Les dossiers de La Lettre du Solaire Novembre 2012 / Vol 2 N°11
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Les dossiers de La Lettre du Solaire Novembre 2012 / Vol 2 N°11 Publiés par CYTHELIA sarl, La Maison ZEN, 350 route de la Traverse, F-73 000 Montagnole Tel+ 33(0)4 79 25 31 75 Fax+ 33(0)4 79 25 33 09 Editeur: Alain Ricaud, [email protected], Rédaction : Mamadou Kane ________________________________________________________________________________________________________ Sommaire Amérique du Nord....................................... 2 Tendances Mondiales ........................... 2 Canada .........................................................15 Réduction du FiT solaire et éolien .....................15 Technologies ....................................... 15 Installations constatées 2007-11 et prévisions 2012-14 ............................................................. 2 Raisons d’être pessimiste pour le PV.................. 2 Production en Amérique du Nord ....................... 2 CSP et ammoniac ........................................15 La guerre du solaire sino-américaine ........... 2 Rendement amélioré de 45% .............................17 PV…sous-marin ! .............................................17 Conflit Chine-USA en question .......................... 2 La guerre sino-américaine continue .................... 5 Condamnation officielle des taxes US ................ 6 …Union sacrée des majors… ............................. 6 …Faible impact des taxes sur le coût.................. 6 Tensions persistantes Chine – USA .................... 7 Programmes nationaux ........................ 7 Etats-Unis ...................................................... 7 Zones d’énergie solaire dans le Sud-ouest .......... 7 Quelle politique énergétique pour Obama ? ........ 8 109% de croissance pour le solaire en 2011 ........ 9 Programme « SolarAnywhere » ......................... 9 Financement pour le PV clé en main .................10 1 GW d’énergie solaire pour PJM .....................10 Redressement confirmé.....................................11 FiT or not FiT ? ................................................12 Marché en croissance ........................................12 Loi « No more Solyndra » adoptée ....................13 Impact du régime fiscal sur les prix du PV ........13 100% de capacité EnR en septembre .................14 Perspectives du CPV aux USA ....................16 Compagnies ........................................ 18 TransCanada.....................................................18 Soitec ...............................................................18 Nouveau record pour First Solar........................19 First Solar & 5N Plus........................................19 First Solar et Tucson Electric Power..................19 First Solar et NRG à Tucson .............................20 First Solar & MidAmerican Solar ......................20 First Solar & AGL ............................................20 GE abandonne son projet d'usine de production .21 Les dossiers de La Lettre du Solaire Novembre 2012 / Vol 2 N°11 Publiés par CYTHELIA sarl, La Maison ZEN, 350 route de la Traverse, F-73 000 Montagnole Tel+ 33(0)4 79 25 31 75 Fax+ 33(0)4 79 25 33 09 Editeur: Alain Ricaud, [email protected], Rédaction : Mamadou Kane ________________________________________________________________________________________________________ Amérique du Nord Tendances Mondiales Installations constatées 2007-11 et prévisions 2012-14 Le marché des Etats-Unis reste indécis. Les ÉtatsUnis pourrait ajouter 2.5 GW à ce bilan, soit une croissance de 35%. Cependant l’analyste pense que les facteurs de risque sont plus importants que les aspects favorables pour trois raisons : la transformation des subventions directes en crédit d’impôt, le différend commercial avec la Chine qui devrait se terminer par une taxe et des prix d’achat bas une fois que les distributeurs ont repli les exigences de seuil. Source James Montgomery, ElectroQ, 17/01/2012 Raisons d’être pessimiste pour le PV Aux Etats-Unis, la fin du programme de subventions va avoir des effets directs sur le marché. Le Congrès a décidé de ne pas prolonger le Programme Trésor 1603 qui avait été créé en 2009 dans le cadre du American Recovery and Reinvestment Act. Selon le département d’état du Trésor (DoT), entre septembre 2009 et la fin 2011, un financement 1 428 millions US$ a afflué pour les projets d’électricité solaire. La fin du programme a eu deux effets négatifs. D’une part, elle réduit très fortement l’attrait pour les investissements solaires. Comme les systèmes de plus de 50 kW ont été les principaux bénéficiaires du programme, le nombre de grandes centrales va notablement diminuer. D’autre part, en raison du développement du marché mondial de l’offre et de la demande d’équipements solaires, la compétition entre fabricants se resserre en 2012. Le ralentissement attendu en 2012en Allemagne et Italie, d’importants marchés pour les fabricants américains, aura une incidence sur la demande de produits solaires PV en provenance des Etats-Unis. Source EuPD Research et RE Focus, le 06/02/2012 Production en Amérique du Nord En 2011 encore, First Solar Amérique n’arrive qu’en deuxième place (240 MWc, stable) derrière la filiale américaine de Solarworld (275 MWc de mc-Si, +6%). Le nouveau venu, Suniva (170 MWc de sc-Si, stable) s’est également bien placé cette année en occupant la troisième place du podium. Avec la disparition d’Evergreen (ruban), de United Solar Ovonic (a-Si:H), et de Solyndra (CIGS sur cylindre), l’Amérique aura payé un très lourd tribu à la crise mondiale. La tendance annoncée en 2011 se confirme : avec une croissance négative, l’Amérique du Nord ne détient plus que 3% de part du marché ; elle a perdu ses capacités de manufacturing et fuit le territoire. Malgré cela, des start-ups comme Abound Solar, Ascent Solar, Solopower, Miasole, Heliovolt font leur entrée commerciale sur le marché. Mais l’entrée est souvent reportée pour des raisons de levées de fonds : c’est le cas de Stion qui prévoyait une production de 110 MW pour 2011. Quant à Nanosolar, après neuf ans de tapage médiatique, son décollage n’est pas à la hauteur des annonces. Manufacturer America Solarworld First Solar Suniva Spectrolab Miasole International Solar Electric Technology United Solar Ovonic CaliSolar Solyndra Abound Solar Global Solar Emcore PV Héliovolt Solar Power Industries Nanosolar Ascent Solar Xunlight GE Energy Solopower Stion Solar Junction Twin Creeks Technologies AQT Solar Evergreen Solexant Total USA Cell World Prod (MW) 2010 2011 260 275 241 240 170 170 40 90 20 60 0,0 60 150 50 40 45 68 40 30 40 30 30 5,0 20 20 10 5,0 10 2,5 10 1,0 10 1,0 5,0 NI 5,0 2,0 4,0 0,0 1,0 NI 1,0 NI 1,0 0,5 0,5 157 0,0 0 0,0 1 243 1 178 27 929 37 185 Croiss (%) 6% 0% 0% 125% 200% -67% 13% -41% 33% 0% 300% -50% 100% 300% 900% 400% 100% 0% -100% -5% 33% Part Est. prod (%) 2012 0,7% 300 0,6% 224 0,5% 170 0,2% 130 0,2% 100 0,2% NI 0,1% NA 0,1% NI 0,1% NI 0,1% 30 0,1% 60 0,1% 20 0,0% 30 0,0% 75 0,0% 20 0,0% 10 0,0% 5 0,0% 45 0,0% 6 0,0% 75 0,0% 20 0,0% 20 0,0% 2 0,0% NA 0,0% 0 3% 1 342 100% 57 276 Tableau 1 : Production en Amérique du Nord en 2010-11 et prévisions pour 2012(MWc) La guerre du solaire sino-américaine Conflit Chine-USA en question Pourquoi les taxes étaient si basses, pourquoi serontelles plus élevées, quelle réponse est apportée par les parties ? Ce sont les questions au centre du débat actuel _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ en la Chine et les Etats-Unis (en fait le reste du monde…occidental en particulier). Comme attendu, le département fédéral du Commerce (DOC) a tranché en faveur des fabricants américains, qui accusent la Chine de donner des subventions illégales à ses sociétés. De façon inattendue, cependant, les droits de compensations (CVD pour countervailing duties) sont modestes – seulement 3 à 5%. Le magazine en ligne REW.com a interrogé des experts à propos de leur lecture de la décision et des questions soulevées. Voici un résumé de leurs réponses. Figure 1 : Programmes de subventions pour Trina and Suntech (Source: Maxim Group, Department of Commerce) Pourquoi des taxes si basses ? Le DOC a fait un calcul simple. Dans sa décision de 62 pages, il énonce en détail comment il a déterminé le montant des subventions « indues » reçues par les entreprises chinoises, et quel ajustement est nécessaire pour équilibrer les importations US. Cette évaluation s’est faite avec difficulté de l’aveu même du DOC, étant donné le peu d’empressement mis par le gouvernement chinois à fournir les informations requises. Ça paraît simple dit comme ça. De même, l’identification de trois niveaux de taxes est basée sur les mêmes informations sur les subventions reçues de la partie chinoise. Aaron Chew, analyste chez Maxim Group a présenté sur un graphique les subventions chinoises identifiées par le DOC et leur impact sur les tarifs proposés par Suntech et Trina Solar, qui ont été sélectionnés comme « répondants obligatoires » parce qu’étant les deux plus gros exportateurs vers les EtatsUnis. On peut y voir qu’il y a des subventions à travers les programmes officiels (« Golden Sun », « Two Free, Three Half »), des avantages en matière de politique des prêts, de tarifs ou de taxes sur la valeur ajoutée, d’utilisation des terres, etc. (« LTAR » est un acronyme pour « rémunération inadéquate »). A noter que dans ce graphique, la barre pour le « polysilicium » est la seconde subvention pour Trina, avec 0.72%. Chew précise que c’est en référence au fournisseur chinois de polysilicium, GCL Poly, qu’il qualifie « d’Intel de l’énergie solaire » en raison de sa grande influence dans le secteur et qui, dit-il, a été interrogé CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud sur ses liens avec le gouvernement. La baisse des taxes annonce-t-elle une décision contre le dumping ? Les sceptiques et les théoriciens de la conspiration continuent de penser qu’il s’agit de politique en coulisse, que tout est négociable, qu’il ne faut faire confiance à personne… Mais supposons que le DOC est au-dessus de cette mêlée, ne s’occupe que de chiffres objectivement vérifiables et ne voit pas cette baisse comme uniquement annonciatrice de mesures antidumping à venir. Ce sont bien sûr deux affaires liées mais à travers deux enquêtes officielles différentes avec des règles et des principes différents. Cela dit, les pénalités antidumping appliquées pour les autres industries ont tendance à être plus élevées ; de ce fait, les 20 à 30% auxquels beaucoup d’observateurs s’attendaient pourraient devenir une réalité, pour les deux cas en cités en particulier. Quelle victoire pour les fabricants US ? Il est clair, selon les chiffres du DOC, que les sociétés chinoises ne sont pas aussi subventionnées qu’on veut bien le dire et que cela n’a donc pas autant d’impact. C’est un « résultat relativement positif » pour CASE et ses alliés qui soutiennent que ce conflit affecte tout le secteur solaire. D’autre part, la position officielle est que les sociétés chinoises sont indûment soutenues par leur gouvernement et que cela porte préjudice aux entreprises américaines de façon quantifiable et qu’une intervention de l’état est nécessaire ; ce double langage était peut-être une des intentions de l’attaque initiale. « Cela montre essentiellement qu’ils essaient de satisfaire tout le monde », suggère Fatima Toor de Lux Research. « Tout le monde reconnaît que ce n’est pas une bonne idée pour le DOC d’imposer des droits de douane énormes sur les modules ». Un autre aspect doit être pris en compte : le précédent ainsi créé. Une décision favorable des Etats-Unis à sa plainte pourrait pousser SolarWorld à ouvrir le même front en Europe. « Le plus grand risque est que SolarWorld étende l’action en Europe et / ou au polysilicium et qu’elle attaque les entreprises américaines ou coréenne de polysilicium qui reçoivent des subventions publiques », souligne Jesse Pichel, analyste chez Jefferies. Ce qui est également clair c’est que la tarification ne peut pas masquer la grande inquiétude du marché solaire global : une situation difficile avec des entreprises qui perdent de l’argent. Les actions solaires chinoises ont bondi après l’annonce du DOC pour retomber très bas le jour suivant quand les acteurs majeurs se sont rendu compte que la situation restait globalement inchangée. « Il est prématuré de considérer cette décision comme une victoire », ajoute l’analyste. En fin de compte, l’effet d’une obligation est le même, grand ou petit : les entreprises chinoises vont voir leurs coûts augmenter (et donc la tarification tout en bas de la chaîne), soit par l’expédition des produits chinois directement aux États-Unis avec un impact sur la taxation, soit l’externalisation de certaines productions vers d’autres nations pour contourner les taxes. Rédaction : Mamadou Kane 3 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ Que vont faire les fournisseurs chinois ? Les sociétés chinoises ont également vu venir cette décision. Certaines d’entre elles ont même augmenté leurs exportations vers les Etats-Unis jusqu’à la fin 2011 (d’où la demande en instance, avec distinction possible entre les pénalités). Ils ont également préparé les moyens de contourner le tarif en expédiant une partie de la production vers d’autres pays avant de la réexpédier vers les Etats-Unis, une pratique appelée « péage (tolling) ». Il y a, enterré dans la décision du DOC, une clarification qui permet exactement de faire cela. La décision inclut les importations de cellules solaires fabriquées en Chine, de modules ou panneaux fabriqués en Chine ou ailleurs à partir