Dossier de presse

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Dossier de presse
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LES ENFANTS DU SOLEIL
THÉÂTRE
d’après Maxim Gorki
adaptation et mise en scène Mikaël Serre
Avec la Comédie de Reims—CDN
Dossier de presse
LE MONFORT
OLIVIER SAKSIK
[email protected] / 06 73 80 99 23
Gorki nous offre à travers son écriture abrupte un
implacable et rugueux regard sur son siècle. Sous le
soleil de nos révoltes, il semble que la même léthargie qu’il décrivait opère inlassablement, et la question de la responsabilité d’une certaine élite envers
l’avenir du monde est toujours présente. Nos élites,
à l’inverse de celles de 1905, sont beaucoup plus
nombreuses, diffuses et complexes. Beaucoup
plus influentes aussi, elles peuvent même être à
la source d’une sorte de suicide civilisationnel (la
crise de 2008 en est un bon exemple). Dans son
livre Effondrement, le biologiste Jared Diamond
mentionne, parmi les raisons pour lesquelles des
civilisations anciennes sont mortes : « l’incapacité
de leurs élites et de leurs gouvernements à se représenter clairement le processus d’effondrement
en cours, ou si elles en ont pris conscience, leur
incapacité à le prévenir en raison d’une attitude de
défense « court-termiste » de leurs privilèges ».
De son côté le philosophe Arnold J. Toynbee nous a
prévenu : « les civilisations ne meurent pas assassinées, elles se suicident ». Souhaitons que ce ne
soit pas à cela que nous assistions. C’est-à-dire au
suicide d’une société pourtant assez clairvoyante,
mais désespérément incapable de comprendre profondément ce qui se passe en elle, autour d’elle, et
d’agir. Gorki, en 1905, à travers le socialisme, espérait avoir trouvé un antidote.
La révolution de 1917 n’aura pas été à la hauteur
de ses espérances… Et pour nous, quelle révolution est à venir ? La question fait sourire beaucoup
d’entre nous. Nous voilà 110 ans plus tard avec une
pièce incroyablement riche, car l’histoire de notre
siècle l’a chargée de nouveaux sens et de nouveaux contenus.
Mikaël Serre
LES ENFANTS DU SOLEIL
Théâtre
Maxim Gorki / Mikaël Serre
d’après Maxim Gorki
adaptation et mise en scène
Mikaël Serre
spectacle créé le 22 mai
2013 au Théâtre Vidy-Lausanne
avec
Nabih Amaraoui Legor
Servane Ducorps Elena
Cédric Eeckhout Protassov
Marijke Pinoy Melania
Thierry Raynaud Boris
Bruno Roubicek Vaguine
Claire Vivianne Sobottke Liza
DU 4 > 14 FÉVR. 2015
À 20h30
assistante à la mise en scène
Céline Gaudier
dramaturgie Jens Hillje
scénographie et costumes
Nina Wetzel
collaboration à la scénographie
Florence Emery
collaboration aux costumes
Miriam Marto
vidéo Sébastien Dupouey
musique Nils Ostendorf
lumières Sébastien Michaud
construction décor Ateliers du
Théâtre Vidy-Lausanne
coproduction
la Comédie de Reims—CDN
Théâtre Vidy Lausanne
25 € // 12 €
Durée 1h45
LOCATIONS
Le Monfort // 01 56 08 33 88 //
www.lemonfort.fr
Entretien avec Mikaël Serre
Vous avez récemment travaillé sur La Mouette d’Anton Tchekhov.
Vous choisissez aujourd’hui de monter un autre auteur classique
contemporain de Tchekhov, russe lui aussi : Maxime Gorki. Pourquoi
un tel engouement pour ces auteurs russes ?
La littérature russe transmet de manière physique les enjeux et émotions
qui ont traversé les deux derniers siècles. Mais choisir une pièce,
c’est aussi tracer une histoire intime qu’on tente de recomposer ou
réconcilier. Mon grand-père était prisonnier à Kiev pendant la Deuxième
Guerre Mondiale. Il me parlait de temps en temps de ses années de
prison, mais toujours à travers des anecdotes quotidiennes et souvent
teintées d’humour. J’ai donc grandi avec un message de tolérance
sur un fond d’horreur et d’une certaine manière, à travers ses mots, je
tentais de reconstituer cette image antinomique du monde. Après mes
études aux Beaux-Arts, je suis parti en Russie et en Ouzbékistan en
tant qu’assistant à la mise en scène. En Russie j’ai assisté à plusieurs
pièces de Tchekhov et j’y ai vu des corps engagés, fébriles, passionnés,
des états forts, je me suis alors rendu compte de la valeur de cet auteur.
