les enfants du soleil

Transcription

les enfants du soleil
LES ENFANTS
DU SOLEIL
d’après
Maxim Gorki
adaptation et mise en scène
Mikaël Serre
avec
Nabih Amaraoui
Servane Ducorps
Cédric Eeckhout
Marijke Pinoy
Thierry Raynaud
Bruno Roubicek
Claire Vivianne Sobottke
spectacle créé
du 22 mai au 2 juin 2013
au Théâtre Vidy-Lausanne
Photo Mario del Curto
CONTACTS
Jean-Michel Hossenlopp | directeur adjoint
+ 33 (0)6 16 74 57 80 - [email protected]
Solenn Réto | responsable des productions et de la diffusion
+ 33 (0)7 81 14 08 41 - [email protected]
Les Enfants du soleil
d’après Maxim Gorki
adaptation et mise en scène Mikaël Serre
dramaturgie Jens Hillje
scénographie et costumes Nina Wetzel
collaboration à la scénographie Florence Emery
collaboration aux costumes Miriam Marto
vidéo Sébastien Dupouey
musique Nils Ostendorf
lumières Sébastien Michaud
assistante à la mise en scène Céline Gaudier
avec
Nabih Amaraoui Legor
Servane Ducorps Elena
Cédric Eeckhout Protassov
Marijke Pinoy Melania
Thierry Raynaud Boris
Bruno Roubicek Vaguine
Claire Vivianne Sobottke Liza
coproduction La Comédie de Reims–CDN, Théâtre Vidy Lausanne
durée 1H35
Tournée
Spectacle créé le 22 mai 2013 au Théâtre Vidy-Lausanne
22 mai au 2 juin 2013 I Théâtre Vidy-Lausanne, Suisse
23 au 24 novembre 2013 I Ferme du Buisson, Scène nationale de Marnela-Vallée
4 au 7 février 2014 I la Rose des vents, Scène nationale de Villeneuve
d’Ascq
11 au 19 février 2014 I la Comédie de Reims–CDN
4 au 14 février 2015 I Le Monfort Théâtre, Paris
Maxim Gorki
Enfant pauvre et autodidacte, formé par les errances de sa jeunesse,
journaliste à ses débuts, ses écrits littéraires le rendent très vite célèbre. Auteur
de nouvelles mettant en scène les misérables de la Russie profonde, de pièces de
théâtre comme Les Bas-fonds ou de romans socialement engagés comme La Mère,
publié en 1907, il racontera aussi sa vie dans une trilogie autobiographique. Dès
ses débuts littéraires, Gorki partage l’idéal des partis progressistes. Plusieurs
fois emprisonné pour ses prises de position, en particulier lors de la révolution
de 1905, qui lui inspira Les Enfants du soleil, il quitte la Russie et voyage aux
États-Unis.
À son retour en 1906, il doit s’exiler à Capri pour des raisons à la fois médicales
et politiques. Amnistié en 1913, il rentre en Russie et reste proche de Lénine et
des révolutionnaires, mais formule des critiques dès novembre 1917. Il reçoit à
nouveau des menaces du pouvoir en place : inquiet et atteint de la tuberculose,
il quitte la Russie en octobre 1921 et se fixe de nouveau dans le sud de l’Italie
en 1924. Encouragé par Staline, il revient plusieurs fois en URSS après 1929
et s’y réinstalle définitivement en 1932 : il devient un membre éminent de la
nomenklatura soviétique et participe à la propagande du régime qui l’honore,
mais le surveille en même temps. Il meurt en juin 1936 dans des circonstances
encore troubles pour certains…
Photo Mikaël Serre
Quelle révolution à venir ?
Après ma mise en scène de La Mouette, je me suis tourné vers Gorki. Sa langue
plus brute et directe traduit l’engagement politique de Gorki en comparaison de
son ainé Tchekhov. Son art à lui de poser un diagnostic de révolutionnaire plus
que de médecin des âmes force à un questionnement à la fois riche et troublant
pour le spectateur du 21e siècle. À sa manière, et sans didactisme il cimente
les tourments de l’intime et du social. Ses choix politiques et son histoire sont
troubles, et, du même coup, symptomatiques de notre siècle et des personnalités
(y compris nous-mêmes) qui le composent.