de cellules fabriquées en Chine – mais exclut spécifiquement les produits en provenance de Chine qui ont fabriqués à partir de cellules produites ailleurs. Ainsi, les entreprises chinoises pourraient externaliser la production des cellules elles-mêmes, disons à Taiwan juste à côté ou dans d’autres pays voisins comme la Malaisie ou les Philippines – expédier les matériaux, fabriquer les cellules, et ensuite, soit les réexpédier en Chine pour être transformées en modules, ou les transformer en modules à l’extérieur et les exporter à partir de là-bas. L’économie de péage – nécessitant l’envoi supplémentaire, la fabrication, la requalification des produits, et l’expédition vers la Chine – n’est pas très attrayante si le tarif n’est que de 3 à 5%. Chew Maxim calcule que le péage ajoute environ 6.5% aux coûts de production des modules (environ 0.05 $/W). Mais si les entreprises chinoises pensent que le DOC reviendra en mai avec un ensemble plus rigide de sanctions antidumping – il est aujourd’hui fait mention de 10% à 100 pour cent – alors la mise en place de péage aurait beaucoup plus de sens. Quelle sera la réponse de la Chine ? Le triumvirat solaire chinois (Trina Solar, Suntech et Yingli Green Energy) a vite reconnu et applaudi la décision et critiqué « les barrières commerciales unilatérales, grandes ou petites, [qui] retarderont davantage notre transition des combustibles fossiles à un moment où la majorité des Américains demandent une énergie plus propre et sûre comme l’énergie solaire ». Ils ont également souligné que ce n’est qu’une première décision, une autre décision antidumping étant prévue pour la mi-mai. Le gouvernement chinois a également réprimandé les Etats-Unis pour cette procédure et averti qu’il ouvrirait sa propre instruction sur les importations américaines. Le silicium importé pourrait être la première cible, élargie ensuite aux équipements de production solaire. Cela pourrait mettre à mal un marché solaire américain exportateur net en 2010. (CASM annonce un déficit commercial pour les produits solaires en 2011). Chew pense qu’une affaire de silicium initiée par GCL pourrait très bien être instruite en Chine mais que sa portée serait limitée (Hemlock serait la principale cible) et qu’elle ne serait CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud probablement pas élargie aux équipements de production PV. Cela dit, il convient d’avoir à l’esprit que le gouvernement américain – en particulier le Président Obama – a fortement souhaité régler de façon globale les questions commerciales avec la Chine ces dernières semaines. Continuer de tirer sur la corde – la Chine enquête sur les importations de polysilicium solaire, les États-Unis envisagent l’extension de leur action à d’autres secteurs que l’énergie solaire – pourrait mener à un différend commercial beaucoup plus important. Puis mener à nouveau les deux parties à la table dans un souci de détente. Quel impact sur le marché solaire américain ? Au final, la demande solaire américaine pourrait être supérieure à celle en cause. Les installations ont plus que doublé en 2011, à 1.8 GW, selon les chiffres récents de l’association des industries solaire, SEIA et le cabinet GTM Research. Même avec les taxes mises en place, son potentiel reconnu rend le marché américain intéressant pour les fournisseurs en Chine ou ailleurs. « Trina Solar est engagé dans la fourniture de modules et services de haute qualité sur le marché des Etats-Unis à long terme, où nous valorisons notre clientèle et nos partenaires sur toute la chaîne logistique », a déclaré le PDG de Trina Solar, Jifan Gao. « Indépendamment de l’issue de cette procédure, nous demeurons déterminés à rester sur ce marché », a ajouté Robert Petrina, DG pour l’Amérique de Yingli Green Energy. L’impact de la décision sur les fabricants américains est plus flou. « Si nous corrigeons les pratiques commerciales déloyales sur le marché solaire américain, nous pouvons nous concentrer sur l’expansion de notre production américaine et créer des emplois dans le secteur des énergies renouvelables ; nous sommes impatients de revenir à la compétition juste et légale, plus utile pour tout le monde », a déclaré Carlo Santoro, directeur du développement commercial chez MX Solar, l’un des trois membres publics sur les sept membres du CASM. Mais une autre réalité doit être connue : les Etats-Unis ne représentent que 3% du marché mondial de production de cellules et modules, rappelle Paula Mints de Navigant Consulting. En comparaison, la Chine et Taïwan ont capté 74% de la production de cellules solaires en 2011, contre 63% en 2010, selon des chiffres récents de Solarbuzz. Nul ne sait encore si ces taxes – aussi bien l’actuelle CVD que la future taxe antidumping – vont significativement changer ce paradigme. En prenant un prix de vente moyen de panneau de 1.2 US$/W, cela signifie que les modules fabriqués en Chine pourraient très facilement soutenir la concurrence sur le marché US avec quelques centimes en plus. Dans une certaine mesure, une différence de 3 à 5% pourrait facilement être effacée uniquement par des changements du cours des devises. Il faut également noter que 3 à 5% de CVD ne font que ramener les prix à leur niveau de début janvier – qui ne Rédaction : Mamadou Kane 4 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ va pas changer le paysage concurrentiel pour SolarWorld et les plaignants. Quelle est la prochaine étape légale ? Ce différend commercial solaire est loin d’être fini. Il s’agit d’une décision préliminaire du DOC, qui doit encore décliner ses spécificités, résultats et niveaux de taxes définitifs, etc. On va, cependant, commencer à collecter des taxes à partir de cette date préliminaire, qui seront placées en dépôt fiduciaire en attendant la décision finale, qui est prévue pour le 4 juin. Si la commission internationale du Commerce américaine (ITC) décide également (décision attendue pour le 19 juillet) de taper sur les entreprises chinoises solaires, le DOC publiera le CVD le 26 juillet. L’autre étape légale sera la décision du DOC attendue le 17 mai, qui dira si les fournisseurs chinois ont inondé le marché américain de produits solaires de dumping pour bénéficier d’un avantage indu. L’ITC a donné une réponse préliminaire affirmative sur la taxe antidumping en décembre. Il y a deux aspects importants dans cette décision : ont-ils fait du dumping et y a-t-il un impact suffisamment négatif sur les sociétés américaines pour justifier une décision rétroactive. Certains pensent que le DOC va probablement se prononcer en faveur de mesures antidumping, et probablement avec une peine plus sévère que la décision CVD (comme cela s’est produit dans de tels cas pour d’autres industries). Mais la rétroactivité ne sera probablement pas appliquée, toutefois, étant donné une plus grande charge de la preuve, et le fait que l’augmentation subite des importations solaires confirmée pourrait être raisonnablement expliquée comme une réaction anticipée à l’expiration des mesures d’incitation à la fin 2011. Les efforts se poursuivent, entretemps, entre les promoteurs des énergies renouvelables aux États-Unis pour relancer à la fois le programme 1603 Treasury de subvention et le crédit d’impôt sur les investissements solaires. Source RenewableEnergyWorld.com, le 22/03/2012 La guerre sino-américaine continue La guerre commerciale du solaire entre la Chine et les Etats-Unis est repartie de plus belle, celle-ci ayant officiellement protesté et accusé son concurrent de mettre en péril les accords commerciaux dans leur ensemble. Depuis plusieurs années maintenant, les sociétés américaines se plaignent de ne pouvoir compétir équitablement avec les flux de produits solaires bon marché mis dans les circuits mondial et américain par les fabricants chinois. Les entreprises confrontées à des difficultés financières voire en faillite, comme pour un Solyndra, ont trouvé un bouc émissaire, dans les sociétés chinoises, pour expliquer leur déconfiture. En réponse, le département fédéral du Commerce (DOC), après avoir lancé une enquête « anti-dumping » contre la Chine, a décidé d’appliquer des taxes douanières sur les produits solaires chinois. Pour rappel, l’an passé, la Chine a vendu pour plus de CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud 3.1 milliards US$ de cellules et panneaux aux EtatsUnis ; il est donc aisé de voir pourquoi elle est accusé de « dumping ». Alors que rien n’est encore définitif, les entreprises chinoises sont folles de rage, certaines entreprises américaines concernées au premier chef gardent un silence assourdissant et les multinationales plutôt soucieuses de leurs intérêts globaux appellent à un accord. Ce n’est pas la première fois que le DOC menace d’imposer ces taxes, voire qu’elle les applique. Il y a eu le précédent des couvertures électriques chinoises, il n’y a pas si longtemps. Le problème est que le protectionnisme est toujours controversé, et dans l’économie globalisée d’aujourd’hui, il n’est pas facile de savoir si les taxes appliquées par un pays ne nuiront pas aux intérêts de ses propres entreprises. Certaines sociétés solaires américaines qui se fournissent en produits fabriqués en Chine pourraient perdre gros si elles sont obligées de les acheter plus chères, par exemple. Si les taxes augmentent, les entreprises chinoises vont les répercuter, soit en augmenter leurs prix dans l’espoir de maintenir les profits, ou encore délocaliser leurs productions hors de Chine pour contourner les taxes. Certaines entreprises qui pourraient être soumises à ces taxes seraient déjà prêtes à le faire. Suntech Power Holdings, par exemple, qui pourrait faire face à des taxes de 31.2%, a des sièges régionaux en Suisse, aux États-Unis ainsi qu’en Chine, et pourrait éventuellement déplacer des opérations vers ces autres pays. Le Mexique et Taiwan pourraient être un point de repli pour Suntech et pour d’autres sociétés similaires. Suntech, de façon prévisible, s’oppose à toute barrière au commerce, sur toute la chaîne d’approvisionnement de l’énergie solaire. Mais qu’en disent les entreprises américaines ? A ce jour, elles semblent sereines, voire satisfaites. Mais ces signes sont peut-être trompeurs. En fait la réaction des sociétés solaires américaines dépend grandement de leur position dans la chaîne d’approvisionnement. Celles qui sont dans l’acier et le silicium pour les panneaux sont peut-être heureuses, à l’inverse de celles qui installent les panneaux sur les toits, par exemple. Nous ne devons pas oublier qu’il y a d’autres entreprises dans d’autres pays qui voudraient faire des affaires en construisant des fermes solaires aux EtatsUnis. Les sociétés basées en Allemagne, en Espagne et ailleurs ont subi l’impact du resserrement de l’entreprise de la Chine le marché américain ces dernières années. Elles pourraient peut-être également bénéficier de taxes ; en supposant qu’elles ciblent exclusivement des entreprises chinoises. Les EtatsUnis, pour leur part, prétendent juste vouloir « niveler le terrain ». Mais peut-il vraiment avoir nivellement à ce point ? Maintenant tout le monde comprend les problèmes que la Chine, également connue comme « l’usine du monde », peut causer au reste du monde avec sa main-d’œuvre massive et ses faibles coûts du travail. Elle a le pouvoir et la volonté de produire des produits et de les expédier sur le marché à des coûts Rédaction : Mamadou Kane 5 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ que peu d’autres pays peuvent se permettre. Cependant, il y a la petite affaire de lois commerciales internationales. On peut supposer que le DOC s’appuie pour ses décisions sur une solide expertise. Donc, il convient de surveiller ce sortira de leurs bureaux dans les prochaines semaines, ce que feront sûrement les Chinois. Cela devrait être intéressant. Source Jeff Postelwailt, le 22/05/2012 Condamnation officielle des taxes US antidumping. Depuis que les États-Unis considère que la Chine n’est pas une véritable économie de marché, le département a décidé d’utiliser les coûts de fabrication en Thaïlande comme référence. La décision finale sera annoncée cet automne. Pendant ce temps, la Chine se prépare à une potentielle plainte commerciale venue d’Europe. Selon Reuters, le vice-président de la société SolarWorld, Milan Nitzsche, a déclaré que « les entreprises européennes se préparent à une affaire commerciale, anti-subvention et anti-dumping, contre la Chine et les entreprises chinoises ». « Cela aurait un impact létal pour l’industrie solaire chinoise », selon le PDG de Suntech, Zhengrong Shi. Source Renewable Energy World, le 29/05/2012 …Faible impact des taxes sur le coût Le gouvernement chinois proteste contre les taxes dites anti-dumping sur les panneaux solaires, considérés injustes et préjudiciables pour les producteurs et les consommateurs. Une déclaration du ministère chinois du Commerce a pointé que la décision de Washington a envoyé un « signal négatif » de protectionnisme commercial au monde de la part des Etats-Unis. Dans une décision préliminaire, Washington a pris le parti de sociétés américaines d’énergie solaire qui soutiennent qu’un flot de produits solaires à bas coûts expédiés de la Chine sont sous-cotés et poussent les entreprises américaines à la faillite. Les compagnies chinoises qui vendent des équipements solaires aux Etats-Unis ont également exprimé leur agacement contre ces taxes. Trina Solar, Yingli Green Energy Americas et Suntech Power Holdings font partie de ces protestataires qui promettent une action plus vigoureuse. Source Electric Light & Power, 18/06/2012 …Union sacrée des majors… Une nouvelle alliance a germé en réponse aux différends commerciaux