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BORDERLINE
4 SEMAINES DE CRÉATION
THÉÂTRALE
DU 3 AU 28 MARS 2009
NICO/MEDEA/ICON - PHILIPPE VINCENT, ANNE FERRET, COMPAGNIE
SCÈNES / HP CLOWN - GUY NAIGEON, HÉLÈNE PIERRE, LES TROIS-HUIT
/ JE SUIS TOUTE DÉCOUSUE - OLIVIER MOUGINOT, SYLVIE MONGINALGAN, JULIETTE FERNET, LES TROIS-HUIT/ BOIRE - FABIENNE SWIATLY,
GUY NAIGEON, ANNE DE BOISSY, LES TROIS-HUIT
NTH8
NOUVEAU THÉÂTRE DU 8e
22 RUE CDT PÉGOUT 69008 LYON
04 78 78 33 30
WWW.NTH8.COM
[email protected]
BORDERLINE
4 SEMAINES DE CRÉATION THÉÂTRALE
DU 3 AU 28 MARS 2009
SEMAINE 1
mardi 3 mars 20h00 - Nico/Medea/Icon
NTH8
NOUVEAU THÉÂTRE DU 8E
22 RUE CDT PÉGOUT 69008 LYON
04 78 78 33 30
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CONTACT PRESSE
MARIE-EMMANUELLE POURCHAIRE
04 78 78 33 30
[email protected]
mercredi 4 mars 20h00 - Nico/Medea/Icon
jeudi 5 mars 20h00 - Nico/Medea/Icon
vendredi 6 mars 20h00 - Nico/Medea/Icon
samedi 7 mars 17h00 - Taniko
samedi 7 mars 20h00 - Nico/Medea/Icon
SEMAINE 2
mardi 10 mars 20h00 - HP Clown
mercredi 11 mars 20h00 - HP Clown
jeudi 12 mars 20h00 - HP Clown
vendredi 13 mars 20h00 - HP Clown
samedi 14 mars 17h00 - HP Clown
SEMAINE 3
mardi 17 mars 20h00 - Je suis toute décousue
mercredi 18 mars 20h00 - Boire
jeudi 19 mars 20h00 - Je suis toute décousue
jeudi 19 mars 21h00 - Boire
vendredi 20 mars 20h00 - Boire
vendredi 20 mars 21h00 - Je suis toute décousue
samedi 21 mars 17h00 - Je suis toute décousue
samedi 21 mars 18h00 - Boire
SEMAINE 4
mardi 24 mars 20h00 - HP Clown
mercredi 25 mars 20h00 - Je suis toute décousue
mercredi 25 mars 21h00 - HP Clown
jeudi 26 mars 20h00 - HP Clown
jeudi 26 mars 21h00 - Je suis toute décousue
vendredi 27 mars 20h00 - Je suis toute décousue
vendredi 27 mars 21h00 - HP Clown
samedi 28 mars 17h00 - Boire
samedi 28 mars 18h00 - Je suis toute décousue
samedi 28 mars 20h00 - HP Clown
BORDERLINE
4 SEMAINES DE CRÉATION THÉÂTRALE
DU 3 AU 28 MARS 2009
Quatre univers de création, quatre histoires-limites où des femmes,
personnages et artistes qui les interprètent, sont au centre, borderline.
Littéralement une ligne de frontière : un espace spécifique, intermédiaire, une zone mouvante, un seuil instable...
4 semaines «Borderline»...
où la vie peut tourner à l’ivresse : Boire...
où les choses prennent un tour chaotique : Je suis toute décousue...
où les images deviennent fantasmagoriques : Nico/Medea/Icon...
où l’on peut rire d’histoires de malheur : HP Clown...
«Borderline» pour dire quatre passages d’avant l’acte, et quatre femmes pas vraiment sages...
NICO/MEDEA/ICON
PHILIPPE VINCENT, ANNE FERRET, COMPAGNIE SCÈNES
CRÉATION-OPÉRA ROCK
HP CLOWN
GUY NAIGEON, HÉLÈNE PIERRE, LES TROIS-HUIT
REPRISE
JE SUIS TOUTE DÉCOUSUE
OLIVIER MOUGINOT, SYLVIE MONGIN-ALGAN, JULIETTE FERNET
CRÉATION
BOIRE
FABIENNE SWIATLY, GUY NAIGEON, ANNE DE BOISSY
LECTURE SPECTACLE
NICO / MEDEA / ICON
CRÉATION - OPÉRA ROCK
DU 3 AU 7 MARS
Coproduction : Scènes - théâtre - cinéma, Forum Freies theater / Düsseldorf (RFA) / Avec la participation de : Casa Musicale de Pigna (Corse), La Chartreuse de villeneuve LEZ Avignon, NTH8 (Lyon),
Les Bernardines (Marseille), Centre Dramatique National de Besançon, Centre Dramatique National
de Sartrouville, Théâtre Saint-Gervais (Genève), La Belle Voisine.
Avec les textes de Heiner Müller, Nico, Lou Reed / Mise en scène : Philippe
Vincent / Avec Anne Ferret : Jeu - chant / Bob Lipman : Guitares - harmonium
- jeu / Pierre Grange : Guitare - violoncelle / Philippe Vincent : Jeu - basse
- contrebasse / Dominique Lentin : Batterie / Vincent Delpeux, Bertrand
Saugier (groupe MOI) : Vidéo / Direction musicale : Bob Lipman et Dominique Lentin / Costumes : Cathy Ray / Son : Jérôme Rio / Lumière : Hubert
Arnaud / Répétitrice chant : Myriam Djemour.
Biographie fantasmagorique de Nico : égérie d’Andy Warhol, inspiratrice du Velvet Underground, Nico fascina par
sa beauté silencieuse autant les stars du rock que sont Lou
Reed, Jackson Brown, que le cinéaste Philippe Garrel. Véritable mythe de la culture underground, elle connut une fin
tragique, affirmant sa destinée légendaire. Nico-MedeaIcon n’est pas une oeuvre biographique sur/autour de Nico,
c’est une confrontation, une mise en situation. Exploser
l’idée même de biographie, c’est-à-dire la chercher dans
une situation fantasmatique. Le Medeamaterial de Heiner
Müller ne relate pas une histoire vécue par Nico, il apparaît
plutôt comme un rêve, une possibilité qui n’a jamais eu lieu.
Nico-Medea-Icon est un palimpseste de deux mythes l’un
sur l’autre, Nico peinte sur Medeamaterial ou l’inverse...
Philippe Vincent
SOIRÉE SPÉCIALE samedi 7 MARS
17 H00 : TANIKO
UN FILM DE PIERRE GRANGE ET PHILIPPE VINCENT
Scénario : Pierre Grange
En coproduction avec Virus Productions, et Sale Temps, Scènes, a réalisé en
2006-2007 un film d’environ une heure, à partir d’une pièce de théâtre No
dont s’est inspiré Brecht pour écrire «Celui qui dit oui et celui qui dit non».
20h00 : NICO-MEDEA-ICON
NICO-MEDEA-ICON
La figure de Nico nous intrigue. Nico Icône, une femme que l’on ne connaît
pas, que l’on aperçoit, un mythe. Son histoire, son visage, son attitude,
son jeu de scène, attise la convoitise. Un matériau à posséder pour utiliser
au théâtre.
La lecture des différents textes de Nico, poésie, autobiographie : Cible Mouvante, ou autour de Nico comme le texte de Lester Bangs : Votre ombre
a peur de vous : une tentative de ne pas avoir la trouille de Nico, m’ont
conduit, consciemment/inconsciemment vers le Matériau-Médée de Heiner
Müller.
