Conception d`un banc d`essai pour une transmission à variation
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Conception d`un banc d`essai pour une transmission à variation
MEC792 - Projet de fin d'études Automne 2012 ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE UNIVERSITÉ DU QUÉBEC CONCEPTION D'UN BANC D'ESSAI POUR UNE transmission à variation continue PAR PHILIBERT, Yannick - PHIY30068908, ______________________________ RAPPORT DE PROJET PRÉSENTÉ À L'ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE ET À M. RAYNALD GUILBAULT, ing. COMME EXIGENCE PARTIELLE À L'OBTENTION D'UN BACCALAURÉAT EN GÉNIE MÉCANIQUE MONTRÉAL, LE 19 DÉCEMBRE 2012 © Yannick Philibert, 2012 REMERCIEMENTS Tout d'abord, la réalisation de ce projet n'aurait pas été possible sans le support et la volonté de mon collègue Frédérique Friolet-Asselin, capitaine de l'équipe de Baja ETS pour l'édition 2011. L'équipe entière du club étudiant Baja ETS a également contribué au succès de ce projet, autant au niveau financier que de la main d'œuvre. Les efforts de Marc-Gabriel Naud concernant l'usinage de précision peuvent particulièrement être soulignés. L'aide de M. LouisDavid Archambault a également été précieuse. Tous les autres membres peuvent aussi être fiers de leur implication et des ouvertures que ce projet offre par rapport aux projets d'optimisation du véhicule du club. Cette machine contribuera au succès de l'équipe et aux performances du véhicule pour de nombreuses années à venir. J'aimerais finalement remercier M. Raynald Guibault pour sa compréhension et son support tout au long du projet. Bref, j'aimerais remercier particulièrement les gens suivant : -Raynald Guilbaut (support technique) -Frédérique Friolet-Asselin (collaboration et support technique) -Louis-David Archambault (finition du banc et usinage) -Marc-Gabriel Naud (usinage de précision) -Club étudiant Baja ETS (support technique, financier et main-d'œuvre) III CONCEPTION D'UN BANC D'ESSAI POUR UNE TRANSMISSION À VARIATION CONTINUE PHILIBERT, Yannick RÉSUMÉ Ce document porte sur la conception d'un banc d'essai pour la transmission à variation continue (CVT) du baja de l'ETS. Cette machine servira à valider un outil mathématique permettant de déterminer le comportement d'un tel système sans avoir recours à des tests sur le véhicule. Elle permettra également de valider différents motifs de découpe laser pour les freins à disques utilisés sur le mini baja. Le concept retenu pour ce banc d'essai est composé d'un moteur électrique et d'un ensemble de freins à disques. Ce dernier ne permet pas de tester toutes les plages de couple et de vitesse auxquelles la CVT est utilisée sur le véhicule, car les freins s'échauffent trop rapidement. Plusieurs tests sont quand même réalisables et permettent de valider le modèle mathématique pour une plage d'opération plus restreinte. Le facteur de sécurité mécanique minimum du banc d'essai est de 1.75 et est causé par l'arbre de transmission comportant le pignon du multiplicateur de vitesse. Ce dernier a par contre été calculé selon les conditions d'utilisation ultimes du banc et ces dernières ne sont pas possibles à cause du système de frein. Dans le même ordre d'idées, une durée de vie d'environ 90000 essais de 60 secondes chacun a été estimée pour le roulement le plus faible du système. Le budget initial de 4000 $ a été respecté avec des restes de l'ordre de 500 $. Les correctifs et améliorations nécessaires au bon fonctionnement du banc pourront donc être réalisés à l'aide de ce surplus budgétaire. Le banc d'essai n'a pu être complété, mais il le sera au cours du prochain mois, à cause de certains délais de livraison. La révision du mécanisme de freins est suggérée, mais cette première itération permettra quand même de procéder aux premiers essais. Tous les dessins 3D et 2D ont été réalisés avec le logiciel SolidWorks 2012, gracieuseté des commanditaires de l'équipe. Mots clés : CVT, transmission, variation continue, embrayage, baja, poulie, courroie en V, banc d'essai, essais expérimentaux, arbres de transmission, engrenages. V TABLE DES MATIÈRES Introduction ..................................................................................................................................... 1 1 Revue de littérature et étude des antécédents ...................................................................... 3 2 Étude des forces ...................................................................................................................... 9 3 Choix d'un concept ................................................................................................................ 11 4 3.1 Hypothèses et contraintes ............................................................................................ 11 3.2 Idéation.......................................................................................................................... 12 3.3 Concept retenu .............................................................................................................. 16 Méthodologie de conception ................................................................................................ 17 4.1 5 Description détaillée du concept retenu ....................................................................... 17 4.1.1 Choix des capteurs................................................................................................. 18 4.1.2 Modèle 3D ............................................................................................................. 24 Calculs et analyse .................................................................................................................. 29 5.1 Vitesses de rotation, couples et engrenages................................................................. 29 5.2 Validation du système de freinage ................................................................................ 32 5.2.1 Variation de température...................................................................................... 35 5.3 Arbres de transmission .................................................................................................. 40 5.4 Roulements.................................................................................................................... 45 5.5 Quincaillerie................................................................................................................... 48 6 Présentation des coûts .......................................................................................................... 51 7 Fabrication et assemblage ..................................................................................................... 55 Conclusion ..................................................................................................................................... 59 Recommandations......................................................................................................................... 61 ANNEXES ........................................................................................................................................ 63 Calculs - Vitesses de rotation et couples .................................................................................. 65 Calculs - Engrenages ................................................................................................................. 67 Calculs - Arbres de transmission................................................................................................ 75 Arbre 1, portant le petit engrenage ...................................................................................... 75 Arbre 2 et arbre 3, portant la poulie menante ...................................................................... 80 Arbre 4 et arbre 5, portant la poulie menée ......................................................................... 87 Arbre 6, portant le frein à disques ........................................................................................ 95 Calculs - Roulements ............................................................................................................... 103 APPENDICES................................................................................................................................. 107 Spécifications des étriers de freins .......................................................................................... 109 Dessins des arbres de transmission......................................................................................... 111 Liste de références bibliographiques .......................................................................................... 119 Bibliographie................................................................................................................................ 121 VII LISTE DES TABLEAUX Tableau 3.1 : éléments réutilisables pour le concept choisi ......................................................... 16 Tableau 5.1 : dimensions des engrenages choisis ......................................................................... 29 Tableau 5.2 : propriétés mécaniques des engrenages .................................................................. 30 Tableau 5.3 : couple et vitesses de rotation du banc d'essai ........................................................ 30 Tableau 5.4 : conditions d'utilisation critiques à l'arbre de freinage ............................................ 32 Tableau 5.5 : Caractéristiques physiques d'un disque de frein ..................................................... 36 Tableau 5.6 : facteurs de sécurité minimums respectifs de chaque arbre ................................... 45 Tableau 5.7 : forces de réaction calculées et appliquées à chaque roulement ............................ 46 Tableau 5.8 : durée de vie estimée des roulements ..................................................................... 47 Tableau 6.1 : coûts reliés aux capteurs utilisés ............................................................................. 51 Tableau 6.2 : coût des différents roulements utilisés sur le banc d'essai ..................................... 52 Tableau 6.3 : récapitulation des coûts reliés au projet ................................................................. 53 Tableau 0.1 : caractéristique de fonctionnement du moteur électrique...................................... 65 Tableau 0.2 : couple et vitesses de rotation aux engrenages ....................................................... 66 Tableau 0.3 : couples et vitesses de rotation aux poulies ............................................................. 66 Tableau 0.4 : caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de l'arbre 1 ........... 77 Tableau 0.5 : caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de l'arbre 2 ........... 81 Tableau 0.6 : caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de l'arbre 3 ........... 84 Tableau 0.7 : caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de l'arbre 4 ........... 89 Tableau 0.8 : caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de l'arbre 5 ........... 92 Tableau 0.9 : caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de l'arbre 6 ........... 98 Tableau 0.10 : données de calcul des roulements SY 20 TF, côté menante. .............................. 103 Tableau 0.11 : données de calcul des roulements SY 20 TF, côté menée. .................................. 104 Tableau 0.12 : données de calcul du roulement 61806 2RZ. ...................................................... 105 Tableau 0.13 : données de calcul du roulement 61807 2RZ. ...................................................... 105 Tableau 0.14 : données de calcul du roulement AXK 2542. ........................................................ 106 IX LISTE DES FIGURES Figure 1.1 : montage expérimental pour une CVT hybride. ............................................................ 4 Figure 1.2 : perte d'adhérence causée par la déflexion des poulies. .............................................. 5 Figure 1.3 : montage expérimental d'une CVT de motoneige haute performance. ....................... 5 Figure 1.4 : composantes de la CVT du baja 2012 de l'ETS. ............................................................ 6 Figure 2.1 : modélisation du système. ............................................................................................ 9 Figure 2.2 : forces de réaction à mesurer. ...................................................................................... 9 Figure 2.3 : concept de bras de réaction pour mesurer la tension dans une courroie. ................ 10 Figure 3.1 : concept initial. ............................................................................................................ 12 Figure 3.2 : frein hydraulique de la formule SAE ........................................................................... 13 Figure 3.3 : concept avec freins à disques. .................................................................................... 14 Figure 3.4 : frein magnétique avec capteur de charge.................................................................. 15 Figure 3.5 : options supplémentaires pour le concept du banc d'essai. ....................................... 15 Figure 4.1 : montage initial du concept choisi. ............................................................................. 17 Figure 4.2 : réaction à capter sur le modèle réel. ......................................................................... 18 Figure 4.3 : arrangement de mesure de la réaction du côté de la poulie menée. ........................ 19 Figure 4.4 : arrangement de mesure de la réaction du côté de la poulie menante ..................... 20 Figure 4.5 : arrangement de mesure de la tension dans la courroie. ........................................... 21 Figure 4.6 : arrangement de mesure de la force de freinage........................................................ 21 Figure 4.7 : position du couple-mètre. .......................................................................................... 22 Figure 4.8 : arrangement suggéré pour le montage du couple-mètre. ........................................ 22 Figure 4.9 : assemblage du capteur de vitesse angulaire.............................................................. 23 Figure 4.10 : capteur infrarouge et poulie menée. ....................................................................... 23 Figure 4.11 : assemblage des pièces coupées au laser. ................................................................ 24 Figure 4.12 : arrangement de l'actuateur des freins. .................................................................... 24 Figure 4.13 : table de support du banc d'essai. ............................................................................. 25 Figure 4.14 : montage des pièces coupées au laser pour le support d'un capteur de charge. ..... 26 Figure 4.15 : support d'étriers. ...................................................................................................... 26 Figure 4.16 : arbre de freins soudé et support de roulements. .................................................... 27 Figure 4.17 : assemblage global du banc d'essai. .......................................................................... 27 Figure 5.1 : courbe du couple en fonction de la vitesse angulaire du moteur triphasé. .............. 31 Figure 5.2 : schéma de calcul de la pression de freinage. ............................................................. 33 Figure 5.3 : système de bras de levier de l'actuateur linéaire. ..................................................... 34 Figure 5.4 : température en fonction du couple, pendant 20 secondes. ...................................... 37 Figure 5.5 : Évolution de la température en fonction du temps de freinage................................ 38 Figure 5.6 : température en fonction de la vitesse angulaire, pendant 20 secondes. .................. 39 Figure 5.7 : numérotation des arbres de transmission. ................................................................ 40 Figure 5.8 : vue de coupe du premier arbre de transmission sur ces supports. ........................... 41 Figure 5.9 : répartition du couple sur un accouplement. .............................................................. 41 Figure 5.10 : exemple de diagramme d'effort tranchant et de moment fléchissant (arbre 1). .... 42 Figure 5.11 : exemple de modélisation pour les arbres joints à une poulie. ................................ 43 Figure 5.12 : bras de support pour les étriers de frein.................................................................. 48 Figure 5.13 : modélisation de l'arbre de pivot dans MD Solids. .................................................... 49 Figure 7.1 : peinture du banc d'essai............................................................................................. 55 Figure 7.2 : banc d'essai avant le revêtement de la surface. ........................................................ 56 Figure 7.3 : enduit utilisé sur le tablier. ......................................................................................... 56 Figure 7.4 : revêtement de la surface de la table. ......................................................................... 56 Figure 7.5 : surface du banc à l'état final. ..................................................................................... 57 Figure 7.6 : assemblage global du produit. ................................................................................... 58 Figure 0.1 : force tangentielle appliquée aux engrenages. ........................................................... 67 Figure 0.2 : force résultante sur une dent d'engrenage. ............................................................... 68 Figure 0.3 : vue de coupe du premier arbre de transmission sur ces supports. ........................... 75 Figure 0.4 : effort tranchant et moment fléchissant, arbre 1. ...................................................... 76 Figure 0.5 : vue de coupe du montage des arbres 2 et 3. ............................................................. 80 Figure 0.6 : effort tranchant et moment fléchissant, arbre 2 et 3. ............................................... 81 Figure 0.7 : vue de coupe du montage des arbres 4 et 5. ............................................................. 87 Figure 0.8 : effort tranchant et moment fléchissant, arbre 4 et 5. ............................................... 88 Figure 0.9 : schéma des forces de réaction causées par le freinage. ............................................ 95 Figure 0.10 : vue de coupe du montage des arbres 4 et 5. ........................................................... 96 Figure 0.11 : effort tranchant et moment fléchissant, arbre 6. .................................................... 97 Figure 0.12 : caractéristiques techniques des roulements SY 20 TF. .......................................... 103 Figure 0.13 : caractéristiques techniques du roulement 61806 2RZ........................................... 104 Figure 0.14 : caractéristiques techniques du roulement 61807 2RZ........................................... 105 Figure 0.15 : caractéristiques techniques du roulement AXK 2542. ........................................... 106 XI LISTE DES ÉQUATIONS Équation 1.1 : force d'un ressort. .................................................................................................... 7 Équation 1.2 : force des masses en rotation. .................................................................................. 7 Équation 5.1 : couple de freinage à pression constante. .............................................................. 32 Équation 5.2 : force de freinage à pression constante.................................................................. 33 Équation 5.3 : pression hydraulique de freinage. ......................................................................... 34 Équation 5.4 : température maximale de freinage. ...................................................................... 35 Équation 5.5 : température max. des freins en fonction du couple, de la vitesse et du temps. .. 36 Équation 5.6 : fonction de programmation de la température maximale des freins. .................. 36 Équation 5.7 : facteur de sécurité VMHG simplifié. ...................................................................... 44 Équation 5.8 : FS selon le critère de V.M. et des facteurs de concentration de contrainte. ........ 44 Équation 5.9 : facteur de sécurité à utiliser pour les arbres creux du banc d'essai. ..................... 44 Équation 5.10 : estimation de la durée de vie d'un roulement. ................................................... 46 XIII LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACCRONYMES Abréviation, sigle ou acronyme Description ETS CVT SAE FS • École de technologie supérieure Continuously variable transmission (transmission à variation continue) Society of Automotive Engineers Facteur de sécurité LISTE DES SYMBOLES ET UNITÉS DE MESURE Symbole A a 𝛽𝛽 C D Do d di E FD Ff FK Flbf Fm FN FR f fv hconvection hcr hradiation I J 𝐾𝐾𝑓𝑓 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 k 𝑙𝑙𝐷𝐷 𝑙𝑙𝑅𝑅 M m n Unité po² adimensionnel -1 s Btu/(lbm°F) mm mm mm mm po*lbf kN lbf N lbf N N kN adimensionnel adimensionnel Btu/(po²s°F) Btu/(po²s°F) Btu/(po²s°F) mm4 mm4 Adimensionnel Adimensionnel N/m h h Nmm kg RPM Élément Aire totale de freinage d'un disque Facteur de forme, roulement Constante de transfert de chaleur Chaleur spécifique Grand diamètre, arbre de transmission Diamètre externe, arbre de transmission Petit diamètre, arbre de transmission Diamètre interne, arbre de transmission Énergie de freinage Chargement désiré, roulement force de freinage Force d'un ressort Force Force des masses en rotation Force Chargement permis, roulement Coefficient de friction, freinage Facteur de ventilation Coefficient de convection Coefficient de transfert de chaleur global Coefficient de radiation Moment d'inertie Moment d'inertie polaire Coefficient de concentration de contraintes Coefficient de concentration de contraintes en cisaillement Constante de rigidité d'un ressort Durée de vie désirée, roulement Durée de vie selon le fabricant, roulement Moment de flexion, arbre de transmission Masse en rotation, poulie Vitesse de rotation nb 𝑛𝑛𝐷𝐷 𝑛𝑛𝑅𝑅 P Pa Phydraulique Ra Rc adimensionnel RPM RPM N psi psi N lbf R1 R1 à R8 adimensionnel N R2min R2MAX r Adimensionnel adimensionnel m r1 r2 𝜎𝜎𝑎𝑎 𝜎𝜎𝑎𝑎 ′ 𝜎𝜎𝑚𝑚 𝜎𝜎𝑚𝑚 ′ 𝑆𝑆𝑒𝑒 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 ɵ po po MPa MPa MPa MPa MPa MPa ° Rad/s Rad/s ou RPM Rad/s ou RPM Rad/s ou RPM Rad/s ou RPM MPa Nm ou lb-pi °F °F ou °C °F Nm ou lb-pi Nm Nm ou lb-pi Nm Nm s RPM lbm m ɵ̇ ɵ'1 ɵ'2 ɵ'3min ɵ'3MAX 𝜏𝜏𝑚𝑚 T ∆𝑇𝑇 𝑇𝑇𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑇𝑇∞ T1 T2 T3 T3min T3MAX t1 ω W x Nombre Vitesse de rotation désirée Vitesse de rotation permise Pré-charge d'un ressort, poulie Pression de freinage aux plaquettes Pression hydraulique de freinage Réaction prise par l'abre 6, freinage Réaction mesurée par le capteur de charge en S sur le support de freins Ratio des engrenages Réactions aux roulements, arbre de transmission Ratio minimal de la CVT Ratio maximal de la CVT distance entre les masses et l'axe de rotation, poulie Rayon intérieur des plaquettes de frein Rayon extérieur des plaquettes de frein Contrainte alternée Contrainte alternée globale Contrainte moyenne Contrainte moyenne globale Limite d'endurance Limite ultime Angle Vitesse angulaire, poulie Vitesse du moteur triphasé Vitesse de la poulie menante Vitesse minimale de l'arbre de freinage Vitesse maximale de l'arbre de freinage Contrainte de cisaillement moyenne Couple Différence de température, freinage Température max. des disques de frein Température ambiante Couple moteur Couple à la poulie menante Couple à l'arbre de freinage Couple minimal à l'arbre de freinage Couple maximal à l'arbre de freinage Temps de freinage Vitesse de rotation, roulement Masse d'un disque de freinage Déplacement du ressort, poulie XV Introduction Ce document porte sur la conception d'un banc d'essai pour la transmission à variation continue du mini baja de l'École de technologie supérieure. En effet, l'équipe de conception de ce véhicule souhaite se munir d'un outil mathématique permettant de déterminer théoriquement les paramètres d'ajustement de cette transmission, sans avoir recours à la méthode d'essai-erreur. Afin de valider ce modèle théorique, la réalisation d'un modèle expérimental est nécessaire. Ce dernier permettra d'observer les phénomènes mécaniques négligés par l'analyse théorique du mécanisme, comme les phénomènes engendrés par la précision ou la méthode de fabrication de la CVT. Comme le projet est réalisé au profit d'un club étudiant, le budget disponible pour sa réalisation est très limité. Profitablement, les activités de financement de l'équipe de la saison dernière ont généré un surplus budgétaire de 4000.00 $. Comme les membres de Baja ETS sont soucieux des performances du club sur la scène internationale, ce budget sera entièrement accordé à la fabrication du banc d'essai pour la CVT. La réalisation de ce projet devra donc utiliser le plus petit budget possible. D'emblée, la conception d'un tel appareil doit assurer le transport de l'énergie du moteur jusqu'à la courroie d'entraînement étudiée et de capter les vitesses de rotation et les couples à l'entrée et à la sortie de ce mécanisme. Ces informations permettront de déterminer les ratios réels permis par la CVT ainsi que son efficacité concrète. De plus, comme le modèle mathématique à valider étudie les forces de serrage de chaque poulie ainsi que la tension dans la courroie, ces forces devront également être mesurées. Finalement, un mécanisme d'entraînement et de freinage du système devra être prévu. Afin de bien étudier le mécanisme de la CVT utilisée sur le baja, il sera nécessaire de bien isoler cette dernière, pour éviter de mesurer ou observer des phénomènes provenant d'une autre source mécanique. Les éléments de machines choisis ou conçus pour accomplir cette tâche devront aussi être validés, c'est-à-dire qu'il sera nécessaire de s'assurer de leur suffisance mécanique en calculant leur facteur de sécurité respectif. En somme, ce projet portera uniquement sur la conception mécanique du banc d'essai. Pour commencer, une revue de la littérature et des travaux effectués dans le passé concernant la CVT sera faite. Ensuite, une étude des forces à capter par le banc d'essai servira au développement d'un concept de machine. La méthodologie de conception utilisée sera détaillée, c'est-à-dire que le modèle 3D et le choix des capteurs seront expliqués. En outre, les calculs de validation des éléments de machine utilisés sur cet appareil seront résumés et les résultats obtenus seront commentés. De plus, la gestion des coûts engendrés par l'achat et la fabrication des multiples éléments du banc et les économies réalisées ayant permis l'accomplissement du projet seront discutées. Finalement, la fabrication et l'assemblage final du banc seront brièvement expliqués, des conclusions sur l'ensemble du projet seront tirées ainsi que des recommandations concernant la suite du projet seront émises. Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 1 Revue de littérature et étude des antécédents Pour commencer la conception du banc d'essai de la courroie de transmission, il est important de prendre connaissance des informations importantes à recueillir sur le mécanisme d'une CVT à courroie de caoutchouc. En ce qui concerne le système de transmission de puissance du Baja de l'ETS, il ressemble beaucoup à ceux employés dans les transmissions de motoneige. Le mécanisme sert donc à la fois à embrayer le moteur et à faire varier le ratio de vitesse entre ce dernier et le boîtier d'engrenage. Bien que la majorité des CVT étudiées dans la littérature utilisent une chaine, les forces en jeu dans les deux types de système sont assez similaires. La différence réside majoritairement dans la capacité de transmission de puissance. De plus, les types d'appareils de test employés pour les différents modèles de CVT sont relativement semblables. Puisque de multiples études ont été faites sur le sujet, plusieurs exemples de montages expérimentaux sont disponibles. Évidemment, le but de ce chapitre n'est pas de concevoir un banc d'essai à partir de zéro, mais bien d'en réaliser un qui permettra de caractériser la CVT spécifique du baja. Le premier ouvrage consulté pour la conception du banc d'essai est le livre Continuously Variable Transmission (CVT) 1. Ce dernier est un recueil de documents de la Society of Automotive Engineers, regroupant diverses études sur les transmissions à variation continue. La majorité d'entre elles portent sur les transmissions à chaine utilisées dans les petits et moyens véhicules automobiles. En effet, il y a plus de matière à couvrir sur ce type de transmission, car il englobe davantage de phénomènes physiques. La lubrification et le contrôle actif de ces systèmes sont un exemple des sujets qui ne touchent pas les transmissions généralement utilisées dans les motoneiges, plus particulièrement celle du baja. Cette dernière est purement mécanique. Les courroies hybrides sont également étudiées dans ce livre, à la section An implicit FE Analysis of Power Transmitting Mechanisms of CVT Using a Dry Hybrid V-Belt 2. Grâce à la conception modulaire de ce type de chaine, il est possible de poser des capteurs de force à l'intérieur de la courroie, c'est-à-dire entre les maillons. Ces chaines sont composées de blocs en I et de deux bandes de caoutchouc sur les flancs. Ces capteurs permettent donc de mesurer la force normale, radiale et les forces de friction sur la courroie. Dans le cas de la transmission du baja, il ne sera pas possible d'observer les mêmes forces, mais le reste du banc utilisé pour ces essais peut servir d'inspiration. Effectivement, il est mentionné que ce type de transmission à courroie hybride fonctionne sans lubrifiant à chaine et risque fortement de se comporter de façon similaire à la transmission du baja. Le comportement des forces mesurées dans la chaine pourra alors servir de référence pour la présente étude. Le montage expérimental présenté pour les essais de la courroie hybride est donc muni d'un moteur de simulation, de capteurs de vitesse angulaire et de couple-mètres sur les deux arbres en rotation, de capteurs de charge axiale sur chaque poulie, d'un capteur de charge placé 1 Continuously Variable Transmission (CVT), 2006, Society of Automotive Engineers, inc. Warrendale, PA, États-Unis, 389 p. 2 Ibid., p.371 MEC792 | Revue de littérature et étude des antécédents 3 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 dans le sens de la longueur de la courroie, de capteurs de charge dans l'axe du plateau de chaque poulie, etc. On peut voir ce montage à la Figure 1.1. 3 Figure 1.1 : montage expérimental pour une CVT hybride . On peut également observer que ce montage comporte deux moteurs électriques et un actuateur hydraulique. Cela indique que les deux poulies de cette transmission sont contrôlées, ce qui ne sera pas le cas pour la présente étude. Le banc comprend aussi une roue d'inertie pour simuler celle du véhicule, ainsi qu'un système de freinage. La roue d'inertie sert à l'étude du régime transitoire des ratios de poulie. Toutefois, l'étude de ce régime est très complexe. Cet élément peut être optionnel, en envisageant seulement des tests en régime permanent. Finalement, il est aussi important de mentionner que les deux poulies sont montées sur un support mobile dans l'axe de la longueur de la courroie. Cette topologie permet de mesurer la force de compression entre les deux poulies, soit l'équivalent de la tension dans la courroie. Les mesures prises avec ce banc d'essai ont été comparées avec les résultats d'une analyse par éléments finis du comportement de la courroie. Cette comparaison a permis de constater que le jeu entre le plateau mobile des poulies et leur arbre respectif permet un désaxement du plateau mobile qui change le comportement de la transmission. En effet, la courroie glisse légèrement vers le centre de rotation et cause une adhérence inégale avec les poulies. On peut observer ce phénomène à la Figure 1.2. On parle aussi de la déformation plastique des plateaux sous l'effet de la force de serrage, ce qui cause le même genre d'effet. Cet aspect est également traité dans d'autres documents de référence sur les modèles mathématiques de CVT et semble assez important. Cet effet devra donc être considéré lors de la comparaison des données tirées des essais expérimentaux avec ceux extraits du modèle mathématique. 3 Ibid., Fig.5 Testing apparatus, p.373 MEC792 | Revue de littérature et étude des antécédents 4 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Figure 1.2 : perte d'adhérence causée par la déflexion des poulies 4. Toujours dans le même ouvrage, à la section The Development of a High-Performance Snowmobile Variable Speed Belt 5, on montre un montage expérimental équipé d'un moteur à combustion interne. Puisqu'on parle d'une CVT pour motoneige de haute performance, le moteur utilisé est un V8 de voiture sport permettant de simuler des conditions d'utilisation extrêmes de cette dernière. Ce banc d'essai a également servi à tester la durée de vie de la courroie. Puisque ce montage sert à tester le même type de courroie que celui employé sur le baja, il est intéressant d'en noter l'arrangement, présenté à la Figure 1.3. Figure 1.3 : montage expérimental d'une CVT de motoneige haute performance 6. 4 Ibid., Fig.9 Power transmitting mechanism considering pulley flange tilting, p.375 Ibid., p.379 6 Ibid., Firing engine snow-V belt tester, p.385 5 MEC792 | Revue de littérature et étude des antécédents 5 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 La première différence notable après l'utilisation d'un moteur thermique est le montage en porte-à-faux des arbres des poulies. Ce montage représente la topologie utilisée pour les motoneiges et les bajas de l'ETS, avant l'édition 2012. En effet, le modèle de la saison 2011-2012 était muni d'un support de roulement du côté extérieur de la poulie menée, car l'arbre de cette dernière ne disposait que d'un seul roulement sur le boîtier d'engrenages. Cet arrangement était nécessaire à cause des modifications apportées à la transmission, soit l'ajout d'une deuxième vitesse et d'un différentiel actif, qui causait un manque d'espace dans le boîtier. En faisant le lien avec la déformation des arbres des poulies sous la force de tension dans la courroie, il est possible que cette topologie ait été bénéfique à la conservation de la distance centre à centre des poulies de la CVT. Idéalement, les arbres ne devraient subir aucune déformation ni déplacement et garder la position des centres intacte. La forme de la CVT de CVTech (utilisée sur le baja) rend cependant difficile l'intégration d'un tel support du côté de la poulie menante. On peut voir la disposition des éléments de transmission sur le groupe motopropulseur du baja 2012 à la Figure 1.4. Évidemment, le boîtier de protection et la courroie en V n'apparaissent pas sur cette figure, afin de mieux voir le support d'arbre mentionné précédemment. Figure 1.4 : composantes de la CVT du baja 2012 de l'ETS. Sinon, on peut voir que les composantes utilisées dans ce montage sont similaires à celles du montage de la Figure 1.1. Dans le cas du banc d'essai à concevoir, il serait intéressant d'avoir l'option de fixer la poulie menée en porte-à-faux ou non, afin d'observer l'influence de ce paramètre sur les performances du système global. Finalement, il est aussi mentionné à la MEC792 | Revue de littérature et étude des antécédents 6 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 section Development of Belt µ Saturation Detection Method for V-Belt 7, que l'efficacité de la CVT est réduite, au fur et à mesure que le véhicule augmente de vitesse. Théoriquement, la force de serrage des plateaux devrait être minimale et à la limite de permettre un glissement, mais en réalité, elle est beaucoup plus grande et génère une perte d'efficacité considérable par un frottement excessif. Il serait donc intéressant de prendre cet aspect en considération pour la conception du banc d'essai et peut-être trouver une solution à ce problème afin d'augmenter les performances du véhicule. La force de serrage devra aussi être mesurée afin de déduire la force de friction sur la courroie et ainsi l'intégrer au modèle mathématique. Dans le même ordre d'idée, on peut mentionner que la CVT utilisée sur le baja de l'ETS est surdimensionnée, c'est-àdire qu'elle peut transmettre beaucoup plus de puissance que le moteur est capable de produire. Il serait alors pertinent d'étudier cet aspect sur le banc d'essai afin de trouver davantage d'options pour optimiser le système. Dans un autre ordre d'idées, un document sur l'ajustement de la CVT du baja de l'ETS a été rédigé en 2005. Ce dernier s'intitule Ajustement de la transmission à variation continue du Mini-Baja ÉTS 8 et mentionne les trois paramètres d'ajustement de la CVT du baja 2005. Comme celle du véhicule de 2012 fonctionne de la même façon, les paramètres d'ajustement seront les mêmes. Il est effectivement intéressant de noter ces derniers, puisqu'ils permettront par la suite de faire les essais expérimentaux. Dans un premier temps, l'auteur de ce document mentionne qu'il y a trois défis principaux dans l'ajustement de la CVT du baja. Le premier étant de déterminer le régime moteur optimal (en fonction des règlements de la SAE), le deuxième visant à conserver ce régime et le dernier voulant déterminer le régime d'engagement idéal. Pour déterminer le régime moteur optimal, un tachymètre et un couple-mètre pourraient être utilisés afin de calculer la puissance du moteur à son arbre de sortie en temps réel, mais un essai sur le dynamomètre des clubs étudiants pourrait être fait au préalable à des fins de comparaison. Aussi, la résistance causée par le mécanisme de transmission du véhicule risque fortement de réduire le régime moteur. Pour mieux comprendre l'influence des paramètres, on peut observer les Équation 1.1 et Équation 1.2 ci-dessous, représentant respectivement la force du ressort (Fk) et la force centrifuge (Fm) causée par les masses en rotation, également tirées du document Ajustement de la transmission à variation continue du Mini-Baja ÉTS. Ces deux forces s'opposent l'une à l'autre dans la poulie menante. 𝐹𝐹𝑘𝑘 = 𝑘𝑘 ∗ 𝑥𝑥 + 𝑃𝑃 Équation 1.1 : force d'un ressort. k = Constante de rigidité du ressort (N/m) x = Déplacement du ressort (m) P = Pré-charge du ressort (N) 𝐹𝐹𝑚𝑚 = 𝑚𝑚 ∗ ɵ̇ 2 ∗ 𝑟𝑟 Équation 1.2 : force des masses en rotation. m = masse en rotation (kg) ɵ̇ = Vitesse angulaire (rad/s) r = distance entre les masses et l'axe de rotation (m) 7 Ibid., p.179 Gabriel C. BOURASSA, Ajustement de la transmission à variation continue du Mini-Baja ÉTS, 2005, École de technologie supérieure, Montréal, p.18 8 MEC792 | Revue de littérature et étude des antécédents 7 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 On peut déduire de ces équations qu'il serait possible de corriger la vitesse de rotation en diminuant les masses dans la CVT par exemple, en installant un ressort avec une constante de rigidité supérieure ou en augmentant la pré-charge de ce dernier. Comme mentionné plus tôt dans le chapitre 1, il sera important de mesurer la force de serrage des plateaux des poulies. Si le budget restreint ne permet pas l'achat de suffisamment de capteurs de charge, un capteur de position linéaire, de type potentiomètre, ainsi que l'Équation 1.1 contenant la variable de position du ressort pourraient être utilisés pour déterminer la force de serrage. En ce qui concerne la stabilité du régime moteur, elle pourra être déterminée à l’aide d'un simple tachymètre. Si elle est instable, il sera possible de remédier à ce problème avec un ressort ayant une constante de rigidité plus grande et en ajustant la pré-charge en conséquence. Finalement, la détermination d'un régime d'engagement adéquat du moteur consiste en une combinaison de facteurs dans le ressort. Pour résumer les propos tenus dans la référence bibliographique tout juste mentionnée, un point d'engagement élevé serait favorable aux performances globales du baja. Cependant, il ne devrait pas être trop élevé afin de conserver une plage de régime moteur utilisable assez grande. Donc, pour augmenter le régime d'engagement sans trop réduire la plage d'utilisation du moteur, il faut baisser légèrement la constante de rigidité du ressort utilisé et augmenter suffisamment la pré-charge. Toutefois, si le banc d'essai ne comprend pas de roue d'inertie, la validation du point d'engagement devra être négligée. Évidemment, ces instructions d'ajustement seront particulièrement utiles au chapitre des essais expérimentaux et de la collecte de données. Bien que le point d'engagement soit un paramètre assez important de l'ajustement de la CVT et que ce dernier doit être déterminé en régime transitoire, la majorité des tests effectués sur la transmission seront en régime permanent. En effet, beaucoup d'ouvrages consultés mentionnent que la plupart des tests faits sur les CVT sont en régime permanent, à cause de la complexité de l'étude des transitions du système. Les multiples phénomènes causant des variations seraient difficiles à évaluer et à utiliser dans le modèle mathématique (précision de l'usinage, assemblage, fini de surface, etc.). Les modèles, expérimental et mathématique, seront donc comparés en régime permanent pour plusieurs plages d'utilisation. MEC792 | Revue de littérature et étude des antécédents 8 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 2 Étude des forces Comme le couple est transféré d'une poulie à l'autre par la force de friction entre la courroie et les cônes des poulies, il est nécessaire de connaître la force de serrage des poulies sur la courroie, le diamètre auquel la courroie se positionne et le couple à l'arbre de rotation afin de déterminer le glissement sur chaque poulie. Bien entendu, la variation des masses en rotation, de la constante de rigidité des ressorts et de la pré-charge a une influence sur cette force de serrage. Afin de permettre la variation de leur diamètre, les poulies sont composées d'un cône fixe et d'un cône mobile. Aussi, le ressort de la poulie menante cherche à éloigner les cônes afin d'obtenir le plus petit diamètre possible, alors que le ressort de la poulie menée provoque l'effet inverse. Il est donc possible de connaître la force de serrage des poulies en observant la force de réaction sur leur cône mobile respectif. Dans un autre ordre d'idée, la tension dans la courroie cause un faible désaxement des arbres des poulies et diminue légèrement la distance centre à centre des poulies. Pour déterminer cette tension, on peut modéliser le système comme il est présenté à la Figure 2.1, où Les Fr1 et Fr2 représentent les forces respectives des ressorts de la poulie menante (1) et menée (2). Figure 2.1 : modélisation du système. Figure 2.2 : forces de réaction à mesurer. On peut effectivement poser la poulie menée sur un chariot mobile, qui reposerait sur un appui rigide et solidaire de la base du gabarit. De cette façon, le mécanisme serait fixe, mais permettrait de mesurer la force de réaction sur le pivot à l'aide d'un capteur de charge par exemple. Il serait alors possible de déterminer la tension dans la courroie. Cette dernière pourrait également être déterminée à l'aide d'un système de pivot ou de bras déformable. MEC792 | Étude des forces 9 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Conséquemment, on pourrait conclure qu'il y a trois forces particulièrement intéressantes à mesurer dans ce système. Ces forces de réaction sont présentées à la Figure 2.2, où Rc est la force de réaction à la tension dans la courroie, Rr1 est la réaction à la force du ressort de la poulie menante et Rr2 est la réaction à la force du ressort de la poulie menée. La tension dans la courroie est représentée par la force Fc. Ces forces serviront plus particulièrement à la validation du modèle mathématique. En ce qui concerne l'ajustement du régime moteur, des appareils de mesure de la vitesse angulaire et du couple seront suffisants pour mesurer les données intéressantes à ce niveau. Pour terminer, la Error! Reference source not found. montre un exemple de système de mesure de la tension dans les deux brins d'une courroie. Figure 2.3 : concept de bras de réaction pour mesurer la tension dans une courroie 9. 9 F. Ferrando, F. Martin, C. Riba, Axial Force Test and Modelling of the V-Belt Continuously Variable Transmission for Mopeds, vol. 118, juin 1996, Department of Mectianical Engineering, Universitat Politecnica de Catalunya, Barcelone, Espagne, p.2, Fig. 3 Diagram of the braking assembly MEC792 | Étude des forces 10 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 3 Choix d'un concept Pour simuler le groupe motopropulseur du baja, deux mécanismes sont nécessaires. Il faut d'abord un mécanisme pour simuler le moteur thermique Briggs & Straton de 10 Hp, ainsi qu'un autre pour simuler le couple de résistance au roulement du véhicule. Aussi, comme le montre la Figure 2.1 et la Figure 2.2, un système de chariot pour permettre la mesure de la tension dans la courroie ou un mécanisme équivalent est nécessaire. 3.1 Hypothèses et contraintes La contrainte principale étant le faible budget disponible pour la réalisation de ce projet, il sera nécessaire d'utiliser, autant que possible, des ressources déjà disponibles afin de mettre à terme ce projet. Un banc d'essai de la sorte peut coûter près de 20 000 $ à concevoir et fabriquer. Par contre, comme les membres du club Baja ETS vont participer à la fabrication de la machine, il n'y aura pas de frais de fabrication. De plus, plusieurs pièces sont disponibles dans les surplus de la saison dernière et l'équipe de la Formule SAE de l'ETS a consenti à léguer un moteur électrique ainsi que son contrôleur, tous deux inutilisés, sans frais ni redevances. Par hypothèse, on suppose également qu'un système de freinage composé de disques normalement utilisés sur le baja sera suffisant et permettra une fois de plus la réutilisation de pièces. Aussi, la plupart des composantes mécaniques seront acquises de fournisseurs dont la majorité commandite déjà l'équipe de Baja ETS. Ces commanditaires peuvent par exemple fournir leur main-d'œuvre gratuitement, charger uniquement le prix coutant de l'équipement ou encore faire un dont monétaire. Dans un autre ordre d'idées, le banc d'essai sera utilisé pour valider le régime permanent de la CVT uniquement. En effet, il serait très intéressant de tester le régime transitoire, mais la simulation mathématique de ce comportement est très compliquée et plusieurs thèses de doctorat portent sur ce sujet. Normalement, pour simuler un tel régime, le banc d'essai devrait être muni d'une roue d'inertie, mais dans le but de réduire les coûts du projet, cette dernière sera négligée. Un calcul d'inertie équivalente sera quand même fait et il sera possible, dans l'éventualité d'un projet sur le régime transitoire de la CVT, d'ajouter un module avec une roue d'inertie juxtaposée au banc actuel. En ce qui concerne les hypothèses techniques, des calculs de l'énergie qui sera dégagée en freinage ont été effectués. Ces derniers sont basés sur un modèle d'augmentation de chaleur tiré du livre Shigley’s Mechanical Engineering Design 10 et négligent la conduction. Avec ce calcul, qui sera détaillé au chapitre 5, on obtient des résultats paradoxaux. Par exemple, en prenant l'hypothèse que l'énergie entrée dans le système équivaut à la puissance du moteur multipliée par le temps de freinage du système, on remarque que la température maximale des disques devrait être de 1815 °C pour seulement une seconde de freinage. Ce résultat sera expliqué plus en détail au chapitre 5 du présent document, mais en considérant que chaque disque est conçu pour freiner le véhicule en moins de 5 secondes pour absorber une énergie cinétique d'environ 32000 Btu, ce qui équivaut à 20 secondes de tests sur le banc, on suppose que 4 disques seront 10 p. R. G. Budynas, J. K. Nisbett, Shigley’s Mechanical Engineering Design, 9th Ed., 2011, McGraw Hill, 1082 MEC792 | Choix d'un concept 11 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 suffisants pour un test d'environ 20 à 30 secondes. Les calculs effectués considèrent une efficacité de 100 % du système, alors qu'en réalité, une partie de l'énergie à freiner sera perdue ailleurs dans le mécanisme. Pour s'assurer de la sécurité du système, des capteurs infrarouges seront installés sur le banc pour mesurer la température des disques et arrêter le système si cette dernière était trop élevée, ainsi que des courbes de variation de température ont été tracées. Si une situation critique se produisait lors de l'ajustement du banc d'essai, les freins pourraient toujours être remplacés par des freins de voiture conventionnelle avec peu de modifications, ou encore par le frein à eau utilisé pour les tests de moteur. Pour le moment, des freins avec une masse supérieure ont été fabriqués comme première itération palliative à un freinage déficient. 