Gorki nous offre à travers son écriture abrupte un implacable et rugueux
regard sur son siècle. Sous le soleil de nos révoltes, il semble que la même
léthargie qu’il décrivait opère inlassablement, et la question de la responsabilité
d’une certaine élite envers l’avenir du monde, est toujours présente. Nos élites, à
l’inverse de celles de 1905, sont beaucoup plus nombreuses, diffuses, et complexes.
Beaucoup plus influentes aussi, elles peuvent même être à la source d’une sorte
de suicide civilisationnel (la crise de 2008 en est un bon exemple). Dans son livre
Effondrement le biologiste Jared Diamond mentionne, parmi les raisons pour
lesquelles des civilisations anciennes sont mortes, « l’incapacité de leurs élites et
de leurs gouvernements à se représenter clairement le processus d’effondrement
en cours, ou, si elles ont pris conscience, leur incapacité à le prévenir en raison
d’une attitude de défense “court-termiste” de leurs privilèges ».
De son côté le philosophe Arnold J. Toynbee nous a prévenus : « Les civilisations
ne meurent pas assassinées, elles se suicident ». Souhaitons que ce ne soit pas
à cela que nous assistions. C’est-à-dire au suicide d’une société pourtant assez
clairvoyante, mais désespérément incapable de comprendre profondément ce qui
se passe en elle, autour d’elle, et d’agir. Gorki, en 1905, à travers le socialisme,
espérait avoir trouvé un antidote. La révolution de 1917 n’aura pas été à la
hauteur de ses espérances… C’est avec cet échafaudage de pensée, ce socle,
que je vais débuter le processus des répétitions. Et comme tout échafaudage
il disparaîtra à la fin des travaux, tout comme, peut-être, ce sentiment trouble
d’être un enfant d’après « les révolutions » conscient, témoin, complice et victime
à la fois. Et pour nous, quelle révolution est à venir ? La question fait sourire.
Nous voilà 110 ans plus tard avec une pièce incroyablement riche, car l’histoire
de notre siècle l’a chargée de nouveaux sens et de nouveaux contenus.
Photo Mario del Curto
Les « Enfants » de Gorki sont en récession, en faillite, ceux sur qui l’on pouvait
compter pour relever le niveau s’écroulent, prennent parti, se trompent, se
démobilisent, puis se détournent dans un monde qui s’effondre. Ils pensent que
la science, l’art, l’amour peuvent nous sauver et former une sorte de politique
poétique.
Imaginons un monde sens dessus dessous où le cours des bourses s’effondre,
où la récession menace, où les agences de notations réduisent à néant les efforts
de nations entières, démantèlent des gouvernements, et mettons en parallèle
des intellectuels, des artistes, des scientifiques qui tentent de vivre. Ils sont
devant nous, parlent d’argent, des sciences, des bienfaits de l’art, se préoccupent
surtout (comme dit l’un des personnage de la pièce) « d’approcher les merveilles
et profondes énigmes de l’existence en déployant toute l’énergie intellectuelle
dont ils sont capables dans le but de les résoudre ».
Elena : « Voilà la vraie vie humaine (…) voilà l’inépuisable source de bonheur ».
Alors imaginons ce monde-là, avec des révolutions lointaines dans les déserts,
non pas le choléra en décor de fond comme chez Gorki, il n’existe plus, mais
l’argent, un argent malade qu’il faut guérir. Ces gens, ne les condamnons pas, ce
n’est pas qu’ils ne s’en occupent pas de tout ça, mais ils sont trop préoccupés par
eux-mêmes et leur recherche de chaleur, de vie. Et quand cette maladie, cette
réalité pénètre chez eux et les met en danger, ils sortent les armes, frappent,
s’entretuent, ou s’échappent dans la folie pour ne pas mourir complètement. Car
le choléra qui frappe en 1890 à la porte de nos Enfants du soleil pourrait bien
s’apparenter à la détresse en 2012, car l’argent comme disent les spécialistes
est en train de mourir et il faut soigner le mourant. Et ce désert jaune taché de
rouge, que citent Vaguine et Liza à la fin de la pièce pourrait être cet endroit où
l’homme se bat pour la vie, il pourrait être notre désert, le désert de ceux qui se
battent actuellement pour être des hommes libres, peut être les futurs enfants
du soleil. En 1905, Gorki, dans une sorte d’étrange prémonition, voyait la liberté
avant tout dans un désert taché de rouge. La pièce acquiert dès lors de nouveaux
contenus, de nouveaux sens, qui nous parlent directement et c’est là que la mise
en scène trouvera son accroche thématique.
