Rapport de stage professionnel

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Rapport de stage professionnel
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Master Gestion de projets
hydrotechnologiques & environnementaux
Rapport de stage professionnel
Lutte contre les inondations
du Hameau du Val de Glatigny
Jouy-le-Moutier (95)
Anthony STENEK
Tuteur académique : Philippe Gourbesville, Université de Nice Sophia Antipolis
Maître de stage : Muriel Burguiere, Communauté d’Agglomération
de Cergy-Pontoise, France
(Promotion 2008-2009)
Septembre 2009
Master Hydroprotech
École Polytechnique de l'Université de Nice
Sophia Antipolis
1645, route des Lucioles
06410 BIOT
Tél : 04 92 38 85 50
Email : [email protected]
Web : http://www.unice.fr/hydroprotech
Coordonnées entreprise
Communauté d’Agglomération de
Cergy-Pontoise
Hôtel d’Agglomération
Parvis de la préfecture
BP 80 309 – 95 016 Cergy-Pontoise Cedex
Tél : 01 34 41 42 43
Email: [email protected]
Web : http://www.cergypontoise.fr
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Master Gestion de projets
hydrotechnologiques & environnementaux
Professional practice report
Conflict against inundations
Val de Glatigny’s village
Jouy-le-Moutier (95)
Anthony STENEK
Academic tutor: Philippe Gourbesville, University of Nice Sophia Antipolis
Institutional Tutor Muriel Burguiere, Communauté d’Agglomération
de Cergy-Pontoise, France.
(Promotion 2008-2009)
September 2009
Master Hydroprotech
École Polytechnique de l'Université de Nice
Sophia Antipolis
1645, route des Lucioles
06410 BIOT
Tél : 04 92 38 85 50
Email : [email protected]
Web : http://www.unice.fr/hydroprotech
Enterprise address
Communauté d’Agglomération de
Cergy-Pontoise
Hôtel d’Agglomération
Parvis de la préfecture
BP 80 309 – 95 016 Cergy-Pontoise
Cedex
Tél : 01 34 41 42 43
Email: [email protected]
Web : http://www.cergypontoise.fr
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Rapport de stage professionnel de 2e année du Master ”Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux”
Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier Muriel Burguiere (ma tutrice de stage et directeur adjoint du pôle)
ainsi que Sandra Di Bella (Directeur du pôle) pour leur soutien et la confiance qu’elles m’ont
accordée, aussi bien dans la mise en œuvre de mes projets personnels que professionnels.
Je souhaite ensuite adresser mes remerciements à Virgine Galon-Delaunay (Diplômée
Hydroprotech 2002) ma marraine de la formation, et sans qui ce projet n’aurait pas été possible.
Je remercie également mes collègues, qui ont participé à la réussite de ce projet en faisant preuve
de compréhension et d’une grande disponibilité pour que celui-ci puisse avancer, notamment
Annick Seiwerling, Agnès Lanthier (Environnement et Paysage) avec mention spéciale pour
Miguel Fortunato (Chef de projet S.I.G.) qui a déployé beaucoup d’énergie pour m’apporter son
appui dans la mise en œuvre d’outils spécialisés et de données pour ce projet.
Je n’oublierai pas de citer les personnes qui ont accepté des dispositions contraignantes afin que
je puisse suivre cette formation et la mener à son terme. Je pense particulièrement à mes
directeurs, Thibaut Beauté (Directeur Général Adjoint), Régine Souleys (Directeur en charge de
l’astreinte) ainsi qu’à mes compagnons d’astreinte qui ont toujours répondu présent tout comme
mes collègues de pôle.
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Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
Note de confidentialité
Ce présent rapport traite d’un projet toujours en cours d’avancement. Plusieurs contrats doivent
être passés avec des prestataires extérieurs type “cabinet d’études” et ”bureau de contrôle”, et ce
dans le cadre d’appels d’offres publics. Certaines données financières ou informations pourraient
mettre en péril la notion d’égalité des candidats si elles étaient diffusées.
Pour toutes ces raisons, je vous prie de ne diffuser celles-ci en aucun cas. Merci par avance.
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Rapport de stage professionnel de 2e année du Master ”Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux”
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Avant-propos
Ce présent rapport traite de la gestion d’un projet, réalisé en parallèle de deux autres malgré son
importance et le nombre de tâches à réaliser pour le mener à son terme.
Le premier projet concerne la réalisation d’un bassin de régulation d’eau pluviale paysagé, d’une
capacité de stockage initiale de 14 000 m3, implanté en milieu urbain. Ce bassin est un projet
atypique qui a pour objectif la régulation et la dépollution des ruissellements d’une zone urbanisée
de 40 ha, mais également la gestion de crue d’un ruisseau très sollicité en amont par des rejets de
ruissellement urbain important. Ce bassin en communication indirecte avec le ruisseau est équipé
de digues dimensionnées pour stocker environ 100 000 m3. Il s’agit d’un projet qui m’a été confié
fin 2004 dont les travaux se sont terminés durant la période stage. Beaucoup de temps a dû y être
consacré pour la finalisation de l’opération, la réception des travaux, levée des réserves et sa
clôture financière.
Le second projet concerne la réalisation d’un système de gestion des ruissellements d’une route
départementale d’environ 800 mètres linéaire par l’emploi de techniques alternatives. Réalisation
d’une piste cyclable sur une structure réservoir ainsi que l’aménagement d’un fossé équipé de
diguette pour la rétention. Une problématique d’érosion liée à des vitesses importantes
d’écoulements a nécessité la réalisation d’un ouvrage brise charge. Les dévoiements des réseaux
de transport électrique haute tension, de réseaux primaires de télécommunication ainsi que
d’alimentation en eau potable ont rendu ce projet difficile à mener. Les travaux se sont finalisés
pendant le stage avec toutes les actions liées.
Bien que très enrichissant je n’ai pas souhaité développer ces projets dans le présent rapport,
puisque réalisés principalement avant ma période de stage et surtout avant ma période de
formation. Je ne possédais pas encore les outils de gestions de projets hydrauliques et les
enseignements théoriques acquis durant la formation “hydroprotech”. De plus, même si le rapport
est relatif à un projet particulier, il y est expliqué ma méthodologie de gestion de projet qui peut
être transcrite à d’autres thématiques.
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Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux”
Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
Sommaire
Pages
Introduction ..............................................................................................................................2
Phase 1 : Découverte du projet dans son contexte ...............................................................3
1. Présentation du contexte du stage ......................................................................................4
1.1.
Présentation de l’Agglomération de Cergy-Pontoise ........................................................4
1.2.
Présentation de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise..............................6
1.3.
Présentation du stagiaire et de son environnement..........................................................8
2. Motifs et enjeux du projet.....................................................................................................9
2.1.
Origine du projet .............................................................................................................9
2.2.
Objectifs généraux ..........................................................................................................9
2.3.
Un objectif stratégique pour ma direction.........................................................................11
Phase 2 : Maturation du projet .................................................................................................13
3. Préparation du projet............................................................................................................14
3.1.
Recueil des données.......................................................................................................14
3.2.
Restitution des données ..................................................................................................16
3.3.
Analyse des données ......................................................................................................37
4. Planification du projet ..........................................................................................................39
4.1.
Définition des objectifs intermédiaires et opérationnels ....................................................39
4.2.
Planification des ressources ............................................................................................41
4.3.
Planning du projet ...........................................................................................................43
Phase 3 : Déroulement du projet .............................................................................................44
5. Les étapes du projet en phase de conception.....................................................................45
5.1.
Étude de programmation .................................................................................................45
5.2.
Définition et validation du budget.....................................................................................57
5.3.
Consultation du groupement de maîtrise d’œuvre............................................................59
6. Les étapes du projet en phase de réalisation......................................................................60
6.1.
Consultation d’entreprises pour les travaux .....................................................................60
6.2.
Suivi des travaux.............................................................................................................60
6.3.
Fonctionnement des ouvrages ........................................................................................60
7. Évaluation du projet .............................................................................................................61
Conclusion................................................................................................................................62
Annexes ....................................................................................................................................64
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Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
Introduction
Ce présent rapport est réalisé dans le cadre du Master II en “Gestion des projets
hydrotechnologiques et environnementaux” et de son stage de fin d’étude en entreprise.
Il traite d’un projet de gestion de risque inondation d’un hameau nommé “Val de Glatigny” situé en
vallée de l’Oise sur la commune de Jouy-le-Moutier dans le département du Val d’Oise (95).
Ce hameau à pour particularité d’être implanté dans une vallée sèche qui draine naturellement les
ruissellements d’un vaste bassin versant vers le milieu naturel, la rivière l’Oise.
Cette vallée très marquée par le relief avec une pente importante de son talweg favorise la
production de ruissellements importants. Le bassin versant, en grande partie occupé par des
surfaces agricoles présente, pour le hameau situé en contrebas, des risques de type coulées de
boues et inondations. Les inondations successives et les études hydrauliques spécifiques ont
démontré la dangerosité pour les biens et les personnes.
La Communauté d’Agglomération de Cergy Pontoise a donc fait de cette problématique une priorité
et a souhaité me confier la mise en œuvre de ce projet global de gestion de risque inondation. En
qualité de chargé d’opérations, mon rôle à été de mettre en œuvre et/ou coordonner l’ensemble des
tâches nécessaires à la réalisation de ce projet ; faire de la gestion de projet au sens large et non
de réaliser en direct les études techniques.
Ce rapport expose mon organisation pour le déroulement du projet. Il traite de toute sa conception,
de l’idée initiale jusqu’à la réalisation. Il s’agit d’un rapport sur ma démarche organisationnelle de
projet et non d’un recueil technique. Néanmoins, j’ai porté un soin particulier à la description du
contexte technique du projet afin que le lecteur puisse également s’approprier les problématiques
de mise en œuvre de ce projet.
La description fine de l’analyse de la problématique hydraulique m’a également semblé importante
vu la thématique du projet et la formation suivie.
Les phases qui sont développées sont principalement :
• connaissance et analyse du projet,
• réflexion pour l’identification des enjeux,
• programmation du projet,
• avancement du projet.
Il y a également une partie dédiée à l’évaluation afin d’avoir un regard critique sur le projet,
notamment pour le respect des objectifs de départ, la comparaison du résultat final par rapport au
résultat attendu ainsi que la pertinence des réalisations.
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Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
Phase 1 :
Découverte du projet
dans son contexte
1.
2.
Présentation du contexte de stage
Motifs et enjeux du projet
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1.
Présentation du contexte du stage
Le stage s’est déroulé dans la collectivité qui m’emploie depuis 2003, décrite ci-après dans son
contexte.
1.1. Présentation de l’Agglomération de Cergy-Pontoise
1.1.1. En quelques chiffres :
Population : 190 000 habitants (16 % des Valdoisiens)
Surface agricole et naturelle/surface bâtie : 3 000 hectares / 2 268 hectares
Densité : 2 297 habitants au kilomètre carré (887 pour le Val d’Oise)
Nombre de communes : 12 (185 pour l’ensemble du Val d’Oise)
Liste des communes : Boisemont, Cergy, Courdimanche, Eragny-sur-Oise, Jouy-le-Moutier,
Menucourt, Neuville-sur-Oise, Osny, Pontoise, Puiseux-Pontoise, Saint-Ouen-l’Aumône et Vauréal.
Figure 1 : Carte générale de l'Agglomération de Cergy-Pontoise
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1.1.2. Les principales caractéristiques de l’Agglomération de Cergy-Pontoise :
L'agglomération de Cergy-Pontoise regroupe douze communes : Boisemont, Cergy,
Courdimanche, Eragny-sur-Oise, Jouy-le-Moutier, Menucourt, Neuville-sur-Oise, Osny, Pontoise,
Puiseux-Pontoise, Saint-Ouen-l’Aumône et Vauréal.
La superficie de Cergy-Pontoise est sensiblement égale à celle de Paris intra-muros, environ
8 000 hectares dont plus de 2 000 d'espaces verts et de loisirs naturels ou aménagés.
La population de l'agglomération est d’environ 180 000 habitants, dont 44 % de moins de 25 ans.
Au cours des trente dernières années, Cergy-Pontoise a connu une très forte croissance de sa
population qui a quadruplé. Cette progression spectaculaire a nécessité un effort important de la
part des pouvoirs publics pour créer et développer les équipements urbains indispensables au bien
être des cergypontains.
Cergy-Pontoise dispose d'un parc de 65 000 logements, de 83 groupes scolaires, de 19 collèges,
de 11 lycées, d'un pôle d'enseignement supérieur composé de l'université de Cergy-Pontoise et
d’autres établissements de formation supérieure (ESSEC, ENSEA, écoles du groupe Saint-Louis,
IUFM, etc.).
Par ailleurs, l’agglomération compte un ensemble d’équipements d’attractivité départementale et
régionale qui conforte son rôle de pôle structurant à l’échelle du nord-ouest de l’Ile de France : la
Préfecture et le Conseil Général du Val d’Oise, le Tribunal, le centre hospitalier, quatre théâtres
dont une scène nationale, le conservatoire régional de musique, la base régionale de loisirs, un port
de plaisance le long de l’Oise, des centres commerciaux, etc.
Plus de 3 500 entreprises sont implantées à Cergy-Pontoise. L'agglomération compte aujourd'hui
plus de 85 000 emplois. La croissance est due à la fois à l'aménagement de nouveaux parcs
d'activités et au développement endogène du tissu économique local. Douze parcs d'activités,
d'une superficie totale de 730 hectares, répondent aux besoins des industriels et promoteurs
d'immobilier d'entreprise.
L’agglomération de Cergy-Pontoise bénéficie d’un cadre naturel et paysager de grande qualité et
très présent avec la traversée de l’Oise qui constitue un atout important, la proximité immédiate du
Vexin et du massif de l’Hautil.
1.1.3. Brefs rappels historiques :
Lancées sur l’initiative de l’État en 1964 dans le cadre de sa politique de planification nationale, les
villes nouvelles françaises, dont Cergy-Pontoise fait partie, ont été conçues pour organiser le
développement économique et urbain des grandes métropoles dans le cadre d’une politique fondée
sur une organisation polycentrique du développement régional.
L’Agglomération de Cergy-Pontoise a ainsi connu, de 1975 à 1990, une très forte croissance
démographique de l’ordre de 6 % par an en moyenne contre 1 à 1,5 % annuel en Val d’Oise. Cet
essor démographique essentiellement dû à l’arrivée massive de nouveaux habitants a pris fin à
partir du recensement de 1990.
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1.2. Présentation de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise
1.2.1. Généralité
La communauté d’agglomération est un établissement public à caractère intercommunal qui
regroupe plusieurs communes réunissant plus de 190 000 habitants réunis autour d’une ou de
plusieurs villes centres de plus de 15 000 habitants.
Elle est créée sans limitation de durée.
Ses représentants sont élus au suffrage universel indirect c’est-à-dire par les conseils municipaux
des communes.
Elle est gérée par le Conseil de la communauté composé des représentants des communes. Les
communes de plus de 40 000 habitants ont désigné un délégué supplémentaire par tranche de
10 000 habitants. Le nombre de délégués par commune est plafonné à 9.
Seuls les élus des conseils municipaux peuvent être choisis pour siéger au sein du Conseil de la
communauté.
Les recettes proviennent principalement de la taxe professionnelle unique en vigueur depuis
presque 20 ans à Cergy-Pontoise (un seul et même taux applicable sur l’ensemble du territoire).
La communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise exerce des compétences obligatoires,
optionnelles et facultatives (cf. page suivante).
Son budget est d’environ 170 millions d'euros (55 % en fonctionnement, 45 % en investissement).
Le projet politique que la Communauté d’Agglomération s’est défini encore pour les 11 prochaines
années est présenté dans le document “Cergy-Pontoise 2 020”.
Ce projet s’appuie sur les orientations du schéma directeur local révisé en juillet 2 000.
Le potentiel de développement prévoit :
• 17 000 logements sur 15 ans soit 1 100 logements par an,
• 500 ha disponibles pour l’implantation de nouvelles activités.
Ce développement se concrétise au travers de nombreuses opérations d’aménagement,
d’urbanisations nouvelles et de renouvellement urbain, avec une forte exigence de qualité urbaine,
paysagère et environnementale.
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1.2.2. Les compétences
5 compétences obligatoires
•
•
•
•
•
Le développement économique,
l’aménagement du territoire,
l’équilibre social de l’habitat,
la politique de la ville,
l'organisation des transports urbains.
Par ailleurs les élus ont choisi des compétences optionnelles et facultatives.
4 compétences optionnelles
• La voirie d'intérêt communautaire,
• les parcs de stationnement d'intérêt communautaire,
• l’eau,
• l’environnement et le cadre de vie.
13 compétences facultatives
• La politique de soutien au sport, à la culture, à l’éducation et aux échanges internationaux,
• la construction, l’aménagement, l’entretien et la gestion d’équipements culturels et sportifs,
• l’entretien et l’aménagement d’espaces naturels majeurs,
• la programmation, la construction et l’aménagement d’aires d’accueil pour les gens du voyage,
• la politique de soutien aux communes pour la réhabilitation des équipements communaux,
• l’éclairage public sur l’ensemble du territoire à partir de 2007 (un diagnostic complet des
équipements est en cours. D’ici 2007, la Communauté d’agglomération reste compétente sur le
périmètre dit “ville nouvelle”),
• le chauffage urbain,
• le cimetière intercommunal,
• les eaux pluviales,
• les équipements liés au réseau de transport public de l'agglomération,
• le soutien à l'enseignement et à la recherche, ainsi qu'à la vie étudiante,
• l'assainissement collectif des eaux usées (station d'épuration et ouvrages de transport en phase
finale),
• l'investissement pour la réalisation des équipements nécessités par l'urbanisation nouvelle.
1.2.3. L’organisation de la collectivité
Trois pôles organisés autour d’une direction générale composent la structure et permettent d’avoir
une organisation par entités territoriales et par domaines de compétence :
•
•
•
Pôle ressources : Finances/achats, Patrimoine, Juridique, Logistique et Informatique ;
Pôles territoriaux : 3 pôles selon un découpage géographique de l’agglomération ainsi que la
direction des régies (Assainissement, Espaces verts, Déchets, Gens du voyage, Equipement
urbains) ;
P ô l e s expertises : Développement économique, Planification urbaine, Animation du
territoire, Aménagement, Mobilité et stationnement, Espace et paysage et Développement durable Energie - Flux - Infrastructures en réseaux, pôle dans lequel j’exerce mes compétences (cf. Annexe
1 – Organigramme).
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1.3. Présentation du stagiaire et de son environnement
Depuis septembre 2003, je travaille à la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise au
service “Eau et Assainissement” de la Direction de l’Ecologie Urbaine en qualité de chargé
d’opérations. Le service a récemment changé de dénomination et été renommé “Pôle Expertise
Développement Durable, Énergie, Flux et Infrastructure en Réseaux (cf. Annexe 1 –
Organigramme).”
Auparavant j’ai occupé durant 4 ans un poste de technicien chargé d’études dans un cabinet
d’ingénieurs conseils spécialisé en hydraulique et en gestion des milieux aquatiques. Mes missions
consistaient principalement à réaliser les études hydrauliques relatives à des aménagements de
Z.A.C., des désordres hydrauliques (inondations, coulées de boue, dysfonctionnement) et d’assurer
la maîtrise d’œuvre complète de projets jusqu’à la réception des travaux.
Aujourd’hui ma mission principale est d’assurer l’organisation et le suivi d’opérations en hydraulique
et plus particulièrement en gestion des eaux pluviales. Mon poste de travail étant complètement en
accord avec les thématiques abordées durant ma formation théorique du Master.
J’ai donc eu l’opportunité de mettre en pratique mes acquis théoriques durant ce stage
à responsabilités.
Pour prendre la mesure de l’importance de l’eau et de l’assainissement dans ma collectivité, il faut
se pencher sur le budget du service “Eau et assainissement” qui représente à lui seul plus de 10 %
du budget global et se décompose comme suit :
•
deux budgets dédiés à l’assainissement de l’eau pluviale et de l’eau usée qui représentent
environ 13,5 millions d’euros :
-
•
1
eau pluviale : 5,9 millions en investissement et 90 k€ en fonctionnement,
eau usée : 600 k€ en investissement,180 k€ en fonctionnement ainsi qu’un chiffre
d’affaire pour la délégation de service public traitement (STEP1) de 5,8 M€.
6,9 millions d’euros dédiés à l’eau potable, dont 6,7 millions en investissement et 130 k€ en
fonctionnement.
Station d’épuration
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2. Motifs et enjeux du projet
2.1. Origine du projet
D’après les informations fournies par les services techniques de JOUY-LE-MOUTIER, des inondations
ont touché à plusieurs reprises tout le hameau du Val de Glatigny (secteur aval et urbanisé du
bassin versant). Des hauteurs de 70 à 80 cm d’eau auraient déjà été observées dans la rue la plus
à l'aval avant rejet dans l’Oise (rue de l’Oise).
Un courrier fourni par les services techniques apporte certaines précisions : « Le 27 juin 1960, mais
également le 13 juillet 1983 et à bien d’autres occasions d’orages importants, c’est la totalité de la
rue du Val de Glatigny, sur toute sa largeur, avec des hauteurs variant de 20 à 80 cm, qui se
transformait en torrent, emmenant tout sur son passage, y compris des dizaines de mètres carrés
de bitume ou de béton ». Le courrier précise également que les différentes mesures prises depuis
ces événements (bassin de retenue, canalisations, rehaussement de la rue des Vignes…) ont
permis, dans une certaine mesure, de limiter les risques d’inondations pour les événements
pluvieux relativement courants.
La régie exploitation assainissement de la collectivité a également constaté de petits
dysfonctionnements entre fin septembre et mi-octobre 2007, lors d’une pluie d’occurrence
décennale. Cet événement, même minime, a rappelé que cette zone n’avait pas encore fait l’objet
d’aménagements spécifiques adaptés à l’ampleur de la problématique. Ce projet est donc né d’une
demande de l’élu et de la direction, en charge de cette thématique, qui ont souhaité mettre un
terme aux risques encourus par les riverains.
2.2. Objectifs généraux
2.2.1. De la commune de Jouy-le-Moutier
L’objectif de la commune est, bien entendu, d’assurer la sécurité de ses habitants et de leurs biens.
Elle souhaite que la compétence “gestion de risque inondation”, dont elle s’est séparée en 2003 au
profit de la collectivité qui m’emploie, soit mise en œuvre sur son territoire. Il s’agit d’un sujet
sensible pour les riverains, la commune met tout en œuvre pour une réalisation rapide de ce projet.
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2.2.2. Du Pôle D.D.E.F.I.R.2
•
Assurer ses compétences “Eau pluviale” et “Développement Durable” afin de contrôler et limiter
l’impact des ruissellements sur le territoire et sur la qualité des milieux récepteurs.
•
Développer les infrastructures nécessaires à la maîtrise des ruissellements en adéquation avec
ses objectifs environnementaux.
•
Mettre en place les politiques de gestion de l’eau et du développement durable au cœur des
futures zones d’urbanisation afin qu’elles soient possibles tout en respectant des objectifs
quantitatifs et qualitatifs relatifs aux eaux de ruissellement.
2.2.3. D’autres acteurs du projet
En progressant dans la mise en œuvre du projet, d’autres acteurs ont fait savoir leurs intérêts dans
sa réalisation :
•
la Direction de l’environnement de la C.A.C.P. qui souhaite réaliser un corridor écologique en
grande partie sur la zone d’étude,
•
la Commune de Maurecourt (78) qui est également très intéressée pour le prolongement du
corridor sur son territoire communal,
•
la Direction de l’aménagement de la C.A.C.P. qui souhaite réaliser le prolongement d’un
boulevard périphérique à l’agglomération et qui doit traverser le bassin versant concerné par
mon projet (dans la suite du rapport ce projet est cité en tant que prolongement du Boulevard
de l’Oise anciennement V88).
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Pôle Développement Durable, Energie, Flux et Infrastructures en Réseaux.
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2.3. Un objectif stratégique pour ma direction
Outre l’objectif d’aménager les infrastructures pluviales adaptées au recueil et à l’évacuation des
eaux de ruissellements de cette opération, le service saisi l’opportunité de réaliser un
aménagement de gestion des eaux pluviales par techniques alternatives aux méthodes classiques
d’assainissement (drainage des eaux par grille avaloir et évacuation rapide des ruissellements vers
le milieu naturel, soit souvent loin des précipitations).
