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BORDERLINE 4 SEMAINES DE CRÉATION THÉÂTRALE DU 3 AU 28 MARS 2009 NICO/MEDEA/ICON - PHILIPPE VINCENT, ANNE FERRET, COMPAGNIE SCÈNES / HP CLOWN - GUY NAIGEON, HÉLÈNE PIERRE, LES TROIS-HUIT / JE SUIS TOUTE DÉCOUSUE - OLIVIER MOUGINOT, SYLVIE MONGINALGAN, JULIETTE FERNET, LES TROIS-HUIT/ BOIRE - FABIENNE SWIATLY, GUY NAIGEON, ANNE DE BOISSY, LES TROIS-HUIT NTH8 NOUVEAU THÉÂTRE DU 8e 22 RUE CDT PÉGOUT 69008 LYON 04 78 78 33 30 WWW.NTH8.COM [email protected] BORDERLINE 4 SEMAINES DE CRÉATION THÉÂTRALE DU 3 AU 28 MARS 2009 SEMAINE 1 mardi 3 mars 20h00 - Nico/Medea/Icon NTH8 NOUVEAU THÉÂTRE DU 8E 22 RUE CDT PÉGOUT 69008 LYON 04 78 78 33 30 WWW.NTH8.COM [email protected] CONTACT PRESSE MARIE-EMMANUELLE POURCHAIRE 04 78 78 33 30 [email protected] mercredi 4 mars 20h00 - Nico/Medea/Icon jeudi 5 mars 20h00 - Nico/Medea/Icon vendredi 6 mars 20h00 - Nico/Medea/Icon samedi 7 mars 17h00 - Taniko samedi 7 mars 20h00 - Nico/Medea/Icon SEMAINE 2 mardi 10 mars 20h00 - HP Clown mercredi 11 mars 20h00 - HP Clown jeudi 12 mars 20h00 - HP Clown vendredi 13 mars 20h00 - HP Clown samedi 14 mars 17h00 - HP Clown SEMAINE 3 mardi 17 mars 20h00 - Je suis toute décousue mercredi 18 mars 20h00 - Boire jeudi 19 mars 20h00 - Je suis toute décousue jeudi 19 mars 21h00 - Boire vendredi 20 mars 20h00 - Boire vendredi 20 mars 21h00 - Je suis toute décousue samedi 21 mars 17h00 - Je suis toute décousue samedi 21 mars 18h00 - Boire SEMAINE 4 mardi 24 mars 20h00 - HP Clown mercredi 25 mars 20h00 - Je suis toute décousue mercredi 25 mars 21h00 - HP Clown jeudi 26 mars 20h00 - HP Clown jeudi 26 mars 21h00 - Je suis toute décousue vendredi 27 mars 20h00 - Je suis toute décousue vendredi 27 mars 21h00 - HP Clown samedi 28 mars 17h00 - Boire samedi 28 mars 18h00 - Je suis toute décousue samedi 28 mars 20h00 - HP Clown BORDERLINE 4 SEMAINES DE CRÉATION THÉÂTRALE DU 3 AU 28 MARS 2009 Quatre univers de création, quatre histoires-limites où des femmes, personnages et artistes qui les interprètent, sont au centre, borderline. Littéralement une ligne de frontière : un espace spécifique, intermédiaire, une zone mouvante, un seuil instable... 4 semaines «Borderline»... où la vie peut tourner à l’ivresse : Boire... où les choses prennent un tour chaotique : Je suis toute décousue... où les images deviennent fantasmagoriques : Nico/Medea/Icon... où l’on peut rire d’histoires de malheur : HP Clown... «Borderline» pour dire quatre passages d’avant l’acte, et quatre femmes pas vraiment sages... NICO/MEDEA/ICON PHILIPPE VINCENT, ANNE FERRET, COMPAGNIE SCÈNES CRÉATION-OPÉRA ROCK HP CLOWN GUY NAIGEON, HÉLÈNE PIERRE, LES TROIS-HUIT REPRISE JE SUIS TOUTE DÉCOUSUE OLIVIER MOUGINOT, SYLVIE MONGIN-ALGAN, JULIETTE FERNET CRÉATION BOIRE FABIENNE SWIATLY, GUY NAIGEON, ANNE DE BOISSY LECTURE SPECTACLE NICO / MEDEA / ICON CRÉATION - OPÉRA ROCK DU 3 AU 7 MARS Coproduction : Scènes - théâtre - cinéma, Forum Freies theater / Düsseldorf (RFA) / Avec la participation de : Casa Musicale de Pigna (Corse), La Chartreuse de villeneuve LEZ Avignon, NTH8 (Lyon), Les Bernardines (Marseille), Centre Dramatique National de Besançon, Centre Dramatique National de Sartrouville, Théâtre Saint-Gervais (Genève), La Belle Voisine. Avec les textes de Heiner Müller, Nico, Lou Reed / Mise en scène : Philippe Vincent / Avec Anne Ferret : Jeu - chant / Bob Lipman : Guitares - harmonium - jeu / Pierre Grange : Guitare - violoncelle / Philippe Vincent : Jeu - basse - contrebasse / Dominique Lentin : Batterie / Vincent Delpeux, Bertrand Saugier (groupe MOI) : Vidéo / Direction musicale : Bob Lipman et Dominique Lentin / Costumes : Cathy Ray / Son : Jérôme Rio / Lumière : Hubert Arnaud / Répétitrice chant : Myriam Djemour. Biographie fantasmagorique de Nico : égérie d’Andy Warhol, inspiratrice du Velvet Underground, Nico fascina par sa beauté silencieuse autant les stars du rock que sont Lou Reed, Jackson Brown, que le cinéaste Philippe Garrel. Véritable mythe de la culture underground, elle connut une fin tragique, affirmant sa destinée légendaire. Nico-MedeaIcon n’est pas une oeuvre biographique sur/autour de Nico, c’est une confrontation, une mise en situation. Exploser l’idée même de biographie, c’est-à-dire la chercher dans une situation fantasmatique. Le Medeamaterial de Heiner Müller ne relate pas une histoire vécue par Nico, il apparaît plutôt comme un rêve, une possibilité qui n’a jamais eu lieu. Nico-Medea-Icon est un palimpseste de deux mythes l’un sur l’autre, Nico peinte sur Medeamaterial ou l’inverse... Philippe Vincent SOIRÉE SPÉCIALE samedi 7 MARS 17 H00 : TANIKO UN FILM DE PIERRE GRANGE ET PHILIPPE VINCENT Scénario : Pierre Grange En coproduction avec Virus Productions, et Sale Temps, Scènes, a réalisé en 2006-2007 un film d’environ une heure, à partir d’une pièce de théâtre No dont s’est inspiré Brecht pour écrire «Celui qui dit oui et celui qui dit non». 20h00 : NICO-MEDEA-ICON NICO-MEDEA-ICON La figure de Nico nous intrigue. Nico Icône, une femme que l’on ne connaît pas, que l’on aperçoit, un mythe. Son histoire, son visage, son attitude, son jeu de scène, attise la convoitise. Un matériau à posséder pour utiliser au théâtre. La lecture des différents textes de Nico, poésie, autobiographie : Cible Mouvante, ou autour de Nico comme le texte de Lester Bangs : Votre ombre a peur de vous : une tentative de ne pas avoir la trouille de Nico, m’ont conduit, consciemment/inconsciemment vers le Matériau-Médée de Heiner Müller. Pendant cette élaboration du projet les images n’ont cessé de se refléter l’une l’autre, de Nico à Médée, de Médée à Nico, un jeu de miroir ininterrompu. Ces deux matériaux se répondent autour de différentes facettes : Allemagne, femme, mère, époque, terrorisme, étrangère, enfant, détermination... COMMENT METTRE EN SCENE NICO ? COMMENT PARLER DE NICO ? QUI EST NICO ? MEDEE ? NICO ? Pour ne pas tomber dans une oeuvre biographique sur/autour de Nico, il faut la mettre en situation. Exploser l’idée même de biographie, c’est-àdire, la chercher dans une situation fictionnelle. La thématique de Médée ne relate pas une situation vécue par Nico. Elle apparaît plutôt comme un rêve, une possibilité qui n’a jamais eu lieu. Le texte de Müller Matériau Médée date de l’époque ou Nico, dégager du Velvet Underground entamait sa