Agricultures Urbaines Fichier
Transcription
Agricultures Urbaines Fichier
AGRICULTURES URBAINES (AU) [email protected] INPT-ENSAT, Laboratoire CERTOP Centre d’Etude et de Recherche Travail Organisation Pouvoir ► Remerciements: C. Aubry, UMR SADAPT Equipe Agricultures Urbaines Projets national « JASSUR » et de la mairie de Paris « Potex » VOS CONNAISSANCES ? VOS EXPÉRIENCES ? 2 ► OBJECTIFS DU COURS AGRICULTURES URBAINES ET INTERACTIONS AVEC LES AUTRES ENSEIGNEMENTS : Pour les ingénieurs : - Acquérir les bases théoriques, vocabulaire des AU. - Trouver les informations relatives aux AU. - Réaliser des projets de développement d’AU. 3 SOMMAIRE: Agricultures Urbaines (AU) 2-Exemples dans le monde. 3-Avantages et limites. C. Dumat 1-Histoire, définitions et concepts de base. 4-Etudes de cas. 5-Conclusions et perspectives. ► Compléments en ligne sur le site de l’INPT et moodle: - Quizz et exercices (agronomie, pollution…). - Cours AU + dossier de documents complémentaires. 4 Liste des documents transmis par C. Dumat, cours AU 1) La filière agricole au coeur des villes en 2030. 2) L’agriculture urbaine fait déjà partie du « métabolisme urbain ». 3) Paysages de l’après–pétrole ? 4) Quand l’agriculture s’installe en ville. 5) Sols de jardins. 6) Dumat et al., 2014. Qualité des végétaux dans les jardins urbains en relation avec l’environnement et les pratiques. 7) Guide d’échantillonnage des plantes potagères dans le cadre des diagnostics environnementaux. 8) Mombo et al. 2014. [email protected] 5 1-HISTOIRE, DÉFINITIONS ET CONCEPTS. 1-1. Histoire de l'agriculture urbaine 1-2. Quelques données 1-3. Les types de productions 1-4. Les grands objectifs 1-5. Définitions, concepts C. Dumat 6 1-1. HISTOIRE DE L'AGRICULTURE URBAINE o o o À Machu Picchu, l'architecture de la ville était conçue afin que l'eau soit conservée et réutilisée, que les systèmes de culture accumulent la chaleur du soleil, prolonger la saison de croissance. C. Dumat o Une des premières traces d‘AU remonte à 4 000 ans dans des villes semi-désertiques de Perse. Une forme d'agriculture intensive y était pratiquée et elle utilisait les déchets de la communauté comme terreau. De nombreux "Victory garden" ("War gardens") sont apparus aux États-Unis, en Grande-Bretagne et au Canada durant les guerres mondiales. Les jardins communautaires se sont également très bien développés à la fin du vingtième siècle. « Glenwood Green Acres » est l'un des jardins communautaires des plus grands et des plus dynamiques de Philadelphia. 7 1-2. QUELQUES DONNÉES La FAO (Food and Agriculture Organization), organisme des Nations Unies chargé de combattre la faim dans le monde, considère le développement l’agriculture urbaine comme l’une des clés de la survie alimentaire de l’Humanité. C. Dumat 60 % de l’Humanité en zones urbaines en 2014 et prévision 2050 : 80 % avec + 3 milliards d’habitants sur la terre. 800 millions de personnes sont impliquées dans l‘AU et contribuent à l'alimentation des résidents urbains. Les citadins à faible revenu consacrent entre 40 % et 60 % de leur revenu à l'achat de nourriture. D'ici 2015, 26 villes auront dépassé 10 millions d'habitants. Pour nourrir une ville de cette taille, au moins 6 000 tonnes de nourriture doivent être importées chaque jour. 8 1-3. LES TYPES DE PRODUCTION Petits élevages (volaille, pigeons, lapins principalement), particulièrement fréquents dans certains pays en développement ou régions de Chine, freinés à l'occasion de l'expansion du virus H5N1 qui semble avoir été principalement transporté par le commerce des volailles et les marchés de volaille vivante. C. Dumat Maraîchage Arbres fruitiers (ex. : pommeraie au cœur de l'écoquartier d’Eva-Lanxmeer aux Pays-Bas, répondant aux besoins annuels des habitants en pommes et jus de pomme) ou pouvant avoir une certaine valeur symbolique. La production céréalière (Mittelfeld à Wittenheim). 9 De plus, le déplacement du cheptel d'un site à l'autre donne aux animaux un rôle de corridor biologique C. Dumat Quelques ovins, bovins, caprins de races rustiques en entretien d'espaces enherbés urbains : des poneys et un taureau Highland cattle tondent à la citadelle de Lille (Monument historique), y compris sur de fortes pentes peu accessibles aux tondeuses. 10 1-4. LES GRANDS OBJECTIFS Outre, une vente directe intéressante pour l'agriculteur et le citadin, les fonctions sociales ou pédagogiques sont valorisées dans les pays dits développés. Il existe ainsi des fermes pédagogiques ou faisant travailler des handicapés ; l'objectif de production y existe, mais est secondaire. Certains parcs urbains (ex. : en France, le Parc de la Deûle au sud de la communauté urbaine de Lille) intègrent une agriculture de proximité, avec l'idée de coupure verte, de parc de campagne ou de pause urbaine. C. Dumat Economiques et alimentaires directs, éventuellement de survie dans les pays les plus pauvres ; cette agriculture constitue un des moyens de résolution de problèmes posés par la gestion de certains déchets urbains (biodégradables ou susceptibles de nourrir des animaux) ; 11 En effet, selon la FAO, l'agriculture urbaine et périurbaine est déjà utilisée par environ 700 millions de citadins (1/4 des personnes dans le monde), et si la tendance se poursuit, en 2030, la presque totalité de la croissance de la population se fera dans les villes des pays émergents et environ 60 % des habitants de ces pays seront urbains. C. Dumat L‘AU et périurbaine est une des solutions recommandées par la FAO pour faire face aux besoins de sécurité alimentaire. Certains écoquartiers ont intégré une ferme urbaine dans leur périmètre (E.V.A. Lanxmeer, 250 maisons et bureaux aux Pays-Bas). Souvent l'écoquartier cherche à mettre en place un dispositif de type AMAP à proximité. Des architectes, urbanistes et prospectivistes ont aussi imaginé des projets d'agriculture verticale. 