81.4 ko - La France au Portugal

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25 au 31 octobre 2012
PRESSE ECRITE PORTUGAISE
Le focus hebdomadaire n’est pas une revue de presse exhaustive, mais une sélection ponctuelle, sous forme
de résumés synthétiques, de deux ou trois sujets de l’actualité (politique, économique, sociale ou culturelle)
développés par les principaux titres de la presse écrite portugaise, et non traités par l’ambassade par ailleurs
I – Les délogés de la crise : Face à 765 demandes de logement l’été dernier, la mairie (de
Lisbonne) craint le retour des baraquements (Diário de Notícias, 25 octobre) ; Caritas reçoit
quotidiennement, à elle seule, 38 demandes d’aides pour un toit (Diário de Notícias, 28
octobre) ; Les familles sont de plus en plus nombreuses à faire des demandes de logement aux
mairies ; Quatre personnes dans une chambre ; Le drame de ne pas avoir une maison où
habiter (Público, 29 octobre)
La précarisation du logement des classes moyennes en période de crise a fait les manchettes de la
presse. Le nombre de personnes perdant leur toit, par incapacité à payer les loyers ou suite à saisie
bancaire dans le cadre d’un processus judiciaire, évolue à la hausse au Portugal. Pour l’année 2012,
les banques ont saisi plus de 12 000 habitations. Une étude du Público portant sur 13 villes fait état
d’une augmentation des demandes de logements sociaux entre 2011 et 2012, avec un nombre
important de familles en liste d’attente (3000 à Lisbonne). Les données les plus récentes pour
l’ensemble du territoire sont celle de l’Institut national de statistiques, selon lesquelles 42 000
demandes avaient été formulées pour 4000 logements disponibles en 2011, chiffres qui étaient
respectivement de 39 000 et 4500 en 2009. Les familles ont parfois recours à des solutions
alternatives, allant loger chez des proches où elles se retrouvent souvent à occuper une pièce unique,
ou faisant appel aux institutions de solidarité sociale - généralement en dernier recours.
Le DN du 28 octobre dresse un tableau du Portugal sur la base des demandes d’aide adressées aux
institutions de charité dans les villes principales. Il rapporte une nette augmentation des demandes
des classes moyennes, entre 30 et 50 ans et avec familles, pour un secours alimentaire dans un
premier temps puis pour un toit. Caritas reçoit quotidiennement 38 demandes d’aide liées à
l’habitation.
Le DN du 25 octobre fait un point sur la situation à Lisbonne, dont la mairie a accepté 765 demandes
de logements entre les mois de juin et août 2012, soit 43% des demandes entre le 30 décembre 2009
et le 30 mars 2012. La conseillère municipale Helena Roseta, en charge des questions liées à
l’habitation, a annoncé craindre la résurgence de baraquements dans la capitale, proposant la création
d’un groupe de travail ad hoc. L’opposition a relativisé ces affirmations, ainsi que les présidents des
districts concernés qui ont démenti tout lien direct entre la situation de certains de leurs résidents et la
crise. De la même manière, les occupants des cabanes des potagers de Lisbonne et d’une partie des
sans-abris ont des problèmes étrangers à la situation économique du Portugal. Mais l’ensemble du
pays n’en reste pas moins marqué par un nombre croissant de familles qui, délogées par les effets de
la crise, s’orientent vers des solutions de logement alternatives très précaires.
II - Grèves dans le secteur portuaire : Dockers et exportateurs : les deux facettes d’une grève ;
Plus d’emploi mais avec des salaires plus bas (Diário de Notícias, 29 octobre) ; Les opérateurs
des ports et les dockers parviennent à un accord qui protège les exportations (Diário
Económico, 30 octobre)
La grève des travailleurs des ports du Centre et du Sud du Portugal se poursuit depuis la fin du mois
d’août. Elle devrait se prolonger au moins jusqu’au 7 novembre. Les dockers s’opposent à une
proposition de loi altérant le régime juridique du travail portuaire, approuvée en Conseil des
ministres le 20 septembre, et actuellement en discussion à l’Assemblée de la République. Pour le
gouvernement, il s’agit d’harmoniser les régimes des différents ports avec les altérations au Code du
travail.
