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pages 10 - 11
Égrenage
JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES
17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected]
PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 €
N° 939 - 19 JUIN 2015
Tri de la vendange :
les nouvelles machines
Loi Evin
L’amendement qui clarifie
p. 5
Les messages faisant référence aux territoires, aux terroirs et aux indications géographiques ne
devraient plus être considérés comme «de la publicité ou de la propagande» avec le nouvel amendement
p. 8
Emploi
Jeunes et
saisonniers
p. 9
En Médoc
Vente directe
de… lait
p. 15
Ecophyto 2
Un sondage
est lancé
02
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
Optimiser la pulvérisation
PHYTO La Chambre d’agriculture de la Gironde, en collaboration avec
l’IFV et le Vinopôle Bordeaux – Aquitaine, organise une demi-journée
de démonstration sur la thématique du réglage des pulvérisateurs.
Organisée dans le cadre de l’opération Innov’action, elle se tiendra à la
Cave Coopérative de Rauzan, le mardi 7 juillet à 14 heures.
adapté.
- Haies, filets ? comment faire ?
Mettre en œuvre des mesures
préventives, notamment à proximité des zones sensibles, est
désormais indispensable pour
limiter la dérive : implantation
d’écrans naturels comme les
haies ou artificiels tels que les
filets ou bâches.
17 fermes ouvertes
en Aquitaine
Label porté par les Chambres
d’agriculture au niveau national, Innov’action propose des
journées portes ouvertes sur
des exploitations, dédiées à
l’innovation autour de la triple
performance économique,
sociale et environnementale,
toutes filières confondues.
Au programme
- Comment optimiser le réglage
de son pulvérisateur pour limiter
la dérive ? De nombreuses
solutions existent pour réduire
la dérive de pulvérisation,
chacune ayant ses avantages
et ses contraintes de mise en
œuvre. Buses à injection d’air,
réduction de la ventilation, traitement mono-face, panneaux
récupérateurs… autant de
solutions disponibles. Alors
comment faire le bon choix
compte tenu de la taille de son
exploitation, du coût de mise
RENDEZ-VOUS GOURMANDS
Dimanche 28 juin, de 10 à
18 heures, Alain et Sylvie
Darroman ouvre les portes
du Château le Maine Périn
à Langon. Puis, dimanche
12 juillet ce sera au tour
de Dominique Pellet apicultrice à Saint-Sève d’ouvrir
son exploitation. Cette agricultrice fera découvrir son
«Atelier du Miel» en passant
par la présentation d’une
ruche vivante et la démonstration de l’extraction du
miel. Un repas fermier sera
proposé. Dimanche 5 juillet ,
La ferme Gauvry située à
Rimons ouvre ses portes
pour proposer un marché
fermier. En plus des plats
préparés par les producteurs, les visiteurs pourront participer à différents
ateliers créatifs, se défouler
sur de la country et admirer
une exposition de vieilles
voitures.
Les marchés
Six nouvelles possibilités de
découvrir le terroir lors des
Contact
Marchés des Producteurs de
pays. Le 27 juin à Biganos,
de 19 heures à minuit au
Parc Lecoq, se déroulera
un marché festif et musical animé par le groupe
«Mystère Daoud» et les
«Néoguinguettes». Puis,
les producteurs seront à
Cadillac, le 3 juillet, en bord
de Garonne, pour passer un
agréable moment en compagnie du groupe «No Smoking» .
Pour la première fois, les
producteurs donnent rendezvous le vendredi 3 juillet sur
la commune de Macau.
Dimanche 5 juillet, ce sera la
deuxième édition du Marché
de producteurs d’Hourtin qui
se déroulera de 19 heures à
minuit, place de l’Église.
Les producteurs seront à
Lesparre-Médoc lundi 6 juillet au pied de la Tour d’honneur pour un moment animé
musicalement par les «Duo
Pee Wee». Vendredi 10 juillet, les producteurs seront
à Saint-Macaire, place du
Mercadiou.
Chambre d’agriculture de la Gironde,
service promotion agritourisme, tél. 05 56 79 64 15,
[email protected]
en œuvre ?
- Limiter la dérive : quels investissements ?
Avec la participation du Conseil
Régional, le programme d’aides
AREA-PCAE et la certification
environnementale qui en
découle seront présentées
aux participants. L’occasion
pour eux de poser toutes leurs
questions. Pour ceux qui ne
souhaitent ou ne peuvent pas
investir, d’autres solutions
existent : les CUMA et les
syndicats des Entrepreneurs
des Territoires proposent leurs
services traiter les vignes avec
du matériel performant et
Jusqu’au 7 juillet, les fermes
d’Aquitaine ouvrent leurs
portes. L’objectif : permettre
aux agriculteurs et à tous les
professionnels du monde agricole de découvrir des innovations réalistes puisque déjà
mises en œuvre dans des
conditions réelles d’exploitation. L’innovation est essentielle
pour permettre aux exploitations agricoles de répondre aux
grands défis auxquels elles sont
confrontées : le changement
climatique, la préservation de
l’environnement, la croissance
de la demande alimentaire,
mais aussi la concurrence
sur les marchés européens et
internationaux.
Pour plus d’informations :
http://www.innovaction-agriculture.fr/aquitaine.html
Et aussi
Réduction d’intrants : journée Tech’vigne
Euralis organise une journée technique le 24 juin, au Château
Nardique La Gravière, à Saint-Genès de Monbard. Cette journée «Réduction d’intrants : quelles solutions pour demain ?»
sera organisée autour de 7 ateliers thématiques. De 8 h 30
à 12 h 30, les ateliers seront composés par groupe de 25
personnes. Après le buffet de midi, les participants pourront
rencontrer les différents partenaires et refaire un tour de la
plateforme d’essais de désherbage.
Renseignement et inscriptions au 05 57 55 32 69
«12 de cœur» : la collecte est ouverte
Lors de l’assemblée générale de la Fédération des grands vins,
Marc Médeville est venu présenter l’opération caritative «12
de cœur». Lancée par l’association «12 de cœur» qui regroupe
des producteurs et des négociants de vin de toutes les régions
de France, dont la Gironde- cette opération a pour objectif
de collecter des fonds pour les personnes les plus démunies.
«Nous souhaitons nous réunir derrière les valeurs d’entraide,
de partage et de solidarité» a expliqué Marc Médeville. Ainsi,
entre juin et octobre, tous les producteurs qui le désirent feront
un don équivalent au prix de vente de leurs douze meilleures
bouteilles de vin via le site www.12decoeur.com. Pour ceux
qui souhaitent aller plus loin deux possibilités s’offrent à eux :
accueillir le public le samedi 24 octobre, partout en France, et
reverser 12 % du chiffre d’affaires des ventes de la journée ou
bien encore être candidats à l’événement national organisé
à Paris le samedi 24 octobre. S’ils sont retenus- la diversité
des régions françaises sera respectée ils pourront offrir 12
bouteilles supplémentaires de leur meilleur vin vendues aux
Parisiens.
Agenda
Sorties
> LE 26 JUIN
2 heures 30 de balade
pour découvrir une adaptation pleine de fantaisie de
La Belle au Bois Dormant
et la nature très particulière de deux espaces
typiques de la réserve
naturelle d’Hourtin : la
lagune de Contaut et la
forêt dunaire. Pour cette
création en pleine nature
d’Olivier Villanove accompagné de guides nature,
des dormeurs insolites et
royaux sont à l’honneur
dans la réserve d’Hourtin : Cistude d’Europe,
Osmonde Royale et une
princesse d’un célèbre
conte de Perrault... Dans
cette adaptation de La
Belle au Bois Dormant,
la princesse réveillée se
fait la belle et le prince
charmant n’a plus qu’à
courir après elle ! Le public
est entraîné dans un jeu
de piste initiatique pour
aider le prince à retrouver
la princesse. C’est à 19 h
30, le 26 juin, à la lagune
de Contaut et c’est gratuit.
05 56 82 71 79
> DU 26 AU 28 JUIN
Le Festival des Fifres de
Garonne, qu’es aquò ?
C’est une manifestation
gratuite destinée à un large
public, « point d’orgue » des
activités menées à l’année
par l’association des SousFifres de Saint-Pierre. Un
moment de rencontres, de
découvertes, d’échanges
et de convivialité proposé
dans un cadre de verdure
en bords de Garonne. Bal,
concerts, pyrotechnie, bon
vin, bons mets…
C’est du 26 au 28 juin,
à Saint-Pierre d’Aurillac.
C’est gratuit, mais il est
possible d’acheter un
badge participatif.
www.sous-fifres.fr
> LE 16 JUILLET
La Maison des Vins de
Cadillac propose régulièrement à ses visiteurs
une nouvelle méthode,
différente et originale,
pour découvrir et appréhender ses vins et sa belle
région : le relax-tasting. Un
atelier mêlant sophrologie
et dégustation, animé par
Jenny LLoret, vigneronne
et sophrologue, qui met les
sensations au cœur de la
dégustation. Rendez-vous
le mercredi 16 juillet, à
18 h 45 à la Maison des
vins de Cadillac, prix : 27
euros/personne.
05 57 98 19 20
03
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
Panorama
> QUESTIONS À… Jérôme Volle,
responsable de la commission Emploi à la FNSEA
«Il faut rendre les dispositifs beaucoup
plus souples»
SIMPLIFICATION Jérôme Volle revient sur la nécessité de simplifier davantage les
conditions de l’emploi en agriculture, secteur qui compte 1,2 million de salariés.
AAVA : Quels sont
actuellement les freins à
l’emploi agricole ?
Jérôme Volle : Alors que
l’agriculture est aujourd’hui
un secteur qui embauche et
crée de l’emploi dans les territoires, en matière de compétitivité et de développement des
exploitations agricoles, nous
avons identifié deux types de
freins. D’une part le coût du
travail, beaucoup plus élevé
que dans le reste de l’Europe,
et d’autre part la rigidité du
marché du travail français,
de sa réglementation et de
tout ce qui va avec : manque
ou absence de souplesse des
contrats de travail, notamment, puisque dans la majorité des cas, l’employeur est
toujours fautif. Cependant,
on ne remet absolument pas
en cause le système de sécurité sociale ni l’existence d’un
salaire minimum, le SMIC, qui
est indispensable pour faire
vivre les familles.
AAVA : Le Gouvernement
semble vouloir avancer
en ce sens, avez-vous
constaté des progrès ?
J. V. : On reconnait des avancées de la part des gouvernements successifs, avec le
TODE, la loi Fillon, et le CICE
du gouvernement actuel. La
problématique est prise en
considération mais le différentiel est toujours là, il faut
accentuer le coup de main
aux entreprises si on veut
vraiment leur redonner de la
compétitivité. Cela peut être
basique. Par exemple, le CICE
est un crédit d’impôt que l’on
n’obtient qu’après avoir tout
payé, ce qui peut prendre
jusqu’à 24 mois. Il serait plus
facile qu’au moment où l’on
règle les charges sociales, les
salaires, la MSA gère tout et
évite ainsi à l’entreprise de
faire une avance de trésorerie.
Ce serait plus simple en termes
de papiers à remplir, et cela
éviterait au gouvernement de
connaître en retard les besoins
des employeurs. Récemment,
il y a tout de même eu des
avancées sur l’apprentissage,
puisque nous aurons des
déclarations à faire au lieu
de demandes d’autorisation,
mais avec 41 000 contrats
sur les 1,2 million du secteur
agricole, l’apprentissage n’est
qu’un petit volet de l’emploi en
agriculture. Il faudrait arriver à
simplifier également dans les
autres domaines.
AAVA : Vous étiez présent
aux côtés de Xavier
Beulin, président de la
FNSEA, au rendez-vous du
4 juin avec Manuel Valls.
Qu’avez-vous évoqué avec
le Premier ministre ?
J. V. : On a besoin de redéfinir
un certain nombre de critères
en matière de papiers, de
déclarations, d’entrée et de
sortie d’une entreprise pour
les salariés… Il faut rendre
les dispositifs beaucoup
plus souples, et éviter que
Zoom
«Il faut aussi mettre en place des mesures
d’accompagnement spécifiques pour les très
petites entreprises, nombreuses en agriculture,
au-delà du coût du travail : l’Etat doit investir pour
éviter les situations précaires.»
les employeurs préfèrent se
tourner vers des prestataires
de service au lieu de favoriser l’emploi local. Il faut aussi
mettre en place des mesures
d’accompagnement spécifiques pour les très petites
entreprises, nombreuses en
agriculture, au-delà du coût du
travail : l’Etat doit investir pour
éviter les situations précaires.
Il est également nécessaire de
définir un schéma d’accompagnement financier pour les
toutes petites entreprises, les
entreprises qui embauchent
pour la première fois, et de
développer un accompagnement pour les groupements
d’employeurs. Avec un maître
mot, la simplification.
“
No u s a u ri o n s é ga l e m e n t
souhaité davantage d’annonces
concrètes, en particulier en ce
qui concerne l’intersectoriel,
pour la mutualisation d’emploi comme les commerciaux,
les juristes, entre des entreprises de secteurs différents.