carrière solo avec les albums The Marble index, Dessert Shore ou encore The End. La poétique de ces oeuvres (Müller/Nico) communiquent par d’étranges chemins, elles racontent une époque, la fin des années 60 avec tous ces héros tragiques (Jimmy Hendricks, Jim Morrison, Brian Jones, Janis Joplin...) Drogue, sexe et rock donnaient à la mort un statut particulier. Le leitmotiv de beaucoup de ses textes (du rock et du blues en général) est un voyage, dans lequel on te dit incessamment qu’il faut que tu rentres chez toi : “Get back to where you once belonged“. Cet avertissement te rappelle sans cesse que c’est la mort qui t’attend au bout du chemin. Rock et Tragédie se rencontrent sur les terrains de la mort. Le texte de Müller a deux vertus particulières dans ce contexte. Il propulse Nico dans un espace-temps qui n’est pas sans nous rappeler des films comme la cicatrice intérieure de Philippe Garrel (1972). Un noman’s land (Rivage à l’abandon Dessert Shore) dans lequel la situation s’exprime en dehors d’un contexte psychologique. “Oui, il semble bien qu’à la trilogie sacrée Drugs, Sex & Rock and Roll, Une métaphore de la mort avant la mort. De plus, le texte, lui-même, son il faille ajouter le sang. Quand le rock devient une tragédie grecque...“ phrasé, son rythme, son vocabulaire, est matière pour le chant. Le texte Jean-Paul Bourre aurait pu s’appeler le chant de Médée (Médealieder) comme un autre texte de Müller porte un titre aussi évocateur : Medeaspiel. Le texte peut se jouer comme un lieder, comme un opéra rock. La situation ne nécessite pas de décor ni d’accessoires, Müller nous parle d’un peep show ou seul le corps parle. La composition musicale sera écrite par le musicien new-yorkais Bob Lipman et le français Dominique Lentin. Certaines parties seront directement inspirées des musiques de Nico et des arrangements de John Cale. METTRE EN SCENE LE ROCK Le rock : résurgence contemporaine de la tragédie grecque. La scénographie est calquée sur l’imagerie commune de la scène rock : batterie, amplificateur, guitare, micro, pied de micro et projection. Au milieu de cet état de fait, la situation tragique doit s’exprimer. La musique est, comme pour un concert rock omniprésente, elle est l’essence même du spectacle. Elle détermine le rythme, la tonalité, la couleur, le volume sonore, impose à la chanteuse d’utiliser son microphone. L’illusion scénique n’existe plus. Le texte nécessite le naturalisme de la scène, nous dit Müller dans la didascalie finale. MEDEASPIEL Le Matériau Médée de Müller a un côté très performance. Se venger de son mari en tuant sa nouvelle femme, puis assassiner ses enfants et présenter leurs corps inerte au père. Et tout cela en 40 minutes. La dramaturgie ne peut fonctionner sur une psychologie qui mènerait à cette situation. L‘énergie dégagée par un concert rock, menant jusqu’à l’épuisement, aussi bien des musiciens, chanteurs, que des spectateurs, doit fournir la situation : une sorte de cérémonie vaudoue, tentant d’exorciser le mal, de le faire sortir, de l’exploser au-dehors. MEDEE L’ETRANGERE Dans Anatomie Titus, Heiner Müller parle des Goths qui avaient appris à lire Ovide, l’histoire de Térée et Philomèle et l’avaient ensuite utilisée contre Lavinia, la fille de Titus, en la violant puis en lui coupant mains et langue, pour qu’elle ne puisse ni dire ni écrire qui lui avait fait cela. Les terroristes du 11 septembre avaient fait de même, en apprenant le pilotage des avions de ligne puis les retournant contre les deux tours. La langue est un élément important du spectacle. Médée est une étrangère, elle parle, peu ou mal la langue de son pays d’adoption. Nous avons choisi l’anglais et la traduction de Carl Weber comme langue principale du spectacle. Anne Ferret, la comédienne est française, mais l’utilisation de l’anglais, la langue du rock, comme terrain de compréhension oral, donnera à Médée un but, celui de maîtriser cette langue pour la retourner contre son mari. La traduction soit française, soit allemande du texte sera faite par des sur titrages. Ceux-la, seront directement inclus dans les projections du spectacle. NICOMÉDÉE Nico avait, elle-même, fait le premier schoot d’héroine à son fils Ari. Elle avait déclaré en 1985 : “Si je n’étais pas chanteuse, je serais certaineIl faut sortir de soi pour arriver à ses fins. “Et contre cette putain de vie ment morte, aujourd’hui. J’aurais fait partie de la bande à Baader. Je suis qui lui avait fait le cadeau empoisonné de la grâce absolue, Nico finira par plus ou moins du côté des hors-la-loi“. gagner, en s’éteignant parfaitement bousillée par la guerre, après avoir patiemment réduit sa beauté en bouillie. «Qu’as-tu fait de ton don ?», demandait la bible. «J’ai mis tout mon génie à le détruire», aurait répondu Nico, née Christa Päffgen, morte épuisée mais vengée.“ La tragédie grecque se jouait avec des masques. Le spectacle, comme un palimpseste, est une succession de masques qui se superposent les uns aux autres : de Médée à Nico, à l’actrice, à la chanteuse, à Nico. Un jeu de miroir incessant, jusqu’à se confondre puis se briser. HEINER MÜLLER À PROPOS DE MATÉRIAU-MÉDÉE Le texte nécessite le naturalisme de la scène. RIVAGE À L’ABANDON peut se jouer pendant que se déroule, par exemple, le programme d’un peepshow, MATÉRIAU-MÉDÉE au bord d’un lac près de Straussberg qui serait une piscine envasée à Beverly Hills ou une salle de bains d’une clinique psychiatrique. Tout comme Mauser présuppose une société de la transgression dans laquelle un condamné à mort peut faire en sorte que sa mort réelle, sur scène, devienne une expérience collective, de même PAYSAGE AVEC ARGONAUTES présuppose les catastrophes auxquelles travaille l’humanité actuelle. La contribution du théâtre pour les prévenir ne peut être que leur représentation. Le paysage pourrait être une étoile éteinte sur laquelle une équipe de secours d’un autre temps ou d’un autre espace entendrait une voix et découvrirait un mort. Comme dans tout paysage, le « je », dans cette partie du texte, est collectif. La simultanéité des trois parties du texte peut être représentée comme on veut. MEDEA HEINER MÜLLER Un lit descend des cintres et se pose debout. Deux femmes avec masques mortuaires apportent sur scène une jeune fille et l’installent dos au lit. Habillage de la mariée. On