Les formats de fichier
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Logique Libre - Des logiciels libres pour les entreprises du Québec Les formats de fichier Catégorie : Logiciels libres 101 Publié par Michel Dumais [mdumais] le 2007-04-29 Au coeur de la problématique du libre se trouve un enjeu fondamental qui, au cours de prochaines années, prendra de plus en plus d'importance, à savoir les formats ouverts. Qu'est ce qu'un format ouvert ? Prenons le texte que vous écrivez dans un logiciel comme OpenOffice ou MS Word, ou le chiffrier complexe sauvegardé par Excel, à moins qu'il ne s'agisse d'une base de données créée par MS Access, Filemaker Pro ou MySQL. Une fois l'information entrée et sauvegardée dans un fichier, pour qu'il soit possible de la lire à nouveau et de la modifier, il faut que ces fichiers aient un format. Ce format est ce qui permet à une ou des applications de pouvoir lire et interpréter les données contenues dans le fichier. On reconnaît souvent le format d'un fichier à son extension: par exemple, .DOC identifie un fichier qui a été créé par MS Word, .HTM ou .HTML des fichiers pouvant être lu par des fureteurs. Mais qu'arrive-t-il lorsqu'un fichier ne peut être lu que par une seule et unique application? Pire, quels sont les choix offerts pour lire ces fichiers lorsque l'éditeur d'une application disparaît? Impossible diront certains ? Pourtant, qui se souvient de dBase, de feu l'éditeur Aston-Tate ? Heureusement, d'autres éditeurs ont su créer des filtres permettant de lire et modifier les fichiers dBase, des formats que nous appelerons, en opposition aux formats ouverts, des formats propriétaires. Mais il est existe d'autres formats de fichiers dont les spécifications n'ont pas été publiées et qu'il est donc impossible de lire. L'éditeur nous oblige donc à acheter son produit et à se soumettre à ses conditions d'utilisation... et la facture qui vient avec. C'est le cas de formats de fichiers créés avec la suite bureautique MS Office. Microsoft n'a jamais publié la « recette » pour interpréter des documents sauvegardés en .DOC ou en .XLS. On doit donc s'en remettre au « reverse engineering » des autres éditeurs de suite bureautique qui tentent tant bien que mal de lire et interpréter ces formats de fichiers, quelquefois avec succès, dans le cas de documents simples, mais avec plus ou moins de bonheur, dans le cas de documents complexes faisait appel en plus aux macros. La solution consiste donc à utiliser des formats ouverts, formats que les logiciels libres prévilégient. On dira que le format d'un fichier est ouvert si le mode de représentation de ses données est transparent et/ou sa spécification appartient au domaine public. Il s'agit principalement de standards établis par des autorités publiques ou des institutions internationales, dont le but est de fixer des normes assurant l'interopérabilité entre logiciels. Par exemple, le format de fichiers .ODT (Open Document) basé sur XML est un format ouvert que toutes les suites bureautiques peuvent utiliser sans difficulté. La suite libre Open Office peut évidemment lire et interpréter les données .ODT. Mais, mis devant le fait que plusieurs administrations publiques « standardisent » pour des formats ouverts, s'assurant ainsi de la pérénité des données, de grands éditeurs de logiciels propriétaires n'ont eu d'autres choix que d'inclure le format de fichiers .ODT dans leur offre de services. http://www.logiquelibre.com 2016-09-30 / Page 1