Nous espérons être entendus,
d’autant plus que les TPE
embauchent aujourd’hui dans
le milieu agricole, un domaine
qui a l’avantage de créer de
l’emploi dans les territoires
les plus reculés de France.
Encourager le développement
du secteur, c’est donc aussi
éviter de vider les campagnes
en poussant vers les villes les
populations en quête d’emploi.
Ils ont dit
Pour le vin nous parlons de découverte, de patrimoine, de culture, d’histoire, de consommation
responsable. Nous tenons ce discours tout le temps
et nous avons tous le même message.
(crédit photo : Vinexpo - Philippe Labeguerie - Jean-Bernard Nadeau)
> Bernard Farges, président du CIVB lors de la
conférence de presse tenue à Vinexpo le 16 juin
pour la présentation de Bordeaux Fête le vin
dans le monde
C’est une première… Dimanche 14 juin, le Président de la République, François Hollande, qui a
ouvert la 18ème édition de Vinexpo, au parc des expositions de Bordeaux.
Pour les organisateurs du salon, «la participation exceptionnelle du Président de la République à
la cérémonie d’ouverture de Vinexpo marque le soutien de l’État à la filière des vins et spiritueux,
et la reconnaissance du rôle essentiel joué par le salon bordelais dans l’animation de ce secteur
économique majeur.»
L’occasion aussi de préciser la position du chef de l’Etat sur l’amendement de la Loi Evin (voir en
page 6).
04
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
Politique
Une logique urbaine
et technocratique
TERRITOIRE Malgré un a priori favorable de l’ensemble de la classe politique, la ruralité
ne bénéficie pas de politiques adaptées pour permettre l’égal accès des populations
rurales aux services publics et au public.
Les politiques de droite ou de
gauche n’ont jamais concrétisé leur discours en faveur de
la ruralité. Le groupe monde
rural présidé par Daniel Prieur,
par ailleurs secrétaire général
adjoint de la FNSEA, en a en fait
une nouvelle fois le constat lors
du débat organisé, le 9 juin, à
la FNSEA sur le thème «Quelles
réponses des territoires ruraux
face aux nouveaux défis de la
ruralité».
a des réciprocités à inventer
pour éviter la concentration
urbaine», plaide Alain Calmette,
député PS du Cantal.
Démographie
Disparition des services
publics
C’est notamment l’avis de
Vanick Berbérian, maire de
Gargilesse-Dampierre dans
l’Indre et président de l’Association des maires ruraux
de France (AMRF). «On nous
joue de la mandoline sur les
territoires ruraux». Politiques
comme socio-professionnels
déplorent, en effet, qu’aucune
politique ne soit parvenue à
mettre un terme à la disparition des services publics
(santé, écoles, transports), à
résoudre la fracture numérique
et à redonner de l’attractivité
économique aux zones rurales.
«Les agriculteurs sont les plus
concernés par le devenir du
monde rural qui fait figure
de parent pauvre», s’inquiète
Henri Biès-Péré, représentant la
Les néoruraux ne considèrent pas les territoires ruraux comme des zones d’activité économique.
FNSEA au Groupe monde rural.
Certes, les politiques en faveur
de la ruralité en sont restés au
stade du discours, mais les
élus pointent aussi la responsabilité d’un certain nombre
d’habitants, qui perçoivent
les espaces ruraux comme
des territoires figés, qu’il faut
soustraire au développement
économique.
Nostalgie
C’est l’avis de Vanick Berbérian :
«Il y a un a priori positif (ndlr
pour la ruralité). Mais il y a
aussi de la nostalgie que nous
traînons comme un boulet»,
a-t-il déclaré. Sentiment partagé
par Françoise Gatel, sénatrice
UDI d’Ille-et-Vilaine. «Les gens
sont nostalgiques d’un monde
qu’ils n’ont pas connu et il y
a une idéalisation bucolique
qui pose problème», notamment chez les néoruraux qui
ne considèrent pas les territoires ruraux comme des zones
d’activité économique, déploret-elle. «Comment fait-on de la
cohabitation avec des gens
qui viennent de la ville et qui
trouvent gênante la présence
des vaches», ajoute-t-elle. «On
met les territoires ruraux sous
cloche», a déploré un participant
Le temps d’une image
au débat, en multipliant les
contraintes et les zonages qui
brident l’activité économique
en zone rurale. Pourtant tout le
monde est bien d’accord qu’il
faut éviter les concentrations
urbaines «qui sont violentes
et agressives». Les uns et les
autres insistent sur des politiques complémentaires, associant villes et campagnes et
non pas pour des politiques
de la ville d’une part et des
politiques rurales d’autre part
qui s’ignorent. «Nous devons
jouer la complémentarité
entre ville et campagne. On ne
peut continuer à concentrer
des populations en ville. Il y
La nouvelle loi NOTRe sur
l’organisation territoriale, en
discussion au Parlement,
permettra-t-elle de corriger le tir ?
Non, répond sans ambigüité
Vanick Berbérian : «la réforme
territoriale est inspirée par une
vision urbaine et technocratique». «Est-ce que c’est l’urbain
qui va imaginer le bonheur
des ruraux ?», redoute Rachel
Paillard, maire de Bouzy dans
la Marne et conseillère régionale de Champagne-Ardenne,
à propos de cette loi. Alain
Calmette, député PS du Cantal,
se veut plus nuancé en soulignant que ce n’est pas l’organisation territoriale qui peut tout
faire. «L’organisation actuelle
n’a pas empêché le déclin des
territoires. Les services publics
en milieu rural ont suivi la pente
de la démographie. L’impact
de la réforme est important,
mais pas obligatoire», observet-il. Tout en soulignant que le
renforcement des intercommunalités dans la loi NOTRe est
«la chance des communes», en
matière de santé, d’éducation
et de maintien des services
publics à la campagne.
Et aussi
Représentation des territoires
À l’occasion de Vinexpo, la Chambre d’Agriculture et les Œnocentres ont procédé à l’élection du PAPE (Prix de
l’Article de Presse Écrit sur la viticulture girondine). Le jury composé de 11 membres issus du secteur viti-vinicole girondin a choisi de sacrer la journaliste et dégustatrice Barbara Schroeder (Vinum) pour son article «Un
monde passionnant», paru en mars 2015 et valorisant les vignerons bordelais. Suzanne Mustacich a reçu le
«Prix spécial du jury» pour un article paru dans The Wine Spectator et consacré à la culture de la vigne dans
les zones de conflits au Moyen-Orient. Un trophée en cristal et une dotation de 200 bouteilles de Bordeaux ont
été remis aux journalistes des mains de Bernard Artigue, président de la Chambre d’agriculture.
Pas de quoi cependant lever les inquiétudes des ruraux. «Les
décisions prises ne vont pas dans le sens du monde rural. Où
va-t-on retrouver des élus ruraux pour porter la voix des ruraux ?»,
s’interroge Henri Biès-Péré. Quand on sait par exemple que le
Cantal, département rural par excellence n’aura que quatre
élus dans la grande région associant l’Auvergne et Rhône-Alpes.
Même si Marc-Etienne Pinauldt, directeur du Commissariat
général à l’égalité des territoires se veut rassurant en rappelant
les dernières mesures annoncées par Manuel Valls en mars
dernier : la disparition des zones blanches en matière de téléphonie mobile, d’ici la fin 2016, la couverture de la totalité du
territoire d’ici mi-2017, la création de 200 maisons de santé
supplémentaires en plus des 1 000 déjà prévues et l’accélération de la mise en place des 1 000 maisons de service publics
en 2016, au lieu de 2 017 initialement programmée. Au bout du
compte, face aux difficultés à prendre en compte les attentes
du monde rural, ne faudrait-il pas associer à la représentation
démocratique «un scrutin complémentaire représentant les
territoires ?», comme le propose Daniel Prieur, le président du
Groupe monde rural, pour que les politiques publiques ne se
concentrent pas uniquement sur la démographie.
05
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
Politique
Loi Evin : le gouvernement
revoit la copie
LÉGISLATION Les messages faisant référence aux territoires, aux terroirs et aux indications
géographiques ne seront plus considérés comme «de la publicité ou de la propagande»,
indique l’amendement déposé par le gouvernement qui sera inséré dans la loi Macron.
Le gouvernement a déposé un
amendement relatif à la «clarification» de la loi Evin qui devrait
être intégré à la loi Macron en
cours d’adoption en deuxième
lecture à l’Assemblée nationale. Le texte est à présent en
seconde lecture au Sénat avant
son adoption définitive par les
députés en juillet.
Clarification
Le texte répond à l’engagement
de François Hollande, dimanche
dernier au salon Vinexpo de
Bordeaux, de «préserver la loi
Evin» tout en la «clarifiant». Il
vise à protéger le contenu des
publicités pour les boissons
alcoolisées «disposant d’une
identification de la qualité ou
de l’origine, ou protégée». Les
messages pour ces produits
ne seront pas considérés
comme de la publicité ou de
la propagande dès lors qu’ils
sont relatifs «à une région de
production, à une toponymie, à
une référence ou à une indication géographique, à un terroir,
à un itinéraire, à une zone de
production, au savoir-faire,
à l’histoire ou au patrimoine
culturel, gastronomique ou
paysager liés». La loi exonèrerait ainsi en particulier les
communications en faveur de
La loi exonèrerait en particulier les communications en faveur de l’œnotourisme.
l’œnotourisme. L’amendement
n°1195 remplacera ainsi au
sein de la loi Macron celui introduit par Gérard César sénateurmaire de Rauzan et qui avait été
adopté par le Sénat en mai. Cet
amendement bénéficiait du
soutien du monde viticole. Le
gouvernement ayant engagé
sa responsabilité sur le projet
de loi et à moins d’un très
improbable vote de censure,
c’est donc cette formulation qui
devrait être retenue dans la loi.
Le président de la République a
émis le souhait, mardi 16 juin,
que la loi entre en vigueur avant
le 14 juillet prochain.
Responsabilité
Interrogé par Europe 1, le
17 juin, Gérard César s’est
montré satisfait. «A priori, nous
avons davantage de possibilités de faire de la communication, et pas de la publicité,
sur les régions viticoles, leurs
paysages, l’art de vivre, la
gastronomie.»
De son côté, Joël Forgeau,
président de l’association
Vin & Société indiquait «cette
Le temps d’une image
situation devrait donner un
cadre légal clair pour les
journalistes et les acteurs de
l’œnotourisme concernés par
les conditions d’application de
la loi Évin. C’est un signal positif
adressé à toutes les régions
viticoles, véritables poumons
économiques pour notre pays.
Ce choix politique est un choix
de raison et d’efficacité».
Catherine Quéré, députée de
la Charente-Maritime et présidente du Groupe d’études
Viticulture soulignait «sans
remettre en cause les exigences
de santé publique, est-il besoin
de rappeler le poids économique et le levier de croissance
que représente la viticulture
pour notre pays… 500 000
emplois, 11 milliards d’euros de
chiffre d’affaires et plus de 12
millions d’œnotouristes par an
dont 40 % d’étrangers.»
Et aussi
Ecophyto : appel pour «remettre du pragmatisme»
Suite à la mise en consultation publique du plan ecophyto 2,
le Conseil de l’agriculture française (FNSEA, JA, APCA, Coop
de France) a lancé, le 10 juin, un appel à Manuel Valls pour
«remettre du pragmatisme dans l’approche de la politique
publique sur l’environnement». «Ce plan doit fixer des objectifs réalisables en fonction des alternatives disponibles dans
les cinq prochaines années». Or, selon le CAF, la proposition
actuelle va accélérer le retrait de molécules, laissant les
cultures sans protection. «Notre appel n’est pas un refus
dogmatique du progrès, bien au contraire. Nous disons
oui à un nouveau plan ecophyto, mais dans le respect du
savoir-faire des agriculteurs et des acteurs de la filière. Nous
sommes engagés depuis longtemps et nous continuerons à
l’être pour une agriculture plus respectueuse de la santé et de
l’environnement.» Le CAF propose de développer la recherche
et l’innovation opérationnelles pour identifier des solutions
viables et innovantes.
UE : Accord sur un nouveau règlement
«agriculture biologique»
Les déclarations PAC sont un casse-tête pour les agriculteurs. Il y a quelques semaines (lire l’Avenir Agricole et
Viticole Aquitain du 22 mai en page 5), la FDSEA a invité les députés et sénateurs de la Gironde à constater par
eux-mêmes la complexité de la situation et l’extrême difficulté à compléter certaines déclarations PAC, en prenant part à la saisie d’un dossier PAC. En assistant, ce 12 juin au matin à une télédéclaration PAC, la députée
Sandrine Doucet, pourtant élue d’une circonscription urbaine a compris l’intérêt de se saisir du problème, car
l’alimentation saine de tous les Français et l’équilibre des territoires dépendent du maintien d’une agriculture
nombreuse et performante dans les campagnes.