3.2 Idéation Comme première idée, le concept le plus simple serait d'utiliser un moteur électrique pour simuler le moteur thermique, ainsi qu'un moteur électrique utilisé comme générateur, afin d'imposer un couple négatif et ainsi simuler la résistance au roulement. De cette façon, il serait possible de contrôler précisément le couple à transmettre et de simuler facilement différentes conditions d'utilisation de la CVT. La Figure 3.1 montre un schéma de l'allure d'un tel montage. On peut voir trois capteurs de charge en vert, et trois potentiomètres en bleu (le troisième est peu perceptible derrière la poulie de droite). Les capteurs de charge serviraient à mesurer les forces intéressantes mentionnées précédemment et les potentiomètres permettraient de connaitre le déplacement causé par la tension dans la courroie ainsi que la déflexion des plateaux des poulies. On peut aussi voir sur cette figure que deux couple-mètres sont présents. Évidemment, il est possible de déterminer le couple des moteurs en mesurant l'intensité (ampères) fournie ou récoltée, mais cette valeur est relativement imprécise, dû à l'oscillation du rendement des moteurs électriques. L'utilisation de couple-mètres permet donc des données plus précises, mais engendre des coûts très élevés. Figure 3.1 : concept initial. MEC792 | Choix d'un concept 12 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 De plus, deux tachymètres sont montrés en rose. Le terme tachymètre est employé pour désigner un appareil mesurant la vitesse angulaire, donc tout système équivalent et moins couteux sera considéré. On peut finalement voir l'arrangement de chariot illustré plus tôt, pour différencier les éléments fixes de ceux en mouvement, aussi infime soit le déplacement. Une deuxième option possible serait d'utiliser le moteur Briggs & Straton employé sur le baja pour fournir le couple d'entraînement. Un tel montage permettrait plus particulièrement de déterminer expérimentalement les paramètres optimaux à utiliser pour le véhicule. Aussi, le générateur électrique pourrait être remplacé par le frein hydraulique, utilisé comme dynamomètre et présenté à la Figure 3.2, afin d'appliquer le couple de résistance. Ce montage éviterait aux membres de l'équipe à avoir à tester ces ajustements sur le terrain. Cependant, cette méthodologie serait plus ou moins précise, à moins d'utiliser un actuateur asservi électroniquement pour contrôler le régime moteur. Finalement, l'utilisation du moteur thermique serait avantageuse pour déterminer les ajustements à utiliser sur le véhicule, mais ne permettrait pas de bien isoler la CVT pour valider le modèle mathématique, en plus d'être plus difficile à contrôler de façon précise. Figure 3.2 : frein hydraulique de la formule SAE MEC792 | Choix d'un concept 13 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 En considérant les avantages et les inconvénients des concepts précédents, le concept présenté à la Figure 3.3 a été pensé. Le premier aspect frappant de ce concept est l'utilisation de freins à disques pour la simulation du couple de résistance. Ce système combine de multiples avantages. D'abord, une paire de disques flottants accompagnés de leur étrier sont disponibles dans les pièces de surplus du baja 2012, ainsi qu'un cylindre hydraulique et des capteurs de pression identiques à ceux utilisés sur le véhicule. Même le solénoïde permettant le contrôle des freins peut être emprunté au système de transmission du véhicule 2012. De plus, cette topologie permet de remplacer un des couple-mètres par un système de capteur de charge et bras de levier. Ce montage est inspiré d'un frein magnétique utilisé par le club étudiant Évolution et présenté à la Figure 3.4. En effet, il est possible de contrôler le couple de résistance appliqué en asservissant le système hydraulique des freins. Afin de savoir si ce système permet d'appliquer un couple suffisant, un calcul de freinage sera nécessaire. Si deux disques sont insuffisants pour le couple de résistance, un ou plusieurs autres disques peuvent être ajoutés à l'arbre en rotation. L'augmentation de température des disques sera aussi évaluée afin de valider ce concept. Finalement, les potentiomètres linéaires peuvent être présents ou non, selon le budget restant pour la réalisation du projet. Figure 3.3 : concept avec freins à disques. Aussi, comme le montre la Figure 1.4, le véhicule 2012 était muni d'un support d'arbre du côté extérieur de la poulie menée. Afin d'observer l'effet de ce support sur la rigidité du système, des supports d'arbres supplémentaires pourraient être utilisés en option, comme le montre la Figure 3.5. Le capteur de charge entre le chariot et la base permettrait donc de déterminer si cette topologie a une influence significative sur la tension dans la courroie. MEC792 | Choix d'un concept 14 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Figure 3.4 : frein magnétique avec capteur de charge. De plus, tous les concepts montrés jusqu'à maintenant négligent l'inertie du véhicule, comme on prévoit majoritairement des essais en régime permanent. Cependant, l'ajout d'une roue d'inertie serait essentiel à des tests d'accélération pour déterminer le point d'engagement de la courroie par exemple. Dans ce cas, une roue d'inertie pourrait être ajoutée en option et être utilisée ou non pour les tests choisis. Figure 3.5 : options supplémentaires pour le concept du banc d'essai. MEC792 | Choix d'un concept 15 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 3.3 Concept retenu En premier lieu, il faut mentionner que le premier facteur influençant la décision pour le choix du concept est le coût global du système. En effet, plusieurs composants, comme les couples-mètre, sont très dispendieux. Il faut également s'assurer que le concept respecte le but principal de ce projet, c'est-à-dire la caractérisation de la CVT du baja. Dans cet ordre d'idées, aucune matrice décisionnelle ne sera réalisée, puisque le choix de concept convergera vers une solution en fonction de ces critères de base. Afin de bien isoler le comportement des poulies, l'option du moteur thermique sera rejetée, pour éviter de capter des données erronées à cause du bruit généré par ce moteur. En ce qui concerne le freinage, l'utilisation du frein hydraulique serait une excellente solution, par contre, l'utilisation de freins à disques permettrait une seconde vocation au banc d'essai et serait plus rentable pour le club, en plus d'être moins dispendieux qu'un second moteur électrique. En effet, le freinage à l'aide de disques permettrait de faire des tests de géométrie de découpe laser pour les freins des véhicules futurs et l'utilisation de capteurs infrarouges pour mesurer la température de ces derniers permettrait d'optimiser le poids des disques en fonction de leur évacuation de chaleur. De plus, l'équipe dispose déjà d'un capteur de charge pour le système de réaction montré à la Figure 3.3, ce qui éviterait d'avoir à acheter un deuxième couple-mètre dont le prix moyen varie entre 2500 et 4000 $. Le Tableau 3.1 présente donc les éléments réutilisables pour ce concept par rapport à leur fonction respective et leur coût préliminaire approximatif. Tableau 3.1 : éléments réutilisables pour le concept choisi Fonction Freinage Entraînement Capteurs Éléments réutilisables Disques Étriers Cylindres Actuateur Moteur électrique Contrôleur Capteur de charge pour les freins capteurs de proximité pour la vitesse angulaire 5$ 120 $ 70 $ 300 $ 600 $ 1200 $ 315 $ (Vs. 3000 $ pour un couple-mètre) 200 $ Également, l'information recueillie par les potentiomètres linéaires comme dans le cas du premier concept serait très intéressante, mais n'est pas essentielle puisque des capteurs de charge seront utilisés. Ces derniers ne font donc pas partie du concept afin de réduire davantage le coût du projet, tout comme la roue d'inertie. Aussi, les supports de poulie comme montre la figure 3.5 seront permanents afin de faciliter l'intégration des capteurs. Finalement, comme la vitesse de rotation de l'arbre de la poulie menante doit être d'environ 3800 RPM, alors que le moteur électrique utilisé tourne à une vitesse maximale de 1760 RPM, un multiplicateur de vitesse devra être considéré. MEC792 | Choix d'un concept 16 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 4 Méthodologie de conception Tout d'abord, il est important de mentionner que le banc d'essai a initialement été dimensionné en fonction des éléments mécaniques principaux, soient le moteur et les poulies. En effet, afin de réussir à concevoir et fabriquer le banc en moins de quatre mois, les dessins de fabrication ont dû être faits rapidement. Le dimensionnement préliminaire a donc permis de fabriquer et de terminer la conception simultanément. Les éléments mécaniques ont bien entendu été validés par calculs et les corrections nécessaires ont été apportées en cours de route. En somme, la validation des arbres de transmission consiste simplement à en calculer les facteurs de sécurité par rapport à leurs dimensions préliminaires et les durées de vie des roulements ont été déterminées en fonction des forces de réaction calculées ainsi que les vitesses de rotation nécessaires pour les essais. 4.1 Description détaillée du concept retenu La hauteur des arbres de transmission a ensuite été imposée par celle du moteur électrique et leur diamètre minimal a été choisi en fonction du diamètre des poulies et du diamètre des engrenages disponibles. En effet, puisque le diamètre minimal possible était celui des poulies, l'hypothèse que cette dimension permettrait une résistance mécanique suffisante a été posée. De plus, le couple-mètre disponible pour ce projet et pouvant mesurer un couple jusqu'à 25 Nm avait un diamètre d'arbre de 12 mm, en considérant toutefois que ses arbres de subiraient pas de flexion rotative. Le diamètre minimal de chaque arbre (excepté le premier) a donc été imposé à 20 mm, car ce dernier est la dimension du diamètre de fixation de la poulie menée (19,08 mm). De plus, l'utilisation des mêmes roulements a été favorisée afin de standardiser les éléments mécaniques du banc. La Figure 4.1 montre l'allure du montage initial, basé sur les critères mentionnés précédemment. Figure 4.1 : montage initial du concept choisi. MEC792 | Méthodologie de conception 17 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 La disponibilité du modèle 3D du moteur électrique sur le site de la compagnie a évidemment aidé à l'élaboration du concept réel du banc d'essai. Le moteur triphasé est le modèle W22 de la marque WEG, basé sur un châssis 215T selon les spécifications de la compagnie. Il a une puissance nominale de 10 Hp, ce qui représente bien la puissance du moteur Briggs & Straton utilisé sur le véhicule. Aussi, ce moteur offre un couple de 29.6 lb-pi et une vitesse de rotation maximale de 1760 RPM. Le choix des engrenages est plus détaillé au chapitre Error! Reference source not found., mais on peut tout de même mentionner que le premier arbre de transmission a un diamètre de 15 mm pour accommoder le diamètre intérieur d'origine du pignon de 27 dents choisi pour multiplier la vitesse de rotation. Ce multiplicateur permet également d'obtenir une vitesse de rotation d'au moins 3800 RPM et un couple de 18.05 Nm. L'utilisation de roulements montés sur supports et de pieds cylindrique a simplifié davantage l'assemblage, la fabrication et le concept dans son ensemble. Le mécanisme de freinage sera expliqué ultérieurement. 4.1.1 Choix des capteurs Une fois les mécanismes d'entraînement et de freinage positionnés par rapport aux poulies, on peut placer les capteurs nécessaires à l'acquisition de données. La Figure 4.2 montre les réactions à capter dont il a été question dans le chapitre Étude des forces. Figure 4.2 : réaction à capter sur le modèle réel. La première option imaginée était d'utiliser le même type de capteur de charge que celui déjà disponible pour le projet, soit un capteur de tension ou compression en «S». Cependant, l'utilisation de ce dernier aurait nécessité un mécanisme de pivot et une déduction de la force captée, puisque la réaction doit être prise au centre de l'axe des arbres de transmission. Ensuite, des capteurs en forme de «O» ont été trouvés et permettaient une bien meilleure intégration. La figure 4.3 montre l'arrangement choisi pour capter les forces de serrage de chaque poulie. Bien entendu, ces capteurs sont plus dispendieux que le premier modèle, mais ils simplifient MEC792 | Méthodologie de conception 18 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 beaucoup le concept. Cet arrangement a d'abord été prévu pour le côté de la poulie menée, car la réaction devait être prise du côté de l'arbre de transmission. Figure 4.3 : arrangement de mesure de la réaction du côté de la poulie menée. Effectivement, le capteur de charge sélectionné a un diamètre intérieur de 1.000 po, ce qui laisse assez d'espace pour la rotation de l'arbre de 24 mm de diamètre. D'abord, la came axiale en vert pâle crée une réaction sur la butée en bleu foncé, glissant sur les arbres solidaires en bleu pâle alors qu'en temps normal, la réaction de la came est prise par un anneau de retenue placé sur l'arbre de la poulie menée. Ensuite, la butée tourne avec ces arbres et la première partie du roulement, alors que la seconde partie coulisse dans le support de capteur et pousse simplement sur le capteur de charge en vert foncé, qui mesure la réaction. On remarque également que la poulie est supportée de chaque côté à l'aide des deux arbres en bleu pâle, afin d'assurer sa rigidité. Ces deux arbres sont joints ensemble à l'aide d'une vis, afin de les rendre solidaires. Le support en mauve est finalement fixé au sol à l'aide de vis et localisé avec des goupilles et il contient un anneau de retenue qui garde le capteur de charge en place. Dans le but de simplifier la fabrication, le même montage est réutilisé du côté de la poulie menante, pour capter la réaction sur la cloche de la poulie. D'ailleurs, cette cloche est habituellement retenue par un écrou sur le bout de l'arbre de la poulie. Les masses en rotation dans la poulie menée s'appuient sur cette cloche et la force axiale causée par le déplacement radial des masses cause une réaction sur cette dernière. Dans le cas présent, un second arbre sera ajouté pour assurer la rigidité de l'axe de la poulie, fixé au premier avec une vis et le même genre de montage de roulement à rouleaux sera utilisé afin de retenir la cloche et de mesurer la MEC792 | Méthodologie de conception 19 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 réaction causée par les masses. La Figure 4.4 montre cet arrangement, avec un code de couleur similaire à celui de la Figure 4.3. Figure 4.4 : arrangement de mesure de la réaction du côté de la poulie menante De plus, l'arbre de droite sur la figure précédente est vissé sur l'arbre de la poulie, et les filets de l'arbre de la poulie vont s'appuyer au fond des filets de l'arbre bleu. De cette façon, un espace est laissé pour permettre à la cloche de se déplacer et de créer la réaction sur le roulement. On s'assure ainsi de la rigidité des arbres entre eux. Bien que des éléments filetés soient utilisés pour relier les arbres, le côté droit de ce montage ne subira pas vraiment de couple, puisque le couple est livré à la poulie avant ces éléments et le tout est monté sur des roulements. Le mécanisme retenu pour mesurer la tension dans la courroie est ensuite présenté à la Figure 4.5. Une fois de plus, cette topologie a été sélectionnée à cause de sa simplicité, sa facilité d'intégration et son faible coût de fabrication. Les encrages des éléments sont représentés en rouge. On remarque également la différence d'amplitude des deux forces en vert pâle, représentant la tension respective dans chaque brin de la courroie. Cette différence crée un moment autour de l'arbre en bleu pâle, rattrapé par le capteur de charge et son bras de levier distinctif. Tous les éléments de supports sont colorés en mauve. La force de réaction pourra être déduite à l'aide d'une somme des moments et la différence entre les deux tensions dans la courroie sera calculée à l'aide des formules de tension dans les courroies. Le même genre de montage sera utilisé pour capter le couple de freinage. En effet la Figure 4.6 montre le positionnement du capteur par rapport à la force de freinage à capter. La MEC792 | Méthodologie de conception 20 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 réaction mesurée est seulement une portion de la force de freinage. Une somme des forces et des moments par rapport au point O déterminera cette proportion dans le chapitre des calculs. Figure 4.5 : arrangement de mesure de la tension dans la courroie. Figure 4.6 : arrangement de mesure de la force de freinage. MEC792 | Méthodologie de conception 21 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Du côté de la poulie menante, le couple sera mesuré directement à l'aide d'un couplemètre. Ce dernier permettra de connaître le couple de chargement du moteur électrique, via le ratio des engrenages. La Figure 4.7 illustre le montage de cet appareil sur le banc d'essai. Figure 4.7 : position du couple-mètre. En effet, le couple-mètre sera supporté uniquement à l'aide des accouplements flexibles montrés en jaune. Cet appareil de mesure ne subira pas de moment de flexion et le léger désaxement des arbres sera pris par les accouplements. Afin de bien mesurer le couple, le capteur doit être retenu en rotation. La Figure 4.8 montre l'arrangement suggéré par le manufacturier sur la fiche technique du produit. Afin de suivre cette suggestion, un câble d'acier sera vissé sur la table du banc d'essai et sera attaché à la fixation prévue à cet effet sur le capteur. Figure 4.8 : arrangement suggéré pour le montage du couple-mètre. En ce qui concerne les capteurs utilisés pour mesurer la vitesse de rotation des arbres de transmission, des capteurs de proximité seront utilisés, car ce type de composante est déjà utilisé sur le véhicule et très simple à intégrer. La Figure 4.9 montre l'assemblage du système d'acquisition de la vitesse angulaire de chaque arbre. Pour simplifier la fabrication et réduire le coût et le temps de fabrication, un collet rigide à vis de serrage standard est utilisé et une cible coupée au laser en acier 44W y est simplement soudée. Également, la bride de montage du commutateur de proximité est coupée au laser en acier 44w de .06 po et est pliée et soudée. Cette épaisseur de métal est facile à souder et offre une solution simple et abordable pour le support de capteurs. MEC792 | Méthodologie de conception 22 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Figure 4.9 : assemblage du capteur de vitesse angulaire. D'ailleurs, sans élaborer sur le sujet, les capteurs infrarouges seront également positionnés à l'aide de brides de ce genre, qui seront ensuite vissées sur les pattes des supports de roulements des arbres de transmission, tout comme les brides des commutateurs de vitesse. La figure 4.10 montre ce montage. Le nombre de dents des cibles pour les capteurs de vitesse angulaire est quant à lui expliqué plus en détail dans le document Asservissement d'un banc de test et essais expérimentaux 11. Figure 4.10 : capteur infrarouge et poulie menée. 11 Y. Philibert, Asservissement d'un banc de test et essais expérimentaux, 2012, École de technologie supérieure, p.12 MEC792 | Méthodologie de conception 23 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 4.1.2 Modèle 3D Dans le but de réduire les temps de fabrication, d'assemblage et de minimiser les compétences requises pour la manutention, tous les supports présentés dans les figures précédentes ainsi que la table du banc d'essai ont été conçus en feuilles de métal coupées au laser. Comme le présente la figure 4.7, les pièces sont assemblées et localisées à la manière d'un puzzle 3D. Comme la découpe laser permet une tolérance de +/- .005 po sur le profil de la découpe, cette précision est idéale pour le positionnement des éléments les uns par rapport aux autres et cette méthode de fabrication est peu couteuse. Les pièces sont finalement soudées ensemble. Figure 4.11 : assemblage des pièces coupées au laser. La figure précédente est en fait le support de l'actuateur électrique permettant de contrôler les freins. On peut d'ailleurs observer l'arrangement de cet actuateur à la figure 4.8. Puisque l'actuateur peut fournir une force de 30 lb, un bras de levier de 2 pour 1 a été conçu afin d'assurer la suffisance de la force de l'actuateur pour appliquer la force de freinage adéquate. Figure 4.12 : arrangement de l'actuateur des freins. MEC792 | Méthodologie de conception 24 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 La Figure 4.13 présente quant à elle la table supportant le tout et permettant la localisation des éléments. Une tablette a aussi été prévue pour supporter le contrôleur du moteur, un ordinateur ainsi que toutes les autres composantes électroniques requises pour l'asservissement du banc. Figure 4.13 : table de support du banc d'essai. Tous les autres assemblages servant de support sont majoritairement faits en feuille d'acier de 0.25 po d'épaisseur et sont assemblés et soudés comme le support de l'actuateur. Notamment les supports de capteur de charge en O, la table pivotante permettant de mesurer la tension dans la courroie, le support d'étriers ainsi que le support du pivot montré à la Figure 4.13, servant à positionner le mécanisme de mesure de la tension dans la courroie. Dans le cas du support d'étriers et des supports de capteurs, seulement une pièce usinée est soudée au reste de l'assemblage, afin de permettre le positionnement de roulements ou de capteurs. Par exemple, on peut voir le montage d'un support de capteur de charge en O à la Figure 4.14. MEC792 | Méthodologie de conception 25 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Figure 4.14 : montage des pièces coupées au laser pour le support d'un capteur de charge. On peut voir sur cette figure la pièce cylindrique à l'extrémité gauche, qui vient s'insérer dans la plaque verticale prévue à cet effet. Ensuite, les renforts en angle viennent se localiser sur cette plaque et sur la base du support. Le capteur au centre peut ensuite y être inséré et retenu à l'aide de l'anneau. Une fois soudé, cet assemblage procure la rigidité nécessaire ainsi que la localisation adéquate pour le capteur sur la table du banc. En effet, la base du support est munie de trous permettant l'insertion de goupilles de localisation pour assurer l'alignement du capteur sur la table. Le support d'étrier est quant à lui montré à la Figure 4.15: Figure 4.15 : support d'étriers. MEC792 | Méthodologie de conception 26 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Figure 4.16 : arbre de freins soudé et support de roulements. De plus, les supports de disque sur l'arbre de frein seront soudés à ce dernier, afin de simplifier la fabrication et de réduire les délais de livraison du banc d'essai. Par contre, en observant la figure 4.15 et la figure 4.16, on comprend que le mécanisme de freinage doit être assemblés avant la soudure et qu'une fois cette dernière faite, le tout est indémontable. Évidemment, cet aspect ne permet pas l'entretien des roulements à billes, c'est pourquoi ces derniers sont scellés et très durables. En effet, la durée de vie prévue de ces derniers sera expliquée à la section de l'analyse et des calculs théoriques. Un montage démontable a aussi été conçu en guise de palliatif. L'assemblage global final du banc d'essai est donc présenté à la Figure 4.17. Figure 4.17 : assemblage global du banc d'essai. MEC792 | Méthodologie de conception 27 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 5 Calculs et analyse Cette section contient les explications des calculs et analyses effectuées dans le cadre de ce projet, les hypothèses utilisées ainsi que les résultats généraux. Les calculs détaillés se retrouvent en annexe, afin d'alléger le texte. 5.1 Vitesses de rotation, couples et engrenages Tout d'abord, le but du banc d'essai est d'isoler la CVT et d'étudier son comportement, en simulant du mieux possible ses conditions d'utilisation sur le véhicule. Pour ce faire, il est important d'opérer la transmission aux vitesses de fonctionnement du moteur thermique et de charger le moteur électrique au même couple. Ce dernier a été déterminé à l'aide d'essais sur dynamomètre et est d'environ 15 livres-pied. De plus, un régime moteur de 3800 RPM est imposé par les règlements de la SAE pour le championnat de la série baja. Cependant, le moteur électrique utilisé a une vitesse maximale de 1760 RPM. Conséquemment, un multiplicateur de vitesse devra être utilisé. Puisque la vitesse recherchée est de 3800 RPM et la vitesse du moteur est de 1760 RPM, un ratio idéal de 2.16 devrait être utilisé pour sélectionner les engrenages. En outre, ces engrenages seront acquis de la compagnie QTC gears, puisqu'elle commandite l'équipe. Le premier critère de sélection sera donc la dimension de l'arbre du moteur. Comme cette dernière est de 1.375 po (34,93 mm) et que la compagnie QTC offre des engrenages métriques, le diamètre de la roue devra être usiné. Effectivement, le gros engrenage sera appelé la roue et le petit sera nommé pignon. Comme le moyeu de la roue sera alésé davantage que sa dimension d'origine, cette dernière importe peu, pourvu qu'un mur minimum soit conservé sur le moyeu. En outre, les engrenages disponibles répondant aux critères de sélection permettaient un ratio de 2 ou de 2.222. Dans le but d'atteindre la vitesse maximale désirée, le choix d'un ratio légèrement plus élevé était de mise. Le Tableau 5.1 montre donc les engrenages choisis et leurs dimensions respectives. Tableau 5.1 : dimensions des engrenages choisis Nº fabricant (module 1.5) Nb. dents SSG1.5-60 SSG1.5-27 60 27 Dia. alésage Dia. du moyeu Dia. primitif mm mm mm 20 15 60 34 90 40.5 Couple admissible (Nm) En En flexion contact 75.3 69.23 27.34 13.06 Outre les dimensions des engrenages, plusieurs matériaux et traitements sont disponibles, afin d'améliorer les propriétés mécaniques des produits. Le numéro de produit du fabricant des engrenages choisis porte le préfixe SSG qui signifie « ground surfaces », c'est-à-dire que les dents sont rectifiées et que le reste de l'engrenage a subi un traitement de bronzage (black oxide). Les propriétés mécaniques des engrenages sont donc présentées au Tableau 5.2. MEC792 | Calculs et analyse 29 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Tableau 5.2 : propriétés mécaniques des engrenages 12 JIS Grade N7 (JIS B 1702-1:1998) JIS Grade 3 (JIS B 1702:1976) Pleine profondeur, standard Grade de précision Coupe des dents Angle de pression 20 ° Matériau S45C Durcissement de surface par induction Traitement thermique Dureté interne HB 165-194 Dureté de surface HRC 48-53 Traitement de surface Fini de surface Surface de référence pour le meulage des engrenages Bronzage, sauf pour les surfaces durcies Rectifié moyeu Afin de déterminer si ces engrenages sont suffisamment résistants pour cette application, les différents couples et vitesses de rotation du système doivent être déterminés. En effet, comme la puissance est le produit du couple et de la vitesse angulaire et en considérant une efficacité de 100 %, les différents couples peuvent être calculés à l'aide de l'équation suivante, où le couple T est en Nm et la vitesse angulaire ɵ' est en rad/s : 𝑇𝑇1 𝜃𝜃̇1 = 𝑇𝑇2 𝜃𝜃̇2 En déterminant d'abord la deuxième vitesse de rotation par rapport à la première à l'aide du ratio des engrenages, le deuxième couple peut être calculé. Le Tableau 5.3 présente donc les différents couples et vitesses de rotation du système. Tableau 5.3 : couple et vitesses de rotation du banc d'essai 12 Caractéristique Symbole Valeur Unités Vitesse moteur Couple moteur Ratio des engrenages Vitesse poulie menante Couple poulie menante Ratio min. CVT Vit. min. poulie menée Couple MAX. poulie menée Ratio MAX. CVT Vit. MAX. poulie menée Couple min. poulie menée ɵ'1 T1 R1 ɵ'2 T2 R2min ɵ'3min T3MAX R2MAX ɵ'3MAX T3min 1760 39,861 2.222 3911.111 17,937 0.328 1282.844 54,687 2.366 9253.675 7,581 RPM Nm RPM Nm RPM Nm RPM Nm Valeur équivalente 184.307 409.571 134,339 969,043 - Unités secondaires Rad/s Rad/s Rad/s Rad/s - http://www.qtcgears.com/RFQ/default.asp?Page=../KHK/newgears/KHK032.html MEC792 | Calculs et analyse 30 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Toutefois, la vitesse maximale à simuler est de 3800 RPM. Pour obtenir cette dernière, le moteur doit tourner à environ 1710 RPM. De plus, le couple maximal à simuler à l'arbre de la poulie menante est de 15 lb-pi, soit 20,34 Nm. À la vitesse de simulation maximale, le moteur triphasé asynchrone utilisé peut atteindre un couple d'environ 50 Nm. La Figure 5.1 permet de visualiser cette possibilité. 13 Figure 5.1 : courbe du couple en fonction de la vitesse angulaire du moteur triphasé . Sans entrer dans les détails, une vitesse de 1710 RPM vaut exactement 95 % de la vitesse maximale théorique d'un moteur triphasé asynchrone à 4 pôles, soit 1800 RPM. À cette vitesse, le moteur peut atteindre un couple d'environ 1.25 fois le couple à la vitesse nominale selon le graphique, c'est-à-dire environ 49,83 Nm, ce qui signifie 22,45 Nm au pignon. La simulation du couple de 20,34 Nm sera donc possible, mais ce dernier dépasse le couple permis par le manufacturier. Dans cet ordre d'idée, le fabricant utilise la norme ISO pour valider ses produits. Cette norme est un peu sévère pour cette application, alors le choix du pignon a été validé à l'aide de la méthode AGMA. Les calculs détaillés sont disponibles en annexe, mais contrairement à la méthode ISO, la méthode AGMA donne un facteur de sécurité plus élevé en contact qu'en flexion. En effet, un FS de 1.05 est trouvé pour la contrainte en flexion et un facteur de 1.72 a été déterminé pour la contrainte de contact. Comme le manufacturier autorise un couple de 27 Nm en flexion pour le pignon, le FS de 1.05 sera considéré comme acceptable puisque le couple maximal appliqué sera de 20,34 N, soit seulement 75 % du couple permis. Le facteur de 1.72 pour la contrainte de contact justifie quant à lui la sélection de ces engrenages, en considérant que le couple maximal sera rarement appliqué. 