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pages 10 - 11 Égrenage JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES 17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected] PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 € N° 939 - 19 JUIN 2015 Tri de la vendange : les nouvelles machines Loi Evin L’amendement qui clarifie p. 5 Les messages faisant référence aux territoires, aux terroirs et aux indications géographiques ne devraient plus être considérés comme «de la publicité ou de la propagande» avec le nouvel amendement p. 8 Emploi Jeunes et saisonniers p. 9 En Médoc Vente directe de… lait p. 15 Ecophyto 2 Un sondage est lancé 02 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 Optimiser la pulvérisation PHYTO La Chambre d’agriculture de la Gironde, en collaboration avec l’IFV et le Vinopôle Bordeaux – Aquitaine, organise une demi-journée de démonstration sur la thématique du réglage des pulvérisateurs. Organisée dans le cadre de l’opération Innov’action, elle se tiendra à la Cave Coopérative de Rauzan, le mardi 7 juillet à 14 heures. adapté. - Haies, filets ? comment faire ? Mettre en œuvre des mesures préventives, notamment à proximité des zones sensibles, est désormais indispensable pour limiter la dérive : implantation d’écrans naturels comme les haies ou artificiels tels que les filets ou bâches. 17 fermes ouvertes en Aquitaine Label porté par les Chambres d’agriculture au niveau national, Innov’action propose des journées portes ouvertes sur des exploitations, dédiées à l’innovation autour de la triple performance économique, sociale et environnementale, toutes filières confondues. Au programme - Comment optimiser le réglage de son pulvérisateur pour limiter la dérive ? De nombreuses solutions existent pour réduire la dérive de pulvérisation, chacune ayant ses avantages et ses contraintes de mise en œuvre. Buses à injection d’air, réduction de la ventilation, traitement mono-face, panneaux récupérateurs… autant de solutions disponibles. Alors comment faire le bon choix compte tenu de la taille de son exploitation, du coût de mise RENDEZ-VOUS GOURMANDS Dimanche 28 juin, de 10 à 18 heures, Alain et Sylvie Darroman ouvre les portes du Château le Maine Périn à Langon. Puis, dimanche 12 juillet ce sera au tour de Dominique Pellet apicultrice à Saint-Sève d’ouvrir son exploitation. Cette agricultrice fera découvrir son «Atelier du Miel» en passant par la présentation d’une ruche vivante et la démonstration de l’extraction du miel. Un repas fermier sera proposé. Dimanche 5 juillet , La ferme Gauvry située à Rimons ouvre ses portes pour proposer un marché fermier. En plus des plats préparés par les producteurs, les visiteurs pourront participer à différents ateliers créatifs, se défouler sur de la country et admirer une exposition de vieilles voitures. Les marchés Six nouvelles possibilités de découvrir le terroir lors des Contact Marchés des Producteurs de pays. Le 27 juin à Biganos, de 19 heures à minuit au Parc Lecoq, se déroulera un marché festif et musical animé par le groupe «Mystère Daoud» et les «Néoguinguettes». Puis, les producteurs seront à Cadillac, le 3 juillet, en bord de Garonne, pour passer un agréable moment en compagnie du groupe «No Smoking» . Pour la première fois, les producteurs donnent rendezvous le vendredi 3 juillet sur la commune de Macau. Dimanche 5 juillet, ce sera la deuxième édition du Marché de producteurs d’Hourtin qui se déroulera de 19 heures à minuit, place de l’Église. Les producteurs seront à Lesparre-Médoc lundi 6 juillet au pied de la Tour d’honneur pour un moment animé musicalement par les «Duo Pee Wee». Vendredi 10 juillet, les producteurs seront à Saint-Macaire, place du Mercadiou. Chambre d’agriculture de la Gironde, service promotion agritourisme, tél. 05 56 79 64 15, [email protected] en œuvre ? - Limiter la dérive : quels investissements ? Avec la participation du Conseil Régional, le programme d’aides AREA-PCAE et la certification environnementale qui en découle seront présentées aux participants. L’occasion pour eux de poser toutes leurs questions. Pour ceux qui ne souhaitent ou ne peuvent pas investir, d’autres solutions existent : les CUMA et les syndicats des Entrepreneurs des Territoires proposent leurs services traiter les vignes avec du matériel performant et Jusqu’au 7 juillet, les fermes d’Aquitaine ouvrent leurs portes. L’objectif : permettre aux agriculteurs et à tous les professionnels du monde agricole de découvrir des innovations réalistes puisque déjà mises en œuvre dans des conditions réelles d’exploitation. L’innovation est essentielle pour permettre aux exploitations agricoles de répondre aux grands défis auxquels elles sont confrontées : le changement climatique, la préservation de l’environnement, la croissance de la demande alimentaire, mais aussi la concurrence sur les marchés européens et internationaux. Pour plus d’informations : http://www.innovaction-agriculture.fr/aquitaine.html Et aussi Réduction d’intrants : journée Tech’vigne Euralis organise une journée technique le 24 juin, au Château Nardique La Gravière, à Saint-Genès de Monbard. Cette journée «Réduction d’intrants : quelles solutions pour demain ?» sera organisée autour de 7 ateliers thématiques. De 8 h 30 à 12 h 30, les ateliers seront composés par groupe de 25 personnes. Après le buffet de midi, les participants pourront rencontrer les différents partenaires et refaire un tour de la plateforme d’essais de désherbage. Renseignement et inscriptions au 05 57 55 32 69 «12 de cœur» : la collecte est ouverte Lors de l’assemblée générale de la Fédération des grands vins, Marc Médeville est venu présenter l’opération caritative «12 de cœur». Lancée par l’association «12 de cœur» qui regroupe des producteurs et des négociants de vin de toutes les régions de France, dont la Gironde- cette opération a pour objectif de collecter des fonds pour les personnes les plus démunies. «Nous souhaitons nous réunir derrière les valeurs d’entraide, de partage et de solidarité» a expliqué Marc Médeville. Ainsi, entre juin et octobre, tous les producteurs qui le désirent feront un don équivalent au prix de vente de leurs douze meilleures bouteilles de vin via le site www.12decoeur.com. Pour ceux qui souhaitent aller plus loin deux possibilités s’offrent à eux : accueillir le public le samedi 24 octobre, partout en France, et reverser 12 % du chiffre d’affaires des ventes de la journée ou bien encore être candidats à l’événement national organisé à Paris le samedi 24 octobre. S’ils sont retenus- la diversité des régions françaises sera respectée ils pourront offrir 12 bouteilles supplémentaires de leur meilleur vin vendues aux Parisiens. Agenda Sorties > LE 26 JUIN 2 heures 30 de balade pour découvrir une adaptation pleine de fantaisie de La Belle au Bois Dormant et la nature très particulière de deux espaces typiques de la réserve naturelle d’Hourtin : la lagune de Contaut et la forêt dunaire. Pour cette création en pleine nature d’Olivier Villanove accompagné de guides nature, des dormeurs insolites et royaux sont à l’honneur dans la réserve d’Hourtin : Cistude d’Europe, Osmonde Royale et une princesse d’un célèbre conte de Perrault... Dans cette adaptation de La Belle au Bois Dormant, la princesse réveillée se fait la belle et le prince charmant n’a plus qu’à courir après elle ! Le public est entraîné dans un jeu de piste initiatique pour aider le prince à retrouver la princesse. C’est à 19 h 30, le 26 juin, à la lagune de Contaut et c’est gratuit. 05 56 82 71 79 > DU 26 AU 28 JUIN Le Festival des Fifres de Garonne, qu’es aquò ? C’est une manifestation gratuite destinée à un large public, « point d’orgue » des activités menées à l’année par l’association des SousFifres de Saint-Pierre. Un moment de rencontres, de découvertes, d’échanges et de convivialité proposé dans un cadre de verdure en bords de Garonne. Bal, concerts, pyrotechnie, bon vin, bons mets… C’est du 26 au 28 juin, à Saint-Pierre d’Aurillac. C’est gratuit, mais il est possible d’acheter un badge participatif. www.sous-fifres.fr > LE 16 JUILLET La Maison des Vins de Cadillac propose régulièrement à ses visiteurs une nouvelle méthode, différente et originale, pour découvrir et appréhender ses vins et sa belle région : le relax-tasting. Un atelier mêlant sophrologie et dégustation, animé par Jenny LLoret, vigneronne et sophrologue, qui met les sensations au cœur de la dégustation. Rendez-vous le mercredi 16 juillet, à 18 h 45 à la Maison des vins de Cadillac, prix : 27 euros/personne. 05 57 98 19 20 03 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 Panorama > QUESTIONS À… Jérôme Volle, responsable de la commission Emploi à la FNSEA «Il faut rendre les dispositifs beaucoup plus souples» SIMPLIFICATION Jérôme Volle revient sur la nécessité de simplifier davantage les conditions de l’emploi en agriculture, secteur qui compte 1,2 million de salariés. AAVA : Quels sont actuellement les freins à l’emploi agricole ? Jérôme Volle : Alors que l’agriculture est aujourd’hui un secteur qui embauche et crée de l’emploi dans les territoires, en matière de compétitivité et de développement des exploitations agricoles, nous avons identifié deux types de freins. D’une part le coût du travail, beaucoup plus élevé que dans le reste de l’Europe, et d’autre part la rigidité du marché du travail français, de sa réglementation et de tout ce qui va avec : manque ou absence de souplesse des contrats de travail, notamment, puisque dans la majorité des cas, l’employeur est toujours fautif. Cependant, on ne remet absolument pas en cause le système de sécurité sociale ni l’existence d’un salaire minimum, le SMIC, qui est indispensable pour faire vivre les familles. AAVA : Le Gouvernement semble vouloir avancer en ce sens, avez-vous constaté des progrès ? J. V. : On reconnait des avancées de la part des gouvernements successifs, avec le TODE, la loi Fillon, et le CICE du gouvernement actuel. La problématique est prise en considération mais le différentiel est toujours là, il faut accentuer le coup de main aux entreprises si on veut vraiment leur redonner de la compétitivité. Cela peut être basique. Par exemple, le CICE est un crédit d’impôt que l’on n’obtient qu’après avoir tout payé, ce qui peut prendre jusqu’à 24 mois. Il serait plus facile qu’au moment où l’on règle les charges sociales, les salaires, la MSA gère tout et évite ainsi à l’entreprise de faire une avance de trésorerie. Ce serait plus simple en termes de papiers à remplir, et cela éviterait au gouvernement de connaître en retard les besoins des employeurs. Récemment, il y a tout de même eu des avancées sur l’apprentissage, puisque nous aurons des déclarations à faire au lieu de demandes d’autorisation, mais avec 41 000 contrats sur les 1,2 million du secteur agricole, l’apprentissage n’est qu’un petit volet de l’emploi en agriculture. Il faudrait arriver à simplifier également dans les autres domaines. AAVA : Vous étiez présent aux côtés de Xavier Beulin, président de la FNSEA, au rendez-vous du 4 juin avec Manuel Valls. Qu’avez-vous évoqué avec le Premier ministre ? J. V. : On a besoin de redéfinir un certain nombre de critères en matière de papiers, de déclarations, d’entrée et de sortie d’une entreprise pour les salariés… Il faut rendre les dispositifs beaucoup plus souples, et éviter que Zoom «Il faut aussi mettre en place des mesures d’accompagnement spécifiques pour les très petites entreprises, nombreuses en agriculture, au-delà du coût du travail : l’Etat doit investir pour éviter les situations précaires.» les employeurs préfèrent se tourner vers des prestataires de service au lieu de favoriser l’emploi local. Il faut aussi mettre en place des mesures d’accompagnement spécifiques pour les très petites entreprises, nombreuses en agriculture, au-delà du coût du travail : l’Etat doit investir pour éviter les situations précaires. Il est également nécessaire de définir un schéma d’accompagnement financier pour les toutes petites entreprises, les entreprises qui embauchent pour la première fois, et de développer un accompagnement pour les groupements d’employeurs. Avec un maître mot, la simplification. “ No u s a u ri o n s é ga l e m e n t souhaité davantage d’annonces concrètes, en particulier en ce qui concerne l’intersectoriel, pour la mutualisation d’emploi comme les commerciaux, les juristes, entre des entreprises de secteurs différents. Nous espérons être entendus, d’autant plus que les TPE embauchent aujourd’hui dans le milieu agricole, un domaine qui a l’avantage de créer de l’emploi dans les territoires les plus reculés de France. Encourager le développement du secteur, c’est donc aussi éviter de vider les campagnes en poussant vers les villes les populations en quête d’emploi. Ils ont dit Pour le vin nous parlons de découverte, de patrimoine, de culture, d’histoire, de consommation responsable. Nous tenons ce discours tout le temps et nous avons tous le même message. (crédit photo : Vinexpo - Philippe Labeguerie - Jean-Bernard Nadeau) > Bernard Farges, président du CIVB lors de la conférence de presse tenue à Vinexpo le 16 juin pour la présentation de Bordeaux Fête le vin dans le monde C’est une première… Dimanche 14 juin, le Président de la République, François Hollande, qui a ouvert la 18ème édition de Vinexpo, au parc des expositions de Bordeaux. Pour les organisateurs du salon, «la participation exceptionnelle du Président de la République à la cérémonie d’ouverture de Vinexpo marque le soutien de l’État à la filière des vins et spiritueux, et la reconnaissance du rôle essentiel joué par le salon bordelais dans l’animation de ce secteur économique majeur.» L’occasion aussi de préciser la position du chef de l’Etat sur l’amendement de la Loi Evin (voir en page 6). 