Le principe est d’intégrer les données environnementales dans la conception de l’ouvrage afin de
limiter au plus l’impact sur le milieu naturel, d’essayer de gérer les précipitations au plus près de
leurs points de chute et de mettre en avant les techniques alternatives3 de gestion des eaux
pluviales.
L’enjeu de cet aménagement est de pouvoir servir d’exemple en matière de gestion de l’eau sur le
territoire de l’Agglomération : Montrer que des techniques existent pour limiter les impacts négatifs
de l’urbanisation sur le régime et la qualité des eaux de ruissellement.
La direction souhaite ainsi se conformer à la directive cadre européenne (DCE), qui impose de
travailler sur la qualité des eaux pluviales rejetées au milieu naturel.
Le service envisage de développer le traitement phytosanitaire sur le territoire de l’agglomération.
Elle saisit donc l’opportunité de ce projet pour réaliser un bassin versant pilote aménagé pour
protéger l’aval des inondations mais également dépolluer les ruissellements potentiellement pollués
par lessivage des parcelles agricoles. Si tel peut être le cas, nous souhaiterions faire un suivi et une
analyse des résultats afin de voir la pertinence de tels ouvrages de dépollutions sur l’agglomération.
2.3.1. La problématique de gestion des eaux pluviales sur le territoire communautaire
Afin de prévenir les risques d’inondation, le service “Eau et assainissement” a lancé des études
générales sur le fonctionnement des réseaux par temps de pluie, dans l’objectif d’évaluer les
insuffisances structurelles des ouvrages et d’apprécier les solutions compensatoires :
Redimensionnement des réseaux, remise en état, mis en place de prescriptions pour l’utilisation
des infrastructures.
Ces études ont été complétées par des schémas directeurs d’assainissement qui ont donné lieu à
des modélisations des réseaux structurants et à la définition de plans de zonages des eaux
pluviales.
Ces plans de zonage ont pour objectifs de fixer les prescriptions à respecter pour la gestion des
eaux pluviales des nouvelles constructions, en fonction des contraintes du site (Insuffisance des
réseaux, présence de carrières souterraines, manque d’infrastructures, etc.)
Les résultats de ces différents plans de zonage ont démontré des problèmes d’inondations liés à
des débordements de réseaux en cas de fortes précipitations. Les techniques classiques
d’assainissement des eaux pluviales dites “du tout aux réseaux”, employées jusqu’à présent pour
l’urbanisation de la ville nouvelle, semblent être responsables de cette situation, engendrant une
augmentation du volume d’eau à évacuer vers le milieu naturel.
3
Technique favorisant la gestion des précipitations au plus proche de leur point de chute, la régulation des débits et
l’infiltration des eaux pluviales. Techniques qui s’opposent aux techniques du “ tout au réseau”.
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La communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise a donc dû modifier largement le mode de
gestion des ruissellements pour l’ensemble des nouvelles urbanisations, en imposant l’emploi
de techniques alternatives aux promoteurs. Cela se traduit, par exemple, à devoir imposer une
régulation du débit rejeté vers le réseau public à 5l/s, alors qu’initialement des débits moyens de
l’ordre de 60 l/s pouvaient y être rejetés sans aucune limitation. Ou encore à demander que la
totalité des ruissellements soit gérée sur la parcelle, sans qu’il n’y ait d’incidence sur les collecteurs
publics.
Ce changement brutal de politique de gestion de l’eau amène dans un premier temps la
communauté d’agglomération à accompagner les projets par des conseils préalables à l’instruction
des permis de construire, auprès des promoteurs, architectes ou chargés d’opérations. Cette
démarche permet une prise en compte, le plus en amont possible, de la gestion des eaux dans les
projets, qu’ils soient privés ou publics.
Dans un second temps, la communauté d’Agglomération se doit de modifier ses méthodes de
travail en intégrant la notion de développement durable dans la définition de ses projets, afin de
montrer l’exemple et de mettre en conformité la gestion des ruissellements sur les zones
caractérisées à “fortes contraintes hydrauliques”.
2.3.2. Insertion du projet dans les politiques de gestion des eaux pluviales et de
développement durable
Ce projet de gestion des eaux pluviales nous a amené à nous interroger plus largement sur
l’organisation de l’assainissement des EP à l’échelle de l’Agglomération et facilitera la gestion des
futurs projets de développement urbain (voirie, ZAC, habitat).
Les questions qui se sont naturellement posées à la direction étaient : comment peut-on adapter
notre projet et les projets d’urbanisation de la commune de Jouy-le-Moutier à notre politique de
gestion de l’eau ? Quels peuvent être les compromis à trouver pour que les ouvrages publics de
collecte des eaux pluviales puissent participer à réduire l’impact de l’urbanisation sur le milieu
récepteur ? Quelles techniques peut-on mettre en œuvre pour intégrer au maximum les
aménagements dans l’environnement, malgré les contraintes d’occupation du domaine public, les
futures contraintes d’exploitation des ouvrages et la prise en compte des besoins générés par les
futurs projets d’urbanisation ?
La réussite de ce projet doit permettre de faciliter le déploiement des techniques alternatives à
l’échelle communautaire et de franchir une étape de plus dans la mise en application de la politique
de gestion de l’eau.
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Phase 2 :
Maturation du projet
3.
4.
Préparation du projet
Planification du projet
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3. Préparation du projet
3.1. Recueil des données
Comprendre un projet dans son ensemble doit passer inévitablement par une phase de recueil
d’informations.
Ce recueil de données permet généralement d’apporter une vision nouvelle du projet ; souvent plus
critique. Cette période est indispensable pour passer la période “d’euphorie” liée à la découverte
d’un projet, souvent idéalisé par méconnaissance des contraintes.
Cette étape de recherche d’informations m’a donc permis d’avoir une vision plus objective sur le
projet. C’est une étape importante où il est nécessaire de se poser un maximum de question afin de
n’omettre aucune contrainte, aucun élément capital qui en compromettrait la réussite. Il a s’agit
pour moi de prendre de la hauteur et d’appréhender ainsi les freins et barrières au projet.
Se poser les bonnes questions aide à cerner les problématiques ; cela permet également de
balayer la plupart des enjeux. Pour se faire il m’a été nécessaire de décomposer le projet en de
multiples facettes, afin d’en adapter ma vision et ainsi de cerner les différentes contraintes et
atouts.
Voici les principales questions que je me suis posées : qui est concerné ? Quelles sont les
contraintes imposées par le milieu naturel ? Quelles sont les hypothèses d’urbanisation de la
Commune ? Quels sont les besoins des différents aménageurs ? Quelles sont les contraintes
naturelles du site ? Quelles sont les contraintes foncières ? Quelles sont les différentes échéances
des opérations ? Quelles sont les opportunités d’aménagement ? comment peut-on encore
s’intégrer dans la réflexion sur la gestion des eaux pluviales des futures opérations ?…
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Le recueil d’information s’est déroulé en plusieurs étapes :
Dans un premier temps, j’ai recherché les documents existants en interne : plutôt apparenté à une
phase d’observation (anciennes études, plans des réseaux existants, relevés topographiques,
données sur la géologie, etc.)
Ensuite j’ai pris contact avec les différents acteurs de l’aménagement de ma collectivité, pour
organiser des rencontres ou obtenir des compléments d’information.
Pour identifier les différents acteurs concernés par le projet, je me suis appuyé sur mes
connaissances relationnelles ainsi que sur l’organigramme de ma structure. Le listing de questions
élaboré durant la phase d’observation a constitué mon outil pour le cadrage des entretiens et m’a
facilité l’obtention des informations. L’organisation de rendez-vous individuels et de groupe pour
répondre à mes interrogations a été indispensable.
Rq : En fonction des disponibilités, les moyens de communication ont dû être adaptés : Réunions,
entretiens téléphoniques ou encore mailing.
L’ajustement de certaines données ou le complément d’information ont pu être nécessaire avec une
campagne de terrain (visite du site, rencontre des acteurs locaux, rencontre des riverains).
J’ai également dû faire appel à des prestataires extérieurs, notamment pour compléter les données
topographiques et pédologiques sur ma zone d’étude (cf. chapitre 3.2.3.3).
Cette phase terminée, compte tenu du nombre important d’informations recueillies, une
hiérarchisation et une organisation des données m’ont permis d’exploiter pleinement le résultat de
cette phase, d’avoir une vision plus limpide des problématiques et des thématiques concernées.
Pour faciliter la vision globale du projet et de son contexte, vous trouverez ci-après le fruit de mon
recueil d’informations organisé selon les thématiques qui se sont dégagées.
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3.2. Restitution des données
Collecter et restituer les données relatives à un projet constitue une étape clef dans le déroulement
d’une opération. Le travail de recherche documentaire favorise la maturation du projet et garantie
une appropriation des enjeux.
La bonne restitution des éléments peut influer sur le déroulement du projet et constitue un gain de
temps et d’efficacité dans la direction de l’opération. Ces éléments devront être transmis aux
prestataires et bureaux d’études qui auront à travailler sur le projet. En effet, la restitution des
éléments offre un état des lieux précis du projet permettant un meilleur encadrement des
prestataires et bureaux d’études qui auront à travailler dessus.
3.2.1. Contexte géographique et topographique
Le bassin versant du Val de Glatigny s’étend au sud du centre-ville de JOUY-LE-MOUTIER
(département du Val d’Oise). La partie sud du bassin versant est comprise dans le territoire
communal de MAURECOURT (département des Yvelines).
Le bassin versant est globalement orienté selon la direction Ouest/Est. Sa superficie totale est
d’environ 280 hectares.
Limite
départementale
Figure 2 : Localisation du bassin versant du Val de Glatigny (extrait de la carte IGN à 1/25 000)
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L’extrémité amont du bassin versant, à l’ouest, est un secteur de plateau principalement composé
de bois appartenant à la forêt départementale de l’Hautil. Un secteur d’habitat pavillonnaire
clairsemé s’étend à l’est de la route départementale 22, qui constitue la limite ouest du bassin
versant.
À l’est de la forêt, les versants sont occupés par des parcelles cultivées, qui couvrent la plus grande
partie du bassin versant. Il s’agit principalement de cultures de céréales, betteraves, maïs…
Les secteurs urbanisés restent peu étendus. Ils se concentrent principalement le long de la rue du
Val de Glatigny et dans le hameau de Glatigny, dans la partie aval. Notons également la présence
de quelques zones boisées, notamment de part et d’autre de la rue du Val de Glatigny (Bois du
Val).
L’extrémité aval du bassin versant, à l’est, est comprise dans le lit majeur de l’Oise.
L’altitude du bassin versant est comprise entre environ 175 m NGF à l’Est, au niveau de la RD22 et
20 m NGF à l’Ouest, au niveau du rejet dans l’Oise.
Les pentes sont globalement fortes et décroissantes d’amont en aval. Elles sont en moyenne de
l’ordre de 4 %, avec des maxima atteignant 15 %.
3.2.2. Contexte climatique
3.2.2.1. Contexte pluviométrique général
Le département du Val-d'Oise est soumis à un climat océanique dégradé. Les données climatiques
générales enregistrées à la station de ROISSY sont présentées dans le document METEO FRANCE
ci-dessous :
Figure 3 : Données climatiques générales (données METEO FRANCE).
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Sur les 30 dernières années, la moyenne annuelle des précipitations varie sur le département entre
625 mm (à BOISSY-L'AILLERIE) et 718 mm (à SURVILLIERS). L'année la plus sèche a été 1976 (344
mm à PIERRELAYE ), tandis que la plus arrosée a été 2000 (1057 mm à E AUBONNE ). Il pleut en
moyenne 115 jours par an (pluies supérieures ou égales à 1 mm).
Les orages se produisent essentiellement d'avril à août soit 16,4 jours en moyenne, pour un total
annuel de 22,1 jours (toujours à ROISSY-EN-FRANCE). La grêle n'est observée que 2,7 jours par an
(à ROISSY-EN-FRANCE).
3.2.2.2. Fortes précipitations
Pour une période de retour fixée, l’intensité moyenne i d’une pluie de durée t peut être approchée
par la formule de Montana : i = a.t-b avec i en mm/min et t en min. La hauteur de pluie (en mm) peut
alors être approchée par la formule h = a.t1-b.
Les coefficients de Montana ajustés à partir des mesures effectuées à la station de PONTOISE-VILLE
sur la période 1994-2006 ont été obtenus auprès de METEO-FRANCE. Ces coefficients permettent
théoriquement d’estimer les hauteurs de pluies caractéristiques utiles à l’estimation des débits de
pointe et au dimensionnement d’ouvrages hydrauliques.
Toutefois, la période de mesure ayant servi à l’ajustement des coefficients de Montana est courte (à
peine 12 ans) et les incertitudes sont grandes. Les hauteurs de pluies obtenues sont largement
inférieures à celles fournies à la station de Roissy, avec des écarts de l’ordre de :
•
•
20 % pour l’occurrence décennale,
35 % pour l’occurrence centennale.
Pour la réalisation du projet, j’ai donc choisi de retenir comme référence les hauteurs de pluies
caractéristiques fournies à la station Météo-France de Roissy, plus éloignée mais disposant d’une
période de mesures plus importante (plus de 20 ans).
Remarque : le coût financier important pour se procurer les données brutes des relevés de
pluviométrie sur une telle période d’observation chez “Météo France” ne m’a pas permis de
vérifier les valeurs des tableaux ci-après.
En revanche, j’avais en ma possession les relevés journaliers de pluie sur une période
d’observation de 12 ans pour les stations de Pontoise Ville, Cormeilles-en-Vexin et Condecourt,
toutes trois proches du secteur d’étude. J’ai donc pu réaliser un ajustement à une loi de Gumbel
afin de pouvoir comparer les valeurs de pluies de 24 h avec celles de Roissy Charles de Gaulle.
Les résultats de ces ajustements sont présentés en annexe 2.
Les résultats des ajustements sont cohérents entre eux et donnent des valeurs de pluies de 24 h
d’environ 25 mm (T=10 ans4) et 40 mm (T=100 ans5). Ils sont toutefois très inférieurs à ceux
donnés par Météo France pour la station Roissy CdG. Météo France n’ayant pas souhaité me
révéler sa méthode d’ajustement, je m’explique cet écart par la grande différence de période
d’observation entre les stations pluviométriques.
4
5
Période de retour de 10 ans, soit une pluie qui a une chance sur dix de se produire chaque année
Période de retour de 100 ans, soit une pluie qui a une chance sur cent de se produire chaque année
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Les données références de pluie vendues par Météo France pour la station Roissy sont les
suivantes :
Période de retour de
la pluie
Pluie horaire
Pluie de 12 h
Pluie de 24 h
10 ans
24,9 mm
44,5 mm
48,1 mm
100 ans
35,2 mm
60,7 mm
64,5 mm
Tableau 1 : Hauteurs de pluies décennales et centennales (source : Météo France).
Les coefficients de Montana ajustés à partir des courbes “intensité-durée-fréquence” (IDF) sont les
suivants :
Période de
retour
T = 10 ans
T = 100 ans
Pluies de 6 mn à 2 h
a
b
5,77
0,65
8,28
0,66
Pluies de 2 h à 24 h
a
b
13,25
0,82
21,32
0,84
Tableau 2 : Coefficients de Montana ajustés (i en mm/min et t en min).
3.2.3. Contexte géologique et hydrogéologique
3.2.3.1. Contexte géologique
Figure 4 : Contexte géologique (extrait de la carte géologique de Pontoise BRGM à 1/50 000).
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La butte de l’Hautil est constituée de quatre principaux matériaux :
•
Sable et grès de Fontainebleau (Stampien-Oligocène moyen), fins et généralement
jaunâtres ou blancs mais parfois colorés de teintes très vives. Ils atteignent une épaisseur
de 30 à 40 m sur la butte ;
•
Meulières de Beauce et de Montmorency, formation tertiaire, siliceuse, produit d’altération
d’une assise primitivement calcaireuse. Le calcaire dissous a laissé des argiles brunes
enrobant les blocs de meulières et qui renferment de nombreux restes de végétaux ainsi
que des mollusques d’eau douce ;
•
•
Argiles et marnes vertes à mi-versant, d’une épaisseur de 10 à 15 m imperméables ;
Gypse à la base de la butte, épais de 8 à 10 m et exploité dans la butte de l’Hautil.
Le plateau intermédiaire comprend une série de couches calcaires et dans une moindre mesure
sableuses. Les limons des plateaux recouvrent sur la partie haute des calcaires de Saint-Ouen qui
atteignent 10 m d’épaisseur vers le confluent de l’Oise et de la Seine.
La plaine alluviale comprend des terrasses alluviales constituées de graviers et de sables dans
lesquels on rencontre fréquemment de gros blocs de grès provenant du démantèlement des
terrains tertiaires ainsi que des alluvions modernes localisés le long des cours d’eau actuels.
3.2.3.2. Contexte hydrogéologique
Deux nappes sont présentes sur le secteur d’étude :
•
une nappe suspendue6 située à la base des sables de Fontainebleau (butte de l’Hautil) dont
le trop plein s’évacue vers les sables calcaires du plateau et peut provoquer des
résurgences ;
•
une nappe alluviale7 qui s’équilibre entre la Seine et l’Oise, qui peut entraîner des
infiltrations directes dans les réseaux ; de part l’absence de protection, la nappe alluviale de
l’Oise est particulièrement vulnérable aux pollutions de surface.
On ne rencontre pas de captage d’eau potable sur la commune et aucun territoire communal n’est
actuellement compris dans un périmètre de protection.
L’alternance d’horizons très différents sur la zone d’étude m’a amenée à m’interroger sur la
capacité du sol à infiltrer des ruissellements. La connaissance des valeurs de perméabilité du sol
m’a été utile pour envisager ou non la réalisation d’ouvrage d’infiltration dans le cadre des
aménagements à prévoir pour la gestion des ruissellements ; mais également pour préciser les
coefficients de pertes dans le modèle hydrologique qui devra être réalisé.
6
7
Nappe libre temporaire formée dans un aquifère au dessus d’une zone non saturée de type planché imperméable.
Volume d’eau souterrain contenu dans des terrains alluviaux, souvent en relation avec un cours d’eau.
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3.2.3.3. Capacités d’infiltration
Les capacités d’infiltration des sols ont été précisées à l’aide d’essais d’infiltration de type
PORCHET8 réalisés au fond du bassin des Cochevis dans le cadre de cette étude.
Remarque : pour la réalisation de ces essais, j’ai eu recours aux services d’un cabinet
spécialisé dans les études de sols. Un marché à bon de commande est prévu à cet effet.
Figure 5 : Localisation des investigations réalisées au fond du bassin des Cochevis
Localisation
TH1
TH2
F3
F5
Perméabilité en
mm/h
3,3 mm/h
2,8 mm/h
8,4 mm/h
4,8 mm/h
Perméabilité
en m/s
-7
9,1.10 m/s
-7
7,7.10 m/s
-6
2,3.10 m/s
-6
1,3.10 m/s
Tableau 3 : Résultats des essais d’infiltration réalisés au fond du bassin des Cochevis
La perméabilité moyenne mesurée est de 1.10-6 m/s. Elle ne permettra pas de gérer l’ensemble des
eaux de ruissellement par infiltration, mais permettra néanmoins de minimiser et/ou retarder les
apports vers le milieu récepteur (l’Oise9) pour les petites précipitations.
Pour les précipitations extrêmes, comme celles étudiées, les effets de l’infiltration seront
négligeables.
8
Méthode pour mesurer la capacité du sol à infiltrer qui consiste à faire un trou dans la sol, à le remplir d’eau
et à mesurer l’infiltration en fonction du temps.
9
Rivière qui traverse l’agglomération de Cergy-Pontoise, qui prend sa source en Belgique et se jette dans la Seine. Son
3
débit moyen interannuel est de 109 m /s – Source http://Wilkipédia.org
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3.2.4. Contexte hydrologique général
Les eaux de ruissellement du bassin versant du Val de Glatigny se jettent dans l’Oise, à l’est de la
RD55A.
L’objectif de qualité de l’Oise est de 1B (bonne qualité) à CERGY-PONTOISE. La qualité actuelle est
de 2 (passable).
L'Oise connaît de nombreux usages : alimentation en eau potable, transport fluvial, navigation de
plaisance, loisirs et sports nautiques, pêche et promenade. L'Oise alimente notamment l'importante
usine de production d'eau potable de Méry-sur-Oise. Il faut noter l'importance régionale de la base
de loisirs de Cergy-Neuville où les étangs, alimentés par les nappes, présentent une bonne qualité
d'eau de baignade. Ces étangs jouent aussi un rôle en cas d'inondation puisqu'ils participent aux
champs d'expansion des crues.
La partie aval du bassin versant du Val de Glatigny est comprise dans le lit majeur de l’Oise. La
cote des plus hautes eaux connues retenue dans le PPRI (cf.3.2.6.2) à ce niveau est 24,27 m NGF.
À l’amont, le réseau hydrographique est inexistant. Les eaux de ruissellement ont tendance à se
concentrer dans des talwegs secs, actifs uniquement en période pluvieuse, avant d’intégrer le
réseau d’assainissement pluvial dans la partie urbanisée du hameau de Val de Glatigny. Les
différents sous-bassins versants et ouvrages hydrauliques sont décrits dans le chapitre 3.2.7.1.
3.2.5. Enjeux environnementaux
Une étude environnementale à l’échelle de l’Agglomération de Cergy-Pontoise a été lancée en
préalable à l’élaboration du Schéma de Cohérence Territorial (SCOT), afin de concilier
développement urbain, paysage et environnement.
Le territoire de l’agglomération de Cergy Pontoise est adjacent au Parc Naturel du Vexin et jouxte le
massif forestier de l’Hautil. Malgré une forte urbanisation, ce territoire comprend plusieurs secteurs
présentant un intérêt écologique. Il s’agit pour les principaux ensembles (par ordre d’intérêt
potentiel) :
•
des franges de la forêt de l’Hautil et des prairies et vergers relictuels en lisière (intérêt de la
mixité des habitats et des milieux ouverts associés à la forêt) ;
•
de la boucle de l’Oise comprenant des plans d’eau (base de loisirs) et des coteaux boisés.
Le secteur du Val de Glatigny présente un intérêt potentiel notamment en tant que corridor
écologique entre le massif de l’Hautil et la vallée de l’Oise. Le secteur souffre d’un manque
d’habitats, lié notamment à un déficit en zones humides.
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Les sites naturels remarquables identifiés sur le bassin versant sont :
•
le Bois de Bellefontaine (31,1 ha), compris dans la ZNIEFF de type 2 de la Forêt de l’Hautil,
avec un boisement âgé comprenant des espèces végétales remarquables, la présence de
zones humides en bas de pente, favorables aux amphibiens et un rôle de lien avec les
bosquets-relais au sud de JOUY-LE-MOUTIER, qui permettent aux animaux de rejoindre l’Oise
(cf. Annexe 3) ;
•
la prairie au lieu-dit “Bellefontaine” (1,6 ha), formation rurale traditionnelle en régression
dans ce secteur, avec un rôle probable de corridor en lisière de la forêt de l’Hautil.
L’étude recommande de classer ces sites en espaces inconstructibles dans le SCOT et les PLU.
Les espaces verts situés à l’aval du bassin des Cochevis, le long du fossé (2,8 ha), ont également
été recensés dans l’étude environnementale (cf. Annexe 4). Ces espaces sont constitués de
pelouses, de boisements plantés, d’alignements d’arbres, de terrain de sport, du fossé calibré et de
parcelles de vignes à proximité. L’étude recommande d’améliorer la biodiversité de l’espace,
aujourd’hui faible du fait de son artificialité, en reprofilant le fossé principal pour créer des berges en
pentes douces et de petites zones humides.
La gestion des eaux pluviales, outre une réponse aux problèmes d’inondations, apparaît comme :
•
une solution pour préserver voir améliorer la qualité des ressources en eau et des milieux
aquatiques ou humides,
•
•
un outil pour un aménagement urbain de qualité par la mise en scène de l’eau,
une opportunité pour valoriser le paysage au sein des projets d’aménagement ainsi qu’à
l’échelle de la communauté d’agglomération, en l’intégrant aux entités et corridors
biologiques recensés.