Donc la Russie c’est aussi des retrouvailles… surtout que j’ai failli me
faire tuer en pleine rue à Nijni Novgorod, qui s’appelait alors Gorki sous
l’ère soviétique ! Et ça, ça ne s’oublie pas.
La Russie de Gorki (fin du XIXe siècle) est une Russie chamboulée. Le
choléra omniprésent crée des émeutes, les travailleurs manifestent
et sont à l’origine d’une révolution violente, le « Dimanche sanglant ».
Le peuple et la bourgeoisie sont complètement séparés. Comment
comptez-vous transposer ce contexte à l’histoire de nos jours ?
Une pièce n’a rien de figé. Elle grandit avec le temps et assimile les
nouveaux contenus de chaque époque qui passe en mettant en valeur
l’un ou l’autre des éléments de cette pièce, ou pas. Notre travail sur
le plateau consiste à provoquer ces contenus pour qu’ils dialoguent
de manière juste et insufflent un sens ou, à l’inverse, créent un effet
d’étrangeté qui interroge notre présent. De nos jours par exemple la
frontière entre « peuple » et « bourgeoisie » est beaucoup plus poreuse
qu’à la fin du XIXe siècle, le terme même de peuple interpelle. A titre
d’exemple, actuellement les « élites » européennes, tout en conservant
un discours de façade sociale et humaniste, renforcent des mesures
antisociales sous prétexte d’une crise que leur propre politique a
déclenchée. C’est un écho précis à l’élite schizophrénique décrite par
Gorki.
Du haut de notre Occident, comment
a-t-on regardé les révolutions arabes,
nous les enfants du soleil du XXIe
siècle ? Avec humanisme, mais si
cela avait touché à nos privilèges je
me demande de quelle couleur notre
humanisme si bienveillant se serait
teinté… Actuellement on parle du
capitalisme comme d’une maladie
qui infecte une grande partie de l’Europe. L’argent n’est-il pas ce choléra
qui empoisonne et révolte une grande
part des citoyens européens ? Alors
quel est ce peuple aujourd’hui, cette
« foule assoiffée de sang et cruelle »
dont parle l’un des personnages de
Gorki ? Les manifestants à Chypre,
en Espagne, les révolutions arabes
qui fustigent leurs élites dominantes
et décisionnaires ?
L’utilisation du texte dans votre
Mouette paraissait très libre. Comment comptez-vous aborder le
texte de Gorki dans cette mise en
scène ? Quelle place laissez-vous à
l’improvisation ?
Pour des raisons économiques, je
ne peux travailler avec seize acteurs
comme le demande la pièce, donc
une adaptation s’impose de fait.
L’équipe artistique doit alors inventer
des stratégies narratives permettant
de déployer des imaginaires qui se
substituent à ce qui s’exprime chez
Gorki par une multitude de figures
désormais absentes. C’est à la fois
riche et réjouissant, un défi qui met
à contribution une matière théâtrale
exigeante. L’improvisation permet de
dégager les enjeux d’une scène ou
d’une succession de scènes, et de
se les approprier avec l’énergie du
moment et les émotions de notre
temps. C’est un processus d’appropriation de la matière proposée par l’auteur. C’est aussi plus
concrètement pour les acteurs et
moi une manière de faire se rencontrer nos imaginaires avant
d’aborder plus précisément les
situations concrètes du texte.
Dans votre spectacle vous utilisez différents supports (vidéos,
musique). Quel rôle jouent-ils
et quelle place souhaitez-vous
accorder à chacun d’entre eux ?
La musique et la vidéo font partie du théâtre d’aujourd’hui au
même titre que la scénographie,
la lumière et les costumes. Ce
sont des personnages en soi qui
participent à la transmission d’un
fond poétique commun, ils permettent d’enrichir notre grille de
lecture. Dans la pièce, ils se substituent à l’absence des figures et
situations qui foisonnent dans
la pièce originale et participent
de manière active à l’élaboration
d’un environnement très important pour la compréhension de la
pièce. Une plasticité expressive
du conflit. Cela permet de conjuguer une lecture sensible et une
lecture mentale, quitte à les mettre
en tension. C’est un peu comme
la formule de Léonard de Vinci qui
disait que la peinture est « cosa
mentale ». Toute oeuvre théâtrale
est une traversée de la matière par
le biais de la pensée. Tout comme
le corps est aussi le prolongement
et la face visible d’une pensée,
l’expression physique d’un conflit.