04 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 Politique Une logique urbaine et technocratique TERRITOIRE Malgré un a priori favorable de l’ensemble de la classe politique, la ruralité ne bénéficie pas de politiques adaptées pour permettre l’égal accès des populations rurales aux services publics et au public. Les politiques de droite ou de gauche n’ont jamais concrétisé leur discours en faveur de la ruralité. Le groupe monde rural présidé par Daniel Prieur, par ailleurs secrétaire général adjoint de la FNSEA, en a en fait une nouvelle fois le constat lors du débat organisé, le 9 juin, à la FNSEA sur le thème «Quelles réponses des territoires ruraux face aux nouveaux défis de la ruralité». a des réciprocités à inventer pour éviter la concentration urbaine», plaide Alain Calmette, député PS du Cantal. Démographie Disparition des services publics C’est notamment l’avis de Vanick Berbérian, maire de Gargilesse-Dampierre dans l’Indre et président de l’Association des maires ruraux de France (AMRF). «On nous joue de la mandoline sur les territoires ruraux». Politiques comme socio-professionnels déplorent, en effet, qu’aucune politique ne soit parvenue à mettre un terme à la disparition des services publics (santé, écoles, transports), à résoudre la fracture numérique et à redonner de l’attractivité économique aux zones rurales. «Les agriculteurs sont les plus concernés par le devenir du monde rural qui fait figure de parent pauvre», s’inquiète Henri Biès-Péré, représentant la Les néoruraux ne considèrent pas les territoires ruraux comme des zones d’activité économique. FNSEA au Groupe monde rural. Certes, les politiques en faveur de la ruralité en sont restés au stade du discours, mais les élus pointent aussi la responsabilité d’un certain nombre d’habitants, qui perçoivent les espaces ruraux comme des territoires figés, qu’il faut soustraire au développement économique. Nostalgie C’est l’avis de Vanick Berbérian : «Il y a un a priori positif (ndlr pour la ruralité). Mais il y a aussi de la nostalgie que nous traînons comme un boulet», a-t-il déclaré. Sentiment partagé par Françoise Gatel, sénatrice UDI d’Ille-et-Vilaine. «Les gens sont nostalgiques d’un monde qu’ils n’ont pas connu et il y a une idéalisation bucolique qui pose problème», notamment chez les néoruraux qui ne considèrent pas les territoires ruraux comme des zones d’activité économique, déploret-elle. «Comment fait-on de la cohabitation avec des gens qui viennent de la ville et qui trouvent gênante la présence des vaches», ajoute-t-elle. «On met les territoires ruraux sous cloche», a déploré un participant Le temps d’une image au débat, en multipliant les contraintes et les zonages qui brident l’activité économique en zone rurale. Pourtant tout le monde est bien d’accord qu’il faut éviter les concentrations urbaines «qui sont violentes et agressives». Les uns et les autres insistent sur des politiques complémentaires, associant villes et campagnes et non pas pour des politiques de la ville d’une part et des politiques rurales d’autre part qui s’ignorent. «Nous devons jouer la complémentarité entre ville et campagne. On ne peut continuer à concentrer des populations en ville. Il y La nouvelle loi NOTRe sur l’organisation territoriale, en discussion au Parlement, permettra-t-elle de corriger le tir ? Non, répond sans ambigüité Vanick Berbérian : «la réforme territoriale est inspirée par une vision urbaine et technocratique». «Est-ce que c’est l’urbain qui va imaginer le bonheur des ruraux ?», redoute Rachel Paillard, maire de Bouzy dans la Marne et conseillère régionale de Champagne-Ardenne, à propos de cette loi. Alain Calmette, député PS du Cantal, se veut plus nuancé en soulignant que ce n’est pas l’organisation territoriale qui peut tout faire. «L’organisation actuelle n’a pas empêché le déclin des territoires. Les services publics en milieu rural ont suivi la pente de la démographie. L’impact de la réforme est important, mais pas obligatoire», observet-il. Tout en soulignant que le renforcement des intercommunalités dans la loi NOTRe est «la chance des communes», en matière de santé, d’éducation et de maintien des services publics à la campagne. Et aussi Représentation des territoires À l’occasion de Vinexpo, la Chambre d’Agriculture et les Œnocentres ont procédé à l’élection du PAPE (Prix de l’Article de Presse Écrit sur la viticulture girondine). Le jury composé de 11 membres issus du secteur viti-vinicole girondin a choisi de sacrer la journaliste et dégustatrice Barbara Schroeder (Vinum) pour son article «Un monde passionnant», paru en mars 2015 et valorisant les vignerons bordelais. Suzanne Mustacich a reçu le «Prix spécial du jury» pour un article paru dans The Wine Spectator et consacré à la culture de la vigne dans les zones de conflits au Moyen-Orient. Un trophée en cristal et une dotation de 200 bouteilles de Bordeaux ont été remis aux journalistes des mains de Bernard Artigue, président de la Chambre d’agriculture. Pas de quoi cependant lever les inquiétudes des ruraux. «Les décisions prises ne vont pas dans le sens du monde rural. Où va-t-on retrouver des élus ruraux pour porter la voix des ruraux ?», s’interroge Henri Biès-Péré. Quand on sait par exemple que le Cantal, département rural par excellence n’aura que quatre élus dans la grande région associant l’Auvergne et Rhône-Alpes. Même si Marc-Etienne Pinauldt, directeur du Commissariat général à l’égalité des territoires se veut rassurant en rappelant les dernières mesures annoncées par Manuel Valls en mars dernier : la disparition des zones blanches en matière de téléphonie mobile, d’ici la fin 2016, la couverture de la totalité du territoire d’ici mi-2017, la création de 200 maisons de santé supplémentaires en plus des 1 000 déjà prévues et l’accélération de la mise en place des 1 000 maisons de service publics en 2016, au lieu de 2 017 initialement programmée. Au bout du compte, face aux difficultés à prendre en compte les attentes du monde rural, ne faudrait-il pas associer à la représentation démocratique «un scrutin complémentaire représentant les territoires ?», comme le propose Daniel Prieur, le président du Groupe monde rural, pour que les politiques publiques ne se concentrent pas uniquement sur la démographie. 05 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 Politique Loi Evin : le gouvernement revoit la copie LÉGISLATION Les messages faisant référence aux territoires, aux terroirs et aux indications géographiques ne seront plus considérés comme «de la publicité ou de la propagande», indique l’amendement déposé par le gouvernement qui sera inséré dans la loi Macron. Le gouvernement a déposé un amendement relatif à la «clarification» de la loi Evin qui devrait être intégré à la loi Macron en cours d’adoption en deuxième lecture à l’Assemblée nationale. Le texte est à présent en seconde lecture au Sénat avant son adoption définitive par les députés en juillet. Clarification Le texte répond à l’engagement de François Hollande, dimanche dernier au salon Vinexpo de Bordeaux, de «préserver la loi Evin» tout en la «clarifiant». Il vise à protéger le contenu des publicités pour les boissons alcoolisées «disposant d’une identification de la qualité ou de l’origine, ou protégée». Les messages pour ces produits ne seront pas considérés comme de la publicité ou de la propagande dès lors qu’ils sont relatifs «à une région de production, à une toponymie, à une référence ou à une indication géographique, à un terroir, à un itinéraire, à une zone de production, au savoir-faire, à l’histoire ou au patrimoine culturel, gastronomique ou paysager liés». La loi exonèrerait ainsi en particulier les communications en faveur de La loi exonèrerait en particulier les communications en faveur de l’œnotourisme. l’œnotourisme. L’amendement n°1195 remplacera ainsi au sein de la loi Macron celui introduit par Gérard César sénateurmaire de Rauzan et qui avait été adopté par le Sénat en mai. Cet amendement bénéficiait du soutien du monde viticole. Le gouvernement ayant engagé sa responsabilité sur le projet de loi et à moins d’un très improbable vote de censure, c’est donc cette formulation qui devrait être retenue dans la loi. Le président de la République a émis le souhait, mardi 16 juin, que la loi entre en vigueur avant le 14 juillet prochain. Responsabilité Interrogé par Europe 1, le 17 juin, Gérard César s’est montré satisfait. «A priori, nous avons davantage de possibilités de faire de la communication, et pas de la publicité, sur les régions viticoles, leurs paysages, l’art de vivre, la gastronomie.» De son côté, Joël Forgeau, président de l’association Vin & Société indiquait «cette Le temps d’une image situation devrait donner un cadre légal clair pour les journalistes et les acteurs de l’œnotourisme concernés par les conditions d’application de la loi Évin. C’est un signal positif adressé à toutes les régions viticoles, véritables poumons économiques pour notre pays. Ce choix politique est un choix de raison et d’efficacité». Catherine Quéré, députée de la Charente-Maritime et présidente du Groupe d’études Viticulture soulignait «sans remettre en cause les exigences de santé publique, est-il besoin de rappeler le poids économique et le levier de croissance que représente la viticulture pour notre pays… 500 000 emplois, 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires et plus de 12 millions d’œnotouristes par an dont 40 % d’étrangers.» Et aussi Ecophyto : appel pour «remettre du pragmatisme» Suite à la mise en consultation publique du plan ecophyto 2, le Conseil de l’agriculture française (FNSEA, JA, APCA, Coop de France) a lancé, le 10 juin, un appel à Manuel Valls pour «remettre du pragmatisme dans l’approche de la politique publique sur l’environnement». «Ce plan doit fixer des objectifs réalisables en fonction des alternatives disponibles dans les cinq prochaines années». Or, selon le CAF, la proposition actuelle va accélérer le retrait de molécules, laissant les cultures sans protection. «Notre appel n’est pas un refus dogmatique du progrès, bien au contraire. Nous disons oui à un nouveau plan ecophyto, mais dans le respect du savoir-faire des agriculteurs et des acteurs de la filière. Nous sommes engagés depuis longtemps et nous continuerons à l’être pour une agriculture plus respectueuse de la santé et de l’environnement.» Le CAF propose de développer la recherche et l’innovation opérationnelles pour identifier des solutions viables et innovantes. UE : Accord sur un nouveau règlement «agriculture biologique» Les déclarations PAC sont un casse-tête pour les agriculteurs. Il y a quelques semaines (lire l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain du 22 mai en page 5), la FDSEA a invité les députés et sénateurs de la Gironde à constater par eux-mêmes la complexité de la situation et l’extrême difficulté à compléter certaines déclarations PAC, en prenant part à la saisie d’un dossier PAC. En assistant, ce 12 juin au matin à une télédéclaration PAC, la députée Sandrine Doucet, pourtant élue d’une circonscription urbaine a compris l’intérêt de se saisir du problème, car l’alimentation saine de tous les Français et l’équilibre des territoires dépendent du maintien d’une agriculture nombreuse et performante dans les campagnes. Réunis le 16 juin, les ministres de l’Agriculture des Vingt-huit sont parvenus, le 16 juin, à un accord sur un nouveau règlement «agriculture biologique». Ce compromis, trouvé deux ans après la première proposition de la Commission européenne vise à harmoniser les règles européennes de la production biologique ainsi que les contrôles. S’agissant des contrôles, il est précisé que la période entre deux contrôles chez les opérateurs ne devra pas excéder 30 mois et non plus trois ans. Ce qui n’empêche pas les pays de procéder à des contrôles plus fréquents, comme en France, où ils sont annuels. Sur l’autre sujet qui faisait encore débat, les résidus de pesticides, l’accord prévoit que les Etats membres qui ont des règles particulières interdisant aux produits contenant des substances non autorisées au-delà d’un certain seuil d’être commercialisés en tant que produits biologiques peuvent continuer à appliquer ces règles jusqu’au 31 décembre 2020. 06 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 Politique Grande région : le chantier avance RÉGION Les Chambres départementales et régionales d’agriculture d’Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes se sont réunies le 3 juin à La Rochelle pour poursuivre le projet d’organisation des Chambres d’agriculture et préparer la création de la Chambre régionale au 1er janvier 2016. «Si le projet est complexe et les défis à relever nombreux, l’ambition est claire, il s’agit d’organiser le réseau pour défendre, représenter et accompagner tous les agriculteurs, les actifs agricoles, les entreprises, les filières sur le territoire de la plus grande région agricole française.» Les présidents des Chambres d’agriculture d’Aquitaine, Limousin et PoitouCharentes (ALPC), après une première réunion à Périgueux le 8 avril, se sont retrouvés, le 3 juin, à La Rochelle pour préparer la mise en place d’une Chambre régionale d’agriculture unique. Cette création est conduite par les 12 chambres départementales. Elle résulte de l’application de la réforme territoriale. Il n’y aura plus qu’une Chambre régionale d’agriculture au 1er janvier 2016 et ceci en application du code rural. Un projet politique Après une première phase de collecte et d’analyse de données sur les organisations actuelles, l’objectif était d’engager dès maintenant les La deuxième réunion d’organisation de la future grande Chambre régionale d’agriculture s’est tenue à La Rochelle, le 3 juin. chantiers les plus importants, les plus structurants pour l’ensemble des chambres et vitaux pour la future chambre régionale. En préalable à la création de la chambre régionale, les élus porteront un projet politique qui s’appuiera sur les projets agricoles des chambres régionales actuelles et qui seront remis en perspective à l’échelle de la nouvelle région. Ce projet politique traduira les grandes orientations et portera les ambitions de la profession pour l’agriculture, les filières et les actifs agricoles. Ce projet qui sera proposé à la session d’installation de la nouvelle C h a m b re ré g i o n a l e s e r a Le temps d’une image «L’ambiance générale est celle d’une crise sans précédent», a commenté Florent Dornier, secrétaire général de Jeunes agriculteurs au matin du dernier jour de leur congrès annuel. «Les jeunes attendent des réponses, des actes, pas des discours» a-t-il poursuivi. Parmi les préoccupations fortes de JA figure bien sûr la crise au