Réunis le 16 juin, les ministres de l’Agriculture des Vingt-huit
sont parvenus, le 16 juin, à un accord sur un nouveau règlement «agriculture biologique». Ce compromis, trouvé deux ans
après la première proposition de la Commission européenne
vise à harmoniser les règles européennes de la production
biologique ainsi que les contrôles. S’agissant des contrôles, il
est précisé que la période entre deux contrôles chez les opérateurs ne devra pas excéder 30 mois et non plus trois ans. Ce
qui n’empêche pas les pays de procéder à des contrôles plus
fréquents, comme en France, où ils sont annuels. Sur l’autre
sujet qui faisait encore débat, les résidus de pesticides, l’accord
prévoit que les Etats membres qui ont des règles particulières
interdisant aux produits contenant des substances non autorisées au-delà d’un certain seuil d’être commercialisés en tant
que produits biologiques peuvent continuer à appliquer ces
règles jusqu’au 31 décembre 2020.
06
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
Politique
Grande région :
le chantier avance
RÉGION Les Chambres départementales et régionales d’agriculture d’Aquitaine,
Limousin et Poitou-Charentes se sont réunies le 3 juin à La Rochelle pour poursuivre le
projet d’organisation des Chambres d’agriculture et préparer la création de la Chambre
régionale au 1er janvier 2016.
«Si le projet est complexe et les
défis à relever nombreux, l’ambition est claire, il s’agit d’organiser le réseau pour défendre,
représenter et accompagner
tous les agriculteurs, les actifs
agricoles, les entreprises, les
filières sur le territoire de la
plus grande région agricole
française.» Les présidents
des Chambres d’agriculture
d’Aquitaine, Limousin et PoitouCharentes (ALPC), après une
première réunion à Périgueux
le 8 avril, se sont retrouvés, le 3
juin, à La Rochelle pour préparer
la mise en place d’une Chambre
régionale d’agriculture unique.
Cette création est conduite par
les 12 chambres départementales. Elle résulte de l’application de la réforme territoriale. Il
n’y aura plus qu’une Chambre
régionale d’agriculture au 1er
janvier 2016 et ceci en application du code rural.
Un projet politique
Après une première phase
de collecte et d’analyse de
données sur les organisations actuelles, l’objectif était
d’engager dès maintenant les
La deuxième réunion d’organisation de la future grande Chambre régionale d’agriculture s’est tenue à La
Rochelle, le 3 juin.
chantiers les plus importants,
les plus structurants pour l’ensemble des chambres et vitaux
pour la future chambre régionale. En préalable à la création
de la chambre régionale, les
élus porteront un projet politique qui s’appuiera sur les
projets agricoles des chambres
régionales actuelles et qui
seront remis en perspective à
l’échelle de la nouvelle région.
Ce projet politique traduira les
grandes orientations et portera
les ambitions de la profession
pour l’agriculture, les filières et
les actifs agricoles. Ce projet
qui sera proposé à la session
d’installation de la nouvelle
C h a m b re ré g i o n a l e s e r a
Le temps d’une image
«L’ambiance générale est celle d’une crise sans précédent», a commenté Florent Dornier, secrétaire général de
Jeunes agriculteurs au matin du dernier jour de leur congrès annuel. «Les jeunes attendent des réponses, des
actes, pas des discours» a-t-il poursuivi. Parmi les préoccupations fortes de JA figure bien sûr la crise au sein de la
majorité des filières. Les résultats de la table-ronde bovine du 17 juin sont «un premier pas», souligne le président
JA Thomas Diemer, mais «on attend que cela se concrétise sur nos fermes», «on restera mobilisés jusqu’à ce
que les cours soient décents». L’environnement a également pris une place importante au sein des débats, JA
ne voulant plus laisser aux autres la communication autour du métier, d’autant plus qu’entre l’examen de la loi
biodiversité en cours et la nouvelle version du plan Ecophyto attendu pour juillet, l’actualité est riche.
soutenu notamment auprès
du futur Conseil Régional.
Une organisation qui se
met en place
La chambre régionale devra
fonctionner dès le 1er janvier
2016 tant sur le plan de l’organisation professionnelle
qu’administrative. Les présidents ont retenu la date du 29
octobre 2015 pour installer la
nouvelle chambre et procéder
à l’élection de son président et
du bureau. A l’unanimité, les
présidents ont décidé d’engager les chantiers pour que les
fonctions vitales de la Chambre
régionale d’agriculture soient
en place au 1er janvier 2016
avec le transfert des personnels, une comptabilité unique,
un système informatique et des
outils et moyens de communication opérationnels.
Les présidents ont aussi décidé
que l’organisation professionnelle et administrative de la
nouvelle chambre sera conduite
sous l’autorité de la nouvelle
équipe d’élus et de direction.
Cette organisation sera élaborée à partir des éléments
produits par les chantiers qu’ils
ont décidés d’engager dès
aujourd’hui notamment sur les
fonctions support (ressources
humaines, système d’information, administration-finances),
les actions de communication
et certains dossiers nécessitant
des prises de positions politiques communes à l’échelle
de la grande région comme sur
l’installation.
Les présidents se sont donné
rendez-vous le 9 septembre
pour formaliser le projet politique agricole et préparer la
session portant la création de
la chambre régionale.
La finalité est d’assurer la représentation des agriculteurs de
cette nouvelle grande région,
avec l’ambition de répondre à
la diversité des territoires et des
marchés, grâce à l’opportunité
nouvelle de travailler en plus
grande cohérence, par exemple
par bassin de production. «Cet
établissement consulaire représentera la première région agricole d’Europe et pourra donc
peser de tout son poids pour
représenter les intérêts de la
profession agricole en région,
sur le plan national, voire
européen, et accompagner
l’agriculture face aux enjeux
économiques, sociaux et environnementaux en pleine évolution» ont conclu les présidents.
07
Technique
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
Le vin à la loupe
ŒNOLOGIE Préparation à la mise en bouteilles : la dernière ligne droite.
Une année de travail au
vignoble, une saison de vinification, un élevage approprié
et voilà l’heure du conditionnement qui a sonné. Pour que le
consommateur soit satisfait, il
est primordial de bien préparer
les vins à cette étape ultime.
Analyses
microbiologiques
L’information intéressante est
la présence ou l’absence dans
le vin à conditionner de microorganismes à éliminer.
Des analyses par épifluorescence sur des vins conditionnés destinés à l’exportation
révèlent que 30 % des vins
abritent des levures vivantes,
en activité.
Il y a un grand risque que les
levures en question soient
de l’espèce Brettanomyces
bruxellensis, bien connue
pour sa signature phénolée.
Ces résultats sont inquiétants
puisque des Brettanomyces
bruxellensis vivantes ont été
retrouvées récemment dans
des bouteilles datant du début
du XXème siècle.
Autant dire que ces vins exportés contenant au moins une
levure vivante présentent
toutes les conditions pour
exprimer rapidement le caractère phénolé.
Or «rien ne ressemble plus à
un vin réduit ou marqué par
les Brettanomyces qu’un autre
vin réduit ou marqué par les
Brettanomyces, quelle que
soit la distance qui sépare les
vignobles ou le profil aromatique des cépages.» (Philippe
Mathias, Clos de l’Anhel).
Les résultats des analyses
microbiologiques permettront
de déduire la porosité sur
laquelle le vin devra passer
pour être nettoyé des microorganismes gênants pour sa vie
en bouteille. En la comparant à
la filtrabilité du vin, les étapes
de sa préparation peuvent
alors être déterminées pour
que sa filtration ne soit pas un
traumatisme.
Le collage
Le collage a deux objectifs :
l’amélioration organoleptique et
la clarification du vin. Il aura un
impact d’autant plus favorable
que sa mise en œuvre aura été
minutieuse.
Chaque année les œnocentres
procèdent à des essais.
Ils permettent d’évaluer les
performances de toutes les
colles disponibles sur les
vins du nouveau millésime à
Le conditionnement est une étape cruciale qui ne doit pas être un traumatisme. Grâce à une approche raisonnée et anticipée de leur mise en bouteilles, ces vins conserveront toutes leurs qualités jusqu’à leur ouverture par un consommateur heureux de ses achats. Les étapes successives de
leur préparation contribueront à préserver leur potentiel organoleptique et à harmoniser leur expression. A contrario, des traitements omis, bâclés
ou inadaptés pourront avoir des conséquences négatives irréversibles. Ils priveront alors l’acquéreur d’une partie de son plaisir et le producteur de
la valorisation complète de son travail.
conditionner. Puis ils sélectionnen les meilleures modalités. Elles seront appliquées
en laboratoire à tous les vins
dont ils assurent la préparation.
Dégustées à l’aveugle et dans
un ordre aléatoire, elles sont
comparées au vin témoin. Une
modalité de collage sera appliquée si le résultat obtenu est au
moins aussi bon que le vin non
collé sur le plan organoleptique.
Ces essais deviennent indisp e n s a b l e s a u x ye u x d e s
producteurs une fois qu’ils ont
participé à ces dégustations.
Elles leur montrent en effet les
différences importantes entre
les modalités
Le collage en grand volume
peut alors avoir lieu.
A l’issue du collage, le producteur procède à la levée de colle.
Celle-ci doit être réalisée avec
minutie et tact. Le vin conserve
ainsi les avantages de sa clarification : une amélioration de
sa filtrabilité et une élimination
de la majeure partie de ses
microorganismes.
Mesure de la filtrabilité
du vin
Le Coefficient de Filtration
Lamothe Abiet (CFL A) est
un paramètre qui permet de
déterminer la capacité du vin
à passer sur un média filtrant
sans le colmater. Il nécessite
un équipement de laboratoire
particulier. Lors de son stage à
l’œnocentre de Pauillac, Amélie
Dussurgey a mis en évidence
que la turbidité ne reflète pas
la filtrabilité d’un vin.
Deux indices ont montré de
bonnes performances dans ce
domaine : le CFLA et le Vmax à
deux membranes.
Le CFLA indique la porosité la
plus serrée à travers laquelle le
vin peut passer sans colmatage.
de certitude ne serviront ni le
vin, ni celui qui l’a fait, ni celui
qui le boira.
Quels que soient vos délais
avant le conditionnement du
vin, il existe une procédure de
préparation adaptée qui peut
lui être appliquée. Ne rien faire
et subir demeurent les pires
solutions.
Contact
Christophe Coupez, Chambre d’agriculture
de la Gironde, directeur de l’œnocentres
de Pauillac
Autres ajustements
Avant le tirage, d’autres paramètres peuvent être contrôlés
et ajustés.
La teneur en CO2 est à adapter, en rouge comme en blanc
et en rosé. La teneur en SO2,
enfin, doit être ajustée en
tenant compte des étapes qui
séparent encore le vin de la
bouteille.
En conclusion, toutes les
étapes qui précèdent peuvent
ne pas être appliquées à tous
les vins. L’essentiel est que la
décision soit prise en connaissance de cause, avec les résultats d’analyse et d’essais qui
confortent le producteur dans
ses choix.
En revanche, un itinéraire technique appliqué à l’aveuglette
sans éléments scientifiques
pour l’étayer peut conduire soit
à un zèle de traitements sur
un vin qui n’en a pas besoin,
soit à une préparation laxiste
qui décevra le client quand il
ouvrira la bouteille.
Dans un sens comme dans
l’autre, les excès de zèle ou
Et aussi
Essai de gomme arabique
La gomme arabique présente le double avantage qu’elle
peut stabiliser la matière colorante des vins rouges tout en
contribuant à leur amélioration organoleptique.
Les œnocentres réalisent chaque année, au même titre que
pour les colles, une série d’essais mettant en œuvre la soixantaine de gommes arabiques présentes sur le marché. Ils déterminent ainsi lesquelles seront les plus intéressantes pour les
futurs essais sur le millésime à embouteiller prochainement.
Là encore, les essais réalisés conjointement à la mesure du
CFLA sont dégustés dans un ordre aléatoire et à l’aveugle.
Certains vins peuvent se marier avec de fortes doses de
gomme alors que d’autres ne la supporteront pas.
Attention, de par son effet colloïde protecteur, la gomme
devient colmatante peu de temps après son ajout.
Il est donc conseillé de ne l’ajouter que le jour de la mise.
L’idéal serait de l’intégrer au niveau de la cloche de tirage à
l’aide d’une pompe doseuse couplée à la pompe d’alimentation en vin. Malheureusement, peu de chaînes, fixes ou
mobiles, en sont équipées. Avis aux prestataires.
Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) :
l’Europe investit dans les zones rurales.
08
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
Technique
L’emploi des jeunes
saisonniers
SAISON Les travaux saisonniers peuvent être proposés à des jeunes scolaires ou
étudiants durant les vacances mais ces emplois sont soumis à des règles particulières.
La rédaction du contrat de
travail s’impose pour un emploi
à durée limitée pendant les
vacances scolaires. La préparation de ce contrat conduit l’employeur à prendre en compte les
règles suivantes. Une autorisation parentale est requise pour
l’emploi de jeunes de moins
de 18 ans.
