DIrecTion d`ORcheSTre avec TiTo CEcchERini

Transcription

DIrecTion d`ORcheSTre avec TiTo CEcchERini
concert de la classe de
direction
d’orchestre
avec tito
ceccherini
vendredi 12 décembre 2014
19 h espace maurice-fleuret orchestre des lauréats
du conservatoire
Éloïse Labaume, harpe
Benjamin Beck, alto
CONSERVATOIRE
NATIONAL SUPÉRIEUR
DE MUSIQUE ET
DE DANSE DE PARIS
Programme 2014-15
DéPARTEMENT
écriture, composition
et direction
concert de la
classe de direction
d'orchestre
avec
Tito Ceccherini
conservatoire de paris
espace maurice-fleuret
vendredi 12
décembre 2014
19 h
4
programme
Michael Jarrell
Conversions,
pour harpe et orchestre à cordes
Flavien Boy, direction
Éloïse Labaume, harpe
Paul Hindemith
Der Schwanendreher,
concerto pour alto et petit orchestre
Romain Dumas, direction
1er mouvement
Jordan Gudefin, direction
2e mouvement
Antonin Rey, direction
3e mouvement
Benjamin Beck, alto
Joseph Haydn
Symphonie n° 92 en sol majeur,
« Oxford »
Simon Proust, direction
1er mouvement
William Lesage, direction
2e mouvement
Jordan Gudefin, direction
3e mouvement
Léo Margue, direction
4e mouvement
5
concert de la
classe de direction
d'orchestre
Tito Ceccherini
direction pédagogique
Flavien Boy, Simon Proust,
Antonin Rey, Jordan Gudefin,
Léo Margue, Romain Dumas
et William Lesage
L'invitation de chefs d'orchestre
extérieurs au Conservatoire constitue un enrichissement pédagogique constant pour la classe de
direction d'orchestre. La différence
d'approche, selon l'école dont
est issu(e) l'invité(e), ses répertoires de prédilection et le type
de carrière menée, renouvellent
et mettent en perspective les
éléments de transmission d'une
génération d'artistes à la suivante.
En seulement quelques jours de
travail et un concert final, ces rencontres peuvent s'avérer décisives.
Note de programme
de David Hurpeau
Élève de la classe des métiers
de la culture musicale
6
orchestre des
lauréats du
conservatoire
Vi o lo n
V I OLONC E LL E
B a ss o n
Angélique Charlopain,
William Imbert
Amaryllis Jarczyk,
Julien Abbes
Louise Lapierre
Geneviève Koerver
Dmitry Silvian
Co r
solo
Alain Arias
Oriane Carcy
Hector Chemelle
Maria Hara
Bertrand Kulik
Dalia Kuznecovaite
Mathilde Potier
Ségolène Saytour
Keisuke Tsushima,
chef d'attaque
des violons 2
Charlotte Vergnes
Jordan Victoria
Jean-Philippe Wizmane
Malika Yessetova
chef d'attaque
CONTR E BA S S E
Emilie Counil
Arthur Heintz
Virginie Resman
Afaf Fakhour-Robilliard
Émilie Legrand,
Trompette
Tsui-Ju Li
Pierre Macaluso
Johann Nardeau
Flûte
Trombone
Emma Landarrabilco
Claire Luquiens
Hervé Friedblatt
chef d'attaque
Tim b a l e / Pe r c u ssi o n
HAUTBO I S
Benoit Maurin
ALTO
Raphaël Cohen
Bastien Nouri
Harpe
Ivan Cerveau
Claire Chipot,
Clarinette
chef d'attaque
Anne-Sophie Libra
Thien-Bao Pham-Vu
Maureen Thiébaut
Carjez Gerretsen
Élodie Roudet
7
une production
d’inspiration
germanique
Ce programme met à l’honneur
une production d’inspiration
germanique. La Symphonie n° 92
de Haydn permet d’apprécier
la délicatesse et la subtilité
d’écriture de celui que l’on
surnomme le « Père de la
symphonie ». Dans Conversions,
le compositeur suisse Michael
Jarrell rend hommage à Johann
Sebastian Bach en citant un
thème de l’Offrande musicale
et en utilisant des procédés
d’écriture caractéristiques,
tandis que Hindemith, dans
Der Schwanendreher, s’approprie des chants populaires
allemands, tout en usant de
techniques faisant également
référence à Bach, comme le
fugato, l’écriture chorale, ou
à Haydn, pour la variation.