Mikaël Serre
Les Enfants du soleil brûlent
Maxim Gorki écrit Les Enfants du soleil en 1905 dans la forteresse Pierre et
Paul, où il a été incarcéré pour sa participation à des manifestations, suite à
l’intervention sanglante de l’armée contre un cortège d’ouvriers qui manifestait.
Les tirs sur cette manifestation des travailleurs sont à l’origine de la première
révolution russe plus connue sous le nom de « Dimanche Sanglant ». Dans Les
Enfants du soleil Gorki reprend les émeutes dues au choléra de 1890 comme
prétexte, pour raconter une catastrophe politique et sociale à la lumière du
socialisme naissant en Russie. Il dépeint le tableau sombre et grotesque d’une
société déchirée par des conflits sociaux et culturels, et incapable de créer un
monde meilleur.
Dans la maison du scientifique Protassov et de son épouse Elena vit l’artiste
Vaguine qui est amoureux d’Elena, la riche veuve Mélania qui à son tour aime
Protassov, et le vétérinaire, Tchepournoï qui aime depuis longtemps Lisa la
sœur de Protassov. Enfin, le gardien Iegor bat sa femme et se soûle… Tous sont
à la recherche d’un accomplissement, d’une vie meilleure, pour ça ils écrivent des
poèmes, des chansons, peignent, font de la musique... se battent. Névrotiques,
malheureux, egoists, ils vivent dans un étrange paradigme. Dehors la véritable
révolution n’a pas encore éclaté. L’utopie n’est pas en vue, et il semble que le
statu quo va encore perdurer... Le suicide de Tchepournoï à lui seul s’apparente
à une sorte de manifeste qui condamne et met en échec toute cette société.
Ce sont des privilégiés, et ne sont réels que les murs et l’imaginaire qu’ils
ont construits autour d’eux-mêmes. Presque inconscients du monde qui les
entoure, leurs yeux sont fermés à la fatalité, à la trivialité et à l’imperfection
d’une réalité tout ou trop humaine. Depuis leur environnement surinformé à
l’image de la bourgeoisie occidentale, ils cherchent un abri contre la violence, la
détresse et la misère qui s’est emparée du « dehors » du monde. Cependant, le
mur imaginaire qu’ils ont construit autour d’eux est sur le point de s’écrouler,
une crise cataclysmique se profile à l’horizon. Dans ce jeu, Maxim Gorki évoque
l’échec de l’intelligentsia, élite impuissante à développer une voie alternative,
une vision qui embrasse les besoins de tous.
Photo Mario del Curto
Mais pas de morale, ces gens sont là devant nous et c’est entre échanges
d’idées sur l’art et l’amour qu’ils se débattent, meurent ou fuient dans la folie.
Gorki reprochait-il à l’intelligentsia de vivre en vase clos, de tout ignorer des
problèmes politiques et sociaux et de la condition populaire ou bien en avait-il
contre les gens du peuple, frustres et ignorants, incapables de maîtriser leurs
instincts sauvages ?
Il y apportait plus tard une réponse, qu’il nous reste à interpréter dans son
contexte historique et à la lumière de notre siècle : « La misère et l’ignorance du
peuple sont la source de tous nos malheurs (…) Un homme raisonnable ne peut
être heureux que tant que notre peuple demeure asservi (…) La vie ne peut être
belle tant qu’il y a des foules d’indigents autour de nous. Il n’y a pas d’autre pays
au monde où les hommes d’honneur et d’esprit soient aussi isolés (…) Il faut
lutter pour le triomphe de la liberté et de la justice. »
Photo Mario del Curto
« Quand les hommes franchissent le détroit de Béring, 12 000 ans avant
J.-C., et gagnent l’Amérique du Nord, ils se livrent à un carnage inouï. En
quelques siècles, ils exterminent les tigres à dents de sabre, les lions, les élansstags, les ours géants, les bœufs musqués, les mammouths, les mastodontes,
les paresseux géants, les glyptodontes (des tatous d’une tonne), les castors
colossaux, les chameaux, les grands chevaux, d’immenses troupeaux de bisons.