Pendant cette élaboration du projet les images n’ont cessé de se refléter
l’une l’autre, de Nico à Médée, de Médée à Nico, un jeu de miroir ininterrompu. Ces deux matériaux se répondent autour de différentes facettes :
Allemagne, femme, mère, époque, terrorisme, étrangère, enfant, détermination...
COMMENT METTRE EN SCENE NICO ?
COMMENT PARLER DE NICO ?
QUI EST NICO ?
MEDEE ?
NICO ?
Pour ne pas tomber dans une oeuvre biographique sur/autour de Nico, il
faut la mettre en situation. Exploser l’idée même de biographie, c’est-àdire, la chercher dans une situation fictionnelle. La thématique de Médée
ne relate pas une situation vécue par Nico. Elle apparaît plutôt comme un
rêve, une possibilité qui n’a jamais eu lieu. Le texte de Müller Matériau
Médée date de l’époque ou Nico, dégager du Velvet Underground entamait
sa carrière solo avec les albums The Marble index, Dessert Shore ou encore
The End. La poétique de ces oeuvres (Müller/Nico) communiquent par
d’étranges chemins, elles racontent une époque, la fin des années 60 avec
tous ces héros tragiques (Jimmy Hendricks, Jim Morrison, Brian Jones, Janis Joplin...) Drogue, sexe et rock donnaient à la mort un statut particulier.
Le leitmotiv de beaucoup de ses textes (du rock et du blues en général)
est un voyage, dans lequel on te dit incessamment qu’il faut que tu rentres
chez toi : “Get back to where you once belonged“. Cet avertissement te
rappelle sans cesse que c’est la mort qui t’attend au bout du chemin. Rock
et Tragédie se rencontrent sur les terrains de la mort. Le texte de Müller
a deux vertus particulières dans ce contexte. Il propulse Nico dans un espace-temps qui n’est pas sans nous rappeler des films comme la cicatrice
intérieure de Philippe Garrel (1972). Un noman’s land (Rivage à l’abandon
Dessert Shore) dans lequel la situation s’exprime en dehors d’un contexte
psychologique.
“Oui, il semble bien qu’à la trilogie sacrée Drugs, Sex & Rock and Roll, Une métaphore de la mort avant la mort. De plus, le texte, lui-même, son
il faille ajouter le sang. Quand le rock devient une tragédie grecque...“ phrasé, son rythme, son vocabulaire, est matière pour le chant. Le texte
Jean-Paul Bourre
aurait pu s’appeler le chant de Médée (Médealieder) comme un autre texte
de Müller porte un titre aussi évocateur : Medeaspiel. Le texte peut se jouer
comme un lieder, comme un opéra rock. La situation ne nécessite pas de
décor ni d’accessoires, Müller nous parle d’un peep show ou seul le corps
parle. La composition musicale sera écrite par le musicien new-yorkais Bob
Lipman et le français Dominique Lentin. Certaines parties seront directement inspirées des musiques de Nico et des arrangements de John Cale.
METTRE EN SCENE LE ROCK
Le rock : résurgence contemporaine de la tragédie grecque.
La scénographie est calquée sur l’imagerie commune de la scène rock :
batterie, amplificateur, guitare, micro, pied de micro et projection. Au milieu
de cet état de fait, la situation tragique doit s’exprimer. La musique est,
comme pour un concert rock omniprésente, elle est l’essence même du
spectacle. Elle détermine le rythme, la tonalité, la couleur, le volume sonore, impose à la chanteuse d’utiliser son microphone. L’illusion scénique
n’existe plus. Le texte nécessite le naturalisme de la scène, nous dit Müller
dans la didascalie finale.
MEDEASPIEL
Le Matériau Médée de Müller a un côté très performance. Se venger de son
mari en tuant sa nouvelle femme, puis assassiner ses enfants et présenter
leurs corps inerte au père. Et tout cela en 40 minutes. La dramaturgie ne
peut fonctionner sur une psychologie qui mènerait à cette situation. L‘énergie dégagée par un concert rock, menant jusqu’à l’épuisement, aussi bien
des musiciens, chanteurs, que des spectateurs, doit fournir la situation : une
sorte de cérémonie vaudoue, tentant d’exorciser le mal, de le faire sortir,
de l’exploser au-dehors.
MEDEE L’ETRANGERE
Dans Anatomie Titus, Heiner Müller parle des Goths qui avaient appris à lire
Ovide, l’histoire de Térée et Philomèle et l’avaient ensuite utilisée contre
Lavinia, la fille de Titus, en la violant puis en lui coupant mains et langue,
pour qu’elle ne puisse ni dire ni écrire qui lui avait fait cela. Les terroristes du
11 septembre avaient fait de même, en apprenant le pilotage des avions
de ligne puis les retournant contre les deux tours.
La langue est un élément important du spectacle. Médée est une étrangère, elle parle, peu ou mal la langue de son pays d’adoption. Nous avons
choisi l’anglais et la traduction de Carl Weber comme langue principale du
spectacle.
Anne Ferret, la comédienne est française, mais l’utilisation de l’anglais, la
langue du rock, comme terrain de compréhension oral, donnera à Médée
un but, celui de maîtriser cette langue pour la retourner contre son mari.
La traduction soit française, soit allemande du texte sera faite par des sur
titrages.
Ceux-la, seront directement inclus dans les projections du spectacle. NICOMÉDÉE Nico avait, elle-même, fait le premier schoot d’héroine à son fils Ari.
Elle avait déclaré en 1985 : “Si je n’étais pas chanteuse, je serais certaineIl faut sortir de soi pour arriver à ses fins. “Et contre cette putain de vie
ment morte, aujourd’hui. J’aurais fait partie de la bande à Baader. Je suis
qui lui avait fait le cadeau empoisonné de la grâce absolue, Nico finira par
plus ou moins du côté des hors-la-loi“.
gagner, en s’éteignant parfaitement bousillée par la guerre, après avoir
patiemment réduit sa beauté en bouillie. «Qu’as-tu fait de ton don ?»,
demandait la bible. «J’ai mis tout mon génie à le détruire», aurait répondu
Nico, née Christa Päffgen, morte épuisée mais vengée.“ La tragédie grecque se jouait avec des masques. Le spectacle, comme un palimpseste,
est une succession de masques qui se superposent les uns aux autres : de
Médée à Nico, à l’actrice, à la chanteuse, à Nico. Un jeu de miroir incessant,
jusqu’à se confondre puis se briser.
HEINER MÜLLER
À PROPOS DE MATÉRIAU-MÉDÉE
Le texte nécessite le naturalisme de la scène. RIVAGE À L’ABANDON peut
se jouer pendant que se déroule, par exemple, le programme d’un peepshow, MATÉRIAU-MÉDÉE au bord d’un lac près de Straussberg qui serait une
piscine envasée à Beverly Hills ou une salle de bains d’une clinique psychiatrique. Tout comme Mauser présuppose une société de la transgression
dans laquelle un condamné à mort peut faire en sorte que sa mort réelle,
sur scène, devienne une expérience collective, de même PAYSAGE AVEC
ARGONAUTES présuppose les catastrophes auxquelles travaille l’humanité
actuelle. La contribution du théâtre pour les prévenir ne peut être que leur
représentation. Le paysage pourrait être une étoile éteinte sur laquelle une
équipe de secours d’un autre temps ou d’un autre espace entendrait une
voix et découvrirait un mort. Comme dans tout paysage, le « je », dans
cette partie du texte, est collectif. La simultanéité des trois parties du texte
peut être représentée comme on veut.
