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2016
Les patrons
s’adressent
à Emmanuel
Macron
Page 7
LUNDI 11 JANVIER 2016
ÉCONOMIE
VOTRE
RENDEZVOUS
EMPLOI
Pages 12 à 15
COMMISSION PARITAIRE N° 0216 C 80333
NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT
www.leparisien.fr/eco
Le fondateur de BlaBlaCar
révèle ses secrets
LP.Olivier Corsan.)
Quatre patrons de start-up
ont posé leurs questions
au créateur de la plus belle
réussite française de la
net-économie. Ses conseils
pour réussir, du businessplan au développement à
l’international. Pages 2 à 4.
MARKETING
ÇA COÛTE OU ÇA RAPPORTE ?
Le titre restaurant
dématérialisé
s’impose Page 9
La boîte
mail
devient
écolo Page 10
(Adidas.)
Comment Adidas
a orchestré la pénurie
de Stan Smith Page 4
(DR.)
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APRÈS
LA COP 21
(DR.)
@
ÉCONOMIE Face aux entrepreneurs
02
Sur votre
agenda
« Six modèles économiques
avant de trouver le bon »
Quand Frédéric Mazzella, président-fondateur de BlaBlaCar, rencontre quatre créateurs
d’entreprises en devenir, cela donne une discussion riche d’idées et d’enseignements.
Le forum
De 10 h 30 à 18 heures. 2, rue André
Pascal, Paris XVIe. Renseignements
au 01.45.24.82.00.
Le salon
Le salon du Travail et de la
mobilité professionnelle aura
lieu à la Grande Halle de la
Villette, à Paris, (XIXe) les
vendredi 22 et samedi
23 janvier. Les visiteurs pourront
y trouver des informations autour
de six thématiques : « Je cherche
un job », « Je me forme »,
« J’entreprends », « Je bouge en
France », « J’ose le monde » et
« Je découvre l’emploi public ».
rédéric Mazzella est un
jeune homme pressé et son
agenda est aussi rempli que
celui d’un ministre ou d’un
patron du CAC 40. Mais la
proposition de « Le Parisien Aujourd’hui-en-France Economie »
de glisser dans son emploi du temps
une rencontre avec des patrons de
start-up l’a séduit et il jouera finalement largement les prolongations.
Les sujets de réflexion débordaient
entre les jeunes créateurs d’entreprise et le père fondateur de BlaBlaCar…
En 2006, le trentenaire multi-diplômé et musicien de talent à ses
heures fait le pari de lancer un site
de covoiturage. Pourtant, rares sont
ceux à croire à ce projet d’auto-stop
F
L’Organisation de coopération et
de développement économiques
(OCDE) organise un forum sur
l’avenir du travail jeudi
14 janvier à Paris. Seront
notamment abordées les
questions de la numérisation
croissante du monde du travailet
de l’adaptation
des travailleurs
à ces évolutions.
VIDÉO
leparisien.fr
La rencontre entre Frédéric
Mazzella et quatre entrepreneurs.
du XXIe siècle et les investisseurs
ne se bousculent pas au portillon…
Pourtant, une décennie plus tard,
alors qu’il s’apprête à fêter ses
40 ans, sa start-up s’est imposée
comme le fleuron de la net-économie française. Pour le patron de
Free, Xavier Niel, il est « la plus
grande star française de l’Internet ».
Une licorne évaluée à plus d’1 Md$
Présent dans une vingtaine de pays
et employant plus de 400 personnes,
le champion tricolore du covoiturage a réussi l’exploit de lever en
septembre 200 M$ (177 M€), record pour une jeune pousse hexagonale. Et BlaBlaCar de rejoindre le
très select club des « Licornes », ces
entreprises de la nouvelle économie
Autour de la table,quatre patrons de start-up
Anne
BUFFETAUD
Confondatrice
de Hopways.com
David FINEL
Cofondateur
de Sharepay
Fatiguées de courir
pour déposer leurs
enfants, l’un à son
cours de musique,
l’autre à un anniversaire,
trois
mères de famille
décident
de
prendre le taureau par les cornes pour se faciliter la
vie. Il y a deux ans, Anne Buffetaud, Sophie Sabatier et Marietta Lagourgue créent le site hopways.com, solution de mise en relation des parents pour mutualiser les trajets d’accompagnement
de leurs enfants. Anne Buffetaud, qui n’a pas hésité
à rendre son tablier de banquière pour se lancer, ne
regrette rien. Après avoir reçu le prix Mondadori de
la Femme, Hopways qui est entré dans un incubateur financé par la Banque publique d’investissement, la BPI, a séduit 2 500 utilisateurs.
David Finel est,
avec
Jonas
Braoudé et Armenak Mayalia,
est l’heureux lauréat du concours
« 101 Projets »,
lancé par Marc
Simoncini, créateur du site de
rencontres Meetic, Jacques-Antoine Granjon
(Ventes-Privées.com) et Xavier Niel (Free).
A la clé, une enveloppe de 25 000 € pour lancer
Sharepay, une application mobile de partage et
de gestion de dépenses de couples sans compte
joint.
Dans la foulée, la jeune pousse a développé la
carte Sharepay, une carte bancaire Visa, qui, en
quelques clics, peut se synchroniser à différents
portefeuilles communs.
Prix : 25 €.
Hugo SALLÉ
DE CHOU
Tarek
OUAGGUINI
Les portes-ouvertes
Cofondateur
de Pumpkin
Cofondateur
de Cacther
Avec Constantin
Wolfrom et Victor
Lennel, Hugo Sallé
de Chou lance, en
octobre
2014,
Pumpkin (citrouille
en anglais), une application mobile de paiement et remboursement.
« Quand on prête de l’argent à un ami ou quand on
en avance pour un cadeau commun, il est parfois
difficile de se faire rembourser. Notre application
entend simplifier les choses », explique le jeune
patron de 27 ans, diplômé l’École des hautes études
commerciales, l’Edhec. En 15 mois, la start-up, affiche déjà au compteur 30 000 utilisateurs, et plus
de 2 M€ transférés via son application.
A 28 ans, Tarek
Ouagguini est un entrepreneur
dans
l’âme.
Diplômé
d’une école de communication à Nantes
(Loire-Atlantique) et
ancien concepteur
rédacteur en agence de publicité, il crée en février 2015,
avec Chloé Bismuth-Ogier, sa deuxième entreprise, Catcher, « le Tinder de la brocante pour saisir les meilleures
opportunités autour de soi ». Dans la lancée du Bon coin
ou d’Ebay, ce site de vente entre particuliers lancé il y a
trois mois, permet à l’acheteur de voir ce qui est en vente
à proximité de l’endroit où on se trouve. Il compte déjà
plus de 3 000 utilisateurs.
Entréegratuite, inscription en ligne
sur www.salondutravail.fr.
Le livre
Aux quatre coins de la planète,
des entrepreneurs se mobilisent
pour changer la société. Les
éditions « Les liens qui libèrent »
viennent de publierL’Atlasdela
planètepositive. Un livre préfacé
par l’économiste Jacques Attali.
Cet ouvrage de 192 pages liste
les meilleures initiatives autour
de dix thèmes : l’économie
circulaire, les
nouvelles
énergies ou
encore la lutte
contre la
pauvreté…
Les Compagnons du devoir
organisent des portes-ouvertes
dans toute la France du
vendredi 22 au dimanche
24 janvier. Les Compagnons du
Devoir forment chaque année
10 000 apprentis dans plusieurs
filières professionnelles :
industrie et métallurgie, métiers
du vivant, métiers du goût,
aménagement et finition,
bâtiment et matériaux souples.
De 9 h 30 à 18 heures.
Renseignements sur
www.compagnons-du-devoir.com,
rubrique « Actualités ».
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016
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non cotées en bourse et évaluées à
plus d’1 Md$. « Bienvenue chez les
(très) grands. Et bravo », a twitté à
l’occasion le ministre de l’Economie Emmanuel Macron.
Faisant sienne la règle d’or entrepreneuriale des Licornes : « Pense
grand, commence petit, grossis
vite », BlaBlaCar entend mettre les
voiles vers la Chine, le Japon ou la
Corée du Sud. Mais l’ex-étudiant de
Stanford n’ira pas n’importe où, à
n’importe quel prix et n’importe
comment. Son mot de la fin sera :
« Le but dans la vie, ce n’est pas là
où on va, mais comment on y va et
si on est heureux sur le chemin. »
 DOSSIER RÉALISÉ PAR SANDRINE BAJOS
PHOTOS : OLIVIER CORSAN
BLABLACAR MODE D’EMPLOI
Une fois votre trajet défini —
ville de départ et date du
voyage —, reste à choisir
votre conducteur. Ou
conductrice…
Sur le site Internet, profils,
photos, bios, avis des
passagers et prix du trajet,
vous aident à faire le tri…
Il suffit ensuite de réserver
et payer en ligne pour recevoir
votre code de réservation.
De son côté, votre covoitureur
est prévenu par SMS de votre
réservation et sera payé par
virement. Vous pouvez
désormais l’appeler pour
régler les derniers détails.
Sans cesse
 Tarek Ouagguini. Comment tenir
financièrement et psychologiquement
avant de gagner de l’argent ?
FRÉDÉRIC MAZELLA. Ma force
et ma meilleure arme, c’est de ne jamais avoir douté de mon projet. Je
l’avais testé, je le trouvais génial.
Une baisse de moral ? Un covoiturage et c’était reparti ! Jusqu’en
2008, j’ai gardé un temps partiel pour
continuer à gagner ma vie. Quand
j’ai pu me payer avec BlaBlaCar, j’ai
lâché mon statut de salarié !
 Hugo Sallé de Chou. Comment
trouver le bon modèle économique ?
Si je n’ai jamais douté de la pertinence de mon site, j’ai en revanche
mis plus de temps pour trouver la
bonne manière de le rentabiliser.
Heureusement, je suis persévérant
car avant de trouver le bon, nous
avons testé six modèles d’affaires.
On a essayé de vendre des plates-
À LA UNE
ÉCONOMIE
03
Créer des métiers et embaucher
 Hugo Sallé de chou. Un jour, vous avez réussi votre
pari. Comment avez-vous géré la montée
en charge ?
FRÉDÉRIC MAZZELLA. Nous avons grandi très
vite et nous avons donc eu tout de suite des pressions à
gérer. Pour garder le cap, tout est question d’équilibre.
Il faut progresser le plus intelligemment possible. Apprendre de ses erreurs pour faire mieux la prochaine
fois. Mais je pense que la meilleure façon d’avancer et
la plus rapide, c’est apprendre des erreurs des autres.
Quand on arrive à ce stade, on grandit beaucoup plus
vite mais ça demande beaucoup d’humilité. Ne pas se
dire : Moi, à sa place, j’aurais fait mieux. C’est faux.
S’il s’est planté, on se serait planté aussi.
 David Finel. Vous souvenez-vous de votre première
embauche ? Et aujourd’hui, quels sont vos critères ?
Je m’en souviens parfaitement. C’était Laure Wagner,
qui est toujours notre porte-parole. C’était le 5 janvier
2009. L’entretien s’est déroulé dans mon salon, mon
bureau à l’époque !