Ce fut la disparition animale la plus massive depuis celle des dinosaures. Ces
bêtes n’avaient aucune expérience de la férocité d’homo sapiens. Ce fut leur
malheur. Depuis, nous avons encore fait disparaître d’innombrables espèces. »
Jared Diamond
Photo Mario del Curto
Liza : Et à mes pieds, un adolescent, la tête fracassée … Il se traîne,
il essaie de se sauver, le sang coule sur sa joue, sur son coup ; il lève
la tête vers le ciel … Je vois ses yeux troubles, sa bouche ouverte
et ses dents, du sang partout… sa tête tombe… son visage dans le
sable… son visage. (…)
(…) Et tous les deux, enveloppés par la chaleur ardente,
Nous irons très loin, sur le sable,
Et dans ce désert mort, nous enterrerons
Lui, ses espoirs … moi, ma tristesse.
Ces paroles de Liza, liées à notre actualité, comme au contexte historique
de la pièce et à sa thématique me remémore les images fortes des images du
printemps arabe.
Mikaël Serre
Le grand danger contemporain c’est que le sentiment d’angoisse
est en train de modifier de l’intérieur la démocratie. La démocratie
était liée à la standardisation de l’opinion. De ce point de vue, elle
est fille de la révolution industrielle, c’est-à-dire la reproduction
à l’identique de produits, mais aussi d’opinions. Aujourd’hui
nous vivons live la synchronisation des émotions. Et les émotions
sont adémocratiques, avec un a privatif. La synchronisation
des émotions c’est la porte ouverte à un mysticisme panique et
hystérique dont les guerres de religion actuelles sont les mauvais
signes. Mon espérance est pourtant intacte. Je choisis l’espérance
contre toute espérance.
Paul Virilio
Rien n’est plus fragile que la faculté humaine d’admettre la réalité,
d’accepter sans réserves l’impérieuse prérogative du réel. Cette faculté se
trouve si souvent prise en défaut qu’il semble raisonnable d’imaginer qu’elle
n’implique pas la reconnaissance d’un droit imprescriptible – celui du réel
à être perçu –, mais figure plutôt une sorte de tolérance, conditionnelle et
provisoire. Le réel n’est généralement admis que sous certaines conditions
et seulement jusqu’à un certain point : s’il abuse et se montre déplaisant,
la tolérance est suspendue. Un arrêt de perception met alors la conscience
à l’abri de tout spectacle indésirable. Quant au réel, s’il insiste et tient
absolument à être perçu, il pourra toujours aller se faire voir ailleurs.
Clément Rosset, Le Réel et son double
Toute ma vie, je fus poursuivi, plus ou moins
intensément, par une sensation d’angoisse, de déchirement
en constatant l’abîme spirituel qui séparait l’élément
populaire de l’Intelligentsia, en tant que principe
rationnel (...) graduellement, cette sensation dégénérait
en pressentiment d’une catastrophe. En 1905, au cours de
ma détention à la forteresse Saint Pierre et Paul, j’ai tenté
d’exposer ce même sujet dans Les Enfants du soleil.
Maxim Gorki
L’équipe
Mikaël Serre, metteur en scène
Franco-allemand, formé aux Beaux-Arts de Saint-Étienne, Mikaël Serre
débute comme photographe de plateau. Puis il devient assistant metteur
en scène, voyage en Russie, avant de rejoindre en 1996 l’école internationale
de Théâtre Jacques Lecoq. Il travaille comme acteur en Allemagne avant de
revenir en France pour sa première mise en scène Visage de feu de Marius
von Mayenburg en 2002. En 2009, Ludovic Lagarde lui propose de rejoindre le
Collectif artistique de la Comédie de Reims.
Ses mises en scène : Visage de Feu de Marius Von Mayenburg (2002), Parasites
de M. Von Mayenburg (2004, la Rose des vents/Ferme du Buisson), Protocole de
Rêves avec et de Hanna Schygulla (2005, Ferme du buisson/Temps d’images),
Oh il me regarde, il m’a sauté dessus... Tu crois qu’il m’aime ?... Maintenant
j’ai la main grasse (2006, Ferme du Buisson/La Rose des vents), L’Enfant froid
de M. von Mayenburg (2006-2007, Théâtre de la bastille/F. du Buisson/Rose
des vents/festival Perspectives Saarbrücken/), HHH Anna Nicole Smith pour
le festival Labomatic Théâtres (2008), Cible Mouvante (2008), lecture scénique
Le Village de Kufur Schama, Find festival/Schaubühne (2009), L’Étranger de
Camus (2009, Maxim Gorki Theater, Berlin), La Mouette, (2010-2011, Comédie
de Reims/La Rose des vents, Nouveau Théâtre de Montreuil.