8
Michael Jarrell
(né en 1958) Conversions
Créée le 6 mai 1988, Conversions
est une œuvre pour harpe et
orchestre à cordes. Elle s’inscrit
dans une certaine forme de continuité, ou du moins se réfère au
grand héritage musical occidental,
puisque suite à la demande des
commanditaires — l’Association des
Musiciens Suisses —, Michael Jarrel
fait directement référence à l’œuvre
de Johann Sebastian Bach. C’est
donc avec l’idée de « conversions »
que le compositeur travaille sur un
matériau de L’Offrande musicale,
le thème du canon à deux voix
Quarendo invenietis (En cherchant,
vous trouverez).
Les liens se tissent très facilement entre l’orchestre à cordes
et la harpe, avec un grand souci
de continuité. Le musicologue
Gianfranco Ginay décrit les
différentes évolutions du matériau
musical de cette pièce comme
« un processus de croissance
végétale » : « les mêmes sons, les
mêmes figurations se métamorphosent constamment à travers un
travail de transformations harmoniques et timbriques, un jeu de
permutations et de stratifications ».
Michael Jarrell nous l’indique,
l’acrostiche, autre référence à Bach,
est elle-même utilisée comme
« conversion ». Cette figure nous
rappelle la dédicace de L’Offrande
musicale à Frédéric II, roi de
Prusse : « Regis Iussu Cantio Et
Relique Canonica Arte Resoluta »
(La musique faite par ordre du
roi, et le reste résolu par l’art
du canon). Le Ricercar est une
pièce polyphonique, qui donnera
naissance à la fugue, et dont les
procédés contrapuntiques sont
utilisés ici par Michael Jarrell.
9
Paul Hindemith
(1895-1963) Der Schwanendreher
Composé pendant l’été 1935,
Der Schwanendreher est le troisième concerto pour alto de Paul
Hindemith qui interpréta lui-même
la partie soliste lors de la création
le 14 novembre 1935 à Amsterdam.
La nomenclature de l’orchestre
qui accompagne l’altiste soliste
surprend : ni violons, ni d’altos,
leur tessiture étant réservée à
l’instrument soliste.
Paul Hindemith écrit à propos de
cette œuvre : « Un ménestrel rend
visite à une joyeuse assemblée et
joue pour cette dernière plusieurs
musiques venant de loin, chansons
joyeuses ou plus graves avec une
danse en guise de final. Avec son
imagination et sa dextérité, il orne
et développe les vieux thèmes
avec préludes et improvisations. »
Cette musique est intimement
liée à ce programme : le titre
désigne un cuisinier chargé de
rôtir à la broche les cygnes ; il est
inspiré par un recueil de chansons
publiées en 1877 : l’Altdeutsches
Liederbuch. Le choix de ces
chansons n’est pas anodin : deux
ans après l’avènement d’Hitler
au pouvoir, le gouvernement
nazi commence à censurer les
artistes qui ne correspondent
pas à la norme qu’ils souhaitent
institutionnaliser. Ces Altdeutsche
Lieder évoquent justement les
thèmes de la douleur, de la séparation, et la situation du paria.
Les trois mouvements du
concerto reprennent des titres de
ces airs populaires allemands. Le
premier s’intitule Zwischen Berg
und tiefem Tal (Entre montagne
et vallée profonde). Après une
10
longue mélopée exprimée par le
soliste, le trombone, accompagné
par quelques accords, entonne
l’introduction lente. Le musique se
développe ensuite dans un mouvement plus rapide, avec des formulations toujours très mélodiques
et d’un caractère plutôt sérieux.
