Rapport de stage professionnel
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Rapport de stage professionnel
pro tec h hydro Master Gestion de projets hydrotechnologiques & environnementaux Rapport de stage professionnel Lutte contre les inondations du Hameau du Val de Glatigny Jouy-le-Moutier (95) Anthony STENEK Tuteur académique : Philippe Gourbesville, Université de Nice Sophia Antipolis Maître de stage : Muriel Burguiere, Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise, France (Promotion 2008-2009) Septembre 2009 Master Hydroprotech École Polytechnique de l'Université de Nice Sophia Antipolis 1645, route des Lucioles 06410 BIOT Tél : 04 92 38 85 50 Email : [email protected] Web : http://www.unice.fr/hydroprotech Coordonnées entreprise Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise Hôtel d’Agglomération Parvis de la préfecture BP 80 309 – 95 016 Cergy-Pontoise Cedex Tél : 01 34 41 42 43 Email: [email protected] Web : http://www.cergypontoise.fr pro tec h hydro Master Gestion de projets hydrotechnologiques & environnementaux Professional practice report Conflict against inundations Val de Glatigny’s village Jouy-le-Moutier (95) Anthony STENEK Academic tutor: Philippe Gourbesville, University of Nice Sophia Antipolis Institutional Tutor Muriel Burguiere, Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise, France. (Promotion 2008-2009) September 2009 Master Hydroprotech École Polytechnique de l'Université de Nice Sophia Antipolis 1645, route des Lucioles 06410 BIOT Tél : 04 92 38 85 50 Email : [email protected] Web : http://www.unice.fr/hydroprotech Enterprise address Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise Hôtel d’Agglomération Parvis de la préfecture BP 80 309 – 95 016 Cergy-Pontoise Cedex Tél : 01 34 41 42 43 Email: [email protected] Web : http://www.cergypontoise.fr pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master ”Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Remerciements Je tiens tout d’abord à remercier Muriel Burguiere (ma tutrice de stage et directeur adjoint du pôle) ainsi que Sandra Di Bella (Directeur du pôle) pour leur soutien et la confiance qu’elles m’ont accordée, aussi bien dans la mise en œuvre de mes projets personnels que professionnels. Je souhaite ensuite adresser mes remerciements à Virgine Galon-Delaunay (Diplômée Hydroprotech 2002) ma marraine de la formation, et sans qui ce projet n’aurait pas été possible. Je remercie également mes collègues, qui ont participé à la réussite de ce projet en faisant preuve de compréhension et d’une grande disponibilité pour que celui-ci puisse avancer, notamment Annick Seiwerling, Agnès Lanthier (Environnement et Paysage) avec mention spéciale pour Miguel Fortunato (Chef de projet S.I.G.) qui a déployé beaucoup d’énergie pour m’apporter son appui dans la mise en œuvre d’outils spécialisés et de données pour ce projet. Je n’oublierai pas de citer les personnes qui ont accepté des dispositions contraignantes afin que je puisse suivre cette formation et la mener à son terme. Je pense particulièrement à mes directeurs, Thibaut Beauté (Directeur Général Adjoint), Régine Souleys (Directeur en charge de l’astreinte) ainsi qu’à mes compagnons d’astreinte qui ont toujours répondu présent tout comme mes collègues de pôle. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master ”Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Note de confidentialité Ce présent rapport traite d’un projet toujours en cours d’avancement. Plusieurs contrats doivent être passés avec des prestataires extérieurs type “cabinet d’études” et ”bureau de contrôle”, et ce dans le cadre d’appels d’offres publics. Certaines données financières ou informations pourraient mettre en péril la notion d’égalité des candidats si elles étaient diffusées. Pour toutes ces raisons, je vous prie de ne diffuser celles-ci en aucun cas. Merci par avance. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master ”Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Avant-propos Ce présent rapport traite de la gestion d’un projet, réalisé en parallèle de deux autres malgré son importance et le nombre de tâches à réaliser pour le mener à son terme. Le premier projet concerne la réalisation d’un bassin de régulation d’eau pluviale paysagé, d’une capacité de stockage initiale de 14 000 m3, implanté en milieu urbain. Ce bassin est un projet atypique qui a pour objectif la régulation et la dépollution des ruissellements d’une zone urbanisée de 40 ha, mais également la gestion de crue d’un ruisseau très sollicité en amont par des rejets de ruissellement urbain important. Ce bassin en communication indirecte avec le ruisseau est équipé de digues dimensionnées pour stocker environ 100 000 m3. Il s’agit d’un projet qui m’a été confié fin 2004 dont les travaux se sont terminés durant la période stage. Beaucoup de temps a dû y être consacré pour la finalisation de l’opération, la réception des travaux, levée des réserves et sa clôture financière. Le second projet concerne la réalisation d’un système de gestion des ruissellements d’une route départementale d’environ 800 mètres linéaire par l’emploi de techniques alternatives. Réalisation d’une piste cyclable sur une structure réservoir ainsi que l’aménagement d’un fossé équipé de diguette pour la rétention. Une problématique d’érosion liée à des vitesses importantes d’écoulements a nécessité la réalisation d’un ouvrage brise charge. Les dévoiements des réseaux de transport électrique haute tension, de réseaux primaires de télécommunication ainsi que d’alimentation en eau potable ont rendu ce projet difficile à mener. Les travaux se sont finalisés pendant le stage avec toutes les actions liées. Bien que très enrichissant je n’ai pas souhaité développer ces projets dans le présent rapport, puisque réalisés principalement avant ma période de stage et surtout avant ma période de formation. Je ne possédais pas encore les outils de gestions de projets hydrauliques et les enseignements théoriques acquis durant la formation “hydroprotech”. De plus, même si le rapport est relatif à un projet particulier, il y est expliqué ma méthodologie de gestion de projet qui peut être transcrite à d’autres thématiques. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Sommaire Pages Introduction ..............................................................................................................................2 Phase 1 : Découverte du projet dans son contexte ...............................................................3 1. Présentation du contexte du stage ......................................................................................4 1.1. Présentation de l’Agglomération de Cergy-Pontoise ........................................................4 1.2. Présentation de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise..............................6 1.3. Présentation du stagiaire et de son environnement..........................................................8 2. Motifs et enjeux du projet.....................................................................................................9 2.1. Origine du projet .............................................................................................................9 2.2. Objectifs généraux ..........................................................................................................9 2.3. Un objectif stratégique pour ma direction.........................................................................11 Phase 2 : Maturation du projet .................................................................................................13 3. Préparation du projet............................................................................................................14 3.1. Recueil des données.......................................................................................................14 3.2. Restitution des données ..................................................................................................16 3.3. Analyse des données ......................................................................................................37 4. Planification du projet ..........................................................................................................39 4.1. Définition des objectifs intermédiaires et opérationnels ....................................................39 4.2. Planification des ressources ............................................................................................41 4.3. Planning du projet ...........................................................................................................43 Phase 3 : Déroulement du projet .............................................................................................44 5. Les étapes du projet en phase de conception.....................................................................45 5.1. Étude de programmation .................................................................................................45 5.2. Définition et validation du budget.....................................................................................57 5.3. Consultation du groupement de maîtrise d’œuvre............................................................59 6. Les étapes du projet en phase de réalisation......................................................................60 6.1. Consultation d’entreprises pour les travaux .....................................................................60 6.2. Suivi des travaux.............................................................................................................60 6.3. Fonctionnement des ouvrages ........................................................................................60 7. Évaluation du projet .............................................................................................................61 Conclusion................................................................................................................................62 Annexes ....................................................................................................................................64 STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 1 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Introduction Ce présent rapport est réalisé dans le cadre du Master II en “Gestion des projets hydrotechnologiques et environnementaux” et de son stage de fin d’étude en entreprise. Il traite d’un projet de gestion de risque inondation d’un hameau nommé “Val de Glatigny” situé en vallée de l’Oise sur la commune de Jouy-le-Moutier dans le département du Val d’Oise (95). Ce hameau à pour particularité d’être implanté dans une vallée sèche qui draine naturellement les ruissellements d’un vaste bassin versant vers le milieu naturel, la rivière l’Oise. Cette vallée très marquée par le relief avec une pente importante de son talweg favorise la production de ruissellements importants. Le bassin versant, en grande partie occupé par des surfaces agricoles présente, pour le hameau situé en contrebas, des risques de type coulées de boues et inondations. Les inondations successives et les études hydrauliques spécifiques ont démontré la dangerosité pour les biens et les personnes. La Communauté d’Agglomération de Cergy Pontoise a donc fait de cette problématique une priorité et a souhaité me confier la mise en œuvre de ce projet global de gestion de risque inondation. En qualité de chargé d’opérations, mon rôle à été de mettre en œuvre et/ou coordonner l’ensemble des tâches nécessaires à la réalisation de ce projet ; faire de la gestion de projet au sens large et non de réaliser en direct les études techniques. Ce rapport expose mon organisation pour le déroulement du projet. Il traite de toute sa conception, de l’idée initiale jusqu’à la réalisation. Il s’agit d’un rapport sur ma démarche organisationnelle de projet et non d’un recueil technique. Néanmoins, j’ai porté un soin particulier à la description du contexte technique du projet afin que le lecteur puisse également s’approprier les problématiques de mise en œuvre de ce projet. La description fine de l’analyse de la problématique hydraulique m’a également semblé importante vu la thématique du projet et la formation suivie. Les phases qui sont développées sont principalement : • connaissance et analyse du projet, • réflexion pour l’identification des enjeux, • programmation du projet, • avancement du projet. Il y a également une partie dédiée à l’évaluation afin d’avoir un regard critique sur le projet, notamment pour le respect des objectifs de départ, la comparaison du résultat final par rapport au résultat attendu ainsi que la pertinence des réalisations. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 2 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Phase 1 : Découverte du projet dans son contexte 1. 2. Présentation du contexte de stage Motifs et enjeux du projet STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 3 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 1. Présentation du contexte du stage Le stage s’est déroulé dans la collectivité qui m’emploie depuis 2003, décrite ci-après dans son contexte. 1.1. Présentation de l’Agglomération de Cergy-Pontoise 1.1.1. En quelques chiffres : Population : 190 000 habitants (16 % des Valdoisiens) Surface agricole et naturelle/surface bâtie : 3 000 hectares / 2 268 hectares Densité : 2 297 habitants au kilomètre carré (887 pour le Val d’Oise) Nombre de communes : 12 (185 pour l’ensemble du Val d’Oise) Liste des communes : Boisemont, Cergy, Courdimanche, Eragny-sur-Oise, Jouy-le-Moutier, Menucourt, Neuville-sur-Oise, Osny, Pontoise, Puiseux-Pontoise, Saint-Ouen-l’Aumône et Vauréal. Figure 1 : Carte générale de l'Agglomération de Cergy-Pontoise STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 4 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 1.1.2. Les principales caractéristiques de l’Agglomération de Cergy-Pontoise : L'agglomération de Cergy-Pontoise regroupe douze communes : Boisemont, Cergy, Courdimanche, Eragny-sur-Oise, Jouy-le-Moutier, Menucourt, Neuville-sur-Oise, Osny, Pontoise, Puiseux-Pontoise, Saint-Ouen-l’Aumône et Vauréal. La superficie de Cergy-Pontoise est sensiblement égale à celle de Paris intra-muros, environ 8 000 hectares dont plus de 2 000 d'espaces verts et de loisirs naturels ou aménagés. La population de l'agglomération est d’environ 180 000 habitants, dont 44 % de moins de 25 ans. Au cours des trente dernières années, Cergy-Pontoise a connu une très forte croissance de sa population qui a quadruplé. Cette progression spectaculaire a nécessité un effort important de la part des pouvoirs publics pour créer et développer les équipements urbains indispensables au bien être des cergypontains. Cergy-Pontoise dispose d'un parc de 65 000 logements, de 83 groupes scolaires, de 19 collèges, de 11 lycées, d'un pôle d'enseignement supérieur composé de l'université de Cergy-Pontoise et d’autres établissements de formation supérieure (ESSEC, ENSEA, écoles du groupe Saint-Louis, IUFM, etc.). Par ailleurs, l’agglomération compte un ensemble d’équipements d’attractivité départementale et régionale qui conforte son rôle de pôle structurant à l’échelle du nord-ouest de l’Ile de France : la Préfecture et le Conseil Général du Val d’Oise, le Tribunal, le centre hospitalier, quatre théâtres dont une scène nationale, le conservatoire régional de musique, la base régionale de loisirs, un port de plaisance le long de l’Oise, des centres commerciaux, etc. Plus de 3 500 entreprises sont implantées à Cergy-Pontoise. L'agglomération compte aujourd'hui plus de 85 000 emplois. La croissance est due à la fois à l'aménagement de nouveaux parcs d'activités et au développement endogène du tissu économique local. Douze parcs d'activités, d'une superficie totale de 730 hectares, répondent aux besoins des industriels et promoteurs d'immobilier d'entreprise. L’agglomération de Cergy-Pontoise bénéficie d’un cadre naturel et paysager de grande qualité et très présent avec la traversée de l’Oise qui constitue un atout important, la proximité immédiate du Vexin et du massif de l’Hautil. 1.1.3. Brefs rappels historiques : Lancées sur l’initiative de l’État en 1964 dans le cadre de sa politique de planification nationale, les villes nouvelles françaises, dont Cergy-Pontoise fait partie, ont été conçues pour organiser le développement économique et urbain des grandes métropoles dans le cadre d’une politique fondée sur une organisation polycentrique du développement régional. L’Agglomération de Cergy-Pontoise a ainsi connu, de 1975 à 1990, une très forte croissance démographique de l’ordre de 6 % par an en moyenne contre 1 à 1,5 % annuel en Val d’Oise. Cet essor démographique essentiellement dû à l’arrivée massive de nouveaux habitants a pris fin à partir du recensement de 1990. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 5 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 1.2. Présentation de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise 1.2.1. Généralité La communauté d’agglomération est un établissement public à caractère intercommunal qui regroupe plusieurs communes réunissant plus de 190 000 habitants réunis autour d’une ou de plusieurs villes centres de plus de 15 000 habitants. Elle est créée sans limitation de durée. Ses représentants sont élus au suffrage universel indirect c’est-à-dire par les conseils municipaux des communes. Elle est gérée par le Conseil de la communauté composé des représentants des communes. Les communes de plus de 40 000 habitants ont désigné un délégué supplémentaire par tranche de 10 000 habitants. Le nombre de délégués par commune est plafonné à 9. Seuls les élus des conseils municipaux peuvent être choisis pour siéger au sein du Conseil de la communauté. Les recettes proviennent principalement de la taxe professionnelle unique en vigueur depuis presque 20 ans à Cergy-Pontoise (un seul et même taux applicable sur l’ensemble du territoire). La communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise exerce des compétences obligatoires, optionnelles et facultatives (cf. page suivante). Son budget est d’environ 170 millions d'euros (55 % en fonctionnement, 45 % en investissement). Le projet politique que la Communauté d’Agglomération s’est défini encore pour les 11 prochaines années est présenté dans le document “Cergy-Pontoise 2 020”. Ce projet s’appuie sur les orientations du schéma directeur local révisé en juillet 2 000. Le potentiel de développement prévoit : • 17 000 logements sur 15 ans soit 1 100 logements par an, • 500 ha disponibles pour l’implantation de nouvelles activités. Ce développement se concrétise au travers de nombreuses opérations d’aménagement, d’urbanisations nouvelles et de renouvellement urbain, avec une forte exigence de qualité urbaine, paysagère et environnementale. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 6 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 1.2.2. Les compétences 5 compétences obligatoires • • • • • Le développement économique, l’aménagement du territoire, l’équilibre social de l’habitat, la politique de la ville, l'organisation des transports urbains. Par ailleurs les élus ont choisi des compétences optionnelles et facultatives. 4 compétences optionnelles • La voirie d'intérêt communautaire, • les parcs de stationnement d'intérêt communautaire, • l’eau, • l’environnement et le cadre de vie. 13 compétences facultatives • La politique de soutien au sport, à la culture, à l’éducation et aux échanges internationaux, • la construction, l’aménagement, l’entretien et la gestion d’équipements culturels et sportifs, • l’entretien et l’aménagement d’espaces naturels majeurs, • la programmation, la construction et l’aménagement d’aires d’accueil pour les gens du voyage, • la politique de soutien aux communes pour la réhabilitation des équipements communaux, • l’éclairage public sur l’ensemble du territoire à partir de 2007 (un diagnostic complet des équipements est en cours. D’ici 2007, la Communauté d’agglomération reste compétente sur le périmètre dit “ville nouvelle”), • le chauffage urbain, • le cimetière intercommunal, • les eaux pluviales, • les équipements liés au réseau de transport public de l'agglomération, • le soutien à l'enseignement et à la recherche, ainsi qu'à la vie étudiante, • l'assainissement collectif des eaux usées (station d'épuration et ouvrages de transport en phase finale), • l'investissement pour la réalisation des équipements nécessités par l'urbanisation nouvelle. 1.2.3. L’organisation de la collectivité Trois pôles organisés autour d’une direction générale composent la structure et permettent d’avoir une organisation par entités territoriales et par domaines de compétence : • • • Pôle ressources : Finances/achats, Patrimoine, Juridique, Logistique et Informatique ; Pôles territoriaux : 3 pôles selon un découpage géographique de l’agglomération ainsi que la direction des régies (Assainissement, Espaces verts, Déchets, Gens du voyage, Equipement urbains) ; P ô l e s expertises : Développement économique, Planification urbaine, Animation du territoire, Aménagement, Mobilité et stationnement, Espace et paysage et Développement durable Energie - Flux - Infrastructures en réseaux, pôle dans lequel j’exerce mes compétences (cf. Annexe 1 – Organigramme). STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 7 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 1.3. Présentation du stagiaire et de son environnement Depuis septembre 2003, je travaille à la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise au service “Eau et Assainissement” de la Direction de l’Ecologie Urbaine en qualité de chargé d’opérations. Le service a récemment changé de dénomination et été renommé “Pôle Expertise Développement Durable, Énergie, Flux et Infrastructure en Réseaux (cf. Annexe 1 – Organigramme).” Auparavant j’ai occupé durant 4 ans un poste de technicien chargé d’études dans un cabinet d’ingénieurs conseils spécialisé en hydraulique et en gestion des milieux aquatiques. Mes missions consistaient principalement à réaliser les études hydrauliques relatives à des aménagements de Z.A.C., des désordres hydrauliques (inondations, coulées de boue, dysfonctionnement) et d’assurer la maîtrise d’œuvre complète de projets jusqu’à la réception des travaux. Aujourd’hui ma mission principale est d’assurer l’organisation et le suivi d’opérations en hydraulique et plus particulièrement en gestion des eaux pluviales. Mon poste de travail étant complètement en accord avec les thématiques abordées durant ma formation théorique du Master. J’ai donc eu l’opportunité de mettre en pratique mes acquis théoriques durant ce stage à responsabilités. Pour prendre la mesure de l’importance de l’eau et de l’assainissement dans ma collectivité, il faut se pencher sur le budget du service “Eau et assainissement” qui représente à lui seul plus de 10 % du budget global et se décompose comme suit : • deux budgets dédiés à l’assainissement de l’eau pluviale et de l’eau usée qui représentent environ 13,5 millions d’euros : - • 1 eau pluviale : 5,9 millions en investissement et 90 k€ en fonctionnement, eau usée : 600 k€ en investissement,180 k€ en fonctionnement ainsi qu’un chiffre d’affaire pour la délégation de service public traitement (STEP1) de 5,8 M€. 6,9 millions d’euros dédiés à l’eau potable, dont 6,7 millions en investissement et 130 k€ en fonctionnement. Station d’épuration STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 8 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 2. Motifs et enjeux du projet 2.1. Origine du projet D’après les informations fournies par les services techniques de JOUY-LE-MOUTIER, des inondations ont touché à plusieurs reprises tout le hameau du Val de Glatigny (secteur aval et urbanisé du bassin versant). Des hauteurs de 70 à 80 cm d’eau auraient déjà été observées dans la rue la plus à l'aval avant rejet dans l’Oise (rue de l’Oise). Un courrier fourni par les services techniques apporte certaines précisions : « Le 27 juin 1960, mais également le 13 juillet 1983 et à bien d’autres occasions d’orages importants, c’est la totalité de la rue du Val de Glatigny, sur toute sa largeur, avec des hauteurs variant de 20 à 80 cm, qui se transformait en torrent, emmenant tout sur son passage, y compris des dizaines de mètres carrés de bitume ou de béton ». Le courrier précise également que les différentes mesures prises depuis ces événements (bassin de retenue, canalisations, rehaussement de la rue des Vignes…) ont permis, dans une certaine mesure, de limiter les risques d’inondations pour les événements pluvieux relativement courants. La régie exploitation assainissement de la collectivité a également constaté de petits dysfonctionnements entre fin septembre et mi-octobre 2007, lors d’une pluie d’occurrence décennale. Cet événement, même minime, a rappelé que cette zone n’avait pas encore fait l’objet d’aménagements spécifiques adaptés à l’ampleur de la problématique. Ce projet est donc né d’une demande de l’élu et de la direction, en charge de cette thématique, qui ont souhaité mettre un terme aux risques encourus par les riverains. 2.2. Objectifs généraux 2.2.1. De la commune de Jouy-le-Moutier L’objectif de la commune est, bien entendu, d’assurer la sécurité de ses habitants et de leurs biens. Elle souhaite que la compétence “gestion de risque inondation”, dont elle s’est séparée en 2003 au profit de la collectivité qui m’emploie, soit mise en œuvre sur son territoire. Il s’agit d’un sujet sensible pour les riverains, la commune met tout en œuvre pour une réalisation rapide de ce projet. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 9 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 2.2.2. Du Pôle D.D.E.F.I.R.2 • Assurer ses compétences “Eau pluviale” et “Développement Durable” afin de contrôler et limiter l’impact des ruissellements sur le territoire et sur la qualité des milieux récepteurs. • Développer les infrastructures nécessaires à la maîtrise des ruissellements en adéquation avec ses objectifs environnementaux. • Mettre en place les politiques de gestion de l’eau et du développement durable au cœur des futures zones d’urbanisation afin qu’elles soient possibles tout en respectant des objectifs quantitatifs et qualitatifs relatifs aux eaux de ruissellement. 2.2.3. D’autres acteurs du projet En progressant dans la mise en œuvre du projet, d’autres acteurs ont fait savoir leurs intérêts dans sa réalisation : • la Direction de l’environnement de la C.A.C.P. qui souhaite réaliser un corridor écologique en grande partie sur la zone d’étude, • la Commune de Maurecourt (78) qui est également très intéressée pour le prolongement du corridor sur son territoire communal, • la Direction de l’aménagement de la C.A.C.P. qui souhaite réaliser le prolongement d’un boulevard périphérique à l’agglomération et qui doit traverser le bassin versant concerné par mon projet (dans la suite du rapport ce projet est cité en tant que prolongement du Boulevard de l’Oise anciennement V88). 2 Pôle Développement Durable, Energie, Flux et Infrastructures en Réseaux. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 10 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 2.3. Un objectif stratégique pour ma direction Outre l’objectif d’aménager les infrastructures pluviales adaptées au recueil et à l’évacuation des eaux de ruissellements de cette opération, le service saisi l’opportunité de réaliser un aménagement de gestion des eaux pluviales par techniques alternatives aux méthodes classiques d’assainissement (drainage des eaux par grille avaloir et évacuation rapide des ruissellements vers le milieu naturel, soit souvent loin des précipitations). Le principe est d’intégrer les données environnementales dans la conception de l’ouvrage afin de limiter au plus l’impact sur le milieu naturel, d’essayer de gérer les précipitations au plus près de leurs points de chute et de mettre en avant les techniques alternatives3 de gestion des eaux pluviales. L’enjeu de cet aménagement est de pouvoir servir d’exemple en matière de gestion de l’eau sur le territoire de l’Agglomération : Montrer que des techniques existent pour limiter les impacts négatifs de l’urbanisation sur le régime et la qualité des eaux de ruissellement. La direction souhaite ainsi se conformer à la directive cadre européenne (DCE), qui impose de travailler sur la qualité des eaux pluviales rejetées au milieu naturel. Le service envisage de développer le traitement phytosanitaire sur le territoire de l’agglomération. Elle saisit donc l’opportunité de ce projet pour réaliser un bassin versant pilote aménagé pour protéger l’aval des inondations mais également dépolluer les ruissellements potentiellement pollués par lessivage des parcelles agricoles. Si tel peut être le cas, nous souhaiterions faire un suivi et une analyse des résultats afin de voir la pertinence de tels ouvrages de dépollutions sur l’agglomération. 2.3.1. La problématique de gestion des eaux pluviales sur le territoire communautaire Afin de prévenir les risques d’inondation, le service “Eau et assainissement” a lancé des études générales sur le fonctionnement des réseaux par temps de pluie, dans l’objectif d’évaluer les insuffisances structurelles des ouvrages et d’apprécier les solutions compensatoires : Redimensionnement des réseaux, remise en état, mis en place de prescriptions pour l’utilisation des infrastructures. Ces études ont été complétées par des schémas directeurs d’assainissement qui ont donné lieu à des modélisations des réseaux structurants et à la définition de plans de zonages des eaux pluviales. Ces plans de zonage ont pour objectifs de fixer les prescriptions à respecter pour la gestion des eaux pluviales des nouvelles constructions, en fonction des contraintes du site (Insuffisance des réseaux, présence de carrières souterraines, manque d’infrastructures, etc.) Les résultats de ces différents plans de zonage ont démontré des problèmes d’inondations liés à des débordements de réseaux en cas de fortes précipitations. Les techniques classiques d’assainissement des eaux pluviales dites “du tout aux réseaux”, employées jusqu’à présent pour l’urbanisation de la ville nouvelle, semblent être responsables de cette situation, engendrant une augmentation du volume d’eau à évacuer vers le milieu naturel. 3 Technique favorisant la gestion des précipitations au plus proche de leur point de chute, la régulation des débits et l’infiltration des eaux pluviales. Techniques qui s’opposent aux techniques du “ tout au réseau”. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 11 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) La communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise a donc dû modifier largement le mode de gestion des ruissellements pour l’ensemble des nouvelles urbanisations, en imposant l’emploi de techniques alternatives aux promoteurs. Cela se traduit, par exemple, à devoir imposer une régulation du débit rejeté vers le réseau public à 5l/s, alors qu’initialement des débits moyens de l’ordre de 60 l/s pouvaient y être rejetés sans aucune limitation. Ou encore à demander que la totalité des ruissellements soit gérée sur la parcelle, sans qu’il n’y ait d’incidence sur les collecteurs publics. Ce changement brutal de politique de gestion de l’eau amène dans un premier temps la communauté d’agglomération à accompagner les projets par des conseils préalables à l’instruction des permis de construire, auprès des promoteurs, architectes ou chargés d’opérations. Cette démarche permet une prise en compte, le plus en amont possible, de la gestion des eaux dans les projets, qu’ils soient privés ou publics. Dans un second temps, la communauté d’Agglomération se doit de modifier ses méthodes de travail en intégrant la notion de développement durable dans la définition de ses projets, afin de montrer l’exemple et de mettre en conformité la gestion des ruissellements sur les zones caractérisées à “fortes contraintes hydrauliques”. 2.3.2. Insertion du projet dans les politiques de gestion des eaux pluviales et de développement durable Ce projet de gestion des eaux pluviales nous a amené à nous interroger plus largement sur l’organisation de l’assainissement des EP à l’échelle de l’Agglomération et facilitera la gestion des futurs projets de développement urbain (voirie, ZAC, habitat). Les questions qui se sont naturellement posées à la direction étaient : comment peut-on adapter notre projet et les projets d’urbanisation de la commune de Jouy-le-Moutier à notre politique de gestion de l’eau ? Quels peuvent être les compromis à trouver pour que les ouvrages publics de collecte des eaux pluviales puissent participer à réduire l’impact de l’urbanisation sur le milieu récepteur ? Quelles techniques peut-on mettre en œuvre pour intégrer au maximum les aménagements dans l’environnement, malgré les contraintes d’occupation du domaine public, les futures contraintes d’exploitation des ouvrages et la prise en compte des besoins générés par les futurs projets d’urbanisation ? La réussite de ce projet doit permettre de faciliter le déploiement des techniques alternatives à l’échelle communautaire et de franchir une étape de plus dans la mise en application de la politique de gestion de l’eau. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 12 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Phase 2 : Maturation du projet 3. 4. Préparation du projet Planification du projet STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 13 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 3. Préparation du projet 3.1. Recueil des données Comprendre un projet dans son ensemble doit passer inévitablement par une phase de recueil d’informations. Ce recueil de données permet généralement d’apporter une vision nouvelle du projet ; souvent plus critique. Cette période est indispensable pour passer la période “d’euphorie” liée à la découverte d’un projet, souvent idéalisé par méconnaissance des contraintes. Cette étape de recherche d’informations m’a donc permis d’avoir une vision plus objective sur le projet. C’est une étape importante où il est nécessaire de se poser un maximum de question afin de n’omettre aucune contrainte, aucun élément capital qui en compromettrait la réussite. Il a s’agit pour moi de prendre de la hauteur et d’appréhender ainsi les freins et barrières au projet. Se poser les bonnes questions aide à cerner les problématiques ; cela permet également de balayer la plupart des enjeux. Pour se faire il m’a été nécessaire de décomposer le projet en de multiples facettes, afin d’en adapter ma vision et ainsi de cerner les différentes contraintes et atouts. Voici les principales questions que je me suis posées : qui est concerné ? Quelles sont les contraintes imposées par le milieu naturel ? Quelles sont les hypothèses d’urbanisation de la Commune ? Quels sont les besoins des différents aménageurs ? Quelles sont les contraintes naturelles du site ? Quelles sont les contraintes foncières ? Quelles sont les différentes échéances des opérations ? Quelles sont les opportunités d’aménagement ? comment peut-on encore s’intégrer dans la réflexion sur la gestion des eaux pluviales des futures opérations ?… STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 14 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Le recueil d’information s’est déroulé en plusieurs étapes : Dans un premier temps, j’ai recherché les documents existants en interne : plutôt apparenté à une phase d’observation (anciennes études, plans des réseaux existants, relevés topographiques, données sur la géologie, etc.) Ensuite j’ai pris contact avec les différents acteurs de l’aménagement de ma collectivité, pour organiser des rencontres ou obtenir des compléments d’information. Pour identifier les différents acteurs concernés par le projet, je me suis appuyé sur mes connaissances relationnelles ainsi que sur l’organigramme de ma structure. Le listing de questions élaboré durant la phase d’observation a constitué mon outil pour le cadrage des entretiens et m’a facilité l’obtention des informations. L’organisation de rendez-vous individuels et de groupe pour répondre à mes interrogations a été indispensable. Rq : En fonction des disponibilités, les moyens de communication ont dû être adaptés : Réunions, entretiens téléphoniques ou encore mailing. L’ajustement de certaines données ou le complément d’information ont pu être nécessaire avec une campagne de terrain (visite du site, rencontre des acteurs locaux, rencontre des riverains). J’ai également dû faire appel à des prestataires extérieurs, notamment pour compléter les données topographiques et pédologiques sur ma zone d’étude (cf. chapitre 3.2.3.3). Cette phase terminée, compte tenu du nombre important d’informations recueillies, une hiérarchisation et une organisation des données m’ont permis d’exploiter pleinement le résultat de cette phase, d’avoir une vision plus limpide des problématiques et des thématiques concernées. Pour faciliter la vision globale du projet et de son contexte, vous trouverez ci-après le fruit de mon recueil d’informations organisé selon les thématiques qui se sont dégagées. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 15 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 3.2. Restitution des données Collecter et restituer les données relatives à un projet constitue une étape clef dans le déroulement d’une opération. Le travail de recherche documentaire favorise la maturation du projet et garantie une appropriation des enjeux. La bonne restitution des éléments peut influer sur le déroulement du projet et constitue un gain de temps et d’efficacité dans la direction de l’opération. Ces éléments devront être transmis aux prestataires et bureaux d’études qui auront à travailler sur le projet. En effet, la restitution des éléments offre un état des lieux précis du projet permettant un meilleur encadrement des prestataires et bureaux d’études qui auront à travailler dessus. 3.2.1. Contexte géographique et topographique Le bassin versant du Val de Glatigny s’étend au sud du centre-ville de JOUY-LE-MOUTIER (département du Val d’Oise). La partie sud du bassin versant est comprise dans le territoire communal de MAURECOURT (département des Yvelines). Le bassin versant est globalement orienté selon la direction Ouest/Est. Sa superficie totale est d’environ 280 hectares. Limite départementale Figure 2 : Localisation du bassin versant du Val de Glatigny (extrait de la carte IGN à 1/25 000) STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 16 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) L’extrémité amont du bassin versant, à l’ouest, est un secteur de plateau principalement composé de bois appartenant à la forêt départementale de l’Hautil. Un secteur d’habitat pavillonnaire clairsemé s’étend à l’est de la route départementale 22, qui constitue la limite ouest du bassin versant. À l’est de la forêt, les versants sont occupés par des parcelles cultivées, qui couvrent la plus grande partie du bassin versant. Il s’agit principalement de cultures de céréales, betteraves, maïs… Les secteurs urbanisés restent peu étendus. Ils se concentrent principalement le long de la rue du Val de Glatigny et dans le hameau de Glatigny, dans la partie aval. Notons également la présence de quelques zones boisées, notamment de part et d’autre de la rue du Val de Glatigny (Bois du Val). L’extrémité aval du bassin versant, à l’est, est comprise dans le lit majeur de l’Oise. L’altitude du bassin versant est comprise entre environ 175 m NGF à l’Est, au niveau de la RD22 et 20 m NGF à l’Ouest, au niveau du rejet dans l’Oise. Les pentes sont globalement fortes et décroissantes d’amont en aval. Elles sont en moyenne de l’ordre de 4 %, avec des maxima atteignant 15 %. 3.2.2. Contexte climatique 3.2.2.1. Contexte pluviométrique général Le département du Val-d'Oise est soumis à un climat océanique dégradé. Les données climatiques générales enregistrées à la station de ROISSY sont présentées dans le document METEO FRANCE ci-dessous : Figure 3 : Données climatiques générales (données METEO FRANCE). STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 17 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Sur les 30 dernières années, la moyenne annuelle des précipitations varie sur le département entre 625 mm (à BOISSY-L'AILLERIE) et 718 mm (à SURVILLIERS). L'année la plus sèche a été 1976 (344 mm à PIERRELAYE ), tandis que la plus arrosée a été 2000 (1057 mm à E AUBONNE ). Il pleut en moyenne 115 jours par an (pluies supérieures ou égales à 1 mm). Les orages se produisent essentiellement d'avril à août soit 16,4 jours en moyenne, pour un total annuel de 22,1 jours (toujours à ROISSY-EN-FRANCE). La grêle n'est observée que 2,7 jours par an (à ROISSY-EN-FRANCE). 3.2.2.2. Fortes précipitations Pour une période de retour fixée, l’intensité moyenne i d’une pluie de durée t peut être approchée par la formule de Montana : i = a.t-b avec i en mm/min et t en min. La hauteur de pluie (en mm) peut alors être approchée par la formule h = a.t1-b. Les coefficients de Montana ajustés à partir des mesures effectuées à la station de PONTOISE-VILLE sur la période 1994-2006 ont été obtenus auprès de METEO-FRANCE. Ces coefficients permettent théoriquement d’estimer les hauteurs de pluies caractéristiques utiles à l’estimation des débits de pointe et au dimensionnement d’ouvrages hydrauliques. Toutefois, la période de mesure ayant servi à l’ajustement des coefficients de Montana est courte (à peine 12 ans) et les incertitudes sont grandes. Les hauteurs de pluies obtenues sont largement inférieures à celles fournies à la station de Roissy, avec des écarts de l’ordre de : • • 20 % pour l’occurrence décennale, 35 % pour l’occurrence centennale. Pour la réalisation du projet, j’ai donc choisi de retenir comme référence les hauteurs de pluies caractéristiques fournies à la station Météo-France de Roissy, plus éloignée mais disposant d’une période de mesures plus importante (plus de 20 ans). Remarque : le coût financier important pour se procurer les données brutes des relevés de pluviométrie sur une telle période d’observation chez “Météo France” ne m’a pas permis de vérifier les valeurs des tableaux ci-après. En revanche, j’avais en ma possession les relevés journaliers de pluie sur une période d’observation de 12 ans pour les stations de Pontoise Ville, Cormeilles-en-Vexin et Condecourt, toutes trois proches du secteur d’étude. J’ai donc pu réaliser un ajustement à une loi de Gumbel afin de pouvoir comparer les valeurs de pluies de 24 h avec celles de Roissy Charles de Gaulle. Les résultats de ces ajustements sont présentés en annexe 2. Les résultats des ajustements sont cohérents entre eux et donnent des valeurs de pluies de 24 h d’environ 25 mm (T=10 ans4) et 40 mm (T=100 ans5). Ils sont toutefois très inférieurs à ceux donnés par Météo France pour la station Roissy CdG. Météo France n’ayant pas souhaité me révéler sa méthode d’ajustement, je m’explique cet écart par la grande différence de période d’observation entre les stations pluviométriques. 4 5 Période de retour de 10 ans, soit une pluie qui a une chance sur dix de se produire chaque année Période de retour de 100 ans, soit une pluie qui a une chance sur cent de se produire chaque année STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 18 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Les données références de pluie vendues par Météo France pour la station Roissy sont les suivantes : Période de retour de la pluie Pluie horaire Pluie de 12 h Pluie de 24 h 10 ans 24,9 mm 44,5 mm 48,1 mm 100 ans 35,2 mm 60,7 mm 64,5 mm Tableau 1 : Hauteurs de pluies décennales et centennales (source : Météo France). Les coefficients de Montana ajustés à partir des courbes “intensité-durée-fréquence” (IDF) sont les suivants : Période de retour T = 10 ans T = 100 ans Pluies de 6 mn à 2 h a b 5,77 0,65 8,28 0,66 Pluies de 2 h à 24 h a b 13,25 0,82 21,32 0,84 Tableau 2 : Coefficients de Montana ajustés (i en mm/min et t en min). 3.2.3. Contexte géologique et hydrogéologique 3.2.3.1. Contexte géologique Figure 4 : Contexte géologique (extrait de la carte géologique de Pontoise BRGM à 1/50 000). STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 19 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) La butte de l’Hautil est constituée de quatre principaux matériaux : • Sable et grès de Fontainebleau (Stampien-Oligocène moyen), fins et généralement jaunâtres ou blancs mais parfois colorés de teintes très vives. Ils atteignent une épaisseur de 30 à 40 m sur la butte ; • Meulières de Beauce et de Montmorency, formation tertiaire, siliceuse, produit d’altération d’une assise primitivement calcaireuse. Le calcaire dissous a laissé des argiles brunes enrobant les blocs de meulières et qui renferment de nombreux restes de végétaux ainsi que des mollusques d’eau douce ; • • Argiles et marnes vertes à mi-versant, d’une épaisseur de 10 à 15 m imperméables ; Gypse à la base de la butte, épais de 8 à 10 m et exploité dans la butte de l’Hautil. Le plateau intermédiaire comprend une série de couches calcaires et dans une moindre mesure sableuses. Les limons des plateaux recouvrent sur la partie haute des calcaires de Saint-Ouen qui atteignent 10 m d’épaisseur vers le confluent de l’Oise et de la Seine. La plaine alluviale comprend des terrasses alluviales constituées de graviers et de sables dans lesquels on rencontre fréquemment de gros blocs de grès provenant du démantèlement des terrains tertiaires ainsi que des alluvions modernes localisés le long des cours d’eau actuels. 3.2.3.2. Contexte hydrogéologique Deux nappes sont présentes sur le secteur d’étude : • une nappe suspendue6 située à la base des sables de Fontainebleau (butte de l’Hautil) dont le trop plein s’évacue vers les sables calcaires du plateau et peut provoquer des résurgences ; • une nappe alluviale7 qui s’équilibre entre la Seine et l’Oise, qui peut entraîner des infiltrations directes dans les réseaux ; de part l’absence de protection, la nappe alluviale de l’Oise est particulièrement vulnérable aux pollutions de surface. On ne rencontre pas de captage d’eau potable sur la commune et aucun territoire communal n’est actuellement compris dans un périmètre de protection. L’alternance d’horizons très différents sur la zone d’étude m’a amenée à m’interroger sur la capacité du sol à infiltrer des ruissellements. La connaissance des valeurs de perméabilité du sol m’a été utile pour envisager ou non la réalisation d’ouvrage d’infiltration dans le cadre des aménagements à prévoir pour la gestion des ruissellements ; mais également pour préciser les coefficients de pertes dans le modèle hydrologique qui devra être réalisé. 6 7 Nappe libre temporaire formée dans un aquifère au dessus d’une zone non saturée de type planché imperméable. Volume d’eau souterrain contenu dans des terrains alluviaux, souvent en relation avec un cours d’eau. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 20 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 3.2.3.3. Capacités d’infiltration Les capacités d’infiltration des sols ont été précisées à l’aide d’essais d’infiltration de type PORCHET8 réalisés au fond du bassin des Cochevis dans le cadre de cette étude. Remarque : pour la réalisation de ces essais, j’ai eu recours aux services d’un cabinet spécialisé dans les études de sols. Un marché à bon de commande est prévu à cet effet. Figure 5 : Localisation des investigations réalisées au fond du bassin des Cochevis Localisation TH1 TH2 F3 F5 Perméabilité en mm/h 3,3 mm/h 2,8 mm/h 8,4 mm/h 4,8 mm/h Perméabilité en m/s -7 9,1.10 m/s -7 7,7.10 m/s -6 2,3.10 m/s -6 1,3.10 m/s Tableau 3 : Résultats des essais d’infiltration réalisés au fond du bassin des Cochevis La perméabilité moyenne mesurée est de 1.10-6 m/s. Elle ne permettra pas de gérer l’ensemble des eaux de ruissellement par infiltration, mais permettra néanmoins de minimiser et/ou retarder les apports vers le milieu récepteur (l’Oise9) pour les petites précipitations. Pour les précipitations extrêmes, comme celles étudiées, les effets de l’infiltration seront négligeables. 8 Méthode pour mesurer la capacité du sol à infiltrer qui consiste à faire un trou dans la sol, à le remplir d’eau et à mesurer l’infiltration en fonction du temps. 9 Rivière qui traverse l’agglomération de Cergy-Pontoise, qui prend sa source en Belgique et se jette dans la Seine. Son 3 débit moyen interannuel est de 109 m /s – Source http://Wilkipédia.org STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 21 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 3.2.4. Contexte hydrologique général Les eaux de ruissellement du bassin versant du Val de Glatigny se jettent dans l’Oise, à l’est de la RD55A. L’objectif de qualité de l’Oise est de 1B (bonne qualité) à CERGY-PONTOISE. La qualité actuelle est de 2 (passable). L'Oise connaît de nombreux usages : alimentation en eau potable, transport fluvial, navigation de plaisance, loisirs et sports nautiques, pêche et promenade. L'Oise alimente notamment l'importante usine de production d'eau potable de Méry-sur-Oise. Il faut noter l'importance régionale de la base de loisirs de Cergy-Neuville où les étangs, alimentés par les nappes, présentent une bonne qualité d'eau de baignade. Ces étangs jouent aussi un rôle en cas d'inondation puisqu'ils participent aux champs d'expansion des crues. La partie aval du bassin versant du Val de Glatigny est comprise dans le lit majeur de l’Oise. La cote des plus hautes eaux connues retenue dans le PPRI (cf.3.2.6.2) à ce niveau est 24,27 m NGF. À l’amont, le réseau hydrographique est inexistant. Les eaux de ruissellement ont tendance à se concentrer dans des talwegs secs, actifs uniquement en période pluvieuse, avant d’intégrer le réseau d’assainissement pluvial dans la partie urbanisée du hameau de Val de Glatigny. Les différents sous-bassins versants et ouvrages hydrauliques sont décrits dans le chapitre 3.2.7.1. 3.2.5. Enjeux environnementaux Une étude environnementale à l’échelle de l’Agglomération de Cergy-Pontoise a été lancée en préalable à l’élaboration du Schéma de Cohérence Territorial (SCOT), afin de concilier développement urbain, paysage et environnement. Le territoire de l’agglomération de Cergy Pontoise est adjacent au Parc Naturel du Vexin et jouxte le massif forestier de l’Hautil. Malgré une forte urbanisation, ce territoire comprend plusieurs secteurs présentant un intérêt écologique. Il s’agit pour les principaux ensembles (par ordre d’intérêt potentiel) : • des franges de la forêt de l’Hautil et des prairies et vergers relictuels en lisière (intérêt de la mixité des habitats et des milieux ouverts associés à la forêt) ; • de la boucle de l’Oise comprenant des plans d’eau (base de loisirs) et des coteaux boisés. Le secteur du Val de Glatigny présente un intérêt potentiel notamment en tant que corridor écologique entre le massif de l’Hautil et la vallée de l’Oise. Le secteur souffre d’un manque d’habitats, lié notamment à un déficit en zones humides. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 22 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Les sites naturels remarquables identifiés sur le bassin versant sont : • le Bois de Bellefontaine (31,1 ha), compris dans la ZNIEFF de type 2 de la Forêt de l’Hautil, avec un boisement âgé comprenant des espèces végétales remarquables, la présence de zones humides en bas de pente, favorables aux amphibiens et un rôle de lien avec les bosquets-relais au sud de JOUY-LE-MOUTIER, qui permettent aux animaux de rejoindre l’Oise (cf. Annexe 3) ; • la prairie au lieu-dit “Bellefontaine” (1,6 ha), formation rurale traditionnelle en régression dans ce secteur, avec un rôle probable de corridor en lisière de la forêt de l’Hautil. L’étude recommande de classer ces sites en espaces inconstructibles dans le SCOT et les PLU. Les espaces verts situés à l’aval du bassin des Cochevis, le long du fossé (2,8 ha), ont également été recensés dans l’étude environnementale (cf. Annexe 4). Ces espaces sont constitués de pelouses, de boisements plantés, d’alignements d’arbres, de terrain de sport, du fossé calibré et de parcelles de vignes à proximité. L’étude recommande d’améliorer la biodiversité de l’espace, aujourd’hui faible du fait de son artificialité, en reprofilant le fossé principal pour créer des berges en pentes douces et de petites zones humides. La gestion des eaux pluviales, outre une réponse aux problèmes d’inondations, apparaît comme : • une solution pour préserver voir améliorer la qualité des ressources en eau et des milieux aquatiques ou humides, • • un outil pour un aménagement urbain de qualité par la mise en scène de l’eau, une opportunité pour valoriser le paysage au sein des projets d’aménagement ainsi qu’à l’échelle de la communauté d’agglomération, en l’intégrant aux entités et corridors biologiques recensés. 3.2.6. Aménagement du territoire et risques naturels L’analyse de l’aménagement du territoire et des risques naturels constitue une partie importante du déroulement du projet. Cette thématique regroupe une bonne partie des contraintes les plus marquées pour un projet : la maîtrise du foncier, les documents d’urbanisme opposables, les projets d’urbanisation futures et les plans pour la protection des biens et des personnes. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 23 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 3.2.6.1. Répartition des propriétaires sur le bassin versant Pour réaliser cette étude foncière, je me suis procuré les données du cadastre auprès du service compétent de la collectivité. La cartographie présentée en annexe 5 m’a été utile pour débuter les procédures d’achat des terrains nécessaires à l’implantation des futurs ouvrages de gestion des ruissellements. En dehors de la zone urbanisée, les terrains du bassin versant du Val de Glatigny sont partagés entre différents propriétaires : • • • • l’État (secteurs agricoles en zone A), le Conseil Général du Val d’Oise (secteur boisé à l’amont), la CACP10 (bandes réservées pour l’aménagement de la V88, secteurs agricoles protégés ou à urbaniser, espace boisé classé (bois du Val), la commune (espaces verts à l’aval du bassin des Cochevis). Remarque : Cette répartition foncière est très favorable au projet, puisque aucun propriétaire privé n’est concerné par le projet. Les procédures d’acquisition avec l’état et les collectivités garantissent des démarches amiables. 3.2.6.2. Plan Local d’Urbanisme Le Plan Local d’Urbanisme de JOUY-LE-MOUTIER, entré en application en février 2007, organise l’aménagement de la commune et encadre le droit des sols, en tenant compte des différents enjeux. Il intègre notamment les différentes contraintes liées aux plans de prévention (PPR lié aux anciennes carrières de gypse abandonnées du massif de l’Hautil, PPR lié aux anciennes carrières souterraines abandonnées et PPRI du Val d’Oise) et aux espaces naturels protégés. Les grandes tendances du PLU et les perspectives d’évolution dans le périmètre du bassin versant du Val de Glatigny sont décrites annexe 6. Pour tout projet d’aménagement et en particulier celui dont ce rapport fait référence le Plan Local d’Urbanisme représente une pièce réglementaire incontournable. Pour qu’il remplisse son rôle d’outils de planification d’aménagements, il doit lister le plus exhaustivement possible les prescriptions applicables à tout nouvel aménagement en fonction de sa situation géographique. 10 Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 24 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Dans celui de Jouy-le-Moutier, des prescriptions sont données pour les espaces protégés, les zones urbaines, les zones à urbaniser et les zones inondables. Il cadre également les modalités de gestion des eaux pluviales en fonction des contraintes hydrauliques. Les informations principales à retenir pour le projet sont les suivantes : • un seul espace protégé sur la partie aménageable du bassin versant mais à caractère communale, • plusieurs zone à urbaniser sont indiquées ainsi que des emplacements réservés pour la réalisation d’infrastructures routières. Une Z.A.C. à caractère industriel et commercial ainsi que le prolongement d’une rocade. Au moment où cette analyse a été faite, les échéances de ces projets n’étaient pas encore précisément définies. Mais en juillet 2009, le projet de rocade de contournement de l’agglomération a été lancé. Nous verrons, dans la suite du rapport, les incidences sur le déroulement du projet, • dans les zones classées naturelles les aménagements de voirie et réseaux sont autorisés (la gestion des ruissellements pourra donc y être toléré), • • • présence d’ancienne carrière de gypse incompatible avec l’infiltration des eaux pluviales, plusieurs secteurs du hameau sont classés inondables, les techniques alternatives au réseau d’assainissement doivent être utilisées prioritairement pour la gestion des ruissellements, donc parfaitement en accord avec l’esprit du projet. Limite nord du bassin versant du Val de Glatigny Figure 6 : Extrait du plan de zonage réglementaire du PLU de JOUY-LE-MOUTIER STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 25 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Par rapport à ces prescriptions, les actions menées sont : • rapprochement des services de la commune pour savoir si certains aménagements liés au projet peuvent être intégrés dans leur espace protégé et selon quels principes, • • recueil des échéances des projets à venir et des contacts disponibles, • vérification des implantations des carrières auprès de l’inspection général de carrière pour voir comment elle impacte réellement sur le projet notamment en fonction du contexte hydrogéologique, contrôle des niveaux de submersion sur le bassin versant selon les données du Plan de Protection du Risque d’ Inondation et des données topographiques disponibles. 3.2.7. Contexte hydraulique Le fonctionnement hydrologique et hydraulique du bassin versant a été étudié à partir de : • • l’analyse de la carte IGN du secteur à 1/25 000, l’étude des plans des réseaux d’eaux pluviales et levé topographique complémentaire, des visites de terrain. La Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise possède un modèle numérique de terrain (M.N.T.)11 a une résolution de 50 cm x 50 cm. Du fait de son extrême précision, ces données n’ont, pour le moment, pu être utilisées. Le fichier correspondant à la zone de terrain compte un nombre de données trop importantes pour être exploité, l’utilisation de logiciel type “spatial analyst” n’a pu être envisageable dans des délais raisonnables. 3.2.7.1. Exutoires et bassins versants associés Les eaux de ruissellement du hameau de Glatigny ont deux exutoires différents vers l’Oise, correspondant à deux bassins versants amont distincts : 11 • les eaux du bassin versant nord, qui couvre environ 230 hectares, sont évacuées vers l’Oise dans le prolongement de la rue de la Ravine de Glatigny, • les eaux du bassin versant sud, qui couvre environ 30 hectares, sont évacuées vers l’Oise dans le prolongement de la rue de l’Oise. Base de données sur les altitudes d’un territoire nécessaire à la réalisation d’analyses hydrologiques complexes STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 26 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Rue de la Ravine de Glatigny Rue de l’Oise Axes de ruissellements Figure 7 : Exutoires et bassins versants 3.2.7.2. Infrastructures pluviales phasées par l’urbanisation Pour bien comprendre le contexte hydraulique et comprendre la logique de réalisation des infrastructures qui le composent, il est nécessaire de se remettre dans le contexte de création de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise (cf. historique au 1.1.3). Seuls les villages et hameaux autour desquels les villes nouvelles furent créées, possédaient une infrastructure d’époque aujourd’hui inadaptée. La commune de Jouy-le-Moutier a connu un développement important à partir de 1975. Cette évolution démographique est présentée dans le tableau ci-après : Evolution démographique 20 000 18 000 16 000 nb habitant 14 000 12 000 10 000 Année 1975 1982 1990 2008 8 000 6 000 4 000 2 000 Nb d’habitant 1 142 6 477 16 582 18 000 0 1975 1982 1990 2008 recencement Tableau 4 : évolution démographique de la commune de Jouy-le-Moutier STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 27 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Dans un premier temps, l’évolution rapide de la population s’explique par la création de nouveaux quartiers totalement indépendants des centres historiques. Cette urbanisation hors des villes et hameaux anciens s’est poursuivie jusqu’à ce que les terrains ruraux facilement viabilisables soient aménagés. Ensuite, l’urbanisation, toujours en expansion en périphérie des nouveaux centres-villes, a rejoint les bourgs historiques en s’appuyant sur les infrastructures existantes y compris les réseaux d’assainissement. Aujourd’hui les zones rurales encore vierges d’urbanisation sont, pour la plupart, caractérisées par des contraintes topographiques, hydrologiques ou environnementales pénalisantes pour leur commercialisation. La description du contexte hydraulique est présentée selon les trois modes d’urbanisation rencontrées sur le bassin versant d’études. 3.2.7.3. Infrastructures pluviales en zones rurale – Partie amont du bassin versant L’extrémité amont du bassin versant est occupée par le bois de Bellefontaine, qui fait partie de la forêt départementale de l’Hautil. Les eaux de ruissellement issues de ce secteur boisé sont collectées par des fossés périphériques en bordure de la forêt. Figure 8 : Fossé à la lisière du Bois de Bellefontaine. Figure 9 : Bassin n°6. Une buse existant sous le chemin de Triel (ø300 ou 400 mm) doit théoriquement permettre le drainage des eaux du fossé situé au nord vers le bassin n°6. Son bassin versant d’apport “théorique” couvre alors environ 30 hectares. Le bassin n°6 est en réalité une mare d’environ 450 m, dont la profondeur atteint près de 4 mètres, qui était sèche le jour de la visite, le 29 novembre 2007. D’après les informations fournies par les services techniques de JOUY -LE -MOUTIER , cette mare ne déborderait que très rarement. En première approche, la capacité de cette mare peut être estimée à environ 600 m3, sur la base des données topographiques associées aux plans de réseaux fournis. Il semblerait que ces aménagements aient pour origine l’élevage bovin plus que la gestion des eaux pluviales, néanmoins il reste efficace pour réduire les ruissellements vers l’aval. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 28 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Notons également que les prairies situées au sud du bassin n°6 comportent des zones marécageuses. À l’aval des prairies, les écoulements se concentrent dans un sillon aménagé à travers champs d’une part, et sur le chemin de Triel d’autre part. bassin n°6 axe du talweg à l’aval des prairies Figure 10 : Talweg à l’aval des prairies (à gauche) et sillon tracé à travers champs (à droite). chemin de Triel Figure 11 : Vue de la vallée à l’aval du bois de Bellefontaine. Les écoulements se rejoignent au niveau du chemin de Bellefontaine puis se concentrent dans un petit fossé le long du talweg principal, en direction du bassin des Cochevis. Figure 12 : Talweg principal à l’aval du chemin de Bellefontaine. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 29 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Le bassin des Cochevis est un bassin à ciel ouvert, sec et enherbé. D’après les informations collectées, ce bassin aurait été réalisé par la DDE il y a une dizaine d’années lorsque la compétence assainissement était du ressort des communes. Figure 13 : Bassin des Cochevis. • Sa superficie totale est d’environ 2 500 m2 et sa profondeur moyenne est de l’ordre de 2 mètres. Compte tenu des talus et de la pente du fond du bassin, sa capacité utile peut être évaluée à environ 2 500 m3, sur la base des données topographiques associées aux plans de réseaux fournis. Notons que cette estimation est éloignée des 6 000 m3 évoqués dans l’étude du schéma directeur d’assainissement (cf. chapitre 3.2.6.2). • L’ouvrage situé dans le coin nord-ouest du bassin des Cochevis, qui doit théoriquement permettre de collecter les eaux s’écoulant le long du chemin rural, ne semble pas suffisant pour collecter l’ensemble des eaux. En cas d’écoulements importants, il est probable qu’une partie des eaux suive le chemin rural sans pénétrer dans le bassin. écoulements sur le chemin rural écoulements vers le bassin des Cochevis Figure 14 : Écoulements à l’amont du bassin des Cochevis (à gauche) et ouvrage d’alimentation du bassin (à droite). Rappelons que les capacités d’infiltration du bassin ont été précisées à l’aide d’essais. La perméabilité moyenne mesurée (1.10-6 m/s) ne permet pas la gestion de l’ensemble des eaux de ruissellement par infiltration. À partir de l’exutoire de cet ouvrage nous pouvons considérer que nous arrivons dans une zone périurbaine avec des aménagements récents et relativement bien conçus. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 30 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 3.2.7.4. Infrastructures pluviales en zone périurbaine – Partie centrale du bassin versant. À l’aval du bassin des Cochevis, les eaux sont drainées par un fossé calibré et régulier, enherbé, la rue du Val de Glatigny. Figure 15 : Fossé calibré à l’aval du bassin des Cochevis. Figure 16 : Ouvrages de franchissement À l’entrée de la rue du Val de Glatigny, à hauteur de la barrière en bois, le fossé calibré se transforme en large noue enherbée. À l’aval, les eaux franchissent le chemin des Cochevis en surface pour rejoindre le caniveau en béton existant en bordure de la rue du Val de Glatigny. Figure 17 : Noue enherbée (à gauche) et franchissement du chemin des Cochevis (à dr.) STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 31 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) À partir de l’amont de la rue du Val de Glatigny, nous sommes au niveau des zones urbanisées en marge du hameau de Glatigny. Ce secteur à fait l’objet d’aménagement de réseaux pour drainer rapidement la rue vers l’aval. Canalisation ouverte type cunette trapézoïdale ou rectangulaire. eaux du sous-bv nord eaux du sous-bv nord eaux du sous-bv sud eaux du sous-bv sud Figure 18 : Confluence des écoulements des sous-bassins versant nord et sud à l’entrée de la rue du Val de Glatigny. Figure 19 : Caniveau en béton, fossé en béton trapézoïdal, fossé enherbé le long de la rue du Val de Glatigny. Les différentes cunettes nous renseignent sur le phasage de l’urbanisation. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 32 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Plus à l’aval nous arrivons dans le hameau du Val de Glatigny et remarquons un changement radical de mode de gestion des ruissellements. 3.2.7.5. Infrastructures pluviales en zone urbaine – Partie aval du bassin versant (hameau “Glatigny”) Figure 20 : Débouché de la canalisation ø400 mm la rue du Val de Glatigny. Figure 21 : Cunettes le long la rue du Val de Glatigny. Les écoulements se font sur la chaussée voir dans des cunettes aménagées le long des maisons. Les modes de gestion alternent tous les 100 m sans logique apparente. Figure 22 : Caniveaux le long de la rue de la Ravine de Glatigny. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 33 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) L’exutoire du bassin versant Nord situé rue de la ravine de Glatigny correspond au bassin d’expansion “Glatigny II”. Le rejet du bassin se fait par l’intermédiaire de 4 buses de diamètre 400 mm pour traverser la route départementale RD55 (avenue des Saules brûlés) implantée entre “Glatigny” et la rivière “Oise”. Les traces de débordements du bassin prouvent une insuffisance des buses. Figure 23 : Fossé le long de la zone inondable Glatigny II (à gauche) et ouvrage de franchissement de l’avenue des Saules Brûlés (à droite). L’exutoire du bassin versant Sud situé rue de l’Oise correspond aux deux canalisations diamètres 400 mm. Figure 24 : Canalisations ø400 mm au bout de la rue de l’Oise. À l’aval, les eaux des deux exutoires sont drainées par des fossés enherbés jusqu’à l’Oise. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 34 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Synthèse du contexte hydraulique : Les caractéristiques de la partie amont du bassin versant favorisent la production d’importants ruissellements : pentes fortes, possible saturation des sols, vastes parcelles cultivées, nues pendant une partie de l’année et quasi-absence d’éléments naturels de nature à limiter le transfert des ruissellements vers l’aval (haies, bandes enherbées…). Les éléments du paysage naturel existant (bassin n°6) ou les ouvrages créés plus récemment (bassin des Cochevis) pour limiter et contrôler le transfert des ruissellements vers l’aval ne jouent que partiellement leur rôle, ne recevant qu’une partie des eaux qu’ils sont supposés collecter. En cas de fortes précipitations, les écoulements peuvent alors être importants à l’entrée des zones urbanisées. Or, les ouvrages de drainage des eaux pluviales existant n’ont pas une capacité suffisante pour évacuer ces apports, augmentés des ruissellements des secteurs urbanisés, en particulier dans la partie basse de la rue du Val de Glatigny (canalisation ø400 mm puis cunettes) et dans la rue de l’Oise (cunettes). Les ouvrages de rétention des eaux (Glatigny I à l’amont, Glatigny II à l’aval) ne permettent de limiter les débordements que dans une certaine mesure. Enfin, les conditions aux limites, à l’aval du bassin versant (faible capacité du franchissement de l’avenue des Saules Brûlés au bout de la rue de l’Oise et montée des eaux de l’Oise en cas de crue) peuvent constituer un facteur aggravant. La modélisation que j’ai souhaité faire réaliser dans le déroulement du projet doit donc permettre de préciser le fonctionnement du bassin versant et de quantifier les apports et les volumes en jeu. Une fois ce diagnostic réalisé, des solutions pourront être proposées et dimensionnées sur la base des débits maximums acceptables à l’aval et des volumes en jeu. Remarque : Pour résumer la situation hydraulique du bassin versant, nous pouvons dire que d’amont vers l’aval les capacités des réseaux diminuent ainsi que leur pente d’écoulement tandis que les débits des ruissellements augmentent. Les infrastructures hydrauliques vont à l’inverse de la logique hydraulique. Cette situation est liée au fait que l’urbanisation s’est faite de façon décalée dans le temps vers l’amont sans que les infrastructures en aval soient mises en conformité. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 35 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 3.2.7.6. Etude du schéma directeur d’assainissement – cause des dysfonctionnements et solutions proposées. Suite aux problèmes d’inondations connus sur le Val de Glatigny, une modélisation des réseaux d’eaux pluviales a été réalisée dans le cadre du schéma directeur d’assainissement (Gaudriot, 2003). Elle a montré que des débordements sont à attendre dès la pluie d’occurrence annuelle. Les causes identifiées de ces dysfonctionnements sont multiples : • efficacité limitée des bassins de rétention, soit parce que leur capacité est insuffisante, soit parce qu’ils sont partiellement “court-circuités” par les écoulements, • capacité insuffisante de certains collecteurs (notamment la canalisation ø400 mm le long de la rue du Val de Glatigny ou les buses permettant le franchissement de l’avenue des Saules Brûlés au bout de la rue de l’Oise) au regard des apports des bassins versants amont, • absence de réseaux de drainage des eaux de ruissellement, notamment dans la partie aval de la rue du Val de Glatigny et dans la rue de l’Oise. Des propositions d’aménagements ont alors été formulées afin d’améliorer la gestion des eaux de ruissellement et de limiter les risques d’inondation. Il s’agissait parallèlement d’améliorer la rétention des eaux dans la partie amont et de renforcer la capacité d’évacuation des ouvrages dans la partie aval : • • • • • • maintien du bassin des Cochevis à 6 000 m3 avec création d’un débit de fuite de 142 l/s (soit 1,6 l/s/ha), création d’un bassin de stockage de 3 600 m3 en amont du chemin des Cochevis, avec un débit de fuite de 124 l/ (soit 1,8 l/s/ha), agrandissement du bassin Glatigny I de 600 m3 à 1 500 m3, avec un débit de fuite de 300 l/s, création d’un dalot de diamètre équivalent ø600 mm, rue du Val de Glatigny, en remplacement du collecteur ø400 mm existant, création d’un collecteur neuf ø600 mm rue de Maurecourt, création d’un caniveau le long de la rue de l’Oise et augmentation du diamètre de l’exutoire sous l’avenue des Saules Brûlés. Remarque : comme souligné précédemment, cette étude, réalisée en 2003, fait apparaître de fortes incohérences. De plus la modélisation a été réalisée avec un logiciel que ne possède pas la communauté d’agglomération et depuis cette réalisation, la politique de gestion des eaux pluviales s’est modernisée en favorisant l’emploi des techniques dites “intégrées à l’environnement”. Pour ces raisons, j’ai donc choisi d’intégrer la réalisation d’un nouveau modèle hydraulique dans les besoins du projet. Néanmoins cette étude a permis de réaliser un zonage d’eaux pluviales sur la zone d’étude. Ce zonage préconise l’utilisation de techniques alternatives à la parcelle au niveau de tout nouveau projet d’aménagement, de manière à ne pas aggraver les risques d’inondation, en donnant des prescriptions en termes de débits de rejet et de prétraitement des eaux. Ces préconisations ont été intégrées dans le PLU de JOUY-LE-MOUTIER. Des zones de limitation de l’imperméabilisation et de maîtrise des ruissellements ont également été définies. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 36 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 3.3. Analyse des données Cette phase d’analyse a favorisé l’émergence des contraintes et des atouts à prendre en compte pour l’avancement du projet. Les intégrer le plus en amont possible dans la réflexion de projet permet de limiter les barrages à sa réalisation. Lister les différentes contraintes permet de mettre à jour certains objectifs intermédiaires et d’adapter les ressources à prévoir. 3.3.1. Contraintes pour le projet Finalement, malgré la complexité et l’étendu du projet, et d’après tous les éléments analysés, assez peu de contraintes peuvent compromettre sa réalisation. • Concessionnaires : un chantier du concessionnaire en charge de l’eau potable a bien failli remettre en question le projet. Du fait de m’être rapproché de nombreux collègues pour recueillir des informations sur ce projet, la zone d’étude a marqué les esprits. Une simple D.I.C.T.12 concernant la création d’un réseau de transport d’eau potable (dans la rue principale du projet – rue du Val de Glatigny) a été envoyée par des collègues pour information. Les travaux consistaient à la pose d’un réseau de diamètre 500 mm dans l’emprise de cette chaussée déjà extrêmement contrainte par la présence de réseaux. Le tracé et la profondeur de leur réseau auraient rendu impossible une mise aux normes du réseau d’assainissement dans cette rue, alors que cela représente la finalité du projet. Les travaux étant largement commencés lorsque ce chantier a été porté à ma connaissance (enrobé découpé, terrassement des tranchés et pose de réseau en cours), j’ai alors dû négocier avec le délégataire pour revoir le tracé et la profondeur de leur réseau (sans contrepartie financière). Nous avons réalisé ensemble ce nouveau tracé et j’ai assisté au suivi des travaux pour s’assurer de la faisabilité du projet. Ces travaux ont également été une opportunité pour sonder le sous-sol de cette voirie. Les travaux ont été réalisés en prenant en compte les demandes, le projet ne devrait donc pas être remis en question mais il s’agit d’une contrainte importante qui nécessitera une coordination précise durant la phase réalisation. Dès lors, le dévoiement de plusieurs réseaux a été ajouté aux objectifs intermédiaires, et les incidences financières ont été intégrées au programme de dépense. 