encaissements effectifs
au compte du Trésor
public. à cet égard, il
y a lieu de repenser le
système de contrôle
et d’audit tant interne
qu’externe en vue de le
hisser au niveau des standards internationaux».
«Le coulage est un mal
qui ronge la société
congolaise et qui appelle
la vigilance de tous les
citoyens, à quelque niveau que ce soit», poursuit le Premier ministre.
Ces assises sont loin
d’être une initiative
isolée. Elles s’inscrivent dans un cadre bien
défini, explique Augustin Matata Ponyo citant
d’autres rencontres du
genre. Tel l’Atelier sur la
mobilisation des recettes
non fiscales réuni en juin
dernier ou la conférence
sur la bonne gouvernance et la transparence
dans le secteur minier,
organisée à Lubumbashi
au début d’année. Il ne
s’agit pas simplement
de poser des diagnostics
pour aboutir à des vœux
pieux. Il s’agit de mettre
en place des stratégies
sanctionnées par des
propositions concrètes et
un chronogramme précis
de mise en œuvre».
Avec ces initiatives, le
gouvernement veut arriver à «moins de corruption, moins de fraude».
alunga mbuwa n
mon porte-monnaie |
La Banque Centrale du Congo dévoile son
instrument de lutte contre les «bad boys»
(suite de la page 10).
autre applicatif, à savoir
l’Applicatif informatique
pour la modernisation de
la Centrale des Risques,
«ISYS-CERI» en sigle,
développé, tout comme
son prédécesseur cité
ci-avant, en interne, par
la Banque Centrale du
Congo.
Avant de poursuivre
mon exposé, vous me
permettrez d’entrée de
jeu, d’en donner les
lignes de faîte.
Ainsi, mon allocution se
déclinera en:
Primo: un résumé de
l’état des lieux du
fonctionnement actuel
de la Centrale des
Risques en République
Démocratique du Congo
et des raisons qui ont
motivé sa modernisation;
Secundo: un bref aperçu
de l’état d’avancement
des travaux portant
modernisation de la
Centrale des Risques;
Tertio: les avantages que
générera l’Application
«ISYS-CERI» qui, soit
dit en passant, sera mise
en production à partir de
ce jour.
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs.
Le principe de
fonctionnement
d’une Centrale des
Risques est simple. II
consiste en la collecte
d’informations sur les
crédits octroyés par les
institutions financières
telles que l’identité
des bénéficiaires et la
hauteur des financements
accordés, afin de les
restituer à leur demande
aux établissements
de crédit, sous forme
agrégée. Ainsi, ces
établissements financiers
peuvent apprécier
correctement les risques
auxquels ils s’exposent,
principalementlahauteur
de l’endettement global
de leurs clients auprès de
l’ensemble du système
bancaire y compris le
FPI et la SOFIDE. II
s’agit, en d’autres termes,
d’un moyen permettant
de disposer d’éléments
probants pour une prise
de décisions idoines
en matière d’octroi de
crédits aux operateurs
économiques.
Ajoutons toutefois
que pour être efficace,
cet outil requiert deux
qualités majeures: la
fiabilité de l’information
collectée d’une part, et,
d’autre part, la rapidité
dans la restitution de
l’information.
Distingues Invités;
Mesdames et Messieurs.
Voyons maintenant au
regard de ce qui précède,
comment fonctionne
au jour d’aujourd’hui,
la Centrale des
Risques en République
Démocratique du Congo.
Son fonctionnement
se caractérise
essentiellement par
une asymétrie de
l’information, générée
par plusieurs facteurs,
dont:
(i) l’absence de contrôle
et de validation
automatiques dans Ie
système, due au manque
d’un dispositif intégré de
fiabilisation des données;
(ii) une base de données
faible en informations;
(iii) l’utilisation du
support papier pour
requérir les informations;
(iv) l’accès difficile aux
informations;
(v) l’immatriculation
quasi manuelle des
clients;
(vi) un relevé non fiable
des emprunteurs a cause
des doublons dus a
l’absence d’identifiant
unique;
(vii) une tarification sur
base des déclarations des
encours.
Comme on pouvait
s’y attendre, pareille
situation n’est nullement
en mesure de donner
satisfaction aux affilies
pour les orienter dans
la gestion d’octroi des
crédits.
En réaction à ces
carences, la Banque
Centrale, dans le
cadre de sa vision et
de l’exécution de son
Plan Stratégique, s’est
engagée à améliorer
significativement les
services de la Centrale
des Risques existante en
s’inspirant des normes
d’une bonne Centrale
des Risques telles que
définies par la Société
Financière Internationale
(SFI) du Groupe de
la Banque Mondiale,
notamment sur la
qualité et l’exhaustivité
de l’information, la
rapidité d’accès a
la base de données
ainsi que sur la norme
minimum de satisfaction
des utilisateurs de la
Centrale.
Il importe de signaler
que l’institut d’Emission,
dans le cadre de ce projet,
bénéficie de l’appui
et du concours aussi
bien du Gouvernement
que des partenaires
au développement,
principalement la Banque
Mondiale et la
Coopération Allemande
via la KFW. C’est ici
le lieu de leur exprimer
publiquement, au nom de
la Banque Centrale, notre
profonde gratitude.
Distingués Invités;
Mesdames et Messieurs.
S’agissant de la
modernisation de la
Centrale elle-même,
celle-ci s’inscrit dans
un processus en deux
étapes. La première,
que nous inaugurons
aujourd’hui, concerne
le développement et le
lancement de l’applicatif
informatique ISYSCERI.
L’aboutissement des
travaux de cette phase
était subordonné
notamment à
l’organisation des
missions d’imprégnation
auprès d’autres
Banques Centrales, en
l’occurrence la Bank
AI Maghrib du Maroc
et la Banque d’Algérie,
à l’acquisition de
nombreux équipements
informatiques ainsi
qu’à la formation des
utilisateurs finaux que
sont les gestionnaires de
crédit et informaticiens
des établissements
assujettis.