Dans cette pièce de Gorki, les
personnages semblent s’échapper de leur vie grâce aux arts ; ils
peignent, s’essaient à la poésie,
chantent, font de la musique…
L’art est-il pour vous aussi une
forme d’échappatoire ?
En général on s’échappe d’une
situation embarrassante ou difficile de la vie. Mais l’art oblige justement l’artiste à ne pas s’isoler,
il le soumet à la vérité comme le
dit Clamence dans La Chute de
Camus. C’est une confrontation
avec son histoire intime et celle
de la société dans laquelle il vit, et
ce processus s’opère par la suite
avec le spectateur. Ce dialogue
qui s’adresse à l’intime de chacun est essentiel. Une journée de
répétitions se compose aussi d’un
échange quotidien avec toute
une équipe qui a une multitude
d’humeurs, de peurs, de joies,
de doutes bien réels. S’échapper
voudrait dire par exemple pour
moi quitter la répétition en courant me jeter dans le lac avec mes
propres interrogations ! J’aime
bien penser à cette phrase de
Robert Filliou aussi décomplexée
et enjôleuse qu’effrayante, qui dit
que l’art fait partie d’une sorte de
rêve collectif, et que pour lui, si à
l’avenir l’art n’existait plus, ça ne
lui ferait rien pourvu que les gens
soient heureux. Gorki remplacerait
peut-être « heureux » par « libre
»… J’ai le sentiment qu’on a fait le
tour des échappatoires, et qu’on a
au contraire envie d’en découdre
avec notre réalité. Même le « Ars
Gratia Arti », qu’on pourrait traduire par l’art pour l’art ou l’art au
service de l’art, qui trône au-dessus du lion rugissant de la MetroGoldwyn-Mayer s’est désintégré à
l’image du studio.
Mikaël Serre, êtes-vous un enfant du soleil ?
Oui absolument ! Et en même
temps pas du tout. La faculté humaine d’admettre la réalité reste
fragile ! Jared Diamond mentionne, parmi les raisons pour lesquelles des civilisations anciennes
sont mortes, « l’incapacité de
leurs élites et de leurs gouvernements à se représenter clairement
le processus d’effondrement en
cours… ». Beaucoup d’entre nous
ont grandi dans une posture désenchantée et postmoderne où
tout est égal à tout et juste affaire
de commerce, même dans la relation amoureuse, et jusqu’à en faire
son propre fond de commerce.
En même temps dénoncer par
exemple la domination des élites
serait juste une attitude réactionnaire qui déconsidère le spectateur comme s’il ne savait rien, et
qu’il fallait lui expliquer de quoi le
monde est fait. Il me semble que
la liberté, si chère aux enfants du
soleil de Gorki, et qui nous relie
profondément les uns aux autres,
est plus que jamais au centre de
tout geste artistique.
Propos recueillis par écrit par
Louis Bonard
pour le Théâtre Vidy-Lausanne
Avril 2013
Maxim Gorki - auteur
Enfant pauvre et autodidacte, formé par les errances de sa jeunesse,
journaliste à ses débuts, ses écrits littéraires le rendent très vite célèbre.
Auteur de nouvelles mettant en scène les misérables de la Russie profonde, de pièces de théâtre comme Les Bas-fonds ou de romans socialement engagés comme La Mère, publié en 1907, il racontera aussi
sa vie dans une trilogie autobiographique. Dès ses débuts littéraires,
Gorki partage l’idéal des partis progressistes. Plusieurs fois emprisonné pour ses prises de position, en particulier lors de la révolution de
1905, qui lui inspira Les Enfants du soleil, il quitte la Russie et voyage
aux États-Unis. À son retour en 1906, il doit s’exiler à Capri pour des
raisons à la fois médicales et politiques. Amnistié en 1913, il rentre en
Russie et reste proche de Lénine et des révolutionnaires, mais formule
des critiques dès novembre 1917. Il reçoit à nouveau des menaces du
pouvoir en place : inquiet et atteint de la tuberculose, il quitte la Russie
en octobre 1921 et se fixe de nouveau dans le sud de l’Italie en 1924.