En 2011 au festival Temps d’Images, il met en scène L’Impasse, I am what
I am à La Ferme du Buisson (F.I.N.D Festival de la Schaubühne de Berlin en
novembre 2012 au International Festival Next, La Rose des vents de Villeneuve
d’Ascq, Festival Reims Scènes d’Europe en décembre 2012). Il crée en 2013 Les
Enfants du soleil à Vidy Lausanne, en 2014 The Rise of Glory au Maxim Gorki
Theater à Berlin. En 2015, il créera A l’androit du début avec Germaine Acogny,
au Grand Théâtre de la ville Luxembourg/Theater im Pfalzbau Ludwigshaffen.
Céline Gaudier, assistante à la mise en scène
Après une maîtrise en géographie humaine à l’université de Genève, elle
commence à travailler au Théâtre de Vidy comme administratrice de tournée,
notamment sur les spectacles d’Heiner Goebbels (Eraritjaritjaka et Max Black).
Parallèlement, elle commence à travailler en tant qu’assistante à la mise en
scène avec Dan Jemmett, Christophe Rauck, André Engel, Gian Manuel Rau et
plus récemment avec Ludovic Lagarde, Jacques Vincey, Philippe Quesne, AnneCécile Vandalem et Mikaël Serre.
Jens Hillje, dramaturge
Il a grandi à Milan, Munich et Landshut. De 1989 à 1994, il fait ses études à
Pérouse, Hildesheim et Berlin. De 1990 à 1994, il est acteur, scénariste, metteur
en scène à l’Université de Hildesheim. De 1994 à 1996, il est à l’initiative de
projets de théâtre avec des enfants et des adolescents. En 1996, il est dramaturge
pour le projet de recherche Faust/A. Artaud à la Ernst Busch Schule dans une
mise en scène de Thomas Ostermeier. De 1996 à 1999, il est co-directeur et
dramaturge de la Baracke du Deutsches Theater avec Thomas Ostermeier. De
1999 à 2009, il est membre de la direction artistique et dramaturge en chef
de la Schaubühne de Berlin. Dramaturge indépendant aux côtés de nombreux
metteurs en scène dont Falk Richter avec qui il collabore depuis de nombreuses
années, En 2011, il est dramaturge pour La Mouette mis en scène par Mikaël
Serre. Depuis septembre 2013, Jens Hillje est codirecteur du Maxim Gorki
Theater à Berlin.
Nina Wetzel, scénographie, costumes
www.ninawetzel.net
Scénographe et costumière, elle a travaillé pour plusieurs metteurs en scène
notamment à la Schaubühne de Berlin, au Kammerspiele de Munich et au
Burgtheater de Vienne. En tant que costumière, on a pu voir son travail dans
Othello, Hamlet et Hedda Gabler mis en scène Thomas Ostermeier, Macbeth
et Rave mis en scène par Christina Paulhofer, Schnitzler’s Brain, Berliner
Republik mis en scène par Christoph Schlingensief à la Volksbühne de Berlin…
Elle signe également la scénographie de Perplex mis en scène par Marius von
Mayenburg à la Schaubühne de Berlin, Démons et Susn mis en scène par
Thomas Ostermeier, Platonov mis en scène par Stefan Pusher au Kammerspiele
de Munich, Le Mariage de Maria Braun mis en scène par Thomas Ostermeier
au Kammerspiele de Munich et Un Ennemi du peuple d’Ibsen créé en juillet
2012 au Festival d’Avignon. Dernièrement, elle signait les costumes de la mise
en scène de Thomas Ostermeier Les Revenants d’Ibsen créés au Théâtre VidyLausanne et repris à Nanterre-Amandiers.
Sébastien Dupouey, vidéaste
sebastiendupouey.net
Après des études à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris,
il travaille comme designer graphique et musicien pour la scène musicale
française. Plus tard, il dirige des productions vidéo de musique pour la télévision
française. Depuis 2005, il conçoit et développe des séquences vidéo pour le
théâtre, des installations vidéo et films. Il a travaillé notamment avec Falk
Richter pour Intrigue et Amour, Stefan Pucher pour Platonov au Münchner
Kammerspiele, Lars-Ole Walburg pour Schnee au Münchner Kammerspiele,
Schwartze Jungfrauen au Burgtheater wien et Christina Paul Hofer. Depuis
quelques années, il a entamé un compagnonnage avec Thomas Ostermeier dont
il signe la création vidéo pour Before Sunrise, Le Mariage de Maria Braun, Susn,
Hedda Gabler, Hamlet, La Chatte sur un toit brûlant, Othello, Les Démons. En
octobre 2011, il collabore pour la première fois avec Mikaël Serre sur L’Impasse,
I am What I am pour le Festival Temps d’images à la Ferme du Buisson, scène
nationale de Noisiel et le F.I.N.D festival de la Schaubühne 2012. Dernièrement,
il signe la création vidéo de la mise en scène de Thomas Ostermeier Les Revenants
d’Ibsen, Fraulein Julie de A. Strindberg.