américano-chinois en cours. La première fut celle qui a initié la plainte, CASM pour Coalition for American Solar Manufacturing. Ensuite est arrivée CASE pour Coalition for Affordable Solar Energy, qui comprend des fabricants, installateurs et autres qui voyaient dans cette première action une menace contre leur modèle d’affaires et leur objectif de prix bas. Il y a maintenant SEPA pour Solar Energy Promotion Alliance, qui regroupe les chinois Suntech, Trina, Yingli et Canadian Solar ; à ne surtout pas confondre avec SEPA pour Solar Electric Power Association, qui aide les utilités américaines à intégrer l’énergie solaire dans leur portefeuille (un hasard ?). L’objectif déclaré de cette nouvelle alliance est de travailler ensemble pour faire appel des récentes décisions tarifaires prises par le département américain du Commerce. Ils vont le faire en s’opposant à la façon dont ce dernier a fait le calcul à la base de la décision CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Une palette batterie de droits de douane sur les cellules solaires chinoises au silicium pourrait hausser les prix de gros des panneaux solaires livrés aux États-Unis de 10 à 12%, mais cette taxe ne fera qu’augmenter très légèrement le prix qu’un développeur va payer pour la réalisation d’un projet d’énergie solaire, selon le cabinet IHS. La croissance de 10-12% proviendra de l’utilisation de cellules taiwanaises, qui semblent devoir devenir une marchandise convoitée depuis que le département américain du Commerce a annoncé le 17 mai dernier un ensemble de droits de douane préliminaires sur les cellules solaires en silicium fabriqués en Chine. Malgré ce bond de 10% des prix du panneau solaire, le coût de l’installation d’un système au sol pour un développeur ne va cependant pas augmenter d’autant, parce qu’il comprend d’autres facteurs, tels que travail, les permis, le marketing et la vente, etc. Certains détracteurs des droits de douane ont mis en garde contre un bond des coûts de projet pour les développeurs, installateurs et consommateurs. Un développeur pourrait finir par vendre un système monté au sol à des prix plus élevés pour les investisseurs, de 2.56 à 2.65 $/W, soit environ +3.5%, si le prix du panneau solaire augmente de 10%, a estimé Mike Sheppard, analyste chez IHS. Cela signifie que le retour sur investissement pourrait baisser de 1.5 à 2.5%, a-t-il ajouté. Au mois de mai dernier, les entreprises solaires chinoises et taïwanaises ont affirmé ne pas attendre des taxes une augmentation de coût importante pour les projets solaires ou une hausse des prix de l’électricité solaire. « Cette réduction du TRI signifie que certains investisseurs vont y réfléchir à deux fois avant d’investir », selon Sheppard, même s’il pense que la plupart des investisseurs ne seront pas dissuadés. Le département du Commerce impose des taxes d’environ 31% sur les cellules de 61 fabricants, dont certains dans le top 10 mondial : Suntech Power, Trina Solar, Yingli Green Energy, Canadian Solar, JinkoSolar et Hanwha SolarOne. Les autres sociétés chinoises sont également soumises à des taxes élevées. Certaines compagnies comme Canadian Solar déplorent ces taxes qui leur Rédaction : Mamadou Kane 6 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ sont appliquées parce que le cœur de sa production se trouvant en Chine, elle est considérée comme compagnie chinoise. Mais les sociétés qui ont conduit la bataille des taxes veulent voir dans ces dernières la preuve qu’elles ont eu raison : les compagnies chinoises vendent en-dessous du prix du marché pour pousser à la faillite leurs concurrentes. Les taxes s’appliquant uniquement sur les cellules, les fabricants chinois peuvent toujours utiliser leurs unités d’assemblage, qui restent une option plus rentable que partout ailleurs pour fournir le marché américain. Canadian Solar a acheté des cellules taiwanaises et espère que ces relations établies avec les fournisseurs lui permettront de contourner les droits de douanes rapidement. La société ne prévoit pas d’augmentation des prix de panneaux solaires, même si les cellules des sous-traitants ont tendance à hausser le coût de production de l’entreprise, parce que la compagnie a suffisamment utilisé de cellules taïwanaises par le passé pour pouvoir absorber ces augmentations dans ses modèles financiers. La société ne tient toutefois pas à révéler combien lui coûtent les alternatives à cette option. Des responsables de Trina Solar, pour leur part, estiment l’augmentation de leur coût de production, induite par le recours à des cellules taiwanaises entre 0.03 et 0.05 $/W, selon une note de recherche par la Deutsche Bank. Pour certaines entreprises, cette augmentation se situerait entre 0.05 à 0.07 $/W. Le prix de vente moyen des panneaux solaires expédiés vers les Etats-Unis était d’environ 1 $/W en mars de cette année, alors que celui pour l’Europe était moindre, entre 0.75 et 0.85 $/W. Les grands fabricants chinois ont enregistré des pertes l’an passé en raison de la surabondance de panneaux solaires sur le marché mondial – et des changements de politique d’incitation dans les marchés clés tels que l’Allemagne – et ont fait chuter les prix des panneaux solaires. Ainsi, comme ils ne s’attendent pas à voir une franche remontée des coûts de production, cela peut prendre longtemps avant de faire des profits à nouveau. Les plus grands fabricants taiwanais sont Motech, Gintech et Neo Solar. Le premier, bien qu’étant un des leaders mondiaux de fabrication de cellules avec 1.5 GW de production annuelle, dispose aussi de 200 MW de capacité d’assemblage de panneaux solaires répartis dans des usines en Chine, au Japon et aux États-Unis. Elle a acheté une unité d’assemblage de 40 MW dans le Delaware à General Electric et a commencé sa propre production en 2010, a déclaré Derick Botha, vice-président des ventes et du marketing pour les Etats-Unis. Il note que le prix des panneaux solaires représente désormais environ un tiers de ce que paie un développeur pour installer un projet à l’échelle du mégawatt – et moins que si le développeur incluait les coûts de permis et de commercialisation. Donc, l’impact final des taxes sur l’électricité solaire sera probablement minime. « Honnêtement, je ne crois pas que les nouveaux droits de douane auront un impact CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud significatif sur le consommateurs » ajoute Botha. Source Ucilia Wang, le 29/05/2012 Tensions persistantes Chine – USA La Chine reste mobilisée contre la décision du département fédéral américain du Commerce (DOC) d’appliquer des taxes supplémentaires sur les panneaux chinois. Elle dénonce un protectionnisme hors d’âge qui aura comme conséquence d’exclure les produits chinois du marché américain. « Les Etats-Unis cherchent l’affrontement dans le secteur des énergies nouvelles et envoient un signal négatif au mode entier sur le protectionnisme et l’obstruction au développement des ces énergies », a déclaré le porteparole du ministre chinois du Commerce dans un communiqué. Après cela, on peut s’attendre à une riposte. « Nous espérons que la partie américaine va corriger cette action erronée en mettant fin à ces mesures de rétorsion », a-t-il ajouté. Le DOC a décidé d’appliquer des taxes allant de 18 à 250 % aux producteurs chinois de panneaux solaires, pour contrer ce qu’il considère être des subventions industrielles injustes de Beijing. Les autorités chinoises soutiennent que les subventions pour la recherche et les exonérations de taxes offertes aux producteurs solaires sont similaires aux engagements et pratiques des autres gouvernements Source Diarmaid Williams, REW.com, le 12/10/2012 Programmes nationaux Etats-Unis Zones d’énergie solaire dans le Sud-ouest Le département fédéral de l’Intérieur (DoI) a actualisé son plan visant à faciliter le développement du solaire à l’échelle des utilités dans six états de l’Ouest (Arizona, Californie, Colorado, Nevada, Nouveau-Mexique, Utah), regroupant 17 « zones d’énergie solaire » sur Rédaction : Mamadou Kane 7 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ 285 000 acres qu’il juge « les plus adaptées pour de la production solaire à l’échelle d’utilité » dans un effort pour rationaliser le processus d’autorisation de projets solaires de grande envergure sur les terrains publics. Le bureau de gestion des terres (BLM pour Bureau of Land Management) et le département fédéral d’énergie (DoE) avaient publié le rapport initial du Solar Programmatic Environmental Impact Statement (PEIS) en décembre 2010. Après l’analyse de plus de 80 000 commentaires, la collecte supplémentaire de données et la consultation d’autres agences et managers, le nombre de zones d’énergie solaire (ZES) a été réduit de 24 à 17 (7 zones ont été retirées d’Arizona, de Californie, de Nevada et du Nouveau-Mexique) ; 8 zones en Californie, au Colorado, au Nevada et au Nouveau-Mexique ont été réduites de 677 000 acres à 285 000 acres, en raison de « contraintes de développement ou de sérieux conflits au sujet des ressources ». Le nouveau plan vise à mieux décrire le processus d’identification des zones, prenant en compte la disponibilité du réseau de transmission et les potentiels conflits de ressources et les mesures incitatives pour les développeurs de projets dans les zones d’énergie solaire (notamment en termes de garantie et délais d’obtention des permis) ; il définit également des procédures de planifications régionales pour identifier des zones solaires supplémentaires. Le PEIS comprend également un processus de variance, afin de permettre le développement de « projets bien situés » en dehors de ces zones sur des terrains publics de 20 millions d’acres. Le DOI a réaffirmé son engagement à intégrer les efforts de planification des états pour créer des zones supplémentaires, mentionnant « un besoin immédiat pour des ZES supplémentaires dans certains états », comme le « Restoration Energy Design Program » en Arizona, le « West Chocolate Mountains Renewable Energy Evaluation » et le « Desert Renewable Energy Conservation Plan » en Californie. Le DoI rappelle avoir approuvé 22 grands projets ENR, dont 13 solaires, d’une capacité globale de 5 GWc. « Ce PEIS solaire établit pour la première fois un modèle pour la planification au niveau des territoires qui va aider à faciliter l’implantation intelligente de projets d’énergie solaire et établit une fondation solide et durable pour un avenir énergétique solaire pour notre nation », a déclaré le Secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Ken Salazar. « Exploiter le vaste potentiel de ressources solaires dans les états de l’Ouest va permettre de diversifier le portefeuille énergétique du pays et de rétablir notre position de leader de l’énergie propre dans un marché mondial qui vaut des milliards de dollars à terme », a ajouté le Secrétaire d’Etat à l’Energie, Steven Chu. Une période de 90 jours ouverte aux commentaires du public sera suivie par une période de collecte additionnelle de données au printemps 2012, et étude d’impact environnemental (EIE) en juillet pour une décision finale du BLM en septembre 2012. CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Source www.pvworld.com, le 31/10/2011 Quelle politique énergétique pour Obama ? S’il a autorisé de nouvelles exploitations pétrolières en mer et soutient l’industrie du gaz naturel, le président Barack Obama maintient son engagement en faveur des énergies propres en poussant les initiatives qui n’ont pas besoin d’un vote au Congrès. A quelques mois des élections présidentielles, quelle est la politique énergétique du candidat Barack Obama ? Certes, le président démocrate soutient le pétrole et le gaz naturel. Dans son discours de l’Union devant les élus du Congrès et lors de ses déplacements les jours suivants, il a lâché du lest en direction de ces puissants lobbys. Les compagnies pétrolières vont pouvoir explorer de nouvelles zones en mer : 154 000 km 2 au large du golfe de Mexico. Et le président pousse à l’exploitation du gaz naturel, une énergie très abondante aux États Unis. « Nous sommes l’Arabie saoudite du gaz naturel », a-t-il dit, en demandant au Congrès de voter un plan offrant des crédits d’impôts aux camionneurs pour adapter leurs engins, pour créer aussi de longs corridors où les véhicules pourront se réapprovisionner, augmenter les budgets de recherche développement, et finalement convertir les flottes de bus des collectivités locales à cette énergie « plus propre ». Parallèlement, le président américain maintient son engagement en faveur des énergies vertes. La direction d’Environnement America, ONG d’un million de membres, salue ainsi ses efforts en la matière. Et Phyllis Cuttino, directrice du programme énergie propre du Pew Environment Group, rappelle que le président Obama a été un « vrai leader écologiste lorsqu’il a consacre 85 milliards US$ en 4 ans aux énergies propres ». Aujourd’hui cependant, le président est beaucoup moins actif. La Chambre des représentants étant à majorité Républicaine, de nombreuses initiatives de la Maison Blanche sont retoquées. Et certains dossiers âprement discutés se sont enlisés. C’est le cas du projet de pipeline Keystone XL, censé amener le pétrole canadien au Texas. Les élus Républicains réclamaient une décision rapide du président sur ce pipeline de 2 700 kms, amenant 500 000 barils de pétrole brut par jour aux États Unis. Leur argument clef est la création de plusieurs milliers d’emplois. Le président s’y est refusé, faute d’études exhaustives sur l’impact environnemental du projet. Le dossier sera réglé en 2013 après l’élection présidentielle. Ce qui redonne espoir aux écologistes. « Nous ne voulons pas approfondir