MEDEA
HEINER MÜLLER
Un lit descend des cintres et se pose debout.
Deux femmes avec masques mortuaires apportent
sur scène une jeune fille et l’installent dos
au lit. Habillage de la mariée. On l’attache au
lit avec la ceinture de la robe de mariée. Deux
hommes avec masques mortuaires
apportent le marié et
le posent visage tourné vers la
mariée. Il fait le poirier, marche
sur les mains, fait la roue
devant elle, etc. ; elle rit silencieusement.
Il déchire la robe
de mariée et prend place à côté
de la mariée. Projection: accouplement. Avec
les lambeaux de la robe de mariée les masques
mortuaires hommes ligotent les mains et les
masques mortuaires femmes les
pieds de la mariée aux montants
du lit. Le reste sert de bâillon.
Pendant que l’homme, devant
son public féminin, fait le poirier,
marche sur les mains, fait la
roue, etc., le ventre de la femme
se gonfle jusqu’à ce qu’il éclate.
Projection : accouchement. Les masques mortuaires
femmes sortent un enfant du ventre de
la femme, défont ses liens et lui mettent l’enfant
dans les bras. Pendant ce temps
les masques mortuaires hommes
l’ont tellement couvert d’armes
que l’homme ne peut plus
se mouvoir qu’à quatre pattes.
Projection : massacre. La femme
ôte son visage, déchire l’enfant
et jette les morceaux dans la
direction de l’homme. Des cintres tombent sur
l’homme ruines membres entrailles.
Traduction de Jean Jourdheuil et Jean-François Peyret
PHILIPPE VINCENT
Après une formation à l’école de la Comédie de Saint-Etienne en 1984 et
1985, Philippe Vincent fonde la Compagnie Egregore. Après un compagnonnage de deux ans avec Christophe Feutrier et l’auteur Dragan Sélimovic,
Philippe Vincent s’intéresse à l’oeuvre de l’auteur et dramaturge allemand
Heiner Müller. Ce sera Quartett en 1987, créé au Festival d’Avignon, puis,
en 1988 à la Comédie de St-Etienne la création de La Trilogie, une confrontation de trois textes : La grande imprécation devant les murs de la ville
de Tankred Dorst, Rivage à l’abandon / Matériau médée / Paysage avec
Argonautes de Heiner Müller et une reprise de Quartett. A partir de 1989,
commence une collaboration avec l’auteur Michel Deux, et les tragiques
Grecs (Oedipe à Colone de Sophocle et Les Sept contre Thèbes de Michel
Deux d’après Eschyle). La Compagnie investit un ancien cinéma du centre
ville de Saint-Etienne (La salle du jeu de l’Arc) et crée Les Sept contre Thèbes et Timon d’Athènes. Pendant cette période, les travaux avec les textes
de Müller continuent, présentés le plus souvent sous forme de performances
au bar Le Marienbad : Ich Scheiße auf die Ordnung der Welt, Mauser...
En 2001, à l’invitation du Festival d’Avignon, Philippe Vincent met en scène la création française de Anatomie Titus Fall of Rome de Heiner Müller.
Le spectacle est repris au Théâtre de Gennevilliers avec Waiting for Richard
d’après Shakespeare. Le compagnonnage avec Heiner Müller s’achève en
2002 aux Subsistances de Lyon, par l’organisation de la Müller Factory,
manifestation pluridisciplinaire théâtre / danse / musique / cinéma /
rencontres / arts plastiques...avec la participation de nombreux invités : les
metteurs en scène Jean Jourdheuil (Fr) et Irène Bonnaud (Fr), le peintre
Mark Lammert (RFA), les auteurs Sophie Lannefranque (Fr) et Thomas
Martin (RFA), la chorégraphe Wanda Golonka (RFA), le vidéaste Dominique Barbier (Fr)... De 2003 à 2006 L’Orestie, oeuvre composée de neuf
parties, dont chacune est commandée à un artiste différent, auteur, metteur
en scène, chorégraphe, plasticien. Trois parties sont réalisées : En 2003,
à Pigna (Corse) avec un texte de l’auteur Thomas Martin et un groupe de
chants polyphoniques Corse. En 2004, à Lyon et Marseille, avec Décadrage
une chorégraphie de Florence Girardon et Dominique Uber et Oreste ou la
mort indéfinie une poésie sonore de Patrick Dubost. Puis, en mai 2006
En 1993, rencontre avec le cinéaste Pierre Grange: premiers spectacles l’Orestie 4 et 5 fabriqué en collaboration avec le Nouveau Théâtre du Huiutilisant vidéo, et cinéma. Après la création de Excitation sur Mademoiselle tième, et la metteuse en scène Berlioise, Adeline Rosenstein. Ce spectacle
Julie de Strindberg, la Compagnie Egrégore change de nom et devient la encore est en devenir...
Compagnie Scènes. Elle entame une résidence au NEC de Saint- Priest-enJarez, puis au Théâtre de la Croix-Rousse. Cela permettra à Philippe Vincent En 2007 Il réalise un spectacle autour des élections présidentielles : Tout
et à Scènes d’aboutir les travaux autour de l’OEuvre d’Heiner Müller, avec est au possible dans le meilleur des mondes mieux. En 2005 il crée au
la création de Hamlet-Machine, Paysage sous surveillance, La Mission, mais Théâtre du Point du Jour, Patriotisme de Thomas Martin d’après l’oeuvre
aussi L’affaire de la rue de Lourcine et Les Bonnes de Jean Genet, Waiting de Mishima. Allemagne / Communisme / Cinéma est une tétralogie en
for Richard d’après Shakespeare, Fatzer et Homme pour Homme de Bertolt cours de réalisation : Trois des performances filmées sont achevées : MauBrecht. Nombre de ces créations ont été réalisées avec la Comédie de Saint- ser d’après Müller (16mm / N&B / 40mn / 1999) et Fatzer (35mm
Etienne, et au Théâtre de la Croix Rousse. En 1999, durant une résidence / N&B / 100mn / 1999). Le Système Rudimentaire d’après August
théâtrale et cinématographique au Théâtre de Vénissieux, la Compagnie or- Stramm (performance filmée, jouée et diffusée en direct sur internet dans
ganise le Chantier Müller, avec la création de Quartett (avec la participation de multiples lieux (France / USA / RFA). Heimatstuck de Thomas Martin
de neuf rappeurs de l’agglomération vénissiane), Germania 3, Ich Scheiße la dernière partie sera crée en 2008/2009.
auf die Ordnung der Welt III (une performance en duo avec le musicien
Louis Sclavis et Philippe Vincent). Cette même année, Philippe Vincent
réalise deux films : Mauser d’après Müller, performance filmée avec les
élèves de l’École de musique de Vénissieux, et Après tout c’est des choses
qui arrivent, long métrage réalisé avec Pierre Grange, et dont le scénario fut
écrit pendant les ateliers cinématographiques organisées par Scènes avec
une quarantaine de vénissians.
ANNE FERRET
Comédienne
1985-1987 Ecole de la Comédie de SaintÉtienne. A travaillé avec Yves charreton, Olivier Rey, Josephine Carrabello, Philippe Faure, Florence Girardon,
Dominique Uber, Alain Duclos, Louis Bonnet, François Béchaud, Daniel Benoin
et Gilles Chabrier. Avec Philippe Vincent, depuis 1992 : Les Bonnes, La Tragédie de Io, Hamlet, Quartett, L’Affaire de la rue de Lourcine, Germania III, La
Mission, Mauser, Richard III, Fatzer, Anatomie Titus Fall of Rome, Mon pays
en pièce II, Homme pour Homme, Patriotisme, Rudimentaire, Une Orestie,
Tout est au possible dans le meilieur des mondes mieux et sur le long métrage
Après tout c’est des choses qui arrivent... Au cinéma, avec Pierre Grange dans
En mai fais ce qu’il te plaît...