13 http://ecatalog.weg.net/TEC_CAT/tech_motor_curva_cc_web.asp MEC792 | Calculs et analyse 31 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Puisque ce montage est validé, il est possible de déterminer le nouveau couple minimal et maximal à l'arbre de freinage, ainsi que les nouvelles vitesses de rotation limites, en fonction d'une vitesse de 3800 RPM à l'arbre de la poulie menante ainsi qu'un couple de 20,34 Nm. Ces résultats sont présentés au tableau 5.4. Tableau 5.4 : conditions d'utilisation critiques à l'arbre de freinage Caractéristiques critiques Symbole Valeur Unités Vitesse poulie menante Couple poulie menante Ratio min. CVT Vit. min. poulie menée Couple MAX. poulie menée Ratio MAX. CVT Vit. MAX. poulie menée Couple min. poulie menée ɵ'2 T2 R2min ɵ'3min T3MAX R2MAX ɵ'3MAX T3min 3800 20,34 0.328 1246.37 62,01 2.366 8990.76 8,60 RPM Nm RPM Nm RPM Nm Valeur équivalente 397.94 130.52 941.51 - Unités secondaires Rad/s Rad/s Rad/s - 5.2 Validation du système de freinage La prochaine étape consiste à valider la capacité de freinage du banc d'essai. Le couple critique de freinage choisi sera le couple maximal subi à l'arbre de la poulie menée, soit 62,01 Nm. Puisque l'actuateur n'a pas été choisi en fonction des besoins exacts du banc, il ne peut que générer une force maximale de 30 lbf, soit environ 133 N. La force de freinage requise aux cylindres doit donc être calculée, afin de s'assurer que le mécanisme peut bel et bien appliquer ce couple. Selon le Shigley’s Mechanical Engineering Design, la relation suivante permet de calculer la pression de freinage requise par un frein à disque pour arrêter un couple précis, à pression uniforme. En effet, deux relations mathématiques existent pour calculer un couple de freinage, soient une situation à pression uniforme et une seconde à usure uniforme. Dans le cas présent, on considère une pression uniforme afin de connaître la capacité de freinage du banc à long terme. La relation à usure uniforme est plus appropriée lorsque les freins sont neufs, mais n'est pas représentative une fois c'est derniers bien usés. L'équation du couple à pression uniforme pour un frein à disque est donc la suivante : 𝑇𝑇 = 1 ∗ (𝜃𝜃2 − 𝜃𝜃1 ) ∗ 𝑓𝑓 ∗ 𝑃𝑃𝑎𝑎 ∗ (𝑟𝑟2 3 − 𝑟𝑟1 3 ) 3 Équation 5.1 : couple de freinage à pression constante 14. Où les variables utilisées dans l'équation sont présentées à la figure 5.6 et dont les valeurs sont : 𝜃𝜃1 = 70.6 ° 14 𝜃𝜃2 = 109.4 ° 𝑟𝑟1 = 2.905 𝑝𝑝𝑝𝑝 𝑟𝑟2 = 3.945 𝑝𝑝𝑝𝑝 R. G. Budynas, J. K. Nisbett, Shigley’s Mechanical Engineering Design, 9th Ed., 2011, McGraw Hill, p. 851 MEC792 | Calculs et analyse 32 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Figure 5.2 : schéma de calcul de la pression de freinage. Également, le coefficient de frottement entre les plaquettes de frein et les disques utilisés est 𝑓𝑓 = 0.35. À l'aide de ces dimensions, il est possible de calculer la pression de freinage 𝑃𝑃𝑎𝑎 . Puisque les unités suivent le système impérial, le couple de 62,01 Nm sera converti à 548.83 lb*po, à des fins de simplification. Les angles utilisés pour le calcul doivent aussi être convertis en radians. 1 𝜋𝜋 548.83 𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙 ∗ 𝑝𝑝𝑝𝑝 = ∗ (109.4 − 70.6) ∗ ∗ 0.35 ∗ 𝑃𝑃𝑎𝑎 ∗ ((3.945 𝑝𝑝𝑝𝑝)3 − (2.905 𝑝𝑝𝑝𝑝)3 ) 3 180 𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙 𝑝𝑝𝑝𝑝2 Une fois cette pression connue, une autre équation régit la force d'actuation du frein. L'Équation 5.2 est présentée ci-dessous et nécessite aussi des angles en radians. 𝑃𝑃𝑎𝑎 = 188.36 𝐹𝐹 = 1 ∗ (𝜃𝜃2 − 𝜃𝜃1 ) ∗ 𝑃𝑃𝑎𝑎 ∗ (𝑟𝑟2 2 − 𝑟𝑟1 2 ) 2 Équation 5.2 : force de freinage à pression constante. Cette force est en fait la force appliquée par une plaquette sur un disque. La force de freinage requise d'un ensemble d'étriers de frein est donc divisée par le nombre d'étriers ainsi que le nombre de pistons de freinage par étrier. La force de freinage globale du mécanisme est donc la suivante : 𝐹𝐹 = 𝜋𝜋 𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙 1 ∗ (109.4 − 70.6) ∗ ∗ 188.36 2 ∗ ((3.945 𝑝𝑝𝑝𝑝)2 − (2.905 𝑝𝑝𝑝𝑝)2 ) = 454.35 𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙 180 𝑝𝑝𝑝𝑝 2 Puisque cette force est appliquée par plusieurs pistons d'étrier et que chaque piston a une aire de freinage de 0.785 po, un rapport de surface s'impose pour connaître la pression nécessaire dans le circuit hydraulique. De plus, chaque étrier a deux pistons et puisqu'il y a 4 étriers, la MEC792 | Calculs et analyse 33 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 force nécessaire pour appliquer le couple doit être divisée par 8. L'Équation 5.3 donne la relation générale pour déterminer la pression hydraulique de freinage à partir de la force de freinage déterminée à l'aide de l'équation 5.2 ainsi que les caractéristiques des étriers de frein. 𝑃𝑃ℎ𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦 = 𝐹𝐹 𝑛𝑛𝑛𝑛é𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡 ∗ 𝑛𝑛𝑛𝑛𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 ∗ 𝐴𝐴𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 é𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡 Équation 5.3 : pression hydraulique de freinage. La pression hydraulique requise pour freiner un couple de 62,01 Nm à l'aide de 4 étriers de freins munis de 2 pistons de 1 po de diamètre chacun est donc la suivante : 𝑃𝑃ℎ𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦 = 454.35 𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙 𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙 = 72.35 2 (𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝) 𝑝𝑝𝑝𝑝 4 ∗ 2 ∗ 0.785 𝑝𝑝𝑝𝑝² Puisque cette pression sera générée à partir de deux cylindres maitres, un autre rapport d'aire doit être effectué afin de connaitre la force à appliquer sur ces derniers à l'aide de l'actuateur électrique. Les cylindres maitres choisis sont des cylindres de marque BRP d'un demi-pouce (0.500 '') de diamètre d'alésage, ce qui donne une aire totale de 0.393 po. Ils ont été choisis, car ces derniers sont utilisés sur le baja 2012 et que l'équipe en avait en stock. De plus, deux cylindres sont nécessaires, car le déplacement volumique d'un seul est insuffisant pour faire déplacer convenablement les pistons dans les étriers. La force à appliquer par l'actuateur peut donc être calculée comme suit : 𝑙𝑙𝑏𝑏𝑏𝑏 𝐹𝐹 = 𝑃𝑃ℎ𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦𝑦 ∗ 𝐴𝐴𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 é𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠 ,𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡 = 72.35 2 ∗ .393 𝑝𝑝𝑝𝑝² = 28.43 𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙 𝑝𝑝𝑝𝑝 On peut conclure que la force de 30 lbf de l'actuateur utilisé est suffisante pour assurer le fonctionnement du système. Toutefois, si on décide d'utiliser seulement 2 disques, la pression hydraulique du système serait de 144.7 psi. La force requise par l'actuateur serait alors de 56.87 lbf. Afin de permettre ce type de montage, un gain mécanique de 2 a été prévu pour l'actuateur. En effet, un système de bras de levier, présenté à la figure 5.7, permettra d'obtenir une force de 60 lbf, ce qui permettrait au mécanisme de fonctionner avec seulement deux disques. Figure 5.3 : système de bras de levier de l'actuateur linéaire. MEC792 | Calculs et analyse 34 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Ces résultats confirment donc l'utilisation de ces formules pour la programmation du contrôle des freins et valident le fonctionnement du système de freinage. À titre informatif, la capacité de freinage maximale avec 4 disques et un bras de levier de 2:1 a été calculée, afin de connaître la pression hydraulique maximale ainsi que la limite du banc d'essai. Sans considérer les contraintes thermiques, le banc d'essai serait donc capable d'arrêter un couple de 130,85 Nm à 152.67 psi. Cette capacité a été déterminée à l'aide de la force maximale de l'actuateur et des équations 5.1 à 5.3, en ordre décroissant. Les dimensions des conduites et des autres composantes hydrauliques peuvent donc être déterminées à l'aide de ces valeurs ultimes. 5.2.1 Variation de température Bien que les freins soient capables d'arrêter un couple de 62,01 Nm ou même 130,85 Nm, ils ne permettent pas nécessairement de dissiper toute l'énergie absorbée assez rapidement. Dans cet ordre d'idée, la température maximale de freinage doit être calculée, afin d'assurer le fonctionnement du système. Généralement, les disques de frein sont conçus pour absorber l'énergie cinétique d'un véhicule en un temps de freinage quelconque. Par contre, la situation du banc de test est différente, puisqu'elle nécessite un freinage constant sur toute la durée d'un essai. Les freins chaufferont inévitablement et atteindrons une température dangereuse après un certain temps. Le défi principal est donc de déterminer un temps de freinage suffisamment long pour permettre au système de se stabiliser et d'enregistrer des données concluantes, sans atteindre une température extrême. En effet, le modèle de transfert de chaleur utilisé dans le Shigley’s Mechanical Engineering Design permet de trouver la température maximale d'un disque, selon l'énergie à dissiper ainsi que le temps de freinage alloué. Cette relation est présentée à l'Équation 5.4, où 𝑇𝑇∞ est la température ambiante et 𝛽𝛽 une constante 15 dépendant du coefficient de transfert de chaleur globale, de la masse d'un disque (W), de la chaleur spécifique du matériau utilisé (C) ainsi que de la surface totale du disque. Le coefficient de transfert de chaleur global est déterminé à l'aide d'abaques 16 dans le Shigley’s Mechanical Engineering Design. ∆𝑇𝑇 𝑇𝑇𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 𝑇𝑇∞ + 1 − exp (−𝛽𝛽 ∗ 𝑡𝑡1 ) Équation 5.4 : température maximale de freinage. La vitesse utilisée pour trouver le coefficient de convection implicite au coefficient de transfert de chaleur global est en fait la vitesse de rotation d'un disque multiplié par le rayon moyen de la surface de freinage. En réalité, un ventilateur sera utilisé pour forcer davantage la convection, mais cette approximation sera suffisante pour établir une ligne directrice en termes de temps de freinage. Pour le cas critique présent, l'énergie à dissiper (E) est fonction de la puissance et de la durée d'un essai. En effet, les freins seront constamment en fonction, afin d'appliquer un couple 15 16 Beta est considéré comme une constante à l'aide de la vitesse de rotation maximale fixe du système. R. G. Budynas, J. K. Nisbett, Shigley’s Mechanical Engineering Design, 9th Ed., 2011, McGraw Hill, p. 859 MEC792 | Calculs et analyse 35 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 de résistance de simulation à la CVT. Cette énergie est considérée dans l'écart de température utilisé dans l'Équation 5.4, où : ℎ𝑐𝑐𝑐𝑐 𝐴𝐴 𝐸𝐸 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝛽𝛽 = ∆𝑇𝑇 = 𝑊𝑊𝑊𝑊 𝑊𝑊𝑊𝑊 ℎ𝑐𝑐𝑐𝑐 = ℎ𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 + 𝑓𝑓𝑣𝑣 ∗ ℎ𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐 On obtient donc la formule globale suivante, où la puissance est le produit de la vitesse angulaire avec le couple appliqué : 𝑇𝑇𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑇𝑇 ∗ 𝜃𝜃̇2 ∗ 𝑡𝑡1 𝑃𝑃 ∗ 𝑡𝑡1 � � 2 � 𝑊𝑊𝑊𝑊 𝑊𝑊𝑊𝑊 = 𝑇𝑇∞ + → 𝑇𝑇𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 �𝑇𝑇2 , 𝜃𝜃̇2 , 𝑡𝑡1 � = 𝑇𝑇∞ + 1 − exp (−𝛽𝛽 ∗ 𝑡𝑡1 ) 1 − exp (−𝛽𝛽 ∗ 𝑡𝑡1 ) � Équation 5.5 : température max. des freins en fonction du couple, de la vitesse et du temps. Les caractéristiques physiques utilisées pour décrire les disques sont la masse, la chaleur spécifique ainsi que l'aire totale de freinage, soient les deux surfaces planes du disque. Les surfaces courbes sont négligées. Ces valeurs sont présentées au Tableau 5.5 : Tableau 5.5 : Caractéristiques physiques d'un disque de frein Caractéristique Matériau Masse Chaleur spécifique Aire de la surface totale Symbole W C A Valeur Acier 44W 0.595 lbs ≈.116 Btu/(lbm*°F) 25.42 po² Bien entendu, l'énergie à dissiper dépend du test à effectuer. Par exemple, un essai à 2000 RPM avec une couple de chargement de 4 lb-pi au moteur électrique pendant 10 secondes ne génèrera pas autant d'énergie qu'un test à 2500 RPM et 10 lb-pi de chargement moteur pendant 15 secondes. Effectivement, une température maximale peut être obtenue à partir de trois paramètres principaux étant la vitesse de rotation, le couple de chargement ainsi que la durée de l'essai. Plusieurs courbes ont été tracées afin d'observer l'influence de chacun de ces paramètres sur la température maximale des freins. La formule utilisée pour tracer ces courbes est l'Équation 5.6. 2𝜋𝜋𝜋𝜋2 ∗ 𝑡𝑡 ∗ .0009478 𝑇𝑇2,𝑙𝑙𝑙𝑙 −𝑝𝑝𝑝𝑝 ∗ 1.3558 ∗ 60 � � . 595 ∗ .116 𝑇𝑇𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 (𝑇𝑇2,𝑙𝑙𝑙𝑙 −𝑝𝑝𝑝𝑝 , 𝑛𝑛2 , 𝑡𝑡) = 80 + 1 − exp (−.007145 ∗ 𝑡𝑡) Équation 5.6 : fonction de programmation de la température maximale des freins. Où T2 est en lb-pi, n2 en RPM et t en secondes, en rappelant que l'indice 2 signifie que ces paramètres sont ceux de l'arbre de rotation de la poulie menante, afin de représenter les conditions d'utilisation du moteur thermique. Évidemment, ce modèle est théorique et suppose que la CVT a un rendement de 100 %. La température obtenue est en degrés Fahrenheits et a MEC792 | Calculs et analyse 36 Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 donc été convertie en Celsius pour tracer les courbes. Finalement, tous les résultats considèrent un freinage à 4 disques. L'énergie est donc répartie également sur chaque disque et permet de réduire considérablement la température maximale à la surface de chaque disque. Les premiers essais théoriques consistent à observer l'influence du couple de chargement sur la température des disques pour une période de 20 secondes. Cette durée a été déterminée plus ou moins arbitrairement, en considérant que 20 secondes seraient suffisantes pour obtenir la stabilité du système, sans laisser le temps à la température d'atteindre des températures trop élevées. La Figure 5.4 présente donc les résultats de ces essais, pour des vitesses de rotation de 1800 RPM à 3800 RPM. Température(C) vs. T(lb-pi), pendant 20 s 2200 2000 1800 1600 n1800 n2000 1400 Température (C) Baja ETS n2200 n2400 1200 n2600 n2800 1000 n3000 n3200 800 n3400 600 n3600 n3800 400 200 0 0 2 4 6 8 10 12 14 T (lb-pi) Figure 5.4 : température en fonction du couple, pendant 20 secondes. MEC792 | Calculs et analyse 37 Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 En effet, la courbe n1800 représente l'évolution de la température en fonction du couple à 1800 RPM, alors que la courbe n2000 montre l'ascension de la température en fonction du couple à 2000 RPM, etc. De plus, on estime qu'à environ 500 °C, un début de déformation des disques risque de se produire. Il est possible d'observer sur le graphe précédent que cette température permettrait l'utilisation d'un couple de près de 7 lb-pi pour une vitesse de rotation de 1800 RPM et un couple d'environ 3 lb-pi pour une vitesse de rotation de 3800 RPM. On constate donc que la simulation d'un couple de 15 lb-pi à une vitesse de 3800 RPM sera difficilement réalisable dans ces conditions. Il est aussi important de vérifier l'influence du temps de freinage sur la température, afin d'évaluer définitivement la possibilité de la simulation d'un couple de 15 lb-pi à une vitesse de 3800 RPM. La Figure 5.5 montre donc l'évolution de la température en fonction du temps, pour trois combinaisons de couple et de vitesse, soient 1 lb-pi de couple à 1800 RPM (1_1800), 7 lb-pi de couple à 2800 RPM (7_2800) et 14 lb-pi de couple à 3800 RPM (14_3800). Température(C) vs. t(s) 2200 2000 1800 1600 Température (C) Baja ETS 1400 1200 1_1800 1000 7_2800 800 14_3800 600 400 200 0 2 7 12 17 22 27 t (s) Figure 5.5 : Évolution de la température en fonction du temps de freinage. En premier lieu, il est possible de voir que le temps de freinage a davantage d'influence sur la température pour les combinaisons couple-vitesse élevées que sur les plus basses, mais que même pour les combinaisons élevées, la différence entre un essai de 20 s et un essai de 30 s, la différence de température est d'à peine 75 °C, alors qu'elle est à peine perceptible pour la combinaison la plus faible. La durée des essais à faible couple et faible vitesse pourrait alors être MEC792 | Calculs et analyse 38 Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 augmentée à 30 secondes si un test de 20 secondes ne permettait pas d'atteindre la stabilité du système. En outre, on remarque que le temps de freinage a une influence bien moins importante que la variation de vitesse ou encore de couple. Un autre essai théorique observant l'influence de la vitesse de rotation sur la température maximale pour une durée de 20 secondes a été effectué. La Figure 5.6 présente donc ces résultats. Chaque courbe représente un couple d'opération distinctif (T1 = 1 lb-pi, T2 = 2 lb-pi, etc.). Température(C) vs. n(RPM), pendant 20 s 2200 2000 1800 1600 T1 T2 T3 1400 T4 Température (C) Baja ETS T5 1200 T6 T7 1000 T8 T9 800 T10 T11 600 T12 T13 400 T14 200 0 3800 3600 3400 3200 3000 2800 2600 2400 2200 2000 1800 n (RPM) Figure 5.6 : température en fonction de la vitesse angulaire, pendant 20 secondes. MEC792 | Calculs et analyse 39 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Effectivement, cette figure illustre plus clairement les plages d'opération possibles pour chaque couple. Par exemple, on voit plus aisément qu'un couple de chargement de 1 lb-pi peut être appliqué pour toute la plage de rotation utile du moteur, alors que les couples supérieurs à 6 lb-pi peuvent à peine être appliqués à une vitesse supérieure à 1800 RPM. Somme toute, la simulation du couple de 15 lb-pi à 3800 RPM semble théoriquement impossible. Comme il a déjà été mentionné, ce modèle ne considère pas les pertes de puissance dans la CVT ni dans les engrenages. Il ne considère pas plus la convection forcée à l'aide d'un ventilateur. Il est toutefois certain que plusieurs plages d'opération pourront être simulées et que le comportement de la transmission à variation continue pourra être étudié selon ces dernières. Les combinaisons de couples plus élevés à vitesses élevées devront donc être testées prudemment avec les conditions d'utilisation réelles permettant un meilleur refroidissement que le modèle théorique. 5.3 Arbres de transmission Maintenant que la capacité et la température de freinage ont été validées, les éléments de transmission mécanique principaux peuvent être conçus. En effet, les capteurs choisis pour ce banc d'essai forcent une certaine géométrie. Par exemple, l'utilisation d'un couple-mètre engendre la séparation d'un arbre de transmission en deux arbres distincts. Aussi, afin d'assurer la rigidité du montage des poulies pour bien mesurer leur force de serrage respective, deux arbres sont nécessaires pour chaque poulie. Finalement, le mécanisme de mesure de la tension dans la courroie force la disjonction de l'arbre de la poulie menée avec l'arbre de freinage. Le banc contient finalement 6 arbres distincts et ces derniers sont présentés à la Figure 5.7. Figure 5.7 : numérotation des arbres de transmission. Cette numérotation sera donc utilisée pour distinguer les arbres entre eux et permettra une meilleure compréhension des calculs effectués. MEC792 | Calculs et analyse 40 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 À titre de premier exemple, la Figure 5.8 montre la modélisation utilisée pour évaluer la géométrie de chaque arbre de transmission. En effet, comme les roulements choisis sont de type sphérique, l'appui théorique de l'arbre sur ces derniers se fait à un simple point. Les réactions aux roulements sont donc considérées comme des forces ponctuelles. Figure 5.8 : vue de coupe du premier arbre de transmission sur ces supports. De plus, il est possible de voir que la force F1 appliquée par l'engrenage génère un moment fléchissant sur l'arbre, contrairement à l'accouplement. En effet, comme l'accouplement s'appuie sur 3 faces à la fois, la force résultante du couple transmis est de 0. La Figure 5.9 illustre d'ailleurs ce phénomène. Figure 5.9 : répartition du couple sur un accouplement. MEC792 | Calculs et analyse 41 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Les réactions peuvent donc être calculées à l'aide de la force résultante générée par le couple sur l'engrenage, selon l'angle de pression de ce dernier. Une somme des forces et des moments par rapport à un point quelconque sur l'arbre suffit pour déterminer leur valeur. Ensuite, un diagramme détaillé de l'effort tranchant et du moment fléchissant peut être tracé. La Figure 5.10 en montre un exemple. Figure 5.10 : exemple de diagramme d'effort tranchant et de moment fléchissant (arbre 1). Il est possible de remarquer les points A, B et C sur le dessin de l'arbre. Effectivement, ces points sont les points susceptibles de générer une concentration de contrainte. La variation de diamètre au centre n'a pas été évaluée, puisque cet épaulement a été retiré du concept réel pour simplifier la fabrication. Donc, pour chacun des points indiqués, la limite d'endurance et le facteur de sécurité respectif seront évalués, afin de déterminer le point le plus faible de l'arbre. On peut déterminer ce dernier grâce aux moments fléchissants calculés à l'aide du diagramme précédent et de la torsion causée par le couple de chargement maximal de l'arbre. Pour les arbres se fixant aux poulies, une méthode de modélisation légèrement modifiée a été utilisée. L'exemple des arbres 2 et 3 est présenté à la Figure 5.11. MEC792 | Calculs et analyse 42 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Figure 5.11 : exemple de modélisation pour les arbres joints à une poulie. En observant la Figure 5.11, on voit que les réactions ont été calculées comme si les deux arbres fabriqués étaient solidaires de l'arbre creux de la poulie. En effet, cette méthode simplifie grandement la démarche de conception. Le diagramme de l'effort tranchant et du moment fléchissant est aussi tracé comme si les arbres étaient joints ensemble. Par contre, chaque arbre est analysé séparément, en fonction de sont matériaux de constitution ainsi que de sa géométrie respective. Dans cet ordre d'idée, le matériau de fabrication de chaque arbre a été choisi en fonction de l'expérience de conception de l'équipe de Baja ETS. Les arbres susceptibles de subir les plus grands efforts ont donc été conçus en acier AISI 4340, soient les arbres 1,3,4 et 6. Les arbres 2 et 5 ont quant à eux été conçus en acier AISI 4140. Comme le fournisseur de matériau brut du club spécifie vaguement le traitement thermique que ces matériaux ont subi, les propriétés des matériaux utilisés pour les calculs considèrent simplement un traitement thermique à température moyenne des échelles courantes, c'est-à-dire que les arbres en 4340 ont été traités à 1000 °F, alors que ceux en 4140 ont été chauffés à 800 °F. Cette hypothèse est tout de même conservatrice, puisqu'en traitant ces matériaux à plus faible température, la limite ultime (Sut) utilisée pour les calculs se verrait augmenter et les facteurs de sécurité calculés ne seraient que bonifiés. Afin de calculer les facteurs de sécurité minimums de chaque arbre de transmission, une formule simple se basant sur le critère de Von-Mises a été utilisée. Cette simplification peut être utilisée puisque tous les arbres ne subissent ni torsion alternée, ni charge axiale. En effet, les arbres supportent uniquement une torsion simple due au couple de chargement, ainsi qu'un MEC792 | Calculs et analyse 43 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 moment de flexion alterné, causé par les forces de flexion et la rotation des arbres. L'équation 5.7 a donc été utilisée pour le calcul du facteur de sécurité des arbres de transmission pleins. 1 16 √3 ∗ 𝑇𝑇 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 2 ∗ 𝑀𝑀 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓 = � + � 𝐹𝐹𝐹𝐹 𝜋𝜋𝑑𝑑 3 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 Équation 5.7 : facteur de sécurité VMHG simplifié 17. Toutefois, les arbres 3,4 et 5 comportent tous une section creuse. Pour ces derniers, la formule élémentaire du facteur de sécurité selon le critère de Goodman modifié a été utilisée en y incluant les facteurs de concentration de contrainte. Cette dernière est la suivante : 𝜎𝜎𝑚𝑚 ′ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜎𝜎𝑎𝑎 ′ 𝐾𝐾𝑓𝑓 1 = + 𝐹𝐹𝐹𝐹 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 Équation 5.8 : FS selon le critère de V.M. et des facteurs de concentration de contrainte 18. Quelques simplifications peuvent être apportées à cette équation, car les arbres ne subissent ni charge axiale ni torsion alternée. Les contraintes moyennes et alternées résultantes deviennent effectivement les suivantes : 𝜎𝜎𝑚𝑚 ′ = �𝜎𝜎𝑚𝑚 2 + 3𝜏𝜏𝑚𝑚 2 = √3𝜏𝜏𝑚𝑚 𝑒𝑒𝑒𝑒 De plus, puisque l'arbre est creux; 𝜏𝜏𝑚𝑚 𝐷𝐷 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 � 𝑇𝑇 ∗ � 𝑜𝑜 𝑇𝑇𝑇𝑇 4 = = 𝜋𝜋 𝐽𝐽 �𝐷𝐷 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � 32 𝑜𝑜 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝜎𝜎𝑎𝑎 ′ = �𝜎𝜎𝑎𝑎 2 + 3𝜏𝜏𝑎𝑎 2 = 𝜎𝜎𝑎𝑎 𝐷𝐷𝑜𝑜 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑀𝑀 ∗ � 4 � 𝜎𝜎𝑎𝑎 = = 𝜋𝜋 𝐼𝐼 �𝐷𝐷 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � 64 𝑜𝑜 La formule globale à utiliser pour le calcul du facteur de sécurité d'un arbre creux devient donc l'équation 5.9 : 𝐷𝐷 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 𝐷𝐷 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 � � 𝑇𝑇 ∗ � 𝑜𝑜 𝑀𝑀 ∗ � 𝑜𝑜 4 4 � 𝐾𝐾 � 𝐾𝐾𝑓𝑓 � √3 � 𝜋𝜋 𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜋𝜋 �𝐷𝐷𝑜𝑜 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � �𝐷𝐷𝑜𝑜 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � 32 64 1 = + 𝐹𝐹𝐹𝐹 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 Équation 5.9 : facteur de sécurité à utiliser pour les arbres creux du banc d'essai. Où T est le couple de chargement et M le moment de flexion au point d'intérêt. Somme toute, le calcul des facteurs de concentration de contrainte Kf et Kfs, de la limite d'endurance Se ainsi que du facteur de sécurité de chaque arbre est très bien détaillé en annexe. Cette méthode de modélisation et de calcul a permis de compiler les facteurs de sécurité minimums respectifs de chaque arbre au tableau 5.6., où les réactions aux extrémités de chaque arbre sont également montrées. 