Entre 14 et 16 ans, l’employeur
doit, en outre, effectuer une
déclaration à l’inspecteur du
travail, section agricole de l’UT
de la DIRECCTE. Cette déclaration est faite avant la date
d’embauche. Elle précise le
nombre de jeunes concernés,
leurs noms, prénoms et âges
ainsi que la nature des travaux
confiés et les lieux d’exécution.
Ces jeunes sont autorisés à
travailler pendant les vacances
scolaires comptant au moins 7
jours. Ils ne doivent pas travailler plus de la moitié de leurs
vacances.
Une autorisation parentale est requise pour l’emploi de jeunes de moins de 18 ans.
Rémunération
La rémunération des jeunes
doit être au moins égale au
SMIC minoré de 20 % pour les
moins de 17 ans et de 10 %
entre 17 et 18 ans. Ces déductions ne sont toutefois pas
applicables aux jeunes justifiant
d’au moins 6 mois de pratique
professionnelle dans la branche
d’activité ou en cas de salaire
au rendement. La rémunération
est majorée de l’indemnité de
congés payés.
Durée de travail
La durée du travail des jeunes
quant à elle dépend de leur âge.
Dans tous les cas, une pause
de 30 minutes toutes les 4,5
heures de travail est obligatoire.
Les durées de travail quotidienne et hebdomadaire maximales sont de 8 heures par
jour et 35 heures par semaine
pour les moins de 18 ans*, 7
heures par jour et 35 heures
par semaine pour les moins de
16 ans, 7 heures par jour et 32
heures par semaine pour les
moins de 15 ans.
Le repos quotidien est d’au
moins 12 heures consécutives
pour les moins de 18 ans et
d’au moins 14 heures consécutives pour les autres.
Le repos hebdomadaire est
d’auu moins 2 jours consécutifs. Le travail le dimanche est
interdit pour les moins de 16
ans. Le travail les jours fériés
est interdit pour tous. En ce
qui concerne le travail de nuit,
il est interdit entre 22 heures
à 6 heures pour les moins de
18 ans et entre 20 heures et 6
heures pour les autres.
Service employeurs,
FDSEA de la Gironde,
tél. 05 56 00 73 67
* Des dérogations exceptionnelles peuvent
être accordées par l’inspecteur du travail.
09
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
Technique
En Médoc,
vente directe de… lait
PORTRAIT L’Avenir Agricole et Viticole Aquitain continue ses rencontres avec des éleveurs
de Gironde. Cap à Lamarque-en-Médoc, chez Alain Duvialard.
«S’il manque du fourrage je
ferai du regain et au pire j’irai
faucher des roseaux. Cela vaut
bien la luzerne…».
à deux pas de l’estuaire. L’hiver,
lorsque l’eau monte dangereusement, il faut mettre le foin à
l’abri. Mais ce climat tempéré
a aussi des avantages. Il lui
a permis d’installer sur 600
mètres carrés une culture de
safran à la marque déposée
«Safran du Médoc». Une autre
passion. Pour la récolte, il lui
suffit d’un appel sur Facebook
et les amis viennent prêter
main forte. Une matinée de
bonne humeur et de convivialité
assurées.
Prairies naturelles
exclusivement
Jeudi 10 juin. Depuis plusieurs
jours Alain Duvialard éleveur
de vaches laitières à Lamarque
en Médoc regarde avec une
certaine appréhension le beau
temps qui s’installe en Gironde.
Si pour faire les foins, c’est
pain béni, par contre, la sécheresse qui semble commencer
à s’installer n’est pas de bonne
augure pour son élevage. «S’il
ne se met pas à pleuvoir je
vais être obligé d’entamer mes
stocks de fourrage». Il sait que
pour boucler l’année, nourrir
ses quarante mères et ses vingt
cinq génisses il lui faut environ 1 000 à 1 100 bottes de
foin par an. Et le tout doit être
bouclé en un mois à un mois et
demi. La marge de manœuvre
est faible. Il sait aussi que si
la sécheresse persiste l’herbe
va épier une seconde fois. Le
foin sera alors moins appétent.
Car ici, et Alain en est très fier,
son exploitation est exclusivement conduite en prairies
naturelles. «Sur les cinquante
hectares de prairies à base de
dactyle, fétuque et trèfle blanc
mes laitières sont en pâture
et le reste de leur alimentation est assurée par le foin.
Exclusivement».
Demain
Alain Duvialard revendique haut et fort sa passion pour l’élevage.
Vente directe
Un beau challenge pour cet
éleveur. Un «plus» pour ses
clients car Alain cultive avec
un certain succès la vente
du lait à la ferme. Plus de
20 000 litres par an - «j’espère
arriver à 40 000 litres» - pour
une production totale de
311 000 litres commercialisés
à la coopérative Sodial. Dans
ce Médoc où, généralement,
ce sont les exploitations viticoles qui pratiquent l’accueil à
la propriété, Alain est l’un des
rares éleveurs de la presqu’île
qui tire son épingle du jeu avec
la vente directe. Il faut dire qu’il
a des atouts. Avec son sourire et
ses yeux qui pétillent, sa bonne
humeur et son sens de l’humour, son esprit vif et malicieux
toujours prêt à démarrer au
quart de tour, Daniel ne laisse
pas indifférent. Avec lui les
clients viennent chercher du
lait. Mais pas seulement. Il
engage facilement la conversation, s’enrichit de l’expérience
et du vécu des autres. Samedi
prochain, des agriculteurs
du Burkina Faso – amenés
par une association localeviennent à sa rencontre. Avec
eux, il va échanger. D’éleveurs
à éleveurs. Il revendique haut et
fort sa passion pour l’élevage.
«Je suis comme Obélix, je suis
tombé dedans quand j’étais
petit».
Safran du Médoc
Après un BEPA au lycée agricole
de Blanquefort puis un bac pro
en Charente maritime, c’est
Le temps d’une image
donc tout naturellement qu’il
devient éleveur. Comme salarié dans une exploitation de la
périphérie bordelaise pendant
une petite dizaine d’années
puis sur l’exploitation familiale
ensuite. Dans le même temps,
quelques heures par jour, il était
peseur pour le contrôle laitier
de la Gironde. En 1980, avec
les parents il quitte Listrac pour
Lamarque où il s’installe à son
tour en 2001. L’exploitation est
Mais aujourd’hui, Alain sait
qu’il va falloir envisager l’avenir
sans doute autrement. L’aide
précieuse apportée par sa mère
pour la traite ne va pas durer
éternellement. Et alors, il se
pourrait très bien que l’élevage
laitier soit un jour remplacé par
des vaches allaitantes ou…
par une culture de peupliers.
Ou les deux à la fois. Il argumente, chiffres à l’appui. Mais
là encore n’est-ce pas l’esprit
facétieux d’Alain qui joue des
tours ? Allez savoir...
G. Marcusse-Artigue
Et aussi
La filière caprine lance ses logos Viandes
de France
Quelques mois après la création d’une section caprins à l’interprofession bétail et viande (Interbev), les professionnels du
secteur annoncent, le 4 juin dans un communiqué, la création
des signatures «viande de chevreau française» et «viande de
chèvre française», pour des viandes et abats de caprins nés,
élevés, abattus et transformés en France. Après la récente intégration d’Interbev, il s’agissait de l’une des premières actions
qui aient été souhaitées unanimement par les professionnels.
Des logos Viandes de France existent déjà dans les filières
porcines, volaille, viande bovine, chevaline et ovine.
Nappes phréatiques :
niveau normal selon le BRGM
Au congrès de la Confédération VinIGP (la confédération des vins sous indication géographique protégée),
qui s’est tenu à Nantes le 11 juin, la simplification de la politique européenne de qualité, qui n’est pas sans
risque selon les professionnels, a fait l’objet d’un débat. En effet, la Commission envisage de fusionner quatre
règlements communautaires spécifiques (produits agroalimentaires, vins, spiritueux, vins aromatisés). Or, les
vignerons de vins IGP tiennent à une spécificité qui maintient à un niveau élevé l’exigence de garantie de provenance : le vin, mais aussi le raisin, doivent provenir du territoire IGP. Cette exigence de l’origine de la matière
première n’est pas requise pour les produits agroalimentaires. «Ces différences tiennent compte d’une longue
tradition et d’un savoir-faire qui ont façonné le secteur des vins à IG», a indiqué Christelle Jacquemot, directrice
de VinIGP.
Selon le Bureau de recherches géologiques et minières, le
niveau de la plupart des nappes d’eau (82 %) affichait «un
normal à supérieur à la normale» au 1er juin 2015. La situation
traduit, sur la plus grande partie du territoire une recharge
hivernale «moyenne» sur la période de septembre 2015 à mai
2015. Néanmoins, quelques secteurs affichent une situation
plus favorable (niveau supérieur à la normale). C’est le cas de
la vallée du Rhône, du bassin Artois-Picardie, de la Vendée, de
quelques nappes amont pyrénéennes et de l’Alsace. Quant à la
pluviométrie du mois de mai, elle a été déficitaire de 30 % en
moyenne sur l’ensemble de la France, le temps sec a dominé
sur la majeure partie du pays, dans la continuité du mois d’avril.
Le déficit a été supérieur à 50 % dans le Sud-Ouest et le Massif
central. Du Languedoc à la Provence, il a dépassé 80 %. En
revanche, les Pays de Loire, les Charentes, le sud des Vosges
et le nord des Alpes ont connu une pluviométrie excédentaire.
En Savoie et Haute-Savoie, l’excédent a atteint 50 %.
10
Dossier
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
Tri de la vendange
Les principaux
équipements étudiés
EGRENAGE De nouveaux équipements au banc d’essai.
Bilan des résultats.
En parallèle, de l’automatisation des équipements de tri
de la vendange observée ces
dernières années, de nouveaux
équipements regroupant égrenage (secouage, oscillation) et tri
automatisé pour des vendanges
récoltées manuellement, sont
proposés depuis cinq ans et
se développent dans plusieurs
régions viticoles. Une étude est
menée par le Vinopôle, à l’initiative de l’IFV Pôle BordeauxAquitaine en collaboration avec
la Chambre d’agriculture de la
Gironde. Ces travaux reçoivent
le soutien financier du CIVB, de
la Région Aquitaine et de France
Agrimer.
L’efficacité de l’égrenage et du
tri, c’est-à-dire le pourcentage en
poids de déchets éliminés et la
qualité de cet égrenage (caractérisation des déchets éliminés, respect de l’intégrité de la
vendange) sont déterminés. Un
certain nombre de points forts
et points faibles sont repérés
lors de ces essais, au niveau par
exemple de la facilité de réglage,
de démontage et de nettoyage.
Conditions réelles
Les essais sont réalisés sur
site en conditions réelles. Une
parcelle homogène est choisie
pour chaque essai, sur laquelle un
suivi de maturité est réalisé ainsi
qu’une évaluation du potentiel de
la vendange à la récolte.
Chaque équipement est étudié
sur 3 bennes homogènes de
vendange (répétition récolte un
rang sur trois).
Le réglage de l’équipement est
réalisé par le constructeur. Les
essais sont réalisés sur de la
vendange récoltée manuellement.
Les vendanges traitées sont
récoltées à maturité et leur état
sanitaire est correct. Ceci place
les équipements étudiés dans de
bonnes conditions d’utilisation.
Lors de ces essais, la quantité
moyenne de vendange traitée par
les égreneurs est de 3x1 tonne
par modalité. Le débit moyen des
chantiers de réception est de 5t/h
(de 2 à 10 t/h). Le pourcentage de
débris avant et après égrappage
varie selon le mode de récolte.
En récolte manuelle, ce pourcentage est de 7 % en moyenne
avant égrappage. Dans le cadre
des essais, ce dernier est en
moyenne de 6 % de (4 à 9 %). En
ce qui concerne le pourcentage de
débris après égrenage, on estime
qu’une vendange est propre ou
bien égrappée et triée lorsque le
pourcentage de déchets après
éraflage et tri et avant encuvage
est inférieur à 0.2 %.
Dans le cadre de nos essais, ce
pourcentage est de 0.3 % en
moyenne ce qui est tout à fait
satisfaisant.
MATÉRIEL Les 3 principaux équipements d’égrenage
sont étudiés par Vinopôle. Description.
Ces équipements respectent bien
l’intégrité des baies et des rafles,
l’intensité de dilacération des
rafles est de 3 % en moyenne
de 0, 8 à 5, 3 %, ce qui est très
correct et pour information, sur
les précédents essais comparatifs
d’érafloirs, ce pourcentage était
compris entre 1 à 5 %.
Les rafles représentent la majorité
des rejets de ces équipements
(82 %). Les autres déchets sont
constitués de portions de grappes
(12 %), baies vertes (1, 5 %),
débris divers (0, 3 %), feuilles
(0, 1 %) et de pétioles (0, 1 %).
Les trois principaux matériels,
«Sélectiv’ProcessWinery» (Sté
Pellenc), l’égreneur vibrant «le
Cube» («Sté Socma») et le «Delta
Oscillys» (Sté BücherVaslin), ont
été étudiés depuis 2008, dans
le cadre d’une étude initiée au
sein du Vinopôle par l’IFV Pôle
Bordeaux-Aquitaine en collaboration avec la Chambre d’agriculture
de la Gironde.