12 1-5. Une ville ? DÉFINITIONS ET CONCEPTS DE BASE La ville définie différemment selon les pays et points de vue Concept appréhendé à partir d’éléments statistiques, analytiques (spécificités du milieu urbain) ou fondé sur l’utilisation de l’espace (espace bâti vs espace ouvert) « un concept flou » (Snrech,1997) Définition de l’aire urbaine 14 Pôle urbain Agglomération compacte comptant 5000 emplois ou plus. Une aire urbaine est constituée par un pôle urbain et par des communes dont au moins 40% de la population résidente ayant un emploi travaillent dans le pôle Couronne périurbaine d’un pôle urbain Ensemble des communes périphériques de l'aire urbaine à l’exclusion de son pôle urbain. Communes multipolarisées Communes (ou petites agglomérations) situées hors aire urbaine dont 40% ou plus des actifs résidents vont travailler dans plusieurs aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule d'entre elles . L’espace à dominante urbaine est constitué de l’ensemble des aires urbaines et des communes mutipolarisées Espace à dominante rurale : Le reste 2010 INSEE 15 Selon cette définition, en France, en 2000 les pôles urbains : les communes périurbaines 8,1% du territoire L’agriculture représente 8,6% des exploitations 5,2% de la SAU 33% du territoire L’agriculture représente •25% des exploitations 24,5% de la SAU (Agreste, 2000) ► 33% des exploitations et 30% de la SAU françaises dans les aires urbaines en 2000 A partir du recensement 2010, 46% des exploitations Le « concept » de ville « Aussi un concept durable » flou Pour Cyria Emelianoff [1999, 2005, 2008] une ville durable (i) maintient son identité dans le temps en se renouvelant hors des modèles de l’urbanisme conventionnel (rocades, pavillonnaire, centres commerciaux, etc.) (ii) offre une qualité de vie en tous lieux avec « des différentiels moins forts entre cadres de vie », une mixité sociale et fonctionnelle, des équipements et une démocratie de proximité (commerces, services, nature, etc.) (iii) se réapproprie un projet politique et collectif conforme à l’Agenda 21. Dans tous les cas, idées de vivabilité et de viabilité, de solidarité et de bien être collectif. 17 AU, plus d’une dizaine de définitions possibles : AU: agriculture localisée en ville ou à sa périphérie, dont les produits sont majoritairement destinés à la ville et pour laquelle il existe une alternative entre usage agricole et non agricole des ressources (foncier, eau, main d’œuvre etc.). L’alternative ouvre des concurrences et des complémentarités d’usage (Moustier et Mbaye, 1999) ≈ idem van Veenhuizen, 2006 Au champ Terrains vacants des zones urbaines Une agriculture Urbaine très diversifiée Sur le bâti De nombreuses formes d’agriculture « péri-urbaine» Les premières étudiées en pays du nord (rôle paysager, cadre de vie.. Puis plus récemment intérêt alimentaire et économique (circuits courts) La localisation importe (pressions sur les ressources dont le sol) mais les fonctions aussi : de l’intra-urbain et du péri-urbain Marché, cueillette, Amap, boutique à la ferme etc 19 L’agriculture Urbaine ? L’AU « se réfère à de petites surfaces (terrains vagues, jardins, vergers, balcons, récipients divers…) utilisés en ville pour cultiver quelques plantes et élever des animaux en vue de la consommation du ménage ou des ventes de proximité » (Fao, 1999) Urban Agriculture is an industry located within (intra-urban) or in the fringe (peri-urban) of a town, a city or a metropolis, which grows and raises, processes and distributes a diversity of food and non-food products, (re)-using lagely human and material resources, products and services found in and around that urban area and in turn supplying human and material resources, products and services largely to that urban area (Mougeot, 2000) ≪ la culture de plantes et l’élevage d’animaux pour la nourriture et d’autres usages, dans et autour de villes de dimensions variées, et des activités reliées comme la production et la fourniture d’intrants, la transformation et la vente des produits. L’agriculture urbaine est située dans ou aux franges de la ville et comprend une grande diversité de systèmes de production, depuis ceux d’autosubsistance à l’échelle du ménage jusqu’à des systèmes entièrement dédiés à la commercialisation ≫ (Van Veenhuizen, 2006). Une reconnaissance très variable par les politiques publiques : - de la dé-légitimation (Cissé et al, 2002) - à la mise en avant actuelle (Food councils, projets agriurbains…) Des réseaux de lobbying (RUAF crée en 1999, Terres en Ville en 2001, PURPLE, PeriUrban Regions Platform Europe : 1ère AG en 2005) Des réseaux de recherche croissants CRDI (Canada) et son programme Agropolis, des programmes régionaux (Susper Vietnam, Aduraa Madagascar, DAUME Montpellier) De nouveaux réseaux d’échange Food for Cities (FAO) depuis 2009 Des séminaires, colloques etc. 2013 : Urban agriculture in time of economic crisis (Workshop at the 25th ESRS Conference); AESOP Montpellier Octobre 2013, Stratégies alimentaires TeV Nov. 2013, Nourrir les villes Unesco dec. 2013… 21 22 Notion de « concept » scientifique ET politique scientifique L’association de fonctions sociales, environnementales et économiques (caractère mutifactoriel du DD) (Laurent, 2002 ; Mundler, 2010) proche de « services écosystémiques » au sens du MEA ? « services éco-systémiques » (MEA) : approvisionnement, régulation, soutien, culturels Politique OMC, 1999, Groupe de Cairns OMC (1999) : « Concept selon lequel l’agriculture a de nombreuses fonctions outre la production d’aliments et de fibres : par exemple préservation de l’environnement, préservation des paysages, emploi rural etc.. » « Task Force of Multi-fonctionnality » du ministère hollandais de l’agriculture Diversité des fonctions et questions posées à la recherche : L’AU est très généralement Multifonctionnelle Fleury, 2005 ; Wiserke, 2009; Zasada, 2011 Fonction alimentaire, notamment FRAIS (fruits, légumes, œufs..) Fonction économique et sociale : emploi direct et indirect ? Fonction environnementale : Protection contre des risques naturels (Inondations), valorisation des déchets urbains, biodiversité en ville Fonction paysagère, de cadre de vie : important à prendre en compte pour les nouveaux projets Fonction pédagogique et récréative (cueillette, fermes pédagogiques, jardins associatifs) Une hypothèse de travail : l’AU ne peut se maintenir ou se développer que si ses fonctions (variables entre formes et selon les contextes ) sont reconnues par les urbains L’AU est l’objet d’attentes multiples de la part de multiples Cadre de vie (« nature »), lien social, acteurs « urbains » habitants consommateurs Gestionnaires de la ville 24 alimentation, formes d’agriculture « légitimes », bénéfices (social et économique) « food availability », produits frais, qualité, « traçabilité », liens aux producteurs, formes d’agricultures préférées etc.. Approvisionnement alimentaire, contention des occupations indésirables, absorption de risques naturels, participation aux trames vertes… « la ville » peut orienter fortement les systèmes de production et de commercialisation, les techniques mêmes de production Hiérarchies variées et éventuellement contradictoires de fonctions-services selon les acteurs Diversité des Formes de l’AU « en ville » SYSTEME: marchand, nonmarchand, les 2 LIEUX:, - sur sol - sur dalles - sur toit, sur murs - sur anciens sites industriels, infrastructures abandonnées etc. - Dans du mobilier urbain (UFarm). SUPPORTS DE PRODUCTION: PRODUCTIONS actuelles - Pleine terre, Terre rapportée - Substrats exogènes ou locaux - Hydroponie ou aquaponie -Légumes -Fruits -Champignons -Poissons -Miel -Œufs -Poules ACTEURS: -Habitants -Associations -Collectivités territoriales -Institutions -Agents d’entretien des EV -Etp privées -Restaurant -Agriculteurs -porteurs de projets -Chercheurs -Ecoles/ cantines SYSTEMES DE DISTRIBUTION: - Cueillette sur place - Troc aux plantes - Marchés - Système de paniers - Magasin de producteurs - Magasin à la ferme - Grande distribution - Restaurant - Table d’hôte Quantifier, qualifier, hiérarchiser les fonctions-services des AU Dans le « métabolisme urbain » (Barles, 2002), dans le « DD des villes » (Emélianoff, 2007) Hypothèse de base (Godard et Hubert, 2002) Maintien in situ de l’AU que si « Double Durabilité » (Aubry et al, 2008,2012) Durabilité « Interne » (DI) L’AU est-elle per se économiquement viable, socialement vivable et utilise-t-elle les ressources de façon durable ? Durabilité « Externe » (DE) Les « urbains » lui reconnaissent des fonctions-services qui ne peuvent pas (ou plus difficilement) être remplis par d’autres usages de l’espace (contribue à la viabilité économique, à la viabilité sociale et à la gestion durable des ressources de la ville) Si que DI, AU condamnée à disparaître, si que DE, AU vit sous perfusion de la ville Des éléments de compréhension de la dialectique : extension urbaine/dynamisation Comprendre les formes, les fonctions, les acteurs de l’AU Mercapole Dans un objectif opérationnel d’aide à la décision « des villes » En prenant l’AU comme « concentré » des attentes, problèmes, potentialités etc. De l’agriculture en général Archipole Antipole (Pinson, 2012. Les métropoles à l’horizon 2050 Futuribles, 387, 2012) Dans 2 scénarios place importante de « l’AU »: approvisionnement alimentaire, le verdissement, les liens sociaux…27 Fonction alimentaire Contribution quantitative (niveaux de production) et/ou qualitative des AU à l’approvisionnement alimentaire des villes, globalement et/ou par rapport à certaines catégories de populations Re-découverte de la consommation de légumes en Amérique du nord par les Urban Community Gardens (Litt et al, 2011) Lutte contre l’obésité, « food justice » Food policy councils : très actifs en AN Rôles des AU dans les stratégies alimentaires des villes ? Despommier (Columbia University NY): “a single 30-storey building could provide enough food for 10,000 people” Quantification des productions dans les Jardins associatifs ANR Villes Durables Jassur, 2013-2016 http://www6.inra.fr/jassur Quelles fonctions alimentaires des agricultures urbaines ? Fonction alimentaire Contribution quantitative à l’approvisionnement urbain En fonction du produit, données statistiques ou à produire Contribution à l’approvisionnement de catégories de population Consomm’acteurs, locavores, Familles pauvres (dont autoproduction) Restauration scolaire Du quantitatif au qualitatif : fonctions Nutritionnelles « Fruits et légumes frais » ; Food availability; Re-découverte de la consommation de légumes en Amérique du nord par (Urban Community Gardens) (Litt et al, 2011) Contribution quantitative (fonction des niveaux de production) et/ou qualitative des agricultures urbaines à l’approvisionnement alimentaire des villes, globalement et/ou par rapport à certaines catégories de populations. alimentaire en des pays du du sud 1 /4 à 1/3 de Fonction la production alimentaire villes Sud produite par l’AU en 2003 (Padilla, 2004) méditerranéen 1/5 à 1/7 en 1990 (PNUD) De 60 à 100% des PRODUITS FRAIS (légumes, fruits, œufs..) fournis par l’AU MARAICHAGE URBAIN ET PERIURBAIN A Antananarivo, Madagascar L’AU produit 90 % du cresson consommé 85% des tomates, 100% des chou-fleur 12 à 18% de la consommation de riz Dabat et al, 2006, Aubry et al, 2012, Dabat et al, 2010 Et des formes d’autoproduction en ville Dakar , Ba 2007 Kenya (Ruaf) -La production domestique de nourriture par les ménages urbains pauvres représente 10 à 60% de leur consommation totale: ↑ sécurité alimentaire urbaine/ la résilience (RUAF, 2010) -Jakarta Est :18 % (2000) -Kampala 40-60 % (2007) -Harare 60 % (2000) Les producteurs urbains sont plus résistants aux augmentations des prix des denrées alimentaires (FAO, 2008) - Fonction alimentaire en pays du Nord Exemple de l’Ile de France 94% de la surface occupée par des grandes cultures, 63% en céréales 70% des 5000 Exploitations Sur 1,6Mt de Blé panifiable •18% reste en IDF 261.000 t de farine •55% de la farine reste, 45% exportés et importations pour près de 135.000 t Le jeu des marchés plus qu’une stratégie d’auto-approvisionnement Interrogations aujourd’hui du Conseil Régional d’Ile-de-France Environ 1150 ha de cultures maraîchères (350 exploitants) produit Pommes salade Pour 1/3 des productions : vente en circuits longs (Rungis) Surf. Cult. IDF (ha) 554 1 595 Part théorique Production actuelle 10 854 5,4% Hébel, Credoc, 2010 86,0% Voire plus… 1 711 Mais des chiffres contestés même si ordres de grandeur respectés Dans l’agenda politique (SDRIF) Surf. Nécess. IDF (ha) Car peu de traçabilité ! D’une agriculture « maintien de paysage » à une agriculture aussi Nourricière Probablement très faible quantitativement / population urbaine Ex : environ 150 AMAP en IDF en 2013 (de l’ordre de 15.000 paniers/sem) Soit environ 75.000 consommateurs… sur 12 millions..; Quelles fonctions environnementales des agricultures urbaines? Fonctions environnementales Prévention de risques naturels (inondations) et/ou sécurisation de l’alimentation/risques (Japon) Participation à l’élimination des déchets urbains Participation à la dynamique de la Biodiversité Contribution à réduction des émissions de C, de GES, de consommation énergétique Réduction des îlots de chaleur urbains, régulation thermique Prévention de risques naturels et déchets urbains au Sud Exemple Biodiversité au Nord Fonctions environnementales en pays du Sud Prévention de risques naturels Antananarivo : inondations en saison des pluies Rizières et cressonnières peuvent stocker l’eau: un vallon de 287 ha emmagasine 850 000 m3 d’eau soit 3 jours successifs de très fortes pluies ! L’AU : « moyen le moins cher et le plus efficace de lutter contre les inondations » (BDA, 2005) (intégration dans les plans d’aménagements) Recyclage des déchets urbains On a testé, en systèmes maraîchers , l’intérêt agronomique du « terreau » d’Andralanitra : Au moins égal aux fertilisations chimiques (N’Diénor, 2006) Un thème en pleine expansion Urban Waste Recycling : des expériences nombreuses (RUAF magazine juillet 2011 www.ruaf.org Projet ANR ISARD 2008-2012 (Sénégal, Madagascar, Réunion, Plaine de Versailles) Fonctions environnementales en pays du Nord Maraîchers en circuits courts d’Ile de France (et d’ailleurs..) Très Forte Diversité des PRODUCTIONS de 50 à 130 cultures différentes sur moins de 10 ha ! (Pourias, 2010) Dont de nombreuses espèces et variétés anciennes La biodiversité cultivée : un atout à double rôle :contribuer à la biodiversité globale et modifier les pratiques Forte tendance à LIMITER les opérations culturales Peu de produits chimiques, recours à engrais organiques.. Pas de produits disponibles Pas de temps pour les apports : « impasses » et on corrige manuellement « La diversité des cultures nous protège » Des maraîchers « urbains » qui se disent « proches du bio » 2-QUELQUES EXEMPLES D’AU DANS LE MONDE. 