Mon premier critère d’embauche, c’est la passion de
construire quelque chose tous ensemble. Il faut que la
personne en face de moi soit convaincue par le projet.
Je suis évidemment aussi très attentif à son potentiel
de développement et à sa capacité à savoir s’adapter et
contourner les obstacles. Car tous nos salariés sont
nos ambassadeurs.
 D.F. Continuez-vous à embaucher ?
Aujourd’hui, on engage une personne par jour, soit
une vingtaine par mois et nous sommes plus de
400 salariés ! Cela ne nous empêche pas de rencontrer
des difficultés à recruter car nous sommes sur des métiers extrêmement nouveaux. Chez nous, les 3/4 des
gens font des métiers qui n’existaient pas il y a
5 ans… Nous recrutons beaucoup de jeunes — notre
moyenne d’âge est de 29 ans — suffisamment intelligents pour savoir être souples et continuer à apprendre
des nouveaux métiers, même une fois en poste. Ils
s’articulent autour de la construction d’une plateforme nationale et d’un concept produit qui peut se
répliquer dans d’autres pays. Un concept sur lequel
les Etats-Unis ont 15 ans d’avance mais sur lequel
BlaBlaCar est sans doute la première entreprise française à passer le cap. On a su créer des métiers !
De covoiturage.fr à BlaBlaCar.com
Diplômé de Stanford (Californie, Etats-Unis, musicien de talent à ses heures, Frédéric
Mazzella, le fondateur de BlaBlaCar, s’apprête tout juste à fêter ses 40 ans.
améliorer l’offre
formes B to B (entre pros) aux entreprises, on a testé un service premium
(ceux qui payent ont plus de services), on a fait le pari de la publicité… pour finalement adopter le
modèle transactionnel. Ce fut le plus
dur à trouver car le plus dur à mettre
en place et à développer. C’est sans
conteste le meilleur système, de très
loin le plus juste puisque les revenus
sont proportionnels aux coûts. Plus
on a d’adhérents, plus les coûts de
fonctionnement sont élevés et plus le
chiffre d’affaires de l’entreprise croît.
 HLSC. Mais n’est-ce pas risqué
de passer d’un système gratuit
à un système payant ?
Non, dès lors que le modèle est juste
également pour l’adhérent qui paye
en fonction de son usage. Un modèle
injuste, ce serait l’abonnement. Sans
compter que notre modèle présente
aussi le très très grand avantage de
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fiabiliser les interactions. Quand il
n’y avait pas d’engagement financier, 1 passager sur 3 réservait un
trajet et ne venait pas. Trop de
grands-mères malades… De son
coté, le covoitureur finissait à accepter 5 personnes pour 3 places. Et
le voyageur se mettait lui à réserver
sur plusieurs voitures. Bref c’était le
summum de l’inefficacité… En passant au payant, on a mis fin à tous ces
problèmes…
 Tarek Ouagguini. A quel moment
vous êtes-vous dit : « C’est bon, j’ai
réussi mon pari » ?
Je crois que je me le dirai jamais car
on n’a toujours pas fait 10 % de tout
ce qu’on doit faire !
En revanche, quand nous avons enfin
trouvé le bon modèle économique, je
me suis dit : j’ai créé une entreprise
viable et autonome et qui peut
grandir toute seule. Sans moi.
 Tarek Ouagguini. A quel moment
avez-vous décidé de changer
de nom et pourquoi ?
FRÉDÉRIC MAZZELLA. Notre
premier nom, covoiturage.fr, m’a
très vite empêché de dormir : si on
voulait grandir, s’étendre à l’international, il était évident qu’il fallait
changer de nom… J’ai missionné
des entreprises pour m’aider, mais
ça n’a rien donné… Je savais que je
voulais un nouveau nom avec une
seule voyelle et qu’il se prononce
dans toutes les langues. Et surtout,
il me fallait un nom qui porte la notion de communauté et de fonctionnalité. J’ai passé des nuits entières à
faire des listes, j’ai écrit jusqu’à
250 noms, j’en ai gardé 30, puis
10… Au bout du compte, en naviguant sur le site, j’ai fini par trouver
BlaBlaCar. Ce nom est à la fois une
marque nationale et globale qui
s’exporte dans toutes les langues.
 Anne Buffetaud.
Existe-t-il un esprit Blablacar ?
Quand nous étions moins nombreux, on partait tous les ans trois
jours à la montagne en séminaire
pour se retrouver ensemble, réfléchir sur les valeurs de notre société.
 Comment conserver l’esprit
« petite entreprise »
tout en se développant ?
Chez BlaBlaCar, on prône le partage, l’apprentissage, la confiance
en soi et nous n’avons pas peur de
l’échec, dès lors qu’il est constructif.
Nous sommes bien sûr très sérieux
mais je crois beaucoup aux valeurs
de l’humour dans l’entreprise. C’est
probablement la forme la plus développée de d’intelligence humaine. Humour et sérieux, c’est le
yin et le yang de la motivation et de
l’efficacité.
 A.B. Votre succès, c’est d’avoir
réussi à fédérer une communauté.
Comment y êtes-vous arrivé ?
J’ai toujours cru au covoiturage
car, contrairement à l’auto-stop, on
sait quand on part, avec qui et les
frais sont partagés. Ces trois différences expliquent pourquoi BlaBlaCar a su séduire toutes les générations. Nous sommes passés de
l’artisanalau professionnel car on a
introduit la fiabilité. Quand on
lance un nouveau service, le fiabiliser prend des années, il y a des
milliers de marches à grimper car
dans l’entrepreneuriat, il n’y a pas
d’ascenseur. On construit une communauté grâce à la confiance et en
améliorant le service. Cela se fait
étape par étape, on ajoute au fil des
mois, des années, de nouvelles
fonctionnalités comme des photos,
des numéros de téléphone, le paiement en ligne…
D’abord, la montée en puissance
en France, avant l’international
 David Finel. Comment avez-vous convaincu
les investisseurs de vous suivre dans cette
recherche de business model ?
FRÉDÉRIC MAZZELLA. Notre chance, c’est que
BlaBlaCar a toujours été en croissance. Les investisseurs n’ont donc jamais remis en cause la pertinence du projet. Restait à trouver le modèle pour
développer le chiffre d’affaires. En 2009, on avait
150 000 membres. A l’époque, nous n’étions pas
les seuls sur le secteur du covoiturage et je savais
qu’il fallait devenir leader rapidement. Pour passer
devant la concurrence, on fait une première levée
de fonds de 600 000 € et on a passé la première.
En 2010, on est numéro 1, on passe la seconde, car
on a besoin de trouver un business model qui nous
aide à soutenir notre croissance de plus en plus
forte, ce qui implique plus de coûts, et il faut compenser notre déficit. On lève 1,2 M€ pour développer le modèle transactionnel avec le paiement
en ligne. On a trouvé l’équilibre.
En 2012, on passe la troisième, cap sur l’international, l’Espagne et on lève 7,5 M€. On a prouvé
qu’on était capables d’exporter notre modèle.
On se développe en Europe mais on veut aller
plus loin, on vise l’Inde, la Russie etc., et on passe
la quatrième en levant 100 M€. Mais si entre dix
et douze pays c’est bien, cinquante, c’est mieux,
on veut devenir global et on décide de passer la
cinquième : on lève 200 M€ pour atteindre notre
objectif.
 Anne Buffetaud. Avez-vous envisagé
de vous développer à l’international dès le départ ?
Notre concept s’appuie sur la voiture, le mobile et
Internet. Dès le début, je me suis dit : si ça marche
en France, ça marchera partout dans le monde.
Mais avant de s’internationaliser, il faut faire ses
preuves en France. Il faut calibrer, épurer son
projet, voir ce qui va ou ne va pas et une fois que
tout fonctionne, alors on peut passer à l’internationalisation. Il ne faut pas aller trop vite. Qui trop
embrasse mal étreint. Entre 2004 et 2010, on est
resté concentrés sur la France. Il faut répliquer
quelque chose.
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016
04
ÉCONOMIE
À LA UNE
A l’invitation du « Parisien - Aujourd’hui-en-France », Frédéric Mazzella (à droite),
a échangé avec quatre jeunes entrepreneurs issus de l’incubateur de start-up Paris & Co.
Le patron de BlaBlaCar vu par les start-up
« Il connaît son produit par cœur » « Il n’a pas oublié d’où il vient »
Hugo SALLÉ DE CHOU
Cofondateur de Pumpkin
« Je ne m’attendais pas à ce que
cette rencontre soit si exceptionnelle. Je ne pensais pas que Frédéric Mazzella serait si facile
d’accès et si proche de nos préoccupations. Ce n’est pas seulement
une belle personne sur le plan humain, c’est aussi un visionnaire
qui, malgré l’incroyable succès de
son entreprise, affiche toujours de
très fortes ambitions. Il estime que
BlaBlaCar n’a développé que
10 % de son potentiel. Cela fait
rêver d’autant qu’il le dit d’une
façon très humble.
Frédéric Mazzella fait corps avec
son entreprise, il connaît par cœur
son produit, il est passionné, et je
crois que c’est une des clés de son
succès. Je suis en phase de recrutement et ses conseils me sont précieux : s’entourer de collaborateurs
qui croient avant tout au projet, ont
envie de le faire grandir et ne pas
avoir peur d’inventer des nouveaux métiers pour se développer.
J’espère aussi pouvoir transmettre
à mes collaborateurs les valeurs de
l’entreprise, car chez BlaBlaCar,
elles sont fortes et omniprésentes
dans les locaux. On sent vraiment
qu’elles guident le travail de tous,
qu’elles participent au succès de
l’entreprise. Il y a un vrai état d’esprit dans cette start-up. »
Cofondatrice de Hopways.com
« Outre son brillant parcours
qu’il décrit avec passion, il a un
discours très encourageant visà-vis des jeunes entrepreneurs. S’il
n’a pas caché les difficultés qu’il a
pu rencontrer pour développer BlaBlaCar, son analyse de l’erreur est
riche d’enseignements. Quand on
crée une entreprise, non seulement
on a le droit de se tromper mais
surtout, derrière chaque erreur, il y
a des opportunités à saisir. Il nous
encourage à aller à la rencontre
d’autres entrepreneurs pour apprendre de leurs erreurs et avancer.
Je retiendrai qu’il faut croire à son
produit et persévérer : si le concept
est bon, il y a toujours une solution.
A une époque où l’instantanéité est
reine, où tout le monde veut tout,
tout de suite, j’ai trouvé intéressante sa vision de long terme pour
construire un projet. Et notamment
sur le temps qu’il faut savoir
prendre pour trouver le bon modèle économique ou tenter sa
chance à l’international. Frédéric
Mazzella a un discours positif sur
l’entrepreneuriat en France et ça
fait vraiment du bien. »
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016
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Fondateur de Cacther
« Il est très proche de la réalité des jeunes entreprises. C’est
un entrepreneur expérimenté qui
a su rester très connecté aux
problèmes que peuvent rencontrer les jeunes start-up. Il n’a
pas oublié d’où il vient et par où
il est passé pour mener BlaBlaCar au sommet. C’est un
homme qui inspire beaucoup de
rigueur et a des vraies valeurs
par rapport à son entreprise et
ses salariés. Son conseil de savoir oublier ses expériences passées pour continuer à avancer,
innover et se dépasser m’a particulièrement marqué. Les entrepreneurs ont souvent beaucoup
de mal à faire cohabiter l’humilité, l’écoute et l’ambition. Frédéric Mazzella, lui, sait le faire
et également très bien l’expliquer.
