Formats vidéo et usages
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Formats vidéo et usages
econonu es dossier Vidéos en ligne 1 11111 1111111111111111 _. Ii r11~ 1fWfrlllllllllllllllllllll1 , 1111111 [ l , 11111111 1 repères ] Quels sont les formats permettant la transition de fonds vidéo vers le numérique? Quels sont, selon les besoins et les usages très contrastés des entre prises et des institutions, les formats adaptés à l'exploitation et à la conservation de ces fonds? Formats vidéo et usages À l'heure des sites de partage de vidéo sur Internet et de la migration de la diffusion télévisuelle vers la haute définition, l~ entreprises comme les citoyens admettent de plus en plus difficilement que ces fonds audiovisuels ne soient pas accessibles immédiatement en ligne dans une bonne qualité. ' t pourquoi on observe depuis quelques années la transition des ser vices audiovisuels des entreprises et des instilUlIons vers le numérique. Cependant les besoins de Les ac teurs ne sont pas n ce airement les mêmes que ceux de chaînes de télévision ou de grosses sociétés de pro duction. lobJec\i[· cie cet article est de présenter un panorama des fonnats numériques adaptés a ces domaines, ainsi que leurs principaux usages. Après une rapide intro duction aux technologies cie compression vidéo et de gestion de la haute définilion, nous étudierons la ques lion cruciale de cette transition vers le numérique: quel format utiliser pour la conservation et l'exploitation des archives? Les fondements techniques de l'offre numérique: la compression temporelle J:apparition dans les années 1990 du format MPEG-2 a eu pour conséquence directe le déploie ment d'offres numériques de télévision, en particu lier sur le satellitl'. avec le précurseur Canal Satellite en France. En elTet, pour la première fois, les diffu seurs disposaient d'un format fortement compressé d'une qualité satisfaisal1le pour les téléspectateurs. Aujourd'hui encore, ce fonnat est utilise par la grande majorité des olTres numériques, dans des débits variant entre 2 et 6 Mb/s, que ce soit sur le satellite, le câble, l'ADSL ou la TNT. 36 IDocumentaliste - Sciences de l'information 2010 vol 47, n"4 e bond technologique, en termes de compression, est dû à la compre ion temporelle. c'est-à-dire une méthode de com prcssion qui utdise les similarités entre les images qui se succè dent dans un nux vidéo. Ainsi, comme le mol1lre la figure ci contre, on ne se contente plus de compresser chaque image comme une photo, mais on remplace la majorité des images par leurs différences par rapport aux images adjacentes. On parle alors de formats Long-GOP*, le" GOP» ou Group Of Pictures repr> entant la distance entre deux" vraies» images, appelées aussi" images Intra » ou " 1 ». Celle technologie a déclenché un développement spectacu laire de la vidéo numérique pour les services destines au public, pour la diffusion télévisuelle, mais aussi pour l'édition D D a partir de 1995. Aujourd'hUI encore, elle est utilisée dans tous les formats de diffusion et d'édition grand public: Flash, MPEG-4, Windows Media, etc. Cependant, l'efficacité du co dage temporel va de pair avec deux inconvenients majeurs pour certaines applications: une relative incompatibilité avcc les pro cessus de post-production, l'insertion d'une image impliquant le recalcul de l'ensemble du Op, et un manque de conlrôle pn:' cis sur la qualité du fichier compressé, en particulier pour les scènes avec des changemems très rapides de l'image. 'est pourquoi les formats sans compression temporelle, ap pelés « Intra» car ils n'utilisent que des images 1, sontlOujours majoritairement utilisés dans la production et la post-produc tion pro~ ionnelles_ Comme nous le verrons dans la suite de cet article, le choix emre un fonnat avec ou sans compression tcm· porelle est déterminant clans la stralégie de numérisation d'un catalogue audiovisuel, et dépend fortement des priorités du dé tenteur en termes d'usages et de conservation patrimoniale. Vous avez dit HD ? Alors que beaucoup d'entreprises et d'institutions commen çaient leur rénexion sur la numérisation de leur vidéothèque, 1111 III r 11111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111 11111111111111111111111 est arrivée la haute définition ou HO, Progressivement, l'ensemble de la production institutionnelle migre vers ce format, obligeant les commanditaires à inté grer dans leur stratégie la mixité entre HO et 50 (dé finition standard), La HO repose sur un principe simple: augmenter la taille de l'image, Ainsi, si la 5D présente en Europe une définition de 