Nils Ostendorf, musicien
myspace.com/nilsostendorf
Il étudie la trompette jazz à la Folkwang Hochschule d’Essen et au
Conservatoire de Rotterdam. Il est récompensé par le Prix Folkwang en 2000. Il
tourne en Europe, au Canada et aux États-Unis notamment avec Dave Douglas,
Ernst Reijseger, Benoît Delbecq, Maja Ratkje et Michel Doneda. En parallèle
de son travail de trompettiste pour la musique improvisée et expérimentale,
Nils Ostendorf travaille en tant que compositeur, concepteur sonore, directeur
musical pour le théâtre et la danse, notamment au Théâtre Oberhausen à
Francfort. Avec Mikaël Serre, il signe l’univers musical de Oh il me regarde,
il m’a sauté dessus... Tu crois qu’il m’aime ?... Maintenant j’ai la main grasse,
Cible mouvante et L’Enfant froid. Alors remarqué par Thomas Ostermeier sur
les mises en scènes de Mikaël Serre, Nils travaille depuis de nombreuses années
à la Schaubühne : pour lui, il signe les musiques de Hamlet, John Gabriel
Borkman, Le Mariage de Maria Braun, Les Démons, Othello, Les Revenants... et
dans la mise en scène de Mayenburg Die Nibelungen.
Sébastien Michaud, éclairagiste
Diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Art et Technique du Théâtre en
1993, il est un fidèle collaborateur de Ludovic Lagarde. Il réalise les lumières de
ses spectacles, entre autres les textes d’Olivier Cadiot, du Colonel des Zouaves
en 1999 à Un mage en été en 2010. Mais aussi Richard III de Peter Verhelst à
Avignon en 2007. En 2008, il signe les lumières de Roméo & Juliette, opéra de
Pascal Dusapin et Massacre de W. Mitterer mis en scène par Ludovic Lagarde.
Avec Célie Pauthe, il a réalisé les scénographies de Quartett de Heiner Muller
en 2003, de L’ignorant et le Fou de Thomas Bernhard, La Fin du Commencement
de Sean O’Casey à la Comédie-Française en 2007 et de S’agite et se Pavane
de Bergman en 2008. Avec Lucie Berelowitsch, celle de Juillet de Viripaev
en 2009. Avec Aurélia Guillet, La Maison brûlée de Strindberg en 2007. Avec
Siegrid Alnoy, celle de Le Rêve d’un homme ridicule de Dostoïevsky en 2006. Il
a également signé les lumières de La Mouette mis en scène par Mikaël Serre et
de la trilogie Büchner mis en scène par Ludovic Lagarde à Comédie de Reims en
2012, repris au Théâtre de la Ville en 2013.
Nabih Amaraoui, comédien, danseur
Il suit une formation musicale de dix ans à l’école nationale de danse et de
musique à Bourges. Formé à la mandoline et aux percussions traditionnelles,
il complète sa formation à l’école de danse contemporaine d’Angers (CNDC) de
1995 à 1997. Il rejoint la compagnie Liat Dror & Nir Ben Gal (Israël) en tant que
danseur/musicien et y enseigne la percussion. En 1998, il intègre la compagnie
Philippe Saire puis rejoint Jean Guillaume Weis. Sa rencontre avec Isabelle
Schad à Berlin donnera lieu à une collaboration sur la création The better you
look the more you see. 2004, il s’installe à Berlin et collabore avec Felix Ruckert
et la compagnie Dorkypark/Constanza Macras et participe à la création du
collectif NTTL (Berlin). Il co-fonde Amaraoui Burner Project. En 2005, il danse
pour Arthur Kuggeleyn (Suisse). En 2006, il est danseur dans Le Songe d’une
nuit d’été (Schaubühne, Ostermeier/Macras).
Servane Ducorps, comédienne
Après l’Institut Strasberg de New York, Servane a été élève à l’École Jacques
Lecoq de 1998 à 2000 et au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique
de 2000 à 2003 où elle a surtout travaillé avec Joël Jouanneau et Muriel Mayette.