12 • Hydrologie : l’analyse du contexte hydrologique démontre la présence de nombreuses sources (butte de l’Hautil) avec peu de possibilité d’infiltration. • Hydraulique : les infrastructures primaires pluviales de la partie urbanisée du bassin versant (hameau de Glatigny) ne sont pas conformes et sous dimensionnées. Demande d’intention de commencement de travaux STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 37 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 3.3.2. Atouts pour le projet L’analyse des données m’a aussi permis de mettre en avant quelques atouts, qui pourront être une aide précieuse dans la réalisation du projet. • Environnement : Le caractère rural, la présence de zones humides en lisière de boisement et la perspective de la reconstitution d’un corridor écologique se prête parfaitement aux philosophies des politiques publiques défendues par la direction pour laquelle je travaille. • Foncier : La grande majorité des parcelles de la zone d’études est propriété publique (Commune, Communauté d’Agglomération, Conseil Général du Val d’Oise et État). Les acquisitions seront simplifiées comparé aux acquisitions de parcelles appartenant à des privés. La notion d’intérêts publics n’est pas à démontrer. • Aménagement : Rebondissement important du projet, puisque le projet de réalisation d’une voirie de contournement de l’agglomération, qui était en attente depuis de nombreuses années, est relancé sous la direction de la CACP mais avec le concours du conseil général du Val d’Oise. Ce projet de voirie qui traverse le bassin versant concerné par l’opération est un projet important pour le développement urbain de l’agglomération. Ce projet devient donc prioritaire. Pour que ces projets soient coordonnés, il a été décidé de les regrouper et de constituer une seule équipe projet. Cette décision est lourde de conséquence pour l’organisation du projet, puisque initialement je coordonnais seul mon projet, dorénavant une équipe projet devrait être constituée rassemblant les compétences routières, hydrauliques et environnementales. Cette décision, prise courant juillet 2009, n’a pas encore donné suite à une réorganisation. Elle sera discutée en septembre prochain. Ayant déjà été associé aux réunions entre les différentes directions de la C.A.C.P. et le Conseil Général, je pense pouvoir poursuivre le projet en intégrant l’équipe projet. Cette décision est un atout, puisqu’elle renforce la pertinence de l’objectif du projet et permettra d’obtenir des ressources complémentaires. Elle me donne l’opportunité de travailler sur un projet majeur. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 38 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 4. Planification du projet 4.1. Définition des objectifs intermédiaires et opérationnels D’après l’objectif principal, l’objectif stratégique, les informations disponibles et les contraintes, il est maintenant possible de lister les objectifs intermédiaires nécessaires à la réalisation du projet : OBJECTIFS INTERMEDIAIRES Consultation d’un cabinet d’étude pour la réalisation d’une étude de programmation Suivi des études préliminaires Établissement du budget OBJECTIFS OPERATIONNELS • • • • • • • • • • • • • • • Minimiser l’impact des différents projets sur le projet et le milieu récepteur • • • Consultation d’un cabinet de Maîtrise d’œuvre • • • • • • • STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 Définition des besoins Rédaction d’un cahier des charges, Rédaction des pièces administratives marché (Sous le logiciel “MARCO”) Validation par le service marché, Mise en ligne de la consultation, Analyse et choix du cabinet d’étude. Cadrage des missions Vérification de la modélisation Définition des scénarii d’aménagement pour la gestion des ruissellements Choix des scénarii par les élus Vérification du chiffrage des travaux. Estimation du coût global de l’opération, Réalisation d’une fiche programme détaillée avec planning provisoire de l’opération, Présentation et validation par le bureau/conseil de la fiche financière. Prendre contact avec les différents promoteurs et chargés d’opérations pour intégrer une gestion des EP à la parcelle (Z.A.C., Voirie, Infrastructure, Concessionnaires) Valider la partie assainissement des cahiers de charges des différents projets réalisés sur le bassin vesrant, Faire une analyse des propositions/offres, Travailler avec les architectes et bureau d’études sur la mise en place de techniques alternative de gestion des eaux pluviales sur emprise projet. Définition des besoins, Définition du type de consultation, Rédaction d’un cahier des charges, Rédaction des pièces administratives marché (Sous le logiciel “MARCO”) Validation par le service marché, Mise en ligne de la consultation, Analyse et choix du maître d’œuvre. 39 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) • • • • Réalisation des études • • • • • Autorisation réglementaire Financement • Consultation d’entreprises pour les travaux • • • • Travaux • Garantie et vie de l’ouvrage • Lancement et suivi des études préliminaires, Concertation et validation des EP ; choix d’une hypothèse d’aménagement, Lancement et suivi de la mission “AVP, Validation de l’estimation des travaux en phase AVP, Mise à jour de la fiche financière et validation du budget par le conseil de la communauté, Lancement de la mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour la réalisation du dossier reglementaire au titre de la loi sur l’eau. Lancement et suivi de la mission “PRO”, Lancement et suivi de la mission “EXE”, Suivi de l’instruction du dossier loi sur l’eau. Réalisation des dossiers de demande de subventions et rencontre des financeurs. Validation du Dossier de Consultation des Entreprises par le représentant de la maîtrise d’ouvrage et le service des marchés publics. Présentation du DCE aux différents partenaires du projet pour observation, Lancement de la consultation. Analyse et choix de(s) entreprise(s). Les objectifs opérationnels liés au suivi des travaux étant très nombreux et variés, ils ne seront pas détaillés. Les trois grands objectifs du suivi de chantier seront le respect du planning, de l’enveloppe financière affectée aux travaux et la vérification du respect de la commande publique. Accompagner les équipes en charges de l’exploitation des ouvrages pour garantir le maintien de leurs fonctions Solutionner les éventuels problèmes survenus pendant la première année de fonctionnement. Tableau 5 : Objectifs intermédiaire et opérationnels Le recensement des objectifs opérationnels liés au projet du Val de Glatigny constitue ma feuille de route pour le déroulé de l’opération. Il s’agit d’une étape indispensable pour commencer à planifier le projet. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 40 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 4.2. Planification des ressources 4.2.1. Humaines Tel qu’exposé au chapitre 3.3.2 ce projet devrait dorénavant être intégré dans un projet plus global regroupant de multiples compétences (routière, environnementale et hydraulique). Afin de faciliter l’avancement du projet et de recueillir des compétences spécifiques indispensables au bon déroulement de l’opération, il faudra au directeur de projet identifier les ressources humaines nécessaires au déploiement des compétences sur le projet, et à la validation technique et administrative. Après avoir identifié l’ensemble des ressources humaines potentielles pour le projet, un groupe projet sera constitué. En règle générale, les groupes projets se constituent principalement d’un chef de projet, d’un comité de pilotage technique et d’un comité de pilotage administratif avec bien sur un comité en charge des prises de décisions. Veuillez voir ci-après l’organisation potentielle du groupe projet : Comité de pilotage technique : Chargés d’opérations Chef de projet Comité de pilotage administratif : Juristes MP, Comité décisionnel : Responsables de services, Directeurs, Élu Les membres seront choisis en fonction de leurs compétences, de leur pouvoir décisionnel et de leur intérêt dans le projet. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 41 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 4.2.2. Matérielles Le matériel requis pour mener à bien ce projet se résume principalement aux outils informatiques : • • • • • • “Pack office Windows”, (pour la rédaction des pièces écrites et élaboration du budget), Logiciel Microsoft Project (pour l’établissement des plannings et organisation), Logiciel “MARCO” (pour la rédaction des pièces administratives de consultation), Logiciel “Autocad V2004/V2007” (pour la réalisation des pièces graphiques), Logiciel Mike Urban (pour la vérification du modèle hydraulique), Logiciel Arc-Gis (pour la réalisation de cartographies thématiques). Je rappelle également que les outils de communication sont indispensables pour la gestion d’un projet. En l’occurrence, les outils qui me sont nécessaires sur ce projet sont : la messagerie électronique, le télécopieur, le téléphone. 4.2.3. Financières La définition des moyens financiers étant une étape à part entière dans le projet, elle sera traitée dans la partie déroulement du projet. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 42 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 4.3. Planning du projet Le planning est une pièce maîtresse du projet. Il permet d’en dérouler tous les objectifs dans le temps. Il représente un outil indispensable pour la programmation et la décision. Pour mon projet, j’ai réalisé des plannings sous forme de diagrammes de Gant à l’aide du logiciel Microsoft “Project”. Pour exemple, vous trouverez ci-après le planning général de mon projet : STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 43 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Phase 3 : Déroulement du projet 5. Les étapes du projet en phase de conception 6. Les étapes du projet en phase de réalisation 7. Evaluation du projet STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 44 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 5. Les étapes du projet en phase de conception Après avoir défini les différents objectifs du projet et d’y avoir associés les ressources nécessaires, nous passons d’une phase organisationnelle à une phase plus opérationnelle ; où doivent se dérouler les étapes du projet telles que programmées préalablement. 5.1. Étude de programmation La Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise n’a pas souhaité développer la réalisation des études en interne, pour des raisons de ressource et de responsabilité. Les missions d’études générales telles que la maîtrise d’œuvre doivent donc être déléguées à des cabinets d’études privés. Le rôle du représentant de la maîtrise d’ouvrage est de définir correctement les commandes pour qu’elles transcrivent le plus fidèlement possible les politiques des élus et les critères des directions techniques. En langage marché public, cela correspond à la notion de définition des besoins, imposée par le code des marchés publics. 5.1.1. Définition des besoins L’étude de programmation représente la base opérationnelle du projet, l’étude cadre qui doit répondre à la faisabilité technique et réglementaire tout en définissant les ressources à prévoir. Des missions intégrées dans cette première étude en découle l’orientation générale du projet. Par exemple, favoriser l’hydraulique à l’environnement, intégrer ou non les missions de maîtrise d’œuvre directement dans la commande…Les possibilités sont nombreuses, les choix relèvent de la stratégie de projet. La stratégie adoptée pour ce projet a été d’axer principalement l’étude de programmation sur l’hydraulique et sur la définition géométrique et géographique des ouvrages (besoins de transport, besoins de stockage, situation des ouvrages). La notion de développement durable et le souhait de développer les techniques alternatives de gestion des eaux pluviales ont également été intégrés dans la commande. Cependant, les compétences en hydraulique (surtout modélisation) prenaient le pas sur les compétences en écologie. L’idée est de définir les besoins hydrauliques par des bureaux d’études techniques en phase préalable puis de confier les missions de maîtrise d’œuvre à des spécialistes en aménagements écologiques, phyto-écologue, à dominante environnementale. Cela oblige à ce que la notion environnementale soit au cœur du projet tout en respectant les prescriptions techniques des hydrauliciens. Néanmoins, la compétence hydraulique sera demandée dans le groupement de maitrise d’œuvre mais pas dans le rôle du mandataire13. 13 Référant d’un groupement d’entreprise qui doit coordonner les autres membres. Il doit être l’acteur majoritaire d’un contrat. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 45 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 5.1.2. Consultation Une fois les besoins identifiés, le représentant du maître de l’ouvrage doit les exprimer formellement dans une commande que l’on nommera consultation. Dans la pratique des marchés publics, la consultation s’apparente à une demande de devis auprès de prestataire. Une réponse favorable à “ce devis” donne naissance à un contrat appelé marché public. 5.1.2.1. Rédaction du dossier de consultation des entreprises Les éléments constitutifs d’une consultation sont réunis dans un dossier de consultation d’entreprises14. En phase préalable, il revient au maître de l’ouvrage de réaliser les éléments de ce dossier (Acte d’engagement, cahier des charges administratif particulier, cahier des charges techniques particuliers et ses annexes). Pour tout marché public, le maître de l’ouvrage reste responsable des éléments de ce dossier, même s’il est réalisé en partie par un cabinet privé). Pour la réalisation de ces pièces, il a fallu m’appuyer sur mes compétences techniques, mes compétences juridiques et les services en charge des marchés publics. Dans le cas présent, j’ai pu réaliser l’intégralité des pièces tant techniques qu’administratives. Pour la rédaction des pièces administratives, un logiciel spécifique aux marchés publics a été utilisé. Le logiciel “Marco” permet en effet l’organisation et le suivi des procédures de passation ainsi que le suivi de l’exécution des marchés (juridique, technique et financier). L’intérêt principal de ce logiciel est de borner la mise en œuvre des contrats dans le strict respect du code des marchés publics et des cahiers des clauses administratives générales15 (travaux et prestations intellectuelles). Figure 25 : Extrait du logiciel Marco 14 15 Exprimer communément sous forme de sigle “D.C.E.” Exprimer communément sous forme de sigle “C.C.A.G.” STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 46 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 5.1.2.2. Parution de l’avis d’appel public à concurrence Une fois réalisé, le dossier de consultation doit être mis à disposition des entreprises, c’est l’étape de la parution de l’annonce légale. À la Communauté d’Agglomération, cette parution est validée par le service des marchés publics après validation des pièces. Des échanges préalables sont souvent nécessaires entre les juristes et les techniciens pour protéger les contrats publics des risques juridiques. La parution est faite dans un journal d’annonces légal ainsi que sur une plateforme web dédiée de la collectivité. La plateforme permet une diffusion numérique des pièces de façon parfaitement sécurisée et contrôlée. Le terme associé à cette démarche est la “dématérialisation”. 5.1.2.3. Analyse des offres Lorsque le délai de remise des offres est écoulé, en qualité de représentant de la maîtrise d’ouvrage, je dois procéder à l’analyse des offres. Cette analyse est très formalisée afin d’assurer l’égalité de traitement des offres (intégrité de la procédure de passation). Cette étape se décompose comme suit : • • • • • ouverture des offres en présence ou non du représentant du pouvoir adjudicateur16, vérification de la validité des offres, analyse administrative, technique et financière des offres, notation et classement des offres, rédaction d’un rapport de présentation précisant l’objet et la nature du marché, les critères de notation des offres, les notes attribuées et leurs justifications. 5.1.2.4. Attribution du marché Lorsque l’analyse débouche sur une offre recevable, il est proposé au représentant du pouvoir adjudicateur de la retenir par l’intermédiaire du rapport de présentation. Si tel est le cas, une information est envoyée aux candidats non retenus qui ont dix jours pour émettre des remarques. Passé ce délai, le pouvoir adjudicateur signe le contrat (dénommé acte d’engagement) qui engage la collectivité à l’honorer puis le transmet au contrôle de l’égalité et enfin au candidat retenu. Mon rôle est de planifier et de coordonner l’ensemble de cette procédure, y compris la rédaction des courriers de réponse en avec les juristes. Une fois le contrat attribué, la réunion de démarrage de la mission peut être faite pour formaliser une date de démarrage de l’exécution du contrat. En qualité de chargé d’opérations, il m’incombe l’organisation et l’animation de cette réunion. 16 Anciennement personne responsable des marchés – Seule personne habilitée par le président de la collectivité pour signer des contrats. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 47 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Le cabinet d’études a débuté l’exécution des missions du contrat, dont la modélisation hydraulique est présentée ci-après. 5.1.3. Modélisation hydraulique Cette modélisation a été réalisée par un bureau d’étude spécialisé en hydraulique et familier de ce type de problématique (cf. annexe 7). Mon rôle a été de contrôler le modèle, de revoir les choix de coefficients et de pluies afin qu’il soit le plus cohérent possible avec la réalité. Ma mission est de veiller à ce que la commande de départ soit bien exécutée. J’ai pu ainsi relever des manques tels que la non prise en compte du niveau de l’Oise en condition aval ou encore l’oubli de comparaison des saisons et de la pluviométrie dans la production des modèles. La modélisation hydrologique permet de simuler la production des ruissellements par les bassins versants à partir de chroniques de pluies données. Les ruissellements générés sont introduits au niveau des nœuds du modèle hydraulique. La partie amont et rurale du bassin versant a été divisée en 8 sous-bassins versants, modélisés à l’aide d’un double réservoir linéaire. La partie aval et plus urbanisée du bassin versant a été divisée en 11 sous-bassins versants, modélisés à l’aide d’un simple réservoir linéaire. La modélisation hydraulique permet de simuler la propagation des écoulements issus des sousbassins versants et le fonctionnement des principaux ouvrages. Le modèle hydraulique s’étend de la limite des secteurs boisés situés à l’amont du bassin versant aux points de rejets dans l’Oise. 5.1.3.1. Scénarii envisagés et pluie de référence Différents types de scénarios ont été envisagés, en fonction du type, de la durée et de l’occurrence de la pluie, de l’état de saturation des sols et du niveau de l’Oise. Les périodes de retour considérées sont 2, 5, 10, 20 et 100 ans. La pluie de référence retenue pour l’analyse du fonctionnement actuel du bassin versant et le dimensionnement des aménagements futurs est la pluie estivale d’une heure, la plus défavorable en termes d’inondations. 5.1.3.2. Apports des bassins versants Le coefficient d’apport global du bassin versant varie de 10 à 33 %, selon l’occurrence de la pluie. Les sous-bassins versants à dominante rurale, situés en amont de la rue du Val de Glatigny, représentent 90 % de la superficie totale du bassin versant. Ils apportent entre 72 et 88 % des apports totaux du bassin versant, selon l’occurrence de la pluie. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 48 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 5.1.3.3. Fonctionnement actuel des ouvrages (selon modélisation) Bassin des Cochevis Dans la situation actuelle, le bassin des Cochevis (volume utile 2 300 m3) joue bien un rôle de “bassin d’orage” et contribue à limiter les débits transmis vers les zones urbanisées situées à l’aval. Aucune surverse du bassin n’est théoriquement observée jusqu’à une occurrence de 20 ans. Ce bassin ne collecte toutefois qu’une partie des eaux de ruissellement des bassins versants amont. Il pourra être envisagé d’optimiser son fonctionnement pour améliorer la protection des secteurs urbanisés situés à l’aval. Du bassin des Cochevis à la rue du Val de Glatigny La capacité du fossé est globalement suffisante au regard des débits calculés. Des débordements localisés sont théoriquement observés au niveau des différents busages (Ø600 mm) à partir d’une occurrence de 5 ans Les enjeux existant en bordure du fossé étant limités (espaces verts et chemin de promenade), ces débordements occasionnels et limités dans l’espace sont peu dommageables. Le long du chemin des Cochevis, jusqu’à la rue du Val de Glatigny Des débordements sont attendus en divers points (en premier lieu au niveau du fossé enherbé situé à l’amont et des franchissements des chemins ruraux) à partir d’une occurrence de 2 ans. Les enjeux existant le long du chemin des Cochevis sont là aussi relativement limités et ces débordements occasionnels semblent peu dommageables. Bassin Glatigny I Ce bassin peut permettre de limiter localement les débordements du caniveau à l’entrée de la rue du Val de Glatigny. Toutefois, son efficacité pour la limitation des débits évacués vers les secteurs urbanisés est très limitée en raison de sa faible capacité utile (100 m3) et de sa conception (collecte uniquement du trop plein du caniveau et vidange par surverse). De la rue du Val de Glatigny au bassin Glatigny II Le réseau de drainage des eaux pluviales se caractérise par une forte disparité des capacités hydrauliques. Les principaux ouvrages limitant sont la canalisation Ø400 mm sous la rue du Val de Glatigny, les cunettes situées à l’aval et la canalisation Ø300 mm traversant la rue de Maurecourt. Les capacités de ces ouvrages étant très limitées, des débordements sur la voirie sont attendus pour toute forte pluie. Les hauteurs de submersion sont estimées à une dizaine de centimètres pour l’occurrence biennale et à environ 40 cm pour l’occurrence centennale. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 49 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Bassin Glatigny II Ce bassin (volume utile 300 m3) ne collecte qu’une partie des eaux de débordements au niveau du carrefour de la rue de la Ravine de Glatigny et de la ruelle des Plantes, la plus grande partie de ces débordements rejoignent la rue de l’Oise via la ruelle des Plantes. Des débordements du bassin sur l’avenue des Saules Brûlés (RD 55A) sont attendus à partir de l’occurrence décennale. Les eaux de débordement sur la voirie rejoignant les champs situés à l’aval, les hauteurs de submersion attendues sont limitées (inférieures à 10 cm). Le bassin Glatigny II est peu utile pour la régulation des débits sur le bassin versant car il est situé en aval de celui-ci. En revanche il permet l’expansion sans dommage d’un certain volume d’eau en amont de la RD 55A, en cas de mise en charge de l’ouvrage existant sous celle-ci (4 x Ø400 mm). Rue de l’Oise Plusieurs facteurs favorisent l’accumulation et la rétention d’importants volumes d’eaux de ruissellement dans la rue de l’Oise et en bordure : • • • • elle se trouve à l’aval d’un bassin versant rural relativement important, les eaux de ruissellement y sont drainées par de simples cunettes, elle reçoit également une partie des eaux de débordement du Val de Glatigny (via la rue de Maurecourt et la ruelle des Plantes notamment), la capacité des ouvrages existants sous la RD55A, au bout de la rue de l’Oise (2 x Ø400 mm), est limitée. Les hauteurs de submersion estimées à proximité de la rue de Maurecourt vont de 7 cm pour l’occurrence biennale à 20 cm pour l’occurrence centennale. A proximité de la RD55A, elles vont de 20 cm à plus de 1,5 m. Aucun débordement sur la RD55A n’est théoriquement attendu. Remarques : Les hauteurs d’eau modélisée sont représentées en annexe 8 sur des profils en travers. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 50 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 5.1.4. Scénarii d’aménagement Selon les résultats de la modélisation du fonctionnement actuel du système d’assainissement, tel qu’exposé au chapitre précédent, j’ai dû, en relation avec les acteurs du projet, arrêter un certain nombre de critère pour que le bureau d’études puisse avoir des consignes précises à respecter dans la définition des ouvrages. Ces consignes ont été intégrées, tant que possible, dans la modélisation projet afin d’avoir une première vision des améliorations attendues. La quantification des améliorations potentielles nous renseigne sur la pertinence de réalisation d’un projet. Les résultats de cette modélisation ont permis de revoir certains objectifs (qualitatifs et quantitatifs). Une synthèse des résultats de cette modélisation projet et des aménagements compensatoires qui en découlent vous sont présentés ci-dessous. 