Encouragé par Staline, il revient plusieurs fois en URSS après 1929 et
s’y réinstalle définitivement en 1932 : il devient un membre éminent de
la nomenklatura soviétique et participe à la propagande du régime qui
l’honore, mais le surveille en même temps. Il meurt en juin 1936 dans
des circonstances encore troubles pour certains…
Mikaël Serre - metteur en scène
Franco-allemand, acteur, metteur en scène et traducteur, formé aux
Beaux-Arts de Saint-Étienne, Mikaël Serre débute comme photographe
et graphiste puis devient assistant metteur en scène en Russie, en Ouzbékistan à l’âge de 20 ans avant de rejoindre en 1996 l’école internationale de Théâtre Jacques Lecoq. Il travaille comme acteur en Allemagne
avant de revenir en France pour sa première mise en scène Visage de
feu de Marius von Mayenburg en 2003. En 2000 il est engagé par la
vidéaste Paola lo Sciuto et joue en Italie et en Allemagne dans la création “Il Regno”, puis dans “Les estivants” de M. Gorki, mis en scène par
Christiane Pohle au Schauspielhaus Zürich et à Kampnagel Hambourg.
Cette même année, il assiste le metteur en scène Peter Schroth au Badisches Staats Theater de Karlsruhe pour se former à la dramaturgie.
2002 il est diplômé de La Meisterclass mise en scène de l’Académie
Mozarteum, Salzburger Festspiele.
Il fonde la Cie Théâtre Bathyscaphe avec Sharon Amir en 2003, continue son parcours d’acteur au Stadttheater de Bremen dans la pièce
musicale “Der Müdliche verrat” du compositeur Maurizio Kagel sous la
direction de Rainer Holzapfel. 2004 “Globallost Sunday” en collaboration avec le chorégraphe Samir Akika pour le Tanz Festival Pina Bausch.
“Loca Mierda” pour le Festival Temps d’images Allemagne/Maison de la
Danse de Düsseldorf (Tanzhaus NRW).
Artiste associé à La Ferme du Buisson dès 2003 puis à La Rose des
Vents jusqu’en 2008. En 2009, Ludovic Lagarde lui propose de rejoindre
le Collectif artistique de la Comédie de Reims. De 2010 à 2013 il sera
coordinateur théâtre et intervenant pour le Centre National des Arts du
Cirque, acteur dans «Oui dit le très jeune homme» de G. Stein, m.e.s L.
Lagarde. Parallèlement à son travail de metteur en scène il travaille avec
plusieurs artistes de la scène musicale comme Monomaniax, Olivia
Ruiz, Anouk Aïata, Jools On Wheels ... Il est traducteur de Cible Mouvante de M. von Mayenburg et T’as Bougé, Requiem pour un enfant
sage de F.X.Kroetz pour les éditions de l’Arche.
Ses mises en scène : 2003 Visage de Feu de Marius Von Mayenburg
(Théâtre Le Colombier à Bagnolet, Teo Otto Theater Allemagne,
Chekhov International Theatre Festival Moscou), 2004, Parasites de
M.Von Mayenburg (la Rose des vents/Ferme du Buisson), 2005 Protocole de Rêves avec et de Hanna Schygulla (Ferme du buisson/Temps
d’images), 2006 Oh il me regarde, tu crois qu’il m’aime ? Maintenant
j’ai la main grasse (F. du Buisson/La Rose des vents), 2006/2007 L’enfant froid de M. von Mayenburg (Théâtre de la bastille/F. du Buisson/
Rose des vents/festival Perspectives Saarbrücken), 2008 HHH Anna
Nicole Smith (Festival Labomatic Théâtres), 2008 Cible Mouvante, La
Rose des vents, et tournée. 2009, Le village de Kufur Schama, Find
festival/Schaubühne. 2009 L’Etranger de A.Camus, Maxim Gorki Theater, Berlin. 2009 T’as Bougé, Requiem pour un enfant sage. F.X.Kroetz
(Next Festival, La Rose des Vents). 2010/2011 La Mouette, (Comédie
de Reims/Rose des vents/Nouveau Théâtre de Montreuil + tournée).
2011 L’Impasse, I am what I am d’après Concert à la carte de F.X.Kroetz
(Temps d’Images, F.I.N.D Festival Schaubühne de Berlin, festival International Next, Comédie de Reims, Reims Scènes d’Europe). 2013 Les
Enfants du Soleil d’après Maxime Gorki, création Théâtre Vidy Lausanne, Comédie de Reims, la Rose des Vents. 2014 The Rise of Glory,
Maxim Gorki Theater Berlin. 2015, At a place At the beginning avec
Germaine Acogny Sénégal/Grand Théâtre Luxembourg. 2016 Création
en préparation Maxim Gorki Theater Berlin.