BOB LIPMAN
Musicien
Travaille comme à New York de 1977 à 1995 dans différentes formations
Jazz et Rock. 1995 première venue en France pour la mise en scène de
Philippe Vincent Hamlet-Machine. Travaille depuis régulièrement avec lui :
Germania III, Richard III, La Mission, Patriotisme, Le Système Rudimentaire.
Travaile régulièrement avec Sophie Lannefranque, Laurent Féchuret, le Cirque
Cahin Caha...
PIERRE GRANGE
Cinéaste, Musicien
Auteur et réalisateur de “En mai, fais ce qu’il te plaît”, longmétrage de cinéma,
produit par Marin Karmitz. Ce film a reçu le prix de la première oeuvre au
festival de Troia (Portugal) et le Bayard du meilleur scénario au festival de
Namur (Belgique). Il a été sélectionné, entre autres, aux festivals de Berlin,
Montréal, Helsinki, Valladolid, San Jose, Washington, Philadelphie..., et le soutien critique de France Inter, Le Monde, Le Nouvel Observateur, Le Point, RFO,
etc... Chef-opérateur de clip, de pub, et de courts et de long-métrages. Travaille
depuis 15 ans avec Philippe Vincent comme chef opérateur, scénariste.
DOMINIQUE LENTIN
Batterie, percussions, compositeur et musicien
Il participe à de nombreux concerts pour le groupe Dagon de 1970 à 1975
(vernissage Andy Warhol au Musée d’Art Moderne de Paris), pour le groupe
Kool Gool avec le guitariste Pascal Brechet, pour le groupe Les I, le trio Zou,
Les Galeries Brossard avec F. Basset et W. Gonzalez, Le Vaste Océan Trio Jazz
avec B. Meillier et C. Cauvet. Pour le théâtre Le songe d’une nuit d’été, Sior
Todero Brontolon ou le vieux tracassler, Saturne ou les métamorphoses avec
Ankinéa Théâtre Haute Surveillance, Trilogie, Ici Apparitions avec le Théâtre de
l’Incendie La Mission, Richard III avec Philippe Vincent Voisines, Miss Mona et
les bébés avec Coeur d’Artichaut Affaires étrangères, m.e.s. Jean-Paul Delore
Discographie sélective L’Empire des Sons (Musea) Ferdinand et les Philosophes
(RecRec) Silhouette poétique (AMF à paraître) D. Lentin Takumi Fukushima
(S.M.I).
HEINER MÜLLER
Figure emblématique de la scène théâtrale européenne de la seconde moitié
du XXème siècle, Heiner Müller a construit son oeuvre dramatique sur les ruines de l’après-guerre. Son oeuvre, une vingtaine de pièces, utilise des restes,
selon ses propres dires, des textes faits de plusieurs fragments écrits à des
époques différentes, mais aussi des résidus d’histoire et des reliefs de sujet.
Müller pose la question de l’homme confronté à la mort à travers des métaphores empruntées à la guerre, à l’érotisme et à la maladie. La chair et la viande
sont les matières de l’homme et de l’histoire. Ecrite à l’Est, son oeuvre regarde
l’Ouest : «Entre nous croît un mur, regarde ce qui croît sur ce mur». Car Müller
vit «au coeur de l’abcès par où l’histoire toutes griffes dehors peut ressauter
au visage de l’Europe». Berlinois de l’Est, il a toujours travaillé librement à
l’Ouest, son oeuvre est bâtie sur cette dualité. Ses premiers textes comme
L’homme qui casse les salaires (1956) ou La construction (1964) visent à une
représentation critique des réalités économiques et sociales de l’Allemagne de
l’Est, toute son écriture est largement traversée par l’histoire contemporaine et
l’imaginaire de son pays.
HP CLOWN
REPRISE
DU 10 AU 14 MARS ET DU 24 AU 28 MARS
Mise en scène : Guy Naigeon
Avec Hélène Pierre
Lumières : Yoann Tivoli.
L’univers n’est pas sérieux,
on doit s’en moquer tranquillement :
H.P Clown, des histoires de vie, des histoires de mort, des
histoires de peur.
Des histoires derrière lesquelles on peut deviner les fantômes de Shakespeare, de Beckett.
H.P Clown, des histoires d’Hamour, d’Umour, des histoires
de fous, de solitude, de jeunesse, de vieillesse, derrière lesquelles on peut retrouver les fantômes de Keaton, Chaplin,
les frères Marx.
H.P clown, des histoires de malheur, car «rien n’est plus
drôle que le malheur» Samuel Beckett
«On peut encore aller danser musette au cimetière et parler d’amour aux
abattoirs, l’auteur comique garde ses chances».
Céline
Shakespeare
Improvisation
Fou
Violence
Théâtre
Rire
Désordre
Clown
Beckett
Production Les Trois-Huit au Nouveau Théâtre du 8è / Lyo
Anartiste
Outrance
Solitude
H.P CLOWN
GUY NAIGEON / HÉLÈNE PIERRE
NEZ ROUGE
NEZ NOIR
H.P CLOWN
Mise en scène
G UY N AIGEON
Avec
H ÉLÈNE P IERRE
Lumières
Y OANN T IVOLI
’après Aristophane, Les Cris de Christina Mirjol. Travaille également avec
ernard Rozet pour La Ronde d’Amour d’Arthur Schnitzler, Les 400 coups de
Juin 2003
opéra, Les Rustres de Goldoni pour les Fêtes Nocturnes de Grignan et Panique
Téléphone à HP (Hélène Pierre) pour lui proposer de travailler sur le rire,
n coulisse de Mickaël Frayn. Elle joue sous la direction de Nicolas
le clown ?Ramond dans
abel ouest, est et centre de Jean Yves Picq ; d’André Fornier dans Dom Juan de
Septembre 2003
Molière et Un chapeau de paille d’Italie de Eugène Labiche. Première répétition. Nous discutons . Nous tombons d’accord sur le fait
que le clown est une figure de combat et une incarnation éminemment
christique.
le travaille aussi avec Jean Philippe Salério, Caroline Boisson, Sarkis
cheumlekdjian. Et expérimente la marionnette avec la Compagnie
des Zonzons
Février 2004
Première improvisation. Travaillons sur des postures du Christ. Sur le cinéma
uis avec Johanny Bert dans Histoires Post-it.
muet. Le suicide.
Juin 2004
Décidons de créer une figure qui aurait à voir avec les fous de Shakespeare
et les désespérés de Beckett. Prenons en compte la phrase de Beckett « il
n’y a rien de plus drôle que le malheur ».
Avril 2005
Décidons de travailler sur la tragédie du quotidien et d’en rire (jaune) : la
solitude, le régime, l’avortement, les femmes battues etc.
Décembre 2005
Improvisation sur le slam à partir de l’ancien testament. Recherchons des
faits divers sur les journaux. Faisons des essais sur des textes de Patrick
Kermann.
Juin 2006
Improvisations sur les petites annonces de Libé et sur les recettes de cuisine.
Impro sur le rire européen. Drôle mais pas convaincant. Discussion sur le
nez rouge.
Novembre 2006
Improvisation et recherche de postures à partir de Buster Keaton, Chaplin,
les Marx Brother. Impro sur le dopage. Tentative d’impro sur la pornographie, la prostitution à partir d’une phrase de Marcel Duchamp (« je suis
ovaire toute la nuit »).