2-1. Europe et Amérique du Nord 2-2. Taiwan 2-3. World’s Largest Indoor Farm in Japan C. Dumat 37 2.1-AU EN EUROPE ET AMÉRIQUE DU NORD Jardins pieds d’immeuble (Colombes) photo ACD Ferme urbaine à NYC (Queens County Farm) photo JP Jardin, Amap et ferme pédagogique dans un parc – Ivry –photo ACD • • Projet R-Urban de l’Atelier d’Architecture Autogéré.. • • • Fonction de la disponibilité du sol urbain (existence, prix) Si risques de pollution du sol urbain, sol rapporté (traçabilité du sol ?) Des rôles multiples (éviter utilisations asociales, vendre, créer du lien etc..) Problème des ravageurs / non encouragement à traiter Problème des ravageurs humains… Formes d’Agriculture en ville sur substrats Prinssezinnengarten, Berlin (jardin et restaurant associatifs -photo ACD) U-FARM. Pleurotes sur Marc de Café dans des containers (Photo ACD) Randall Island urban Park NYC (photo JCP) Thorthon’s Budgens London Brooklyn Grange NYC 4000 m² Rooflite + terreau de champignon Jardin pédagogique Univ Mc Gill – Montréal (photo JP) INRA / Potagers sur les toits AgroParisTech d’un potager avec des substrats de culture locaux. Photo NB EN FRANCE C. Dumat Programme de recherche Agriculture urbaine initié par l’ENSP, dans le cadre d'un intérêt pour les formes nouvelles d'agriculture durable, en ciblant surtout les fonctions non alimentaires de l'agriculture urbaine ou périurbaine (fonctions aménitaires, entretient et gestion restauratoire de l'eau et des espaces ouverts, lagunage naturel, aménités paysagères, culture, pédagogie à l'environnement, etc). Depuis 2000 un Réseau terres en villes encourage les politiques agricoles d'agglomérations et travaille à la protection et valorisation des espaces agricoles et naturels périurbains, notamment grâce aux PAEN (Périmètre de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains). Marais de Bourges, classés depuis 2003 « Monuments Naturels » forment une enclave d'agriculture urbaine de 135 ha. Le « Mittelfeld » à Wittenheim: zone d‘AU de 90 hectares située dans la banlieue de Mulhouse, sa vocation a été confirmée le 25 juin 2010. Une centaine de jardins partagés ont été créés à Paris. Ils facilitent les relations entre les habitants, favorisent les rencontres entre générations. La Ful (Ferme urbain lyonnaise) doit être lancée en 2016: superposition de plateaux techniques pour une production de salades en hydroponie. Plusieurs programmes de recherche transdisciplinaires comme JASSUR (JArdins ASSociatifs URbains, Dens’Cité, T4P…) sont en cours. 40 AU NIVEAU INTERNATIONAL En 2011 est créé le premier réseau international sur la gouvernance alimentaire des villes : "IUFN, International Urban Food Network". Il a pour objectif de renforcer la coopération entre les collectivités territoriales et la communauté scientifique autour de la question alimentaire. Ce réseau rassemble des membres des pays industrialisés et des BRIC (du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de la Chine). C. Dumat Une exposition itinérante « Carrot City » fait le tour du monde depuis 2009. Elle met en valeur les projets innovants des villes en matière d‘AU. Elle met en lumière les relations qui peuvent être faites entre les systèmes alimentaires et les formes architecturales urbaines avec comme objectif de rendre les villes plus durables. Elle a été exposée à New York, Montréal, Berlin, Rabat, Paris... 41 PLANTEZ ET MANGEZ LA VILLE, L’INCROYABLE RÉVOLUTION C. Dumat Dans le cadre de leur programme pour "(r)évolutionner l'agriculture", les Colibris ont allié leurs forces aux Incroyables Comestibles, un mouvement citoyen né en Grande-Bretagne qui s'est répandu dans le monde, avec un principe simple et puissant : planter des légumes partout, s'en occuper collectivement, et autoriser n'importe qui à se servir dans les récoltes, gratuitement. Les Incroyables Comestibles sont des micro-mouvements citoyens, nés de l'initiative de chacun. S'il n'en existe pas encore près de chez vous, il ne tient qu'à vous de le créer. 42 HOW URBAN AGRICULTURE BUILDS FOOD SECURITY IN RAINIER VALLEY, SEATTLE C. Dumat One 4×8 foot raised bed allows a family to grow up to $200 worth of food each growing season. Started in 2010, the Just Garden Project, a program run by Seattle Tilth, has built more than 100 gardens for lowincome households throughout King County – providing nutritious food for more than 2,000 people. The Just Garden Project subsidizes the construction of gardens for low-income residents at the cost of $25 for one raised garden bed, which includes construction, seeds, a growing guide, and free gardening classes – a small price to pay for a tool that will allow families to sustainably feed themselves over a long period of time. 43 FERME PÉDAGOGIQUE DE CINQUANTE, 31 Association créée en 1986 à Ramonville Saint Agne. C. Dumat pour favoriser l’éducation à l’environnement pour tous: (i) ferme pédagogique avec des animaux de la ferme (basse-cour, cochons, chèvres, moutons, ânes, chevaux, lapins, lamas), un arboretum, une mare et des potagers..; (ii) des jardins familiaux qui sont mis à disposition des habitants de Ramonville, désireux de se retrouver dans un lieu convivial. Etc… 44 Culture verticale de vigne : grappes de raisin accessibles depuis les fenêtres, Lille, Nord de la France C. Dumat 45 Pourquoi pas en pleine terre ? Pas de place au sol (bâti) Destruction trop coûteuse Sols pollués Besoins physiologiques (champignons) Des techniques pour partie inspirées des pays du sud Le Caire Des substrats variables Photos CA Dakar Exogènes ou locaux Qualités agronomiques ? Régularité? Pollutions éventuelles ? Ingénierie du substrat de culture Formes d’Agriculture en ville en hydroponie Lufa Farm (Montréal) Le projet de la Tour maraichère de Romainville Vertical farm project , Chicago • • • • • Gotham Greens, New-York FarmedHere, Chicago Production de salades en aquaponie (8300 m²) Forts investissements Forte productivité (> 20 kg/m²) Insertion paysagère ? Bilan énergétique ? Insertion sociale ? La ferme urbaine de demain : à la verticale au cœur des villes ? Architectes, designers et ingénieurs agronomes allient leurs compétences (Le Monde, 2014). C. Dumat Même en anticipant certaines évolutions technologiques, l’agriculture traditionnelle ne pourra pas répondre à la demande alimentaire : 80 % des surfaces arables du globe sont déjà en exploitation, et 15 % de ces sols ont été épuisés (agriculture intensive, pollution, désertification…). 