Distingués Invités;
Mesdames et Messieurs.
La seconde phase de
la modernisation de la
Centrale des Risques à la
Banque Centrale, quant à
elle, vise l’externalisation
des activités de cette
Centrale notamment
au terme de la création
d’une entité juridique
indépendante, propriété
à 100 % de l’institut
d’Emission mais appelée
à opérer par le biais
d’une gestion privatisée
en sous-traitance,
grâce à un contrat de
délégation de service
public qui sera financé
par la KFW. D’après
notre chronogramme,
cette deuxième phase
sera opérationnelle des le
premier trimestre 2014.
Par ailleurs, l’Equipe du
Projet mis en place pour
cette phase a poursuivi
ses travaux avec le
Consultant recrute par la
même firme allemande
KFW.
En termes de bilan
provisoire, les actions
suivantes ont déjà été
examinées au sont en
cours d’examen dans ce
même contexte:
(i) l’adoption du plan
d’affaires du Projet de
modernisation de la
Centrale des Risques;
(ii) la création de «la
Société de la Centrale
des Risques», en sigle
SOCERI ainsi que
la désignation de ses
principaux dirigeants;
(iii) l’examen en
cours du projet de
convention définissant
les responsabilités
des différentes parties
prenantes que sont la
Banque Centrale, la KFW
et la SOCERI;
(iv) l’élaboration en cours
du projet de contrat de
délégation de service
public devant permettre
à la Banque Centrale de
privatiser la sous-traitance
de ces activités;
(v) l’élaboration d’une
batterie d’instructions
pour la gestion et le
fonctionnement de la
SOCERI.
Quelles sont les
principales innovations et
les avantages qu’offre le
nouvel Applicatif «ISYSCERI»?
Une des innovations
majeures concerne
l’intégration des
Institutions de
Microfinance et des
Coopératives d’Epargne
et de Crédit ainsi
que du FPI et de la
SOFIDE, dans Ie cadre
règlementaire de la
Centrale des Risques. Par
ce biais, seront pris en
compte non seulement
un plus grand nombre
d’informations sur
l’identification précise
des emprunteurs mais
aussi sur l’exhaustivité
des crédits accordes sans
aucune limite de seuil, et
ce sur toute l’étendue de
la République.
Dans le même ordre
d’idées, il importe
d’épingler la rénovation
de l’architecture
fonctionnelle de la
nouvelle Centrale
des Risques, suite
à l’automatisation
entraînant ipso facto:
wlasuppressioncomplète
du support papier;
w la transmission et
la consultation des
informations en ligne
sans passer par la Banque
Centrale;
w la responsabilisation
des établissements
financiers dans
les opérations
d’immatriculation, la
Centrale des Risques
n’intervenant désormais
qu’au niveau de la
validation des données
postées;
w la possibilité pour
les emprunteurs de
consulter via leurs
institutions financières
les informations
les concernant au
de solliciter des
rectifications éventuelles;
et enfin,
 l’instauration d’un
modèle de tarification
base sur les fréquences de
consultation en sus des
frais de fonctionnement
annuels.
Distingues Invités;
Mesdames et Messieurs.
Cet exposé, qui vient
s’ajouter à tant d’autres
que la Haute Direction
de la Banque Centrale
du Congo présente,
avec une régularité de
métronome depuis une
bonne dizaine d’années,
est un témoignage de plus
de sa constance et de sa
détermination à hisser
de manière indéniable
l’institut d’Emission sur
l’orbite de la modernité,
de l’innovation et de
l’efficience afin d’assurer
à l’économie congolaise
un développement
durable.
Mais cette réussite
est tributaire aussi de
l’implication volontariste
de toutes les parties
prenantes, qu’il s’agisse
des intervenants au des
bénéficiaires de cette
importante reforme
visant la modernisation
de la Centrale des
Risques en République
Démocratique du Congo.
Aussi, je lance un
appel vibrant a taus les
concernes pour qu’ils
s’investissent en toute
responsabilité dans ce
Projet. Je vous remercie
de votre bonne attention.
J-C. MASANGU
MULONGO
Gouverneur de la Banque
Centrale du Congo.
Banque Centrale du Congo
LE GOUVERNEUR
AVIS DE REPORT DE LA DA TE DE REMISE DES OFFRES
N° Avis
: AON N° 001/BCC/CM/SO/2013
Pays
: République Démocratique du Congo (RDC)
Source de financement
: Banque Centrale du Congo (BCC)
Marché de prestation de services : Fourniture des mobiliers d’archivage à la Banque Centrale du Congo
La date limite de remise des offres, fixée initialement au 30 avril 2013 à 10h00’,
pour le dossier susmentionné, est reportée au 16 mai 2013 à 10h00’,
L’ouverture des plis sera organisée le même jour à 10h30’ dans la salle de réunion de la Direction Juridique
de la Banque Centrale du Congo.
Les candidats intéressés peuvent obtenir le Dossier d’Appel d’Offres et toute information au sujet du présent dossier au niveau de la Sous-Direction des
Approvisionnements de la BCC de 9 heures à 11h00’ (du lundi au vendredi).
Les offres doivent être adressées à :Fait à Kinshasa, le 18 janvier 2013
Banque Centrale du Congo (BCC) Commission des Marchés
Direction de l’Administration Générale Service Relations Extérieurs et Courrier
563, Boulevard Colonel Tshatshi
Kinshasa / Gombe - République Démocratique du Congo
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 11.
notes de conjoncture économique |
Le marché interbancaire est l’objet d’engouement: CDF 347 milliards
(suite de la page 13).
Au 25 avril, il enregistre
un excédent de 0,5 milliard de CDF résultant
des encaissements de 16,3
milliards et des décaissements de 15,8 milliards.