notre dépendance au pétrole très polluant puisé dans les sables bitumineux » martèle-t-on à Environement America. Les adversaires de Keystone XL soulignent aussi les risques liés à d’éventuelles fuites du pipeline, qui pourraient polluer les réserves d’eau des Grandes Plaines. Tandis que les candidats Républicains à l’élection présidentielle, favorables à Keystone XL, font miroiter 20 000 créations Rédaction : Mamadou Kane 8 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ d’emplois. Les élus de tous bords s’affrontent, le Congrès ferraille avec la Maison Blanche et Barack Obama semble impuissant. Il n’empêche. Le président garde certaines prérogatives, Il peut, comme il l’a annoncé dans son discours de l’Union, donner son feu vert en faveur du développement d’énergies propres sur des terrains appartenant à l’État... Ce qui permettra d’alimenter en électricité 3 millions de résidences. Et il a les moyens, souligne Phyllis Cuttino, de multiplier par deux les normes d’efficacité énergétique des voitures. La mesure a été présentée cet automne par l’agence EPA (Environement Protection Agency) et une décision est attendue cette année. Là encore, il n’y a pas besoin d’un vote au Congrès. « Ce sont les ministères de l’énergie et des transports et l’agence EPA qui décident ensemble », précise Phyllis Cuttino. Les experts d’Environment America ont calculé que les nouvelles normes auto réduiraient la pollution annuelle des gaz à effet de serre de 280 millions de tonnes en 2030, ce qui revient à fermer pendant un an 70 centrales électriques au charbon. Et Phyllis Cuttino de poursuivre, « le ministère de la défense s’est lui aussi révélé un leader dans l’effort pour réduire notre dépendance au pétrole ». Barack Obama a pu ainsi saluer les initiatives de la Marine qui se fournit de plus en plus en énergie renouvelable. De quoi « éclairer 250000 maisons par an », a-t-il souligné. De fait, tout le ministère de la Défense s’active pour réduire son énorme budget pétrole : 375 000 barils par jour, soit l’équivalent de la consommation des 140 millions d’habitants du Nigéria, observe Phyllis Cuttino. L’objectif est de convertir 25% de ses besoins en énergie renouvelable d’ici 2025. C’est ainsi que ministère de l’énergie a accorde cet automne un prêt de 334 millions de dollars pour équiper en panneaux solaires les toits de 124 bases militaires. Source Caroline Crosdale, Novethic, mars 2012 109% de croissance pour le solaire en 2011 Il a été installé aux Etats-Unis 1 855 MW de capacité solaire PV en 2011, soit 109% de croissance par rapport à 2010, selon les derniers chiffres de GTM Research et l’association des industries solaires , SEIA, publié dans le rapport US Solar Market Insight. Selon le SEIA, 2011 est la première année où le solaire PV a dépassé 1 GW de capacité installée ; le marché solaire PV a été évalué à 8.4 milliards US$. La capacité cumulée installée a atteint près de 4 GW à la fin 2011. La croissance a été stimulée en partie par la baisse de plus de 20% des prix des systèmes, due à la baisse du coût des composants, à l’amélioration de l’efficacité d’installation, l’extension des options de financement et au passage à une taille supérieure pour les systèmes installés dans tout le pays. De plus, l’anticipation de la fin du 1603 Treasury Programme clôturé le 31 décembre 2011 a créé un appel d’air des développeurs. CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Alors qu’aucun projet CSP n’a été mis en ligne en 2011, 10 projets solaires PV à concentration (CPV) ont été réalisés. Toutefois, plus de 1 GW de projets CSP sont en développement pour une capacité installée qui a atteint 500 MW. « En 2011, le marché a démontré pourquoi les Etats-Unis étaient au centre de l’attention pour l’énergie solaire », déclare Shayle Kann, DG de GTM Research. « C’est la première année avec autant de projets de grande échelle ; il y a eu 28 projets PV de plus de 10 MW en 2011, contre seulement 2 en 2009. De plus, le marché a continué de diversifier au niveau national ; 8 états ont installé plus de 50 MW chacun l’an passé, contre juste 5 en 2010. Tous les indicateurs pour un marché dynamique sont au vert ». Le rapport évalue à 800 MW les installations dans le secteur commercial, avec la Californie et le New Jersey comme leaders, à 758 MW les installations à l’échelle d’utilités et 297 MW les installations résidentielles. Les projets d’envergure utilitaire, en premier lieu dans les états du sud-ouest, ont pratiquement triplé. Dans le secteur résidentiel, la Californie a installé 114 MW avec des contributions significatives du New Jersey, de l’Arizona, d’Hawaï, de la Pennsylvanie et du Colorado. Selon le rapport, 2012 sera également une année faste pour le secteur, avec plus de 2.8 GW projetés. Un taux de croissance annuel de 30% est prévu jusqu’en 2016. « L’industrie solaire est celle qui a connu la plus grande croissance aux Etats-Unis pour la deuxième année de suite. Les politiques mises en œuvre ouvrent de nouveaux marchés et éliminent les barrières », selon Rhones Resch, PDG de SEIA. « L’industrie est maintenant prête pour des années de croissance multigigawatts et la création de dizaines de milliers de nouveaux emplois. Mais nous sommes confrontés un certain nombre de défis qui peuvent ralentir cette croissance. C’est pourquoi SEIA coordonne désormais les initiatives industrielles et politiques des gouvernements fédéral et provinciaux, afin de présenter une voix unie et cohérente pour l’industrie solaire ». Source RE Focus, le 15 mars 2012 Programme « SolarAnywhere » La société CPR vient de bénéficier d’un financement de 850 000 US$ de la commission des utilités publiques californienne (CPUC) pour l’implantation d’outils de simulation destinées à prédire la variabilité de la production solaire PV en temps couvert. « Une prévision solaire précise est essentielle pour l’intégration au réseau de capacités solaires de plus en plus grandes, mais il demeure difficile et coûteux d’avoir une telle information », déclare Tom Hoff, président du département recherche et consulting de CPR. « Ce financement, qui fait suite aux résultats de la première phase de notre projet de recherche de mise au point de modèles de simulation PV, va nous permettre de les intégrer dans des logiciels faciles d’usage. Nous sommes honorés que le CPUC ait Rédaction : Mamadou Kane 9 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ sélectionné CPR pour finaliser cette recherche ». La simulation consiste à offrir aux développeurs et aux usagers la possibilité d’une estimation précise de la variation de la puissance fournie par un système PV, sans le coût et la complexité associés à la surveillance directe. CPR va également fournir des données « SolarAnywhere », par km et par minute, typiquement l’intervalle nécessaire pour la mise au point d’un système de dispatching efficace. Les capacités de simulation seront mises à disposition via un logiciel pour la conduite de projets de planification, de distribution, d’exploitation de réseaux intelligents, de planification des niveaux de charge des utilités et des bilans d’exploitation. Le financement est un volet de la 3ème phase du programme baptisé California Solar Intitiative Research, Development, Deployment and Demonstration (CSI RD&D). Lancé en 2008, SolarAnywhere est un historique téléchargeable en temps réel, des prévisions obtenues par satellite des données d’irradiance solaire pour les États-Unis et Hawaï. Les participants à ce projet de simulation des passages nuageux sont : California Independent System Operator Corporation (California ISO), Pacific Gas and Electric Company (PG&E), Sacramento Municipal Utility District (SMUD), University at Albany, SUNY, Electric Power Research Institute Inc. (EPRI), Solar Electric Power Association (SEPA), and University of California, San Diego. Source Kari Williamson, RE Focus, le 14/03/2012 Financement pour le PV clé en main Un des volets de l’initiative « SunShot » du DOE, le département fédéral de l’énergie, est le projet de déploiement rapide de systèmes solaires PV prêts à l’installation en un jour, commande, installation et opération comprises. Le Secrétaire d’Etat à l’énergie vient d’annoncer un budget de 5 millions US$, pour soutenir ce projet. Cet effort s’inscrit dans une vaste stratégie du DOE pour stimuler le déploiement de l’énergie solaire en réduisant les coûts hors équipement (soft), installation, permis, interconnexion, qui composent aujourd’hui plus de la moitié du coût global des systèmes résidentiels. Le financement aidera les innovations à changer fondamentalement la conception et l’installation de systèmes PV résidentiels, en réduisant les coûts pour les propriétaires et en simplifiant les installations et la connexion au réseau. « Fournir aux ménages et commerces de nouveaux choix pour utiliser les ressources énergétiques américaines qui peuvent faire faire des économies est un engagement important du Président Obama », a déclaré le Secrétaire d’Etat, Steven Chu à l’occasion de la présentation du projet. « L’annonce faite aujourd’hui de soutenir les technologies solaires clé en main va aider à faciliter et à réduire le coût du recours à l’énergie solaire pour les consommateurs, tout en soutenant le leadership américain dans la fabrication de technologies de nouvelle génération et dans la CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud diversification du portefeuille énergétique ». Comme le coût des modules solaires continue de baisser, les coûts du « soft » et autres composants dits indirects sont maintenant la plus grande part du coût total des systèmes. Cela offre des opportunités significatives pour baisser les coûts à travers des procédés plus efficaces d’installation, d’obtention des permis ou de connexion au réseau. Les systèmes solaires dits « plugand-play » vont rendre plus faciles, plus rapides et moins coûteuses les procédures d’achat, installation et connexion au réseau de systèmes PV. Ils peuvent être installés sans formation ou outils spécifiques, en étant simplement branchés sur un circuit déjà prêt, à travers lequel un système de détection automatique permet la communication avec le distributeur. Les systèmes « plug-and-play » sont déjà très usuels dans les industries automobile et informatique. Le DOE pense que des innovations similaires peuvent être faites dans l’industrie solaire avec les mêmes résultats en termes de coût et de facilité d’installation. Comme part du programme destiné à implanter cette stratégie, 5 millions US$ ont été attribués à deux projets destinés à développer des prototypes à travers un partenariat entre universités, industrie, distributeurs et autres acteurs. Le DOE compte demander au Congrès 20 millions US$ supplémentaires pour les quatre prochaines années. L’initiative SunShot est un programme national de coopération pour rendre l’énergie solaire compétitive avec les autres sources d’ici la fin de la décennie. Inspirée du projet « Moon Shot » du Président Kennedy qui a permis d’envoyer un homme sur la lune, elle a créé une nouvelle et importante opportunité pour l’industrie solaire, en soulignant le besoin de compétitivité des Etats-Unis dans la course aux énergies propres. Source DOE et PennEnergy, 25/04/2012 1 GW d’énergie solaire pour PJM La société PJM Interconnexion, organisation régionale de transmission qui contrôle les mouvements de ventes en gros d’électricité en totalité ou partiellement dans 13 états et le District de Colombia, a dépassé ce moisci le cap symbolique de 1 GW d’énergie solaire dans son portefeuille. Cette capacité couvre les besoins de 800 mille à 1 million de foyers. La capacité d’énergie solaire annuelle installée a plus que doublé ces deux dernières années et continue de croître. Les commerces et les résidences à même de générer au moins 1 MWh d’électricité solaire peuvent être qualifiés à recevoir un « crédit d’énergie renouvelable (REC) » sur cette production. Le REC solaire peut être commercialisé ou vendu à une autre entité pour permettre à cette dernière d’atteindre les objectifs de l’état. PJM Environmental Information Services (PJM EIS), une unité de PJM, gère le registre qui recense les REC. Une partie de la capacité en question est considérée comme une production « après-compteur » parce qu’elle n’est pas offerte dans le cadre du marché de gros de PJM. Rédaction : Mamadou Kane 10 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ Cependant même cette production est suivie à travers le registre de PJM EIS. Le tableau de bord de PJM sur les énergies renouvelables donne un aperçu de la quantité d’énergie renouvelable en développement dans la région. La société, fondée en 1927, garantit la fiabilité des systèmes électriques de haute tension qui alimentent 60 millions de personnes dans tout ou partie du Delaware, de l’Illinois, de l’Indiana, du Kentucky, du Maryland, du Michigan, du New Jersey, de la Caroline du Nord, de l’Ohio, de la Pennsylvanie, du Tennessee, de la Virginie, de la Virginie de l’Ouest et du District de Colombia. PJM coordonne et dirige les opérations du réseau de transmission régional qui se compose de 62 000 miles de lignes de transport. Elle gère également le marché de gros de l’électricité et planifie les améliorations et extensions de réseau en vue de maintenir sa disponibilité et mitiger les congestions. Source Electric Light & Power, 17/05/2012 Redressement confirmé Après un dernier trimestre 2011 record, les Etats-Unis viennent de confirmer le redressement du secteur de l’électricité solaire avec le deuxième meilleur trimestre de leur histoire. Selon les nouveaux chiffres publiés par GTM Research et l’association des industries solaires, SEIA, 506 MW de nouvelles