3.2.6. Aménagement du territoire et risques naturels
L’analyse de l’aménagement du territoire et des risques naturels constitue une partie importante du
déroulement du projet. Cette thématique regroupe une bonne partie des contraintes les plus
marquées pour un projet : la maîtrise du foncier, les documents d’urbanisme opposables, les
projets d’urbanisation futures et les plans pour la protection des biens et des personnes.
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3.2.6.1. Répartition des propriétaires sur le bassin versant
Pour réaliser cette étude foncière, je me suis procuré les données du cadastre auprès du service
compétent de la collectivité. La cartographie présentée en annexe 5 m’a été utile pour débuter les
procédures d’achat des terrains nécessaires à l’implantation des futurs ouvrages de gestion des
ruissellements.
En dehors de la zone urbanisée, les terrains du bassin versant du Val de Glatigny sont partagés
entre différents propriétaires :
•
•
•
•
l’État (secteurs agricoles en zone A),
le Conseil Général du Val d’Oise (secteur boisé à l’amont),
la CACP10 (bandes réservées pour l’aménagement de la V88, secteurs agricoles
protégés ou à urbaniser, espace boisé classé (bois du Val),
la commune (espaces verts à l’aval du bassin des Cochevis).
Remarque : Cette répartition foncière est très favorable au projet, puisque aucun propriétaire
privé n’est concerné par le projet. Les procédures d’acquisition avec l’état et les collectivités
garantissent des démarches amiables.
3.2.6.2. Plan Local d’Urbanisme
Le Plan Local d’Urbanisme de JOUY-LE-MOUTIER, entré en application en février 2007, organise
l’aménagement de la commune et encadre le droit des sols, en tenant compte des différents
enjeux. Il intègre notamment les différentes contraintes liées aux plans de prévention (PPR lié aux
anciennes carrières de gypse abandonnées du massif de l’Hautil, PPR lié aux anciennes carrières
souterraines abandonnées et PPRI du Val d’Oise) et aux espaces naturels protégés.
Les grandes tendances du PLU et les perspectives d’évolution dans le périmètre du bassin versant
du Val de Glatigny sont décrites annexe 6.
Pour tout projet d’aménagement et en particulier celui dont ce rapport fait référence le Plan Local
d’Urbanisme représente une pièce réglementaire incontournable. Pour qu’il remplisse son rôle
d’outils de planification d’aménagements, il doit lister le plus exhaustivement possible les
prescriptions applicables à tout nouvel aménagement en fonction de sa situation géographique.
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Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise
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Dans celui de Jouy-le-Moutier, des prescriptions sont données pour les espaces protégés, les
zones urbaines, les zones à urbaniser et les zones inondables. Il cadre également les modalités de
gestion des eaux pluviales en fonction des contraintes hydrauliques.
Les informations principales à retenir pour le projet sont les suivantes :
•
un seul espace protégé sur la partie aménageable du bassin versant mais à caractère
communale,
•
plusieurs zone à urbaniser sont indiquées ainsi que des emplacements réservés pour la
réalisation d’infrastructures routières. Une Z.A.C. à caractère industriel et commercial ainsi
que le prolongement d’une rocade.
Au moment où cette analyse a été faite, les échéances de ces projets n’étaient pas encore
précisément définies. Mais en juillet 2009, le projet de rocade de contournement de
l’agglomération a été lancé. Nous verrons, dans la suite du rapport, les incidences sur le
déroulement du projet,
•
dans les zones classées naturelles les aménagements de voirie et réseaux sont autorisés
(la gestion des ruissellements pourra donc y être toléré),
•
•
•
présence d’ancienne carrière de gypse incompatible avec l’infiltration des eaux pluviales,
plusieurs secteurs du hameau sont classés inondables,
les techniques alternatives au réseau d’assainissement doivent être utilisées prioritairement
pour la gestion des ruissellements, donc parfaitement en accord avec l’esprit du projet.
Limite nord du bassin
versant du Val de Glatigny
Figure 6 : Extrait du plan de zonage réglementaire du PLU de JOUY-LE-MOUTIER
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Par rapport à ces prescriptions, les actions menées sont :
•
rapprochement des services de la commune pour savoir si certains aménagements liés au
projet peuvent être intégrés dans leur espace protégé et selon quels principes,
•
•
recueil des échéances des projets à venir et des contacts disponibles,
•
vérification des implantations des carrières auprès de l’inspection général de carrière pour
voir comment elle impacte réellement sur le projet notamment en fonction du contexte
hydrogéologique,
contrôle des niveaux de submersion sur le bassin versant selon les données du Plan de
Protection du Risque d’ Inondation et des données topographiques disponibles.
3.2.7. Contexte hydraulique
Le fonctionnement hydrologique et hydraulique du bassin versant a été étudié à partir de :
•
•
l’analyse de la carte IGN du secteur à 1/25 000,
l’étude des plans des réseaux d’eaux pluviales et levé topographique complémentaire, des
visites de terrain.
La Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise possède un modèle numérique de terrain
(M.N.T.)11 a une résolution de 50 cm x 50 cm. Du fait de son extrême précision, ces données n’ont,
pour le moment, pu être utilisées. Le fichier correspondant à la zone de terrain compte un nombre
de données trop importantes pour être exploité, l’utilisation de logiciel type “spatial analyst” n’a pu
être envisageable dans des délais raisonnables.
3.2.7.1. Exutoires et bassins versants associés
Les eaux de ruissellement du hameau de Glatigny ont deux exutoires différents vers l’Oise,
correspondant à deux bassins versants amont distincts :
11
•
les eaux du bassin versant nord, qui couvre environ 230 hectares, sont évacuées vers l’Oise
dans le prolongement de la rue de la Ravine de Glatigny,
•
les eaux du bassin versant sud, qui couvre environ 30 hectares, sont évacuées vers l’Oise
dans le prolongement de la rue de l’Oise.
Base de données sur les altitudes d’un territoire nécessaire à la réalisation d’analyses hydrologiques complexes
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Rue de la Ravine de Glatigny
Rue de l’Oise
Axes de ruissellements
Figure 7 : Exutoires et bassins versants
3.2.7.2. Infrastructures pluviales phasées par l’urbanisation
Pour bien comprendre le contexte hydraulique et comprendre la logique de réalisation des
infrastructures qui le composent, il est nécessaire de se remettre dans le contexte de création de
la ville nouvelle de Cergy-Pontoise (cf. historique au 1.1.3).
Seuls les villages et hameaux autour desquels les villes nouvelles furent créées, possédaient une
infrastructure d’époque aujourd’hui inadaptée.
La commune de Jouy-le-Moutier a connu un développement important à partir de 1975. Cette
évolution démographique est présentée dans le tableau ci-après :
Evolution démographique
20 000
18 000
16 000
nb habitant
14 000
12 000
10 000
Année
1975
1982
1990
2008
8 000
6 000
4 000
2 000
Nb d’habitant
1 142
6 477
16 582
18 000
0
1975
1982
1990
2008
recencement
Tableau 4 : évolution démographique de la commune de Jouy-le-Moutier
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Dans un premier temps, l’évolution rapide de la population s’explique par la création de nouveaux
quartiers totalement indépendants des centres historiques. Cette urbanisation hors des villes et
hameaux anciens s’est poursuivie jusqu’à ce que les terrains ruraux facilement viabilisables soient
aménagés.
Ensuite, l’urbanisation, toujours en expansion en périphérie des nouveaux centres-villes, a rejoint
les bourgs historiques en s’appuyant sur les infrastructures existantes y compris les réseaux
d’assainissement.
Aujourd’hui les zones rurales encore vierges d’urbanisation sont, pour la plupart, caractérisées par
des contraintes topographiques, hydrologiques ou environnementales pénalisantes pour leur
commercialisation.
La description du contexte hydraulique est présentée selon les trois modes d’urbanisation
rencontrées sur le bassin versant d’études.
3.2.7.3. Infrastructures pluviales en zones rurale – Partie amont du bassin versant
L’extrémité amont du bassin versant est occupée par le bois de Bellefontaine, qui fait partie de la
forêt départementale de l’Hautil. Les eaux de ruissellement issues de ce secteur boisé sont
collectées par des fossés périphériques en bordure de la forêt.
Figure 8 : Fossé à la lisière du Bois de Bellefontaine.
Figure 9 : Bassin n°6.
Une buse existant sous le chemin de Triel (ø300 ou 400 mm) doit théoriquement permettre le
drainage des eaux du fossé situé au nord vers le bassin n°6. Son bassin versant d’apport
“théorique” couvre alors environ 30 hectares.
Le bassin n°6 est en réalité une mare d’environ 450 m, dont la profondeur atteint près de 4 mètres,
qui était sèche le jour de la visite, le 29 novembre 2007. D’après les informations fournies par les
services techniques de JOUY -LE -MOUTIER , cette mare ne déborderait que très rarement. En
première approche, la capacité de cette mare peut être estimée à environ 600 m3, sur la base des
données topographiques associées aux plans de réseaux fournis. Il semblerait que ces
aménagements aient pour origine l’élevage bovin plus que la gestion des eaux pluviales,
néanmoins il reste efficace pour réduire les ruissellements vers l’aval.
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Notons également que les prairies situées au sud du bassin n°6 comportent des zones
marécageuses.
À l’aval des prairies, les écoulements se concentrent dans un sillon aménagé à travers champs
d’une part, et sur le chemin de Triel d’autre part.
bassin n°6
axe du talweg à l’aval des prairies
Figure 10 : Talweg à l’aval des prairies (à gauche) et sillon tracé à travers champs (à droite).
chemin de Triel
Figure 11 : Vue de la vallée à l’aval du bois de Bellefontaine.
Les écoulements se rejoignent au niveau du chemin de Bellefontaine puis se concentrent dans un
petit fossé le long du talweg principal, en direction du bassin des Cochevis.
Figure 12 : Talweg principal à l’aval du chemin de Bellefontaine.
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Le bassin des Cochevis est un bassin à ciel ouvert, sec et enherbé. D’après les informations
collectées, ce bassin aurait été réalisé par la DDE il y a une dizaine d’années lorsque la
compétence assainissement était du ressort des communes.
Figure 13 : Bassin des Cochevis.
•
Sa superficie totale est d’environ 2 500 m2 et sa profondeur moyenne est de l’ordre
de 2 mètres. Compte tenu des talus et de la pente du fond du bassin, sa capacité utile peut
être évaluée à environ 2 500 m3, sur la base des données topographiques associées aux
plans de réseaux fournis. Notons que cette estimation est éloignée des 6 000 m3 évoqués
dans l’étude du schéma directeur d’assainissement (cf. chapitre 3.2.6.2).
•
L’ouvrage situé dans le coin nord-ouest du bassin des Cochevis, qui doit théoriquement
permettre de collecter les eaux s’écoulant le long du chemin rural, ne semble pas suffisant
pour collecter l’ensemble des eaux. En cas d’écoulements importants, il est probable qu’une
partie des eaux suive le chemin rural sans pénétrer dans le bassin.
écoulements sur
le chemin rural
écoulements
vers le bassin
des Cochevis
Figure 14 : Écoulements à l’amont du bassin des Cochevis (à gauche)
et ouvrage d’alimentation du bassin (à droite).
Rappelons que les capacités d’infiltration du bassin ont été précisées à l’aide d’essais. La
perméabilité moyenne mesurée (1.10-6 m/s) ne permet pas la gestion de l’ensemble des eaux de
ruissellement par infiltration.
À partir de l’exutoire de cet ouvrage nous pouvons considérer que nous arrivons dans une zone
périurbaine avec des aménagements récents et relativement bien conçus.
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3.2.7.4. Infrastructures pluviales en zone périurbaine – Partie centrale du bassin versant.
À l’aval du bassin des Cochevis, les eaux sont drainées par un fossé calibré et régulier, enherbé, la
rue du Val de Glatigny.
Figure 15 : Fossé calibré à l’aval du bassin des Cochevis.
Figure 16 : Ouvrages de franchissement
À l’entrée de la rue du Val de Glatigny, à hauteur de la barrière en bois, le fossé calibré se
transforme en large noue enherbée. À l’aval, les eaux franchissent le chemin des Cochevis en
surface pour rejoindre le caniveau en béton existant en bordure de la rue du Val de Glatigny.
Figure 17 : Noue enherbée (à gauche) et franchissement du chemin des Cochevis (à dr.)
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À partir de l’amont de la rue du Val de Glatigny, nous sommes au niveau des zones urbanisées en
marge du hameau de Glatigny. Ce secteur à fait l’objet d’aménagement de réseaux pour drainer
rapidement la rue vers l’aval. Canalisation ouverte type cunette trapézoïdale ou rectangulaire.
eaux du sous-bv nord
eaux du
sous-bv
nord
eaux du
sous-bv
sud
eaux du sous-bv sud
Figure 18 : Confluence des écoulements des sous-bassins versant nord et sud à l’entrée de la rue du Val de Glatigny.
Figure 19 : Caniveau en béton, fossé en béton trapézoïdal, fossé enherbé le long de la rue du Val de Glatigny.
Les différentes cunettes nous renseignent sur le phasage de l’urbanisation.
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Plus à l’aval nous arrivons dans le hameau du Val de Glatigny et remarquons un changement
radical de mode de gestion des ruissellements.
3.2.7.5. Infrastructures pluviales en zone urbaine – Partie aval du bassin versant
(hameau “Glatigny”)
Figure 20 : Débouché de la canalisation ø400 mm la rue du Val de Glatigny.
Figure 21 : Cunettes le long la rue du Val de Glatigny.
Les écoulements se font sur la chaussée voir dans des cunettes aménagées le long des maisons.
Les modes de gestion alternent tous les 100 m sans logique apparente.
Figure 22 : Caniveaux le long de la rue de la Ravine de Glatigny.
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L’exutoire du bassin versant Nord situé rue de la ravine de Glatigny correspond au bassin
d’expansion “Glatigny II”. Le rejet du bassin se fait par l’intermédiaire de 4 buses de diamètre 400
mm pour traverser la route départementale RD55 (avenue des Saules brûlés) implantée entre
“Glatigny” et la rivière “Oise”. Les traces de débordements du bassin prouvent une insuffisance des
buses.
Figure 23 : Fossé le long de la zone inondable Glatigny II (à gauche)
et ouvrage de franchissement de l’avenue des Saules Brûlés (à droite).
L’exutoire du bassin versant Sud situé rue de l’Oise correspond aux deux canalisations diamètres
400 mm.
Figure 24 : Canalisations ø400 mm au bout de la rue de l’Oise.
À l’aval, les eaux des deux exutoires sont drainées par des fossés enherbés jusqu’à l’Oise.
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Synthèse du contexte hydraulique :
Les caractéristiques de la partie amont du bassin versant favorisent la production d’importants
ruissellements : pentes fortes, possible saturation des sols, vastes parcelles cultivées, nues
pendant une partie de l’année et quasi-absence d’éléments naturels de nature à limiter le transfert
des ruissellements vers l’aval (haies, bandes enherbées…).
Les éléments du paysage naturel existant (bassin n°6) ou les ouvrages créés plus récemment
(bassin des Cochevis) pour limiter et contrôler le transfert des ruissellements vers l’aval ne jouent
que partiellement leur rôle, ne recevant qu’une partie des eaux qu’ils sont supposés collecter.
En cas de fortes précipitations, les écoulements peuvent alors être importants à l’entrée des zones
urbanisées. Or, les ouvrages de drainage des eaux pluviales existant n’ont pas une capacité
suffisante pour évacuer ces apports, augmentés des ruissellements des secteurs urbanisés, en
particulier dans la partie basse de la rue du Val de Glatigny (canalisation ø400 mm puis cunettes) et
dans la rue de l’Oise (cunettes). Les ouvrages de rétention des eaux (Glatigny I à l’amont, Glatigny
II à l’aval) ne permettent de limiter les débordements que dans une certaine mesure.
Enfin, les conditions aux limites, à l’aval du bassin versant (faible capacité du franchissement de
l’avenue des Saules Brûlés au bout de la rue de l’Oise et montée des eaux de l’Oise en cas de
crue) peuvent constituer un facteur aggravant.
La modélisation que j’ai souhaité faire réaliser dans le déroulement du projet doit donc permettre de
préciser le fonctionnement du bassin versant et de quantifier les apports et les volumes en jeu. Une
fois ce diagnostic réalisé, des solutions pourront être proposées et dimensionnées sur la base des
débits maximums acceptables à l’aval et des volumes en jeu.
Remarque : Pour résumer la situation hydraulique du bassin versant, nous pouvons dire que
d’amont vers l’aval les capacités des réseaux diminuent ainsi que leur pente d’écoulement
tandis que les débits des ruissellements augmentent. Les infrastructures hydrauliques vont
à l’inverse de la logique hydraulique. Cette situation est liée au fait que l’urbanisation s’est
faite de façon décalée dans le temps vers l’amont sans que les infrastructures en aval soient
mises en conformité.
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3.2.7.6. Etude du schéma directeur d’assainissement – cause des dysfonctionnements et
solutions proposées.
Suite aux problèmes d’inondations connus sur le Val de Glatigny, une modélisation des réseaux
d’eaux pluviales a été réalisée dans le cadre du schéma directeur d’assainissement (Gaudriot,
2003). Elle a montré que des débordements sont à attendre dès la pluie d’occurrence annuelle. Les
causes identifiées de ces dysfonctionnements sont multiples :
•
efficacité limitée des bassins de rétention, soit parce que leur capacité est insuffisante, soit
parce qu’ils sont partiellement “court-circuités” par les écoulements,
•
capacité insuffisante de certains collecteurs (notamment la canalisation ø400 mm le long de
la rue du Val de Glatigny ou les buses permettant le franchissement de l’avenue des Saules
Brûlés au bout de la rue de l’Oise) au regard des apports des bassins versants amont,
•
absence de réseaux de drainage des eaux de ruissellement, notamment dans la partie aval
de la rue du Val de Glatigny et dans la rue de l’Oise.
Des propositions d’aménagements ont alors été formulées afin d’améliorer la gestion des eaux de
ruissellement et de limiter les risques d’inondation. Il s’agissait parallèlement d’améliorer la
rétention des eaux dans la partie amont et de renforcer la capacité d’évacuation des ouvrages dans
la partie aval :
•
•
•
•
•
•
maintien du bassin des Cochevis à 6 000 m3 avec création d’un débit de fuite de 142 l/s (soit
1,6 l/s/ha),
création d’un bassin de stockage de 3 600 m3 en amont du chemin des Cochevis, avec un
débit de fuite de 124 l/ (soit 1,8 l/s/ha),
agrandissement du bassin Glatigny I de 600 m3 à 1 500 m3, avec un débit de fuite de 300
l/s,
création d’un dalot de diamètre équivalent ø600 mm, rue du Val de Glatigny, en
remplacement du collecteur ø400 mm existant,
création d’un collecteur neuf ø600 mm rue de Maurecourt,
création d’un caniveau le long de la rue de l’Oise et augmentation du diamètre de l’exutoire
sous l’avenue des Saules Brûlés.
Remarque : comme souligné précédemment, cette étude, réalisée en 2003, fait apparaître de
fortes incohérences. De plus la modélisation a été réalisée avec un logiciel que ne possède
pas la communauté d’agglomération et depuis cette réalisation, la politique de gestion des
eaux pluviales s’est modernisée en favorisant l’emploi des techniques dites “intégrées à
l’environnement”. Pour ces raisons, j’ai donc choisi d’intégrer la réalisation d’un nouveau
modèle hydraulique dans les besoins du projet.
Néanmoins cette étude a permis de réaliser un zonage d’eaux pluviales sur la zone d’étude. Ce
zonage préconise l’utilisation de techniques alternatives à la parcelle au niveau de tout nouveau
projet d’aménagement, de manière à ne pas aggraver les risques d’inondation, en donnant des
prescriptions en termes de débits de rejet et de prétraitement des eaux. Ces préconisations ont été
intégrées dans le PLU de JOUY-LE-MOUTIER. Des zones de limitation de l’imperméabilisation et de
maîtrise des ruissellements ont également été définies.
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3.3. Analyse des données
Cette phase d’analyse a favorisé l’émergence des contraintes et des atouts à prendre en compte
pour l’avancement du projet. Les intégrer le plus en amont possible dans la réflexion de projet
permet de limiter les barrages à sa réalisation. Lister les différentes contraintes permet de mettre à
jour certains objectifs intermédiaires et d’adapter les ressources à prévoir.
3.3.1. Contraintes pour le projet
Finalement, malgré la complexité et l’étendu du projet, et d’après tous les éléments analysés, assez
peu de contraintes peuvent compromettre sa réalisation.
•
Concessionnaires : un chantier du concessionnaire en charge de l’eau potable a bien failli
remettre en question le projet.
Du fait de m’être rapproché de nombreux collègues pour recueillir des informations sur ce
projet, la zone d’étude a marqué les esprits. Une simple D.I.C.T.12 concernant la création
d’un réseau de transport d’eau potable (dans la rue principale du projet – rue du Val de
Glatigny) a été envoyée par des collègues pour information.
Les travaux consistaient à la pose d’un réseau de diamètre 500 mm dans l’emprise de cette
chaussée déjà extrêmement contrainte par la présence de réseaux. Le tracé et la
profondeur de leur réseau auraient rendu impossible une mise aux normes du réseau
d’assainissement dans cette rue, alors que cela représente la finalité du projet. Les travaux
étant largement commencés lorsque ce chantier a été porté à ma connaissance (enrobé
découpé, terrassement des tranchés et pose de réseau en cours), j’ai alors dû négocier
avec le délégataire pour revoir le tracé et la profondeur de leur réseau (sans contrepartie
financière). Nous avons réalisé ensemble ce nouveau tracé et j’ai assisté au suivi des
travaux pour s’assurer de la faisabilité du projet. Ces travaux ont également été une
opportunité pour sonder le sous-sol de cette voirie. Les travaux ont été réalisés en prenant
en compte les demandes, le projet ne devrait donc pas être remis en question mais il s’agit
d’une contrainte importante qui nécessitera une coordination précise durant la phase
réalisation.
Dès lors, le dévoiement de plusieurs réseaux a été ajouté aux objectifs intermédiaires, et les
incidences financières ont été intégrées au programme de dépense.
12
•
Hydrologie : l’analyse du contexte hydrologique démontre la présence de nombreuses
sources (butte de l’Hautil) avec peu de possibilité d’infiltration.
•
Hydraulique : les infrastructures primaires pluviales de la partie urbanisée du bassin versant
(hameau de Glatigny) ne sont pas conformes et sous dimensionnées.
Demande d’intention de commencement de travaux
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3.3.2. Atouts pour le projet
L’analyse des données m’a aussi permis de mettre en avant quelques atouts, qui pourront être une
aide précieuse dans la réalisation du projet.
•
Environnement : Le caractère rural, la présence de zones humides en lisière de boisement
et la perspective de la reconstitution d’un corridor écologique se prête parfaitement aux
philosophies des politiques publiques défendues par la direction pour laquelle je travaille.
•
Foncier : La grande majorité des parcelles de la zone d’études est propriété publique
(Commune, Communauté d’Agglomération, Conseil Général du Val d’Oise et État). Les
acquisitions seront simplifiées comparé aux acquisitions de parcelles appartenant à des
privés. La notion d’intérêts publics n’est pas à démontrer.
•
Aménagement : Rebondissement important du projet, puisque le projet de réalisation d’une
voirie de contournement de l’agglomération, qui était en attente depuis de nombreuses
années, est relancé sous la direction de la CACP mais avec le concours du conseil général
du Val d’Oise. Ce projet de voirie qui traverse le bassin versant concerné par l’opération est
un projet important pour le développement urbain de l’agglomération. Ce projet devient donc
prioritaire.
Pour que ces projets soient coordonnés, il a été décidé de les regrouper et de constituer une
seule équipe projet. Cette décision est lourde de conséquence pour l’organisation du projet,
puisque initialement je coordonnais seul mon projet, dorénavant une équipe projet devrait
être constituée rassemblant les compétences routières, hydrauliques et environnementales.
Cette décision, prise courant juillet 2009, n’a pas encore donné suite à une réorganisation.
Elle sera discutée en septembre prochain. Ayant déjà été associé aux réunions entre les
différentes directions de la C.A.C.P. et le Conseil Général, je pense pouvoir poursuivre le
projet en intégrant l’équipe projet.
Cette décision est un atout, puisqu’elle renforce la pertinence de l’objectif du projet et
permettra d’obtenir des ressources complémentaires. Elle me donne l’opportunité de
travailler sur un projet majeur.