La Banque s’en tient à
sa volonté politique de
réduire son déficit de trésorerie; et pour le mois en
cours un déficit zéro est
également attendu.
Les encaissements ont représenté 91,0 % de leurs
prévisions contre des
décaissements de 88,3 %.
Les décaissements sont
dus principalement aux
dépenses courantes et celles de politique monétaire
et intérêt général.
En tant qu’entreprise,
le plan de trésorerie de
la BCC a dégagé à la
période sous-revue un
excédent de 4,8 milliards
de CDF. En cumul, il se
dégage un excédent de
0,8 milliard de CDF.
Le marché des changes.
Au 26 avril 2013, il s’est
observé une relative stabilité sur les différents
compartimentsdumarché
des changes. En effet, le
marché interbancaire a
renseigné une dépréciation de 0,4 % tandis qu’au
marché parallèle, il a été
observé une variation
quasi-nulle. Le taux indicatif s’est établi à 919,50
CDF alors qu’au marché
devises au 25 avril 2013
renseigne des recettes de
57,96 millions de USD
et des dépenses de 93,18
millions, soit un déficit de
35,22 millions contre un
excédent prévu de 29,48
millions de USD.
Cette situation est consécutive à l’exécution des
dépenses au-delà des
prévisions et d’une sous
mobilisation des recettes.
Le dépassement s’observe principalement au
niveau du Trésor dans les
rubriquesfonctionnement
de l’armée et dans le
paiement des fournisseurs
étrangers.
En cumul annuel, l’exécution du budget affiche
une accumulation nette
parallèle le taux a été de
922,00 CDF.
w Transactions en devises sur le marché des
changes.
Au 26 avril 2013, les
transaction en devises sur
le marché des changes
ont fait état d’une offre
nette de devises de 1,79
million de USD. En cumul mensuel, le volume
global des transactions
a atteint, à cette date, un
niveau de 369,66 millions
de USD provenant des
achats de 187,10 millions
et des ventes de 182,47
millions.
w Budget en devises.
L’exécution du budget en
Budget en devises 2013 (en millions de U5D).
des devises de 72,36 millions.
w Réserves internationales.
D’une semaine à l’autre,
les réserves internationales ont baissé de 24,6 millions de usd, se situant à
1.706,8 millions de USD
au 25 avril contre 1.731,4
millions au 17 avril 2013.
Cette baisse a été induite principalement par
l’exécution des dépenses
de fonctionnement de
l’Armée, des Institutions
ainsi que des paiements
des diverses créances. Ce
niveau des réserves correspond à 9,77 semaines
d’importation des biens et
services.
w Marché monétaire.
Au 26 avril 2013, le
guichet des prêts à court
terme demeure toujours
inactif depuis le début de
l’année tandis que celui
des facilités permanentes
reprend peu à peu ses activités.
Aux mois de mars et avril
2013, il a été noté, en cumul, un montant de 13,91
milliards de CDF.
Le marché interbancaire
continue à observer un
engouement des opérations, enregistrant ainsi
un volume mensuel de
347,1 milliards de CDF
contre 15,3 milliards à la
période correspondante
de 2012. Ces transactions
se sont dénouées au taux
moyen pondéré de 2,7%.
En cumul, il est fait état
d’un volume de 1.222,8
milliards de CDF.
w Marché des titres
BTR.
L’encours est demeuré à
son niveau de la semaine
passée, soit 90,0 milliards
de CDF au 24 avril, entrainant une variation
hebdomadaire nulle et
une injection annuelle de
5,0 milliards de CDF.
Le taux moyen pondéré
du BTR à 7 jours a baissé
de 0,04 point de pourcentage, se situant à 0,13 %.
En termes réels, sa marge
demeure toujours négative, se situant à -0,6 point
en référence à l’indice
de l’INS. Quant au taux
directeur réel, sa marge
de positivité s’est maintenue à 2,3 points. Le coût
financier hebdomadaire
lié au BTR s’est situe à
218,0 mille CDF au 24
avril 2013 contre 16,0
millions à la période correspondante de 2012. En
cumul, les charges se sont
établies à 450,1 millions
de CDF contre 5.744,0
millions à la même période de 2012.
RUBRIQUES
Janv.
Févr.
Mars
10
avril
17
avril
25
avril
Cumul
au 25
avril
Cumul
au 25
avril
1. FLUX
PROJETES EN
RECETTES
97,05
101,47
193,96
21,90
41,41
57,96
450,44
473,46
A. Recettes
d’exploitation
2,83
3,24
3,44
1,59
2,50
3,44
12,95
14,20
1. Redevance de
contrôle de chanqe
2,69
2,88
2,96
1,40
2,04
2,82
11,34
14,00
B. Opérations de
change
94,22
98,23
190,52
20,30
38,92
54,52
437,49
459,26
1 . Rachats recettes
fiscales et non fisc.
78,22
91,73
169,03
20,30
38,92
54,52
393,51
369,26
Recettes pétrolières
40,89
53,18
111,08
-
-
5,14
210,28
186,70
Recettes minières
36,26
33,22
53,35
19,94
38,37
48,62
171,44
172,56
3. Achats
interbancaires/
Adjudications
16,00
6,50
0,50
-
-
-
23,00
90,00
II. FLUX PROJETS
EN DEPENSES
116,15
63,77
104,98
27,97
52,03
93,18
378,08
370,50
A. Dépenses du
Trésor
85,68
59,56
95,97
25,51
48,26
88,17
329,40
316,81
1. Service de la dette
extérieure
Prévisions
émissions
7,62
5,55
10,60
-
0,37
8,88
32,65
52,58
2. Paiements
diverses créances
Emissions =
(A)
16,55
14,32
13,72
2,16
2,16
11,51
56,10
79,23
3. Fonctionnement
61,51
39,71
71,65
23,35
45,73
67,78
240,65
185,00
Destructions
= (B)
Institutions
24,14
12,44
15,70
6,67
10,09
13,49
65,78
40,00
B. Dépenses de la
BCC
Emissions
nettes (C)=(A)- 17.924,14 19.000,00
(B)
30,47
4,19
9,01
2,46
3,77
5,01
48,65
53,69
Recyclage
5. ventes
interbancaires
24,00
-
-
-
-
-
24,00
24,00
BALANCE
-19,10
37,69
88,98
-6,08
-10,62
-35,22
72,36
102,96
w évolution de l’encaisse
monétaire.