capacités ont été installés durant le premier trimestre 2012. Cette bonne performance arrive après celle enregistrée entre octobre et fin décembre 2011, qui a vu les nouvelles capacités atteindre 780 MW ; à ce rythme, le record de 2011 sera battu cette année. Les chiffres sont de plus en plus significatifs pour une industrie qui cherche à évaluer les retombées d’une chaîne de perturbations potentielles du marché. La subvention dite de la section 1603 a expiré à la fin de 2011 et les panneaux chinois à faible coût qui tiraient une grande partie de l’industrie américaine ont récemment été frappés par une série de taxes, la plus lourde datant de Février de cette année. Mais jusqu’ici, tout va bien dans une perspective d’installation car une croissance de 85% au cours du premier trimestre de 2011 a renforcé la confiance que l’industrie maintiendra son élan en 2012. Un premier trimestre meilleur que prévu a conduit GTM Research à revoir ses prévisions de 2012 à la hausse d’environ 15% à 3.3 GW, ce qui représenterait un grand bond par rapport aux 1.8 GW de 2011. Ensuite, la croissance prévue est relativement plate en 2013, en raison de l’expiration du « 1603 » et du rattrapage de l’industrie par les nouveaux tarifs. Mais une forte croissance est toujours prévue pour 2014 (environ 5.3 GW), 2015 (environ 6.6 GW) et 2016 (environ 8.4 GW) avec les Etats-Unis devenus un leader du marché mondial. Les perspectives 2012 réajustés, couplés avec la baisse attendue sur le marché européen, devrait tirer la part de marché des États-Unis vers les deux chiffres à près de 11%, contre 7% en 2011 et 5% en 2010, ce qui ferait des Etats-Unis le quatrième marché PV mondial. La CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud trajectoire ascendante en ferait également l’un des quatre marchés internationaux du PV de grande échelle avec une croissance à long terme, aux côtés de la Chine, l’Inde et le Japon. Deux facteurs principaux ont contribué à alimenter les installations aux États-Unis au premier trimestre, selon le rapport. Au moins 1 GW de modules étaient « sécurisés » à la fin de l’année 2011, une stratégie commune utilisée pour qualifier les modules et les onduleurs ayant bénéficié de la subvention 1603 avant son expiration. Bon nombre de ces modules ont été déployés au cours du premier trimestre de 2012. Alors que le plus petit droit de compensation a été annoncé au cours du premier trimestre, la taxe antidumping, beaucoup plus élevé, n’a été annoncée qu’au mois de mai. Le premier trimestre a été marqué par l’incertitude et de nouvelles stratégies pour contourner les sanctions. Le rapport note, de manière anecdotique, que certains fournisseurs chinois sont devenus importateurs, de sorte à pouvoir contourner la taxe et vendre des modules « hors taxes ». Pourtant, de nombreux développeurs ont transférés leurs marchés à des à des producteurs non chinois. Le rôle des fabricants de panneaux américains a pris une place centrale dans la guerre politique que connaît l’industrie solaire. De ce point de vue, le premier trimestre s’est avéré décevant avec une production américaine de panneaux solaires qui s’est élevé à 160 MW, soit moins de la moitié de la quantité produite au cours du premier trimestre de 2011. Les autres éléments clé du rapport sont : le New Jersey est le plus grand marché au premier trimestre avec 174 MW installés ; les prix des modules mixtes pour le premier trimestre 2012 ont baissé à 0.94 $/W, 47% de moins que le 1er trimestre 2011 à 1.78 $ / W ; les prix d’installation ont baissé pour tous les segments de marché d’une année sur l’autre. Les prix des systèmes résidentiels ont baissé de 7.3%, celui des systèmes commerciaux de 11.5% et les prix de distribution à grande échelle de 24.7%. Le prix d’installation moyen global a baissé de 17.2% ; les installations à l’échelle utilitaire, qui ont représenté plus de la moitié des systèmes au 4ème trimestre 2011, représentent un pourcentage beaucoup plus faible au 1er trimestre 2012, avec 124 MW. La plupart de ces installations sont attendues au cours de la seconde moitié de l’année, et GTM Research table sur 1.8 GW d’ici la fin de l’année ; la capacité cumulée a atteint 4.4 GW ; 1.1 GW de solaire thermodynamique (CSP) est en cours de construction. La centrale solaire Solana Generating d’Abengoa a reçu 125 M$ d’investissement de Capital Riesgo Global, une filiale de banco Santander, pour une participation au projet ; Rédaction : Mamadou Kane 11 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ la construction d’une tour solaire dans le cadre du projet Crescent Dunes Solar Energy a été achevée en février. Source Steve Leone, REWorld.com, le 13/06/2012 FiT or not FiT ? entoure le FiT aux Etats-Unis, LIPA semble hésiter sur la formulation de sa propre politique. Si le titre de son communiqué parle bien de FiT, dans le corps du message, le programme devient une « initiative solaire propre (CSI) ». Le site web parle, lui, d’« Initiative solaire propre FiT ». Le programme pilote présenté court jusqu’au 30 juin 2014 et sera alors audité pour décider de la suite à lui donner, à l’instar du programme du LADWP. Il plafonne à 50 MW maximum sur deux ans avec la répartition suivante : 5 MW de systèmes de 50 à 150 kWc ; 10 MW de systèmes de 150 à 500 kWc ; 35 MW non réservés. La taille minimale d’un projet doit être de 50 kWc de solaire PV. La tension de connexion doit être inférieure à 13.2 kV. Un contrat de 20 ans est offert avec un tarif universel de 0.22 $/kWh, sans révision d’inflation. Les candidatures sont ouvertes depuis le 16 juillet 2012. Source Paul Gipe, REWorld.com, le 18/07/2012 Nouveau saut qualitatif dans la politique des énergies renouvelables aux Etats-Unis ? C’est en tout cas comme cela que certains promoteurs présentent l’application (surmédiatisée) par Long Island Power Authority (LIPA) d’un feed-in tarif (FiT) fut-il limité dans le temps et l’espace pour la ville de Long Island, à côté de New-York. Cette utilité municipale dessert environ 1.1 millions de clients. « Avec ce nouveau pas dans le cadre de nos initiatives en faveur de l’énergie solaire, le saut qualitatif est une réalité » a déclaré à cette occasion, Gordian Raacke, directeur exécutif chargé des énergies renouvelables de LIPA, dont les dirigeants n’hésitent plus à se présenter en « leader national pour les énergies renouvelables ». Ironie du sort, l’intérêt médiatique et l’intensité des déclarations officielles relatives d’un FiT est souvent en proportion inverse de son importance – même dans le contexte américain. Ce « saut qualitatif » modeste ne devrait pas faire à lui seul du LIPA un « leader national », de l’avis des observateurs locaux. Le programme pilote de l’utilité, même s’il dépasse les 10 MW annoncé en début d’année par le LADWP de Los Angeles, reste très modeste avec un objectif de 50 MW en deux ans. En comparaison, Gainesville, en Floride a lancé un programme de 32 MW il y a deux ans et déjà installé 11 MW pour 100 à 200 mille personnes, soit dix fois moins que Long Island ! Pour rester dans ces proportions, c’est un programme de 300 MW que LIPA aurait dû annoncer. Et pour que ce soit un saut qualitatif, probablement 3 000 MW. Comme se plaisent à le rappeler les médias spécialisés, le « leadership » ne concernant de fait que le solaire PV ne peut pas être estampillé « énergies renouvelables ». De plus, les propriétaires – qui seront probablement les financeurs principaux du programme – ne peuvent y prétendre que pour une capacité à partir de 50 kWc au sol. C’est dire que des efforts sont encore à faire pour ancrer solidement le FiT aux Etats-Unis. Reflétant d’ailleurs une confusion quasi schizophrénique qui CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Marché en croissance Selon GTM Research et SEIA, l’association des industriels, le marché solaire PV américain a enregistré son deuxième meilleur trimestre de tous les temps, au second trimestre de cette année, avec 742 MW. C’est également le deuxième meilleur trimestre à l’échelle des utilités, avec 477 MW et huit états au-dessus de 10 MW : Californie, Arizona, Nevada, Texas, Illinois, North Carolina, New Mexico et New Jersey. Au total, il y a aujourd’hui 5.7 GW cumulés, soit l’équivalent de la consommation de plus de 940 mille foyers. Selon les résultats d’une récente enquête, « Solar Market Insight : 2nd Quarter 2012 », les 2 derniers trimestres de l’année vont confirmer cette tendance. Avec 3.4 GW de projets en construction dans ce segment des utilités combiné à une baisse du prix des systèmes de 10% par rapport au trimestre précédent, GTM Research prévoit 1.1 GW supplémentaire en service avant la fin de l’année. Le rapport prévoit qu’une capacité totale de 3.2 GW de PV sera installée aux États-Unis en 2012, en hausse de 71% par rapport à 2011. « L’industrie solaire américaine est en pleine croissance et crée des emplois partout aux Etats-Unis, malgré la lenteur de la reprise économique », a déclaré Rhone Resch, PDG de SEIA. « Plus de solaire PV a été installé aux EtatsUnis ce trimestre que pour l’ensemble de 2009, avec pour la première le segment des utilités en tête. Avec des coûts en baisse continue, l’énergie solaire est aujourd’hui accessible pour plus de maisons, entreprises, services publics, et pour l’armée. Une politique intelligente, cohérente et à long terme tire vers le haut l’innovation et l’investissement qui ouvriront au solaire une plus grande part de notre bilan énergétique global ». Pour le quatrième trimestre consécutif, le marché PV résidentiel est en croissance, avec 98.2 MW installés. La Californie, l’Arizona et le New Jersey sont en tête de peloton en compagnie de marchés plus petits, Hawaï, le Massachusetts et le Maryland qui ont une croissance soutenue. En outre, le Rédaction : Mamadou Kane 12 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ segment résidentiel continue d’être stimulé par l’acceptation des consommateurs des modèles de propriété à tierce partie. Les marchés principaux des états de Californie, Arizona et Colorado ont tous vu cette proportion de propriété à tierce partie dépasser 70% du total des installations au deuxième trimestre 2012. Le rapport constate que pour ce trimestre en question, en Californie, pour la première fois au niveau national, le prix moyen installé pour un système en tierce propriété était inférieur à celui d’un système acheté : 5.64 $/Wc contre 5.84 $/Wc. « Nous commençons à voir des modèles d’affaires innovants prendre en main le marché résidentiel PV américain », a déclaré Shayle Kann, vice-président chez GTM Research. « Le succès des fournisseurs de systèmes résidentiels de tierce propriété a attiré plus de 600 millions US$ de nouveaux investissements ces derniers mois. Cet afflux de liquidités dans le secteur résidentiel montre l’acceptation croissante de contrats de location et de PPA comme investissement sûr pour les porteurs de projet. Nous nous attendons à ce que la part de marché du résidentiel à propriété tierce augmente dans les prochains trimestres ». Contrairement aux marchés des utilités publiques ou résidentiels, le secteur non résidentiel (commercial, public, ONG), est passé de 291 MW au 1er trimestre 2012 à 196 MW. Même si la Californie (en baisse de 45%) et le New Jersey (en baisse de 35%) ont contribué pour une grande part à cette baisse, ces états ne sont pas les seuls. Ce segment enregistre une croissance pour seulement 10 des 24 états examinés pour le deuxième trimestre. Cette tendance est due à une conjonction de facteurs. Dans certains marchés individuels comme le New Jersey, c’est le résultat de facteurs spécifiques comme une offre excédentaire. Dans d’autres états, le 1er trimestre a été soutenu le programme fédéral Treasury 1603. En plus de l’étude des marchés de la demande aux ÉtatsUnis, le rapport donne un aperçu de l’état de la fabrication de composants PV aux Etats-Unis. La surproduction mondiale continue d’être le principal défi pour les fournisseurs américains de solaire PV ; la production de wafers, cellules et modules aux ÉtatsUnis a ainsi chuté respectivement de 33%, 25% et 28% au 2ème trimestre 2012. Aujourd’hui, l’industrie solaire emploie plus de 100 mille personnes, dans plus de 5600 petites sociétés principalement, à travers 50 états. Source Electric Light & Power, le 10/09/2012 CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Loi « No more Solyndra » adoptée La Chambre des Représentants a adopté à 245 voix contre 161 le projet de la loi dite « No more Solyndras (Plus jamais de Solyndras) ». Ce projet de loi vise à mettre fin au programme de garanties de prêt par le département de l’Energie (DOE) en l’empêchant d’émettre des garanties d’emprunt sur les demandes reçues après la fin de l’année 2011, et fixe de nouvelles restrictions sur les candidatures existantes et les prêts. Le projet de loi fait suite à la faillite de Solyndra, un fabricant solaire qui a déposé son bilan en Septembre 2012 après avoir reçu une garantie de prêt de 535 millions US$ du DOE. Le président du comité de l’énergie et du commerce de la Chambre, Fred Upton co-auteur du projet original avec le président du souscomité de surveillance et des enquêtes Cliff Stearns. Le sous-comité a voté à 29 contre 19 pour passer le projet de loi en août. « Trois sociétés en faillite, c’est une raison plus que suffisante pour déclarer que le programme de garantie du DOE a échoué et l’arrêter » a déclaré le président du sous-comité Energie de la Chambre, Ed Whitfield. « Au lieu de distribuer des milliards de dollars en garanties de prêts aux entreprises sélectionnées, nous avons besoin de politiques énergétiques rationnelles qui permettent au secteur public de prospérer et créer des emplois. La