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2016 Les patrons s’adressent à Emmanuel Macron Page 7 LUNDI 11 JANVIER 2016 ÉCONOMIE VOTRE RENDEZVOUS EMPLOI Pages 12 à 15 COMMISSION PARITAIRE N° 0216 C 80333 NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT www.leparisien.fr/eco Le fondateur de BlaBlaCar révèle ses secrets LP.Olivier Corsan.) Quatre patrons de start-up ont posé leurs questions au créateur de la plus belle réussite française de la net-économie. Ses conseils pour réussir, du businessplan au développement à l’international. Pages 2 à 4. MARKETING ÇA COÛTE OU ÇA RAPPORTE ? Le titre restaurant dématérialisé s’impose Page 9 La boîte mail devient écolo Page 10 (Adidas.) Comment Adidas a orchestré la pénurie de Stan Smith Page 4 (DR.) sdv_ftp APRÈS LA COP 21 (DR.) @ ÉCONOMIE Face aux entrepreneurs 02 Sur votre agenda « Six modèles économiques avant de trouver le bon » Quand Frédéric Mazzella, président-fondateur de BlaBlaCar, rencontre quatre créateurs d’entreprises en devenir, cela donne une discussion riche d’idées et d’enseignements. Le forum De 10 h 30 à 18 heures. 2, rue André Pascal, Paris XVIe. Renseignements au 01.45.24.82.00. Le salon Le salon du Travail et de la mobilité professionnelle aura lieu à la Grande Halle de la Villette, à Paris, (XIXe) les vendredi 22 et samedi 23 janvier. Les visiteurs pourront y trouver des informations autour de six thématiques : « Je cherche un job », « Je me forme », « J’entreprends », « Je bouge en France », « J’ose le monde » et « Je découvre l’emploi public ». rédéric Mazzella est un jeune homme pressé et son agenda est aussi rempli que celui d’un ministre ou d’un patron du CAC 40. Mais la proposition de « Le Parisien Aujourd’hui-en-France Economie » de glisser dans son emploi du temps une rencontre avec des patrons de start-up l’a séduit et il jouera finalement largement les prolongations. Les sujets de réflexion débordaient entre les jeunes créateurs d’entreprise et le père fondateur de BlaBlaCar… En 2006, le trentenaire multi-diplômé et musicien de talent à ses heures fait le pari de lancer un site de covoiturage. Pourtant, rares sont ceux à croire à ce projet d’auto-stop F L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) organise un forum sur l’avenir du travail jeudi 14 janvier à Paris. Seront notamment abordées les questions de la numérisation croissante du monde du travailet de l’adaptation des travailleurs à ces évolutions. VIDÉO leparisien.fr La rencontre entre Frédéric Mazzella et quatre entrepreneurs. du XXIe siècle et les investisseurs ne se bousculent pas au portillon… Pourtant, une décennie plus tard, alors qu’il s’apprête à fêter ses 40 ans, sa start-up s’est imposée comme le fleuron de la net-économie française. Pour le patron de Free, Xavier Niel, il est « la plus grande star française de l’Internet ». Une licorne évaluée à plus d’1 Md$ Présent dans une vingtaine de pays et employant plus de 400 personnes, le champion tricolore du covoiturage a réussi l’exploit de lever en septembre 200 M$ (177 M€), record pour une jeune pousse hexagonale. Et BlaBlaCar de rejoindre le très select club des « Licornes », ces entreprises de la nouvelle économie Autour de la table,quatre patrons de start-up Anne BUFFETAUD Confondatrice de Hopways.com David FINEL Cofondateur de Sharepay Fatiguées de courir pour déposer leurs enfants, l’un à son cours de musique, l’autre à un anniversaire, trois mères de famille décident de prendre le taureau par les cornes pour se faciliter la vie. Il y a deux ans, Anne Buffetaud, Sophie Sabatier et Marietta Lagourgue créent le site hopways.com, solution de mise en relation des parents pour mutualiser les trajets d’accompagnement de leurs enfants. Anne Buffetaud, qui n’a pas hésité à rendre son tablier de banquière pour se lancer, ne regrette rien. Après avoir reçu le prix Mondadori de la Femme, Hopways qui est entré dans un incubateur financé par la Banque publique d’investissement, la BPI, a séduit 2 500 utilisateurs. David Finel est, avec Jonas Braoudé et Armenak Mayalia, est l’heureux lauréat du concours « 101 Projets », lancé par Marc Simoncini, créateur du site de rencontres Meetic, Jacques-Antoine Granjon (Ventes-Privées.com) et Xavier Niel (Free). A la clé, une enveloppe de 25 000 € pour lancer Sharepay, une application mobile de partage et de gestion de dépenses de couples sans compte joint. Dans la foulée, la jeune pousse a développé la carte Sharepay, une carte bancaire Visa, qui, en quelques clics, peut se synchroniser à différents portefeuilles communs. Prix : 25 €. Hugo SALLÉ DE CHOU Tarek OUAGGUINI Les portes-ouvertes Cofondateur de Pumpkin Cofondateur de Cacther Avec Constantin Wolfrom et Victor Lennel, Hugo Sallé de Chou lance, en octobre 2014, Pumpkin (citrouille en anglais), une application mobile de paiement et remboursement. « Quand on prête de l’argent à un ami ou quand on en avance pour un cadeau commun, il est parfois difficile de se faire rembourser. Notre application entend simplifier les choses », explique le jeune patron de 27 ans, diplômé l’École des hautes études commerciales, l’Edhec. En 15 mois, la start-up, affiche déjà au compteur 30 000 utilisateurs, et plus de 2 M€ transférés via son application. A 28 ans, Tarek Ouagguini est un entrepreneur dans l’âme. Diplômé d’une école de communication à Nantes (Loire-Atlantique) et ancien concepteur rédacteur en agence de publicité, il crée en février 2015, avec Chloé Bismuth-Ogier, sa deuxième entreprise, Catcher, « le Tinder de la brocante pour saisir les meilleures opportunités autour de soi ». Dans la lancée du Bon coin ou d’Ebay, ce site de vente entre particuliers lancé il y a trois mois, permet à l’acheteur de voir ce qui est en vente à proximité de l’endroit où on se trouve. Il compte déjà plus de 3 000 utilisateurs. Entréegratuite, inscription en ligne sur www.salondutravail.fr. Le livre Aux quatre coins de la planète, des entrepreneurs se mobilisent pour changer la société. Les éditions « Les liens qui libèrent » viennent de publierL’Atlasdela planètepositive. Un livre préfacé par l’économiste Jacques Attali. Cet ouvrage de 192 pages liste les meilleures initiatives autour de dix thèmes : l’économie circulaire, les nouvelles énergies ou encore la lutte contre la pauvreté… Les Compagnons du devoir organisent des portes-ouvertes dans toute la France du vendredi 22 au dimanche 24 janvier. Les Compagnons du Devoir forment chaque année 10 000 apprentis dans plusieurs filières professionnelles : industrie et métallurgie, métiers du vivant, métiers du goût, aménagement et finition, bâtiment et matériaux souples. De 9 h 30 à 18 heures. Renseignements sur www.compagnons-du-devoir.com, rubrique « Actualités ». LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016 sdv_ftp non cotées en bourse et évaluées à plus d’1 Md$. « Bienvenue chez les (très) grands. Et bravo », a twitté à l’occasion le ministre de l’Economie Emmanuel Macron. Faisant sienne la règle d’or entrepreneuriale des Licornes : « Pense grand, commence petit, grossis vite », BlaBlaCar entend mettre les voiles vers la Chine, le Japon ou la Corée du Sud. Mais l’ex-étudiant de Stanford n’ira pas n’importe où, à n’importe quel prix et n’importe comment. Son mot de la fin sera : « Le but dans la vie, ce n’est pas là où on va, mais comment on y va et si on est heureux sur le chemin. » DOSSIER RÉALISÉ PAR SANDRINE BAJOS PHOTOS : OLIVIER CORSAN BLABLACAR MODE D’EMPLOI Une fois votre trajet défini — ville de départ et date du voyage —, reste à choisir votre conducteur. Ou conductrice… Sur le site Internet, profils, photos, bios, avis des passagers et prix du trajet, vous aident à faire le tri… Il suffit ensuite de réserver et payer en ligne pour recevoir votre code de réservation. De son côté, votre covoitureur est prévenu par SMS de votre réservation et sera payé par virement. Vous pouvez désormais l’appeler pour régler les derniers détails. Sans cesse Tarek Ouagguini. Comment tenir financièrement et psychologiquement avant de gagner de l’argent ? FRÉDÉRIC MAZELLA. Ma force et ma meilleure arme, c’est de ne jamais avoir douté de mon projet. Je l’avais testé, je le trouvais génial. Une baisse de moral ? Un covoiturage et c’était reparti ! Jusqu’en 2008, j’ai gardé un temps partiel pour continuer à gagner ma vie. Quand j’ai pu me payer avec BlaBlaCar, j’ai lâché mon statut de salarié ! Hugo Sallé de Chou. Comment trouver le bon modèle économique ? Si je n’ai jamais douté de la pertinence de mon site, j’ai en revanche mis plus de temps pour trouver la bonne manière de le rentabiliser. Heureusement, je suis persévérant car avant de trouver le bon, nous avons testé six modèles d’affaires. On a essayé de vendre des plates- À LA UNE ÉCONOMIE 03 Créer des métiers et embaucher Hugo Sallé de chou. Un jour, vous avez réussi votre pari. Comment avez-vous géré la montée en charge ? FRÉDÉRIC MAZZELLA. Nous avons grandi très vite et nous avons donc eu tout de suite des pressions à gérer. Pour garder le cap, tout est question d’équilibre. Il faut progresser le plus intelligemment possible. Apprendre de ses erreurs pour faire mieux la prochaine fois. Mais je pense que la meilleure façon d’avancer et la plus rapide, c’est apprendre des erreurs des autres. Quand on arrive à ce stade, on grandit beaucoup plus vite mais ça demande beaucoup d’humilité. Ne pas se dire : Moi, à sa place, j’aurais fait mieux. C’est faux. S’il s’est planté, on se serait planté aussi. David Finel. Vous souvenez-vous de votre première embauche ? Et aujourd’hui, quels sont vos critères ? Je m’en souviens parfaitement. C’était Laure Wagner, qui est toujours notre porte-parole. C’était le 5 janvier 2009. L’entretien s’est déroulé dans mon salon, mon bureau à l’époque ! Mon premier critère d’embauche, c’est la passion de construire quelque chose tous ensemble. Il faut que la personne en face de moi soit convaincue par le projet. Je suis évidemment aussi très attentif à son potentiel de développement et à sa capacité à savoir s’adapter et contourner les obstacles. Car tous nos salariés sont nos ambassadeurs. D.F. Continuez-vous à embaucher ? Aujourd’hui, on engage une personne par jour, soit une vingtaine par mois et nous sommes plus de 400 salariés ! Cela ne nous empêche pas de rencontrer des difficultés à recruter car nous sommes sur des métiers extrêmement nouveaux. Chez nous, les 3/4 des gens font des métiers qui n’existaient pas il y a 5 ans… Nous recrutons beaucoup de jeunes — notre moyenne d’âge est de 29 ans — suffisamment intelligents pour savoir être souples et continuer à apprendre des nouveaux métiers, même une fois en poste. Ils s’articulent autour de la construction d’une plateforme nationale et d’un concept produit qui peut se répliquer dans d’autres pays. Un concept sur lequel les Etats-Unis ont 15 ans d’avance mais sur lequel BlaBlaCar est sans doute la première entreprise française à passer le cap. On a su créer des métiers ! De covoiturage.fr à BlaBlaCar.com Diplômé de Stanford (Californie, Etats-Unis, musicien de talent à ses heures, Frédéric Mazzella, le fondateur