Enfin, il est un patron à l’écoute
de ses utilisateurs, il connaît par
cœur son produit qu’il n’a eu de
cesse d’améliorer et je pense que
c’est la vraie clé de son succès. »
 Frédéric Mazzella, (au centre),
entouré de David Finel (en haut à
gauche), Hugo Sallé de Chou
(en haut à droite),
Tarek Ouagguini
(en bas à gauche) et Anne Buffetaud.
« Derrière chaque erreur,
une opportunité à saisir »
Anne BUFFETAUD
Tarek OUAGGUINI
« Une persévéranceencourageante »
David FINEL
Cofondateur de Sharepay
« Contrairement à ce que je
croyais, Frédéric Mazzella n’a pas
vraiment connu de traversée du désert. Tout en étant persuadé d’avoir
trouvé un concept génial, il a su
rester prudent et a conservé un emploi rémunéré jusqu’à ce que BlaBlaCar perce vraiment. Sa persévérance pour trouver le bon modèle
économique est très encourageante
et pertinente pour les jeunes entrepreneurs. C’est une vraie leçon ! Savoir qu’un géant comme BlaBlaCar
a testé six modèles économiques
avant de trouver le bon est très ras-
surant. J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié son analyse sur le modèle
transactionnel qui, selon lui, reste le
plus juste pour tous. Quand on crée
une application, un site, on ne pose
obligatoirement, un jour ou l’autre,
la question de savoir s’il faut passer
à un modèle payant, si cela n’est pas
trop risqué. Je l’ai trouvé très brillant
dans ses conseils sur l’innovation. Il
ne suffit pas d’aimer et de croire en
son produit, il faut l’utiliser régulièrement pour sans cesse l’améliorer.
Je retiens aussi qu’il ne faut s’entourer que de personnes qui croient à
100 % en notre projet. Ceci est vrai
pour les futures embauches mais
également pour les investisseurs. »
« Reviens Léon,
on innove
à la maison ! »
Cette année encore, les
jeunes pousses françaises ont
joué les stars à Las Vegas
(Etats-Unis) lors du Consumer
Electronic Show (CES), la
grand-messe de la technologie
qui vient de fermer ses portes.
Le french bashing qui a si
longtemps empoisonné le gouvernement et le médiatique
« Barrez-vous » adressé aux
jeunes entrepreneurs par les
« Pigeons » en 2012, paraissent
presque tombés aux oubliettes.
Pourtant, de nombreux jeunes
chefs d’entreprises se plaignent des lourdeurs administratives et fiscales…
40 000 Français
dans la Silicon Valley
Un constat que ne partage pas
Frédéric Mazzella et une dizaine de patrons stars de la netéconomie
(LaFourchette,
Criteo…) qui entendent bien
faire revenir au bercail les
nombreux expatriés français
dont les 40 000 frenchies de la
Sillicon Valley. En mai dernier, ils ont lancé le mouvement « Reviens Léon, on innove à la maison ».
Pour eux, la France est
aujourd’hui « l’un des terreaux
entrepreneuriaux les plus fertiles en Europe et dans le
monde ». « Aujourd’hui, écrivent-ils encore, nous créons
nombre d’emplois qui ont une
incidence positive sur notre
société. » Car selon eux, dans
notre pays, « l’innovation technologique de plus haut niveau
occupe une place de choix.
Nos ingénieurs et informaticiens font partie des meilleurs
et le monde entier cherche et
parvient souvent à les attirer. »
MÉDIAS ET COMMUNICATION
ÉCONOMIE
05
MARKETING
A
moins de faire du 45 fillette,
il y a tout juste un an, en décembre 2014, la célèbre Stan
Smith d’Adidas était introuvable dans l’hexagone. Ils
étaient nombreux à cliquer sur le site
de la marque aux trois bandes, à tenter
leur chance aux Puces de Saint-Ouen
(Seine-Saint-Denis) ou dans les magasins sportifs de France et de Navarre pour espérer trouver la chaussure de leurs rêves. Seuls les plus
chanceux y sont parvenus…
Un an plus tard, la cote de la chaussure mythique est toujours aussi
élevée. Mais cette année, pas de pénurie pour Noël. Verte, rose ou
pailletée, en 37 en 38 ou en 39, la
Stan Smith se trouve sans effort et
dans toutes les tailles.
(Adidas.)
Quelle stratégie marketing se cache
derrière cette volonté d’assécher savamment le marché pour mieux le relancer ? Chez Adidas, on est peu disert sur le sujet, argumentant juste que
« la Stan Smith n’est pas d’actualité
pour la marque aujourd’hui ».
70millionsdepairesécoulées
depuissacréation
Déjà en 2011, l’équipementier allemand avait brutalement mis fin à la
fabrication de la Stan Smith. « Le
mythe est trop français », avait expliqué alors Adidas. Pour un expert
du marketing, l’explication est bien
plus simple : « On ne le dira jamais
assez, en amour comme en marketing, la frustration et la rareté suscitent
le plaisir. » Pari gagné, le manque
abyssal savamment entretenu par
Adidas va porter ses fruits : les ventes
vont exploser. Selon le « Guinness
des records », le Stan Smith est la
chaussure la plus vendue au monde,
Après trois ans d’absence, la Stan
Smith revient en 2014 avec
de nouveaux modèles conçus
par des designers de renom.
avec plus de 70 millions de
paires écoulées depuis sa
création dans les années 1960.
Contrairement aux idées reçues, c’est
en France que la sneaker (chaussure
de sport vintage) voit le jour en 1964.
Son père biologique n’est pas Mister
Smith mais le champion de tennis
français Robert Haillet, qui aide
l’équipementier à développer une
paire de chaussures de tennis en cuir.
Mais Adidas rêve d’exportation pour
sa tennis blanche aux trois rangés de
trous et au célébrissime logo vert. En
1978, la firme signe un contrat avec
l’ex numéro 1 mondial de tennis
Stanley Smith, rebaptise sa tennis et
part à la conquête du monde.
(Ad
ida
s.)
Stan Smith, la pénurie pour passer
du sport à la mode
La sneaker voit le jour en France en 1964. C’est le champion de tennis français Robert
Haillet qui a aidé Adidas à développer une paire de chaussures de tennis en cuir.
fin à la fabrication de la chaussure.
Trois années de silence durant lesquelles Adidas va savamment préparer le retour sa chaussure vedette.
En janvier 2014, c’est le come back
de la Stan Smith. Nouvelles couleurs,
collaboration avec des stars comme
Jeremy Scott, Marc Jacobs et Yohji
Yamamoto, Pharrell Williams, campagne de publicité grand format, la
tennis la plus populaire des années
1990 n’en fait-elle pas un peu trop ?
Ses détracteurs s’agacent mais les
ventes repartent de plus belle. Adidas
se frotte les mains. Preuve qu’il a
gagné son pari, la Stan Smith se vend
désormais dans les boutiques de
mode, et non plus de sport.
 SANDRINE BAJOS
ChantéeparlegroupeIAM
La nouvelle basket écolo d’Adidas
Le succès est immédiat et plus qu’une
chaussure de sport réputée pour son
confort, la Stan Smith devient un véritable accessoire iconique. Chantée
par le groupe de rap IAM, actrice dans
le film « La Haine », la Stan Smith a
du mal avec le changement de siècle.
La mode change, les ventes s’essoufflent, seuls les Français restent fidèles
et en 2011, Adidas met brutalement
Il n’y a pas que la Stan Smith ou la Super Star chez Adidas. Pour lutter
contre la pollution des mers, l’entreprise allemande a profité de la COP21,
qui s’est tenue en novembre dernier à Paris, pour présenter le prototype de
son nouveau modèle de basket 100 % écolo. Entièrement fabriquée avec
des déchets plastiques récupérés dans les océans, la nouvelle Adidas X
Parley est née d’un partenariat avec le groupe de défense de l’environnement Parley for the Oceans. La dernière-née du groupe devrait voir le jour
cette année et Adidas a déjà d’autres projets dans ses cartons pour préserver
l’environnement. L’équipementier prévoit d’étendre le recyclage des déchets marins à la production de plusieurs autres vêtements de sport.
PRESSE
Sous le Haut Patronage du
22/23 janvier 2016
Team Média, nouveau
poids lourd de la pub
D
35.8 millions de Français
touchés chaque mois
Fort d’un joli portefeuille de marques complémentaires (« Le Parisien », « Aujourd’hui en France »,
« L’Equipe », « France Football »,
« Le Journal du Golf » et « Vélo
Magazine » pour le premier pôle
et « Les Echo s », « Investir »,
« Connaissance des Arts »,
« Radio Classique » et « Classica » pour le second), la nouvelle
régie touche chaque mois
35.8 millions de Français de plus
de 15 ans. Et ce sont 80 % des
CSP + en France qui sont aussi en
contact avec au moins l’un des titres du groupe.
sdv_ftp
Cependant, insiste Daniel Saada,
le président de Team Média, « il
ne s’agit pas d’une fusion entre les
deux régies, chacune restera indépendante avec son pôle de marques ». La régie emploie quelques
220 collaborateurs et affiche un
chiffre d’affaires global de
180 M€ dont 21 % dans le digital.
Alors que Francis Morel, le président du « Parisien » et des
« Echos », affiche de fortes ambitions dans le numérique, Team
Média se positionne d’ores déjà
parmi les acteurs majeurs sur le
digital avec 18,8 millions de Français connectés à ses marques
(web, mobile, tablette).
La régie publicitaire peut s’appuyer sur les 9,5 millions de visiteurs uniques du « Parisien », sur
les 5,9 millions pour les « Echos »
et sur les 12,1 millions de
« L’Equipe » (source Médiamétrie
Internet
Global
septembre 2015). Révolution technologique oblige, le lecteur lit de
plus en plus la presse sur un écran.
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RÉALISÉE PAR QUATRE VENTS - PHOTOS : YVES DENOYELLE
eux mois après avoir célébré
leur mariage afin de s’imposer
comme un nouveau poids
lourd de la presse française, « Le
Parisien » et « Les Echos » posent la
première pierre de leur futur chantier. Ils viennent d’annoncer la naissance de Team Média, nouvelle
régie publicitaire issue du rapprochement entre Amaury Médias et
les Echosmédias.
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 S.B.
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016
ÉCONOMIE
06
D'UN COUP D'ŒIL
DÉCRYPTAGE
LE TABLEAU DE BORD
La France sur le podium
des ventes de drones
LE CHIFFRE DE LA SEMAINE
184 euros
Parmi les dizaines de fabricants de drones destinés aux loisirs ou aux
applications professionnelles, le français Parrot occupe le second
rang mondial, loin derrière DJI, le leader chinois.