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4. Planification du projet
4.1. Définition des objectifs intermédiaires et opérationnels
D’après l’objectif principal, l’objectif stratégique, les informations disponibles et les contraintes, il est
maintenant possible de lister les objectifs intermédiaires nécessaires à la réalisation du projet :
OBJECTIFS INTERMEDIAIRES
Consultation d’un cabinet d’étude pour la
réalisation d’une étude de programmation
Suivi des études préliminaires
Établissement du budget
OBJECTIFS OPERATIONNELS
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Minimiser l’impact des différents projets sur le
projet et le milieu récepteur
•
•
•
Consultation d’un cabinet de Maîtrise d’œuvre
•
•
•
•
•
•
•
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Définition des besoins
Rédaction d’un cahier des charges,
Rédaction des pièces administratives
marché (Sous le logiciel “MARCO”)
Validation par le service marché,
Mise en ligne de la consultation,
Analyse et choix du cabinet d’étude.
Cadrage des missions
Vérification de la modélisation
Définition des scénarii d’aménagement pour
la gestion des ruissellements
Choix des scénarii par les élus
Vérification du chiffrage des travaux.
Estimation du coût global de l’opération,
Réalisation d’une fiche programme détaillée
avec planning provisoire de l’opération,
Présentation et validation par le
bureau/conseil de la fiche financière.
Prendre contact avec les différents
promoteurs et chargés d’opérations pour
intégrer une gestion des EP à la parcelle
(Z.A.C., Voirie, Infrastructure,
Concessionnaires)
Valider la partie assainissement des cahiers
de charges des différents projets réalisés
sur le bassin vesrant,
Faire une analyse des propositions/offres,
Travailler avec les architectes et bureau
d’études sur la mise en place de techniques
alternative de gestion des eaux pluviales sur
emprise projet.
Définition des besoins,
Définition du type de consultation,
Rédaction d’un cahier des charges,
Rédaction des pièces administratives
marché (Sous le logiciel “MARCO”)
Validation par le service marché,
Mise en ligne de la consultation,
Analyse et choix du maître d’œuvre.
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•
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Réalisation des études
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•
•
•
•
Autorisation réglementaire
Financement
•
Consultation d’entreprises pour les travaux
•
•
•
•
Travaux
•
Garantie et vie de l’ouvrage
•
Lancement et suivi des études préliminaires,
Concertation et validation des EP ; choix
d’une hypothèse d’aménagement,
Lancement et suivi de la mission “AVP,
Validation de l’estimation des travaux en
phase AVP, Mise à jour de la fiche
financière et validation du budget par le
conseil de la communauté,
Lancement de la mission d’assistance à
maîtrise d’ouvrage pour la réalisation du
dossier reglementaire au titre de la loi sur
l’eau.
Lancement et suivi de la mission “PRO”,
Lancement et suivi de la mission “EXE”,
Suivi de l’instruction du dossier loi sur l’eau.
Réalisation des dossiers de demande de
subventions et rencontre des financeurs.
Validation du Dossier de Consultation des
Entreprises par le représentant de la
maîtrise d’ouvrage et le service des
marchés publics.
Présentation du DCE aux différents
partenaires du projet pour observation,
Lancement de la consultation.
Analyse et choix de(s) entreprise(s).
Les objectifs opérationnels liés au suivi des
travaux étant très nombreux et variés, ils ne
seront pas détaillés. Les trois grands
objectifs du suivi de chantier seront le
respect du planning, de l’enveloppe
financière affectée aux travaux et la
vérification du respect de la commande
publique.
Accompagner les équipes en charges de
l’exploitation des ouvrages pour garantir le
maintien de leurs fonctions
Solutionner les éventuels problèmes
survenus pendant la première année de
fonctionnement.
Tableau 5 : Objectifs intermédiaire et opérationnels
Le recensement des objectifs opérationnels liés au projet du Val de Glatigny constitue ma feuille de
route pour le déroulé de l’opération. Il s’agit d’une étape indispensable pour commencer à planifier
le projet.
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4.2. Planification des ressources
4.2.1. Humaines
Tel qu’exposé au chapitre 3.3.2 ce projet devrait dorénavant être intégré dans un projet plus global
regroupant de multiples compétences (routière, environnementale et hydraulique).
Afin de faciliter l’avancement du projet et de recueillir des compétences spécifiques indispensables
au bon déroulement de l’opération, il faudra au directeur de projet identifier les ressources
humaines nécessaires au déploiement des compétences sur le projet, et à la validation technique et
administrative.
Après avoir identifié l’ensemble des ressources humaines potentielles pour le projet, un groupe
projet sera constitué.
En règle générale, les groupes projets se constituent principalement d’un chef de projet, d’un
comité de pilotage technique et d’un comité de pilotage administratif avec bien sur un comité en
charge des prises de décisions.
Veuillez voir ci-après l’organisation potentielle du groupe projet :
Comité de
pilotage
technique :
Chargés
d’opérations
Chef de
projet
Comité de
pilotage
administratif :
Juristes MP,
Comité
décisionnel :
Responsables
de services,
Directeurs, Élu
Les membres seront choisis en fonction de leurs compétences, de leur pouvoir décisionnel et de
leur intérêt dans le projet.
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4.2.2. Matérielles
Le matériel requis pour mener à bien ce projet se résume principalement aux outils informatiques :
•
•
•
•
•
•
“Pack office Windows”, (pour la rédaction des pièces écrites et élaboration du budget),
Logiciel Microsoft Project (pour l’établissement des plannings et organisation),
Logiciel “MARCO” (pour la rédaction des pièces administratives de consultation),
Logiciel “Autocad V2004/V2007” (pour la réalisation des pièces graphiques),
Logiciel Mike Urban (pour la vérification du modèle hydraulique),
Logiciel Arc-Gis (pour la réalisation de cartographies thématiques).
Je rappelle également que les outils de communication sont indispensables pour la gestion d’un
projet. En l’occurrence, les outils qui me sont nécessaires sur ce projet sont : la messagerie
électronique, le télécopieur, le téléphone.
4.2.3. Financières
La définition des moyens financiers étant une étape à part entière dans le projet, elle sera traitée
dans la partie déroulement du projet.
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4.3. Planning du projet
Le planning est une pièce maîtresse du projet. Il permet d’en dérouler tous les objectifs dans le
temps. Il représente un outil indispensable pour la programmation et la décision.
Pour mon projet, j’ai réalisé des plannings sous forme de diagrammes de Gant à l’aide du logiciel
Microsoft “Project”.
Pour exemple, vous trouverez ci-après le planning général de mon projet :
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Phase 3 :
Déroulement du projet
5. Les étapes du projet en phase de conception
6. Les étapes du projet en phase de réalisation
7. Evaluation du projet
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5. Les étapes du projet en phase de conception
Après avoir défini les différents objectifs du projet et d’y avoir associés les ressources nécessaires,
nous passons d’une phase organisationnelle à une phase plus opérationnelle ; où doivent se
dérouler les étapes du projet telles que programmées préalablement.
5.1. Étude de programmation
La Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise n’a pas souhaité développer la réalisation des
études en interne, pour des raisons de ressource et de responsabilité.
Les missions d’études générales telles que la maîtrise d’œuvre doivent donc être déléguées à des
cabinets d’études privés.
Le rôle du représentant de la maîtrise d’ouvrage est de définir correctement les commandes pour
qu’elles transcrivent le plus fidèlement possible les politiques des élus et les critères des directions
techniques. En langage marché public, cela correspond à la notion de définition des besoins,
imposée par le code des marchés publics.
5.1.1. Définition des besoins
L’étude de programmation représente la base opérationnelle du projet, l’étude cadre qui doit
répondre à la faisabilité technique et réglementaire tout en définissant les ressources à prévoir.
Des missions intégrées dans cette première étude en découle l’orientation générale du projet. Par
exemple, favoriser l’hydraulique à l’environnement, intégrer ou non les missions de maîtrise
d’œuvre directement dans la commande…Les possibilités sont nombreuses, les choix relèvent de
la stratégie de projet.
La stratégie adoptée pour ce projet a été d’axer principalement l’étude de programmation sur
l’hydraulique et sur la définition géométrique et géographique des ouvrages (besoins de transport,
besoins de stockage, situation des ouvrages). La notion de développement durable et le souhait de
développer les techniques alternatives de gestion des eaux pluviales ont également été intégrés
dans la commande. Cependant, les compétences en hydraulique (surtout modélisation) prenaient le
pas sur les compétences en écologie.
L’idée est de définir les besoins hydrauliques par des bureaux d’études techniques en phase
préalable puis de confier les missions de maîtrise d’œuvre à des spécialistes en aménagements
écologiques, phyto-écologue, à dominante environnementale. Cela oblige à ce que la notion
environnementale soit au cœur du projet tout en respectant les prescriptions techniques des
hydrauliciens. Néanmoins, la compétence hydraulique sera demandée dans le groupement de
maitrise d’œuvre mais pas dans le rôle du mandataire13.
13
Référant d’un groupement d’entreprise qui doit coordonner les autres membres. Il doit être l’acteur majoritaire
d’un contrat.
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5.1.2. Consultation
Une fois les besoins identifiés, le représentant du maître de l’ouvrage doit les exprimer
formellement dans une commande que l’on nommera consultation. Dans la pratique des marchés
publics, la consultation s’apparente à une demande de devis auprès de prestataire. Une réponse
favorable à “ce devis” donne naissance à un contrat appelé marché public.
5.1.2.1. Rédaction du dossier de consultation des entreprises
Les éléments constitutifs d’une consultation sont réunis dans un dossier de consultation
d’entreprises14.
En phase préalable, il revient au maître de l’ouvrage de réaliser les éléments de ce dossier (Acte
d’engagement, cahier des charges administratif particulier, cahier des charges techniques
particuliers et ses annexes).
Pour tout marché public, le maître de l’ouvrage reste responsable des éléments de ce dossier,
même s’il est réalisé en partie par un cabinet privé).
Pour la réalisation de ces pièces, il a fallu m’appuyer sur mes compétences techniques, mes
compétences juridiques et les services en charge des marchés publics.
Dans le cas présent, j’ai pu réaliser l’intégralité des pièces tant techniques qu’administratives.
Pour la rédaction des pièces administratives, un logiciel spécifique aux marchés publics a été
utilisé. Le logiciel “Marco” permet en effet l’organisation et le suivi des procédures de passation
ainsi que le suivi de l’exécution des marchés (juridique, technique et financier). L’intérêt principal de
ce logiciel est de borner la mise en œuvre des contrats dans le strict respect du code des marchés
publics et des cahiers des clauses administratives générales15 (travaux et prestations
intellectuelles).
Figure 25 : Extrait du logiciel Marco
14
15
Exprimer communément sous forme de sigle “D.C.E.”
Exprimer communément sous forme de sigle “C.C.A.G.”
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5.1.2.2. Parution de l’avis d’appel public à concurrence
Une fois réalisé, le dossier de consultation doit être mis à disposition des entreprises, c’est l’étape
de la parution de l’annonce légale. À la Communauté d’Agglomération, cette parution est validée
par le service des marchés publics après validation des pièces. Des échanges préalables sont
souvent nécessaires entre les juristes et les techniciens pour protéger les contrats publics des
risques juridiques.
La parution est faite dans un journal d’annonces légal ainsi que sur une plateforme web dédiée de
la collectivité. La plateforme permet une diffusion numérique des pièces de façon parfaitement
sécurisée et contrôlée. Le terme associé à cette démarche est la “dématérialisation”.
5.1.2.3. Analyse des offres
Lorsque le délai de remise des offres est écoulé, en qualité de représentant de la maîtrise
d’ouvrage, je dois procéder à l’analyse des offres. Cette analyse est très formalisée afin d’assurer
l’égalité de traitement des offres (intégrité de la procédure de passation).
Cette étape se décompose comme suit :
•
•
•
•
•
ouverture des offres en présence ou non du représentant du pouvoir adjudicateur16,
vérification de la validité des offres,
analyse administrative, technique et financière des offres,
notation et classement des offres,
rédaction d’un rapport de présentation précisant l’objet et la nature du marché,
les critères de notation des offres, les notes attribuées et leurs justifications.
5.1.2.4. Attribution du marché
Lorsque l’analyse débouche sur une offre recevable, il est proposé au représentant du pouvoir
adjudicateur de la retenir par l’intermédiaire du rapport de présentation. Si tel est le cas, une
information est envoyée aux candidats non retenus qui ont dix jours pour émettre des remarques.
Passé ce délai, le pouvoir adjudicateur signe le contrat (dénommé acte d’engagement) qui engage
la collectivité à l’honorer puis le transmet au contrôle de l’égalité et enfin au candidat retenu.
Mon rôle est de planifier et de coordonner l’ensemble de cette procédure, y compris la rédaction
des courriers de réponse en avec les juristes.
Une fois le contrat attribué, la réunion de démarrage de la mission peut être faite pour formaliser
une date de démarrage de l’exécution du contrat.
En qualité de chargé d’opérations, il m’incombe l’organisation et l’animation de cette réunion.
16
Anciennement personne responsable des marchés – Seule personne habilitée par le président de la collectivité pour
signer des contrats.
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Le cabinet d’études a débuté l’exécution des missions du contrat, dont la modélisation hydraulique
est présentée ci-après.
5.1.3. Modélisation hydraulique
Cette modélisation a été réalisée par un bureau d’étude spécialisé en hydraulique et familier de ce
type de problématique (cf. annexe 7). Mon rôle a été de contrôler le modèle, de revoir les choix de
coefficients et de pluies afin qu’il soit le plus cohérent possible avec la réalité. Ma mission est de
veiller à ce que la commande de départ soit bien exécutée. J’ai pu ainsi relever des manques tels
que la non prise en compte du niveau de l’Oise en condition aval ou encore l’oubli de comparaison
des saisons et de la pluviométrie dans la production des modèles.
La modélisation hydrologique permet de simuler la production des ruissellements par les bassins
versants à partir de chroniques de pluies données. Les ruissellements générés sont introduits au
niveau des nœuds du modèle hydraulique. La partie amont et rurale du bassin versant a été divisée
en 8 sous-bassins versants, modélisés à l’aide d’un double réservoir linéaire. La partie aval et plus
urbanisée du bassin versant a été divisée en 11 sous-bassins versants, modélisés à l’aide d’un
simple réservoir linéaire.
La modélisation hydraulique permet de simuler la propagation des écoulements issus des sousbassins versants et le fonctionnement des principaux ouvrages.
Le modèle hydraulique s’étend de la limite des secteurs boisés situés à l’amont du bassin versant
aux points de rejets dans l’Oise.
5.1.3.1. Scénarii envisagés et pluie de référence
Différents types de scénarios ont été envisagés, en fonction du type, de la durée et de l’occurrence
de la pluie, de l’état de saturation des sols et du niveau de l’Oise. Les périodes de retour
considérées sont 2, 5, 10, 20 et 100 ans.
La pluie de référence retenue pour l’analyse du fonctionnement actuel du bassin versant et le
dimensionnement des aménagements futurs est la pluie estivale d’une heure, la plus défavorable
en termes d’inondations.
5.1.3.2. Apports des bassins versants
Le coefficient d’apport global du bassin versant varie de 10 à 33 %, selon l’occurrence de la pluie.
Les sous-bassins versants à dominante rurale, situés en amont de la rue du Val de Glatigny,
représentent 90 % de la superficie totale du bassin versant. Ils apportent entre 72 et 88 % des
apports totaux du bassin versant, selon l’occurrence de la pluie.
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5.1.3.3. Fonctionnement actuel des ouvrages (selon modélisation)
 Bassin des Cochevis
Dans la situation actuelle, le bassin des Cochevis (volume utile 2 300 m3) joue bien un rôle de
“bassin d’orage” et contribue à limiter les débits transmis vers les zones urbanisées situées à l’aval.
Aucune surverse du bassin n’est théoriquement observée jusqu’à une occurrence de 20 ans. Ce
bassin ne collecte toutefois qu’une partie des eaux de ruissellement des bassins versants amont. Il
pourra être envisagé d’optimiser son fonctionnement pour améliorer la protection des secteurs
urbanisés situés à l’aval.
 Du bassin des Cochevis à la rue du Val de Glatigny
La capacité du fossé est globalement suffisante au regard des débits calculés. Des débordements
localisés sont théoriquement observés au niveau des différents busages (Ø600 mm) à partir d’une
occurrence de 5 ans Les enjeux existant en bordure du fossé étant limités (espaces verts et chemin
de promenade), ces débordements occasionnels et limités dans l’espace sont peu dommageables.
 Le long du chemin des Cochevis, jusqu’à la rue du Val de Glatigny
Des débordements sont attendus en divers points (en premier lieu au niveau du fossé enherbé
situé à l’amont et des franchissements des chemins ruraux) à partir d’une occurrence de 2 ans. Les
enjeux existant le long du chemin des Cochevis sont là aussi relativement limités et ces
débordements occasionnels semblent peu dommageables.
 Bassin Glatigny I
Ce bassin peut permettre de limiter localement les débordements du caniveau à l’entrée de la rue
du Val de Glatigny. Toutefois, son efficacité pour la limitation des débits évacués vers les secteurs
urbanisés est très limitée en raison de sa faible capacité utile (100 m3) et de sa conception (collecte
uniquement du trop plein du caniveau et vidange par surverse).
 De la rue du Val de Glatigny au bassin Glatigny II
Le réseau de drainage des eaux pluviales se caractérise par une forte disparité des capacités
hydrauliques. Les principaux ouvrages limitant sont la canalisation Ø400 mm sous la rue du Val de
Glatigny, les cunettes situées à l’aval et la canalisation Ø300 mm traversant la rue de Maurecourt.
Les capacités de ces ouvrages étant très limitées, des débordements sur la voirie sont attendus
pour toute forte pluie. Les hauteurs de submersion sont estimées à une dizaine de centimètres pour
l’occurrence biennale et à environ 40 cm pour l’occurrence centennale.
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 Bassin Glatigny II
Ce bassin (volume utile 300 m3) ne collecte qu’une partie des eaux de débordements au niveau du
carrefour de la rue de la Ravine de Glatigny et de la ruelle des Plantes, la plus grande partie de ces
débordements rejoignent la rue de l’Oise via la ruelle des Plantes.
Des débordements du bassin sur l’avenue des Saules Brûlés (RD 55A) sont attendus à partir de
l’occurrence décennale. Les eaux de débordement sur la voirie rejoignant les champs situés à
l’aval, les hauteurs de submersion attendues sont limitées (inférieures à 10 cm).
Le bassin Glatigny II est peu utile pour la régulation des débits sur le bassin versant car il est situé
en aval de celui-ci. En revanche il permet l’expansion sans dommage d’un certain volume d’eau en
amont de la RD 55A, en cas de mise en charge de l’ouvrage existant sous celle-ci
(4 x Ø400 mm).
 Rue de l’Oise
Plusieurs facteurs favorisent l’accumulation et la rétention d’importants volumes d’eaux de
ruissellement dans la rue de l’Oise et en bordure :
•
•
•
•
elle se trouve à l’aval d’un bassin versant rural relativement important,
les eaux de ruissellement y sont drainées par de simples cunettes,
elle reçoit également une partie des eaux de débordement du Val de Glatigny (via la rue de
Maurecourt et la ruelle des Plantes notamment),
la capacité des ouvrages existants sous la RD55A, au bout de la rue de l’Oise
(2 x Ø400 mm), est limitée.
Les hauteurs de submersion estimées à proximité de la rue de Maurecourt vont de 7 cm pour
l’occurrence biennale à 20 cm pour l’occurrence centennale. A proximité de la RD55A, elles vont de
20 cm à plus de 1,5 m. Aucun débordement sur la RD55A n’est théoriquement attendu.
Remarques : Les hauteurs d’eau modélisée sont représentées en annexe 8 sur des profils en
travers.
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5.1.4. Scénarii d’aménagement
Selon les résultats de la modélisation du fonctionnement actuel du système d’assainissement, tel
qu’exposé au chapitre précédent, j’ai dû, en relation avec les acteurs du projet, arrêter un certain
nombre de critère pour que le bureau d’études puisse avoir des consignes précises à respecter
dans la définition des ouvrages. Ces consignes ont été intégrées, tant que possible, dans la
modélisation projet afin d’avoir une première vision des améliorations attendues.
La quantification des améliorations potentielles nous renseigne sur la pertinence de réalisation d’un
projet. Les résultats de cette modélisation ont permis de revoir certains objectifs (qualitatifs et
quantitatifs).
Une synthèse des résultats de cette modélisation projet et des aménagements compensatoires qui
en découlent vous sont présentés ci-dessous.
5.1.4.1. Problématique et orientations
L’exploitation du modèle hydrologique et hydraulique du bassin versant montre que :
•
Pour la plus grande partie des ruissellements provenant des secteurs ruraux amont, la
régulation des débits d’apport permettra de limiter de manière significative l’ampleur et la
fréquence des inondations dans les secteurs urbanisés situés à l’aval,
•
cette régulation des débits amont ne permettra toutefois pas de supprimer totalement les
inondations à l’aval, celles-ci étant liées à des capacités d’évacuation très limitées en
plusieurs points (rue du Val de Glatigny, rue de Maurecourt, rue de l’Oise),
•
les contraintes foncières existant sur les secteurs urbanisés ne permettent pas d’y envisager
la rétention de volumes supplémentaires conséquents.
Compte tenu de cette problématique et des différentes contraintes existantes (foncières et
environnementales notamment), les solutions proposées sont de trois types :
•
régulation des débits issus des secteurs ruraux amont, à l’aide d’aménagements permettant
à la fois la rétention des eaux et une mise en valeur paysagère et environnementale,
•
amélioration des conditions d’écoulement au niveau des “points noirs” du réseau d’eaux
pluviales des secteurs urbanisés, grâce à des ouvrages de drainage plus adaptés,
•
amélioration le l’insertion paysagère et de l’abattement des polluants sur le réseau d’eaux
pluviales des secteurs urbanisés, à l’aide de “techniques douces”.
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5.1.4.2. Régulation des apports des bassins versants amont
Les aménagements sont dimensionnés pour assurer la régulation des débits à hauteur de 2 l/s/ha,
avec une période de retour d’insuffisance de 20 ans.
Le volume de rétention global nécessaire est de 12 500 m3, soit un volume de rétention moyen de
l’ordre de 60 m3/hectare d’apport, pour une régulation des débits à 420 l/s au total.
Compte tenu des différentes contraintes, ce volume de rétention sera réparti sur trois ouvrages
principaux :
•
les apports de la partie sud du bassin versant rural seront régulés au niveau d’une zone
inondable créée au sud du chemin des Cochevis (6 200 m3),
Extension du bassin
des Cochevis
Fossé à aménager
Emprise de
l’ouvrage sud
Figure 26 : Localisation et emprise prévisionnelle de l’ouvrage sud
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•
les apports de la partie nord du bassin versant rural seront régulés au niveau :
 du bassin des Cochevis réaménagé (5 100 m3),
descente
d’eau
fossé
fossé
Figure 27 : Implantation prévisionnelle du bassin des Cochevis rèaménagé
et tracé des ouvrages de drainage nécessaires en amont .
 d’ouvrages de rétention aménagés à l’aval du bassin des Cochevis, sur le fossé
existant (1 200 m3).
Elargissements du
fossé existant
Figure 28 : Localisation et emprise des ouvrages de rétention en cascade
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Ces ouvrages permettront de réduire de manière significative la fréquence et l’ampleur des
inondations dans les secteurs urbanisés.
Ils permettront également de contribuer à l’améliorer de la qualité des eaux de surface (abattement
des polluants) et à la mise en valeur paysagère et environnementale des aménagements de
gestion des eaux pluviales, en s’intégrant aux corridors biologiques recensés.
5.1.4.3. Amélioration du réseau existant dans les secteurs urbanisés
a) Améliorations des conditions d’écoulement
Des solutions complémentaires “d’assainissement” sont nécessaires. Les solutions retenues se
limitent au redimensionnement des principaux ”points noirs” qui provoquent des inondations des
voiries dès les pluies relativement courantes (T < 2 ans) (malgré la régulation des débits prévus à
l’amont).
Il s’agira principalement de remplacer les ouvrages existants (canalisation ou cunettes) par un
caniveau couvert (largeur 0,7 m et profondeur 0,6 m) :
•
sur la partie aval de la rue du Val de Glatigny,
Figure 29 : Linéaire de la rue du Val de Glatigny pouvant être aménagé
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•
•
sur la partie aval de la rue de la Ravine de Glatigny,
le long de la rue de l’Oise.