Elle a été interprète pour la Compagnie Déséquilibriun, le Collectif des Mondes
Contraires, Julie Beauvais, le Théâtre des petits pieds, Joséphine de Meaux, B.
Boumasa, N. Garraud, Yves Beaunesne, M. Korichi.
En 2006, elle joue dans Oh il me regarde, il m’a sauté dessus... Tu crois qu’il
m’aime ?... Maintenant j’ai la main grasse un texte et une mise en scène de
Mikaël Serre, et en 2007 L’Enfant froid de Marius von Mayenburg traduit et
mis en scène par Mikaël Serre. En 2008, elle travaille avec Cyril Texte dans
Electronic City de Falk Richter et Ariane Mnouchkine pour Les Ephémères. En
2009, elle est dirigée par Vincent Macaigne dans Idiot!, Chantal Morel dans Les
Possédés. En 2010 elle retrouve Cyril Teste pour Reset, Mikaël Serre pour La
Mouette. En 2012 elle est interprète pour Ludovic Lagarde dans Woyzeck, Léonce
et Léna et La Mort de Danton de Georg Büchner et pour Sanja Mitrovic dans
Crash Course Chit Chat. En 2014, elle joue dans La Mouette mise en scène de
Isabelle Lafon, Orphelins de Dennis Kelly mise en scène de Chloé Dabert.
Cédric Eeckhout, comédien
Acteur et performeur, il travaille depuis 2002 sur les scènes de Belgique avec
différents metteurs en scènes et compagnies belges. Au niveau européen, il a
tourné pendant deux ans le spectacle Hansel et Gretel de Anne-Cécile van Dalem
(Das Fräulein (Kompanie)) et vient de terminer la tournée du dernier spectacle
d’Anouk Van Dijk et Falk Richter Rausch (Schauspielhaus de Düsseldorf, 2012
- Avignon 2013, Europe, Moscou,...). Ce spectacle est une deuxième collaboration
avec Falk Richter après la création en 2011 de Play Loud (Théâtre National
de Belgique). Il fait également partie du spectacle de danse Fear and desire
(Gaia Saitta et Julie Stanzac) créé au festival Equilibrio de Rome en 2013. Il
participera prochainement à la nouvelle création (stand up tall production) dont
la première aura lieu en février 2015 au festival Reims Scènes d’Europe.
Au cinéma il a travaillé avec Joachim Lafosse (Ça rend heureux, Tribu), Rithy
Panh (Un barrage contre le pacifique), Laurent Tirard (Le Petit Nicolas),... et
vient de finir le tournage du premier long métrage d’Antoine Cuypers intitulé
Préjudice. Lauréat du Prix de l’Union des artistes belges 2001, il a été nommé
au prix du théâtre belge 2005 en tant que meilleur espoir masculin (pour La
Mouette de Tchekhov et Hot House de Pinter et a reçu de nombreux autres prix
dans divers festivals internationaux de court-métrages. Il a également participé
à l’écriture de divers projets théâtraux et cinématographiques.
Marijke Pinoy, comédienne
Elle travaille depuis plus de vingt ans pour le théâtre et le cinéma après
avoir été formée au Conservatoire de Gand. Pendant de nombreuses années,
elle travaille pour Theater Zuidpool où elle a entre autres joué dans De Soldaatfacteur en Rachel (1997) et De drumleraar (1999) mis en scène par Arne Sierens.
Dans ces deux pièces, Marijke Pinoy joue avec Jan Steen, avec qui elle travaille
souvent, entre autres dans Zwijg Kleine (1997), une production de De Werf. Elle
a également mis en scène un texte de Arne Sierens en 2011 Mouchette/Colette.
Puis, Yerma vraagt een toefeling en 2004 et Sœur Sourire en 2007. Elle travaille
également pour le cinéma : Vidange Perdue (2006) de Geoffrey Enthoven et Ben
X (2007), le premier film de Nic Balthazar. Marijke Pinoy vient de jouer dans
Outrage au Public de Peter Handke au Théâtre de la Bastille à Paris, dans
le cadre du Festival d’Automne 2011. En octobre 2011, elle joue dans la mise
en scène de Mikaël Serre L’Impasse, I am What I am pour le Festival Temps
d’images à la Ferme du Buisson, Scène nationale de Noisiel et le F.I.N.D festival
de la Schaubühne à Berlin, en 2012.