Au 25 avril, les émissions
nettes cumulées se sont
établies à 31,6 milliards
de CDF. Le total des
billets recyclés s’est établi à 331,0 milliards de
CDF. En province, le recyclage a représenté 60,0
% contre 40,0 % pour le
Siège.
Comportement des
facteurs de la liquidité
bancaire.
La situation monétaire
provisoire de la Banque
Centrale indique que les
facteurs de la liquidité
bancaire au 25 avril 2013
ont induit une ponction
nette de 39,3 milliards de
CDF contre une injection
programmée de 13,1 milliards. Cet écart de 52,4
milliards est imputable à
une contraction des avoirs
intérieurs nets.
w évolution des facteurs
autonomes.
Les facteurs autonomes
ont injecté 16,3 milliards de CDF contre
une programmation de
11,1 milliards de CDF.
Cette situation est liée au
comportement des avoirs
extérieurs nets.
w évolution des facteurs
institutionnels.
Les instruments de politique monétaire ont contribué à des ponctions de la
liquidité d’un montant de
55,7 milliards de CDF.
évolution de l’encaisse monétaire (en millions de CDF).
Prév. Mars.
Réal.
Mars.
Taux d’exéc
en %
Prév. Avril
Avril
Cumul/
An
18.000,00 19.000,00 20.690,00
11.960,00
69.650,00
17.924,14 19.000,00 20.290,00
9.850,00
67.064,14
18.750,00
16.672,10
35.422,10
1.540,00
-6.822,10
31.642,04
Janv
-
Fév
Mars
-
116.240,09 70.853,74 70.057,99
73.880,85 331.032,67 100%
dont au Siege 46.435,72 24.441,47 30.942,89
30.721,19 132.541,27
0,40
dont en
provinces (*)
43.159,66 198.491,40
0,60
69.804,37 46.412,27 39.115,10
Evolution des facteurs
autonomes et institutionnels.
Plan de trésorerie de la BCC (en millions de CDF).
Rubriques
w évolution des avoirs
libres des banques.
Au 26 avril 2013, le
compte courant des
banques a connu, d’une
semaine à l’autre, une
augmentation de 33,1
milliards de CDF, s’établissant à 264,9 milliards
contre 231,8 milliards.
La moyenne des réserves
obligatoires notifiée aux
banques pour la période
du 15 avril au 14 mai
2013 se chiffre à 144,0
milliards de CDF, entrainant un niveau des avoirs
libres de 120,9 milliards
de CDF.
Réal. Avril
au 25
Taux
d’exéc. en%
Variation en milliards de CDF
Programmation
25 avril 2013
Réalisation
flux
25 avril 13
Ecart
1. Fact. autonomes (hors circul
fiduc.)
11,1
16,3
5,3
a) AEN
76,8
66,4
-10,4
b) AIN
-65,7
-50,1
15,6
- Crédits intérieurs
-125,2
-139,7
-14,4
* CNE
-109,8
-135,1
-25,3
* Créances sur BCM (RME)
-15,5
-4,6
10,9
* Créances sur secteur privé
0,0
0,0
0,0
- APN hors BTR
59,5
89,6
30,1
2. Fact. Institutionnels
-2,0
55,7
57,7
a) Encours BTR
0,5
-5,0
-5,6
b) Réserve Obliqatoire
-2,6
65,3
67,8
Encaissements
21.533
22.197
103,1
17.925
16.313
91,0
Dép. BCC Entreprise
16.711
16.555
99,1
13.535
11.476
84,8
- Charges courantes
12.106
11.982
99,0
11.450
10.102
88,2
- Dép. d’investiss.
4.605
5.397
117,2
2.085
1.374
65,9
Résultat BCC Entrep.
4.822
4.092
84,9
4.390
4.837
Dép./ Pol mon et Int
Gén.
4.822
4.291
89,0
4.390
4.452
101,4
- Chges d’expl. mon.
3.331
3.692
110,8
3.321
2.319
69,8
- Chrges d’exploit
banc.
1.077
787
73,1
650
1.725
265,4
- Autres chges/intér.
Publ
414
282
68,1
419
408
97,4
Débours à récuperer
-
-116
0
-109
TVA
-
-
0,0
0
0
0,0
c) Encours refinancement
0,0
4,6
4,6
21.533
22.024
102,3
17.925
15.819
88,3
Fact.Instit. Fact. Auton. (a)
13,1
-39,3
-52,4
-
173
-
494
II. Décaissements
III. Solde
(+) injection; (-) ponction
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 14.
notes de conjoncture économique |
Notes de conjoncture économique
L
blé et du soja ont baissé,
d’une semaine à l’autre,
de respectivement 3,8 %,
0,2 % et 0,1 %. Le cours
du cuivre a poursuivi sa
chute, se situant à 7.033,0
USD la tonne, soit une
baisse de 0,5 % par rapport à la semaine précédente. Pour ce qui est du
cours du pétrole brut, il
s’est établi à 102,87 USD
le baril venant de 99,6
USD une semaine plus
tôt.
avril 2013, elle s’est
établie à 1,3013 contre
1,3114 une semaine plus
tôt. D’autre part, celle
entre le dollar Australien
(AUD) et le dollar américain (USD) persiste dans
la baisse de la monnaie
Australienne. En effet,
la parité entre ces deux
monnaies s’est située à
1,0286 au 26 avril 2013
contre 1,0301 la semaine
d’avant.
