SPORT – FILLES – CITÉS : UNE ENQUÊTE DANS LES YVELINES

Transcription

SPORT – FILLES – CITÉS : UNE ENQUÊTE DANS LES YVELINES
Sport – Filles – Cités : Une enquête dans les Yvelines
Commanditaire : Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports des Yvelines
Suite au rapport « Femmes et sport »1 et à ses conclusions, la Direction Départementale de la
Jeunesse et des Sports des Yvelines s’est interrogée sur la pratique sportive des jeunes filles de son
département vivant en Zones Urbaines Sensibles (Z.U.S.).
Dans cette optique, une étude a été menée sur trois villes du département ayant des zones urbaines
classées politique de la ville, le but étant avant tout de découvrir s’il existe ou non des freins à la
pratique sportive pour les jeunes filles habitant dans les quartiers dits « sensibles ».
Sans pour autant négliger les analyses statistiques et les résultats d’enquêtes déjà effectuées,
l’accent a été mis sur la prise de données directe auprès de la population concernée. De multiples
rencontres ont permis de cerner la problématique dans son ensemble et de connaître les différences de pratiques, les raisons d’abandon, l’âge des ruptures, les souhaits des non-pratiquants,
les freins rencontrés.
La méconnaissance du sport dans le milieu familial joue un rôle majeur dans son accès.
Celle-ci peut avoir pour effet : d’une part de freiner la pratique des jeunes filles et d’autre part,
d’« enfermer » les garçons dans la pratique du football. Si la famille n’informe pas et n’incite pas à la
pratique sportive, il est important que certaines institutions ou travailleurs sociaux viennent la relayer
et pallient ce manque.
L’école peut être un lieu de médiation privilégié au moyen de l’intervention d’éducateurs sportifs
sur les temps scolaires et l’investissement des enfants dans des actions extrascolaires en collaboration avec la ville, les établissements et les associations. Ce type d’initiative peut, encore une fois,
pallier le manque de connaissance de la famille et permettre une première approche du sport.
La pratique en club est parfois peu attractive pour les jeunes filles du fait de son image « compétition ». En effet, les jeunes filles sont davantage demandeuses d’une pratique de loisir, même si elles
s’investissent dans un parcours compétitif par la suite, celui-ci est rarement, aux premiers abords,
une finalité. Il serait alors nécessaire que les associations développent davantage leur branche loisir
et offrent la possibilité de choisir entre un parcours compétitif ou non.
L’ouverture de créneaux horaires libres et gratuits en soirée mais de façon encadrée avec
des cycles d’activités peut être un moyen de rendre attrayant le sport pour les jeunes filles. Ce
type de pratique se situant entre le club, du fait de son encadrement, et la pratique libre, de par sa
gratuité, son caractère libre et non compétitif, permet de découvrir et de s’investir dans des activités
physiques et sportives de façon ludique.
Deydier B., 2004. Rapport « Femmes et sports », 27p. Le but était d’émettre des propositions pour améliorer la place des femmes
et renforcer leur rôle dans l’activité sportive. Deux axes avaient été privilégiés : la féminisation des postes de dirigeants et la pratique
féminine dans les quartiers sensibles.
1
Cabinet d’Études Socio-Démographiques - Site web : www.cesod.fr - Courriel : [email protected]
398, avenue Maurice Dauvergne - 77350 Le Mée-sur-Seine
Directrice d’études: Christelle Robiteau 06 21 65 09 97 - Stéphanie Silvestre 06 14 33 73 39
1
MÉTHODOLOGIE
• Étude menée sur 11 mois (décembre 2005 à octobre 2006).
• Sélection de 3 villes selon des critères socio-démographiques : Mantes-la-Jolie, Trappes et Les
Mureaux.
• Sélection de 3 établissements scolaires par ville (un collège, un lycée d’enseignement général
et un professionnel) situés en ZUS dans lesquels un questionnaire a été diffusé. Au total, 1164
élèves ont répondu à ce questionnaire, 821 étant issus des villes étudiées.
• Suite au questionnaire, 27 élèves, de 12 à 19 ans, pratiquants ou non un sport, se sont portés
volontaires pour des entretiens collectifs.
• 61 pratiquantes en club, âgées de 10 à 33 ans, au sein de cinq disciplines, ont pu être rencontrées lors d’entretiens collectifs.
• 22 femmes de 23 à 66 ans au sein d’associations de quartier ont participé à une discussion
autour des femmes et du sport. L’intérêt de ces entretiens collectifs était de comprendre le rôle
de la famille et surtout celui des parents dans l’accès au sport des jeunes.
• 17 professeurs d’EPS, 3 éducateurs sportifs et les responsables des services sport de chaque
ville ont été entendus afin de mieux cerner les comportements des jeunes filles à l’égard du
sport. En parallèle, un journaliste a également rencontré 6 présidents de Comités Départementaux Olympiques et Sportifs.
RÉFÉRENCES:
Publication :
Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports des Yvelines, Sport-FillesCités : une enquête dans les Yvelines, 2007, Publication de l’INJEP, n° 85,150 p.
Colloque :
Journée mondiale de la femme, 8 mars 2007, Maison des associations de
Mantes-la-Jolie : présentation des résultats et diffusion de la publication.
Cabinet d’Études Socio-Démographiques - Site web : www.cesod.fr - Courriel : [email protected]
398, avenue Maurice Dauvergne - 77350 Le Mée-sur-Seine
Directrice d’études: Christelle Robiteau 06 21 65 09 97 - Stéphanie Silvestre 06 14 33 73 39
2

Documents pareils