17 18 R. G. Budynas, J. K. Nisbett, Shigley’s Mechanical Engineering Design, 9th Ed., 2011, McGraw Hill, p. 368 Ibid., p. 368 MEC792 | Calculs et analyse 44 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Tableau 5.6 : facteurs de sécurité minimums respectifs de chaque arbre Arbre 1 2 3 4 5 6 Réaction R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 Force de la réaction (N) 1795.12 726.22 819.37 180.63 252.95 747.05 621.86 621.68 Facteur de sécurité 1.75 5.46 8.06 1.91 5.58 3.35 Le couple maximum utilisé pour le calcul du FS des arbres du côté de la poulie menante est de 20,34 Nm, soit 15 lb-pi, et le couple maximal utilisé pour le calcul du FS du côté de la poulie menée est de 62,01 Nm. Les résultats obtenus sont relativement conservateurs. En effet, le facteur de sécurité considère un certain nombre de cycles de fatigue, au couple et au moment maximums. Cependant, la majorité des cycles d'utilisation se feront à plus faible couple. Un facteur minimum de 1.75 dans l'ensemble du mécanisme sera donc suffisant. Une attention particulière sera toutefois conseillée pour l'entretien des arbres de transmission 1 et 4. En conclusion, l'hypothèse initiale du diamètre minimum de 20 mm, soit le diamètre interne de la poulie menée, s'est avérée efficace afin d'obtenir rapidement des dimensions viables. 5.4 Roulements Initialement, les roulements ont été choisis en fonction des vitesses de rotation ultimes ainsi que des diamètres des éléments de machine à supporter. Le calcul des arbres de transmission permet maintenant de vérifier la charge appliquée à chaque roulement, en connaissant les réactions appliquées à chacun. Une estimation de la durée de vie peut également être faite, afin de valider le choix des roulements et même prévoir la maintenance de l'appareil. Il faut également mentionner que la machine comporte quatre types de roulements différents, tous de marque SKF. Ces roulements ont été choisis d'une part parce que le distributeur Motion Canada commandite le club, mais aussi parce que le site web 19 est très bien conçu pour le choix et le téléchargement des fichiers 3D des roulements. En effet, l'outil de sélection du site web suggère les tolérances des portées de roulements et peut aussi calculer les durées de vie de ces derniers. Le premier type de roulement est donc un roulement à billes scellé et monté sur support, permettant ainsi de soutenir les arbres de transmission. Le numéro de modèle est le SY 20 TF (voir Figure 4.1). Les deuxième et troisième types sont aussi des roulements à billes scellés, mais sans support. Ces derniers servent à l'intégration du support d'étrier sur l'arbre de freinage, ou l'arbre 6. Leur numéro de modèle respectif est 61806 2RZ et 61807 2RZ (voir Figure 4.15). Des roulements scellés sont utilisés à cet endroit, car les freins produiront sans aucun 19 www.skf.com MEC792 | Calculs et analyse 45 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 doute beaucoup de poussière en se dégradant. Finalement, des roulements à charge axiale sont requis afin de transmettre le mouvement de rotation en déplacement axial aux capteurs de charge en O. On peut voir ces derniers en orange, à la Figure 4.3 et la Figure 4.4 et leur numéro de modèle est le AXK 2542, avec deux interfaces LS. Le Tableau 5.7 montre donc les spécifications techniques de chaque roulement ainsi que la réaction maximale subie, en se référant au Tableau 5.6. On constate que le type de roulement à support considère deux réactions critiques. En effet, comme les vitesses de rotation sont différentes de chaque bord de la courroie, tout comme les réactions, il est nécessaire d'évaluer les cas critiques respectifs des deux côtés. La force FSMAX,est. appliquée aux roulements à charge axiale est quant à elle la force maximale pouvant être mesurée par les capteurs de charges en O et la réaction Ra/2 est la portion de la réaction prise par les roulements du support d'étriers. Tableau 5.7 : forces de réaction calculées et appliquées à chaque roulement Côté menante Coté menée Manufacturier Charge dynamique Roulement allouée C (kN) SY 20 TF 12,7 AXK 2542 13,4 SY 20 TF 12,7 61806 2RZ 4,49 61807 2RZ 4,75 AXK 2542 13,4 Banc d'essai ω Limite (RPM) Réaction critique Charge critique réelle (kN) ω critique réelle (RPM) 8500 7500 8500 16000 14000 7500 R1 FSMAX,est. R6 Ra/2 Ra/2 FSMAX,est. 1,795 1,000 0,748 0,218 0,218 1,000 3800 3800 8991 8991 8991 8991 La charge statique critique n'est pas prise en compte, puisque cette dernière est seulement le poids des éléments mécaniques. La charge statique critique d'aucun roulement n'est dépassée par le poids de son arbre ou de son montage respectif. Connaissant ces données, il est possible de faire une estimation rapide de la durée de vie des roulements. Effectivement, la vitesse critique des roulements SY 20 TF et AXK 2542 du côté de l'arbre de freinage dépasse légèrement la vitesse limite suggérée par le manufacturier, d'où l'importance de cette validation. La relation utilisée à cet effet dans le Shigley's Mechanical Engineering Design est l'Équation 5.10: 𝐹𝐹𝑅𝑅 (𝑙𝑙𝑅𝑅 𝑛𝑛𝑅𝑅 60)1/𝑎𝑎 = 𝐹𝐹𝐷𝐷 (𝑙𝑙𝐷𝐷 𝑛𝑛𝐷𝐷 60)1/𝑎𝑎 Équation 5.10 : estimation de la durée de vie d'un roulement 20. 𝐹𝐹𝑅𝑅 : 𝐶𝐶ℎ𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎é (𝑘𝑘𝑘𝑘) 𝑙𝑙𝑅𝑅 : 𝐷𝐷𝐷𝐷𝐷𝐷é𝑒𝑒 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑣𝑣𝑣𝑣𝑣𝑣 𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑙𝑙𝑙𝑙 𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓 (ℎ) 𝑛𝑛𝑅𝑅 : 𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 (𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅) 𝑎𝑎: 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓 20 𝐹𝐹𝐷𝐷 : 𝐶𝐶ℎ𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 𝑑𝑑é𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠é (𝑘𝑘𝑘𝑘) 𝑙𝑙𝐷𝐷 : 𝐷𝐷𝐷𝐷𝐷𝐷é𝑒𝑒 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑣𝑣𝑣𝑣𝑣𝑣 𝑑𝑑é𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠é𝑒𝑒 (ℎ) 𝑛𝑛𝐷𝐷 : 𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡 𝑑𝑑é𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠é𝑒𝑒 (𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅) . G. Budynas, J. K. Nisbett, Shigley’s Mechanical Engineering Design, 9th Ed., 2011, McGraw Hill, p. 575 MEC792 | Calculs et analyse 46 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Pour tous les roulements de marque SKF, le manufacturier évalue la durée de vie de ses produits à un million de cycles, c'est-à-dire que le produit 𝑙𝑙𝑅𝑅 𝑛𝑛𝑅𝑅 60 vaut 106 cycles. La durée de vie approximative des roulements de marque SKF peut donc être évaluée à l'aide de la formule simplifiée suivante, où a est le facteur de forme du roulement : 𝑎𝑎 𝐹𝐹 (106 )1/𝑎𝑎 � 𝑅𝑅 � 𝐹𝐹𝐷𝐷 𝑙𝑙𝐷𝐷 = (𝑛𝑛𝐷𝐷 60) En effet, les roulements à billes ont un facteur de forme de 3 alors que les roulements à rouleaux ont un facteur de 10/3. En utilisant les charges critiques du Tableau 5.7, on s'assure de sous-estimer la durée de vie réelle des roulements, puisque ces derniers ne seront pas toujours chargés au maximum. La seconde hypothèse conservatrice utilisée pour déterminer le nombre de cycles envisageables est que chaque essai a une durée approximative de 60 secondes. En réalité, un essai peut durer 60 secondes, mais le roulement sera chargé pendant seulement 20 à 30 secondes, puisque les freins seront trop chauds après cette durée. La durée de vie approximative de chaque type de roulement a donc été calculée et le Tableau 5.8 résume les résultats obtenus à l'aide des calculs en annexe. Tableau 5.8 : durée de vie estimée des roulements Roulement SY 20 TF, côté menante SY 20 TF, côté menée 61806 2RZ 61807 2RZ AXK 2542 Durée de vie (h) 1553.40 9072.92 16196.10 19175.74 10593.92 Nb. d'essais + de 93000 + de 544000 + de 972000 + de 1000000 + de 635000 En voyant que la durée de vie minimale calculée est de plus de 90000 essais pour les roulements SY 20 TF, on peut conclure que les roulements seront tous bons pour toute la durée de vie utile du banc d'essai. Des abaques de calcul sont aussi disponibles sur le site web de la compagnie SKF. Après quelques essais de calcul à l'aide de ces derniers, on peut voir que le site web propose des durées de vie inférieures à celles calculées à l'aide de la formule simplifiée. Par contre, comme cet écart est de moins de 5 % et que les hypothèses utilisées pour les deux méthodes de calcul sont très conservatrices, on considèrera quand même que la durée de vie des roulements sera amplement suffisante et que probablement aucune maintenance préventive ne sera nécessaire. Seuls les roulements à rouleaux devront être enduits de graisse à roulement, afin d'assurer leur durée de vie, puisqu'ils ne sont pas scellés. La vérification de leur état est donc conseillée au début de chaque journée de test. Pour les adeptes de la maintenance préventive, les roulements peuvent toujours être changés selon les durées de vie évaluées au Tableau 5.8. À cet effet, il serait intéressant d'intégrer un compteur d'essai au logiciel de simulation du banc d'essai. MEC792 | Calculs et analyse 47 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 5.5 Quincaillerie En ce qui concerne la quincaillerie, les seuls éléments intéressants à évaluer sont le support d'étrier et l'arbre de pivot du mécanisme de mesure de la tension dans la courroie. La figure 5.12 montre d'abord la relation de distance entre la force de freinage et les appuis pivots du support d'étriers. Figure 5.12 : bras de support pour les étriers de frein. On peut voir qu'un dégagement a été ajouté aux bras de support des étriers, car l'espace pour les vis de l'admission d'huile avait été oublié. La section la plus faible, à la distance de 37,44 mm, a une hauteur de 17,49 mm et une largeur de 12,7 mm, puisque le bras est constitué de deux plaques de 0.25 po d'épaisseur. La suffisance mécanique doit donc être vérifiée à cet endroit. Comme la force de freinage F à chaque étrier est de 202,04 N, on peut rapidement évaluer la contrainte à cet endroit, à l'aide du logiciel MD Solids. Effectivement, en simulant un encastrement au centre des deux plaques reliant tous les bras d'étriers entre eux, avec une charge de 2F (405 N), on obtient un moment de flexion de 15163 Nmm à l'endroit critique, générant une contrainte de seulement 4.5 MPa. Comme la limite élastique du 44W est d'un minimum d'environ 303 MPa (44000 psi), on peut conclure que cet effort n'est pas critique et que la structure supportera amplement la force de freinage. MEC792 | Calculs et analyse 48 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 L'arbre de la plaque pivot peut aussi être évalué rapidement à l'aide du même logiciel. La Figure 5.13 montre d'ailleurs la modélisation de ce dernier Figure 5.13 : modélisation de l'arbre de pivot dans MD Solids. On peut voir que cet arbre fait d'acier AISI 1020 et opposé à une force maximale estimée à 1000 N et répartie uniformément, subi un moment de flexion maximum de seulement 11.4 Nm. Comme ce dernier a un diamètre de 20 mm et donc un moment d'inertie d'environ 7825 mm4, la contrainte la plus élevée est d'à peine 15 MPa, pour une limite élastique de 205 MPa, ce qui démontre que cet élément sera également suffisant pour cette application. En réalité, les réactions A et B sont uniformément réparties sur des distances de 0.25 po, soit l'épaisseur des plaques servant de structure pour le mécanisme de pivot, mais la contrainte est tellement faible que les conclusions tirées de cette étude restent les mêmes. Tous les autres éléments de quincaillerie ont été surdimensionnés afin d'assurer leur rigidité et les composants achetés ont été sélectionnés dans la même optique. Si une situation critique se produisait et que le support d'étrier crochissait, un autre support, usiné cette fois-ci, a également été conçu. Ce dernier a été remplacé par le modèle mécano-soudé afin de réduire les coûts et les délais de fabrication. Cette section conclut donc la validation des éléments mécaniques principaux du banc d'essai et confirme que ce dernier peut bel et bien être fabriqué. MEC792 | Calculs et analyse 49 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 6 Présentation des coûts Afin de mieux comprendre les coûts reliés aux différents éléments du banc d'essai, ce chapitre porte sur les économies réalisées et ayant permis la fabrication de cet appareil avec un budget limité de 4000 $. Tout d'abord, une grande partie des économies a été possible au niveau des capteurs, puisque ces éléments constituent la majeure partie du budget utilisé pour construire cette machine. Par contre, l'équipe n'a pas bénéficié d'un grand nombre de commanditaires à ce chapitre. Par exemple, les capteurs infrarouges ont été payés au plein prix. De plus, le prix des capteurs provenant de la compagnie Omega a été réduit de 10 %, car cette réduction est généralement accordée pour les projets étudiants. Un facteur influençant davantage la réussite de ce projet est la commandite provenant de l'ETS et couvrant les taxes sur la majorité des achats. Finalement, le facteur le plus définitif en terme d'économies est bien entendu le partage entre les clubs étudiants de l'ETS et la disponibilité d'un capteur de couple, de commutateurs de vitesse ainsi que d'un capteur de pression. Le Tableau 6.1 montre finalement les économies réalisées par rapport aux capteurs utilisés. Tableau 6.1 : coûts reliés aux capteurs utilisés Liste des capteurs requis QTÉ Coût besoins achat unitaire Coûts Coût unit. Total Commandite Réel Item Marque No. Pièce Proximity switch M5 Omron E2E-X1C1 2 0 $ 118.04 $ 118.04 $ 236.08 $ - Torque sensor 50 Nm IML TRP-50 1 0 $ 3,000.00 $ - $ 3,000.00 $ - Connecteur TRP (Pour item 2) IML TRP 1 1 $ 42.68 $ 42.68 $ 42.68 $ 42.68 Load cell 0-500 lb X 1.00'' Omega LC82501000 2 2 $ 490.00 $ 490.00 $ 980.00 $ 980.00 Beam Load cell 0-500 lbf Omega LC101-500 2 1 Pressure sensor MSI MSP3102P2 1 0 $ 315.00 $ 140.46 $ 315.00 $ 140.46 $ 630.00 $ 140.46 $ 315.00 $ - Texys INFKL 150 2 2 $ 295.00 $ 207.00 $ 590.00 $ 414.00 Texys INFKL 800 1 1 $ 295.00 $ 207.00 $ 295.00 $ 207.00 Sous-total : $ 5,914.22 $ 1,958.68 Infrared temperature sensor Infrared temperature sensor MEC792 | Présentation des coûts à débourser 51 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Comme le couple-mètre n'a pas été acheté, sont coût est estimé à 3000 $. Ce prix est le coût moyen des capteurs de couple pour la même plage de lecture. En effet, certains appareils peuvent couter jusqu'à 4000 $, mais le prix des modèles moins précis trouvés est plutôt de l'ordre de 2200 $. Bref, en observant le sous-total de ces coûts, on peut voir que l'équipe a économisé 3955.54 $ par rapport au montant réel (en jaune) qu'une entreprise aurait eu à débourser, sans compter toutes les taxes. Il va sans dire que des négociations ont été nécessaires avec les fournisseurs et les autres clubs étudiants afin de coordonner le tout et de réduire au minimum le montant à dépenser pour les capteurs. De bonnes économies ont également été possibles grâce à la commandite du club par le distributeur Motion Canada. En effet, il a été possible d'obtenir la presque totalité des roulements au prix coûtant, ce qui a permis des économies d'au moins 1031.86 $ (seulement les roulements), comme en témoigne le Tableau 6.2. Tableau 6.2 : coût des différents roulements utilisés sur le banc d'essai Liste des roulements requis QTÉ No. Pièce Coût besoins achat unitaire Coûts Coût unit. Total Commandite réel Item Marque Pillow block 20mm SKF SY 20 TF 8 8 $ 149.83 $ 42.32 $ 1,198.64 $ 338.56 Sealed Ball Bearing 30 mm SKF 61806 2RZ 1 1 $ 124.62 $ 34.38 $ 124.62 $ 34.38 Sealed Ball Bearing 35 mm SKF 61807 2RZ 1 1 $ 144.65 $ 46.39 $ 144.65 $ 46.39 SKF AXK 2542 2 2 SKF LS2542 4 4 $ 10.63 $ 7.34 $ 4.31 $ 7.34 $ 21.26 $ 29.36 $ 8.62 $ 29.36 Sous-total: $ 1,489.17 $ 457.31 Needle Thrust Bearing 25 mm Raceway Washer à débourser Bien entendu, des précautions ont dû être prises par rapport aux réductions accordées par les différents distributeurs et manufacturiers. Il fallait s'assurer d'obtenir une réduction pour les achats reliés au projet du banc d'essai de la CVT, sans réduire les commandites déjà prévues pour la fabrication du véhicule de l'édition 2013. Cela a été possible, en engendrant toutefois certains compromis. Par exemple, les matériaux bruts ont été payés au plein prix. Sans détailler toutes les autres catégories de pièces ou d'achat, le Tableau 6.3 résume assez bien la répartition du budget du projet. MEC792 | Présentation des coûts 52 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Tableau 6.3 : récapitulation des coûts reliés au projet Somme des coûts du projet Sous-totaux Capteurs Roulements Engrenages Quincaillerie Hydraulique Laser Brut Réel $ 5,914.22 $ 1,489.17 $ 164.43 $ 152.73 $ 888.78 $ 646.63 $ 325.40 TOTAL: Budget: Restes: $ 9,551.36 $ $ Commandite $ 1,958.68 $ 457.31 $ 92.72 $ 137.46 $ 120.00 $ 346.63 $ 325.40 $ 3,411.19 4,000.00 588.81 On peut aussi voir que de bonnes économies ont été réalisées au niveau des composantes hydrauliques. Toutefois, une bonne partie de cette dernière est due au fait que le club disposait déjà de plusieurs composantes de frein, comme les étriers et les cylindres de pression. En ce qui concerne la découpe laser, une augmentation de la commandite par rapport à l'an passé a permis d'obtenir un rabais de presque 50 % sur la commande de pièces relatives au banc d'essai. De cette façon, la somme d'argent disponible pour la fabrication du Baja 2013 est restée intouchée. En conclusion, on peut voir que l'économie de 6140.17 $ a été réussie sur l'achat du matériel, sans compter le prix du moteur électrique, de son contrôleur ainsi que celui du système d'acquisition donné par la compagnie LabJack. On peut donc facilement estimer le coût réel du matériel à 12000 $. De plus, il ne faut pas oublier que la main d'œuvre, outre la découpe laser, a entièrement été réalisée par les membres du club Baja ETS et qu'elle n'a engendré aucuns frais. Dans un contexte normal, 2000 $ supplémentaires peuvent facilement être ajoutés pour les frais de fabrication de la machine. Également, la production du modèle 3D et des dessins de fabrication n'est pas comptabilisée, bien que ces tâches aient requis un certain nombre d'heures. On pourrait donc conclure que l'équipe de Baja ETS édition 2013 s'en sort relativement bien pour cette nouvelle acquisition qui ouvrira une panoplie de possibilités pour les projets futurs du club. MEC792 | Présentation des coûts 53 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 7 Fabrication et assemblage En ce qui concerne la fabrication de la machine réelle, elle consiste majoritairement à la soudure de toutes les pièces coupées au laser et de la charpente du banc, à l'usinage des arbres de transmission ainsi que des autres pièces cylindriques du support de freins et des supports de capteur. La plupart des arbres de transmission ont été usinés par les membres de Baja ETS sur un tour conventionnel. En effet, plusieurs pièces comportent des portées de roulement assez précises, mais l'excellent état des machines de l'ETS ainsi que l'expertise des membres du club en usinage ont permis d'obtenir des tolérances de l'ordre de .0003 po. Les tolérances prévues pour les portées de roulement ont été déterminées à l'aide du site web de la compagnie SKF ou avec les tables de tolérances du Machinerie's Handbook. Les dimensions des chemins de clavettes ont également été déterminées à l'aide de ce livre, selon les standards métriques britanniques. On retrouve d'ailleurs les dessins de fabrication des 6 arbres de transmission en annexe, sur lesquels on remarque que les dimensions sont cotées selon le système d'unités impérial. En effet, comme les machines de l'ETS sont des machines impériales, le banc d'essai a été conçu selon le système métrique, mais les dessins de fabrication ont été cotés selon le système américain, en respectant le tolérancement métrique suggéré. Les véhicules produits par l'équipe de Baja ETS sont d'ailleurs fabriqués selon cette même méthodologie. De plus, quelques ajouts ont été faits au concept initial du banc d'essai, afin d'améliorer sa durée de vie par exemple. En premier lieu, la table et le cadre du banc ont été peinturés après leur soudure. L'achat de peinture et l'utilisation des équipements de L'ETS ont une fois de plus été requis. La figure 7.1 montre par exemple le banc à cette étape, dans la chambre de peinture des clubs étudiants. Figure 7.1 : peinture du banc d'essai. MEC792 | Fabrication et assemblage 55 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Ensuite, la machine a été partiellement assemblée. Afin d'ajouter un contraste entre la surface de travail et le reste de l'appareil, un enduit caoutchouté beige a été utilisé pour recouvrir le tablier du banc d'essai. On peut voir le banc partiellement masqué ainsi que le produit utilisé pour recouvrir ce dernier à la Figure 7.2 et la Figure 7.3. Figure 7.2 : banc d'essai avant le revêtement de la surface. Figure 7.3 : enduit utilisé sur le tablier. En plus de faire un contraste, l'enduit caoutchouté ajoute une protection contre les égratignures des outils utilisés pour travailler sur cette machine. Si un élément mécanique se dégradait rapidement ou si un des roulements perdait son huile, la couleur pâle de la surface de la table permettrait rapidement de le voir. Puisque le produit de revêtement utilisé est très épais, les éléments mécaniques nécessitant ou créant une hauteur de référence ont été placés sur le banc et masqués lors de l'ajout du produit, qu'on peut voir à la figure 7.4. Figure 7.4 : revêtement de la surface de la table. MEC792 | Fabrication et assemblage 56 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 En effet, la hauteur des différents arbres en rotation est très importante puisque les accouplements utilisés peuvent admettre un désalignement parallèle maximal de.015 '' ou un désaxement angulaire de 1 °. La figure 7.5 montre donc la surface du banc une fois le masquage retiré et quelques roulements assemblés. Figure 7.5 : surface du banc à l'état final. Somme toute, le produit final sera mécaniquement fonctionnel et aura l'allure d'un produit commercial. En comparant la figure 7.6 du produit presque fini avec la figure 4.17, on remarque que le banc d'essai réel semble assemblé à l'envers. Effectivement, la plaque principale de la table a été soudée du mauvais côté par mégarde. Par contre, les éléments mécaniques permettent un assemblage symétrique. Cette petite erreur ne change donc rien au fonctionnement de l'appareil, outre le fait que le boîtier de connexion du moteur électrique se retrouve au centre de la table, ce qui est peu pratique et moins sécuritaire. Cette expérience montre donc l'importance des doubles vérifications et de la communication entre les concepteurs et les fabricants d'un produit. Cet événement aurait pu être évité en ajoutant par exemple un détrompeur entre la plaque et le cadre de la machine. Heureusement, cette erreur est peu couteuse et sa seule conséquence réelle et positive est la leçon de conception tirée de cette expérience. MEC792 | Fabrication et assemblage 57 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Figure 7.6 : assemblage global du produit. MEC792 | Fabrication et assemblage 58 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Conclusion En définitive, le but de ce projet était de concevoir un banc d'essai pour caractériser la CVT du baja de l'ETS, afin de valider un outil mathématique permettant de déterminer le comportement d'un tel système sans avoir recours à des tests sur le véhicule. Le concept retenu pour ce banc d'essai est finalement composé d'un moteur électrique et d'un ensemble de freins à disques, s'avérant plus ou moins efficace. En effet, ce dernier ne permet pas de tester de façon sécuritaire les conditions d'utilisation extrêmes de la CVT, car les freins s'échauffent trop rapidement. Bien entendu, ces conclusions sont pour le moment théoriques. Plusieurs tests sont toutefois réalisables et permettront sans doute de valider le modèle mathématique sur une certaine plage d'opération du moteur thermique simulé, ce qui était le but premier du projet. Différents modèles de CVT pourront aussi être comparés afin de déterminer si le modèle CVTech est le plus approprié pour le baja. Par contre, ce banc de test ne permet pas directement de déterminer les paramètres optimaux d'ajustement. Pour ce faire, les freins devront être retravaillés. Aussi, le mécanisme de mesure de la tension dans les brins de la courroie nécessite l'utilisation des formules théoriques, ce qui est peu pratique. Il est quand même possible de vérifier la somme des deux tensions et d'analyser cette donnée. Le facteur de sécurité minimum du banc d'essai a été découvert sur le premier arbre de transmission et est de 1.75. Puisque ce dernier a été calculé selon les conditions d'utilisation ultimes du banc et que les freins ne permettent pas de tels paramètres, on s'assure de la suffisance mécanique de tous les éléments de machine conçus pour ce banc d'essai. Une durée de vie d'au moins 90 000 tests a également été calculée en fonction des roulements choisis. Finalement, le budget initial de 4000 $ a été respecté avec des restes de l'ordre de 500 $. Les mécanismes conçus de sorte que le désassemblage soit impossible pourront donc être remplacés par des modèles plus pratiques à l'aide de ce surplus budgétaire. En effet, la fabrication de mécanismes indémontable n'est pas logique et déconseillée, mais il s'agit d'une première itération mécanique pour un produit conçu et fabriqué à temps partiel sur une période de 4 mois seulement. Outre le système de freins, la conception mécanique du banc d'essai semble bonne et offre maintenant à l'équipe de Baja ETS l'opportunité de faire une multitude de tests et de raffiner leurs futures conceptions. Dans cet ordre d'idée, le concept des freins à disques a été conservé même avec l'intuition que le système serait insuffisant pour dissiper l'énergie du moteur électrique. Bien que 4000 $ soit peu d'investissement pour obtenir une telle machine, cette somme représente une bonne portion du budget annuel de ce club étudiant. En utilisant les freins du baja, ce banc peut aussi servir à analyser les disques et ainsi être mieux rentabilisé. Comme le chapitre sur la validation du système de freinage en témoigne, un projet entier pourrait être fait sur la caractérisation des disques actuels ainsi que leur optimisation et ce banc serait parfait pour valider les relations mathématiques définies dans ce futur projet. Cette machine est le premier projet d'envergure de banc d'essai du club et l'expérience que l'équipe en tirera ouvrira bien des portes. Ce banc d'essai, laissé en héritage à l'ETS, pourrait même permettre un jour à des étudiants motivés, de concevoir eux même leur propre transmission à variation continue. MEC792 | Conclusion 59 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Recommandations Comme les freins ne permettent pas de valider le modèle mathématique sur toute la plage d'opération de la CVT utilisée sur le baja, l'intégration