l’attache au lit avec la ceinture de la robe de mariée. Deux hommes avec masques mortuaires apportent le marié et le posent visage tourné vers la mariée. Il fait le poirier, marche sur les mains, fait la roue devant elle, etc. ; elle rit silencieusement. Il déchire la robe de mariée et prend place à côté de la mariée. Projection: accouplement. Avec les lambeaux de la robe de mariée les masques mortuaires hommes ligotent les mains et les masques mortuaires femmes les pieds de la mariée aux montants du lit. Le reste sert de bâillon. Pendant que l’homme, devant son public féminin, fait le poirier, marche sur les mains, fait la roue, etc., le ventre de la femme se gonfle jusqu’à ce qu’il éclate. Projection : accouchement. Les masques mortuaires femmes sortent un enfant du ventre de la femme, défont ses liens et lui mettent l’enfant dans les bras. Pendant ce temps les masques mortuaires hommes l’ont tellement couvert d’armes que l’homme ne peut plus se mouvoir qu’à quatre pattes. Projection : massacre. La femme ôte son visage, déchire l’enfant et jette les morceaux dans la direction de l’homme. Des cintres tombent sur l’homme ruines membres entrailles. Traduction de Jean Jourdheuil et Jean-François Peyret PHILIPPE VINCENT Après une formation à l’école de la Comédie de Saint-Etienne en 1984 et 1985, Philippe Vincent fonde la Compagnie Egregore. Après un compagnonnage de deux ans avec Christophe Feutrier et l’auteur Dragan Sélimovic, Philippe Vincent s’intéresse à l’oeuvre de l’auteur et dramaturge allemand Heiner Müller. Ce sera Quartett en 1987, créé au Festival d’Avignon, puis, en 1988 à la Comédie de St-Etienne la création de La Trilogie, une confrontation de trois textes : La grande imprécation devant les murs de la ville de Tankred Dorst, Rivage à l’abandon / Matériau médée / Paysage avec Argonautes de Heiner Müller et une reprise de Quartett. A partir de 1989, commence une collaboration avec l’auteur Michel Deux, et les tragiques Grecs (Oedipe à Colone de Sophocle et Les Sept contre Thèbes de Michel Deux d’après Eschyle). La Compagnie investit un ancien cinéma du centre ville de Saint-Etienne (La salle du jeu de l’Arc) et crée Les Sept contre Thèbes et Timon d’Athènes. Pendant cette période, les travaux avec les textes de Müller continuent, présentés le plus souvent sous forme de performances au bar Le Marienbad : Ich Scheiße auf die Ordnung der Welt, Mauser... En 2001, à l’invitation du Festival d’Avignon, Philippe Vincent met en scène la création française de Anatomie Titus Fall of Rome de Heiner Müller. Le spectacle est repris au Théâtre de Gennevilliers avec Waiting for Richard d’après Shakespeare. Le compagnonnage avec Heiner Müller s’achève en 2002 aux Subsistances de Lyon, par l’organisation de la Müller Factory, manifestation pluridisciplinaire théâtre / danse / musique / cinéma / rencontres / arts plastiques...avec la participation de nombreux invités : les metteurs en scène Jean Jourdheuil (Fr) et Irène Bonnaud (Fr), le peintre Mark Lammert (RFA), les auteurs Sophie Lannefranque (Fr) et Thomas Martin (RFA), la chorégraphe Wanda Golonka (RFA), le vidéaste Dominique Barbier (Fr)... De 2003 à 2006 L’Orestie, oeuvre composée de neuf parties, dont chacune est commandée à un artiste différent, auteur, metteur en scène, chorégraphe, plasticien. Trois parties sont réalisées : En 2003, à Pigna (Corse) avec un texte de l’auteur Thomas Martin et un groupe de chants polyphoniques Corse. En 2004, à Lyon et Marseille, avec Décadrage une chorégraphie de Florence Girardon et Dominique Uber et Oreste ou la mort indéfinie une poésie sonore de Patrick Dubost. Puis, en mai 2006 En 1993, rencontre avec le cinéaste Pierre Grange: premiers spectacles l’Orestie 4 et 5 fabriqué en collaboration avec le Nouveau Théâtre du Huiutilisant vidéo, et cinéma. Après la création de Excitation sur Mademoiselle tième, et la metteuse en scène Berlioise, Adeline Rosenstein. Ce spectacle Julie de Strindberg, la Compagnie Egrégore change de nom et devient la encore est en devenir... Compagnie Scènes. Elle entame une résidence au NEC de Saint- Priest-enJarez, puis au Théâtre de la Croix-Rousse. Cela permettra à Philippe Vincent En 2007 Il réalise un spectacle autour des élections présidentielles : Tout et à Scènes d’aboutir les travaux autour de l’OEuvre d’Heiner Müller, avec est au possible dans le meilleur des mondes mieux. En 2005 il crée au la création de Hamlet-Machine, Paysage sous surveillance, La Mission, mais Théâtre du Point du Jour, Patriotisme de Thomas Martin d’après l’oeuvre aussi L’affaire de la rue de Lourcine et Les Bonnes de Jean Genet, Waiting de Mishima. Allemagne / Communisme / Cinéma est une tétralogie en for Richard d’après Shakespeare, Fatzer et Homme pour Homme de Bertolt cours de réalisation : Trois des performances filmées sont achevées : MauBrecht. Nombre de ces créations ont été réalisées avec la Comédie de Saint- ser d’après Müller (16mm / N&B / 40mn / 1999) et Fatzer (35mm Etienne, et au Théâtre de la Croix Rousse. En 1999, durant une résidence / N&B / 100mn / 1999). Le Système Rudimentaire d’après August théâtrale et cinématographique au Théâtre de Vénissieux, la Compagnie or- Stramm (performance filmée, jouée et diffusée en direct sur internet dans ganise le Chantier Müller, avec la création de Quartett (avec la participation de multiples lieux (France / USA / RFA). Heimatstuck de Thomas Martin de neuf rappeurs de l’agglomération vénissiane), Germania 3, Ich Scheiße la dernière partie sera crée en 2008/2009. auf die Ordnung der Welt III (une performance en duo avec le musicien Louis Sclavis et Philippe Vincent). Cette même année, Philippe Vincent réalise deux films : Mauser d’après Müller, performance filmée avec les élèves de l’École de musique de Vénissieux, et Après tout c’est des choses qui arrivent, long métrage réalisé avec Pierre Grange, et dont le scénario fut écrit pendant les ateliers cinématographiques organisées par Scènes avec une quarantaine de vénissians. ANNE FERRET Comédienne 1985-1987 Ecole de la Comédie de SaintÉtienne. A travaillé avec Yves charreton, Olivier Rey, Josephine Carrabello, Philippe Faure, Florence Girardon, Dominique Uber, Alain Duclos, Louis Bonnet, François Béchaud, Daniel Benoin et Gilles Chabrier. Avec Philippe Vincent, depuis 1992 : Les Bonnes, La Tragédie de