La lettre agronomique

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La lettre agronomique
La lettre
agronomique
N°3 - Décembre 2006 - Janvier 2007
> Réussir vos semis de printemps « en direct » sur sol gelé
Les avantages de cette pratique sont réels : le sol gelé est portant, très peu collant, et donc
favorable au semis direct. Christophe de Carville, responsable Agronomie chez Sulky, livre
deux recommandations de base :
1) se lever tôt !
Car si on est libre de démarrer quand on veut,
chacun sait que le gel ne se prolonge guère audelà de 10 heures du matin ; les conséquences
d’un semis sur sol dégelé peuvent être
catastrophiques : patinage bien sûr, bourrage
de terre dans le semoir et surtout retard sur le
calendrier de semis. Nettoyer immédiatement le
semoir, sinon celui-ci sera gelé sous le hangar
le lendemain matin. Comble de l’ironie, si vous
laissez passer la journée, il s’arrêtera de geler la
nuit suivante, alors que vous étiez à nouveau prêt
à partir de très bon matin avec un semoir enfin
nettoyé !
2) un sol gelé, mais pas trop !
Au-delà d’une couche superficielle gelée de 2 à 3
cm d’épaisseur, vous risquez de mal positionner les
semences : abstenez-vous de semer et attendez
un léger redoux.
Février 2006 près de Lunéville en Meurthe-et-Moselle : semis
d’orge de brasserie à l’UNIDRILL C3000 T.
La ligne de semis Tandem autorise des interventions en
conditions délicates avec un contrôle précis de la profondeur
de semis.
> Forme azotée : bien la choisir pour moins de volatilisation
Le rapport entre la quantité de fertilisant absorbée par une culture et la dose appliquée
de ce fertilisant est exprimée par le Coefficient Apparent d’Utilisation (CAU en %). On sait
maintenant que c’est la volatilisation de l’azote du fertilisant sous la forme d’ammoniac
gazeux NH3 qui est le facteur le plus explicatif des variations du CAU.
Plus la forme d’azote apportée est éloignée de
la forme nitrique, comme c’est le cas de l’urée
et des lisiers, plus les risques de volatilisation
sont grands. Ces quantités d’azote volatilisées,
représentent non seulement un manque à gagner
pour l’agriculteur, mais constituent également
une source de pollution atmosphérique.
émissions d’ammoniac d’ici 2010, par rapport au
niveau de 1990.
Il est aujourd’hui clair que la forme d’azote qui
contribue le plus à cet effort est la forme nitrique
présente notamment dans l’ammonitrate.
Source : AZF : http://www.grande-paroisse.com/
Des travaux menés en France par le CORPEN
(Comité d’Orientation pour la Réduction de la
Pollution des Eaux par les Nitrates) ont permis
de déterminer que le taux de volatilisation en
pourcentage de l’azote épandu pour l’ammonitrate
n’est que de 2% contre 15% pour l’urée.
Dans le cadre du « protocole de Göteborg »,
destiné à réduire les émissions atmosphériques
d’un certain nombre de gazs dont l’ammoniac,
la France s’est engagée à réduire de 4% ses
...................................................................................................................................................... Merci de votre attention ■