de BlaBlaCar, s’apprête tout juste à fêter ses 40 ans. améliorer l’offre formes B to B (entre pros) aux entreprises, on a testé un service premium (ceux qui payent ont plus de services), on a fait le pari de la publicité… pour finalement adopter le modèle transactionnel. Ce fut le plus dur à trouver car le plus dur à mettre en place et à développer. C’est sans conteste le meilleur système, de très loin le plus juste puisque les revenus sont proportionnels aux coûts. Plus on a d’adhérents, plus les coûts de fonctionnement sont élevés et plus le chiffre d’affaires de l’entreprise croît. HLSC. Mais n’est-ce pas risqué de passer d’un système gratuit à un système payant ? Non, dès lors que le modèle est juste également pour l’adhérent qui paye en fonction de son usage. Un modèle injuste, ce serait l’abonnement. Sans compter que notre modèle présente aussi le très très grand avantage de sdv_ftp fiabiliser les interactions. Quand il n’y avait pas d’engagement financier, 1 passager sur 3 réservait un trajet et ne venait pas. Trop de grands-mères malades… De son coté, le covoitureur finissait à accepter 5 personnes pour 3 places. Et le voyageur se mettait lui à réserver sur plusieurs voitures. Bref c’était le summum de l’inefficacité… En passant au payant, on a mis fin à tous ces problèmes… Tarek Ouagguini. A quel moment vous êtes-vous dit : « C’est bon, j’ai réussi mon pari » ? Je crois que je me le dirai jamais car on n’a toujours pas fait 10 % de tout ce qu’on doit faire ! En revanche, quand nous avons enfin trouvé le bon modèle économique, je me suis dit : j’ai créé une entreprise viable et autonome et qui peut grandir toute seule. Sans moi. Tarek Ouagguini. A quel moment avez-vous décidé de changer de nom et pourquoi ? FRÉDÉRIC MAZZELLA. Notre premier nom, covoiturage.fr, m’a très vite empêché de dormir : si on voulait grandir, s’étendre à l’international, il était évident qu’il fallait changer de nom… J’ai missionné des entreprises pour m’aider, mais ça n’a rien donné… Je savais que je voulais un nouveau nom avec une seule voyelle et qu’il se prononce dans toutes les langues. Et surtout, il me fallait un nom qui porte la notion de communauté et de fonctionnalité. J’ai passé des nuits entières à faire des listes, j’ai écrit jusqu’à 250 noms, j’en ai gardé 30, puis 10… Au bout du compte, en naviguant sur le site, j’ai fini par trouver BlaBlaCar. Ce nom est à la fois une marque nationale et globale qui s’exporte dans toutes les langues. Anne Buffetaud. Existe-t-il un esprit Blablacar ? Quand nous étions moins nombreux, on partait tous les ans trois jours à la montagne en séminaire pour se retrouver ensemble, réfléchir sur les valeurs de notre société. Comment conserver l’esprit « petite entreprise » tout en se développant ? Chez BlaBlaCar, on prône le partage, l’apprentissage, la confiance en soi et nous n’avons pas peur de l’échec, dès lors qu’il est constructif. Nous sommes bien sûr très sérieux mais je crois beaucoup aux valeurs de l’humour dans l’entreprise. C’est probablement la forme la plus développée de d’intelligence humaine. Humour et sérieux, c’est le yin et le yang de la motivation et de l’efficacité. A.B. Votre succès, c’est d’avoir réussi à fédérer une communauté. Comment y êtes-vous arrivé ? J’ai toujours cru au covoiturage car, contrairement à l’auto-stop, on sait quand on part, avec qui et les frais sont partagés. Ces trois différences expliquent pourquoi BlaBlaCar a su séduire toutes les générations. Nous sommes passés de l’artisanalau professionnel car on a introduit la fiabilité. Quand on lance un nouveau service, le fiabiliser prend des années, il y a des milliers de marches à grimper car dans l’entrepreneuriat, il n’y a pas d’ascenseur. On construit une communauté grâce à la confiance et en améliorant le service. Cela se fait étape par étape, on ajoute au fil des mois, des années, de nouvelles fonctionnalités comme des photos, des numéros de téléphone, le paiement en ligne… D’abord, la montée en puissance en France, avant l’international David Finel. Comment avez-vous convaincu les investisseurs de vous suivre dans cette recherche de business model ? FRÉDÉRIC MAZZELLA. Notre chance, c’est que BlaBlaCar a toujours été en croissance. Les investisseurs n’ont donc jamais remis en cause la pertinence du projet. Restait à trouver le modèle pour développer le chiffre d’affaires. En 2009, on avait 150 000 membres. A l’époque, nous n’étions pas les seuls sur le secteur du covoiturage et je savais qu’il fallait devenir leader rapidement. Pour passer devant la concurrence, on fait une première levée de fonds de 600 000 € et on a passé la première. En 2010, on est numéro 1, on passe la seconde, car on a besoin de trouver un business model qui nous aide à soutenir notre croissance de plus en plus forte, ce qui implique plus de coûts, et il faut compenser notre déficit. On lève 1,2 M€ pour développer le modèle transactionnel avec le paiement en ligne. On a trouvé l’équilibre. En 2012, on passe la troisième, cap sur l’international, l’Espagne et on lève 7,5 M€. On a prouvé qu’on était capables d’exporter notre modèle. On se développe en Europe mais on veut aller plus loin, on vise l’Inde, la Russie etc., et on passe la quatrième en levant 100 M€. Mais si entre dix et douze pays c’est bien, cinquante, c’est mieux, on veut devenir global et on décide de passer la cinquième : on lève 200 M€ pour atteindre notre objectif. Anne Buffetaud. Avez-vous envisagé de vous développer à l’international dès le départ ? Notre concept s’appuie sur la voiture, le mobile et Internet. Dès le début, je me suis dit : si ça marche en France, ça marchera partout dans le monde. Mais avant de s’internationaliser, il faut faire ses preuves en France. Il faut calibrer, épurer son projet, voir ce qui va ou ne va pas et une fois que tout fonctionne, alors on peut passer à l’internationalisation. Il ne faut pas aller trop vite. Qui trop embrasse mal étreint. Entre 2004 et 2010, on est resté concentrés sur la France. Il faut répliquer quelque chose. LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016 04 ÉCONOMIE À LA UNE A l’invitation du « Parisien - Aujourd’hui-en-France », Frédéric Mazzella (à droite), a échangé avec quatre jeunes entrepreneurs issus de l’incubateur de start-up Paris & Co. Le patron de BlaBlaCar vu par les start-up « Il connaît son produit par cœur » « Il n’a pas oublié d’où il vient » Hugo SALLÉ DE CHOU Cofondateur de Pumpkin « Je ne m’attendais pas à ce que cette rencontre soit si exceptionnelle. Je ne pensais pas que Frédéric Mazzella serait si facile d’accès et si proche de nos préoccupations. Ce n’est pas seulement une belle personne sur le plan humain, c’est aussi un visionnaire qui, malgré l’incroyable succès de son entreprise, affiche toujours de très fortes ambitions. Il estime que BlaBlaCar n’a développé que 10 % de son potentiel. Cela fait rêver d’autant qu’il le dit d’une façon très humble. Frédéric Mazzella fait corps avec son entreprise, il connaît par cœur son produit, il est passionné, et je crois que c’est une des clés de son succès. Je suis en phase de recrutement et ses conseils me sont précieux : s’entourer de collaborateurs qui croient avant tout au projet, ont envie de le faire grandir et ne pas avoir peur d’inventer des nouveaux métiers pour se développer. J’espère aussi pouvoir transmettre à mes collaborateurs les valeurs de l’entreprise, car chez BlaBlaCar, elles sont fortes et omniprésentes dans les locaux. On sent vraiment qu’elles guident le travail de tous, qu’elles participent au succès de l’entreprise. Il y a un vrai état d’esprit dans cette start-up. » Cofondatrice de Hopways.com « Outre son brillant parcours qu’il décrit avec passion, il a un discours très encourageant visà-vis des jeunes entrepreneurs. S’il n’a pas caché les difficultés qu’il a pu rencontrer pour développer BlaBlaCar, son analyse de l’erreur est riche d’enseignements. Quand on crée une entreprise, non seulement on a le droit de se tromper mais surtout, derrière chaque erreur, il y a des opportunités à saisir. Il nous encourage à aller à la rencontre d’autres entrepreneurs pour apprendre de leurs erreurs et avancer. Je retiendrai qu’il faut croire à son produit et persévérer : si le concept est bon, il y a toujours une solution. A une époque où l’instantanéité est reine, où tout le monde veut tout, tout de suite, j’ai trouvé intéressante sa vision de long terme pour construire un projet. Et notamment sur le temps qu’il faut savoir prendre pour trouver le bon modèle économique ou tenter sa chance à l’international. Frédéric Mazzella a un discours positif sur l’entrepreneuriat en France et ça fait vraiment du bien. » LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016 sdv_ftp Fondateur de Cacther « Il est très proche de la réalité des jeunes entreprises. C’est un entrepreneur expérimenté qui a su rester très connecté aux problèmes que peuvent rencontrer les jeunes start-up. Il n’a pas oublié d’où il vient et par où il est passé pour mener BlaBlaCar au sommet. C’est un homme qui inspire beaucoup de rigueur et a des vraies valeurs par rapport à son entreprise et ses salariés. Son conseil de savoir oublier ses expériences passées pour continuer à avancer, innover et se dépasser m’a particulièrement marqué. Les entrepreneurs ont souvent beaucoup de mal à faire cohabiter l’humilité, l’écoute et l’ambition. Frédéric Mazzella, lui, sait le faire et également très bien l’expliquer. Enfin, il est un patron à l’écoute de ses utilisateurs, il connaît par cœur son produit qu’il n’a eu de cesse d’améliorer et je pense que c’est la vraie clé de son succès. » Frédéric Mazzella, (au centre), entouré de David Finel (en haut à gauche), Hugo Sallé de Chou (en haut à droite), Tarek Ouagguini (en bas à gauche) et Anne Buffetaud. « Derrière chaque erreur, une opportunité à saisir » Anne BUFFETAUD Tarek OUAGGUINI « Une persévéranceencourageante » David FINEL Cofondateur de Sharepay « Contrairement à ce que je croyais, Frédéric Mazzella n’a pas vraiment connu de traversée du désert. Tout en étant persuadé d’avoir trouvé un concept génial, il a su rester prudent et a conservé un emploi rémunéré jusqu’à ce que BlaBlaCar perce vraiment. Sa persévérance pour trouver le bon modèle économique est très encourageante et pertinente pour les jeunes entrepreneurs. C’est une vraie leçon ! Savoir qu’un géant comme BlaBlaCar a testé six modèles économiques avant de trouver le bon est très ras- surant. J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié son analyse sur le modèle transactionnel qui, selon lui, reste le plus juste pour tous. Quand on crée une application, un site, on ne pose obligatoirement, un jour ou l’autre, la question de savoir s’il faut passer à un modèle payant, si cela n’est pas trop risqué. Je l’ai trouvé très brillant dans ses conseils sur l’innovation. Il ne suffit pas d’aimer et de croire en son produit, il faut l’utiliser régulièrement pour sans cesse l’améliorer. Je retiens aussi qu’il ne faut s’entourer que de personnes qui croient à 100 % en notre projet. Ceci est vrai