Un duo alto-harpe ouvre le
deuxième mouvement, une forme
Lied, d’une rythmique large, fondé
sur le chant Nun Laube, Lindlein,
laube ! (Maintenant couvre toi
de feuilles, petit tilleul !) énoncé
comme choral aux vents, en
alternance avec les commentaires
du soliste. La partie centrale,
en total contraste, d’un ton plus
enjoué, prend la forme d’un
fugato, entonné par le basson sur
le thème Der Gutzgauch auf dem
Zaune sass (Le coucou était assis
sur la clôture). Il se conclut sur le
retour du choral, cette fois confié
essentiellement aux cuivres.
Le dernier mouvement comporte plusieurs variations sur
le thème Seid ihr nicht der
Schwanendreher ? (N’êtes-vous
pas le cuisinier chargé de rôtir le
cygne ?). La première est pleine
d’entrain, puis se succèdent de
nombreux caractères : tristesse,
mélancolie, et quelques plaintes
alternent avec de belles explosions
de joie, terminant ainsi ce concerto
d’une manière très dynamique.
Joseph Haydn
(1732-1807) Symphonie n° 92
« Oxford »
Illustration de la main de
Hindemith montrant le
Schwanendreher et plusieurs
cygnes.
Source : www.hindemith.info
La Symphonie n° 92 de Franz
Joseph Haydn est la dernière qu’il
composa à Esterhaza. Dédiée
au comte d’Ogny, franc-maçon,
promoteur des concerts de la Loge
Olympique à Paris, elle précède
la série des symphonies londoniennes, et sera d’ailleurs créée en
Angleterre, à Oxford, ouvrant ainsi
sa première saison de Haydn à
Londres le 11 mars 1791. Elle fut également rejouée à l’université d’Oxford le 7 juillet 1791 en l’honneur du
compositeur, qui fut à l’occasion
fait docteur honoris causa de cette
prestigieuse université.
Le premier mouvement s’ouvre
par une introduction lente à la fois
sobre et majestueuse. Quelques
tensions harmoniques mènent au
premier thème de l’Allegro, très
énergique et entraînant, exposé
à plusieurs reprises, s’opposant à
la douceur, la naïveté et l’expression plus intime du second groupe
thématique. Le deuxième mouvement commence dans un ton très
lyrique, qui contraste avec sa partie
centrale en mineur, beaucoup plus
dramatique. Le troisième mouvement, Menuet, est plein d’inventivité dans la recherche de timbres
orchestraux. Soulignons le début
du trio, avec le solo syncopé des
bassons et de cors, accompagné
des violons en pizzicati. Enfin, le
Presto termine l’œuvre avec brio.
L’alternance de passages de style
galant avec des moments plus
tourmentés issus du Sturm und
Drang crée une variété de climats
qui fascine l’auditeur, toujours
à l’affût, car toujours surpris.
11
à l'agenda du
conservatoire
hommage à charlie parker
et thelonious monk
#jazz
Mardi 16 décembre à 19 h
Espace Maurice-Fleuret
Conservatoire de Paris
portes ouvertes à la
philharmonie de paris
#pluridisciplinaire
Dimanche 18 janvier 2015
Philharmonie, rue musicale
Éntrée libre
01 44 84 44 84
www.philharmoniedeparis.fr
Ce qui est
à l’œuvre
#danse Mercredi 21 et jeudi 22 janvier 2015 à 19h
Espace Maurice-Fleuret
Conservatoire de Paris
Réservations à partir du 7 janvier
[email protected]
CONSERVATOIRE
NATIONAL SUPÉRIEUR
DE MUSIQUE ET
DE DANSE DE PARIS
Bruno Mantovani, directeur
Rémy Pflimlin, président
programme
complet en ligne
www.conservatoiredeparis.fr
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