Les facteurs ayant été à
la base de la dépréciation
du dollar australien il y a
deux semaines continuent
encore d’influer négativement sur la valeur de
cette monnaie, à Savoir
les mauvais chiffres sur
l’emploi.
Comparativement à la
semaine passée, au courant de la semaine sous
analyse, les cours de
produits agricoles et miniers se sont inscrits en
baisse alors que ceux des
produits énergétiques ont
progressé.
Les cours du maïs, du
’inflation demeure sous
contrôle à la
dernière semaine du mois d’avril
2013. Le rythme
hebdomadaire de
formation des prix
intérieurs a reculé de
0,005 point, se situant
à 0,012 % contre
0,017%, soit un taux
d’inflation de 0,238 %
en cumul annuel.
à l’international.
De son avis, l’accent doit
être mis sur un meilleur
équilibrage des stratégies
- monétaire, budgétaire et
structurelle - en particulier sur les réformes budgétaires et structurelles à
moyen terme plutôt que
de donner une place trop
importante à la politique
monétaire.
Les marchés.
La parité Euro/Dollar
américain se maintient
autour de 1,30. Au 26
Prix intérieurs.
L’inflation demeure sous
contrôle à la dernière
semaine du mois d’avril
2013. Le rythme hebdomadaire de formation des
prix intérieurs a reculé de
0,005 point, se situant à
0,012 % contre 0,017%,
soit un taux d’inflation
de 0,238 % en cumul annuel. La prolongation de
cettetendanceramènerait
le taux d’inflation à fin
décembre 2013 à 0,730
%. En glissement annuel,
le taux d’inflation se situe
à 0,696%.
Concernant le secteur extérieur, au 26 avril 2013,
le marché des changes est
demeuré calme. Le marché interbancaire a renseigné une dépréciation
de 0,4 % tandis qu’au
marché parallèle, il a été
observé une variation
quasi-nulle du taux de
change.
D’une semaine à l’autre,
les réserves internationales ont baissé de
24,6 millions de USD,
se situant à 1706,8 millions de usa au 25 avril
contre 1731 millions au
17 avril 2013. Ce niveau
représente 9,77 semaines
d’importations des biens
et services.
S’agissant de la gestion
des finances publiques,
au 26 avril 2013, le
Compte Général du
Trésor affiche un déficit
mensuel de 66,3 milliards
de CDF. En effet, Les
recettes ont atteint 190,7
milliards de CDF alors
que Les dépenses se sont
évolution du cours des produits céréaliers
1200
Maïs
Blé
Soja
800
25/04/13
24/04/13
23/04/13
22/04/13
19/04/13
12/04/13
05/04/13
29/03/13
27/03/13
15/03/13
08/03/13
1/03/13
22/02/13
15/02/13
08/02/13
02/01/13
31/12/12
400
évolution du cours du cuivre.
8000,0.00
6000,0.00
25/04/13
24/04/13
23/04/13
22/04/13
19/04/13
12/04/13
05/04/13
29/03/13
27/03/13
15/03/13
08/03/13
1/03/13
22/02/13
15/02/13
08/02/13
02/01/13
2000,0.00
31/12/12
4000,0.00
évolution DU cours du pétrole brut (londres).
110
90
70
25/04/13
24/04/13
23/04/13
22/04/13
19/04/13
12/04/13
05/04/13
29/03/13
27/03/13
15/03/13
08/03/13
1/03/13
22/02/13
15/02/13
08/02/13
02/01/13
31/12/12
50
situées à 257,1 milliards,
influencées la paie des
agents et fonctionnaires
de l’état. En cumul, le
solde est excédentaire de
38,4 milliards de CDF.
Quant à l’exécution du
plan de trésorerie de la
BCC, au 25 avril, il enregistre un excédent de 0,5
milliard de CDF résultant
des encaissements de 16,3
milliards et des décaissements de 15,8 milliards.
La Banque s’en tient à
sa volonté politique de
réduire son déficit de
trésorerie. Pour le mois
en cours, un déficit zéro
est également attendu. En
cumul, il se dégage un
excédent de 0,8 milliard
de CDF.
Dans le secteur monétaire, le taux directeur de La
Banque demeure à 3%.
Le marché interbancaire
reste actif et les opérations se sont dénouées au
taux de 2,7%.
S’agissant du marché de
titres BTR, l’encours a été
maintenu à 90 milliards
de CDF. Le taux moyen
pondéré nominal des BTR
à 7 jours s’est situé à 0,13
%.
Les dépôts bancaires au
mois de mars 2013 ont
augmenté de 4,6 % par
rapport à décembre 2012
et de 8,9 % par rapport à
février 2013. Le crédit à
la clientèle a augmenté
de 1,4 %, d’un mois à
l’autre, et de 4,7 % par
rapport à fin décembre
2012. Tous les objectifs
de la politique monétaire
demeurent sous contrôle.
à la politique monétaire.
Pour rappel, dans la nouvelle édition des perspectives économiques mondiales du FMI, publiée
en date du 16 avril 2013,
la croissance mondiale
devrait se situer à 3,3 %
contre un taux de 3,5 %
projeté en janvier 2013 et
une réalisation de 3,2 %
en 2012.
Aperçu de l’économie
mondiale.
Le Bulletin du FMI du
20 avril 2013 indique les
mesures à prendre pour
dynamiser la reprise de
l’activité mondiale.
De l’avis du FMI, il
n’existe pas de remède
unique qui puisse ramener
à un niveau normal de
croissance et d’emploi. La
croissance et l’emploi ne
devraient pas reposer sur
un seul type de politique.