pour les futures embauches mais également pour les investisseurs. » « Reviens Léon, on innove à la maison ! » Cette année encore, les jeunes pousses françaises ont joué les stars à Las Vegas (Etats-Unis) lors du Consumer Electronic Show (CES), la grand-messe de la technologie qui vient de fermer ses portes. Le french bashing qui a si longtemps empoisonné le gouvernement et le médiatique « Barrez-vous » adressé aux jeunes entrepreneurs par les « Pigeons » en 2012, paraissent presque tombés aux oubliettes. Pourtant, de nombreux jeunes chefs d’entreprises se plaignent des lourdeurs administratives et fiscales… 40 000 Français dans la Silicon Valley Un constat que ne partage pas Frédéric Mazzella et une dizaine de patrons stars de la netéconomie (LaFourchette, Criteo…) qui entendent bien faire revenir au bercail les nombreux expatriés français dont les 40 000 frenchies de la Sillicon Valley. En mai dernier, ils ont lancé le mouvement « Reviens Léon, on innove à la maison ». Pour eux, la France est aujourd’hui « l’un des terreaux entrepreneuriaux les plus fertiles en Europe et dans le monde ». « Aujourd’hui, écrivent-ils encore, nous créons nombre d’emplois qui ont une incidence positive sur notre société. » Car selon eux, dans notre pays, « l’innovation technologique de plus haut niveau occupe une place de choix. Nos ingénieurs et informaticiens font partie des meilleurs et le monde entier cherche et parvient souvent à les attirer. » MÉDIAS ET COMMUNICATION ÉCONOMIE 05 MARKETING A moins de faire du 45 fillette, il y a tout juste un an, en décembre 2014, la célèbre Stan Smith d’Adidas était introuvable dans l’hexagone. Ils étaient nombreux à cliquer sur le site de la marque aux trois bandes, à tenter leur chance aux Puces de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) ou dans les magasins sportifs de France et de Navarre pour espérer trouver la chaussure de leurs rêves. Seuls les plus chanceux y sont parvenus… Un an plus tard, la cote de la chaussure mythique est toujours aussi élevée. Mais cette année, pas de pénurie pour Noël. Verte, rose ou pailletée, en 37 en 38 ou en 39, la Stan Smith se trouve sans effort et dans toutes les tailles. (Adidas.) Quelle stratégie marketing se cache derrière cette volonté d’assécher savamment le marché pour mieux le relancer ? Chez Adidas, on est peu disert sur le sujet, argumentant juste que « la Stan Smith n’est pas d’actualité pour la marque aujourd’hui ». 70millionsdepairesécoulées depuissacréation Déjà en 2011, l’équipementier allemand avait brutalement mis fin à la fabrication de la Stan Smith. « Le mythe est trop français », avait expliqué alors Adidas. Pour un expert du marketing, l’explication est bien plus simple : « On ne le dira jamais assez, en amour comme en marketing, la frustration et la rareté suscitent le plaisir. » Pari gagné, le manque abyssal savamment entretenu par Adidas va porter ses fruits : les ventes vont exploser. Selon le « Guinness des records », le Stan Smith est la chaussure la plus vendue au monde, Après trois ans d’absence, la Stan Smith revient en 2014 avec de nouveaux modèles conçus par des designers de renom. avec plus de 70 millions de paires écoulées depuis sa création dans les années 1960. Contrairement aux idées reçues, c’est en France que la sneaker (chaussure de sport vintage) voit le jour en 1964. Son père biologique n’est pas Mister Smith mais le champion de tennis français Robert Haillet, qui aide l’équipementier à développer une paire de chaussures de tennis en cuir. Mais Adidas rêve d’exportation pour sa tennis blanche aux trois rangés de trous et au célébrissime logo vert. En 1978, la firme signe un contrat avec l’ex numéro 1 mondial de tennis Stanley Smith, rebaptise sa tennis et part à la conquête du monde. (Ad ida s.) Stan Smith, la pénurie pour passer du sport à la mode La sneaker voit le jour en France en 1964. C’est le champion de tennis français Robert Haillet qui a aidé Adidas à développer une paire de chaussures de tennis en cuir. fin à la fabrication de la chaussure. Trois années de silence durant lesquelles Adidas va savamment préparer le retour sa chaussure vedette. En janvier 2014, c’est le come back de la Stan Smith. Nouvelles couleurs, collaboration avec des stars comme Jeremy Scott, Marc Jacobs et Yohji Yamamoto, Pharrell Williams, campagne de publicité grand format, la tennis la plus populaire des années 1990 n’en fait-elle pas un peu trop ? Ses détracteurs s’agacent mais les ventes repartent de plus belle. Adidas se frotte les mains. Preuve qu’il a gagné son pari, la Stan Smith se vend désormais dans les boutiques de mode, et non plus de sport. SANDRINE BAJOS ChantéeparlegroupeIAM La nouvelle basket écolo d’Adidas Le succès est immédiat et plus qu’une chaussure de sport réputée pour son confort, la Stan Smith devient un véritable accessoire iconique. Chantée par le groupe de rap IAM, actrice dans le film « La Haine », la Stan Smith a du mal avec le changement de siècle. La mode change, les ventes s’essoufflent, seuls les Français restent fidèles et en 2011, Adidas met brutalement Il n’y a pas que la Stan Smith ou la Super Star chez Adidas. Pour lutter contre la pollution des mers, l’entreprise allemande a profité de la COP21, qui s’est tenue en novembre dernier à Paris, pour présenter le prototype de son nouveau modèle de basket 100 % écolo. Entièrement fabriquée avec des déchets plastiques récupérés dans les océans, la nouvelle Adidas X Parley est née d’un partenariat avec le groupe de défense de l’environnement Parley for the Oceans. La dernière-née du groupe devrait voir le jour cette année et Adidas a déjà d’autres projets dans ses cartons pour préserver l’environnement. L’équipementier prévoit d’étendre le recyclage des déchets marins à la production de plusieurs autres vêtements de sport. PRESSE Sous le Haut Patronage du 22/23 janvier 2016 Team Média, nouveau poids lourd de la pub D 35.8 millions de Français touchés chaque mois Fort d’un joli portefeuille de marques complémentaires (« Le Parisien », « Aujourd’hui en France », « L’Equipe », « France Football », « Le Journal du Golf » et « Vélo Magazine » pour le premier pôle et « Les Echo s », « Investir », « Connaissance des Arts », « Radio Classique » et « Classica » pour le second), la nouvelle régie touche chaque mois 35.8 millions de Français de plus de 15 ans. Et ce sont 80 % des CSP + en France qui sont aussi en contact avec au moins l’un des titres du groupe. sdv_ftp Cependant, insiste Daniel Saada, le président de Team Média, « il ne s’agit pas d’une fusion entre les deux régies, chacune restera indépendante avec son pôle de marques ». La régie emploie quelques 220 collaborateurs et affiche un chiffre d’affaires global de 180 M€ dont 21 % dans le digital. Alors que Francis Morel, le président du « Parisien » et des « Echos », affiche de fortes ambitions dans le numérique, Team Média se positionne d’ores déjà parmi les acteurs majeurs sur le digital avec 18,8 millions de Français connectés à ses marques (web, mobile, tablette). La régie publicitaire peut s’appuyer sur les 9,5 millions de visiteurs uniques du « Parisien », sur les 5,9 millions pour les « Echos » et sur les 12,1 millions de « L’Equipe » (source Médiamétrie Internet Global septembre 2015). Révolution technologique oblige, le lecteur lit de plus en plus la presse sur un écran. SOYEZ ACTEUR DE VOTRE VIE PROFESSIONNELLE TÉLÉCHARGE 6 VILLAGES !JE CHERCHE UN JOB !JE ME FORME !J’ENTREPRENDS RÉALISÉE PAR QUATRE VENTS - PHOTOS : YVES DENOYELLE eux mois après avoir célébré leur mariage afin de s’imposer comme un nouveau poids lourd de la presse française, « Le Parisien » et « Les Echos » posent la première pierre de leur futur chantier. Ils viennent d’annoncer la naissance de Team Média, nouvelle régie publicitaire issue du rapprochement entre Amaury Médias et les Echosmédias. Grande Halle de la Villette - Paris de 10H à 18H e-BADGE Z VOTRE GRATUIT sur sa !JE BOUGE EN FRANCE londutravail.fr !J’OSE LE MONDE !JE DÉCOUVRE L’EMPLOI PUBLIC Organisé par Partenaires officiels Partenaires médias S.B. LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016 ÉCONOMIE 06 D'UN COUP D'ŒIL DÉCRYPTAGE LE TABLEAU DE BORD La France sur le podium des ventes de drones LE CHIFFRE DE LA SEMAINE 184 euros Parmi les dizaines de fabricants de drones destinés aux loisirs ou aux applications professionnelles, le français Parrot occupe le second rang mondial, loin derrière DJI, le leader chinois. C’est le montant que devraient dépenser les Français sur Internet pour les soldes d’hiver, d’après une étude CSA pour la FEVAD (Fédération e-commerce et vente à distance). C'est quatre euros de moins que l’an passé. L’édition 2016 des soldes d’hiver, qui a débuté mercredi dernier, se prolongera jusqu’au 16 février. LES CHIFFRES DE LA CONSOMMATION par rapport au mois précédent - 0,2 % Inflation (novembre 2015) Le Top 3 mondial des fabricants de drones civils dont DJI (Chine) - 0,5 % - 0,2 % - 0,2 % - 0,2 % Énergie Alimentation Produits manufacturés 1 Services 3D Robotics (États-Unis) 2 3 Chiffre d’affaires 2015* : 912 M€ Chiffre d’affaires 2015* : dont part des drones : NC 323 M€ Chiffre d’affaires 2015* : dont part des drones : 50% Sources: Forbes, Parrot, BBC - 1,1 % Consommation des ménages Parrot (France) 45 M€ En novembre, les dépenses des ménages en biens reculent à nouveau, à un rythme mensuel de -1,1% inégalé depuis janvier 2014. Ce sont d'abord le recul de la consommation d'énergie (-5,6%) et des dépenses d'habillement (-4,7%) qui expliquent cette nette diminution. Les dépenses en biens durables rebondissent légèrement (+0,5%) après une forte baisse en octobre (-2%). Les achats d'automobiles restent stables (+0,1%). En revanche, la consommation alimentaire a grimpé (+0,6%), pour la première fois depuis six mois. 125,26 Indices des loyers (au 3e trimestre 2015) + 0,02 % En variation annuelle dont part des drones : NC * estimation 170 Ventes de drones civils en France Le chiffre : En millions d’euros LE MARCHÉ DU TRAVAIL Salaires (A partir du 1er janvier 2016) Minimum horaire brut Minimum horaire net 9,67 € 7,54 € 1 466,62 € 1 143,72 € 95 55 35 h 20 Chômage (novembre 2015) 100 000 drones de loisir vendus en France en 2014 2012 2013 2014 2015 Source: Xerfi Demandeurs d’emploi (Cat. A, B, C) % de la population active 5 442 500 10,6 % (3e trimestre 2015) Source : INSEE Variation sur le mois précédent + 0,1% Source: GFK LE DICO DE L’ECO En partenariat avec www.lafinancepourtous.com La prime d’activité La prime d’activité, qui remplace en 2016 la « prime pour l’emploi » et la part « activité » du RSA, concerne plus de 5,6 millions de personnes. Il est d’ores et déjà possible de faire ses simulations sur Internet, sur le site de la Caisse d’allocation familiales, ou sur celui de la Mutualité sociale agricole (MSA), pour savoir si on est concerné et pour quel montant. Elle sera versée par les Caisses d’Allocations Familiales à compter de février prochain aux travailleurs de plus de 18 ans gagnant moins de 1 500 € nets par mois (pour une personne seule et sans enfant). Les actuels