Io, Hamlet, Quartett, L’Affaire de la rue de Lourcine, Germania III, La Mission, Mauser, Richard III, Fatzer, Anatomie Titus Fall of Rome, Mon pays en pièce II, Homme pour Homme, Patriotisme, Rudimentaire, Une Orestie, Tout est au possible dans le meilieur des mondes mieux et sur le long métrage Après tout c’est des choses qui arrivent... Au cinéma, avec Pierre Grange dans En mai fais ce qu’il te plaît... BOB LIPMAN Musicien Travaille comme à New York de 1977 à 1995 dans différentes formations Jazz et Rock. 1995 première venue en France pour la mise en scène de Philippe Vincent Hamlet-Machine. Travaille depuis régulièrement avec lui : Germania III, Richard III, La Mission, Patriotisme, Le Système Rudimentaire. Travaile régulièrement avec Sophie Lannefranque, Laurent Féchuret, le Cirque Cahin Caha... PIERRE GRANGE Cinéaste, Musicien Auteur et réalisateur de “En mai, fais ce qu’il te plaît”, longmétrage de cinéma, produit par Marin Karmitz. Ce film a reçu le prix de la première oeuvre au festival de Troia (Portugal) et le Bayard du meilleur scénario au festival de Namur (Belgique). Il a été sélectionné, entre autres, aux festivals de Berlin, Montréal, Helsinki, Valladolid, San Jose, Washington, Philadelphie..., et le soutien critique de France Inter, Le Monde, Le Nouvel Observateur, Le Point, RFO, etc... Chef-opérateur de clip, de pub, et de courts et de long-métrages. Travaille depuis 15 ans avec Philippe Vincent comme chef opérateur, scénariste. DOMINIQUE LENTIN Batterie, percussions, compositeur et musicien Il participe à de nombreux concerts pour le groupe Dagon de 1970 à 1975 (vernissage Andy Warhol au Musée d’Art Moderne de Paris), pour le groupe Kool Gool avec le guitariste Pascal Brechet, pour le groupe Les I, le trio Zou, Les Galeries Brossard avec F. Basset et W. Gonzalez, Le Vaste Océan Trio Jazz avec B. Meillier et C. Cauvet. Pour le théâtre Le songe d’une nuit d’été, Sior Todero Brontolon ou le vieux tracassler, Saturne ou les métamorphoses avec Ankinéa Théâtre Haute Surveillance, Trilogie, Ici Apparitions avec le Théâtre de l’Incendie La Mission, Richard III avec Philippe Vincent Voisines, Miss Mona et les bébés avec Coeur d’Artichaut Affaires étrangères, m.e.s. Jean-Paul Delore Discographie sélective L’Empire des Sons (Musea) Ferdinand et les Philosophes (RecRec) Silhouette poétique (AMF à paraître) D. Lentin Takumi Fukushima (S.M.I). HEINER MÜLLER Figure emblématique de la scène théâtrale européenne de la seconde moitié du XXème siècle, Heiner Müller a construit son oeuvre dramatique sur les ruines de l’après-guerre. Son oeuvre, une vingtaine de pièces, utilise des restes, selon ses propres dires, des textes faits de plusieurs fragments écrits à des époques différentes, mais aussi des résidus d’histoire et des reliefs de sujet. Müller pose la question de l’homme confronté à la mort à travers des métaphores empruntées à la guerre, à l’érotisme et à la maladie. La chair et la viande sont les matières de l’homme et de l’histoire. Ecrite à l’Est, son oeuvre regarde l’Ouest : «Entre nous croît un mur, regarde ce qui croît sur ce mur». Car Müller vit «au coeur de l’abcès par où l’histoire toutes griffes dehors peut ressauter au visage de l’Europe». Berlinois de l’Est, il a toujours travaillé librement à l’Ouest, son oeuvre est bâtie sur cette dualité. Ses premiers textes comme L’homme qui casse les salaires (1956) ou La construction (1964) visent à une représentation critique des réalités économiques et sociales de l’Allemagne de l’Est, toute son écriture est largement traversée par l’histoire contemporaine et l’imaginaire de son pays. HP CLOWN REPRISE DU 10 AU 14 MARS ET DU 24 AU 28 MARS Mise en scène : Guy Naigeon Avec Hélène Pierre Lumières : Yoann Tivoli. L’univers n’est pas sérieux, on doit s’en moquer tranquillement : H.P Clown, des histoires de vie, des histoires de mort, des histoires de peur. Des histoires derrière lesquelles on peut deviner les fantômes de Shakespeare, de Beckett. H.P Clown, des histoires d’Hamour, d’Umour, des histoires de fous, de solitude, de jeunesse, de vieillesse, derrière lesquelles on peut retrouver les fantômes de Keaton, Chaplin, les frères Marx. H.P clown, des histoires de malheur, car «rien n’est plus drôle que le malheur» Samuel Beckett «On peut encore aller danser musette au cimetière et parler d’amour aux abattoirs, l’auteur comique garde ses chances». Céline Shakespeare Improvisation Fou Violence Théâtre Rire Désordre Clown Beckett Production Les Trois-Huit au Nouveau Théâtre du 8è / Lyo Anartiste Outrance Solitude H.P CLOWN GUY NAIGEON / HÉLÈNE PIERRE NEZ ROUGE NEZ NOIR H.P CLOWN Mise en scène G UY N AIGEON Avec H ÉLÈNE P IERRE Lumières Y OANN T IVOLI ’après Aristophane, Les Cris de Christina Mirjol. Travaille également avec ernard Rozet pour La Ronde d’Amour d’Arthur Schnitzler, Les 400 coups de Juin 2003 opéra, Les Rustres de Goldoni pour les Fêtes Nocturnes de Grignan et Panique Téléphone à HP (Hélène Pierre) pour lui proposer de travailler sur le rire, n coulisse de Mickaël Frayn. Elle joue sous la direction de Nicolas le clown ?Ramond dans abel ouest, est et centre de Jean Yves Picq ; d’André Fornier dans Dom Juan de Septembre 2003 Molière et Un chapeau de paille d’Italie de Eugène Labiche. Première répétition. Nous discutons . Nous tombons d’accord sur le fait que le clown est une figure de combat et une incarnation éminemment christique. le travaille aussi avec Jean Philippe Salério, Caroline Boisson, Sarkis cheumlekdjian. Et expérimente la marionnette avec la Compagnie des Zonzons Février 2004 Première improvisation. Travaillons sur des postures du Christ. Sur le cinéma uis avec Johanny Bert dans Histoires Post-it. muet. Le suicide. Juin 2004 Décidons de créer une figure qui aurait à voir avec les fous de Shakespeare et les désespérés de Beckett. Prenons en compte la phrase de Beckett « il n’y a rien de plus drôle que le malheur ». Avril 2005 Décidons de travailler sur la tragédie du quotidien et d’en rire (jaune) : la solitude, le régime, l’avortement, les femmes battues etc. Décembre 2005 Improvisation sur le slam à partir de l’ancien testament. Recherchons des faits divers sur les journaux. Faisons des essais sur des textes de Patrick Kermann. Juin 2006 Improvisations sur les petites annonces de Libé et sur les recettes de cuisine. Impro