L’objectif de ces travaux est d’obtenir des références récentes sur
ces nouveaux équipements, en
évaluant la qualité de travail de
ces matériels en conditions réelles.
Des résultats proches
Les résultats de l’ensemble des
essais réalisés sur ces trois équipements et notamment les essais
comparatifs réalisés sur une
même vendange montrent que
la qualité d’égrenage de ces trois
matériels est proche et qualitative.
Dans les conditions de ces essais,
un débit d’éraflage de 5 à 7 t/h est
bien adapté aux modèles étudiés.
Qualité satisfaisante
Projet d’investissement
Les résultats montrent que la
qualité d’égrenage et le comportement de ces nouveaux matériels
sont satisfaisants et équivalents à
ceux d’un égrappoir de chai bien
réglé, si l’on se réfère notamment
aux précédents résultats obtenus
de 1996 à 2000 sur le comportement des égrappoirs.
L’efficacité moyenne de ces égreneurs est de 93 %, de 84 à 97 %.
Le pourcentage moyen de déchets
dans la vendange après traitement est de 0, 3 %. Les pertes
de vendange sont de 1, 2 % en
moyenne (0, 2 à 4, 1 %) selon les
conditions des essais, soit 2 à 40 kg
de raisins pour une tonne de
vendange.
Ces essais ont permis de mieux
évaluer la qualité de l’égrenage
et du tri de ces trois équipements,
proposés aujourd’hui lors d’un
projet d’investissement pour
la réactualisation du poste de
réception.
Les données obtenues font ressortir un bon niveau de technicité de
ces matériels et une qualité de
travail satisfaisante plutôt homogène avec cependant quelques
particularités.
Pour ce type de matériels, il est
important de rappeler que la
qualité de l’égrenage et du tri est
souvent plus fortement liée au
cépage, à l’état de maturité de
la vendange et aux réglages qu’à
Sélectiv’ ProcessWinery
Le Cube de la société Socma (Matévi F. Priou).
l’équipement lui-même.
Il est important lors d’un investissement de prendre en compte
plusieurs éléments : le coût, le
débit du chantier, la qualité du
travail souhaitée, la facilité et
la personnalisation du réglage
mais aussi la qualité du SAV et
Egreneur
«Cube»
Selectiv’
ProcessWinery
Delta
Oscillys
Nombre d’observations
5
10
9
Débit t/h
6
5
5
Efficacité d’égrenage (%)
93
95
95
Débris après égrenage (%)
0.38
0.36
0.30
Totalité de déchets éliminés (%)
77
85
88
Pertes de vendange (%)
1.5
0.5
1.8
Baies entières après égrappage (%)
8.7
11.2
8.4
Taux de jus (%)
1.5
0.6
5.2
Intensité de dilacération(%)
4.1
3.1
2.1
Qualité de l’égrenage et du tri - Bilan des résultats 2008-2012- valeurs médianes par paramètre évalué.
IFV Pôle Bordeaux – Aquitaine/CA33.
Contact
M. Vergnes, IFV pôle Bordeaux-Aquitaine,
E. Vinsonneau, F. Priou, A. Desenne, Chambre d’agriculture
de la Gironde, [email protected],
tél. 05 56 16 14 08
Focus
PARAMÈTRES CONTRÔLÉS
> Les vendanges choisies pour les tests sont contrôlées à
divers stades du traitement.
Des prélèvements d’échantillons
de 10 kg de vendange sont réalisés en cours de traitement avant
et après l’égrenage.
Les prélèvements ont lieu à
chaque zone d’élimination
Le temps d’un tableau
de l’appui technique.
Le bilan des résultats des essais
réalisés sur la même période,
sur les équipements de tri mécanique automatisé et tri optique,
est en cours de réalisation et des
diffusions sont prévues prochainement sur le site Matévi.
des déchets. Les échantillons
sont ensuite égouttés et triés
avec séparation des différents
éléments indésirables : baies
vertes ou altérées, rafles, pétioles,
feuilles, bois et débris divers.
Ces éléments sont pesés et les critères suivants sont calculés :
% débris avant - % débris après
• Efficacité % = ________________________________x 100
% débris avant
• Pertes de vendange = quantités de baies présentes dans les déchets
Brutalité % = % de baies entières avant traitement % de baies entières après traitement ) x 100
________________________________
% de baies entières avant traitement
Delta Oscillys
Il s’agit d’un égreneur à mouvement pendulaire dont l’éraflage
est basé sur l’oscillation grande
amplitude d’une ou deux cages
dont l’objectif est de détacher
les grains de raisin de la rafle par
inertie. Ce système est proposé
pour garantir l’égrenage efficace
et qualitatif préservant l’intégrité
des baies.
Ce système d’éraflage fonctionne
sans batteur, sans arbre d’égrappage, ni cage tournante. Le mouvement pendulaire exercé sur la
(les) cage(s) permet de mettre les
grappes en mouvement en partie
amont et de donner une force
graduée au fur et à mesure de leur
progression dans la cage vers la
partie avale. Les baies de raisin
sont séparées de la rafle par inertie
(principe permettant de donner
au raisin une force supérieure à
la force de liaison baie/pédicelle)
et passent au travers des perforations de la (les) cage(s). Baies
et rafles sont ensuite collectées
sur un trieur à rouleaux de façon
à extraire l’ensemble des parties
végétales issues de la récolte.
Les réglages peuvent se faire
en fonction du cépage par la
vitesse d’oscillation ainsi que les
diamètres de perforations de(s)
lacage(s).
Pour cet équipement, l’élimination
des rafles et des débris divers est
satisfaisante. Le respect de l’intégrité de la vendange est correct
(intensité de dilacération des rafles,
baies entières après égrenage). Il
est à noter cependant un taux de
jus sensiblement plus élevé. Les
pertes de vendanges, sont un
peu plus importantes mais restent
raisonnables et acceptables.
Pour ce qui est du nettoyage de ces
équipements, l’Oscillys Delta s’est
avéré être facile à nettoyer.
En terme de gamme de prix, selon
les modèles, on se situe à un
niveau d’investissement compris
entre 50 000 à 100 000 euros,
cependant des solutions de location existent également.
Egreneur vibrant
«le Cube»
La brutalité exprime l’incidence de l’action mécanique de l’appareil sur
l’intégrité de la vendange.
Cette dernière est calculée de la manière suivante :
Cet équipement correspond à
un système d’égrenage couplé
à une table de tri à rouleaux.
L’alimentation en vendange de la
trémie peut être assurée directement par une benne ou un conquêt
de réception ou une bande transporteuse ou par des caisses à
vendange.
Le tapis à claire voie amène la
vendange dans des égreneurs
linéaires à haute fréquence. Les
baies égrenées passent au travers
du tapis à claire voie et tombent
directement sur la table de tri à
rouleaux. Les fractions de grappes
non égrenées passent dans le
ou les égreneurs. Les rafles et
les baies tombent sur la table
de tri à rouleaux. Les rouleaux
pleins et crantés de la table de tri
évacuent la vendange, réorientent
les pétioles afin qu’ils ne tombent
pas avec la vendange. Les rouleaux
creux avec les picots laissent
passer les baies et éliminent les
rafles et pétioles. Les rafles sont
éliminées grâce à une vis sans fin.
Le comportement du «Sélectiv’
Process Winery» est assez proche
de l’équipement précédent, en
terme de qualité d’égrenage et de
tri, avec une bonne élimination des
débris divers et rafles.
L’intégrité de la vendange est
respectée (taux de jus faible et
pourcentage de baies entières un
peu plus important).L’intensité de
dilacération des rafles est moyenne
et les pertes de vendanges sont
faibles.
système de tri Viniclean.
Il est constitués de doigts d’égrenage qui forment un couloir vertical
dans lequel passent les grappes,
entrainées par des disques munis
de doigts souples. Par vibration, les grains sont détachés et
tombent avec les rafles sur une
trémie vibrante à grille réglable.
Les débris végétaux sont éliminés
par la bande transporteuse du
Viniclean. Les baies sont récupérées et dirigées vers le fauloir ou
la pompe à vendange.
En ce qui concerne l’égreneur
«Cube», l’égrenage et le tri sont
satisfaisants mais un pourcentage
de portions de grappes un peu plus
élevé est observé dans les conditions des essais. Le respect de l’intégrité de la vendange est correct
dans ce cas. L’ intensité de dilacération des rafles est moyenne et
les pertes de vendanges, sont un
peu plus importantes, mais restent
raisonnables et acceptables.
Sélectiv’ ProcessWinery, société Pellenc (Matévi F. Priou).
Elle peut être évaluée également
par le taux de jus libéré lors du
traitement de vendange par le
pourcentage de baies entières
restant dans la vendange après
traitement ainsi que par l’intensité de dilacération des rafles
qui permet également d’évaluer
l’action mécanique de l’appareil
sur la vendange.
Cet équipement est proposé pour
réaliser un égrappage en douceur
de la vendange en décrochant
les baies des rafles de la façon à
respecter au mieux l’intégrité de
la vendange.
Il se compose de l’association d’un
égrenage pendulaire associé à un
Delta Oscillys de Bucher Vaslin (Matévi F. Priou).
12
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
Économie
Les grands chantiers
de la viticulture
FILIÈRE Le lundi 8 juin, la Fédération des Grands Vins de Bordeaux a tenu son assemblée
générale sous la présidence de Laurent Gapenne. L’occasion de revenir sur tous les dossiers
abordés tout au long de l’année.
Multiple et complexe
Des autorisations de plantations, à la protection des AOC
sur internet en passant par
les conditions de production
ou bien encore l’utilisation
des produits phytosanitaires,
le rapport d’activité de la
Fédération des Grands vins
présenté par son secrétaire
général, Jean-Marie Gardes, a
mis en évidence la complexité
des sujets viticoles.
Climat d’autocensure
Ainsi, pour les plantations
nouvelles, la viticulture attend
maintenant les ultimes arbitrages qui finaliseront le dispositif national. Pour la Gironde,
les ODG ont fait des propositions de contingents pour
2016- 2017. Le total atteint 439
hectares soit 0,4 % du potentiel
de production. Concernant Vin
et Société, le secrétaire général a rappelé combien il était
important de rester mobilisé
afin d’obtenir une clarification
de la loi Evin sur la publicité.
«Nous devons sortir de ce
climat d’autocensure. C’est
notre priorité» a appuyé le
président Gapenne avant de
Au côté du Président Laurent Gapenne, Jean-Marie Garde, secrétaire général, Yann Le Goaster, Directeur et
Alain Meyre, trésorier de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux
remercier chaleureusement
«les parlementaires qui se sont
fortement impliqués» (ndlr :
l’amendement devrait définitivement être adopté en juillet). Concernant l’usage des
produits phytosanitaires, JeanMarie Gardes a rappelé la mise
en place d’un nouveau plan de
sensibilisation «afin de trouver
des solutions – mises en place
de haies, communication des
horaires de traitement…- en
fonction des situations rencontrées sur le terrain».
L’assurance récolte – et la
confirmation de la prise en
charge des 65 % par l’Etat-, le
Le temps d’une image
VCI – et la demande à l’INAO
de généralisation du dispositif à toutes les AOC rouges- la
restructuration du vignoble et l’avenant au plan collectif
demandé à FranceAgrimer pour
porter l’engagement global à
4 700 hectares-, la gestion des
effluents viticoles ainsi que
l’élimination des sous produits
de vinification, la protection des
terroirs viticoles ou bien encore
l’évolution du matériel végétal
sont autant de sujets qui ont
été abordés lors de ces travaux.
Concernant le matériel végétal,
trois axes de travail ont été
retenus.
L’expérimentation de nouveaux
cépages en AOC, la recherche
de cépages résistants avec la
volonté à terme d’obtenir des
cépages résistants aux principales maladies cryptogamiques
issus de variétés girondines et
enfin, la relance de l’identification de parcelles anciennes
pour compléter le conservatoire
de la Chambre d’agriculture et
favoriser la sélection massale.
Du pain sur la planche pour la
viticulture girondine revendiqué par le président Gapenne.
«L’activité de la Fédération est
multiple et complexe…».
Lors des questions diverses,
Patrick Vasseur, responsable du
plan Ecophyto de la Chambre
régionale d’agriculture d’Aquitaine, est revenu sur la consultation publique qui vient d’être
lancée par le ministère de l’agriculture et sur l’importance de
la viticulture à s’engager «une
participation massive de notre
part permettrait aux politiques
de prendre conscience des
enjeux extrêmement importants de la protection phytosanitaire de nos cultures».
G. M.-A.
Cotation des vins
Courtiers de bordeaux / Semaine du 8 au 19 juin 2015
Vinexpo Bordeaux vient de fermer ses portes. 2 350 exposants issus de 42 pays ont participé à l’édition 2015.