Nabih Amaraoui - Legor
Il suit une formation musicale de dix ans au Conservatoire de Bourges.
Formé à la mandoline et aux percussions traditionnelles, il complète sa
formation au Centre national de danse contemporaine d’Angers (CNDC)
de 1995 à 1997. Il rejoint la compagnie Liat Dror & Nir Ben Gal (Israël)
en tant que danseur et musicien et y enseigne la percussion. En 1998,
il intègre la compagnie Philippe Saire puis rejoint le chorégraphe Jean
Guillaume Weis. Sa rencontre avec Isabelle Schad à Berlin donnera lieu
à une collaboration sur la création The better you look the more you
see. En 2004, il s’installe à Berlin et collabore avec Felix Ruckert et la
compagnie Dorkypark/Constanza Macras et participe à la création du
collectif NTTL (Berlin). En 2005, il danse pour Arthur Kuggeleyn (Suisse).
En 2006, il est danseur dans Le Songe d’une nuit d’été mis en scène par
Thomas Ostermeier et Constanza Macras à la Schaubühne. En 2004, il
co-fonde avec Mathhieu Burner le duo Amaraoui Burner Project avec
lequel il danse dans One to One et No filte
Servane Ducorps - Elena
Après l’Institut Strasberg de New York, Servane Ducorps a été élève à
l’École internationale de théâtre Jacques Lecoq de 1998 à 2000 et au
Conservatoire national supérieur d’art dramatique de 2000 à 2003 où
elle a surtout travaillé avec Joël Jouanneau et Muriel Mayette. Elle a été
interprète pour la Compagnie Déséquilibriun, le Collectif des Mondes
Contraires, Julie Beauvais, le Théâtre des petits pieds, Joséphine de
Meaux, Baki Boumasa, Nathalie Garraud, Yves Beaunesne, Mériam
Korichi. En 2006, elle joue dans Oh il me regarde, il m’a sauté dessus, tu crois qu’il m’aime ? Maintenant j’ai la main grasse un texte et
une mise en scène de Mikaël Serre et en 2007 dans L’Enfant froid de
Marius von Mayenburg traduit et mis en scène par Mikaël Serre. En
2008, elle travaille avec Cyril Texte dans Electronic City de Falk Richter
et avec Ariane Mnouchkine pour Les Ephémères. En 2009, elle est dirigée par Vincent Macaigne dans Idiot!, Chantal Morel dans Les Possédés. En 2010 elle retrouve Cyril Teste pour Reset et Mikaël Serre pour
La Mouette de Tchekhov. En 2012 elle est interprète pour Ludovic Lagarde dans Woyzeck, Léonce et Léna et La Mort de Danton de Georg
Büchner et pour Sanja Mitrovic dans Crash Course Chit Chat. 2013,
Les enfants du soleil mis en scène Mikaël Serre. 2014 ORPHELINS de
Dennis Kelly mise en scène Chloé Dabert CDN Lorient ; Une Mouette,
Anton Tchekhov mise en scène Isabelle Lafon. reprise Idiot de Vincent
Macaigne. 2015 Do You Still Love Me? mise en scène Sanja Mitrovic.
Cédric Eeckhout - Protassov
Acteur et performeur, il travaille depuis 2002 sur les grandes scènes de
Belgique (Théâtre National de Bruxelles, Théâtre de la Place à Liège,
le Rideau de Bruxelles... ). Il a joué dans La Mouette de Tchekhov mis
en scène par Mikaël Serre, Oreste d’Euripide mis en scène par Julien
Roy, La Tempête de Shakespeare mis en scène par Elvire Brison et
interprété des textes de Brecht, Homère, Grabbe mais aussi Marius von
Mayenburg, Fausto Paravidino, Roland Schimmelpfennig et David Hare.
Au niveau européen, il a participé au projet Thierry Salmon avec l’École
des maîtres sous la direction de Rodrigo Garcia en 2005, Raush de
Anouk Van Dijk et Falk Richter au Festival d’Avignon.2015 Do You Still
Love Me? mise en scène Sanja Mitrovic. 2013 (deuxième collaboration
avec Falk Richter après la création en 2011 de Play Loud, au Théâtre
National de Belgique), ainsi qu’au spectacle de danse Fear and desire
de Gaia Saitta et Julie Stanzac dont la création a eu lieu en février 2013
au festival Equilibrio de Rome. Au cinéma il a travaillé avec Joachim
Lafosse (Ça rend heureux en 2006 et Tribu en 2008), Rithy Panh (Un
barrage contre le pacifique en 2007), Laurent Tirard (Le Petit Nicolas en
2010). Lauréat du Prix de l’Union des artistes 2001, nommé au prix du
théâtre 2005 en tant que meilleur espoir masculin, il a reçu de nombreux
autres prix dans divers festivals internationaux de court-métrages.
