L`autoroute A51 relancée

Transcription

L`autoroute A51 relancée
30 jours
d’Isère
En Isère, l’autorout
Grenoble-Sistero
s’arrête au col d
Fau dans le Triève
à 27 km de Grenobl
L’autoroute A51
relancée
André Vallini a réactivé le dossier auprès
du Gouvernement. Le ministre des transports
a donné son feu vert.
“J
La promesse
de François Hollande
C’est François Hollande qui a décidé
André Vallini à rouvrir le débat. Interrogé sur l’A51, le futur Président
de la République déclarait dans une
interview au Dauphiné Libéré, le
26 janvier dernier : “Il faut terminer
les autoroutes déjà engagées si ces
infrastructures sont indispensables
à la sécurité, qu’elles correspondent
à un projet de désenclavement et si
elles sont tournées vers l’Europe”.
Trois critères auxquels répond l’autoroute A 51. Elle relierait les Alpes
du Nord aux Alpes du Sud, elle
permettrait de relier l’Allemagne
et la Suisse à la Côte d’Azur, elle
désenclaverait enfin le sud du département, tout en délestant l’A 7 dans
la vallée du Rhône. Et elle apporterait une réponse au problème de
la sécurité qui se pose sur les deux
routes nationale et départementale,
d’autant que la mise à deux fois
deux voies de la RN 85 et le réaménagement de la RD 1075 ne se
feront jamais.
A 51 : le chaînon manquant entre Nord et Sud
Illustration: © B. Fouquet
e viens de prendre l’initiative, soutenue par
mes collègues, présidents des conseils généraux des Hautes-Alpes, de la Drôme
et des Alpes-de-Haute-Provence, de
relancer l’achèvement de l’A 51”,
écrivait le président du Conseil
général André Vallini en septembre
dernier aux entrepreneurs isérois.*
Ces quelques lignes, dans un courrier récapitulant la longue liste des
chantiers impulsés par le Conseil
général pour soutenir l’économie
locale, auront suffi à relancer un
débat vieux de 30 ans ! Depuis la
pose de la 1ère pierre de l’autoroute
A 51 reliant Aix-en-Provence à Grenoble via Sisteron en 1982 jusqu’à
celle du panneau « fin provisoire
d’autoroute » au milieu du Trièves
en 2007, le projet semblait désespérément bloqué.
>> Les présidents de l’Isère, André Vallini, des Hautes-Alpes,
Jean-Yves Dusserre, des Alpes-de-Haute-Provence, Gilbert
Sauvan, et les parlementaires Pierre Bernard-Raymond et
Karine Berger, ont rencontré le ministre délégué aux Transports
Frédéric Cuvillier (3e vers la droite) qui a été convaincu
par les arguments des élus.
4 départements unis
André Vallini, lors d’une réunion au
Conseil général fin août, avait invité
ses homologues des autres départements concernés : Hautes-Alpes,
Alpes de Haute-Provence et Drôme
qui ont rencontré longuement le
6 novembre dernier, avec les parlementaires haut-alpins, le ministre
des Transports, Frédéric Cuvillier.
Ils ont réaffirmé leur volonté de
voir réaliser rapidement ces 92 km
manquants entre les Alpes et la
Provence, en retenant le principe
d’une autoroute à péage. “Le mi-
Deux tracés sont possibles pour rejoindre le sud de la France.
En rouge : tracé est, en rose : tracé ouest avec ses 2 variantes.
nistre nous a donné son feu vert
pour continuer”, s’est félicité à
l’issue de cette rencontre André
Vallini qui n’entend pas pour autant
engager le Conseil général dans
le financement de l’A 51 : “Les
concessionnaires autoroutiers sont
prêts à prendre en charge à 100 %
les 92 km restants en contrepartie d’un allongement de la durée
>9
I s è r e
M a g a z i n e
de leur contrat de concession.”
Dans un contexte économique
morose, ce chantier de plus d’un
milliard d’euros apporterait une
bouffée d’oxygène au secteur du
bâtiment et des travaux publics. La
balle est maintenant dans le camp
de l’État… Q
Véronique Granger
-
d é c e m b r e
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