Glatigny, Albert - Lycée Français du Caire

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Glatigny, Albert - Lycée Français du Caire
Albert Glatigny
Sommaire
I- Biographie et vie personnelle (+ point de vue d'Anatole
France).
II-Oeuvres connues et dates de publication
III-Quelques poèmes fructueux
IV-Les dédicataires et leur relation avec le poète
V-Dates et sources des documents
I- Biographie et vie personnelle
Né à Lillebonne le 21 Mai 1839, Glatigny appartient à une
famille modeste : un père charpentier pour en suite être
gendarme, une mère paysanne qu'Albert perd à un très jeune
âge. Il commence une vie difficile. Son père l'inscrit à l'école
où il se retrouve avec Théodore de Banville comme professeur
qui le guide sur le même chemin que lui. A l'âge de 16 ans,
Glatigny commence à écrire ses premiers vers et, en 1857,
publie son premier recueil de poèmes qu'il nomme “Les Folles
vignes” et ensuite “Les flèches d'or” en 1864, qui tous deux,
furent appréciés par divers poètes comme Coppée, Mendès,
Banville, Baudelaire... Après deux recueils réussis, Glatigny
sera considéré comme le pionnier du Parnasse. En 1917, il
reçoit le prix de l’Académie Française pour l’ensemble de son
oeuvre.
Point de vue d'Anatole France
Anatole France nous apprend énormément de choses au sujet
de Glatigny. C'est le fils de Joseph-Sénateur Glatigny, un
ouvrier-charpentier et Rose Alexandre Masson, une
couturière. Glatigny niait la profession de son père en disant
qu'il est gendarme. France décrit distinctement la carrière de
Glatigny: c'est avant tout un typographe dans une imprimerie à
Audemier et sa carrière débutera ainsi. Il fut attaché
passionnément à une troupe de comédiens traversant la ville, il
commença à jouer mais il ne voulait pas pratiquer cette
profession. De plus son accent normand ne fut pas apprécié du
public. C'est à cette même époque qu'il découvre son talent
poétique en écrivant « Les Odes funambulesques ».
Ce poète n'était pas riche, loin de là, mais l'argent lui
importait peu et il prenait un vrai plaisir à voyager sans cesse,
le voyage étant une des sources majeures de son inspiration
poétique. En 1870, Glatigny fait la rencontre d' Emma Dennie
dans un sanatorium normand car tous deux furent atteints de
la tuberculose. C'est alors la naissance d'une passion
amoureuse qui les conduira au mariage. La vie d'Albert
Glatigny prend fin à Sèvres le 16 Avril 1873 à cause de cette
maladie pulmonaire, il n'a que 35 ans; sa femme le rejoindrra
un an plus tard.
II- Oeuvres connues et dates de publication
Durant sa carrière littéraire, Glatigny écrit des poèmes
mais aussi des essais, des pièces théâtrales, des textes…
On peut retenir deux grands recueils de poèmes , Les Folles
vignes publié en 1857, le premier recueil publié. Mais on
retient aussi Les flèches d’or publié un 1857. Il écrit aussi une
pièce de théâtre en 3 actes qu’il nomme L’illustre Brizacier
publiée à titre posthume.
III-Choix de poèmes
Cosette! Le printemps nous appelle. Fuyons
La chambre longtemps close et les murailles sombres,
Allons dans la campagne ou, dissipant les ombres,
Tombe la pluie ardente et folle des rayons.
Tristesses de l’hiver, allez-vous-en ! Rions,
Puisque avril nous revient, et que dans les décombres
Fleurit la giroflée, et que toutes pénombres
S’ouvrent au clair soleil, père des papillons.
Je chercherai la rime aux buissons accrochée,
Et je découvrirai la dryade penchée
Sur le miroir des eaux qu’éblouissent ses yeux.
Toi cependant, Cosette, ô ma chienne, ô ma fille!
Dans les champs où la vie excessive fourmille,
Tu lanceras au ciel tes aboiements joyeux.
A travers ce poème, Glatigny cherche la fuite du monde
soumis à Satan et demande à sa chère chienne de la suivre
car elle est le seul être dans la vie de ce poète, il ne se réfère
qu'à elle pour discuter de ses problèmes. Glatigny est
passionnément attaché au lyrisme et se sert presque dans
chaque vers d'un élément de la nature «aux buissons
accrochés»,«père des papillons». Albert Glatigny est à
l'origine, un fils de l'école romantique mais penche très
rapidement vers le Parnasse. Ainsi ce poème respecte très
rigoureusement, dans sa quête de perfection formelle, les
règles de ce mouvement littéraire.
IV- Les dédicataires et leur relation avec le poète
Durant toute sa carrière, Glatigny dedicace ses poèmes à
plusieurs personnes. Les deux principaux dédicataires furent
Cosette et un certain Etienne Carjat.
Cosette est le nom donné à l'héroïne des Misérables de
Victor Hugo, ce nom sera plus tard dans l'histoire synonyme d'
esclave. Mais ici, Glatigny ne s'adresse pas à ce personnage
mais à sa chère chienne, l'être le plus proche de lui, qu'il
baptisera aussi Cosette.
Etienne Carjat est un journaliste, peintre et
caricaturiste français né à Fareins le 28 mars 1828 et mort à
Paris le 9 mars 1906. Dans Rimbaud le fils, Pierre Michon
indique qu' Etienne Carjat provient d'une famille modeste,
qu'il s'est marié et a eu une fille, qu'il est peintre, poète et
homme de théâtre et qu'il est l'ami de Baudelaire. En 1858, il
apprend le métier de la photographie auprès de Pierre Petit. Il
réalise de nombreux portraits de personnalités et ses photos
se distinguent par l'absence d'éléments de décors. Son cliché
le plus connu est un portrait d'Arthur Rimbaud réalisé en
octobre 1871. Paul Verlaine, Rimbaud et Carjat font en effet
partie des Vilains Bonhommes, un groupe crée en 1869, qui
rassemble des poètes et des artistes comme André Gill,
Théodore de Banville, Henri Fantin-Latour , Albert Glatigny
etc… En janvier 1872 une querelle éclate au cours d'un diner
organisé par ce groupe et Rimbaud blesse Carjat aàl'aide de la
canne-épée d'Albert Mérat. En réaction, Carjat détruit la
plupart des clichés qu'il a pris de Rimbaud, dont il ne reste
aujourd'hui que huit photographies le représentant.
PHOTO de RIMBAUD
par CARJAT
Il faut aussi noter que Théodore de Banville, le tuteur
d'Albert Glatigny lui écrit et dédicace un poème qu'il nomme
« A Albert Glatigny « dans Les Rimes dorées.
Ekollo Philippe
Boctor Daniel
2°1