Décembre 2006
Deux sources d’où jaillit le comique : le sexe et la criminalité (Mac Sennet).
Janvier 2007
Pour la fin, j’aimerais bien qu’Hélène termine avec une chemise rouge de
sang. Problèmes ?
Février 2007
Nous ne sommes pas loin du but. Question. Y a t’il du sens ? Réponse.
Rien n’est tenu d’avoir du sens, il suffit de mélanger des choses qui vont
ensemble (Cindy Shermann).
Mars 2007 Fini. C’est fini. Ca va finir.
Mars 2009 Reprise
GUY NAIGEON
METTEUR EN SCÈNE
Comédien sous la direction de Robert Gironès, Jean-Pierre Vincent, Bernard
Sobel, Daniel Girard, Chantal Morel, Bruno Boëglin, Sylvie Mongin-Algan,
Michel Raskine, Jean-Michel Rabeux...
De 1975 à 1978, il est comédien permanent et artiste associé au Théâtre
du 8ème dirigé par Robert Gironès où il crée et anime des ateliers tous
publics pour 200 participants.
De 1978 à 1982, il est professeur à l’Ecole Supérieure du Théâtre National
de Strasbourg dirigé par Jean-Pierre Vincent.
Depuis 1991, il fait partie du collectif de création théâtrale les Trois-Huit
où il a joué dans le «Livre de Christophe Colomb» de Paul Claudel, «Le
Songe d’une nuit d’été» de William Shakespeare, «Amour pour amour» de
William Congreve, «Le Parc» de Botho Strauss, «Le Jeu de l’amour et du
hasard» de Marivaux «Notre Cerisaie» de Techkhov. Il a mis en scène avec
Sylvie Mongin-Algan «Pardaillan» de Vincent Bady d’après Michel Zevaco,
«Lysistrata» d’après Aristophane, Kermann, Ritsos, Wittig, «Dix Phèdre».
HÉLÈNE PIERRE
COMÉDIENNE
De 1996 à 1998, Hélène Pierre suit le Compagnonnage mis en place par
Les Trois-Huit et Macocco-Lardenois et Cie. Depuis 1999, elle joue dans les
mises en scène de Sylvie Mongin-Algan: «Lysistrata» d’après Aristophane,
«Les Cris» de Christina Mirjol. Travaille également avec Bernard Rozet pour
«La Ronde d’Amour» d’Arthur Schnitzler, «Les 400 coups de l’opéra», «Les
Rustresde» Goldoni pour les «Fêtes Nocturnes de Grignan» et «Panique en
coulisse» de Mickaël Frayn. Elle joue sous la direction de Nicolas Ramond
dans «Babel ouest, est et centre» de Jean Yves Picq ; d’André Fornier
dans «Dom Juan» de Molière et «Un chapeau de paille d’Italie» de Eugène
Labiche. Elle travaille aussi avec Jean Philippe Salério, Caroline Boisson,
Sarkis Tcheumlekdjian. Et expérimente la marionnette avec la Compagnie
des Zonzons puis avec Johanny Bert dans «Histoires Post-it»...
JE SUIS TOUTE DÉCOUSUE
CRÉATION
DU 17 AU 21 MARS ET DU AU 25 AU 28 MARS
en présence d’Olivier Mouginot le 17 mars
Texte d’Olivier Mouginot
Mise en scène : Sylvie Mongin-Algan
Avec Juliette Fernet
Lumières : Yoann Tivoli
« Vivre c’est se regarder à perpétuité Elle cheveux et manteau mouillés,
dans les autres, imiter, et détruire. » casque de scooter à son bras,
Patrick Straram. dans le hall de cet immeuble où s’allume s’éteint
s’allume la lumière jaune d’une minuterie
Lui son absence son silence, juste un nom
près de la petite boîte muette dans le mur fendu
Elle, toute décousue, comme on dit d’un chien
qu’il s’est fait découdre par un sanglier ou un cerf,
elle face à la petite boîte muette
Elle veut parler à Gilles
Elle qui n’a pas de nom
Elle la décousue veut parler à celui qui
Expliquer que l’enfant qu’il
Perd le fil
Les mots c’est des vagues il faut plonger dedans
Renoue le fil
De la parole toute décousue arrive la vérité par petits bouts
Et dans les trous du texte résonne la voix de Médée
SMA
JE SUIS TOUTE DÉCOUSUE
PRÉSENTATION
Je suis toute décousue est le second texte d’Olivier Mouginot mis en
scène par Sylvie Mongin-Algan au NTH8. Très marqué par des individualités poétiques comme Michaux, Artaud, Calaferte, Brodsky,
Ivan Chtcheglov ou encore Annie Lebrun, l’auteur nous invite à une
nouvelle exploration théâtrale de la folie – de la souffrance. Dès
les premières rafales de mots déchirant le silence, l’auteur parvient
à concasser une langue simple, concrète, où la fulgurance procède
de l’hésitation. « La vérité toujours arrive par petits bouts ». Souvenirs, rêves, éclats du présent tissent cet étrange puzzle sensible dont
l’image à découvrir est elle-même une photographie déchirée...
Loin de vouloir donner une explication au crime qui se dessine,
Olivier Mouginot essaie plutôt d’en circonscrire la nature singulière,
notamment à travers le prisme de cet imaginaire en sursis, comme
menacé d’extinction. Le martèlement des prénoms – qui s’aimantent, s’agrègent pour nommer ensemble l’isolement, l’absence, la
disparition – participe également de cette fuite en avant, de cette
parole sous hypnose, celle du mensonge.
Lumière jaune d’un hall d’immeuble, grésillement de la minuterie. Une jeune femme. Ce frisson qui l’accompagne. Cheveux, manteau mouillés d’avoir marché sous la pluie, à cause
du scooter toujours en panne les jours où il faut pas. Elle a
traversé toute la ville pour venir parler à Gilles. Le premier
homme de sa vie et le père de David. À cette heure-ci David
il dort. « Il est si beau quand il dort. » Parler à Gilles, pas
longtemps. Gilles, ses copains, sa mécanique. Gilles, pas tout
à fait comme les autres, cette imagination rien qu’à lui. Gilles,
ses rêves, son livre d’images lointaines, son grand voyage
dans la tête. Gilles, si parfait dans sa bouche à elle. Elle ne
partira pas avant d’avoir tout dit à Gilles. « C’est quelque
chose que j’ai fait, toute seule comme une grande ». Quelque
chose qui fait peur aux mots. Tout dire à Gilles. Maintenant.
Demain il sera trop tard. Elle sera devenue cette héroïne de
fait divers.
O. M.
EXTRAIT
Je suis
Si contente Gilles
Tu
Bientôt nuit.
Hall d’immeuble.
Rangées de boites aux lettres, métalliques.
Échos des étages.
Minuterie.
Cheveux, manteau mouillés. À son bras casque de scooter.
Presse le bouton de la minuterie, grésillement de la minuterie.
La lumière jaune.
Tu serais pas descendu je
Je veux dire
J’ai eu si
Peur
À cause d’elle
Sa voix
Je veux dire, sa voix à elle
Parce que c’est elle
Elle Gilles qui a répondu
Oui
C’est elle qui a répondu
Parce que tu vis chez elle Gilles
« Je voudrais parler à Gilles » j’ai dit
Pas « je voudrais », « je veux parler à Gilles »
Encore ce droit
Vouloir te parler, le demander comme ça, un peu, je veux dire
(S’en moque.)