C’est le montant que devraient dépenser les Français sur Internet
pour les soldes d’hiver, d’après une étude CSA pour la FEVAD
(Fédération e-commerce et vente à distance). C'est quatre euros
de moins que l’an passé. L’édition 2016 des soldes d’hiver, qui a
débuté mercredi dernier, se prolongera jusqu’au 16 février.
LES CHIFFRES DE LA CONSOMMATION
par rapport au mois précédent
- 0,2 %
Inflation (novembre 2015)
Le Top 3 mondial des fabricants de drones civils
dont
DJI (Chine)
- 0,5 %
- 0,2 %
- 0,2 %
- 0,2 %
Énergie
Alimentation
Produits manufacturés
1
Services
3D Robotics (États-Unis)
2
3
Chiffre d’affaires 2015* :
912 M€
Chiffre d’affaires 2015* :
dont part des drones : NC
323 M€
Chiffre d’affaires 2015* :
dont part des drones : 50%
Sources: Forbes, Parrot, BBC
- 1,1 %
Consommation des ménages
Parrot (France)
45 M€
En novembre, les dépenses des ménages en biens reculent à
nouveau, à un rythme mensuel de -1,1% inégalé depuis janvier 2014.
Ce sont d'abord le recul de la consommation d'énergie (-5,6%) et
des dépenses d'habillement (-4,7%) qui expliquent cette nette
diminution. Les dépenses en biens durables rebondissent
légèrement (+0,5%) après une forte baisse en octobre (-2%). Les
achats d'automobiles restent stables (+0,1%). En revanche, la
consommation alimentaire a grimpé (+0,6%), pour la première fois
depuis six mois.
125,26
Indices des loyers (au 3e trimestre 2015)
+ 0,02 %
En variation annuelle
dont part des drones : NC
* estimation
170
Ventes de drones civils en France
Le chiffre :
En millions d’euros
LE MARCHÉ DU TRAVAIL
Salaires (A partir du 1er janvier 2016)
Minimum horaire brut
Minimum horaire net
9,67 €
7,54 €
1 466,62 €
1 143,72 €
95
55
35 h
20
Chômage (novembre 2015)
100 000 drones
de loisir vendus en France en 2014
2012
2013
2014
2015
Source: Xerfi
Demandeurs d’emploi (Cat. A, B, C)
% de la population active
5 442 500
10,6 %
(3e trimestre 2015) Source : INSEE
Variation sur le mois précédent
+ 0,1%
Source: GFK
LE DICO DE L’ECO
En partenariat avec www.lafinancepourtous.com
La prime d’activité
La prime d’activité, qui remplace en 2016 la « prime pour
l’emploi » et la part « activité » du RSA, concerne plus de
5,6 millions de personnes. Il est d’ores et déjà possible de
faire ses simulations sur Internet, sur le site de la Caisse
d’allocation familiales, ou sur celui de la Mutualité sociale
agricole (MSA), pour savoir si on est concerné et pour
quel montant.
Elle sera versée par les Caisses d’Allocations Familiales à
compter de février prochain aux travailleurs de plus de
18 ans gagnant moins de 1 500 € nets par mois (pour une
personne seule et sans enfant). Les actuels bénéficiaires
du RSA qui travaillent en bénéficieront automatiquement.
Desmontantsdiversselonlessituations
Cette prime sera versée aux personnes en activité (salariés
et travailleurs indépendants) et son montant sera calculé
en fonction de la composition et des ressources du foyer
(contrairement à la Prime pour l’emploi qui est calculée et
versée par personne). Elle sera versée chaque mois : les
bénéficiaires devront déclarer tous les trois mois leurs revenus du trimestre précédent.
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016
sdv_ftp
(sans les DOM-TOM)
Le ministère des Affaires sociales a donné quelques
exemples :
• Un célibataire sans enfant dont le salaire est de 1 300 €
net par mois, sans autres ressources, percevra 97 € par
mois.
• Un couple avec deux enfants dont les revenus mensuels
sont au smic (1 135 € nets par mois) percevra environ
243 € par mois.
• Un parent isolé avec un enfant de plus de trois ans dont le
salaire mensuel est de 1 500 € net par mois et percevant
une pension alimentaire de 100 € par mois bénéficiera de
183 € par mois.
• Un couple dont l’un est au smic l’autre à mi-temps au
smic percevra, en plus de ses allocations logement, 80 €
par mois.
• Une personne handicapée seule travaillant en milieu ordinaire dont le salaire est de 800 € nets par mois, et qui
perçoit une allocation
adulte
handicapé
(AAH) de 231 €, percevra 136 €par mois.
ÉPARGNER
- 6,54 %
CAC 40
V. 31/12
L. 4/1
4 637,06
M. 5/1
M. 6/1
4 537,63
4 480,47
4 522,45
J. 7/1
V. 8/1
4 403,58
4 333,76
Livrets A/bleu (net)
PEL (brut)
Euro/dollar
0,75 %
2%
1 € = 1,0887 $
Cours le 8 janvier
EMPRUNTER
Taux fixe pour un emprunt immobilier
Sur 15 ans
Sur 20 ans
Taux moyen
2,20 %
2,50 %
Taux minimum
1,71 %
1,91 %
Taux minimum des crédits
à la consommation sur un an
2,50 %
Source : Baromètre Empruntis.com, taux moyens hors assurance.
BONNE ANNÉE !
ÉCONOMIE
07
« Monsieur le ministre,
voici nos souhaits pour 2016»
Nous avons questionné des chefs d’entreprises, petites
et grandes, pour savoir ce qu’ils aimeraient demander
au ministre de l’Economie, Emmanuel Macron,
pour 2016. Voici leurs réponses.
«Arrêtez d’implorer la croissance»
Président directeur-général
de Nature & Découvertes
« L’égalité
devant l’impôt »
« Que le gouvernement arrête
d’implorer la croissance comme
on attend la pluie dans le Sahel !
Il faut s’habituer à vivre avec
une croissance faible, voire nulle
et se questionner pour savoir
comment nous pouvons refonder
notre modèle économique afin
d’améliorer la qualité de vie et la
protection de notre environnement. Pensons aux générations
futures… Les politiques se focalisent sur le court terme, sur
Adrien MOREL
Gérant d’un magasin
télé-hifi-électroménager
à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
(DR.)
également qu’il y ait une véritable
égalité des entreprises face à
l’impôt. Quand je vois des géants
comme Amazon, qui concurrencent directement les magasins de
mon secteur, et qui commencent à
peine à payer des impôts en
France alors qu’ils dégagent
d’énormes bénéfices chez nous,
cela me révolte. »
« Il faut favoriser
les filières de qualité »
Régis LEBRUN
Directeur général
de Fleury Michon
 HÉLÈNE HAUS AVEC S.B.
« Changer le système pour
que les prix les plus bas ne
soient plus le seul critère de
choix des consommateurs. Le
pouvoir d’achat des Français est
en berne, mais ils ne sont pas
prêts à sacrifier la qualité de leur
assiette. Chez Fleury Michon,
nous souhaitons que chacun ait
accès à une alimentation plus naturelle, plus respectueuse de l’environnement et des animaux et
qui soit davantage rémunératrice
pour les producteurs. Nous avons
déjà construit des offres Label
rouge ou bios qui rencontrent
un réel succès. Notre groupe a
PDG d’Hachette Livre
« Monsieur le ministre, cher
Emmanuel. Au Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas
la semaine dernière, vous avez
soutenu la volonté de la commissaire européenne à la Concurrence
de voir les GAFA (NDLR :
Google, Apple, Facebook,
Amazon) se conformer aux règles
fiscales des pays dans lesquels ils
opèrent. Obliger ces multinationales actives en France à payer des
impôts dans notre pays, c’est juste.
Vous qui êtes attaché à la culture
et aux livres, rejoignez-nous dans
un autre combat à mener en 2016.
Sous couvert de faciliter la circulation des contenus culturels via les
canaux numériques, la Commission européenne cherche à affai-
sdv_ftp
également lancé une nouvelle
gamme de jambons garantis sans
OGM, et sans antibiotiques. Mais
ces produits coûtent encore 10 à
20 % plus cher que la moyenne. Il
faudrait que le gouvernement favorise les filières de qualité pour
que l’on sorte du modèle économique obsolète qui consiste à vouloir produire toujours plus à des
prix encore plus bas. »
« Que les apprentis ne soient plus
rémunérés en fonction de leur âge »
Sébastien
GAUDARD
Artisan, gérant de
la pâtisserie des
Martyrs et du salon
de thé des Tuileries
à Paris.
« Avec le développement des émissions culinaires, il
y a de plus en plus
de jeunes qui, à
19 ans ou 20 ans,
décident de se réorienter pour devenir pâtissier.
La plupart
ont fait un bac général pour
rassurer leurs parents, car
les filières professionnelles
sont encore mal perçues par
la société. Sauf que ces
jeunes adultes peinent à
trouver des entreprises pour
les embaucher en apprentissage, car ils nous coûtent
plus cher que les adolescents de 16 ans qui sortent
tout juste du collège. Pourtant, ils n’ont aucune expérience en plus. Eux-mêmes
déplorent cette différence
qui fait fuir les recruteurs.
Nous, nous sommes prêts à
les embaucher, mais pas à
n’importe quel prix. »
(LP/Philippe Baverel.)
Arnaud NOURRY
(Reuters/Gonzalo Fuentes.)
(LP/Olivier Corsan.)
« Protégez les droits d’auteur »
blir les réglementations de
droit d’auteur. Qui seraient les bénéficiaires
de ce projet ? Les pirates avides de gratuité
et bien sûr les GAFA,
qui ont besoin de
contenus gratuits
pour nourrir leurs
plates-formes et en
augmenter le trafic.
Au CES, vous avez rappelé
avec force le bien-fondé des règles sur un marché : sans règles,
vous n’avez aucune liberté. On ne
saurait mieux dire. Porter atteinte
aux règles du droit d’auteur,
c’est porter atteinte à la
création, à la
rémunération
des auteurs
et donc à
leur liberté.
C ’ e s t
porter
atteinte à ce qui
contribue à illuminer nos vies et
à faire barrage à
l’obscurantisme.
J’espère Monsieur le
ministre, que les
auteurs
et
éditeurs
européens pourront compter sur
votre soutien. »
le quantitatif plutôt que sur le
qualitatif. Sortons de cette logique ! 2017 va arriver très vite.
Le gouvernement devra concentrer son projet électoral sur quelques grandes réformes plutôt que
sur de multiples petites réformes
qui font guise de saupoudrage. »
(Le Figaro/François Bouchon.)
« Simplifier le paiement de mes
impôts. Les micro-entreprises
peuvent les régler en quelques minutes sur Internet, mais pour une
SARL comme moi, c’est beaucoup plus compliqué. Il faudrait
également mieux nous expliquer à
quoi servent nos charges. Je verse
une taxe pour financer la formation professionnelle depuis des années, mais lorsque j’ai voulu en
faire bénéficier un de mes salariés,
cela a été trop compliqué. Toute
cette paperasse me prend un temps
fou. J’ai l’impression de ne plus
avoir de temps pour exercer mon
travail de commercial... J’aimerais
(LP/Philippe Lavieille.)