sur le rire européen. Drôle mais pas convaincant. Discussion sur le nez rouge. Novembre 2006 Improvisation et recherche de postures à partir de Buster Keaton, Chaplin, les Marx Brother. Impro sur le dopage. Tentative d’impro sur la pornographie, la prostitution à partir d’une phrase de Marcel Duchamp (« je suis ovaire toute la nuit »). Décembre 2006 Deux sources d’où jaillit le comique : le sexe et la criminalité (Mac Sennet). Janvier 2007 Pour la fin, j’aimerais bien qu’Hélène termine avec une chemise rouge de sang. Problèmes ? Février 2007 Nous ne sommes pas loin du but. Question. Y a t’il du sens ? Réponse. Rien n’est tenu d’avoir du sens, il suffit de mélanger des choses qui vont ensemble (Cindy Shermann). Mars 2007 Fini. C’est fini. Ca va finir. Mars 2009 Reprise GUY NAIGEON METTEUR EN SCÈNE Comédien sous la direction de Robert Gironès, Jean-Pierre Vincent, Bernard Sobel, Daniel Girard, Chantal Morel, Bruno Boëglin, Sylvie Mongin-Algan, Michel Raskine, Jean-Michel Rabeux... De 1975 à 1978, il est comédien permanent et artiste associé au Théâtre du 8ème dirigé par Robert Gironès où il crée et anime des ateliers tous publics pour 200 participants. De 1978 à 1982, il est professeur à l’Ecole Supérieure du Théâtre National de Strasbourg dirigé par Jean-Pierre Vincent. Depuis 1991, il fait partie du collectif de création théâtrale les Trois-Huit où il a joué dans le «Livre de Christophe Colomb» de Paul Claudel, «Le Songe d’une nuit d’été» de William Shakespeare, «Amour pour amour» de William Congreve, «Le Parc» de Botho Strauss, «Le Jeu de l’amour et du hasard» de Marivaux «Notre Cerisaie» de Techkhov. Il a mis en scène avec Sylvie Mongin-Algan «Pardaillan» de Vincent Bady d’après Michel Zevaco, «Lysistrata» d’après Aristophane, Kermann, Ritsos, Wittig, «Dix Phèdre». HÉLÈNE PIERRE COMÉDIENNE De 1996 à 1998, Hélène Pierre suit le Compagnonnage mis en place par Les Trois-Huit et Macocco-Lardenois et Cie. Depuis 1999, elle joue dans les mises en scène de Sylvie Mongin-Algan: «Lysistrata» d’après Aristophane, «Les Cris» de Christina Mirjol. Travaille également avec Bernard Rozet pour «La Ronde d’Amour» d’Arthur Schnitzler, «Les 400 coups de l’opéra», «Les Rustresde» Goldoni pour les «Fêtes Nocturnes de Grignan» et «Panique en coulisse» de Mickaël Frayn. Elle joue sous la direction de Nicolas Ramond dans «Babel ouest, est et centre» de Jean Yves Picq ; d’André Fornier dans «Dom Juan» de Molière et «Un chapeau de paille d’Italie» de Eugène Labiche. Elle travaille aussi avec Jean Philippe Salério, Caroline Boisson, Sarkis Tcheumlekdjian. Et expérimente la marionnette avec la Compagnie des Zonzons puis avec Johanny Bert dans «Histoires Post-it»... JE SUIS TOUTE DÉCOUSUE CRÉATION DU 17 AU 21 MARS ET DU AU 25 AU 28 MARS en présence d’Olivier Mouginot le 17 mars Texte d’Olivier Mouginot Mise en scène : Sylvie Mongin-Algan Avec Juliette Fernet Lumières : Yoann Tivoli « Vivre c’est se regarder à perpétuité Elle cheveux et manteau mouillés, dans les autres, imiter, et détruire. » casque de scooter à son bras, Patrick Straram. dans le hall de cet immeuble où s’allume s’éteint s’allume la lumière jaune d’une minuterie Lui son absence son silence, juste un nom près de la petite boîte muette dans le mur fendu Elle, toute décousue, comme on dit d’un chien qu’il s’est fait découdre par un sanglier ou un cerf, elle face à la petite boîte muette Elle veut parler à Gilles Elle qui n’a pas de nom Elle la décousue veut parler à celui qui Expliquer que l’enfant qu’il Perd le fil Les mots c’est des vagues il faut plonger dedans Renoue le fil De la parole toute décousue arrive la vérité par petits bouts Et dans les trous du texte résonne la voix de Médée SMA JE SUIS TOUTE DÉCOUSUE PRÉSENTATION Je suis toute décousue est le second texte d’Olivier Mouginot mis en scène par Sylvie Mongin-Algan au NTH8. Très marqué par des individualités poétiques comme Michaux, Artaud, Calaferte, Brodsky, Ivan Chtcheglov ou encore Annie Lebrun, l’auteur nous invite à une nouvelle exploration théâtrale de la folie – de la souffrance. Dès les premières rafales de mots déchirant le silence, l’auteur parvient à concasser une langue simple, concrète, où la fulgurance procède de l’hésitation. « La vérité toujours arrive par petits bouts ». Souvenirs, rêves, éclats du présent tissent cet étrange puzzle sensible dont l’image à découvrir est elle-même une photographie déchirée... Loin de vouloir donner une explication au crime qui se dessine, Olivier Mouginot essaie plutôt d’en circonscrire la nature singulière, notamment à travers le prisme de cet imaginaire en sursis, comme menacé d’extinction. Le martèlement des prénoms – qui s’aimantent, s’agrègent pour nommer ensemble l’isolement, l’absence, la disparition – participe également de cette fuite en avant, de cette parole sous hypnose, celle du mensonge. Lumière jaune d’un hall d’immeuble, grésillement de la minuterie. Une jeune femme. Ce frisson qui l’accompagne. Cheveux, manteau mouillés d’avoir marché sous la pluie, à cause du scooter toujours en panne les jours où il faut pas. Elle a traversé toute la ville pour venir parler à Gilles. Le premier homme de sa vie et le père de David. À cette heure-ci David il dort. « Il est si beau quand il dort. » Parler à Gilles, pas longtemps. Gilles, ses copains, sa mécanique. Gilles, pas tout à fait comme les autres, cette imagination rien qu’à lui. Gilles, ses rêves, son livre d’images lointaines, son grand voyage dans la tête. Gilles, si parfait dans sa bouche à elle. Elle ne partira pas avant d’avoir tout dit à Gilles. « C’est quelque chose que j’ai fait, toute seule comme une grande ». Quelque chose qui fait peur aux mots. Tout dire à Gilles. Maintenant. Demain il sera trop tard. Elle sera devenue cette héroïne de fait divers. O. M. EXTRAIT Je suis Si contente Gilles Tu Bientôt nuit. Hall d’immeuble. Rangées de boites aux lettres, métalliques. Échos des étages. Minuterie. Cheveux, manteau mouillés. À son bras casque de scooter. Presse le bouton de la minuterie, grésillement de la minuterie. La lumière jaune. Tu serais pas descendu je Je veux dire J’ai eu si Peur À cause d’elle Sa voix Je veux dire, sa voix à elle Parce que c’est elle Elle Gilles qui a répondu Oui C’est elle qui a répondu Parce que tu vis chez elle Gilles « Je voudrais parler à Gilles » j’ai dit