sein de la majorité des filières. Les résultats de la table-ronde bovine du 17 juin sont «un premier pas», souligne le président JA Thomas Diemer, mais «on attend que cela se concrétise sur nos fermes», «on restera mobilisés jusqu’à ce que les cours soient décents». L’environnement a également pris une place importante au sein des débats, JA ne voulant plus laisser aux autres la communication autour du métier, d’autant plus qu’entre l’examen de la loi biodiversité en cours et la nouvelle version du plan Ecophyto attendu pour juillet, l’actualité est riche. soutenu notamment auprès du futur Conseil Régional. Une organisation qui se met en place La chambre régionale devra fonctionner dès le 1er janvier 2016 tant sur le plan de l’organisation professionnelle qu’administrative. Les présidents ont retenu la date du 29 octobre 2015 pour installer la nouvelle chambre et procéder à l’élection de son président et du bureau. A l’unanimité, les présidents ont décidé d’engager les chantiers pour que les fonctions vitales de la Chambre régionale d’agriculture soient en place au 1er janvier 2016 avec le transfert des personnels, une comptabilité unique, un système informatique et des outils et moyens de communication opérationnels. Les présidents ont aussi décidé que l’organisation professionnelle et administrative de la nouvelle chambre sera conduite sous l’autorité de la nouvelle équipe d’élus et de direction. Cette organisation sera élaborée à partir des éléments produits par les chantiers qu’ils ont décidés d’engager dès aujourd’hui notamment sur les fonctions support (ressources humaines, système d’information, administration-finances), les actions de communication et certains dossiers nécessitant des prises de positions politiques communes à l’échelle de la grande région comme sur l’installation. Les présidents se sont donné rendez-vous le 9 septembre pour formaliser le projet politique agricole et préparer la session portant la création de la chambre régionale. La finalité est d’assurer la représentation des agriculteurs de cette nouvelle grande région, avec l’ambition de répondre à la diversité des territoires et des marchés, grâce à l’opportunité nouvelle de travailler en plus grande cohérence, par exemple par bassin de production. «Cet établissement consulaire représentera la première région agricole d’Europe et pourra donc peser de tout son poids pour représenter les intérêts de la profession agricole en région, sur le plan national, voire européen, et accompagner l’agriculture face aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux en pleine évolution» ont conclu les présidents. 07 Technique Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 Le vin à la loupe ŒNOLOGIE Préparation à la mise en bouteilles : la dernière ligne droite. Une année de travail au vignoble, une saison de vinification, un élevage approprié et voilà l’heure du conditionnement qui a sonné. Pour que le consommateur soit satisfait, il est primordial de bien préparer les vins à cette étape ultime. Analyses microbiologiques L’information intéressante est la présence ou l’absence dans le vin à conditionner de microorganismes à éliminer. Des analyses par épifluorescence sur des vins conditionnés destinés à l’exportation révèlent que 30 % des vins abritent des levures vivantes, en activité. Il y a un grand risque que les levures en question soient de l’espèce Brettanomyces bruxellensis, bien connue pour sa signature phénolée. Ces résultats sont inquiétants puisque des Brettanomyces bruxellensis vivantes ont été retrouvées récemment dans des bouteilles datant du début du XXème siècle. Autant dire que ces vins exportés contenant au moins une levure vivante présentent toutes les conditions pour exprimer rapidement le caractère phénolé. Or «rien ne ressemble plus à un vin réduit ou marqué par les Brettanomyces qu’un autre vin réduit ou marqué par les Brettanomyces, quelle que soit la distance qui sépare les vignobles ou le profil aromatique des cépages.» (Philippe Mathias, Clos de l’Anhel). Les résultats des analyses microbiologiques permettront de déduire la porosité sur laquelle le vin devra passer pour être nettoyé des microorganismes gênants pour sa vie en bouteille. En la comparant à la filtrabilité du vin, les étapes de sa préparation peuvent alors être déterminées pour que sa filtration ne soit pas un traumatisme. Le collage Le collage a deux objectifs : l’amélioration organoleptique et la clarification du vin. Il aura un impact d’autant plus favorable que sa mise en œuvre aura été minutieuse. Chaque année les œnocentres procèdent à des essais. Ils permettent d’évaluer les performances de toutes les colles disponibles sur les vins du nouveau millésime à Le conditionnement est une étape cruciale qui ne doit pas être un traumatisme. Grâce à une approche raisonnée et anticipée de leur mise en bouteilles, ces vins conserveront toutes leurs qualités jusqu’à leur ouverture par un consommateur heureux de ses achats. Les étapes successives de leur préparation contribueront à préserver leur potentiel organoleptique et à harmoniser leur expression. A contrario, des traitements omis, bâclés ou inadaptés pourront avoir des conséquences négatives irréversibles. Ils priveront alors l’acquéreur d’une partie de son plaisir et le producteur de la valorisation complète de son travail. conditionner. Puis ils sélectionnen les meilleures modalités. Elles seront appliquées en laboratoire à tous les vins dont ils assurent la préparation. Dégustées à l’aveugle et dans un ordre aléatoire, elles sont comparées au vin témoin. Une modalité de collage sera appliquée si le résultat obtenu est au moins aussi bon que le vin non collé sur le plan organoleptique. Ces essais deviennent indisp e n s a b l e s a u x ye u x d e s producteurs une fois qu’ils ont participé à ces dégustations. Elles leur montrent en effet les différences importantes entre les modalités Le collage en grand volume peut alors avoir lieu. A l’issue du collage, le producteur procède à la levée de colle. Celle-ci doit être réalisée avec minutie et tact. Le vin conserve ainsi les avantages de sa clarification : une amélioration de sa filtrabilité et une élimination de la majeure partie de ses microorganismes. Mesure de la filtrabilité du vin Le Coefficient de Filtration Lamothe Abiet (CFL A) est un paramètre qui permet de déterminer la capacité du vin à passer sur un média filtrant sans le colmater. Il nécessite un équipement de laboratoire particulier. Lors de son stage à l’œnocentre de Pauillac, Amélie Dussurgey a mis en évidence que la turbidité ne reflète pas la filtrabilité d’un vin. Deux indices ont montré de bonnes performances dans ce domaine : le CFLA et le Vmax à deux membranes. Le CFLA indique la porosité la plus serrée à travers laquelle le vin peut passer sans colmatage. de certitude ne serviront ni le vin, ni celui qui l’a fait, ni celui qui le boira. Quels que soient vos délais avant le conditionnement du vin, il existe une procédure de préparation adaptée qui peut lui être appliquée. Ne rien faire et subir demeurent les pires solutions. Contact Christophe Coupez, Chambre d’agriculture de la Gironde, directeur de l’œnocentres de Pauillac Autres ajustements Avant le tirage, d’autres paramètres peuvent être contrôlés et ajustés. La teneur en CO2 est à adapter, en rouge comme en blanc et en rosé. La teneur en SO2, enfin, doit être ajustée en tenant compte des étapes qui séparent encore le vin de la bouteille. En conclusion, toutes les étapes qui précèdent peuvent ne pas être appliquées à tous les vins. L’essentiel est que la décision soit prise en connaissance de cause, avec les résultats d’analyse et d’essais qui confortent le producteur dans ses choix. En revanche, un itinéraire technique appliqué à l’aveuglette sans éléments scientifiques pour l’étayer peut conduire soit à un zèle de traitements sur un vin qui n’en a pas besoin, soit à une préparation laxiste qui décevra le client quand il ouvrira la bouteille. Dans un sens comme dans l’autre, les excès de zèle ou Et aussi Essai de gomme arabique La gomme arabique présente le double avantage qu’elle peut stabiliser la matière colorante des vins rouges tout en contribuant à leur amélioration organoleptique. Les œnocentres réalisent chaque année, au même titre que pour les colles, une série d’essais mettant en œuvre la soixantaine de gommes arabiques présentes sur le marché. Ils déterminent ainsi lesquelles seront les plus intéressantes pour les futurs essais sur le millésime à embouteiller prochainement. Là encore, les essais réalisés conjointement à la mesure du CFLA sont dégustés dans un ordre aléatoire et à l’aveugle. Certains vins peuvent se marier avec de fortes doses de gomme alors que d’autres ne la supporteront pas. Attention, de par son effet colloïde protecteur, la gomme devient colmatante peu de temps après son ajout. Il est donc conseillé de ne l’ajouter que le jour de la mise. L’idéal serait de l’intégrer au niveau de la cloche de tirage à l’aide d’une pompe doseuse couplée à la pompe d’alimentation en vin. Malheureusement, peu de chaînes, fixes ou mobiles, en sont équipées. Avis aux prestataires. Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) : l’Europe investit dans les zones rurales. 08 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 Technique L’emploi des jeunes saisonniers SAISON Les travaux saisonniers peuvent être proposés à des jeunes scolaires ou étudiants durant les vacances mais ces emplois sont soumis à des règles particulières. La rédaction du contrat de travail s’impose pour un emploi à durée limitée pendant les vacances scolaires. La préparation de ce contrat conduit l’employeur à prendre en compte les règles suivantes. Une autorisation parentale est requise pour l’emploi de jeunes de moins de 18 ans. Entre 14 et 16 ans, l’employeur doit, en outre, effectuer une déclaration à l’inspecteur du travail, section agricole de l’UT de la DIRECCTE. Cette déclaration est faite avant la date d’embauche. Elle précise le nombre de jeunes concernés, leurs noms, prénoms et âges ainsi que la nature des travaux confiés et les lieux d’exécution. Ces jeunes sont autorisés à travailler pendant les vacances scolaires comptant au moins 7 jours. Ils ne doivent pas travailler plus de la moitié de leurs vacances. Une autorisation parentale est requise pour l’emploi de jeunes de moins de 18 ans. Rémunération La rémunération des jeunes doit être au moins égale au SMIC minoré de 20 % pour les moins de 17 ans et de 10 % entre 17 et 18 ans. Ces déductions ne sont toutefois pas applicables aux jeunes justifiant d’au moins 6 mois de pratique professionnelle dans la branche d’activité ou en cas de salaire au rendement. La rémunération est majorée de l’indemnité de congés payés. Durée de travail La durée du travail des jeunes quant à elle dépend de leur âge. Dans tous les cas, une pause de 30 minutes toutes les 4,5 heures de travail est obligatoire. Les durées de travail quotidienne et hebdomadaire maximales sont de 8 heures par jour et 35 heures par semaine pour les moins de 18 ans*, 7 heures par jour et 35 heures par semaine pour les moins de 16 ans, 7 heures par jour et 32 heures par semaine pour les moins de 15 ans. Le repos quotidien est d’au moins 12 heures consécutives pour les moins de 18 ans et d’au moins 14 heures consécutives pour les autres. Le repos hebdomadaire est d’auu moins 2 jours consécutifs. Le travail le dimanche est interdit pour les moins de 16 ans. Le travail les jours fériés est interdit pour tous. En ce qui concerne le travail de nuit, il est interdit entre 22 heures à 6 heures pour les moins de 18 ans et entre 20 heures et 6 heures pour les autres. Service employeurs, FDSEA de la Gironde, tél. 05 56 00 73 67 * Des dérogations exceptionnelles peuvent être accordées par l’inspecteur du travail. 09 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 Technique En Médoc, vente directe de… lait PORTRAIT L’Avenir Agricole et Viticole Aquitain continue ses rencontres avec des éleveurs de Gironde. Cap à Lamarque-en-Médoc, chez Alain Duvialard. «S’il manque du fourrage je ferai du regain et au pire j’irai faucher des roseaux. Cela vaut bien la luzerne…». à deux pas de l’estuaire. L’hiver, lorsque l’eau monte dangereusement, il faut mettre le foin à l’abri. Mais ce climat tempéré a aussi des avantages. Il lui a permis d’installer sur 600 mètres carrés une culture de safran à la marque déposée «Safran du Médoc». Une autre passion. Pour la récolte, il lui suffit d’un appel sur Facebook et les amis viennent prêter main forte. Une matinée de bonne humeur et de convivialité assurées. Prairies naturelles exclusivement Jeudi 10 juin. Depuis plusieurs jours Alain Duvialard éleveur de vaches laitières à Lamarque en Médoc regarde avec une certaine appréhension le beau temps qui s’installe en Gironde. Si pour faire les foins, c’est pain béni, par contre, la sécheresse qui semble commencer à s’installer n’est pas de bonne augure pour son élevage. «S’il ne se met pas à pleuvoir je vais être obligé d’entamer mes stocks de fourrage». Il sait que pour boucler l’année, nourrir ses quarante mères et ses vingt cinq génisses il lui faut environ 1 000 à 1 100 bottes de foin par an. Et le tout doit être bouclé en un mois à un mois et demi. La marge de manœuvre est faible. Il sait aussi que si la sécheresse persiste l’herbe va épier une seconde fois. Le foin sera alors moins appétent. Car ici, et Alain en est très fier, son exploitation est exclusivement conduite en prairies naturelles. «Sur les cinquante hectares de prairies à base de dactyle, fétuque et trèfle blanc mes laitières sont en pâture et le reste de leur alimentation est assurée par le foin. Exclusivement». Demain Alain Duvialard revendique haut et fort sa passion pour l’élevage. Vente directe Un beau challenge pour cet éleveur. Un «plus» pour ses clients car Alain cultive avec un certain succès la vente du lait à la ferme. Plus de 20 000 litres par an - «j’espère arriver à 40 000 litres» - pour une production totale de 311 000 litres commercialisés à la coopérative Sodial. Dans ce Médoc où, généralement, ce sont les exploitations viticoles qui pratiquent l’accueil à la propriété, Alain est l’un des rares éleveurs de la presqu’île qui tire