Antoine LEMARCHAND
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016
BUSINESS
08
NUMÉRIQUE
Quelle application pour votre entreprise ?
Les applications mobiles sont un moyen de connecter les salariés,
notamment itinérants, au système d’information de leur entreprise.
S
martphones et tablettes
transformés en outils de
travail. C’est désormais
monnaie courante
grâce aux applications mobiles créées par les
entreprises pour leurs salariés. « La demande a complètement explosé et n’a jamais été
aussi forte qu’en 2015, avance
Michel Cohen, directeur commercial
de
Mobistep
(Paris XVIe) société spécialiste
du développement d’applications mobiles pour les entreprises, créée en 2010. Cette
demande était davantage utilisée au départ pour le top management, les applications proposant des indicateurs clés sur un
certain nombre de domaines de
l’entreprise. Elle s’est depuis généralisée dans les fonctions de
l’entreprise qui sont par nature
dans une situation de mobilité, et
prioritairement dans les fonctions commerciales. »
Accéder à l’information partout
Pourquoi lancer une application
métier pour ses salariés ? « Le
développement d’outils logiciels
sur des terminaux mobiles
permet notamment aux itinérants
d’être connectés en journée au
système d’information de l’entreprise », détaille Bruno Doucende, directeur général de Synertic, entreprise spécialiste du
développement d’applications
mobiles basée à Marseille (Bouches-du-Rhône). Pour des techniciens sur une intervention terrain, c’est par exemple le moyen
de connaître l’historique du
client, de le faire signer numéri-
quement, de réaliser un compte
rendu de son action ou de son
diagnostic sur une tablette, de
prendre des photos et de transmettre les informations en temps
réel à l’entreprise. Les applications mobiles peuvent aussi
servir à former les salariés à de
nouveaux produits ou encore
transformer les smartphones en
badges ou en pointeuses.
Un atout pour les commerciaux
Mais c’est au sein des équipes
des forces de vente que les applications mobiles se développent
actuellement le plus. Fabien Gardanne, directeur général de
l’agence centrale de l’environnement et de l’habitat, entreprise
basée à Montpellier (Hérault)
spécialisée dans l’amélioration
de l’habitat, des toitures, des
charpentes, a fait développer par
Synertic une application métier
pour ses 30 commerciaux. « Elle
permet de fluidifier les présentations de produits à la clientèle en
passant du book papier à la vi-
sualisation des produits sur iPad,
explique-t-il. Les commerciaux
peuvent ainsi mieux organiser
leurs rendez-vous et les visualiser sur une carte. En un clic, ils
peuvent accéder à toute leur base
de données. »
Choisir de développer une application mobile — le plus souvent
sur tablette — plutôt qu’un site
Internet dépend essentiellement
de trois facteurs : « Avoir besoin
d’une utilisation en mode déconnecté, de fonctionnalités natives
d’un mobile (comme l’appareil
photo, la géolocalisation, etc.) et
enfin inciter les salariés à s’approprier plus facilement l’application », résume Michel Cohen.
Au final, les applications mobiles sont le moyen d’optimiser
les systèmes d’information de
l’entreprise (en évitant par
exemple les doubles saisies),
d’augmenter la productivité des
salariés ou leur bien-être, mais
aussi la satisfaction des clients.
 FLORE MABILLEAU
EN PRATIQUE
Grâce aux applications, les commerciaux peuvent notamment proposer à leurs clients
des présentations produits plus fluides et interactives. (Goodluz/Photononstop.)
Développer une application mobile nécessite des
compétences techniques.
Son succès dépend de la phase de travail réalisée
en amont de ce développement. Mieux vaut donc
faire appel à un spécialiste. La réflexion ne doit pas
seulement concerner les services informatiques,
mais également toutes les fonctions de l’entreprise
(définition des objectifs de l’application, des
utilisateurs, des différentes fonctionnalités).
Avant le lancement d’une application mobile,
il est également nécessaire de faire le point sur le
système d’information de l’entreprise, car
l’application va s’y intégrer.
Le développement d’une application peut coûter,
selon l’entreprise Mobistep*,
de 20 000 € à 60 000 €. Des abonnements
à l’usage sont ensuite disponibles.
*www.m obistep.com
FORMALITÉS
5
erreurs à éviter en rédigeant des conditions générales de vente
Elles sont obligatoires. pour sécuriser leur activité, les entreprises
doivent apporter un soin particulier à leur rédaction.
R
édiger des conditions générales
de vente (CGV) est un impératif
pour toutes les entreprises.
« Elles sont dans l’obligation de les
présenter à tout client qui en ferait la
demande, sans quoi elles encourent
des sanctions civiles et notamment
une amende pouvant aller jusqu’à
2 M€ », précise Gwenaëlle Lavillenie, responsable du département
juridique du cabinet 3G Gadras,
membre du groupement France Défi.
Mais il s’agit aussi d’un moyen de sécuriser leur activité. « Cela permet de
limiter les possibilités de contestations et de résoudre plus sereinement
les litiges », explique la juriste. Pour
cela, une attention particulière doit
être portée à leur rédaction afin
d’éviter des erreurs courantes.
1 Nepas lespersonnaliser
Copier les CGV d’une autre entreprise est une mauvaise idée. « Elles
sont la transposition écrite du fonctionnement du vendeur et doivent
donc être faites sur-mesure. Même similaires, deux entreprises n’ont pas
forcément les mêmes besoins », insiste la spécialiste. « Selon que l’on
traite avec des particuliers ou avec
des professionnels, ce sont les règles
du code de la consommation ou du
code de commerce qui vont s’appliquer », souligne de son côté Bruno
Blanchet du Codinf, un groupement
associatif spécialiste de la gestion du
risque client. Une même entreprise
peut donc avoir besoin de conditions
générales de ventes distinctes pour
ses différents types de client.
2
Oublier desmentions
obligatoires
Les CGV doivent notamment décrire
les modalités de commandes et d’annulation, de livraison du produit ou
d’exécution de la prestation, de déter-
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016
sdv_ftp
mination du prix et de paiement.
Elles intègrent aussi des informations
relatives à la responsabilité de l’entreprise et par exemple à la juridiction
compétente en cas de litige. Des mentions spécifiques peuvent également
être obligatoires pour certaines activités. Ainsi, lorsqu’elle vend à des
consommateurs, l’entreprise doit,
entre autres, rappeler dans un encadré
qu’en matière de garantie légale de
conformité, le consommateur bénéficie d’un délai de deux ans à compter
de la délivrance du bien pour agir.
3
Rédiger desclausesabusives
Certaines clauses peuvent être
considérées comme abusives
lorsqu’elles créent un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties au détriment du consommateur. Elles sont recensées sur
le site de la commission des clauses
abusives. Par exemple, dans le cadre
de la vente à distance, le délai de rétractation est de 14 jours. Une entreprise ne peut donc en mentionner un
plus court. « Ces clauses sont alors réputées nulles », explique la juriste.
4
Nepasseprotéger
« 80 % des petites structures
ne savent pas rédiger des CGV
de manière prudente », déplore
Bruno Blanchet. Mieux vaut par
exemple fixer des conditions générales restrictives en matière de délai
de paiement, en mentionnant que
sauf conditions particulières, toutes
les ventes sont payables à l’avance à
la commande, et des pénalités élevées en cas de retard. « On peut ensuite consentir, par un avenant au
CGV, des modalités plus accommodantes pour ses bons clients », illustre-t-il.
5
Nepaslesfaireconnaître
En cas de litige, l’entreprise
doit pouvoir prouver que les CGV
ont été portées à la connaissance du
client. Elles peuvent ainsi accompagner le bon de commande, être signées à l’occasion de l’ouverture
d’un compte client ou affichées en
boutique… Dans le cas de la vente en
ligne, l’acheteur doit cliquer pour indiquer qu’il en a pris connaissance.
 MARION PERRIER
En partenariat avec
EN SAVOIR PLUS
ACONSULTER
 www.clauses-abusives.fr
 La fiche pratique de la DGCCRF
sur les CGV entre professionnels
www.econom ie.gouv.fr/dgccrf
(Publications > Fiche Pratiques
> Conditions générales de ventes).
BUSINESS
PROSPECTIVE
ÇA COÛTE OU ÇA RAPPORTE ?
09
FINANCES
Le titre restaurant
se met à la carte
LP/Olivier Corsan.)
Depuis 2014, les employeurs peuvent proposer à leurs salariés
une carte dématérialisée à la place des chèques papier.
Des prestataires
rémunérés au succès
Avec les success fees, l’entreprise ne paie
son prestataire qu’en cas de résultats.
Une option séduisante mais pas sans risque.
émunérer un prestataire selon
ses résultats. Une pratique
connue sous le nom de « success fees » ou, dans sa version
française de « commission de
succès ». Ce mode de rémunération est courant chez certains conseils, notamment pour des missions relatives à la recherche de
financements d’une entreprise
(comme les levées de fonds), ou sa
restructuration (cession, rachats).
« La rémunération en success fees
n’est pas liée à un secteur mais
plutôt à des fonctions telles que les
achats, la finance ou les ventes, décrypte Saad Bennani, directeur associé de Karistem Corporate Consulting, cabinet de conseil en
stratégie. Il s’agit en général de
missions de conseils opérationnels
qui se traduisent par des retours
économiques à court terme. »
Construire une stratégie pour un
acteur de l’énergie qui fera ses effets dans 5 ou 10 ans sera difficilement rémunérable en success
fees…
(REA/Marta Nascimento.)
R
Le nombre d’utilisateurs de cartes restaurant est estimé à 1,3 million en France. Une solution qui séduit de plus en plus.
rès de 4 millions de salariés
en France bénéficient de titres restaurant. Il s’agit encore, en grande majorité, de chèques papier dont la valeur
s’établit en moyenne à 7,50 €
payés en partie par l’employeur
(entre 50 % et 60 % du montant
nominal). Néanmoins, depuis
2014, les entreprises ont la possibilité de proposer à leurs employés une solution dématérialisée, sous forme de carte pour le
moment. Et si le démarrage a été
plutôt lent — notamment en
raison de la réticence des restaurateurs — il commence à s’accélérer : « La vitesse d’adoption en
France est assez similaire à celle
des autres pays qui l’ont déjà
instaurée », souligne Laurent
Delmas, directeur général France
du groupe Edenred, l’une des
P
8 sociétés habilitées et qui a émis
140 000 cartes dématérialisées
(sur 1,3 million d’utilisateurs
dans l’Hexagone). « Les deux
tiers des entreprises avaient déjà
des chèques papier. Les autres
sont des nouveaux venus, y compris des petites entreprises, qui
apprécient la facilité de gestion
de la carte et qui y voient une
solution moderne, valorisante
pour leur image », poursuit-il.
Gestion facilitée
Facilité
de gestion car avec
la carte, il
n’y
a plus de
problème de
livraison
mensuelle
et de risques inhérents (re-
Payer le juste prix
(DR.)