5.1.4.1. Problématique et orientations L’exploitation du modèle hydrologique et hydraulique du bassin versant montre que : • Pour la plus grande partie des ruissellements provenant des secteurs ruraux amont, la régulation des débits d’apport permettra de limiter de manière significative l’ampleur et la fréquence des inondations dans les secteurs urbanisés situés à l’aval, • cette régulation des débits amont ne permettra toutefois pas de supprimer totalement les inondations à l’aval, celles-ci étant liées à des capacités d’évacuation très limitées en plusieurs points (rue du Val de Glatigny, rue de Maurecourt, rue de l’Oise), • les contraintes foncières existant sur les secteurs urbanisés ne permettent pas d’y envisager la rétention de volumes supplémentaires conséquents. Compte tenu de cette problématique et des différentes contraintes existantes (foncières et environnementales notamment), les solutions proposées sont de trois types : • régulation des débits issus des secteurs ruraux amont, à l’aide d’aménagements permettant à la fois la rétention des eaux et une mise en valeur paysagère et environnementale, • amélioration des conditions d’écoulement au niveau des “points noirs” du réseau d’eaux pluviales des secteurs urbanisés, grâce à des ouvrages de drainage plus adaptés, • amélioration le l’insertion paysagère et de l’abattement des polluants sur le réseau d’eaux pluviales des secteurs urbanisés, à l’aide de “techniques douces”. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 51 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 5.1.4.2. Régulation des apports des bassins versants amont Les aménagements sont dimensionnés pour assurer la régulation des débits à hauteur de 2 l/s/ha, avec une période de retour d’insuffisance de 20 ans. Le volume de rétention global nécessaire est de 12 500 m3, soit un volume de rétention moyen de l’ordre de 60 m3/hectare d’apport, pour une régulation des débits à 420 l/s au total. Compte tenu des différentes contraintes, ce volume de rétention sera réparti sur trois ouvrages principaux : • les apports de la partie sud du bassin versant rural seront régulés au niveau d’une zone inondable créée au sud du chemin des Cochevis (6 200 m3), Extension du bassin des Cochevis Fossé à aménager Emprise de l’ouvrage sud Figure 26 : Localisation et emprise prévisionnelle de l’ouvrage sud STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 52 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) • les apports de la partie nord du bassin versant rural seront régulés au niveau : du bassin des Cochevis réaménagé (5 100 m3), descente d’eau fossé fossé Figure 27 : Implantation prévisionnelle du bassin des Cochevis rèaménagé et tracé des ouvrages de drainage nécessaires en amont . d’ouvrages de rétention aménagés à l’aval du bassin des Cochevis, sur le fossé existant (1 200 m3). Elargissements du fossé existant Figure 28 : Localisation et emprise des ouvrages de rétention en cascade STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 53 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Ces ouvrages permettront de réduire de manière significative la fréquence et l’ampleur des inondations dans les secteurs urbanisés. Ils permettront également de contribuer à l’améliorer de la qualité des eaux de surface (abattement des polluants) et à la mise en valeur paysagère et environnementale des aménagements de gestion des eaux pluviales, en s’intégrant aux corridors biologiques recensés. 5.1.4.3. Amélioration du réseau existant dans les secteurs urbanisés a) Améliorations des conditions d’écoulement Des solutions complémentaires “d’assainissement” sont nécessaires. Les solutions retenues se limitent au redimensionnement des principaux ”points noirs” qui provoquent des inondations des voiries dès les pluies relativement courantes (T < 2 ans) (malgré la régulation des débits prévus à l’amont). Il s’agira principalement de remplacer les ouvrages existants (canalisation ou cunettes) par un caniveau couvert (largeur 0,7 m et profondeur 0,6 m) : • sur la partie aval de la rue du Val de Glatigny, Figure 29 : Linéaire de la rue du Val de Glatigny pouvant être aménagé STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 54 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) • • sur la partie aval de la rue de la Ravine de Glatigny, le long de la rue de l’Oise. Caniveau cadre sous la ruelle des Plantes Buse Ø600 mm Caniveau cadre rue du Val de Glatigny Caniveau cadre rue de l’Oise Figure 30 : Localisation des aménagements proposés sur le réseau d’assainissement. Les aménagements ont été dimensionnés, dans la mesure du possible (compte tenu de l’espace disponible), pour une période de retour d’insuffisance décennale. b) Aménagement complémentaires – traitement paysagé et amélioration de la qualité des eaux • Sur la partie amont de la rue du Val de Glatigny, les ouvrages de drainage actuellement hétérogènes (caniveau béton, fossé béton, fossé enherbé…), pourront être remplacés par un fossé enherbé et compartimenté, grâce à la création de cloisons, permettant le ralentissement des écoulements, la rétention des eaux pour les pluies courantes et favorisant ainsi la décantation et l’épuration par les végétaux. Figure 31 : Caniveau en béton, fossé en béton trapézoïdal, fossé enherbé le long de la rue du Val de Glatigny. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 55 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) • À l’aval, le bassin Glatigny II pourra être réaménagé afin de favoriser l’abattement de la pollution des eaux avant le rejet vers l’Oise. Figure 32 : Localisation du bassin Glatigny II. Le fossé existant au fond du bassin pourra être élargi, approfondi et planté de végétaux aux propriétés épuratoires à proximité de la RD 55A, afin de favoriser l’expansion et le traitement des eaux. Figure 33 : Fossé le long de la zone inondable Glatigny II (à gauche) et ouvrage de franchissement de l’avenue des Saules Brûlés (à droite). Une synthèse des scénarii est présentée en annexe 9. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 56 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 5.2. Définition et validation du budget 5.2.1. Élaboration du budget La préparation et la validation du budget sont des étapes primordiales pour la faisabilité du projet. La définition des besoins financiers doit être réalisée le plus en amont possible, mais également le plus précisément possible, ce qui oppose deux notions contradictoires. Dans mon cas, vu les montants importants qui étaient pressentis, je l’ai réalisé après avoir recueilli l’ensemble des données, des enjeux et des contraintes mais surtout l’estimation des travaux (exposés précédemment) issue de l’étude de programmation. Enveloppe travaux Etudes de maîtrise d’œuvre 1 925 000 EUR HT 219 000 EUR HT (Soit 12% de taux de rémunération. J’ai choisi ce taux en fonction du montant des travaux et en fonction de la complexité de la mission. Sur les grosses opérations moins complexe le taux de rémunération est de l’ordre de 9%) Levés topographiques / Sondages géotechniques et tests de perméabilité : Coordonnateur Santé sécurité 20 000 EUR HT 27 000 EUR HT Foncier SOUS-TOTAL Divers et Aléas (5% de l’enveloppe) TOTAL (environ) 143 000 EUR HT 2 334 000 EUR HT 116 000 EUR 2 450 000 EUROS HT Tableau 6 : Budget prévisionnel du projet. Remarque : tant que l’avant-projet de mon opération ne sera pas validé, ce budget restera provisoire. Il reste néanmoins très important puisque la rémunération du cabinet d’études en phase préliminaire se basera sur ce montant de travaux. Le budget total dédié à l’opération est d’environ 2 900 000 EUR TTC. Dans un second temps, il m’a fallu réaliser un planning budgétaire. Ce planning budgétaire permet de répartir la programmation des investissements de manière pluriannuelle. C'est-à-dire de décomposer financièrement le budget de l’opération par année en fonction du planning prévisionnel. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 57 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Pour réaliser cet exercice, je me suis, bien entendu, appuyé sur le planning prévisionnel réalisé préalablement (cf. chapitre 4.3). Natures/Dépenses (€TTC) Levé topographique Sondage géotechnique Etudes de M. d’œuvre 17 Coordonnateur SPS Travaux Divers Acquisitions foncières BUDGET TOTAL / ANNEE (en € TTC) 2009 2010 2011 2012 2013 3 588 3 588 3 588 13 814 - 13 814 0 0 28 779 0 46 181 69 069 6 937 0 28 779 142 000 250 963 82 883 17 342 1 381 380 28 779 1 513 972 96 697 10 405 920 920 28 779 1 069 957 13 814 13 814 Tableau 7 : Planning financier. 5.2.2. Validation du projet Sans rentrer dans les détails, la capacité de réalisation d’un projet tient bien évidemment à sa faisabilité technique mais surtout à sa dimension financière et politique. Mon travail consiste avant tout à répondre à la demande des élus selon les compétences et les politiques développées par ma collectivité. Pour aboutir ce projet doit donc recueillir l’adhésion des élus. Pour ce faire, mon rôle a été de présenter le projet à l’élu en charge de la thématique “Eau et Assainissement” et de lui démontrer son intérêt. Cet élu aura à charge de présenter à son tour le projet devant le conseil communautaire composé d’élus représentant les communes de l’agglomération. Le formalisme appliqué à cette procédure est la rédaction d’une note et d’une délibération (cf. annexe 10). Cette note précise notamment l’opportunité technique, politique, juridique et financière du projet. Elle informe du planning de réalisation et liste les autorisations nécessaires pour la suite du projet. Il a s’agit pour moi d’avoir une autorisation de programme comprenant entre autres, l’autorisation de lancer la consultation d’un maître d’œuvre, d’approuver le budget et d’autoriser les acquisitions foncières nécessaires au projet. Ce conseil s’est réuni le 12 juin 2009 pour statuer, entre autres, sur le projet. Il semblerait que qu’il n’ait pas recueilli l’ensemble des suffrages et que son approbation ait failli être remise à plus tard. J’interprète ce manque d’enthousiasme par l’importance du budget qu’il représente et par le fait qu’il s’agisse principalement de gestion de risque d’une zone à faible densité de population. Il s’agira pour moi, pour la suite du projet, de démontrer davantage son caractère écologique et sa plu value pour les citoyens. 17 Coordonnateur Sécurité Protection de la Santé : personne ayant en charge d’assister le maître de l’ouvrage dans la mise en œuvre des moyens pour assurer la sécurité des biens et des personnes. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 58 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 5.3. Consultation du groupement de maîtrise d’œuvre 5.3.1. Organisation de la consultation Aujourd’hui cette étape n’a pas encore été franchie du fait de la réorganisation du projet liée au démarrage du projet de création d’une voirie majeure. Mais du fait d’avoir identifier les données et les contraintes relatives à la problématique, la rédaction d’un cahier des charges sera facilitée. 5.3.2. Suivi des études Les études seront suivies par l’équipe projet telle que décrite au chapitre 3.3.2. Mon rôle en tant que référant aux problématiques hydrauliques et hydrologiques sera d’assurer le contrôle et la validation des études qui y sont relatives. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 59 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 6. Les étapes du projet en phase de réalisation Ces étapes n’ont pas encore été réalisées mais j’en fais une description synthétique afin d’avoir une vision globale des tâches à réaliser pour mener à terme ce projet. 6.1. Consultation d’entreprises pour les travaux C’est le groupement de maîtrise d’œuvre qui aura à charge de réaliser les pièces techniques pour la consultation des entreprises travaux. Mes missions seront la validation des pièces technique et juridique ainsi que l’organisation et le suivi de toute la procédure de passation. La consultation devra être basée sur les articles du code des marchés publics 2006. 6.2. Suivi des travaux Le suivi des travaux sera assuré par la maîtrise d’œuvre. En qualité de représentant de la maîtrise d’ouvrage, je veillerai principalement au respect du budget, des procédures administratives, des règles de sécurité sur le chantier, du planning, de la bonne coordination des actions entre les collectivités concernées ; en d’autres termes au respect de la commande publique dans son ensemble. 6.3. Fonctionnement des ouvrages Les futurs ouvrages seront entretenus par les régies “exploitation eau et assainissement” et “espaces verts” de la CACP. Pour les accompagner dans la gestion de ce nouvel équipement, j’aurai en charge le suivi de l’ouvrage pendant l’année de parfait achèvement des travaux. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 60 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 7. Évaluation du projet Il est toujours intéressant de réaliser l’évaluation d’un projet. Cela permet d’en identifier les aspects positifs et négatifs : le respect des objectifs de départ ou encore les différences entre la perception du résultat en phase projet et la réalité. Savoir si l’idée de départ a bien été respectée… Pour réaliser cette évaluation, je projette : • de convier l’ensemble des acteurs à une visite des ouvrages afin de recueillir leurs remarques, • • de faire un bilan du fonctionnement de l’ouvrage un an après sa mise en service, de faire paraître un article dans le magazine de la Communauté d’Agglomération et du Conseil Général. Il arrive régulièrement que des particuliers fasse connaître leur avis lors de la publication d’articles. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 61 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Conclusion Une urbanisation toujours croissante associée aux événements climatiques de plus en plus extrêmes, la gestion du risque inondation est une thématique qui tient une place importante au cœur des projets de développement urbain et ruraux. Dans le cas d’une agglomération nouvelle telle que Cergy-Pontoise, où les espaces à urbaniser sont encore importants, les enjeux liés à la bonne gestion des ruissellements et à la préservation des espaces naturels ont été intégrés dans les politiques publiques. Cependant malgré cette prise de conscience cette thématique est difficile à développer de part ça complexité. L’hydraulique, l’hydrologie, la géologie, le génie-civil, l’environnement, la réglementation ou la communication sont autant de composantes qu’il faut appréhender pour faire de la gestion de projets durables. Complexe également parce le montage de tels projets s’étale sur plusieurs années, les acteurs sont nombreux et les besoins financiers conséquents. Dans le cas particulier du projet exposé dans ce rapport, même si nous n’en sommes encore qu’au début, j’ai bon espoir pour qu’il soit mené à son terme. D’autres projets importants s’y sont greffés est ont provoqué une réflexion globale sur le secteur d’étude. Il est prévu que les acteurs des projets se réunissent courant septembre afin d’adopter une stratégie générale de coordination. En attendant, d’autres projets en hydraulique urbaine et rurale m’ont été confiés, ce qui laisse présager de bonnes perspectives d’évolutions de mes compétences notamment dans l’utilisation des outils informatiques. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 62 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Bibliographie Ouvrages : BROCHE, Techniques alternatives aux réseaux d’assainissement pluvial : éléments clés pour leur mise en œuvre, Certu n°3, édition Lavoisier, 154 pages. GRAIE, Techniques alternatives d’assainissement pluviale : choix, conception, réalisation et entretien, édition Lavoisier, 372 pages. Documents officiels : ECOSPSPHERE, SEPIA, Conseils, HYDRAUSPHERE, Étude environnementale du territoire de l’agglomération de Cergy-Pontoise, octobre 2007,225 pages. ING ESPACES, Plan de zonage et règlement du plan de prévention du risque inondation de la vallée de l’Oise sur la commune de Jouy le Moutier, DDEA du Val d’Oise, PPRI approuvé le 5 juillet 2007. ANTEA, Etude hydraulique du bassin versant du Val de Glatigny, Août 2008, 110 pages. BSE, Plan de zonage eaux pluviales de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise, janvier 2006. GAUDRIOT, plan des réseaux d’assainissement de la commune de Jouy le Moutier, juin 2002, HYDRATECH, Etude du fonctionnement des réseaux d’assainissement de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise par temps de pluie, 2002, 275 pages. Sites Internet : Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile de France, IAURIF, Mode d’occupation des sols de Jouy-leMoutier, Disponible sur www.iaurif.org. (Consulté à partir du 5 avril 2009). Encyclopédie en Ligne, WILKIPEDIA, Disponible sur www.Wilkipedia.org (Consulté à partir du 10 juin). STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 63 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Annexes Annexe 1 : Organigramme de la CACP Annexe 2 : Ajustement statistique des pluies Annexe 3 : Znieff sur la zone d’étude Annexe 4 : Espaces verts sur la commune de Jouy le Moutier Annexe 5 : Etude foncière Annexe 6 : Grandes tendances du P.L.U. Annexe 7 : Modélisation hydraulique Annexe 8 : Profil des inondations Annexe 9 : Synthèse des scénarii d’aménagement Annexe 10 : Note de bureau – Autorisation de programme STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 64 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Liste des figures Figure 1 : Carte générale de l'Agglomération de Cergy-Pontoise ....................................................... 4 Figure 2 : Localisation du bassin versant du Val de Glatigny (extrait de la carte IGN à 1/25 000) ..... 16 Figure 3 : Données climatiques générales (données METEO FRANCE).......................................... 17 Figure 4 : Contexte géologique (extrait de la carte géologique de Pontoise BRGM à 1/50 000)........ 19 Figure 5 : Localisation des investigations réalisées au fond du bassin des Cochevis ....................... 21 Figure 6 : Extrait du plan de zonage réglementaire du PLU de JOUY-LE-MOUTIER ............................ 25 Figure 7 : Exutoires et bassins versants .......................................................................................... 27 Figure 8 : Fossé à la lisière du Bois de Bellefontaine..................................................................... . 28 Figure 9 : Bassin n°6 ..................................................................................................................... 28 Figure 10 : Talweg à l’aval des prairies (à gauche) et sillon tracé à travers champs (à droite). ......... 29 Figure 11 : Vue de la vallée à l’aval du bois de Bellefontaine........................................................... 29 Figure 12 : Talweg principal à l’aval du chemin de Bellefontaine...................................................... 29 Figure 13 : Bassin des Cochevis. .................................................................................................... 30 Figure 14 : Écoulements à l’amont du bassin des Cochevis (à gauche) et ouvrage d’alimentation du bassin (à droite). ................................................................................ 30 Figure 15 : Fossé calibré à l’aval du bassin des Cochevis. .............................................................. 31 Figure 16 : Ouvrages de franchissement......................................................................................... 31 Figure 17 : Noue enherbée (à gauche) et franchissement du chemin des Cochevis (à dr.)............... 31 Figure 18 : Confluence des écoulements des sous-bassins versant nord et sud à l’entrée de la rue du Val de Glatigny. ................................................................ 32 Figure 19 : Caniveau en béton, fossé en béton trapézoïdal, fossé enherbé le long de la rue du Val de Glatigny........................................................................................... 32 Figure 20 : Débouché de la canalisation ø400 mm la rue du Val de Glatigny. .................................. 33 Figure 21 : Cunettes le long la rue du Val de Glatigny. .................................................................... 33 Figure 22 : Caniveaux le long de la rue de la Ravine de Glatigny. ................................................... 33 Figure 23 : Fossé le long de la zone inondable Glatigny II (à gauche) et ouvrage de franchissement de l’avenue des Saules Brûlés (à droite)........................................... 34 Figure 24 : Canalisations ø400 mm au bout de la rue de l’Oise. ...................................................... 34 Figure 25 : Extrait du logiciel Marco ................................................................................................ 46 Figure 26 : Localisation et emprise prévisionnelle de l’ouvrage sud ................................................. 52 Figure 27 : Implantation prévisionnelle du bassin des Cochevis rèaménagé et tracé des ouvrages de drainage nécessaires en amont . ............................................ 53 Figure 28 : Localisation et emprise des ouvrages de rétention en cascade ...................................... 53 Figure 29 : Linéaire de la rue du Val de Glatigny pouvant être aménagé ......................................... 54 Figure 30 : Localisation des aménagements proposés sur le réseau d’assainissement.................... 55 Figure 31 : Caniveau en béton, fossé en béton trapézoïdal, fossé enherbé le long de la rue du Val de Glatigny........................................................................................... 55 Figure 32 : Localisation du bassin Glatigny II. ................................................................................. 56 Figure 33 : Fossé le long de la zone inondable Glatigny II (à gauche) et ouvrage de franchissement de l’avenue des Saules Brûlés (à droite)........................................... 56 STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 65 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Liste des tableaux Tableau 1 : Hauteurs de pluies décennales et centennales (source : Météo France) ....................... 19 Tableau 2 : Coefficients de Montana ajustés (i en mm/min et t en min)............................................ 19 Tableau 3 : Résultats des essais d’infiltration réalisés au fond du bassin des Cochevis ................... 21 Tableau 5 : Objectifs intermédiaire et opérationnels ........................................................................ 40 Tableau 6 : Budget prévisionnel du projet ....................................................................................... 57 Tableau 7 : Planning financier......................................................................................................... 