son épingle du jeu avec la vente directe. Il faut dire qu’il a des atouts. Avec son sourire et ses yeux qui pétillent, sa bonne humeur et son sens de l’humour, son esprit vif et malicieux toujours prêt à démarrer au quart de tour, Daniel ne laisse pas indifférent. Avec lui les clients viennent chercher du lait. Mais pas seulement. Il engage facilement la conversation, s’enrichit de l’expérience et du vécu des autres. Samedi prochain, des agriculteurs du Burkina Faso – amenés par une association localeviennent à sa rencontre. Avec eux, il va échanger. D’éleveurs à éleveurs. Il revendique haut et fort sa passion pour l’élevage. «Je suis comme Obélix, je suis tombé dedans quand j’étais petit». Safran du Médoc Après un BEPA au lycée agricole de Blanquefort puis un bac pro en Charente maritime, c’est Le temps d’une image donc tout naturellement qu’il devient éleveur. Comme salarié dans une exploitation de la périphérie bordelaise pendant une petite dizaine d’années puis sur l’exploitation familiale ensuite. Dans le même temps, quelques heures par jour, il était peseur pour le contrôle laitier de la Gironde. En 1980, avec les parents il quitte Listrac pour Lamarque où il s’installe à son tour en 2001. L’exploitation est Mais aujourd’hui, Alain sait qu’il va falloir envisager l’avenir sans doute autrement. L’aide précieuse apportée par sa mère pour la traite ne va pas durer éternellement. Et alors, il se pourrait très bien que l’élevage laitier soit un jour remplacé par des vaches allaitantes ou… par une culture de peupliers. Ou les deux à la fois. Il argumente, chiffres à l’appui. Mais là encore n’est-ce pas l’esprit facétieux d’Alain qui joue des tours ? Allez savoir... G. Marcusse-Artigue Et aussi La filière caprine lance ses logos Viandes de France Quelques mois après la création d’une section caprins à l’interprofession bétail et viande (Interbev), les professionnels du secteur annoncent, le 4 juin dans un communiqué, la création des signatures «viande de chevreau française» et «viande de chèvre française», pour des viandes et abats de caprins nés, élevés, abattus et transformés en France. Après la récente intégration d’Interbev, il s’agissait de l’une des premières actions qui aient été souhaitées unanimement par les professionnels. Des logos Viandes de France existent déjà dans les filières porcines, volaille, viande bovine, chevaline et ovine. Nappes phréatiques : niveau normal selon le BRGM Au congrès de la Confédération VinIGP (la confédération des vins sous indication géographique protégée), qui s’est tenu à Nantes le 11 juin, la simplification de la politique européenne de qualité, qui n’est pas sans risque selon les professionnels, a fait l’objet d’un débat. En effet, la Commission envisage de fusionner quatre règlements communautaires spécifiques (produits agroalimentaires, vins, spiritueux, vins aromatisés). Or, les vignerons de vins IGP tiennent à une spécificité qui maintient à un niveau élevé l’exigence de garantie de provenance : le vin, mais aussi le raisin, doivent provenir du territoire IGP. Cette exigence de l’origine de la matière première n’est pas requise pour les produits agroalimentaires. «Ces différences tiennent compte d’une longue tradition et d’un savoir-faire qui ont façonné le secteur des vins à IG», a indiqué Christelle Jacquemot, directrice de VinIGP. Selon le Bureau de recherches géologiques et minières, le niveau de la plupart des nappes d’eau (82 %) affichait «un normal à supérieur à la normale» au 1er juin 2015. La situation traduit, sur la plus grande partie du territoire une recharge hivernale «moyenne» sur la période de septembre 2015 à mai 2015. Néanmoins, quelques secteurs affichent une situation plus favorable (niveau supérieur à la normale). C’est le cas de la vallée du Rhône, du bassin Artois-Picardie, de la Vendée, de quelques nappes amont pyrénéennes et de l’Alsace. Quant à la pluviométrie du mois de mai, elle a été déficitaire de 30 % en moyenne sur l’ensemble de la France, le temps sec a dominé sur la majeure partie du pays, dans la continuité du mois d’avril. Le déficit a été supérieur à 50 % dans le Sud-Ouest et le Massif central. Du Languedoc à la Provence, il a dépassé 80 %. En revanche, les Pays de Loire, les Charentes, le sud des Vosges et le nord des Alpes ont connu une pluviométrie excédentaire. En Savoie et Haute-Savoie, l’excédent a atteint 50 %. 10 Dossier Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 Tri de la vendange Les principaux équipements étudiés EGRENAGE De nouveaux équipements au banc d’essai. Bilan des résultats. En parallèle, de l’automatisation des équipements de tri de la vendange observée ces dernières années, de nouveaux équipements regroupant égrenage (secouage, oscillation) et tri automatisé pour des vendanges récoltées manuellement, sont proposés depuis cinq ans et se développent dans plusieurs régions viticoles. Une étude est menée par le Vinopôle, à l’initiative de l’IFV Pôle BordeauxAquitaine en collaboration avec la Chambre d’agriculture de la Gironde. Ces travaux reçoivent le soutien financier du CIVB, de la Région Aquitaine et de France Agrimer. L’efficacité de l’égrenage et du tri, c’est-à-dire le pourcentage en poids de déchets éliminés et la qualité de cet égrenage (caractérisation des déchets éliminés, respect de l’intégrité de la vendange) sont déterminés. Un certain nombre de points forts et points faibles sont repérés lors de ces essais, au niveau par exemple de la facilité de réglage, de démontage et de nettoyage. Conditions réelles Les essais sont réalisés sur site en conditions réelles. Une parcelle homogène est choisie pour chaque essai, sur laquelle un suivi de maturité est réalisé ainsi qu’une évaluation du potentiel de la vendange à la récolte. Chaque équipement est étudié sur 3 bennes homogènes de vendange (répétition récolte un rang sur trois). Le réglage de l’équipement est réalisé par le constructeur. Les essais sont réalisés sur de la vendange récoltée manuellement. Les vendanges traitées sont récoltées à maturité et leur état sanitaire est correct. Ceci place les équipements étudiés dans de bonnes conditions d’utilisation. Lors de ces essais, la quantité moyenne de vendange traitée par les égreneurs est de 3x1 tonne par modalité. Le débit moyen des chantiers de réception est de 5t/h (de 2 à 10 t/h). Le pourcentage de débris avant et après égrappage varie selon le mode de récolte. En récolte manuelle, ce pourcentage est de 7 % en moyenne avant égrappage. Dans le cadre des essais, ce dernier est en moyenne de 6 % de (4 à 9 %). En ce qui concerne le pourcentage de débris après égrenage, on estime qu’une vendange est propre ou bien égrappée et triée lorsque le pourcentage de déchets après éraflage et tri et avant encuvage est inférieur à 0.2 %. Dans le cadre de nos essais, ce pourcentage est de 0.3 % en moyenne ce qui est tout à fait satisfaisant. MATÉRIEL Les 3 principaux équipements d’égrenage sont étudiés par Vinopôle. Description. Ces équipements respectent bien l’intégrité des baies et des rafles, l’intensité de dilacération des rafles est de 3 % en moyenne de 0, 8 à 5, 3 %, ce qui est très correct et pour information, sur les précédents essais comparatifs d’érafloirs, ce pourcentage était compris entre 1 à 5 %. Les rafles représentent la majorité des rejets de ces équipements (82 %). Les autres déchets sont constitués de portions de grappes (12 %), baies vertes (1, 5 %), débris divers (0, 3 %), feuilles (0, 1 %) et de pétioles (0, 1 %). Les trois principaux matériels, «Sélectiv’ProcessWinery» (Sté Pellenc), l’égreneur vibrant «le Cube» («Sté Socma») et le «Delta Oscillys» (Sté BücherVaslin), ont été étudiés depuis 2008, dans le cadre d’une étude initiée au sein du Vinopôle par l’IFV Pôle Bordeaux-Aquitaine en collaboration avec la Chambre d’agriculture de la Gironde. L’objectif de ces travaux est d’obtenir des références récentes sur ces nouveaux équipements, en évaluant la qualité de travail de ces matériels en conditions réelles. Des résultats proches Les résultats de l’ensemble des essais réalisés sur ces trois équipements et notamment les essais comparatifs réalisés sur une même vendange montrent que la qualité d’égrenage de ces trois matériels est proche et qualitative. Dans les conditions de ces essais, un débit d’éraflage de 5 à 7 t/h est bien adapté aux modèles étudiés. Qualité satisfaisante Projet d’investissement Les résultats montrent que la qualité d’égrenage et le comportement de ces nouveaux matériels sont satisfaisants et équivalents à ceux d’un égrappoir de chai bien réglé, si l’on se réfère notamment aux précédents résultats obtenus de 1996 à 2000 sur le comportement des égrappoirs. L’efficacité moyenne de ces égreneurs est de 93 %, de 84 à 97 %. Le pourcentage moyen de déchets dans la vendange après traitement est de 0, 3 %. Les pertes de vendange sont de 1, 2 % en moyenne (0, 2 à 4, 1 %) selon les conditions des essais, soit 2 à 40 kg de raisins pour une tonne de vendange. Ces essais ont permis de mieux évaluer la qualité de l’égrenage et du tri de ces trois équipements, proposés aujourd’hui lors d’un projet d’investissement pour la réactualisation du poste de réception. Les données obtenues font ressortir un bon niveau de technicité de ces matériels et une qualité de travail satisfaisante plutôt homogène avec cependant quelques particularités. Pour ce type de matériels, il est important de rappeler que la qualité de l’égrenage et du tri est souvent plus fortement liée au cépage, à l’état de maturité de la vendange et aux réglages qu’à Sélectiv’ ProcessWinery Le Cube de la société Socma (Matévi F. Priou). l’équipement lui-même. Il est important lors d’un investissement de prendre en compte plusieurs éléments : le coût, le débit du chantier, la qualité du travail souhaitée, la facilité et la personnalisation du réglage mais aussi la qualité du SAV et Egreneur «Cube» Selectiv’ ProcessWinery Delta Oscillys Nombre d’observations 5 10 9 Débit t/h 6 5 5 Efficacité d’égrenage (%) 93 95 95 Débris après égrenage (%) 0.38 0.36 0.30 Totalité de déchets éliminés (%) 77 85 88 Pertes de vendange (%) 1.5 0.5 1.8 Baies entières après égrappage (%) 8.7 11.2 8.4 Taux de jus (%) 1.5 0.6 5.2 Intensité de dilacération(%) 4.1 3.1 2.1 Qualité de l’égrenage et du tri - Bilan des résultats 2008-2012- valeurs médianes par paramètre évalué. IFV Pôle Bordeaux – Aquitaine/CA33. Contact M. Vergnes, IFV pôle Bordeaux-Aquitaine, E. Vinsonneau, F. Priou, A. Desenne, Chambre d’agriculture de la Gironde, [email protected], tél. 05 56 16 14 08 Focus PARAMÈTRES CONTRÔLÉS > Les vendanges choisies pour les tests sont contrôlées à divers stades du traitement. Des prélèvements d’échantillons de 10 kg de vendange sont réalisés en cours de traitement avant et après l’égrenage. Les prélèvements ont lieu à chaque zone d’élimination Le temps d’un tableau de l’appui technique. Le bilan des résultats des essais réalisés sur la même période, sur les équipements de tri mécanique automatisé et tri optique, est en cours de réalisation et des diffusions sont prévues prochainement sur le site Matévi. des déchets. Les échantillons sont ensuite égouttés et triés avec séparation des différents éléments indésirables : baies vertes ou altérées, rafles, pétioles, feuilles, bois et débris divers. Ces éléments sont pesés et les critères suivants sont calculés : % débris avant - % débris après • Efficacité % = ________________________________x 100 % débris avant • Pertes de vendange = quantités de baies présentes dans les déchets Brutalité % = % de baies entières avant traitement % de baies entières après traitement ) x 100 ________________________________ % de baies entières avant traitement Delta Oscillys Il s’agit d’un égreneur à mouvement pendulaire dont l’éraflage est basé sur l’oscillation grande amplitude d’une ou deux cages dont l’objectif est de détacher les grains de raisin de la rafle par inertie. Ce système est proposé pour garantir l’égrenage efficace et qualitatif préservant l’intégrité des baies. Ce système d’éraflage fonctionne sans batteur, sans arbre d’égrappage, ni cage tournante. Le mouvement pendulaire exercé sur la (les) cage(s) permet de mettre les grappes en mouvement en partie amont et de donner une force graduée au fur et à mesure de leur progression dans la cage vers la partie avale. Les baies de raisin sont séparées de la rafle par inertie (principe permettant de donner au raisin une force supérieure à la force de liaison baie/pédicelle) et passent au travers des perforations de la (les) cage(s). Baies et rafles sont ensuite collectées sur un trieur à rouleaux de façon à extraire l’ensemble des parties végétales issues de la récolte. Les réglages peuvent se faire en fonction du cépage par la vitesse d’oscillation ainsi que les diamètres de perforations de(s) lacage(s). Pour cet équipement, l’élimination des rafles et des débris divers est satisfaisante. Le respect de l’intégrité de la vendange est correct (intensité de dilacération des rafles, baies entières après égrenage). Il est à noter cependant un taux de jus sensiblement plus élevé. Les pertes de vendanges, sont un peu plus importantes mais restent raisonnables et acceptables. Pour ce qui est du nettoyage de ces équipements, l’Oscillys Delta s’est avéré être facile à nettoyer. En terme de gamme de prix, selon les modèles, on se situe à un niveau d’investissement compris entre 50 000 à 100 000 euros, cependant des solutions de location existent également. Egreneur vibrant «le Cube» La brutalité exprime l’incidence de l’action mécanique de l’appareil sur l’intégrité de la vendange. Cette dernière est calculée de la manière suivante : Cet équipement correspond à un système d’égrenage couplé à une table de tri à rouleaux. L’alimentation en vendange de la trémie peut être assurée directement par une benne ou un conquêt de réception ou une bande transporteuse ou par des caisses à vendange. Le tapis à claire voie amène la vendange dans des égreneurs linéaires à haute fréquence. Les baies égrenées passent au travers du tapis à claire voie et tombent directement sur la table de tri à rouleaux. Les fractions de grappes non égrenées passent dans le ou les égreneurs. Les rafles et les baies tombent sur la table de tri à rouleaux. Les rouleaux