48 Avantages théoriques des fermes verticales : C. Dumat - Amélioration des rendements en protégeant les cultures des intempéries ; - Création de nouvelles surfaces agricoles sans impact négatif sur l’environnement et désinvestissement de zones actuellement dévolues à l’agriculture. - Réduction des filières de distribution et de stockage, consommatrices d’énergies fossiles ; - Réduction de l’usage des insecticides, herbicides… - Recyclage systématique des eaux usées ; - Création d’eau potable grâce à la récupération de l’évapotranspiration des végétaux ; - Amélioration de la qualité de l’air (les végétaux stockent du CO² et produisent O2) ; - Réduction des émissions de gaz à effet de serre; - Valorisation des déchets organiques (compostage, méthanisation); - Autarcie énergétique au travers de capteurs photovoltaïques ou éoliens installés sur la structure… 49 Bientôt une mise en œuvre concrète ? -Les coûts de construction (un projet actuellement à l’étude à Las Vegas est estimé à 200 millions de dollars) et d’exploitation permettront-ils de proposer les produits à un prix compétitif ? -Les nombreux architectes et designers ont interprétations esthétiques parfois surprenantes, mais la plupart s’accordent sur : une tour de 30 à 40 étages (pour 150 à 250 mètres de haut), au sein de laquelle cohabitent cultures et élevages; autonomie en énergie, retraitement systématique des eaux usées pour réduire l’empreinte écologique de ces constructions hors normes. C. Dumat -Seule la mise en œuvre d’une première ferme verticale permettra d’apporter des réponses d’ici quelques années, si l’un des projets actuellement à l’étude voit le jour à Vancouver, Londres ou Abu Dhabi… 50 Une mini-ferme à domicile Commercialisation d’ici 10 ou 15 ans ? - Philips a imaginé le « Biosphere Home Farming », miniferme individuelle, chez soi. C. Dumat - Ses cinq niveaux accueillent différentes formes de vie : plantes et herbes aux 1er et 2e niveau pour fixer le CO², algues au 3e pour filtrer l’eau et fournir l’oxygène aux poissons et crevettes du 4e, et déchets de cuisine (épluchures de légumes, par exemple) au 5e. -Un système permet de récupérer le méthane généré par la décomposition des déchets organiques pour générer de la chaleur, alimenter l’éclairage nocturne de l’ensemble et même (en partie) celui de la cuisine. 51 2.2-LA VILLE DE NEW TAIPEI ENCOURAGE L’AU A New Taipei, municipalité la plus peuplée de Taiwan avec 3,9 millions d’habitants et dont le territoire encercle la capitale Taipei, les habitants sont invités à convertir les toits et les espaces non bâtis en jardins potagers – bio. La municipalité de New Taipei recouvre des territoires ruraux, des zones périurbaines et des quartiers fortement urbanisés où les habitants peuvent, grâce à l’AU améliorer leur cadre de vie et promouvoir l’agriculture biologique (Liao Jung-ching en charge de l’Agriculture au sein de la municipalité). Arrondissement de Xindian, quartier à flanc de colline où des habitants cultivent depuis de nombreuses années des jardins. C. Dumat 52 2.3-INSIDE THE WORLD’S LARGEST INDOOR FARM IN JAPAN C. Dumat A worker tends vegetables at the world’s largest “plant factory” on July, 2014. The Japanese factory produces 10,000 heads of lettuce a day. An abandoned Sony factory in Miyagi Prefecture, Japan, has been transformed into the “farm of the future”. Shigeharu Shimamura, a plant physiologist and CEO of Mirai, has constructed the world’s largest indoor farm-25,000 square feet of futuristic garden beds nurtured by 17,500 LED lights in a bacteria-free, pesticide-free environment. The unique “plant factory” is so efficient that it cuts food waste from the 30 to 40 percent typically seen for lettuce grown outdoors to less than 3 percent for their coreless lettuce. 53 3-AVANTAGES ET LIMITES DES AU. 3.1-Avantages économiques directs ou indirects 3.2-Avantages pour l'environnement 3.3-Avantages sociaux 3.4-Limites, difficultés; Risques potentiels (pollutions). 54 3-1) AVANTAGES ÉCONOMIQUES DIRECTS OU INDIRECTS Création de commerce interne dans les communautés. Économie diversifiée pour les populations en besoin. Réduction des coûts de récupération des déchets solides (moins d'emballages liés au transport). C. Dumat 55 3-2) AVANTAGES POUR L'ENVIRONNEMENT Réduction de la pollution atmosphérique (épuration de l'air). Réduction des émissions de carbone (moins de transport). Réutilisation des eaux grises (moins de ruissellement). Réduction des déchets solides (moins d'emballages liés au transport). Amélioration de la qualité des sols. Réutilisation de terrains vagues. Sensibilisation du public à l'environnement. Réduction des transports, commercialisation. de l'emballage par C. Dumat la 56 3-3) AVANTAGES SOCIAUX Loisirs. Sécurité alimentaire (nourriture plus accessible). Accessibilité des aliments et réduction de leurs coûts. Formation d'une société durable. Formation, éducation, appartenance à un groupe, un projet. Diversité alimentaire (aliments frais et de bonne qualité). Cohésion et bien-être de la collectivité. C. Dumat 57 LE FINANCEMENT C. Dumat Aides des collectivités, de banques solidaires, ou de type Tiers-investisseur existent ou sont théoriquement possibles (notamment via des systèmes de type jardins partagés, jardins ouvriers, jardins familiaux, etc.). Parfois, c'est un groupe de citoyens motivés qui cherche à mettre en place une zone d‘AU ou périurbaine pour répondre à ses besoins. 58 3-4) LIMITES ET DIFFICULTÉS le coût du foncier ; la pression de l'urbanisation, et de la péri-urbanisation ; les pollutions qui affectent souvent les sols urbains et périurbains ; l'accès à l'eau (souvent déjà rationnée dans les zones arides) ; C. Dumat les risques sanitaires induits par l'usage de boues d'épuration ou urines et excréments mal compostés ou non sécurisés du point de vue sanitaire ; certains risques liés aux élevages semi-industriels (ex : grippe aviaire ou autres zoonoses, mauvaise gestion des déchets, etc.). 