Le classement provisoire des visiteurs étrangers (36 % du visitorat total) voit la Chine renforcer sa première position. Les Etats-Unis occupent la deuxième place avec une hausse de + 14,5 % du nombre d’acheteurs. Puis
viennent les Espagnols (troisièmes) et Italiens (quatrièmes) suivis par les opérateurs anglais et allemands. Globalement la fréquentation du salon reste stable par rapport à 2013. Le nombre de visiteurs français enregistre
une légère baisse, équilibrée par l’augmentation de + 2 % des participants internationaux.
VINS ROUGES
BORDEAUX
BORDEAUX SUPÉRIEUR
COTES
MEDOC
SAINT-EMILION
SATELLITES ST EMILION
GRAVES
BX ROSÉ
RÉCOLTE 2014
1100/1300
1300/1500
1200/1400
2300/2500
3400/3700
2500/2800
1550/1700
850/1050
RÉCOLTE 2013
1100/1200
1200/1300
1200/1400
VINS BLANCS
BORDEAUX
ENTRE DEUX MERS
GRAVES
GRAVES SUPERIEURES
SAUTERNES
RÉCOLTE 2014
1000/1200
1150/1250
1500/1700
s/s cotation
4200/5000
RÉCOLTE 2013
BERGERACOIS
BERGERAC ROUGE
BERGERAC SEC
COTES DE BERGERAC
MONBAZILLAC
RÉCOLTE 2014
1050/1100
900/1100
1050/1150
RÉCOLTE 2013
2300/2500
4000/5000
2850 / 3000
13
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
Économie
Les investissements étrangers
dans le vignoble français
FINANCE L’investissement des étrangers dans le vignoble français n’est plus porté par les
Britanniques, comme c’était le cas jusqu’au milieu des années 2000, mais par les Chinois.
Les Chinois achètent principalement dans le bordelais, pour l’instant surtout des domaines
de bordeaux génériques.
2 % du vignoble français
Les Britanniques ne sont plus
moteurs des investissements
dans le vignoble français dans
ce domaine depuis la crise
financière de 2008 et la chute
de la livre ces dernières années,
facteurs amplifiés par la cherté
de l’euro, ressort-il d’ une étude
menée par du cabinet Vinéa
Transaction, spécialisé dans
les transactions de domaines
viticoles. «Les Chinois constituent le seul foyer de dynamisme (des investissements
étrangers)», a précisé Michel
Veyrier, fondateur de Vinéa
Transaction. Ils acquièrent des
domaines essentiellement
dans le Bordelais. Les acheteurs chinois sont souvent des
commerçants, qui possèdent
des centaines de magasins,
et qui complètent leur gamme
en achetant des vignobles de
Bordeaux, a-t-il expliqué. Les
acquisitions chinoises portent
surtout sur des vignobles
d’appellations génériques,
quoiqu’ils aient maintenant
«tendance à monter en gamme ».
Les investissements étrangers
dans le vignoble français ont
commencé à devenir significatifs dans les années 1990. Ils
représentaient encore moins de
40 transactions entre 1991 et
1995. Puis ils ont dépassé les
60 transactions au cours de la
tranche d’années 1996-2000.
Ils ont franchi la barre des 100
transactions au cours de la
tranche d’années 2001-2005,
mais sont retombés à moins
de 80 transactions pendant
les années 2006-2010 du fait
de la crise financière. L’arrivée
des investisseurs chinois dans
le Bordelais les a portés à 130
sur la période 2011-2015
(non achevée). En dehors des
acquisitions par les Chinois, les
investisseurs ont ralenti leurs
implantations sur le vignoble
français, «du fait de la crise,
de l’euro fort ces dernières
années, du “french bashing”
(dénigrement de la France,
notamment dans la presse
anglo-saxonne), et du fait d’un
contexte national social et
fiscal instable», a cité Michel
Veyrier. Les acheteurs étrangers
détiennent que 2 % du vignoble
français.
En attente
Et demain ? L’étude évoque
deux hypothèses.
Les étrangers reviennent, si
l’euro recouvre une parité
attractive vis-à-vis des devises
majeures, dollar, livre, franc
suisse, si l’image de la France
s’améliore (stabilité politique,
fiscale et sociale) et si le marché
du vin poursuit sa croissance à
l’exportation : les économistes
tablent sur une production
mondiale insuffisante pour les
dix années à venir.
Les étrangers restent en attente
du fait d’un manque de visibilité politique (montée des
extrêmes, terrorisme), économique (chômage, grèves)
et fiscale (surfiscalisation
du travail et du patrimoine,
contraintes administratives
excessives) en France. L’étude
évoque aussi une inconnue, la
Chine. «Dans moins de cinq ans
la Chine sera le premier producteur et consommateur de vin
au monde», souligne-t-elle,
montrant que l’intérêt de ce
pays pour le vin ne fait que
s’accroître.
Le retour
d’investisseurs français
«Le repli des étrangers - non
Chinois- est cependant parfaitement compensé par le retour
d’investisseurs français»,
note par ailleurs l’étude de
Vinéa Transaction. À l’appui de
cette thèse, le cabinet a invité
Matthieu Ponson, 41 ans, directeur d’une société informatique,
qui est en train d’investir dans
le vignoble, auquel il s’intéresse de plus en plus, et de
délaisser peu à peu l’informatique, qu’il compte abandonner au terme d’une période
de cinq ans. Matthieu Ponson
a commencé par acquérir un
domaine viticole à Pommard,
près de Beaune, au cœur du
vignoble bourguignon. Puis il
a acheté un domaine dans le
Mâconnais, près de Tournus.
Il vient d’acquérir six hectares
au pied du mont Ventoux.
«Mon projet est basé sur des
appellations bien assises. Je
pense être représentatif des
investisseurs français».
Et aussi
Les détenteurs étrangers
sont encore surtout Britanniques
L’étude de Vinéa transaction renseigne sur les 30 nationalités d’origine des investisseurs : les détenteurs étrangers du
vignoble français sont Britanniques à 22 %, Chinois à 21 %,
Belges à 17 %, Suisses à 9 %, Allemands, Néerlandais et
Américains à 6 %, 13 % pour le reste. Les acheteurs étrangers
détiennent 2 % du vignoble français, a précisé Michel Veyrier.
Les acquéreurs les plus anciens sont les Britanniques, qui
ont une histoire commune avec l’Aquitaine. Ces différentes
nationalités ont des préférences régionales. Ainsi, les Chinois
concentrent leurs investissements à Bordeaux. Apparus il
y a cinq ans, ils représentent désormais 68 % des investissements, suivis loin derrière par les Belges, à 21 %. Dans
le Val de Loire, les Belges (27 %) et les Britanniques (20 %)
assurent la moitié des transactions d’un marché régional
«encore peu ouvert à l’investissement étranger». Le Sud-ouest
(Bergerac, Cahors, Gaillac) est dominé par les Britanniques,
qui à eux seuls couvrent 58 % des investissements étrangers.
Quant au Languedoc-Roussillon, il est «cosmopolite», avec 20
nationalités présentes, Britanniques en tête (31 %). L’étude a
été conduite sur 600 000 hectares (la viticulture française
en compte 750 000), excluant les «vignobles atypiques» : la
Champagne, l’Alsace, la Savoie, le Jura, la Corse, plus le cognac
et l’armagnac, qui sont des alcools.
15
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
Société
Ecophyto II : jusqu’au
29 juin pour s’exprimer
ENVIRONNEMENT Avec le plan Ecophyto II, le gouvernement entend réduire l’usage des
produits phytosanitaires. La profession agricole y est prête, mais pas à n’importe quelles
conditions.
Les professionnels doivent se mobiliser pour faire apporter les amendements indispensables afin de réduire le recours aux produits phytosanitaires sans mettre en péril les exploitations. Il s’agit d’alerter les pouvoirs
publics sur les réalités du terrain : l’agriculteur travaille avec du «vivant»
et doit chaque année s’adapter au contexte climatique.
Le projet de plan Ecophyto II
réaffirme l’objectif de réduction de 50 % d’utilisation des
produits phytosanitaires en
dix ans. Selon Patrick Vasseur,
président de la FDSEA de la
Gironde et responsable du
dossier Ecophyto à la Chambre
régionale d’agriculture, c’est
«un objectif trop ambitieux,
au vu des solutions alternatives disponibles. Il est donc
indispensable que chaque
professionnel se mobilise pour
répondre à la consultation
publique prévue du 8 au 29 juin
sur le site du Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire
et de la Forêt www.agriculture.
gouv.fr/Consultation-publiqueEcophyto-II.» L’objectif : faire
apporter les amendements
indispensables, pour réduire le
recours aux produits phytosanitaires sans mettre en péril les
exploitations. «Il s’agit d’alerter
les pouvoirs publics sur les
réalités du terrain : l’agriculteur
travaille avec du «vivant» et doit
chaque année s’adapter au
contexte climatique.» (voir aussi
l’interview dans l’Avenir Agricole
et Viticole Aquitain du 5 juin).
Certiphyto,
sujet d’inquiétude
L a d u ré e d e va l i d i té d u
Certiphyto doit passer de 10 à
5 ans. Avec en plus une évaluation des connaissances obligatoire à la fin de la formation
Certiphyto. On peut s’attendre
à un essoufflement rapide
des fonds de formation VIVEA
et FAFSEA, sans compter les
conséquences pour l’agriculteur qui échouerait. Ecophyto
II prévoit de multiplier par 10 le
nombre d’agriculteurs accompagnés dans la transition vers
l’agro-écologie à bas niveau
d’intrants phytosanitaires
«Malheureusement, le projet
de plan ne détaille pas l’organisation. Et aucun financement spécifique pour le conseil
de transition n’est prévu»
souligne Patrick Vasseur. Avec
Ecophyto II, devraient naître
les Certificats d’Economie des
Produits Phytosanitaires (CEPP),
inspirés des Certificats d’Economie d’Energie. L’objectif : obliger
les distributeurs à promouvoir
des actions reconnues pour
diminuer la consommation des
pesticides. Cette action phare
du gouvernement mériterait
d’être présentée de manière
plus explicite dans le projet
de plan.
Budget et risques
Côté budget, Ecophyto II bénéficie de 30 millions d’euros
supplémentaires, grâce à
l’élargissement de l’assiette
de Redevance Pollution Diffuse.
La gestion de cette nouvelle
enveloppe est confiée aux
Agences de l’Eau majoritairement par appel à projet.
«La profession agricole entend
être clairement impliquée»
indique Patrik Vasseur. Le plan
Ecophyto II prévoit d’étudier des
mécanismes de couverture des
risques pour les agriculteurs qui
adoptent de nouvelles pratiques
économes en produits phytosanitaires. C’est un point crucial
du succès de ce plan, qui mérite
une étude très attentive.
Et aussi
20 millions d’euros sur 5 ans pour lutter
contre la pollution de l’air
20 millions d’euros seront disponibles pendant 5 ans pour
lutter contre la pollution de l’air. «Ils seront utilisables à partir
de fin 2015», explique-t-on au ministère de l’Ecologie. Ce
budget est destiné aux agriculteurs qui souhaitent investir
dans la lutte contre les émissions de particules fines. Ainsi,
l’achat de matériel de précision pourrait être subventionné.
Le 2 juin, Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, a présenté
les grandes lignes d’un plan d’action pour lutter contre la
pollution atmosphérique. L’objectif est de «rendre les villes
respirables d’ici 5 ans en réduisant de manière pérenne les
niveaux de pollution». Le fonds de 5 millions d’euros mis en
place par l’ADEME (agence de l’environnement et de la maîtrise
de l’énergie) et le ministère de l’agriculture s’inscrit totalement
dans ce plan qui a été présenté par la ministre en Conseil des
ministres, le 2 juin.
Prix alimentaires : l’indice FAO à son plus bas
niveau depuis septembre 2009
L’indice FAO des prix des produits alimentaires de base a de
nouveau reculé en mai, atteignant son plus bas niveau depuis
septembre 2009, du fait d’une baisse sensible des cours des
céréales liée à des perspectives de récoltes favorables pour
cette année, a indiqué le 4 juin l’Organisation des Nations unies
pour l’alimentation et l’agriculture. Il a enregistré une chute de
20,7 % sur un an et de 1,4 % par rapport à avril (céréales - 3,8
%, produits laitiers - 2,9 %, viande - 1 %, sucre + 2 %, huile végétale + 2,6 %). Selon les dernières prévisions révisées, précise
la FAO, la production mondiale de blé, céréales secondaires
et riz devrait atteindre 2,524 milliards de tonnes en 2015, soit
1 % de moins que le niveau record de l’an dernier.
16
Société
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
«Remplace-moi si tu peux»
APPRENTISSAGE Service de remplacement France lance un «serious game» pour
montrer aux agriculteurs comment préparer leur remplacement.
Un «serious game», littéralement
un «jeu sérieux», c’est l’outil
choisi par Service de remplacement France (SR France) pour
«permettre aux exploitants agricoles d’apprendre, de manière
ludique, à préparer leur remplacement et à devenir acteur du
management de celui-ci.»
Anticiper
Dans une enquête menée
par SR France entre 2009 et
2013, il apparaît qu’en cas
d’absences, des agriculteurs
ne se font pas remplacer.