pleins et crantés de la table de tri évacuent la vendange, réorientent les pétioles afin qu’ils ne tombent pas avec la vendange. Les rouleaux creux avec les picots laissent passer les baies et éliminent les rafles et pétioles. Les rafles sont éliminées grâce à une vis sans fin. Le comportement du «Sélectiv’ Process Winery» est assez proche de l’équipement précédent, en terme de qualité d’égrenage et de tri, avec une bonne élimination des débris divers et rafles. L’intégrité de la vendange est respectée (taux de jus faible et pourcentage de baies entières un peu plus important).L’intensité de dilacération des rafles est moyenne et les pertes de vendanges sont faibles. système de tri Viniclean. Il est constitués de doigts d’égrenage qui forment un couloir vertical dans lequel passent les grappes, entrainées par des disques munis de doigts souples. Par vibration, les grains sont détachés et tombent avec les rafles sur une trémie vibrante à grille réglable. Les débris végétaux sont éliminés par la bande transporteuse du Viniclean. Les baies sont récupérées et dirigées vers le fauloir ou la pompe à vendange. En ce qui concerne l’égreneur «Cube», l’égrenage et le tri sont satisfaisants mais un pourcentage de portions de grappes un peu plus élevé est observé dans les conditions des essais. Le respect de l’intégrité de la vendange est correct dans ce cas. L’ intensité de dilacération des rafles est moyenne et les pertes de vendanges, sont un peu plus importantes, mais restent raisonnables et acceptables. Sélectiv’ ProcessWinery, société Pellenc (Matévi F. Priou). Elle peut être évaluée également par le taux de jus libéré lors du traitement de vendange par le pourcentage de baies entières restant dans la vendange après traitement ainsi que par l’intensité de dilacération des rafles qui permet également d’évaluer l’action mécanique de l’appareil sur la vendange. Cet équipement est proposé pour réaliser un égrappage en douceur de la vendange en décrochant les baies des rafles de la façon à respecter au mieux l’intégrité de la vendange. Il se compose de l’association d’un égrenage pendulaire associé à un Delta Oscillys de Bucher Vaslin (Matévi F. Priou). 12 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 Économie Les grands chantiers de la viticulture FILIÈRE Le lundi 8 juin, la Fédération des Grands Vins de Bordeaux a tenu son assemblée générale sous la présidence de Laurent Gapenne. L’occasion de revenir sur tous les dossiers abordés tout au long de l’année. Multiple et complexe Des autorisations de plantations, à la protection des AOC sur internet en passant par les conditions de production ou bien encore l’utilisation des produits phytosanitaires, le rapport d’activité de la Fédération des Grands vins présenté par son secrétaire général, Jean-Marie Gardes, a mis en évidence la complexité des sujets viticoles. Climat d’autocensure Ainsi, pour les plantations nouvelles, la viticulture attend maintenant les ultimes arbitrages qui finaliseront le dispositif national. Pour la Gironde, les ODG ont fait des propositions de contingents pour 2016- 2017. Le total atteint 439 hectares soit 0,4 % du potentiel de production. Concernant Vin et Société, le secrétaire général a rappelé combien il était important de rester mobilisé afin d’obtenir une clarification de la loi Evin sur la publicité. «Nous devons sortir de ce climat d’autocensure. C’est notre priorité» a appuyé le président Gapenne avant de Au côté du Président Laurent Gapenne, Jean-Marie Garde, secrétaire général, Yann Le Goaster, Directeur et Alain Meyre, trésorier de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux remercier chaleureusement «les parlementaires qui se sont fortement impliqués» (ndlr : l’amendement devrait définitivement être adopté en juillet). Concernant l’usage des produits phytosanitaires, JeanMarie Gardes a rappelé la mise en place d’un nouveau plan de sensibilisation «afin de trouver des solutions – mises en place de haies, communication des horaires de traitement…- en fonction des situations rencontrées sur le terrain». L’assurance récolte – et la confirmation de la prise en charge des 65 % par l’Etat-, le Le temps d’une image VCI – et la demande à l’INAO de généralisation du dispositif à toutes les AOC rouges- la restructuration du vignoble et l’avenant au plan collectif demandé à FranceAgrimer pour porter l’engagement global à 4 700 hectares-, la gestion des effluents viticoles ainsi que l’élimination des sous produits de vinification, la protection des terroirs viticoles ou bien encore l’évolution du matériel végétal sont autant de sujets qui ont été abordés lors de ces travaux. Concernant le matériel végétal, trois axes de travail ont été retenus. L’expérimentation de nouveaux cépages en AOC, la recherche de cépages résistants avec la volonté à terme d’obtenir des cépages résistants aux principales maladies cryptogamiques issus de variétés girondines et enfin, la relance de l’identification de parcelles anciennes pour compléter le conservatoire de la Chambre d’agriculture et favoriser la sélection massale. Du pain sur la planche pour la viticulture girondine revendiqué par le président Gapenne. «L’activité de la Fédération est multiple et complexe…». Lors des questions diverses, Patrick Vasseur, responsable du plan Ecophyto de la Chambre régionale d’agriculture d’Aquitaine, est revenu sur la consultation publique qui vient d’être lancée par le ministère de l’agriculture et sur l’importance de la viticulture à s’engager «une participation massive de notre part permettrait aux politiques de prendre conscience des enjeux extrêmement importants de la protection phytosanitaire de nos cultures». G. M.-A. Cotation des vins Courtiers de bordeaux / Semaine du 8 au 19 juin 2015 Vinexpo Bordeaux vient de fermer ses portes. 2 350 exposants issus de 42 pays ont participé à l’édition 2015. Le classement provisoire des visiteurs étrangers (36 % du visitorat total) voit la Chine renforcer sa première position. Les Etats-Unis occupent la deuxième place avec une hausse de + 14,5 % du nombre d’acheteurs. Puis viennent les Espagnols (troisièmes) et Italiens (quatrièmes) suivis par les opérateurs anglais et allemands. Globalement la fréquentation du salon reste stable par rapport à 2013. Le nombre de visiteurs français enregistre une légère baisse, équilibrée par l’augmentation de + 2 % des participants internationaux. VINS ROUGES BORDEAUX BORDEAUX SUPÉRIEUR COTES MEDOC SAINT-EMILION SATELLITES ST EMILION GRAVES BX ROSÉ RÉCOLTE 2014 1100/1300 1300/1500 1200/1400 2300/2500 3400/3700 2500/2800 1550/1700 850/1050 RÉCOLTE 2013 1100/1200 1200/1300 1200/1400 VINS BLANCS BORDEAUX ENTRE DEUX MERS GRAVES GRAVES SUPERIEURES SAUTERNES RÉCOLTE 2014 1000/1200 1150/1250 1500/1700 s/s cotation 4200/5000 RÉCOLTE 2013 BERGERACOIS BERGERAC ROUGE BERGERAC SEC COTES DE BERGERAC MONBAZILLAC RÉCOLTE 2014 1050/1100 900/1100 1050/1150 RÉCOLTE 2013 2300/2500 4000/5000 2850 / 3000 13 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 Économie Les investissements étrangers dans le vignoble français FINANCE L’investissement des étrangers dans le vignoble français n’est plus porté par les Britanniques, comme c’était le cas jusqu’au milieu des années 2000, mais par les Chinois. Les Chinois achètent principalement dans le bordelais, pour l’instant surtout des domaines de bordeaux génériques. 2 % du vignoble français Les Britanniques ne sont plus moteurs des investissements dans le vignoble français dans ce domaine depuis la crise financière de 2008 et la chute de la livre ces dernières années, facteurs amplifiés par la cherté de l’euro, ressort-il d’ une étude menée par du cabinet Vinéa Transaction, spécialisé dans les transactions de domaines viticoles. «Les Chinois constituent le seul foyer de dynamisme (des investissements étrangers)», a précisé Michel Veyrier, fondateur de Vinéa Transaction. Ils acquièrent des domaines essentiellement dans le Bordelais. Les acheteurs chinois sont souvent des commerçants, qui possèdent des centaines de magasins, et qui complètent leur gamme en achetant des vignobles de Bordeaux, a-t-il expliqué. Les acquisitions chinoises portent surtout sur des vignobles d’appellations génériques, quoiqu’ils aient maintenant «tendance à monter en gamme ». Les investissements étrangers dans le vignoble français ont commencé à devenir significatifs dans les années 1990. Ils représentaient encore moins de 40 transactions entre 1991 et 1995. Puis ils ont dépassé les 60 transactions au cours de la tranche d’années 1996-2000. Ils ont franchi la barre des 100 transactions au cours de la tranche d’années 2001-2005, mais sont retombés à moins de 80 transactions pendant les années 2006-2010 du fait de la crise financière. L’arrivée des investisseurs chinois dans le Bordelais les a portés à 130 sur la période 2011-2015 (non achevée). En dehors des acquisitions par les Chinois, les investisseurs ont ralenti leurs implantations sur le vignoble français, «du fait de la crise, de l’euro fort ces dernières années, du “french bashing” (dénigrement de la France, notamment dans la presse anglo-saxonne), et du fait d’un contexte national social et fiscal instable», a cité Michel Veyrier. Les acheteurs étrangers détiennent que 2 % du vignoble français. En attente Et demain ? L’étude évoque deux hypothèses. Les étrangers reviennent, si l’euro recouvre une parité attractive vis-à-vis des devises majeures, dollar, livre, franc suisse, si l’image de la France s’améliore (stabilité politique, fiscale et sociale) et si le marché du vin poursuit sa croissance à l’exportation : les économistes tablent sur une production mondiale insuffisante pour les dix années à venir. Les étrangers restent en attente du fait d’un manque de visibilité politique (montée des extrêmes, terrorisme), économique (chômage, grèves) et fiscale (surfiscalisation du travail et du patrimoine, contraintes administratives excessives) en France. L’étude évoque aussi une inconnue, la Chine. «Dans moins de cinq ans la Chine sera le premier producteur et consommateur de vin au monde», souligne-t-elle, montrant que l’intérêt de ce pays pour le vin ne fait que s’accroître. Le retour d’investisseurs français «Le repli des étrangers - non Chinois- est cependant parfaitement compensé par le retour d’investisseurs français», note par ailleurs l’étude de Vinéa Transaction. À l’appui de cette thèse, le cabinet a invité Matthieu Ponson, 41 ans, directeur d’une société informatique, qui est en train d’investir dans le vignoble, auquel il s’intéresse de plus en plus, et de délaisser peu à peu l’informatique, qu’il compte abandonner au terme d’une période de cinq ans. Matthieu Ponson a commencé par acquérir un domaine viticole à Pommard, près de Beaune, au cœur du vignoble bourguignon. Puis il a acheté un domaine dans le Mâconnais, près de Tournus. Il vient d’acquérir six hectares au pied du mont Ventoux. «Mon projet est basé sur des appellations bien assises. Je pense être représentatif des investisseurs français». Et aussi Les détenteurs étrangers sont encore surtout Britanniques L’étude de Vinéa transaction renseigne sur les 30 nationalités d’origine des investisseurs : les détenteurs étrangers du vignoble français sont Britanniques à 22 %, Chinois à 21 %, Belges à 17 %, Suisses à 9 %, Allemands, Néerlandais et Américains à 6 %, 13 % pour le reste. Les acheteurs étrangers détiennent 2 % du vignoble français, a précisé Michel Veyrier. Les acquéreurs les plus anciens sont les Britanniques, qui ont une histoire commune avec l’Aquitaine. Ces différentes nationalités ont des préférences régionales. Ainsi, les Chinois concentrent leurs investissements à Bordeaux. Apparus il y a cinq ans, ils représentent désormais 68 % des investissements, suivis loin derrière par les Belges, à 21 %. Dans le Val de Loire, les Belges (27 %) et les Britanniques (20 %) assurent la moitié des transactions d’un marché régional «encore peu ouvert à l’investissement étranger». Le Sud-ouest (Bergerac, Cahors, Gaillac) est dominé par les Britanniques, qui à eux seuls couvrent 58 % des investissements étrangers. Quant au Languedoc-Roussillon, il est «cosmopolite», avec 20 nationalités présentes, Britanniques en tête (31 %). L’étude a été conduite sur 600 000 hectares (la viticulture française en compte 750 000), excluant les «vignobles atypiques» : la Champagne, l’Alsace, la Savoie, le Jura, la Corse, plus le cognac et l’armagnac, qui sont des alcools. 