Ainsi, préconise-t-il un
dosage varié de politiques
économiques pour remettre l’économie mondiale
sur une trajectoire de
croissance soutenue et
équilibrée.
Pour ce faire, une politique monétaire accommodante était appropriée à
court terme, mais des actions sur les plans budgétaire et structurel étaient
aussi nécessaires. Ainsi
l’accent doit être mis sur
un meilleur équilibrage
des stratégies - monétaire,
budgétaire et structurelle
- en particulier sur les
reformes budgétaires et
structurelles à moyen terme plutôt que de donner
une place trop importante
Pool Amérique.
Aux états-Unis, après
une hausse de l’activité
de 0,4 % au quatrième trimestre 2012, la croissance s’est établie à 2,5 %
en rythme annualisé sur
les trois premiers mois de
l’année 2013 contre une
prévision de 3 %.
Les perspectives de la
croissance économique
du FMI font état d’une
croissance économique
de 1,9 % en 2013 et 3,0
% en 2014. Ce niveau qui
semble insuffisant pour
faire reculer sensiblement
le taux de chômage sera
atteint malgré un assainissement budgétaire très
vigoureux, environ 1,8 %
du PIB.
évolution de l’activité dans les principaux
pays et zones économiques.
Pool Europe.
En 2012, d’après les chiffres fournis par EuroStat,
les 27 pays européens, à
l’exception de l’Allemagne, affichent un déficit
public égal à 4 % du PIB,
en amélioration, tandis
que la dette dépasse 85%
du PIB.
L’amélioration relative
des déficits budgétaires
en Europe s’est effectuée
aux dépens de la dette,
qui continue de progresser en raison de la faiblesse de la croissance.
Ainsi, 21 pays de l’Union
européenneonteudavantage recours à l’endettement pour couvrir leurs
dépenses.
Le plus faible endettement public est relevé en
Estonie: 10 % du PIB.
Mais dans 14 pays, la
dette dépasse 60% du
PIB. Dans la Zone euro,
l’endettement atteint à
certains cas en moyenne
90% du PIB, avec en tête
la Grèce (156 % du PIB)
et l’Italie (127%).
L’Australie.
D’après le rapport du
FMI, les pays émergents se portent bien. La
croissance potentielle a
diminué apparemment
dans un certain nombre
de grands pays émergents
par rapport à sa tendance
d’avant la crise. Bien que
les circonstances varient
d’un pays à l’autre, une
partie de cette baisse
trouve son origine dans
Cours des principaux produits de base (2013).
Rubrique
31-déc-12
31-janv
28-fév
27-mars
04-avril
11-avril
17-avril
24-avril
Var. hebdo
(en %)
Produits agricoles
Mais USD/T.
271,75
272,33
264,71
269,49
231,34
239,52
246,05
236,67
-3,81
Blé USD/T.
770,75
782,00
708,00
735,75
292,50
698,00
705,00
703,75
-0,18
Soja USD/T
531,99
540,26
542,46
534,19
504,41
515,81
522,06
521,60
-0,09
Produits miniers
Cuivre USD/T.
7.914,5
8.168,0
7.825,0
7.569,50
7.326,00
7.509,5
7.065,0
7033,0
-0,45
Cobalt USD/T.
25.644,21
26.460,0
26.195,41
25.137,00
25.137,0
25.137,0
25.137,0
25.137,0
0
103,82
97,5
102,87
5,51
Produit énergétique
Pétrole USD/baril
Londres
111,25
115,72
111,80
109,69
106,42
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 12
des distorsions liées à
la politique économique
menée.
Les pays émergents font
face à des problèmes différents, parmi lesquels
la gestion des flux de
capitaux. Compte tenu
des perspectives foncièrement favorables dans les
pays émergents ainsi que
des faibles taux d’intérêt
dans les pays avancés,
il est probable que de
nombreuxpaysémergents
continuerontd’enregistrer
des entrées de capitaux
nettes et de subir des
pressions sur leur monnaie.
Ce processus est souhaitable car il fait partie
du rééquilibrage mondial nécessaire pour que
l’économie mondiale se
rétablisse. Par ailleurs,
les flux de capitaux peuvent être volatils dans ces
pays, compliquant ainsi
la gestion macroéconomique.
Pool Asie.
En Asie, les estimations
de la croissance du FMI
devraient se maintenir à
leurs niveaux annoncées
en janvier, soit 7,1 %. En
chine, la croissance, bien
qu’en léger recul, devrait
rester robuste autour de 8
%. Au Japon, la politique
du nouveau Gouvernement qui repose sur un
assouplissement quantitatif agressif, un objectif
d’inflation positive, une
relance budgétaire et des
réformes structurelles,
devrait stimuler la croissance économique à court
terme, laquelle est projetée à 1,6 % pour 2013.
Pool Afrique.
Selon le rapport piloté conjointement par la
Commission économique des Nations Unies
et l’Union Africaine, le
continent africain a la
possibilité de devenir une
puissance économique
mondiale au moyen d’une
stratégie d’industrialisation fondée sur les matières premières.
Les dirigeants africains
doivent mettre à profit les
ressources dont le continent est richement doté
afin de relever le défi crucial du chômage des jeunes et de lutter contre la
pauvreté et l’inégalité des
sexes. Pour stimuler cet
objectif, le rapport appelle
il s’attaquer aux goulots
d’étranglement, notamment les infrastructures.