bénéficiaires du RSA qui travaillent en bénéficieront automatiquement. Desmontantsdiversselonlessituations Cette prime sera versée aux personnes en activité (salariés et travailleurs indépendants) et son montant sera calculé en fonction de la composition et des ressources du foyer (contrairement à la Prime pour l’emploi qui est calculée et versée par personne). Elle sera versée chaque mois : les bénéficiaires devront déclarer tous les trois mois leurs revenus du trimestre précédent. LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016 sdv_ftp (sans les DOM-TOM) Le ministère des Affaires sociales a donné quelques exemples : • Un célibataire sans enfant dont le salaire est de 1 300 € net par mois, sans autres ressources, percevra 97 € par mois. • Un couple avec deux enfants dont les revenus mensuels sont au smic (1 135 € nets par mois) percevra environ 243 € par mois. • Un parent isolé avec un enfant de plus de trois ans dont le salaire mensuel est de 1 500 € net par mois et percevant une pension alimentaire de 100 € par mois bénéficiera de 183 € par mois. • Un couple dont l’un est au smic l’autre à mi-temps au smic percevra, en plus de ses allocations logement, 80 € par mois. • Une personne handicapée seule travaillant en milieu ordinaire dont le salaire est de 800 € nets par mois, et qui perçoit une allocation adulte handicapé (AAH) de 231 €, percevra 136 €par mois. ÉPARGNER - 6,54 % CAC 40 V. 31/12 L. 4/1 4 637,06 M. 5/1 M. 6/1 4 537,63 4 480,47 4 522,45 J. 7/1 V. 8/1 4 403,58 4 333,76 Livrets A/bleu (net) PEL (brut) Euro/dollar 0,75 % 2% 1 € = 1,0887 $ Cours le 8 janvier EMPRUNTER Taux fixe pour un emprunt immobilier Sur 15 ans Sur 20 ans Taux moyen 2,20 % 2,50 % Taux minimum 1,71 % 1,91 % Taux minimum des crédits à la consommation sur un an 2,50 % Source : Baromètre Empruntis.com, taux moyens hors assurance. BONNE ANNÉE ! ÉCONOMIE 07 « Monsieur le ministre, voici nos souhaits pour 2016» Nous avons questionné des chefs d’entreprises, petites et grandes, pour savoir ce qu’ils aimeraient demander au ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, pour 2016. Voici leurs réponses. «Arrêtez d’implorer la croissance» Président directeur-général de Nature & Découvertes « L’égalité devant l’impôt » « Que le gouvernement arrête d’implorer la croissance comme on attend la pluie dans le Sahel ! Il faut s’habituer à vivre avec une croissance faible, voire nulle et se questionner pour savoir comment nous pouvons refonder notre modèle économique afin d’améliorer la qualité de vie et la protection de notre environnement. Pensons aux générations futures… Les politiques se focalisent sur le court terme, sur Adrien MOREL Gérant d’un magasin télé-hifi-électroménager à Montreuil (Seine-Saint-Denis). (DR.) également qu’il y ait une véritable égalité des entreprises face à l’impôt. Quand je vois des géants comme Amazon, qui concurrencent directement les magasins de mon secteur, et qui commencent à peine à payer des impôts en France alors qu’ils dégagent d’énormes bénéfices chez nous, cela me révolte. » « Il faut favoriser les filières de qualité » Régis LEBRUN Directeur général de Fleury Michon HÉLÈNE HAUS AVEC S.B. « Changer le système pour que les prix les plus bas ne soient plus le seul critère de choix des consommateurs. Le pouvoir d’achat des Français est en berne, mais ils ne sont pas prêts à sacrifier la qualité de leur assiette. Chez Fleury Michon, nous souhaitons que chacun ait accès à une alimentation plus naturelle, plus respectueuse de l’environnement et des animaux et qui soit davantage rémunératrice pour les producteurs. Nous avons déjà construit des offres Label rouge ou bios qui rencontrent un réel succès. Notre groupe a PDG d’Hachette Livre « Monsieur le ministre, cher Emmanuel. Au Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas la semaine dernière, vous avez soutenu la volonté de la commissaire européenne à la Concurrence de voir les GAFA (NDLR : Google, Apple, Facebook, Amazon) se conformer aux règles fiscales des pays dans lesquels ils opèrent. Obliger ces multinationales actives en France à payer des impôts dans notre pays, c’est juste. Vous qui êtes attaché à la culture et aux livres, rejoignez-nous dans un autre combat à mener en 2016. Sous couvert de faciliter la circulation des contenus culturels via les canaux numériques, la Commission européenne cherche à affai- sdv_ftp également lancé une nouvelle gamme de jambons garantis sans OGM, et sans antibiotiques. Mais ces produits coûtent encore 10 à 20 % plus cher que la moyenne. Il faudrait que le gouvernement favorise les filières de qualité pour que l’on sorte du modèle économique obsolète qui consiste à vouloir produire toujours plus à des prix encore plus bas. » « Que les apprentis ne soient plus rémunérés en fonction de leur âge » Sébastien GAUDARD Artisan, gérant de la pâtisserie des Martyrs et du salon de thé des Tuileries à Paris. « Avec le développement des émissions culinaires, il y a de plus en plus de jeunes qui, à 19 ans ou 20 ans, décident de se réorienter pour devenir pâtissier. La plupart ont fait un bac général pour rassurer leurs parents, car les filières professionnelles sont encore mal perçues par la société. Sauf que ces jeunes adultes peinent à trouver des entreprises pour les embaucher en apprentissage, car ils nous coûtent plus cher que les adolescents de 16 ans qui sortent tout juste du collège. Pourtant, ils n’ont aucune expérience en plus. Eux-mêmes déplorent cette différence qui fait fuir les recruteurs. Nous, nous sommes prêts à les embaucher, mais pas à n’importe quel prix. » (LP/Philippe Baverel.) Arnaud NOURRY (Reuters/Gonzalo Fuentes.) (LP/Olivier Corsan.) « Protégez les droits d’auteur » blir les réglementations de droit d’auteur. Qui seraient les bénéficiaires de ce projet ? Les pirates avides de gratuité et bien sûr les GAFA, qui ont besoin de contenus gratuits pour nourrir leurs plates-formes et en augmenter le trafic. Au CES, vous avez rappelé avec force le bien-fondé des règles sur un marché : sans règles, vous n’avez aucune liberté. On ne saurait mieux dire. Porter atteinte aux règles du droit d’auteur, c’est porter atteinte à la création, à la rémunération des auteurs et donc à leur liberté. C ’ e s t porter atteinte à ce qui contribue à illuminer nos vies et à faire barrage à l’obscurantisme. J’espère Monsieur le ministre, que les auteurs et éditeurs européens pourront compter sur votre soutien. » le quantitatif plutôt que sur le qualitatif. Sortons de cette logique ! 2017 va arriver très vite. Le gouvernement devra concentrer son projet électoral sur quelques grandes réformes plutôt que sur de multiples petites réformes qui font guise de saupoudrage. » (Le Figaro/François Bouchon.) « Simplifier le paiement de mes impôts. Les micro-entreprises peuvent les régler en quelques minutes sur Internet, mais pour une SARL comme moi, c’est beaucoup plus compliqué. Il faudrait également mieux nous expliquer à quoi servent nos charges. Je verse une taxe pour financer la formation professionnelle depuis des années, mais lorsque j’ai voulu en faire bénéficier un de mes salariés, cela a été trop compliqué. Toute cette paperasse me prend un temps fou. J’ai l’impression de ne plus avoir de temps pour exercer mon travail de commercial... J’aimerais (LP/Philippe Lavieille.) Antoine LEMARCHAND LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016 BUSINESS 08 NUMÉRIQUE Quelle application pour votre entreprise ? Les applications mobiles sont un moyen de connecter les salariés, notamment itinérants, au système d’information de leur entreprise. S martphones et tablettes transformés en outils de travail. C’est désormais monnaie courante grâce aux applications mobiles créées par les entreprises pour leurs salariés. « La demande a complètement explosé et n’a jamais été aussi forte qu’en 2015, avance Michel Cohen, directeur commercial de Mobistep (Paris XVIe) société spécialiste du développement d’applications mobiles pour les entreprises, créée en 2010. Cette demande était davantage utilisée au départ pour le top management, les applications proposant des indicateurs clés sur un certain nombre de domaines de l’entreprise. Elle s’est depuis généralisée dans les fonctions de l’entreprise qui sont par nature dans une situation de mobilité, et prioritairement dans les fonctions commerciales. » Accéder à l’information partout Pourquoi lancer une application métier pour ses salariés ? « Le développement d’outils logiciels sur des terminaux mobiles permet notamment aux itinérants d’être connectés en journée au système d’information de l’entreprise », détaille Bruno Doucende, directeur général de Synertic, entreprise spécialiste du développement d’applications mobiles basée à Marseille (Bouches-du-Rhône). Pour des techniciens sur une intervention terrain, c’est par exemple le moyen de connaître l’historique du client, de le faire signer numéri- quement, de réaliser un compte rendu de son action ou de son diagnostic sur une tablette, de prendre des photos et de transmettre les informations en temps réel à l’entreprise. Les applications mobiles peuvent aussi servir à former les salariés à de nouveaux produits ou encore transformer les smartphones en badges ou en pointeuses. Un atout pour les commerciaux Mais c’est au sein des équipes des forces de vente que les applications mobiles se développent actuellement le plus. Fabien Gardanne, directeur général de l’agence centrale de l’environnement et de l’habitat, entreprise basée à Montpellier (Hérault) spécialisée dans l’amélioration de l’habitat, des toitures, des charpentes, a fait développer par Synertic une application métier pour ses 30 commerciaux. « Elle permet de fluidifier les présentations de produits à la clientèle en passant du book papier à la vi- sualisation des produits sur iPad, explique-t-il. Les commerciaux peuvent ainsi mieux organiser leurs rendez-vous et les visualiser sur une carte. En un clic, ils peuvent accéder à toute leur base de données. » Choisir de développer une application mobile — le plus souvent sur tablette — plutôt qu’un site Internet dépend essentiellement de trois facteurs : « Avoir besoin d’une utilisation en mode déconnecté, de fonctionnalités natives d’un mobile (comme l’appareil photo, la géolocalisation, etc.) et enfin inciter les salariés à s’approprier plus facilement l’application », résume Michel Cohen. Au final, les applications mobiles sont le moyen d’optimiser les systèmes d’information de l’entreprise (en évitant par exemple les doubles saisies), d’augmenter la productivité des salariés ou leur bien-être, mais aussi la satisfaction des clients. FLORE MABILLEAU EN PRATIQUE Grâce aux applications, les commerciaux peuvent notamment proposer à leurs clients des présentations produits plus fluides et interactives. (Goodluz/Photononstop.) Développer une application mobile nécessite des compétences techniques. Son succès dépend de la phase de travail réalisée en amont de ce développement. Mieux vaut donc faire appel à un spécialiste. La réflexion ne doit pas seulement concerner les services informatiques, mais également toutes les fonctions de l’entreprise (définition des objectifs de l’application, des utilisateurs, des différentes fonctionnalités). Avant le lancement d’une application mobile, il est également nécessaire de faire le point sur le système d’information de l’entreprise, car l’application va s’y intégrer. Le développement d’une application peut coûter, selon l’entreprise Mobistep*, de 20 000 € à 60 000 €. Des abonnements à l’usage sont ensuite disponibles. *www.m obistep.com FORMALITÉS 5 erreurs à éviter en rédigeant des conditions générales de vente Elles sont obligatoires. pour sécuriser leur activité, les entreprises doivent apporter un soin particulier à leur rédaction. R édiger des conditions générales de vente (CGV) est un impératif pour toutes les entreprises. « Elles sont dans l’obligation de les présenter à tout client qui en ferait la demande, sans quoi elles encourent des sanctions civiles et notamment une amende pouvant aller jusqu’à 2 M€ », précise Gwenaëlle Lavillenie, responsable du département juridique du cabinet 3G Gadras, membre du groupement France Défi. Mais il s’agit aussi d’un moyen de sécuriser leur activité. « Cela permet de limiter les possibilités de contestations et de résoudre plus sereinement les litiges », explique la juriste. Pour cela, une attention particulière doit être portée à leur rédaction afin d’éviter des erreurs courantes. 