15 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 Société Ecophyto II : jusqu’au 29 juin pour s’exprimer ENVIRONNEMENT Avec le plan Ecophyto II, le gouvernement entend réduire l’usage des produits phytosanitaires. La profession agricole y est prête, mais pas à n’importe quelles conditions. Les professionnels doivent se mobiliser pour faire apporter les amendements indispensables afin de réduire le recours aux produits phytosanitaires sans mettre en péril les exploitations. Il s’agit d’alerter les pouvoirs publics sur les réalités du terrain : l’agriculteur travaille avec du «vivant» et doit chaque année s’adapter au contexte climatique. Le projet de plan Ecophyto II réaffirme l’objectif de réduction de 50 % d’utilisation des produits phytosanitaires en dix ans. Selon Patrick Vasseur, président de la FDSEA de la Gironde et responsable du dossier Ecophyto à la Chambre régionale d’agriculture, c’est «un objectif trop ambitieux, au vu des solutions alternatives disponibles. Il est donc indispensable que chaque professionnel se mobilise pour répondre à la consultation publique prévue du 8 au 29 juin sur le site du Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la Forêt www.agriculture. gouv.fr/Consultation-publiqueEcophyto-II.» L’objectif : faire apporter les amendements indispensables, pour réduire le recours aux produits phytosanitaires sans mettre en péril les exploitations. «Il s’agit d’alerter les pouvoirs publics sur les réalités du terrain : l’agriculteur travaille avec du «vivant» et doit chaque année s’adapter au contexte climatique.» (voir aussi l’interview dans l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain du 5 juin). Certiphyto, sujet d’inquiétude L a d u ré e d e va l i d i té d u Certiphyto doit passer de 10 à 5 ans. Avec en plus une évaluation des connaissances obligatoire à la fin de la formation Certiphyto. On peut s’attendre à un essoufflement rapide des fonds de formation VIVEA et FAFSEA, sans compter les conséquences pour l’agriculteur qui échouerait. Ecophyto II prévoit de multiplier par 10 le nombre d’agriculteurs accompagnés dans la transition vers l’agro-écologie à bas niveau d’intrants phytosanitaires «Malheureusement, le projet de plan ne détaille pas l’organisation. Et aucun financement spécifique pour le conseil de transition n’est prévu» souligne Patrick Vasseur. Avec Ecophyto II, devraient naître les Certificats d’Economie des Produits Phytosanitaires (CEPP), inspirés des Certificats d’Economie d’Energie. L’objectif : obliger les distributeurs à promouvoir des actions reconnues pour diminuer la consommation des pesticides. Cette action phare du gouvernement mériterait d’être présentée de manière plus explicite dans le projet de plan. Budget et risques Côté budget, Ecophyto II bénéficie de 30 millions d’euros supplémentaires, grâce à l’élargissement de l’assiette de Redevance Pollution Diffuse. La gestion de cette nouvelle enveloppe est confiée aux Agences de l’Eau majoritairement par appel à projet. «La profession agricole entend être clairement impliquée» indique Patrik Vasseur. Le plan Ecophyto II prévoit d’étudier des mécanismes de couverture des risques pour les agriculteurs qui adoptent de nouvelles pratiques économes en produits phytosanitaires. C’est un point crucial du succès de ce plan, qui mérite une étude très attentive. Et aussi 20 millions d’euros sur 5 ans pour lutter contre la pollution de l’air 20 millions d’euros seront disponibles pendant 5 ans pour lutter contre la pollution de l’air. «Ils seront utilisables à partir de fin 2015», explique-t-on au ministère de l’Ecologie. Ce budget est destiné aux agriculteurs qui souhaitent investir dans la lutte contre les émissions de particules fines. Ainsi, l’achat de matériel de précision pourrait être subventionné. Le 2 juin, Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, a présenté les grandes lignes d’un plan d’action pour lutter contre la pollution atmosphérique. L’objectif est de «rendre les villes respirables d’ici 5 ans en réduisant de manière pérenne les niveaux de pollution». Le fonds de 5 millions d’euros mis en place par l’ADEME (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et le ministère de l’agriculture s’inscrit totalement dans ce plan qui a été présenté par la ministre en Conseil des ministres, le 2 juin. Prix alimentaires : l’indice FAO à son plus bas niveau depuis septembre 2009 L’indice FAO des prix des produits alimentaires de base a de nouveau reculé en mai, atteignant son plus bas niveau depuis septembre 2009, du fait d’une baisse sensible des cours des céréales liée à des perspectives de récoltes favorables pour cette année, a indiqué le 4 juin l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Il a enregistré une chute de 20,7 % sur un an et de 1,4 % par rapport à avril (céréales - 3,8 %, produits laitiers - 2,9 %, viande - 1 %, sucre + 2 %, huile végétale + 2,6 %). Selon les dernières prévisions révisées, précise la FAO, la production mondiale de blé, céréales secondaires et riz devrait atteindre 2,524 milliards de tonnes en 2015, soit 1 % de moins que le niveau record de l’an dernier. 16 Société Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 «Remplace-moi si tu peux» APPRENTISSAGE Service de remplacement France lance un «serious game» pour montrer aux agriculteurs comment préparer leur remplacement. Un «serious game», littéralement un «jeu sérieux», c’est l’outil choisi par Service de remplacement France (SR France) pour «permettre aux exploitants agricoles d’apprendre, de manière ludique, à préparer leur remplacement et à devenir acteur du management de celui-ci.» Anticiper Dans une enquête menée par SR France entre 2009 et 2013, il apparaît qu’en cas d’absences, des agriculteurs ne se font pas remplacer. Parmi les raisons invoquées, la méfiance face au remplacement. D’autres, n’ayant pas l’habitude de travailler avec quelqu’un ou d’embaucher une personne extérieure, le trouvent trop difficile à mettre en œuvre. En effet, de nombreux agriculteurs ne sont pas (ou peu) formés aux pratiques du management de salariés, ce qui peut les conduire à ne pas se faire remplacer ou à des remplacements qui se passent mal. D e fa i t , l e s a g ri c u l te u r s n’anticipent pas assez, voire pas du tout, une possible absence dans leur gestion d’entreprise. Ce qui peut remettre en cause le fonctionnement économique, social et environnemental de l’exploitation. Accompagner avec un outil innovant Devant ce constat, SR France a décidé d’accompagner les agriculteurs dans ces démarches. «Conscient qu’ils ne disposent pas de larges périodes pour se former, SR France s’est tourné vers un outil innovant dont la méthode lie le côté ludique d’un apprentissage par le jeu sans enlever une approche sérieuse des thèmes à traiter : le serious game.» La finalité de «Remplace-moi si tu peux» est d’apprendre de manière à la fois pédagogique et ludique d’une part à anticiper le fait d’être remplacé, d’autre part d’organiser toutes les étapes de leur remplacement, pour sécuriser leur entreprise. Le jeu est disponible en ligne : www.servicederemplacement. fr/remplace-moi-si-tu-peux. Pour «Remplace-moi si tu peux», Service de Remplacement France fait par tie des 24 lauréats de l’appel à projet «Innovation en formation» lancé par Vivea. 3335 euros pour la Fondation Groupama pour la santé Dimanche 7 juin, la Fédération départementale de Gironde de Groupama Centre-Atlantique, pour la 4ème année consécutive, a organisé les balades solidaires sur le thème «Ensemble pour vaincre les maladies rares». Les balades ont eu lieu sur le site privilégié du Bassin d’Arcachon, aux Prés Salés de la Teste du Buch. Les marcheurs ont achevé la journée en partageant un pique-nique convivial. En Gironde, 216 marcheurs ont participé à cette balade solidaire. 3 355 € ont été collectés sur le département. Dans un cadre idéal, sur les sentiers des Prés Salés, 2 parcours de 4,7 et de 11,2 km étaient proposés. Stéphane VEDRENNE, Président de l’association «Eva pour la Vie» et Christophe GROSSET, chercheur biologiste à l’INSERM de BORDEAUX. Les dons seront reversés intégralement à la Fondation Groupama pour la santé pour financer la thèse de Laetitia Dard, jeune chercheuse à l’Inserm de Bordeaux. Cette jeune femme effectue des travaux de recherche sur de nouvelles cibles thérapeutiques qui permettront de soigner les enfants atteints de cancer du tronc cérébral. Projet également soutenu par l’association «Eva pour la Vie». Samedi 6 et dimanche 7 juin, sur les 10 départements que couvre Groupama Centre-Atlantique 2831 personnes ont participé aux balades solidaires, cela représente plus de 25 421 € de dons au profit de la Fondation Groupama pour la santé. La Fédération Départementale de Groupama de Gironde et la Fondation Groupama pour la santé remercient l’ensemble des marcheurs et donateurs et vous donnent rendez-vous l’année prochaine. Quelques minutes avant le départ des participants. 17 Social Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 À quoi servent vos cotisations ? EXPLOITANTS Vous êtes chef d’exploitation ou d’entreprise agricole et vous payez des cotisations et des contributions sociales. À quoi servent-elles ? Les aides de la MSA En quelques mots, elles servent à financer en partie les prestations sociales que vous percevez. En contrepartie, la MSA vous verse des prestations légales. Elle vous attribue également des prestations d’action sanitaire et sociale (ASS), et finance des actions de prévention et d’éducation sanitaires. La MSA apporte également des aides dans le cadre de sa politique d’ASS, en attribuant des prestations extra-légales (pour les familles, les enfants, les actifs en situation de fragilité, les retraités et les personnes handicapées), et en menant des actions d’accompagnement collectives (soutien aux aidants familiaux, appel à projets jeunes, accompagnement et prévention de la précarité des actifs agricoles…). Comment est financée votre protection sociale ? La Sécurité sociale vous protège face aux aléas et évolutions de la vie ayant un impact financier important. Pour le milieu agricole, elle est assurée par la MSA, qui gère ainsi l’Amexa (santé), l’AVA (retraite), les PFA (famille), l’Atexa (accidents du travail et maladies professionnelles), ainsi que des missions de recouvrement. Votre Sécurité sociale est financée par vos cotisations, ainsi que par les impôts et taxes payés par l’ensemble des Français, dans le cadre la solidarité nationale et interprofessionnelle. Son caractère obligatoire garantit cette solidarité. L’effort contributif des exploitants est équivalent à celui de l’ensemble des actifs en France. La solidarité nationale et interprofessionnelle permet de compenser un déséquilibre financier dû au vieillissement de la population agricole. Comment sont utilisées vos cotisations ? Vos cotisations, ainsi que les financements issus de la solidarité nationale et interprofessionnelle, permettent à la MSA de verser en France chaque année plus de 16 milliards d’euros de prestations sociales. En Gironde, la MSA a redistribué 744 millions d’euros de prestations (santé, famille, retraite, logement et Rsa). Pour 1 € de cotisations (hors CSG) elle a reversé 2.57 € de prestations. La MSA mène également des actions de prévention et d’éducation à la santé et à la sécurité au travail et agit par un ensemble d’actions et d’aides sociales. Enfin, vos cotisations servent aussi à financer votre retraite complémentaire et différents fonds nationaux*. Les cotisations et les contributions sociales payées par Les actions de la MSA En matière de santé publique, la MSA finance et organise des actions de prévention et d’éducation sanitaires (examens de santé, vaccination contre la grippe, incitation au dépistage organisé des cancers du sein et colorectal, programme d’éducation thérapeutique, ateliers du bien vieillir…), et à la sécurité au travail (sensibilisation aux risques professionnels, contrats de prévention…). les non-salariés agricoles financent 23 % des prestations sociales versées par la MSA. Les sommes restantes proviennent des transferts entre organismes de sécurité sociale et des contributions publiques (impôts et taxes), dans le cadre de la solidarité nationale et interprofessionnelle qui permet de compenser le déséquilibre financier du régime dû au vieillissement de la population agricole. Le total des charges du régime des exploitants agricoles s’élève à 19,3 milliards d’euros en 2013. Ces prestations vous concernent-elles ? Dès maintenant, la MSA : • rembourse une partie de vos soins médicaux, • vous fait profiter d’actions de prévention et d’éducation à la santé et à la sécurité au travail, • vous indemnise en cas d’arrêt de travail, • vous aide à financer vos charges familiales et votre logement**, • vous accompagne en cas de difficultés économiques et sociales (ex : en cas de crises agricoles), • vous propose des services adaptés, via ses actions sanitaires et sociales. Et demain, la MSA : • vous versera votre pension de retraite, • vous permettra de profiter de services pour seniors : services d’aide au maintien à domicile, établissements pour personnes âgées, ateliers de prévention… * Fonds National agricole de mutualisation Sanitaire et Environnementale (FNSE), Fonds National d’Aide au Logement (FNSA), Fonds National d’assurance Formation des Salariés des exploitations et Entreprises Agricoles (FNFSEA). ** en fonction de votre situation familiale et vos revenus. Votre couverture santé à l’étranger > Pour un séjour temporaire en Europe, pensez à demander la carte européenne d’assurance maladie (CEAM). Gratuite et valable deux ans, la carte européenne d’assurance maladie (CEAM) facilite la prise en charge de vos soins médicaux lors d’un séjour temporaire en Europe. Au moins trois semaines avant votre départ pensez à faire la demande de CEAM. Il s’agit d’une carte individuelle, une demande doit donc être déposée pour chaque membre de la famille (y compris les enfants de moins de 16 ans). À quoi sert-elle ? Elle permet à son détenteur d’attester de ses droits à l’assurance maladie et de bénéficier d’une prise en charge des soins médicaux prodigués. Cette prise en charge des soins médicaux pendant votre séjour (vacances, weekend, stage, études, mission professionnelle...) peut varier selon le pays de séjour et le type de soins nécessaires. Comment l’utilise-t-on ? En présentant la CEAM – ou le certificat provisoire de remplacement – au médecin, au pharmacien ou dans un hôpital public, les dépenses de santé sont prises en charge dans les mêmes conditions que pour les assurés du pays. Pour connaître les formalités en vigueur du pays dans lequel vous vous rendez : www. cleiss.fr. Demande de CEAM en ligne : mode d’emploi Depuis la page d’accueil du site internet www.msa33.fr ce service est disponible dans votre espace privé MSA. Une fois identifié(e), cliquez sur le service : «Demande de carte européenne d’assurance maladie». Vous pouvez également faire cette demande auprès de votre MSA environ trois semaines avant votre déplacement. En cas d’urgence, votre MSA peut vous délivrer un certificat provisoire de remplacement d’une validité de 3 mois. En dehors de l’Europe, informez-vous sur la prise en charge des soins médicaux dans le pays de destination. 