Marijke Pinoy - Melania
Elle travaille depuis plus de vingt ans pour le théâtre et le cinéma après
avoir été formée au Conservatoire de Gand (Belgique) . Pendant de
nombreuses années, elle travaille pour le Theater Zuidpool où elle a
entre autres joué dans De Soldaat-facteur en Rachel (1997) et De drumleraar (1999) de et mis en scène par Arne Sierens. Dans ces deux
pièces, Marijke Pinoy joue avec Jan Steen, avec qui elle travaille souvent, entre autres dans Zwijg Kleine (1997), une production de De Werf.
Elle a également mis en scène un texte de Arne Sierens en 2011 Mouchette/Colette. Puis, Yerma vraagt een toefeling en 2004 et Soeur Sourire en 2007. Elle travaille également pour le cinéma : Vidange Perdue
de Geoffrey Enthoven (2006) et Ben X le premier film de Nic Balthazar
(2007). Elle a également joué dans Outrage au Public de Peter Handke
mis en scène par Peter Van den Eede au Théâtre de la Bastille à Paris,
dans le cadre du Festival d’Automne 2011. En octobre 2011, elle joue
dans la mise en scène de Mikaël Serre L’impasse, I am What I am pour
le Festival Temps d’images à la Ferme du Buisson, Scène nationale de
Noisiel et le F.I.N.D Festival de la Schaubühne à Berlin.
Thierry Raynaud - Boris
Né en 1972, il rencontre Hubert Colas en 1994 avec qui il travaille dans
Visages, La Brûlure, La Croix des Oiseaux, Traces, Sans Faim 1&2, Le
Livre d Or de Jan, textes d’Hubert Colas, ainsi que dans Mariage de
Witold Gombrowicz, Nouvelle Vague et La Fin de l’amour de Christine
Angot, 4.48 Psychose et Purifiés de Sarah Kane, Comment cela est-il
arrivé ? de Joris Lacoste, Jupiter de Thomas Jonigk, Hamlet de William
Shakespeare, Face au mur de Martin Crimp et Kolik de Rainald Goetz.
Il a joué sous la direction de Cyril Teste, Mohamed El Katib, Dominique
Frot, Émilie Rousset, Alain Béhar, Mathieu Bertholet, Lola Arias, Pierre
Laneyrie, Franck Dimech, Mathieu Cipriani. Il a travaillé en collaboration
avec les auteurs Sonia Chiambretto, Joris Lacoste, Arno Calleja, Pierre
Guéry, Jean-Jacques Viton, Liliane Giraudon, Claire Guezengar sur
leurs propres textes. 2014 Please, Continue (Hamlet) de de Yan Duyvendak, 2014 Nécessaire et urgent, Annie Zadek & Hubert Colas 2015,
Le Chemin de Damas mise en scène, adaptation et traduction Jonathan
Châtel. À la radio, il participe à l’enregistrement de fictions pour France
Culture. En 2008 Thierry Raynaud met en espace Pélléas et Mélisande
de Maurice Maeterlinck, en 2009 il met en scène avec la collaboration
de Pierre Laneyrie Une Petite Randonnée de Sonia Chiambretto.
Bruno Roubicek - Vaguine
Bruno Roubicek a passé la majorité des dix dernières années à travailler sur des performances de groupe telles que celles créées par Kate
McIntosh, Notfoundyet/Brut et Sanja Mitrovich. Il a en outre régulièrement collaboré avec Forced Entertainment et travaillé sur Bloody Mess,
The World in Pictures et The Last Adventures (Ruhrtriennale 2013), et
s’est produit dans Quizoola, The Voices et … On The Thousandth Night.