Loi No More Solyndras est une solution de bon sens qui permettra de protéger les contribuables et d’encourager un avenir énergétique plus durable ». Le projet a été transmis au sénat. Source REW.com, le 18/09/2012 Impact du régime fiscal sur les prix du PV Une préoccupation récurrente : quel est l’impact des avantages fiscaux accordés (fédéraux, des états, des utilities) aux les projets d’énergies renouvelables ? Et existe-t-il une façon plus efficace pour soutenir ces technologies naissantes. Aussi comment se positionne le soutien public américain par rapport aux autres pays, comme l’Allemagne et son feed-in tarif (FiT) ? Bien sûr ce n’est pas un exercice aisé – les programmes de soutien et les subventions des états et des utilités sont très variables à travers la fédération. L’analyse a donc été limitée aux programmes fédéraux de soutien au solaire PV. Actuellement, ces aides comprennent : (i) les crédits d’impôt (en particulier la loi 1603 du Trésor Rédaction : Mamadou Kane 13 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ américain) couvrant 30% des coûts d’installation, (ii) les bénéfices de la dépréciation accélérée qui couvrent 25% des coûts d’installation de plus. Les coûts d’installation actuels se situent, en moyenne, entre 5 $/W pour les systèmes résidentiels (fixes) et 3 $/W pour un système mobile à un axe à l’échelle d’utilité. L’analyse postule également un facteur de capacité de 17% pour un système fixe (résidentiel et commercial) et de 23% pour un système mobile à un axe à l’échelle d’utilité. Type Coût $/W Taxes -55% Facteur capacité Production kWh/W Résidence Commerce Utilité 5$ 4$ 3$ 2.75 $ 2.20 $ 1.65 $ 17% 17% 23% 1.49 1.49 2.01 Dégradation kWh/W sur 20 ans 21.24 21.24 28.73 Gain fiscal $/kWh 0.129 0.104 0.057 Tableau 2 : Bénéfices fiscaux en fonction de l’énergie produite Sous ces hypothèses, les avantages fiscaux fédéraux conduisent à des taxes d’environ 6 c$/kWh pour les grands systèmes et 13 c$/kWh pour les systèmes résidentiels. Le calcul de l’énergie totale produite postule un taux de dégradation de 0.5%, une perte de 3% sur la valeur du kWh et une durée de vie de 20 ans. Même si ces valeurs sont pertinentes, elles ne peuvent être comparées à celles issues du FiT allemand par exemple ou d’autres pays. Parce que le FiT paye également la puissance. Il représente en effet une combinaison en un seul mécanisme, d’une structure de soutien et d’un achat d’énergie. Pour comparer des choses comparables, il convient de combiner la structure de soutien avec la valeur de la puissance mise à disposition du consommateur final. Pour les consommateurs résidentiels et commerciaux US, les coûts pertinents sont les coûts au détail de l’électricité pour lesdits secteurs. Pour les grands systèmes (utilités), le coût est le prix en gros de l’électricité auquel l’utilité peut le vendre (au moins pour les utilités dans les zones dérégulées). Type Taxe ($/kWh) 0.129 0.104 0.057 Résidentiel Commercial Utilité Prix moyen électricité 0.117 $ 0.099 $ 0.050 $ Compensation combinée 0.246 $ 0.203 0.107 Tableau 3 : taxes et prix de l’électricité combinés Dans le tableau 2, les prix moyens de l’électricité – compris entre 0.05 $/kWh pour la vente en gros et 0.12 $/kWh pour les tarifs résidentiels – sont ajoutées aux taxes pour avoir le prix payé par kWh. Avec ces deux composantes, la compensation pour les systèmes solaires se situe entre 0.13 $/kWh pour les grands systèmes et 0.27 $/kWh pour les systèmes résidentiels. Les réductions supplémentaires issues des utilités ellesmêmes, des municipalités et/ou des projets spécifiques augmentent ce montant en fonction des politiques et des pratiques dans chaque état. Type Compensation combinée US FiT allemand Résidentiel Commercial Utilité 0.246 $ 0.203 $ 0.107 $ 0.231 $ 0.195 $ 0.160 $ FiT allemand révisé 0.139 $ 0.117 $ 0.096 $ Ratio FiT/Compensation US 56% 58% 89% Tableau 4 : Comparaison mécanismes US et FiT allemand CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Le FiT allemand – récemment révisé et si les chiffres sont confirmés – se situe entre 0.16 $/kWh pour les utilités et 0.23 $/kWh pour les résidences. Il convient de souligner que le FiT est calculé en fonction de la ressource solaire disponible en Allemagne ; ce potentiel est nettement meilleur aux Etats-Unis. Si la compensation est ajustée en fonction de la ressource – disons pour Richmond, Virginie – le FiT allemand devient très faible, représentant environ 56 à 89% de la compensation US. Et pourtant l’Allemagne a un taux de pénétration du solaire PV cinq fois supérieur à celui des Etats-Unis ! Un facteur qui freine le déploiement du solaire au Etats-Unis – l’utilisation de politique fiscale pour soutenir le secteur des EnR – peut conduire à des structures financières encombrantes qui exposent à des coûts de transaction importants. L’efficacité de ces mesures va grandir avec la diminution du crédit d’impôt sur l’investissement de 30% à 10% en 2017. Et même si les appels vont se multiplier pour maintenir cette subvention à 30%, en raison du taux d’endettement national actuel, les industriels US seraient sages de se préparer à une baisse du soutien public. Peut-être que des mécanismes alternatifs peuvent doper les subventions par dollar investi par le contribuable. Source Michael Mendelsohn, NREL RE Finance, le 25/10/2012 100% de capacité EnR en septembre Selon le dernier rapport « Energy Infrastruture Update » publié par le Bureau des projets énergétiques de la Commission fédérale de régulation de l’énergie (FERC), 433 MW de nouvelles capacités électriques ont été ajoutées en septembre – toutes des sources solaires (18 projets totalisant 133 MW) et éoliennes (5 projets totalisant 300 MW). Pour les trois premiers trimestres de 2012, 77 projets éoliens (4.055 GW), 154 projets solaires (936 MW), 76 projets de biomasse (340 MW), 7 projets en géothermie (123 MW), 10 projets hydrauliques (9 MW) et un projet de cogénération de déchets (3 MW) ont été mis en service. En tout, cela représente 43.8% des nouvelles capacités installées depuis le début de l’année. En comparaison, les capacités nouvelles en gaz totalisent 61 projets pour 4.587 GW, soit 36.8% et les capacités au charbon 3 nouveaux projets pour 2.276 GW, soit 18.3% du total installé. Le nucléaire et le pétrole ont compté pour 1% et 0.1% du total, respectivement. La croissance de sources renouvelables s’est montée à 29% par rapport à 2011 ; ces sources représentent maintenant 14.9% de la capacité totale installée au Etats-Unis. Le rapport du FERC vient après la revue mensuelle « Electric Power Monthly » de l’Administration de l’information énergétique (EIA), qui a estimé la capacité installée en sources renouvelables hors hydroélectricité à 5.4% de la génération nette d’électricité pour les 7 premiers mois de l’année – soit près du double de la capacité enregistrée en 2008. Compte tenu de l’hydroélectricité traditionnelle, les sources renouvelables ont représenté Rédaction : Mamadou Kane 14 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ 13% de la capacité de production totale aux Etats-Unis entre janvier et juillet 2012. « Ces additions minimisent les gains actuels du solaire. Contrairement aux autres sources d’énergie, des capacités solaires significatives existent via des applications plus petites à une échelle hors utilités – par exemple les toitures PV », souligne le rapport de l’EIA. La remarquable expansion de la part des énergies renouvelables dans la production globale reflète la baisse continue des coûts, l’impact des standards au niveau des états et la combinaison du mécanisme de taxations et des autres incitations fédérales. En particulier, à la lumière de perte d’influence du charbon et de la récente décision de fermer la centrale nucléaire de Kewaunee dans le Wisconsin, les propositions de diminuer les investissements dans les énergies renouvelables apparaît comme de courte vue et déplacée. Source Kenneth Bossong, Sun Day Campaign, le 24/10/2012 Canada Réduction du FiT solaire et éolien Le mécanisme feed-in tarif (FiT) de l’Ontario, sous une pression constante des conservateurs, a été considérablement réduit lors de la première revue qui a eu lieu la semaine dernière. Il est communément attribué aux tarifs très généreux adoptés en 2009, la croissance exponentielle dans la province de l’Ontario, et l’industrie éolienne en a été la principale bénéficiaire. L’Ontario compte plus de 1 750 MW de puissance éolienne installée et prévoit d’atteindre 7 500 MW d’ici 2018. En 2011, la province comptait plus de 200 MW de solaire connecté au réseau et a beaucoup fait pour attirer l’intérêt des acteurs internationaux désireux de pénétrer ce marché fertile. Selon le gouvernement de la province, le programme Green Energy Act a permis de lever plus de 27 milliards US$ de nouveaux investissements et opportunités économiques. Il a également créé 20 000 emplois verts. Mais l’angoisse grandissante sur le prix de l’électricité et la forte baisse des prix des équipements de l’énergie solaire et éolienne ont incité de fortes baisses, ce qui réduit les prix de l’énergie solaire de plus de 20% et de l’énergie éolienne de près de 15%. Les prix de l’hydroélectricité, du biogaz, de la biomasse et des gaz d’enfouissement sont inchangés. Les nouveaux tarifs seront ajustés annuellement pour tenir compte des prix courants. Mais la décision offre des opportunités de réduire le processus d’approbation d’au moins 25%, afin d’augmenter le montant prévu pour les communautés locales et autochtones ; elle appelle également à de nouvelles stratégies pour les autres secteurs de l’économie de l’énergie propre, telles que les technologies de réseaux intelligents. Source RE World, le 22/03/2012 CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Technologies CSP et ammoniac Un petit groupe de chercheurs pense que le solaire thermodynamique à concentration (CSP) pourrait jouer un rôle important dans le développement d’une nouvelle économie énergétique basée sur l’ammoniac. On pourrait se demander ce qu’un nettoyant de four a à voir avec le CSP. La réponse, selon un groupe restreint mais dévoué de chercheurs, tient à ce que l’énergie solaire thermique pourrait être utilisée pour produire de l’ammoniac. Et pas seulement comme nettoyant, mais également en substitution aux combustibles fossiles dans le monde. Déjà en 2008, un rapport élaboré par Jeffrey Bartels et Michael Pate de l’université de l’Iowa (ISU) étudiait la question. Il y est mentionné que « …l’ammoniac (NH3) et l’hydrogène sont les seuls carburants alternatifs qui combinent les avantages d’être neutres en carbone et pouvant être produites par n’importe quelle source d’énergie. Des études limitées montrent qu’une économie de l’ammoniac peut fournir les mêmes avantages qu’une économie de l’hydrogène en utilisant des infrastructures existantes ». L’idée d’utiliser de l’ammoniac comme carburant n’est pas nouvelle : en fait, elle a alimenté beaucoup d’usages importants lors de la seconde guerre mondiale, des bus belges au meilleur lanceur de fusées équipage de tous les temps, le X-15. Avec une valeur calorifique moitié de celle du diesel, il peut être utilisé pour les moteurs actuels ou les centrales à gaz ou thermiques moyennant des modifications mineures. Et à la différence de l’hydrogène, il peut être distribué à travers les oléoducs et gazoducs existants. Mieux, il peut être produit à partir de l’énergie solaire, note le Dr Barie Pittock, membre honoraire de l’Australian Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), promoteur infatigable de l’implantation de sources renouvelables à grande échelle dans les zones isolées en Australie. « Ma compréhension est que le CSP est particulièrement adapté pour la production d’hydrogène à travers l’électrolyse de l’eau et sa conversion en ammoniac par réaction avec l’azote dans l’air », ajoute-t-il. Rédaction : Mamadou Kane 15 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ « L’ammoniac peut être utilisé comme carburant pour des moteurs à combustion interne, pour les piles à combustible, pour la production de fertilisant ou encore être facilement transporté par citerne ou tuyau sur son site d’utilisation ». L’ammoniac a une plus grande densité énergétique que l’hydrogène, d’où la justification de la conversion de celui-ci en ammoniac. Il semble avoir des avantages comparatifs par rapport aux bio-carburants comme l’éthanol, qui est en compétition avec la production alimentaire et est moins intéressant en termes d’émissions de gaz à effet de serre. « Le coût d’investissement des infrastructures de stockage et de transport d’ammoniac sont de 10 à 100 fois inférieurs, en fonction des capacités considérées, que ceux de l’hydrogène », selon Norman Olson, chef de projet du centre énergétique de l’ISU. La densité d’énergie à volume égal de l’ammoniac est 2 à 4 supérieure à celle de l’hydrogène comprimé. L’ammoniac est plus sûr que l’hydrogène à haute pression et son efficacité énergétique « du puits à la roue » supérieure. Selon le programme US de surveillance des ressources géologiques, 130 millions de tonnes d’ammoniac ont été produites dans le monde en 2009, la part majeure comme fertilisants à partir de gaz naturel ou de GPL. Utiliser le CSP pour la production d’ammoniac comme carburant est « techniquement très faisable » selon Olson. Pour lui, le principal avantage du CSP dans le process est sa capacité en charge de base, permettant un facteur de capacité élevé pour une centrale de production d’ammoniac. Un autre avantage serait sa faible empreinte carbone. Avec tout cela, les promoteurs devraient se bousculer pour l’utilisation du CSP comme source d’énergie pour la synthèse de l’ammoniac, ou d’autres