59 60 Problématique des risques potentiels ► Pollutions Une fonction « subie » : le réceptacle de pollutions chimiques et Rejets directs des usines des zones franches bactériologiques Fonction « épuratrice » En Amont pollutions bactériennes et fécales DCO/DBO 2,7 (>0,5) En Aval : réduction des MO, des nitrates, des bactéries Mais un produit contaminé Plus de 4000 colonies d’E Coli/g (norme OMS < 100) Dabat et al, 2010 Vertigo ;Dabat et al., 2012 Courrier de l’environnement de l’INRA Une question permanente : Risques de pollution urbaine sur les productions en ville ? * Des risques de sols pollués ou de dépôts atmosphériques polluants. Des risques avérés dans certaines situations (Berlin) (Saümuel, 2012) Projet ANR JASSUR (2013-2016) comparaison de productions alimentaires et de risques de pollutions (sols, cultures) dans 7 villes de France. L’intra –urbain n’est pas toujours aussi polluant qu’on le craint.. Teneurs en ETM salades toit AgroParistech 2012 (Garin, 2012 ; Aubry et Bel, 2013) Normes EU: Cd: 0.3 mg/kg de poids frais 0,025 0,02 0,015 0,01 Pb: 0.2 mg/kg de poids frais 0,005 0 LC LCVt LCMc Mél Modalités Terr En mg/ kg de matière fraîche En mg/ kg de matière fraïche 0,03 Teneurs en plomb Teneurs en cadmium 0,070 0,060 0,050 0,040 0,030 0,020 0,010 0,000 LC LCVt LCMc Mél Modalités Terr Fonctions environnementales Jardins associatifs parisiens (Pourias, Daniel, 2013) Contribution à la Biodiversité Maraîchage PU : 50 à 130 espèces différentes sur moins de 10 ha (Pourias, Lamarque, 2010) Valorisation des déchets urbains Vers de terre 15 cm 15 cm Compost 15 cm Compost 12.5 cm Compost Compost 5 cm marc 30 cm 15 cm & Bois Bois Bois 12.5 cm Bois 30 cm Réserve d’eau Projet T4P Toits parisiens productifs : Projet pilote Autres déchets urbains potentiels Autres fonctions environnementales Terre au Déchets de marché Déchets ménagers organiques à composter Déchets organiques de cantines Etc.. Réduction des îlots de chaleur urbains ? Contribution à la captation des pluies ? 64 Direction des Espaces Verts et de l’Environnement Agence d’Ecologie Urbaine Division Impact Santé Environnement POTEX POTagers EXpérimentaux Date du document : 20 01 2014 Comité pilotage 28 janvier 2014 66 Parc de Choisy 13e Rue Bruneseau 13e Polluants volatils Polluants atmosphériques 4 sites Achères 78 Métaux lourds Terrasse 7e du 103 av France 13e Polluants atmosphériques DIRECTION DES ESPACES VERTS ET DE L’ENVIRONNEMENT 67 Potagers expérimentaux/AEU/DISE Rappel des aménagement testés 9 parcelles d’environ 10 m2 chacune Sol en place TV d’apport TV sur drain Choisy C1 C2 C3 Achères A1 A2 A3 Bac hors sol C0 Bruneseau B0 103 terrasse F0 Terre Végétale Pleine terre 0.3 Couche drainante 0.3 m 0.15 géotextile DIRECTION DES ESPACES VERTS ET DE L’ENVIRONNEMENT 68 Retombées atmosphériques Bruneseau (µg/mois) DIRECTION DES ESPACES VERTS ET DE L’ENVIRONNEMENT 69 Cadmium: Rapport des teneurs dans les sols et dans les végétaux salades A1 [C]vgx (mg/kg MF) Seuil CE 1881 carottes Ref CIRE IdF [C]sols (mg/kg MS) [C]vgx (mg/kg MF) A1 Seuil CE 1881 A3 [C]sols (mg/kg MS) Ref CIRE IdF DIRECTION DES ESPACES VERTS ET DE L’ENVIRONNEMENT 70 [C]vgx (mg/kg MF) Cadmium: Rapport des teneurs dans les sols et dans les végétaux Thym A1 Seuil CE 1881 [C]Sols (mg/kg MS) Ref CIRE IdF DIRECTION DES ESPACES VERTS ET DE L’ENVIRONNEMENT 71 Plomb Rapport de la teneur en plomb /seuil réglementaire (thym non réglementé, mais 25 fois plus impacté que les carottes) [C]/seuil CE 2013 parcelles DIRECTION DES ESPACES VERTS ET DE L’ENVIRONNEMENT 72 Analyse des végétaux:(légumes lavés, épluchés) - - 2 à 3 légumes feuilles 1 légume racine 1 tubercule 1 légume fruit 1 aromatique laissé en place les 3 ans 2012: (ou 2013: et 2014: ? Duplicats? Compatible avec espace à disposition? DIRECTION DES ESPACES VERTS ET DE L’ENVIRONNEMENT ) 73 Analyse des végétaux : mesures de bioaccessibilité ? DIRECTION DES ESPACES VERTS ET DE L’ENVIRONNEMENT Env. Pollution, 2013 74 Créée en 1946 Syndicat interprofessionnel regroupant 32 adhérents (fabricants & distributeurs) 90 % du marché français (jardin et espaces publics) • Phytosanitaires (de synthèse ou d’origine naturelle) • Matières fertilisantes • Support de cultures biocides 59 avenue de Saxe 75007 Paris Tél: 01.53.69.60.94 www.upj.fr 4 permanents LES ZONES NON AGRICOLES DANS LE MONDE Evolution des exigences en France Impact Santé: 50% Efficacité agronomique = 10% Impact Environnement: 40% EVALUATION DES RISQUES (ANSES) Précautions prises pour les produits phytopharmaceutiques utilisés IDENTIFICATION DES DANGERS 1 Tests toxicologiques observation des effets Tests éco toxicologiques 2 Trouver une dose sans effet sur l’animal le plus sensible soumis au test le plus sévère ( Dose élevée) Etiquetage Les équipements de protection individuels (EPI) pour les professionnels (applicateurs de produits phytopharmaceutiques) 4-ETUDES DE CAS 4.1-Jardins proches d’ICPE. 4.2-Ferme aquaponique. 4-3-Cultures sur les toits / qualité des composts. C. Dumat 82 4.1-JARDINS PROCHES D’ICPE - C. Dumat En zones urbaines et péri-urbaines, les populations cultivent des végétaux dans des jardins individuels ou partagés qui peuvent se trouver à proximité de routes ou entreprises susceptibles d’émettre des polluants qui parfois impactent la qualité des végétaux. Traitent de ce sujet: Publications de Schreck et al. (2012, 2013, 2014), Austruy et al. (2014), Xiong et al. (2014); Guide d’échantillonnage des végétaux. (http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_echantillonnage-avril_2014.pdf); - Base de données BAPPET de concentrations en métaux dans les végétaux. (http://www.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=19792) 83 CAS DE JARDINS POTAGERS PROCHES D’UNE ENTREPRISE DE RECYCLAGE DE BATTERIES AU PLOMB À ORLÉANS. In a global context where gardening activities are widely developed in the world, even in polluted areas, the present study was carried out in order to improve human health risk assessment and management in the case of contaminated kitchen gardens near factories. Soils and vegetables were collected in kitchen gardens near 50 years old lead recycling regulated company; then, both total and bioaccessible cadmium (Cd) and lead (Pb) concentrations were measured. Communication to citizens of scientific results was a crucial point of this participatory program. Le document: “Mombo-2014” compile les informations qui vous seront utiles pour répondre aux questions suivantes. C. Dumat Dans le cadre de son travail de thèse, S. Mombo a réalisé l’étude : « Metal bioaccessibility to improve human health risk assessment: case of Pb and Cd pollution in kitchen gardens near regulated company”. Mombo et al., 2014. 84 MATERIAL & METHOD Soil characteristics were studied: pH, organic matter and CaCO3 amounts, texture, cationic exchange capacity (CEC). Various kinds of vegetables frequently cultivated by gardeners in France, were sampled in the four kitchen gardens: lettuce, carrot, celeriac, leek, celery and chard. After peeling for carrots, leek and celeriac, vegetable samples were washed. C. Dumat Study of four gardens neighboring the smelter (G1, G2, G3 and G4), under the influence of particles fallouts. For soils and vegetables, lead and Cd total concentrations were measured by ICP-OES (IRIS Intrepid II XXDL). All analyses were performed in triplicate. Moreover, human metal bioaccessibility measurements were performed. Metal bioaccessibility results are expressed as the percentage of the total metal in vegetables. The bioaccumulation factor (BF) was determined as a ratio of metal concentration in consumable plant part and metal concentration in contaminated soil. 85 QUESTION N°1 C. Dumat A) Pourquoi et comment les méthodes d’échantillonnage et de préparation des végétaux sont adaptées à la question scientifique visée ici (l’évaluation et la gestion des risques sanitaires)? B) En quoi les mesures de bioaccessibilité humaine des métaux permettent-elle d’affiner l’exposition des populations aux polluants? C) Pourquoi l’Agence Région Santé (ARS) a-t-elle fait des suivi de la plombémie des personnes volontaires qui possèdent des jardins? 