Qu’une petite boite
Petite voix
Dans un mur
J’ai attendu
Attendu Gilles que tu descendes
Le temps d’enfiler un pantalon
Tes lacets Gilles
Et lui dire « je reviens »
Elle aussi attend maintenant
Des pas, j’ai entendu des pas dans l’escalier, parce que l’ascenseur est en panne
Sa voix à elle qui m’a répondu et toi qui es descendu Gilles
« Sa voix »
(Corrige.)
La voix dans le mur, fendu le mur
Au moins pas d’histoires entre nous, je veux dire, entre elle et moi
« Parler à Gilles, pas longtemps »
OLIVIER MOUGINOT
AUTEUR
JULIETTE FERNET
COMÉDIENNE
Olivier Mouginot est né en 1980. Formé à l’École Nationale Supérieure des Arts
et Techniques du Théâtre (ENSATT) de Lyon, département d’écriture dramatique
dirigé par Enzo Cormann, il fait partie de la première promotion sortie en 2006.
Il voyage ensuite en Afrique centrale où il travaille comme coopérant au sein
du réseau culturel français. Outre son travail de soutien aux « cultures urbaines
», en particulier dans le domaine de la musique rap, il anime également une
troupe de jeunes comédiens à l’Institut Culturel d’Expression Française de Malabo
(Guinée-équatoriale). Il réside aujourd’hui en France où il écrit du théâtre, mais
aussi de la poésie et des récits. Ses premiers textes ont été lus, mis en espace
ou représentés à la Comédie de Valence, à la Comédie de Reims, au Nouveau
Théâtre du Huitième (NTH8) à Lyon, au Théâtre du Rond-point à Paris, à ANETH,
etc. Olivier Mouginot est également auteur-compositeur. Il anime régulièrement
des ateliers d’écriture chanson.
Juliette Fernet est née le 11 juillet 1982. Elle intègre ensuite la classe A3
(option théâtre) du Lycée Michelis d’Amiens. Là-bas, elle rencontre d’autres
jeunes créateurs avec lesquels elle monte de nombreux spectacles au sein de la
Compagnie Etamiin’.
BIBLIOGRAPHIE
Dans le cadre du compagnonnage-théâtre elle rencontre entre autres les metteurs
en scène suivants : Sylvie Mongin Algan, Guy Naigeon, Darek Skibinski, Joris
Mathieu, Françoise Maimone, Philippe Labaune, Giovanna d’Etorre, Jean-Paul
Delore, Géraldine Benichou, Claire Rengade, Claire Truche, Jean-Philippe Salerio,
Didier Bernard, Dominique Lardenois, le collectif nÖjd ... Elle travaille à sa
prochaine création (été 09) : «Grignotages» texte de Suzanne Guillemin.
Jeu
Création en avril 2006 au Nouveau Théâtre du Huitième (Lyon) dans une mise
en scène de Sylvie Mongin-Algan.
Toute cette neige
Création en juin 2007 à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du
Théâtre (ENSATT) dans une mise en scène de Simon Deletang.
Éditée aux Éditions Espaces 34 (juin 2007) dans le recueil Le monde me tue.
Lecture à ANETH en octobre 2008 par Jean-Francois Perrier et Jörn Cambreleng à
l’occasion de la parution du Carnet de lecture n°14.
Je suis toute décousue
Création en mars 2009 au Nouveau Théâtre du Huitième (Lyon) dans une mise
en scène de Sylvie Mongin-Algan.
Entre nous
Pas comme les autres
Elle entre à l’Université Jules Vernes d’Amiens en « Arts du spectacle » et obtient
son Master en 2008, écrivant un mémoire sur « Le conte de fée dans la pédagogie
théâtrale ». Parallèlement, elle rentre au Conservatoire de région sous la direction
de Michel Chiron et encadre de nombreux ateliers de théâtre pour enfants.
En 2008, elle intègre le G.E.I.Q. Théâtre Compagnonnage à Lyon, un dispositif
d’insertion professionnelle pour jeunes comédiens en alternance emploiformation.
SYLVIE MONGIN-ALGAN
METTEUSE EN SCÈNE
D’abord comédienne sous la direction de Robert Gironès, Roger Planchon,
Jean-Pierre Vincent, Bruno Boeglin... elle est assistante à la mise en scène
de Robert Gironès, de Louis Erlo avant de passer elle-même à la mise en
scène. Elle participe à la création du Lézard Dramatique à Lyon, et y met en
scène ses premiers spectacles avant de créer en 1987, sa propre compagnie et d’être en résidence au Théâtre de la Renaissance de 1988 à 1991.
«Le chien du jardinier» de Lope de Vega, «Le journal d’un vieux fou» de
Tanizaki, «La condition des soies» d’Annie Zakek, «Le chandelier» d’Alfred
de Musset, «Pardaillan» de Vincent Bady, d’après Michel Zevaco.
En 1991, la compagnie change de nom pour devenir «les trois-huit, compagnie de théâtre», collectif d’artistes constitué avec Vincent Bady, Anne de
Boissy, Valérie Leroux, Guy Naigeon et Gilles Pastor. Depuis Sylvie MonginAlgan a mis en scène «Le Livre de Christophe Colomb» de Paul Claudel,
«Le journal de Georges» de Vincent Bady, «Le Roi de la valse» d’Annie
Zadek, «Le songe d’une nuit d’été» de William Shakespeare, «Le Parc»
de Botho Strass, «Amour pour amour» de William Congreve, «Horace» de
Pierre Corneille, «Annaba» de Valérie Leroux et Michel Paulet, «Le jeu de
l’amour et du hasard» de Marivaux, «Caraïbes, théâtre marron» d’après R.
Confiant, E. Glissant, P. Chamoiseau, A. Césaire, «Les Incendiaires» de Vincent Bady, «Fuente Ovejuna» d’après Lope de Vega, «Le boxeur pacifique»
de Jean-Yves Picq, «Lysistrata» d’après Aristophane, «Thrène» de Patrick
Kermann.
A partir de 2003, les Trois-Huit sont missionnés à la création d’un nouveau
théâtre à Lyon : le NTH8 (Nouveau théâtre du 8e). Sylvie Mongin-Algan a
mis en scène depuis : «Notre Cerisaie» de Tchekhov, «Les Cris» de Christina Mirjol, «Dix Phèdre» (Euripide, Sénèque, Garnier, Racine, Gide, Ritsos,
Tsvetaeva, Enquist, Kane, Escalante, Durif), «Lambeaux» de Charles Juliet,
«Comme il vous plaira» de W. Shakespeare...
Partenaires de ses projets : Salle Gérard Philipe - Villeurbanne / scène nationale de Poitiers / Théâtre Les Ateliers à Lyon / Centre Léonard de Vinci à
Feyzin / Théâtre Les Célestins à Lyon / Meylan, Belfort, Bourgoin-Jallieu,
Thonon, Mâcon, Montélimar, Angoulême, Chartres, Montargis,Chalon sur
Saône, Oyonnax, Mulhouse, Wissembourg, Bischwiller, Colmar, Vesoul,
Blois, Poitiers, Bourg en Bresse, Festival en Othe et en Armance, / les
Nuits de saint Jean d’Angely, Privas, Strasbourg, La Rochelle, Angoulême,
Poitiers, Annecy, Chalon, Valence, Gap, Oyonnax, Aix les Bains, Elancourt,
Orléans, Niort, Combs la Ville, Conflans Ste Honorine, Bron / l’Auditorium
de Seynod, Théâtre de Roanne, Théâtre de Bourg en Bresse, Amphithéâtre
de Pont de Claix, centre culturel Théo Argence / Théâtre de Lyon, Grenoble, théâtre de la Croix-Rousse, les Estivales de Lyon, Givors, festival
d’Alba La Romaine, Rillieux-La-Pape, Royan, Bourg en Bresse, Beauvais,
ATAO d’Orléans, théâtre de Vénissieux, festival des Nuits de la Mayenne, La
Haye / Pays-Bas, Bourg en Bresse, Romans, Le Cargo / Scène nationale
de Grenoble, Subsistances, les Nuits de Fourvière, Festival du Pont du
Bonhomme, festival de Pierrefonds, Théâtre de Romans, ATP, Maison de
la poésie - Paris, et 60 théâtres pour la tournée de «Lambeaux.»