Les spectacles dans lesquels il joue incluent du théâtre classique (entre
autres A Chaste Maid in Cheapeside à l’Almeida Theatre de Londres) et
des installations (par exemple Money for Nice conçu par Tim Etchells
au Victoria and Albert Museum à Londres). Son travail personnel inclut
Mobilis in Mobili, un spectacle de théâtre immersif présenté au Shunt
Lounge à London et au Festival de Brighton ainsi que Man Digs Pond,
performance qu’il présentera dans le cadre de Reims Scènes d’Europe
2013. Il a obtenu une bourse de doctorat pour ses recherches sur la
performance contemporaine à la Birkbeck University de Londres où il
a été nommé chargé de recherche et enseigne la performance expérimentale ainsi que sa pratique. En parallèle, il met sur pied un verger
communautaire à Forest Hill (Londres) où il vit.
Claire Vivianne Sobottke - Liza
Née en 1982 en Allemagne, elle grandit dans une famille franco-allemande. Elle étudie le théâtre à l’Université des arts à Berlin et s’est
formée à la danse auprès de Florian Bilbao, Ivo Dimchev, Meg Stuart et
Minako Seki. Comédienne, elle travaille entre autres au Schauspielhaus
à Graz, au Deutsches Theater, au Maxim Gorki Theater et à la Volksbühne. En collaboration avec divers artistes, elle a élaboré des pièces
relevant de la performance et de la danse : Institutet (WOMAN), Hermann Heisig (Randshow), Miriam Horwitz (Die Todesanzeige d’après
Heiner Müller, Lenz de Büchner, Le journal de Nijinski), Anna Nowicka
(Incomplete tales of several journeys ). Parallèlement, elle travaille à ses
propres mises en scène, soit seule, soit en collaboration avec Jule Flierl
(Happiness is a warm gun). Au printemps 2013, elle danse dans le cadre
de la série Böse Körper imaginée par Christoph Winkler et joue dans
une adaptation de V après un texte de Thomas Pychon au Ballhaus Ost
à Berlin. En été 2013, elle produit son premier solo avec le musicien
Andreas Catjar.
Jens Hillje - dramaturgie
Jens Hillje a grandi à Milan, Munich et Landshut. De 1989 à 1994, il
fait ses études à Pérouse, Hildesheim et Berlin. De 1990 à 1994, il est
acteur, scénariste, metteur en scène à l’Université de Hildesheim. De
1994 à 1996, il est à l’initiative de projets de théâtre avec des enfants et
des adolescents. En 1996, il est dramaturge pour le projet de recherche
Faust/A.Artaud à la Ernst Busch Schule dans une mise en scène de
Thomas Ostermeier. Il devient jusqu’en 1999 codirecteur et dramaturge
de la Baracke du Deutsches Theater avec Thomas Ostermeier. De 1999
à 2009, il est membre de la direction artistique et dramaturge en chef de
la Schaubühne de Berlin aux côtés de Thomas Ostermeier. Également
dramaturge indépendant aux côtés de nombreux metteurs en scène
dont Falk Richter avec qui il collabore depuis de nombreuses années,
Jens Hillje est co-intendant du Maxim Gorki Theater aux côtés de Shermin Langhoff à Berlin en 2013. Trust dont il signe la dramaturgie mis en
scène par Falk Richter et Anouk van Dijk a été présenté en France pour
la première fois au festival d’Avignon 2010. En 2011, il est dramaturge
de La Mouette mis en scène par Mikaël Serre.
Nina Wetzel - scénographie et costumes
Scénographe et costumière, Nina Wetzel a travaillé pour plusieurs metteurs en scène notamment à la Schaubühne de Berlin, au Müncher
Kammerspiele et au Burgtheater de Vienne. En tant que costumière, on
a pu voir son travail dans Othello, Hamlet et Hedda Gabler mis en scène
par Thomas Ostermeier, Macbeth et Rave mis en scène par Christina
Paulhofer, Schnitzler’s Brain, Berliner Republik mis en scène par Christoph Schlingensief à la Volksbühne de Berlin. Elle signe également la
scénographie de Perplex mis en scène par Marius von Mayenburg à
la Schaubühne de Berlin, Démons et Susn mis en scène par Thomas
Ostermeier, Platonov mis en scène par Stefan Pusher au Müncher Kammerspiele, Le Mariage de Maria Braun mis en scène par Thomas Ostermeier au Müncher Kammerspiele et Un ennemi du peuple d’Ibsen créé
en juillet 2012 au Festival d’Avignon. En mars 2013, elle signe les costumes des Revenants d’Ibsen mis en scène par Thomas Ostermeier.
