LETTRE OUVERTE AUX MEMBRES DE LA COMMISSION

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LETTRE OUVERTE AUX MEMBRES DE LA COMMISSION
LETTRE OUVERTE AUX MEMBRES DE LA COMMISSION MOBILITÉ 21
Je m'adresse à vous car nous avons appris que M. André Vallini, président du Conseil Général de l'Isère, et
Mme Karine Berger, députée des Hautes Alpes tentent de faire revivre le projet de l'autoroute A 51 (entre
Grenoble et Sisteron), et vous ont sollicité pour rajouter ce projet au sein du Schéma National des
Infrastructures de Transport.
Je suis inquiet(e) pour l'avenir de nos territoires comme beaucoup de mes concitoyens, et nous sommes
consternés par ce revirement de la part de M. André Vallini qui ne résulte pas d'une décision de la part du
Conseil Général de l'Isère.
Nous vous rappelons que le tronçon réalisé a été déclaré «tronçon autonome» par le Conseil d'Etat,
indépendamment d'une poursuite ou non de l'autoroute ; et qu'au moment du débat public en 2005, toutes les
grandes collectivités de Rhône-Alpes ont délibéré contre l'A51 et pour l'aménagement de l'ex RN1075. Ces
positions n'ont pas évolué depuis.
Votre mission est d'élaguer le SNIT dans un souci d'économie en cette période de «Restriction» et de donner la
priorité aux transports du quotidien.
Or, selon les directives européennes, si un nouveau tronçon d'autoroute ne peut s'autofinancer par ses péages,
il incombe à l'Etat et aux collectivités locales de combler le déficit.
D'après les estimations qui avaient été faites (c'est une infrastructure qui reviendrait très cher), les pouvoirs
publics auraient de toute façon au minimum 75% du montant à leur charge.
Aussi nous vous soumettons cette question : Est-ce qu'une autoroute payante et chère peut être considérée
comme un transport du quotidien au détriment des routes existantes - qui seront toujours très fréquentées - et
dont l'aménagement qui fait partie des solutions alternatives proposées, serait délaissé?
Par ailleurs depuis ces années où ce projet a été «enterré», le contexte a bien évolué :
- Les conférences internationales sur le climat et la biodiversité
- les études sur les changements climatiques en constante révision quant à la gravité des phénomènes étudiés
- L'engagement des pays européens à diminuer d'un quart leurs émissions de G.E.S d'ici 2020
- le Grenelle de l'Environnement qui a insisté sur la nécessité de préserver les espaces naturels et agricoles
(dont le décret PENAP qui vise particulièrement les espaces périurbains)
- la Convention Alpine (engagement de la France à ne pas augmenter les transports routiers dans les
Alpes)
- le gaspillage des ressources pétrolières et leur extraction problématique
- la transition énergétique
- la crise financière qui affecte aussi les choix de transport des particuliers
Tous ces éléments (et la liste n'est pas exhaustive) auxquels, en tant que citoyens, nous sommes de plus en
plus nombreux à être sensibles, nous engagent dans des changements qui mettent en jeu notre avenir.
Nous nous opposons donc à ce projet que nous considérons comme un «Grand projet inutile, coûteux et
imposé».
Je vous demande de faire suivre cette lettre aux autres membres et de ne pas rajouter ce projet au SNIT.
signature :
habitant(e) de :
A adresser au Ministre des Transports et
2 membres de la commission :
Frédéric Cuvillier : Hôtel de Roquelaure,
246 Bd Saint-Germain, 75007 Paris
Eva Sas : Assemblée Nationale, 126 rue de
l'université, 75007 Paris
Yves Crozet : LET, 14 Av Berthelot, 69363
LYON Cedex 07