BOIRE
LECTURE SPECTACLE
DU 18 AU 21 MARS ET LE 28 MARS
En présence de Fabienne Swiatly le 21 mars
Texte de Fabienne Swiatly - Editions Ego comme x
Mise en jeu : Guy Naigeon
Avec Anne de Boissy.
«Père : Il dit que le Côtes du Rhône, c’est encore ce qu’il y a de mieux,
que ce n’est jamais décevant / Mère : Elle dit qu’elle peut s’arrêter
de boire quand elle veut / Frère : Il dit si t’étais pas ma soeur, je te
baiserais bien / Soeur : Elle dit que le jus d’orange la fait vomir / Je :
J’arrête de boire et me remets à fumer»
La lecture de BOIRE est une expérience physique (brève), une traversée. Fabienne Swiatly dit les souvenirs, décrit les situations, les mots
sont concrets, le sens est direct, «on y est», et dans le même temps,
on ne sait pas trop où on va, on est embarqué dans un flot, le corps
chahuté par des images, en apnée, ça avance, ça avance, tantôt on
s’accroche aux mots pour remonter le courant, tantôt on lâche prise
et on se laisse porter, on est pris de court par les sensations qui nous
envahissent, et d’un coup on est à la fin. Cul-sec.
Anne de Boissy
EXRAITS
LIEUX :
«Brasserie du Stade, le Grand Duc, la Marquise, la Cruche d’Or, la Walsheim,
Le Bar des Pêcheurs, les Roches Blanches, le Cabestan, le Corsaire, le Vertu
Bleu, aux Clochards Célestes, aux Glycines, au Bar des Capucins, au Six fesses, au Trois Culs, le Bistroy, le Monde, la Café desw Ecoles, Le Chantelerc,
Derrière la Barrière, le Capri, le Pont Rouge, le Mataf, Brasserie de l’Etoile,
le Saint Antoine, le Sévigné, Place de la Bastille, chez Hamed, chez Gérard,
au Chasseur, le Connecitk Café, Café de la Place, le Café du Marché, le Bar
Américain, Whisky Cassoulet Ping pong, le Tango de rue, le Brindezingue, les
Tables rabattues, l’Opéra Bouffe, l’Albion, le Fleury, le Moulin Joli, le bateau
Ivre, au Buffet de la gare, chez Yvan, chez Tijadi, chez Tarzan, chez Titi, chez
Albert, chez Santini, Café de la Mairie, la Chaise Longue, le Train Bleu, le Bar
des Chasseurs, la Passagère, la Soierie, la Boule à Soie, le Canut des Gônes, le
bar de la Tour Rose, le Pied dans l’Eau, le Syrius, la Passagère, le Café Lecture,
le Modern art café, au Bout du Monde, le Café des Voraces.»
Père :
Une fois par semaine, le samedi soir le plus souvent, il achète une bouteille
de côtes du Rhône qu’il boît en regardant la télé. il dit que le Côtes du Rhône»
c’est encore ce qu’il y a de mieux, que ce n’est jamais décevant. A la maison,
il est le seul à boire du vin rouge. Installé dans un fauteuil, il pose le verre et la
bouteille à ses pieds sur la moquette. Il boît rarement tout, sinon le lendemain
il est malade comme un chien. (...)
Mère :
Elle boit de la bière Kronenbourg en bouteille d’un litre, du rhum Négrita, de la
liqueur de noisette en bouteille de 30 cl et du vin cuit Vabé. En collectionnant
les bouchons on peut gagner une bouteille gratuite. elle dit ne pas pouvoir
s’endormir si elle ne boit pas. Elle dit qu’elle boit mais que personne ne l’a
jamais vue ivre. elle dit qu’elle peut arrêter de boire quand elle veut. elle dit
que l’essentiel est que personne ne la voit boire. Quand dans la journée, elle
m’envoie de toute urgence à l’épicerie acheter du pain ou du sucre, je sais
qu’elle a surtout besoin que je ramène de la bière. (...)
Frère :
Il rentre souvent ivre à la maison. Je me réveille au bruit de sa clé qui s’excite
dans la serrure de la pore, je me lève parfois pour lui ouvrir. Un jour il se chie
dessus et je dois tout nettoyer avant de le mettre au lit. Je n’ai rien dit à mes
parents. (...)
Sœur :
Le jour de mon mariage, derrière la mairie, elle ouvre le coffre de sa voiture,
récupère une bouteille de Pernod et bois à même la bouteille se croyant à
l’abri des regards. Après, son halène difficile à supporter. Elle dit que le Pernod
l’aide à digérer, que de toute façon personne ne l’a jamais vue saoule. Mes
amis me disent en souriant qu’elle a une sacré descente.
Je :
À 13 ans je bois ma première bière, une Kronenbourg en bouteille de verre
33 centilitres. Je bois au goulot comme cela se fait chez nous. Les verres,
c’est pour les invités. Je n’aime pas particulièrement le goût amer de la bière,
mais très vite je prends conscience de l’effet que cela produit dans mon corps.
Surtout dans ma tête. Pour la première fois, je ne m’ennuie pas en famille,
j’ai envie de rester avec eux, de parler avec eux. J’entre dans ma bulle. Je suis
en lien et l’ennui a disparu. Le même soir mon beau-frère me dit en souriant :
tiens t’as le droit de boire maintenant ? Ses yeux me sourient.
FABIENNE SWIATLY
Fabienne Swiatly : Je suis née en 1960 à Amnéville en Lorraine. Dans une
ville ouvrière. Je m’y suis beaucoup ennuyée, alors j’ai ouvert des livres. Au
hasard, sans idées préconçues, mais avec boulimie. J’avais faim. Puis il y a
eu l’écriture. Toujours. Tout le temps. L’écriture professionnelle. L’écriture littéraire. Des revues qui s’intéressent et des écrivains qui donnent confiance. Des
sites qui accueillent. J’écris. De toute façon, on ne se sépare pas de l’écriture.
Oui, voilà. L’écriture et la lecture tout le temps.
BIBLIOGRAPHIE :
ATELIERS D’ÉCRITURE :
Actuellement en résidence à la Maison de la Poésie de Cinquétral dans le
Haut Jura. Cinq mois pour écrire et animer des ateliers d’écriture sur le thème
Jusqu’où la ville ?
Quelques temps forts:
«Le tremblement du monde», ateliers tout public autour de l’œuvre de
Patrick Chamoiseau - en sa présence. Lecture publique et édition d’un recueil
(Maison des passages).
«Un jour sans», atelier avec une classe de BEP, SEPR de Lyon.
Écriture de la nouvelle (premier prix du concours Paragraphe).
«Écrire pour mieux dire», atelier avec des journalistes de la Radio Suisse
Romande.
«Strasbourg - Méditerranée», atelier avec des animateurs sociaux, lecture
publique pendant le festival Strasbourg-Méditerranée sur le thème de la
frontière.