Parmi les raisons invoquées,
la méfiance face au remplacement. D’autres, n’ayant pas
l’habitude de travailler avec
quelqu’un ou d’embaucher une
personne extérieure, le trouvent
trop difficile à mettre en œuvre.
En effet, de nombreux agriculteurs ne sont pas (ou peu)
formés aux pratiques du management de salariés, ce qui peut
les conduire à ne pas se faire
remplacer ou à des remplacements qui se passent mal.
D e fa i t , l e s a g ri c u l te u r s
n’anticipent pas assez, voire pas
du tout, une possible absence
dans leur gestion d’entreprise.
Ce qui peut remettre en cause
le fonctionnement économique,
social et environnemental de
l’exploitation.
Accompagner avec un
outil innovant
Devant ce constat, SR France a
décidé d’accompagner les agriculteurs dans ces démarches.
«Conscient qu’ils ne disposent
pas de larges périodes pour se
former, SR France s’est tourné
vers un outil innovant dont la
méthode lie le côté ludique
d’un apprentissage par le jeu
sans enlever une approche
sérieuse des thèmes à traiter :
le serious game.»
La finalité de «Remplace-moi
si tu peux» est d’apprendre de
manière à la fois pédagogique
et ludique d’une part à anticiper
le fait d’être remplacé, d’autre
part d’organiser toutes les
étapes de leur remplacement,
pour sécuriser leur entreprise.
Le jeu est disponible en ligne :
www.servicederemplacement.
fr/remplace-moi-si-tu-peux.
Pour «Remplace-moi si tu peux»,
Service de Remplacement
France fait par tie des 24
lauréats de l’appel à projet
«Innovation en formation» lancé
par Vivea.
3335 euros pour la Fondation Groupama
pour la santé
Dimanche 7 juin, la Fédération départementale de Gironde de Groupama Centre-Atlantique,
pour la 4ème année consécutive, a organisé les balades solidaires sur le thème «Ensemble pour
vaincre les maladies rares».
Les balades ont eu lieu sur le site privilégié du Bassin d’Arcachon, aux Prés Salés de la Teste du
Buch. Les marcheurs ont achevé la journée en partageant un pique-nique convivial.
En Gironde, 216 marcheurs ont participé à cette balade solidaire. 3 355 € ont été collectés sur
le département. Dans un cadre idéal, sur les sentiers des Prés Salés, 2 parcours de 4,7 et de 11,2
km étaient proposés.
Stéphane VEDRENNE, Président de l’association «Eva pour la Vie» et Christophe GROSSET,
chercheur biologiste à l’INSERM de BORDEAUX.
Les dons seront reversés intégralement à la Fondation Groupama pour la
santé pour financer la thèse de Laetitia Dard, jeune chercheuse à l’Inserm
de Bordeaux. Cette jeune femme effectue des travaux de recherche sur de
nouvelles cibles thérapeutiques qui permettront de soigner les enfants atteints
de cancer du tronc cérébral. Projet également soutenu par l’association «Eva
pour la Vie».
Samedi 6 et dimanche 7 juin, sur les 10 départements que couvre Groupama
Centre-Atlantique 2831 personnes ont participé aux balades solidaires, cela
représente plus de 25 421 € de dons au profit de la Fondation Groupama pour
la santé.
La Fédération Départementale de Groupama de Gironde et la Fondation
Groupama pour la santé remercient l’ensemble des marcheurs et donateurs
et vous donnent rendez-vous l’année prochaine.
Quelques minutes avant le départ des participants.
17
Social
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
À quoi servent vos
cotisations ?
EXPLOITANTS Vous êtes chef d’exploitation ou d’entreprise agricole et vous payez des
cotisations et des contributions sociales. À quoi servent-elles ?
Les aides de la MSA
En quelques mots, elles servent
à financer en partie les prestations sociales que vous percevez. En contrepartie, la MSA
vous verse des prestations
légales. Elle vous attribue également des prestations d’action
sanitaire et sociale (ASS), et
finance des actions de prévention et d’éducation sanitaires.
La MSA apporte également des
aides dans le cadre de sa politique d’ASS, en attribuant des
prestations extra-légales (pour
les familles, les enfants, les
actifs en situation de fragilité,
les retraités et les personnes
handicapées), et en menant
des actions d’accompagnement collectives (soutien aux
aidants familiaux, appel à
projets jeunes, accompagnement et prévention de la précarité des actifs agricoles…).
Comment est financée
votre protection sociale ?
La Sécurité sociale vous protège
face aux aléas et évolutions de
la vie ayant un impact financier important. Pour le milieu
agricole, elle est assurée par
la MSA, qui gère ainsi l’Amexa
(santé), l’AVA (retraite), les PFA
(famille), l’Atexa (accidents du
travail et maladies professionnelles), ainsi que des missions
de recouvrement. Votre Sécurité
sociale est financée par vos
cotisations, ainsi que par les
impôts et taxes payés par l’ensemble des Français, dans le
cadre la solidarité nationale
et interprofessionnelle. Son
caractère obligatoire garantit
cette solidarité.
L’effort contributif des exploitants est équivalent à celui
de l’ensemble des actifs en
France. La solidarité nationale
et interprofessionnelle permet
de compenser un déséquilibre
financier dû au vieillissement
de la population agricole.
Comment sont utilisées
vos cotisations ?
Vos cotisations, ainsi que les
financements issus de la solidarité nationale et interprofessionnelle, permettent à la MSA de
verser en France chaque année
plus de 16 milliards d’euros
de prestations sociales. En
Gironde, la MSA a redistribué
744 millions d’euros de prestations (santé, famille, retraite,
logement et Rsa). Pour 1 €
de cotisations (hors CSG) elle
a reversé 2.57 € de prestations. La MSA mène également
des actions de prévention et
d’éducation à la santé et à la
sécurité au travail et agit par un
ensemble d’actions et d’aides
sociales. Enfin, vos cotisations
servent aussi à financer votre
retraite complémentaire et
différents fonds nationaux*.
Les cotisations et les contributions sociales payées par
Les actions de la MSA
En matière de santé publique,
la MSA finance et organise des
actions de prévention et d’éducation sanitaires (examens de
santé, vaccination contre la
grippe, incitation au dépistage
organisé des cancers du sein et
colorectal, programme d’éducation thérapeutique, ateliers du
bien vieillir…), et à la sécurité
au travail (sensibilisation aux
risques professionnels, contrats
de prévention…).
les non-salariés agricoles
financent 23 % des prestations sociales versées par la
MSA. Les sommes restantes
proviennent des transferts
entre organismes de sécurité
sociale et des contributions
publiques (impôts et taxes),
dans le cadre de la solidarité
nationale et interprofessionnelle qui permet de compenser
le déséquilibre financier du
régime dû au vieillissement de
la population agricole. Le total
des charges du régime des
exploitants agricoles s’élève à
19,3 milliards d’euros en 2013.
Ces prestations vous
concernent-elles ?
Dès maintenant, la MSA :
• rembourse une partie de vos
soins médicaux,
• vous fait profiter d’actions
de prévention et d’éducation
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Sanitaire et Environnementale (FNSE),
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Salariés des exploitations et Entreprises
Agricoles (FNFSEA).
** en fonction de votre situation familiale
et vos revenus.
Votre couverture santé à l’étranger
> Pour un séjour temporaire en Europe, pensez à demander la carte européenne
d’assurance maladie (CEAM).
Gratuite et valable deux ans, la
carte européenne d’assurance
maladie (CEAM) facilite la prise
en charge de vos soins médicaux lors d’un séjour temporaire en Europe.
Au moins trois semaines avant
votre départ pensez à faire la
demande de CEAM.
Il s’agit d’une carte individuelle, une demande doit
donc être déposée pour
chaque membre de la famille
(y compris les enfants de
moins de 16 ans).
À quoi sert-elle ?
Elle permet à son détenteur
d’attester de ses droits à l’assurance maladie et de bénéficier d’une prise en charge
des soins médicaux prodigués. Cette prise en charge
des soins médicaux pendant
votre séjour (vacances, weekend, stage, études, mission
professionnelle...) peut varier
selon le pays de séjour et le
type de soins nécessaires.
Comment l’utilise-t-on ?
En présentant la CEAM –
ou le certificat provisoire de
remplacement – au médecin,
au pharmacien ou dans un
hôpital public, les dépenses
de santé sont prises en charge
dans les mêmes conditions
que pour les assurés du pays.
Pour connaître les formalités en vigueur du pays dans
lequel vous vous rendez : www.
cleiss.fr.
Demande de CEAM en
ligne : mode d’emploi
Depuis la page d’accueil du
site internet www.msa33.fr
ce service est disponible dans
votre espace privé MSA. Une
fois identifié(e), cliquez sur le
service : «Demande de carte
européenne d’assurance
maladie». Vous pouvez également faire cette demande
auprès de votre MSA environ
trois semaines avant votre
déplacement. En cas d’urgence, votre MSA peut vous
délivrer un certificat provisoire
de remplacement d’une validité de 3 mois.
En dehors de l’Europe, informez-vous sur la prise en
charge des soins médicaux
dans le pays de destination.
18
Petites annonces
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
SAFER AQUITAINE ATLANTIQUE
Publication effectuée en application des articles L 141-1, L 141-3 et R 142-3 du Code Rural
La SAFER AQUITAINE-ATLANTIQUE se propose, sans engagement de sa part, d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout
ou partie des biens désignés ci-après qu’elle possède ou qu’elle envisage d’acquérir à
TAYAC «Bois de naud» «Bois de partage»
«La clide» «Pinguet» «Pommier vert» :
1ha02a67ca
ST PEY D’ARMENS «Labarthe» :
1ha40a73ca – 49a08ca – 4ha93a61ca
ST DENIS DE PILE «Barail des vaches» «La
Clie de sauvetre» «Les champs des chapelles» «Les chapelles» : 12ha78a41ca
ST CIERS SUR GIRONDE «Les pasquiers
nord» : 24a55ca et 34a45ca
«Les pasquiers nord» «Les pasquiers sud» :
2ha24a35ca
«Pagnolet ouest» : 98a 50ca
LA RIVIERE «Quyot» : 82a50ca
PUISSEGUIN «A gaitre» «Au pont de maliran» «Gasquerie» «Lafon» «Puyamat» «Terrasson» : 4ha30a43ca
PLASSAC «Bellevue sud» «Montuzet sud» :
17ha40a51ca
MONTAGNE «Bertin» : 1ha18a36 a
«Champs de lerville» : 49a89ca
«La croix de nau» «Le champ du ferrand» :
3ha12a41ca
LUSSAC «Giraudon» «La clotte» «Les courrees» «Sauzet est» : 9ha96a41ca
«Pres du bois» : 4ha37a92ca
LUGON ET L’ILE DU CARNAY «Clarence» :
6ha70a 39ca et 14ha10a92 ca
«Clarence» «La grande chapelle» «Le garnoutey» : 18ha46a61ca
«Le freyche» : 10ha37a68ca et
18ha46a55ca
LALANDE DE POMEROL «Champs de laborde nord» : 1ha20a70ca
«A la marechaude» : 1ha36a61ca
«Le biscarlat» : 4ha77a65ca
«Laborde» : 2ha78a05ca
«Au parc des vaches» : 66a11ca et
94a60ca
GAJAC «Serres» : 12ha73a18ca
CERONS «Le juif» : 5a70ca
CARTELEGUE «Le terrier binaud» :
73a17ca
«Le jard de peyre» «Le terrier binaud» :
68a48ca
«Le jard de peyre» : 71a69ca et 35a42ca
et 40a03ca
CAMPUGNAN «Hervais» : 22a90ca
CADILLAC EN FRONSADAIS «Grand cosse»
«Le freyche est» : 25ha19a01ca
«Grand cosse» «Greney est» «Le freyche est» :
5ha02a20ca
«Grand cosse» «Grand palus» «La reuille» :
17ha77a36ca
LES ARTIGUES DE LUSSAC «Champ de
gresard» : 35a42ca
«Cap de merle» : 63a 98ca
SAINTE-RADEGONDE «La gomerie» «Le
gravy» «Petit clou» : 5ha28a30ca
MONTAGOUDIN «Grabeau » : 4ha69a65ca
JAU-DIGNAC-ET-LOIRAC «Aux cailloux» «La
pargaud» : 3ha74a75ca
«Matte de bellevue est» «Matte de bellevue ouest» «Matte de la brasserie»
«Matte de mondesir» «Matte de richard»
73ha13a92ca
NERIGEAN «Carreyre est» : 6ha66a24ca
SAINT-SEURIN-DE-CADOURNE «Jardins du
trale» : 22a95ca
Les personnes intéressées devront manifester leurs candidatures par écrit AU PLUS TARD le 04 juillet 2015 au Bureau
de la SAFER AQUITAINE ATLANTIQUE, LES BUREAUX DU LAC, 16 avenue de Chavailles - CS 10235 - 33525 BRUGES
Cédex, où tous compléments d’information peuvent être obtenus : Téléphone : 05 56 69 29 99, Télécopie : 05 56 39
59 84. Cet avis ne saurait en aucun cas être considéré comme un engagement de la SAFER à l’égard des candidats.