Par ailleurs, selon le bulletin du FMI, l’Afrique
connaît une croissance
dynamique mais il reste
des défis à relever. Les
pays africains devront
s’employer à améliorer
leur infrastructure et s’attaquer au chômage pour
préserver leur croissance
dynamique. Un appel a
été lancé pour:
w une plus grande intégration régionale et un
renforcement des liens
commerciaux entre pays
africains afin d’entretenir
unecroissancedynamique
sur le continent;
w une amélioration des
infrastructures pour accroître l’efficience des
secteurs d’activité;
w une mise en œuvre de
l’agriculture de deuxième
génération qui devrait
offrir aux jeunes africains
dotés de la formation voulue des moyens stables de
gagner leur vie, tout en
(suite en page 13).
notes de conjoncture économique |
Malgré la détérioration des conditions sécuritaires dans les Kivu,
les patrons restent optimistes sur l’évolution économique du pays
produisant suffisamment
de denrées pour la région;
w l’adoption de politiques
propices à l’emploi et
facilitant La mobilité de
la main-d’œuvre qualifiée
entre les pays.
Comparativement à la
semaine passée, au courant de la semaine sous
analyse, les cours de
produits agricoles et miniers se sont inscrits en
baisse alors que ceux des
produits énergétiques ont
progressé.
Marchés des produits de
base intéressant l’économie congolaise.
Produits agricoles: blé,
maïs, soja.
Les cours de produits
(suite de la page 12).
américaine au premier
trimestre 2013 lesquelles
apparaissent inférieures
aux prévisions
vorable ainsi que les inquiétudes sur la demande
de la Chine.
agricoles ont enregistré
des baisses de 3,8 %, 0,2
% et 0,1 % respectivement pour le maïs, le blé
et le soja par rapport à
la semaine d’avant. A la
base de cette situation, il
est relevé notamment la
réduction de la prime de
risque sur la production
des céréales suite à l’annonce de l’arrivée d’une
météo plus chaude et fa-
Produits miniers: le
cuivre.
Le cours du cuivre persiste dans la baisse. Il a
de nouveau enregistré un
repli de 0,5 % par rapport
à la semaine précédente
suite notamment aux statistiques sur la croissance
Produits énergétiques.
Au 25 avril 2013, après
s’être situe sous le seuil
de 100 USD au terme de
la semaine passée, le baril a atteint 102,87 USO,
soit une hausse de 5,5%
expliquée notamment
par la publication des
chiffres du Département
américain de l’énergie
faisant état de baisse des
réserves.
évolution du taux d’inflation hebdomadaire 2012-2013 (INS).
Cumul
janvier
Cumul
février
Cumul
mars
1ère sem
avril
2ème
sem avril
3ème sem
avril
4ème
sem avril
Taux d’inflation
hebdomadaire 2012
1,63
0,50
0,09
0,03
0,01
0,01
0,01
Taux d’inflation
hebdomadaire 2013
0,07
0,07
0,05
0,013
0,012
0,017
0,012
Marchés des devises.
La parité Euro/Dollar
américain se maintient
autour de 1,30. Au 26
avril 2013, elle s’est
établie à 1,3013 contre
1,3114 une semaine plus
tôt.
D’autre part, celle entre le
dollar Australien (AUD)
et le dollar américain
(USD) persiste dans la
baisse de la monnaie
Australienne. En effet,
la parité entre ces deux
monnaies s’est fixée à
1,0286 au 26 avril 2013
contre 1,0301 la semaine
d’avant. Les facteurs
ayant été à la base de la
dépréciation du dollar
australien il y a deux semaines continuent encore
d’influer négativement
sur la valeur de cette
monnaie.
Source : INS
évolution du taux de l’inflation hebdomadaire 2012-2013.
0,035
0,03
0,03
0,026
0,025
0,02
0,015
0,01
0,012
0,01
0,005
4ème sem avr
3ème sem avr
2ème sem avr
1ère sem avr
4ème sem mar
3ème sem mar
2ème sem mar
1ère sem mar
4ème sem fév
3ème sem fév
2ème sem fév
1ère sem fév
5ème sem jan
4ème sem jan
3ème sem jan
2ème sem jan
1ère sem jan
0
à l’interne.
Secteur réel.
La Production intérieure.
w Taux d’activité.
En dépit de la reprise
hésitante de l’économie
mondiale, l’économie
congolaise table sur une
croissance économique
de 8,2 % en 2013, soit
3,0 points de plus que la
moyenne projetée pour
l’Afrique.
Cette croissance sera essentiellement impulsée
par: (i) le dynamisme du
secteur minier à travers
l’évolution favorable des
cours mondiaux et du
volume de production,
évolution comparée de l’inflation à Kinshasa et Nationale
0,074
0,071
0,03
inflation à Kinshasa
inflation nationale
0,026
0,014
4ème sem avr
3ème sem avr
2ème sem avr
1ère sem avr
4ème sem mar
3ème sem mar
2ème sem mar
1ère sem mar
4ème sem fév
3ème sem fév
2ème sem fév
1ère sem fév
5ème sem jan
4ème sem jan
3ème sem jan
2ème sem jan
0,012
1ère sem jan
0,08
0,07
0,06
0,05
0,04
0,03
0,02
0,01
0
Evolution trimestrielle comparée des opérations financières de l’Etat entre 2012-2013
(en milliards de CDF)
2012
2013
Janvier
Février
Mars
Cumul
Janvier
Février
Mars
Cumul
Variation
2013/2012
26 avril
2013
Recettes
224,34
252,64
351,66
829,14
289,17
271,55
463,84
1024,56
195,42
190,72
Dépenses
224,42
225,32
243,75
693,89
254,45
243,06
422,24
919,74
225,86
257,11
Solde
0,01
27,32
107,92
135,25
34,72
28,49
41,60
104,81
-30,44
-66,39
Solde sans rec de
particip.