58 Liste des annexes Annexe 1 : Plan des propriétés foncières Sud de JOUY-LE-MOUTIER Annexe 2 : Localisation des sites naturels et fiches descriptives Annexe 3 : Localisation des espaces verts et fiches descriptives Annexe 4 : Périmètre de la future ZAC de la Croix Villecoq Annexe 5 : Bassins versants modélisés Annexe 6 : Profils en travers et lignes d’eau atteintes en différents points du réseau Annexe 7 : Profils en long par tronçon Annexe 8 : Plan de synthèse des propositions d’aménagements Annexe 9 : Fiches de synthèse des ouvrages de rétention proposés sur la partie amont du bassin versant STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 66 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Table des matières Introduction ................................................................................................................................4 Phase 1 : Découverte du projet dans son contexte.....................................................................3 1. Présentation du contexte du stage ..........................................................................................4 1.1. Présentation de l’Agglomération de Cergy-Pontoise ..................................................4 1.1.1. En quelques chiffres : ....................................................................................4 1.1.2. Les principales caractéristiques de l’Agglomération de Cergy-Pontoise : ........5 1.1.3. Brefs rappels historiques :..............................................................................5 1.2. Présentation de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise ......................6 1.2.1. Généralité......................................................................................................6 1.2.2. Les compétences...........................................................................................7 1.2.3. L’organisation de la collectivité.......................................................................7 1.3. Présentation du stagiaire et de son environnement....................................................8 2. Motifs et enjeux du projet ........................................................................................................9 2.1. Origine du projet ...........................................................................................................9 2.2. Objectifs généraux........................................................................................................9 2.2.1. De la commune de Jouy-le-Moutier................................................................9 2.2.2. Du Pôle D.D.E.F.I.R.......................................................................................10 2.2.3. D’autres acteurs du projet ..............................................................................10 2.3. Un objectif stratégique pour ma direction ...................................................................11 2.3.1. La problématique de gestion des eaux pluviales sur le territoire communautaire..............................................................................................11 2.3.2. Insertion du projet dans les politiques de gestion des eaux pluviales et de développement durable..........................12 Phase 2 : Maturation du projet ....................................................................................................13 3. Préparation du projet ..............................................................................................................14 3.1. Recueil des données.....................................................................................................14 3.2. Restitution des données...............................................................................................16 3.2.1. Contexte géographique et topographique.......................................................16 3.2.2. Contexte climatique .......................................................................................17 3.2.2.1. Contexte pluviométrique général....................................................................17 3.2.2.2. Fortes précipitations.......................................................................................18 Contexte géologique et hydrogéologique........................................................19 3.2.3.1. Contexte géologique ......................................................................................19 3.2.3.2. Contexte hydrogéologique .............................................................................20 3.2.3.3. Capacités d’infiltration....................................................................................21 3.2.4. Contexte hydrologique général.......................................................................22 3.2.5. Enjeux environnementaux..............................................................................22 3.2.6. Aménagement du territoire et risques naturels ...............................................23 3.2.6.1. Répartition des propriétaires sur le bassin versant..........................................24 3.2.6.2. Plan Local d’Urbanisme .................................................................................24 3.2.7. Contexte hydraulique .....................................................................................26 3.2.7.1. Exutoires et bassins versants associés ..........................................................26 3.2.7.2. Infrastructures pluviales phasées par l’urbanisation........................................27 3.2.7.3. Infrastructures pluviales en zones rurale – Partie amont du bassin versant.....28 3.2.7.4. Infrastructures pluviales en zone périurbaine – Partie centrale du bassin versant...........................................................................................31 STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 67 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) 3.2.7.5. Infrastructures pluviales en zone urbaine – Partie aval du bassin versant (hameau “Glatigny”) .......................................................................................33 3.2.7.6. Etude du schéma directeur d’assainissement – cause des dysfonctionnements et solutions proposées. ..................................................36 3.3. Analyse des données....................................................................................................37 3.3.1. Contraintes pour le projet...............................................................................37 3.3.2. Atouts pour le projet.......................................................................................38 4. Planification du projet..............................................................................................................39 4.1. Définition des objectifs intermédiaires et opérationnels.............................................39 4.2. Planification des ressources ........................................................................................41 4.2.1. Humaines ......................................................................................................41 4.2.2. Matérielles .....................................................................................................42 4.2.3. Financières....................................................................................................42 4.3. Planning du projet.........................................................................................................43 Phase 3 : Déroulement du projet.................................................................................................44 5. Les étapes du projet en phase de conception..........................................................................45 5.1. Étude de programmation ..............................................................................................45 5.1.1. Définition des besoins....................................................................................45 5.1.2. Consultation ..................................................................................................46 5.1.2.1. Rédaction du dossier de consultation des entreprises ....................................46 5.1.2.2. Parution de l’avis d’appel public à concurrence ..............................................47 5.1.2.3. Analyse des offres .........................................................................................47 5.1.2.4. Attribution du marché.....................................................................................47 5.1.3. Modélisation hydraulique ...............................................................................48 5.1.3.1. Scénarii envisagés et pluie de référence ........................................................48 5.1.3.2. Apports des bassins versants ........................................................................48 5.1.3.3. Fonctionnement actuel des ouvrages (selon modélisation) .............................49 5.1.4. Scénarii d’aménagement ...............................................................................51 5.1.4.1. Problématique et orientations.........................................................................51 5.1.4.2. Régulation des apports des bassins versants amont ......................................52 5.1.4.3. Amélioration du réseau existant dans les secteurs urbanisés .........................54 5.2. Définition et validation du budget ................................................................................57 5.2.1. Élaboration du budget....................................................................................57 5.2.2. Validation du projet ........................................................................................58 5.3. Consultation du groupement de maîtrise d’œuvre......................................................59 5.3.1. Organisation de la consultation ......................................................................59 5.3.2. Suivi des études ............................................................................................59 6. Les étapes du projet en phase de réalisation...........................................................................60 6.1. Consultation d’entreprises pour les travaux ...............................................................60 6.2. Suivi des travaux...........................................................................................................60 6.3. Fonctionnement des ouvrages.....................................................................................60 7. Évaluation du projet ................................................................................................................61 Annexes .....................................................................................................................................64 STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 2 pro tec h hydro e Rapport de stage professionnel de 2 année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Résumé Ce rapport fait référence à un projet en gestion du risque inondation d’un hameau situé sur la commune de Jouy-le-Moutier dans le département du Val d’Oise. La problématique d’inondation est liée aux caractéristiques géomorphologiques du bassin versant, favorisant la production de ruissellements importants, mais également aux infrastructures d’assainissement des eaux pluviales actuellement inadaptées. La méthodologie de gestion de projet et les actions à réaliser pour mener à terme cette opération y sont développées. Une modélisation hydraulique de l’ensemble du bassin versant confirme l’ampleur des inondations dont témoignent les riverains. Cette étude propose, selon les différentes contraintes existantes, trois types de solution : les régulations des débits à l’aide d’ouvrages de rétention, l’amélioration des conditions d’écoulement sur les secteurs sensibles ainsi qu’une amélioration de l’insertion paysagère intégrant un abattement des polluants présents dans les eaux ruisselées. Pour que le projet puisse être mis en oeuvre, les solutions précédemment évoquées et le budget adéquat doivent être validés par les élus membres du conseil de la collectivité où mon stage à été effectué. Le projet a reçu un avis positif récemment remis en cause par le démarrage d’un projet de voirie de contournement, jugé prioritaire, et dont le tracé est dans l’emprise du bassin versant étudié. L’avenir du projet n’est pas remis en cause mais. Reste à composer l’équipe projet qui aura la responsabilité de sa réalisation. Abstract This report focuses on a flood risk management project of a hamlet based on the Jouy-le-Moutier municipality in the Val d'Oise department. The flood issue is not only linked to the drainage basin's geomorphological characteristics, contributing to major runoff production, but also to a current illadatpted urban stormwater drainage system. The project management methodology and the actions to undertake to see this operation through are developed here. An hydraulic modelling of the whole urban catchment confirms extented floods witnessed by riverside residents. According to the various existing constraints, this study puts forward three types of solutions : flow rate regulation thanks to retention facilities, improvement of the water flow conditions in sensitive areas, as well as improvement of the landscaping scheme including polluted runoff reduction (so-called nonpoint source water pollution). In order to get the project through, the above solutions and accurate budget should be assessed by the elected representatives members of the community board where I did my placement. The current project has already been received with a positive opinion, recently postponed due to the launch of a priority by pass road scheme, whose layout runs through the drainage basin involved. The future of the project is not put back in question, still the project-team has to be gathered together to conduct it. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 3 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Annexes Annexe 1 : Organigramme de la CACP Annexe 2 : Ajustement statistique des pluies Annexe 3 : Znieff sur la zone d’étude Annexe 4 : Espaces verts sur la commune de Jouy le Moutier Annexe 5 : Etude foncière Annexe 6 : Grandes tendances du P.L.U. Annexe 7 : Modélisation hydraulique Annexe 8 : Profil des inondations Annexe 9 : Synthèse des scénarii d’aménagement Annexe 10 : Note de bureau – Autorisation de programme STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Annexe 1 : Organigramme de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) ANNEXE 1 Organigramme de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Annexe 2 : Ajustement statistique des pluies Stations pluviométriques de Pontoise et Condécourt (Réalisé : étude avec logiciel « hydrolab » - auteur M. LABORDE Jean-Pierre) STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) ANNEXE 2 Ajustements statistiques de la pluviométrie de Pontoise et Condécourt (95) Valeurs naturelles S TATION PONTOIS E AERO Ajustement à une loi de Gumbel Pluies Journalières Max Mensuelles 70 60 50 40 30 20 10 0 -10 -2 -1 0 1 2 3 4 5 (mode=11,35 gradex=6,99 taille=160 et I.C. à 80%) T F U x 5 0,8 1,49993999 20,4627098 10 0,9 2,25036733 25,0852606 20 0,95 2,97019525 29,5193222 50 0,98 3,90193866 35,2587602 100 0,99 4,60014923 39,5596613 S TATION DE CONDECOURT Pluies Journalières Max mensuelles Ajustement à une loi de Gumbel 70 60 Valeurs naturelles 50 40 30 20 10 0 -10 -2 -1 0 1 2 3 4 (mode=11,35 gradex=6,99 taille=160 et I.C. à 80%) T F U x 5 0,8 1,49993999 20,6094881 10 0,9 2,25036733 25,1571751 STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 20 0,95 2,97019525 29,5194255 50 0,98 3,90193866 35,1659114 100 0,99 4,60014923 39,3971579 5 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) STATION DE PONTOISE VILLE Pluies Journalières Max Mensuelles Ajustement à une loi de Gumbel 70 60 Valeurs naturelles 50 40 30 20 10 0 -10 -2 -1 0 1 2 3 4 (mode=11,35 gradex=6,99 taille=160 et I.C. à 80%) T F U x 5 0,8 1,49993999 21,8345805 STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 10 0,9 2,25036733 27,0800676 20 0,95 2,97019525 32,1116648 50 0,98 3,90193866 38,6245512 100 0,99 4,60014923 43,5050431 5 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Annexe 3 : Zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique – ZNIEFF (Source : étude environnementale de l’agglomération) STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 Site 1 : Prairie au lieu-dit « Bellefontaine » Données générales Commune : Jouy-le-Moutier Superficie : 1,61 ha Occupation des sols : Prairies et assimilé Zonage des espaces naturels : néant Sources des données Bibliographie : néant. Organismes et personnes consultées : néant. Visites : Flore : 1 visite. Faune : 1 visite. Flore Niveau d’information : moyen Habitats : Nom Prairies mésophiles pâturées Fruticées mésophiles Surface (en pourcentage) 95 % Intérêt patrimonial Habitat humide ou aquatique Habitat en régression 5% Espèces végétales remarquables : Aucune espèce d’intérêt patrimonial recensée. Commentaires : En lisière de la forêt départementale de l’Hautil, au lieu-dit « Bellefontaine », subsiste une prairie actuellement pâturée par des chevaux. Quelques vieux Chênes pédonculés (Quercus robur) servant d’abri aux animaux ponctuent cette pâture. Elle n’a pas été inventoriée précisément afin d’éviter le dérangement des animaux. Elle semble toutefois peu diversifiée en raison du pâturage et il est peu probable qu’elle abrite des espèces végétales remarquables. Toutefois le caractère relictuel (dernier témoin) de ce type de formation lui confère un intérêt écologique. 1 Faune Niveau d’information : Faible pour les oiseaux et les insectes Nul pour les mammifères et les reptiles-amphibiens. Espèces animales remarquables : Groupe Orthoptères Nom Decticelle bariolée (Metrioptera roeselii) Statut Peu commun, déterminant de Znieff Commentaire Espèce commune sur le territoire de l’agglomération Corridor écologique : Espace située en lisière du massif de l’Hautil à fort enjeu chiroptérologique, la pâture est vraisemblablement utilisée régulièrement par des chauvessouris en transit ou en chasse. Commentaires : Le surpâturage affecte fortement la diversité entomologique. La localisation en lisière et la présence de vieux arbres donne très probablement un intérêt chiroptérologique au site. Avis général et recommandations Valeur écologique globale : Moyenne (formation rurale traditionnelle en régression et rôle probable de corridor en lisière de la forêt de l’Hautil). Recommandations : - - - Site à conserver et donc à classer en espace inconstructible dans le SCOT et le PLU ; Dans la mesure du possible, favoriser le maintien d’un ensemble prairial complet (non fragmenté) en lisière de la forêt en étendant les prairies vers l’est et le nord (potentialités fortes pour les rapaces diurnes et nocturnes, dont la Chouette chevêche, et pour les chiroptères) ; Favoriser une gestion plus extensive de la prairie (diminution de la charge en animaux, limitation des traitements afin de favoriser une meilleure diversité floristique et entomologique ; Compléter les inventaires faunistiques par de nouvelles prospections. 2 Site 2 : Bois de Bellefontaine Données générales Commune : Jouy-le-Moutier Superficie : 37,12 ha Occupation des sols : Bois naturel Zonage des espaces naturels : ZNIEFF de type 2 de la Forêt de l’Hautil Sources des données Bibliographie : ÉCOSPHÈRE, 2005 – Prolongement de la francilienne de Cergy-Pontoise (95) à Poissy-Orgeval (78) - Étude de faisabilité « milieux naturels » - Note de synthèse. Direction Départementale de l'Équipement / Écosphère, Saint-Maur-des-Fossés, 22 p. Organismes et personnes consultées : néant. Visites : Flore : 1 visite. Faune : 1 visite partielle. Flore Niveau d’information : moyen Habitats : Nom Chênaie acidophile Chênaie-frênaie mésohygrophile Végétation dense de grandes hélophytes Végétation hygrophile des ruisselets, mares… Surface (en pourcentage) 90 % Intérêt patrimonial Habitat humide ou aquatique 8% Habitat humide 1% Habitat aquatique 1% 3 Espèces végétales remarquables : Nom scientifique Campanula trachelium Nom français Campanule gantelée Statut Assez commune Pulmonaria longifolia Pulmonaire à longues feuilles Assez commune Commentaire Forêt et haie neutrocalcicoles sur sol frais, se rencontre également en bas de pente Espèce caractéristique des forêts acidophiles, se rencontre en bas de pente au bord des chemins forestiers Commentaires : Ce boisement sur coteau est dominé par les Chênes pédonculé (Quercus robur) et sessile (Quercus petraea) ainsi que par le Châtaignier (Castanea sativa). En bas de pente, l’humidité est plus importante et le Frêne devient dominant. En lisière se développe dans les endroits les plus humides, une mégaphorbiaie composée de l’Epilobe hirsute (Epilobium hirsutum) et de la Salicaire commune (Lythrum salicaria). Relativement âgé, le boisement abrite quelques vieux arbres, en particulier dans la Chênaie-frênaie en bas de pente. Lors de la visite du site en septembre 2006 (période un peu tardive pour inventaire floristique), les deux espèces végétales peu fréquentes mentionnée dans le tableau précédent ont été recensées. Il est toutefois probable que ce site abrite d’autres espèces d’intérêt patrimonial. Son intérêt phytoécologique est indéniable. Notons également que le boisement protège les sols sableux des coteaux de l’érosion lors des fortes pluies. Faune Niveau d’information : Moyen pour les oiseaux Faible pour les orthoptères et les lépidoptères Nul pour les mammifères (dont chiroptères) et les odonates. Espèces animales remarquables : Groupe Oiseaux nicheurs Nom Pic noir Oiseaux nicheurs Orthoptères Pigeon colombin Decticelle bariolée (Metrioptera roeselii) Statut Assez rare, annexe 1 directive Oiseaux Assez commun Peu commun, déterminant de Znieff Commentaire Espèce commune sur le territoire de l’agglomération Corridor écologique : Les franges du massif de l’Hautil sont largement utilisées par les ongulés (chevreuil et sanglier). Le Bois de Bellefontaine est de plus en lien avec les bosquets-relais au sud de Jouy-le-Moutier, qui permettent aux animaux de rejoindre l’Oise. Par ailleurs, le bas de pente plus humide est sans doute un axe de circulation pour les amphibiens. Commentaires : La partie basse du bois présente plus d’intérêt que les pentes : l’existence de vieux chênes et frênes favorise les oiseaux cavernicoles (Pigeon colombin, pics dont le Pic noir) et probablement les chiroptères. Un intérêt pour les amphibiens est possible notamment lors d’années humides (suintements, fossés). Une mégaphorbiaie repérée en 4 lisière, malgré sa petitesse, pourrait avoir localement un rôle important en tant que zone de gagnage (= d’alimentation), voire constituer un site de reproduction pour les amphibiens du bois. Avis général et recommandations Valeur écologique globale : Assez forte (Boisement âgé avec présence d’une espèce peu commune : le Pic noir, présence de zones humides favorables aux amphibiens). Recommandations : - Site à conserver et donc à classer en espace inconstructible dans le SCOT et le PLU ; Favoriser le maintien d’îlots de vieillissement au sein du boisement pour les oiseaux cavernicoles, les coléoptères et les chiroptères ; Favoriser un couvert végétal diversifié en lisière ; Compléter les inventaires floristiques et faunistiques par de nouvelles prospections. 5 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Annexe 4 : Espaces verts sur la commune de Jouy le Moutier (Source : étude environnementale de l’agglomération) STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 Site JO05 : Plaine de jeux du Val Espace vert à vocation sportive Commune : Jouy-le-Moutier Adresse : Rue du Val Propriétaire/ Gestionnaire : Commune Superficie : 2,79 ha Description Composition / Végétation : Pelouses, boisement planté (frênes, Erable sycomore, sorbiers), terrains de sport, alignements d’arbres (tilleuls, peupliers), ru recalibré – parcelle de vigne à proximité (Chemin des Vignes) Eléments remarquables / Aspect particulier : Bande boisée pour isoler Jouy-le-Moutier de la future V88 Traitement végétal dominant : Naturel /extensif Entretien : Suivi Dégradation : Néant Usages Fonction : Loisir (aire de jeux), sociale (proximité de l’école du Vast…) Fréquentation : Faible – accès libre – chemin de PR Avis général et recommandations La biodiversité actuelle, faible du fait de l’artificialité de cet espace, peut être améliorée en : • • • développant les formations buissonnantes, en faisant appel notamment à des essences locales d’arbustes épineux et à fruits afin d’augmenter le potentiel ornithologique… créant des lisières forestières pluristratifiées, de l'ourlet herbacé au manteau forestier ; reprofilant le fossé principal pour créer des berges en pente douce et de petites zones humides. pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Annexe 5 : Etude foncière sur le bassin versant STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Annexe 6 : Plan Local d’Urbanisme de Jouy-le-Moutier Grandes tendances et perspectives d’évolution dans le périmètre du bassin versant STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) ANNEXE 6 Plan Local d’Urbanisme de Jouy-le-Moutier – grandes tendances et perspectives d’évolution dans le périmètre du bassin versant Espaces protégés Les “zones à protéger” sont les principales zones naturelles (N) ou agricoles (A) du bassin versant : • • • • l’espace boisé classé de la butte de l’Hautil, à l’amont du bassin versant, une partie du couloir agricole existant, le bois du Val, de part et d’autre du Val de Glatigny (dont une partie est située dans le périmètre du PPR lié aux anciennes carrières souterraines abandonnées), la zone située dans le lit majeur de l’Oise, à l’aval du bassin versant, et qui correspond au secteur classé en zone verte du PPRI du Val d’Oise. Dans ces secteurs, très peu d’aménagements sont autorisées. Il s’agit généralement de constructions destinées à la gestion des espaces naturels. Limite nord du bassin versant du Val de Glatigny Figure 1 : Extrait du plan de zonage réglementaire du PLU de JOUY-LE-MOUTIER STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Zones urbaines Les secteurs déjà urbanisés sont situés sur la partie aval du bassin versant. Il s’agit principalement du tissu urbain ancien du hameau de Glatigny (zone UA) et de son prolongement à l’ouest, en bordure du Val de Glatigny (zone UB). On distingue également la zone d’activités économiques des Saules Brûlés (zone UI). Sur ces secteurs déjà en grande partie urbanisés, les extensions de l’urbanisation et les aménagements seront, de fait, limitées. La figure suivante présente l’évolution de l’occupation des sols de JOUY-LE-MOUTIER entre 1982 et 2003 (source : IAURIF). Notons que si l’urbanisation a été assez forte à l’échelle de la commune, elle est restée limitée sur le bassin versant du Val de Glatigny. Figure 2 : Evolution de l’occupation des sols de JOUY-LE-MOUTIER de 1982 à 2003 : (source : IAURIF) STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Zones à urbaniser Dans la partie aval du bassin versant, un petit secteur située au nord du hameau de Glatigny est classé en “zone à urbaniser dans le cadre d’opérations d’aménagements d’ensemble” (zone 1AU). Il s’agira probablement d’une nouvelle zone pavillonnaire. Les principales perspectives d’évolution se situent plus en amont, sur une partie des terrains aujourd’hui cultivés, avec : • • la future ZAC de la Croix Villecoq, en extension du Parc d’Activités des Forboeufs, l’emprise prévue pour l’aménagement de la V88, comprenant également une réserve foncière pour l’aménagement d’infrastructures de transports (zone At). Le futur secteur de développement des Forboeufs-Merisiers sera réservé à une opération d’aménagement urbain mixant des activités économiques et des logements, avec notamment la création de la ZAC de la Croix Villecoq. La rocade de contournement de l’agglomération (V88) est également un axe essentiel du PLU de JOUY-LE-MOUTIER. Elle conditionne la viabilité du développement urbain de toute l’agglomération, et contribuera à l’attractivité du parc d’activités des Forboeufs. Elle comprendra : • un raccordement sur la RD55A sur la commune de MAURECOURT (2x1 voie), • une liaison avec le boulevard de l’Oise (2x2 voies). Contraintes réglementaires encadrant les aménagements de gestion des eaux pluviales Les aménagements