carburants alternatifs comme l’hydrogène ou les bio-carburants. Mais comme le souligne Pittock, « …la génération d’ammoniac en tant que carburant, via l’électricité renouvelable, semble avoir échappé à l’attention des stratèges des entreprises ». La raison, compte tenu des ressources que nécessite le secteur de l’énergie, est probablement d’ordre économique. « Les acteurs majeurs du CSP financent toujours une certaine quantité de R&D, mais le plus souvent, elle cible des activités », précise Brett Avant, analyste senior chez GTM Research. Avec le CSP comme source d’énergie pour des procédés industriels tels que la production de carburant, « il n’y a pas de subventions, l’alternative est le gaz naturel, moins cher. Si le but ultime est la production de biocarburants, la meilleure option est le gaz naturel…si vous n’avez pas de campagne de relations publiques », ajoute cet expert. Même Olson admet que pour la production d’ammoniac via le CSP, « la faisabilité économique peut s’avérer ardue en comparaison à la production via le gaz naturel ou le charbon ». Avec une hypothèse de 7 400 kWh pour produire une tonne d’ammoniac, qui coûte environ 600 US$, il calcule que « cela revient à vendre l’électricité CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud à environ 8.1 c$/kWh ». Selon les projections de GTM Research, cela représente presque un centime par kWh de moins que l’électricité produite par la technologie la moins chère de CSP en 2020, celle des tours sèches. Si tel est le cas, alors il faudrait sûrement beaucoup de temps avant que les développeurs de CSP trouvent rentable de construire des usines d’ammoniac, d’hydrogène ou de tout autre type de carburant de synthèse, hors avantages environnementaux et sociaux. Source Jason Deign, www.csptoday.com, le 16/12/2011 Perspectives du CPV aux USA Comme le combattant petit mais teigneux sur le ring, l’industrie CPV nord-américaine a un long chemin à parcourir pour rivaliser avec les grands. Malgré cela, les dirigeants de ces entreprises sont optimistes quant à l’avenir de la filière. En effet, le troisième trimestre a atteint le meilleur qu’ait connu la filière CPV selon les analystes. Trois projets CPV, totalisant 4 MW, ont été réalisés principalement dans le sud-ouest des EtatsUnis. On en attend d’autres d’ici début 2012, dont les 30 MW du projet Alamosa Solar Generating de Cogentrix, qui a bénéficié d’un prêt de 90 millions US$ en septembre. Tous les acteurs sont conscients que les coûts CPV doivent encore baisser pour que la technologie puisse rivaliser avec le PV. Soitec par exemple, travaille à réduire le coût de sa technologie à travers des composants plus légers et plus faciles à installer. En Octobre 2011, la société a dévoilé une nouvelle configuration de son système Concentrix, qu’il présente comme plus facile et moins coûteux à installer. En outre, la société travaille beaucoup sur la standardisation des composants. « La normalisation est une énorme contribution à la réduction des coûts », a déclaré Hansjoerg Lerchenmueller, fondateur et viceprésident senior de l’entreprise. Elle présente un portefeuille de projets de 305 MW en Californie où elle prévoit de construire une usine de 200 MW de capacité à court terme, selon Lerchenmueller. Il espère qu’elle sera terminée en 2012 pour une pleine production début 2013. Ce sont également les gros volumes qui vont baisser les prix. Selon le vice-président de Skyline Solar, Tim Keating, « l’avenir du CPV est radieux ». Selon lui, sa société est différente parce qu’elle utilise des composants standards développés pour les industries PV et CSP, « réduisant ainsi les coûts moyens actualisés de l’électricité (LCOE) ». Il pense que Skyline est dans la bonne vague du marché du CPV, en raison de la baisse des coûts combinée à la maturité de la technologie. « Si le CPV arrive à passer l’étape de la baisse des prix, nous pouvons rivaliser avec le panneau plan voire aller en-dessous, parce que nous avons déjà un avantage de 20% sur lui, même à ce prix du kW » a-t-il dit. De plus en plus de promoteurs passent du CSP au PV – une tendance qui devrait continuer en 2012 – et Keating pense que c’est une occasion majeure à ne pas rater pour le CPV. Avec une si petite quantité de produits sur le terrain Rédaction : Mamadou Kane 16 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ actuellement, la tendance ne peut être qu’à la hausse, selon lui. Il souligne le fait que SunPower est un autre exemple d’implantation d’une nouvelle technologie à court terme. En octobre, cette société a annoncé que son nouveau système de suivi C7, concentrant 7 fois le rayonnement, était disponible dans le commerce. Selon Keating, c’est exactement la situation de sa société il y a deux ans, et il se réjouit de cette compétition. « C’est toujours gratifiant de voir une compagnie de plusieurs milliards US$ suivre votre stratégie » a-t-il dit. Source Jennifer Runyon, REW, le 16/12/2011 Des signes de faiblesse sur le marché américain A l’examen des principales tendances de ces derniers mois, il apparaît qu’un changement fondamental est intervenu avec la fin du programme de prêt garanti, alors que le secteur n’a pas été capable de baisser les coûts aussi rapidement que le PV. Le programme a en effet eu un impact très positif sur le marché du CSP avec au total cinq projets pour une capacité globale de 1312 MW. La première victime fut Solar Millennium. La société avait été subventionnée à travers un prêt de 2.1 milliards US$, garanti par le DOE, à la condition expresse de réaliser le projet de 500 MW de Blythe, en Californie. Le groupe devait, en contrepartie, mobiliser les financements commerciaux pour la réalisation du projet quelques mois plus tard. Finalement, Solar Millennium a déclaré que le délai imparti à partir du mois d’août ne lui a pas permis de boucler le financement commercial avant la fin de l’année. Le prêt garanti a été perdu quand l’entreprise a finalement choisi de passer son projet au PV. Résumé au www.csptoday.com/csp-markets-report/preview.shtml Source Bea Gonzales, CSP Today, le 19/01/2012 Rendement amélioré de 45% L’Université de Buffalo (NY) annonce avoir amélioré le rendement d’une cellule de 45% en lui ajoutant des quantums. Les travaux de recherche, publiés en mai dernier dans la revue Nano Letters, montrent que l’intégration de points quantiques permet aux cellules de collecter la lumière infrarouge et d’augmenter la durée de vie de photoélectrons. Cette méthode n’est CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud pas nouvelle ; elle a été testée au moins depuis une décennie. Pour l’équipe de chercheurs, la clé semble être que non seulement ils peuvent intégrer les points quantiques, mais que ces derniers peuvent être sélectivement dopés pour contenir « une charge interne significative » (baptisé « Q-BIC »), ce qui oblige les électrons à rebondir autour et donc minimise les pertes par recombinaison. Ils affirment également que la technologie peut être appliquée à de nombreuses structures solaires photovoltaïques différentes – leur recherche s’est appuyée sur un dispositif de test InAs / GaAs. L’ajout de deux points quantiques permets d’augmenter le rendement de conversion de 4.5% ; en ajouter quatre ou six l’améliore de 30% et 50% respectivement – dans le second cas, le dispositif est passé de 9.3% à 14% d’efficacité. Une entreprise dédiée, Optoélectroniques Nanodevices LLC, a été formée pour commercialiser la technologie et est en ce moment à la recherche de financements auprès d’investisseurs privés et de programmes fédéraux (d’où le décalage de la conférence de presse PR par rapport au papier publié). La recherche a été menée en collaboration avec les chercheurs de US Air Force et de US Army. Source Vladimir Mitin, U. Buffalo, PV World, le 24/01/2012 PV…sous-marin ! Les scientifiques de la division Electronique et technologie du laboratoire naval US (NRL), ont testé, en situation de plongée sous-marine, des cellules solaires à large bande interdite capables de produire suffisamment d’énergie pour faire fonctionner des capteurs électroniques à 9 mètres de profondeur. Les systèmes sous-marins autonomes et les capteurs des plateformes sont sérieusement handicapés par le manque d’autonomes des sources d’énergie. A ce jour, ces systèmes doivent compter sur des sources on-shore, batteries ou énergie solaire, sur plateforme en surface. Les tentatives d’utiliser l’électricité solaire n’ont connu qu’un succès limité, principalement à cause de la faible pénétration du rayonnement solaire et de l’optimisation des cellules pour un spectre solaire terrestre non entravé. « Le recours à des systèmes sous-marins autonomes a notablement augmenté », souligne Phillip Jenkins, chef de la section Imagerie & Détecteurs du laboratoire. « Bien que l’eau absorbe la lumière du soleil, le défi technique est de développer une cellule solaire qui peut convertir efficacement ces photons sous-marins en électricité ». Même si dans l’absolu, l’intensité du rayonnement solaire est plus faible sous l’eau, la bande spectrale étroite permet un rendement de conversion élevé si la cellule solaire est bien adaptée à la gamme de longueur d’onde. Les tentatives précédentes pour faire fonctionner des cellules solaires sous-marine ont porté sur des cellules c-Si et plus récemment, sur des cellules en a-Si. Les cellules en GaInP sont bien adaptées pour des applications sousmarines. Elles ont un bon rendement quantique entre Rédaction : Mamadou Kane 17 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ 400 et 700 nm (spectre visible) et un courant d’obscurité faible intrinsèquement, caractéristique essentielle pour une haute efficacité en condition de faible luminosité. Le spectre solaire filtré par l’eau est dévié vers sa partie bleue/verte pour laquelle la cellule à large bande interdite comme le GaInP fonctionne beaucoup mieux qu’une cellule classique, remarque Jenkins. Les résultats préliminaires à une profondeur maximale de 9.1 mètres montrent une puissance de sortie 7 W/m2, assez pour démontrer qu’il y a une énergie solaire utile à des profondeurs qu’on rencontre couramment dans les zones littorales. Ce laboratoire de la marine américaine conduit un large programme de recherche scientifique et technologique et de pointe multidisciplinaire. Il dispose d’un effectif total de près de 2500 personnes, est situé au sud-ouest de Washington avec toutefois d’autres sites majeurs au Centre spatial Stennis, dans le Mississippi, et à Monterey, en Californie. Source US Naval Research Laboratory, le 07/06/2012 Compagnies TransCanada TransCanada a accepté d’acquérir 9 projets de Canadian Solar Solutions Inc., en Ontario, pour une capacité globale de 86 MW et un montant de 470 millions US$. Tous les 9 projets bénéficient d’un contrat d’achat (PPA) de 20 ans avec l’Ontario Power Authority. « L’addition de ces projets solaires nous permet d’étendre notre portefeuille déjà diversifié dont le tiers provient de sources alternatives ou renouvelables », a déclaré Russ Girling, président de TransCanada. « Dès la clôture de cette acquisition, cet investissement à faible risque sera immédiatement rentable en termes de revenus et de cash flow ». Selon les termes de l’accord, chacun des 9 projets sera développé et construit par Canadian Solar Solutions avec ses propres panneaux PV. TransCanada va acquérir chaque projet une fois que celui-ci sera opérationnel et que certaines étapes de validation auront été franchies. En raison des délais imposés par le cadre réglementaire, les projets entreront en fonction entre fin 2012 et mi-2013. Ces projets vont compléter les opérations en cours de la société en Ontario, où elle est le premier producteur indépendant. TransCanada exploite actuellement la plus grande centrale éolienne de Nouvelle Angleterre. Ses ouvrages hydroélectriques couvrent trois états, New Hampshire, Massachusetts et Vermont. La compagnie est également partenaire dans la plus grande centrale nucléaire privée du Canada, qui fournit 4 700 MW de puissance à l’Ontario. Source TransCanada, le 20/12/2011 Soitec Soitec vient d’acheter une usine à Rancho Bernardo, près de San Diego, en vue d’y centraliser sa production CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud locale de solaire CPV. La société est spécialisée dans la conception et la fabrication de matériaux semiconducteurs pour les industries de l’électronique et de l’énergie. Le site, acheté à Sony Electronics, aura une capacité de production de 200 MW par an de modules Concentrix de 5ème génération ; la capacité sera portée à 400 MW par an dans un proche avenir. Ce projet majeur de plus de 150 millions US$ va créer 450 emplois permanents sur site et plus de 1 000 emplois indirects à travers la joint-venture à sa pleine capacité (200 MW). L’investissement de Soitec comprend l’acquisition d’une unité de production de 16 350 m 2 sur un terrain de plus de 56 000 m2 sur le campus de Sony Electronics. Il est prévu d’inaugurer la première ligne de production opérationnelle (100 MW) courant 4ème trimestre 2012. M+W US Inc., filiale de M+W Group a été choisie comme contractant principal pour la construction de l’usine. A l’intérieur de l’usine, sera installée la joint-venture Reflexive Soitec Optical Technology LLC, dont la création a été annoncée le mois dernier. Cette nouvelle compagnie va exploiter sa propre sa propre unité de production de 100 personnes pour développer et fabriquer des lentilles de Fresnel en silicium sur verre (SOG) utilisées dans les modules de Soitec. « Apporter ici l’activité de production de produits solaires de Soitec a été un exemple de collaboration réussie entre la ville, l’association CleanTech San Diego, la Société