86 Question n°2 Commentez les valeurs du tableau 1a en relation avec le transfert sol-plante des métaux et celles du tableau 1b en comparaison avec les valeurs du fond géochimique naturel. Table 1 a) Soil physic-chemical parameters of the four studied gardens. Garden Ref. pHwater OM Carbonates Clay (g kg-1) (%) (g kg-1) G1 8.3 ± 0.1 18.4 ± 0.5 3 ± 0.1 84 ± 6 G2 G3 G4 8.4 ± 0.1 8.2 ± 0.1 8 ± 0.05 18.5 ± 0.5 28 ± 1 36.6 ± 2 3 ± 0.1 2.8 ± 0.05 2.5 ± 0.05 70 ± 3 204 ± 15 288 ± 18 b) Lead and cadmium concentrations in the 4 garden soils. Garden Ref. Pb (mg kg-1) Cd (mg kg-1) G1 183 ± 5 1 ± 0.3 G2 129 ± 4 0.8 ± 0.1 G3 77 ± 3 0.5 ± 0.1 G4 236 ± 4 1 ± 0.2 87 Question n°3 Comparer les valeurs mesurées du tableau 2a: (i) entre valeurs exprimées en matière sèche et fraiche; (ii) selon les espèces cultivées; (iii) avec les valeurs réglementaires EU que vous trouverez dans le guide d’échantillonnage. Table 2: a) Total Pb and Cd concentrations in vegetables (dry and fresh matters). DM (mg kg-1) Garden Ref. G1 G2 G3 G4 FM (mg kg-1) Vegetable % DM Pb Cd Pb Cd Leek 4.7±0.4 0.12±0.05 0.41±0.05 0.01±0.005 8.6 Lettuce 9.8±0.4 0.29±0.05 0.38±0.05 0.01±0.005 3.8 Leek 4.5±0.2 0.12±0.05 0.44±0.05 0.01±0.005 9.7 Lettuce Celery 5.4±0.4 4.3±0.2 0.73±0.05 0.4±0.03 0.24±0.04 0.4±0.03 0.03±0.005 0.04±0.005 4.5 9.2 Carrot 1.3±0.05 0.29±0.05 0.14±0.03 0.03±0.005 10.7 Celeriac Leek Chard Pumpkin Lettuce Carrot 1.3±0.05 1.2±0.05 1.8±0.05 0.9±0.05 3.8±0.2 0.4±0.03 0.7±0.05 0.12±0.03 0.4±0.03 0.2±0.03 0.26±0.03 0.2±0.02 0.14±0.03 0.1±0.03 0.13±0.03 < 0.05 0.14±0.03 < 0.05 0.07±0.005 0.01±0.005 0.03±0.005 0.01±0.005 0.01±0.005 0.02±0.005 10.8 8.2 7.3 5.6 3.8 11.7 Question n°4 Expliquez comment le facteur de bioaccumulation est calculé? Quel est son intérêt pour discuter des transferts sol-plante de métaux? Quels sont les paramètres qui influencent sa valeur? b) Metal bioaccumulation factors of vegetables (dry and fresh matters). DM Garden Ref. G1 G2 G3 G4 FM Vegetable Pb Cd Pb Cd Leek 0.026 0.120 0.002 0.010 Lettuce 0.054 0.290 0.002 0.010 Leek 0.035 0.150 0.003 0.013 Lettuce Celery Carrot Celeriac 0.042 0.033 0.010 0.010 0.913 0.500 0.363 0.875 0.002 0.003 0.001 0.001 0.038 0.050 0.038 0.088 Leek 0.016 0.240 0.001 0.020 Chard Pumpkin Lettuce Carrot 0.023 0.012 0.016 0.002 0.800 0.400 0.260 0.200 0.002 < 0.001 0.001 ND 0.060 < 0.02 0.010 0.020 89 Question n°5 Quel est l’intérêt de la bioaccessibilité pour discuter de la biodisponibilité des métaux? Quels sont les paramètres qui influencent sa valeur? Quelles conséquences pour l’exposition humaine aux polluants? Manuscript for Regional Environmental Change, Mombo et al. 2014 c) Bioaccessibility of Pb and Cd concentrations in vegetables Garden Ref. G1 G2 G3 G4 Vegetable Cd (%) Pb (%) Leek 81±3 18±1 Lettuce Leek Lettuce Celery Carrot Celeriac Leek Chard Pumpkin Lettuce Carrot 80±2 85±2 76±2 74±2 80±2 80±2 80±2 66±2 80±2 80±2 80±3 27±1 17±1 26±1 50±1.5 42±1.5 45±1.5 19±1 54±1.5 36±1.5 26±1 36±1.5 90 4.2-FERME-CONTAINER, PISCICULTURE + CULTURES MARAÎCHÈRES « Efficient City Farming » ECF start-up berlinoise qui fait pousser des légumes (tomates, blettes…) à l'aide de poissons. Dans la cour d'une ancienne brasserie, un container abrite l'élevage de poissons, coiffé d'une serre où poussent les légumes. Les Aztèques utilisaient déjà l’aquaponie (aquaculture + hydroponie). Les plantes poussent sur un substrat neutre (sable) irrigué; un sol fertile n’est donc pas utile: atout dans un contexte mondial d'urbanisation croissante. ↓ consommation eau, émissions CO2 (celui émis par les poissons est utilisé pour la culture). AQUAPONIE Une ferme aquaponique ECF sera construire sur 1.800 m2 en 2015 au sud de Berlin. Un magasin vendra les fruits et légumes (les Berlinois pourront se faire livrer chaque semaine). Les poissons seront vendus à la demande. Prévision: chiffre d'affaires ≈ 550.000 euros par an. Chez ECF, même si "tout est de facto bio", la production n'est pas estampillée bio (pour obtenir ce sigle, les plantes doivent pousser en terre). Cependant, pour les aliments frais, la régionalité est un critère d'achat plus important que le bio (étude 2013 en Allemagne, Suisse et Autriche; cabinet de conseil ATKearney): fraîcheur, qualité et souci de soutenir l'économie locale sont les principales motivations des consommateurs dans ce choix pour le "nouveau bio". C. Dumat La ferme-container, prototype qui sert de démonstrateur. ECF veut vendre des fermes d’envergure à des développeurs immobiliers, des entreprises et des agriculteurs. 92 La culture sur les toits 4-3-Cultures sur les toits / travaux sur transferts foliaires 1. La culture sur les toits : une nouveauté ? 2. La mise en place d’un dispositif expérimental « T4P » 3. Quelques résultats de production, pollution, biodiversité 4. Des questions de recherche 1. La culture sur les toits : une nouveauté ? Dakar Une pratique déjà ancienne au Sud Une pratique qui se développe au Nord Le Caire Divers systèmes techniques Sur sol rapporté Sur substrats En hydroponie, aquaponie etc. Jardin d’insertion, Paris Diverses finalités : Familiales, associatives, commerciales Santropol Roulant, Montréal Thornton’s Budgens, Londres Brooklyn Grance, New-York, 2010 Gotham Greens, New-York, 2011 Lufa farm, Montréal 2011 Why developing roof top gardening The lack of vacant areas « on the ground » The fear of polluted soils Due to past activities The huge demand for local products A growing interest of cities for Facing the growing demand for self production spaces in dense urban areas The roof conquest is perhaps the simplest way to face this problem “In terms of rooftop commercial agriculture, New York is definitely a leader at this moment,” said Joe Nasr New York Times, 12:07/2012 - Food strategies - Other ecosystemic services (reduction of GES, heat, rain captation etc.;) - Contribute to social links (associative gardens, bourough or building social life…) Quoi cultiver ? Plutôt des légumes divers, des petits fruits *Participer à l’approvisionnement alimentaire de ménages, d’entreprises * À celui de la ville ? Faire des produits « ultra