Pas « je voudrais », « je veux parler à Gilles » Encore ce droit Vouloir te parler, le demander comme ça, un peu, je veux dire (S’en moque.) Qu’une petite boite Petite voix Dans un mur J’ai attendu Attendu Gilles que tu descendes Le temps d’enfiler un pantalon Tes lacets Gilles Et lui dire « je reviens » Elle aussi attend maintenant Des pas, j’ai entendu des pas dans l’escalier, parce que l’ascenseur est en panne Sa voix à elle qui m’a répondu et toi qui es descendu Gilles « Sa voix » (Corrige.) La voix dans le mur, fendu le mur Au moins pas d’histoires entre nous, je veux dire, entre elle et moi « Parler à Gilles, pas longtemps » OLIVIER MOUGINOT AUTEUR JULIETTE FERNET COMÉDIENNE Olivier Mouginot est né en 1980. Formé à l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT) de Lyon, département d’écriture dramatique dirigé par Enzo Cormann, il fait partie de la première promotion sortie en 2006. Il voyage ensuite en Afrique centrale où il travaille comme coopérant au sein du réseau culturel français. Outre son travail de soutien aux « cultures urbaines », en particulier dans le domaine de la musique rap, il anime également une troupe de jeunes comédiens à l’Institut Culturel d’Expression Française de Malabo (Guinée-équatoriale). Il réside aujourd’hui en France où il écrit du théâtre, mais aussi de la poésie et des récits. Ses premiers textes ont été lus, mis en espace ou représentés à la Comédie de Valence, à la Comédie de Reims, au Nouveau Théâtre du Huitième (NTH8) à Lyon, au Théâtre du Rond-point à Paris, à ANETH, etc. Olivier Mouginot est également auteur-compositeur. Il anime régulièrement des ateliers d’écriture chanson. Juliette Fernet est née le 11 juillet 1982. Elle intègre ensuite la classe A3 (option théâtre) du Lycée Michelis d’Amiens. Là-bas, elle rencontre d’autres jeunes créateurs avec lesquels elle monte de nombreux spectacles au sein de la Compagnie Etamiin’. BIBLIOGRAPHIE Dans le cadre du compagnonnage-théâtre elle rencontre entre autres les metteurs en scène suivants : Sylvie Mongin Algan, Guy Naigeon, Darek Skibinski, Joris Mathieu, Françoise Maimone, Philippe Labaune, Giovanna d’Etorre, Jean-Paul Delore, Géraldine Benichou, Claire Rengade, Claire Truche, Jean-Philippe Salerio, Didier Bernard, Dominique Lardenois, le collectif nÖjd ... Elle travaille à sa prochaine création (été 09) : «Grignotages» texte de Suzanne Guillemin. Jeu Création en avril 2006 au Nouveau Théâtre du Huitième (Lyon) dans une mise en scène de Sylvie Mongin-Algan. Toute cette neige Création en juin 2007 à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT) dans une mise en scène de Simon Deletang. Éditée aux Éditions Espaces 34 (juin 2007) dans le recueil Le monde me tue. Lecture à ANETH en octobre 2008 par Jean-Francois Perrier et Jörn Cambreleng à l’occasion de la parution du Carnet de lecture n°14. Je suis toute décousue Création en mars 2009 au Nouveau Théâtre du Huitième (Lyon) dans une mise en scène de Sylvie Mongin-Algan. Entre nous Pas comme les autres Elle entre à l’Université Jules Vernes d’Amiens en « Arts du spectacle » et obtient son Master en 2008, écrivant un mémoire sur « Le conte de fée dans la pédagogie théâtrale ». Parallèlement, elle rentre au Conservatoire de région sous la direction de Michel Chiron et encadre de nombreux ateliers de théâtre pour enfants. En 2008, elle intègre le G.E.I.Q. Théâtre Compagnonnage à Lyon, un dispositif d’insertion professionnelle pour jeunes comédiens en alternance emploiformation. SYLVIE MONGIN-ALGAN METTEUSE EN SCÈNE D’abord comédienne sous la direction de Robert Gironès, Roger Planchon, Jean-Pierre Vincent, Bruno Boeglin... elle est assistante à la mise en scène de Robert Gironès, de Louis Erlo avant de passer elle-même à la mise en scène. Elle participe à la création du Lézard Dramatique à Lyon, et y met en scène ses premiers spectacles avant de créer en 1987, sa propre compagnie et d’être en résidence au Théâtre de la Renaissance de 1988 à 1991. «Le chien du jardinier» de Lope de Vega, «Le journal d’un vieux fou» de Tanizaki, «La condition des soies» d’Annie Zakek, «Le chandelier» d’Alfred de Musset, «Pardaillan» de Vincent Bady, d’après Michel Zevaco. En 1991, la compagnie change de nom pour devenir «les trois-huit, compagnie de théâtre», collectif d’artistes constitué avec Vincent Bady, Anne de Boissy, Valérie Leroux, Guy Naigeon et Gilles Pastor. Depuis Sylvie MonginAlgan a mis en scène «Le Livre de Christophe Colomb» de Paul Claudel, «Le journal de Georges» de Vincent Bady, «Le Roi de la valse» d’Annie Zadek, «Le songe d’une nuit d’été» de William Shakespeare, «Le Parc» de Botho Strass, «Amour pour amour» de William Congreve, «Horace» de Pierre Corneille, «Annaba» de Valérie Leroux et Michel Paulet, «Le jeu de l’amour et du hasard» de Marivaux, «Caraïbes, théâtre marron» d’après R. Confiant, E. Glissant, P. Chamoiseau, A. Césaire, «Les Incendiaires» de Vincent Bady, «Fuente Ovejuna» d’après Lope de Vega, «Le boxeur pacifique» de Jean-Yves Picq, «Lysistrata» d’après Aristophane, «Thrène» de Patrick Kermann. A partir de 2003, les Trois-Huit sont missionnés à la création d’un nouveau théâtre à Lyon : le NTH8 (Nouveau théâtre du 8e). Sylvie Mongin-Algan a mis en scène depuis : «Notre Cerisaie» de Tchekhov, «Les Cris» de Christina Mirjol, «Dix Phèdre» (Euripide, Sénèque, Garnier, Racine, Gide, Ritsos, Tsvetaeva, Enquist, Kane, Escalante, Durif), «Lambeaux» de Charles Juliet, «Comme il vous plaira» de W. Shakespeare... Partenaires de ses projets : Salle Gérard Philipe - Villeurbanne / scène nationale de Poitiers / Théâtre Les Ateliers à Lyon / Centre Léonard de Vinci à Feyzin / Théâtre Les Célestins à Lyon / Meylan, Belfort, Bourgoin-Jallieu, Thonon, Mâcon, Montélimar, Angoulême, Chartres, Montargis,Chalon sur Saône, Oyonnax, Mulhouse, Wissembourg, Bischwiller, Colmar, Vesoul, Blois, Poitiers, Bourg en Bresse, Festival en Othe et en Armance, / les Nuits de saint Jean d’Angely, Privas, Strasbourg, La Rochelle, Angoulême, Poitiers, Annecy, Chalon, Valence, Gap, Oyonnax, Aix les Bains, Elancourt, Orléans, Niort, Combs la Ville, Conflans Ste Honorine, Bron / l’Auditorium de Seynod, Théâtre de Roanne, Théâtre de Bourg en Bresse, Amphithéâtre de Pont de Claix, centre culturel Théo Argence / Théâtre de Lyon, Grenoble, théâtre de la Croix-Rousse, les Estivales