de gestion des eaux pluviales du bassin versant ne sont interdits qu’en zone At du PLU, qui correspond à l’emprise réservée pour l’aménagement de la V88 ainsi qu’à une réserve foncière pour l’aménagement d’infrastructures de transports. Dans cette zone At, seules les constructions ou installations nécessaires à la réalisation et à l’exploitation des infrastructures de transport peuvent être autorisées. Dans les zones à protéger A et N, les installations nécessaires aux équipements collectifs liés à la voirie et aux réseaux divers peuvent être autorisées. Anciennes carrières Le plan de zonage réglementaire du PLU de JOUY-LE-MOUTIER fait apparaître des zones concernées par : • • un Plan de Prévention des Risques (PPR) lié aux anciennes carrières souterraines abandonnées, un PPR lié aux anciennes carrières de gypse abandonnées du massif de l’Hautil. Le PLU préconise de sécuriser les sites liés aux anciennes carrières souterraines, conformément à l’arrêté des plans de prévention des risques du 8 avril 1987 et du 26 décembre 1995. Concernant les zones urbaines sur lesquelles des anciennes carrières de gypses sont identifiées, les projets de construction font l’objet d’un avis de l’inspection générale des carrières. Le permis de construire pourra être refusé ou accepté sous conditions de dispositions spéciales de STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) sécurisation. Il est notamment préconisé dans ces secteurs de limiter les rejets hors réseaux d'assainissement, la dissolution du gypse étant favorisée par la circulation d'eau souterraine, ellemême liée à l'infiltration d'eau en provenance de la surface. Ces points ont été abordés avec les services techniques de JOUY-LE-MOUTIER : • • les anciennes carrières de gypse abandonnées du massif de l’Hautil sont situées à l’extérieur du bassin versant du Val de Glatigny, les anciennes carrières souterraines abandonnées auxquelles il est fait référence sur le plan de zonage du PLU seraient en réalité d’anciennes caves de vignerons (une dizaine au total). La zone hachurée sur le plan de zonage réglementaire du PLU correspond a une ancienne carrière, propriété de la Communauté d’Agglomération de CERGY-PONTOISE, à ciel ouvert et protégée. Zones inondables La partie aval du bassin versant du Val de Glatigny est comprise dans le lit majeur de l’Oise, et entre donc dans le périmètre du Plan de Prévention des Risques d’Inondation de la Vallée de l’Oise (PPRIVO), révisé et approuvé le 5 juillet 2007. Ce PPRI détermine les mesures de prévention à mettre en œuvre contre le risque d’inondation fluviale lié aux crues de l’Oise et contre le risque d’inondation par remontée de la nappe phréatique. Pour les communes situées en aval du barrage de Pontoise, les cotes des Plus Hautes Eaux Connues (PHEC) sont celles de la crue de la Seine en 1910. Mais si cette crue constitue la crue de référence, le préambule du PPRI précise que des crues plus importantes sont susceptibles de se produire. Le niveau de référence (PHEC) de l’Oise à l’aval du bassin versant du Val de Glatigny est 24,27 m NGF. Figure 3 : Extrait du plan de zonage du PPRI de la Vallée de l’Oise Le plan de zonage du PPRI distingue 3 zones dans la partie aval du bassin versant du Val de Glatigny : STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) • • • Les champs situés à l’est de la RD55A sont classés en zone verte, qui regroupe les secteurs naturels ou très peu urbanisés, destinées à conserver leur fonction de champ d’expansion des crues et où l’urbanisation n’est donc pas tolérée, Le court tronçon de la RD55A compris dans le bassin versant est classé en zone bleue, qui regroupe les secteurs urbanisés où l’aléa inondation est moyen (hauteur d’eau en cas de crue de référence inférieure à 1 m), Le secteur urbanisé situé à l’ouest de la RD55A est partiellement classée en zone turquoise, qui regroupe les secteurs situés un peu au-dessus de la crue de référence, inondables par une crue d’occurrence supérieure à cette dernière ou par remontée de nappe, où les projets d’urbanisation peuvent être envisagés à condition qu’ils intègrent le risque d’inondation dans leur conception. Notons que pour la crue de référence (d’après les relevés topographiques commandés lors du recueil de données) : • • • les zones naturelles situées à l’est de l’avenue des Saules Brûlées (RD55A) sont bien théoriquement inondables par la crue, l’avenue des Saules Brûlés n’est théoriquement pas inondable à hauteur du bassin Glatigny II, bien qu’elle soit située en zone bleue du PPRI, les secteurs situés à l’amont (à l’ouest) de l’avenue des Saules Brûlés, situés en zone turquoise du PPRI, ne sont pas inondables par cette crue, excepté le fond du bassin Glatigny II et la rue de l’Oise. Le fait d’avoir été critique sur les données du PPRI me conforte sur la faisabilité administrative du projet. Il est également rappelé dans le texte du PPRI que « la loi du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels retient le principe d’une gestion globale du risque. Dans ce contexte, elle s’intéresse aussi aux espaces du bassin versant qui ne sont pas directement exposés aux risques, mais où les projets de constructions, d’ouvrages, d’aménagement ou les exploitations agricoles, forestières, artisanales, commerciales ou industrielles peuvent aggraver les risques dans les secteurs directement concernés ou en provoquer de nouveaux. » Au-delà des mesures d’urbanismes imposées dans les zones inondables, la prévention des risques d’inondation passent donc également par une gestion des eaux de ruissellement à l’échelle des bassins versants. Il est d’ailleurs précisé : « lorsque c’est possible, la capacité d’infiltration du terrain naturel doit en outre être maintenue, et des techniques alternatives à l’imperméabilisation des sols sont à mettre en œuvre en priorité. » Remarque : La politique de gestion des eaux pluviales appliquée sur ce projet est donc parfaitement en accord avec le PPRI, un atout indiscutable pour une éventuelle procédure d’autorisation au titre de la loi sur l’eau. Le PLU de JOUY-LE-MOUTIER intègre l’ensemble de ces contraintes. Il se conforme au PPRI dans les zones d’expansion des crues de l’Oise et vise à préserver les écoulements hydrauliques naturels depuis le massif de l’Hautil et le plateau vers l’Oise, en prenant en compte les risques liés aux axes de ruissellement dans l’examen des permis de construire. STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Annexe 7 : Modélisation hydraulique Géométrie du réseau et résultats (Source : étude hydraulique réalisé par le cabinet ANTEA) STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 I. Constitution du modèle A. Logiciel utilisé Les sous-bassins versants, les principaux ouvrages de rétention et les principaux axes de drainage ont été modélisés à l’aide du logiciel MIKEURBAN développé par le Danish Hydraulic Institute (DHI). MIKEURBAN est un progiciel qui permet de simuler notamment la genèse des ruissellements et la propagation des écoulements. Il permet de résoudre les équations de l’hydraulique de BARRE DE ST VENANT dans leurs formes complètes ou simplifiées. Il est associé à l’outil MIKE VIEW pour la visualisation des résultats (vues en plan, profils en long, animations…). B. Modèle hydrologique 1. Principe La modélisation hydrologique permet de simuler la production des ruissellements par les bassins versants à partir de chroniques de pluies données (ici pluies de projet). Les ruissellements générés sont introduits au niveau des nœuds du modèle hydraulique. 2. Modèle hydrologique utilisé Le logiciel MIKE URBAN propose différents types de modèles hydrologiques. Le modèle retenu dans le cadre de cette étude est le modèle « C2 », le plus couramment utilisé en France et qui permet de modéliser des bassins versants ruraux ou urbains, à partir d’un nombre relativement réduit de paramètres. Il s’agit d’un modèle à réservoirs linéaires permettant la transformation d’un hydrogramme de pluie nette en un débit à l’exutoire. La loi de stockage dans le réservoir dépend de la hauteur d’eau dans le réservoir. 5 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 Deux modèles sont inclus dans le modèle C2 : - un modèle à simple réservoir linéaire assimilable à un bassin versant urbain, lorsque le pourcentage d’aire imperméabilisée du bassin est supérieur ou égal à 20 %, - un modèle à double réservoir linéaire assimilable à un bassin versant rural, lorsque le pourcentage d’aire imperméabilisée du bassin est inférieur à 20 %. 3. Paramètres utilisés Dans les deux cas, la modélisation nécessite la saisie des caractéristiques générales des bassins versants : - la superficie totale, - la pente moyenne, - la longueur hydraulique (ou plus long chemin hydraulique) ; ainsi que des paramètres permettant de caractériser la réaction des bassins versants aux précipitations : - le temps de réponse (ou lag-time), qui correspond au temps écoulé entre le pic de pluie et le pic de ruissellement à l’aval du bassin versant, - le coefficient de réduction, qui correspond à une réduction linéaire du volume ruisselé suite aux différentes pertes pouvant survenir sur le bassin versant, - les pertes initiales, qui correspondent à la hauteur de pluie minimale pour que le ruissellement débute. Dans le cas d’un bassin versant de type urbain, le modèle utilise en outre le coefficient d’imperméabilisation (en % de la surface totale). Dans le cas d’un bassin versant de type rural, le modèle utilise des paramètres additionnels permettant de décrire les capacités d’infiltration du sol, qui varient en fonction de son état de saturation. Il s’agit du modèle d’Horton : f = fc +(f0 – fc) e-Kt où : - f0 est la capacité d’infiltration maximum du sol, - fc est la capacité d’infiltration du sol saturé, - K est une constante positive, - t est le temps écoulé depuis le début de l’averse. Les paramètres additionnels à renseigner sont donc : - les capacités d’infiltration maximale et minimale du sol, - les puissances qui contrôlent la variation non-linéaire de la capacité d’infiltration du sol pendant et après la pluie. 6 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 4. Bassins versants modélisés et caractéristiques Les bassins versants modélisés sont présentés sur le plan fourni en Annexe 5. a) Sous-bassins versants ruraux situés sur la partie amont du bassin versant La partie amont et rurale du bassin versant a été divisée en 8 sous-bassins versants, modélisés à l’aide d’un double réservoir linéaire et dont les principales caractéristiques sont données cidessous. Bassin versant BVAR1 BVAR2 BVAR3 BVAR4 BVAR5 BVAR6 BVAR7 BVBR1 Type de couverture Bois Bois Cultures Cultures Cultures Cultures Cultures Cultures Superficie 39,7 ha 14,5 ha 22,2 ha 28,9 ha 64,6 ha 18,6 ha 21,6 ha 21,3 ha Pente moyenne 6,4 % 6,1 % 3,5 % 3,9 % 5,0 % 4,1 % 4,4 % 5,5 % Longueur hydraulique 870 m 750 m 1 000 m 850 m 1 100 m 1 000 m 775 m 1 000 m Temps de réponse 24 mn 21 mn 24 mn 20 mn 20 mn 19 mn 14 mn 19 mn Pertes initiales 10 mm 10 mm 5 mm 5 mm 5 mm 5 mm 5 mm 5 mm Tableau 1 - Paramètres des sous-bassins versants amont à dominante rurale Les superficies, longueurs hydrauliques et pentes moyennes ont été déterminées par analyse cartographique, sur la base de la carte IGN à 1/25 000. Les temps de réponse ont été considérés équivalents aux temps de concentration des différents sous-bassins versants, eux-mêmes évalués sur la base des vitesses de ruissellement allant de 0,6 m/s dans les zones boisées à 0,9 m/s dans les zones cultivées. Les pertes initiales ont été évaluées à 10 mm pour les bassins-versants boisés et à 5 mm pour les bassins versants cultivés. Deux hypothèses de capacité d’infiltration des sols ont été retenues, en fonction de leur état de saturation : - 30 mm/h pour les sols non saturés, lors des pluies de type estivales, - 6 mm/h pour les sols saturés, lors des pluies de type hivernales. 7 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 b) Sous-bassins à dominante urbaine situés sur la partie aval du bassin versant La partie aval et plus urbanisée du bassin versant a été divisée en 11 sous-bassins versants, modélisés à l’aide d’un simple réservoir linéaire et dont les principales caractéristiques sont données ci-dessous. Bassin versant Superficie BVAU1 BVAU2 BVAU3 BVAU4 BVAU5 BVAU6 BVAU7 BVBU1 BVBU2 BVBU3 BVBU4 4,77 ha 8,36 ha 2,77 ha 1,41 ha 0,78 ha 1,03 ha 0,66 ha 0,99 ha 2,07 ha 3,17 ha 1,26 ha Coefficient d’apport T < 10 ans T ≥ 10 ans 24 % 37 % 23 % 36 % 32 % 44 % 40 % 50 % 48 % 56 % 32 % 43 % 48 % 56 % 90 % 95 % 26 % 39 % 37 % 47 % 41 % 51 % Pente moyenne Longueur hydraulique 7,2 % 7,8 % 8,7 % 3,6 % 1,5 % 1,0 % 0,5 % 1,5 % 1,5 % 1,0 % 0,5 % 400 m 500 m 240 m 190 m 140 m 175 m 145 m 200 m 230 m 300 m 180 m Tableau 2 - Paramètres des sous-bassins amont aval à dominante urbaine Ces caractéristiques ont été déterminées par analyse cartographique, sur la base de la photographie aérienne et des plans de réseaux fournis. Pour les pluies de périodes de retour supérieures ou égales à 10 ans, les coefficients d’apport ont été majorés de manière à prendre en compte l’augmentation des apports des espaces verts et des zones naturelles des bassins versants à dominante urbaine. Ces coefficients d’apport ont été déterminés sur la base des hypothèses suivantes : Type d’occupation des sols Secteurs urbanisés (toitures et voiries) Espaces verts et espaces naturels Coefficient d’apport T < 10 ans T ≥ 10 ans 90 % 90 % 15 % 30 % Tableau 3 : Hypothèses de coefficients d’apport Pour l’ensemble de ces sous-bassins versants, les hypothèses suivantes ont été retenues : - temps de réponse : 3 minutes, - pertes initiales : 1 mm. 8 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 5. Pluies de projet Etant donnée la superficie limitée du bassin versant, les pluies de projet retenues ont été appliquées sur l’ensemble du bassin versant. Deux types de pluies ont été considérés : - des pluies de type orage d’été, courtes et intenses, - des pluies de type hivernales, plus longues et moins intenses. Les périodes de retour étudiées vont de 2 à 100 ans (2, 5, 10, 20 et 100 ans). Ces différents types de pluies ont été accompagnés de différentes hypothèses sur l’état de saturation des sols (saturés en hiver et secs en été, 4.a)), qui a une influence particulière sur les apports des bassins versants à dominante rurale. a) Pluies orageuses Les pluies orageuses considérées sont des pluies de 1 heure et 3 heures, de type « double triangle ». Durée totale Durée période intense Période de retour Hauteur totale Hauteur période intense Intensité maximale 1 heure 20 mn 2 ans 5 ans 10 ans 20 ans 100 ans 17,8 mm 21,9 mm 24,9 mm 28,0 mm 35,2 mm 11,2 mm 13,9 mm 16,0 mm 18,1 mm 22,9 mm 47,4 mm/h 59,4 mm/h 69,3 mm/h 78,9 mm/h 100,5 mm/h Tableau 4 - Caractéristiques des pluies orageuses de 1 heure considérées Durée totale Durée période intense Période de retour Hauteur totale Hauteur période intense Intensité maximale 3 heures 1 heure 2 ans 5 ans 10 ans 20 ans 23,6 mm 29,0 mm 33,0 mm 37,0 mm 17,8 mm 21,9 mm 24,9 mm 28,0 mm 29,8 mm/h 36,7 mm/h 41,7 mm/h 47,0 mm/h 100 ans 46,4 mm 35,2 mm 59,2 mm/h Tableau 5 - Caractéristiques des pluies orageuses de 3 heures considérées 9 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 Figure 1 - Exemple de la pluie de projet décennale d’une heure b) Pluies hivernales Les pluies hivernales considérées sont des pluies de 6 heures et 24 heures, en créneaux. Durée totale Période de retour Hauteur totale Intensité 2 ans 28,2 mm 3,9 mm/h 5 ans 34,5 mm 4,8 mm/h 6 heures 10 ans 39,4 mm 5,5 mm/h 20 ans 44,2 mm 6,1 mm/h 100 ans 55,4 mm 7,7 mm/h Tableau 6 - Caractéristiques des pluies hivernales de 6 heures considérées Durée totale Période de retour Hauteur totale Intensité 2 ans 36,7 mm 1,3 mm/h 5 ans 43,2 mm 1,5 mm/h 24 heures 10 ans 20 ans 48,1 mm 53,0 mm 1,7 mm/h 1,8 mm/h 100 ans 64,5 mm 2,2 mm/h Tableau 7 - Caractéristiques des pluies hivernales de 24 heures considérées 10 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 C. Modèle hydraulique 1. Principe La modélisation hydraulique permet de simuler, en fonction des caractéristiques des sousbassins versants et des précipitations, la propagation des écoulements issus de ces sousbassins versants et le fonctionnement des principaux ouvrages. 2. Etendue du modèle Le modèle hydraulique s’étend de la limite des secteurs boisés situés à l’amont du bassin versant aux points de rejets dans l’Oise. Il comprend : - Les principaux talwegs situés dans les zones cultivées, au fond desquels les eaux de ruissellement sont drainées par des fossés (en amont du bassin des Cochevis au nord et en amont du chemin des Cochevis au sud), - Le bassin des Cochevis, - Les réseaux constitués de fossés, de caniveaux et de busages à l’amont des secteurs urbanisés (à l’aval du bassin des Cochevis au nord et le long du chemin des Cochevis au sud), - Le bassin Glatigny I à l’entrée des secteurs urbanisés, - Les réseaux constitués de caniveaux, de fossés, de canalisations et de cunettes le long de la rue du Val de Glatigny, de la rue de la Ravine de Glatigny et de la rue de l’Oise, - Le bassin Glatigny II, - Les fossés et les deux exutoires vers l’Oise situés à l’aval de l’avenue des Saules Brûlés (RD55A). En l’absence de précisions sur les réseaux existants en amont de la rue de l’Oise (s’ils existent, au niveau du carrefour entre la rue de l’Oise et la rue de Maurecourt), ces réseaux n’ont pas été modélisés. Les eaux de ruissellement des bassins versants amont ont été introduites directement à l’entrée de la rue de l’Oise. Notons également que dans MIKE URBAN, deux tronçons à ciel ouvert sont obligatoirement séparés par un regard. Un certain nombre de regards « fictifs » ont donc été introduits. 11 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 3. Caractéristiques des ouvrages a) Ouvrages de drainage Les différents ouvrages de drainage existants (fossés, caniveaux, cunettes, canalisations) ont été décrits sur la base des plans de réseaux fournis par la Communauté d’Agglomération, dont la fiabilité a été vérifiée, complétés par les investigations réalisés lors des visites de terrain. Les profils en travers permettant de décrire les ouvrages de drainage superficiels (fossés, caniveaux, cunettes) intègrent les voiries sur lesquelles des débordements peuvent se produire (rues du Val de Glatigny, rue de la Ravine de Glatigny et rue de l’Oise), de manière à simuler ces écoulements. Les débordements pouvant se produire au-dessus des tronçons canalisés sont pris en compte à l’aide de déversoirs. Les rugosités sont décrites à l’aide des coefficients de Manning Strickler, dont les valeurs moyennes retenues sont les suivantes : Type d’ouvrage Fossés et talwegs dans les secteurs cultivés Fossés enherbés Ouvrages de drainage superficiel en béton (caniveau, fossé, cunette, voirie) Buses et canalisations Ks 25 35 60 68 Tableau 8 - Coefficients de Manning Strickler moyens retenus b) Ouvrages de rétention Les caractéristiques des bassins des Cochevis et Glatigny II ont été précisées à l’aide des relevés topographiques réalisés dans le cadre de cette étude. Le bassin Glatigny I a été décrit à l’aide des plans de réseaux fournis par la Communauté d’Agglomération au démarrage de l’étude. Les principales caractéristiques des ces ouvrages sont synthétisées ci-dessous : Caractéristiques Ouvrage de vidange Fil d’eau de l’ouvrage de vidange Cote de surverse Volume utile (sous la surverse) Cochevis Buse Ø600 mm 81,23 m NGF 82,90 m NGF 3 2 300 m Glatigny I Surverse 51,58 m NGF 52,87 m NGF 3 100 m Glatigny II 4 buses Ø400 mm 23,35 m NGF 24,60 m NGF 3 300 m Tableau 9 - Principales caractéristiques des ouvrages de rétention 12 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 4. Niveaux de l’Oise – conditions aux limites aval Le niveau de l’Oise au niveau des deux points de rejet (au nord, à l’aval du bassin Glatigny II et au sud, à l’aval de la rue de l’Oise) constitue la condition aux limites aval du modèle. Deux cas de figure ont été envisagés : - situation « normale » : l’Oise n’est pas en crue, les points de rejet vers l’Oise ne sont pas noyés, - situation de crue exceptionnelle de l’Oise : les points de rejet vers l’Oise sont noyés. Les crues exceptionnelles de l’Oise ayant lieu pendant la période hivernale, la situation de crue exceptionnelle n’a été associée qu’aux pluies de type hivernales. Le niveau de l’Oise retenu est de 24,27 selon le Plan de Prévention des Risques d’Inondation de la Vallée de l’Oise (PPRIVO). 13 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 II. Fonctionnement actuel du bassin versant A. Rappel – scénarios considérés Les scénarios envisagés sont de trois types. Les hypothèses retenues pour chaque type de scénario sont synthétisées ci-dessous. Type de scénario Type de pluies Durées de pluies Etat des sols Capacité d’infiltration Position de l’Oise Niveau de l’Oise 1 Estivales 1 h et 3 h Non saturés 30 mm/h Normale 20 m NGF 2 3 Hivernales 6 h et 24 h Saturés 6 mm/h Normale 20 m NGF Crue 24,27 m NGF Tableau 10 - Types de scénarios envisagés et hypothèses retenues Les périodes de retour considérées sont 2, 5, 10, 20 et 100 ans. B. Pluie de référence D’après les résultats obtenus, la pluie la plus défavorable en termes d’inondations est la pluie orageuse d’une heure. Ce résultat semble pertinent compte tenu : - de la morphologie du bassin versant (taille limitée, fortes pentes), qui provoque une réponse rapide et forte aux pluies courtes et intenses, - des témoignages recueillis, selon lesquels les principales inondations connues ont eu lieu lors d’orages intenses, en période estivale. La pluie estivale d’une heure (de type « double triangle », avec période intense de 20 minutes), sera donc retenue comme référence dans la suite de cette étude pour : - l’analyse du fonctionnement actuel du bassin versant, - le dimensionnement des aménagements qui permettront d’améliorer la gestion des eaux pluviales du bassin versant. 14 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 C. Influence du niveau de l’Oise Lorsque l’Oise est en crue (niveau de référence à 24,27 m NGF), les parties aval du bassin Glatigny II et de la rue de l’Oise sont inondées. Les capacités d’évacuation sous l’avenue des Saules Brûlés (RD55A) sont alors limitées. Les simulations réalisées en période hivernale montrent toutefois que l’incidence de la crue sur les inondations reste limitée. Les inondations restent plus importantes en période estivale, lors d’orages intenses, hors situation de crue. 15 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 D. Apports des différents bassins-versants 1. Résultats Les débits de pointe (Qp) et volumes (V) écoulés à l’aval des différents bassins versants pour une pluie estivale d’une heure sont donnés ci-dessous. BV Superficie (ha) BVAR1 BVAR2 BVAR3 BVAR4 BVAR5 BVAR6 BVAR7 BVBR1 TOTAL 39,7 14,5 22,2 28,9 64,6 18,6 21,6 21,3 231,4 2 ans V Qp 3 3 (m ) (m /s) 0,11 209 0,04 76 0,19 387 0,30 504 0,66 1 128 0,20 325 0,30 377 0,23 372 3 378 5 ans Qp V 3 3 (m /s) (m ) 0,47 937 0,20 342 0,43 874 0,65 1 137 1,46 2 542 0,44 732 0,66 850 0,50 838 8 252 10 ans Qp V 3 3 (m /s) (m ) 0,80 1 599 0,33 584 0,61 1 251 0,93 1 629 2,09 3 642 0,63 1 048 0,93 1 218 0,72 1 201 12 172 20 ans Qp V 3 3 (m /s) (m ) 1,13 2 275 0,47 831 0,79 1 621 1,21 2 110 2,70 4 717 0,81 1 358 1,20 1 577 0,93 1 555 16 046 100 ans Qp V 3 3 (m /s) (m ) 1,99 4 129 0,82 1 508 1,27 2 673 1,91 3 480 4,28 7 779 1,28 2 240 1,86 2 601 1,47 2 565 26 975 Tableau 11 - Débits de pointe et volumes écoulés à l’aval des différents bassins versants ruraux BV Superficie (ha) BVAU1 BVAU2 BVAU3 BVAU4 BVAU5 BVAU6 BVAU7 BVBU1 BVBU2 BVBU3 BVBU4 TOTAL 4,77 8,36 2,77 1,41 0,78 1,03 0,66 0,99 2,07 3,17 1,26 27,27 2 ans Qp V 3 3 (m /s) (m ) 0,13 173 0,21 290 0,10 134 0,06 85 0,04 56 0,04 50 0,04 48 0,10 134 0,06 81 0,13 177 0,06 78 1 306 5 ans Qp V 3 3 (m /s) (m ) 0,16 215 0,27 361 0,12 166 0,08 106 0,05 70 0,05 62 0,04 59 0,12 167 0,07 101 0,16 220 0,07 97 1 625 10 ans Qp V 3 3 (m /s) (m ) 0,28 379 0,49 646 0,20 262 0,11 151 0,07 94 0,07 95 0,06 79 0,15 202 0,13 173 0,24 320 0,10 138 2 539 20 ans Qp V 3 3 (m /s) (m ) 0,32 428 0,55 730 0,22 296 0,13 171 0,08 106 0,08 107 0,07 90 0,17 228 0,15 196 0,27 361 0,12 156 2 870 Tableau 12 - Débits de pointe et volumes écoulés à l’aval des différents bassins versants urbanisés 16 100 ans Qp V 3 3 (m /s) (m ) 0,41 543 0,70 925 0,28 375 0,16 217 0,10 134 0,10 136 0,09 114 0,22 289 0,19 248 0,35 458 0,15 198 3 636 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 Les débits spécifiques maximaux (Qsp) et les coefficients d’apport globaux (C) des différents bassins versants sont donnés ci-dessous. BV BVAR1 BVAR2 BVAR3 BVAR4 BVAR5 BVAR6 BVAR7 BVBR1 TOTAL 2 ans Qsp C (l/s/ha) (%) 2,7 3,0 3,0 3,0 8,7 9,8 10,3 9,8 10,3 9,8 10,8 9,8 14,1 9,8 10,8 9,8 8,2 5 ans Qsp C (l/s/ha) (%) 11,8 10,8 13,4 10,8 19,2 18,0 22,6 18,0 22,6 18,0 23,7 18,0 30,3 18,0 23,7 18,0 16,3 10 ans Qsp C (l/s/ha) (%) 20,1 16,2 22,8 16,2 27,4 22,6 32,3 22,6 32,3 22,6 33,7 22,6 43,1 22,6 33,7 22,6 21,1 20 ans Qsp C (l/s/ha) (%) 28,4 20,5 32,2 20,5 35,5 26,1 41,7 26,1 41,7 26,1 43,6 26,1 55,6 26,1 43,6 26,1 24,8 100 ans Qsp C (l/s/ha) (%) 50,2 29,5 56,4 29,5 57,0 34,2 66,2 34,2 66,2 34,2 68,9 34,2 86,3 34,2 68,9 34,2 33,1 Tableau 13 - Débits spécifiques maximaux et coefficient d’apport globaux des différents bassins versants ruraux BV BVAU1 BVAU2 BVAU3 BVAU4 BVAU5 BVAU6 BVAU7 BVBU1 BVBU2 BVBU3 BVBU4 TOTAL 2 ans Qsp C (l/s/ha) (%) 26,6 20,3 25,5 19,5 35,4 27,1 44,0 33,9 52,6 40,7 35,0 27,1 53,0 40,7 99,0 76,2 28,5 22,0 41,0 31,3 45,2 34,7 26,9 5 ans Qsp C (l/s/ha) (%) 33,1 20,6 31,8 19,7 44,4 27,4 55,3 34,3 66,7 41,1 44,7 27,4 66,7 41,1 124,2 77,1 35,7 22,3 51,1 31,7 56,3 35,1 27,2 10 ans Qsp C (l/s/ha) (%) 59,5 31,9 58,0 31,0 70,8 37,9 80,9 43,1 89,7 48,3 68,9 37,1 90,9 48,3 152,5 81,9 62,8 33,6 75,7 40,5 81,7 44,0 37,4 20 ans Qsp C (l/s/ha) (%) 67,7 32,1 65,9 31,2 80,5 38,1 91,5 43,3 102,6 48,5 78,6 37,3 103,0 48,5 173,7 82,3 71,5 33,8 86,1 40,7 93,7 44,2 37,6 Tableau 14 - Débits spécifiques maximaux et coefficient d’apport globaux des différents bassins versants urbanisés 17 100 ans Qsp C (l/s/ha) (%) 86,2 32,3 84,0 31,4 102,5 38,4 116,3 43,7 130,8 48,9 100,0 37,6 130,3 48,9 221,2 83,0 90,8 34,1 109,5 41,0 119,0 44,5 37,9 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 2. Analyse Occurrence de la pluie Coefficient d’apport global du bassin versant Part des apports des sous-bassins versants amont à dominante rurale Coefficient d’apport moyen des sous-bassins versants amont à dominante rurale 2 ans 10 % 100 ans 33 % 72 % 88 % 8% 33 % Tableau 15 - Coefficients d’apport globaux du bassin versant pour une pluie estivale d’une heure Le coefficient d’apport global du bassin versant varie de 10 à 33 %, selon l’occurrence de la pluie. Les sous-bassins versants à dominante rurale, situés en amont de la rue du Val de Glatigny, représentent 90 % de la superficie totale du bassin versant. Ces sous-bassins versants apportent entre 72 et 88 % des apports totaux du bassin versant, selon l’occurrence de la pluie : - pour les pluies relativement fréquentes (occurrence biennale), leur coefficient d’apport moyen reste faible (8%), - pour les pluies exceptionnelles (occurrence centennale), leur coefficient d’apport se rapproche de celui des secteurs urbanisés (33%). 