18 Petites annonces Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 SAFER AQUITAINE ATLANTIQUE Publication effectuée en application des articles L 141-1, L 141-3 et R 142-3 du Code Rural La SAFER AQUITAINE-ATLANTIQUE se propose, sans engagement de sa part, d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout ou partie des biens désignés ci-après qu’elle possède ou qu’elle envisage d’acquérir à TAYAC «Bois de naud» «Bois de partage» «La clide» «Pinguet» «Pommier vert» : 1ha02a67ca ST PEY D’ARMENS «Labarthe» : 1ha40a73ca – 49a08ca – 4ha93a61ca ST DENIS DE PILE «Barail des vaches» «La Clie de sauvetre» «Les champs des chapelles» «Les chapelles» : 12ha78a41ca ST CIERS SUR GIRONDE «Les pasquiers nord» : 24a55ca et 34a45ca «Les pasquiers nord» «Les pasquiers sud» : 2ha24a35ca «Pagnolet ouest» : 98a 50ca LA RIVIERE «Quyot» : 82a50ca PUISSEGUIN «A gaitre» «Au pont de maliran» «Gasquerie» «Lafon» «Puyamat» «Terrasson» : 4ha30a43ca PLASSAC «Bellevue sud» «Montuzet sud» : 17ha40a51ca MONTAGNE «Bertin» : 1ha18a36 a «Champs de lerville» : 49a89ca «La croix de nau» «Le champ du ferrand» : 3ha12a41ca LUSSAC «Giraudon» «La clotte» «Les courrees» «Sauzet est» : 9ha96a41ca «Pres du bois» : 4ha37a92ca LUGON ET L’ILE DU CARNAY «Clarence» : 6ha70a 39ca et 14ha10a92 ca «Clarence» «La grande chapelle» «Le garnoutey» : 18ha46a61ca «Le freyche» : 10ha37a68ca et 18ha46a55ca LALANDE DE POMEROL «Champs de laborde nord» : 1ha20a70ca «A la marechaude» : 1ha36a61ca «Le biscarlat» : 4ha77a65ca «Laborde» : 2ha78a05ca «Au parc des vaches» : 66a11ca et 94a60ca GAJAC «Serres» : 12ha73a18ca CERONS «Le juif» : 5a70ca CARTELEGUE «Le terrier binaud» : 73a17ca «Le jard de peyre» «Le terrier binaud» : 68a48ca «Le jard de peyre» : 71a69ca et 35a42ca et 40a03ca CAMPUGNAN «Hervais» : 22a90ca CADILLAC EN FRONSADAIS «Grand cosse» «Le freyche est» : 25ha19a01ca «Grand cosse» «Greney est» «Le freyche est» : 5ha02a20ca «Grand cosse» «Grand palus» «La reuille» : 17ha77a36ca LES ARTIGUES DE LUSSAC «Champ de gresard» : 35a42ca «Cap de merle» : 63a 98ca SAINTE-RADEGONDE «La gomerie» «Le gravy» «Petit clou» : 5ha28a30ca MONTAGOUDIN «Grabeau » : 4ha69a65ca JAU-DIGNAC-ET-LOIRAC «Aux cailloux» «La pargaud» : 3ha74a75ca «Matte de bellevue est» «Matte de bellevue ouest» «Matte de la brasserie» «Matte de mondesir» «Matte de richard» 73ha13a92ca NERIGEAN «Carreyre est» : 6ha66a24ca SAINT-SEURIN-DE-CADOURNE «Jardins du trale» : 22a95ca Les personnes intéressées devront manifester leurs candidatures par écrit AU PLUS TARD le 04 juillet 2015 au Bureau de la SAFER AQUITAINE ATLANTIQUE, LES BUREAUX DU LAC, 16 avenue de Chavailles - CS 10235 - 33525 BRUGES Cédex, où tous compléments d’information peuvent être obtenus : Téléphone : 05 56 69 29 99, Télécopie : 05 56 39 59 84. Cet avis ne saurait en aucun cas être considéré comme un engagement de la SAFER à l’égard des candidats. Vous pourrez retrouver toutes ces publications sur le site internet de la SAFER Aquitaine Atlantique : www.saferaa.fr AVIS D’APPEL DE CANDIDATURES A LOCATION La SAFER AQUITAINE ATLANTIQUE se propose de louer les biens fonciers suivants : IL 33 15 0002 01 Commune de CARS (33) - Surface sur la commune : 1 ha 00 a 00 ca «Galistrou» Les personnes intéressées devront déposer leur candidature par écrit au plus tard le 04 juillet 2015 à la SAFER AQUITAINE ATLANTIQUE, 16 avenue de Chavailles 33525 BRUGES Cédex, où des compléments d’information peuvent être obtenus au 05 56 69 29 99 Cet avis ne saurait en aucun cas être considéré comme un engagement de la SAFER à l’égard des candidats. 24 – Tract. McCormick B 275. Bineuse 3 rgs autoguidée. Cultivateur Durou 14 dts. Planteuse Super Prefer, 4 rgs et 2 rgs. Tonne à eau, 600 l. Tél. 05.53.40.65.84. 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H.R. 64- AV épandeur engrais Amazone 900L, 2 disques, révisé, TBE, 800 € HT + vibro 3m Tél. 06 67 53 33 58 64- V ép. engrais Vicon 500L + fourche arrière 3 points + trisoc Goizin + charrette en bois 3x1.80 + cuve fioul 1200L + équipement veaux de batterie Tél. 06 84 38 56 86 ou 05 59 67 52 07 47 VDS tractopelle Case 580 K, flèche extendahoe, chargeur 4 en 1 Drott, révisé TBE visible à Agen envoie de photos par mail Tél 05.53.41.06.18 ou 06.83.33.06.47 VDS butteuse à disques 2 et 4rgs, bineuse guidée Super Prefer 2rgs, planteuse Super Prefer 4rgs pour plantation entre les socs, 2équipements PdeT pour planteuse Super Prefer à godets, 2 arracheuses PdeT 1rgs aligneuse, calibreur pour PdeT et oignons petit et gros débit, calibreuse pour melons tomates fruits, arracheuse chargeuse pour PdeT oignons, bac de réception avec lavage et tapis, butteuse rotative Grimme 4rgs avec guidage, camion Mercedes plateau ridelle 913TBE, rouleau packer 2.30m, brosseuse pour fruits et autres, tapis plat et tasseaux plusieurs dimensions, agrafeuse pour filet Rocagraf, dérouleuse plastique bascule à plateaux 1T et 0,3T, peseuse pour filet 2,5kg et 5kg, godet pour terre et avec piques pour transport boules Tél 06.03.98.75.07 RENCONTRES 24 – Femme, 61 ans (paraît moins), brune, cheveux longs, mince, sociale, aimant la nature, le calme, la marche, les animaux, la campagne recherche agriculteur pour vie tranquille. Annonce sérieuse. Ecrire avec photo au journal Réussir le Périgord – 7, rue du Jardin Public – BP 70165 – 24007 Périgueux cedex qui transmettra. 47 RECHERCHE MF 158 F BE ou équivalent avec hydraulique indépendante du relevage Tél 06.17.89.44.22 47 RECHERCHE moissonneuses batteuses, presses moyenne densité et presses à balles rondes Claas John Deere New Holland Fahr Welger MF Arobale Krone Tél 06.24.48.24.53 82 VEUF 73 ans valide, non fumeur, rural SOUHAITE rencontrer dame européenne même critères pour vie à deux aimant sorties danse voyages sans handicap majeur, cheminer main dans la main, religion indifférente famille acceptée Tél 06.71.24.37.69 Avenir Aquitain Tél. 05 56 00 73 68 47 VDS groupe arrosage 5,5cv avec 100 m fil triphasé, moulin à farine à marteau avec caisse à farine, autochargeuse Europa 26m3, tracteur Zetor 5511, monte-botte Balmatic Tél 05.53.68.65.48 AV Pelle idéale N3. Tél : 06.07.15.88.85. 47 VDS épandeur fumier 5,6T BE, cellule grain 12T, herse plate 4m Tél 05.53.95.33.66 HR 24 – Tract. JD 7810 RAV, TMS, HMS, 4 distributeurs. Déchaumeurs à disques Amazone Catros et Pottinger en 6 m. Semoir engrais traîné Lély, 6 t, en 24 m. Chargeur Bobcat avec godet et crocodile. Poss. transport. Tél. 06.74.88.12.29. et 06.03.41.65.16. ACHAT 40- RECHERCHE mois batteuses, presses à balles rondes et moy. densité Claas John Deere New Holland MF Fahr Welger Arobale et autres Tél. 06 84 61 38 25 Ma voiture, je l’ai vendue grâce aux petites annonces de l’Avenir Aquitain 47 VDS récolteuse prune Somaref demiparapluie, vibreur pince ventilation arrière TBE Tél 06.82.17.91.24 UN AUTRE REGARD SUR L’ACTUALITÉ S’ABONNER POURQUOI ? Choisissez la formule qui vous convient Journal l’Avenir Aquitain Tout simplement pour recevoir la bonne information au bon moment. Pour rester connecté avec ce qui se passe en Gironde. Parce que l’Avenir Aquitain est le journal agricole et viticole, il est pour vous un véritable outil de travail pratique et efficace. Avec détermination et conviction nous vous apportons, tous les 15 jours, toutes les informations qui vous sont utiles pour la bonne marche de vos exploitations. S’abonner c’est recevoir régulièrement des informations techniques, sociales, juridiques et fiscales, des dossiers des reportages et des témoignages, les annonces Safer et nos petites annonces matériel, foncier… N° appart. ou boîte à lettre - étage - escalier ou service - identité destinataire ......................................................................................................................................................................................... 2 ANS 49€ ......................................................................................................................................................................................... ......................................................................................................................................................................................... Chèque à l’ordre de l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain. 1 AN Nom, Prénom ou raison sociale ......................................................................................................................................................................................... N° de voie ou hameau (ex. Avenue des fleurs) 86€ ......................................................................................................................................................................................... Mention spéciale de distribution et n° (ex. BP-TSA-poste restante) ou lieu dit ......................................................................................................................................................................................... Code postal ABONNEMENT PAPIER + WEB Ville ............................................................................................................................................................................... Tél. : ......................................................................... Port. : ....................................................................................... Email : ........................................................................................................................................................................ 69€ Attention, nouvelles normes postales à respecter. Indiquez impérativement le numéro, le type et le nom de la voie de votre adresse postale. De nombreux dossiers tout au long de l’année économie, technique et bien d’autres encore page 6 ls Matérieanges et vend 08 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 18 Salaires au 4 avril 2014 MAIN D’ŒUVRE La FDSEA et les partenaires sociaux LES GÉNÉRA om MATIONSavenir-aquitain.c D’INFOR tion@ AUX ET 24 - email : redac BRE 2014 ET RUR 47 - 17 OCTO ICOLES - Fax 05 56 52 N° 923 S AGR 68 € INTÉRÊT Tél. 05 56 00 73 S - 2,10 ENSE DES aux cedex QUE MOI L DE DÉFan - 33082 Borde DE CHA JOURNA DREDIS Xavier-Arnoz ER 3E VEN 17, cours 1 ET N LES UTIO PAR le artementaté les tion dép tes La Fédéra de Gironde a des CUMA s. nouveauté risme et Œnotou vérance é ensées La persation récomp l’innov Technique Avril 2014 ATTENTION ! Évaluation des fournitures en nature au 4 avril 2014 Les fournitures en nature dont bénéficie le salarié clause contraire, en déduction des salaires. 1. Nourriture tous les salaires et Le SMIC a été réévalué au 01/01/2014, donc au 01/01/2014. prestations indexés sur celui-ci sont applicables sont applicables De même les salaires non indexés sur le SMIC au 04/04/2014. viennent, sauf de deux heures Le prix de la nourriture est fixé par jour à la valeur x 2,5 = 23,58 € et demie de salaire horaire à la catégorie A : 9,43 la boisson. Le prix ci-dessus s’entend pour trois repas et comprend du salaire horaire Le repas de midi est évalué à une fois la valeur à la catégorie A, soit 9,43 . sont parvenus à un accord. Rémunération minimale la Gironde à compter Applicable dans toutes les communes de du 4 avril 2014. professionnelles n Salaires horaires correspondant aux catégories Aucun salaire ne peut être inférieur au salaire Catégories Salaires minimum de croissance : 9,53 €. Catégories D Salaires 9,81 € 07 06 Avenir Agricol Avenir Agricol V ur la diversit in à la loupe é Plaidoyer po e et Viticole e et Viticole Aquitain, Vendre di 9 Mai 2014 Politique Aquitain, Vendre di 17 Octobr e 2014 Technique 20 e et Viticole e 2014 di 17 Octobr Société Aquitain, Vendre nouvelle PPNU : unne novembre collecte e Avenir Agricol SO2 Les dose EUROPE Com men diminuer. Actus maximales autorisée atout pour l’éco t faire de la diversité des exploita nomie, la créa polyvalent avecellement, la limite est s de SO2 total dans les tions et de la réunion info de 150 vins ses production de rmelle des min tion d’emplois et l’env R et précaution pouactions principalement mg/L dans les vins ont toujours tendance ironnement l’Unavecun istres de l’agr Athènes par été AVIDALO roug à antiseptique r que chaque ? Tel est le thèm Laion iculture des la présidence Gironde, la socicte de Produits s et antioxyd es. Ce produit, très apport soit effic e depremiè Vingt-huit orga grecque du à mettre en laest redechose antes, doit être riculture de la colle ace. Conseil. Diversifié, le nisée du 4 au leœuvre récolte modèle agricol utilisé MENT La Chambre d’Ag ment organisent une plus sain possibl r un raisin e. 6 lamai europ éen que e e. En effet, fourni t à la t de 15 (quelle laccasà e présente ENVIRONNE distributeurs du départe(PPNU) les 5 et 6 novembr fois d’un montan «des produi A titre dans les ts compé titifs raisins pourris é apportée). large échelle soit la quantit à est une enzyme emble des Utilisables la plusl’ens , faire appel et de nombr d’oxydation Non naturelle : le es eux tiqu redoutable produ its de de comparaison spécialisée vinaigre aceu autant niche à haute armou pour la couleu devenant totalem rise le Comité des valeur ajoutée Phytoph à une entrep ent détruit organisation r que pour les », fait valoir arômes 5 à 10 euros/ sur profes présid ence la grecqu e de l’UE dans un docum ent destiné à alimen de 6 pages ter un échang de vues entre e les ministres de l’agriculture des de leur réunion Vingt-huit lors informelle du au 6 mai à Athène 4 s. Le thème de cette discuss ion «Faire de la diversité agricol européenne e un atout» s sionne lles . En présen agrico les ce de pour(Copa) et la riture, la Conféd dose de sulfitage sur générale des vendangeératio peut n passer de 4 coopératives g/ coles (Cogec hL à plus de 8agrig/hL. Un a) de l’UE détailbien laient les priorité conduit pendan inertage t toute la s du secteu période pour les années r de vinifica tion puis lors àl’éleva venir, à de nation de la gedestiperme future assem ment de limiter blée ttra égaleissue du scrutin qui se tiendra les apport s du 22 au 25 d’oxygè ne et donc mai. Celle-c i tien- les pertes dra sa sessionen SO2. constitutive du le plan aromat urs profesutilisate ique lesretraités Réservée aux parou Brettanomyce s. Seactifs priver du sionne ls, SO2 est comme agricoles, profesrester tants sur un fil s verts, au-dessus(exploi espace du vide, des ls la moindre rises… ), sionne erreur se payera entrep ivités, très collect le cher. Tout doit être irrépro collec te consti tue cettechable pour ique de y parvenir. Il existe le plus économ moyen aussi s considifféren produit produits présen défaire de ces ts setant des actions dangereux pour complémentaidérés comme res au SO2 :l’enviro nnement,x et la santé et Acide coûte environ est refusé le kg. Si un produit l’agriculteur , jour de la collecte une entreà peut faire appel lisée dans l’élimiprise spécia s dangereux. nation des déchet rd o n n é e s s coo To u te s l e r ibles su n o p s i d sont e.fr ets-girond w w w. d e c h . ivalor.fr ou sur www.ad 19 Petites annonces Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 ANIMAUX 64- AV jeunes béliers Charmois, nés en novembre Tél. 06 30 98 59 10 ou 05 59 66 14 25 64- AV canetons, 1 jr, démarrés, PAG sche tradi lourd, livr possible, tarif, commande Tél. 06 47 35 49 61 ou [email protected] 64- AV taureau Blond, inscrit, docile, 8 ans, produits visibles Tél. 06 84 43 52 29 24- A réserver. 