Pour le salarié, la carte a des avantages et des inconvénients : avantage
car il paye le juste prix alors qu’avec un chèque papier, il doit souvent
perdre quelques centimes ou consommer davantage si le commerçant
ne rend pas la monnaie. Avantage encore car la carte est remplacée en
cas de perte ou de vol (ce qui n’est pas le cas des tickets papier, non
remboursés en cas de perte ou de vol), et le plafond quotidien
d’utilisation est de 19 € (plus avantageux que les deux titres maximum
souvent acceptés aujourd’hui). En revanche, plus question de passer
un chèque à un ami ou à un parent: la carte est nominative. Il est
également impossible de s’en servir hors des jours ouvrés.
tard de courrier, perte, oubli…)
sans compter la disparition des
coûts de livraison : entre 12 € et
13 € par site et par mois. « L’entreprise commande une carte par
salarié puis gère les demandes en
se connectant directement sur
son espace client. Le compte du
salarié est automatiquement crédité du montant qui lui est dû »,
précise Laurent Delmas. Néanmoins certains frais demeurent et
d’autres apparaissent : l’envoi de
la carte au domicile de l’employé, la possibilité de la personnaliser (au nom de l’entreprise
par exemple) et surtout
la gestion et
le remplacement en cas
de perte ou
de vol. Une
carte
sans
contact sera
également facturée
plus
chère.
L’ensemble des services représente entre 1 et 3 %
du montant total payé.
Des applications sur terminaux
mobiles comme celle du groupe
Up (Pay by Up) devraient être
proposées prochainement, mais
elles ne sont qu’en phase expérimentale pour l’instant.
 FLORENCE PUYBAREAU
sdv_ftp
Trois règles de bases
Pour rémunérer au résultat, il est
nécessaire de s’astreindre à trois
règles de base. « Il faut tout
d’abord déterminer l’assiette du
taux de commission, qui peut être
très variable d’un cas à un autre,
détaille Stéphane Cohen, président
de l’Ordre des experts comptables
de Paris-Ile-de-France. Cela peut
concerner le niveau de cash de
l’entreprise ou encore les accords
futurs de l’entreprise dans le cas
d’un rachat. » Autre exemple : la
réorganisation d’une entreprise
afin de diminuer ses coûts de production. La société cliente et le
prestataire doivent déterminer, ensemble, un indice de référence, qui
servira de base afin d’évaluer la
baisse des coûts après conseil.
Deuxième point essentiel : définir
le taux de ces commissions, variable notamment en fonction des
sommes en jeu. Plus elles sont importantes, plus les pourcentages
sont bas. « Pour une levée de fonds
réussie de 2 M€, les commissions
vont s’élever entre 5 % et 7 %.
Pour une levée de fonds de 20 M€,
cela ira plutôt de 2,5 à 3 % », cite
Stéphane Cohen. Les taux peuvent
aussi varier en fonction de certains
paliers, des précisions qu’il est absolument indispensable de contractualiser. Enfin, « il faut définir à
quel moment la commission devient éligible », précise Stéphane
Cohen. Une date qui fait souvent
l’objet de litiges.
Vision court-termiste
« Cela permet un engagement fort
de la part du prestataire », observe
Stéphane Cohen. Mais le modèle a
aussi ses limites. « Il y a souvent
des déceptions », observe Saad
Bennani. Le cabinet de conseil établit un diagnostic et conseille une
stratégie, mais ce n’est pas lui qui
va l’appliquer en entreprise et il
peut estimer que ses recommandations n’ont pas été ou pas assez appliquées. A l’issue de l’intervention, il peut donc y avoir désaccord
sur les montants qui constituent la
somme des gains obtenus ou, dans
d’autres cas, un mécontentement
des clients par rapport aux effets
induits (rupture de la chaîne d’approvisionnement fournisseurs, tension au sein des équipes, etc.).
Autre problème : la vision parfois
court-termiste de prestataires rémunérés aux success fees. « Ce
modèle n’est pas forcément vertueux, car les cabinets de conseil
interviennent souvent pour une
seule action, analyse le directeur
associé de Karistem Corporate
Consulting. Il est nécessaire de travailler aussi avec une vision à
moyen et long terme. » Sous peine
de réussir une action. Et d’échouer
la suivante.
 FLORE MABILLEAU
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016
10
BUSINESS
DÉVELOPPEMENT
LE RENDEZ-VOUS START-UP AVEC
Goaleo:les sportifs ont leur réseau social
Le réseau social Goaleo permet d’échanger avec des champions et comparer
ses performances avec d’autres passionnés. Il entend fédérer tous les acteurs du sport.
es audiences de la dernière
Coupe du monde de Rugby
et l’effervescence autour de
l’Euro 2016 de football le prouvent : les Français aiment regarder le sport. Et le pratiquent
aussi en masse. Goaleo entend
réunir sur une plate-forme sociale à la fois passionnés et pratiquants.
Que l’on soit néophyte, amateur,
technicien ou professionnel,
Goaleo a pour ambition de fé-
L
dérer tous les acteurs du sport et
de tisser des liens entre eux.
Les utilisateurs de la plateforme, totalement gratuite, ont la
possibilité de créer des contenus
personnalisés en suivant les actualités de leur sport de prédilection, de trouver des partenaires
d’entraînement ou encore de
comparer leurs performances. La
plate-forme
permet
aussi
d’échanger avec une quarantaine
de champions français comme
Goaleo permet notamment
d’échanger avec des champions
français, parmi lesquels le
basketteur Boris Diaw, médaillé de
bronze aux Championnats du monde
en 2014.
(LP/Frédéric Dugit.)
APRÈS LA COP 21
Thierry Dusautoir, Boris Diaw,
Gévrise Emane, Jérôme Fernandez ou Yannick Agnel qui
viennent partager leurs expériences et donner des conseils
via le Hub.
« Nous sommes en train de créer
un vrai usage. Les plates-formes
pratiques, c’est-à-dire monosport, génèrent certes des inscriptions de membres mais finalement très peu d’utilisateurs
actifs. La force de Goaleo, outre
d’être multisports, est d’offrir
une large palette de services qui
fidélise les utilisateurs », explique le fondateur Jean-Marc
Gillet.
Une équipe de 8 personnes
et une vingtaine d’associés
Goaleo a été lancé en février
après plus d’un an de développement et de tests. L’équipe
compte aujourd’hui 8 personnes
et une vingtaine d’associés issus
des différentes levées de fonds
qui apportent connaissances et
expertises complémentaires. Le
community management est notamment assuré par Nouria
Newman, kayakiste en lice pour
représenter la France aux Jeux
de Rio 2016 et embauché dans le
cadre du programme Athlètes et
Partenaires mis en place par le
Ministère des sports.
La start-up, accompagnée par Le
Tremplin, l’incubateur dédié au
sport, vient d’annoncer une collaboration avec l’Insep pour déployer un réseau communautaire
entre les sportifs de haut niveau
et les experts de l’institut.
Goaleo travaille avec une dizaine
de fédérations pour les aider à
gérer et faire grandir leur communauté et surtout celles des
clubs et associations, organiser
des événements et améliorer leur
communication en partageant
des contenus.
Le potentiel de développement
est très important car la solution
de gestion d’équipes s’adresse
également aux médias, grandes
sociétés ou encore aux comités
d’entreprises qui cherchent à fédérer autour de la thématique du
sport. Les prochaines étapes ?
« Nous cherchons à décliner
notre modèle à l’international, en
Argentine et au Japon notamment, et envisageons de recruter
4 personnes », annoncent ses dirigeants.
 ANNE-CHARLOTTE ALFONSI
La solution environnement
COP21
PARIS 2015
Newmanity, la boîte mail écolo
Baptisée Newmanity, la première messagerie électronique qui ne produit pas d’émissions
carbone arrive en version professionnelle cette semaine.
V
Undatacenteràl’énergiepropre
Pour garantir des mails sans émissions
carbone, cette société, qui emploie dix
personnes, a choisi un data center qui
fonctionne uniquement grâce aux
énergies renouvelables. « Nous
aurions aimé en trouver un en France,
mais cela n’existe pas. Nous en avons
donc choisi un aux Pays-Bas où c’est
beaucoup plus développé. » La version pro de Newmanity a déjà été
testée dans cinq entreprises.Cela devrait aider la start-up parisienne,
aujourd’hui principalement financée
par Pierre Moorkens, un industriel
belge sensible aux questions environnementales, de dégager de nouveaux
revenus. « Cela permettra aux entreprises de baisser leur bilan carbone.
Notre offre s’élève à 4 € par mois et
par boîte mail. C’est à peu près le prix
pratiqué par les leaders du marché,
Outlook et Gmail for Work », souligne Stéphane Petibon. 20 % de l’argent versé par les sociétés serviront à
financer des actions éco-responsables
qui pourront notamment être sélectionnées par les salariés des entreprises en question.
 HÉLÈNE HAUS
*En savoir plus sur www.newmanity.com.
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016
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Le meilleur
du financement participatif
LE SITE
 Bulblintown
Créé en 2013, le portail
www.bulbintown.com se
présente comme le « premier
site de financement
participatif de proximité en
France ». Les internautes
peuvent y investir dans des
projets favorisant l’économie
locale en fonction de leur
département de résidence.
En Ariège, la société CEM a
réussi à réunir un million
d’euros auprès
de 46 donateurs pour
construire une nouvelle
centrale hydroélectrique.
LE BUZZ
 Les chaussures Perús
Quelque 1 577 internautes
originaires de 25 pays ont
précommandé sur le site
ulule.com des paires de
chaussures Perús. Cette
nouvelle marque, lancée par
trois jeunes Français,
commercialise des tennis en
toile colorées de motifs incas,
fabriquées par six artisans
péruviens, vendues entre
50 € et 60 €. Pour chaque
paire achetée, l’entreprise
finance un jour d’école pour
un enfant résidant dans la
banlieue de Cuzco (Pérou),
au sud du pays.
LE COUP
DE CŒUR
(LP/H.H.)
ous êtes-vous jamais demandé
combien de mails vous envoyez
au travail ? Echanges entre collègues, avec les clients ou ses supérieurs… un salarié d’une PME employant 100 personnes rédige chaque
jour en moyenne 33 courriers électroniques. Sans compter les correspondances privées. « Les internautes ont
tendance à oublier que l’usage d’une
messagerie numérique requiert énormément d’énergie. L’envoi d’un mail
avec photo émet 20 g de CO2. Soit
l’équivalent carbone produit par une
lampe de 60 watts allumée durant
25 minutes », décrit Stéphane Petibon,
directeur général de Newmanity*. Ce
réseau social — lancé en 2012 par
Victor Ferreira, le fondateur de la
marque de commerce équitable Max
Havelaar — a créé, en septembre dernier, la première boîte mail « écolo »
française. Sa version professionnelle
doit être lancée cette semaine.
La Bourse du
crowdfunding
Paris (XVIIe), mercredi. Stéphane Petitbon est directeur général de Newmanity.
3 conseils pour réduire ses émissions de CO2
 Triez régulièrement votre boîte mail. Plus elle est lourde, plus elle
consomme d’énergie.