frais » en circuits « ultra-courts » Quelques questions communes Sur quoi cultiver ? Terre ou pas ? Poids, origine, coût Comment cultiver (cultures, successions, fertilisation, eau, lutte contre agresseurs..) Avec quels résultats et quels risques liés à l’environnement urbain ? A Paris , environ 314 ha de « toits végétalisables » dont environ 80 « potentiellement cultivables » (données Régnier et Tasso 2011, APUR-Mairie de Paris 2012) Le Projet T4P : des prises de position Des techniques facilement appropriables par des associations, des particuliers « mimer un jardin associatif » Des systèmes sans serre ni système hydroponique Participer au « métabolisme urbain » (Barles, 2005) Cultiver sur des Produits résiduaires organiques urbains LOCAUX Explorer l’ingénierie du substrat (soutien Conseil scientifique AgroParistech) Mettre en place une expérimentation répétable En étudiant - Les niveaux de productions - Le fonctionnement des substrats (dyn EM, hydrique..) - Les niveaux de pollution (air, substrats, produits) Caractéristiques d’un substrat adapté : Légèreté , Disponibilité locale, Performance agronomique, Pérennité Systèmes de Lasagnes (Collaert, 2010) Terrea u hortico le successions de culture S1= Laitue puis tomates-cerises ; S2= tomates cerises puis Laitues 15 bacs par succession 5 traitements 3 bacs par traitement 5 salades ou 4 tomates par bac 3. Quelques résultats de production, pollution, biodiversité 2012 Rendement des laitues S1 700 600 Poids (g) 500 400 300 200 100 0 1 LC 2 LCVt 3 LCMc 4 Mel 5Terr Modalités 547g (Moy 350g) M1,M2,M3 74% plus productives que M5 Rendement des tomates S1 Rendement des tomates S2 2000,0 7000,0 6000,0 1500,0 Rendement (g/m²) Rendement (g/m²) 2500,0 1000,0 500,0 0,0 LC LCVt LCMc Modalités Très peu de bioagresseurs Mel Terr 5000,0 4000,0 3000,0 2000,0 1000,0 0,0 LC LCVt LCMc Modalités Mel Terr Eléments sur les substrats Métaux lourds dans les laitues Norme €: 0.05 mg/ kg de poids frais Normes € Cd 0.3 ppm/poids frais En mg/kg de matière fraîche En mg/ kg de matière fraïche 2012 Teneurs en cadmium 0,03 Teneurs en cadmium 0,025 0,02 0,015 0,01 0,005 0,01 0,009 0,008 0,007 0,006 0,005 0,004 0,003 0,002 0,001 0 Tomates S1 LC LCVt LCMc Modalités Mél Terr 0 LC LCVt LCMc Mél Norme €: 0.1 mg/ kg de matière fraîche Terr Modalités Teneurs en plomb Normes € 0,2 ppm/poids frais En mg/ kg de matière fraîche En mg/ kg de matière fraîche Teneurs en plomb 0,070 0,060 0,050 0,040 0,030 0,020 0,010 0,000 LC LCVt LCMc Modalités Mél Terr 0,012 0,01 0,008 0,006 Tomates S1 Tomates S2 0,004 0,002 0 LC LCVt LCMc Mél Modalités Terr Des questions sur les services environnementaux Impact sur la biodiversité en ville ? Boucler les cycles de nutriments en milieu urbain ? Impact sur la réduction des émissions de GES par réduction du transport alimentaire ? Impact sur la réduction des îlots de chaleur urbains ? Impact sur l’absorption d’eaux de pluie Et tout cela, notamment en comparaison avec d’autres utilisations des toits urbains Dont végétalisation non productive… 5-CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES 5.1-Conclusions 5.2-Naturopolis 5-3-Pour aller plus loin… C. Dumat 103 5.1-CONCLUSIONS ↑ urbanisation → développements probables de l’AU à la fois péri et intra. 2 dilemmes: (1) le péri-urbain face à la demande ↑ de foncier pour la construction : antagonisme ? (2) l’intra-urbain : en concurrence ou en complémentarité avec le péri-urbain ? C. Dumat Choix techniques : AB ou pas, hydroponique ou pas, diversité des cultures et des systèmes? Questions: (i) de filières (autoproduction ou vente), (ii) d’insertion dans les interstices urbains…et sur les bâtiments, (iii) environnementales : plus de recherche en logistique, etc. 104 5.2-NATUROPOLIS: ILS VOIENT LA VILLE EN VERT C. Dumat Plus de la moitié de l'humanité vit désormais en ville et en parallèle, la flore et la faune investissent de plus en plus les milieux urbains. Conséquence surprenante : les relations entre les hommes et les animaux n'ont jamais été aussi riches ! Vous trouvez que votre ville n'est toujours pas assez verte ? Notre site participatif Green Guerilla vous donne des outils pour agir ! 105 NATUROPOLIS : LA SÉRIE DOCUMENTAIRE C’est la question que pose Naturopolis, série documentaire en 4 volets, à travers une vaste réflexion sur les défis environnementaux qui nous attendent. C. Dumat Comment les mégalopoles tentent de se réconcilier avec la nature ? Pour la première fois, l’exploration de la biodiversité est placée au cœur de la ville et des activités humaines. Bien plus qu’un mouvement spontané, c’est un véritable mouvement écologique mondial qui unit les citoyens, les politiques, les scientifiques, les artistes, les architectes… 106 New York, la révolution verte. Comment une mégapole comme New York prépare-t-elle cette mutation qui réintroduit le vivant dans la cité et de quelle manière anticipe-t-elle les enjeux environnementaux du XXIe siècle ? Pourquoi New York ne peut-elle survivre que si elle invente un nouveau pacte avec l’environnement, en acceptant de faire sa révolution « durable » ? C. Dumat Rio : du chaos à la ville durable. Grouillant de l’activité de 12 millions de personnes, exposée à l’élévation du niveau des mers et à une urbanisation anarchique qui grignote la montagne, la mégapole brésilienne vit aujourd’hui sous la menace permanente d'inondations et d'effondrements meurtriers. Avec ses deux millions d'êtres urbains et seulement cinq mètres carrés d’espaces verts par habitant, Paris est l'une des villes les plus denses et les moins vertes au monde. Alors que la capitale a longtemps repoussé la nature hors de ses murs, elle se rend compte aujourd’hui de son caractère indispensable. Tokyo, de la mégapole à la ville-jardin. Tokyo, la plus grande mégapole du monde, est en pleine mutation. Fukushima a sonné la fin d'un mythe : celui de l'énergie facile et de la croissance sans fin. Aujourd'hui, la ville réfléchit à une autre modèle de développement. Désormais, les Tokyoïtes sortent du rang et réclament d'autres modèles pour leur cité bétonnée. L'aspiration à la nature est devenue centrale ; elle va provoquer la métamorphose de la ville. 107 C. Dumat 108 5.3-POUR ALLER PLUS LOIN… http://www.terresenvilles.org/missions.php Les jardins sur les toits, de nouveaux espaces pour la communauté ; http://www.rooftopgardens.alternatives.ca/. City Farmer News Urban Agriculture: A Guide to Container Gardens Centre de recherche, d’information et de développement de l’économie solidaire (CRIDÉS) http://fr.ekopedia.org/Agriculture_urbaine Des Cultures et des villes, 2013 - documentaire de JeanHugues Berrou produit par AgroParisTech, 53' expériences d'agriculture urbaine à Paris, Berlin, New York et Montreal - http://www.dailymotion.com/video/x1683p2.