18 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 E. Fonctionnement des ouvrages Dans ce chapitre, le fonctionnement des ouvrages, pour les pluies estivales d’une heure et pour différentes occurrences, est analysé par tronçons, de l’amont vers l’aval du bassin versant. Les profils en travers et les lignes d’eau atteintes en différents points caractéristiques du réseau sont présentés en Annexe 6. 1. Bassin des Cochevis Rappelons que la capacité utile du bassin des Cochevis est de 2 300 m3. Le fonctionnement du bassin est synthétisé dans le tableau ci-dessous. Période de retour de la pluie 2 ans 5 ans 10 ans 20 ans 100 ans 3 370 1 050 1 630 2 210 3 820 3 0,18 0,51 0,80 1,09 1,86 Débit de fuite maxi (m /s) 0,04 0,08 0,11 0,19 0,49 290 825 1 290 1 685 2 440 - - - - 0,14 - - - - 120 0,04 0,08 0,11 0,19 0,63 78 84 86 83 66 Volume total collecté (m ) Débit maxi en entrée (m /s) 3 3 Volume maxi stocké (m ) 3 Débit de surverse maxi (m /s) 3 Volume total de surverse (m ) 3 Débit maxi en sortie (m /s) Abattement en débit (% du débit d'entrée) Tableau 16 - Fonctionnement du bassin des Cochevis Jusqu’à une occurrence de 20 ans, aucune surverse du bassin n’est théoriquement observée. Le bassin réalise un important abattement des débits (de 66 % à 86 % en fonction de la période de retour). Dans la situation actuelle, le bassin des Cochevis joue donc bien un rôle de « bassin d’orage » et contribue à limiter les débits transmis vers les zones urbanisées situées à l’aval. Rappelons toutefois qu’il ne collecte qu’une partie des eaux de ruissellement des bassins versants amont. Il pourra être donc envisagé d’optimiser son fonctionnement pour améliorer la protection des secteurs urbanisés situés à l’aval. 19 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 2. Du bassin des Cochevis à la rue du Val de Glatigny Sur ce tronçon, la capacité du fossé est globalement suffisante au regard des débits calculés. Des débordements localisés au niveau des différents busages (Ø600 mm) sont théoriquement observés à partir d’une occurrence de 5 ans. Les enjeux existant en bordure du fossé étant limités (espaces verts et chemin de promenade), ces débordements occasionnels et limités dans l’espace sont peu dommageables. 3. Du chemin de Courdimanche à Chanteloup à la rue du Val de Glatigny (le long du chemin des Cochevis) Sur ce tronçon, des débordements sont attendus en divers points (en premier lieu au niveau du fossé enherbé situé à l’amont et des franchissements des chemins ruraux) à partir d’une occurrence de 2 ans. Les enjeux existant le long du chemin des Cochevis sont là aussi relativement limités et ces débordements occasionnels semblent peu dommageables. 4. Bassin Glatigny I Rappelons que la capacité utile du bassin Glatigny I est évaluée à 100 m3. Période de retour de la pluie 2 ans 5 ans 10 ans 20 ans 100 ans 1 160 4 130 5 670 6 700 9 870 Débit maxi en entrée (m /s) 0,59 1,77 1,89 2,26 3,29 3 0,59 1,54 1,75 1,97 2,37 3 Volume total collecté (m ) 3 Débit de surverse maxi (m /s) Tableau 17 - Fonctionnement du bassin Glatigny I Le bassin réalise un certain abattement des débits et peut permettre de limiter localement les débordements du caniveau à l’entrée de la rue du Val de Glatigny. Toutefois, l’efficacité de ce bassin pour la limitation des débits évacués vers les secteurs urbanisés est très limitée pour plusieurs raisons : - sa capacité est faible par rapport aux volumes d’eaux de ruissellement en jeu à l’entrée de la zone urbanisée, - il ne collecte qu’une partie des eaux de ruissellement issues des bassins versants amont (par débordement du caniveau), - sa vidange par surverse (absence de débit de fuite) ne permet pas d’optimiser le volume de stockage disponible. 20 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 5. De la rue du Val de Glatigny au bassin Glatigny II Sur ce tronçon, le réseau de drainage des eaux pluviales se caractérise par une forte disparité des capacités hydrauliques. Les principaux ouvrages limitant de ce réseau sont les suivants : - canalisation Ø400 mm sous la rue du Val de Glatigny, sur un linéaire de 170 m (capacité de l’ordre de 0,20 m3/s), - cunettes le long de la rue du Val de Glatigny, à l’aval de la canalisation Ø400 mm et jusqu’à la rue de Maurecourt, sur un linéaire de 110 m (capacité de l’ordre de 0,05 m3/s), - canalisation Ø300 mm en traversée de la rue de Maurecourt, sur un linéaire d’une dizaine de mètres (capacité de l’ordre de 0,10 m3/s). Les capacités de ces ouvrages étant très limitées, des débordements sur la voirie sont attendus pour toute forte pluie. Période de retour Débit de pointe moyen sur le tronçon 2 ans 5 ans 10 ans 20 ans 100 ans 1,0 m /s 3 3,0 m /s 3 4,4 m /s 3 5,4 m /s 3 7,9 m /s 3 Débordements en amont de la canalisation Ø400 mm Localisés au niveau des buses Ø600 mm Caniveau cadre, buses Ø600 et Ø800 mm Débordements généralisés Débordements généralisés Débordements généralisés Hauteurs d’eau sur voiries Sur la rue Au-dessus Le long des de du Ø400 mm cunettes Maurecourt 9 cm 9 cm 10 cm 26 cm 20 cm 23 cm 28 cm 24 cm 27 cm 33 cm 27 cm 31 cm 41 cm 35 cm 38 cm Tableau 18 - Débordements des ouvrages de la rue du Val de Glatigny Des débordements sont également attendus sur la rue de la Ravine de Glatigny, à l’aval de la rue de Maurecourt. Les hauteurs de submersion sont plus difficiles à évaluer compte tenu des données topographiques disponibles. Elles sont a priori légèrement inférieures en raison d’un champ d’inondation plus large (champs en bordure de la voirie). 6. Bassin Glatigny II Rappelons que la capacité utile du bassin Glatigny II est de 300 m3. Rappelons également que ce bassin ne collecte qu’une partie (estimée à 20 %) des eaux de débordements au niveau du carrefour de la rue de la Ravine de Glatigny et de la ruelle des Plantes, la plus grande partie de ces débordements rejoignant la rue de l’Oise via la ruelle des Plantes. 21 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 Période de retour de la pluie 2 ans 5 ans 10 ans 20 ans 100 ans 3 3 180 5 380 6 890 8 140 13 490 3 0,47 0,92 1,13 1,32 1,75 Débit de fuite maxi (m /s) 0,46 0,83 0,91 0,91 0,91 46 205 326 347 368 - - 80 450 2 320 0,46 0,83 1,05 1,32 1,75 Volume total collecté (m ) Débit maxi en entrée (m /s) 3 3 Volume maxi stocké (m ) 3 Volume total de surverse (m ) 3 Débit maxi en sortie (m /s) Tableau 19 - Fonctionnement du bassin Glatigny II Des débordements du bassin sur l’avenue des Saules Brûlés (RD55A) sont attendus à partir d’une occurrence de 10 ans. Les eaux de débordement sur la voirie rejoignant les champs situés à l’aval, les hauteurs de submersion attendues sont limitées (inférieures à 10 cm). Le bassin Glatigny II étant situé à l’aval du bassin versant et des principaux enjeux (excepté la RD55A), il a peu d’utilité pour la régulation des débits. S’il permet localement de limiter les débordements vers les zones plus vulnérables (voiries et habitations), son efficacité reste en outre limitée en raison d’une faible capacité en comparaison des volumes de ruissellement en jeu pour les fortes pluies. 7. Rue de l’Oise Les inondations de la rue de l’Oise sont liées à plusieurs facteurs : - elle se trouve à l’aval d’un bassin versant rural relativement important (BVBR1 – 21,3 ha), - elle n’est pas équipée d’ouvrages de drainage des eaux pluviales de type canalisations enterrées ou caniveaux ; les eaux de ruissellement sont drainées par de simples cunettes, - elle reçoit également une partie des eaux de débordement du Val de Glatigny (via la rue de Maurecourt et la ruelle des Plantes notamment), - la capacité des ouvrages existants sous la RD55A, au bout de la rue de l’Oise, est limitée (2 x Ø400 mm – capacité totale d’environ 0,6 m3/s). Ces différents éléments favorisent l’accumulation et la rétention d’importants volumes d’eaux de ruissellement dans la rue de l’Oise et en bordure. Les hauteurs de submersion estimées pour sont données ci-dessous. Pour chaque occurence, les deux valeurs données correspondent aux hauteurs de submersion estimées à l’amont de la rue de l’Oise (au niveau du carrefour avec le rue de Maurecourt) et à l’aval (au pied de la RD55A). 22 ________________________ ANTEA ________________________ COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DE CERGY-PONTOISE Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à JOUY-LE-MOUTIER (95) Rapport A51581 – Août 2008 Remarque : La précision de ces estimations est relative, en raison des données topographiques limitées dans ce secteur. Ces résultats sont à considérer comme des ordres de grandeur. Période de retour Hauteurs de submersion estimées 2 ans 5 ans 10 ans 20 ans 100 ans 7 à 20 cm 9 à 94 cm 10 cm à 1,14 m 11 cm à 1,27 m 20 cm à 1,54 m Tableau 20 - Hauteurs de submersion de la rue de l’Oise Aucun débordement sur la RD55A n’est théoriquement attendu. 23 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Annexe 8 : Profils des inondations Selon les résultats de la modélisation STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Annexe 9 : Synthèse des scénarii d’aménagement STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 OUVRAGES DE RETENTION PROPOSES - FICHE DE SYNTHESE N°1 REAMENAGEMENT DU BASSIN DES COCHEVIS Localisation de l’ouvrage Vue du bassin existant (depuis l’est) Caractéristiques de l’ouvrage proposé Volume utile Débit régulé Emprise (estimation indicative) Propriétaire de la parcelle Zone du PLU Bassin versant amont collecté Sous-bassins versants collectés Débit de pointe en entrée de l’ouvrage (occurrence 20 ans) Débit de dimensionnement de la surverse (occurrence 100 ans) Coût des travaux estimé 5 100 m3 180 l/s 1 hectare CACP A 90,8 hectares BVAR1, BVAR3, BVAR4 2,2 m3/s 4,0 m3/s 510 000 € HT OUVRAGES DE RETENTION PROPOSES - FICHE DE SYNTHESE N°2 REAMENAGEMENT DU FOSSE A L’AVAL DU BASSIN DES COCHEVIS Localisation Vues du fossé existant Caractéristiques de l’ouvrage proposé Volume utile Débit régulé Emprise (estimation indicative) Propriétaire de la parcelle Zone du PLU Bassin versant amont collecté Sous-bassins versants collectés Débit de pointe en entrée de l’ouvrage (occurrence 20 ans) Débit de dimensionnement de la surverse (occurrence 100 ans) Coût des travaux estimé 1 200 m3 220 l/s 1 600 m² Commune N 18,6 + 90,8 hectares BVAR6 (+BVAR1, BVAR3, BVAR4) 1,0 m3/s 4,0 m3/s 120 000 € HT OUVRAGES DE RETENTION PROPOSES - FICHE DE SYNTHESE N°3 AMENAGEMENT D’UN OUVRAGE LE LONG DU CHEMIN DES COCHEVIS Localisation Vue de la parcelle concernée (depuis l’ouest) Caractéristiques de l’ouvrage proposé Volume utile Débit régulé Emprise (estimation indicative) Propriétaire de la parcelle Zone du PLU Bassin versant amont collecté Sous-bassins versants collectés Débit de pointe en entrée de l’ouvrage (occurrence 20 ans) Débit de dimensionnement de la surverse (occurrence 100 ans) Coût des travaux estimé 6 200 m3 200 l/s 1,03 hectare Etat A 100,7 hectares BVAR2, BVAR5, BVAR7 3,0 m3/s 5,3 m3/s 620 000 € HT pro t ech hydro Rapport de stage professionnel de 2e année du Master “Gestion de projets hydrotechnologiques et environnementaux” Lutte contre les inondations du hameau du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (95) Annexe 10 : Note de bureau Autorisation de programme STENEK Anthony - Année Universitaire 2008/2009 Note n° : Pôle Expertise Développement Durable, Energie, Flux et Infrastructures en Réseaux Politique publique : Ecologie urbaine : eaux pluviales BUREAU DU 12 JUIN 2009 Objet : Eaux Pluviales – lutte contre les inondations- Hameau du Val de Glatigny (Jouy-le-Moutier) - Autorisation de programme 1. Enjeux Le bureau est appelé à se prononcer sur : - le programme de l’opération de travaux « Lutte contre les inondations - Val de Glatigny » à Jouy le Moutier. - la fiche financière de l’opération (estimation prévisionnelle et plan de financement), - l’autorisation de lancer les démarches pour les aquisitions foncières, - l’autorisation de lancer les procédures de consultation d’un maître d’œuvre. 2. Présentation générale Les constats de terrain et la modélisation des réseaux d’eaux pluviales effectués lors des études de Schéma Directeur d’Assainissement sur les communes de l’Agglomération (réalisés en 2004 pour Jouy-le-Moutier) ont montré des débordements de réseaux pour des pluies inférieures à la pluie décennale, référente pour le dimensionnement des réseaux. Ces problèmes nécessitent des actions correctives et préventives (gestion de l’eau de pluie in situ, restructuration des réseaux, recalibrage, stockage…) en accord avec une gestion raisonnée de l’eau de pluie (cf. Annexe 1 - politique de gestion des eaux pluviales). Sur les bases des résultats des schémas directeurs, une hiérarchisation basée sur les dysfonctionnements constatés et leurs récurrences a été programmée et inscrite au Contrat de Bassin ; la sous-opération présentée concerne le hameau du Val de Glatigny qui constitue l’exutoire d’un bassin versant dont les pentes, les surfaces drainées et la quasi absence d’obstacles naturels de type dépressions, fossés, merlons,… engendre De forts ruissellements vers l’aval et en cas de fortes précipitations, les écoulements peuvent alors provoquer des inondations à l’entrée des zones urbanisées (et notamment le hameau de « Glatigny »). Outre les constats de terrain, une étude hydraulique spécifique menée en 2008, avec modélisation des ruissellements a permis de sectoriser et de quantifier les insuffisances du système de gestion des ruissellements (réseaux, fossés, bassins,…). Elle propose un ensemble de mesures compensatoires à mettre en œuvre pour assurer la protection des biens, des personnes et également du milieu naturel, notamment en terme de qualité des eaux pluviales ruisselées. Les travaux prévus consistent en un redimensionnement des canalisations des rues du Val de Glatigny, de la Ravine de Glatigny, de l’Oise et des Saules brûlés et l’aménagement d’ouvrages de stockage/régulation/dépollution des ruissellements ruraux et/ou urbains. (cf. Annexe 2 – solutions) Les ouvrages proposés s’inscrivent dans la politique de gestion durable de l’environnement et de la ressource en eau engagé par la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. 3. Opportunité de la décision, objectifs Il est donc proposé de désigner un maître d’œuvre qui aura en charge de mettre en œuvre les travaux décrits pour diminuer les risques d’inondation en cas de pluies importantes sur ce bassin versant de la commune de Jouy-le-Moutier. Ce maître d’œuvre devra donc réaliser les études de conception, le suivi du chantier et le suivi des autorisations administratives (loi sur l’eau, permis de construire, demande de subventions…). (cf. annexe 3 – planning de l’opération) 4. Fondement juridique La directive cadre européenne (DCE) du 22 décembre 2000, transposée en droit français par la loi du 21 avril 2004 Loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l’eau et le s milieux aquatiques hi Loi MOP Code des Marchés Publics (article 74) Règlement d’assainissement et zonage d’assainissement pluvial de la commune de Jouyle-Moutier 5. Impact financier (cf. annexe 4 – fiche financière) Cette sous-opération est prévue au BP 2009, budget principal – section investissement : Politique : Ecologie Urbaine / Eaux pluviales – Programme : Lutte contre les inondations Opération SousOpération Sous AP 2009 2010 2011 2012 2013 Opérations diverses Val de GlatignyJouy-leMoutier 2 906 537 € TTC 45 000 110 000 1 500 000 1 236 537 15 000 Cette opération inscrite au contrat de bassin de la Boucle de l’Oise fera l’objet de subventions ; en première approche, sous réserve d’acceptation du programme d’aménagement paysager et de lutte contre les pollutions des eaux pluviales, les financements prévus sont de 295 000 € soit environ 10% de l’opération globale (Conseil régional, l’Agence de l’Eau). 6. Dispositif de la décision Il est demandé au Bureau : - de valider le programme de la sous-opération « Lutte contre les inondations Val de Glatigny » à Jouy-le-Moutier, - de valider la fiche financière de l’opération, - l’autorisation de lancer les démarches pour les aquisitions foncières, - l’autorisation de lancer les procédures de consultation d’un maître d’œuvre. 7. Pièces Annexées 1. Politique de gestion des eaux pluviales 2. Principe des solutions proposées 3. Planning, 4. Fiche financière . Annexe 1 : Politique de gestion des eaux pluviales 1. Contexte Le développement de l'urbanisation et l'imperméabilisation croissante des sols diminuent la surface naturellement disponible pour l’infiltration et augmentent les vitesses de ruissellement ; le risque d’inondation accompagné ou non de coulées de boues devient alors plus important. Avec l’utilisation abusive du « tout tuyau » pour évacuer les eaux pluviales - des tuyaux toujours plus gros pour évacuer toujours plus d’eaux pluviales, technique coûteuse - non seulement l’eau pluviale n’est pas valorisée mais en plus le risque d’inondation et de pollution est repoussé à l’exutoire des collecteurs. Une gestion raisonnée et une maîtrise efficace des eaux pluviales et de ruissellement est donc indispensable. Afin d’améliorer la connaissance des réseaux et de leur fonctionnement en temps de pluie, La Communauté d’Agglomération a réalisé des schémas directeurs d’assainissement et des études hydrauliques. Ces études ont abouti à : l’établissement d’un programme de travaux afin de résoudre les dysfonctionnements constatés et de lutter contre les inondations, la réalisation de zonages Eaux pluviales en cours de validation par les communes (5/12) ainsi que des prescriptions quant à la gestion des eaux pluviales, La Communauté d’Agglomération s’attache aujourd’hui à réaliser ce programme de travaux curatif et à développer des outils de connaissance et mise à jour du réseau (SIG, modélisation complémentaire, ITV, référencement des débordements en cas de fortes pluies et recherche de solutions curatives et préventives…). Par ailleurs, terme de prévention des inondations, la Communauté d’Agglomération réalise l’instruction des permis de construire et conseille les aménageurs, afin que se mette en place une véritable concertation avec les urbanistes et les acteurs de l’aménagement le plus en amont possible des projets. En effet, le rôle de la Communauté d’Agglomération est de faire connaître et faire appliquer les prescriptions auprès des aménageurs, des communes et des particuliers. 2. Les prescriptions des zonages d’assainissement eaux pluviales Les prescriptions en matière de gestion des eaux pluviales sur l’agglomération sont indiquées dans les zonages d’assainissement eaux pluviales réalisés sur l’ensemble des 12 communes. Sur l’ensemble du territoire communal Aspect quantitatif : - Seul l'excès de ruissellement peut être rejeté au collecteur public d'eaux pluviales quand il est en place, après qu'aient été mises en œuvre, sur la parcelle privée, toutes les solutions susceptibles de limiter et/ou étaler les apports pluviaux. Les techniques alternatives de gestion des eaux pluviales devront être mises en œuvre prioritairement quelque soit la taille du projet - Toute imperméabilisation supplémentaire sera envisageable sous réserve d'associer au projet la réalisation d'une étude spécifique ; celle-ci permettra de définir les aménagements permettant de maîtriser et de traiter en tant que de besoin les eaux pluviales et de ruissellement : le débit de fuite maximum autorisé du terrain à aménager sera déterminé sur la base des capacités hydrauliques du réseau exutoire (le débit résiduel disponible est réparti entre les secteurs à aménager au prorata de leurs surfaces). - En cas d'absence de notice préalable justificative, tout rejet des eaux pluviales au réseau de collecte sera régulé à 2 l/s/ha (bases de calcul : surface totale urbanisable - minimum de 5 l/s pour tenir compte de la faisabilité technique des régulations - respect de la régulation indiquée pour les pluies d'occurrence décennale, voire supérieures si la protection des personnes et des biens l’impose). Aspect qualitatif - Les eaux de ruissellement provenant de voirie, de zones d’activités, d’axes majeurs de circulation, de parcs de stationnement dont la superficie dépasse 1000 m2 devront subir un prétraitement (débourbage et déshuilage) avant rejet aux milieux récepteurs (base de calcul : 20% du débit de pointe décennal). L'ouvrage de prétraitement sera mis en place préférentiellement en aval du dispositif de régulation et équipé d'un by-pass pour évacuer les pluies d'une occurrence supérieure. - Dans le cas d’un parking où d’une voirie isolée, les eaux de ruissellement pourront être infiltrées après prétraitement (débourbage-deshuilage) adapté à la sensibilité et la vulnérabilité des eaux souterraines. Sur les zones sensibles Zones à fortes contraintes hydrauliques : Ces zones correspondent aux bassins versants dont les réseaux d’assainissement des eaux pluviales ont montré des débordements et des mises en charges importantes. - Les eaux pluviales devront obligatoirement être gérées à la parcelle quelque soit la taille du projet sauf pour les installations classées qui sont soumises aux prescriptions de la DRIRE. - En cas d'impossibilité de gestion des eaux pluviales à la parcelle (nature des sols, zone inondable) leur évacuation sera régulée au maximum, dans la limite de 2 l/s/ha (bases de calcul : surface totale urbanisable - minimum de 5 l/s pour tenir compte de la faisabilité technique des régulations). Zones classées au P.P.R.I de l’Oise (commune de Boisemont non concernée) Sur ces zones, l’évacuation des eaux pluviales au réseau, si celui-ci est existant, ou directement en Oise est impérative. Chaque branchement devra être équipé d’un clapet anti-retour. Les eaux seront régulées selon la capacité résiduelle des collecteurs et des besoins futurs. Zones à risques de mouvement de terrain liés au gypse et aux carrières de calcaires : Conformément aux recommandations du bureau des Protections et des Risques, il est préconisé de limiter les rejets hors réseaux d’assainissement, la dissolution du gypse étant favorisée par la circulation d’eau souterraine, elle-même liée à l’infiltration d’eau en provenance de la surface. L’infiltration des eaux de ruissellement des surfaces imperméabilisées de ces zones est donc à proscrire. Installations classées Les installations classées sont soumises aux prescriptions de la DRIRE. Conformément à l’arrêté ministériel du 10 Juillet 1990 modifié, l’infiltration directe ou indirecte des eaux provenant des installations classées est interdite. Le pétitionnaire contactera la DRIRE pour la mise en œuvre des dispositions. Annexe 3 : Planning Annexe 4 : Fiche financière COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DE CERGY PONTOISE Politique : Ecologie Urbaine / Programme : Lutte contre les inondations Opération : Divers Sous-Opération : Val de Glatigny – Jouy-le-Moutier FICHE FINANCIERE Source : Août 2008 Programme Etude hydraulique pour l’amélioration de la gestion des eaux pluviales du Val de Glatigny à Jouy-le-Moutier (ANTEA). 10/04/2009 en € ETUDES 219 000 20 000 27 375 266 375 Maîtrise d’œuvre (12%) Etudes diverses : géotechniques, topo, essais, essais Coordonnateurs santé sécurité (1,5%) Total études € HT TRAVAUX 1 825 000 100 000 1 925 000 Redimensionnement /création bassin et collecteurs Dévoiement réseaux AEP/EDF/FT… Total € HT (Travaux) DIVERS 142 590 96 250 238 840 Foncier - 3 € net / m² TTC Divers - 5% (Etudes comp., aléas chantier,..) Total € HT 2 430 215 476 322 Total € HT TVA 19.6% 2 906 537 Total € TTC Subventions prévisionnelles Agence de l’Eau - 5% travaux (aménagements paysagers - qualité des eaux pluviales rejetées à l'Oise) Conseil régional - (10% MOE +travaux) Total € HT Part restante à financer par la CA € TTC En € 91 250 204 400 295 650 2 610 887