1 Nepas lespersonnaliser Copier les CGV d’une autre entreprise est une mauvaise idée. « Elles sont la transposition écrite du fonctionnement du vendeur et doivent donc être faites sur-mesure. Même similaires, deux entreprises n’ont pas forcément les mêmes besoins », insiste la spécialiste. « Selon que l’on traite avec des particuliers ou avec des professionnels, ce sont les règles du code de la consommation ou du code de commerce qui vont s’appliquer », souligne de son côté Bruno Blanchet du Codinf, un groupement associatif spécialiste de la gestion du risque client. Une même entreprise peut donc avoir besoin de conditions générales de ventes distinctes pour ses différents types de client. 2 Oublier desmentions obligatoires Les CGV doivent notamment décrire les modalités de commandes et d’annulation, de livraison du produit ou d’exécution de la prestation, de déter- LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016 sdv_ftp mination du prix et de paiement. Elles intègrent aussi des informations relatives à la responsabilité de l’entreprise et par exemple à la juridiction compétente en cas de litige. Des mentions spécifiques peuvent également être obligatoires pour certaines activités. Ainsi, lorsqu’elle vend à des consommateurs, l’entreprise doit, entre autres, rappeler dans un encadré qu’en matière de garantie légale de conformité, le consommateur bénéficie d’un délai de deux ans à compter de la délivrance du bien pour agir. 3 Rédiger desclausesabusives Certaines clauses peuvent être considérées comme abusives lorsqu’elles créent un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties au détriment du consommateur. Elles sont recensées sur le site de la commission des clauses abusives. Par exemple, dans le cadre de la vente à distance, le délai de rétractation est de 14 jours. Une entreprise ne peut donc en mentionner un plus court. « Ces clauses sont alors réputées nulles », explique la juriste. 4 Nepasseprotéger « 80 % des petites structures ne savent pas rédiger des CGV de manière prudente », déplore Bruno Blanchet. Mieux vaut par exemple fixer des conditions générales restrictives en matière de délai de paiement, en mentionnant que sauf conditions particulières, toutes les ventes sont payables à l’avance à la commande, et des pénalités élevées en cas de retard. « On peut ensuite consentir, par un avenant au CGV, des modalités plus accommodantes pour ses bons clients », illustre-t-il. 5 Nepaslesfaireconnaître En cas de litige, l’entreprise doit pouvoir prouver que les CGV ont été portées à la connaissance du client. Elles peuvent ainsi accompagner le bon de commande, être signées à l’occasion de l’ouverture d’un compte client ou affichées en boutique… Dans le cas de la vente en ligne, l’acheteur doit cliquer pour indiquer qu’il en a pris connaissance. MARION PERRIER En partenariat avec EN SAVOIR PLUS ACONSULTER www.clauses-abusives.fr La fiche pratique de la DGCCRF sur les CGV entre professionnels www.econom ie.gouv.fr/dgccrf (Publications > Fiche Pratiques > Conditions générales de ventes). BUSINESS PROSPECTIVE ÇA COÛTE OU ÇA RAPPORTE ? 09 FINANCES Le titre restaurant se met à la carte LP/Olivier Corsan.) Depuis 2014, les employeurs peuvent proposer à leurs salariés une carte dématérialisée à la place des chèques papier. Des prestataires rémunérés au succès Avec les success fees, l’entreprise ne paie son prestataire qu’en cas de résultats. Une option séduisante mais pas sans risque. émunérer un prestataire selon ses résultats. Une pratique connue sous le nom de « success fees » ou, dans sa version française de « commission de succès ». Ce mode de rémunération est courant chez certains conseils, notamment pour des missions relatives à la recherche de financements d’une entreprise (comme les levées de fonds), ou sa restructuration (cession, rachats). « La rémunération en success fees n’est pas liée à un secteur mais plutôt à des fonctions telles que les achats, la finance ou les ventes, décrypte Saad Bennani, directeur associé de Karistem Corporate Consulting, cabinet de conseil en stratégie. Il s’agit en général de missions de conseils opérationnels qui se traduisent par des retours économiques à court terme. » Construire une stratégie pour un acteur de l’énergie qui fera ses effets dans 5 ou 10 ans sera difficilement rémunérable en success fees… (REA/Marta Nascimento.) R Le nombre d’utilisateurs de cartes restaurant est estimé à 1,3 million en France. Une solution qui séduit de plus en plus. rès de 4 millions de salariés en France bénéficient de titres restaurant. Il s’agit encore, en grande majorité, de chèques papier dont la valeur s’établit en moyenne à 7,50 € payés en partie par l’employeur (entre 50 % et 60 % du montant nominal). Néanmoins, depuis 2014, les entreprises ont la possibilité de proposer à leurs employés une solution dématérialisée, sous forme de carte pour le moment. Et si le démarrage a été plutôt lent — notamment en raison de la réticence des restaurateurs — il commence à s’accélérer : « La vitesse d’adoption en France est assez similaire à celle des autres pays qui l’ont déjà instaurée », souligne Laurent Delmas, directeur général France du groupe Edenred, l’une des P 8 sociétés habilitées et qui a émis 140 000 cartes dématérialisées (sur 1,3 million d’utilisateurs dans l’Hexagone). « Les deux tiers des entreprises avaient déjà des chèques papier. Les autres sont des nouveaux venus, y compris des petites entreprises, qui apprécient la facilité de gestion de la carte et qui y voient une solution moderne, valorisante pour leur image », poursuit-il. Gestion facilitée Facilité de gestion car avec la carte, il n’y a plus de problème de livraison mensuelle et de risques inhérents (re- Payer le juste prix (DR.) Pour le salarié, la carte a des avantages et des inconvénients : avantage car il paye le juste prix alors qu’avec un chèque papier, il doit souvent perdre quelques centimes ou consommer davantage si le commerçant ne rend pas la monnaie. Avantage encore car la carte est remplacée en cas de perte ou de vol (ce qui n’est pas le cas des tickets papier, non remboursés en cas de perte ou de vol), et le plafond quotidien d’utilisation est de 19 € (plus avantageux que les deux titres maximum souvent acceptés aujourd’hui). En revanche, plus question de passer un chèque à un ami ou à un parent: la carte est nominative. Il est également impossible de s’en servir hors des jours ouvrés. tard de courrier, perte, oubli…) sans compter la disparition des coûts de livraison : entre 12 € et 13 € par site et par mois. « L’entreprise commande une carte par salarié puis gère les demandes en se connectant directement sur son espace client. Le compte du salarié est automatiquement crédité du montant qui lui est dû », précise Laurent Delmas. Néanmoins certains frais demeurent et d’autres apparaissent : l’envoi de la carte au domicile de l’employé, la possibilité de la personnaliser (au nom de l’entreprise par exemple) et surtout la gestion et le remplacement en cas de perte ou de vol. Une carte sans contact sera également facturée plus chère. L’ensemble des services représente entre 1 et 3 % du montant total payé. Des applications sur terminaux mobiles comme celle du groupe Up (Pay by Up) devraient être proposées prochainement, mais elles ne sont qu’en phase expérimentale pour l’instant. FLORENCE PUYBAREAU sdv_ftp Trois règles de bases Pour rémunérer au résultat, il est nécessaire de s’astreindre à trois règles de base. « Il faut tout d’abord déterminer l’assiette du taux de commission, qui peut être très variable d’un cas à un autre, détaille Stéphane Cohen, président de l’Ordre des experts comptables de Paris-Ile-de-France. Cela peut concerner le niveau de cash de l’entreprise ou encore les accords futurs de l’entreprise dans le cas d’un rachat. » Autre exemple : la réorganisation d’une entreprise afin de diminuer ses coûts de production. La société cliente et le prestataire doivent déterminer, ensemble, un indice de référence, qui servira de base afin d’évaluer la baisse des coûts après conseil. Deuxième point essentiel : définir le taux de ces commissions, variable notamment en fonction des sommes en jeu. Plus elles sont importantes, plus les pourcentages sont bas. « Pour une levée de fonds réussie de 2 M€, les commissions vont s’élever entre 5 % et 7 %. Pour une levée de fonds de 20 M€, cela ira plutôt de 2,5 à 3 % », cite Stéphane Cohen. Les taux peuvent aussi varier en fonction de certains paliers, des précisions qu’il est absolument indispensable de contractualiser. Enfin, « il faut définir à quel moment la commission devient éligible », précise Stéphane Cohen. Une date qui fait souvent l’objet de litiges. Vision court-termiste « Cela permet un engagement fort de la part du prestataire », observe Stéphane Cohen. Mais le modèle a aussi ses limites. « Il y a souvent des déceptions », observe Saad Bennani. Le cabinet de conseil établit un diagnostic et conseille une stratégie, mais ce n’est pas lui qui va l’appliquer en entreprise et il peut estimer que ses recommandations n’ont pas été ou pas assez appliquées. A l’issue de l’intervention, il peut donc y avoir désaccord sur les montants qui constituent la somme des gains obtenus ou, dans d’autres cas, un mécontentement des clients par rapport aux effets induits (rupture de la chaîne d’approvisionnement fournisseurs, tension au sein des équipes, etc.). Autre problème : la vision parfois court-termiste de prestataires rémunérés aux success fees. « Ce modèle n’est pas forcément vertueux, car les cabinets de conseil interviennent souvent pour une seule action, analyse le directeur associé de Karistem Corporate