0,01
27,32
107,92
135,25
34,72
28,49
41,60
104,61
-30,44
-66,39
Evolution trimestrielle comparée du plan de trésorerie de la BCC entre 2012-2013
(en milliards de CDF)
2012
2013
Janvier
Février
Mars
Cumul
Janvier
Février
Mars
Cumul
Variation
2013/2012
25 avril
2013
I. Encaissements
14,05
16,19
17,06
47,29
16,87
15,97
22,46
55,29
8,01
16,30
II Decaissements
17,90
21,42
20,85
61,17
16,73
15,90
22,37
54,99
5,18
15,80
III Résultat
-3,85
-65,24
-3,80
-12,89
0,14
0,08
0,09
0,30
13,19
0,49
(ii) du commerce de gros
et de détail sous l’effet du
secteur minier et (iii) des
bâtiments et travaux publics grâce à la poursuite
des travaux de reconstruction en vue de la modernisation du pays.
w Le baromètre de
conjoncture.
Bien qu’en recul par rapport au mois précédent,
en raison principalement
de la détérioration des
conditions sécuritaires au
Sud et à l’Est du pays où
se localisent les grandes
entreprises minières, le
solde d’opinion des chefs
d’entreprises révèle que
ces derniers demeurent
confiants quant à l’évolution favorable de la
conjoncture économique
en RDC et tablent, à
court terme, sur de bonnes perspectives en 2013.
En effet, le solde global
brut de leurs opinions se
situe à +15,9 % en mars
contre 27,4 % un mois
auparavant.
Cette évolution positive
tend à confirmer la poursuite, en 2013, du dynamisme qui a caractérisé
l’activité économique
nationale en 2012.
Analyse des soldes
d’opinions par secteur
d’activité économique.
L’analyse par secteurs
d’activités fait ressortir ce
qui suit:
w Dans le secteur des industries manufacturières, il s’observe une baisse d’optimisme dans le
chef des entrepreneurs, en
raison notamment de l’effritement des commandes
de produits manufacturés
(agro-alimentaires et
textiles particulièrement)
après les festivités de fin
d’année.
w Dans les industries
extractives: le recul de
la confiance est attribuable essentiellement au
mouvement d’insécurité
enregistré dans la ville
de Lubumbashi par les
éléments Maï-Maï le 17
mars dernier, occasionnant le retournement de
tendance dans l’opinion
des entrepreneurs dans ce
secteur.
w Quant au secteur
de la construction, le
fléchissement du solde
d’opinions est consécutif
il l’attentisme qui caractérise la poursuite des travaux de reconstruction et
de modernisation sur les
différents chantiers.
En ce qui concerne le
secteur des services, en
dépit du léger recul de
la confiance des chefs
d’entreprise, l’optimisme
demeure intense quant
aux activités de Poste et
Télécommunications et
Réparation, à la suite de
la demande des services
de communications et du
commerce électronique
au moyen de nouvelles
technologies de L’information et des télécommu-
nications qui s’annonce
de plus en plus croissante.
Les prix intérieurs.
à la dernière semaine
du mois d’avril 2013,
l’inflation demeure sous
contrôle.
D’une semaine à l’autre,
le rythme hebdomadaire
de formation des prix intérieurs a reculé de 0,005
point, se situant à 0,012
% contre 0,017 %, soit
un taux d’inflation de
0,238 % en cumul annuel.
La prolongation de cette
tendance ramènerait le
taux d’inflation à fin décembre 2013 à 0,730 %.
En glissement annuel, le
taux d’inflation se situe à
0,696 %.
Parallèlement sur la place
de Kinshasa, une détente
du taux d’inflation a été
observée. En effet, le taux
d’inflation hebdomadaire
s’est établi à 0,014 % au
cours de la semaine sous
analyse contre 0,022 % la
semaine d’avant.
Secteur public.
éxécution des opérations financières de
l’état.
La situation financière du
Trésor, au premier trimestre de l’année 2013 aurait
dû être performante, n’eut
été la constitution d’un
dépôt de 100,0 milliards
de CDF dans le souscompte des interventions
économiques. En cumul,
elle s’est clôturée par un
excédent de 104,8 milliards de CDF contre 27,8
milliards attendus.
Au 26 avril 2013, le
Compte Général du
Trésor affiche un déficit
mensuel de 66,3 milliards
de CDF. En effet, les
recettes ont atteint 190,7
milliards de CDF, alors
que les dépenses se sont
situées à 257,1 milliards,
influencées par la paie
des agents et fonctionnaires de l’Etat. En cumul
annuel, le solde est excédentaire de 38,4 milliards
de CDF.
La composition des recettes du Trésor reste dominée principalement par
les recettes fiscales de la
DGDA et de la DGI.
Quant à l’exécution des
dépenses du Trésor pendant la période sous-revue, elle laisse apparaître
une prépondérance des
dépenses courantes dont
les charges liées aux rémunérations, aux frais
de fonctionnement, aux
rétrocessions ainsi qu’aux
autres dépenses urgentes
de l’état.
évolution du plan de
trésorerie de la Banque
Centrale.
L’exécution du plan de
trésorerie de la BCC,
pour le premier trimestre
2013, s’est soldée par un
léger excédent de trésorerie de 0,3 milliard de
CDF contre une prévision
de solde zéro.
(suite en page 14).
évolution du solde brut d’opinions en 2013.
2012
2013
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
Janvier
Février
Mars
Solde global brut
-19,5
18,1
22,2
13,7
9,9
-3,9
19,2
-2,1
37,7
10,8
14,4
11,6
12,2
27,4
15,9
Industries manufacturières
-16,7
7,4
-10
16,3
2,2
0,0
1,6
23,1
4,2
56,7
18,7
29,8
16,9
13,2
10,1
Industries extractives
-24,6
0,0
55,0
33,3
5,5
-9,1
30,9
-18,1
45,9
14,3
23,4
12,5
12,0
39,1
20,0
Construction
6,3
29,2
1,2
-21,6
7,1
17,6
-13,1
-10,9
17,4
6,6
1,1
25,0
14,1
13,0
8,1
Services
-9,3
50,9
2,1
15,6
42,2
-4,2
-2,5
14,8
55,4
-12,2
-4l,2
-38,4
8,7
7,6
5,2
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1225 | PAGE 13

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