Caniveau cadre
sous la ruelle des Plantes
Buse Ø600 mm
Caniveau cadre
rue du Val de Glatigny
Caniveau cadre
rue de l’Oise
Figure 30 : Localisation des aménagements proposés sur le réseau d’assainissement.
Les aménagements ont été dimensionnés, dans la mesure du possible (compte tenu de l’espace
disponible), pour une période de retour d’insuffisance décennale.
b) Aménagement complémentaires – traitement paysagé et amélioration de la
qualité des eaux
•
Sur la partie amont de la rue du Val de Glatigny, les ouvrages de drainage actuellement
hétérogènes (caniveau béton, fossé béton, fossé enherbé…), pourront être remplacés par
un fossé enherbé et compartimenté, grâce à la création de cloisons, permettant le
ralentissement des écoulements, la rétention des eaux pour les pluies courantes et
favorisant ainsi la décantation et l’épuration par les végétaux.
Figure 31 : Caniveau en béton, fossé en béton trapézoïdal, fossé enherbé le long de la rue du Val de Glatigny.
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•
À l’aval, le bassin Glatigny II pourra être réaménagé afin de favoriser l’abattement de la
pollution des eaux avant le rejet vers l’Oise.
Figure 32 : Localisation du bassin Glatigny II.
Le fossé existant au fond du bassin pourra être élargi, approfondi et planté de végétaux aux
propriétés épuratoires à proximité de la RD 55A, afin de favoriser l’expansion et le traitement
des eaux.
Figure 33 : Fossé le long de la zone inondable Glatigny II (à gauche)
et ouvrage de franchissement de l’avenue des Saules Brûlés (à droite).
Une synthèse des scénarii est présentée en annexe 9.
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5.2. Définition et validation du budget
5.2.1. Élaboration du budget
La préparation et la validation du budget sont des étapes primordiales pour la faisabilité du projet.
La définition des besoins financiers doit être réalisée le plus en amont possible, mais également le
plus précisément possible, ce qui oppose deux notions contradictoires. Dans mon cas, vu les
montants importants qui étaient pressentis, je l’ai réalisé après avoir recueilli l’ensemble des
données, des enjeux et des contraintes mais surtout l’estimation des travaux (exposés
précédemment) issue de l’étude de programmation.
Enveloppe travaux
Etudes de maîtrise d’œuvre
1 925 000 EUR HT
219 000 EUR HT (Soit 12% de taux de
rémunération. J’ai choisi ce taux en fonction du
montant des travaux et en fonction de la
complexité de la mission. Sur les grosses
opérations moins complexe le taux de
rémunération est de l’ordre de 9%)
Levés topographiques / Sondages
géotechniques et tests de perméabilité :
Coordonnateur Santé sécurité
20 000 EUR HT
27 000 EUR HT
Foncier
SOUS-TOTAL
Divers et Aléas (5% de l’enveloppe)
TOTAL (environ)
143 000 EUR HT
2 334 000 EUR HT
116 000 EUR
2 450 000 EUROS HT
Tableau 6 : Budget prévisionnel du projet.
Remarque : tant que l’avant-projet de mon opération ne sera pas validé, ce budget restera
provisoire. Il reste néanmoins très important puisque la rémunération du cabinet d’études en
phase préliminaire se basera sur ce montant de travaux.
Le budget total dédié à l’opération est d’environ 2 900 000 EUR TTC.
Dans un second temps, il m’a fallu réaliser un planning budgétaire. Ce planning budgétaire permet
de répartir la programmation des investissements de manière pluriannuelle. C'est-à-dire de
décomposer financièrement le budget de l’opération par année en fonction du planning
prévisionnel.
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Pour réaliser cet exercice, je me suis, bien entendu, appuyé sur le planning prévisionnel réalisé
préalablement (cf. chapitre 4.3).
Natures/Dépenses (€TTC)
Levé topographique
Sondage géotechnique
Etudes de M. d’œuvre
17
Coordonnateur SPS
Travaux
Divers
Acquisitions foncières
BUDGET TOTAL / ANNEE (en € TTC)
2009
2010
2011
2012
2013
3 588
3 588
3 588
13 814
-
13 814
0
0
28 779
0
46 181
69 069
6 937
0
28 779
142 000
250 963
82 883
17 342
1 381 380
28 779
1 513 972
96 697
10 405
920 920
28 779
1 069 957
13 814
13 814
Tableau 7 : Planning financier.
5.2.2. Validation du projet
Sans rentrer dans les détails, la capacité de réalisation d’un projet tient bien évidemment à sa
faisabilité technique mais surtout à sa dimension financière et politique. Mon travail consiste avant
tout à répondre à la demande des élus selon les compétences et les politiques développées par ma
collectivité.
Pour aboutir ce projet doit donc recueillir l’adhésion des élus.
Pour ce faire, mon rôle a été de présenter le projet à l’élu en charge de la thématique “Eau et
Assainissement” et de lui démontrer son intérêt.
Cet élu aura à charge de présenter à son tour le projet devant le conseil communautaire composé
d’élus représentant les communes de l’agglomération.
Le formalisme appliqué à cette procédure est la rédaction d’une note et d’une délibération
(cf. annexe 10). Cette note précise notamment l’opportunité technique, politique, juridique et
financière du projet. Elle informe du planning de réalisation et liste les autorisations nécessaires
pour la suite du projet. Il a s’agit pour moi d’avoir une autorisation de programme comprenant entre
autres, l’autorisation de lancer la consultation d’un maître d’œuvre, d’approuver le budget et
d’autoriser les acquisitions foncières nécessaires au projet.
Ce conseil s’est réuni le 12 juin 2009 pour statuer, entre autres, sur le projet. Il semblerait que qu’il
n’ait pas recueilli l’ensemble des suffrages et que son approbation ait failli être remise à plus tard.
J’interprète ce manque d’enthousiasme par l’importance du budget qu’il représente et par le fait
qu’il s’agisse principalement de gestion de risque d’une zone à faible densité de population. Il
s’agira pour moi, pour la suite du projet, de démontrer davantage son caractère écologique et sa
plu value pour les citoyens.
17
Coordonnateur Sécurité Protection de la Santé : personne ayant en charge d’assister le maître de l’ouvrage dans la
mise en œuvre des moyens pour assurer la sécurité des biens et des personnes.
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5.3. Consultation du groupement de maîtrise d’œuvre
5.3.1. Organisation de la consultation
Aujourd’hui cette étape n’a pas encore été franchie du fait de la réorganisation du projet liée au
démarrage du projet de création d’une voirie majeure. Mais du fait d’avoir identifier les données et
les contraintes relatives à la problématique, la rédaction d’un cahier des charges sera facilitée.
5.3.2. Suivi des études
Les études seront suivies par l’équipe projet telle que décrite au chapitre 3.3.2. Mon rôle en tant
que référant aux problématiques hydrauliques et hydrologiques sera d’assurer le contrôle et la
validation des études qui y sont relatives.
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6.
Les étapes du projet en phase de réalisation
Ces étapes n’ont pas encore été réalisées mais j’en fais une description synthétique afin d’avoir
une vision globale des tâches à réaliser pour mener à terme ce projet.
6.1. Consultation d’entreprises pour les travaux
C’est le groupement de maîtrise d’œuvre qui aura à charge de réaliser les pièces techniques pour
la consultation des entreprises travaux. Mes missions seront la validation des pièces technique et
juridique ainsi que l’organisation et le suivi de toute la procédure de passation.
La consultation devra être basée sur les articles du code des marchés publics 2006.
6.2. Suivi des travaux
Le suivi des travaux sera assuré par la maîtrise d’œuvre. En qualité de représentant de la maîtrise
d’ouvrage, je veillerai principalement au respect du budget, des procédures administratives, des
règles de sécurité sur le chantier, du planning, de la bonne coordination des actions entre les
collectivités concernées ; en d’autres termes au respect de la commande publique dans son
ensemble.
6.3. Fonctionnement des ouvrages
Les futurs ouvrages seront entretenus par les régies “exploitation eau et assainissement” et
“espaces verts” de la CACP. Pour les accompagner dans la gestion de ce nouvel équipement,
j’aurai en charge le suivi de l’ouvrage pendant l’année de parfait achèvement des travaux.
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7. Évaluation du projet
Il est toujours intéressant de réaliser l’évaluation d’un projet. Cela permet d’en identifier les aspects
positifs et négatifs : le respect des objectifs de départ ou encore les différences entre la perception
du résultat en phase projet et la réalité. Savoir si l’idée de départ a bien été respectée…
Pour réaliser cette évaluation, je projette :
•
de convier l’ensemble des acteurs à une visite des ouvrages afin de recueillir leurs
remarques,
•
•
de faire un bilan du fonctionnement de l’ouvrage un an après sa mise en service,
de faire paraître un article dans le magazine de la Communauté d’Agglomération et du
Conseil Général. Il arrive régulièrement que des particuliers fasse connaître leur avis lors de
la publication d’articles.
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Conclusion
Une urbanisation toujours croissante associée aux événements climatiques de plus en plus
extrêmes, la gestion du risque inondation est une thématique qui tient une place importante au
cœur des projets de développement urbain et ruraux.
Dans le cas d’une agglomération nouvelle telle que Cergy-Pontoise, où les espaces à urbaniser
sont encore importants, les enjeux liés à la bonne gestion des ruissellements et à la préservation
des espaces naturels ont été intégrés dans les politiques publiques.
Cependant malgré cette prise de conscience cette thématique est difficile à développer de part ça
complexité. L’hydraulique, l’hydrologie, la géologie, le génie-civil, l’environnement, la réglementation
ou la communication sont autant de composantes qu’il faut appréhender pour faire de la gestion de
projets durables.
Complexe également parce le montage de tels projets s’étale sur plusieurs années, les acteurs sont
nombreux et les besoins financiers conséquents.
Dans le cas particulier du projet exposé dans ce rapport, même si nous n’en sommes encore qu’au
début, j’ai bon espoir pour qu’il soit mené à son terme. D’autres projets importants s’y sont greffés
est ont provoqué une réflexion globale sur le secteur d’étude. Il est prévu que les acteurs des
projets se réunissent courant septembre afin d’adopter une stratégie générale de coordination.
En attendant, d’autres projets en hydraulique urbaine et rurale m’ont été confiés, ce qui laisse
présager de bonnes perspectives d’évolutions de mes compétences notamment dans l’utilisation
des outils informatiques.
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Bibliographie
Ouvrages :
BROCHE, Techniques alternatives aux réseaux d’assainissement pluvial : éléments clés pour leur
mise en œuvre, Certu n°3, édition Lavoisier, 154 pages.
GRAIE, Techniques alternatives d’assainissement pluviale : choix, conception, réalisation et
entretien, édition Lavoisier, 372 pages.
Documents officiels :
ECOSPSPHERE, SEPIA, Conseils, HYDRAUSPHERE, Étude environnementale du territoire de
l’agglomération de Cergy-Pontoise, octobre 2007,225 pages.
ING ESPACES, Plan de zonage et règlement du plan de prévention du risque inondation de la
vallée de l’Oise sur la commune de Jouy le Moutier, DDEA du Val d’Oise, PPRI approuvé le 5 juillet
2007.
ANTEA, Etude hydraulique du bassin versant du Val de Glatigny, Août 2008, 110 pages.
BSE, Plan de zonage eaux pluviales de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise,
janvier 2006.
GAUDRIOT, plan des réseaux d’assainissement de la commune de Jouy le Moutier, juin 2002,
HYDRATECH, Etude du fonctionnement des réseaux d’assainissement de la communauté
d’agglomération de Cergy-Pontoise par temps de pluie, 2002, 275 pages.
Sites Internet :
Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile de France, IAURIF, Mode d’occupation des sols de
Jouy-leMoutier, Disponible sur www.iaurif.org. (Consulté à partir du 5 avril 2009).
Encyclopédie en Ligne, WILKIPEDIA, Disponible sur www.Wilkipedia.org
(Consulté à partir du 10 juin).
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Annexes
Annexe 1 : Organigramme de la CACP
Annexe 2 : Ajustement statistique des pluies
Annexe 3 : Znieff sur la zone d’étude
Annexe 4 : Espaces verts sur la commune de Jouy le Moutier
Annexe 5 : Etude foncière
Annexe 6 : Grandes tendances du P.L.U.
Annexe 7 : Modélisation hydraulique
Annexe 8 : Profil des inondations
Annexe 9 : Synthèse des scénarii d’aménagement
Annexe 10 : Note de bureau – Autorisation de programme
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Liste des figures
Figure 1 : Carte générale de l'Agglomération de Cergy-Pontoise ....................................................... 4
Figure 2 : Localisation du bassin versant du Val de Glatigny (extrait de la carte IGN à 1/25 000) ..... 16
Figure 3 : Données climatiques générales (données METEO FRANCE).......................................... 17
Figure 4 : Contexte géologique (extrait de la carte géologique de Pontoise BRGM à 1/50 000)........ 19
Figure 5 : Localisation des investigations réalisées au fond du bassin des Cochevis ....................... 21
Figure 6 : Extrait du plan de zonage réglementaire du PLU de JOUY-LE-MOUTIER ............................ 25
Figure 7 : Exutoires et bassins versants .......................................................................................... 27
Figure 8 : Fossé à la lisière du Bois de Bellefontaine..................................................................... . 28
Figure 9 : Bassin n°6 ..................................................................................................................... 28
Figure 10 : Talweg à l’aval des prairies (à gauche) et sillon tracé à travers champs (à droite). ......... 29
Figure 11 : Vue de la vallée à l’aval du bois de Bellefontaine........................................................... 29
Figure 12 : Talweg principal à l’aval du chemin de Bellefontaine...................................................... 29
Figure 13 : Bassin des Cochevis. .................................................................................................... 30
Figure 14 : Écoulements à l’amont du bassin des Cochevis (à gauche) et ouvrage
d’alimentation du bassin (à droite). ................................................................................ 30
Figure 15 : Fossé calibré à l’aval du bassin des Cochevis. .............................................................. 31
Figure 16 : Ouvrages de franchissement......................................................................................... 31
Figure 17 : Noue enherbée (à gauche) et franchissement du chemin des Cochevis (à dr.)............... 31
Figure 18 : Confluence des écoulements des sous-bassins versant nord
et sud à l’entrée de la rue du Val de Glatigny. ................................................................ 32
Figure 19 : Caniveau en béton, fossé en béton trapézoïdal, fossé enherbé le long
de la rue du Val de Glatigny........................................................................................... 32
Figure 20 : Débouché de la canalisation ø400 mm la rue du Val de Glatigny. .................................. 33
Figure 21 : Cunettes le long la rue du Val de Glatigny. .................................................................... 33
Figure 22 : Caniveaux le long de la rue de la Ravine de Glatigny. ................................................... 33
Figure 23 : Fossé le long de la zone inondable Glatigny II (à gauche) et ouvrage
de franchissement de l’avenue des Saules Brûlés (à droite)........................................... 34
Figure 24 : Canalisations ø400 mm au bout de la rue de l’Oise. ...................................................... 34
Figure 25 : Extrait du logiciel Marco ................................................................................................ 46
Figure 26 : Localisation et emprise prévisionnelle de l’ouvrage sud ................................................. 52
Figure 27 : Implantation prévisionnelle du bassin des Cochevis rèaménagé
et tracé des ouvrages de drainage nécessaires en amont . ............................................ 53
Figure 28 : Localisation et emprise des ouvrages de rétention en cascade ...................................... 53
Figure 29 : Linéaire de la rue du Val de Glatigny pouvant être aménagé ......................................... 54
Figure 30 : Localisation des aménagements proposés sur le réseau d’assainissement.................... 55
Figure 31 : Caniveau en béton, fossé en béton trapézoïdal, fossé enherbé le long
de la rue du Val de Glatigny........................................................................................... 55
Figure 32 : Localisation du bassin Glatigny II. ................................................................................. 56
Figure 33 : Fossé le long de la zone inondable Glatigny II (à gauche) et ouvrage
de franchissement de l’avenue des Saules Brûlés (à droite)........................................... 56
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Liste des tableaux
Tableau 1 : Hauteurs de pluies décennales et centennales (source : Météo France) ....................... 19
Tableau 2 : Coefficients de Montana ajustés (i en mm/min et t en min)............................................ 19
Tableau 3 : Résultats des essais d’infiltration réalisés au fond du bassin des Cochevis ................... 21
Tableau 5 : Objectifs intermédiaire et opérationnels ........................................................................ 40
Tableau 6 : Budget prévisionnel du projet ....................................................................................... 57
Tableau 7 : Planning financier......................................................................................................... 58
Liste des annexes
Annexe 1 : Plan des propriétés foncières Sud de JOUY-LE-MOUTIER
Annexe 2 : Localisation des sites naturels et fiches descriptives
Annexe 3 : Localisation des espaces verts et fiches descriptives
Annexe 4 : Périmètre de la future ZAC de la Croix Villecoq
Annexe 5 : Bassins versants modélisés
Annexe 6 : Profils en travers et lignes d’eau atteintes en différents points du réseau
Annexe 7 : Profils en long par tronçon
Annexe 8 : Plan de synthèse des propositions d’aménagements
Annexe 9 : Fiches de synthèse des ouvrages de rétention proposés sur la partie
amont du bassin versant
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Table des matières
Introduction ................................................................................................................................4
Phase 1 : Découverte du projet dans son contexte.....................................................................3
1. Présentation du contexte du stage ..........................................................................................4
1.1.
Présentation de l’Agglomération de Cergy-Pontoise ..................................................4
1.1.1.
En quelques chiffres : ....................................................................................4
1.1.2.
Les principales caractéristiques de l’Agglomération de Cergy-Pontoise : ........5
1.1.3.
Brefs rappels historiques :..............................................................................5
1.2.
Présentation de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise ......................6
1.2.1.
Généralité......................................................................................................6
1.2.2.
Les compétences...........................................................................................7
1.2.3.
L’organisation de la collectivité.......................................................................7
1.3.
Présentation du stagiaire et de son environnement....................................................8
2. Motifs et enjeux du projet ........................................................................................................9
2.1.
Origine du projet ...........................................................................................................9
2.2.
Objectifs généraux........................................................................................................9
2.2.1.
De la commune de Jouy-le-Moutier................................................................9
2.2.2.
Du Pôle D.D.E.F.I.R.......................................................................................10
2.2.3.
D’autres acteurs du projet ..............................................................................10
2.3.
Un objectif stratégique pour ma direction ...................................................................11
2.3.1.
La problématique de gestion des eaux pluviales sur le territoire
communautaire..............................................................................................11
2.3.2.
Insertion du projet dans les politiques
de gestion des eaux pluviales et de développement durable..........................12
Phase 2 : Maturation du projet ....................................................................................................13
3. Préparation du projet ..............................................................................................................14
3.1.
Recueil des données.....................................................................................................14
3.2.
Restitution des données...............................................................................................16
3.2.1.
Contexte géographique et topographique.......................................................16
3.2.2.
Contexte climatique .......................................................................................17
3.2.2.1.
Contexte pluviométrique général....................................................................17
3.2.2.2.
Fortes précipitations.......................................................................................18
Contexte géologique et hydrogéologique........................................................19
3.2.3.1.
Contexte géologique ......................................................................................19
3.2.3.2.
Contexte hydrogéologique .............................................................................20
3.2.3.3.
Capacités d’infiltration....................................................................................21
3.2.4.
Contexte hydrologique général.......................................................................22
3.2.5.
Enjeux environnementaux..............................................................................22
3.2.6.
Aménagement du territoire et risques naturels ...............................................23
3.2.6.1.
Répartition des propriétaires sur le bassin versant..........................................24
3.2.6.2.
Plan Local d’Urbanisme .................................................................................24
3.2.7.
Contexte hydraulique .....................................................................................26
3.2.7.1.
Exutoires et bassins versants associés ..........................................................26
3.2.7.2.
Infrastructures pluviales phasées par l’urbanisation........................................27
3.2.7.3.
Infrastructures pluviales en zones rurale – Partie amont du bassin versant.....28
3.2.7.4.
Infrastructures pluviales en zone périurbaine – Partie centrale
du bassin versant...........................................................................................31
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3.2.7.5.
Infrastructures pluviales en zone urbaine – Partie aval du bassin versant
(hameau “Glatigny”) .......................................................................................33
3.2.7.6.
Etude du schéma directeur d’assainissement – cause des
dysfonctionnements et solutions proposées. ..................................................36
3.3.
Analyse des données....................................................................................................37
3.3.1.
Contraintes pour le projet...............................................................................37
3.3.2.
Atouts pour le projet.......................................................................................38
4. Planification du projet..............................................................................................................39
4.1.
Définition des objectifs intermédiaires et opérationnels.............................................39
4.2.
Planification des ressources ........................................................................................41
4.2.1.
Humaines ......................................................................................................41
4.2.2.
Matérielles .....................................................................................................42
4.2.3.
Financières....................................................................................................42
4.3.
Planning du projet.........................................................................................................43
Phase 3 : Déroulement du projet.................................................................................................44
5. Les étapes du projet en phase de conception..........................................................................45
5.1.
Étude de programmation ..............................................................................................45
5.1.1.
Définition des besoins....................................................................................45
5.1.2.
Consultation ..................................................................................................46
5.1.2.1.
Rédaction du dossier de consultation des entreprises ....................................46
5.1.2.2.
Parution de l’avis d’appel public à concurrence ..............................................47
5.1.2.3.
Analyse des offres .........................................................................................47
5.1.2.4.
Attribution du marché.....................................................................................47
5.1.3.
Modélisation hydraulique ...............................................................................48
5.1.3.1.
Scénarii envisagés et pluie de référence ........................................................48
5.1.3.2.
Apports des bassins versants ........................................................................48
5.1.3.3.
Fonctionnement actuel des ouvrages (selon modélisation) .............................49
5.1.4.
Scénarii d’aménagement ...............................................................................51
5.1.4.1.
Problématique et orientations.........................................................................51
5.1.4.2.
Régulation des apports des bassins versants amont ......................................52
5.1.4.3.
Amélioration du réseau existant dans les secteurs urbanisés .........................54
5.2.
Définition et validation du budget ................................................................................57
5.2.1.
Élaboration du budget....................................................................................57
5.2.2.
Validation du projet ........................................................................................58
5.3.
Consultation du groupement de maîtrise d’œuvre......................................................59
5.3.1.
Organisation de la consultation ......................................................................59
5.3.2.
Suivi des études ............................................................................................59
6. Les étapes du projet en phase de réalisation...........................................................................60
6.1.
Consultation d’entreprises pour les travaux ...............................................................60
6.2.
Suivi des travaux...........................................................................................................60
6.3.
Fonctionnement des ouvrages.....................................................................................60
7. Évaluation du projet ................................................................................................................61
Annexes .....................................................................................................................................64
STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009
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Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux”
Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
Résumé
Ce rapport fait référence à un projet en gestion du risque inondation d’un hameau situé sur la
commune de Jouy-le-Moutier dans le département du Val d’Oise. La problématique d’inondation est
liée aux caractéristiques géomorphologiques du bassin versant, favorisant la production de
ruissellements importants, mais également aux infrastructures d’assainissement des eaux pluviales
actuellement inadaptées.
La méthodologie de gestion de projet et les actions à réaliser pour mener à terme cette opération y
sont développées.
Une modélisation hydraulique de l’ensemble du bassin versant confirme
l’ampleur des inondations dont témoignent les riverains. Cette étude propose, selon les différentes
contraintes existantes, trois types de solution : les régulations des débits à l’aide d’ouvrages de
rétention, l’amélioration des conditions d’écoulement sur les secteurs sensibles ainsi qu’une
amélioration de l’insertion paysagère intégrant un abattement des polluants présents dans les eaux
ruisselées.
Pour que le projet puisse être mis en oeuvre, les solutions précédemment évoquées et le budget
adéquat doivent être validés par les élus membres du conseil de la collectivité où mon stage à été
effectué. Le projet a reçu un avis positif récemment remis en cause par le démarrage d’un projet de
voirie de contournement, jugé prioritaire, et dont le tracé est dans l’emprise du bassin versant
étudié.
L’avenir du projet n’est pas remis en cause mais. Reste à composer l’équipe projet qui aura la
responsabilité de sa réalisation.