Consulting. Il est nécessaire de travailler aussi avec une vision à moyen et long terme. » Sous peine de réussir une action. Et d’échouer la suivante. FLORE MABILLEAU LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016 10 BUSINESS DÉVELOPPEMENT LE RENDEZ-VOUS START-UP AVEC Goaleo:les sportifs ont leur réseau social Le réseau social Goaleo permet d’échanger avec des champions et comparer ses performances avec d’autres passionnés. Il entend fédérer tous les acteurs du sport. es audiences de la dernière Coupe du monde de Rugby et l’effervescence autour de l’Euro 2016 de football le prouvent : les Français aiment regarder le sport. Et le pratiquent aussi en masse. Goaleo entend réunir sur une plate-forme sociale à la fois passionnés et pratiquants. Que l’on soit néophyte, amateur, technicien ou professionnel, Goaleo a pour ambition de fé- L dérer tous les acteurs du sport et de tisser des liens entre eux. Les utilisateurs de la plateforme, totalement gratuite, ont la possibilité de créer des contenus personnalisés en suivant les actualités de leur sport de prédilection, de trouver des partenaires d’entraînement ou encore de comparer leurs performances. La plate-forme permet aussi d’échanger avec une quarantaine de champions français comme Goaleo permet notamment d’échanger avec des champions français, parmi lesquels le basketteur Boris Diaw, médaillé de bronze aux Championnats du monde en 2014. (LP/Frédéric Dugit.) APRÈS LA COP 21 Thierry Dusautoir, Boris Diaw, Gévrise Emane, Jérôme Fernandez ou Yannick Agnel qui viennent partager leurs expériences et donner des conseils via le Hub. « Nous sommes en train de créer un vrai usage. Les plates-formes pratiques, c’est-à-dire monosport, génèrent certes des inscriptions de membres mais finalement très peu d’utilisateurs actifs. La force de Goaleo, outre d’être multisports, est d’offrir une large palette de services qui fidélise les utilisateurs », explique le fondateur Jean-Marc Gillet. Une équipe de 8 personnes et une vingtaine d’associés Goaleo a été lancé en février après plus d’un an de développement et de tests. L’équipe compte aujourd’hui 8 personnes et une vingtaine d’associés issus des différentes levées de fonds qui apportent connaissances et expertises complémentaires. Le community management est notamment assuré par Nouria Newman, kayakiste en lice pour représenter la France aux Jeux de Rio 2016 et embauché dans le cadre du programme Athlètes et Partenaires mis en place par le Ministère des sports. La start-up, accompagnée par Le Tremplin, l’incubateur dédié au sport, vient d’annoncer une collaboration avec l’Insep pour déployer un réseau communautaire entre les sportifs de haut niveau et les experts de l’institut. Goaleo travaille avec une dizaine de fédérations pour les aider à gérer et faire grandir leur communauté et surtout celles des clubs et associations, organiser des événements et améliorer leur communication en partageant des contenus. Le potentiel de développement est très important car la solution de gestion d’équipes s’adresse également aux médias, grandes sociétés ou encore aux comités d’entreprises qui cherchent à fédérer autour de la thématique du sport. Les prochaines étapes ? « Nous cherchons à décliner notre modèle à l’international, en Argentine et au Japon notamment, et envisageons de recruter 4 personnes », annoncent ses dirigeants. ANNE-CHARLOTTE ALFONSI La solution environnement COP21 PARIS 2015 Newmanity, la boîte mail écolo Baptisée Newmanity, la première messagerie électronique qui ne produit pas d’émissions carbone arrive en version professionnelle cette semaine. V Undatacenteràl’énergiepropre Pour garantir des mails sans émissions carbone, cette société, qui emploie dix personnes, a choisi un data center qui fonctionne uniquement grâce aux énergies renouvelables. « Nous aurions aimé en trouver un en France, mais cela n’existe pas. Nous en avons donc choisi un aux Pays-Bas où c’est beaucoup plus développé. » La version pro de Newmanity a déjà été testée dans cinq entreprises.Cela devrait aider la start-up parisienne, aujourd’hui principalement financée par Pierre Moorkens, un industriel belge sensible aux questions environnementales, de dégager de nouveaux revenus. « Cela permettra aux entreprises de baisser leur bilan carbone. Notre offre s’élève à 4 € par mois et par boîte mail. C’est à peu près le prix pratiqué par les leaders du marché, Outlook et Gmail for Work », souligne Stéphane Petibon. 20 % de l’argent versé par les sociétés serviront à financer des actions éco-responsables qui pourront notamment être sélectionnées par les salariés des entreprises en question. HÉLÈNE HAUS *En savoir plus sur www.newmanity.com. LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016 sdv_ftp Le meilleur du financement participatif LE SITE Bulblintown Créé en 2013, le portail www.bulbintown.com se présente comme le « premier site de financement participatif de proximité en France ». Les internautes peuvent y investir dans des projets favorisant l’économie locale en fonction de leur département de résidence. En Ariège, la société CEM a réussi à réunir un million d’euros auprès de 46 donateurs pour construire une nouvelle centrale hydroélectrique. LE BUZZ Les chaussures Perús Quelque 1 577 internautes originaires de 25 pays ont précommandé sur le site ulule.com des paires de chaussures Perús. Cette nouvelle marque, lancée par trois jeunes Français, commercialise des tennis en toile colorées de motifs incas, fabriquées par six artisans péruviens, vendues entre 50 € et 60 €. Pour chaque paire achetée, l’entreprise finance un jour d’école pour un enfant résidant dans la banlieue de Cuzco (Pérou), au sud du pays. LE COUP DE CŒUR (LP/H.H.) ous êtes-vous jamais demandé combien de mails vous envoyez au travail ? Echanges entre collègues, avec les clients ou ses supérieurs… un salarié d’une PME employant 100 personnes rédige chaque jour en moyenne 33 courriers électroniques. Sans compter les correspondances privées. « Les internautes ont tendance à oublier que l’usage d’une messagerie numérique requiert énormément d’énergie. L’envoi d’un mail avec photo émet 20 g de CO2. Soit l’équivalent carbone produit par une lampe de 60 watts allumée durant 25 minutes », décrit Stéphane Petibon, directeur général de Newmanity*. Ce réseau social — lancé en 2012 par Victor Ferreira, le fondateur de la marque de commerce équitable Max Havelaar — a créé, en septembre dernier, la première boîte mail « écolo » française. Sa version professionnelle doit être lancée cette semaine. La Bourse du crowdfunding Paris (XVIIe), mercredi. Stéphane Petitbon est directeur général de Newmanity. 3 conseils pour réduire ses émissions de CO2 Triez régulièrement votre boîte mail. Plus elle est lourde, plus elle consomme d’énergie. Envoyez plutôt vos mails de votre smartphone que de votre ordinateur, cela nécessite moins d’énergie. Lorsque vous recevez un mail collectif, évitez de «répondre à tous» si ce n’est pas nécessaire. Plus le mail comporte de destinataires, plus il émet de CO2. Appel aux dons après un incendie Après avoir entièrement brûlé le 8 novembre dernier, la société Les Iléaux de Noirmoutier (Vendée), qui rénove de vieux bateaux en bois, a lancé sur le site KissKissBankBank un appel aux dons de 20 000 €. L’argent récolté doit aider l’entreprise à racheter du matériel pour permettre à ses employés de reprendre leur travail. En quelques semaines, le projet Solid’her No a déjà récolté plus de 56 000 € auprès de 293 internautes. SÉLECTION RÉALISÉE PAR HÉLÈNE HAUS REBONDIR 11 SENIORS Partir à la retraite, oui, mais en douceur iminuer son temps de travail… sans trop perdre de revenus, c’est ce qui a attiré Martine Aulair vers la retraite progressive. Depuis le 1er avril 2015, cette salariée de 61 ans, employée dans un musée de Charlieu (Loire), n’officie plus qu’à mi-temps pour son employeur. Si son salaire a été divisé par deux, cette guide touristique perçoit pour les 50 % du temps restant une pension de sa caisse de retraite. « J’avais envie de travailler moins, mais financièrement, je ne pouvais pas passer à D 63,8 ans C’est l’âge moyen des bénéficiaires de la retraite progressive fin 2014. 465 €. Le montant brut mensuel moyen versé aux personnes en retraite progressive par le régime général fin 2014. 171. C’est le nombre moyen de semestres cotisés par les personnes entrées en retraite progressive entre janvier et août 2015. mi-temps ou à 75 %. Ce dispositif me permet de toucher une avance sur ma retraite, tout en quittant progressivement la vie active. Car devenir subitement retraitée n’est pas facile ! » sourit la sexagénaire. Martine Aulair s’habitue également à son futur niveau de vie : « Je gagne moins qu’avant, mais davantage que lorsque je serai à la retraite pour de bon en mai prochain. C’est une première étape. » Un dispositif qui compte 3 057 bénéficiaires Créée en 1988, la retraite progressive a été simplifiée début 2015. Pour en bénéficier, il faut être âgé d’au moins 60 ans, avoir cotisé plus de 150 trimestres et se mettre à temps partiel (entre 40 et 80 %). La personne perçoit alors un salaire en fonction du temps travaillé. Le reste est financé par sa caisse de retraite. Au 31 décembre 2014, ce dispositif comptait seulement 3 057 bénéficiaires. « Il est encore trop tôt pour savoir si sa simplification a attiré davantage de monde, mais il reste principalement destiné aux salariés du privé. Les fonction- naires et les professions libérales n’y ont pas accès », explique Frédéric Barrel, le directeur technique de Neovia, un cabinet d’expertise en retraite. Cet outil peut également intéresser les personnes qui sont déjà en capacité de prendre leur retraite. « A la base, il a surtout été créé pour les employés qui angoissent à l’idée de quitter la vie active et qui désirent faire la transition en douceur, même s’ils pourraient déjà être retraités », note Frédéric Barrel. Ils ne subissent alors aucun inconvénient du dispositif. « Ceux qui prennent leur retraite progressive avant d’avoir cotisé tous les trimestres nécessaires pour obtenir leur retraite à taux plein encourent le risque de toucher une pension un peu moins élevée, même si certains parviennent à négocier avec leur employeur, ajoute le spécialiste. Par contre, ils oublient souvent que la prime de départ à la retraite est calculée en fonction des derniers mois de salaire. Dans ce cas, cela peut être désavantageux pour eux. » HÉLÈNE HAUS (DR.) L’heure de la retraire approche ? Si vous n’avez pas encore atteint l’âge légal et le nombre requis de trimestres cotisés, vous pouvez peut-être bénéficier d’un départ progressif. A 61 ans, Martine Aulair, employée dans un musée de Charlieu (Loire), n’officie plus qu’à mi-temps. Elle perçoit une pension de retraite pour compléter ses revenus. CONSEIL D’EXPERT ÉCONOMIE Création d’entreprise : quel statut juridique choisir ? les dettes de son entreprise à partir de ses ressources personnelles. Par ailleurs, dans une entreprise individuelle, la totalité du résultat est soumise à l’impôt sur le revenu, quelle que soit la