de développement économique régional de San Diego, San Diego Gas & Electricity (SDG&E) et l’Université de Californie à San Diego », a déclaré à le maire Jerry Sanders. « La nouvelle installation de Soitec va créer des centaines d’emplois bien rémunérés et renforcer la réputation grandissante de San Diego comme l’un des pôles mondiaux de production de technologies propres ». « La présence locale de Soitec est en effet un coup de pouce bienvenu pour notre économie régionale et appuiera l’engagement de notre entreprise pour aider à assurer un avenir durable à nos clients solaires », a déclaré Jessie J. Knight Jr., PDG de SDG&E. « Cette année, nous avons signé une demi-douzaine de contrats d’énergie renouvelable avec les développeurs solaire qui vont utiliser la technologie hautement efficace de Soitec. Nous allons continuer à faire de grands progrès pour l’obtention de contrats pour des projets ENR à l’échelle des utilities pour exploiter les ressources solaire, géothermique et éolienne dans les comtés de San Diego et d’Imperial et dans la région de Basse Californie ». « Ayant déjà annoncé nos projets solaires contractés avec San Diego Gas & Electric, il est parfaitement logique pour nous de lancer nos activités de fabrication américaine ici », a déclaré André Jacques Auberton-Hervé, PDG de Soitec. « Avec un solide appui du maire et de la ville de San Diego, nous nous réjouissons de prendre part à l’économie locale dans le large panel régional des diplômés et employés high-tech, de la très dynamique communauté d’affaires et d’entreprises du plus grand Rédaction : Mamadou Kane 18 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ pôle d’énergie renouvelable. Nous voulons aider la Californie à remplir les objectifs de son portefeuille standard d’ENR, qui cible la génération d’un tiers de la production d’énergie de l’État à l’échelle des utilités par des sources d’énergies renouvelables d’ici 2020 ». Les systèmes CPV hautement efficaces et durables de Soitec ont permis à la compagnie de planifier plus de 300 MW de projets de centrales solaires dans le sud-est américain, dont 155 MW de contrats d’achat (PPA) avec SDG&E approuvés par la Commission californienne des utilités publiques (CPUC) le mois dernier. Un autre PPA de 150 MW utilisant la technologie Soitec avec Imperial Solar Energy Center West a également été approuvé le 15 décembre dans le cadre d’un projet développé par Tenaska Solar Ventures, LLC, filiale du producteur indépendant Tenaska. Les modules CPV de Soitec fabriqués en Californie ont des caractéristiques spécifiquement choisies pour leur haute efficacité et faible coût. Source Soitec, le 16/12/2011 Nouveau record pour First Solar First Solar a annoncé, à l’occasion du Sommet mondial sur l’énergie du futur (World Future Energy Summit), avoir battu un nouveau record pour le rendement de la cellule CdTe, avec 14.4%. Le NREL a confirmé ce record, qui efface le précédent 13.4% de la même société. « Ce résultat exceptionnel consolide notre feuille de route et démontre notre capacité à convertir les performances de nos cellules en modules efficaces », selon Dave Eaglesham, responsable technologique de First Solar. « Ces records soulignent également l’énorme potentiel en cours du CdTe par rapport aux technologies au silicium ». La société a mis à jour sa feuille de route sur le rendement de ses modules en décembre 2011 avec un objectif de 14.5 à 15% de rendement moyen à la fin de l’année 2015. L’intégration de ces résultats dans les procédés de production des cellules et modules est un élément de la feuille de route. Le rendement moyen des modules de First Solar est passé de 11.4% en 2010 à 11.7% en 2011, avec l’espoir d’atteindre 12.7% au 4ème trimestre 2012. « Notre investissement continu dans la R&D a permis des progrès constants de notre technologie, ponctués par des réalisations marquantes comme celleci », a déclaré Mike Ahearn, PDG intérimaire de First Solar. « Notre progression constante nous donne confiance dans notre capacité à atteindre les objectifs de notre feuille de route, réduire les coûts et développer des marchés durables ». Source AEA.com et First Solar, le 18/01/2012 CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud First Solar & 5N Plus La société montréalaise 5N Plus risque de souffrir des mauvais résultats de First Solar, un de ses principaux clients. L’entreprise américaine a dévoilé une lourde perte à son quatrième trimestre et annoncé une nouvelle réduction de sa production. 5N Plus fournit du tellurure de cadmium à First Solar, un chef de file mondial de la technologie photovoltaïque solaire. Ce frabricant de panneaux solaires de l’Arizona a encaissé une perte de 413.1 millions US$, soit 4.78 $ par action à son quatrième trimestre, en raison de frais de restructuration. À pareille date en 2010, First Solar avait engrangé un bénéfice net de 155.9 millions US$. First Solar indique qu’il diminuait sa production à un niveau de 60-70%, soit une diminution de 10 à 20 points de pourcentage de plus que la réduction annoncée en décembre dernier. Dans la foulée, il a réduit ses prévisions de ventes de 200 millions US$ pour l’exercice 2012. First Solar représente aujourd’hui environ 10% des revenus de 5N Plus, mais représente 30% de son bénéfice net, selon Massimo Fiore, analyste chez Partenaires Versant. En raison de l’importante acquisition réalisée l’an dernier par 5N Plus, la société belge MCP, l’industrie solaire représente une part beaucoup moins importante des revenus de l’entreprise montréalaise. Les investisseurs associent encore toutefois 5N Plus à un titre relié au secteur solaire. « Bien que l’impact sur la rentabilité de 5N Plus n’est pas significatif, la diminution de la production chez First Solar envoie un autre signal négatif pour 5N Plus », signale M. Fiore dans une note publiée mercredi. L’analyste conserve sa cible pour le titre de 5N Plus à 5.5 US$ ; ce titre a fléchi de 45% au cours de la dernière année. Source www.lesaffaires.com, le 29/02/2012 First Solar et Tucson Electric Power Le géant américain va réaliser le projet Avra Valley en film mince PV près de Tucson, en Arizona pour NRG. Le projet va consister au montage de modules First Solar en film mince sur axe de suivi linéaire. L’électricité générée sera vendue au Tucson Electric Power à travers un contrat d’achat (PPA, pour power purchase agreement) de 20 ans. La construction de la centrale en film mince devait commencer ce mois-ci et Rédaction : Mamadou Kane 19 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ pourrait créer 200 emplois. First Solar espère terminer le projet à la fin de cette année. « NRG et First Solar ont construit une très forte relation de travail, qui a commencé avec notre premier projet de 21 MW à Blythe, Californie et notre plus récent projet, Roadrunner, une centrale de 20 MW au Nouveau Mexique », a dit James Kelly, directeur de développement chez NRG Solar. Source RE Focus, le 16/03/2012 First Solar et NRG à Tucson Le géant américain va construire la centrale solaire PV d’Avra Valley d’une puissance de 26 MW, à côté de Tucson, Arizona, pour le compte de NRG. Les modules en film mince de First Solar seront montés sur un système de suivi à un seul axe. L’énergie générée sera vendue à la société Tucson Electric Power à travers un contrat d’achat (PPA) de 20 ans. Le début de la construction de la centrale était prévu ce mois-ci avec 200 emplois directs. First Solar prévoit une mise en service à la fin de cette année. « NRG et First Solar ont construit une relation d’affaire très solide, qui a commencé avec notre premier projet de 21 MW à Blythe, Californie et s’est poursuivie jusqu’à notre plus récent projet de 20 MW au Nouveau Mexique. Nous souhaitons continuer de travailler avec First Solar sur ce projet qui va permettre à l’Arizona d’atteindre ses objectifs d’énergies renouvelables », a dit James Kelly, directeur de développement chez NRG. Source RE Focus.com, le 16/03/2012 First Solar & MidAmerican Solar Les deux compagnies viennent de lancer un projet de centrale solaire à Topaz Solar Farms, situé dans la localité de San Luis Obispo en Californie ; il s’agit de 9 millions de panneaux PV générant 550 MW une fois la centrale complète. Le premier panneau solaire a été installé par Greg Abel, PDG de MidAmerican Energy Holdings, et par Walter Scott Jr, membre du CA de Berkshire Hathaway et MidAmerican. Le 3 mai dernier, les deux sociétés ont organisé une cérémonie sur le site du projet où ont été présenté le chronogramme de construction, les aspects environnementaux et les impacts sur la communauté, en présence des propriétaires de la terre et des personnalités politiques de l’état. Le projet permettra de créer environ 400 emplois au cours de sa période de construction de trois ans. Il va générer près de 417 millions US$ en retombées économiques locales, dont la majorité seront générés pendant la construction, et contribuera au portefeuille d’EnR de la Californie. Le projet Topaz fournira ainsi assez d’énergie pour alimenter environ 160 000 foyers californiens moyens. Le projet Topaz est détenu par MidAmerican Solar et sera construit, exploité et entretenu par First Solar. La construction a commencé fin 2011 et devrait être terminée d’ici début 2015. PG&E achètera l’électricité produite à partir du projet Topaz à travers un contrat CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud d’achat de 25 ans, permettant à la Californie de remplir son mandat en générant 33% de son électricité via des sources renouvelables d’ici 2020. Les modules de haute technologie de First Solar en couches minces produisent de l’électricité sans émissions, déchets ou eau et ses systèmes ont l’empreinte carbone la plus faible de toutes les technologies photovoltaïques. Chaque module est mesure environ 4 X 2 pieds et pèse 27.5 kilos. L’électricité produite par le projet Topaz va permettre d’économiser environ 377 000 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent d’environ 73 000 voitures. First Solar a préfinancé un programme de collecte et le recyclage, fournissant une fin de vie responsable aux panneaux photovoltaïques. Plus de 90% de la matière est réutilisée. Source RE Focus, le 21/05/2012 First Solar & AGL Les deux sociétés vont collaborer pour construire une capacité de 159 MW en Australie, volet du programme gouvernemental, « Solar Flagships ». Dans le cadre du programme, la société d’électricité australienne AGL va développer deux projets en Nouvelle-Galles du Sud, un projet de 106 MW à Nyngan et un projet de 53 MW à Broken Hill. Basé en Arizona, First Solar va concevoir et construire les centrales PV intégrées, utilisant ses modules avancés en couches minces pour les deux projets. First Solar contribuera également assurer la maintenance des deux projets pour les cinq premières années d'exploitation commerciale, AGL étant le propriétaire majoritaire. La phase de construction des deux projets devrait débuter en 2014, avec une exploitation commerciale prévue pour 2015. AGL, qui a été choisi comme soumissionnaire retenu dans la catégorie solaire PV du programme du gouvernement, recevra un financement fédéral et de l’Etat pour aider à réaliser les projets. « Il s’agit d’une avancée significative pour l’industrie du solaire à grande échelle en Australie, un ordre de grandeur supérieur pour la taille du projet et un témoignage de la confiance que nos clients ont dans la technologie First Solar et dans sa performance dans certaines des conditions les plus chaudes et les plus dures du monde », a déclaré Jim Hughes, directeur général de First Solar. Ce programme, un des nombreux mis en œuvre dans le pays, offre des subventions pour la construction et la démonstration de centrales solaires à grande échelle connectées au réseau. Sur une base annuelle, les projets devraient fournir environ 350 GWh d’énergie par an. L’électricité produite par les projets sera vendue en vertu d’accords d’achat d’électricité à Hydro AGL Partnership, une filiale exclusive d’AGL. « Ces projets représentent une formidable opportunité pour AGL et pour l’industrie solaire globale pour commencer le déploiement de l’énergie solaire comme une source significative de l’offre de production en Australie », a déclaré Michael Fraser, directeur général d’AGL. Rédaction : Mamadou Kane 20 / 21 _______Les dossiers de La Lettre du Solaire___________________________ Novembre 2012 / Vol 2 N° 11 _________ Source REFocus.com, le 14/06/2012 GE abandonne son projet d'usine de production Le conglomérat industriel américain General Electric (GE) a annoncé par la voix d'un porte-parole, l'abandon pur et simple de son projet d'usine de production de panneaux solaires aux Etats-Unis, dans donner plus de précisions. General Electric (GE) avait annoncé en octobre 2011 son intention de construire une usine de fabrication de panneaux solaires photovoltaïques en couches minces à Aurora dans le Colorado. L'objectif était alors de produire des panneaux solaires à haut rendement et à faible coût reposant sur une technologie innovante développée initialement par le Laboratoire national sur les énergies renouvelables. GE voulait fabriquer des panneaux solaires basés sur le procédé du film mince en tellurure de cadmium développé par la start-up PrimeStar Solar, et acquise par GE en 2011. Le groupe américain avait prévu d'investir 600 millions de dollars d'ici 2013 dans les énergies solaires. Tout comme l'Europe, les Etats-Unis doivent faire face aux difficultés rencontrées dans le secteur solaire, de par une concurrence féroce des pays asiatiques, et plus particulièrement la Chine. Source : Enerzine 13 Juillet 2012 CYTHELIA sarl Editeur : Alain Ricaud Rédaction : Mamadou Kane 21 / 21