 Envoyez plutôt vos mails de votre smartphone que de votre ordinateur, cela nécessite moins d’énergie.
 Lorsque vous recevez un mail collectif, évitez de «répondre à
tous» si ce n’est pas nécessaire. Plus le mail comporte de destinataires, plus il émet de CO2.
 Appel aux dons
après un incendie
Après avoir entièrement brûlé
le 8 novembre dernier, la
société Les Iléaux de
Noirmoutier (Vendée), qui
rénove de vieux bateaux en
bois, a lancé sur le site
KissKissBankBank un appel
aux dons de 20 000 €.
L’argent récolté doit aider
l’entreprise à racheter du
matériel pour permettre à ses
employés de reprendre leur
travail. En quelques
semaines, le projet
Solid’her No a déjà récolté
plus de 56 000 € auprès
de 293 internautes.
 SÉLECTION RÉALISÉE
PAR HÉLÈNE HAUS
REBONDIR
11
SENIORS
Partir à la retraite, oui, mais en douceur
iminuer son temps de travail… sans trop perdre de
revenus, c’est ce qui a attiré
Martine Aulair vers la retraite
progressive. Depuis le 1er avril
2015, cette salariée de 61 ans,
employée dans un musée de
Charlieu (Loire), n’officie plus
qu’à mi-temps pour son employeur. Si son salaire a été divisé
par deux, cette guide touristique
perçoit pour les 50 % du temps
restant une pension de sa caisse
de retraite. « J’avais envie de travailler moins, mais financièrement, je ne pouvais pas passer à
D
63,8
ans
C’est l’âge moyen des bénéficiaires
de la retraite progressive fin 2014.
 465 €. Le montant brut mensuel
moyen versé aux personnes en
retraite progressive par le régime
général fin 2014.
 171. C’est le nombre moyen
de semestres cotisés
par les personnes entrées en
retraite progressive entre janvier
et août 2015.
mi-temps ou à 75 %. Ce dispositif
me permet de toucher une avance
sur ma retraite, tout en quittant
progressivement la vie active. Car
devenir subitement retraitée n’est
pas facile ! » sourit la sexagénaire. Martine Aulair s’habitue
également à son futur niveau de
vie : « Je gagne moins qu’avant,
mais davantage que lorsque je
serai à la retraite pour de bon en
mai prochain. C’est une première
étape. »
Un dispositif qui compte
3 057 bénéficiaires
Créée en 1988, la retraite progressive a été simplifiée début 2015.
Pour en bénéficier, il faut être âgé
d’au moins 60 ans, avoir cotisé
plus de 150 trimestres et se mettre
à temps partiel (entre 40 et 80 %).
La personne perçoit alors un salaire en fonction du temps travaillé. Le reste est financé par sa
caisse de retraite. Au 31 décembre 2014, ce dispositif comptait seulement 3 057 bénéficiaires. « Il est encore trop tôt
pour savoir si sa simplification a
attiré davantage de monde, mais il
reste principalement destiné aux
salariés du privé. Les fonction-
naires et les professions libérales
n’y ont pas accès », explique Frédéric Barrel, le directeur technique de Neovia, un cabinet d’expertise en retraite.
Cet outil peut également intéresser les personnes qui sont déjà
en capacité de prendre leur retraite. « A la base, il a surtout été
créé pour les employés qui angoissent à l’idée de quitter la vie
active et qui désirent faire la transition en douceur, même s’ils
pourraient déjà être retraités »,
note Frédéric Barrel. Ils ne subissent alors aucun inconvénient du
dispositif. « Ceux qui prennent
leur retraite progressive avant
d’avoir cotisé tous les trimestres
nécessaires pour obtenir leur retraite à taux plein encourent le
risque de toucher une pension un
peu moins élevée, même si certains parviennent à négocier avec
leur employeur, ajoute le spécialiste. Par contre, ils oublient souvent que la prime de départ à la
retraite est calculée en fonction
des derniers mois de salaire. Dans
ce cas, cela peut être désavantageux pour eux. »
 HÉLÈNE HAUS
(DR.)
L’heure de la retraire approche ? Si vous n’avez pas encore atteint l’âge légal et le nombre requis
de trimestres cotisés, vous pouvez peut-être bénéficier d’un départ progressif.
A 61 ans, Martine Aulair, employée dans un musée de Charlieu (Loire), n’officie plus
qu’à mi-temps. Elle perçoit une pension de retraite pour compléter ses revenus.
CONSEIL D’EXPERT
ÉCONOMIE
Création d’entreprise :
quel statut juridique choisir ?
les dettes de son entreprise à partir de
ses ressources personnelles. Par
ailleurs, dans une entreprise individuelle, la totalité du résultat est soumise à l’impôt sur le revenu, quelle
que soit la rémunération effectivement prélevée par l’entrepreneur.
Dans une société, le résultat est imposé au niveau de celle-ci, après déduction de la rémunération versée au
dirigeant.
n plus de donner un cadre juridique à une entreprise, le statut
conditionne le degré de fiscalité,
de protection sociale et de risques du
futur gérant. Quels critères prendre en
compte pour bien choisir la forme juridique d’une société ? Les réponses
de Catherine Drévillon, fondatrice du
cabinet de formalités SEDA.
E
 Le choix du statut juridique
constitue-t-il l’étape la plus délicate
d’un projet de création d’entreprise ?
CATHERINE DRÉVILLON. Il ne
doit pas être sous-estimé car il impacte de nombreux paramètres, y
compris personnels, liés à la situation
familiale, aux régimes matrimoniaux… Il est conseillé de ne pas faire
de bricolage et de confier la rédaction
de ses statuts à un expert-comptable
ou à un avocat. En général, ce n’est
pas l’activité qui conditionne le choix
de la structure juridique, mais le
mode d’organisation des relations
entre associés et le régime social du
dirigeant, selon les cas assimilé-salarié ou travailleur non-salarié.
Catherine Drevillon, fondatrice
du cabinet de formalités SEDA. (DR.)
 Vaut-il mieux s’orienter vers une
entreprise individuelle ou une société ?
Il est préférable d’exclure le statut
d’entreprise individuelle, d’autant
qu’il est possible de créer une société
avec un seul associé. Même si cette
forme juridique est simple, elle ne
permet pas de séparer son patrimoine
de celui de son activité. En cas de difficultés, l’entrepreneur doit honorer
 Le statut d’autoentrepreneur
est-il une bonne alternative ?
Rebaptisé micro-entrepreneur, il est
adapté aux personnes qui se lancent
dans une activité indépendante, ponctuelle ou régulière, et veulent tester
leur projet avant d’aller plus loin.
Avec deux avantages : une grande
simplicité dans les démarches administratives d’inscriptions, qui s’effectuent en ligne, et un forfait de cotisations prélevé sur le chiffre d’affaires
encaissé par l’entreprise. Principal
inconvénient : le seuil maximum de
chiffre d’affaires à ne pas dépasser.
En 2016, il est de 32 900 € pour les
activités de services et de 82 200 €
pour celles de ventes.
 Sur différentes formes de sociétés,
lesquelles sont préférables ?
Trois formes se détachent : société à
responsabilité limitée (SARL), société anonyme (SA) et société par actions simplifiées (SAS). Contrairement au statut de SA, plutôt réservé
aux projets de grande envergure,
celui de SAS offre des avantages. Le
dirigeant bénéficie d’une couverture
sociale proche de celle des salariés, à
l’exception de l’assurance chômage.
La SAS offre aussi une grande latitude dans la rédaction des statuts, qui
constituent les règles de fonctionnement entre associés. Elle permet d’organiser la distribution des dividendes,
de façon à faciliter l’entrée d’associés
non actifs dans la société, intéressés
par la rémunération des sommes
qu’ils ont apportées.
 PROPOS RECUEILLIS PAR
AURÉLIE TACHOT
« Le Parisien libéré »
25, avenue Michelet
93408 Saint-Ouen Cedex
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Société par actions simplifiée
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DGA et éditeur
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des rédactions du «Parisien»
et «d’Aujourd’hui en France»
RÉDACTION
Responsable de la rédaction :
Jean-Louis Picot,
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Rédaction : Sandrine Bajos,
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IMPRESSION
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(coût d’un appel local)
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016
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CARRIÈRES
12
RESSOURCES HUMAINES
Les futurs techniciens se recrutent
sur les bancs de l’école
Energie, informatique, maintenance : quel que soit le secteur, les techniciens sont devenus des profils
si rares que les entreprises doivent les attirer de plus en plus tôt…
« On développe
plongée dans l’univers des
techniciens, agents de maîtrise,
commerciaux, administratifs »,
de Christophe Guitton et Jean-Paul
Cadet, éd. Armand Colin, 2013,
400 pages. 30 €.
ÀCONSULTER
 Le site du forum étudiant de l’ETP
(mardi 12 janvier, porte de Versailles
à Paris XVe, 9h-17h, entrée libre),
dédié à la rencontre entre
professionnels et étudiants :
www.forum etp.org.
 Le site du salon Top techniciens :
www.toptechniciens.fr.
Afin de répondre aux besoins en développeurs informatiques, Xavier Niel, patron d’Iliad, a fondé sa propre école, l’école 42.
crutements pour 2016. « Nous ciblons nous aussi de jeunes
diplômés en informatique qui savent déjà programmer, de niveau
bac +2 et 3. Pour pouvoir rivaliser avec d’autres employeurs,
nous leur promettons de continuer à les former et à les accompagner dans des missions intéressantes avec un environnement
dynamique. » Malgré ses difficultés de recrutement, Stéphane
Dahan reconnaît qu’il est difficile
de se plaindre. « Le problème de
notre secteur, qui n’en est pas
vraiment un, est qu’il n’y a pas
beaucoup de chômage, résumet-il. En revanche, on peut encourager davantage de jeunes à
s’orienter vers ces métiers… »
Ils EMBAUCHENT
 Alten affiche 2700 postes à pourvoir en 2016, dont 1400 en Ilede-France et la moitié pour de jeunes diplômés (aéronautique,
énergie, industrie, transports terrestres…) : www.altenrecrute.fr.
 Le LEEM (Les entreprises du médicament) prévoit plusieurs
centaines de recrutements de techniciens pour l’année à venir :
www.m acarrieredanslapharm a.org.
 La société FWA propose 30 postes de techniciens informatiques
(développeurs notamment) : www.fwa.eu.
 L’éditeur de logiciels de gestion EBP recherche 30 collaborateurs :
www.ebp.com .
 Carglass recherche plus de 400 techniciens vitrage pour 2016
(recrutement par des exercices de montage et démontage de pièces
en temps limité) : jobs@ carglass.fr.
 Le spécialiste de la construction, Colas, propose une centaine de
postes à pourvoir immédiatement (conducteurs de travaux,
techniciens de chantiers) : www.colas.com/fr/nous-rejoindre
 CÉLINE CHAUDEAU
Rendez-vous pour les candidats au Forum ETP
Ce sera la 36e édition d’un rendez-vous qui a
fait ses preuves. « BTP, énergie, transport, environnement, immobilier, ingénierie, conseil,
matériel, matériaux et donneurs d’ordre publics
et privés, majors et PME : plus de 100 exposants seront présents le 12 janvier à la Porte de
Versailles », annonce Florence Darmon, directrice générale de l’ESTP (École spéciale des
travaux publics), associée au forum ETP spécialisé dans le BTP et l’industrie.
LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016
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(LP/Anne Collin.)
S
teur emploi et formation au
LEEM (Les entreprises du médicament). Ce groupement professionnel annonce lui aussi plusieurs centaines de recrutements
de techniciens cette année.
« Cette appellation peut couvrir un profil issu de bac pro,
comme des bac + 3, voire
plus ! » « De plus en plus, les
techniciens mordent sur le statut
de cadres et ne se résument plus
à de simples « cols bleus » »,
confirme Julien Weyrich, directeur du secteur ingénieurs et
techniciens au cabinet Page Personnel. Preuve que le niveau de
qualification ne change rien à
l’affaire, Arnaud Chouteau propose volontiers un focus sur les
techniciens de maintenance.
« 7 % de nos postes de techniciens de maintenances sont renouvelés en moyenne chaque
année, soit autour de 150 postes
proposés. » Profils recherchés :
du bac pro au niveau bac +2
(BTS électrotechnique ou maintenance industrielle), voire des licences professionnelles avec des
spécialités techniques ou technologiques. Et là encore, les étudiants ont une carte à jouer. « On
développe beaucoup l’alternance.
Nous intervenons souvent dans
les universités et lors de salons
étudiants pour présenter notre
secteur innovant.
On travaille également beaucoup sur
beaucoup l’alternance »
les passerelles proposées
ensuite,
« Le recrutement est d’autant comment passer de la mainteplus compliqué que la notion de nance à la production ou à l’entechnicien reste très étendue », cadrement par exemple. »
observe Arnaud Chouteau, direc- Aucun secteur ne semble
épargné. « Si j’avais le choix, je
ne recruterais que des profils conEN SAVOIR PLUS
firmés, plaisante Pierre Chaussée,
ÀLIRE
directeur associé chez FWA.
 L’étude annuelle de rémunérations
Mais en réalité, l’état du marché
Ingénieurs & Techniciens :
est tel que nous révisons tous nos
www.pagepersonnel.fr
critères. » Cette jeune SSII et édi « Les professions intermédiaires :
trice de logiciels affiche 30 retéphane Dahan a fait ses
comptes. « Nous prévoyons
de proposer 2 700 postes en
2016, soit une hausse de 10 %
par rapport à l’an dernier », résume le directeur du recrutement chez Alten. Beau programme. Et pourtant, même
chez le leader mondial de
l’ingénierie et du conseil en technologies, on ne cache pas sa difficulté à trouver suffisamment de
techniciens. Mission d’autant
plus ardue que la fonction
couvre, d’année en année, de plus
en plus de spécialités. « Rien que
chez nous, nous recherchons plus
de 170 spécialités différentes, de
la mécanique à l’aéronautique, en
passant par les secteurs de
l’énergie et du ferroviaire par
exemple », précise-t-il. Or le volume de candidats reste insuffisant. « 70 % des profils trouvent
un job avant même d’être diplômés, et les autres dans les
quatre mois. » Pour les capter, ce
recruteur n’a pas le choix : il doit
retourner à l’école. « Nous avons
noué des partenariats avec une
cinquantaine d’établissements,
nous organisons environ 200 actions écoles et participons à plus
de 100 forums par an. » A cela
s’ajoutent 200 stages et 100 apprentissages proposés chaque
année.
Courtisés par les recruteurs, les jeunes diplômés risquent en effet d’avoir l’embarras du
choix. Avant de se rendre sur place, il est
d’ailleurs recommandé de consulter les entreprises présentes et d’établir un « plan de route »
dans les allées du salon.
Il est également indispensable d’avoir un CV à
jour qu’il est possible d’enregistrer sur la
CVthèque en ligne du forum, même si l’on ne
peut se rendre sur place.
« 4 000 étudiants sont attendus pour ce grand
rendez-vous annuel de la profession, poursuit
Florence Darmon. En contrepoint à la recherche de stages et d’emplois, deux conférences leur offriront l’occasion de débattre avec
les professionnels sur des sujets d’actualité
pour le choix, puis l’exercice de leurs métiers. »
L’occasion également, pour les plus jeunes, de
trouver une voie d’orientation avant de choisir
un emploi…
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avez été enseignant de la conduite automobile VL durant au moins
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mais que vous avez une expérience en qualité d’enseignant de la
conduite automobile VL d’au moins 5 années, vous pourrez bénéficier d’une formation interne aux permis PL manquants et d’une formation au BEPECASER Groupe Lourd ; formations qui seront prises
en charge par l’entreprise.
Convention collective des métiers de l’automobile.
Postes ouverts aux personnes en situation de handicap.
Pour ces postes à pourvoir immédiatement, merci d’adresser
votre candidature sous référence FM-AB à IXIO : [email protected]
(ou 12 rue Cabanis - 75014 PARIS)
Pour plus d’informations : www.ixio.fr
MINISTÈRE
DE LA DÉFENSE
Chaudronnier Soudeur (h/f)
La Direction Régionale des Risques
Professionnels (DRRP) de la Caisse
Régionale d’Assurance Maladie
d’Ile-de-France, organisme de droit
privé assurant une mission de service public, recrute des
Techniciens Supérieurs H/F
dans l’un des domaines suivants :
• BTP, Génie civil (entreprise, maîtrise d’œuvre et maîtrise d’ouvrage)
avec expérience de chantier et compétences en gros œuvre ou corps
d’état secondaires ou techniques
• Formation avec expérience de la formation technique pour adultes
• Maintenance industrielle, travaux neufs, logistique
Rémunération : 36 K€ - statut : contrôleur de sécurité.
Au sein de la DRRP selon votre proil, vous exercerez des missions
de conseil et d’expertise technique dans le cadre de la promotion
de la PRÉVENTION DES RISQUES D’ACCIDENTS DU TRAVAIL ET DE
MALADIES PROFESSIONNELLES auprès des entreprises de l’Industrie,
des Services, du Bâtiment et des Travaux Publics.
À l’issue d’une formation de 9 mois que nous assurons, vous serez
formé au métier de contrôleur de sécurité. Ce qui vous attire c’est :
• analyser des situations de travail,
• conseiller sur des choix techniques et organisationnels,
• convaincre des responsables d’entreprises d’engager des démarches
de prévention.
Vous êtes titulaire d’un BTS, d’un DUT ou d’un diplôme au moins équivalent
et justiiez impérativement d’une expérience industrielle de 3 ans minimum
après obtention de votre diplôme.
Venez-nous rejoindre !
Postes basés en Ile-de-France
à pourvoir au 01/09/2016.
Permis B indispensable
Date limite de dépôt
des candidatures : 8/02/2016
E-mail : technicien.recrut
@cramif.cnamts.fr
Renseignements :
Claire Graillot, 01 40 05 38 10
www.cramif.fr
Merci d’adresser lettre
de motivation, CV détaillé
et copie des diplômes sous
la référence PA 01/16 à la
Direction Régionale des Risques
Professionnels de la CRAMIF,
17/19 avenue de Flandre,
75954 Paris Cedex 19.
Toute demande non-accompagnée
des pièces demandées
ne sera pas prise en compte.
Groupe de Cliniques et
de Maisons de retraite
rechercher h/f
Ouvrier d’état au Ministère de la Défense
Entreprise : Au sein de la Direction générale de l’Armement, DGA Essais
Propulseurs (DGA EP) réalise, sur le site de Saclay (Essonne), des essais de
moteurs et sous-ensembles de moteurs aéronautiques, en conditions d’altitude
simulée. Pour maintenir ses capacités au proit de ses clients et assurer ses
missions, DGA EP recrute, en qualité d’ouvrier d’état du ministère de la Défense.
Poste et missions : Au sein de la division Ingénierie Electrique et Mécanique,
vous contribuerez :
O À la fabrication des montages d’essais en collaboration avec le bureau
d’études mécaniques :
- En réalisant la fabrication de pièces par les diverses techniques de chaudronnerie
et soudage
- En faisant part de votre savoir-faire pour les fabrications complexes (travail
d’équipe avec tous les métiers de la fabrication pour le choix de solutions
techniques de fabrication)
- En contrôlant en cours de fabrication les pièces.
O Au maintien en condition opérationnelle des machines :
- En recensant les dysfonctionnements des machines et en remontant
l’information aux chefs d’équipe,
- En réalisant les opérations de maintenance de premier niveau.
Vous serez amené à effectuer des interventions en atelier mais aussi sur chantier
y compris en situation de travail en hauteur.
Vous participerez également au recensement des besoins en outillage.
Plombier
Chauffagiste P3
CDI
Travail intéressant
et bien rémunéré.
5 Ans d’expérience minimum
véhicule de fonction.
Une expérience de 3 ans en traçage / formage serait appréciée ainsi qu’une
première expérience en TIG – MIG – MAG et brasage.
Bonne lecture de plan.
Notions de contrôle géométrique et dimensionnel.
Importante Entreprise Sociale pour
l’Habitat recherche pour ses
agences Départementales
d’Ile-de-France
Des GARDIENS
D’IMMEUBLE
QUALIFIÉS
H/F - CDI
➜• Votre mission sera à la fois administrative (état des lieux,
encaissements de loyer) technique (surveillance,
sécurité, maintenance) et sociale (accueil, gestion des
réclamations, orientation des familles).
➜• Vous assurerez également des tâches
Déplacements sur les départements
91, 92, 93, 77, 78,
Paris 19ème et 20ème
Ce poste nécessite une forte réactivité.
Proil : Etre âgé de 18 ans à 40 ans - Nationalité française
Diplôme : Bac Pro Technicien en chaudronnerie industrielle
1340380700VD
L’Ecole de Formation des Professionnels
de la Route, EFPR (filiale d’IXIO), un
des acteurs majeur de la formation
professionnelle dans les métiers des
transports et de la conduite depuis 40 ans, recrute pour ses deux
implantations en Île-de-France, Argenteuil (95) et Brétigny-sur-Orge (91).
Merci d’envoyer CV et lettre de motivation, par fax : 01 69 51 00 45
par courrier à : 2I Inter Investissements
46 Rue de Verdun - 91310 Longpont Sur Orge
ou par mail : [email protected]
Notions de tuyauterie.
ménagères (sortie des containers et entretien des
parties communes).
➜• Ce poste requiert le goût des contacts, des
capacités d’organisation et une bonne maîtrise de l’écrit.
➜• Personne autonome et responsable.
➜• Niveau Bac minimum
Merci d'adresservotre candidature
(lettre de motivation, CV et prétentions) par mail :
[email protected]
Contrat à durée déterminée de 1 an, avec possibilité de contrat à durée
indéterminée à l’issue. Possibilité d’évolution professionnelle interne.
Localisation du poste : France, Ile-de-France, 91 - SACLAY
Les adresses pour envoyer les candidatures sont :
- Par voie postale :
DGA/EP - 10 rue Jean Rostand - Saclay - 91895 Orsay Cedex
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