rémunération effectivement prélevée par l’entrepreneur. Dans une société, le résultat est imposé au niveau de celle-ci, après déduction de la rémunération versée au dirigeant. n plus de donner un cadre juridique à une entreprise, le statut conditionne le degré de fiscalité, de protection sociale et de risques du futur gérant. Quels critères prendre en compte pour bien choisir la forme juridique d’une société ? Les réponses de Catherine Drévillon, fondatrice du cabinet de formalités SEDA. E Le choix du statut juridique constitue-t-il l’étape la plus délicate d’un projet de création d’entreprise ? CATHERINE DRÉVILLON. Il ne doit pas être sous-estimé car il impacte de nombreux paramètres, y compris personnels, liés à la situation familiale, aux régimes matrimoniaux… Il est conseillé de ne pas faire de bricolage et de confier la rédaction de ses statuts à un expert-comptable ou à un avocat. En général, ce n’est pas l’activité qui conditionne le choix de la structure juridique, mais le mode d’organisation des relations entre associés et le régime social du dirigeant, selon les cas assimilé-salarié ou travailleur non-salarié. Catherine Drevillon, fondatrice du cabinet de formalités SEDA. (DR.) Vaut-il mieux s’orienter vers une entreprise individuelle ou une société ? Il est préférable d’exclure le statut d’entreprise individuelle, d’autant qu’il est possible de créer une société avec un seul associé. Même si cette forme juridique est simple, elle ne permet pas de séparer son patrimoine de celui de son activité. En cas de difficultés, l’entrepreneur doit honorer Le statut d’autoentrepreneur est-il une bonne alternative ? Rebaptisé micro-entrepreneur, il est adapté aux personnes qui se lancent dans une activité indépendante, ponctuelle ou régulière, et veulent tester leur projet avant d’aller plus loin. Avec deux avantages : une grande simplicité dans les démarches administratives d’inscriptions, qui s’effectuent en ligne, et un forfait de cotisations prélevé sur le chiffre d’affaires encaissé par l’entreprise. Principal inconvénient : le seuil maximum de chiffre d’affaires à ne pas dépasser. En 2016, il est de 32 900 € pour les activités de services et de 82 200 € pour celles de ventes. Sur différentes formes de sociétés, lesquelles sont préférables ? Trois formes se détachent : société à responsabilité limitée (SARL), société anonyme (SA) et société par actions simplifiées (SAS). Contrairement au statut de SA, plutôt réservé aux projets de grande envergure, celui de SAS offre des avantages. Le dirigeant bénéficie d’une couverture sociale proche de celle des salariés, à l’exception de l’assurance chômage. La SAS offre aussi une grande latitude dans la rédaction des statuts, qui constituent les règles de fonctionnement entre associés. Elle permet d’organiser la distribution des dividendes, de façon à faciliter l’entrée d’associés non actifs dans la société, intéressés par la rémunération des sommes qu’ils ont apportées. PROPOS RECUEILLIS PAR AURÉLIE TACHOT « Le Parisien libéré » 25, avenue Michelet 93408 Saint-Ouen Cedex Tél. 01.40.10.30.30 Société par actions simplifiée Commission paritaire n° 0120 C 85979 Président : Francis MOREL Principal associé : UFIPAR (LVMH) Jean HORNAIN, Directeur de la publication Eric HERTELOUP, DGA et éditeur Stéphane ALBOUY, Directeur des rédactions du «Parisien» et «d’Aujourd’hui en France» RÉDACTION Responsable de la rédaction : Jean-Louis Picot, [email protected] Rédaction : Sandrine Bajos, [email protected] Hélène Haus, [email protected] Editing et réalisation : Yoann Pariset, [email protected] PUBLICITÉ / TEAM MEDIA Directeurs généraux adjoints : Isabelle Weill, 01.41.04.97.61 Philippe Fromantin, 01.40.10.53.02 PUBLICITÉ COMMERCIALE Directeur commercial : Roland Aouizerate, 01.41.04. 97.78 [email protected] ANNONCES EMPLOI Directeur de la publicité : Muriel Petit, 01.40.10.53.22 [email protected] IMPRESSION CINP (Mitry-Mory) ABONNEMENT Le Parisien : 0.811.875.656 (coût d’un appel local) LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016 sdv_ftp CARRIÈRES 12 RESSOURCES HUMAINES Les futurs techniciens se recrutent sur les bancs de l’école Energie, informatique, maintenance : quel que soit le secteur, les techniciens sont devenus des profils si rares que les entreprises doivent les attirer de plus en plus tôt… « On développe plongée dans l’univers des techniciens, agents de maîtrise, commerciaux, administratifs », de Christophe Guitton et Jean-Paul Cadet, éd. Armand Colin, 2013, 400 pages. 30 €. ÀCONSULTER Le site du forum étudiant de l’ETP (mardi 12 janvier, porte de Versailles à Paris XVe, 9h-17h, entrée libre), dédié à la rencontre entre professionnels et étudiants : www.forum etp.org. Le site du salon Top techniciens : www.toptechniciens.fr. Afin de répondre aux besoins en développeurs informatiques, Xavier Niel, patron d’Iliad, a fondé sa propre école, l’école 42. crutements pour 2016. « Nous ciblons nous aussi de jeunes diplômés en informatique qui savent déjà programmer, de niveau bac +2 et 3. Pour pouvoir rivaliser avec d’autres employeurs, nous leur promettons de continuer à les former et à les accompagner dans des missions intéressantes avec un environnement dynamique. » Malgré ses difficultés de recrutement, Stéphane Dahan reconnaît qu’il est difficile de se plaindre. « Le problème de notre secteur, qui n’en est pas vraiment un, est qu’il n’y a pas beaucoup de chômage, résumet-il. En revanche, on peut encourager davantage de jeunes à s’orienter vers ces métiers… » Ils EMBAUCHENT Alten affiche 2700 postes à pourvoir en 2016, dont 1400 en Ilede-France et la moitié pour de jeunes diplômés (aéronautique, énergie, industrie, transports terrestres…) : www.altenrecrute.fr. Le LEEM (Les entreprises du médicament) prévoit plusieurs centaines de recrutements de techniciens pour l’année à venir : www.m acarrieredanslapharm a.org. La société FWA propose 30 postes de techniciens informatiques (développeurs notamment) : www.fwa.eu. L’éditeur de logiciels de gestion EBP recherche 30 collaborateurs : www.ebp.com . Carglass recherche plus de 400 techniciens vitrage pour 2016 (recrutement par des exercices de montage et démontage de pièces en temps limité) : jobs@ carglass.fr. Le spécialiste de la construction, Colas, propose une centaine de postes à pourvoir immédiatement (conducteurs de travaux, techniciens de chantiers) : www.colas.com/fr/nous-rejoindre CÉLINE CHAUDEAU Rendez-vous pour les candidats au Forum ETP Ce sera la 36e édition d’un rendez-vous qui a fait ses preuves. « BTP, énergie, transport, environnement, immobilier, ingénierie, conseil, matériel, matériaux et donneurs d’ordre publics et privés, majors et PME : plus de 100 exposants seront présents le 12 janvier à la Porte de Versailles », annonce Florence Darmon, directrice générale de l’ESTP (École spéciale des travaux publics), associée au forum ETP spécialisé dans le BTP et l’industrie. LE PARISIEN ÉCONOMIE I LUNDI 11 JANVIER 2016 sdv_ftp (LP/Anne Collin.) S teur emploi et formation au LEEM (Les entreprises du médicament). Ce groupement professionnel annonce lui aussi plusieurs centaines de recrutements de techniciens cette année. « Cette appellation peut couvrir un profil issu de bac pro, comme des bac + 3, voire plus ! » « De plus en plus, les techniciens mordent sur le statut de cadres et ne se résument plus à de simples « cols bleus » », confirme Julien Weyrich, directeur du secteur ingénieurs et techniciens au cabinet Page Personnel. Preuve que le niveau de qualification ne change rien à l’affaire, Arnaud Chouteau propose volontiers un focus sur les techniciens de maintenance. « 7 % de nos postes de techniciens de maintenances sont renouvelés en moyenne chaque année, soit autour de 150 postes proposés. » Profils recherchés : du bac pro au niveau bac +2 (BTS électrotechnique ou maintenance industrielle), voire des licences professionnelles avec des spécialités techniques ou technologiques. Et là encore, les étudiants ont une carte à jouer. « On développe beaucoup l’alternance. Nous intervenons souvent dans les universités et lors de salons étudiants pour présenter notre secteur innovant. On travaille également beaucoup sur beaucoup l’alternance » les passerelles proposées ensuite, « Le recrutement est d’autant comment passer de la mainteplus compliqué que la notion de nance à la production ou à l’entechnicien reste très étendue », cadrement par exemple. » observe Arnaud Chouteau, direc- Aucun secteur ne semble épargné. « Si j’avais le choix, je ne recruterais que des profils conEN SAVOIR PLUS firmés, plaisante Pierre Chaussée, ÀLIRE directeur associé chez FWA. L’étude annuelle de rémunérations Mais en réalité, l’état du marché Ingénieurs & Techniciens : est tel que nous révisons tous nos www.pagepersonnel.fr critères. » Cette jeune SSII et édi « Les professions intermédiaires : trice de logiciels affiche 30 retéphane Dahan a fait ses comptes. « Nous prévoyons de proposer 2 700 postes en 2016, soit une hausse de 10 % par rapport à l’an dernier », résume le directeur du recrutement chez Alten. Beau programme. Et pourtant, même chez le leader mondial de l’ingénierie et du conseil en technologies, on ne cache pas sa difficulté à trouver suffisamment de techniciens. Mission d’autant plus ardue que la fonction couvre, d’année en année, de plus en plus de spécialités. « Rien que chez nous, nous recherchons plus de 170 spécialités différentes, de la mécanique à l’aéronautique, en passant par les secteurs de l’énergie et du ferroviaire par exemple », précise-t-il. Or le volume de candidats reste insuffisant. « 70 % des profils trouvent un job avant même d’être diplômés, et les autres dans les quatre mois. » Pour les capter, ce recruteur n’a pas le choix : il doit retourner à l’école. « Nous avons noué des partenariats avec une cinquantaine d’établissements, nous organisons environ 200 actions écoles et participons à plus de 100 forums par an. » A cela s’ajoutent 200 stages et 100 apprentissages proposés chaque année. Courtisés par les recruteurs, les jeunes diplômés risquent en effet d’avoir l’embarras du choix. Avant de se rendre sur place, il est d’ailleurs recommandé de consulter les entreprises présentes et d’établir un « plan de route » dans les allées du salon. Il est également indispensable d’avoir un CV à jour qu’il est possible d’enregistrer sur la CVthèque en ligne du forum, même si l’on ne peut se rendre sur place. « 4 000 étudiants sont attendus pour ce grand rendez-vous annuel de la profession, poursuit Florence Darmon. En contrepoint à la recherche de stages et d’emplois, deux conférences leur offriront l’occasion de débattre avec les professionnels sur des sujets d’actualité pour le choix, puis l’exercice de leurs métiers. » L’occasion également, pour les plus jeunes, de trouver une voie d’orientation avant de choisir un emploi… OFFRES D’EMPLOI Pour passer vos annonces contactez-nous au COMMERCIAUX C on n su ou Re lt s e jo an n ig t( ta ne e) n zIm t q m ue ob ili er ! 