d'un frein hydraulique serait un excellent palliatif. L'actuateur linéaire pourrait par exemple être déplacé et le frein hydraulique pourrait être juxtaposé au bout des freins à disques, à l'aide d'un autre arbre de transmission. Cela permettrait de garder l'option d'essais expérimentaux sur les disques de frein, tout en ayant l'option d'étudier la CVT sur toute sa plage d'opération. D'ailleurs, ce frein hydraulique permettrait de simuler l'inertie du véhicule et donnerait l'occasion d'observer le comportement de la courroie en régime transitoire. En effet, le dynamomètre actuellement utilisé par le club pour caractériser le moteur thermique du baja peut être employé pour des puissances allant jusqu'à 160 Hp. Comme le moteur Briggs & Straton n'a que 10 Hp, le frein hydraulique Dynomite® manque un peu de résolution pour ce dernier. Un frein de 40 Hp est aussi disponible chez le même fabricant et son diamètre de 7 po permettrait facilement son intégration sur le banc. Il pourrait à la fois servir pour la caractérisation du moteur thermique et pour celle de la CVT avec une meilleure résolution. Ce dernier n'a pu être acquis lors du projet actuel à cause de son coût élevé, mais des économies futures le permettraient sans doute. En ce qui concerne le produit fini actuel, il est impératif d'y ajouter un garde couvrant la totalité du mécanisme, car les engrenages ouverts, les cibles de vitesse angulaire et les freins sont des éléments dangereux. Le contrôle de ces éléments devra aussi comprendre un arrêt d'urgence et des commandes de sécurité spéciales, notamment pour arrêter le système en cas de surchauffe des freins. Il serait également important de vérifier l'influence des vibrations sur la lecture des capteurs, afin d'assurer le bon fonctionnement du système. À long terme, le mécanisme de mesure de la tension dans la courroie pourrait être remplacé par un système à bras de réaction comme celui présenté dans le deuxième chapitre de ce rapport. Cela éviterait de se fier aux calculs théoriques pour différencier la tension dans le brin dur de celle dans le brin mou. La dernière recommandation par rapport au banc d'essai serait de peinturer les quelques pièces en métal restantes, afin de prolonger au maximum la durée de vie de cette machine, ainsi que d'usiner le montage démontable pour les disques de frein. Finalement, la réalisation d'un projet complet sur les disques de frein serait très intéressante. Plusieurs paramètres comme la masse, la ventilation ou le motif de la découpe laser pourraient rapidement être évalués en mesurant la température de surface d'un disque pour une certaine quantité d'énergie absorbée. Ce volet expérimental complèterait très bien une analyse théorique poussée et complétée par un modèle d'éléments finis. MEC792 | Recommandations 61 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 ANNEXES MEC792 | ANNEXES 63 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Calculs théoriques Cette section du rapport comprend les calculs détaillés ayant servi à la conception et à la validation des éléments de machine du banc d'essai. Calculs - Vitesses de rotation et couples Le Tableau 0.1 présente les caractéristiques de fonctionnement du moteur électrique disponible pour le banc d'essai. Tableau 0.1 : caractéristique de fonctionnement du moteur électrique Moteur électrique Caractéristique Symbole Puissance nominale Efficacité Valeur Unités Valeur équivalente Unités secondaires 7460 W Pnom 10 Hp ɛ 0.902 - Puissance réelle Pmot 9.02 Hp 6728.92 W RPM MAX Torque MAX RPMMAX = ɵ'1 TMAX = T1 1760 29.4 RPM lb-ft 184.31 39.86 Rad/s Nm La vitesse de fonctionnement du moteur du baja étant de 3800 RPM, le ratio suivant doit être imposé : 𝜃𝜃̇𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏 3800 𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 = = = 2.16 1760 𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 𝜃𝜃̇𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 é𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙 Les engrenages sélectionnés en fonction du diamètre de l'arbre du moteur (1.375 po) permettent le ratio réel suivant : 𝑁𝑁2 60 𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑅𝑅1 = = = 2.22 𝑁𝑁1 27 𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑𝑑 Un ratio légèrement supérieur a été sélectionné en fonction des engrenages standards disponibles, afin de pouvoir ajuster la vitesse légèrement moins rapide. Les autres engrenages obligeaient un ratio inférieur et ne permettaient pas d'atteindre la vitesse maximale souhaitée (environ 3520 RPM maximum). Le ratio réel R1 permet donc les valeurs suivantes : 𝜃𝜃̇𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡 = 𝜃𝜃̇𝑚𝑚𝑚𝑚 𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡 é𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙𝑙 ∗ 𝑅𝑅1 𝜃𝜃̇2 = 𝜃𝜃̇1 ∗ 𝑅𝑅1 = 1760 𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 ∗ 2.22 = 3911.11 𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 Théoriquement, la puissance à l'entrée d'un multiplicateur de vitesse est égale à la puissance à sa sortie. 𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃 = 𝑇𝑇 ∗ 𝜃𝜃̇ → 𝑃𝑃1 = 𝑃𝑃2 MEC792 | ANNEXES 65 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue 𝑇𝑇1 𝜃𝜃̇1 = 𝑇𝑇2 𝜃𝜃̇2 → 𝑇𝑇2 = Automne 2012 𝑇𝑇1 𝜃𝜃̇1 39,86𝑁𝑁𝑁𝑁 ∗ 184,31 𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟/𝑠𝑠 = = 17,94 𝑁𝑁𝑁𝑁 ̇ 409,57 𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟/𝑠𝑠 𝜃𝜃2 où 184.31 rad/s = 1760 RPM et 409,57 rad/s = 3911.11 RPM. Tableau 0.2 : couple et vitesses de rotation aux engrenages Engrenages Caractéristique Symbole Valeur Unités Ratio Vitesse in Vitesse out Torque in Torque out R1 ɵ'1 ɵ'2 T1 T2 2.222222 1760 3911.111 39,861 17,937 RPM RPM Nm Nm Valeur équivalente Unités secondaires 184.306769 409.5705978 Rad/s Rad/s La procédure est la même pour déterminer la vitesse et le couple de l'arbre de freinage, soi l'arbre de la poulie menée. Le Tableau 0.2 et le Tableau 0.3 résument les résultats obtenus, le dernier utilisant des ratios minium et maximum déterminés de façon expérimentale par l'équipe du Baja ETS 2010. Tableau 0.3 : couples et vitesses de rotation aux poulies CVT Caractéristique Symbole Valeur Unités Ratio min Ratio MAX Vitesse in Vit. Out min Vit. Out MAX Torque in T. Out min T. Out MAX R2min R2MAX ɵ'2 ɵ'3min ɵ'3MAX T2 T3min T3MAX 0.328 2.366 3911.111 1282.844 9253.675 17,937 7,581 54,687 RPM RPM RPM Nm Nm Nm Valeur équivalente Unités secondaires 409.5705978 134,339 969,043 Rad/s Rad/s Rad/s Selon le pire cas déterminé au chapitre 5, le couple à transmettre serait de 45.2 Nm pour la roue (plus petit que le couple maximal imposé par le fabricant) et 20.34 Nm pour le pignon, en considérant une vitesse de rotation de l'arbre du pignon de 3800 RPM, soit 397.94 rad/s. Le couple maximal à la roue a été déterminé en fonction du couple désiré à l'arbre de la poulie menante, de la vitesse de 3800 RPM et d'une vitesse moteur de 1710 RPM. 𝑇𝑇1 = 𝑇𝑇2 𝜃𝜃̇2 20.34𝑁𝑁𝑁𝑁 ∗ (3800 ∗ 2𝜋𝜋/60) 𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟/𝑠𝑠 = = 45.2 𝑁𝑁𝑁𝑁 (1710 ∗ 2𝜋𝜋/60) 𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟/𝑠𝑠 𝜃𝜃̇1 MEC792 | ANNEXES 66 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 En imposant un couple de 20.34 Nm à 3800 RPM, le couple maximal subi du côté de la poulie menée se voit aussi augmenter. Les nouvelles valeurs critiques peuvent donc être calculées : 𝜃𝜃̇3,𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 𝜃𝜃̇2,𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐 ∗ 𝑅𝑅2𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 3800 𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 ∗ 2.366 = 8990.8 𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 𝑇𝑇3,𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 𝑇𝑇2 𝜃𝜃̇2,𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐 𝑇𝑇2 𝜃𝜃̇2,𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐 20.34𝑁𝑁𝑁𝑁 = = = 62.01 𝑁𝑁𝑁𝑁 . 328 𝜃𝜃̇3,𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 𝜃𝜃̇2,𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐 ∗ 𝑅𝑅2𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 Calculs - Engrenages Selon la norme de conception utilisée par le manufacturier, soit la norme ISO, le pignon ne résistera pas au couple de transmission. Cette section consiste donc à valider la suffisance mécanique de ce dernier à l'aide de la méthode AGMA. D'abord, une force tangentielle est nécessaire pour évaluer la force appliquée sur une dent d'engrenage. Cette dernière est appliquée au diamètre primitif des engrenages et est déterminée à l'aide du couple transmis par le premier engrenage, c'est-à-dire la roue. La figure suivante montre la relation entre cette force, les engrenages et les couples, où Ti est le couple initial donné par le moteur et F1 la force tangentielle. Figure 0.1 : force tangentielle appliquée aux engrenages. On peut déterminer la force F1 comme suit (selon le pire cas): MEC792 | ANNEXES 67 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue 𝐹𝐹1 = 𝑇𝑇𝑖𝑖 𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 = Automne 2012 45.2 𝑁𝑁𝑁𝑁 = 1004,44 𝑁𝑁 . 09 𝑚𝑚 � � 2 Maintenant, la force maximale sur chaque engrenage doit prendre en compte l'angle de pression des dents. Dans le cas des engrenages choisis, leur angle de pression est de 20 degrés. La figure suivante illustre la relation entre la force tangentielle (WtAGMA) et la force résultante à considérer (WRES,AGMA), où ØA est le diamètre primitif. Figure 0.2 : force résultante sur une dent d'engrenage. La force appliquée est donc la suivante et sera plus utile aux calculs des arbres de transmission : 𝑊𝑊𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅,𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴𝐴 = 1004.44 𝑁𝑁 = 1068,91 𝑁𝑁 cos(20 °) Calcul de la contrainte dans le pignon (tension) selon la méthode AGMA : La formule suivante est la formule permettant de calculer la contrainte de flexion (en tension) dans la dent d'un engrenage en fonction de la force tangentielle appliquée, selon la méthode AGMA 1 𝐾𝐾𝐻𝐻 𝐾𝐾𝐵𝐵 𝜎𝜎 = 𝑊𝑊 𝑡𝑡 𝐾𝐾𝑜𝑜 𝐾𝐾𝑣𝑣 𝐾𝐾𝑠𝑠 ∗ ∗ [1] 𝑏𝑏 ∗ 𝑚𝑚𝑡𝑡 𝑌𝑌𝐽𝐽 Éléments déjà connus ou calculés précédemment : Wt = 1004.44 N b = 15 mm = .015 m 𝑚𝑚𝑡𝑡 = m = 1.5 mm Facteurs à considérer pour le calcul de la contrainte de flexion : Facteur de surcharge (Ko) Ko = 1, car on suppose que le chargement (P = 7460W) est uniforme. Facteur dynamique (Kv) Le facteur dynamique est déterminé à l'aide de la formule suivante, en supposant une qualité d'engrenage de Qv= 7, car les engrenages choisis sont des engrenages standards commerciaux de la compagnie QTC gears: MEC792 | ANNEXES 68 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 𝐵𝐵 𝐴𝐴 + √200𝑉𝑉 𝐾𝐾𝑣𝑣 = � � 𝐴𝐴 où 𝐵𝐵 = 0.25 ∗ (12 − 𝑄𝑄𝑣𝑣 )2/3 = 0.25 ∗ (12 − 7)2/3 = .731 𝐴𝐴 = 50 + 56 ∗ (1 − 𝐵𝐵) = 50 + 56 ∗ (1 − .731) = 65.064 𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 𝑚𝑚 ∗ .02025𝑚𝑚 = 8.058 𝑉𝑉 = 𝜔𝜔𝑝𝑝 ∗ 𝑅𝑅𝑝𝑝 = 397.935 𝑠𝑠 𝑠𝑠 V étant la vitesse tangentielle du pignon au point d'application de la force dans le pire des cas. À l'aide de ces formules, on peut déterminer la valeur du facteur dynamique : 𝐵𝐵 Kv= 1.421 𝐴𝐴 + √200𝑉𝑉 � =⎛ 𝐾𝐾𝑣𝑣 = � 𝐴𝐴 ⎝ 65.064 + �200 ∗ 8.058 65.064 𝑚𝑚 𝑠𝑠 ⎞ ⎠ .731 = 1.421 Facteur de dimension (Ks) Ks= 1, car le pignon est un engrenage droit plein et la dimension de la dent est déjà considérée dans le calcul de résistance. Facteur de répartition de la charge (KH) Le facteur de répartition de la charge se calcule à l'aide de la formule suivante, dont les variables seront expliquées ci-après. 𝐾𝐾𝐻𝐻 = 1 + 𝐶𝐶𝑚𝑚𝑚𝑚 ∗ (𝐶𝐶𝑝𝑝𝑝𝑝 𝐶𝐶𝑝𝑝𝑝𝑝 + 𝐶𝐶𝑚𝑚𝑚𝑚 𝐶𝐶𝑒𝑒 ) • Facteur de correction de la charge (Cmc) 𝐶𝐶𝑚𝑚𝑚𝑚 = 1 , car les dents n'ont pas de couronne. • 𝐶𝐶𝑝𝑝𝑝𝑝 = Facteur de proportion du pignon (Cpf) 𝐹𝐹 10𝑑𝑑 − .025 ,car F ≤ 25,4 mm (où F est la largeur d'une dent d'engrenage) 15𝑚𝑚𝑚𝑚 𝐹𝐹 = = .037 < .05 → 10𝑑𝑑𝑝𝑝 10 ∗ 40.5𝑚𝑚𝑚𝑚 Donc, 𝐶𝐶𝑝𝑝𝑝𝑝 = • 𝐹𝐹 𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐é𝑟𝑟é 𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐 = .05 10𝑑𝑑𝑝𝑝 𝐹𝐹 − .025 = .05 − .025 = .025 10𝑑𝑑 Facteurs de correction de l'alignement (Cpm et Ce) MEC792 | ANNEXES 69 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue 𝐶𝐶𝑝𝑝𝑝𝑝 = 1.1 , car 𝑆𝑆1 𝑆𝑆 < 0.175 � 𝑆𝑆1 𝑆𝑆 = 86.45 130.6 Automne 2012 = .662, 𝑣𝑣𝑣𝑣𝑣𝑣𝑣𝑣 𝑙𝑙𝑙𝑙 𝐷𝐷𝐷𝐷𝐷𝐷 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑙𝑙 ′ 𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝� 𝐶𝐶𝑒𝑒 = 0.8 ,car les engrenages seront ajustés à l'assemblage. • Facteur d'alignement mécanique (Cma) 𝐶𝐶𝑚𝑚𝑚𝑚 = 𝐴𝐴 + 𝐵𝐵𝐵𝐵 + 𝐶𝐶𝐹𝐹 2 où F est en pouces (F=15/25.4=.591'') et A = .247 B = .0167 C = -.765*10-4 car les engrenages sont de type externe (open gearing). Donc, 𝐶𝐶𝑚𝑚𝑚𝑚 = 𝐴𝐴 + 𝐵𝐵𝐵𝐵 + 𝐶𝐶𝐹𝐹 2 = .247 + .0167 ∗ (. 591) − .765 ∗ 10−4 ∗ (. 591)2 = .257 Donc, le facteur de répartition de la charge vaut 𝐾𝐾𝐻𝐻 = 1 + 𝐶𝐶𝑚𝑚𝑚𝑚 ∗ �𝐶𝐶𝑝𝑝𝑝𝑝 𝐶𝐶𝑝𝑝𝑝𝑝 + 𝐶𝐶𝑚𝑚𝑚𝑚 𝐶𝐶𝑒𝑒 � = 1 + 1 ∗ (. 025 ∗ 1.1 + .257 ∗ .8) = 1.233 Facteur de jante (KB) 𝐾𝐾𝐵𝐵 = 1 ,considérant un engrenage droit plein. Facteur géométrique (YJ) 𝑌𝑌𝐽𝐽 = .255 ,car on considère un rapport de conduite de 1. (Cette valeur a été déterminée à l'aide du graphe ''Spur-gear geometry factor'' de l'AGMA 218.01 21) Finalement, la contrainte de flexion sur la dent peut être déterminée selon [1]: 𝜎𝜎 = 1107.33 𝑁𝑁(1)(1.421)(1) ∗ (1.233)(1) 𝑁𝑁 1 ∗ = 306.73 (𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀) 𝑚𝑚𝑚𝑚2 15𝑚𝑚𝑚𝑚 ∗ 1.5𝑚𝑚𝑚𝑚 . 255 Calcul de la contrainte de flexion allouée pour le pignon : La formule suivante est la formule permettant de calculer la contrainte de résistance en flexion allouée pour la dent d'un engrenage, selon la méthode AGMA. 𝜎𝜎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 = 𝑆𝑆𝑡𝑡 𝑌𝑌𝑁𝑁 ∗ [1] 𝑆𝑆𝐹𝐹 𝑌𝑌𝜃𝜃 𝑌𝑌𝑍𝑍 Facteurs à considérer pour le calcul de la contrainte de flexion : 21 R. G. Budynas, J. K. Nisbett, Shigley’s Mechanical Engineering Design, 9th Ed., 2011, McGraw Hill, p. 753 MEC792 | ANNEXES 70 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Résistance en flexion (St, selon AGMA) Les engrenages choisis sont faits du matériau SC45C d'une dureté interne moyenne de 180 HB et de précision grade 3 (JIS). St sera donc déterminé selon l’équation utilisée pour les aciers durcis de grade 2 de l’AGMA 2001-D04 22, à titre d'équivalence. 𝑆𝑆𝑡𝑡 = .703(𝐻𝐻𝐻𝐻) + 113 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = .703(180) + 113 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 239.54 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑆𝑆𝑡𝑡 = 239.54 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 Facteur de sécurité AGMA (SF) : Puisque le facteur de sécurité final sera calculé de la façon suivante : 𝐹𝐹𝐹𝐹 = 𝜎𝜎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 𝜎𝜎 Le facteur SF pris en compte pour le calcul de σall sera 1. SF = 1 Facteur de durée de vie (YN) : Idéalement, la durée de vie du banc d'essai serait infinie. Par contre, un facteur de durée de vie est nécessaire pour déterminer la contrainte de flexion allouée. De façon plus ou moins arbitraire (à 3800 RPM pour une centaine de tests de 20 secondes, qui en réalité seront souvent moins rapides que 3800 RPM), on supposera que 105.1 (≈125000) comme nombre de cycles sera suffisant pour cette application. Donc, selon l’équation du facteur de durée de vie pour une dureté entre 165 et 194HB de l’AGMA : 𝑌𝑌𝑁𝑁 = 1.348 𝑌𝑌𝑁𝑁 = 3.517𝑁𝑁 −.0817 = 3.517(125000)−.0817 = 1.348 Facteur de température (Yɵ): Puisque l’appareil sera utilisé à l’intérieur et que les engrenages ne seront pas sujets à une utilisation à plus de 120°C, le facteur Yɵ sera égal à 1. Yɵ = 1 Facteur de fiabilité (YZ) : Vu le type d’application du mécanisme et des engrenages dans des conditions plus ou moins sévères, une fiabilité de 99% sera considérée comme suffisante. Selon le tableau de la norme ANSI/AGMA 2001-D04 23 : YZ = 1 22 23 Ibid., p.747 Ibid., p.764 MEC792 | ANNEXES 71 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Par conséquent, 𝜎𝜎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 = 239.54 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 (1.348) ∗ = 322.90 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 (1)(1) (1) Calcul du facteur de sécurité (FS): 𝐹𝐹𝐹𝐹 = 𝜎𝜎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 322.90 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = = 1.05 306.73 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 𝜎𝜎 Ce facteur de sécurité est relativement faible, mais sera considéré comme suffisant, étant donné les hypothèses plutôt conservatrices utilisées pour le calcul des contraintes et le fait que le manufacturier permet (en flexion) un couple de transmission d'environ 27 Nm et que le couple appliqué n'est que de 20,34 Nm. Calcul de la contrainte de contact pour le pignon : La formule permettant de calculer la contrainte de contact selon la méthode AGMA est la suivante : 𝜎𝜎𝑐𝑐 = 𝑍𝑍𝐸𝐸 ∗ �𝑊𝑊 𝑡𝑡 𝐾𝐾𝑜𝑜 𝐾𝐾𝑣𝑣 𝐾𝐾𝑠𝑠 ∗ Éléments déjà connus ou calculés précédemment : Wt = 1004.44 N KH= 1.233 Ko = 1 dw1 = 40.5 mm 𝐾𝐾𝐻𝐻 𝑍𝑍𝑅𝑅 ∗ 𝑑𝑑𝜔𝜔1 𝑏𝑏 𝑍𝑍𝐼𝐼 Kv= 1.421 b = 15 mm Ks= 1 Coefficient élastique (ZE) : Le coefficient ZE peut être calculé à partir d’une formule plus ou moins complexe, mais peut aussi être directement relevé du tableau Gear Material and Modulus of Elasticity de l’AGMA 218.01 24. Pour la relation de contact entre un pignon d’acier et une roue d'acier : ZE = 191 Facteur de condition de surface (ZR) : Puisque le pignon ne présente aucun défaut apparent (il est fraîchement usiné) : ZR = 1 Facteur géométrique (ZI) : Le facteur de géométrie se base majoritairement sur l’angle de pression (20°) et le ratio de vitesse de la paire d’engrenages. On peut déterminer ce dernier à l’aide de la formule suivante, où mN vaut 1 pour des engrenages droits : 24 Ibid., p.757 MEC792 | ANNEXES 72 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue 𝑍𝑍𝐼𝐼 = 𝑍𝑍𝐼𝐼 = 𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐ΦsinΦ 𝑚𝑚𝐺𝐺 2𝑚𝑚𝑁𝑁 𝑚𝑚𝐺𝐺 + 1 𝑜𝑜ù 𝑚𝑚𝐺𝐺 = cos (20)sin (20) (2.22) = .111 2(1) (2.22) + 1 Automne 2012 𝑁𝑁𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 60 = = 2.22 27 𝑁𝑁𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃 𝑍𝑍𝐼𝐼 = .111 Or, la contrainte de surface de cet engrenage peut être évaluée comme suit : 𝜎𝜎𝑐𝑐 = 191√𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 ∗ �1004.44𝑁𝑁(1)(1.421)(1) ∗ (1.233) (1) ∗ = 975.75 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 40.5𝑚𝑚𝑚𝑚 ∗ 15𝑚𝑚𝑚𝑚 (. 111) Calcul de la résistance en fatigue relative aux contraintes de surface sur le pignon : La formule permettant de calculer cette contrainte est la suivante : 𝜎𝜎𝑐𝑐,𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 = 𝑆𝑆𝑐𝑐 𝑍𝑍𝑁𝑁 𝑍𝑍𝑊𝑊 𝑆𝑆𝐻𝐻 𝑌𝑌𝜃𝜃 𝑌𝑌𝑍𝑍 Éléments déjà connus ou calculés précédemment: SH = S F = 1 Yɵ = 1 YZ = 1 Facteur de durée de vie (ZN) : Tout comme le facteur YN, ZN est déterminé avec le graphique de résistance de contact en fonction du nombre de cycles et s’évalue de la manière suivante, puisque l’engrenage n’est pas nitruré : 𝑍𝑍𝑁𝑁 = 2.466𝑁𝑁 −.056 = 2.466(125000)−.056 = 1.278 𝑍𝑍𝑁𝑁 = 1.278 Résistance relative aux contraintes de contact (SC): Comme il a été mentionné plus tôt, l’acier choisi est de grade 2 et a une dureté de surface moyenne de 50 HRC. SC sera donc déterminé à l'aide du tableau 9 de l’AGMA 2001-D04 25. 𝑆𝑆𝑐𝑐 = 190000 𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃𝑃 = 1310 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 Rapport de dureté (ZW) : Le rapport de dureté est utilisé dans le calcul de la résistance de la roue uniquement, donc : ZW = 1 25 Ibid., p.751 MEC792 | ANNEXES 73 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 On peut maintenant calculer la résistance en fatigue relative aux contacts : 𝜎𝜎𝑐𝑐,𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 = (1310 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀) (1.278)(1) = 1674.18 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 (1) (1)(1) Calcul du facteur de sécurité (FS): 𝐹𝐹𝐹𝐹 = 𝜎𝜎𝑐𝑐,𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 1674.18 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = = 1.72 975.75 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 𝜎𝜎𝑐𝑐 Ce facteur de sécurité sera donc suffisant pour valider le choix du pignon. MEC792 | ANNEXES 74 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Calculs - Arbres de transmission Cette section contient les calculs de validation des arbres de transmission utilisés sur le banc d'essai. Comme les arbres ont été dimensionnés hâtivement et de façon intuitive, leurs dimensions seront validées en calculant leur facteur de sécurité respectif. Arbre 1, portant le petit engrenage Comme cet arbre de transmission soutient le pignon en porte à faux, il est soumis à un une force de flexion égale à la force résultante à l'angle de pression des dents du pignon (combinaison de la force axiale et radiale). Cette force a été calculée dans la partie de validation des engrenages (WRES, AGMA) et vaut 1068.91 N. Pour calculer le facteur de sécurité de ce premier arbre soumis à une contrainte de cisaillement en torsion et une contrainte de flexion, il faut déterminer les points critiques où il y a concentration de contrainte et quelle sera la valeur du moment de flexion à ces endroits. D'abord, les forces et les réactions sur cet arbre doivent être déterminées. La Figure 0.3 montre une vue de coupe de l'arbre sur ces supports. Les réactions sont modélisées comme étant ponctuelles, puisque les roulements utilisés sont de type sphérique et comporte théoriquement un seul point d'appui. Afin de simplifier les calculs, la force appliquée à l'engrenage est aussi considérée comme étant ponctuelle, au centre des dents. Figure 0.3 : vue de coupe du premier arbre de transmission sur ces supports. MEC792 | ANNEXES 75 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Calcul des réactions : Sachant que la force F1 est de 1068.91 N, les réactions R1 et R2 peuvent être déterminées à l'aide d'une somme des forces et d'une somme des moments, de la manière suivante, où les forces sont en N, les distances en mm et les moments positifs dans le sens antihoraire : � 𝐹𝐹𝑌𝑌 = 0 → 𝐹𝐹1 + 𝑅𝑅2 = 𝑅𝑅1 � 𝑀𝑀/𝑂𝑂 = 0 → 57.3 ∗ 𝑅𝑅1 = 7.5 ∗ 𝐹𝐹1 + 130.6 ∗ 𝑅𝑅2 En résolvant ces équations, on obtient les valeurs suivantes : R1= 1795.12 N R2 = 726.22 N Diagramme de l'effort tranchant et du moment fléchissant : Figure 0.4 : effort tranchant et moment fléchissant, arbre 1. MEC792 | ANNEXES 76 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 On peut voir sur la figure 8.4 les points d'intérêt A, B et C ainsi que leur moment de flexion respectif. Le changement de section entre le diamètre de 20 mm et celui de 25.4 mm aurait également été intéressant à observer, mais cet épaulement a été supprimé afin de simplifier la fabrication. Le Tableau 0.4 présente donc les caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de cet arbre: Tableau 0.4 : caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de l'arbre 1 Caractéristique Rayon minimum Matériau Contrainte ultime Contrainte d'élasticité Symbole r AISI 4340 SUT SY Valeur 0.5 mm TT @ 1000°F 1170 MPa (170 kpsi) 1080 MPa Calcul du facteur de sécurité: Puisque cet arbre n'est soumis à aucune force axiale ni torsion alternée, la formule simplifiée du facteur de sécurité selon la méthode de Von Mises Henky-Goodman peut être utilisée. 16 √3 ∗ 𝑇𝑇 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 2 ∗ 𝑀𝑀 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓 1 = � + � 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 𝐹𝐹𝐹𝐹 𝜋𝜋𝑑𝑑 3 Limite d'endurance critique (Se): La limite d'endurance sert à calculer le facteur de sécurité de la contrainte de flexion de l'arbre et se calcule comme suit, à l'aide de nombreux facteurs: Facteur de fini de surface (Ka): 𝑆𝑆𝑒𝑒 = 𝐾𝐾𝑎𝑎 𝐾𝐾𝑏𝑏 𝐾𝐾𝑐𝑐 𝐾𝐾𝑑𝑑 𝐾𝐾𝑒𝑒 ∗ 𝑆𝑆𝑒𝑒 ′ 𝐾𝐾𝑎𝑎 = 𝑎𝑎 ∗ 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑏𝑏 Pour un fini de surface usinée, les paramètres a et b sont respectivement 4.51 et -.265 𝐾𝐾𝑎𝑎 = 4.51 ∗ 1170−.265 = .694 Facteur de dimension (Kb) : Pour un diamètre (d) entre 2.79 et 51 mm; Points A et B: 𝑑𝑑 −.107 15 −.107 � � 𝐾𝐾𝑏𝑏 = � =� = .93 7.62 7.62 Facteur de charge (KC): Point C: 𝐾𝐾𝑏𝑏 = � Pour un chargement combiné, ces facteurs valent 1. 20 −.107 � = .90 7.62 KC = 1 MEC792 | ANNEXES 77 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Facteur de température (Kd): Pour une température de fonctionnement égale ou inférieure à 71°C, Kd = 1. Facteur de fiabilité (Ke): Pour cette application, une fiabilité de 99% sera suffisante. Un facteur Ke de .814 peut être déterminé à l'aide du tableau 6-5 du Shigleys Mechanical Engineering Design 26. Ke = .814 Limite d'endurance (Se') : Pour une contrainte ultime inférieure à 1400 MPa, la limite d'endurance est égale à la moitié de la contrainte ultime. 𝑆𝑆𝑒𝑒′ = 0.5 ∗ 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 = 0.5 ∗ 1170 = 585 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 Les limites d'endurances critiques aux points A, B et C peuvent donc être calculées: 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐴𝐴 = 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐵𝐵 = (. 694)(. 93)(. 814) ∗ 585 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 307.34 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐶𝐶 = (. 694)(. 90)(. 814) ∗ 585 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 297.43 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point A 27: 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) 𝐾𝐾𝑓𝑓 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) Comme le point A est situé dans un chemin de clavette qui sera usiné à l'aide d'une fraise en bout, le rayon de l'outil est estimé à 0.5 mm, soit .02 po. À l'aide du graphe de la figure 6-21 du Shigley's 28 et sachant que SUT vaut 170 kpsi, on peut estimer un qsh et un q de 0.83. De pluss le Kts et le Kt dans les chemins de clavette usinés avec une fraise en bout peuvent respectivement être estimés à 3 et 2.14 29, indépendamment du diamètre de l'arbre. 