720x576 (720 colonnes sur 576 lignes), la HO utilise des images de 1.920x1.0S0, soit environ quatre fois plus de points par image, Oe plus, les formats HO s'affichent en 16/ge, alors que les for mats 50 utilisent majoritairement le ratio 4/3, l'affichage en 16/ge d'images 50 re["osant générale ment sur la déformation d'images 4/3, Si les formats standards de compression MPEG-2 et MPEG-4 s'appliquent à la HO, cette nouvelle défi nilion s'accompagne aussi de formats de production spécifiques: HOV, DVCPRO HO, IIDCAM, etc, Notons qu'une ["anicularité de ces formats est de gé néralement « sous-échantillonner» la définition HO, en ne stockant que 1.440 colonnes au lieu de 1.920, Seuls les fomlats de très haut débit, comma le HO CAM-SR à 440 Mil/s, conservent l'intégralité de l'image, dans un format d'exploitation MPEG-2 à S Mb/s de l'inlégralité de ses collections à panir des années 1990, 1'1 nstitut se prépare aujourd'hui à renumériser les documents dont la qualité tech nique et la valeur patrimoniale le justifient dans un format de conservation sans compression temporelle avec un débit nette ment supérieur, jPEG-2000, format issu d'une norme de com pression d'image fixe, ou MPEG-4 AVC Intra, une version Intra de la nonne MPEG-4, En fonction de son catalogue et de ses contraintes, en pani cu lier budgétaires, le délenteur devra choisir entre ces deux stra tégies, Oans le cas d'une grosse volumélrie (plusieurs dizaines de milliers d'heures), le choix se ponera souvent sur un format d'ex["loitation, de type MPEG-2 entre S et 15 Mb/s pour la 50, et MPEG-2 à 15 Mb/s ou MPEG-4 entre 10 et 15 Mb/s pour la HO, le rormat M PEG-4 ["résentant un meilleur rapport qualité / débit que son prédécesseur MPEG-2, Un bon compro mis est alors de profiter de cette phase de numérisation pour re copier les suppons d'origine 50 sur une cassette bêta numé rique, de façon à permetlre une numérisation future dans un format de conservation, comme l'a fait l'INA, Pour des catalogues de plus faible volumétrie, le passage à un format de conservation fichier peut se justifier économique ment. Il peut s'agir d'un format unique, comme du MPEG-2 Intra à 50 Mb/s, standard ou dans sa version IMX plus utilisée par le monde de la production / diiTusion, du MPEG-4Intra ou dujPEG-2000. Oans cenains cas, le format DV (Digital Video) ["eut aussi être utilisé, sunout si une pan significative du cata logue a été produite à l'origine dans ce format. Pour la HO, on choisira un format qui conserve la définition de l'image, en MP -4 Intra oujPEG-2000. Lorsque l'archive est constituée de formats analogiques et numériques variés, le choix de plusieurs formats de conserva tion peut se justifier. Oans ce cas, on appliquera généralement la règle suivante: un fomlat unique pour les documents d'origine analogique, parmi les fomlats que nous venons de décrire, et le format de production pour les documents numériques, DY, HOY, DV(PRO HO, HDCAM, etc, Que le format de conservation soit unique ou non, il peut être utile de générer aussi un format d'exploilation du Iype de ceux que nous avons déjà décrits, de façon à permellre un pro cessus standard et rapide de livraison par fichiers, Cependant, en fonction des usages, on ["ourra aussi choisir de générer un format de livraison à la demande, les logiciels de conversion de formats, ou transcodage, permettant aujourd'hui de générer tous les formats à panir d'un format de conservation, clans un temps proche ou plus rapide que le temps réel. • Formats de conservation et d'exploitation La première question qui se pose lors de la migra tion d'un catalogue en numérique est le choix du for mat. Il n'existe pas de réponse universelle à cette ques tion, tant les critères de choix sont nombreux: « valeur» des images, volumétrie, suppons d'origine, usages, budget. " Nous présentons donc ci-dessous un cenain nombre de pistes pour guider les détenteurs de catalogues dans ce choix difficile, Tout d'abord, une question simple doit être éclair cie: conserve-t-on ou non les su["["ons cassettes d'origine] On distingue généralement deux types de formats numériques: les formats de conservation qui se substituent aux cassettes, appelés parfois « formats pivots» car ils ["ermettent de générer tous les types de formats en fonction des usages, et les formats d'exploitation de moindre qualité qui peuvent ré pondre à la majorité des usages, La Stratégie de l'INA dans ce domaine est caracté ristique: après une première ["hase de numérisation B B p B B p B B P B B • 1 ""~ :; '" 0< u "'" g 2010, 01 47, nO., 1Documentaliste • Sciences de l'informationl 37