01 40 10 52 70 Propriétés, Yachts, Jet privés : Engel & Völkers vous donne accès à une clientèle haut de gamme et internationale. Entrez dans un monde exclusif dans lequel vous vous sentirez comme chez vous et qui vous ouvrira de nouvelles perspectives. Faites vôtre le succès du N°1 de l’immobilier de prestige en Europe. 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(véhicule indispensable) Adressez votre candidature (CV + lettre de motivation + photo) à TEAM MEDIA, ISABELLE TITINSNAIDER, 738 rue Yves KERMEN, 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT [email protected] Nous rappelons à nos lecteurs que tous ces postes sont accessibles sans discrimination de sexe ou d’âge. CONSEILLERS CLIENTS/COMMERCIAUX (H/F) sur clientèle déjà existante (Pas de porte-à-porte) Avec ou sans expérience. Si vous êtes dynamique, motivé, courageux, ambitieux. Contrat CDI - Encadrement et formation assurés Place stable, plan de carrière, salaire motivant 2 000€ + commission, véhicule fourni + frais remboursés ☎ 01.69.12.44.01 ou 01.69.12.44.00 E-mail : [email protected] Lundi 18 janvier Emploi et Mobilité Professionnelle Réservations et renseignements commerciaux, appelez le 01 41 04 97 40 ; E-mail : [email protected] sdv_ftp OFFRES D’EMPLOI Pour passer vos annonces contactez-nous au EMPLOIS DIVERS 01 40 10 52 70 Formateurs et Moniteurs H/F Formateurs Après une formation interne à l’entreprise, vous interviendrez sur des formations de type : FIMO et FCO et titres professionnels de conducteur routier (Pratique et Théorie). Votre profil : vous bénéficiez d’une expérience professionnelle d’au moins 5 années en qualité de conducteur routier marchandises et/ou voyageurs. Etre titulaire d’un CAP Conducteur Routier ou d’un Titre Professionnel Conducteur Routier serait un plus. Moniteurs Après une formation interne à l’entreprise, vous interviendrez sur des formations de type : Permis C, CE et D ainsi que FIMO, FCO et TP (Pratique et Théorie). Votre profil : titulaire du BEPECASER option Groupe Lourd, vous avez été enseignant de la conduite automobile VL durant au moins 5 années. Si vous êtes uniquement titulaires du BEPECASER VL mais que vous avez une expérience en qualité d’enseignant de la conduite automobile VL d’au moins 5 années, vous pourrez bénéficier d’une formation interne aux permis PL manquants et d’une formation au BEPECASER Groupe Lourd ; formations qui seront prises en charge par l’entreprise. Convention collective des métiers de l’automobile. Postes ouverts aux personnes en situation de handicap. Pour ces postes à pourvoir immédiatement, merci d’adresser votre candidature sous référence FM-AB à IXIO : [email protected] (ou 12 rue Cabanis - 75014 PARIS) Pour plus d’informations : www.ixio.fr MINISTÈRE DE LA DÉFENSE Chaudronnier Soudeur (h/f) La Direction Régionale des Risques Professionnels (DRRP) de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie d’Ile-de-France, organisme de droit privé assurant une mission de service public, recrute des Techniciens Supérieurs H/F dans l’un des domaines suivants : • BTP, Génie civil (entreprise, maîtrise d’œuvre et maîtrise d’ouvrage) avec expérience de chantier et compétences en gros œuvre ou corps d’état secondaires ou techniques • Formation avec expérience de la formation technique pour adultes • Maintenance industrielle, travaux neufs, logistique Rémunération : 36 K€ - statut : contrôleur de sécurité. Au sein de la DRRP selon votre proil, vous exercerez des missions de conseil et d’expertise technique dans le cadre de la promotion de la PRÉVENTION DES RISQUES D’ACCIDENTS DU TRAVAIL ET DE MALADIES PROFESSIONNELLES auprès des entreprises de l’Industrie, des Services, du Bâtiment et des Travaux Publics. À l’issue d’une formation de 9 mois que nous assurons, vous serez formé au métier de contrôleur de sécurité. Ce qui vous attire c’est : • analyser des situations de travail, • conseiller sur des choix techniques et organisationnels, • convaincre des responsables d’entreprises d’engager des démarches de prévention. Vous êtes titulaire d’un BTS, d’un DUT ou d’un diplôme au moins équivalent et justiiez impérativement d’une expérience industrielle de 3 ans minimum après obtention de votre diplôme. Venez-nous rejoindre ! Postes basés en Ile-de-France à pourvoir au 01/09/2016. Permis B indispensable Date limite de dépôt des candidatures : 8/02/2016 E-mail : technicien.recrut @cramif.cnamts.fr Renseignements : Claire Graillot, 01 40 05 38 10 www.cramif.fr Merci d’adresser lettre de motivation, CV détaillé et copie des diplômes sous la référence PA 01/16 à la Direction Régionale des Risques Professionnels de la CRAMIF, 17/19 avenue de Flandre, 75954 Paris Cedex 19. Toute demande non-accompagnée des pièces demandées ne sera pas prise en compte. Groupe de Cliniques et de Maisons de retraite rechercher h/f Ouvrier d’état au Ministère de la Défense Entreprise : Au sein de la Direction générale de l’Armement, DGA Essais Propulseurs (DGA EP) réalise, sur le site de Saclay (Essonne), des essais de moteurs et sous-ensembles de moteurs aéronautiques, en conditions d’altitude simulée. Pour maintenir ses capacités au proit de ses clients et assurer ses missions, DGA EP recrute, en qualité d’ouvrier d’état du ministère de la Défense. Poste et missions : Au sein de la division Ingénierie Electrique et Mécanique, vous contribuerez : O À la fabrication des montages d’essais en collaboration avec le bureau d’études mécaniques : - En réalisant la fabrication de pièces par les diverses techniques de chaudronnerie et soudage - En faisant part de votre savoir-faire pour les fabrications complexes (travail d’équipe avec tous les métiers de la fabrication pour le choix de solutions techniques de fabrication) - En contrôlant en cours de fabrication les pièces. O Au maintien en condition opérationnelle des machines : - En recensant les dysfonctionnements des machines et en remontant l’information aux chefs d’équipe, - En réalisant les opérations de maintenance de premier niveau. Vous serez amené à effectuer des interventions en atelier mais aussi sur chantier y compris en situation de travail en hauteur. Vous participerez également au recensement des besoins en outillage. Plombier Chauffagiste P3 CDI Travail intéressant et bien rémunéré. 5 Ans d’expérience minimum véhicule de fonction. Une expérience de 3 ans en traçage / formage serait appréciée ainsi qu’une première expérience en TIG – MIG – MAG et brasage. Bonne lecture de plan. Notions de contrôle géométrique et dimensionnel. Importante Entreprise Sociale pour l’Habitat recherche pour ses agences Départementales d’Ile-de-France Des GARDIENS D’IMMEUBLE QUALIFIÉS H/F - CDI ➜• Votre mission sera à la fois administrative (état des lieux, encaissements de loyer) technique (surveillance, sécurité, maintenance) et sociale (accueil, gestion des réclamations, orientation des familles). ➜• Vous assurerez également des tâches Déplacements sur les départements 91, 92, 93, 77, 78, Paris 19ème et 20ème Ce poste nécessite une forte réactivité. Proil : Etre âgé de 18 ans à 40 ans - Nationalité française Diplôme : Bac Pro Technicien en chaudronnerie industrielle 1340380700VD L’Ecole de Formation des Professionnels de la Route, EFPR (filiale d’IXIO), un des acteurs majeur de la formation professionnelle dans les métiers des transports et de la conduite depuis 40 ans, recrute pour ses deux implantations en Île-de-France, Argenteuil (95) et Brétigny-sur-Orge (91). Merci d’envoyer CV et lettre de motivation, par fax : 01 69 51 00 45 par courrier à : 2I Inter Investissements 46 Rue de Verdun - 91310 Longpont Sur Orge ou par mail : [email protected] Notions de tuyauterie. ménagères (sortie des containers et entretien des parties communes). ➜• Ce poste requiert le goût des contacts, des capacités d’organisation et une bonne maîtrise de l’écrit. ➜• Personne autonome et responsable. ➜• Niveau Bac minimum Merci d'adresservotre candidature (lettre de motivation, CV et prétentions) par mail : [email protected] Contrat à durée déterminée de 1 an, avec possibilité de contrat à durée indéterminée à l’issue. Possibilité d’évolution professionnelle interne. Localisation du poste : France, Ile-de-France, 91 - SACLAY Les adresses pour envoyer les candidatures sont : - Par voie postale : DGA/EP - 10 rue Jean Rostand - Saclay - 91895 Orsay Cedex - Par mail : [email protected] sdv_ftp Vos annonces par tél. 01 40 10 52 70 e-mail : [email protected] ou sur leParisien.fr, rubrique Annonces Recrutez vos futurs collaborateurs dans nos pages emploi OFFRES D’EMPLOI Pour passer vos annonces contactez-nous au EMPLOIS DIVERS 01 40 10 52 70 OFFRES Commerciaux ventes marketing distribution. Assitantes commerciales Sté de fournitures et mat. Min de Rungis rech. h/f ASSISTANT COMMERCIAL Aider les vendeurs dans leurs tâches, de la vente à la livraison, de la production à la gestion du stock. 1-2 ans d'exp. dans le commerce, large palette de compétences nécessaire. P.C. obligatoire. TRAVAIL DE NUIT, 2h-10h du mardi au samedi 9h [email protected] Commerce PARIS 5 ème rech. h/f BOUCHER Possibilté logement 01.45.35.14.72/06.80.69.62.14 Rech. BOUCHER h/f PREPARATEUR PIECARD LABORATOIRE ou BOUTIQUE PARIS centre ou Clamart Tél 06.74.67.97.61 Boucherie à Lagny s/Marne (77) recherche h/f BOUCHER QUALIFIÉ TÉL : 06.80.43.68.36 Boucherie Paris rech. h/f BOUCHER TÉL : 06.74.25.95.24 ou : 06.76.88.08.01 URGENT BOUCHERIE tradi sur marché rech.h/f BOUCHERS QUALIFIES Temps plein ou partiel Tél : 06.78.03.47.20 Boucherie charcuterie à Garches (92) recherche h/f OUVRIER BOUCHER Préparation et vente + EXTRA TÉL : 06.50.48.78.81 92 Surenes rech. h/f CAISSIERE à partir du 27/01 Tél : 06.79.57.17.61 plassais.catherine@ yahoo.fr Boulangerie Juvisy-Sur-Orge (91260) recherche h/F PATISSIER 4 ans d'expérience mini. 2 jours de repos. 1900 € net Tél. 01.69.21.54.34 [email protected] Boucherie sud de l'Essonne Recherche h/f OUVRIER BOUCHER Bâtiment / Travaux publics Menuiserie Ebénisterie Ets LEGENDRE & Cie à Senlis (60) recherche urgent h/f Commerciaux Agence publicité recherche COMMERCIAUX H/F pour service commercial. 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[email protected] Tél : 06.80.42.17.31 LES VERGERS PRIMEURS recherche h/f VENDEUR EN FRUITS ET LEGUMES Permis obligatoire - 75001 Tél. 06.20.61.54.66 Magasiniers Du lundi au samedi - Statut Salarié - CDD / CDI Livreurs de journaux h/f Vous êtes ponctuel, rigoureux et disponible aux horaires suivants : Entre 7h et 15h : O Secteurs de Wissous et de Lisses (91) - Véhicule personnel exigé : 01 45 36 98 85 A partir de 14h : O Secteur d’Arcueil (94) : 01 45 36 98 85 O Secteur de Versailles (78) - Véhicule personnel exigé : 01 44 68 64 92 O Secteur de Paris (75) : 01 40 10 43 71 Pour postuler, contactez-nous aux numéros de téléphone indiqués entre 10h et 12h, ou adressez-nous votre candidature par mail à : [email protected] Recrutez vos futurs collaborateurs dans nos pages emploi Vos annonces par tél. 01 40 10 52 70 e-mail : [email protected] ou sur leParisien.fr, rubrique Annonces “L’outil de référence pour évaluer le risque chimique dans mon entreprise” Sylvie D. 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