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 ,𝐴𝐴 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) = 1 + .83(3 − 1) = 2.66 𝐾𝐾𝑓𝑓,𝐴𝐴 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) = 1 + .83(2.14 − 1) = 1.95 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point B: Comme le point B est situé à un changement de diamètre, ses facteurs de concentration de contraintes en flexion (Kt) et en torsion (Kts) peuvent être déterminés à l'aide du ratio du rayon de l'outil (r = .5 mm), du petit diamètre (d = 15 mm), du grand diamètre (D = 20 mm) ainsi que 26 Ibid., p.293 Ibid., p.295 28 Ibid., p.296 29 Ibid., p.373 27 MEC792 | ANNEXES 78 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 des figures A-15-8 et A-15-9 du Shigley's 30. Avec r = 0.5mm (.02 po), r/d = .033 et D/d = 1.33, on trouve un q de .83, un qsh de .83, un Kt de 2.4 et un Kts de 2. Or; 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 ,𝐵𝐵 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) = 1 + .83(2 − 1) = 1.83 𝐾𝐾𝑓𝑓,𝐵𝐵 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) = 1 + .83(2.4 − 1) = 2.16 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point C: Comme le point C n'est ni situé dans un chemin de clavette ni à un changement de diamètre, il n'a pas de facteur de concentration de contrainte. Il est toutefois important puisqu'il est le point ou le moment de flexion est maximal dans l'arbre. Calculs du facteur de sécurité (FS) au point A: Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 20340 Nmm et que le moment de flexion au point A est de 12527 Nmm ; 𝐹𝐹𝐹𝐹 = � 16 √3 ∗ 𝑇𝑇 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 2 ∗ 𝑀𝑀 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓 � + �� 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 𝜋𝜋𝑑𝑑 3 −1 16 √3 ∗ 20340 ∗ 2.66 2 ∗ 12527 ∗ 1.95 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐴𝐴 = � � + �� 3 307.34 1170 𝜋𝜋(15) −1 = 2.77 Calculs du facteur de sécurité (FS) au point B: Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 20340 Nmm, comme le montre le Tableau 0.2 et que le moment de flexion au point B est de 22982 Nmm ; 16 √3 ∗ 20340 ∗ 1.83 2 ∗ 22982 ∗ 2.16 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐵𝐵 = � � + �� 3 307.34 1170 𝜋𝜋(15) −1 = 1.75 Calculs du facteur de sécurité (FS) au point C: Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 20340 Nmm et que le moment de flexion au point C est de 53232 Nmm ; 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐶𝐶 = � 30 16 √3 ∗ 20340 ∗ 1 2 ∗ 53232 ∗ 1 � + �� 3 297.43 1170 𝜋𝜋(20) −1 = 4.05 Ibid., p.1028 MEC792 | ANNEXES 79 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Le point le plus critique de cet arbre est donc le point B. Dans le pire des cas, ce montage a un facteur de sécurité de 1.75, ce qui est suffisant pour cette application en considérant que le moteur électrique ne sera pas toujours chargé à 20,34 Nm de couple. Arbre 2 et arbre 3, portant la poulie menante En ce qui concerne le deuxième arbre, la Figure 0.5 illustre bien sa position sur le banc d'essai. En effet, cet arbre est solidaire avec l'arbre creux de la poulie ainsi que l'arbre 3 du banc d'essai. Dans cet ordre d'idée, les forces appliquées à ces arbres seront calculées comme un seul arbre, mais les propriétés de chaque arbre ainsi que leurs points critiques seront analysés indépendamment. Figure 0.5 : vue de coupe du montage des arbres 2 et 3. De plus, des calculs effectués dans des projets antérieurs ont permis d'estimer une tension dans la courroie de 650 N. Par contre, puisque cette valeur n'est pas précise, la force Fc de la Figure 0.5 sera estimée à 1000 N, afin d'être plus conservateur en cas d'une situation extrême. De plus, cette figure illustre une situation où la poulie menante est à son diamètre maximal. La force Fc se déplacera donc légèrement vers la droite, à mesure que le diamètre de cette poulie se rapetissera. On posera donc l'hypothèse que la considération d'une force de 1000N à cet endroit sera suffisamment conservateur pour valider ces deux arbres. Calcul des réactions: Sachant que la force Fc est de 1000 N, les réactions R3 et R4 peuvent être déterminées à l'aide d'une somme des forces et d'une somme des moments, de la manière suivante, où les forces sont en N, les distances en mm et les moments positifs dans le sens antihoraire: MEC792 | ANNEXES 80 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 � 𝐹𝐹𝑌𝑌 = 0 → 𝐹𝐹𝐹𝐹 = 𝑅𝑅3 + 𝑅𝑅4 � 𝑀𝑀/𝑂𝑂 = 0 → 48.5 ∗ 𝑅𝑅3 = 220 ∗ 𝑅𝑅4 En résolvant ces équations, on obtient les valeurs suivantes: R3 = 819.37 N R4 = 180.63 N Diagramme de l'effort tranchant et du moment fléchissant: Le diagramme des efforts tranchant et du moment fléchissant peut donc être tracé. L'arbre 2 est celui de gauche sur la Figure 0.6 et l'arbre 3 est celui de droite. Figure 0.6 : effort tranchant et moment fléchissant, arbre 2 et 3. On peut voir sur la Figure 0.6 les points d'intérêt A, B, C, D et E ainsi que leur moment de flexion respectif. Les facteurs de l'arbre 2 et 3 peuvent maintenant être calculés séparément. Calcul du facteur de sécurité de l'arbre 2 : Le Tableau 0.5 présente les caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de cet arbre: Tableau 0.5 : caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de l'arbre 2 Caractéristique Rayon minimum Matériau Contrainte ultime Contrainte d'élasticité Symbole r AISI 4140 SUT SY Valeur 0.5 mm TT @ 800°F 1250 MPa (181 kpsi) 1140 MPa MEC792 | ANNEXES 81 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Puisque cet arbre n'est soumis à aucune force axiale ni torsion alternée, la formule simplifiée du facteur de sécurité selon la méthode de Von Mises Henky-Goodman peut être utilisée. 1 16 √3 ∗ 𝑇𝑇 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 2 ∗ 𝑀𝑀 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓 = � + � 𝐹𝐹𝐹𝐹 𝜋𝜋𝑑𝑑 3 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 Limite d'endurance critique (Se): Facteur de fini de surface (Ka): 𝑆𝑆𝑒𝑒 = 𝐾𝐾𝑎𝑎 𝐾𝐾𝑏𝑏 𝐾𝐾𝑐𝑐 𝐾𝐾𝑑𝑑 𝐾𝐾𝑒𝑒 ∗ 𝑆𝑆𝑒𝑒 ′ Pour un fini de surface usinée, les paramètres a et b sont respectivement 4.51 et -.265 𝐾𝐾𝑎𝑎 = 𝑎𝑎 ∗ 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑏𝑏 = 4.51 ∗ 1250−.265 = .682 Facteur de dimension (Kb) : Pour un diamètre (d) entre 2.79 et 51 mm; Point A: 𝐾𝐾𝑏𝑏 = � −.107 𝑑𝑑 � 7.62 20 � =� 7.62 −.107 Facteur de charge (KC): = .902 Points B et C: 25.4 −.107 � 𝐾𝐾𝑏𝑏 = � = .879 7.62 Pour un chargement combiné, ces facteurs valent 1. KC = 1 Facteur de température (Kd): Pour une température de fonctionnement égale ou inférieure à 71°C, Kd = 1. Facteur de fiabilité (Ke): Pour cette application, une fiabilité de 99% sera suffisante. Un facteur Ke de .814 peut être déterminé à l'aide du tableau 6-5 du Shigleys Mechanical Engineering Design. Ke = .814 Limite d'endurance (Se') : Pour une contrainte ultime inférieure à 1400 MPa, la limite d'endurance est égale à la moitié de la contrainte ultime. 𝑆𝑆𝑒𝑒′ = 0.5 ∗ 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 = 0.5 ∗ 1250 = 625 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 Les limites d'endurances critiques aux points A, B et C peuvent donc être calculées: 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐴𝐴 = (. 682)(. 902)(. 814) ∗ 625 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 312.96 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐵𝐵 = 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐶𝐶 = (. 682)(. 879)(. 814) ∗ 625 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 304.98 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 MEC792 | ANNEXES 82 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point A: Comme le point A est situé à un changement de diamètre, ses facteurs de concentration de contraintes en flexion (Kt) et en torsion (Kts) peuvent être déterminés à l'aide du ratio du rayon au changement de diamètre (r = .25 po = 6.35 mm, voir le dessin de fabrication de la pièce BT-11-046), du petit diamètre (d = 20 mm), du grand diamètre (D = 25.4 mm) ainsi que des figure A-15-8 et A-15-9 du Shigley's. Avec r = 0.25 po, r/d = .32 et D/d = 1.27, on trouve un q de .95, un qsh de .95, un Kt de 1.3 et un Kts de 1.15. Or; 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 ,𝐴𝐴 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) = 1 + .95(1.15 − 1) = 1.14 𝐾𝐾𝑓𝑓,𝐴𝐴 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) = 1 + .95(1.3 − 1) = 1.29 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point B: Comme le point B est situé à un changement de diamètre, ses facteurs de concentration de contraintes en flexion (Kt) et en torsion (Kts) peuvent être déterminés à l'aide du ratio du rayon de l'outil (r = .5 mm) et du petit diamètre (d = 25.4 mm) ainsi que des figures A-15-8 et A-15-9 du Shigley's. Avec r = 0.5 mm (.02 po), r/d = .02 et D/d = 1.22, on trouve un q de .85, un qsh de .85, un Kt de 2.5 et un Kts de 2. Or; 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 ,𝐵𝐵 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2 − 1) = 1.85 𝐾𝐾𝑓𝑓,𝐵𝐵 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.5 − 1) = 2.28 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point C: Comme le point C est situé dans un chemin de clavette qui sera usiné à l'aide d'une fraise en bout, le rayon de l'outil est estimé à 0.5 mm, soi .02 po. À l'aide du graphe de la figure 6-21 du Shigley's et sachant que SUT vaut 170 kpsi, on peut estimer un qsh et un q de 0.85. De plus, le Kts et le Kt dans les chemins de clavette usinés avec une fraise en bout peuvent respectivement être estimés à 3 et 2.14 31, indépendamment du diamètre de l'arbre. 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 ,𝐶𝐶 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(3 − 1) = 2.7 𝐾𝐾𝑓𝑓,𝐶𝐶 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.14 − 1) = 1.97 Calculs du facteur de sécurité (FS) au point A: Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 20340 Nmm et que le moment de flexion au point A est de 14511 Nmm ; 16 √3 ∗ 𝑇𝑇 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 2 ∗ 𝑀𝑀 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓 𝐹𝐹𝐹𝐹 = � 3 � + �� 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 𝜋𝜋𝑑𝑑 31 −1 Ibid., p.373 MEC792 | ANNEXES 83 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue 16 √3 ∗ 20340 ∗ 1.14 2 ∗ 14511 ∗ 1.29 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐴𝐴 = � � + �� 3 312.96 1250 𝜋𝜋(20) −1 Automne 2012 = 10.35 Calculs du facteur de sécurité (FS) au point B: Sachant que le couple maximal subis par l'arbre est de 20340 Nmm et que le moment de flexion au point B est de 21304 Nmm ; 16 √3 ∗ 20340 ∗ 1.85 2 ∗ 21304 ∗ 2.28 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐵𝐵 = � � + �� 3 304.98 1250 𝜋𝜋(25.4) −1 = 8.68 Calculs du facteur de sécurité (FS) au point C: Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 20340 Nmm et que le moment de flexion au point C est de 39740 Nmm ; 16 √3 ∗ 20340 ∗ 2.7 2 ∗ 39740 ∗ 1.97 � + �� 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐶𝐶 = � 3 304.98 1250 𝜋𝜋(25.4) −1 = 5.46 Le point le plus critique de cet arbre est donc le point C. Dans le pire des cas, ce montage a un facteur de sécurité de 5.46, ce qui est amplement suffisant pour cette application. Calcul du facteur de sécurité de l'arbre 3 : Le Tableau 0.6 présente les caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de cet arbre: Tableau 0.6 : caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de l'arbre 3 Caractéristique Rayon minimum Matériau Contrainte ultime Contrainte d'élasticité Symbole r AISI 4340 SUT SY Valeur 0.5 mm TT @ 1000°F 1170 MPa (170 kpsi) 1080 MPa Même si cet arbre n'est soumis à aucune force axiale ni torsion alternée, la formule simplifiée utilisée précédemment ne peut être utilisée, car l'arbre est creux. La formule élémentaire du facteur de sécurité selon le critère de Goodman modifié 32 sera donc employée, en y incluant les facteurs de concentration de contrainte. 𝜎𝜎𝑚𝑚 ′ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜎𝜎𝑎𝑎 ′ 𝐾𝐾𝑓𝑓 1 = + 𝐹𝐹𝐹𝐹 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 32 R. G. Budynas, J. K. Nisbett, Shigley’s Mechanical Engineering Design, 9th Ed., 2011, McGraw Hill, p. 368 MEC792 | ANNEXES 84 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Puisqu'il n'y a ni charge axiale ni torsion alternée; 𝜎𝜎𝑚𝑚 ′ = �𝜎𝜎𝑚𝑚 2 + 3𝜏𝜏𝑚𝑚 2 = √3𝜏𝜏𝑚𝑚 De plus, puisque l'arbre est creux; 𝜏𝜏𝑚𝑚 𝐷𝐷 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 � 𝑇𝑇 ∗ � 𝑜𝑜 𝑇𝑇𝑇𝑇 4 = = 𝜋𝜋 𝐽𝐽 �𝐷𝐷 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � 32 𝑜𝑜 𝑒𝑒𝑒𝑒 Limite d'endurance critique (Se): Facteur de fini de surface (Ka): 𝜎𝜎𝑎𝑎 ′ = �𝜎𝜎𝑎𝑎 2 + 3𝜏𝜏𝑎𝑎 2 = 𝜎𝜎𝑎𝑎 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝐷𝐷𝑜𝑜 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑀𝑀 ∗ � 4 � 𝜎𝜎𝑎𝑎 = = 𝜋𝜋 𝐼𝐼 �𝐷𝐷 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � 64 𝑜𝑜 𝑆𝑆𝑒𝑒 = 𝐾𝐾𝑎𝑎 𝐾𝐾𝑏𝑏 𝐾𝐾𝑐𝑐 𝐾𝐾𝑑𝑑 𝐾𝐾𝑒𝑒 ∗ 𝑆𝑆𝑒𝑒 ′ Pour un fini de surface usinée, les paramètres a et b sont respectivement 4.51 et -.265 𝐾𝐾𝑎𝑎 = 𝑎𝑎 ∗ 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑏𝑏 = 4.51 ∗ 1170−.265 = .694 Facteur de dimension (Kb) : Pour un diamètre (d) entre 2.79 et 51 mm; Point D: Point E: 𝑑𝑑 −.107 19.5 −.107 � � 𝐾𝐾𝑏𝑏 = � =� = .904 7.62 7.62 20 −.107 � ≈ 𝐾𝐾𝑏𝑏 = � = .902 7.62 Facteur de charge (KC) et facteur de concentration de contrainte (KCC) : Pour un chargement combiné, ces facteurs valent 1. KC = 1 Facteur de température (Kd): Pour une température de fonctionnement égale ou inférieure à 71°C, Kd = 1. Facteur de fiabilité (Ke): Pour cette application, une fiabilité de 99% sera suffisante. Un facteur Ke de .814 peut être déterminé à l'aide du tableau 6-5 du Shigleys Mechanical Engineering Design. Ke = .814 Limite d'endurance (Se') : Pour une contrainte ultime inférieure à 1400 MPa, la limite d'endurance est égale à la moitié de la contrainte ultime. 𝑆𝑆𝑒𝑒′ = 0.5 ∗ 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 = 0.5 ∗ 1170 = 585 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 La limite d'endurance critique pour les points D et E peut donc être calculée: MEC792 | ANNEXES 85 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐷𝐷&𝐸𝐸 = (. 694)(. 902)(. 814) ∗ 585 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 298.09 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point D: Comme le point D est situé à un changement de diamètre, ses facteurs de concentration de contraintes en flexion (Kt) et en torsion (Kts) peuvent être déterminés à l'aide du ratio du rayon de l'outil (r = .5 mm) et du petit diamètre (d = 19.5 mm) ainsi que des figures A-15-8 et A-15-9 du Shigley's. Avec r = 0.5 mm (.02 po), r/d = .026 et D/d = 1.28, on trouve un q de .85, un qsh de .85, un Kt de 2.3 et un Kts de 2.1. Or; 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 ,𝐷𝐷 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.1 − 1) = 1.935 𝐾𝐾𝑓𝑓,𝐷𝐷 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.3 − 1) = 2.105 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point E: Puisque le rapport des diamètres et du rayon de courbure (r = 0.5 mm, r/d = .025 et D/d = 1.25) sont très similaires, les facteurs de concentration de contraintes seront approximativement les mêmes, soi Kf = 1.935 et Kfs = 2.105. Calculs du facteur de sécurité (FS) au point D: Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 20340 Nmm et que le moment de flexion au point D est de 14939 Nmm ; −1 −1 𝜎𝜎𝑚𝑚 ′ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜎𝜎𝑎𝑎 ′ 𝐾𝐾𝑓𝑓 𝐹𝐹𝐹𝐹 = � + � 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 𝜏𝜏𝑚𝑚 √3𝜏𝜏𝑚𝑚 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜎𝜎𝑎𝑎 𝐾𝐾𝑓𝑓 =� + � 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 𝐷𝐷 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 25 + 19.5 � 𝑇𝑇 ∗ � 𝑜𝑜 � 20340 ∗ � 𝑇𝑇𝑇𝑇 4 4 = = 𝜋𝜋 = = 9.368 𝜋𝜋 𝐽𝐽 (254 − 19.54 ) �𝐷𝐷𝑜𝑜 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � 32 32 𝐷𝐷𝑜𝑜 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 25 + 19.5 � 𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑀𝑀 ∗ � 4 � 14939 ∗ � 4 = 𝜋𝜋 = = 13.761 𝜎𝜎𝑎𝑎 = 𝜋𝜋 𝐼𝐼 (254 − 19.54 ) �𝐷𝐷𝑜𝑜 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � 64 64 −1 √3𝜏𝜏𝑚𝑚 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜎𝜎𝑎𝑎 𝐾𝐾𝑓𝑓 + � 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐷𝐷 = � 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 −1 √3 ∗ 9.368 ∗ 1.935 13.761 ∗ 2.105 =� + � 298.09 1170 Calculs du facteur de sécurité (FS) au point E: = 8.06 Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 20340 Nmm et que le moment de flexion au point D est seulement de 2295 Nmm ; MEC792 | ANNEXES 86 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue 𝜏𝜏𝑚𝑚 Automne 2012 𝐷𝐷 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 20 + 10.5 � 𝑇𝑇 ∗ � 𝑜𝑜 � 20340 ∗ � 𝑇𝑇𝑇𝑇 4 4 = = 𝜋𝜋 = = 10.685 𝜋𝜋 𝐽𝐽 (204 − 10.54 ) �𝐷𝐷𝑜𝑜 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � 32 32 𝐷𝐷𝑜𝑜 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 20 + 10.5 � 𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑀𝑀 ∗ � 4 � 2295 ∗ � 4 = 𝜋𝜋 = = 2.411 𝜎𝜎𝑎𝑎 = 𝜋𝜋 𝐼𝐼 (204 − 10.54 ) �𝐷𝐷𝑜𝑜 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � 64 64 −1 √3𝜏𝜏𝑚𝑚 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜎𝜎𝑎𝑎 𝐾𝐾𝑓𝑓 + � 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐸𝐸 = � 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 −1 √3 ∗ 10.685 ∗ 1.935 2.411 ∗ 2.105 =� + � 298.09 1170 = 20.99 Le point le plus critique de cet arbre est donc le point D, ce qui procure au montage un facteur de sécurité minimum très satisfaisant de 8.06. Arbre 4 et arbre 5, portant la poulie menée En ce qui concerne ces deux autres arbres, la Figure 0.7 illustre bien leur position sur le banc d'essai. En effet, ces arbres sont solidaires avec l'arbre creux de la poulie menée. Les forces appliquées à ces arbres seront donc calculées comme un seul arbre, mais les propriétés de chaque arbre ainsi que leurs points critiques seront analysés indépendamment. Comme dans le cas des arbres 2 et 3, la force Fc sera de 1000N, pour les mêmes raisons mentionnées précédemment. Figure 0.7 : vue de coupe du montage des arbres 4 et 5. MEC792 | ANNEXES 87 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Calcul des réactions: Sachant que la force Fc est de 1000 N, les réactions R5 et R6 peuvent être déterminées à l'aide d'une somme des forces et d'une somme des moments, de la manière suivante, où les forces sont en N, les distances en mm et les moments positifs dans le sens antihoraire: � 𝐹𝐹𝑌𝑌 = 0 → 𝐹𝐹𝐹𝐹 = 𝑅𝑅5 + 𝑅𝑅6 � 𝑀𝑀/𝑂𝑂 = 0 → 62.58 ∗ 𝑅𝑅6 = 184.82 ∗ 𝑅𝑅5 En résolvant ces équations, on obtient les valeurs suivantes: R5 = 252.95 N R6 = 747.05 N Diagramme de l'effort tranchant et du moment fléchissant: On peut voir sur la Figure 0.6 les points d'intérêt A, A', B, B', C, D et E ainsi que leur moment de flexion respectif, en notant que l'arbre 4 est celui de gauche et l'arbre 5 celui de droite. Toutefois, les points A' et B' seront négligés. D'abord, le point A', car les conditions au point C sont bien pires, donc le facteur de sécurité sera nécessairement plus bas au point C. Comme pour le point A', le point C est dans un chemin de clavette, mais il est aussi le point où le moment de flexion est le plus élevé alors qu'il n'y a pas de flexion en A', en plus du fait que le diamètre en A est plus petit que celui au point A' et que l'arbre est percé axialement à cet endroit. Figure 0.8 : effort tranchant et moment fléchissant, arbre 4 et 5. MEC792 | ANNEXES 88 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Ensuite, le point B' sera négligé, car la différence de diamètre est pire au point B, pour des conditions similaires. Le facteur de sécurité sera donc plus petit au point B qu'au point B'. Les autres points devront être analysés à cause de leur différence plus difficile à évaluer. Les facteurs de sécurité de l'arbre 4 et 5 peuvent maintenant être calculés séparément. Finalement, comme mentionné précédemment, le couple maximal subis par les arbres mûs par la poulie menée est de 62010 Nmm, ce qui réduira considérablement les facteurs de sécurité de ce côté du système. Calcul du facteur de sécurité de l'arbre 4 : Le Tableau 0.7 présente les caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de cet arbre: Tableau 0.7 : caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de l'arbre 4 Caractéristique Rayon minimum Matériau Contrainte ultime Contrainte d'élasticité Symbole r AISI 4340 SUT SY Valeur 0.5 mm TT @ 1000°F 1170 MPa (170 kpsi) 1080 MPa Puisque cet arbre n'est soumis à aucune force axiale ni torsion alternée, la formule simplifiée du facteur de sécurité selon la méthode de Von Mises Henky-Goodman peut être utilisée. 1 16 √3 ∗ 𝑇𝑇 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 2 ∗ 𝑀𝑀 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓 = � + � 𝐹𝐹𝐹𝐹 𝜋𝜋𝑑𝑑 3 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 Cependant, le point C se situant à un endroit où l'arbre est creux, il devrait donc être calculé avec la méthode utilisée pour l'arbre 3 et employant la formule élémentaire du facteur de sécurité selon le critère de Goodman modifié, en y incluant les facteurs de concentration de contrainte. 𝜎𝜎𝑚𝑚 ′ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜎𝜎𝑎𝑎 ′ 𝐾𝐾𝑓𝑓 1 = + 𝐹𝐹𝐹𝐹 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 Limite d'endurance critique (Se): Facteur de fini de surface (Ka): 𝑆𝑆𝑒𝑒 = 𝐾𝐾𝑎𝑎 𝐾𝐾𝑏𝑏 𝐾𝐾𝑐𝑐 𝐾𝐾𝑑𝑑 𝐾𝐾𝑒𝑒 ∗ 𝑆𝑆𝑒𝑒 ′ 𝐾𝐾𝑎𝑎 = 𝑎𝑎 ∗ 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑏𝑏 Pour un fini de surface usinée, les paramètres a et b sont respectivement 4.51 et -.265 𝐾𝐾𝑎𝑎 = 4.51 ∗ 1170−.265 = .694 Facteur de dimension (Kb) : Pour un diamètre (d) entre 2.79 et 51 mm; MEC792 | ANNEXES 89 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Point A: 𝐾𝐾𝑏𝑏 = � −.107 𝑑𝑑 � 7.62 20 � =� 7.62 −.107 Facteur de charge (KC): = .902 Automne 2012 Points B et C: 19.08 −.107 � 𝐾𝐾𝑏𝑏 = � = .906 7.62 ≅ .902 (𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑓𝑓𝑓𝑓ç𝑜𝑜𝑜𝑜 𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐) Pour un chargement combiné, ces facteurs valent 1. KC = 1 Facteur de température (Kd): Pour une température de fonctionnement égale ou inférieure à 71°C, Kd = 1. Facteur de fiabilité (Ke): Pour cette application, une fiabilité de 99% sera suffisante. Un facteur Ke de .814 peut être déterminé à l'aide du tableau 6-5 du Shigleys Mechanical Engineering Design. Ke = .814 Limite d'endurance (Se') : Pour une contrainte ultime inférieure à 1400 MPa, la limite d'endurance est égale à la moitié de la contrainte ultime. 𝑆𝑆𝑒𝑒′ = 0.5 ∗ 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 = 0.5 ∗ 1170 = 585 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 Les limites d'endurances critiques aux points A, B et C peuvent donc être calculées: 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐵𝐵 = 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐶𝐶 ≅ 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐴𝐴 = (. 694)(. 902)(. 814) ∗ 585 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 298.09 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point A: Comme le point A est situé à un changement de diamètre, ses facteurs de concentration de contraintes en flexion (Kt) et en torsion (Kts) peuvent être déterminés à l'aide du ratio du rayon de l'outil (r = .5 mm), du grand et du petit diamètre (D= 24 mm, d = 20 mm) ainsi que des figures A-15-8 et A-15-9 du Shigley's. Avec r = 0.5 mm (.02 po), r/d = .025 et D/d = 1.2, on trouve un q de .85, un qsh de .85, un Kt de 2.35 et un Kts de 1.9. Or; 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 ,𝐴𝐴 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(1.9 − 1) = 1.765 𝐾𝐾𝑓𝑓,𝐴𝐴 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.35 − 1) = 2.148 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point B: Comme le point B est situé à un changement de diamètre, ses facteurs de concentration de contraintes en flexion (Kt) et en torsion (Kts) peuvent être déterminés à l'aide du ratio du rayon de l'outil (r = .5 mm), du grand et du petit diamètre (D= 24 mm, d = 20 mm) ainsi que des figure A-15-8 et A-15-9 du Shigley's. Avec r = 0.5 mm (.02 po), r/d = .026 et D/d = 1.31, on trouve un q de .85, un qsh de .85, un Kt de 2.3 et un Kts de 2. Or; MEC792 | ANNEXES 90 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 ,𝐵𝐵 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2 − 1) = 1.850 𝐾𝐾𝑓𝑓,𝐵𝐵 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.3 − 1) = 2.105 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point C: Comme le point C est situé dans un chemin de clavette qui sera usiné à l'aide d'une fraise en bout, le rayon de l'outil est estimé à 0.5 mm, soi .02 po. À l'aide du graphe de la figure 6-21 du Shigley's et sachant que SUT vaut 170 kpsi, on peut estimer un qsh et un q de 0.85. De plus, le Kts et le Kt dans les chemins de clavette usinés avec une fraise en bout peuvent respectivement être estimés à 3 et 2.14, indépendamment du diamètre de l'arbre. Bien que le point C soit situé à l'endroit où l'arbre est creux et fileté, le couple ne sera pas transmis par ces filets. Le facteur de concentration de contrainte en torsion sera donc celui du chemin de clavette. Aussi, puisque le moment de flexion est plus grand en surface, la concentration de contrainte due aux filets du trou percé ne sera pas considérée. Donc; 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 ,𝐶𝐶 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(3 − 1) = 2.7 𝐾𝐾𝑓𝑓,𝐶𝐶 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.14 − 1) = 1.97 Calculs du facteur de sécurité (FS) au point A: Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 62010 Nmm et que le moment de flexion au point A est de 4629 Nmm ; 16 √3 ∗ 𝑇𝑇 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 2 ∗ 𝑀𝑀 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓 𝐹𝐹𝐹𝐹 = � 3 � + �� 𝜋𝜋𝑑𝑑 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 −1 16 √3 ∗ 62010 ∗ 1.765 2 ∗ 4629 ∗ 2.148 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐴𝐴 = � � + �� 3 298.09 1170 𝜋𝜋(20) −1 = 6.87 Calculs du facteur de sécurité (FS) au point B: Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 62010 Nmm et que le moment de flexion au point B est de 25118 Nmm ; 16 √3 ∗ 62010 ∗ 1.85 2 ∗ 25118 ∗ 2.105 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐵𝐵 = � � + �� 3 298.09 1170 𝜋𝜋(19.08) −1 = 2.60 Calculs du facteur de sécurité (FS) au point C: Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 62010 Nmm et que le moment de flexion au point C est de 46751 Nmm ; MEC792 | ANNEXES 91 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue −1 −1 𝜎𝜎𝑚𝑚 ′ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜎𝜎𝑎𝑎 ′ 𝐾𝐾𝑓𝑓 𝐹𝐹𝐹𝐹 = � + � 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 𝜏𝜏𝑚𝑚 Automne 2012 √3𝜏𝜏𝑚𝑚 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜎𝜎𝑎𝑎 𝐾𝐾𝑓𝑓 =� + � 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 𝐷𝐷 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 19.08 + 10 � 𝑇𝑇 ∗ � 𝑜𝑜 � 62010 ∗ � 𝑇𝑇𝑇𝑇 4 4 = = 𝜋𝜋 = = 37.476 𝜋𝜋 𝐽𝐽 (19.084 − 104 ) �𝐷𝐷𝑜𝑜 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � 32 32 𝐷𝐷𝑜𝑜 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 19.08 + 10 � 𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑀𝑀 ∗ � 4 � 46751 ∗ � 4 = 𝜋𝜋 = = 56.508 𝜎𝜎𝑎𝑎 = 𝜋𝜋 𝐼𝐼 (19.084 − 104 ) �𝐷𝐷𝑜𝑜 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � 64 64 −1 √3𝜏𝜏𝑚𝑚 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜎𝜎𝑎𝑎 𝐾𝐾𝑓𝑓 + � 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐶𝐶 = � 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 −1 √3 ∗ 37.476 ∗ 2.7 56.508 ∗ 1.97 =� + � 298.09 1170 = 1.91 Le point le plus critique de cet arbre est donc le point C. Dans le pire des cas, ce montage a un facteur de sécurité de 1.91, ce qui est acceptable pour cette application. Calcul du facteur de sécurité de l'arbre 5 : Le Tableau 0.8 présente les caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de cet arbre: Tableau 0.8 : caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de l'arbre 5 Caractéristique Rayon minimum Matériau Contrainte ultime Contrainte d'élasticité Symbole r AISI 4140 SUT SY Valeur 0.5 mm TT @ 800°F 1250 MPa (181 kpsi) 1140 MPa Pour le calcul du facteur de sécurité de cet arbre, la formule élémentaire du facteur de sécurité selon le critère de Goodman modifié sera utilisée, en y incluant les facteurs de concentration de contrainte. 