Sébastien Dupouey - vidéo
Après des études à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs
de Paris, Sébastien Dupouey travaille comme designer graphique et
musicien pour la scène musicale française. Plus tard, il dirige des productions vidéo de musique pour la télévision française. Depuis 2005,
il conçoit et développe des séquences vidéo pour le théâtre, des installations vidéo et des films. Il a travaillé notamment avec Falk Richter pour Intrigue et Amour, Stefan Pucher pour Platonov au Müncher
Kammerspiele Lars-Ole Walburg, Schnee au Müncher Kammerspiele,
Schwartze Jungfrauen au Burgtheater Wien et Christina Paulhofer.
Depuis quelques années, il a entamé un compagnonnage avec Thomas Ostermeier dont il signe la création vidéo pour Before Sunrise, Le
Mariage de Maria Braun, Susn, Hedda Gabler, Hamlet, La Chatte sur un
toit brûlant, Othello, Démons et Les Revenants. En octobre 2011, il collabore avec Mikaël Serre sur L’Impasse, I am What I am pour le Festival
Temps d’images à la Ferme du Buisson, scène nationale de Noisiel et le
F.I.N.D Festival de la Schaubühne 2012.
Nils Ostendorf - musique
Nils Ostendorf étudie la trompette jazz à la Folkwang Hochschule d’Essen et au Conservatoire de Rotterdam. Il est récompensé par le Prix
Folkwang en 2000. Il tourne en Europe, au Canada et aux États-Unis
notamment avec Dave Douglas, Ernst Reijseger, Benoît Delbecq, Maja
Ratkje et Michel Doneda. En parallèle de son travail de trompettiste
pour la musique improvisée et expérimentale, Nils Osterndorf travaille
en tant que compositeur, concepteur sonore, directeur musical pour
le théâtre et la danse, notamment au Théâtre Oberhausen à Francfort.
Avec Mikaël Serre, il signe l’univers musical de Oh il me regarde, tu
crois qu’il m’aime ? Maintenant j’ai la main grasse, Cible mouvante
et L’Enfant froid. Remarqué par Thomas Ostermeier sur les mises en
scène de Mikaël Serre, Nils travail depuis de nombreuses années à la
Schaubühne : pour lui, il signe les musiques de Hamlet, John Gabriel
Borkman, Le Mariage de Maria Braun, Démons, Othello, Les Revenants
et dans la mise en scène de Marius von Mayenburg Die Nibelungen.
Sébastien Michaud - lumière
Diplômé de l’École nationale supérieure d’art et technique du théâtre
en 1993, Sébastien Michaud est un fidèle collaborateur de Ludovic Lagarde. Il réalise les lumières de ses spectacles, entre autres pour les
textes d’Olivier Cadiot du Colonel des Zouaves en 1999 à Un mage en
été en 2010, mais aussi Richard III de Peter Verhelst à Avignon en 2007.
En 2008, il signe les lumières de Roméo et Juliette, opéra de Pascal
Dusapin et Massacre de Wolfgang Mitterer mis en scène par Ludovic
Lagarde. Avec Célie Pauthe, il a réalisé les scénographies de Quartett
de Heiner Müller en 2003, de L’Ignorant et le fou de Thomas Bernhard,
de La Fin du commencement de Sean O’Casey à la Comédie-Française
en 2007 et de S’agite et se pavane de Bergman en 2008. Il a également travaillé avec Lucie Berelowitsch pour Juillet de Viripaev en 2009,
avec Aurélia Guillet pour La Maison brûlée de Strindberg en 2007, avec
Siegrid Alnoy pour Rêve d’un homme ridicule de Dostoïevski en 2006.
En janvier 2011, il signe les lumières de La Mouette mis en scène par
Mikaël Serre et en janvier 2012 de Woyzeck, Léonce et Léna et La Mort
de Danton de Georg Büchner, mis en scène par Ludovic Lagarde à la
Comédie de Reims, reprise au Théâtre de la Ville en 2013. Dernièrement, il a créé les lumières de Rappeler Roland de Frédéric Boyer, de
l’opéra La Voix humaine d’après Jean Cocteau et de Lear is in town
d’après Le Roi Lear de Shakespeare, trois mises en scène de Ludovic
Lagarde.
contact presse
Le Monfort
OLIVIER SAKSIK
[email protected]
06 73 80 99 23
LE VIDE / ESSAI DE CIRQUE Fragan Gehlker, Alexis Auffray
/ DAKHABRAKHA​​​​LA / TAVERNE MÜNCHAUSEN​​ Gwen
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ENFANTS DU SOLEIL Mikaël Serre / EN PASSANT… Denis
Lavant, Dima Yaroshenko, Stéphane Ricordel / P.P.P Phia
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