«À deux voix», atelier d’écriture bilingue avec des classes allemandes à
Postdam et Berlin.
«Paroles de femmes», avec le centre social du Point du jour de Lyon
«L’entêté» rédaction d’un journal avec les malades de l’hôpital Henri Gabriel.
«L’échancrure de la nuit - écrire la nuit», atelier qui s’est déroulé en plusieurs
lieux : au Vent des routes (Genève), au Voyageur immobile (Béziers), à
Terres d’écritures (Grignan).
Littérature :
«Une femme Allemande» - La Fosse aux Ours, 2008
«Boire» - Egocommex, 2008 (réédition du texte publié par TerreNoire en
2007) - Le texte sera mis en scène et joué en mars 2009 par le Nouveau
Théâtre du 8ème
«Jusqu’où cette ville «- Publie.net, 2008
«Gagner sa vie» - La Fosse aux Ours, 2006
- Livre élu Talent Fnac.
- Prix Léo Ferré
- Prix du Conseil Général du Rhône
Stimmlos/Sans voix - Verlag im Wald, 2006
Ecrits collectifs :
«La Cendre des mots» - L’Harmattan, 2005
«Fantasme de femmes» - Édition Blanche, 2001
Essais :
«Les ateliers d’écriture au service du français» - CRDP, 2000
co-écrit avec Philippe Lecarme et Marie Mas
«Libres associations» - Desclée de Brouwer, 1999
co-écrit avec Bruno Rebelle,
recherche soutenue par la fondation Léopold Mayer
«Des miettes de chocolat dans le lait»- Alged, 1998
récits de vie de femmes internées à Lyon
Autre :
- Fabienne Swiatly - Résidence Saute-frontière 2009 - Jusqu’où cette ville 2
- Invitée par la Fondation Genshagen pour une résidence de deux mois à
Berlin en 2007
- Bénéficière d’une bourse régionale d’écriture en 2006
- Collaboratrice et rédactrice de la revue électronique Remue.net
- Rédactrice de la revue Notes
- Lecture à voix haute avec le groupe Abus de langage
Autres partenariat :
Musée de la Poste, Scène au balcon, Théâtre de la Croix-Rousse, Festival de
Manosque, Salon du livre de Paris, Fureur de lire Genève, Scène au Balcon...
ANNE DE BOISSY
De 1982 à 1985, elle suit une formation professionnelle à Grenoble avec
Abbès Faraoun, Ariel Garcia-Valdès, Michel Ferber, Yvon Chaix, Marc Betton, Jean-Paul Delore et Sylvie Mongin-Algan. Elle a ensuite travaillé avec
Jean-Vincent Brisa, Thierry Mennessier, Daniel Poutier, Françoise Coupat,
Alain d’Hayer, Jean-Michel Bruyère, Albert Simon, Nicolas Ramond, Philippe Labaune, Jean-Paul Lucet, Marc Lador, Laurent Vercelletto, et Sylvie
Mongin-Algan.
Depuis 1992, elle fait partie du collectif les Trois-Huit, elle joue dans : «Le
Songe d’une nuit d’été» de William Shakespeare, «Le Livre de Christophe
Colomb» de Paul Claudel, «Le Journal de Georges» de Vincent Bady, «Horace» de Pierre Corneille, «Amour pour Amour» de William Congreve, «Le
Jeu de l’amour et du hasard» de Marivaux, «Les Incendiaires» de Vincent
Bady «Le Boxeur pacifique» de Jean-Yves Picq, «Lysistrata» d’après Aristophane, mise en scène de Sylvie Mongin-Algan, «Les Cris» de Christina
Mirjol, «Notre Cerisaie» de Tchekhov. Depuis 2005, elle joue, «Lambeaux»
de Charles Juliet, spectacle en tournée en 06/07/08/09.
Avec d’autres équipes artistiques, elle a joué dans:
«La maladie de la chair» de Bernard Noël mis en scène par Marc Lador, elle
interprète les grands rôles du répertoire classique dans «Ondine» de Jean
Giraudoux, «Roméo et Juliette» de William Shakespeare, «Andromaque»
de Jean Racine mise en scène par Jean-Paul Lucet, Théâtre des Célestins
à Lyon, «Frontières ou les dos mouillés», «Heidi dans les villes», «Travail,
travaille !», «Les Astronautes F.M.R.», «La Petite Insomnie» (spectacle bilingue français/ Langue des Signes) mise en scène par Nicolas Ramond,
compagnie Les Transformateurs.
Elle est co-auteur de deux spectacles de Nicolas Ramond : «Heidi dans les
villes» et «Travail, travaille!»
Elle met en scène en 2002 «Tes désirs font désordre» qu’elle a co-écrit
avec Pascal Thivillon.
Depuis 2003, les trois-huit dirigent le Nouveau Théâtre du 8° à Lyon. Anne
de Boissy coordonne le projet artistique «théâtre et langue des signes française/LSF» avec les créations «Ligne Blanche», «Double moi»...
NTH8
LE THEATRE COMME
POÉTIQUE DE LA RELATION
Le théâtre qui s’invente en 08-09 au Nouveau Théâtre du 8e se décline comme une proposition collective, un vivier foisonnant de création, une histoire
en mouvement. Ici, tout au long des ouvertures au public, les artistes et les
projets se croisent, se branchent, se connectent, s’alimentent en idées, en
énergies, parfois en moyens, s’accompagnent ou se tiennent (en) compagnie,
cherchent, seuls et ensemble, des points de convergence et des lignes de fuite.
Comme dans une sorte de rhizome qui «n’a pas de commencement ni de fin
mais toujours un milieu, par lequel il pousse et déborde» Gilles Deleuze.
Une équipe, les Trois-Huit, se démultiplie en plusieurs projets de création, de
reprises et d’initiatives artistiques au théâtre, sur les territoires du 8e, de toute
l’agglomération, et au delà.
Un collectif de plasticiens associé, le groupe Moi, en plus d’une création propre,
participe à plusieurs projets et spectacles d’autres artistes et collectifs présents au
NTH8.
Des compagnies : le Théâtre du Grabuge, la compagnie Scènes, poursuivent ou reprennent le chemin commencé au NTH8 avec elles, lors de saisons
précédentes.
Des artistes et des techniciens se rassemblent autour du chantier de
création d’une seule : Emma Utgès, ou se retrouvent au centre de projets
conduits par d’autres : Hélène Pierre, Stéphane Naigeon, Germain Basset.
Des jeunes comédiens : les compagnons, innervent les projets de plusieurs
compagnies et fourbissent leurs actes futurs de création.
Plusieurs auteurs d’aujourd’hui : Fabienne Swiatly, Patrick Dubost, Olivier
Mouginot, ont leurs textes créés ou présentés au NTH8 et animent des ateliers
d’écriture en vue de mises en jeu conduites par autant de metteurs en scène.
Des groupes d’enfants, d’adolescents, d’adultes, suivent des ateliers et des
sessions de théâtre qui aboutissent à une présentation lors de «Nuits» de la
création, où travaux d’artistes professionnels croisent ceux d’amateurs, où la
chanson voisine avec le théâtre, la prise de parole et le débat interloquent les
gestes ou performances d’artistes...
Hors du théâtre, des partenaires : théâtres, lycées, collèges, universités,
associations locales d’insertion, hôpitaux, centres de jour, etc... participent à
l’irradiation dont le théâtre est un foyer rhizomique, et aux diverses mises à
feu dont il alimente les braises, ailleurs dans la ville. V. B.