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L’ADEFA Gironde recherche : > LE BARP - CONDUCTEUR D'ENGINS AGRICOLES H/F - Ref : OCM210-33 Exploitation en grandes cultures 400 hect Recherche : Conducteur d’engins agricoles h/f Salaire proposé : 1516,70 € brut / mois Formation agricole : Indifférent Pour une exploitation agricole en grandes cultures de 400 hectares, vous êtes en charge de conduire un tracteur. Vous êtes dynamique et motivé(e). Expérience impérative en conduite de tracteur. Embauche immédiate. Conditions : CDD temps plein 3 mois > MONTUSSAN - AGENT TRACTORISTE EN VITICULTURE H/F - Ref : OVI4654-33 EARL/EURL - 50 hect - Recherche : Agent tractoriste en viticulture h/f Salaire proposé : Cat C de la convention collective agricole de la Gironde selon profil et expérience. Expérience souhaitée (savoir-faire) Formation agricole : Indifférent Pour une exploitation viticole 50 hect, vous réaliserez l'ensemble des travaux viticoles et mécanisés tel que la taille et l'entretien du vignoble (en équipe) les travaux mécanisés (interligne, traitements, travaux du sol ...) et en chai. Vous agirez sous les directives quotidiennes de l'exploitant. Formation possible sur certaines compétences. Projet de faire évoluer ce poste en responsabilités et autonomie. Local pour repas du midi. Embauche immédiate. Conditions : CDI temps plein après période d'essai > CISSAC MEDOC - AGENT TRACTORISTE EN VITICULTURE H/F - Ref : OVI4657-33 SA/SARL - 25 Hectares - Recherche : Agent tractoriste en viticulture h/f Salaire proposé : A débattre selon profils et compétences Expérience souhaitée (savoir-faire) Formation agricole : Indifférent Une propriété viticole sur le secteur de Cissac-Médoc recherche son vigneron tractoriste polyvalent (H/F). Vous maîtrisez tous les travaux mécaniques (conduite tracteur, rognage, écimage, traitement...) et vous savez également tailler. A pourvoir à partir du 15/06/2015. Conditions : CDI temps plein > MARGAUX - AGENT DE CHAI H/F - Ref : OVI4663-33 SCEA - Recherche : Agent de chai h/f Salaire proposé : A débattre selon selon profils et compétences Expérience souhaitée (savoir-faire) Formation agricole : CAP Une Propriété grand cru classé sur Margaux recherche son agent de chai (H/F). Vous participez à l'ensemble des travaux du chai : vinifications, élevage, assemblages, mise en bouteille. Vous devrez respecter et appliquer les règles d'hygiène et de sécurité qui vous seront confiées. Titulaire d'une formation type BEPA ou Bac Pro , vous justifiez impérativement d'une expérience dans ce domaine. Poste à pourvoir pour septembre 2015. Conditions : CDD temps plein 6 mois > MOULIS EN MEDOC - AGENT DE CHAI H/F - Ref : OVI4667-33 SA/SARL - 17HA - Recherche : Agent de chai h/f Salaire proposé : CAT E de la Convention Collective agricole de la Gironde Expérience impérative (autonomie) Formation agricole : Indifférent Propriété viticole d'une vingtaine d’hectares sur Moulis en Médoc recherche son ouvrier de chai polyvalent (H/F). Vous maîtrisez tous les travaux quotidiens de chai : vinification (écoulage, remontage, ouillage...) ainsi que la préparation à la vente (mise en bouteilles, préparation des commandes...). Vous travaillerez en autonomie sous la responsabilité du directeur technique. Vous êtes responsable, autonome et indépendant. Poste à pourvoir immédiatement Conditions : CDI temps plein L’ADEFA Gironde Propose : > FALEYRAS - AGENT DE CHAI DVI11147-33 HOMME - 43 ans - Expérience : > 5 ans Recherche emploi de : Agent de chai Mobilité géographique : Arrond (50 kms) - Diplôme : BTSA Viticulture Œnologie C.A.C.E.S. Catégorie 3 > MONTAGOUDIN - SECOND D'EXPLOITATION - DVI11149-33 HOMME - 49 ans - Expérience : > 5 ans Recherche emploi de : Second d'exploitation - Mobilité géographique : France Diplôme : BTSA Viticulture Œnologie > PUJOLS SUR CIRON - AGENT VITICOLE - DVI11164-33 HOMME - 34 ans - Expérience : > 5 ans Recherche emploi de : Agent viticole Mobilité géographique : Arrond (50 kms) - Diplôme : Formation Tractoriste (Beauséjour) Certiphyto - CACES 1 > POMEROL - AGENT VITICOLE DVI11161-33 FEMME - 25 ans - Expérience : Entre 1 et 5 ans Recherche emploi de : Agent viticole Mobilité géographique : Arrond (50 kms) – Diplôme : CAP Si une offre ou une demande vous intéresse, veuillez contacter : ADEFA GIRONDE Espace Kennedy 69, avenue Kennedy 33700 MERIGNAC Tél : 05 56 52 84 09 - Fax : 05 56 48 94 74 [email protected] Heures d'ouvertures : 9h-17h du lundi au vendredi VOTRE PETITE ANNONCE TEXTE À PUBLIER ÉCRIRE EN LETTRES CAPITALES, UNE LETTRE PAR CASE, UNE CASE VIDE ENTRE CHAQUE MOT ATTENTION : NE PAS OUBLIER D’INDIQUER VOTRE N° DE TÉLÉPHONE DANS LA GRILLE Édité par la SARL SEDIGA 17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux Cedex Gérants : Joël BONNEAU - Patrick VASSEUR Directeur de la publication : Joël BONNEAU Directrice déléguée Rédactrice en Chef Geneviève MARCUSSE-ARTIGUE Secrétariat de rédaction Myriam ROBERT Secrétariat et publicité régionale : 17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux Cedex Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 E-mail: [email protected] Régie Nationale TOP AGRI - 75010 Paris Composition : KA2 Communication - Bordeaux Imprimerie : Pyrénées Presse Pau 6/8 rue Despourrins 64000 PAU Cedex Abonnement annuel 49 € (22 numéros, bi-mensuel) ISSN : 0300-2942 Commission paritaire 0320 T 79610 Dépot légal à parution Encartage SAFER à tous nos lecteurs. 1 2 RUBRIQUE ❏ OFFRE D’EMPLOI ❏ DEMANDE D’EMPLOI ❏ DIVERS ❏ RÉCOLTES ❏ MATÉRIEL ❏ ANIMAUX ❏ FONCIER ❏ ACHATS TARIFS 2 POSSIBILITÉS 3 EN GIRONDE 4 VOS COORDONNÉES Nom, Prénom ou raison sociale .................................................................................................................................................................................... ..................................................................................................................................................................................................................................................... N° appart. ou boîte à lettre - étage - escalier ou service - identité destinataire ..................................................................................................................................................................................................................................................... ..................................................................................................................................................................................................................................................... N° de voie ou hameau (ex. Avenue des fleurs) Forfait 4 lignes 10€ EN AQUITAINE Forfait 4 lignes 15€ ..................................................................................................................................................................................................................................................... Mention spéciale de distribution et n° (ex. BP-TSA-poste restante) ou lieu dit ..................................................................................................................................................................................................................................................... Code postal Ville ........................................................................................................................................................................................................................................... Tél. : .................................................................................................................... Port. : .......................................................................................................... Email : ..................................................................................................................................................................................................................................... VOTRE RÉGLEMENT : chèque à l’ordre de l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain. 17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux Cedex Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 E-mail: [email protected] Pour votre comptabilité, facture acquittée par retour de courrier. 20 Société Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015 Une bien belle journée à Monségur FÊTE Le 12 juin dernier, la journée de l’élevage et des produits du terroir a arrêté sa caravane à Monségur. Retour sur une journée et une nocturne dont on ne se lasse pas. Cer tains vont chercher le bonheur très loin… Et pourtant, il suffit parfois de belles et bonnes volontés pour trouver un public ravi de sortir chez lui. Comme à Monségur le 12 juin. Petits plats dans les grands Pour sa dix-huitième édition, la journée de l’élevage et des produits du terroir a encore une fois su trouver son public. Nombreux. Il faut dire que cette année encore, la Chambre d’agriculture de la Gironde, l’Association pour la promotion de l’élevage et des produits du terroir, et la mairie de Monségur avaient mis les petits plats dans les grands. Une soixantaine d’animaux, vaches, moutons, chevaux de trait, chèvres, lapins, 18 producteurs de Gironde, des animations en continu toute la soirée avec la toujours très spectaculaire et très suivie tonte de mouton, les démonstrations de chiens de berger et le groupe folklorique Lous dé Bazats. Une ambiance bucolique au charme sans cesse renouvelé. Christine et Nathalie toutes deux habitantes de Monségur ne s’y sont pas trompées. Pour cette soirée, elles sont venues en voisines et Plus de 200 élèves ont découvert l’élevage et l’agriculture girondine grâce à 5 ateliers différents fait un périple de… 400 mètres. Après s’être baladée autour des animaux, elles se sont dirigées avec enthousiasme et détermination vers les stands des producteurs. Au menu de leur repas champêtre pris sur la place des Tilleuls : des huîtres, du magret et des pommes de terre sarladaise, du fromage de chèvre et un dessert au miel. Sans oublier bien sur le vin de Bordeaux. «J’ai l’impression de voir revivre ma ville ce soir. Tout le monde est ensemble avec plaisir et redécouvre son voisin» commente Christine. A leur côté, un jeune couple de passage dans la région vit comme une aubaine le hasard qui les a fait faire escale à Monségur. «Nous aimons cette ambiance. Les animaux, le repas collectif, les rencontres avec les producteurs, le partage de leur vécu… C’est ça l’agriculture que l’on apprécie». Les «perles» des enfants Avant ces agapes, depuis le Le temps d’une image matin, plus de 200 élèves ont découvert l’élevage et l’agriculture girondine grâce à 5 ateliers différents concoctés à leur attention : bovins lait, bovins viande, ovins, mini-ferme et pôle forêt. Ils ont également tous pu déguster avec plaisir du lait et des viandes de bœuf, veau et agneau. Et bien évidemment, comme à chacune de ces éditions, les «perles» des enfants font le bonheur des grands. Arthur du haut de ses huit ans, découvre les vaches de race Bordelaise «C’est à ça que ça ressemble une vache ?» et il insiste «Pourquoi les vaches ont des couleurs différentes et pourquoi on m’a dit qu’elles portaient des robes ?». Enthousiasme aussi de Marion après une dégustation de viande de bœuf. «En fait la viande ça a beaucoup de goût et c’est bon». Devant l’atelier ruche, les enfants sont subjugués. Dominique apicultrice à SaintSève explique le pollen, le miel, la cire, la gelée royale, le pain d’épice. L’histoire de la reine et des ouvrières intriguent. Devant ce ballet permanent Julia interroge «comment les abeilles savent qui c’est la reine ?». Dominique explique encore. Elle sait trouver les mots. Elle va faire des émules. L’aprèsmidi tire à sa fin. Les enfants retournent dans les écoles. Ce soir, Monségur sera en fête. Grand bonheur tranquille. Et aussi Une nouvelle signature Le 10 juin dernier le nouveau stade de Bordeaux accueillait le lancement de la marque Enosens qui regroupe désormais les centres œnologiques de Cadillac, Coutras et Grézillac. Avec l’intention «d’unir les forces, pour offrir aux viticulteurs adhérents une gamme complète et compétitive de conseils et de services» ce regroupement veut respecter l’identité de chaque centre «très attaché à offrir un service de proximité et à un relationnel étroit avec les vignerons de leur territoire». Enosens regroupe aujourd’hui 35 collaborateurs : œnologues et techniciens et près de 1 400 producteurs, représentant près de 30 000 ha dans toutes les appellations du Bordelais et du Bergeracois : caves particulières, coopératives, négoces, courtiers… Il accompagne la création de nombreux vins de toutes couleurs et de tous styles. La viande bovine recule en Europe, la viande blanche augmente Le 12 juin à la nocturne de l’élevage et des produits du terroir, plus de 750 repas ont été servis et plus d’un millier de personnes ont été accueillies au cœur du marché de producteurs. De grandes tablées ont été dressées pour l’occasion. Les visiteurs ont pu déguster huîtres, escargots, canard, bœuf, fromages, glaces, desserts au miel, vins, et bière artisanale. En France et en Europe, le recul de la consommation de viandes rouges s’est fait au profit d’une augmentation de la consommation de viandes blanches depuis plusieurs années. Dans un rapport qu’elle vient de publier, FranceAgrimer note également, l’« impact de la crise économique sur la consommation de viandes et l’évolutions des comportements alimentaires ». Malgré une certaine tendance à l’homogénéisation, il est à noter cependant que les « habitants des pays du Nord de l’Europe consomment plus de quantité de porc » et ceux du Sud plus de viande ovine et de volaille. La viande bovine est consommée principalement en France, en Scandinavie et dans les îles britanniques.