Selon les dockers, cette libéralisation de la main d’œuvre vise à les « remplacer par des travailleurs
non qualifiés et précaires ». Le ministre de l’Economie et de l’Emploi Alvaro Santos Pereira a admis
que les altérations prévues permettraient de réduire de 25% à 30% les coûts (de travail) des ports.
Dans un contexte social tendu, où le patronat fait valoir le niveau des salaires des dockers, et les
syndicats le relativisent, l’UGT, seconde centrale syndicale du pays, est parvenue à un accord avec le
gouvernement. Mais les syndicats affiliés à la CGTP, première centrale syndicale, continuent à
paralyser les services des ports de Lisbonne, Figueira da Foz, Setúbal, Aveiro et Caniçal (Madère),
ainsi qu’un terminal du port de Sines. Seuls les ports de Leixões et Viana de Castelo fonctionnent
normalement.
Les entreprises exportatrices, de même que les transporteurs, ont été fortement lésés. Pour le seul port
de Lisbonne, les préjudices de la grève s’élèvent déjà à 1,5 millions d’euros selon le président de
l’Association commerciale de Lisbonne. En 2011, 1934 navires marchands ont accosté à Lisbonne,
soit cinq par jour, chiffre que la grève a diminué d’un navire quotidien. Les exportateurs de poires,
notamment, se plaignent d’une baisse des recettes d’un million d’euros par semaine. L’entreprise
Autoeuropa, l’un des plus grands exportateurs nationaux, a vu 5000 de ses véhicules immobilisés
dans les ports. Les producteurs de bière (dont 35% de la production est exportée, et qui pourraient
avoir subi un préjudice potentiel de 10 millions d’euros à la fin de l’année selon un article du Público
du 18 octobre), mais aussi de ciment et de pâte à papier, ont opté pour un détour par le port de
Leixões, qui a vu ses mouvements augmenter de 30% malgré le surcoût induit
Un accord a pu être signé, difficilement, le 26 octobre, élargissant le service minimum établi depuis
2004 pour le secteur portuaire. Applicable à partir du 31 octobre, le nouveau service minimum
préservera les exportations, vitales à la récupération économique du pays, ainsi que les navires
ravitaillant Madère et des Açores.
III – La diplomatie économique du ministre Paulo Portas : Les nouveaux diplomates vont
devoir faire des stages en entreprises (supplément Dinheiro Vivo du Diário de Notícias, 27
octobre)
Le ministre des Affaires étrangères Paulo Portas, chef du second parti de la coalition, a souhaité
centrer l’interview qu’il a accordée au DN sur les questions de diplomatie économique. Il a d’abord
évoqué la « victoire diplomatique » que représente le recul du Brésil sur des mesures qui auraient
entravé les exportations de vins portugais, rappelant au passage le poids des exportations d’huile
portugaise au Brésil, qui avaient aussi été mises en péril. Les exportations représentent aujourd’hui
37% du PIB Portugal. M. Portas souligne aussi l’importance du soutien à la compétitivité des
entreprises : « face à la situation d’assistance financière dans laquelle se trouve le Portugal, tout ce
qui pourra être fait pour promouvoir la compétitivité de (l’économie portugaise) au plan fiscal sera
bienvenu ». L’agenda du ministre pour 2013 prévoit déjà deux missions d’entreprises au Japon et une
en Corée du Sud, sachant que les priorités portugaises englobent, plus largement, l’Afrique,
l’Amérique latine, l’Asie, les pays du Golf et le Maghreb. Après avoir évoqué les craintes du Portugal
quant au nivellement des aides aux agriculteurs dans le cadre de la réforme de la politique agricole
commune (PAC), M. Portas aborde la question du profil des diplomates portugais. Les diplomates en
poste sont aujourd’hui plus jeunes, et appelés à intégrer pleinement les priorités de la diplomatie
économique. Le nouveau concours en 2013 exigera des candidats qu’ils aient effectué un stage en
entreprise ; « un diplomate ne remplace pas un commercial, mais ceux-ci doivent être coordonnés »,
souligne le ministre, parlant de « stratégie articulée ».
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