𝜎𝜎𝑚𝑚 ′ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜎𝜎𝑎𝑎 ′ 𝐾𝐾𝑓𝑓 1 = + 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 𝐹𝐹𝐹𝐹 Limite d'endurance critique (Se): Facteur de fini de surface (Ka): 𝑆𝑆𝑒𝑒 = 𝐾𝐾𝑎𝑎 𝐾𝐾𝑏𝑏 𝐾𝐾𝑐𝑐 𝐾𝐾𝑑𝑑 𝐾𝐾𝑒𝑒 ∗ 𝑆𝑆𝑒𝑒 ′ Pour un fini de surface usinée, les paramètres a et b sont respectivement 4.51 et -.265 𝐾𝐾𝑎𝑎 = 𝑎𝑎 ∗ 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑏𝑏 = 4.51 ∗ 1250−.265 = .682 Facteur de dimension (Kb) : Pour un diamètre (d) entre 2.79 et 51 mm; MEC792 | ANNEXES 92 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Point D: 𝐾𝐾𝑏𝑏 = � −.107 𝑑𝑑 � 7.62 28 � =� 7.62 Facteur de charge (KC): −.107 Point E: = .870 Pour un chargement combiné, ces facteurs valent 1. Automne 2012 20 −.107 � 𝐾𝐾𝑏𝑏 = � = .902 7.62 KC = 1 Facteur de température (Kd): Pour une température de fonctionnement égale ou inférieure à 71°C, Kd = 1. Facteur de fiabilité (Ke): Pour cette application, une fiabilité de 99% sera suffisante. Un facteur Ke de .814 peut être déterminé à l'aide du tableau 6-5 du Shigleys Mechanical Engineering Design. Ke = .814 Limite d'endurance (Se') : Pour une contrainte ultime inférieure à 1400 MPa, la limite d'endurance est égale à la moitié de la contrainte ultime. 𝑆𝑆𝑒𝑒′ = 0.5 ∗ 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 = 0.5 ∗ 1250 = 625 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 La limite d'endurance critique pour les points D et E peut donc être calculée: 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐷𝐷 = (. 682)(. 870)(. 814) ∗ 625 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 301.86 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐸𝐸 = (. 682)(. 902)(. 814) ∗ 625 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 312.96 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point D: Comme le point D est situé à un changement de diamètre, ses facteurs de concentration de contraintes en flexion (Kt) et en torsion (Kts) peuvent être déterminés à l'aide du ratio du rayon de l'outil (r = .5 mm), du grand et du petit diamètre (D=31 mm, d = 28 mm) ainsi que des figures A-15-8 et A-15-9 du Shigley's. Avec r = 0.5mm (.02 po), r/d = .018 et D/d = 1.11, on trouve un q de .85, un qsh de .85, un Kt de 2.4 et un Kts de 1.9. Or; 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 ,𝐷𝐷 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(1.9 − 1) = 1.765 𝐾𝐾𝑓𝑓,𝐷𝐷 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.4 − 1) = 2.19 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point E: Comme le point D est situé à un changement de diamètre, ses facteurs de concentration de contraintes en flexion (Kt) et en torsion (Kts) peuvent être déterminés à l'aide du ratio du rayon de l'outil (r = .5 mm), du grand et du petit diamètre (D=31 mm, d = 20 mm) ainsi que des figures MEC792 | ANNEXES 93 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 A-15-8 et A-15-9 du Shigley's. Avec r = 0.5mm (.02 po), r/d = .025 et D/d = 1.55, on trouve un q de .85, un qsh de .85, un Kt de 2.6 et un Kts de 2.1. Or; 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 ,𝐸𝐸 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.1 − 1) = 1.935 𝐾𝐾𝑓𝑓,𝐸𝐸 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.6 − 1) = 2.36 Calculs du facteur de sécurité (FS) au point D: Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 62010 Nmm et que le moment de flexion au point D est de 21142 Nmm ; −1 −1 𝜎𝜎𝑚𝑚 ′ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜎𝜎𝑎𝑎 ′ 𝐾𝐾𝑓𝑓 𝐹𝐹𝐹𝐹 = � + � 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 𝜏𝜏𝑚𝑚 √3𝜏𝜏𝑚𝑚 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜎𝜎𝑎𝑎 𝐾𝐾𝑓𝑓 =� + � 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 𝐷𝐷 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 28 + 9 � 𝑇𝑇 ∗ � 𝑜𝑜 � 62010 ∗ � 𝑇𝑇𝑇𝑇 4 4 = = 𝜋𝜋 = = 9.608 𝜋𝜋 𝐽𝐽 (284 − 94 ) �𝐷𝐷𝑜𝑜 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � 32 32 𝐷𝐷𝑜𝑜 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 28 + 9 𝑀𝑀𝑐𝑐 𝑀𝑀 ∗ � 4 � 21142 ∗ � 4 � = 𝜋𝜋 = 𝜋𝜋 = 6.552 𝜎𝜎𝑎𝑎 = 𝐼𝐼 (284 − 94 ) �𝐷𝐷𝑜𝑜 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � 64 64 −1 √3𝜏𝜏𝑚𝑚 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜎𝜎𝑎𝑎 𝐾𝐾𝑓𝑓 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐷𝐷 = � + � 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 −1 √3 ∗ 9.608 ∗ 1.765 6.552 ∗ 2.19 =� + � 301.86 1250 Calculs du facteur de sécurité (FS) au point E: = 15.69 Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 62010 Nmm et que le moment de flexion au point D est seulement de 13671 Nmm ; 𝜏𝜏𝑚𝑚 𝐷𝐷 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 20 + 9 � 𝑇𝑇 ∗ � 𝑜𝑜 � 62010 ∗ � 𝑇𝑇𝑇𝑇 4 4 = = 𝜋𝜋 = = 29.844 𝜋𝜋 𝐽𝐽 (204 − 94 ) �𝐷𝐷𝑜𝑜 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � 32 32 𝐷𝐷𝑜𝑜 + 𝑑𝑑𝑖𝑖 20 + 9 𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑀𝑀 ∗ � 4 � 13671 ∗ � 4 � = 𝜋𝜋 = 𝜋𝜋 = 13.159 𝜎𝜎𝑎𝑎 = 𝐼𝐼 (204 − 94 ) �𝐷𝐷𝑜𝑜 4 − 𝑑𝑑𝑖𝑖 4 � 64 64 −1 √3𝜏𝜏𝑚𝑚 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 𝜎𝜎𝑎𝑎 𝐾𝐾𝑓𝑓 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐸𝐸 = � + � 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 −1 √3 ∗ 29.844 ∗ 1.935 13.159 ∗ 2.36 =� + � 312.96 1250 = 5.58 Le point le plus critique de cet arbre est donc le point E, ce qui procure au montage un facteur de sécurité minimum très satisfaisant de 5.58. MEC792 | ANNEXES 94 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Arbre 6, portant le frein à disques En ce qui concerne l'arbre de freinage, il faut d'abord déterminer les forces lui étant appliquées afin de valider sa géométrie. La Figure 0.9 illustre la relation entre le couple maximal subi par l'arbre et la force de freinage relative à ce dernier. De plus, on y voit la relation de proportion entre cette force et les réactions engendrées sur le capteur de charge et l'arbre. Figure 0.9 : schéma des forces de réaction causées par le freinage. Calcul des réactions Ra et Rc: Premièrement, le couple T3MAX engendre une force Ff de 808,16 N, en considérant un bras de levier de 76.73 mm (Ff = T3MAX/76.73). En connaissant la force Ff, les réactions Ra et Rc peuvent être déterminées à l'aide d'une somme des forces et d'une somme des moments, de la manière suivante, où les forces sont en N, les distances en mm et les moments positifs dans le sens antihoraire: � 𝐹𝐹𝑌𝑌 = 0 → 𝐹𝐹𝐹𝐹 = 𝑅𝑅𝑅𝑅 + 𝑅𝑅𝑅𝑅 � 𝑀𝑀/𝑂𝑂 = 0 → 89.62 ∗ 𝑅𝑅𝑅𝑅 = 76.73 ∗ 𝑅𝑅𝑅𝑅 En résolvant ces équations, on obtient les valeurs suivantes: Ra = 435.39 N Rc = 372.77 N Comme le support de freins est monté sur l'arbre avec des roulements, la réaction Ra sera subie négativement par l'arbre, par action réaction, comme le présente la Figure 0.10. De plus, la force de freinage requise sera répartie également sur chaque disque. Finalement, à des fins de simplification, la force Ra sera appliquée au centre de l'arbre pour le calcul des réactions R7 et R8, puisque les roulements du centre sont placés de façon symétrique. MEC792 | ANNEXES 95 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Figure 0.10 : vue de coupe du montage des arbres 4 et 5. Calcul des réactions R7 et R8: Sachant que la réaction Ra vaut 435.39 N et que chaque force Ff/4 vaut 808.16/4 N, les réactions R7 et R8 peuvent être déterminées à l'aide d'une somme des forces et d'une somme des moments, de la manière suivante, où les forces sont en N, les distances en mm et les moments positifs dans le sens antihoraire: � 𝐹𝐹𝑌𝑌 = 0 → 4 ∗ 𝐹𝐹𝐹𝐹 + 𝑅𝑅𝑅𝑅 = 𝑅𝑅7 + 𝑅𝑅8 4 𝐹𝐹𝐹𝐹 𝐹𝐹𝐹𝐹 358.6 𝐹𝐹𝐹𝐹 𝐹𝐹𝐹𝐹 + 136.37 ∗ + ∗ 𝑅𝑅𝑅𝑅 + 222.04 ∗ + 314.23 ∗ 4 4 2 4 4 = 358.6 ∗ 𝑅𝑅8 � 𝑀𝑀/𝑂𝑂 = 0 → 44.4 ∗ En résolvant ces équations, on obtient les valeurs suivantes: R7 = 621.86 N R8 = 621.68 N MEC792 | ANNEXES 96 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Diagramme de l'effort tranchant et du moment fléchissant: Figure 0.11 : effort tranchant et moment fléchissant, arbre 6. On peut voir sur la Figure 0.11 les points d'intérêt A à F ainsi que leur moment de flexion respectif. Cependant, les points D et E seront négligés. Tout d'abord le point D, car pour un même couple de torsion et un moment de flexion très similaire, le ratio D/d du point D engendrera des concentrations de contraintes bien inférieures à celles causées par le ratio D/d au point C, ce qui fait du point C un point plus critique que le point D. Ensuite, bien que le point E soit l'endroit où le moment de flexion est le plus grand, il n'y a pas de concentration de contrainte, ce qui fera augmenter considérablement le facteur de sécurité à cet endroit et rend triviale l'étude de ce point. Finalement, les variations de diamètre du côté droit de la Figure 0.11 ne seront pas étudiés, puisqu'il s'agit presque d'une symétrie du côté gauche de l'arbre. MEC792 | ANNEXES 97 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Calcul du facteur de sécurité de l'arbre 6 : Le Tableau 0.9 présente les caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de cet arbre: Tableau 0.9 : caractéristiques utilisées pour le calcul du facteur de sécurité de l'arbre 6 Caractéristique Rayon minimum Matériau Contrainte ultime Contrainte d'élasticité Symbole r AISI 4340 SUT SY Valeur 0.5 mm TT @ 1000°F 1170 MPa (170 kpsi) 1080 MPa Puisque cet arbre n'est soumis à aucune force axiale ni torsion alternée, la formule simplifiée du facteur de sécurité selon la méthode de Von Mises Henky-Goodman peut être utilisée. 1 16 √3 ∗ 𝑇𝑇 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 2 ∗ 𝑀𝑀 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓 = � + � 𝐹𝐹𝐹𝐹 𝜋𝜋𝑑𝑑 3 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 Limite d'endurance critique (Se): Facteur de fini de surface (Ka): 𝑆𝑆𝑒𝑒 = 𝐾𝐾𝑎𝑎 𝐾𝐾𝑏𝑏 𝐾𝐾𝑐𝑐 𝐾𝐾𝑑𝑑 𝐾𝐾𝑒𝑒 ∗ 𝑆𝑆𝑒𝑒 ′ Pour un fini de surface usinée, les paramètres a et b sont respectivement 4.51 et -.265 𝐾𝐾𝑎𝑎 = 𝑎𝑎 ∗ 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑏𝑏 = 4.51 ∗ 1170−.265 = .694 Facteur de dimension (Kb) : Pour un diamètre (d) entre 2.79 et 51 mm; Point A: 𝑑𝑑 −.107 20 −.107 � � 𝐾𝐾𝑏𝑏 = � =� = .902 7.62 7.62 Point C: 𝐾𝐾𝑏𝑏 = � −.107 26 � 7.62 = .877 Facteur de charge (KC): Point B: 𝐾𝐾𝑏𝑏 = � 23 −.107 � = .889 7.62 Point F: 𝐾𝐾𝑏𝑏 = � Pour un chargement combiné, ces facteurs valent 1. 30 −.107 � = .864 7.62 KC = 1 Facteur de température (Kd): Pour une température de fonctionnement égale ou inférieure à 71°C, Kd = 1. MEC792 | ANNEXES 98 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Facteur de fiabilité (Ke): Pour cette application, une fiabilité de 99% sera suffisante. Un facteur Ke de .814 peut être déterminé à l'aide du tableau 6-5 du Shigleys Mechanical Engineering Design. Ke = .814 Limite d'endurance (Se') : Pour une contrainte ultime inférieure à 1400 MPa, la limite d'endurance est égale à la moitié de la contrainte ultime. 𝑆𝑆𝑒𝑒′ = 0.5 ∗ 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 = 0.5 ∗ 1170 = 585 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 Les limites d'endurances critiques aux points A, B et C peuvent donc être calculées: 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐴𝐴 = (. 694)(. 902)(. 814) ∗ 585 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 298.09 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐵𝐵 = (. 694)(. 889)(. 814) ∗ 585 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 293.79 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐶𝐶 = (. 694)(. 877)(. 814) ∗ 585 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 289.83 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 𝑆𝑆𝑒𝑒,𝐹𝐹 = (. 694)(. 864)(. 814) ∗ 585 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 285.53 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point A: Comme tous les points sont situés à des changements de diamètre, les facteurs de concentration de contraintes en flexion (Kt) et en torsion (Kts) peuvent être déterminés à l'aide du ratio du rayon de l'outil (r = .5 mm), du grand et du petit diamètre (D et d) ainsi que des figures A-15-8 et A-15-9 du Shigley's. Avec r = 0.5 mm (.02 po), r/d = .025 et D/d = 1.15, on trouve un q de .85, un qsh de .85, un Kt de 2.25 et un Kts de 1.7. Or; 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 ,𝐴𝐴 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(1.7 − 1) = 1.595 𝐾𝐾𝑓𝑓,𝐴𝐴 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.25 − 1) = 2.063 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point B: Avec r = 0.5 mm (.02 po), r/d = .022 et D/d = 1.13, on trouve un q de .85, un qsh de .85, un Kt de 2.3 et un Kts de 1.7. Or; 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 ,𝐵𝐵 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(1.7 − 1) = 1.595 𝐾𝐾𝑓𝑓,𝐵𝐵 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.3 − 1) = 2.105 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point C: Avec r = 0.5 mm (.02 po), r/d = .019 et D/d = 1.5, on trouve un q de .85, un qsh de .85, un Kt de 2.8 et un Kts de 2.3. Or; MEC792 | ANNEXES 99 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 ,𝐶𝐶 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.3 − 1) = 2.105 𝐾𝐾𝑓𝑓,𝐶𝐶 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.8 − 1) = 2.530 Facteurs de concentration de contrainte (Kfs et Kf) au point F: Avec r = 0.5 mm (.02 po), r/d = .017 et D/d = 1.17, on trouve un q de .85, un qsh de .85, un Kt de 2.6 et un Kts de 2.1. Or; 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 ,𝐹𝐹 = 1 + 𝑞𝑞𝑠𝑠ℎ (𝐾𝐾𝑡𝑡𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.1 − 1) = 1.935 𝐾𝐾𝑓𝑓,𝐹𝐹 = 1 + 𝑞𝑞(𝐾𝐾𝑡𝑡 − 1) = 1 + .85(2.6 − 1) = 2.360 Calculs du facteur de sécurité (FS) au point A: Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 62010 Nmm et que le moment de flexion au point A est de 11380 Nmm ; 𝐹𝐹𝐹𝐹 = � 16 √3 ∗ 𝑇𝑇 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓𝑓𝑓 2 ∗ 𝑀𝑀 ∗ 𝐾𝐾𝑓𝑓 � + �� 𝑆𝑆𝑢𝑢𝑢𝑢 𝑆𝑆𝑒𝑒 𝜋𝜋𝑑𝑑 3 −1 16 √3 ∗ 62010 ∗ 1.595 2 ∗ 11380 ∗ 2.063 � + �� 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐴𝐴 = � 3 298.09 1170 𝜋𝜋(20) −1 = 5.17 Calculs du facteur de sécurité (FS) au point B: Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 62010 Nmm et que le moment de flexion au point B est de 29308 Nmm ; 16 √3 ∗ 62010 ∗ 1.595 2 ∗ 29308 ∗ 2.105 � + �� 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐵𝐵 = � 3 293.79 1170 𝜋𝜋(23) −1 = 4.22 Calculs du facteur de sécurité (FS) au point C: Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 62010 Nmm et que le moment de flexion au point B est de 47895 Nmm ; 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐶𝐶 = � 16 √3 ∗ 62010 ∗ 2.105 2 ∗ 47895 ∗ 2.53 � + �� 3 289.83 1170 𝜋𝜋(26) −1 = 3.35 MEC792 | ANNEXES 100 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Calculs du facteur de sécurité (FS) au point F: Sachant que le couple maximal subi par l'arbre est de 62010 Nmm et que le moment de flexion au point B est de 50514 Nmm ; 16 √3 ∗ 62010 ∗ 1.935 2 ∗ 50514 ∗ 2.36 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹 = � � + �� 3 285.53 1170 𝜋𝜋(30) −1 = 5.24 Le point le plus critique de cet arbre est donc le point C. Dans le pire des cas, ce montage a un facteur de sécurité de 3.35, ce qui conclut la validation des arbres de transmission. MEC792 | ANNEXES 101 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 MEC792 | ANNEXES 102 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Calculs - Roulements La durée de vie (en heures) d'un roulement peut être approximée à l'aide de la formule suivante: 𝐹𝐹𝑅𝑅 (𝑙𝑙𝑅𝑅 𝑛𝑛𝑅𝑅 60)1/𝑎𝑎 = 𝐹𝐹𝐷𝐷 (𝑙𝑙𝐷𝐷 𝑛𝑛𝐷𝐷 60)1/𝑎𝑎 𝐹𝐹𝑅𝑅 : 𝐶𝐶ℎ𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎é (𝑘𝑘𝑘𝑘) 𝑙𝑙𝑅𝑅 : 𝐷𝐷𝐷𝐷𝐷𝐷é𝑒𝑒 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑣𝑣𝑣𝑣𝑣𝑣 𝑠𝑠𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 𝑙𝑙𝑙𝑙 𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓 (ℎ) 𝑛𝑛𝑅𝑅 : 𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝𝑝 (𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅) 𝑎𝑎: 𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹𝐹 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓𝑓 𝐹𝐹𝐷𝐷 : 𝐶𝐶ℎ𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 𝑑𝑑é𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠é (𝑘𝑘𝑘𝑘) 𝑙𝑙𝐷𝐷 : 𝐷𝐷𝐷𝐷𝐷𝐷é𝑒𝑒 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑣𝑣𝑣𝑣𝑣𝑣 𝑑𝑑é𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠é𝑒𝑒 (ℎ) 𝑛𝑛𝐷𝐷 : 𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉𝑉 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟 𝑑𝑑é𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠é𝑒𝑒 (𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅) Pour tous les roulements de marque SKF, le manufacturier évalue la durée de vie à un million de cycles, c'est-à-dire que: 𝑙𝑙𝑅𝑅 𝑛𝑛𝑅𝑅 60 = 106 On cherche donc à connaître la durée de vie en heure de chaque roulement. Cette donnée peut être déterminée à l'aide de la formule simplifiée suivante (pour les roulements SKF): 𝐹𝐹 (106 )1/𝑎𝑎 � 𝑅𝑅 � 𝐹𝐹𝐷𝐷 𝑙𝑙𝐷𝐷 = (𝑛𝑛𝐷𝐷 60) 𝑎𝑎 Calcul de la durée de vie minimal des roulements SY 20 TF, côté menante: Figure 0.12 : caractéristiques techniques des roulements SY 20 TF. Tableau 0.10 : données de calcul des roulements SY 20 TF, côté menante. 𝐹𝐹𝑅𝑅 = 12,7 (𝑘𝑘𝑘𝑘) 𝑙𝑙𝑅𝑅 𝑛𝑛𝑅𝑅 60 = 106 (𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐) 𝑛𝑛𝑅𝑅 = 8500 (𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅) 𝑎𝑎 = 3 (𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 à 𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏) 𝐹𝐹𝐷𝐷 : 1,795 (𝑘𝑘𝑘𝑘) 𝑛𝑛𝐷𝐷 : 3800(𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅) 𝑙𝑙𝐷𝐷 : ? (ℎ) MEC792 | ANNEXES 103 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue 𝑎𝑎 Automne 2012 3 𝐹𝐹 (106 )1/𝑎𝑎 12.7(106 )1/3 � 𝑅𝑅 � � � 𝐹𝐹𝐷𝐷 1.795 𝑙𝑙𝐷𝐷 = = = 1553.40ℎ (𝑛𝑛𝐷𝐷 60) (3800 ∗ 60) En considérant des essais d'environ 60 secondes, on obtient le nombre d'essais possible suivant: 1553.40ℎ = 5592236𝑠𝑠 ∗ 1𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 = +93000 𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 60𝑠𝑠 Calcul de la durée de vie minimal des roulements SY 20 TF, côté menée: Tableau 0.11 : données de calcul des roulements SY 20 TF, côté menée. 𝐹𝐹𝑅𝑅 = 12,7 (𝑘𝑘𝑘𝑘) 𝑙𝑙𝑅𝑅 𝑛𝑛𝑅𝑅 60 = 106 (𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐) 𝑛𝑛𝑅𝑅 = 8500 (𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅) 𝑎𝑎 = 3 (𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 à 𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏) 𝐹𝐹𝐷𝐷 : 0,748 (𝑘𝑘𝑘𝑘) 𝑛𝑛𝐷𝐷 : 8991(𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅) 𝑎𝑎 𝑙𝑙𝐷𝐷 : ? (ℎ) 3 𝐹𝐹 (106 )1/𝑎𝑎 12.7(106 )1/3 � 𝑅𝑅 � � � 𝐹𝐹𝐷𝐷 0.748 𝑙𝑙𝐷𝐷 = = = 9072.92ℎ (𝑛𝑛𝐷𝐷 60) (8991 ∗ 60) En considérant des essais d'environ 60 secondes, on obtient le nombre d'essais possible suivant: 9072.92ℎ = 32662515𝑠𝑠 ∗ 1𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 = +544000 𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 60𝑠𝑠 La combinaison charge et vitesse de rotation est donc plus critique du côté de la poulie menante, mais cet agencement permet quand même plus de 90 000 essais. Calcul de la durée de vie minimal du roulement 61806 2RZ: Figure 0.13 : caractéristiques techniques du roulement 61806 2RZ. MEC792 | ANNEXES 104 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Tableau 0.12 : données de calcul du roulement 61806 2RZ. 𝐹𝐹𝑅𝑅 = 4,49 (𝑘𝑘𝑘𝑘) 𝑙𝑙𝑅𝑅 𝑛𝑛𝑅𝑅 60 = 106 (𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐) 𝑛𝑛𝑅𝑅 = 16000 (𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅) 𝑎𝑎 = 3 (𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 à 𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏) 𝐹𝐹𝐷𝐷 : 0,218 (𝑘𝑘𝑘𝑘) 𝑛𝑛𝐷𝐷 : 8991(𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅) 𝑙𝑙𝐷𝐷 : ? (ℎ) 𝑎𝑎 3 𝐹𝐹 (106 )1/𝑎𝑎 4.49(106 )1/3 � 𝑅𝑅 � � � 𝐹𝐹𝐷𝐷 0.218 𝑙𝑙𝐷𝐷 = = = 16196.10ℎ (𝑛𝑛𝐷𝐷 60) (8991 ∗ 60) En considérant des essais d'environ 60 secondes, on obtient le nombre d'essais possible suivant: 16196.10ℎ = 58305939𝑠𝑠 ∗ 1𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 = +972000 𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 60𝑠𝑠 Calcul de la durée de vie minimal du roulement 61807 2RZ: Figure 0.14 : caractéristiques techniques du roulement 61807 2RZ. Tableau 0.13 : données de calcul du roulement 61807 2RZ. 𝐹𝐹𝑅𝑅 = 4,75 (𝑘𝑘𝑘𝑘) 𝑙𝑙𝑅𝑅 𝑛𝑛𝑅𝑅 60 = 106 (𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐) 𝑛𝑛𝑅𝑅 = 14000 (𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅) 𝑎𝑎 = 3 (𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 à 𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏𝑏) 𝑎𝑎 𝐹𝐹𝐷𝐷 : 0,218 (𝑘𝑘𝑘𝑘) 𝑛𝑛𝐷𝐷 : 8991(𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅) 𝑙𝑙𝐷𝐷 : ? (ℎ) 3 𝐹𝐹 (106 )1/𝑎𝑎 4.75(106 )1/3 � 𝑅𝑅 � � � 𝐹𝐹𝐷𝐷 0.218 𝑙𝑙𝐷𝐷 = = = 19175.74ℎ (𝑛𝑛𝐷𝐷 60) (8991 ∗ 60) En considérant des essais d'environ 60 secondes, on obtient le nombre d'essais possible suivant: MEC792 | ANNEXES 105 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue 19175.74ℎ = 69032659𝑠𝑠 ∗ Automne 2012 1𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 = +1150000 𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 60𝑠𝑠 Calcul de la durée de vie minimal du roulement AXK 2542: Figure 0.15 : caractéristiques techniques du roulement AXK 2542. Tableau 0.14 : données de calcul du roulement AXK 2542. 𝐹𝐹𝑅𝑅 = 13,4 (𝑘𝑘𝑘𝑘) 𝑙𝑙𝑅𝑅 𝑛𝑛𝑅𝑅 60 = 106 (𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐𝑐) 𝑛𝑛𝑅𝑅 = 7500 (𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅) 𝑎𝑎 = 10/3 (𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅 à 𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟) 𝑎𝑎 𝐹𝐹𝐷𝐷 : 1,000 (𝑘𝑘𝑘𝑘) 𝑛𝑛𝐷𝐷 : 8991(𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅𝑅) 10/3 𝐹𝐹𝑅𝑅 (106 )1/𝑎𝑎 13.4(106 )3/10 � � � 𝐹𝐹𝐷𝐷 1 𝑙𝑙𝐷𝐷 = = (𝑛𝑛𝐷𝐷 60) (8991 ∗ 60) � 𝑙𝑙𝐷𝐷 : ? (ℎ) = 10593.92ℎ En considérant des essais d'environ 60 secondes, on obtient le nombre d'essais possible suivant: 10593.92ℎ = 38138117𝑠𝑠 ∗ 1𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 = +635000 𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 60𝑠𝑠 On peut donc conclure que ce banc d'essai est bon pour un minimum de 93000 essais, en estimant la durée de vie du roulement le plus faible en utilisant des hypothèses assez conservatrices. MEC792 | ANNEXES 106 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 APPENDICES MEC792 | APPENDICES 107 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Spécifications des étriers de freins http://www.wilwood.com/Products/001-Calipers/027-PS1/index.asp PS-1 Caliper Highlights: Wilwood's PS-1 Caliper is compact, lightweight (only .93 pounds) and combines the strength of cast aluminum construction with a sleek low profile design. This caliper utilizes two stainless steel deep cup pistons to minimize heat transfer from the .30" thick pad to the brake fluid while employing high temperature square piston seals to control piston retraction. Internal crossover brake fluid passages eliminate the use of external crossover tubes. The PS-1 fits rotors with diameters ranging from 6.00" to 9.00", and thickness sizes from .15" to .20". Designed, engineered and manufactured in the U.S.A. Mounting Dimensions PS-1 Caliper Pads Ordering Information: Bore Size 1.00" 25,4 mm Disc Width .20" 5,1 mm Mount Hole M8 x 1.25 Inlet RH Part Number LH Part Number M10 x 1.25 120-4616 120-4617 MEC792 | APPENDICES 109 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 Dessins des arbres de transmission Note: Les dimensions des chemins de clavettes ont été déterminées à l'aide des standards britanniques métrique et impérial retrouvés dans le Machinery's Handbook 27th edition. MEC792 | APPENDICES 111 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 MEC792 | APPENDICES 113 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 MEC792 | APPENDICES 114 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 MEC792 | APPENDICES 115 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 MEC792 | APPENDICES 116 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 MEC792 | APPENDICES 117 Baja ETS Conception d'un banc d'essai pour une transmission à variation continue Automne 2012 MEC792 | APPENDICES 118 Liste de références bibliographiques BUDYNAS R. G., NISBETT J. K., Shigley’s Mechanical Engineering Design, 9th Ed., 2011, McGraw Hill, New York, États-Unis, 1082 p. C. BOURASSA Gabriel, Ajustement de la transmission à variation continue du Mini-Baja ÉTS, 2005, École de technologie supérieure, Montréal, 30 p. Continuously Variable Transmission (CVT), 2006, Society of Automotive Engineers, inc. Warrendale, PA, États-Unis, 389 p. FERRANDO F., MARTIN F., RIBA C., Axial Force Test and Modelling of the V-Belt Continuously Variable Transmission for Mopeds, vol. 118, juin 1996, Universitat Politecnica de Catalunya, Barcelone, Espagne, 8 p. PHIIBERT Y., Asservissement d'un banc de test et essais expérimentaux, 2012, École de technologie supérieure, Montréal, 60 p. http://www.qtcgears.com/RFQ/default.asp?Page=../KHK/newgears/KHK032.html Bibliographie C. SOLLA M., V. VILLARES I., Étude thermique d'un frein à disque, 2008, Université Paris X Nanterre, Paris, 69 p. DROUIN J.-P., Caractérisation du système de propulsion d'un baja de l'ÉTS, 2010, École de technologie supérieure, Montréal, 27 p. Energy Loss and Efficiency of Power Transmission Belts, 2006, Advanced Engineering Research, Belt Technical Center, Springfield, Missouri, États-Unis, 10 p. OBERG E., D. JONES F., L. HORTON H., H. RYFFEL H., Machinery's Handbook, 27th edition, 2004, Industrial Press Inc., New York, États-Unis, 3340 p. Rédaction technique, administrative et scientifique, 1999, Éditions Laganière enr., Sherbrooke, Québec, 468 p. SORGE F., Transient Mechanics of V-Belt Variators, 2004, University of Palermo, Palermo, Italie, 9 p. TENBERGRE P., Efficiency of Chain-CVTs at Constant and Variable Ratio A new mathematical model for a very fast calculation of chain forces, clamping forces, clamping ratio, slip and efficiency, 2004, Institute of Design and Driving Engineering, Chemnitz University of Technology, Chemnitz, Allemagne, 13 p. Mise en page, © Yannick Philibert, 2012