Abstract
This report focuses on a flood risk management project of a hamlet based on the Jouy-le-Moutier
municipality in the Val d'Oise department. The flood issue is not only linked to the drainage basin's
geomorphological characteristics, contributing to major runoff production, but also to a current illadatpted urban stormwater drainage system.
The project management methodology and the actions to undertake to see this operation through
are developed here.
An hydraulic modelling of the whole urban catchment confirms extented floods witnessed by
riverside residents. According to the various existing constraints, this study puts forward three types
of solutions : flow rate regulation thanks to retention facilities, improvement of the water flow
conditions in sensitive areas, as well as improvement of the landscaping scheme including polluted
runoff reduction (so-called nonpoint source water pollution).
In order to get the project through, the above solutions and accurate budget should be assessed by
the elected representatives members of the community board where I did my placement. The
current project has already been received with a positive opinion, recently postponed due to the
launch of a priority by pass road scheme, whose layout runs through the drainage basin involved.
The future of the project is not put back in question, still the project-team has to be gathered
together to conduct it.
STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009
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Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux”
Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
Annexes
Annexe 1 : Organigramme de la CACP
Annexe 2 : Ajustement statistique des pluies
Annexe 3 : Znieff sur la zone d’étude
Annexe 4 : Espaces verts sur la commune de Jouy le Moutier
Annexe 5 : Etude foncière
Annexe 6 : Grandes tendances du P.L.U.
Annexe 7 : Modélisation hydraulique
Annexe 8 : Profil des inondations
Annexe 9 : Synthèse des scénarii d’aménagement
Annexe 10 : Note de bureau – Autorisation de programme
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Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux”
Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
Annexe 1 :
Organigramme de la Communauté
d’Agglomération de Cergy-Pontoise
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Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
ANNEXE 1
Organigramme de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise
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Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
Annexe 2 :
Ajustement statistique des pluies
Stations pluviométriques de
Pontoise et Condécourt
(Réalisé : étude avec logiciel « hydrolab » - auteur M. LABORDE Jean-Pierre)
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Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
ANNEXE 2
Ajustements statistiques de la pluviométrie de Pontoise et Condécourt (95)
Valeurs
naturelles
S TATION PONTOIS E AERO
Ajustement à une loi de Gumbel
Pluies Journalières Max Mensuelles
70
60
50
40
30
20
10
0
-10
-2
-1
0
1
2
3
4
5
(mode=11,35 gradex=6,99 taille=160 et I.C. à 80%)
T
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0,8
1,49993999
20,4627098
10
0,9
2,25036733
25,0852606
20
0,95
2,97019525
29,5193222
50
0,98
3,90193866
35,2587602
100
0,99
4,60014923
39,5596613
S TATION DE CONDECOURT
Pluies Journalières Max mensuelles
Ajustement à une loi de Gumbel
70
60
Valeurs
naturelles
50
40
30
20
10
0
-10
-2
-1
0
1
2
3
4
(mode=11,35 gradex=6,99 taille=160 et I.C. à 80%)
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1,49993999
20,6094881
10
0,9
2,25036733
25,1571751
STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009
20
0,95
2,97019525
29,5194255
50
0,98
3,90193866
35,1659114
100
0,99
4,60014923
39,3971579
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Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux”
Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
STATION DE PONTOISE VILLE
Pluies Journalières Max Mensuelles
Ajustement à une loi de Gumbel
70
60
Valeurs
naturelles
50
40
30
20
10
0
-10
-2
-1
0
1
2
3
4
(mode=11,35 gradex=6,99 taille=160 et I.C. à 80%)
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1,49993999
21,8345805
STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009
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0,9
2,25036733
27,0800676
20
0,95
2,97019525
32,1116648
50
0,98
3,90193866
38,6245512
100
0,99
4,60014923
43,5050431
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Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux”
Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
Annexe 3 :
Zones naturelles d’intérêt écologique
faunistique et floristique – ZNIEFF
(Source : étude environnementale de l’agglomération)
STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009
Site 1 : Prairie au lieu-dit
« Bellefontaine »
Données générales
Commune : Jouy-le-Moutier
Superficie : 1,61 ha
Occupation des sols : Prairies et assimilé
Zonage des espaces naturels : néant
Sources des données
Bibliographie : néant.
Organismes et personnes consultées : néant.
Visites :
Flore : 1 visite.
Faune : 1 visite.
Flore
Niveau d’information : moyen
Habitats :
Nom
Prairies mésophiles
pâturées
Fruticées mésophiles
Surface (en
pourcentage)
95 %
Intérêt patrimonial
Habitat humide ou
aquatique
Habitat en régression
5%
Espèces végétales remarquables : Aucune espèce d’intérêt patrimonial recensée.
Commentaires : En lisière de la forêt départementale de l’Hautil, au lieu-dit « Bellefontaine »,
subsiste une prairie actuellement pâturée par des chevaux. Quelques vieux Chênes
pédonculés (Quercus robur) servant d’abri aux animaux ponctuent cette pâture. Elle n’a pas
été inventoriée précisément afin d’éviter le dérangement des animaux. Elle semble toutefois
peu diversifiée en raison du pâturage et il est peu probable qu’elle abrite des espèces
végétales remarquables. Toutefois le caractère relictuel (dernier témoin) de ce type de
formation lui confère un intérêt écologique.
1
Faune
Niveau d’information :
Faible pour les oiseaux et les insectes
Nul pour les mammifères et les reptiles-amphibiens.
Espèces animales remarquables :
Groupe
Orthoptères
Nom
Decticelle bariolée
(Metrioptera roeselii)
Statut
Peu commun,
déterminant de Znieff
Commentaire
Espèce commune sur
le territoire de
l’agglomération
Corridor écologique : Espace située en lisière du massif de l’Hautil à fort enjeu
chiroptérologique, la pâture est vraisemblablement utilisée régulièrement par des chauvessouris en transit ou en chasse.
Commentaires : Le surpâturage affecte fortement la diversité entomologique. La localisation
en lisière et la présence de vieux arbres donne très probablement un intérêt
chiroptérologique au site.
Avis général et recommandations
Valeur écologique globale : Moyenne (formation rurale traditionnelle en régression et rôle
probable de corridor en lisière de la forêt de l’Hautil).
Recommandations :
-
-
-
Site à conserver et donc à classer en espace inconstructible dans le SCOT et le
PLU ;
Dans la mesure du possible, favoriser le maintien d’un ensemble prairial complet (non
fragmenté) en lisière de la forêt en étendant les prairies vers l’est et le nord
(potentialités fortes pour les rapaces diurnes et nocturnes, dont la Chouette
chevêche, et pour les chiroptères) ;
Favoriser une gestion plus extensive de la prairie (diminution de la charge en
animaux, limitation des traitements afin de favoriser une meilleure diversité floristique
et entomologique ;
Compléter les inventaires faunistiques par de nouvelles prospections.
2
Site 2 : Bois de Bellefontaine
Données générales
Commune : Jouy-le-Moutier
Superficie : 37,12 ha
Occupation des sols : Bois naturel
Zonage des espaces naturels : ZNIEFF de type 2 de la Forêt de l’Hautil
Sources des données
Bibliographie : ÉCOSPHÈRE, 2005 – Prolongement de la francilienne de Cergy-Pontoise (95) à
Poissy-Orgeval (78) - Étude de faisabilité « milieux naturels » - Note de synthèse.
Direction Départementale de l'Équipement / Écosphère, Saint-Maur-des-Fossés, 22 p.
Organismes et personnes consultées : néant.
Visites :
Flore : 1 visite.
Faune : 1 visite partielle.
Flore
Niveau d’information : moyen
Habitats :
Nom
Chênaie acidophile
Chênaie-frênaie
mésohygrophile
Végétation dense de
grandes hélophytes
Végétation hygrophile
des ruisselets,
mares…
Surface (en
pourcentage)
90 %
Intérêt patrimonial
Habitat humide ou
aquatique
8%
Habitat humide
1%
Habitat aquatique
1%
3
Espèces végétales remarquables :
Nom scientifique
Campanula
trachelium
Nom français
Campanule gantelée
Statut
Assez commune
Pulmonaria longifolia
Pulmonaire à longues
feuilles
Assez commune
Commentaire
Forêt et haie
neutrocalcicoles sur sol
frais, se rencontre
également en bas de
pente
Espèce caractéristique
des forêts acidophiles, se
rencontre en bas de
pente au bord des
chemins forestiers
Commentaires : Ce boisement sur coteau est dominé par les Chênes pédonculé (Quercus
robur) et sessile (Quercus petraea) ainsi que par le Châtaignier (Castanea sativa). En bas de
pente, l’humidité est plus importante et le Frêne devient dominant. En lisière se développe
dans les endroits les plus humides, une mégaphorbiaie composée de l’Epilobe hirsute
(Epilobium hirsutum) et de la Salicaire commune (Lythrum salicaria). Relativement âgé, le
boisement abrite quelques vieux arbres, en particulier dans la Chênaie-frênaie en bas de
pente. Lors de la visite du site en septembre 2006 (période un peu tardive pour inventaire
floristique), les deux espèces végétales peu fréquentes mentionnée dans le tableau
précédent ont été recensées. Il est toutefois probable que ce site abrite d’autres espèces
d’intérêt patrimonial. Son intérêt phytoécologique est indéniable. Notons également que le
boisement protège les sols sableux des coteaux de l’érosion lors des fortes pluies.
Faune
Niveau d’information :
Moyen pour les oiseaux
Faible pour les orthoptères et les lépidoptères
Nul pour les mammifères (dont chiroptères) et les odonates.
Espèces animales remarquables :
Groupe
Oiseaux nicheurs
Nom
Pic noir
Oiseaux nicheurs
Orthoptères
Pigeon colombin
Decticelle bariolée
(Metrioptera roeselii)
Statut
Assez rare, annexe
1 directive Oiseaux
Assez commun
Peu commun,
déterminant de Znieff
Commentaire
Espèce commune sur
le territoire de
l’agglomération
Corridor écologique : Les franges du massif de l’Hautil sont largement utilisées par les
ongulés (chevreuil et sanglier). Le Bois de Bellefontaine est de plus en lien avec les
bosquets-relais au sud de Jouy-le-Moutier, qui permettent aux animaux de rejoindre l’Oise.
Par ailleurs, le bas de pente plus humide est sans doute un axe de circulation pour les
amphibiens.
Commentaires : La partie basse du bois présente plus d’intérêt que les pentes : l’existence
de vieux chênes et frênes favorise les oiseaux cavernicoles (Pigeon colombin, pics dont le
Pic noir) et probablement les chiroptères. Un intérêt pour les amphibiens est possible
notamment lors d’années humides (suintements, fossés). Une mégaphorbiaie repérée en
4
lisière, malgré sa petitesse, pourrait avoir localement un rôle important en tant que zone de
gagnage (= d’alimentation), voire constituer un site de reproduction pour les amphibiens du
bois.
Avis général et recommandations
Valeur écologique globale : Assez forte (Boisement âgé avec présence d’une espèce peu
commune : le Pic noir, présence de zones humides favorables aux amphibiens).
Recommandations :
-
Site à conserver et donc à classer en espace inconstructible dans le SCOT et le
PLU ;
Favoriser le maintien d’îlots de vieillissement au sein du boisement pour les oiseaux
cavernicoles, les coléoptères et les chiroptères ;
Favoriser un couvert végétal diversifié en lisière ;
Compléter les inventaires floristiques et faunistiques par de nouvelles prospections.
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Annexe 4 :
Espaces verts sur la commune
de Jouy le Moutier
(Source : étude environnementale de l’agglomération)
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Site JO05 : Plaine de jeux du
Val
Espace vert à vocation sportive
Commune : Jouy-le-Moutier
Adresse : Rue du Val
Propriétaire/ Gestionnaire : Commune
Superficie : 2,79 ha
Description
Composition / Végétation : Pelouses, boisement planté (frênes, Erable sycomore, sorbiers),
terrains de sport, alignements d’arbres (tilleuls, peupliers), ru recalibré – parcelle de
vigne à proximité (Chemin des Vignes)
Eléments remarquables / Aspect particulier : Bande boisée pour isoler Jouy-le-Moutier de la
future V88
Traitement végétal dominant : Naturel /extensif
Entretien : Suivi
Dégradation : Néant
Usages
Fonction : Loisir (aire de jeux), sociale (proximité de l’école du Vast…)
Fréquentation : Faible – accès libre – chemin de PR
Avis général et recommandations
La biodiversité actuelle, faible du fait de l’artificialité de cet espace, peut être améliorée en :
•
•
•
développant les formations buissonnantes, en faisant appel notamment à des essences
locales d’arbustes épineux et à fruits afin d’augmenter le potentiel ornithologique…
créant des lisières forestières pluristratifiées, de l'ourlet herbacé au manteau forestier ;
reprofilant le fossé principal pour créer des berges en pente douce et de petites zones
humides.
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Annexe 5 :
Etude foncière sur le bassin versant
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Annexe 6 :
Plan Local d’Urbanisme de Jouy-le-Moutier
Grandes tendances et perspectives d’évolution
dans le périmètre du bassin versant
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ANNEXE 6
Plan Local d’Urbanisme de Jouy-le-Moutier – grandes tendances et
perspectives d’évolution dans le périmètre du bassin versant
Espaces protégés
Les “zones à protéger” sont les principales zones naturelles (N) ou agricoles (A) du bassin
versant :
•
•
•
•
l’espace boisé classé de la butte de l’Hautil, à l’amont du bassin versant,
une partie du couloir agricole existant,
le bois du Val, de part et d’autre du Val de Glatigny (dont une partie est située dans le
périmètre du PPR lié aux anciennes carrières souterraines abandonnées),
la zone située dans le lit majeur de l’Oise, à l’aval du bassin versant, et qui correspond au
secteur classé en zone verte du PPRI du Val d’Oise.
Dans ces secteurs, très peu d’aménagements sont autorisées. Il s’agit généralement de
constructions destinées à la gestion des espaces naturels.
Limite nord du bassin
versant du Val de Glatigny
Figure 1 : Extrait du plan de zonage réglementaire du PLU de JOUY-LE-MOUTIER
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Zones urbaines
Les secteurs déjà urbanisés sont situés sur la partie aval du bassin versant. Il s’agit
principalement du tissu urbain ancien du hameau de Glatigny (zone UA) et de son prolongement
à l’ouest, en bordure du Val de Glatigny (zone UB). On distingue également la zone d’activités
économiques des Saules Brûlés (zone UI). Sur ces secteurs déjà en grande partie urbanisés, les
extensions de l’urbanisation et les aménagements seront, de fait, limitées.
La figure suivante présente l’évolution de l’occupation des sols de JOUY-LE-MOUTIER entre 1982
et 2003 (source : IAURIF). Notons que si l’urbanisation a été assez forte à l’échelle de la
commune, elle est restée limitée sur le bassin versant du Val de Glatigny.
Figure 2 : Evolution de l’occupation des sols de JOUY-LE-MOUTIER de 1982 à 2003 : (source : IAURIF)
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Zones à urbaniser
Dans la partie aval du bassin versant, un petit secteur située au nord du hameau de Glatigny est
classé en “zone à urbaniser dans le cadre d’opérations d’aménagements d’ensemble” (zone
1AU). Il s’agira probablement d’une nouvelle zone pavillonnaire.
Les principales perspectives d’évolution se situent plus en amont, sur une partie des terrains
aujourd’hui cultivés, avec :
•
•
la future ZAC de la Croix Villecoq, en extension du Parc d’Activités des Forboeufs,
l’emprise prévue pour l’aménagement de la V88, comprenant également une réserve
foncière pour l’aménagement d’infrastructures de transports (zone At).
Le futur secteur de développement des Forboeufs-Merisiers sera réservé à une opération
d’aménagement urbain mixant des activités économiques et des logements, avec notamment la
création de la ZAC de la Croix Villecoq.
La rocade de contournement de l’agglomération (V88) est également un axe essentiel du PLU de
JOUY-LE-MOUTIER. Elle conditionne la viabilité du développement urbain de toute l’agglomération,
et contribuera à l’attractivité du parc d’activités des Forboeufs. Elle comprendra :
• un raccordement sur la RD55A sur la commune de MAURECOURT (2x1 voie),
•
une liaison avec le boulevard de l’Oise (2x2 voies).
Contraintes réglementaires encadrant les aménagements de gestion des eaux
pluviales
Les aménagements de gestion des eaux pluviales du bassin versant ne sont interdits qu’en zone
At du PLU, qui correspond à l’emprise réservée pour l’aménagement de la V88 ainsi qu’à une
réserve foncière pour l’aménagement d’infrastructures de transports.
Dans cette zone At, seules les constructions ou installations nécessaires à la réalisation et à
l’exploitation des infrastructures de transport peuvent être autorisées.
Dans les zones à protéger A et N, les installations nécessaires aux équipements collectifs liés à la
voirie et aux réseaux divers peuvent être autorisées.
Anciennes carrières
Le plan de zonage réglementaire du PLU de JOUY-LE-MOUTIER fait apparaître des zones
concernées par :
•
•
un Plan de Prévention des Risques (PPR) lié aux anciennes carrières souterraines
abandonnées,
un PPR lié aux anciennes carrières de gypse abandonnées du massif de l’Hautil.
Le PLU préconise de sécuriser les sites liés aux anciennes carrières souterraines, conformément
à l’arrêté des plans de prévention des risques du 8 avril 1987 et du 26 décembre 1995.
Concernant les zones urbaines sur lesquelles des anciennes carrières de gypses sont identifiées,
les projets de construction font l’objet d’un avis de l’inspection générale des carrières. Le permis
de construire pourra être refusé ou accepté sous conditions de dispositions spéciales de
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sécurisation. Il est notamment préconisé dans ces secteurs de limiter les rejets hors réseaux
d'assainissement, la dissolution du gypse étant favorisée par la circulation d'eau souterraine, ellemême liée à l'infiltration d'eau en provenance de la surface.
Ces points ont été abordés avec les services techniques de JOUY-LE-MOUTIER :
•
•
les anciennes carrières de gypse abandonnées du massif de l’Hautil sont situées à
l’extérieur du bassin versant du Val de Glatigny,
les anciennes carrières souterraines abandonnées auxquelles il est fait référence sur le
plan de zonage du PLU seraient en réalité d’anciennes caves de vignerons (une dizaine
au total).
La zone hachurée sur le plan de zonage réglementaire du PLU correspond a une ancienne
carrière, propriété de la Communauté d’Agglomération de CERGY-PONTOISE, à ciel ouvert et
protégée.
Zones inondables
La partie aval du bassin versant du Val de Glatigny est comprise dans le lit majeur de l’Oise, et
entre donc dans le périmètre du Plan de Prévention des Risques d’Inondation de la Vallée de
l’Oise (PPRIVO), révisé et approuvé le 5 juillet 2007. Ce PPRI détermine les mesures de
prévention à mettre en œuvre contre le risque d’inondation fluviale lié aux crues de l’Oise et
contre le risque d’inondation par remontée de la nappe phréatique.
Pour les communes situées en aval du barrage de Pontoise, les cotes des Plus Hautes Eaux
Connues (PHEC) sont celles de la crue de la Seine en 1910. Mais si cette crue constitue la crue
de référence, le préambule du PPRI précise que des crues plus importantes sont susceptibles de
se produire.
Le niveau de référence (PHEC) de l’Oise à l’aval du bassin versant du Val de Glatigny
est 24,27 m NGF.
Figure 3 : Extrait du plan de zonage du PPRI de la Vallée de l’Oise
Le plan de zonage du PPRI distingue 3 zones dans la partie aval du bassin versant du Val de
Glatigny :
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•
•
•
Les champs situés à l’est de la RD55A sont classés en zone verte, qui regroupe les
secteurs naturels ou très peu urbanisés, destinées à conserver leur fonction de champ
d’expansion des crues et où l’urbanisation n’est donc pas tolérée,
Le court tronçon de la RD55A compris dans le bassin versant est classé en zone bleue,
qui regroupe les secteurs urbanisés où l’aléa inondation est moyen (hauteur d’eau en cas
de crue de référence inférieure à 1 m),
Le secteur urbanisé situé à l’ouest de la RD55A est partiellement classée en zone
turquoise, qui regroupe les secteurs situés un peu au-dessus de la crue de référence,
inondables par une crue d’occurrence supérieure à cette dernière ou par remontée de
nappe, où les projets d’urbanisation peuvent être envisagés à condition qu’ils intègrent le
risque d’inondation dans leur conception.
Notons que pour la crue de référence (d’après les relevés topographiques commandés lors du
recueil de données) :
•
•
•
les zones naturelles situées à l’est de l’avenue des Saules Brûlées (RD55A) sont bien
théoriquement inondables par la crue,
l’avenue des Saules Brûlés n’est théoriquement pas inondable à hauteur du bassin
Glatigny II, bien qu’elle soit située en zone bleue du PPRI,
les secteurs situés à l’amont (à l’ouest) de l’avenue des Saules Brûlés, situés en zone
turquoise du PPRI, ne sont pas inondables par cette crue, excepté le fond du bassin
Glatigny II et la rue de l’Oise.
Le fait d’avoir été critique sur les données du PPRI me conforte sur la faisabilité administrative du
projet.
Il est également rappelé dans le texte du PPRI que « la loi du 30 juillet 2003 relative à la
prévention des risques technologiques et naturels retient le principe d’une gestion globale du
risque. Dans ce contexte, elle s’intéresse aussi aux espaces du bassin versant qui ne sont pas
directement exposés aux risques, mais où les projets de constructions, d’ouvrages,
d’aménagement ou les exploitations agricoles, forestières, artisanales, commerciales ou
industrielles peuvent aggraver les risques dans les secteurs directement concernés ou en
provoquer de nouveaux. »
Au-delà des mesures d’urbanismes imposées dans les zones inondables, la prévention des
risques d’inondation passent donc également par une gestion des eaux de ruissellement à
l’échelle des bassins versants.
Il est d’ailleurs précisé : « lorsque c’est possible, la capacité d’infiltration du terrain naturel
doit en outre être maintenue, et des techniques alternatives à l’imperméabilisation des sols
sont à mettre en œuvre en priorité. »
Remarque : La politique de gestion des eaux pluviales appliquée sur ce projet est donc
parfaitement en accord avec le PPRI, un atout indiscutable pour une éventuelle procédure
d’autorisation au titre de la loi sur l’eau.
Le PLU de JOUY-LE-MOUTIER intègre l’ensemble de ces contraintes. Il se conforme au PPRI dans
les zones d’expansion des crues de l’Oise et vise à préserver les écoulements hydrauliques
naturels depuis le massif de l’Hautil et le plateau vers l’Oise, en prenant en compte les risques
liés aux axes de ruissellement dans l’examen des permis de construire.
STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009
pro
t
ech
hydro
Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux”
Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
Annexe 7 :
Modélisation hydraulique
Géométrie du réseau et résultats
(Source : étude hydraulique réalisé par le cabinet ANTEA)
STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009
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Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales
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Rapport A51581 – Août 2008
I. Constitution du modèle
A. Logiciel utilisé
Les sous-bassins versants, les principaux ouvrages de rétention et les principaux axes de
drainage ont été modélisés à l’aide du logiciel MIKEURBAN développé par le Danish
Hydraulic Institute (DHI).
MIKEURBAN est un progiciel qui permet de simuler notamment la genèse des ruissellements
et la propagation des écoulements. Il permet de résoudre les équations de l’hydraulique de
BARRE DE ST VENANT dans leurs formes complètes ou simplifiées.
Il est associé à l’outil MIKE VIEW pour la visualisation des résultats (vues en plan, profils en
long, animations…).
B. Modèle hydrologique
1. Principe
La modélisation hydrologique permet de simuler la production des ruissellements par les
bassins versants à partir de chroniques de pluies données (ici pluies de projet). Les
ruissellements générés sont introduits au niveau des nœuds du modèle hydraulique.
2. Modèle hydrologique utilisé
Le logiciel MIKE URBAN propose différents types de modèles hydrologiques. Le modèle
retenu dans le cadre de cette étude est le modèle « C2 », le plus couramment utilisé en France
et qui permet de modéliser des bassins versants ruraux ou urbains, à partir d’un nombre
relativement réduit de paramètres.
Il s’agit d’un modèle à réservoirs linéaires permettant la transformation d’un hydrogramme de
pluie nette en un débit à l’exutoire. La loi de stockage dans le réservoir dépend de la hauteur
d’eau dans le réservoir.