Vous pourrez retrouver toutes ces publications sur le site internet de la SAFER Aquitaine Atlantique : www.saferaa.fr
AVIS D’APPEL DE CANDIDATURES A LOCATION
La SAFER AQUITAINE ATLANTIQUE se propose de louer les biens fonciers suivants :
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Commune de CARS (33) - Surface sur la commune : 1 ha 00 a 00 ca
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Les personnes intéressées devront déposer leur candidature par écrit au plus tard le 04 juillet 2015 à la SAFER
AQUITAINE ATLANTIQUE, 16 avenue de Chavailles 33525 BRUGES Cédex, où des compléments d’information
peuvent être obtenus au 05 56 69 29 99
Cet avis ne saurait en aucun cas être considéré comme un engagement de la SAFER à l’égard des candidats.
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08
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 18
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4 avril 2014
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prestations indexés sur celui-ci sont applicables
sont applicables
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au 04/04/2014.
viennent, sauf
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Le prix de la nourriture est fixé par jour à la valeur
x 2,5 = 23,58 €
et demie de salaire horaire à la catégorie A : 9,43
la boisson.
Le prix ci-dessus s’entend pour trois repas et comprend
du salaire horaire
Le repas de midi est évalué à une fois la valeur
à la catégorie A, soit 9,43 .
sont parvenus à un accord.
Rémunération minimale
la Gironde à compter
Applicable dans toutes les communes de
du 4 avril 2014.
professionnelles
n Salaires horaires correspondant aux catégories
Aucun salaire ne peut être inférieur au salaire
Catégories
Salaires
minimum de croissance : 9,53 €.
Catégories
D
Salaires
9,81 €
07
06
Avenir Agricol
Avenir Agricol
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Aquitain, Vendre
di 9 Mai 2014
Politique
Aquitain, Vendre
di 17 Octobr
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Technique
20
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e 2014
di 17 Octobr
Société
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démonter, TBE Tél. 05 58 44 80 50
VEHICULES
24 – Renault Clio ess., 4 CV, 1996,
147000km,2emain,grise,dansl’état,500€.
Cse décès. Tél. 06.28.27.83.70. ou
05.53.81.08.01. le soir.
L’ADEFA Gironde recherche :
> LE BARP - CONDUCTEUR D'ENGINS
AGRICOLES H/F - Ref : OCM210-33
Exploitation en grandes cultures 400
hect Recherche : Conducteur d’engins
agricoles h/f
Salaire proposé : 1516,70 € brut / mois
Formation agricole : Indifférent
Pour une exploitation agricole en grandes
cultures de 400 hectares, vous êtes en
charge de conduire un tracteur. Vous
êtes dynamique et motivé(e). Expérience
impérative en conduite de tracteur. Embauche immédiate.
Conditions : CDD temps plein 3 mois
> MONTUSSAN - AGENT TRACTORISTE EN
VITICULTURE H/F - Ref : OVI4654-33
EARL/EURL - 50 hect - Recherche : Agent
tractoriste en viticulture h/f
Salaire proposé : Cat C de la convention
collective agricole de la Gironde selon
profil et expérience.
Expérience souhaitée (savoir-faire)
Formation agricole : Indifférent
Pour une exploitation viticole 50 hect,
vous réaliserez l'ensemble des travaux
viticoles et mécanisés tel que la taille
et l'entretien du vignoble (en équipe)
les travaux mécanisés (interligne, traitements, travaux du sol ...) et en chai. Vous
agirez sous les directives quotidiennes
de l'exploitant. Formation possible sur
certaines compétences. Projet de faire
évoluer ce poste en responsabilités et
autonomie. Local pour repas du midi.
Embauche immédiate.
Conditions : CDI temps plein après période d'essai
> CISSAC MEDOC - AGENT TRACTORISTE EN VITICULTURE H/F - Ref :
OVI4657-33
SA/SARL - 25 Hectares - Recherche :
Agent tractoriste en viticulture h/f
Salaire proposé : A débattre selon profils
et compétences
Expérience souhaitée (savoir-faire)
Formation agricole : Indifférent
Une propriété viticole sur le secteur
de Cissac-Médoc recherche son vigneron tractoriste polyvalent (H/F). Vous
maîtrisez tous les travaux mécaniques
(conduite tracteur, rognage, écimage, traitement...) et vous savez également tailler.
A pourvoir à partir du 15/06/2015.
Conditions : CDI temps plein
> MARGAUX - AGENT DE CHAI H/F - Ref :
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SCEA - Recherche : Agent de chai h/f
Salaire proposé : A débattre selon selon
profils et compétences
Expérience souhaitée (savoir-faire)
Formation agricole : CAP
Une Propriété grand cru classé sur
Margaux recherche son agent de chai
(H/F). Vous participez à l'ensemble des
travaux du chai : vinifications, élevage,
assemblages, mise en bouteille. Vous
devrez respecter et appliquer les règles
d'hygiène et de sécurité qui vous seront
confiées. Titulaire d'une formation type
BEPA ou Bac Pro , vous justifiez impérativement d'une expérience dans ce domaine. Poste à pourvoir pour septembre
2015.
Conditions : CDD temps plein 6 mois
> MOULIS EN MEDOC - AGENT DE CHAI
H/F - Ref : OVI4667-33
SA/SARL - 17HA - Recherche : Agent de
chai h/f
Salaire proposé : CAT E de la Convention
Collective agricole de la Gironde
Expérience impérative (autonomie)
Formation agricole : Indifférent
Propriété viticole d'une vingtaine d’hectares sur Moulis en Médoc recherche son
ouvrier de chai polyvalent (H/F).
Vous maîtrisez tous les travaux quotidiens de chai : vinification (écoulage,
remontage, ouillage...) ainsi que la préparation à la vente (mise en bouteilles,
préparation des commandes...). Vous
travaillerez en autonomie sous la responsabilité du directeur technique. Vous êtes
responsable, autonome et indépendant.
Poste à pourvoir immédiatement
Conditions : CDI temps plein
L’ADEFA Gironde Propose :
> FALEYRAS - AGENT DE CHAI DVI11147-33
HOMME - 43 ans - Expérience : > 5 ans Recherche emploi de : Agent de chai Mobilité géographique : Arrond (50 kms)
- Diplôme : BTSA Viticulture Œnologie C.A.C.E.S. Catégorie 3
> MONTAGOUDIN - SECOND D'EXPLOITATION - DVI11149-33
HOMME - 49 ans - Expérience : > 5 ans Recherche emploi de : Second d'exploitation - Mobilité géographique : France Diplôme : BTSA Viticulture Œnologie
> PUJOLS SUR CIRON - AGENT VITICOLE
- DVI11164-33
HOMME - 34 ans - Expérience : > 5 ans Recherche emploi de : Agent viticole Mobilité géographique : Arrond (50 kms)
- Diplôme : Formation Tractoriste (Beauséjour) Certiphyto - CACES 1
> POMEROL - AGENT VITICOLE DVI11161-33
FEMME - 25 ans - Expérience : Entre 1
et 5 ans Recherche emploi de : Agent viticole Mobilité géographique : Arrond (50 kms)
– Diplôme : CAP
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Société
Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 19 Juin 2015
Une bien belle journée
à Monségur
FÊTE Le 12 juin dernier, la journée de l’élevage et des produits du terroir a arrêté sa caravane à Monségur. Retour sur une journée et une nocturne dont on ne se lasse pas.
Cer tains vont chercher le
bonheur très loin… Et pourtant, il suffit parfois de belles
et bonnes volontés pour trouver
un public ravi de sortir chez lui.
Comme à Monségur le 12 juin.
Petits plats
dans les grands
Pour sa dix-huitième édition,
la journée de l’élevage et des
produits du terroir a encore
une fois su trouver son public.
Nombreux. Il faut dire que cette
année encore, la Chambre
d’agriculture de la Gironde,
l’Association pour la promotion
de l’élevage et des produits du
terroir, et la mairie de Monségur
avaient mis les petits plats dans
les grands. Une soixantaine
d’animaux, vaches, moutons,
chevaux de trait, chèvres,
lapins, 18 producteurs de
Gironde, des animations en
continu toute la soirée avec la
toujours très spectaculaire et
très suivie tonte de mouton, les
démonstrations de chiens de
berger et le groupe folklorique
Lous dé Bazats. Une ambiance
bucolique au charme sans
cesse renouvelé. Christine et
Nathalie toutes deux habitantes
de Monségur ne s’y sont pas
trompées. Pour cette soirée,
elles sont venues en voisines et
Plus de 200 élèves ont découvert l’élevage et l’agriculture girondine grâce à 5 ateliers différents
fait un périple de… 400 mètres.
Après s’être baladée autour des
animaux, elles se sont dirigées
avec enthousiasme et détermination vers les stands des
producteurs. Au menu de leur
repas champêtre pris sur la
place des Tilleuls : des huîtres,
du magret et des pommes de
terre sarladaise, du fromage de
chèvre et un dessert au miel.
Sans oublier bien sur le vin de
Bordeaux. «J’ai l’impression
de voir revivre ma ville ce soir.
Tout le monde est ensemble
avec plaisir et redécouvre son
voisin» commente Christine.
A leur côté, un jeune couple
de passage dans la région vit
comme une aubaine le hasard
qui les a fait faire escale à
Monségur. «Nous aimons cette
ambiance. Les animaux, le
repas collectif, les rencontres
avec les producteurs, le partage
de leur vécu… C’est ça l’agriculture que l’on apprécie».
Les «perles» des enfants
Avant ces agapes, depuis le
Le temps d’une image
matin, plus de 200 élèves ont
découvert l’élevage et l’agriculture girondine grâce à 5
ateliers différents concoctés
à leur attention : bovins lait,
bovins viande, ovins, mini-ferme
et pôle forêt. Ils ont également
tous pu déguster avec plaisir
du lait et des viandes de bœuf,
veau et agneau. Et bien évidemment, comme à chacune de
ces éditions, les «perles» des
enfants font le bonheur des
grands. Arthur du haut de ses
huit ans, découvre les vaches
de race Bordelaise «C’est à ça
que ça ressemble une vache ?»
et il insiste «Pourquoi les
vaches ont des couleurs différentes et pourquoi on m’a dit
qu’elles portaient des robes ?».
Enthousiasme aussi de Marion
après une dégustation de viande
de bœuf. «En fait la viande ça
a beaucoup de goût et c’est
bon». Devant l’atelier ruche,
les enfants sont subjugués.
Dominique apicultrice à SaintSève explique le pollen, le miel,
la cire, la gelée royale, le pain
d’épice. L’histoire de la reine et
des ouvrières intriguent. Devant
ce ballet permanent Julia interroge «comment les abeilles
savent qui c’est la reine ?».
Dominique explique encore. Elle
sait trouver les mots.
Elle va faire des émules. L’aprèsmidi tire à sa fin. Les enfants
retournent dans les écoles.
Ce soir, Monségur sera en fête.
Grand bonheur tranquille.
Et aussi
Une nouvelle signature
Le 10 juin dernier le nouveau stade de Bordeaux accueillait
le lancement de la marque Enosens qui regroupe désormais
les centres œnologiques de Cadillac, Coutras et Grézillac.
Avec l’intention «d’unir les forces, pour offrir aux viticulteurs
adhérents une gamme complète et compétitive de conseils
et de services» ce regroupement veut respecter l’identité de
chaque centre «très attaché à offrir un service de proximité
et à un relationnel étroit avec les vignerons de leur territoire».
Enosens regroupe aujourd’hui 35 collaborateurs : œnologues
et techniciens et près de 1 400 producteurs, représentant
près de 30 000 ha dans toutes les appellations du Bordelais
et du Bergeracois : caves particulières, coopératives, négoces,
courtiers… Il accompagne la création de nombreux vins de
toutes couleurs et de tous styles.
La viande bovine recule en Europe, la viande
blanche augmente
Le 12 juin à la nocturne de l’élevage et des produits du terroir, plus de 750 repas ont été servis et plus d’un millier de personnes ont été accueillies au cœur du marché de producteurs. De grandes tablées ont été dressées
pour l’occasion. Les visiteurs ont pu déguster huîtres, escargots, canard, bœuf, fromages, glaces, desserts au
miel, vins, et bière artisanale.
En France et en Europe, le recul de la consommation de
viandes rouges s’est fait au profit d’une augmentation de la
consommation de viandes blanches depuis plusieurs années.
Dans un rapport qu’elle vient de publier, FranceAgrimer note
également, l’« impact de la crise économique sur la consommation de viandes et l’évolutions des comportements alimentaires ». Malgré une certaine tendance à l’homogénéisation,
il est à noter cependant que les « habitants des pays du Nord
de l’Europe consomment plus de quantité de porc » et ceux
du Sud plus de viande ovine et de volaille. La viande bovine
est consommée principalement en France, en Scandinavie et
dans les îles britanniques.

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