de Lyon, Givors, festival d’Alba La Romaine, Rillieux-La-Pape, Royan, Bourg en Bresse, Beauvais, ATAO d’Orléans, théâtre de Vénissieux, festival des Nuits de la Mayenne, La Haye / Pays-Bas, Bourg en Bresse, Romans, Le Cargo / Scène nationale de Grenoble, Subsistances, les Nuits de Fourvière, Festival du Pont du Bonhomme, festival de Pierrefonds, Théâtre de Romans, ATP, Maison de la poésie - Paris, et 60 théâtres pour la tournée de «Lambeaux.» BOIRE LECTURE SPECTACLE DU 18 AU 21 MARS ET LE 28 MARS En présence de Fabienne Swiatly le 21 mars Texte de Fabienne Swiatly - Editions Ego comme x Mise en jeu : Guy Naigeon Avec Anne de Boissy. «Père : Il dit que le Côtes du Rhône, c’est encore ce qu’il y a de mieux, que ce n’est jamais décevant / Mère : Elle dit qu’elle peut s’arrêter de boire quand elle veut / Frère : Il dit si t’étais pas ma soeur, je te baiserais bien / Soeur : Elle dit que le jus d’orange la fait vomir / Je : J’arrête de boire et me remets à fumer» La lecture de BOIRE est une expérience physique (brève), une traversée. Fabienne Swiatly dit les souvenirs, décrit les situations, les mots sont concrets, le sens est direct, «on y est», et dans le même temps, on ne sait pas trop où on va, on est embarqué dans un flot, le corps chahuté par des images, en apnée, ça avance, ça avance, tantôt on s’accroche aux mots pour remonter le courant, tantôt on lâche prise et on se laisse porter, on est pris de court par les sensations qui nous envahissent, et d’un coup on est à la fin. Cul-sec. Anne de Boissy EXRAITS LIEUX : «Brasserie du Stade, le Grand Duc, la Marquise, la Cruche d’Or, la Walsheim, Le Bar des Pêcheurs, les Roches Blanches, le Cabestan, le Corsaire, le Vertu Bleu, aux Clochards Célestes, aux Glycines, au Bar des Capucins, au Six fesses, au Trois Culs, le Bistroy, le Monde, la Café desw Ecoles, Le Chantelerc, Derrière la Barrière, le Capri, le Pont Rouge, le Mataf, Brasserie de l’Etoile, le Saint Antoine, le Sévigné, Place de la Bastille, chez Hamed, chez Gérard, au Chasseur, le Connecitk Café, Café de la Place, le Café du Marché, le Bar Américain, Whisky Cassoulet Ping pong, le Tango de rue, le Brindezingue, les Tables rabattues, l’Opéra Bouffe, l’Albion, le Fleury, le Moulin Joli, le bateau Ivre, au Buffet de la gare, chez Yvan, chez Tijadi, chez Tarzan, chez Titi, chez Albert, chez Santini, Café de la Mairie, la Chaise Longue, le Train Bleu, le Bar des Chasseurs, la Passagère, la Soierie, la Boule à Soie, le Canut des Gônes, le bar de la Tour Rose, le Pied dans l’Eau, le Syrius, la Passagère, le Café Lecture, le Modern art café, au Bout du Monde, le Café des Voraces.» Père : Une fois par semaine, le samedi soir le plus souvent, il achète une bouteille de côtes du Rhône qu’il boît en regardant la télé. il dit que le Côtes du Rhône» c’est encore ce qu’il y a de mieux, que ce n’est jamais décevant. A la maison, il est le seul à boire du vin rouge. Installé dans un fauteuil, il pose le verre et la bouteille à ses pieds sur la moquette. Il boît rarement tout, sinon le lendemain il est malade comme un chien. (...) Mère : Elle boit de la bière Kronenbourg en bouteille d’un litre, du rhum Négrita, de la liqueur de noisette en bouteille de 30 cl et du vin cuit Vabé. En collectionnant les bouchons on peut gagner une bouteille gratuite. elle dit ne pas pouvoir s’endormir si elle ne boit pas. Elle dit qu’elle boit mais que personne ne l’a jamais vue ivre. elle dit qu’elle peut arrêter de boire quand elle veut. elle dit que l’essentiel est que personne ne la voit boire. Quand dans la journée, elle m’envoie de toute urgence à l’épicerie acheter du pain ou du sucre, je sais qu’elle a surtout besoin que je ramène de la bière. (...) Frère : Il rentre souvent ivre à la maison. Je me réveille au bruit de sa clé qui s’excite dans la serrure de la pore, je me lève parfois pour lui ouvrir. Un jour il se chie dessus et je dois tout nettoyer avant de le mettre au lit. Je n’ai rien dit à mes parents. (...) Sœur : Le jour de mon mariage, derrière la mairie, elle ouvre le coffre de sa voiture, récupère une bouteille de Pernod et bois à même la bouteille se croyant à l’abri des regards. Après, son halène difficile à supporter. Elle dit que le Pernod l’aide à digérer, que de toute façon personne ne l’a jamais vue saoule. Mes amis me disent en souriant qu’elle a une sacré descente. Je : À 13 ans je bois ma première bière, une Kronenbourg en bouteille de verre 33 centilitres. Je bois au goulot comme cela se fait chez nous. Les verres, c’est pour les invités. Je n’aime pas particulièrement le goût amer de la bière, mais très vite je prends conscience de l’effet que cela produit dans mon corps. Surtout dans ma tête. Pour la première fois, je ne m’ennuie pas en famille, j’ai envie de rester avec eux, de parler avec eux. J’entre dans ma bulle. Je suis en lien et l’ennui a disparu. Le même soir mon beau-frère me dit en souriant : tiens t’as le droit de boire maintenant ? Ses yeux me sourient. FABIENNE SWIATLY Fabienne Swiatly : Je suis née en 1960 à Amnéville en Lorraine. Dans une ville ouvrière. Je m’y suis beaucoup ennuyée, alors j’ai ouvert des livres. Au hasard, sans idées préconçues, mais avec boulimie. J’avais faim. Puis il y a eu l’écriture. Toujours. Tout le temps. L’écriture professionnelle. L’écriture littéraire. Des revues qui s’intéressent et des écrivains qui donnent confiance. Des sites qui accueillent. J’écris. De toute façon, on ne se sépare pas de l’écriture. Oui, voilà. L’écriture et la lecture tout le temps. BIBLIOGRAPHIE : ATELIERS D’ÉCRITURE : Actuellement en résidence à la Maison de la Poésie de Cinquétral dans le Haut Jura. Cinq mois pour écrire et animer des ateliers d’écriture sur le thème Jusqu’où la ville ? Quelques temps forts: «Le tremblement du monde», ateliers tout public autour de l’œuvre de Patrick Chamoiseau - en sa présence. Lecture publique et édition d’un recueil (Maison des passages). «Un jour sans», atelier avec une classe de BEP, SEPR de Lyon. Écriture de la nouvelle (premier prix du concours Paragraphe). «Écrire pour mieux dire», atelier avec des journalistes de la Radio Suisse Romande. «Strasbourg - Méditerranée», atelier avec des animateurs sociaux, lecture publique pendant le festival Strasbourg-Méditerranée sur le thème de la frontière. «À deux voix», atelier d’écriture bilingue