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Rapport A51581 – Août 2008
Deux modèles sont inclus dans le modèle C2 :
-
un modèle à simple réservoir linéaire assimilable à un bassin versant urbain, lorsque le
pourcentage d’aire imperméabilisée du bassin est supérieur ou égal à 20 %,
-
un modèle à double réservoir linéaire assimilable à un bassin versant rural, lorsque le
pourcentage d’aire imperméabilisée du bassin est inférieur à 20 %.
3. Paramètres utilisés
Dans les deux cas, la modélisation nécessite la saisie des caractéristiques générales des
bassins versants :
- la superficie totale,
- la pente moyenne,
- la longueur hydraulique (ou plus long chemin hydraulique) ;
ainsi que des paramètres permettant de caractériser la réaction des bassins versants aux
précipitations :
- le temps de réponse (ou lag-time), qui correspond au temps écoulé entre le pic de pluie
et le pic de ruissellement à l’aval du bassin versant,
- le coefficient de réduction, qui correspond à une réduction linéaire du volume ruisselé
suite aux différentes pertes pouvant survenir sur le bassin versant,
- les pertes initiales, qui correspondent à la hauteur de pluie minimale pour que le
ruissellement débute.
Dans le cas d’un bassin versant de type urbain, le modèle utilise en outre le coefficient
d’imperméabilisation (en % de la surface totale).
Dans le cas d’un bassin versant de type rural, le modèle utilise des paramètres additionnels
permettant de décrire les capacités d’infiltration du sol, qui varient en fonction de son état de
saturation.
Il s’agit du modèle d’Horton : f = fc +(f0 – fc) e-Kt où :
- f0 est la capacité d’infiltration maximum du sol,
- fc est la capacité d’infiltration du sol saturé,
- K est une constante positive,
- t est le temps écoulé depuis le début de l’averse.
Les paramètres additionnels à renseigner sont donc :
- les capacités d’infiltration maximale et minimale du sol,
- les puissances qui contrôlent la variation non-linéaire de la capacité d’infiltration du
sol pendant et après la pluie.
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4. Bassins versants modélisés et caractéristiques
Les bassins versants modélisés sont présentés sur le plan fourni en Annexe 5.
a) Sous-bassins versants ruraux situés sur la partie amont du bassin
versant
La partie amont et rurale du bassin versant a été divisée en 8 sous-bassins versants, modélisés
à l’aide d’un double réservoir linéaire et dont les principales caractéristiques sont données cidessous.
Bassin
versant
BVAR1
BVAR2
BVAR3
BVAR4
BVAR5
BVAR6
BVAR7
BVBR1
Type de
couverture
Bois
Bois
Cultures
Cultures
Cultures
Cultures
Cultures
Cultures
Superficie
39,7 ha
14,5 ha
22,2 ha
28,9 ha
64,6 ha
18,6 ha
21,6 ha
21,3 ha
Pente
moyenne
6,4 %
6,1 %
3,5 %
3,9 %
5,0 %
4,1 %
4,4 %
5,5 %
Longueur
hydraulique
870 m
750 m
1 000 m
850 m
1 100 m
1 000 m
775 m
1 000 m
Temps de
réponse
24 mn
21 mn
24 mn
20 mn
20 mn
19 mn
14 mn
19 mn
Pertes
initiales
10 mm
10 mm
5 mm
5 mm
5 mm
5 mm
5 mm
5 mm
Tableau 1 - Paramètres des sous-bassins versants amont à dominante rurale
Les superficies, longueurs hydrauliques et pentes moyennes ont été déterminées par analyse
cartographique, sur la base de la carte IGN à 1/25 000.
Les temps de réponse ont été considérés équivalents aux temps de concentration des différents
sous-bassins versants, eux-mêmes évalués sur la base des vitesses de ruissellement allant de
0,6 m/s dans les zones boisées à 0,9 m/s dans les zones cultivées.
Les pertes initiales ont été évaluées à 10 mm pour les bassins-versants boisés et à 5 mm pour
les bassins versants cultivés.
Deux hypothèses de capacité d’infiltration des sols ont été retenues, en fonction de leur état de
saturation :
-
30 mm/h pour les sols non saturés, lors des pluies de type estivales,
-
6 mm/h pour les sols saturés, lors des pluies de type hivernales.
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b) Sous-bassins à dominante urbaine situés sur la partie aval du
bassin versant
La partie aval et plus urbanisée du bassin versant a été divisée en 11 sous-bassins versants,
modélisés à l’aide d’un simple réservoir linéaire et dont les principales caractéristiques sont
données ci-dessous.
Bassin
versant
Superficie
BVAU1
BVAU2
BVAU3
BVAU4
BVAU5
BVAU6
BVAU7
BVBU1
BVBU2
BVBU3
BVBU4
4,77 ha
8,36 ha
2,77 ha
1,41 ha
0,78 ha
1,03 ha
0,66 ha
0,99 ha
2,07 ha
3,17 ha
1,26 ha
Coefficient d’apport
T < 10 ans
T ≥ 10 ans
24 %
37 %
23 %
36 %
32 %
44 %
40 %
50 %
48 %
56 %
32 %
43 %
48 %
56 %
90 %
95 %
26 %
39 %
37 %
47 %
41 %
51 %
Pente
moyenne
Longueur
hydraulique
7,2 %
7,8 %
8,7 %
3,6 %
1,5 %
1,0 %
0,5 %
1,5 %
1,5 %
1,0 %
0,5 %
400 m
500 m
240 m
190 m
140 m
175 m
145 m
200 m
230 m
300 m
180 m
Tableau 2 - Paramètres des sous-bassins amont aval à dominante urbaine
Ces caractéristiques ont été déterminées par analyse cartographique, sur la base de la
photographie aérienne et des plans de réseaux fournis.
Pour les pluies de périodes de retour supérieures ou égales à 10 ans, les coefficients d’apport
ont été majorés de manière à prendre en compte l’augmentation des apports des espaces verts
et des zones naturelles des bassins versants à dominante urbaine.
Ces coefficients d’apport ont été déterminés sur la base des hypothèses suivantes :
Type d’occupation des sols
Secteurs urbanisés (toitures et voiries)
Espaces verts et espaces naturels
Coefficient d’apport
T < 10 ans
T ≥ 10 ans
90 %
90 %
15 %
30 %
Tableau 3 : Hypothèses de coefficients d’apport
Pour l’ensemble de ces sous-bassins versants, les hypothèses suivantes ont été retenues :
- temps de réponse : 3 minutes,
- pertes initiales : 1 mm.
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5. Pluies de projet
Etant donnée la superficie limitée du bassin versant, les pluies de projet retenues ont été
appliquées sur l’ensemble du bassin versant.
Deux types de pluies ont été considérés :
- des pluies de type orage d’été, courtes et intenses,
- des pluies de type hivernales, plus longues et moins intenses.
Les périodes de retour étudiées vont de 2 à 100 ans (2, 5, 10, 20 et 100 ans).
Ces différents types de pluies ont été accompagnés de différentes hypothèses sur l’état de
saturation des sols (saturés en hiver et secs en été, 4.a)), qui a une influence particulière sur
les apports des bassins versants à dominante rurale.
a) Pluies orageuses
Les pluies orageuses considérées sont des pluies de 1 heure et 3 heures, de type « double
triangle ».
Durée totale
Durée période intense
Période de retour
Hauteur totale
Hauteur période intense
Intensité maximale
1 heure
20 mn
2 ans
5 ans
10 ans
20 ans
100 ans
17,8 mm
21,9 mm
24,9 mm
28,0 mm
35,2 mm
11,2 mm
13,9 mm
16,0 mm
18,1 mm
22,9 mm
47,4 mm/h 59,4 mm/h 69,3 mm/h 78,9 mm/h 100,5 mm/h
Tableau 4 - Caractéristiques des pluies orageuses de 1 heure considérées
Durée totale
Durée période intense
Période de retour
Hauteur totale
Hauteur période intense
Intensité maximale
3 heures
1 heure
2 ans
5 ans
10 ans
20 ans
23,6 mm
29,0 mm
33,0 mm
37,0 mm
17,8 mm
21,9 mm
24,9 mm
28,0 mm
29,8 mm/h 36,7 mm/h 41,7 mm/h 47,0 mm/h
100 ans
46,4 mm
35,2 mm
59,2 mm/h
Tableau 5 - Caractéristiques des pluies orageuses de 3 heures considérées
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Figure 1 - Exemple de la pluie de projet décennale d’une heure
b) Pluies hivernales
Les pluies hivernales considérées sont des pluies de 6 heures et 24 heures, en créneaux.
Durée totale
Période de retour
Hauteur totale
Intensité
2 ans
28,2 mm
3,9 mm/h
5 ans
34,5 mm
4,8 mm/h
6 heures
10 ans
39,4 mm
5,5 mm/h
20 ans
44,2 mm
6,1 mm/h
100 ans
55,4 mm
7,7 mm/h
Tableau 6 - Caractéristiques des pluies hivernales de 6 heures considérées
Durée totale
Période de retour
Hauteur totale
Intensité
2 ans
36,7 mm
1,3 mm/h
5 ans
43,2 mm
1,5 mm/h
24 heures
10 ans
20 ans
48,1 mm
53,0 mm
1,7 mm/h 1,8 mm/h
100 ans
64,5 mm
2,2 mm/h
Tableau 7 - Caractéristiques des pluies hivernales de 24 heures considérées
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C. Modèle hydraulique
1. Principe
La modélisation hydraulique permet de simuler, en fonction des caractéristiques des sousbassins versants et des précipitations, la propagation des écoulements issus de ces sousbassins versants et le fonctionnement des principaux ouvrages.
2. Etendue du modèle
Le modèle hydraulique s’étend de la limite des secteurs boisés situés à l’amont du bassin
versant aux points de rejets dans l’Oise.
Il comprend :
-
Les principaux talwegs situés dans les zones cultivées, au fond desquels les eaux de
ruissellement sont drainées par des fossés (en amont du bassin des Cochevis au nord et
en amont du chemin des Cochevis au sud),
-
Le bassin des Cochevis,
-
Les réseaux constitués de fossés, de caniveaux et de busages à l’amont des secteurs
urbanisés (à l’aval du bassin des Cochevis au nord et le long du chemin des Cochevis
au sud),
-
Le bassin Glatigny I à l’entrée des secteurs urbanisés,
-
Les réseaux constitués de caniveaux, de fossés, de canalisations et de cunettes le long
de la rue du Val de Glatigny, de la rue de la Ravine de Glatigny et de la rue de l’Oise,
-
Le bassin Glatigny II,
-
Les fossés et les deux exutoires vers l’Oise situés à l’aval de l’avenue des Saules
Brûlés (RD55A).
En l’absence de précisions sur les réseaux existants en amont de la rue de l’Oise (s’ils
existent, au niveau du carrefour entre la rue de l’Oise et la rue de Maurecourt), ces réseaux
n’ont pas été modélisés. Les eaux de ruissellement des bassins versants amont ont été
introduites directement à l’entrée de la rue de l’Oise.
Notons également que dans MIKE URBAN, deux tronçons à ciel ouvert sont obligatoirement
séparés par un regard. Un certain nombre de regards « fictifs » ont donc été introduits.
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3. Caractéristiques des ouvrages
a) Ouvrages de drainage
Les différents ouvrages de drainage existants (fossés, caniveaux, cunettes, canalisations) ont
été décrits sur la base des plans de réseaux fournis par la Communauté d’Agglomération, dont
la fiabilité a été vérifiée, complétés par les investigations réalisés lors des visites de terrain.
Les profils en travers permettant de décrire les ouvrages de drainage superficiels (fossés,
caniveaux, cunettes) intègrent les voiries sur lesquelles des débordements peuvent se produire
(rues du Val de Glatigny, rue de la Ravine de Glatigny et rue de l’Oise), de manière à simuler
ces écoulements.
Les débordements pouvant se produire au-dessus des tronçons canalisés sont pris en compte à
l’aide de déversoirs.
Les rugosités sont décrites à l’aide des coefficients de Manning Strickler, dont les valeurs
moyennes retenues sont les suivantes :
Type d’ouvrage
Fossés et talwegs dans les secteurs cultivés
Fossés enherbés
Ouvrages de drainage superficiel en béton (caniveau, fossé, cunette, voirie)
Buses et canalisations
Ks
25
35
60
68
Tableau 8 - Coefficients de Manning Strickler moyens retenus
b) Ouvrages de rétention
Les caractéristiques des bassins des Cochevis et Glatigny II ont été précisées à l’aide des
relevés topographiques réalisés dans le cadre de cette étude. Le bassin Glatigny I a été décrit à
l’aide des plans de réseaux fournis par la Communauté d’Agglomération au démarrage de
l’étude.
Les principales caractéristiques des ces ouvrages sont synthétisées ci-dessous :
Caractéristiques
Ouvrage de vidange
Fil d’eau de l’ouvrage de vidange
Cote de surverse
Volume utile (sous la surverse)
Cochevis
Buse Ø600 mm
81,23 m NGF
82,90 m NGF
3
2 300 m
Glatigny I
Surverse
51,58 m NGF
52,87 m NGF
3
100 m
Glatigny II
4 buses Ø400 mm
23,35 m NGF
24,60 m NGF
3
300 m
Tableau 9 - Principales caractéristiques des ouvrages de rétention
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4. Niveaux de l’Oise – conditions aux limites aval
Le niveau de l’Oise au niveau des deux points de rejet (au nord, à l’aval du bassin Glatigny II
et au sud, à l’aval de la rue de l’Oise) constitue la condition aux limites aval du modèle.
Deux cas de figure ont été envisagés :
-
situation « normale » : l’Oise n’est pas en crue, les points de rejet vers l’Oise ne sont
pas noyés,
-
situation de crue exceptionnelle de l’Oise : les points de rejet vers l’Oise sont noyés.
Les crues exceptionnelles de l’Oise ayant lieu pendant la période hivernale, la situation de
crue exceptionnelle n’a été associée qu’aux pluies de type hivernales.
Le niveau de l’Oise retenu est de 24,27 selon le Plan de Prévention des Risques d’Inondation
de la Vallée de l’Oise (PPRIVO).
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II. Fonctionnement actuel du bassin versant
A. Rappel – scénarios considérés
Les scénarios envisagés sont de trois types. Les hypothèses retenues pour chaque type de
scénario sont synthétisées ci-dessous.
Type de scénario
Type de pluies
Durées de pluies
Etat des sols
Capacité d’infiltration
Position de l’Oise
Niveau de l’Oise
1
Estivales
1 h et 3 h
Non saturés
30 mm/h
Normale
20 m NGF
2
3
Hivernales
6 h et 24 h
Saturés
6 mm/h
Normale
20 m NGF
Crue
24,27 m NGF
Tableau 10 - Types de scénarios envisagés et hypothèses retenues
Les périodes de retour considérées sont 2, 5, 10, 20 et 100 ans.
B. Pluie de référence
D’après les résultats obtenus, la pluie la plus défavorable en termes d’inondations est la pluie
orageuse d’une heure.
Ce résultat semble pertinent compte tenu :
-
de la morphologie du bassin versant (taille limitée, fortes pentes), qui provoque une
réponse rapide et forte aux pluies courtes et intenses,
-
des témoignages recueillis, selon lesquels les principales inondations connues ont eu
lieu lors d’orages intenses, en période estivale.
La pluie estivale d’une heure (de type « double triangle », avec période intense de 20
minutes), sera donc retenue comme référence dans la suite de cette étude pour :
-
l’analyse du fonctionnement actuel du bassin versant,
-
le dimensionnement des aménagements qui permettront d’améliorer la gestion des
eaux pluviales du bassin versant.
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C. Influence du niveau de l’Oise
Lorsque l’Oise est en crue (niveau de référence à 24,27 m NGF), les parties aval du bassin
Glatigny II et de la rue de l’Oise sont inondées. Les capacités d’évacuation sous l’avenue des
Saules Brûlés (RD55A) sont alors limitées.
Les simulations réalisées en période hivernale montrent toutefois que l’incidence de la crue
sur les inondations reste limitée. Les inondations restent plus importantes en période estivale,
lors d’orages intenses, hors situation de crue.
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D. Apports des différents bassins-versants
1. Résultats
Les débits de pointe (Qp) et volumes (V) écoulés à l’aval des différents bassins versants pour
une pluie estivale d’une heure sont donnés ci-dessous.
BV
Superficie
(ha)
BVAR1
BVAR2
BVAR3
BVAR4
BVAR5
BVAR6
BVAR7
BVBR1
TOTAL
39,7
14,5
22,2
28,9
64,6
18,6
21,6
21,3
231,4
2 ans
V
Qp
3
3
(m )
(m /s)
0,11
209
0,04
76
0,19
387
0,30
504
0,66
1 128
0,20
325
0,30
377
0,23
372
3 378
5 ans
Qp
V
3
3
(m /s)
(m )
0,47
937
0,20
342
0,43
874
0,65
1 137
1,46
2 542
0,44
732
0,66
850
0,50
838
8 252
10 ans
Qp
V
3
3
(m /s)
(m )
0,80
1 599
0,33
584
0,61
1 251
0,93
1 629
2,09
3 642
0,63
1 048
0,93
1 218
0,72
1 201
12 172
20 ans
Qp
V
3
3
(m /s)
(m )
1,13
2 275
0,47
831
0,79
1 621
1,21
2 110
2,70
4 717
0,81
1 358
1,20
1 577
0,93
1 555
16 046
100 ans
Qp
V
3
3
(m /s)
(m )
1,99
4 129
0,82
1 508
1,27
2 673
1,91
3 480
4,28
7 779
1,28
2 240
1,86
2 601
1,47
2 565
26 975
Tableau 11 - Débits de pointe et volumes écoulés
à l’aval des différents bassins versants ruraux
BV
Superficie
(ha)
BVAU1
BVAU2
BVAU3
BVAU4
BVAU5
BVAU6
BVAU7
BVBU1
BVBU2
BVBU3
BVBU4
TOTAL
4,77
8,36
2,77
1,41
0,78
1,03
0,66
0,99
2,07
3,17
1,26
27,27
2 ans
Qp
V
3
3
(m /s)
(m )
0,13
173
0,21
290
0,10
134
0,06
85
0,04
56
0,04
50
0,04
48
0,10
134
0,06
81
0,13
177
0,06
78
1 306
5 ans
Qp
V
3
3
(m /s)
(m )
0,16
215
0,27
361
0,12
166
0,08
106
0,05
70
0,05
62
0,04
59
0,12
167
0,07
101
0,16
220
0,07
97
1 625
10 ans
Qp
V
3
3
(m /s)
(m )
0,28
379
0,49
646
0,20
262
0,11
151
0,07
94
0,07
95
0,06
79
0,15
202
0,13
173
0,24
320
0,10
138
2 539
20 ans
Qp
V
3
3
(m /s)
(m )
0,32
428
0,55
730
0,22
296
0,13
171
0,08
106
0,08
107
0,07
90
0,17
228
0,15
196
0,27
361
0,12
156
2 870
Tableau 12 - Débits de pointe et volumes écoulés
à l’aval des différents bassins versants urbanisés
16
100 ans
Qp
V
3
3
(m /s)
(m )
0,41
543
0,70
925
0,28
375
0,16
217
0,10
134
0,10
136
0,09
114
0,22
289
0,19
248
0,35
458
0,15
198
3 636
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ANTEA
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COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE
Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales
du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95)
Rapport A51581 – Août 2008
Les débits spécifiques maximaux (Qsp) et les coefficients d’apport globaux (C) des différents
bassins versants sont donnés ci-dessous.
BV
BVAR1
BVAR2
BVAR3
BVAR4
BVAR5
BVAR6
BVAR7
BVBR1
TOTAL
2 ans
Qsp
C
(l/s/ha)
(%)
2,7
3,0
3,0
3,0
8,7
9,8
10,3
9,8
10,3
9,8
10,8
9,8
14,1
9,8
10,8
9,8
8,2
5 ans
Qsp
C
(l/s/ha)
(%)
11,8
10,8
13,4
10,8
19,2
18,0
22,6
18,0
22,6
18,0
23,7
18,0
30,3
18,0
23,7
18,0
16,3
10 ans
Qsp
C
(l/s/ha)
(%)
20,1
16,2
22,8
16,2
27,4
22,6
32,3
22,6
32,3
22,6
33,7
22,6
43,1
22,6
33,7
22,6
21,1
20 ans
Qsp
C
(l/s/ha)
(%)
28,4
20,5
32,2
20,5
35,5
26,1
41,7
26,1
41,7
26,1
43,6
26,1
55,6
26,1
43,6
26,1
24,8
100 ans
Qsp
C
(l/s/ha)
(%)
50,2
29,5
56,4
29,5
57,0
34,2
66,2
34,2
66,2
34,2
68,9
34,2
86,3
34,2
68,9
34,2
33,1
Tableau 13 - Débits spécifiques maximaux et coefficient d’apport globaux
des différents bassins versants ruraux
BV
BVAU1
BVAU2
BVAU3
BVAU4
BVAU5
BVAU6
BVAU7
BVBU1
BVBU2
BVBU3
BVBU4
TOTAL
2 ans
Qsp
C
(l/s/ha)
(%)
26,6
20,3
25,5
19,5
35,4
27,1
44,0
33,9
52,6
40,7
35,0
27,1
53,0
40,7
99,0
76,2
28,5
22,0
41,0
31,3
45,2
34,7
26,9
5 ans
Qsp
C
(l/s/ha)
(%)
33,1
20,6
31,8
19,7
44,4
27,4
55,3
34,3
66,7
41,1
44,7
27,4
66,7
41,1
124,2
77,1
35,7
22,3
51,1
31,7
56,3
35,1
27,2
10 ans
Qsp
C
(l/s/ha)
(%)
59,5
31,9
58,0
31,0
70,8
37,9
80,9
43,1
89,7
48,3
68,9
37,1
90,9
48,3
152,5
81,9
62,8
33,6
75,7
40,5
81,7
44,0
37,4
20 ans
Qsp
C
(l/s/ha)
(%)
67,7
32,1
65,9
31,2
80,5
38,1
91,5
43,3
102,6
48,5
78,6
37,3
103,0
48,5
173,7
82,3
71,5
33,8
86,1
40,7
93,7
44,2
37,6
Tableau 14 - Débits spécifiques maximaux et coefficient d’apport globaux
des différents bassins versants urbanisés
17
100 ans
Qsp
C
(l/s/ha)
(%)
86,2
32,3
84,0
31,4
102,5
38,4
116,3
43,7
130,8
48,9
100,0
37,6
130,3
48,9
221,2
83,0
90,8
34,1
109,5
41,0
119,0
44,5
37,9
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Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales
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Rapport A51581 – Août 2008
2. Analyse
Occurrence de la pluie
Coefficient d’apport global du bassin versant
Part des apports des sous-bassins versants amont à
dominante rurale
Coefficient d’apport moyen des sous-bassins versants amont
à dominante rurale
2 ans
10 %
100 ans
33 %
72 %
88 %
8%
33 %
Tableau 15 - Coefficients d’apport globaux du bassin versant
pour une pluie estivale d’une heure
Le coefficient d’apport global du bassin versant varie de 10 à 33 %, selon l’occurrence de la
pluie.
Les sous-bassins versants à dominante rurale, situés en amont de la rue du Val de Glatigny,
représentent 90 % de la superficie totale du bassin versant.
Ces sous-bassins versants apportent entre 72 et 88 % des apports totaux du bassin versant,
selon l’occurrence de la pluie :
-
pour les pluies relativement fréquentes (occurrence biennale), leur coefficient d’apport
moyen reste faible (8%),
-
pour les pluies exceptionnelles (occurrence centennale), leur coefficient d’apport se
rapproche de celui des secteurs urbanisés (33%).
18
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E. Fonctionnement des ouvrages
Dans ce chapitre, le fonctionnement des ouvrages, pour les pluies estivales d’une heure et
pour différentes occurrences, est analysé par tronçons, de l’amont vers l’aval du bassin
versant.
Les profils en travers et les lignes d’eau atteintes en différents points caractéristiques du
réseau sont présentés en Annexe 6.
1. Bassin des Cochevis
Rappelons que la capacité utile du bassin des Cochevis est de 2 300 m3.
Le fonctionnement du bassin est synthétisé dans le tableau ci-dessous.