Thierry Raynaud, comédien
Né en 1972, il rencontre Hubert Colas en 1994 avec qui il travaille dans Visages,
La Brûlure, La Croix des Oiseaux, Traces, Sans Faim 1&2, Le Livre d’Or de Jan,
textes d’Hubert Colas, ainsi que dans Mariage de Witold Gombrowicz, Nouvelle
Vague et La Fin de l’amour de Christine Angot, 4.48 Psychose et Purifiés de
Sarah Kane, Comment cela est-il arrivé ? de Joris Lacoste, Jupiter de Thomas
Jonigk, Hamlet de William Shakespeare, Face au mur de Martin Crimp, Kolik
de Rainald Goetz. Il a joué sous la direction de Cyril Teste, Mohamed El Katib,
Dominique Frot, Émilie Rousset, Alain Béhar, Mathieu Bertholet, Lola Arias,
Pierre Laneyrie, Franck Dimech, Mathieu Cipriani. Il a travaillé en collaboration
avec les auteurs Sonia Chiambretto, Joris Lacoste, Arno Calleja, Pierre Guéry,
Jean-Jacques Viton, Liliane Giraudon, Claire Guezengar sur leurs propres
textes.
À la radio, il participe à l’enregistrement de fictions pour France Culture.
En 2008 Thierry Raynaud met en espace Pelléas et Mélisande de Maurice
Maeterlinck, en 2009 il met en scène avec la collaboration de Pierre Laneyrie
Une petite randonnée de Sonia Chiambretto. En 2014, il collabore avec Yan
Duyvendak et Roger Bernat pour Please Continue (Hamlet).
Bruno Roubicek, comédien
Ces dix dernières années, Bruno a travaillé avec différentes compagnies
internationales dont : Kate McIntosh (Belgique), Notfoundyet/Brut (Autriche),
Sanja Mitrovic (Hollande) et a régulièrement joué et collaboré avec Forced
Entertainment (Grande-Bretagne), notamment dans Bloody Mess, The World
in Pictures et The Last Adventures (titre de travail, création à la Ruhrtriennale
2013). Ainsi que dans Quizoola, The Voices et Dans la 1000e nuit. Moving From
I To It « A », Last Adventures de Tim Etchells, Dark Matter de Kate McIntosh,
Can We Talk About This? DV8. Il a également joué dans des pièces classiques
(A Chaste Maid in Cheapeside, Almeida Theatre, Londres et le rôle titre dans
Macbeth) et dans différentes performances (Money for Nice, mis en scène par
Tim Etchells, au Victoria & Albert Museum, Londres).
Parallèlement, Bruno Roubicek développe ses propres projets, dont : Mobilis
in Mobili, un théâtre en immersion, joué au Shunt Lounge à Londres, ainsi
qu’au Festival de Brighton, et Man digs pond (voir : http://vimeo.com/41465699).
Il vient de recevoir une bourse de recherche pour son PHD (doctorat), pour sa
recherche sur la performance contemporaine, et continue d’enseigner la pratique
de la performance expérimentale. Il gère et développe un jardin communautaire
à Londres, à Forrest Hill, où il vit.
Claire Vivianne Sobottke, comédienne
Née en 1982 à Duisburg en Allemagne, elle a grandi dans une famille francoallemande. Elle a étudié le théâtre à Universität der Künste à Berlin et s’est
formée à la danse auprès de Florian Bilbao, Ivo Dimchev, Meg Stuart et Minako
Seki. Elle s’intéresse à diverses formes théâtrales. Comme comédienne, elle a
travaillé, entre autres, au Schauspielhaus à Graz, au Deutsches Theater, au
Maxim Gorki Theater et à la Volksbühne. En collaboration avec divers autres
artistes, elle a élaboré des pièces relevant de la performance et de la danse :
Institutet (WOMAN), Hermann Heisig (Randshow), Miriam Horwitz (Die
Todesanzeige d’après Heiner Müller, Lenz de Büchner, Le journal de Nijinski),
Anna Nowicka (Incomplete tales of several journeys). Parallèlement, elle travaille
à ses propres mises en scène, soit seule, soit en collaboration avec, par exemple,
Jule Flierl (Happiness is a warm gun).
Au printemps 2013, elle danse dans le cadre de la série Böse Körper imaginée
par Christoph Winkler et joue dans une adaptation de V après un texte de
Thomas Pychon au Ballhaus Ost à Berlin. En été 2013, elle produit son premier
solo avec le musicien Andreas Catjar.

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