avec des classes allemandes à Postdam et Berlin. «Paroles de femmes», avec le centre social du Point du jour de Lyon «L’entêté» rédaction d’un journal avec les malades de l’hôpital Henri Gabriel. «L’échancrure de la nuit - écrire la nuit», atelier qui s’est déroulé en plusieurs lieux : au Vent des routes (Genève), au Voyageur immobile (Béziers), à Terres d’écritures (Grignan). Littérature : «Une femme Allemande» - La Fosse aux Ours, 2008 «Boire» - Egocommex, 2008 (réédition du texte publié par TerreNoire en 2007) - Le texte sera mis en scène et joué en mars 2009 par le Nouveau Théâtre du 8ème «Jusqu’où cette ville «- Publie.net, 2008 «Gagner sa vie» - La Fosse aux Ours, 2006 - Livre élu Talent Fnac. - Prix Léo Ferré - Prix du Conseil Général du Rhône Stimmlos/Sans voix - Verlag im Wald, 2006 Ecrits collectifs : «La Cendre des mots» - L’Harmattan, 2005 «Fantasme de femmes» - Édition Blanche, 2001 Essais : «Les ateliers d’écriture au service du français» - CRDP, 2000 co-écrit avec Philippe Lecarme et Marie Mas «Libres associations» - Desclée de Brouwer, 1999 co-écrit avec Bruno Rebelle, recherche soutenue par la fondation Léopold Mayer «Des miettes de chocolat dans le lait»- Alged, 1998 récits de vie de femmes internées à Lyon Autre : - Fabienne Swiatly - Résidence Saute-frontière 2009 - Jusqu’où cette ville 2 - Invitée par la Fondation Genshagen pour une résidence de deux mois à Berlin en 2007 - Bénéficière d’une bourse régionale d’écriture en 2006 - Collaboratrice et rédactrice de la revue électronique Remue.net - Rédactrice de la revue Notes - Lecture à voix haute avec le groupe Abus de langage Autres partenariat : Musée de la Poste, Scène au balcon, Théâtre de la Croix-Rousse, Festival de Manosque, Salon du livre de Paris, Fureur de lire Genève, Scène au Balcon... ANNE DE BOISSY De 1982 à 1985, elle suit une formation professionnelle à Grenoble avec Abbès Faraoun, Ariel Garcia-Valdès, Michel Ferber, Yvon Chaix, Marc Betton, Jean-Paul Delore et Sylvie Mongin-Algan. Elle a ensuite travaillé avec Jean-Vincent Brisa, Thierry Mennessier, Daniel Poutier, Françoise Coupat, Alain d’Hayer, Jean-Michel Bruyère, Albert Simon, Nicolas Ramond, Philippe Labaune, Jean-Paul Lucet, Marc Lador, Laurent Vercelletto, et Sylvie Mongin-Algan. Depuis 1992, elle fait partie du collectif les Trois-Huit, elle joue dans : «Le Songe d’une nuit d’été» de William Shakespeare, «Le Livre de Christophe Colomb» de Paul Claudel, «Le Journal de Georges» de Vincent Bady, «Horace» de Pierre Corneille, «Amour pour Amour» de William Congreve, «Le Jeu de l’amour et du hasard» de Marivaux, «Les Incendiaires» de Vincent Bady «Le Boxeur pacifique» de Jean-Yves Picq, «Lysistrata» d’après Aristophane, mise en scène de Sylvie Mongin-Algan, «Les Cris» de Christina Mirjol, «Notre Cerisaie» de Tchekhov. Depuis 2005, elle joue, «Lambeaux» de Charles Juliet, spectacle en tournée en 06/07/08/09. Avec d’autres équipes artistiques, elle a joué dans: «La maladie de la chair» de Bernard Noël mis en scène par Marc Lador, elle interprète les grands rôles du répertoire classique dans «Ondine» de Jean Giraudoux, «Roméo et Juliette» de William Shakespeare, «Andromaque» de Jean Racine mise en scène par Jean-Paul Lucet, Théâtre des Célestins à Lyon, «Frontières ou les dos mouillés», «Heidi dans les villes», «Travail, travaille !», «Les Astronautes F.M.R.», «La Petite Insomnie» (spectacle bilingue français/ Langue des Signes) mise en scène par Nicolas Ramond, compagnie Les Transformateurs. Elle est co-auteur de deux spectacles de Nicolas Ramond : «Heidi dans les villes» et «Travail, travaille!» Elle met en scène en 2002 «Tes désirs font désordre» qu’elle a co-écrit avec Pascal Thivillon. Depuis 2003, les trois-huit dirigent le Nouveau Théâtre du 8° à Lyon. Anne de Boissy coordonne le projet artistique «théâtre et langue des signes française/LSF» avec les créations «Ligne Blanche», «Double moi»... NTH8 LE THEATRE COMME POÉTIQUE DE LA RELATION Le théâtre qui s’invente en 08-09 au Nouveau Théâtre du 8e se décline comme une proposition collective, un vivier foisonnant de création, une histoire en mouvement. Ici, tout au long des ouvertures au public, les artistes et les projets se croisent, se branchent, se connectent, s’alimentent en idées, en énergies, parfois en moyens, s’accompagnent ou se tiennent (en) compagnie, cherchent, seuls et ensemble, des points de convergence et des lignes de fuite. Comme dans une sorte de rhizome qui «n’a pas de commencement ni de fin mais toujours un milieu, par lequel il pousse et déborde» Gilles Deleuze. Une équipe, les Trois-Huit, se démultiplie en plusieurs projets de création, de reprises et d’initiatives artistiques au théâtre, sur les territoires du 8e, de toute l’agglomération, et au delà. Un collectif de plasticiens associé, le groupe Moi, en plus d’une création propre, participe à plusieurs projets et spectacles d’autres artistes et collectifs présents au NTH8. Des compagnies : le Théâtre du Grabuge, la compagnie Scènes, poursuivent ou reprennent le chemin commencé au NTH8 avec elles, lors de saisons précédentes. Des artistes et des techniciens se rassemblent autour du chantier de création d’une seule : Emma Utgès, ou se retrouvent au centre de projets conduits par d’autres : Hélène Pierre, Stéphane Naigeon, Germain Basset. Des jeunes comédiens : les compagnons, innervent les projets de plusieurs compagnies et fourbissent leurs actes futurs de création. Plusieurs auteurs d’aujourd’hui : Fabienne Swiatly, Patrick Dubost, Olivier Mouginot, ont leurs textes créés ou présentés au NTH8 et animent des ateliers d’écriture en vue de mises en jeu conduites par autant de metteurs en scène. Des groupes d’enfants, d’adolescents, d’adultes, suivent des ateliers et des sessions de théâtre qui aboutissent à une présentation lors de «Nuits» de la création, où travaux d’artistes professionnels croisent ceux d’amateurs, où la chanson voisine avec le théâtre, la prise de parole et le débat interloquent les gestes ou performances d’artistes... Hors du théâtre, des partenaires : théâtres, lycées, collèges, universités, associations locales d’insertion, hôpitaux, centres de jour, etc... participent à l’irradiation dont le théâtre est un foyer rhizomique, et aux diverses mises à feu dont il alimente les braises, ailleurs dans la ville. V. B.