Période de retour de la pluie
2 ans
5 ans
10 ans
20 ans
100 ans
3
370
1 050
1 630
2 210
3 820
3
0,18
0,51
0,80
1,09
1,86
Débit de fuite maxi (m /s)
0,04
0,08
0,11
0,19
0,49
290
825
1 290
1 685
2 440
-
-
-
-
0,14
-
-
-
-
120
0,04
0,08
0,11
0,19
0,63
78
84
86
83
66
Volume total collecté (m )
Débit maxi en entrée (m /s)
3
3
Volume maxi stocké (m )
3
Débit de surverse maxi (m /s)
3
Volume total de surverse (m )
3
Débit maxi en sortie (m /s)
Abattement en débit (% du débit d'entrée)
Tableau 16 - Fonctionnement du bassin des Cochevis
Jusqu’à une occurrence de 20 ans, aucune surverse du bassin n’est théoriquement observée.
Le bassin réalise un important abattement des débits (de 66 % à 86 % en fonction de la
période de retour).
Dans la situation actuelle, le bassin des Cochevis joue donc bien un rôle de « bassin d’orage »
et contribue à limiter les débits transmis vers les zones urbanisées situées à l’aval.
Rappelons toutefois qu’il ne collecte qu’une partie des eaux de ruissellement des bassins
versants amont. Il pourra être donc envisagé d’optimiser son fonctionnement pour améliorer
la protection des secteurs urbanisés situés à l’aval.
19
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Rapport A51581 – Août 2008
2. Du bassin des Cochevis à la rue du Val de Glatigny
Sur ce tronçon, la capacité du fossé est globalement suffisante au regard des débits calculés.
Des débordements localisés au niveau des différents busages (Ø600 mm) sont théoriquement
observés à partir d’une occurrence de 5 ans.
Les enjeux existant en bordure du fossé étant limités (espaces verts et chemin de promenade),
ces débordements occasionnels et limités dans l’espace sont peu dommageables.
3. Du chemin de Courdimanche à Chanteloup à la rue du Val de
Glatigny (le long du chemin des Cochevis)
Sur ce tronçon, des débordements sont attendus en divers points (en premier lieu au niveau du
fossé enherbé situé à l’amont et des franchissements des chemins ruraux) à partir d’une
occurrence de 2 ans.
Les enjeux existant le long du chemin des Cochevis sont là aussi relativement limités et ces
débordements occasionnels semblent peu dommageables.
4. Bassin Glatigny I
Rappelons que la capacité utile du bassin Glatigny I est évaluée à 100 m3.
Période de retour de la pluie
2 ans
5 ans
10 ans
20 ans
100 ans
1 160
4 130
5 670
6 700
9 870
Débit maxi en entrée (m /s)
0,59
1,77
1,89
2,26
3,29
3
0,59
1,54
1,75
1,97
2,37
3
Volume total collecté (m )
3
Débit de surverse maxi (m /s)
Tableau 17 - Fonctionnement du bassin Glatigny I
Le bassin réalise un certain abattement des débits et peut permettre de limiter localement les
débordements du caniveau à l’entrée de la rue du Val de Glatigny.
Toutefois, l’efficacité de ce bassin pour la limitation des débits évacués vers les secteurs
urbanisés est très limitée pour plusieurs raisons :
-
sa capacité est faible par rapport aux volumes d’eaux de ruissellement en jeu à l’entrée
de la zone urbanisée,
-
il ne collecte qu’une partie des eaux de ruissellement issues des bassins versants amont
(par débordement du caniveau),
-
sa vidange par surverse (absence de débit de fuite) ne permet pas d’optimiser le
volume de stockage disponible.
20
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5. De la rue du Val de Glatigny au bassin Glatigny II
Sur ce tronçon, le réseau de drainage des eaux pluviales se caractérise par une forte disparité
des capacités hydrauliques. Les principaux ouvrages limitant de ce réseau sont les suivants :
-
canalisation Ø400 mm sous la rue du Val de Glatigny, sur un linéaire de 170 m
(capacité de l’ordre de 0,20 m3/s),
-
cunettes le long de la rue du Val de Glatigny, à l’aval de la canalisation Ø400 mm et
jusqu’à la rue de Maurecourt, sur un linéaire de 110 m (capacité de l’ordre de 0,05
m3/s),
-
canalisation Ø300 mm en traversée de la rue de Maurecourt, sur un linéaire d’une
dizaine de mètres (capacité de l’ordre de 0,10 m3/s).
Les capacités de ces ouvrages étant très limitées, des débordements sur la voirie sont attendus
pour toute forte pluie.
Période de
retour
Débit de
pointe
moyen sur le
tronçon
2 ans
5 ans
10 ans
20 ans
100 ans
1,0 m /s
3
3,0 m /s
3
4,4 m /s
3
5,4 m /s
3
7,9 m /s
3
Débordements en amont de la canalisation
Ø400 mm
Localisés au niveau des buses Ø600 mm
Caniveau cadre, buses Ø600 et Ø800 mm
Débordements généralisés
Débordements généralisés
Débordements généralisés
Hauteurs d’eau sur voiries
Sur la rue
Au-dessus
Le long des
de
du Ø400 mm
cunettes
Maurecourt
9 cm
9 cm
10 cm
26 cm
20 cm
23 cm
28 cm
24 cm
27 cm
33 cm
27 cm
31 cm
41 cm
35 cm
38 cm
Tableau 18 - Débordements des ouvrages de la rue du Val de Glatigny
Des débordements sont également attendus sur la rue de la Ravine de Glatigny, à l’aval de la
rue de Maurecourt. Les hauteurs de submersion sont plus difficiles à évaluer compte tenu des
données topographiques disponibles. Elles sont a priori légèrement inférieures en raison d’un
champ d’inondation plus large (champs en bordure de la voirie).
6. Bassin Glatigny II
Rappelons que la capacité utile du bassin Glatigny II est de 300 m3.
Rappelons également que ce bassin ne collecte qu’une partie (estimée à 20 %) des eaux de
débordements au niveau du carrefour de la rue de la Ravine de Glatigny et de la ruelle des
Plantes, la plus grande partie de ces débordements rejoignant la rue de l’Oise via la ruelle des
Plantes.
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Rapport A51581 – Août 2008
Période de retour de la pluie
2 ans
5 ans
10 ans
20 ans
100 ans
3
3 180
5 380
6 890
8 140
13 490
3
0,47
0,92
1,13
1,32
1,75
Débit de fuite maxi (m /s)
0,46
0,83
0,91
0,91
0,91
46
205
326
347
368
-
-
80
450
2 320
0,46
0,83
1,05
1,32
1,75
Volume total collecté (m )
Débit maxi en entrée (m /s)
3
3
Volume maxi stocké (m )
3
Volume total de surverse (m )
3
Débit maxi en sortie (m /s)
Tableau 19 - Fonctionnement du bassin Glatigny II
Des débordements du bassin sur l’avenue des Saules Brûlés (RD55A) sont attendus à partir
d’une occurrence de 10 ans. Les eaux de débordement sur la voirie rejoignant les champs
situés à l’aval, les hauteurs de submersion attendues sont limitées (inférieures à 10 cm).
Le bassin Glatigny II étant situé à l’aval du bassin versant et des principaux enjeux (excepté la
RD55A), il a peu d’utilité pour la régulation des débits. S’il permet localement de limiter les
débordements vers les zones plus vulnérables (voiries et habitations), son efficacité reste en
outre limitée en raison d’une faible capacité en comparaison des volumes de ruissellement en
jeu pour les fortes pluies.
7. Rue de l’Oise
Les inondations de la rue de l’Oise sont liées à plusieurs facteurs :
-
elle se trouve à l’aval d’un bassin versant rural relativement important (BVBR1 – 21,3
ha),
-
elle n’est pas équipée d’ouvrages de drainage des eaux pluviales de type canalisations
enterrées ou caniveaux ; les eaux de ruissellement sont drainées par de simples
cunettes,
-
elle reçoit également une partie des eaux de débordement du Val de Glatigny (via la
rue de Maurecourt et la ruelle des Plantes notamment),
-
la capacité des ouvrages existants sous la RD55A, au bout de la rue de l’Oise, est
limitée (2 x Ø400 mm – capacité totale d’environ 0,6 m3/s).
Ces différents éléments favorisent l’accumulation et la rétention d’importants volumes d’eaux
de ruissellement dans la rue de l’Oise et en bordure.
Les hauteurs de submersion estimées pour sont données ci-dessous. Pour chaque occurence,
les deux valeurs données correspondent aux hauteurs de submersion estimées à l’amont de la
rue de l’Oise (au niveau du carrefour avec le rue de Maurecourt) et à l’aval (au pied de la
RD55A).
22
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Rapport A51581 – Août 2008
Remarque :
La précision de ces estimations est relative, en raison des données topographiques limitées
dans ce secteur. Ces résultats sont à considérer comme des ordres de grandeur.
Période de retour
Hauteurs de
submersion estimées
2 ans
5 ans
10 ans
20 ans
100 ans
7 à 20 cm
9 à 94 cm
10 cm à 1,14 m
11 cm à 1,27 m
20 cm à 1,54 m
Tableau 20 - Hauteurs de submersion de la rue de l’Oise
Aucun débordement sur la RD55A n’est théoriquement attendu.
23
pro
t
ech
hydro
Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux”
Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
Annexe 8 :
Profils des inondations
Selon les résultats de la modélisation
STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009
pro
t
ech
hydro
Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux”
Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
Annexe 9 :
Synthèse des scénarii d’aménagement
STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009
OUVRAGES DE RETENTION PROPOSES - FICHE DE SYNTHESE N°1
REAMENAGEMENT DU BASSIN DES COCHEVIS
Localisation de l’ouvrage
Vue du bassin existant (depuis l’est)
Caractéristiques de l’ouvrage proposé
Volume utile
Débit régulé
Emprise (estimation indicative)
Propriétaire de la parcelle
Zone du PLU
Bassin versant amont collecté
Sous-bassins versants collectés
Débit de pointe en entrée de l’ouvrage (occurrence 20 ans)
Débit de dimensionnement de la surverse (occurrence 100 ans)
Coût des travaux estimé
5 100 m3
180 l/s
1 hectare
CACP
A
90,8 hectares
BVAR1, BVAR3, BVAR4
2,2 m3/s
4,0 m3/s
510 000 € HT
OUVRAGES DE RETENTION PROPOSES - FICHE DE SYNTHESE N°2
REAMENAGEMENT DU FOSSE A L’AVAL DU BASSIN DES COCHEVIS
Localisation
Vues du fossé existant
Caractéristiques de l’ouvrage proposé
Volume utile
Débit régulé
Emprise (estimation indicative)
Propriétaire de la parcelle
Zone du PLU
Bassin versant amont collecté
Sous-bassins versants collectés
Débit de pointe en entrée de l’ouvrage (occurrence 20 ans)
Débit de dimensionnement de la surverse (occurrence 100 ans)
Coût des travaux estimé
1 200 m3
220 l/s
1 600 m²
Commune
N
18,6 + 90,8 hectares
BVAR6 (+BVAR1,
BVAR3, BVAR4)
1,0 m3/s
4,0 m3/s
120 000 € HT
OUVRAGES DE RETENTION PROPOSES - FICHE DE SYNTHESE N°3
AMENAGEMENT D’UN OUVRAGE LE LONG DU CHEMIN DES COCHEVIS
Localisation
Vue de la parcelle concernée (depuis l’ouest)
Caractéristiques de l’ouvrage proposé
Volume utile
Débit régulé
Emprise (estimation indicative)
Propriétaire de la parcelle
Zone du PLU
Bassin versant amont collecté
Sous-bassins versants collectés
Débit de pointe en entrée de l’ouvrage (occurrence 20 ans)
Débit de dimensionnement de la surverse (occurrence 100 ans)
Coût des travaux estimé
6 200 m3
200 l/s
1,03 hectare
Etat
A
100,7 hectares
BVAR2, BVAR5, BVAR7
3,0 m3/s
5,3 m3/s
620 000 € HT
pro
t
ech
hydro
Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux”
Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95)
Annexe 10 :
Note de bureau
Autorisation de programme
STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009
Note n° :
Pôle Expertise Développement Durable,
Energie, Flux et Infrastructures en Réseaux
Politique publique : Ecologie urbaine : eaux pluviales
BUREAU DU 12 JUIN 2009
Objet : Eaux Pluviales – lutte contre les inondations- Hameau du Val de Glatigny
(Jouy-le-Moutier) - Autorisation de programme
1. Enjeux
Le bureau est appelé à se prononcer sur :
- le programme de l’opération de travaux « Lutte contre les inondations - Val de
Glatigny » à Jouy le Moutier.
- la fiche financière de l’opération (estimation prévisionnelle et plan de financement),
- l’autorisation de lancer les démarches pour les aquisitions foncières,
- l’autorisation de lancer les procédures de consultation d’un maître d’œuvre.
2. Présentation générale
Les constats de terrain et la modélisation des réseaux d’eaux pluviales effectués lors des
études de Schéma Directeur d’Assainissement sur les communes de l’Agglomération
(réalisés en 2004 pour Jouy-le-Moutier) ont montré des débordements de réseaux pour
des pluies inférieures à la pluie décennale, référente pour le dimensionnement des
réseaux.
Ces problèmes nécessitent des actions correctives et préventives (gestion de l’eau de
pluie in situ, restructuration des réseaux, recalibrage, stockage…) en accord avec une
gestion raisonnée de l’eau de pluie (cf. Annexe 1 - politique de gestion des eaux pluviales).
Sur les bases des résultats des schémas directeurs, une hiérarchisation basée sur les
dysfonctionnements constatés et leurs récurrences a été programmée et inscrite au
Contrat de Bassin ; la sous-opération présentée concerne le hameau du Val de Glatigny
qui constitue l’exutoire d’un bassin versant dont les pentes, les surfaces drainées et la
quasi absence d’obstacles naturels de type dépressions, fossés, merlons,… engendre De
forts ruissellements vers l’aval et en cas de fortes précipitations, les écoulements peuvent
alors provoquer des inondations à l’entrée des zones urbanisées (et notamment le
hameau de « Glatigny »).
Outre les constats de terrain, une étude hydraulique spécifique menée en 2008, avec
modélisation des ruissellements a permis de sectoriser et de quantifier les insuffisances
du système de gestion des ruissellements (réseaux, fossés, bassins,…). Elle propose un
ensemble de mesures compensatoires à mettre en œuvre pour assurer la protection des
biens, des personnes et également du milieu naturel, notamment en terme de qualité des
eaux pluviales ruisselées.
Les travaux prévus consistent en un redimensionnement des canalisations des rues du
Val de Glatigny, de la Ravine de Glatigny, de l’Oise et des Saules brûlés et
l’aménagement d’ouvrages de stockage/régulation/dépollution des ruissellements ruraux
et/ou urbains. (cf. Annexe 2 – solutions)
Les ouvrages proposés s’inscrivent dans la politique de gestion durable de
l’environnement et de la ressource en eau engagé par la communauté d’agglomération de
Cergy-Pontoise.
3. Opportunité de la décision, objectifs
Il est donc proposé de désigner un maître d’œuvre qui aura en charge de mettre en œuvre
les travaux décrits pour diminuer les risques d’inondation en cas de pluies importantes sur
ce bassin versant de la commune de Jouy-le-Moutier.
Ce maître d’œuvre devra donc réaliser les études de conception, le suivi du chantier et le
suivi des autorisations administratives (loi sur l’eau, permis de construire, demande de
subventions…). (cf. annexe 3 – planning de l’opération)
4. Fondement juridique
La directive cadre européenne (DCE) du 22 décembre 2000, transposée en droit français
par la loi du 21 avril 2004
Loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l’eau et le s milieux aquatiques hi
Loi MOP
Code des Marchés Publics (article 74)
Règlement d’assainissement et zonage d’assainissement pluvial de la commune de Jouyle-Moutier
5. Impact financier (cf. annexe 4 – fiche financière)
Cette sous-opération est prévue au BP 2009, budget principal – section investissement :
Politique : Ecologie Urbaine / Eaux pluviales – Programme : Lutte contre les inondations
Opération
SousOpération
Sous AP
2009
2010
2011
2012
2013
Opérations
diverses
Val de
GlatignyJouy-leMoutier
2 906 537
€ TTC
45 000
110 000
1 500 000
1 236 537
15 000
Cette opération inscrite au contrat de bassin de la Boucle de l’Oise fera l’objet de
subventions ; en première approche, sous réserve d’acceptation du programme
d’aménagement paysager et de lutte contre les pollutions des eaux pluviales, les
financements prévus sont de 295 000 € soit environ 10% de l’opération globale (Conseil
régional, l’Agence de l’Eau).
6. Dispositif de la décision
Il est demandé au Bureau :
- de valider le programme de la sous-opération « Lutte contre les inondations Val de
Glatigny » à Jouy-le-Moutier,
- de valider la fiche financière de l’opération,
- l’autorisation de lancer les démarches pour les aquisitions foncières,
- l’autorisation de lancer les procédures de consultation d’un maître d’œuvre.
7. Pièces Annexées
1. Politique de gestion des eaux pluviales
2. Principe des solutions proposées
3. Planning,
4. Fiche financière .
Annexe 1 : Politique de gestion des eaux pluviales
1. Contexte
Le développement de l'urbanisation et l'imperméabilisation croissante des sols diminuent
la surface naturellement disponible pour l’infiltration et augmentent les vitesses de
ruissellement ; le risque d’inondation accompagné ou non de coulées de boues devient
alors plus important.
Avec l’utilisation abusive du « tout tuyau » pour évacuer les eaux pluviales - des tuyaux
toujours plus gros pour évacuer toujours plus d’eaux pluviales, technique coûteuse - non
seulement l’eau pluviale n’est pas valorisée mais en plus le risque d’inondation et de
pollution est repoussé à l’exutoire des collecteurs.
Une gestion raisonnée et une maîtrise efficace des eaux pluviales et de
ruissellement est donc indispensable.
Afin d’améliorer la connaissance des réseaux et de leur fonctionnement en temps de
pluie, La Communauté d’Agglomération a réalisé des schémas directeurs
d’assainissement et des études hydrauliques. Ces études ont abouti à :
l’établissement d’un programme de travaux afin de résoudre les
dysfonctionnements constatés et de lutter contre les inondations,
la réalisation de zonages Eaux pluviales en cours de validation par les communes
(5/12) ainsi que des prescriptions quant à la gestion des eaux pluviales,
La Communauté d’Agglomération s’attache aujourd’hui à réaliser ce programme de
travaux curatif et à développer des outils de connaissance et mise à jour du réseau (SIG,
modélisation complémentaire, ITV, référencement des débordements en cas de fortes
pluies et recherche de solutions curatives et préventives…).
Par ailleurs, terme de prévention des inondations, la Communauté d’Agglomération
réalise l’instruction des permis de construire et conseille les aménageurs, afin que se
mette en place une véritable concertation avec les urbanistes et les acteurs de
l’aménagement le plus en amont possible des projets. En effet, le rôle de la Communauté
d’Agglomération est de faire connaître et faire appliquer les prescriptions auprès des
aménageurs, des communes et des particuliers.
2. Les prescriptions des zonages d’assainissement eaux pluviales
Les prescriptions en matière de gestion des eaux pluviales sur l’agglomération sont
indiquées dans les zonages d’assainissement eaux pluviales réalisés sur l’ensemble des
12 communes.
Sur l’ensemble du territoire communal
Aspect quantitatif :
- Seul l'excès de ruissellement peut être rejeté au collecteur public d'eaux pluviales
quand il est en place, après qu'aient été mises en œuvre, sur la parcelle privée, toutes les
solutions susceptibles de limiter et/ou étaler les apports pluviaux. Les techniques
alternatives de gestion des eaux pluviales devront être mises en œuvre prioritairement quelque
soit la taille du projet
- Toute imperméabilisation supplémentaire sera envisageable sous réserve d'associer au projet
la réalisation d'une étude spécifique ; celle-ci permettra de définir les aménagements
permettant de maîtriser et de traiter en tant que de besoin les eaux pluviales et de ruissellement
: le débit de fuite maximum autorisé du terrain à aménager sera déterminé sur la base des
capacités hydrauliques du réseau exutoire (le débit résiduel disponible est réparti entre les
secteurs à aménager au prorata de leurs surfaces).
- En cas d'absence de notice préalable justificative, tout rejet des eaux pluviales au réseau de
collecte sera régulé à 2 l/s/ha (bases de calcul : surface totale urbanisable - minimum de 5 l/s
pour tenir compte de la faisabilité technique des régulations - respect de la régulation indiquée
pour les pluies d'occurrence décennale, voire supérieures si la protection des personnes et des
biens l’impose).
Aspect qualitatif
- Les eaux de ruissellement provenant de voirie, de zones d’activités, d’axes majeurs de
circulation,
de
parcs
de
stationnement
dont
la
superficie
dépasse
1000 m2 devront subir un prétraitement (débourbage et déshuilage) avant rejet aux milieux
récepteurs (base de calcul : 20% du débit de pointe décennal). L'ouvrage de prétraitement sera
mis en place préférentiellement en aval du dispositif de régulation et équipé d'un by-pass pour
évacuer les pluies d'une occurrence supérieure.
- Dans le cas d’un parking où d’une voirie isolée, les eaux de ruissellement pourront être
infiltrées après prétraitement (débourbage-deshuilage) adapté à la sensibilité et la vulnérabilité
des eaux souterraines.
Sur les zones sensibles
Zones à fortes contraintes hydrauliques :
Ces zones correspondent aux bassins versants dont les réseaux d’assainissement des eaux pluviales
ont montré des débordements et des mises en charges importantes.
- Les eaux pluviales devront obligatoirement être gérées à la parcelle quelque soit la taille du
projet sauf pour les installations classées qui sont soumises aux prescriptions de la DRIRE.
- En cas d'impossibilité de gestion des eaux pluviales à la parcelle (nature des sols, zone
inondable) leur évacuation sera régulée au maximum, dans la limite de 2 l/s/ha (bases de calcul
: surface totale urbanisable - minimum de 5 l/s pour tenir compte de la faisabilité technique des
régulations).
Zones classées au P.P.R.I de l’Oise (commune de Boisemont non concernée)
Sur ces zones, l’évacuation des eaux pluviales au réseau, si celui-ci est existant, ou directement en
Oise est impérative. Chaque branchement devra être équipé d’un clapet anti-retour. Les eaux seront
régulées selon la capacité résiduelle des collecteurs et des besoins futurs.
Zones à risques de mouvement de terrain liés au gypse et aux carrières de calcaires :
Conformément aux recommandations du bureau des Protections et des Risques, il est préconisé de
limiter les rejets hors réseaux d’assainissement, la dissolution du gypse étant favorisée par la
circulation d’eau souterraine, elle-même liée à l’infiltration d’eau en provenance de la surface.
L’infiltration des eaux de ruissellement des surfaces imperméabilisées de ces zones est donc à
proscrire.
Installations classées
Les installations classées sont soumises aux prescriptions de la DRIRE. Conformément à l’arrêté
ministériel du 10 Juillet 1990 modifié, l’infiltration directe ou indirecte des eaux provenant des
installations classées est interdite. Le pétitionnaire contactera la DRIRE pour la mise en œuvre des
dispositions.
Annexe 3 : Planning
Annexe 4 : Fiche financière
COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE CERGY PONTOISE
Politique : Ecologie Urbaine / Programme : Lutte contre les inondations
Opération : Divers
Sous-Opération : Val de Glatigny – Jouy-le-Moutier
FICHE FINANCIERE
Source : Août 2008
Programme
Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des
eaux pluviales du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier
(ANTEA).
10/04/2009
en €
ETUDES
219 000
20 000
27 375
266 375
Maîtrise d’œuvre (12%)
Etudes diverses : géotechniques, topo, essais, essais
Coordonnateurs santé sécurité (1,5%)
Total études € HT
TRAVAUX
1 825 000
100 000
1 925 000
Redimensionnement /création bassin et collecteurs
Dévoiement réseaux AEP/EDF/FT…
Total € HT (Travaux)
DIVERS
142 590
96 250
238 840
Foncier - 3 € net / m² TTC
Divers - 5% (Etudes comp., aléas chantier,..)
Total € HT
2 430 215
476 322
Total € HT
TVA 19.6%
2 906 537
Total € TTC
Subventions prévisionnelles
Agence de l’Eau - 5% travaux (aménagements paysagers
- qualité des eaux pluviales rejetées à l'Oise)
Conseil régional - (10% MOE +travaux)
Total € HT
Part restante à financer par la CA € TTC
En €
91 250
204 400
295 650
2 610 887